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CABINET CHT

CONSEIL FISCAL
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COURS DE FISCALITE

ENA

Janvier 2012

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PROBLEMATIQUE GENERALE DE L’IMPOT

Il s’agit ici de camper le décor, c’est à dire d’analyser le concept général de


l’impôt. Ce concept est économique, social et de le déterminer par des règles
juridiques contenues dans le CGI. Face à cette réalité, une question s’impose :
quelle définition peut-on donner à l’impôt ?

Chapitre I : Considérations générales sur l’impôt

L’étude de ce chapitre portera sur quatre sections, à savoir :

- section I: la définition de l’impôt


- section II : classification des impôts
- section III : fonctions de l’impôt
- section IV : rapports entre économie et impôt.

Section I : Définition de l’impôt

Paragraphe I : la notion d’impôt

De nos jours, c’est à dire dans le monde moderne, pour définir l’impôt l’on se
base sur la définition apportée par Gaston JEZE (dans son ouvrage intitulé
Cours de Finances Publiques) « l’impôt est une prestation pécuniaire
obligatoire, effectuée par voie d’autorité, à titre définitif, sans contrepartie
déterminée, en vue de la couverture des charges publiques ».

Cette définition nous conduit à faire un certain nombre d’observations :

· l’impôt est une contribution, une prestation pécuniaire (prestation en


argent), une sorte d’amputation sur le revenu. Ce prélèvement a le caractère
d’être douloureux. Ce caractère douloureux entraîne parfois une fuite devant
l’impôt.

Cette idée est récente. En effet, l’impôt n’était pas toujours perçu en argent
en Europe et chez les Assyriens on ne percevait pas l’impôt en argent mais en
nature (en fer par exemple). D’ailleurs dans nos sociétés traditionnelles, il
existe des formes particulières de prélèvement sous forme de dons aux chefs
traditionnels et de sacrifice.

· L’impôt est un prélèvement obligatoire : Nul n’est besoin d’obtenir


l’agrément du contribuable. C’est en effet par l’effet de la loi que l’impôt

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devient obligatoire et non la rencontre de volonté comme c’est le cas d’un
contrat passé entre deux particuliers.

Certes, il existe des cas où l’impôt devient exigible du fait de la manifestation


de volonté du contribuable créant ainsi l’apparence d’un contrat. C’est le cas
par exemple des options ouvertes.

· L’impôt est un prélèvement effectué en vertu des prérogatives de


puissances publiques : La liquidation de l’impôt est suffisante à le rendre
exigible. L’une des manifestations de prérogatives de puissance publique se
rencontre au moment où l’administration, au cas de difficulté de
recouvrement de l’impôt, se délivrera à elle-même un titre exécutoire sans
même avoir à recourir à une décision judiciaire.

· l’impôt est prélevé à titre définitif : cela signifie qu’il y a une absence
totale de contrepartie en matière d’impôt, autrement dit l’impôt n’est pas
retourné. Mais cette question est à nuancer car à travers les impôts, l’Etat
effectue des travaux d’intérêt général, à savoir : construction de route
d’école, d’hôpitaux, la défense, etc....

Ce caractère définitif distingue l’impôt de l’emprunt qui comporte une


contrepartie et il n’est pas définitif.

· Un prélèvement effectué sans contrepartie déterminée : si l’impôt sert à


financer les dépenses de l’Etat destinées à gérer le service public, il n’est pas
pour autant la contrepartie, c’est à dire le prix de la prestation délivrée aux
citoyens. L’acquittement de l’impôt n’est donc pas une condition d’accès au
service public. Par ailleurs le paiement de l’impôt n’a pas d’affectation
particulière dans le budget de l’Etat.

· L’impôt est un prélèvement destiné à assurer le financement des charges


publiques de l’Etat, les collectivités territoriales et les EPA.

Paragraphe II : Sources ou explications de l’impôt

Elles sont multiples. Nous retiendrons principalement trois :

1- Explication économiste : Elle est défendue par un anthropologue MAUSS


dans son ouvrage intitulé sociologie et anthropologie de l’histoire 1973. Selon
MAUSS, l’impôt naît chaque fois que la production atteint un degré suffisant.
Au fond selon cette théorie, c’est l’économie qui détermine l’impôt.

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2- La théorie impôt - échange : C’est une sorte d’échange entre individus et la
société. Selon Montesquieu dans l’esprit des lois « l’impôt est une part dont
l’individu se sépare afin de pouvoir jouir du reste en toute tranquillité », c’est à
dire que l’impôt est la garantie de la garantie de l’individu de vivre en paix.
Cette théorie présente quand même une limite, à savoir qu’elle ne mentionne
point l’idée de charge publique.

3- La théorie Impôt - Solidarité : Parmi les auteurs qui défendent cette


conception, il y a JJ ROUSSEAU dans son ouvrage intitulé « le contrat
social ». Pour lui « l’impôt est la solidarité entre individu et entre
génération... Pour l’entretien de la force publique une contribution commune
est indispensable. Elle doit être également repartie entre les citoyens à raison de
leurs facultés... » Des auteurs nouveaux comme G. JEZE défendent cette
conception.

Section II : Classification des impôts

La classification des impôts est toujours difficile, mais retenons que le CGI fait
une distinction dichotomique des impôts en impôts directs et indirects.

Paragraphe I : Impôts directs - impôts indirects

- L’impôt direct est défini comme un prélèvement directement opéré sur les
biens ou les revenus du contribuable par voie de rôle. Il est supporté directement
par le contribuable qui n’a pas la possibilité de le reporté sur les autres
contribuables. L’impôt direct est considéré comme juste parce que
personnalisable. L’impôt direct est par ailleurs adaptable à la situation
économique et sociale du contribuable.

- L’impôt indirect est celui qui est prélevé indirectement sur le contribuable à
l’occasion de ses actes de consommation et de production. Il ne donne pas lieu à
l’établissement d’un rôle. Il n’est pas personnalisable et est injuste. Alors
pourquoi le garder? Parce qu’il est invisible et très rentable, indolore et
anesthésiant.

Les impôts indirects sont multiples par rapports aux impôts directs. Les droits de
douane sont aussi classés comme impôts indirects.

Intérêts de la distinction :

· Du point de vue contentieux, les questions relatives aux contributions


directes et indirectes relèvent, au Mali de la compétence des
juridictions administratives.

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· Du point de vue de l’administration, contributions directes et indirectes
relèvent d’organisations distinctes. Le mode de recouvrement diffère
aussi en fonction de cette distinction puisque les impôts directs sont
recouvrés en vertu d’un titre exécutoire préalablement établi par
l’administration et notifié au contribuable tandis que les impôts
indirects sont perçus au moment même où se réalisent les opérations
imposables sans émission préalable d’un quelconque titre exécutoire.
Mais certains impôts directs ne sont pas perçus selon la procédure du
rôle nominatif : ITS, TL, TA, CFE….

Paragraphe II : Impôts réels - impôts personnels

L’impôt réel est celui qui a pour assise une chose, exemple : la taxe sur le sucre,
le thé.
L’impôt personnel est l’impôt qui est dû en raison de l’existence de la personne
même. Elle concerne les personnes physiques comme morales. Ils sont très
faibles et très rares à l’opposé des impôts réels qui sont nombreux et dominants
de nos jours

Paragraphe III : Impôt cédulaire - Impôt général

L’impôt cédulaire est l’impôt catégoriel, c’est à dire qui frappe une partie du
revenu d’un individu. L’impôt général est l’impôt qui fait somme (masse) des
revenus d’un individu pour les imposer en une seule fois. Au Mali, nous avion le
double usage de l’impôt cédulaire et de l’impôt général (ce n’est plus le cas
depuis avril 99 avec la suppression de l’IGR).

L’impôt général est taxé selon un taux progressif, alors que les impôts
catégoriels sont taxés selon un taux proportionnel.

Notons qu’il existe un impôt général sur la dépense, c’est la TVA.

Paragraphe IV : Impôt de quotité - impôt de répartition

L’impôt de quotité est celui pour lequel il est établi un taux, exemple sur
100.000 FCFA on impose un taux de 10%

L’impôt de répartition est celui pour lequel on détermine le revenu de l’impôt et


il appartient aux contribuables de se repartir ce montant quel que soit leur
nombre, leur effectif.

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Paragraphe V : Impôts proportionnels - impôts progressifs

L’impôt proportionnel est l’impôt pour lequel le taux appliqué est invariable
quelque soit le montant de la matière imposable, exemple : l’IRF, BIC, etc....

L’impôt progressif est celui dont le taux augmente avec l’accroissement de la


matière imposable. On distingue de sortes de progressivité :

· la progressivité par tranche : elle est établie à l’intérieur d’un même


revenu et le taux augmente selon que monte dans les tranches
supérieures des revenus

· la progressivité globale : elle est appliquée sur la totalité du revenu et


le taux augmente selon que cette totalité augmente; exemple:

- revenu de 100 F = 2%
- revenu de 2000 F = 4%
- revenu de 4000 F = 8%
- revenu de 8.000 F = 16%

Section III : Les fonctions de l’impôt

Les fonctions de l’impôt sont principalement doubles :

- la couverture des charges publiques


- la modification des comportements économiques et sociaux

Paragraphe I : La couverture des charges publiques

Nous en relevons deux catégories :

- La couverture des charges classiques : Ce sont les charges de


fonctionnement de l’État. Elles étaient destinées à faire fonctionner les
institutions de la république : école, armée, Président, la justice, le
gouvernement....etc.
- les charges nouvelles : ce sont des charges modernes qui sont venues se
greffer aux charges anciennes. Parmi elles on peut citer l’éducation, la santé,
l’information, le sport, les investissements publics, les subventions, les dépenses
sociales.

Ces charges ont été favorisées, après la 2ème guerre mondiale par la théorie
Keynésienne du déficit systématique. Cette théorie a été remise en cause par

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pensée libérale. Les adeptes de cette théorie sont BUCHMAN (école de « public
choice »). Cette école est soutenue par Alain MEGE qui préconise l’équilibre
budgétaire c’est à dire un allégement des charges par la privatisation.

Paragraphe II : La modification des comportements

Par l’impôt l’Etat veut modifier les comportements économiques et sociaux et


veut obtenir des résultats : on parle à cet effet d’interventionnisme fiscal de
l’Etat. Il se manifeste dans des domaines divers tels que les investissements.
Ainsi des provisions supplémentaires sont accordées par l’Etat aux entreprises
qui procèdent à la prospection des gisements de pétrole.

Il peut viser aussi le domaine de la consommation. Ainsi, dans le cadre de


l’application de la TVA ou d’impôts indirects, l’Etat procédera à un allégement
des taux sur certains produits : le sucre, le lait, le riz, le tabac, alcool (cas de
l’ISCP).

L’interventionnisme peut également viser le domaine de la natalité. Par


exemple, au Mali dans le cadre du calcul de l’ITS - IGR, l’Etat accorde
seulement au célibataire une part. L’Etat peut donc à travers l’impôt orienter le
comportement de l’individu. Selon GAUDEMET (F.P, T. II, éd. Montchrestien
1993) «l’Etat agit par action, par pression ou par dépression ». Lorsque l’Etat
agit par dépression, il y a des pertes fiscales pour l’Etat. A cet effet on parle de
dépression fiscale de l’Etat ou taxes expéditeurs. Ces dépenses fiscales sont
évaluées lors de la préparation de la loi de finances.

Section IV : L’économie et l’impôt

Il y a des liens importants entre l’économie et l’impôt, car les systèmes


économiques sont influencés par l’impôt qui à son tour est influencé par les
systèmes économiques. Il y a donc plusieurs systèmes économiques :

- Le système social,
- Le système d’économie libérale
- le système d’économie sous - développé
- le système d’intégration économique

Paragraphe I : l’impôt et le système social

L’économie socialiste est une économie collectivisée, c’est à dire une économie
dans laquelle, les moyens de production sont détenus par l’Etat et pour cela, il
faut éviter que les particuliers dégagent des bénéfices sur les individus. C’est
une économie centralisée c’est à dire où tout est prévu par le plan. Ce système

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prévoit le taux de la collectivité, la valeur ajouté. C’est un système dans lequel
les prix sont administrés, autrement dit c’est le plan qui détermine les prix sur le
marché et détermine les salaires. Le rôle de l’Etat serait limité. En effet toutes
les charges publiques sont converties par l’Etat lequel les prélève sur les
entreprises dont il est propriétaire.

En cas d’investissement l’Etat n’a plus besoin d’impôt. Par conséquent les
besoins sont limités. En dépit de son rôle limité l’impôt n’a jamais été supprimé.
Ainsi on n’a retenu un certain nombre d’impôt tels que : les impôts minimums
sur le salaire; impôt sur les secteurs semis libre; impôt sur les chiffres
d’affaires....).

Paragraphe II : l’impôt en système d’économie libérale

L’économie libérale n’est pas à confondre avec l’économie capitaliste. Elle est
surtout marquée le privilège à l’initiative privée, alors que l’économie capitaliste
repose sur le capital accumulé et réinvesti. Elle est marquée aussi par la
recherche du profit, la concentration des capitaux en quelques mains.

Dans cet état à économie libérale, le régime politique est libéral. Le rôle de
l’Etat consiste à réguler l’économie, à donner des directives et surtout à secourir
les laissés pour compte (les victimes du système). Dans un tel contexte l’impôt
joue un rôle important et le système fiscal est complexe. En effet c’est l’impôt
qui va fournir à l’Etat les moyens de son action en plus de la couverture des
charges publiques. Mais dans ces pays le rendement des impôts est bien élevé à
cause de la forte productivité et la circulation rapide des capitaux.

Paragraphe III : L’économie sous - développée et l’impôt

Les pays sous développés sont marqués par la faiblesse de la productivité de leur
économie. Ce sont des économies dominées par un ou deux produits miniers,
une culture de rente et une agriculture de subsistance. Dans tel système le
niveau de recettes fiscales est faible, car les activités imposables sont limitées,
par ailleurs les activités agricoles sont peu taxées en raison des difficultés
d’évaluation des revenus agricoles. On assiste aussi à une résistance à l’impôt
dans le milieu informel ; ceci s’explique notamment par l’absence de retour,
c’est à dire on ne voit pas les réalisations attendues, le système d’organisation
social et le phénomène de l’incivisme fiscal.

Dans les économies sous développées, l’essentiel du rendement fiscal provient


des impôts sur la dépense qu’il s’agisse des droits de douanes, la taxe sur les
produits importés, de la TVA. Au Mali, ces impôts représentent plus de 65% du
rendement de la fiscalité. Cela signifie que les impôts sur le revenu occupent une

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place réduite, car ils sont faibles et peu diversifié : l’impôt le plus important en
la matière est l’IBIC et l’ITS qui fournissent plus de 30% du rendement des
impôts directs. Les bénéfices individuels et commerciaux sont très réduits, de
même que les salaires sont faibles, les revenus fonciers existent mais ne sont
pas connus. (lire NGAOSYVATH Phéniphanh, « le rôle de l’impôt dans les
pays en voie de développement LGDJ, 1er édition, 1976 et 86, 2ème édition).

