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L’impôt sur le revenu possède évidemment un champ
d’application territoriale et un champ d’application personnel
précisément délimités par les textes. Mais il possède, plus
encore, un champ matériel dont la définition est
incontestablement plus difficile.
I- La matière imposable à l’impôt sur le revenu :
L’article 35 du CGI dispose que l’impôt frappe le revenu net
global dont dispose le contribuable. Cette définition est
beaucoup plus une définition du revenu imposable que du
revenu en tant que tel. Le code se borne, en effet, à poser le
principe fondamental que le revenu imposable est un revenu
net. Il n’existe donc pas à proprement parler de définition
légale du revenu. Or, l’impôt sur le revenu ne saurait être assis
que sur « les revenus », à l’exclusion sauf assimilation
expresse, du capital et des gains en capital.
Finalement, c’est à la jurisprudence fiscale qu’a incombé de
cerner les contours de cette définition. D’abord, on a consacré
la théorie de la source : le revenu est constitué par toute
richesse découlant plus ou moins régulièrement et plus ou
moins périodiquement, d’une source durable que la production
du revenu n’altère pas. Ainsi la jurisprudence s’est contentée
pendant des années de ne qualifier de revenu que le bénéfice
obtenu dans l’exercice d’une profession et cette définition était
conforme à l’idée de périodicité.
Ensuite, on s‘est rallié à une conception plus extensive de la
notion de revenu, qui est celle des économistes c'est-à-dire que
le revenu est l’enrichissement constaté pendant une période
chez le contribuable (tout ce qu’il peut dépenser sans
s’appauvrir). Cette conception du revenu permet d’imposer les
avantages en nature, ainsi que les revenus virtuels (loyers
perceptibles si le contribuable avait loué son immeuble) et
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aussi de déduire les charges afin de tenir compte de
l’enrichissement effectif.
II- Les personnes imposables à l’impôt sur le revenu :
Le système fiscal sénégalais consacre le principe de
territorialité de l’impôt, il distingue plusieurs catégories de
personnes physiques :
- Les personnes fiscalement domiciliées au Sénégal c'est-à-
dire : les personnes qui ont au Sénégal leur foyer
d’habitation permanente ou leur lieu de séjour principal ;
les personnes qui exercent une activité professionnelle, à
moins qu’elles ne justifient que cette activité y est
exercée à titre accessoire ; les personnes qui, sans
disposer au Sénégal d’une habitation permanente, ont
néanmoins au Sénégal le lieu de leur séjour principal ; les
personnes se trouvant en congé hors du Sénégal au 1 er
janvier de l’année de l’imposition et pour lesquelles le
Sénégal demeure la résidence qu’elles avaient en raison
de leurs fonctions avant leur départ en congé ; les
fonctionnaires ou agents de l’Etat exerçant leurs
fonctions ou chargés de mission dans un pays étranger
s’ils ne sont pas soumis dans ce pays à un impôt
personnel sur l’ensemble de leurs revenus .
- Les personnes physiques non domiciliées au Sénégal,
mais y disposant de revenus de source sénégalaise : elles
sont passibles de l’IR sous réserve des dispositions
internationales relatives aux doubles impositions.
- Toute personne physique qui transfère en cours d’année
son domicile au Sénégal ou hors du Sénégal.
- Les commandités de Sociétés en Commandite Simple
(SCS), les associés des Sociétés en Nom Collectif (SNC),
les Sociétés Civiles Immobilières (SCI), les sociétés de
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copropriétés de navires lorsque l’option pour l’IS n’a pas
été faite.
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- Les enfants mineurs (- 21 ans) ou infirmes ou âgés de
moins de 25 ans, lorsque ceux-ci poursuivent leurs
études ;
- Les enfants orphelins ou abandonnés recueillis ;
- Les enfants dont la puissance paternelle lui est déléguée ;
- Le conjoint ne disposant pas de revenu imposable.
Les enfants sont à la charge aussi bien du mari que de la
femme. En effet, chaque enfant à charge donne droit, de façon
égalitaire, à une demi-part (0,5) au profit de chacun des
parents disposant de revenu. Cependant, l’enfant majeur
infirme donne droit à 1 part. Quant aux non- résidents
disposant de revenus imposables au Sénégal, leur nombre de
parts est limité à 1,5.
Pour le calcul de l’impôt, le revenu imposable, arrondi au
millier de franc inférieur, est soumis au barème progressif
suivant :
0-630 000 = 0%
630 001 – 1 500 000 = 20%
1 500 001 – 4 000 000 = 30%
4 000 001 – 8 000 000 = 35%
8 000 001 – 13 500 000 = 37%
+ de 13 500 001 = 40%.
Ensuite le droit progressif se fait appliquer une réduction
d’impôt pour charges de famille en fonction de la situation
familiale du contribuable.
