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Leger 1G1

Maxime

Recherche sur - l’impôt : un outil de limitation des inégalités ?


De l'axe - Thème 4 : Les politiques publiques pour plus d’égalité́ et de citoyenneté́

Certaines définition pour comprendre le sujet:

L'impôt:
Prélèvement que l'État opère sur les ressources des personnes physiques ou morales afin de subvenir
aux charges publiques ; sommes prélevées.

Inégalité (sociale):
Une inégalité est le résultat d'une distribution inégale, au sens mathématique de l'expression, entre les
membres d'une société, des ressources de cette dernière, distribution inégale due aux structures
mêmes de cette société et faisant naître un sentiment, légitime ou non, d'injustice au sein de ses
membres.

Les niches fiscales:


Les niches fiscales, appelées également dérogations fiscales ou dépenses fiscales, désignent les
avantages fiscaux dont peuvent bénéficier les contribuables pour diminuer le montant de leur impôt,
dès lors qu'ils remplissent certaines conditions.

L'exonération:
Dispense sur certains impôts pour des situations spécifiques.

La fraude fiscale:
La fraude fiscale désigne le fait de soustraire illégalement une partie ou l’ensemble de sa matière
imposable à la législation fiscale. En d’autres termes, le fraudeur se soustrait à l’impôt ou en paie
moins qu’il ne le devrait en ayant recours à des méthodes illégales.

L’OCDE:
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une organisation
internationale qui œuvre pour la mise en place de politiques meilleures pour une vie meilleure.
Les impôts sont indispensables à l’État pour fournir un certain nombre de services, parfois
gratuitement. La récolte des différents types d’impôts permet au pays d’avoir un budget dédié à
plusieurs secteurs que nous utilisons tous quotidiennement. Par exemple, la santé, l’éducation, la
culture, le transport ou les infrastructures et équipements collectifs. Cela a pour objectif principal de
réduire les inégalités et de veiller à ce que chacun puisse accéder
aux services publics de base.

Ceux-ci sont essentiels au bon fonctionnement du pays et au bien-être de sa population. De plus, cela
permet aussi de financer les fonctionnaires, donc d’avoir des administrations performantes (Sécurité
sociale, écoles, CAF, Pôle Emploi…) qui accompagnent et fournissent des aides sociales aux citoyens.
Afin de garantir une redistribution des richesses et l’équité des citoyens, la France a choisi la mise en
place d’un impôt progressif pour certains d’entre eux, le plus connu étant l’impôt sur le revenu. Pour
résumer : plus on gagne d’argent, plus le taux d’imposition est élevé.

A contrario, un impôt est dit proportionnel lorsque le taux d’imposition ne varie pas selon la valeur
du bien ou service imposé. Comme avec la TVA, la taxe sur la valeur ajoutée est un impôt général de
consommation créé en 1954. Il s’agit d’un taux qui s’ajoute au prix d’un bien ou d’un service, et qui
permet de calculer le prix final de ce dernier. La TVA est donc payée par les consommateurs sans que
ceux-ci ne s’en rendent compte, puisqu’elle est déjà inclus dans le tarif affiché.
On distingue alors deux types d'impots:

*L’impôt direct. Il s’agit des impôts sur le revenu, sur l’immobilier, sur les sociétés, la taxe foncière et
la taxe d’habitation. Le contribuable, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’un professionnel, verse
directement son dû au Trésor public. Voici les différents types d’impôts directs en France.

*L’impôt indirect. Il s’agit de la TVA, la taxe sur les produits pétroliers, les droits d’enregistrement,
de timbre et de douane. Ils sont bien plus discrets que les impôts directs. Pourtant, le poids de l’impôt
indirect pour l’État est non négligeable. Ainsi, la TVA, qui représente l’impôt indirect par excellence,
constituait près de 38,1% des recettes fiscales brutes de l’État en 2021, contre 23,7% pour l’impôt sur
le revenu.

Il existe certains moyens pour faire baisser le taux d'imposition, ce sont les niches fiscales.