Paragraphe IV : Impôt et Intégration économique

La structure d’intégration économique poursuit généralement deux buts : la


réalisation de l’union douanière et l’unification du marché.

La réalisation de l’union douanière entraîne un manque à gagner. Alors se pose


le problème de la compensation de ce manque à gagner.

Dans le cadre de la CEDEAO, il était prévu que ce manque serait compensé à


hauteur de 2/3 par un fonds communautaire de développement. Les ressources
de ce fonds étaient fournies par les contributions des Etats membres déterminée
en fonction des exportations au sein de la communauté. Ainsi la CI et le Sénégal
qui sont les grands exportateurs de la communauté constituaient également les
plus grands contribuables. Ce fonds n’a pas bien fonctionné. L’UEMOA n’a pas
prévu de contribution en cas de perte.

Le second volet de l’intégration est l’unification du marché par des politiques


communes (en matière agricole, industrielle, minière etc..) Ces politiques
supposent des transferts financiers de la communauté vers les Etats membres.
Au sein de l’UEMOA, ces transferts sont effectués grâce au prélèvement
communautaire de solidarité (PCS) (0,5% pour l’UEMOA et 0,5% pour la
CEDEAO) qui constitue un prélèvement au cordon douanier sur les produits
importés en dehors de l’UEMOA.

L’unification du marché nécessite également une harmonisation des systèmes


d’imposition. On note ainsi une directive qui vise à fixer le taux de la TVA à
18% dans les états de l’UEMOA. D’autres sentiers d’unification sont en cours et
concernent notamment l’adoption d’un code unique des investissements et la
fiscalité indirecte.

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Chapitre II : La procédure de perception de l’impôt

Elle comporte trois phases :

- La phase de l’assiette,
- La phase de la liquidation;
- La phase du recouvrement.

Section I : L’assiette de l’impôt

Elle est également appelée constatation et peut être définie comme l’ensemble
des opérations administratives tendant à la détermination et à l’évaluation de la
matière imposable. Son étude exige l’analyse des modes de détermination de la
matière imposable puis celle des modes d’évaluation.

Paragraphe I : La détermination de la matière imposable

Lorsque le pouvoir public veut prélever un impôt, la question est de savoir sur
quoi doit être prélevé l’impôt. Les matières de l’impôt sont nombreuses et
variées :

1 - Les individus : Au temps de l’empire romain et même à l’époque coloniale


l’impôt était prélevé sur les personnes. Il était appelé impôt de capitation. Au
Mali, Il fut supprimé en 1993, mais la TDRL demeure toujours.

2 – les revenus : Les revenus susceptibles d’être soumis à l’impôt sont multiples
et variés : les traitements e salaires (ITS), les plus-values (……..taxe sur les plus
values), les revenus de placement : revenus des banques, dépôt et cautionnement
(IRC) dividendes (IRVM), revenus fonciers (IRF)…..etc.

3 – La dépense : L’impôt sur la dépense signifie qu’à l’utilisation de la dépense


des impôts peuvent être perçus. Ces sont : les droits de douane, la TVA, l’ISCP.

4 – le droit d’exercer une activité : IL est possible d’imposer le droit d’exercer


une activité en tant que tel. Par exemple une contribution de patente ou de
licence. Ici c’est le droit d’exercer qui est imposé et non l’activité elle-même.

5 – Le capital, le patrimoine ou la fortune : On peut les imposer, mais il existe


de nombreux impôts sur les biens possédés. Le patrimoine possédé peut être
soumis aux droits d’enregistrement, de timbre, de la conservation foncière, les
vignettes, la taxe sur le bétail..etc.

Mais comment appréhender la matière imposable?

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Paragraphe II : Évaluation de la matière imposable

1 - Le système déclaratif dans le quel le contribuable fait connaître à


l’administration fiscale son revenu : cas du BIC, IS, IRF. Dans sa déclaration, la
personne indique la matière et le montant. Il peut arriver des cas où le citoyen ne
donne pas le montant exact de son revenu, dans ce cas, le fisc est obligé de
contrôler sa déclaration, on parle alors de «système déclaration contrôlé ou
réel ».

Il existe également la tierce déclaration, système dans lequel la déclaration de


revenu est faite par une tierce personne, c’est le cas de l’ITS et de l’I/BIC.

Lorsque le contribuable s’abstient de faire sa déclaration ou fait une déclaration


insuffisante, il peut faire l’objet de taxation d’office, qui constitue une sorte de
sanction

2- le forfait : Il constitue un mode d’évaluation simplifié de l’assiette de


l’impôt. Le contribuable fait sa déclaration en indiquant ses charges et
l’administration évalue à partir de celles –ci le montant imposable ou l’impôt à
payer. Avant la réforme d’avril 99 l’impôt BIC des petits contribuables était
déterminé de manière forfaitaire.

Au-delà de la formule du forfait l’administration peut utiliser la méthode


indiciaire pour déterminer le montant de l’impôt à payer en cas de disproportion
marquée entre le train de vie du contribuable et le revenu déclaré. Dans ce cas
précis, l’administration peut déterminer le revenu exact imposable à partir des
indices : voiture, bateau, avion, personnel domestique etc.

Lorsqu’il faut déterminer la matière imposable, le citoyen peut avoir tendance à


fuir devant l’impôt. Il peut alors avoir à recourir à l’évasion ou à la fraude
fiscale.

· L’évasion fiscale est un usage habile de la loi fiscale pour éviter l’impôt. Il
s’agit couramment d’une utilisation des lacunes de la loi ou de transférer ses
biens ou revenu dans un pays où la fiscalité est moins forte, c’est à dire dans
les paradis fiscaux : Bahamas, Liberia, suisse.

· La fraude fiscale consiste en un comportement malhonnête, frauduleux de la


part du contribuable. Elle est réalisée soit par la dissimulation de la matière
imposable, soit par le gonflement des charges. Lorsqu’elle est prouvée, elle
est sanctionnée par des majorations et des sanctions pénales.

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Section II : La liquidation et recouvrement de l’impôt

C’est un ensemble d’opérations administratives consistant à déterminer le fait


générateur et à calculer le montant de l’impôt dû.

Paragraphe II : Le fait générateur

Il est celui qui donne naissance à la dette fiscale. Ce peut être un acte juridique
ou un fait juridique.

· Acte juridique : c’est un acte de vente suivi de d’achat. Les faits générateurs
sont nombreux et variables en la matière, par exemple :

- la date de la vente pour les droits d’enregistrement


- la date de décès pour les droits de succession
- la livraison des biens pour la TVA sur achat de production

· Fait juridique : c’est une échéance, par exemple lorsque la période de 12


mois est écoulée, le revenu des sociétés est taxable à l’IS ou au BIC.

Paragraphe II : Le calcul de l’impôt

Pour calculer l’impôt dû deux types d’opérations sont à réaliser :

· Appliquer sur le montant imposable des taux


· Sur le montant de l’impôt obtenu, on peut pratiquer des réductions d’impôt
pour diverses raisons

Cette opération de calcul de l’impôt peut être faite soit par l’administration
fiscale ou douanière, soit par le contribuable : assujetti à la TVA, les employeurs
qui calculent et versent les taxes sur salaires : CFE, TL, TA.

Paragraphe III : Le recouvrement

Si l’assiette et la liquidation relèvent de la compétence de l’administration


fiscale, le recouvrement des impôts directs est opéré par les services du trésor. Il
est défini comme le procédé utilisé pour faire rentrer les recettes d’impôts au
trésor. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées en la matière.

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1 – Le rôle nominatif :

Il désigne la liste nominative de tous les contribuables avec indication non


seulement du revenu imposable mais également de l’impôt dû. Il est établit par
l’administration des impôts qui le transmet au comptable du trésor chargé du
recouvrement de l’impôt. Le comptable émet alors un avertissement adressé au
contribuable. La date de mise en recouvrement figure sur l’avertissement (c’est
celle à partir de laquelle le contribuable peut s’acquitter de sa dette). Cette date a
une grande importance puisqu’elle détermine le délai à partir duquel on peut
estimer que le contribuable est en retard donc assujetti à la majoration. Le rôle
nominatif s’applique surtout en matière d’impôts directs.

2 – La retenue à la source (RAS) :

La RAS s’applique au Mali essentiellement à l’ITS, à la TVA et tout récemment


à l’impôt BIC et à l’IS. Elle consiste pour l’employeur et les entreprises
soumises au régime du réel à retenir le montant de l’impôt et à le verser au
trésor. S’ils ne le faisaient pas, ils s’exposeraient à des sanctions.

3 – Les acomptes provisionnels :

Le mécanisme des acomptes provisionnels consiste à payer l’impôt de façon


fractionnée et anticipée. Au terme de l’année il est alors opéré une
régularisation. L’acompte est donc une avance faite au trésor.

4 – Le paiement direct :

Il s’applique essentiellement aux impôts indirects, on parle ainsi de paiement au


comptant de l’impôt ou de «droit constaté ». C’est un paiement volontaire et
spontané à l’échéance prévue.

5 – Le recouvrement forcé :

Il intervient lorsque le contribuable ne paie pas son impôt. Ce mode de


recouvrement se déroule en plusieurs étapes :

- l’administration fiscale envoie d’abord au contribuable une lettre de


rappel ;
- ensuite une lettre de commandement en cas d’inexécution
- et enfin une saisie des biens est opérée en cas de non - suite à la lettre.
La saisie peut être une : saisie exécution (saisie des meubles corporels
entre les mains du débiteur sans passer voie d’huissier) ; saisie arrêt
(voie d’exécution par laquelle un créancier bloque entre les mains d’un

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tiers les sommes qui sont dues ou les objets mobiliers qui
appartiennent à son débiteur) ; la saisie vente (voie d’exécution qui
aboutit à la vente).

L’Impôt sur les traitements et salaires (ITS)

Section I : Personnes imposables à l’ITS

Sont imposables à l’ITS, comme sous le régime de l’IGR sur salaire et


conformément aux dispositions de l’article 4 nouveau du CGI :

1- Les personnes bénéficiant de traitements et salaires, quels que soient leur


statut et leur nationalité, qui résident habituellement au Mali et y exercent une
activité rémunérée ou y perçoivent des revenus imposables.

2- Les personnes domiciliées ou ayant une résidence habituelle au Mali alors


même que l’activité rémunérée s’exercerait hors du dit Etat ou que l’employeur
ou la partie versante serait domicilié ou établi hors de celui ci.

Sont considérées comme ayant une résidence habituelle au Mali :

a- les personnes qui possèdent une habitation à leurs dispositions à titre de


propriétaire, usufruitiers ou locataires lorsque, dans ce dernier cas, la location est
conclue, soit par convention unique, soit par convention successive pour une
période continue d’au moins une année ;

b- Les personnes qui, sans disposer au Mali d’une habitation dans les conditions
définies à l’alinéa précédent, ont néanmoins au Mali le lieu de leur séjour
principal.

3 - Les personnes domiciliées ou résidant hors du Mali, à la double condition


que l’activité rétribuée s’exerce au Mali et, que l’employeur ou la partie versante
y soit domicilié ou établi.

N.B : n’est pas imposable, le contribuable qui, ayant son domicile ou sa


résidence habituelle dans un Etat ayant conclu avec le Mali une convention en
vue d’éliminer les doubles impositions, justifie y être imposé sur l’ensemble de
ses revenus.

4 - Les personnes se trouvant en congé hors du Mali, et qui sont visées à l’article
13 du CGI.

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5- Les fonctionnaires ou agents de l’Etat et des collectivités publiques servant
dans les pays étrangers où ils sont exemptés d’impôt sur le revenu ou d’un
impôt similaire en vertu des dispositions des accords internationaux.

Section II : Revenus soumis à l’ITS

Paragraphe I : Revenus imposables à l’ITS (article 1à 3)

En principe sont imposables à l’ITS, les traitements et salaires c’est à dire tous
les éléments qui participent à la rémunération du salarié quelles qu’en soient la
forme et la périodicité. Ce sont :

Ø Le salaire de base : y compris les augmentations légales et réglementaires

Ø Les primes et indemnités diverses : Ce sont des avantages de caractère


pécuniaires consentis en supplément du traitement de base :

· Les primes constituent des suppléments de traitement destinés à rétribuer


l’accomplissement des prestations spéciales indispensables à l’emploi exercé,
la manière exemplaire de servir ou certaines sujétions et conditions
particulièrement exigeantes attachées à la fonction
· Par indemnités, il faut entendre les sommes octroyées en vue de compenser
certaines charges ou aléas professionnels excédant les conditions normales
de l’emploi, de rembourser les frais exposés ou susceptibles d’être exposés du
fait des fonctions exercées.

Ø Les majorations :

- Majoration pour heures supplémentaires


- Majoration pour travaux de nuit
- Majoration pour travaux de jours fériés chômés

Ø Les congés payés

Paragraphe II : Revenus exonérés de l’ITS

Ø Éléments de rémunération définis à l’article 3 du CGI, dont le contenu


est développé par l’arrêté n° 99-0892/MF-SG du 18/05/99

· Les primes et indemnités consenties pour des raisons liées à la nature de


l’emploi ou aux conditions particulières de travail, telles que définies à
l’arrêté ci-dessus.

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· Certaines primes et indemnités consenties pour des raisons liées à des
événements affectant personnellement le salarié :

- Allocations de caractère social (allocation familiale, …)


- Indemnités de départ ou de mise à la retraite
- Indemnité de licenciement.
Ø Les primes et indemnités consenties pour des raisons liées à des
obligations légales et réglementaires, dont l’exonération est
expressément prévue par les textes d’adoption :

- Indemnité spéciale 1982


- Indemnité de solidarité
- Allocation de stage, accordées conformément au Décret N° 92-
128/PM-RM du 18 avril 1992.
Paragraphe III : Calcul et paiement de l’ITS

1- Assiette ITS =
Montant total brut des rémunérations :
-
Primes et indemnités non imposables à l’ITS
-
Retenues faites par l ‘employeur en vue de la constitution de pensions ou
de retraites dans la limite de 4% des salaires bruts.

Le montant net des revenus imposables est arrondi aux mille francs inférieurs.