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Sur le montant de l’impôt liquidé selon le barème progressif, il
est appliqué une réduction d’impôt pour charge de
famille pour laquelle le nombre de parts à prendre en
considération est fixé comme suit :
Nombre de parts Taux Minimum
Maximum
1 0% 0
0
1,5 10% 100.000
300.000
2 15% 200.000
650.000
2,5 20% 300.000
1.100.000
3 25% 400.000
1.650.000
3,5 30% 500.000
2.030.000
4 35% 600.000
2.490.000
4,5 40% 700.000
2.755.000
5 45% 800.000
3.180.000
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Marié sans enfant à charge (si l’un des deux conjoints
dispose de revenus) 2
Célibataire ou divorcé ayant 1 enfant à charge 1,5
Célibataire ou divorcé ayant 2 enfants à charge 2
Marié ou veuf ayant un enfant à charge 2
Marié ou veuf ayant 2 enfants à charge 2,5
Célibataire ou divorcé ayant 3 enfants à charge 2,5
Marié ou veuf ayant 3 enfants à charge 3
Célibataire ou divorcé ayant 4 enfants à charge 3
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des fonctionnaires et agents publics. Les titulaires de ces
revenus sont, de manière générale, ceux qui sont liés à un
employeur par un contrat de travail ou, plus généralement, se
trouvent placés dans un état de subordination vis-à-vis de celui
qui rémunère leurs services.
Sous réserve des exonérations légales, sont imposables,
quelles qu’en soient les modalités de détermination, la
dénomination et la périodicité, tous les éléments constituant la
rémunération du salarié ou assimilé. Les éléments de
rémunération acquis en nature, les primes, gratifications et
indemnités diverses versées en argent sont donc imposables de
la même manière que le salaire ou le traitement.
Ne présentent pas en revanche, un caractère imposable :
- Les cotisations sociales obligataires et assimilées,
- Les sommes présentant un caractère purement
indemnitaire sauf les indemnités de préavis, les
indemnités de congés, le prorata et les indemnités de
licenciement versées au-delà de la limite conventionnelle,
- Les aides à caractère social.
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revenus de (BNC) ou de (BIC). Le régime d’imposition des
sociétés civiles (SCI) dont l’objet est purement civil (location
nue des immeubles) est déterminé suivant les règles
applicables aux revenus fonciers.
A- Les revenus fonciers proprement dit :
Le revenu brut des immeubles ou parties d’immeubles donnés
en location est constitué par le montant des recettes brutes
perçues par le propriétaire. Il est augmenté du montant des
dépenses incombant normalement à ce dernier. D’une manière
générale, le revenu foncier est égal à la différence entre le
montant du revenu brut et le total des charges de la propriété.
En matière de revenus fonciers, l’impôt est assis sur un revenu
effectivement perçu. Cependant, lorsque le propriétaire
n’occupe personnellement le logement mais le met
gratuitement à la disposition d’un tiers sans y être tenu par une
obligation légale, le revenu en nature correspondant est
compris dans la base imposable. Pour l’évaluation de ce
revenu, on retient la valeur locative.
L’immeuble mis à la disposition d’un ascendant ou d’un
descendant en ligne directe du propriétaire n’entre pas dans
l’assiette imposable. Cette règle fait l’objet d’une
interprétation restrictive. Donc en dehors de ces deux cas, les
revenus en nature correspondant à la mise à disposition d’un
immeuble, quel que soit son usage, doivent être soumis à
l’impôt sur le revenu, au titre des revenus fonciers.
Dans deux doctrines de 2006 l’Administration fiscale a
précisé :
- Que la mise à disposition d’un local à usage commercial
à un tiers constitue un avantage en nature à comprendre
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dans l’assiette imposable des revenus fonciers d’un
propriétaire ;
- Que la mise à disposition de logements à des tiers
fussent-ils des membres de sa famille entraîne
acquittement de l’impôt après évaluation du revenu en
nature.
Ainsi les revenus en nature correspondant à la disposition d’un
logement dont le propriétaire se réserve la jouissance ou qu’il
met à la disposition d’un ascendant ou d’un descendant en
ligne directe, ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. Il
faut noter que le revenu en nature ne concerne que la
disposition du logement et non point les charges
correspondantes qui ne sont pas déductibles.
Revenu brut = Recettes + Dépenses incombant au
propriétaire, supportées par les locataires – Dépenses
incombant aux locataires, supportées par le propriétaire
Les charges comprennent :
- les frais de gérances et de rémunération des gardiens et
concierges ;
- les intérêts des dettes contractées pour l’acquisition, la
conservation ou la réparation des propriétés ;
- une déduction forfaitaire fixée à 30% des revenus bruts et
représentant les dépenses d’entretien et de réparation, les frais
de gestion, l’assurance et l’amortissement.
Charges = Frais de gérance + intérêts de dettes +
déduction forfaitaire de 30% du revenu brut + CFPB (5%
valeur locative annuelle du bien)
Revenu net foncier = Revenu brut – charges.
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Le revenu net foncier est égal à la différence entre le montant
du revenu brut encaissé et le total des charges de la propriété,
acquittées au cours de l’année précédant (N-1) celle de
l’imposition. Si le résultat est négatif, le déficit constaté peut
être reporté sur le revenu net foncier afférent aux années
suivantes, jusqu’à la troisième inclusivement. C’est-à-dire que
si le contribuable a supporté plus de charges déductibles qu’il
n’a eues de revenus, il est en droit d’imputer ce déficit sur ses
revenus fonciers des trois (3) années suivantes.
En ce qui concerne les associés de SCI, en l’absence d’option
à l’IS, ils sont tenus de déclarer leur part de revenu net foncier,
dans les mêmes conditions et délais que les propriétaires. A
contrario, les revenus fonciers sont assujettis à l’IS au nom de
la SCI.