Une niche fiscale désigne un avantage fiscal attribué aux contribuables, qui permet, sous certaines
conditions, de réduire l'imposition. La France compte plus de 450 niches fiscales, soit le nombre le
plus élevé des pays du G7. La niche fiscale peut prendre la forme d’un crédit d’impôt, d’une réduction
d’impôt, d’une déduction, d’une exonération. Elles représentent un manque à gagner de 91 milliards
pour l’État.

Il existe différentes formes de niches fiscales:

-Les niches fiscales immobilières,

Loi Pinel : le dispositif Pinel propose une réduction d’impôt de 12, 18 ou 21 % pour un investissement
immobilier, en contrepartie d’un engagement de location de 6, 9 ou 12 ans.

Loi Malraux : vous devez acheter un immeuble à rénover dans son intégralité. En contrepartie d’une
location obligatoire de 9 ans, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 22 ou 30 % du montant des
travaux, en fonction de la zone géographique.
-Les niches fiscales financières,

Assurance vie : elle propose plusieurs avantages fiscaux, comme une exonération de droits de
succession pour le bénéficiaire (jusqu’à 152 000 euros) et un abattement forfaitaire sur les intérêts
d’un contrat de plus de 8 ans ;

les niches fiscales liées à la famille

Emploi à domicile : vous bénéficiez d’un crédit d’impôt de 50 % sur le montant des dépenses, avec un
plafond de 12 000 euros par an.

Frais de garde d’enfant : vous avez droit à un crédit d’impôt de 50 % des dépenses pour la garde ;

-Les niches fiscales pour les entreprises

Réduction du taux d’IS : les PME qui réalisent moins de 10 millions de chiffre d’affaires sont taxés
au taux réduit de 15 % sur la fraction de bénéfices allant jusqu’à 38 120 euros ;

Exonération de cotisations sociales : en bénéficient les entreprises de 50 salariés maximum


implantées dans les zones de revitalisation rurale. Il s’agit ici à proprement parler d’une niche sociale
;

Ou encore bénéficier d’une exonération d’impôt permet de ne pas être soumis à une charge fiscale. Il
s’agit d’une dispense de payer l’impôt, accordée par la loi dans des situations spécifiques.

Par exemple:

Des exonérations de taxe d’habitation sont accordées aux personnes qui sont :

*Âgées de plus de 60 ans ;


*Ou veufs/veuves, quel que soit leur âge ;
*Ou titulaires de l’ASPA ou de l’ASI ;
*Ou bénéficiaires de l’AAH ;
*Ou infirmes ou invalides et ne peuvent plus subvenir à leurs besoins par leur travail.
En France, les contribuables doivent souscrire leur déclaration d'impôts de leur propre initiative et
sous leur entière responsabilité. Mais déclarer ses impôts n'est pas chose facile.

Entre les revenus imposables et non imposables, les déductions diverses, il peut parfois être tentant
d'oublier de déclarer certains revenus et faire passer cet oubli sous l’excuse de la méconnaissance des
nombreuses et complexes règles fiscales. Toutefois ce type d'oubli constitue une fraude fiscale
sévèrement punie.

Sont considérées comme des fraudes fiscales, les comportements suivants :

le fait d'oublier délibérément de souscrire sa déclaration d'impôts ;

la dissimulation, dans la déclaration d'impôts, de certains revenus ou biens ;

l'organisation délibérée de son insolvabilité pour échapper au paiement des impôts.

D'une manière générale, une fraude fiscale est un comportement dont la finalité est d'échapper au
paiement de l'impôt tout en détournant la loi.

Si l'administration fiscale découvre au cours d'un contrôle fiscal cette dissimulation, une majoration
peut être appliquée sur l'impôt réellement dû par le contribuable, à savoir :

10 % de l'impôt réellement dû si le contribuable est de bonne foi ;

40 % de l'impôt réellement dû en cas de dissimulation volontaire ou d'abus de droit ;

80 % de l'impôt réellement dû si la fraude fiscale révèle des manœuvres frauduleuses ou

d'abus de droit lorsque le contribuable est à l'initiative de l'abus ou est le principal

bénéficiaire de l'abus de droit.