2 – Taux de l’ITS :

Tranche de revenu Taux Impôt Cumul


0 à 175.000 0% 0 0
175.001 à 5% 21.250 21.250
600.000 13% 78.000 99.250
600.001 à 20% 120.000 219.250
1200.000 28% 168.000 387.250
1.200.001 à 34% 374.000 761.250
1.800.000
1.800.001 à 40%
2.400.000
2.400.001 à
3.500.000

Plus de 3.500.000

16
Section III : Détermination du montant de l’ITS à payer

ITS à payer = ITS brut – Réduction pour charge de famille

Réduction pour charge de famille = ITS brut x Taux de réduction variable


suivant le statut matrimonial du contribuable

- Célibataire, divorcé ou veuf, sans enfant à charge……….0%


- Marié (e), sans enfant à charge………………………….10%
- Par enfant à charge, jusqu'au dixième inclus……………2,5%

A retenir que :

· L’enfant majeur infirme donne droit à une réduction d’impôt de 10%


· Dans le cas d’imposition séparée de la femme mariée, chaque époux
dispose de la réduction de 10%, majorée éventuellement de celle à la
quelle ouvre droit les enfants effectivement à la charge

Application : Salaire mensuel imposable d'un gérant d’une Alimentation :


100.000 F CFA, marié et 4 enfants à charge.

- Montant annuel : 100.000 X 12 = 1.200.000 F

- Montant inclus dans la tranche de 600.000 à 1.200.000 = 13%.

. Impôt brut : (1.200.000 - 600.000 = 600.000 X 13% = 78.000 F)


78.000 + 21.250 = 99.250 F

- Abattement pour chaque enfant : 10 + (2,5 x 4) = 20%


99.250 X 20% = 19.850 F

- ITS net annuel : 99.250 - 19.850 = 79.400 FCFA

- ITS mensuel : 79.400 / 12 = 6.617 FCFA

Section IV : Paiement de l’ITS

L’ITS porte chaque mois sur les sommes payables aux intéressés au cours du
même mois selon les modalités suivantes :

17
Ø Lorsque l’employeur ou la partie versante est domicilié au Mali, l’impôt est
perçu par voie de retenue opérée pour le compte du Trésor au moment de
chaque paiement (article 411-1 du LPF) ;

Ø Les contribuables domiciliés au Mali, qui perçoivent des personnes


physiques ou morales domiciliées ou établies hors du Mali, des sommes
passibles de l’impôt sont tenus de calculer eux – même le montant de la taxe
dont ils sont redevables et d’en effectuer le versement à la caisse du payeur
ou du percepteur du lieu de leur domicile dans les conditions de délais fixés
en ce qui concerne les employeurs (article 411-2 du LPF).

Ø Les salariés des missions diplomatiques et consulaires étrangères ainsi que


ceux des organisations internationales, doivent personnellement s’assurer que
leur employeur effectue mensuellement sur leurs salaires les retenues pour
l’ITS prévues à l’article 410 du LPF.

A défaut de retenue effectuée par l’employeur, ces salariés doivent procéder


eux-mêmes au calcul et au versement de l’ITS afférent à ces salaires dans les
mêmes conditions et sous les mêmes sanctions que celles applicables aux
salariés visés à l’article 411, al.2 du LPF.

Ø Les salariés rétribués par plusieurs employeurs, sont tenus d’effecteur une
déclaration annuelle, dans les conditions prévues à l’article 29 du LPF.

LES PRELEVEMENTS A LA CHARGE DE L’EMPLOYEUR

· La Contribution Forfaitaire (CF : ART : 159 à 163 DU CGI),


· La Taxe de Formation Professionnelle (TFP : ART : 183 A 185 DU
CGI)
· La TAXE EMPLOI JEUNE (TEj : 185A a 185D)
· La Taxe Logement (TL : l’Ordonnance N° 10 CMLN du 18 mars
1971)

Il s’agit de taxes assimilées aux Impôts Directs et qui obéissent en ce qui


concerne la détermination de la base taxable à des règles assez proches de celles
déjà vues en matière d’impôt sur les traitements et salaires. Il convient de noter
toutefois une différence importante par rapport à l’ITS: ces taxes sont supportées
par l’employeur qui ne peut les déduire du salaire de ses salariés

18
A) Redevables soumis à cette contribution
Ce sont les employeurs, personnes physiques ou morales, passibles
de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou de
l’impôt sur les bénéfices agricoles. Les personnes employant à titre
privé des salariés (domestiques, chauffeurs, etc.) ne sont pas
assujetties à la contribution forfaitaire.

B) Assiette
L’assiette de ces impôts est constituée par le montant brut des
traitements, salaires, rémunérations, indemnités payés à l’ensemble
du personnel, majoré, le cas échéant, de la valeur réelle des
avantages en nature. Elle est d’ailleurs identique pour les 2 taxes.
L’assiette de ces taxes est donc plus large que celle retenue pour le
calcul de la base des salaires soumise à l’ITS : les avantages en
nature notamment y sont soumis pour leur valeur réelle dans tous les
CFE , TFP,
cas, que leurs bénéficiaires soient ou non des expatriés. Par ailleurs,
TEJ
les retenues pour retraite ne sont pas déduites de la base taxable
comme en matière d’ITS. En revanche, l’indemnité spéciale de
solidarité, qui est exonérée de tout impôt ou taxe, est de ce fait
également exonérée de la Contribution Forfaitaire et de la Taxe de
Formation Professionnelle.

C) Exonérations
Dans le cadre du Code Général des Impôts (Cf. : articles 161à 163),
il est prévu 3 cas d’exonération temporaire à la Contribution
Forfaitaire et à la Taxe de Formation Professionnelle. Il s’agit :
- des sommes ou avantages en nature versés ou alloués à des salariés
recrutés à compter du 1er janvier 1990, lorsque ces salariés sont
titulaires de l’un des diplômes mentionnés à l’article 132 du CGI1 et
sont âgés de moins de 40 ans à la date de leur embauche. La durée
de l’exonération est de 3 ans à partir de la date de l’embauche du ou
des salariés concernés;

- des salaires versés à des salariés engagés par un nouvel employeur


à compter du 1er janvier 1990, lorsque ces salariés avaient fait
précédemment l’objet d’un licenciement pour motifs économiques.
La durée de l’exonération est de 2 ans;

1
Ce diplôme peut être un diplôme de l’enseignement fondamental, de l’enseignement secondaire général,
technique et professionnel, de l’enseignement supérieur ou d’un établissement professionnel agréé.

19
- des allocations versées aux jeunes diplômés dans le cadre du stage
de formation institué par le décret no 92-128/PM-RM du 18 Avril
1992. Toutefois, le plafond des déductions autorisées à ce titre est
fixé annuellement pour l’ensemble des entreprises par voie d’arrêté
interministériel. De plus, la déduction est entière pour la première
période, mais dégressive pour les 2 périodes suivantes.

D Taux
La base taxable est comme indiquée, identique pour les deux taxes.
Les taux sont les suivants : CFE : 3,5% ; TFP : 2% ; TEJ : 2%.

E) Modalités de recouvrement
L’employeur est tenu de calculer lui-même et de verser ensuite le
montant des taxes au Receveur du Centre des Impôts dont dépend le
domicile de l’employeur ou le siège de l’entreprise. Les modalités
de paiement et les délais sont les mêmes qu’en matière de retenues
pour l’ITS sur les salaires : les taxes doivent être versées
spontanément par l’employeur dans les 15 premiers jours du mois
suivant celui au cours duquel les salaires ont été payés ou devraient
l’être.
Exemple : Les taxes dues sur les salaires du mois de décembre 2005
devront être versées le 15 janvier 2006 au plus tard. Toutefois si le
montant mensuel n’excède pas 5.000 F le versement peut n’être que
trimestriel : il doit alors être effectué, pour chaque trimestre écoulé,
dans les 15 premiers jours des mois d’avril, juillet, octobre et
janvier.
Dans le cas de transfert du domicile hors du ressort du Centre des
Impôts compétent, ainsi que dans le cas de cession ou de cessation
d’entreprise, les taxes doivent être immédiatement versées. En cas
de décès, les taxes dues doivent être versées par les héritiers dans les
15 premiers jours suivant celui du décès.

F) Sanctions
Dans les cas de défaut de déclaration ou de minoration ou
d’inexactitude des sommes dues, l’amende encourue est égale à
100% des droits non déclarés ou compromis.
Lorsqu’il s’agit de retard dans le paiement, l’amende fiscale
encourue est égale à 2% des sommes dues par mois de retard
décompté du 16 du mois au 15 inclus du mois suivant, tout mois
commencé étant considéré comme un mois entier.

20
A) Redevables soumis à cette contribution
Ce sont tous les employeurs, personnes physiques ou morales.

TL B) Assiette
L’assiette de ces impôts est constituée par le montant brut des
traitements, salaires, rémunérations, indemnités payés à l’ensemble
du personnel, majoré, le cas échéant, de la valeur réelle des
avantages en nature.

C) Exonérations
Aucune exonération n’est applicable.

D) TAUX

1%

21
L'IMPOSITION DES BENEFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX

Depuis le 1er avril 1999, le domaine d’application de l’impôt BIC a subit un


profond changement. L’article 173 du CGI prévoit désormais, en ce qui
concerne l’imposition des bénéfices industriels et commerciaux : le régime de
l’impôt synthétique, un régime spécifique pour les sociétés et le régime du
bénéfice réel, autrement dit l’impôt BIC.

Paragraphe I : Le régime réel de l’impôt BIC (I/S)

A / Champ d'Application :

Sont soumis à ce régime :

- Les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 30


millions F CFA hors taxes et, dans tous les cas les entreprises
d’importations/exportation ;

- Les contribuables n’atteignant le seuil ci-dessus demandent


expressément à être imposés suivant le régime du bénéfice réel ;

- les sociétés de personnes : (Société en Nom Collectif) SNC,


sociétés civiles et les GIE ;

- Les titulaires de charges et offices, avocats, expert comptable ;

- Les personnes exploitant plusieurs établissements.

B/ Détermination du bénéfice net proprement dit

Le résultat net d’une entreprise est déterminé par la différence entre le


produit brut et les charges supportées par l’entreprise.

Il est, en général, donné par le solde du compte Pertes et Profits. Si le


solde est créditeur (crédit supérieur au débit) il y a un bénéfice, si le solde
est débiteur (débit supérieur au crédit)l’exercice se solde par une perte. Le
bénéfice apparaît au passif du bilan, et la perte à l’actif.

22
1/ Les produits bruts : Ils comprennent le bénéfice d’exploitation et les
gains
Exceptionnels (plus-values).

· Le bénéfice brut d’exploitation : Il est fourni par le compte


d’exploitation. Il est
déterminé à partir :

- recettes ou ventes réalisées au cours de l’exercice,

- les achats effectués au cours de ce même exercice,

- De la valeur des stocks à l’ouverture et à la clôture de l’exercice.

V Pour l’établissement de l’impôt, les ventes ou recettes de l’entreprise


s’entendent de toutes les sommes reçues et créances acquises pour prix
des marchandises vendues ou des services fournis au cours de la période
d’imposition.

Exemple : Un commerçant passible (Alimentation) de l’impôt BIC a vendu en


1990 pour 10 millions de marchandises au comptant et pour 5 millions de
marchandises payables le 1/04/91. Les ventes de cette Alimentation pour
l’exercice 90 s’élèvent à 10.000.000 + 5.000.000 = 15.000.000 F.

On retient la totalité des marchandises vendues pendant cette période, peu


importe si elles ont été payées ou si leur prix reste dû. C’est ce total qui
constitue le chiffre d’affaire de cette officine.

V Par analogie avec la règle applicable aux ventes, les achats qui doivent
être pris en considération sont ceux qui ont été effectués au cours de
l’exercice envisagé, même si leur prix n’était pas encore payé à la clôture
de l’exercice.

V Les stocks doivent s’entendre de l’ensemble des marchandises, matières


premières, produits finis ou en cours de fabrication. Les stocks
comprennent également les approvisionnements constitués par tous les
produits qui ne s’incorporent pas aux produits fabriqués mais qui sont
destinés à être consommés pour les besoins de l’exploitation (gas-oil,
charbon, huile de graissage, pneumatiques, emballages, pièces de
rechange, et...).

23
· Les gains exceptionnels : plus values :

Les plus-values réalisées à l’occasion de la cession d’un élément de l’actif de


l’entreprise (terrains, bâtiment, matériels etc.) soit en cours, soit enfin
d’exploitation constituent de profit imposable. La plus-value n’est donc
imposable que si elle est réalisée c’est à dire si l’élément sur lequel elle porte
sort de l’entreprise (donc disparaît de l’actif de l’entreprise avec ou sans
contrepartie).

* les plus-values réalisées en cours d’exploitation doivent être comprises pour


leur montant intégral dans le bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel
elles ont été réalisées.

Toutefois en application des dispositions de l’article 155 du CGI, ces plus-


values ne sont pas imposables au moment de leur réalisation si le contribuable
prend l’engagement de les réinvestir dans un délai de trois ans à partir de la
clôture de l’exercice de leur réalisation en immobilisation dans ses entreprises
au Mali (immeubles, mobiliers, matériel de transport, etc.).

Le montant du réinvestissement doit être égal au prix de revient des éléments


cédés majorés de la plus-value réalisée.

Exemple :

Achat d’un camion en 1989. … 15.000.000


Amortissement pratiqué jusqu’au 31/12/90........ 10.000.000
__________
Valeur comptable net. …….. 5.000.000
Vente en 1990..................................................… 8.000.000
Plus-values......................................................…. 3.000.000

Cette plus-value est exonérée si l’entreprise s’engage à réinvestir avant le 31


décembre 1993 une somme de : 15.000.000 + 3.000.000 = 18.000.000 F.

* Les plus-values réalisées en fin d’exploitation ou en cas de cession partielle


d’entreprise (article 221 du CGI).

. Si la cession intervient moins de 2 ans après la création ou l’acquisition,


la plus-value
est imposée pour la totalité ;

. Si la cession intervient plus de 2ans et moins de 5 ans après la création


ou

24
L’acquisition, la plus-value n’est imposable que pour la moitié de son
montant ;

. Si la cession intervient plus de cinq ans après la création ou l’acquisition,


la plus-
Value n’est imposable que sur le tiers de ce montant.

2/ Les charges déductibles : elles viennent diminuer le bénéfice. En principe,


les charges ne peuvent être déduites que si elles répondent à des conditions
définies à l’article 51 du CGI. Ce sont :

a/ les frais généraux : Ils sont nombreux et variés, parmi les plus
importants, on peut
citer :

- Les dépenses du personnel : salaires, charges sociales, rémunérations


divers.

Les frais de personnel sont admis en déduction si :

. ils correspondent à un travail réel ;

. ils sont non excessifs eu égard au service rendu et à l’importance de


l’entreprise.

Exemple : Le Patron d’une entreprise en menuiserie peut employer son fils


comme vendeur dans l’affaire qu’il dirige. Mais s’il déduit à titre de salaire
300.000 F par mois, il faudra rectifier la déclaration car le salaire normal d’un
vendeur est inférieur à 300.000 F par mois.