B- La Contribution Globale Foncière :
Il est établi un régime de fiscalité dénommé contribution
globale foncière, représentatif des impôts et taxes ci-après :
• Impôt sur les revenus fonciers ;
• Impôt du minimum fiscal ;
• Contribution foncière des propriétés bâties ;
• Contribution forfaitaire à la charge des employeurs.
Peuvent opter pour leur assujettissement à la contribution
globale foncière, les personnes physiques ainsi que les
associés personnes physiques des sociétés civiles immobilières
dont le montant brut locatif annuel n'excède pas trente (30)
millions FCFA. La contribution globale foncière ne s'applique
pas aux personnes morales.
Le revenu brut annuel prévu pour l'application du régime de la
contribution globale foncière est déterminé en tenant compte
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des loyers bruts prévisionnels de tous les immeubles mis en
location, y compris ceux bénéficiant d'une exonération fiscale
de quelque nature que ce soit.
- Le revenu brut prévisionnel correspond à la somme des
loyers que le propriétaire s'attend à tirer de ses immeubles mis
en location au cours de l'année.
- Si, au cours d'une année, le seuil prévu au 1 est dépassé, le
revenu net foncier est déterminé dans les conditions fixées
pour les revenus fonciers.
- L'impôt dû par les contribuables relevant de la contribution
globale foncière correspond à une fraction du loyer brut
annuel prévisionnel.
La fraction du loyer brut annuel à payer au titre de la
contribution globale foncière est fixée comme suit :
• Niveau de revenu brut annuel c’est-à-dire Revenu
Brut Foncier (RBF)
• 1 à 12000000 = un mois de loyer
• 12 000001 à 18 000000 = un mois et demi de loyer
• A partir de 18.000.001= 2 mois de loyer
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En cas de loyers impayés, l'assujetti à la contribution globale
foncière peut obtenir la décharge ou la réduction de sa
contribution, lorsque :
• Le défaut de paiement est constaté pour au moins
trois mois consécutifs ;
• Il apporte la preuve d'une action judiciaire, initiée
dans les trois mois qui suivent le premier défaut de
paiement, en vue du recouvrement de sa créance ;
• Il apporte la preuve d'une action en expulsion du
locataire défaillant ;
• Il s'engage, en cas de recouvrement ultérieur, à
régulariser le supplément d'impôt, dans les huit (8)
jours
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1. les intérêts, arrérages et tous autres produits des titres
d'emprunt émis par l'Etat, les communes et les collectivités
locales ;
2. les intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes de
dépôts ouverts dans les écritures de la Banque de l'Habitat
du Sénégal, ainsi que de prêts et avances, quelle que soit
leur forme, consentis à cet établissement ;
3. les intérêts des sommes inscrites sur les livrets d'épargne
des personnes physiques, à condition qu'ils soient servis
par une banque, un établissement financier ou une caisse
d'épargne situés au Sénégal ;
4. les intérêts des prêts consentis aux coopératives ou unions
de coopératives créées et fonctionnant conformément à la
législation en vigueur, ou des prêts qu'elles consentent ;
5. les intérêts des prêts consentis par la Banque centrale des
États de l'Afrique de l'ouest ;
6. les intérêts des prêts consentis par l’Agence Française de
Développement ;
7. les intérêts des prêts consentis à la Caisse nationale de
Crédit agricole du Sénégal ;
8. les intérêts, arrérages et tous autres produits des prêts et
avances, quelle que soit leur forme, consentis aux sociétés
d'économie mixte qui ont pour objet la promotion et le
développement de la petite et moyenne entreprise
industrielle, commerciale ou artisanale ;
9. les intérêts, arrérages et tous autres produits des emprunts
contractés par la SNHLM. La même exonération est
applicable aux sociétés d'économie mixte fondées en vue
de l'amélioration de l'habitat et à toutes autres sociétés qui
se consacrent, avec l'agrément et sous le contrôle de l'Etat,
au développement de l'habitat dans la mesure où les prêts
sont contractés ou consentis en vue de l'amélioration de
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l'habitat ou du développement des habitations
économiques.
10. les intérêts des valeurs d'état ;
11. les lots ainsi que les primes de remboursement rattachés
aux bons et obligations, lorsqu'ils sont expressément
exonérés.
12. les intérêts, arrérages et tous autres produits versés aux
institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de
crédit et ceux que ces dernières versent à leurs membres,
dans le cadre de leurs opérations de collecte de l’épargne
et de distribution du crédit.
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– les personnes physiques qui procèdent au lotissement et à
la vente de terrains leur appartenant;
– les personnes physiques qui louent ou sous-louent des
locaux meublés.
Sont considèrés comme BIC les profits tirés de l'exercice
d'une profession commerciale, industrielle ou artisanale. Le
critère de l'exercice de la profession commerciale est un renvoi
du droit fiscal au droit commercial et les profits imposés dans
cette catégorie seront issus de l'accomplissement d'actes de
commerce au sens de l'article 2 de l'Acte Uniforme sur le droit
commercial de l'OHADA: il s'agit essentiellement d'achats de
biens pour les revendre, d'opérations de fabrication et de
prestations de services.
Le renvoi au droit commercial est limité puisque les revenus
du contribuable sont appréhendés dans cette même catégorie
même s'il n'est pas inscrit au registre du commerce ou des
métiers: le réalisme du droit fiscal et l'égalité devant les
charges publiques se conjuguent pour imposer cette solution
qui aboutira à imposer le commerçant de fait comme le
commerçant régulièrement inscrit. En principe tout
entrepreneur individuel est assujetti dans la catégorie des BIC.