Outre les sanctions fiscales, l’administration fiscale peut engager des poursuites pénales à l'encontre
d'un contribuable qui est auteur d'une fraude fiscale.

L'auteur de la fraude peut être condamné :

à payer 500 000 € d'amende ;

à 5 ans d'emprisonnement.
En 2020, l'État a récupéré près de 7,8 milliards d'euros grâce aux contrôles de lutte contre la fraude
fiscale, selon le ministère de l'Économie et des Finances mardi 20 avril. Une somme qui pourrait être
bien plus élevée, en effet, le syndicat des finances publiques estime que près de 100 milliards d’euro
échappent à l’état. Quand on voit les difficultés aujourd'hui du fonctionnement des services publics et,
au cas particulier, du système sanitaire et du système de santé, on estime que tous les moyens
pourraient être orientés pour aller chercher cette fraude et ce manque de recettes criantes. Sur un
budget de l’état annuel qui était de 354,740 Md€ en 2022, on comprend que la fraude fiscale empeche
la redistribution des richesses.
De plus, on remarque que les pays développés comme la France ont tendance à renoncer aux mesures
d’un position progressive. Ces mesures permettent la réduction des inégalités.
La France est sur la même tendance que les pays de l’OCDE, où l’on observe un affaiblissement des
politiques permettant de réduire les inégalités.

La France est certes 7ème au classement global mais au 47ème rang sur l’indicateur fiscal et 16ème
sur l’indicateur relatif au droit du travail. Ce qui permet à la France de garder un bon classement
global c’est son niveau de dépenses sociales qui la classe 3ème.

Ce bon classement sur le pilier des dépenses sociales est dû au niveau d’investissement historique de
la France dans les services publics : au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement
français a créé une série de réformes sociales permettant de servir de filet de sécurité aux populations
vulnérables : droit à la santé, chômage, retraite par répartition etc. financés par un impôt
redistributif.

Depuis plusieurs années, le modèle social français est sous pression, victimes de coupes budgétaires à
cause d’un coût jugé prohibitif à causes de réformes fiscales diminuant la contribution des plus aisés
à l’effort commun.

Ces coupes budgétaires ont un coût caché : la crise du coronavirus a montré comment un système de
protection social autrefois envié était aujourd’hui en difficulté pour parer à l’urgence sanitaire et
économique. Selon les associations caritatives, la crise sanitaire a fait basculer dans la pauvreté un
million de Français.e.s qui s’ajoutent ainsi aux 9,3 millions de personnes vivant déjà au-dessous du
seuil de pauvreté. L’un des signes les plus spectaculaires de cette crise est l’explosion de l’aide
alimentaire.

La dernière étude de l’INSEE datant de septembre 2020 montre ainsi que le niveau de vie des 10%
des français les plus riches a augmenté au début du quinquennat avec la suppression de l’impôt sur la
fortune (ISF) et la création d’un impôt forfaitaire sur le capital (la flat tax) : les 10 % les plus riches
obtiennent 79 % du gain total de niveau de vie induit par ces deux mesures fiscales. Tandis que le
niveau de vie des 10% des français les plus pauvres a baissé depuis le début du quinquennat avec la
baisse des aides au logement. Si le gouvernement ne revient pas sur ces décisions, cela risque de faire
chuter la France au classement ERI (engagement à la réduction des inégalités) dans les prochaines
années.
Présentation des principales mesures fiscales 2023
Indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu - article 2
Pour les revenus de 2022, les tranches de revenus du barème de l’impôt sur le revenu sont indexées
sur la prévision d’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac de 2022 par rapport à
2021, soit 5,4 %. Les taux par défaut du prélèvement à la source sont ajustés en conséquence.

Prorogation de la réduction des tarifs d'accise sur l'électricité - article 64


Le volet fiscal du « bouclier tarifaire », en vigueur jusqu'au 31 janvier 2023, est prolongé par le
maintien de l’accise aux niveaux minimums permis par le droit européen, pour toutes les
consommations d'électricité. À compter du 1er février 2023, les effets du bouclier tarifaire fiscal sont
amplifiés par l’intégration de la taxe communale sur la consommation finale d’électricité (TCCFE) à
l’accise.