› Non déductibles : Salaire de l’exploitant individuel, salaire des associés en


non collectif.

› Les salaires versés aux gérants majoritaires des SARL déductibles au


niveau de la
société si les conditions de déduction sont réunies, mais imposables à
l’impôt BIC.

- Les loyers : loyers locaux professionnels et du matériel dont


l’entreprise est locataire.

25
- Les dépenses d’entretien, d’éclairage, les primes d’assurance
concernant l’entreprise.

- Les frais de bureau, de téléphone, de correspondance, de publicité, de


voyage, etc.

- Les impôts et taxes professionnelles déductible mise en recouvrement


au cours de l’exercice (patente, vignette, C.F., droit de douane, etc.).

› Non déductibles : ITS (impôt sur le salaire) de l’exploitant individuel, IRF


(impôt
Foncier), amende et pénalités.

- les frais financiers : frais de banque, agios, commissions, intérêts


versés aux créanciers de l’entreprise.

b / Les amortissements : L’amortissement est la constatation comptable de la


perte scellée sur la valeur d’actif des immobilisations qui se déprécient
nécessairement avec le temps (usure, obsolescence).

Il est destiné à permettre à l’entreprise de reconstituer à l’expiration de la durée


probable d’utilisation du bien dont il s’agit, un capital destiné à remplacer ce
bien désormais inutilisable.

Le bénéfice net est établi sous la déduction des amortissements réellement


effectués par l’entreprise dans la limite de ceux qui sont généralement admis
d’après les usages de chaque nature d’industrie, de commerce ou d’exploitation (
article 152 du CGI).

L’amortissement est calculé, suivant le système linéaire ou constant, c’est à dire,


que chaque année l’exploitant applique, pour un même bien, le même taux de
dépréciation.

Les taux généralement admis sont les suivants :

. Bâtiments Industriels : 5% par an. Ce qui fait qu’au bout de 20ans la


valeur
comptable du bien sera nulle (valeur comptable ou résiduelle = valeur
d’acquisition -
amortissements pratiqués).

. Locaux Commerciaux ou d’habitation : 2 à 5% par an.

26
. Matériel lourd industriel : sa durée maximum d’utilisation est prévue
pour 15 ans soit
6, 60% par an 10 à 20%.

. Mobilier 10% par an.

. Matériel roulant (véhicule) : 33,33% ou 1/3 par an.

Exemple :

Soit à calculer l'amortissement de 1998 pour une voiture achetée à 9 millions le


1er janvier 1996.

Nature Date Valeur Taux Annuité VNC


d'Acquisiti d'acquisitio d'amortissem
on n ent

1/ 01 / 1996 9.000.000 1/3 3.000.000 6.000.000


Voiture 1997 9.000.000 1/3 3.000.000 3.000.000
1998 9.000.000 1/3 3.000.000 0

VNC : Valeur Nette Comptable

En cas d’acquisition d’un élément en cours d’exercice, la première annuité


d’amortissement est réduite prorata temporis, c’est à dire, proportionnellement
au temps écoulé entre la date d’acquisition et la fin de l’exercice.

Exemple : Une machine a été acquise par l ’entreprise le 1/07/90 pour le prix de
20 millions ; taux d’amortissement 10%. Pour l’exercice 1990 l’annuité
d’amortissement sera de :

20.000.000 x 10 x 6
------------------------- = 1.000.000
100 x 12

A retenir que les 6/12 représentent les 6 mois sur 12 de l’année 90 pendant
lesquels la machine a été utilisée et a donc perdu de sa valeur. L’amortir sur
l’année entière reviendrait à pratiquer un amortissement excessif.

En matière d’amortissement, il est nécessaire de bien vérifier que :

27
. le tableau d’amortissement est joint à la déclaration et est suffisamment
détaillé ;

. les éléments amortis sont effectivement amortissables ;

. les durées d’amortissement sont normales ;

. la durée d’amortissement n’est pas dépassée.

c/ Les Provisions :

La provision est une déduction opérée sur le bénéfice pour faire face :

. soit à une dépréciation ou la perte d’un élément de l’actif non


amortissable
(fond de commerce, terrain, etc.),

. soit à une charge (d’exploitation ou hors exploitation), impôt, frais


de procès
etc.

Les provisions déductibles sont :

- provision pour dépréciation de l’élément de l’actif,

- provision pour dépréciation du porte feuille titres,

- provision pour dépréciation de stock,

- provision pour pertes et charges,

- frais à payer ayant le caractère de dettes certaines,

- pour dépenses de personnel.

d/ Déficit : Une entreprise qui, au cours d’un exercice, subit une perte n’est pas
imposable sur ses résultats, puisque ceux-ci sont négatifs.

La perte subie est déductible l’année suivante du bénéfice éventuel. Si ce


bénéfice n’est pas suffisant on pourra la déduire des résultats des exercices
suivants (2è et 3è). Toutefois, au-delà du 3è exercice, les reports déficitaires ne
sont plus autorisés. (Lire ART. 160 CGI)

28
Exemple : Une Imprimerie passible de l’impôt BIC a subit en 1988 une perte de
300.000 F et en 1989 une perte de 500.000 F. Son bénéfice s’élève en 1990 à
2.000.000. Il sera imposable sur :

2.000.000 - (500.000 + 300.000) = 1.200.000 F.

e/ Calcul de l’impôt :

Le taux de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux est de 25% avec
un minimum de perception de 0, 75%. Dans tous les cas l’impôt à payer ne peut
être inférieur à 1200 000 FCFA, si le contribuable est passible du BIC/IS

Exemple : Une Ébénisterie déclare un bénéfice de 75.000 F pour un chiffre


d’affaires de 37 millions.

L’impôt normalement dû est de 75.000 f X 35% = 26 250 F.

Or le 0,75% du chiffre d’affaires représente 277.500 F. C’est cette somme que le


service des impôts réclamera à ce contribuable ( situation d’avant la réforme
d’avril 99).

En vertu des dispositions de l’article 240 CGI, ce contribuable devra payer 1 200
000 FCFA .

f/ Mode de Paiement :

L’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) est établi par voie de
rôle; le contribuable est informé de l’impôt qu’il doit payer par un avertissement
qui lui est adressé par le service chargé du recouvrement (receveur, percepteur)
et qui lui indique non seulement la somme à payer, le lieu de paiement et le délai
dont il dispose pour s’en acquitter.

Le contribuable est tenu de verser des acomptes à valoir sur le montant de


l’impôt BIC dû par lui. Il doit calculer lui-même ses acomptes et les verser à la
caisse du comptable dont il dépend (trésorier régional, percepteur)
spontanément, c’est à dire qu’il n’a pas à attendre, pour régler ces acomptes,
l’envoi d’un avertissement par l’administration.

. Nombre d’acomptes : 3

. Date de versement : dans les 15 derniers jours des mois de mars, juillet
et novembre.

29
. Montant : chaque acompte est égal au ¼ de la dernière imposition
établie au titre de
l’impôt sur les BIC. Pour les sociétés nouvelles, l’acompte est égal au ¼
de l’impôt calculé sur un bénéfice évalué à 5% du capital social appelé.

Exemple n°1 : L’entreprise « Mali Poussins » réalise un bénéfice de 4.000.000


pour un chiffre d’affaire de 80.000.000 F.

Solution : Impôt BIC / 4.000.000 X 35% = 1.400.000 F


0,75% du chiffre d’affaires 80.000.000 X 0, 75% = 600.000

Il aura à verser avant le :

31 mars 1.400.000/4 = 350.000


31 juillet 1.400.000/4 = 350.000
30 novembre 1.400.000/4 = 350.000
Total......................................1.050.000 F

Exercice n°2 : Une société nouvelle est crée le 15 janvier 1999 au capital de
150.000.000 F

Solution : Bénéfice présumé 150.000.000 X 5% = 7.500.000


Chaque acompte 7.500.000 X 35% = 2 625 000 F / 4= 656 250 FCFA

g/ Obligations des Contribuables

› Obligations Permanentes

Tous les contribuables soumis à l’impôt BIC doivent tenir une comptabilité
régulière et complète. Un certain nombre de documents doivent être
obligatoirement servi : livre-journal, livre d’inventaire, relevé de toutes les
factures et pièces justificatives de dépenses représentant des charges ou des
acquisitions. Tous ces documents doivent être conservés pendant 10 ans pour
être présentés aux agents des impôts lorsqu’ils en font la demande.

› Obligations Périodiques :

Dans les trois premiers mois suivant la clôture de l’exercice comptable, le


contribuable doit adresser au centre des impôts dont il dépend, une déclaration
établie sur un imprimé fourni par l’administration. Cette déclaration doit être
souscrite que l’entreprise soit bénéficiaire ou déficitaire ou même exonérée
temporairement d’impôt BIC. A cette déclaration doivent être jointes des pièces

30
annexes servant à justifier le bénéfice ou le déficit déclaré. Ces pièces sont les
suivantes :
. le bilan,

. le compte d’exploitation général lequel doit clairement faire apparaître le


chiffre
d’affaires et le bénéfice brut,

. le compte perte et profits,

. le détail des frais généraux,

. les relevés des amortissements détaillés par élément à amortir et année


d’acquisition,

. le relevé des provisions avec indication précise de l’objet de la provision


afin que le
service puisse vérifier qu’il s’agit d’une provision justifiée.

Le contribuable doit également indiquer, les noms des personnes ayant rédigé
les documents comptables, avec indication des honoraires qui leur ont été versés
s’il s’agit de personnel non salarié. Si ces sommes ne sont pas indiquées, elles ne
peuvent être admises en frais généraux.

h/ Sanctions :

- le montant de l’impôt est majoré de 25% pour le contribuable qui n’a


pas souscrit de déclaration dans les délais ;

- fausse déclaration : pénalité de 25% des droits compromis ;

- pénalité de 50%, compte tenu de la nature de l’infraction commise, la


bonne foi du contribuable ne peut être admise ;

- aucune pénalité ne peut être exigible lorsque le montant non déclaré du


bénéfice ou du chiffre déclaré ne dépasse pas 10% du bénéfice ou du
chiffre déclaré.

Si le contribuable ne dépose pas de déclaration, le service des impôts la lui


réclame. A défaut de souscription de cette déclaration, le service procède à une
taxation d’office qu’on notifie à l’intéressé. Cette taxation d’office est une
sanction destinée à contraindre le contribuable à satisfaire à ses obligations. Le
bénéfice arrêté par l’administration fiscale doit être suffisamment élevé pour

31
amener le contribuable à régulariser sa situation. Si l’année suivante le
contribuable persiste à ne pas faire de déclaration, on renouvellera la taxation
d’office en l’augmentant fortement.

Paragraphe II : Le régime de l'impôt sur les sociétés

Cet impôt frappe :

- Les Sociétés de Capitaux : Sociétés Anonymes (SA) et


Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL).
Champ - Les Sociétés de Personnes et Sociétés Civiles qui optent
d’Application expressément pour le régime.
- Les Sociétés Coopératives et les Établissements Publics
Industriels
et Commerciaux.

- Le mode de détermination de la base imposable est le


même qu’en matière d’I/BIC.
- Toutefois, contrairement à l’I/BIC, le bénéfice servant de
Détermination de la base à l’impôt sur les sociétés (IS) est un bénéfice
base imposable comprenant le résultat d’exploitation, les revenus
accessoires tirés des immeubles inscrits à l’actif du bilan
de la société.
- Il y a lieu de ne procéder à aucune déduction des revenus
des immeubles et valeurs mobilières. Dans la mesure où
le revenu (dividende) est versé au bénéficiaire (la
société), après déduction de l’impôt sur les dividendes, il
est prévu à l’article 212 Ter du CGI, l’imputation sur le
montant de l’IS un crédit d’impôt correspondant à la
retenue à la source antérieurement opérée sur les
revenus de valeurs mobilières (Régime des sociétés
mères et filiales à voir dans le cadre de l’étude de
l’IRVM). Ce mécanisme du crédit d’impôt vise à atténuer
les effets de la double imposition.

- Il est de 35%.
Taux de l’IS - Cependant, le minimum de 0,75% du chiffre d’affaires
continuera à être prélevé même en cas de déficit.

32
Paragraphe III : Le régime de l'impôt synthétique

Contribuables Cet impôt s’applique aux contribuables dont le chiffre


Concernés d’affaires hors taxes est égal ou inférieur à 30.000.000 F
CFA.

Sont exclus du champ d’application de cet impôt :


Contribuables non - les sociétés quelle que soit leur forme ou chiffre
Concernés d’affaires
- les titulaires de plus d’un établissement
- les offices et cabinets (avocats, conseils fiscaux, etc.).
- les Géomètres
- Hôtel et relais de tourisme avec une étoile et plus
- Entrepreneur de bâtiments ou de travaux
- Établissement d’enseignement privé
- Transitaire, commissionnaire en douane
- Notaire
- Laboratoire d’analyse médicale
- Huissier
- Fabriquant producteur industriel
- Expert comptable, comptable, conseil fiscal
- Commissaire priseur
- Clinique médical ou vétérinaire
- Bureau d’étude et de renseignement
- Agence de gardiennage et de police privée
- Agence d’assurance
- Architecte
- Cabinet de soin dentaire

Il s’agit d’un impôt unique qui regroupe l’ensemble des


Caractéristiques impôts (patentes, licences, I/BIC, contribution forfaitaire,
TVA…) auparavant payés par les exploitants individuels.

L’impôt synthétique est perçu en une seule fois chaque


année pour la période d’imposition allant du premier janvier
Mode de Perception au 31 décembre de la même année.
Le paiement de l’impôt est constaté au moyen de la
délivrance d’une vignette mobile constituée d’un reçu et
d’un timbre adhésif.

33
Le défaut de paiement, de retard est sanctionné par une
Sanctions en cas de amende de 25%.
non-Paiement ou de En cas de perte, un duplicata sera délivré à 10.000 F CFA
Perte de la Vignette quelle que soit la vignette, le duplicata ne peut être délivré
que par le receveur. La vignette ne peut être délivrée que sur
présentation de la carte d’identité fiscale délivrée par la
Direction Nationale des Impôts.

Contribuables
Exemples de tarifs Cotisations
Applicables . Agence de voyage de tourisme dont le chiffre d’affaires
annuel est inférieur ou égal à 30 Millions et supérieur à 20
Article 177 du Millions…1.200.000
Code Général des . Commerçants en gros demi-gros ou au détail dont le
Impôts chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 30 Millions et
supérieur à 20
Millions……………………………………………………
…900.000
. Entreprise de menuiserie dont le chiffre d’affaire annuel
est inférieur ou égal à 30 Millions et supérieur à 10
Millions………………600.000
. Teinturier(e)
simple…………………………………………..36.750
. Teinturier(e) revendeur
……………………………………..120.000
. Imprimerie dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou
égal à 30 Millions et supérieur à 25
Millions………………………….1.200.000

34
L’impôt sur le Revenu Foncier

Paragraphe I : Champ d’application

A/ Revenu Imposable

- Seuls les revenus provenant des propriétés bâties ou assimilées, situées au


Mali sont soumises à l’impôt sur le revenu foncier.