Cependant en fonction du chiffre d'affaires, il pourra être
soumis au régime de la Contribution Globale Unique (les
personnes physiques dont le chiffre d'affaires annuel n'excède
pas 50 millions pour les commerçants et 25 millions pour les
prestataires de services).
Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs
de l'actif net à la clôture ou à l'ouverture de la période dont les
résultats doivent servir de base à l'impôt diminuée des
suppléments d'apport et augmentée des prélèvements effectués
au cours de cette période par l'exploitant ou par les associés.
L'actif net s'entend de l'excédent des valeurs d'actif sur le total
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formé au passif par les créances des tiers, les amortissements
et les provisions justifiées.
Cette définition est synthétique. Elle repose sur la théorie du
bilan. Elle se fonde sur la comparaison de deux bilans
successifs. Ainsi toute variation positive de l'actif net, c'est-à-
dire de capitaux propres dégage un bénéfice imposable, toute
variation négative dégage à l'inverse un déficit.
Les règles de territorialité qui gouvernent la détermination du
bénéfice prennent en compte les exploitations situées au
Sénégal. Si l'opérateur a son domicile fiscal au Sénégal, le
résultat de son exploitation située à l'étranger doit être
appréhendée comme BIC imposable au Sénégal, sauf
disposition contraire d'une convention bilatérale. Ces règles de
territorialité sont rappelées à l'article 69 du CGI.
La détermination du résultat est annuelle, en vertu du principe
de l'annualité de l'impôt ; il s'agit pour l'impôt sur le revenu de
l'année civile mais pour les BIC la période d'imposition est
l'exercice.
• Toutefois, il est institué un prélèvement dénommé
Contribution Globale Unique (CGU). La contribution
globale unique est une synthèse de 6 impôts : l'impôt sur
le revenu assis sur les bénéfices industriels et
commerciaux (BIC), l'impôt du minimum fiscal (IMF), la
contribution des patentes, la contribution des licences des
débits de boissons, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et
la contribution forfaitaire à la charge des employeurs
(CFCE).
• La CGU simplifie la fiscalité des petites et moyennes
entreprises et des entrepreneurs individuels. Elle a
pour objectifs de :
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• Permettre aux petites entreprises de s’acquitter en une
seule fois et définitivement de leurs obligations
fiscales ;
• Favoriser le civisme fiscal, élargir l’assiette et adapter
la fiscalité aux petites unités économiques ;
• Permettre une réduction des coûts de gestion de
l’impôt et améliorer l’efficacité administrative.
Les petites entreprises et les entrepreneurs individuels dont le
chiffre d'affaires annuel, tous droits et taxes compris, n'excède
pas :
• 50 millions de FCFA pour des opérations de
livraisons de biens ;
• 50 millions de FCFA pour des opérations de
prestations de services.
Sont exclus du champ de la CGU :
• Les personnes physiques dont l'activité relève de la
catégorie des bénéfices non commerciaux
(professions libérales : avocats, médecins,
consultants, huissiers, etc.) ;
• Les personnes physiques réalisant des opérations de
vente, de locations d'immeubles ou de gestion
immobilière.
Le montant de la contribution globale unique est fixé
comme suit :
- 5 % pour les prestataires de services ;
- 2% pour les commerçants et producteurs.
B- Les produits imposables :
Les produits sont définis dans le référentiel SYSCOA comme
les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir par l'entreprise soit
en contrepartie de la fourniture par l'entreprise de biens,
travaux, services, ainsi que des avantages qu'elle a consentis ;
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soit en contrepartie d'une obligation légale existant à la charge
d'un tiers; soit, exceptionnellement, sans contrepartie.
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ceux faisant l’objet d’un prélèvement non libératoire
contrepartie, ils donnent droit à un crédit d’impôt.
3- Les plus-values
Il faut distinguer les plus-values sur actifs immobilisés et les
plus-values sur revenus de capitaux mobiliers. Les plus-values
sur actifs immobilisés sont imposées à 1/3 de leur valeur. Les
plus-values sur revenus de capitaux mobiliers sont imposées à
25% avec un prélèvement non libératoire donnant droit à un
crédit d’impôt.
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C'est la solution la plus logique, la plus simple et souvent la
plus judicieuse, au moins dans l'immédiat. Elle autorise en
effet la déduction de toutes les charges immobilières quelle
qu'en soit la nature : frais d'acquisition, frais d'entretien, frais
financiers, amortissements.
b- Les indemnités :
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– si elle compense la disparition d'un élément de l'actif
immobilisé, on lui applique le régime des plus-values et
moins-values.
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que l'opération correspond aux critères d'une gestion
normale. Si l'on est en présence d'un acte anormal de
gestion, l'abandon de créances est imposable d'un côté
mais n'est pas déductible de l'autre.
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amputé, mais un compte d'actif se trouve gonflé d'autant;
l'actif net n'a pas été affecté. Par définition, une dépense de
frais généraux se traduit donc par une diminution de l'actif net,
à la différence des acquisitions d'immobilisations ou de stocks
puisque la sortie de trésorerie ou la constatation d'une dette est
alors contrebalancée à l'actif par une valeur d'égal montant.
31
quand la créance de l'entreprise est certaine dans son principe
et dans son montant, ce qui suppose que l'entreprise ait
exécuté la prestation à laquelle elle s'est engagée. C'est donc
l'exécution de la prestation promise qui constitue le fait
générateur de l'imposition des produits qui en sont la
contrepartie.