Suppression de dépenses fiscales inefficientes - article 72


Six dépenses fiscales sont supprimées concernant les situations suivantes : tuteur de chômeur créant
ou reprenant une entreprise ; société agréée de financement de la pêche artisanale (Sofipeche) ;
cession de navires des entreprises de pêche maritime ; entreprises créées en Corse dans les secteurs
de l’artisanat, de l’industrie, de l’hôtellerie, du bâtiment et des travaux publics ; revenus issus des
inventions brevetables non brevetées ; maîtres-restaurateurs.

On remarque que l'État essaye par ces mesures de venir en aide à la population.
Quelques défis fiscaux que la france doit relevé
-Le défi du développement durable :
bâtir une fiscalité verte La France a signé des engagements internationaux et européens ; elle s’est
fixée des objectifs contraignants, notamment en matière de réduction des gaz à effet de serre. L’outil
fiscal est nécessaire ; il faut s’interroger sur les manières de le calibrer afin qu’il limite le plus
possible les sources de pollution.

-Le défi démographique


Le vieillissement de la population française affecte à la fois la dynamique des dépenses et la
dynamique des recettes. D’abord, la variation du taux de dépendance, c’est-à-dire le rapport entre
cotisants et retraités, exercera une contrainte croissante sur les finances publiques. À cet égard, la
faiblesse des taux d’emploi des jeunes et des seniors constitue un paramètre de cette contrainte,
particulièrement important économie publique 183 dossier Oliver Passet, Alain Trannoy en France.
Parvenir à faire croître le taux d’emploi de ces populations, même avec des emplois à temps partiel,
pourrait atténuer de façon significative le besoin de financement à long terme.

-Améliorer l’équité intergénérationnelle


Notre système de protection sociale génère des transferts entre générations. En effet, les dépenses des
organismes de Sécurité sociale sont fortement liées au nombre d’inactifs (qui ont, par exemple, la
dépense de santé la plus élevée) alors que les recettes sont liées au nombre d’actifs (cotisations
sociales). La France est une exception européenne dans ce domaine, les autres pays recourrant
davantage à la fiscalité.

- Le défi de la société de la connaissance


La France occupe aujourd’hui une position moyenne sur le registre de l’économie de la
connaissance. Philippe Aghion, parmi d’autres, a, à de multiples reprises, alerté le pouvoir politique
sur l’importance pour une économie développée de se positionner sur le plan technologique.
L’acquisition de nouvelles parts de marchés, pour ce type de pays, s’effectue sur leur capacité à
différencier leurs produits, notamment grâce à un bon positionnement de gamme. Un investissement
insuffisant dans les ressorts immatériels de la croissance pèsera à la baisse sur la productivité et la
compétitivité. Il est possible de voir dans la position moyenne de la France en économie de la
connaissance, où l’innovation tient une place stratégique, une des explications du problème de
positionnement de nos produits et de nos pertes de parts de marché à l’export

*Financer une meilleure qualification de la population


*La fiscalité de l’épargne est insuffisamment orientée pour stimuler l'innovation

- Le défi de la concurrence et de l’attractivité


La France est une économie attractive si l’on en juge par l’importance des flux d’Investissements
directs étrangers (IDE) entrants. Cependant, cette performance doit être relativisée si l’on tient
compte de la taille des économies et si l’on regarde les sorties de capitaux – sorties qui tiennent pour
partie à des politiques d’expansion des sociétés françaises.
Plan
-A. L'impôt en France pour la limitation des inégalités
1.Le système fiscal progressif
2.Les exemptions et niches fiscales
-B. Les limites de l'impôt en tant qu'outil de limitation des inégalités en France
1.La fraude fiscale
2.Les politiques sociales complémentaires pour réduire les inégalités
-C. Les perspectives pour l'avenir de l'impôt et de la limitation des inégalités en France
1.Les réformes fiscales en cours ou envisagées
2.Les défis à relever pour atteindre une plus grande équité fiscale et sociale.

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