L’outillage des établissements industriels attachés au sol à perpétuelle


demeure ou reposant sur des fondations spéciales faisant corps avec
l’immeuble est assimilé à un immeuble bâti.

- Ces revenus sont taxables qu’ils proviennent de construction érigée en banco


ou en dur

- Les revenus sont taxables dans cette catégorie même s’ils proviennent
d’immeuble figurant à l’actif du bilan d’une société, toute fois s’il s’agit
d’une société passible de l’impôt sur les sociétés (SA, SARL), les revenus
sont alors compris dans l’assiette de cet impôt et exonérés d’impôt sur le
revenu foncier.

Exonération

Certains revenus bien que provenant d’immeuble bâti sont exonérés d’IRF
- L’exonération peut être permanente : l’immeuble ne faisant pas l’objet de
location, l’immeuble appartenant à l’Etat ou aux collectivités publiques
affectées à un service publique et improductive de revenu, immeuble affecté
à l’exercice du culte.

- L’exonération peut également être liée à la personne du propriétaire de


l’immeuble donné en location : loyers des immeubles inscrits au compte
d’une société de capitaux (SA, SARL)

Il n’existe plus depuis janvier 1999 d’exonération temporaire en faveur des


constructions nouvelles sauf lorsque celles- ci résultent de l’agrément du code
des investissements (5 ou 10 ans)

Paragraphe II : Détermination du revenu imposable

Il convient de noter que l’IRF n’est dû que sur les immeubles donnés en location
à la condition que l’immeuble ne soit exonéré.

35
Lorsque les loyers sont encaissés par une telle société ils sont ajoutés comme
revenu accessoire au résultat d’exploitation pour être taxer à l’IS.
Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’imposition à l’IRF ou à l’IS, il convient de
déterminer la base à soumettre à l’impôt.

Revenu imposable à l’IRF / Particulier

Sont concernés dans cette hypothèse sont les immeubles productifs des revenus
appartenant à des personnes physiques ou à des personnes morales autres que les
sociétés de capitaux c’est à dire sociétés de personnes SNC, sociétés civiles

A) Le revenu brut
Les sommes perçues par le propriétaire au cours de l’année d’imposition à titre
de loyer ou de recette accessoire constitue le revenu brut de l’immeuble. Ce sont
les loyers présumés avoir été perçus par le propriétaire au cours de la période à
laquelle il se rapporte, sauf preuve contraire.
Par loyers perçus, il faut entendre aussi bien les loyers payés en espèces par le
locataire que ceux acquittés sous une autre forme. Le propriétaire doit déduire
des loyers perçus, les dépenses qu’il a faites et qui incombent normalement au
locataire (eau, électricité…). En revanche, il doit être ajouter au loyer perçu les
dépenses payées par ses locataires et qui normalement lui incombent.

Application : un propriétaire loue son immeuble pour un an à charge pour le


locataire de lui verser 200 000 par mois et de construire une piscine d’un coût de
2 500 000. Par ailleurs le propriétaire a payé lui-même les dépenses d’eau et
d’électricité du locataire pour 300 000 f. Quel est le revenu brut annuel ?
Loyer : 200 000 x 12 = 2 400 000
Piscine :…………… = 2 500 000
Total :………………= 4 900 000
Dépense d’eaux…….= 300 000
Revenu brut……….. = 4 600 000

B) Le revenu brut

Ainsi déterminé ce revenu brut ne fait l’objet d’aucune réduction au titre des
charges se rapportant à l’amortissement, à l’entretien de l’immeuble. En
conséquence, l’impôt est indiqué directement sur le revenu brut à des taux qui
ont étés aménagés pour tenir compte de l’absence de déduction de charge.

Revenu imposable des immeubles inscrits à l’actif du bilan d’une société de


capitaux (SA, SARL)

36
Le revenu imposable est égal à la différence entre le montant du revenu brut
foncier et le total des charges.

A- Revenu brut

Comme dans le cas visé au I- A si dessus, le revenu imposable de l’immeuble


appartenant à des sociétés de capitaux comprend toutes les sommes perçues (la
société en cours d’année à titre de loyer ou de recette accessoire.

B- Charges déductibles

Sont celles qui se rapportent à l’entretien, l’amortissement et la conservation de


l’immeuble. Ces charges sont essentiellement évaluées à
- 40% du revenu brut si l’immeuble si l’immeuble est en dur ou semis- dur
- 60% du revenu brut si l’immeuble est en banco.
En aucun cas le propriétaire ne peut déduire des charges réelles même si celles-
ci sont inférieures aux charges forfaitaires et si elles sont justifiées.

Application :

Loyer annuel d’un immeuble en dur : …..1.000.000


Travaux :…………………………… 500 000
RNF = revenu brut - Charges
RNF : 1.000 000 – 40% = 1 000 000 – 400 000
Revenu brut =………………………………600 000

Evaluation administrative des revenus des immeubles

Il existe plusieurs méthodes d’évaluation des immeubles. Elles s’appliqueront à


tous les immeubles affectés à un usage professionnel ou d’habitation pour
lesquels l’administration n’a pu obtenir d’information précise sur le montant des
loyers ou pour lesquels l’administration émet des réserves sur le montant
communiqué.

- Le revenu de ces immeubles : est déterminé par comparaison avec le revenu


réel d’immeuble similaire loué suivant les baux authentiques ou par location
verbale passée dans des conditions normales Art. 92 CGI. Le revenu ainsi
déterminé ne peut être inférieur à celui fixé par l’Arrêté n°

- Lorsque la méthode d’évaluation par comparaison ne peut être appliquée


(pour les immeubles de nature exceptionnelle comme les usines, les grandes
entreprises) on recourt alors à la méthode d’évaluation directe prévue par les
Art. 96- 96 CGI.

37
On procède alors ainsi qu’il suit :

1- détermination de la valeur vénale (vente)

2- Détermination du taux moyen d’intérêt des placements immobiliers (le loyer


perçu pour un immeuble par rapport au capital investi) pour chaque nature de
Pté

3- Application du taux d’intérêt à la valeur vénale pour obtenir la valeur


locative.

4- Déduction forfaitaire au titre des charges de la valeur locative considérée


comme le revenu brut foncier.

Le revenu net ainsi déterminé ne peut être supérieur à 5% de la valeur de la


valeur d’acquisition de l’immeuble en cause.

Application : Valeur Vénale : 20. 000. 000


Charges déductibles (40%)
Valeur locative = 10% x 20.00.000 = 2.000.000
RNF = 2.000. 000 – (40% de 2.000.000) = 1.200.000

Paragraphe III : le taux

Les taux sont de :

- 12% pour les immeubles en dur et semi- dur


- 8% pour les immeubles en banco

Paragraphe IV: Obligations des contribuables

Les obligations concernent aussi bien les propriétaires que les locataires

Obligations des propriétaires

Les contribuables ayant des revenus fonciers imposables doivent en faire


annuellement la déclaration auprès du centre des impôts du lieu de situation de
l’immeuble au plu tard le 31 mars de l’année suivante. Ils doivent mentionner
sur les imprimés spéciaux ; des revenus fonciers qu’ils ont perçus ou qu’ils sont
présumés perçus au cours de l’année civil

38
Obligations des locataires

Les bénéfices de certaines locations dont le prix moyen mensuel est supérieur à
100 000 F ainsi que les organismes et collectivités publiques quel que soit le
montant du loyer doivent obligatoirement opérer et reverser au trésor public une
retenu sur les loyers dus au propriétaire. Les retenues effectuées au cours d’un
mois déterminé doivent être reversées au plu tard le 15 du mois suivant à la
perception du cercle ou de la commune locataire.

A chaque versement il est établi des bordereaux avis en cas d’exemplaire,


ventile entre la perception, le centre des impôts et le propriétaire et le locataire
les retenus opérées constituent des acomptes déductifs de l’impôt sur le RF qui
sera mis à la charge du propriétaire.

Paragraphe V : Contrôle sanctions et prescription

Dépôt de déclaration hors délais (après 31 mars)= Amende 25% de l’impôt du


Défaut de déclaration : la redevable est taxe d’office c’est à dire que le revenu
est détermine arbitrairement l’administration fiscale et l’impôt du sont majore de
25% de pénalité

- Déclaration inexacte (minoration) signifie que le contribuable a déclare le


loyer inférieur a ce qu’il a réellement perçu.

L’administration rectifie d’office cette déclaration et impose au revenu


effectivement perçu l’impôt correspondant au revenu déclare est majore de 25%

- Nom payement de l’impôt dans les délais (1 mois. A partir de la date de mise
a recouvrement) : Majoration de 10% de l’impôt du

- Défaut de retenue ou non - reversement de la retenue dans les délais par le


locataire : application d’une majoration de 10% a la charge du locataire

L’administration dispose d’un délai de 3 ans pour réparer les erreurs et


omissions commise en matière d’infraction.

39
Impôt sur les revenus des valeurs mobilières (IRVM).2

Les valeurs mobilières sont des biens tel que les parts d’intérêts, les actions, les
obligations et généralement tout capital placé et productif de revenus. Ces biens
rentrent dans la catégorie des meubles d’où leur nom et rapportent à leurs
titulaires des revenus qui reçoivent des appellations diverses : dividendes,
intérêts, arrérages, tantième, jeton de présence.

Ces revenus constituent une cédule (catégorie) à part passible de L’IRVM.

L’imposition de cette catégorie présente la particularité d’être effectuée le plus


souvent au moyen d’une retenue a la source ; retenue à laquelle doit procéder
celui paye les intérêts ou les dividendes

Paragraphe I : Revenu Imposable dans cette catégorie

Ce sont :

· Les produits des actions, des parts de société (dividendes, part de bénéfice)
ayant leur siège social au Mali. Il s’agit en réalité de société qui a subi (l’IS a
35%)

L’impôt est exigible quelle que soit la forme de la distribution (d’espèce


avantage quelconque, ex : distribution gratuite d’action remise de dette, cession
d’un bien de la société à un prix inférieur.

· Le montant des tantièmes, jetons de présence et remboursement de frais au


profit des administrateurs.

- les tantièmes représentent un pourcentage des bénéfices versés aux


administrateurs,
- les jetons de présence correspondent aux sommes allouées aux
administrateurs pour leur participation aux réunions du Conseil
d’Administration.

· Les produits de créances et emprunts de toute nature émise par les sociétés
commerciales et les établissements ayant leurs sièges au Mali ;

· Intérêts et autres produits : créances dépôts, cautionnement ;

40
· Certains revenus sur lesquels pèse une présomption de distribution ;

· Tous les bénéfices qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés dans le
capital.

· Toutes les sommes ou valeurs qui sont mises à la disposition de la société


directement ou par personne interposée à titre d’avance de prêt ou
d’acompte.

· Les rémunérations et avantages occultes.


Paragraphe II : Les Exonérations

Certains revenus quoi que rentrant dans l’une des catégories visées ci- avant sont
exonérés de l’IRVM par l’article 105 du CGI. A titre d’exemple, on peut citer :

· Les intérêts des livres des comptes d’épargne


· Les intérêts, des obligations émis (l’état, les Régions, Les communes)
· Les intérêts de comptes courant entre commerçants et industriels (Art
109)
· Les produits des parts dans les SNC

Paragraphe III : Fait générateur et détermination du revenu imposable

A – Fait générateur :

C’est la mise en distribution qui fait naître la dette d’impôt. Un bénéfice est
réputé distribué, les intérêts sont réputés payés à partir du moment où ils sont
mis en à la disposition de leur bénéficiaire ; peu importe la date à laquelle
l’actionnaire ou l’obligataire vient effectivement les encaisser :

· Pour les Actions et part intérêts dans les SARL et obligations : le fait
générateur est constitué par la mise en distribution.

· Revenu de créance, dépôt, cautionnement et compte courant : le fait


générateur est constitue par le payement effectif des intérêts ou inscription
à un compte.

Il résulte de cette règle que tant que les bénéfices ne sont pas distribués, l’IRVM
n’est pas dû. C’est tout à fait logique, dans la mesure où l’impôt sur le revenu ne
peut être dû que si le revenu est effectivement perçu.

41
Tel n’est pas le cas lorsque les bénéfices réalisés par la société restent investis
dans l’entreprise.

Application :

Une S.A. a réalisé un bénéfice de 50 millions avant impôt (soit 17.500.000 F


d’IS en 2000), soit 32.500.000 de bénéfice net en 2001. Elle décide de répartir à
compter du 11/01/2001 entre les actionnaires la somme de 10.000.000 F.
L’impôt sera dû à compter du 11/01/2001 et ne sera perçu que sur les
10.000.000 distribués. Les 22.500.000 mis en réserve échappent
momentanément à toute taxation.

B- Détermination du revenu imposable :

Il résulte de ce qui précèdent que seuls les revenus mis en paiement sont
taxables.

Le revenu taxable est déterminé :

· Pour les Actions : le montant des dividendes est fixé par l’assemblée
d’actionnaire
· Pour les obligations : les intérêts distribués dans l’année.
· Créance, dépôt et compte courant cautionnement par : le montant brut des
intérêts payés.
IV : Taux et paiement de l’impôt

A - Taux :

Les taux sont multiples. Ce sont :

· 15% pour les lots payés aux créanciers et porteurs d’obligations


· 18% pour les autres revenus. Le taux est abaissé à :
· 13% pour les intérêts et autres produits d’obligations contractées par les
sociétés ayant leur siège au Mali.
· 9% Pour les intérêts et autres produits d’impôt à vu et compte courant.
· 10% pour les dividendes régulièrement distribués.

Les produits et primes de remboursement d’obligations versées aux personnes


domiciliées hors de L’UEMOA sont exonérés.

42
C- Paiement :

1- Paiement de l’impôt sur le revenu de valeurs mobilières proprement dit :


actions parts d’intérêts et obligations : L’impôt est avancé par la société
qui verse les produits imposables. Elle l’acquitte spontanément à la caisse du
Receveur de l’Enregistrement du siège social

2 - Modalité de versement : L’IVRM est acquitté en quatre termes ayant avant


le 25 du mois de janvier, avril juillet et octobre l’année.

Toutefois concernant les valeurs à revenus variables (actions et parts d’intérêts),


chaque terme est déterminé en prenant comme base le cinquième de l’IRVM dû
au titre du dernier exercice.

S’il s’agit d’une société nouvelle, l’IRVM présumé est déterminé en prenant
comme base le bénéfice présumé qui est égal à 5% du capital appelé.