On a transposé les mêmes règles de rattachement des charges.
Autrement dit, l'entreprise débitrice comptabilise une charge
lorsque son partenaire aura exécuté l'obligation qu'il avait
promise. En définitive, pour une même prestation,
l'enregistrement du produit chez le créancier et
l'enregistrement de la charge correspondante chez le débiteur
interviennent à la même date, celle de l'exécution de son
obligation par le créancier.
32
cas de contrôle fiscal. Aussi doit-elle être fidèlement tenue et
assortie de justificatifs appropriés (une facture le plus
souvent). Si, pour une raison ou pour une autre (améliorer la
présentation d'un résultat comptable calamiteux par exemple),
une entreprise décide de ne pas comptabiliser certaines
charges, celles-ci ne sauraient venir en déduction des résultats
imposables ni de l'exercice en cause ni des exercices suivants.
L'entreprise a commis une erreur comptable délibérée qui lui
est opposable.
– contrôle de nature comptable : il s'agit de vérifier si n'ont pas
été comptabilisées parmi les frais généraux des dépenses
correspondant au financement de stocks ou d'immobilisations.
33
sont imposés selon le régime des BIC qu'ils aient été
appréhendés par l'exploitant ou réinvestis dans l'entreprise. A
l'inverse des rémunérations, les cotisations sociales sont
déductibles.
- Les frais financiers :
On commencera par signaler que dans une entreprise
individuelle l'exploitant ne peut se verser à lui-même des
intérêts déductibles. Les sommes qui figurent au compte de
l'exploitant ne donnent pas lieu à une rémunération spécifique.
Les seuls frais financiers déductibles des résultats imposables
sont ceux qui se rapportent à des emprunts, inscrits au passif
du bilan, contractés auprès de personnes autres que l'exploitant
lui-même.
- Les frais fiscaux :
Les impôts et taxes qui se rapportent à l'exploitation
constituent par principe des charges déductibles. Les impôts
qui présentent un caractère personnel ne sauraient en revanche
venir en déduction des résultats imposables. Ce sont des dettes
du citoyen et non des dettes de l'entreprise; tel est le cas de
l'impôt sur le revenu, de la taxe d'habitation. Les pénalités
fiscales sont expressément exclues des charges déductibles.
- Les frais de location :
Les loyers qu'une entreprise paie à raison des biens
(immeubles, matériels, automobiles...) qu'elle prend en
location constituent des charges déductibles de ses résultats
imposables. Il en va de même des redevances de crédit-bail.
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indemnitaire en ce sens que l'assureur ne rembourse à
l'entreprise que le montant du préjudice qu'elle subit. Dans ce
cas, les primes annuelles constituent des charges déductibles
tandis que l'indemnité versée par l'assureur en cas de sinistre
constitue un profit imposable.
Quant aux assurances-vie, elles répondent à une autre logique
puisqu'il s'agit de placements financiers effectués à titre de
prévoyance. L'entreprise recevra un capital déterminé à
l'avance soit à une échéance donnée, soit lorsqu'un événement
précis se réalisera. Dans cette variante, les primes ne
constituent pas des charges déductibles puisqu'elles ont la
nature de placements financiers; mais la solution contraire
s'impose si l'assurance présente un caractère indemnitaire
comme dans les assurances garantissant le remboursement des
emprunts.
-Les dépenses d'entretien et de réparation :
Constituent des charges déductibles les dépenses qui ont pour
objet de maintenir les éléments de l'actif en bon état
(réfection), sans augmentation ni de leur valeur ni de leur
durée d'utilisation. En revanche, si les travaux entraînent une
augmentation de la valeur ou de la durée d'utilisation des
immobilisations, les dépenses correspondantes doivent être
immobilisées et ne pourront être déduites que par la voie de
l'amortissement.
- Les dons et subventions :
Les menues gratifications conformes aux usages, de même que
les subventions versées aux œuvres philanthropiques
constituent des charges déductibles de même que les cadeaux
d'entreprise même s’ils ne doivent pas être supérieurs à 0,5%
du chiffre d’affaires.
2- Les amortissements :
a- Les conditions générales de déduction de
l'amortissement :
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Un amortissement n'est déductible que s'il est pratiqué sur une
immobilisation, c'est-à-dire un bien qui est propriété de
l'entreprise, figure à son actif et va servir de manière durable à
son activité. En outre, cette immobilisation devra être
susceptible d'une dépréciation avérée et définitive, soit parce
qu'elle est utilisée dans l'activité de l'entreprise, soit parce
qu'elle se démode. Si la dépréciation est temporaire la
technique de la provision sera préférée à l'amortissement.
La loi fiscale ajoute deux exigences, l'amortissement doit
avoir été comptabilisé et devra figurer sur le tableau des
amortissements de liasse fiscale.
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Dans la pratique, un logiciel s'amortit de façon exceptionnelle
en un an, une machine, un brevet ou un véhicule est amorti en
cinq ans, un mobilier en dix ans. Un immeuble d'habitation est
amorti sur vingt-cinq à cinquante ans, un immeuble industriel
sur vingt ans et un hangar sur dix à quinze ans.