Application 1 : une société ancienne a distribué en 2000 une somme de 10


millions de bénéfice. En 1999, elle a acquitté l’impôt dans les conditions
suivantes :

- avant le 25 janvier : 10.000.000 x10 = 200.000


5 x100

- avant le 25 avril : 10.000.000 x10 = 200.000


5 x100

- avant le 25 juillet : 10.000.000 x10 = 200.000


5 x100

- avant le 25 octobre :
10.000.000 x10 = 200.000
5 x100
Soit un total de ………………………………………800.000 FCA

Il s’agit là de simples acomptes. Par contre, si la société verse au titre de


l’exercice 99, 15 millions de bénéfices, elle devra acquitter un complément
d’impôt égal à :

15.000.000 x 10 = 1.500.000
100
déjà payé = 800.000
reste dû = 700.000

43
Cette somme de 700.000 devra être immédiatement versée après qu’ait été prise
la décision de distribution.

Si au contraire la société ne verse au titre de l’année 99 qu’une somme de 5


millions, l’impôt réellement dû sera de 5.000.000 x 10% = 500.000
Déjà payé = 800.000
Trop perçu = 300.000

Cet excédent de versement s’imputera sur l’exercice courant ou sera remboursé


si la société est arrivée à terme.

Application 2 : Soit une société nouvelle créée en 1999 au capital de


100.000.000 F. Elle devra verser avant le 25 janvier, avril, juillet et octobre une
somme à titre d’acompte d’IRVM égal à :

100.000.000 x 5 = 5.000.000

5.000.000 x 10
= 125.000
4 x 100

Elle aura donc versé en 1999 : 125.000 x 4 = 500.000 F qui viendront en


déduction de l’IRVM dû sur les distributions de bénéfices afférentes à l’exercice
1999.

C – Rémunérations versées aux membres des conseils d’administration :

L’impôt doit être payé avant le 25 des mois de janvier, avril, juillet et octobre
de chaque année. Chaque versement est calculé sur les sommes mises en
distribution au cours du trimestre précédent.

NB : si la société est obligée d’acquitter elle-même l’impôt, ce n’est pas


toutefois pas elle qui en supporte la charge. S’agissant d’un impôt sur le revenu,
il est en définitif supporté par le bénéficiaire.

Application : En 2000, une société réalise un bénéfice de 10.000.000 après


impôt sur le revenu (I.S). Les associés décident de se répartir entre eux la
somme de 5 millions. La société versera alors au trésor à titre d’IRVM, la
somme de :

5.000.000 x10% = 500.000

44
Le surplus sera réparti entre les associés soit : 5.000.000 – 500.000 = 4.500.000
F

D – Impôt sur le revenu des créances, dépôts et cautionnement (IRC) :

1- Les produits imposables sont payés par des banquiers : ceux-ci doivent
acquitter l’impôt dans les conditions prévues aux articles 121 à 123 du CGI
(tenue d’un registre spécial, paiement de l’impôt dans le mois de mai, août,
novembre et février au bureau de l’enregistrement dont dépend le siège de
l’enregistrement).

2 - Les produits imposables sont payés par des particuliers : l’impôt est
acquitté au moyen de timbres fiscaux apposés soit sur les quittances, soit sur le
compte ou l’inscription est opérée.

Ces intéressés ne sont taxables au Mali que si le créancier est fiscalement


domicilié au Mali. Si le paiement est effectué hors du Mali sans création d’un
écrit, le bénéficiaire de ces intérêts, c’est à dire le créancier, doit les déclarer à
l’enregistrement et acquitter l’impôt correspondant dans les trois premiers mois
de l’année suivante.

Application : Monsieur Touré verse à Diarra le 10 juillet 99 la somme de


50.000 F à titre d’intérêt de la somme de 500.000 F que lui a consenti Diarra.

Diarra doit lui donner un reçu de versement de cette somme. Dans ce cas, ce
reçu devra être revêtu en plus des timbres de quittance ordinaires, de timbres
fiscaux représentant l’IRVM dû pour un montant de 50.000 F x 9 % = 4.500 F

Ce dépôt est à la charge du créancier et c’est lui qui est tenu à l’achat et à
l’apposition des timbres. Toutefois, créancier et débiteur sont solidairement
responsable du paiement de l’impôt.

Dans le cas où cette somme de 50.000 aurait été versée hors du Mali et sans
qu’aucune quittance soit établie, le créancier devrait déclarer à l’enregistrement
et payer l’impôt correspondant le 31 mars 2000 au plus tard. Le bureau
compétent est celui dont dépend le domicile ou la résidence du créancier.

NB : tout paiement d’intérêt doit faire l’objet d’une quittance lorsque le


paiement a lieu au Mali.

45
Paragraphe V : Obligations des redevables

Les sociétés susceptibles de distribuer les sommes taxables doivent déposer une
copie de leur statut à la recette des domaines de l’enregistrement et du timbre.
Une copie des comptes rendus de délibération doit être déposée dans le mois de
leur date.

Si les produits imposables sont payés par des banquiers ceux ci doivent payer
l’impôt dans les conditions suivantes : tenue d’un registre spécial paiement de
l’impôt dans les mois de mai ou novembre et février à la recette de
l’enregistrement dont dépend le siège de l’établissement bancaire.

Paragraphe VI: Sanctions

· Défaut de retenue d’impôt, la sanction est l’amende = montant de l’impôt


(100% de pénalité)
· Minoration de retenue ou retenue inexacte, la sanction amende= montant
impôt compromis.
· Retenu n’ayant pas abouti au paiement de l’impôt, la sanction amende =
montant de l'impôt non versé (100% de pénalité)

· Paiement tardif 2% /mois de retard, calculé à partir de la date d’exigibilité,


tout mois commencé étant considéré comme un mois entier.

Paragraphe VII : Contentieux

L’action du trésor pour le recouvrement de l’IRVM est soumise à la prescription


de 3 ans, ce délai commence à courir à partir de la date d’exigibilité des droits
d’amende. Les redevables disposent également d’un délai de 3 ans pour obtenir
le remboursement des impôts indûment payés. Ce délai a pour point de départ la
date de paiement.

LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

CHAPITRE PRELIMINAIRE

· Loi N°90-115-AN-RM du 31 Décembre 1990 :


Institution de la TVA et de la TPS
· Loi N°99-12 du 1er Avril 1999 :
Suppression de la TPS, généralisation de la TVA

46
· Loi N°05-048 du 18 Août 2005 :
Institution du régime simplifié d’imposition en matière de TVA.

I- LES AVANTAGES DE LA TVA :


§ Rendement élevé : champ d’application large
§ Réduction de la fraude : droit à déduction
§ Neutralité économique :
- Interne : à prix égal même TVA
- International : import. Taxée-export. Exonérée
§ Favorise :
- La transparence de la gestion : comptabilisation hors taxes
- Le développement des exportations : exonération
- L’intégration économique : harmonisation

II-CONTRAINTES
§ Administration fiscale : formation des agents afin d’exercer un contrôle
régulier et approfondi des déductions, et connaissance de la comptabilité
des entreprises.

§ Entreprises : deviennent des collecteurs d’impôt pour l’Etat. Respect des


règles de facturation et des obligations fiscales

CHAPITRE 1 : CHAMP D’APPLICATION

SECTION 1. OPERATIONS IMPOSABLES (Article 187 CGI) :


Sont soumises à la TVA les opérations relevant d’une activité économique que
constituent les livraisons de biens et les prestations de services effectuées au
Mali, à titre onéreux, par un assujetti.

v ACTIVITES ECONOMIQUES (art. 187) : Sont réputées activités


économiques, les activités du secteur économique industriel,
commercial, artisanal, libéral, agricole ou forestier.

v OPERATIONS CONCERNEES (art.188 et 189 CGI) :

LA TVA EST DUE PAR LES PERSONNES PHYSIQUES OU MORALES


QUI EFFECTUENT DES :

47
1/ VENTES ET LIVRAISONS DE BIENS MEUBLES CORPORELS

Par vente il faut entendre toute opération à titre onéreux ayant pour effet de
transférer à un tiers la propriété d’un bien.

2/ TRAVAUX IMMOBILIERS

Par travaux immobiliers il entendre tous les travaux exécutés par les différents
corps de métiers participant à la construction, l’entretient et la réparation de
bâtiments et d’ouvrages immobiliers, les travaux publics, les travaux de
chaudronnerie du bâtiment et de construction métallique, les travaux de
démolition, les travaux accessoires préliminaires à ces travaux immobiliers.

3/ PRESTATIONS DE SERVICES

Toutes les activités qui relèvent du louage d’industrie ou du contrat d’entreprise


par lequel une personne s’oblige à exécuter un travail quelconque moyennant
rémunération, sont des prestations de service.

4/ LIVRAISON A SOI-MEME

C’est l’opération par laquelle une personne obtient en vue de l’utiliser elle-
même un bien à partir de produits, d’éléments ou de moyens lui appartenant, que
cette personne fasse ou non appel à des tiers pour tout ou partie de l’élaboration
du bien.
Les prestations de services ne sont pas visées par la mesure.

5/ IMPORTATIONS

Par importation il faut entendre le franchissement du cordon douanier au Mali


pour la mise à la consommation, qu’il s’agisse de marchandises provenant de
l’extérieur, ou de marchandises placées jusqu’alors sous un régime douanier
suspensif.
Le passage de la frontière, c’est-à-dire l’introduction dans le territoire malien est
considéré comme un acte imposable par lui-même, sans qu’il y ait à considérer
s’il y a transfert de propriété, ni si l’opération d’importation est effectuée à titre
onéreux ou gratuit.

48
6/ ACTIVITES DE PRODUCTION, DE FABRICATION, DE
RENOVATION ET TRANSFORMATION.

Les opérations de rénovation ou de transformation se traduisent par la création


d’un bien assimilable à un bien neuf et c’est pourquoi elles constituent des actes
de production.

7/ OPERATIONS DE TRANSFORMATION DE PRODUITS DE


L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE

Un agriculteur devient assujetti lorsque les transformations effectuées ne


constituent plus le prolongement normal de son activité agricole :
§ Soit parce que ces transformations nécessitent des produits d’achat ;
§ Soit en raison de l’utilisation de procédés industriels pour l’obtention des
produits transformés ou conditionnés

Pour qu’il ait activité économique taxable, selon les dispositions de l’article 190
du CGI, il faut une opération :

Ø Entre deux personnes distinctes


§ Les personnes juridiques différentes, si toutes les parties à l’opération sont
établies au Mali ;
§ Les personnes juridiques différentes ou les établissements, agences,
bureau, succursales, si l’une des parties ayant ou non un statut juridique
distinct, est située hors du Mali.
Ø Moyennant une contrepartie : en espèce ou en nature, quelque soient les
buts recherchés ou les résultats obtenus.

SECTION 2. PERSONNES IMPOSABLES (art. 191 CGI)


Les personnes assujetties sont celles dont l’activité consiste à réaliser des
opérations imposables :
§ Assujetties de plein droit
§ Assujetties après l’exercice d’une option expresse pour le paiement
volontaire de la TVA
Sont assujetties à la TVA les personnes physiques ou morales, y compris celles
du secteur public économique, qui effectuent d’une manière indépendante, à titre
habituel ou occasionnel, des opérations soumises à la TVA, quels que soient leur
statut juridique, leur situation au regard des autres impôts et la forme ou la
nature de leur intervention.

Sont réputés agir de manière indépendante les personnes qui exercent une
activité sous leur propre responsabilité et jouissent d’une totale liberté dans
l’organisation et l’exécution des travaux qu’elle comporte.

49
Exclusion des travailleurs salariés

2.1 ASSUJETTIS DE PLEIN DROIT : art.192 CGI

· LES IMPORTATEURS
· LES REVENDEURS EN L’ETAT
· VENDEURS D’IMMEUBLES NEUFS BATIS
· PRODUCTEURS INDUSTRIELS, ARTISANTS OU AGRICULTEURS
· ENTREPRENEURS DE TRAVAUX DE RENOVATION OU DE
TRANSFORMATION
· ENTREPRENEURS DE TRAVAUX IMMOBILIERS
· CONTRIBUABLES DEPASSANT LE PLAFOND DE L’IMPÔT
SYNTHETIQUE art.72 CGI
· PRESTATAIRES DE SERVICE

2.2 LES ASSUJETTIS SUR OPTION

· CONTRIBUABLES NORMALEMENT IMPOSES SUIVANT LE


REGIME DE L’IMPOT SYNTHETIQUE : art.78 CGI
Ø L’option doit intervenir avant le 1er Novembre de chaque année pour
prendre effet le 1er Janvier de l’année suivante.

Ø Option irrévocable pendant les trois exercices consécutifs suivant la date


de notification
Ø Dénonciation possible au cours du mois de janvier suivant la période
d’irrévocabilité.

· ENTREPRISES CONVENTIONNEES : art 237 CGI


Ø Option exercée à tout moment par lettre recommandée avec accusé de
réception
Ø Option prend effet le 1er jour du mois suivant la date de l’accusé de
réception.

SECTION 3 : LES EXONERATIONS (Article 195 CGI)

Certaines opérations, qui seraient normalement passibles de la TVA, en sont


exonérées par une disposition expresse de la loi.

· Les contribuables ne peuvent se prévaloir de leur qualité de créancier du


trésor Public pour s’exonérer de leurs obligations fiscales ou pour en
différer le règlement.

50
3.1. EXONERATION D’ORDRE ECONOMIQUE

· EXPORTATIONS DIRECTES DE PRODUITS OU MARCHANDISES


ET ACTIVITES ASSIMILEES AUX EXPORTATIONS

· LES VENTES PAR L’AGRICULTEUR DES PRODUITS DE SA


RECOLTE A L’ETAT NATUREL OU APRES TRANSFORMATION
DANS LE PROLONGEMENT DE SON ACTIVITE PAR UNE
METHODE ARTISANAL

· LES VENTES ET IMPORTATIONS DE MATERIEL ET INTRANTS


AGRICOLES ET DE PRODUITS PETROLIERS

L’activité agricole recouvre la culture proprement dite, l’élevage et pêche.

Possède la qualité d’agriculteur et exerce une activité agricole toute


personne qui obtient des produits au cours ou à la fin d’un cycle de
production végétal ou animal.
3.2. EXONERATION D’ORDRE SOCIALE
ü Médicaments, matériel et mobilier spécialisé dans les activités médicales
ü Tranche sociale d’eau et d’électricité
ü Etablissements d’enseignement reconnus d’utilité publique
ü Matériel informatique
ü Energie solaire et énergie renouvelable à l’importation
ü Les importations et les ventes de livres de toute nature
3.3. POUR EVITER UNE DOUBLE IMPOSITION

ü OPERATIONS DE BANQUES ET D’ASSURANCES : TAF ET


CONTRAT D’ASSURANCE
ü OPERATIONS SOUMISES A LA FORMALITE DE
L’ENREGISTREMENT A L’EXCLUSION DES IMMEUBLES NEUFS
BATIS.

SECTION 4. TERRITORIALITE

Où L’OPERATION EST-ELLE IMPOSABLE ?


Les opérations ou les affaires imposables sont celles qui sont réputées faites sur
le territoire de la république du Mali
Une affaire est réputée faite au Mali lorsqu’il s’agit :

· D’une vente ou de toute autre opération ayant pour effet de transférer à un


tiers la propriété d’un bien, lorsque la vente ou l’opération est réalisée aux
conditions de livraison au Mali ;

51
· De travaux immobiliers, lorsque ceux-ci sont effectués au Mali

· De livraisons à soi même, lorsque le lieu de livraison est situé au Mali

· De toute autre opération notamment les prestations de services, lorsque le


service rendu, le droit cédé ou concédé, le matériel ou l’objet loué est
utilisé ou exploité au Mali.
Lorsqu’un redevable de la TVA est établi ou domicilié hors du Mali, il est tenu
de faire accréditer auprès du service chargé du recouvrement de cette taxe un
représentant domicilié au Mali qui s’engage à remplir les formalités incombant à
ce redevable et à acquitter la taxe à sa place.
A défaut, cette taxe et le cas échéant, les pénalités qui s’y rapportent, est payée
par la personne cliente pour le compte de la personne n’ayant pas
d’établissement au Mali.

CHAPITRE 2 : ASSIETTE DE LA TVA

SUR QUELLE BASE SE CALCULE LA TVA ?

1 000 000 assiette ou base d’imposition


Operateur
18% taux
180 000 taxes dues

Ø IMPORTATION : valeur CAF des produits importés

Ø VENTES ET PRESTATIONS DE SERVICE : toutes les sommes ou


valeur reçues ou à recevoir par le fournisseur en contrepartie de la vente
ou de la prestation, y compris les paiements en nature.

Ø TRAVAUX IMMOBILIERS : montant des marchés, mémoires ou


factures

Ø IMMEUBLE NEUFS BATIS : sommes, valeurs services reçus, ou à


recevoir par le vendeur en contrepartie de la vente

Ø LIVRAISONS A SOI-MEME : prix de revient des biens objet des


livraisons
La base taxable à la TVA ne comprend pas la TVA

Ø IMPORTATIONS : valeur CAF des produits importés

52
Pour l’application de cette règle il y a lieu de se référer aux dispositions
contenues dans le code des douanes.

Ø VENTES ET PRESTATIONS DE SERVICES :


Ø Toutes les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir par le fournisseur en
contre partie de la vente ou de la prestation, y compris les paiements en
nature.
Ø Le prix de vente s’entend de l’ensemble des paiements qui incombent au
client en raison de la livraison qui lui est faite. La base d’imposition est
constituée par l’ensemble des paiements en espèce ou en nature.
Ø Pour les livraisons de biens, la base d’imposition est constituée par le prix
convenu entre les parties sans qu’il y ait lieu de tenir compte du fait que
ce prix peut se décomposer en versements d’acomptes du prix principal et
du solde.
Ø Ventes et prestations de services :
En cas d’échange d’une marchandise contre une autre marchandise ou
contre un service, le prix imposable est constitué par la valeur de la
marchandise ou du service reçu en paiement, majoré de la soulte, s’il y en
a une.
Ø TRAVAUX IMMOBILIERS : montant des marchés, mémoires ou
factures.

Toutes les sommes versées pour un motif quelconque en sus du prix fixé
au marché de travaux.

Il comprend :

ü Les primes et bonifications pour avance dans la livraison des


ouvrages
ü Les indemnités de résiliation correspondant au prix des
travaux déjà exécutés
ü La retenue de garantie

Ø IMMEUBLE NEUFS BATIS : sommes, valeurs, services reçus, ou à


recevoir par le vendeur en contrepartie de la vente.

Par neuf, il faut entendre un immeuble qui n’a encore jamais été utilisé où
occupé.
Un immeuble neuf n’est donc pas obligatoirement un immeuble achevé,
prêt à être utilisé ou occupé. Les immeubles inachevés doivent être
considérés comme des immeubles neufs, puisqu’ils n’ont pas encore été
utilisés

53
Ø LIVRAISONS A SOI-MEME : prix de revient des biens faisant l’objet
des livraisons.

Ø Le prix de revient est déterminé à la date à laquelle la taxe devient


exigible :
- Première utilisation
- Première mise en service

Section 1 : REGLES GENERALES D’ASSIETTE

A AJOUTER A L’ASSIETTE : art.199 CGI

Ø Les impôts, taxes, droits et prélèvements à l’exception de la TVA elle-


même.
La TVA grève le prix convenu avec le client mais n’est pas pour
autant un accessoire de ce prix.
Si le prix convenu ne mentionne pas la TVA : Toutes Taxes Comprises
- le fait de ne pas inclure le montant de la TVA dans le prix ne dispense pas
du paiement de cette taxe.

Ø Les frais accessoires aux livraisons de biens tels que :

- les commissions facturées au client


- les intérêts facturés au client
- Les frais d’emballage
- les frais de transport facturés par le vendeur à son client
- les frais d’assurance lorsqu’ils sont réclamés au client

Ø les indemnités n’ayant pas le caractère de dommage-intérêt

- les indemnités perçues à des titres divers entrent dans la base d’imposition à la
TVA lorsqu’elles représentent les contreparties, directes ou indirectes, d’une
opération imposable

Exemple : l’indemnité versée par un transporteur de marchandises à la suite


de retards apporté à ce transport est considérée comme la réparation d’un
dommage, et elle ne doit pas être soumise à la TVA chez le bénéficiaire.
Ø Les indemnités n’ayant pas le caractère de dommage-intérêt
Ø Les subventions d’exploitation
Ø Les subventions d’exploitation :
- Subvention qui constitue l’unique contrepartie d’une opération
imposable

54
- Subvention qui constitue le complément direct du prix d’une
opération imposable
- Subvention d’équilibre ou de fonctionnement
Les subventions reçues par un assujetti ne sont pas imposables à la TVA
quand elles présentent le caractère d’une libéralité c’est-à-dire qu’elles sont
accordées sans contrepartie :
Exemple : prime d’équipement versée par l’Etat dans le cadre d’une politique
d’incitation à l’investissement.

A EXCLURE DE L’ASSIETTE : art.200 CGI

Ø les escomptes de caisse, remises, rabais et ristournes consentis selon les


normes habituelles de l’activité
Ø le prix des emballages consignés
Ø les indemnités ayant un caractère de dommage-intérêt
Ø les débours.
Ø Les subventions d’équipement
Ø Les escomptes de caisse, remises, rabais, ristournes et autres réductions de
prix consenties directement au client dans les normes habituelles de
l’activité.
Ø Conditions :
- ils doivent bénéficier intégralement et directement au client : facture-
rectificative ou note d’avoir
- ils doivent être consentis dans les normes habituelles de l’activité
concernée : proportionnée à l’opération imposable.
- Ils ne doivent pas rémunérer des services rendus par l’acheteur au
vendeur : ils ne doivent pas constituer en fait la rémunération d’un
service ou la contrepartie d’une prestation quelconque.
Ø Le prix des emballages consignés
Ø Une marchandise peut être vendue, soit :
- Emballages perdus c’est-à-dire non récupérables : la valeur de
l’emballage constitue un élément du prix de vente de la marchandise.
Au regard de la TVA ces emballages suivent le sort de la
marchandise.
- Emballages consignés c’est-à-dire restituables :
§ Ces emballages restent propriétés du vendeur
§ Ces emballages ne sont pas compris dans le chiffre d’affaires
§ Ces emballages sont rendus à l’expiration des délais en usage
dans la profession

Ø Les indemnités ayant un caractère de dommage-intérêt.


Elles ne sont pas passibles de la TVA (voir plus haut)
Ø Les débours :

55
La non imposition des débours est subordonnée aux trois conditions
simultanés suivantes :
- l’intermédiaire doit agir en vertu d’un mandat préalable et explicite
- l’intermédiaire doit rendre compte à son commettant du montant
exact des dépenses
- l’intermédiaire doit justifier, auprès du service des Impôts compétent,
de la nature et du montant exact des débours, par tous moyens
appropriés (factures, etc.…)

Ø les primes et subventions d’équipement affectées au financement d’un


bien d’investissement déterminé et les aides à caractère financier entre
entreprises.
Les aides à caractère commercial sont imposables à la TVA

Article 202 : lorsque l’impôt a été perçu à l’occasion de ventes ou de


services qui sont par la suite résiliés, annulés ou qui restent impayés, il est
imputé sur l’impôt dû pour les affaires faites ultérieurement ;
Il est restitué dans les conditions prévues à l’article 228 CGI, si la
personne qui l’a acquitté a cessé d’y être assujettis ; ( art 113 LPF)
L’imputation ou la restitution est subordonnée à la justification au près de
l’administration fiscale de la rectification préalable de la facture initiale.

Ø BIENS D’OCCASION art .230 à 232


Ø AGENCES DE VOYAGES art 233 à 234
Ø COMMISSIONNAIRE (de transport) et TRANSITAIRE : art.235
Ø Spectacles art.236

BIEN D’OCCASION

· SONT CONSIDERES COMME BIENS D’OCCASION LES BIEN


AYANT FAIT L’OBJET D’UNE UTILISATION ET QUI SONT
SUSCEPTIBLE DE REEMPLOI EN L’ETAT OU APRES
REPARATION.
· LE BIEN N’ACQUIERT CETTE QUALIFICATION QUE LORSQUE :
L’ACQUISITION A ETE SUIVI D’UNE UTILISATION AVANT LA
VENTE.
· Les négociants en biens d’occasion sont imposables à la TVA sur leurs
ventes (droit commun)
· Lorsqu’il s’agit de biens acquis auprès de non assujettis à la TVA, ils ont
la possibilité d’acquitter cette taxe sur leur marge c’est-à-dire sur la
différence entre le prix de vente et le prix d’achat.

56
Section 2 : règles particulières d’assiette (dérogations aux règles générales
d’assiette)

Ø AGENCES DE VOYAGES ET ORGANISATEURS DE CIRCUITS


TOURISTIQUE art.233 :

Ø Le CA imposable est constitué par la différence entre le prix total payé par
le client et le prix facturé à l’agence ou à l’organisateur par les
entrepreneurs de transport, les hôteliers, les restaurateurs, les
entrepreneurs de spectacle et les autres assujettis qui exécutent
matériellement les services utilisés par le client.
Ø Conséquences :
- Agence de voyages et organisateurs de circuit touristique

Ø Article 234 : ils ne peuvent pas déduire la TVA afférente au prix payé aux
entrepreneurs de transport, aux hôteliers, aux restaurateurs, aux
entrepreneurs de spectacle et autres assujettis qui exécutent
matériellement les services utilisés par le client.

Ø COMMISSIONNAIRES (de transport), TRANSITAIRES ET


DECLARANT EN DOUANE art.235 du CGI :

Le CA imposable est constitué par la rémunération brute (totalité des sommes


encaissées) diminuée de la TVA et des seuls débours afférents au transport lui-
même et au dédouanement pourvu qu’il soit justifié desdits débours.

Ø SPECTACLE art.236 : (spectacle cinématographique et autres)

CA taxable est égal au montant total des recettes provenant de la vente des
billets déduction faite de la TVA et des droits de timbre.
CHAPITRE 3 : FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE (Article 204 à
206 CGI)

A quel montant la Tva prend naissance et devient exigible ?

· FAIT GNERATEUR
ü LE FAIT GENERATEUR EST L4EVENEMENT JURIDIQUE QUI
DONNE NAISSANCE A LA CREANCE DE L’ETAT.

· EXIGIBILITE
ü La date à la quelle l’administration est fondée à réclamer le paiement de la
taxe.

57
Ø Livraison de biens :
ü Fait générateur : transfert de propriété (livraison)
ü Exigibilité : transfert de propriété (livraison)

Ø Prestations de services :
ü Fait générateur : exécution de la prestation
ü Exigibilité : encaissement du prix ou des acomptes

Ø Travaux immobiliers :
ü Fait générateur : exécution des travaux.
ü Exigibilité : exécution des travaux et paiement d’acomptes

Ø Livraison à soi même :


ü Fait générateur : date de la 1ere utilisation

ü Exigibilité : date de la 1ère utilisation

Ø Importations :
ü Fait générateur : franchissement du cordon douanier

ü Exigibilité : mise à la consommation

CHAPITRE 4 : REGIME DES DEDUCTIONS (Article 207 et suivants


CGI)

SECTION I : PRINCIPE :
Les assujettis sont autorisés à déduire du montant de l’impôt exigible sur leurs
opérations la TVA facturée ou liquidée lors de l’achat ou de l’importation :

- des matières premières,


- des biens destinés à être revendus en l’état,
- des services entrant dans le prix de revient d’opération ouvrant droit à
déduction,
- des biens meubles ou immeubles acquis pour des besoins de
l’exploitation.

SECTION 2 : Exclusion (article 209-215 CGI) :

N’est pas déductible, la TVA ayant grevé :

- les biens ou services utilisés par des tiers, des dirigeants ou le


personnel tels que le logement ou l’hébergement, les frais de transport,
de réception, de restauration, de spectacles ou de toute autres dépenses

58
ayant un lien direct avec les déplacements ou la résidence (article 209
CGI). Exception : les vêtements de travail ou de protection (uniforme
obligatoire) ; locaux et matériels affectés à la satisfaction collective
des besoins du personnel sur les lieux de travail, les dépenses relatives
à la fourniture à titre gratuit au personnel salariés chargés
spécialement de la surveillance ou la garde des lieux de travail,
toutefois, les logements de fonction sont exclues.

- les véhicules ou engins conçus ou aménagés pour transporter des


personnes et qui constituent une immobilisation (article 210 CGI).
Exception : véhicules routiers comportant, outre le siège du
conducteur, plus de huit places assises et utilisées par les entreprises
pour le transport exclusif de leur personnel, les véhicules ou engins
acquis par les entreprises de transport public de voyageurs et affectés
de façon exclusive à la réalisation des dits transports et les véhicules
particuliers acquis par les entreprises de location de voiture.

- Les immeubles autres qu’usage professionnel (art. 211CGI) : n’ouvrent


pas droit à déduction, les immeubles autres que les bâtiments et locaux
à usage industriel, commercial, artisanal ou professionnel. Tous les
immeubles sont exclus du droit à déduction.