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donc pas en considération le rythme réel de dépréciation du
bien et s'analyse, pour la part qui excède celui-ci comme une
subvention fiscale. Le législateur a institué pour inciter à
l'acquisition d'immobilisations véritablement productives,
mais comme toute mesure de ce genre les avantages qu'il
octroie, aux frais du trésor public, se trouvent entre les mains
du contribuable qui décide d'y avoir recours.
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Pour le premier exercice cette valeur est la valeur
d'acquisition. Comme pour l'amortissement linéaire elle est
réduite le cas échéant prorata temporis, mais le décompte est
effectué en mois civils, le premier équivalant à un mois entier.
Le taux appliqué est le taux d'amortissement linéaire, multiplié
par un coefficient qui dépend de la durée d'utilisation.
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fabrication des biens d'équipement ne peut être inférieur au
montant cumulé des amortissements opérés suivant le mode
linéaire et répartis sur la durée normale d'utilisation. Le non
respect de cette règle entraîne pour le contribuable la perte du
droit de déduire la fraction des amortissements qui a été ainsi
différée.
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ultérieurement, soit à une dépréciation ou à la perte d'un
élément de l'actif, soit à une charge qui n'est pas encore
effective à la clôture de l'exercice, mais que des événements
en cours rendent probable. Le caractère d'incertitude imprègne
le contexte de sa gestion, oscillant entre l'éventuel et le certain.
A- Les conditions de déduction des provisions :
La déduction des provisions comptables obéit à des règles
strictes puisque la loi n'admet que celles qui ont été
constituées en vue de faire face à des pertes ou charges
nettement précisées et que des événements en cours rendent
probables, à condition qu'elles aient été effectivement
constatées dans les écritures de l'exercice.
1- Les conditions de fond :
Il existe deux conditions communes au droit comptable et au
droit fiscal : les pertes et charges à provisionner doivent être
nettement précisées et trouver leur origine dans l'exercice en
cours. Il existe une condition spécifique au droit fiscal,
puisque les provisions comptabilisées ne sont déductibles des
résultats imposables qu'autant qu'elles se rapportent à des
pertes et des charges qui sont elles-mêmes fiscalement
déductibles.
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b-La probabilité de cette perte ou de cette charge doit résulter
d'événements en cours, en d'autres termes le contribuable ne
peut pas approvisionner dans son bilan un risque dont il n'a
appris la probabilité qu'après la clôture, avant de déposer sa
déclaration.
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Si jamais la provision a été constituée de façon irrégulière ou
si l'entreprise la maintient au bilan alors que sa justification a
disparu l'administration est en droit de réintégrer dans le
premier exercice non prescrit, alors même que l'irrégularité
aurait été pratiquée au cours d'un exercice déjà prescrit : le
contribuable ne peut pas invoquer la prescription dans la
mesure où l'écriture en cause continue de produire ses effets.
43
Lorsqu'une provision a été constituée de façon irrégulière dès
l'origine ou lorsqu'elle est maintenue au bilan alors que sa
raison d'être a disparu, on dit qu'elle devient sans objet.
L'administration est en droit de la rapporter aux résultats
imposables lorsqu'elle découvre cette irrégularité. Peu importe
que la provision remonte à un exercice couvert par la
prescription.
44
coopératives d’épargne et de crédit, qu’ils ont obtenus
d’elles.
A- Les bénéfices
Le bénéfice imposable est constitué par l'excédent des recettes
totales sur les dépenses nécessitées par l'exercice de la
profession. Il tient compte des gains ou des pertes
provenant soit de la réalisation des éléments d'actif
affectés à l'exercice de la profession, soit des cessions de
charges ou d'offices. Il tient compte également de toutes
indemnités reçues en contrepartie de la cessation de
l'exercice de la profession ou du transfert d'une clientèle.
B- Les déductions
Les dépenses déductibles comprennent notamment :
a. le loyer des locaux professionnels. Lorsque le contribuable
est propriétaire de locaux affectés à l’exercice de sa
profession, aucune déduction n’est apportée, de ce chef, au
bénéfice imposable;
b. les amortissements effectués suivant les règles applicables
en matière de bénéfices industriels et commerciaux;
c. les versements effectués au profit d'oeuvres ou d'organismes
d'intérêt général à caractère philanthropique, éducatif,
scientifique ou familial reconnus d'utilité publique
désignés par arrêté du ministre chargé des finances, dans la
limite cinq pour mille des recettes brutes;
d. Les impôts professionnels du contribuable mis en
recouvrement au cours de l'exercice, à l'exception de
l'impôt sur le revenu, des impôts et des taxes retenus à la
source dus par l'employé. Si des dégrèvements sont
ultérieurement accordés
e. Les charges de personnel.
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III- L’IMPÔT SUR LES SOCIETES
L'impôt sur les sociétés (I.S.) se caractérise par les traits
suivants :
Cet impôt est dû par certaines personnes dont notamment
les sociétés anonymes et les sociétés à responsabilité
limitée (sauf les exceptions pour ces dernières);
L'impôt frappe le bénéfice net annuel, c'est-à-dire le
montant de la différence entre, d'une part, les produits
d'exploitation et les plus-values et, d'autre part, les
charges et pertes de l'année;
L'impôt sur les sociétés est exigible du seul fait de
l'acquisition du bénéfice par la société, même si elle
décide de conserver ce bénéfice pour son
autofinancement. Cependant, les réinvestissements
effectifs de bénéfices peuvent ouvrir droit une réduction
d'impôt;
Le taux de l'impôt est proportionnel et est fixé
actuellement à 30% du bénéfice imposable.
Le bénéfice imposable doit faire l'objet d'une déclaration
sur un imprimé spécial fourni par l'Administration
fiscale. Cette déclaration doit intervenir au plus tard le 30
avril de chaque année;
L'impôt doit être payé spontanément par le redevable par
voie d'acomptes versés en Février et en Avril et par
règlement du solde en juin.
Toutes les personnes morales, notamment toutes les sociétés
ne sont pas assujetties à l'I.S. En effet, la loi fiscale fait une
distinction entre les sociétés de capitaux et les sociétés de
personnes. L'IS frappe certaines personnes morales, soit
obligatoirement, soit volontairement.
I- La détermination de la base de l'impôt :
46
L'impôt est dû sur le bénéfice net, annuel, réalisé.
L'impôt est dû chaque année sur les bénéfices obtenus pendant
l'année précédente. Ainsi le bilan dressé le 31 décembre de
chaque année servira de base d'imposition établie l'année
suivante. Par exemple, l'impôt établi au titre de 2001 portera
sur le bénéfice de l'exercice compris entre le 1er janvier et le
31 décembre 2000.
En matière de bénéfices d'entreprise, le bénéfice réalisé
s'entend au sens comptable du terme. On suit en effet les
règles de la comptabilité qui enregistre les produits et les
charges dés leur naissance.
Les revenus ou produits bruts ne sont imposables que sous
déduction des charges supportées en vue de leur acquisition.
C'est donc le bénéfice net qui est imposable.
Le bénéfice net est, en principe fourni par la comptabilité et
apparaît comme le solde du compte Résultat avant impôt.
Cependant, les règles comptables ne sont pas forcément
identiques aux règles fiscales : certains revenus enregistrés
comme produits par la comptabilité ne sont pas imposables et
certaines dépenses enregistrées comme charges ne sont pas
fiscalement déductibles. Il y aura donc souvent lieu à une
détermination extra-comptable du bénéfice net imposable,
consistant, en partant du bénéfice net comptable :
à réintégrer les charges comptables non déductibles, et
à déduire les produits comptables non imposables.
A- La détermination du bénéfice net :
Le résultat net est la différence entre l'ensemble des produits
bruts imposables d'une part et l'ensemble des charges
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déductibles d'autre part. Si le résultat net est positif, il y a
bénéfice. S'il est négatif, il y a perte ou déficit.
Les produits sont constitués de la variation des stocks entre
l'ouverture et la clôture de l'exercice, des ventes, des produits
divers ou accessoires et des plus-values sur des éléments de
l'actif immobilisé.
Les charges admises en déduction doivent remplir certaines
conditions :
être engagées dans l'intérêt direct de l'entreprise;
se rattacher à la gestion normale de l'entreprise;
diminuer l'actif net ou être destinées à parer à une
diminution de l'actif net;
être effectives et justifiées matériellement;
être comprises dans les charges comptables de l'exercice
au cours duquel elles sont engagées;
les charges doivent s'appliquer aux seules entreprises
exploitées au Sénégal.
Les charges sont constituées des frais généraux, des
amortissements, des dépréciations et des provisions.
B- Détermination du bénéfice effectivement imposable :
Pour obtenir le bénéfice effectivement imposable, il faut faire
subir le cas échéant, certaines corrections au bénéfice net de
l'exercice tel, qu'il a été précédemment déterminé. Ces
corrections ont pour objet :
Soit d'éviter une double imposition du même bénéfice en
ce qui concerne les produits de « filiales » ;
Soit de tenir compte des déficits subis pendant les
exercices antérieurs ;
48
Soit de tenir compte de la réduction d'impôt dont peuvent
bénéficier les entreprises ayant réinvesti des bénéfices au
Sénégal ;
Soit d'imputer l'aide fiscale à l'investissement dont
peuvent bénéficier les entreprises ayant réévalué
légalement leur bilan.
1- Déduction des produits de filiales :
Lorsqu'une société passible de l'IS détient une participation
dans une autre société également passible de l'IS, les
dividendes qu'elle reçoit de celle-ci proviennent de bénéfices
qui ont déjà supporté l'IS. Cinq conditions doivent être
remplies :
La société mère et la filiale doivent toutes deux être des
sociétés par actions ou des SARL ;
La société mère doit avoir son siège social au Sénégal ;
La participation doit représenter au moins 20% du capital
de la filiale ;
Les titres de la filiale doivent, soit avoir été souscrits dès
leur émission par la société ; mère, soit être détenus par la
société mère depuis 2 ans consécutifs au moins ;
Les titres possédés par la société mère doivent revêtir la
forme nominative.
Si toutes les conditions qui viennent d'être citées sont réunies,
la société mère peut déduire extra-comptablement de son
bénéfice net, le montant des produits des participations reçus
de ses filiales, diminué d'une quote-part représentative des
frais et charges.
A défaut, lorsque les produits de participations ne sont pas
éligibles au régime des sociétés mères et filiales, la société
participante n’est soumise à l’IS sur lesdits produits que sur
49
une quote-part représentative de 40% du produit brut des
participations. Ainsi il y a une exonération d’IS de 60% du
produit brut de ces participations.
2- Déduction des déficits antérieurs (les reports
déficitaires):
S'il y a coexistence de plusieurs déficits subis au cours
d'exercices différents, on doit reporter en premier lieu les
déficits les plus anciens. On doit donc effectuer le report
déficit par déficit. Le déficit d'un exercice peut venir en
déduction des bénéfices ultérieurs dans la limite de trois
exercices. Il s'agit du déficit fiscal d'un exercice. La limitation
du délai de report à trois exercices ne s'applique pas aux
amortissements comptabilisés en période déficitaire. Ces
amortissements sont déductibles des bénéfices ultérieurs sans
aucune limitation de délai. S'il y a coexistence de plusieurs
déficits subis au cours d'exercices différents, on doit reporter
en premier lieu les déficits les plus anciens. On doit donc
effectuer le report déficit par déficit et non pas en considérant
en bloc l'ensemble des déficits qui se trouveraient atteints par
l'expiration du délai de report.
Le déficit d'un exercice donné s'impute sur le premier bénéfice
d'un exercice ultérieur et à concurrence dudit bénéfice.
L'imputation s'effectue dans l'ordre suivant :
Déduction d'abord du déficit ordinaire
Déduction des amortissements réputés différés.
L'entreprise a tout intérêt à effectuer la première déduction
puisqu'elle est limitée à trois exercices.
Pour la seconde déduction, celle des amortissements,
l'entreprise n'est pas obligée de l'effectuer même si le reliquat
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de bénéfice est suffisant pour absorber ces amortissements. En
effet, les amortissements réputés différés étant reportables
sans limitation de délai, l'entreprise pourra les imputer sur
l'exercice bénéficiaire qui lui conviendra le mieux.
II- Le calcul de l'impôt :
Le calcul de l'impôt, qui incombe à la société elle-même,
s'effectue en trois temps :
Application du taux de l'impôt au bénéfice net taxable ;
Soustraction, s'il y a lieu, des crédits d'impôt venant en
déduction de l'impôt ainsi calculé ;
Et enfin le paiement de l'IS.
A- Taux de l'impôt :
Le taux de l'IS est fixé à 30% du bénéfice imposable, arrondi
le cas échéant, au millier de francs inférieur. Pour le calcul de
l'IS, toute fraction du bénéfice imposable inférieure à 1000
francs est négligée.
B- Imputation des crédits d'impôt attachés aux revenus
mobiliers :
Les revenus mobiliers (intérêts de créances, revenus de valeurs
mobilières) subissent la retenue à la source effectuée par
l'organisme qui verse ces revenus et acquittée par celui-ci au
Trésor.
Pour les sociétés bénéficiaires des revenus mobiliers, la
retenue à la source a le caractère d'un crédit d'impôt imputable
sur l'IS dont elles sont redevables (sauf pour la retenue sur les
intérêts des bons de caisse et celle sur les produits des
obligations à échéance d'au moins 5 ans qui, elles, sont
libératoires). Le montant de la retenue à la source vient donc
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en déduction du montant de l'IS qu'elles doivent sur l'ensemble
de leur bénéfice imposable.
Les crédits d'impôt attachés à des dividendes n'est pas
applicable lorsque la société bénéficiaire des dividendes a la
qualité fiscale de société-mère vis-à-vis de la société
distributrice. En effet, les produits de filiale sont exclus des
bénéfices imposables de la société-mère, celle-ci ne saurait
imputer les crédits d'impôt qui leur sont attachés. Mais la
société-mère a la possibilité de transmettre le bénéfice des
crédits d'impôt à ses propres actionnaires en redistribuant les
produits reçus de sa filiale. Ces actionnaires pourront alors
déduire de leur propre impôt sur le revenu le montant des
crédits d'impôt qui leur revient.
C- Les modalités de paiement de l'IS :
Le montant de l'IS est acquitté par acomptes dits « acomptes
provisionnels ». L'IS est payé sur la base d'avis d'appel
nominatif, par échéance. Toutefois, le contribuable qui ne
reçoit pas l'avis d'appel nominatif, doit calculer lui-même
chaque acompte et verser, spontanément, le montant dû, à cet
effet. L'IS donne lieu chaque année, au versement d'acomptes
à imputer sur les impôts dus, au titre des revenus de l'année
précédente. Il est prévu trois acomptes :
Premier acompte : 15 février
Deuxième acompte : 30 avril
Solde de l'impôt : 15 juin.
Les acomptes, ainsi que le solde, doivent être acquittés
spontanément, en l'absence d'avis d'imposition.
Chaque acompte est égal au tiers (1/3) de l'impôt dû sur les
résultats du dernier exercice imposé au titre de l'année
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précédente. Le montant du premier acompte de l'IS ne peut pas
être inférieur au montant de l'Impôt Minimum Forfaitaire.
Pour les sociétés ou personnes morales dont le résultat est
déficitaire ou ne permet pas de générer un IS, il est institué un
Impôt Minimum Forfaitaire. C'est le cas lorsque le résultat de
la société ne permet pas le paiement d'un IS supérieur au tarif
de l'IMF. L'IMF est fixé en considération du chiffre d'affaires
hors taxes soit à,0,5% du chiffre d’affaires avec un minimum
de 500.000 FCFA. Le versement de l'IMF se confond, à
concurrence du montant de cet impôt, avec le 1er acompte de
l'IS de la même année, mais cet acompte est un minimum,
c'est-à-dire que si l'IS est inférieur à l'IMF la différence n'est
pas restituable. Si l'IS est supérieur au montant de l'IMF, l'IMF
vient en déduction de l'IS.
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