- Biens cédés ou services rendus gratuitement (213CGI) : quelle que soit


la qualité du bénéficiaire ou la forme de la distribution, les biens,
objets ou denrées cédés, et les services rendus sans rémunération ou
moyennant une rémunération très inferieurs à leur prix de revient,
notamment à titre de commission, salaire, gratification, rabais,
bonification ou cadeau, sont exclus du droit à déduction. (les cadeaux
offerts par une entreprise à son personnel n’ouvrent pas droit à
déduction de la TVA). Exception : les biens de faible valeur conçus
spécialement pour la publicité ouvrent droit à déduction.

- La TVA ayant grevé le prix d’acquisition de produits pétroliers (article


212 CGI) : la TVA ayant grevé le prix d’acquisition des produits
pétroliers, à l’exclusion des produits noirs : distillant diesel oil et fuel,
n’est pas déductible.

- Autres exclusion du droit à déduction (art. 213 CGI) : il s’agit de la


facture ne comportant pas de NIF du fournisseur et la retenue IS ou
BIC non opérée.

- Les objets de mobilier n’ayant pas le caractère de matériel commercial


ou de bureau (art. 214 CGI) : les objets de mobilier, autres que ceux

59
ayant le caractère de matériel commercial ou de matériel de bureau,
n’ouvrent pas droit à déduction. N’ouvrent pas droit également à droit
à déduction, « les meubles meublants », car par hypothèse, ils n’ont
aucun lien direct avec l’activité de l’Enterprise.

SECTION 3 : Limitation du droit à déduction : Règle du prorata (article


216 à 223 CGI)

Définition : Le prorata est la fraction du chiffre d’affaire afférent aux opérations


qui ouvrent droit à déduction.

Calcul du prorata (article 218 CGI) : la fraction est égale au montant de la


taxe multiplié par le rapport entre :

v Numérateur : montant annuel des recettes afférentes à des opérations


ouvrant droit à déduction.
v Dénominateur : le montant annuel des produits de toutes natures à
l’exclusion des cessions d’éléments d’actifs immobilisés, des subventions
d’équipements, des indemnités d’assurance (*) et des débours arrondi à
l’unité supérieure
ü Les exonérations administratives et les livraisons à soi-même sont
exclues des deux termes du rapport.

PRORATA PROVISOIRE : il est déterminé provisoirement en fonction des


recettes et produits réalisés l’année précédente ou pour les nouveaux assujettis
des recettes et produits prévisionnels de l’année en cours.

PRORATA DEFINITF : il est arrêté au plus tard le quinzième jour du mois de


mai de l’année suivante. Les déductions opérées sont régularisées en
conséquence dans le même délai.

SECTION 4 : REMISE EN CAUSE DES DEDUCTIONS

A/ VARIATION DU PRORATA DEFINITIF DANS LE TEMPS : art 220


CGI

Lorsque le prorata définit afférent à chacune des quatre années suivant celle de
l’acquisition ou de la première utilisation d’un bien constituant une
immobilisation varie de plus de cinq points par rapport au prorata définitif
retenu pour effectuer la déduction initiale, il est procédé soit au reversement
soit à la déduction complémentaire d’une fraction de la taxe ayant grevé
initialement l’immobilisation.

60
Quelle que soit la durée d’amortissement du bien considéré

Cette fraction est égale au cinquième de la différence entre le produit de la taxe


ayant grevé le bien par le prorata définitif de l’année d’acquisition et le produit
de la même taxe par le prorata définitif de l’année considérée.

ü Variation positive = déduction complémentaire

ü Variation négative = reversement à effectuer

Exemple : un matériel utilisé pour les besoins de l’entreprise a été acheté en


janvier 2001 grevé d’une TVA de 30 000 francs. Le prorata de déduction
définitif (déterminé en début 2002 étant de 60%, l’entreprise pourra déduire
18 000 francs au titre de 2001.

Si le prorata définitif de 2002 est de 80% (déterminé en début 2003), une


déduction complémentaire sera nécessaire. Le montant de la déduction
complémentaire sera de :

(30 000 francs*80%) – 18 000 francs


----------------------------------------------- = 1 200 francs
5
Si en début 2003 le prorata définitif de 2002 était de 50%, il y aura un
reversement pour :

18 000 francs – (30 000 francs*50%)


-------------------------------------------------= 600 francs
5

B/ CESSION D’IMMEUBLES (art 221 CGI) :

Lorsqu’un bien immeuble constituant une immobilisation est cédé avant le


commencement de la quatrième année qui suit celle de son acquisition ou de sa
première utilisation, l’assujetti doit reverser une fraction de la taxe initialement
déduite corrigée éventuellement des rectifications prévues aux articles 219 et
220 du CGI.
Le reversement est égal au montant de la taxe effectivement déduite diminué
d’un cinquième par année civile ou partie d’année civile écoulée depuis la
date d’acquisition ou de première utilisation de l’immobilisation en cause.

Exemple : pour un immeuble acquis en 2001, le reversement sera égal à :

61
5/5 – 1/5 = 4/5 en cas de cession avant le 1er janvier 2002
5/5 – 2/5 = 3/5 en cas de cession au cours de l’année 2002
5/5 – 3/5 = 2/5 en cas de cession au cours de l’année 2003
5/5 – 4/5 = 1/5 en cas de cession au cours de l’année 2004

Acompte du 1er janvier 2005, la cession ne donnera lieu à aucun reversement.

SECTION 6 : REMBOURSEMENT DE CREDIT DE TAXE N’EST


AUTORISE, SAUF EN CE QUI CONCERNE :

A / LES ENTREPRISES EXPORTATRICES : art 227 CGI

Le remboursement est limité à une somme égale à 60% de la TVA qui aurait
grevé les biens dont l’exportation a été constatée par l’administration des
douanes au cours du trimestre, si ceux-ci avaient été vendus à l’intérieur du
pays.

Les entreprises peuvent obtenir le remboursement si elles ne sont redevables


d’aucun autre impôt et taxe à l’égard du trésor public.

Exemple : une entreprise réalise les opérations suivantes :

Mois d’octobre 2008 :


- Achats de marchandises au taux de 18% = 500 000 HT
- Ventes a l’exportation de marchandises taxées à 18% à intérieur =
700 000
Mois de novembre 2008 :
- Achats de marchandises au taux de 18% = 400 000 HT
- Ventes à l’exportation de marchandises taxées à 18 % a l’intérieur =
500 000
Mois de décembre 2008 :
- Achats de marchandises au taux de 18% = 600 000 HT
- Ventes à l’exportation de marchandises taxées à 18% à l’intérieur =
800 000

Question : quelle est la possibilité de remboursement du crédit de TVA à la fin


du trimestre civile ?

Exercice : un exportateur réalise les opérations suivantes :

Mois d’avril 2009


- Achats de marchandises au taux de 18% = 2000 000 HT

62
- Ventes a l’exportation de marchandises taxées à 18% à l’intérieur = 3
700 000
Mois de mai 2009 :
- Achats de marchandises au taux de 18% = 800 000 HT
- Ventes à l’exportation de marchandises taxées à 18 % à l’intérieur = 1
500 000
Mois de juin 2009 :
- Achats de marchandises au taux de 18% = 2 600 000 HT
- Ventes à l’exportation de marchandises taxées à 18 % à l’intérieur = 4
800 000

Question : L’entreprise demande le remboursement de son crédit de TVA le 2


juillet 2009. Déterminez le montant de son crédit remboursable à cette date.
Quel est le montant du crédit à reporter à la suite de cette demande ?

Correction :
Ø Calcul de la TVA qui aurait grevé les biens exportée s’ils avaient été
vendus au mali ;
Octobre 2008 : 700 000 x 18% =126 000 francs
Novembre 2008 : 500 000x 18% = 90 000 francs
Décembre 2008 : 800 000 x 18% = 144 000 francs
TOTAL DE LA TVA THEORIQUE : = 360 000 francs
Ø Calcul du plafonnement à 60 % :
360 000 x 60% = 216 000 francs

Calcul du remboursement effectif

Ø Crédit a reporté fin décembre 2008 =


- Octobre 2008 = 500 000 x 18 % = 90 000
- Novembre 2008 = 90 0000 + (400 000 x 18%)= 162 000
- Décembre 2008 = 162 000 + (600 000 x 18 %) =270 000 francs

Ø En janvier 2009, l’entreprise pourra :


§ Demander le remboursement de la somme de 216 000 francs ;
· Reporter sur sa déclaration d janvier 2009 la somme de :
270 000 (crédit global à reporté) – 216 000 (remboursement demandé) =
54 000 francs

63
B/ LES ENTREPRISES QUI PERDENT LA QUALITE DE REDEVABLE
(art 228 CGI) :

Lorsqu’un contribuable perd la qualité d’assujetti, le crédit de taxe déductible


dont il dispose est imputé en priorité sur les sommes dont il est débiteur au titre
des autres impôts et taxes :

L’excédent de crédit de taxe déductible dont l’imputation n’a pu être opérée peut
faire l’objet de remboursement pour son montant total.

CHAPITRE 5 : TAUX DE LA TVA

TAUX D’IMPOSITION UNIQUE

TAUX légale = 18%

Lorsque le prix est présenté TTC, le taux réel est de 18/118

CHAPITRE 6 : LES REGIME D’IMPOSITION

1. REGIME DE L’IMPOT SYNTHETIQUE (art. 73.1 CGI) :

L’assujettissement à l’impôt synthétique libère les entreprises de tous autres


impôts et taxes relatifs à l’activité concernée, mais l’option est toujours possible
le réel simplifié (art. 78 GI).

2. REGIME DU BENEFICE REEL (art. 186 CGI)

· Régime du réel simplifié (art. 75à 77 du CGI) : contribuables faisant


l’objet du mode réel simplifié d’imposition sur le BIC. Ce régime
s’applique concerne :

1. Les exploitant individuelles de ventes de marchandises, d’objet,


fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, de fourniture
de logement, lorsque leur CA annuel HTVA est supérieur a trente millions
mais inférieur ou égale a cent millions de francs.
2. Les exploitants individuels exerçant d’autres activités, lorsque leur CA
annuelle H TVA est supérieur à trente millions mais inférieur ou égal à
cinquante millions francs.
3. Les exploitants individuels exerçant simultanément les activités relevant
des deux précédents points lorsqu’aucune des deux ne limites de cent à
cinquante millions n’est dépassée.

64
4. Les exploitants individuels exclus du régime de l’impôt synthétique en
application de article 71 CGI lorsque le CA annuelle HT n’excède pas
trente millions.

· Régime du réel normal (art. 79 du CGI) : contribuable qui ne sont ni au


mode simplifié d’imposition ni au régime de l’impôt synthétique.

CHAPITRE 7 : OBLIGATION DES CONTRIBUABLES

SECTION 1 : OBLIGATION ADMINISTRATIVES

Ø Déclaration d’existence : art 112 LTF


Ø Déclaration modificative art 112 LPF
Ø Déclaration de cession ou de cessation art 112 LPF
Ø Dépassement du plafond des redevables de l’impôt synthétique : art 113
LPF

SECTION 2 : OBLIGATION COMPTABLE (art. 114 LPF)

IL existe des obligations communes à tous les contribuables : tenue d’une


comptabilité suivant le système en vigueur en la matière et, des Obligation
selon le régime d’imposition.

Régime de la déclaration du CA réel : art 114 LPF

Les redevable soumis au régime de la déclaration du CA réel doivent tenir une


comptabilité régulière comportant les documents prévus à l’article 60 LPF

Régime de l’impôt synthétique art 53 LPF

Ø Un registre récapitulé par année et présentant le détail de leur achat


appuyés des factures justificative ;

Ø Un registre de leurs ventes ;

Ø Les états financiers établis selon le système Minimal de Trésorerie

Obligation comptable : régime du réel simplifié et réel normale

· Réel simplifié et réel normale

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Ø Livre journal côté et paraphé
Ø Journal auxiliaire des ventes
Ø Journal auxiliaire des achats
Ø Un livre d’inventaire
Ø Pour les comptabilités informatisées, un fichier dont le logiciel permet de
procéder à tout a contrôle

SETION 3 : OBLIGATION D’ETABLISSEMENT DES FACTURES

A/ DELIVRANCE DES FACTURES : art 115 LPF


ü Identification du fournisseur et du client.
ü Date de la facture.
ü De manière distincte :
§ Le prix hors taxe TVA ;
§ Le taux de la TVA ;
§ Le montant de la TVA ;
§ Le prix net des marchandises ou services
ü Régime d’imposition du fournisseur et du client.
ü Le NIF du fournisseur et du client
LE FAITS, POUR UN REDEVABLE LEGALE, DE NE PAS INCLURE LE
MONTANT DE LA TVA DANS LE PRIX DE SES PRODUITS OU
SERVICES NE LE DISPENSE PAS DU PAIEMENT DE LA DITE TAXE

B/LES MENTION ABUSIVE DE LA TVA (art 115.3 LPF) :

· Les contribuables relevant de l’impôt synthétique, de même que tout


contribuable qui n’est pas redevable de la TVA, ne sont pas autorisés à
faire apparaître la TVA sur les factures ou document tenant lieu de
factures.

La TVA que ces contribuables font apparaître abusivement sur les


factures n’est pas récupérable par leur client. (art 115.7 LPF)

En outre la TVA abusivement facturée doit être acquittée. (Art 115.4LPF)

SECTION 4 : DECLARATION ET PAIEMENT DE LA TAXE

A/ REGIME DU REEL NORMAL

Obligations de déclaration (art. 110 LPF) :

Ø Avant l’enlèvement en douane de la marchandise ;

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Ø Dans les quinze premiers jours de chaque mois pour les opérations
effectuées le mois précédent ;
Ø Déclaration obligatoire même en absence d’opérations imposables

Obligation de paiement (art. 322 LPF):

· Avant l’enlèvement en douane de la marchandise ;

· Dans les quinze premiers jours de chaque mois ou le premier jour


ouvrable suivant le quinzième jour dudit mois ci celui-ci tombe sur un
jour non ouvrable pour les opérations effectuées le mois précédent

B/ REGIME DU REEL SIMPLIFIE

Obligations de déclaration (art. 110 LPF) :

Ø Au plus tard le quinze mai de l’année suivant celle de la clôture de


l’exercice comptable.
Ø Cette déclaration détermine l montant net de la taxe due au titre de
l’exercice comptable clos le 31 décembre de l’année écoulée

Obligation de paiement (art. 239 CGI, 322LPF):

Ø Versement d’acomptes provisionnels mensuels.


Ø L’acompte provisionnel est versé au plus tard le quinzième jour du mois
suivant.
La somme a versé au titre de l’acompte est obtenu en appliquant au CA
mensuel un coefficient et en imputant sur le montant ainsi calculé celui de la
TVA afférente à l’immobilisation ouvrant droit à déduction.

Ø Le coefficient est 0,8% pour les ventes de biens meubles corporels


taxables et de 3% pour les prestations de services taxables.
Ø Les acomptes versés s’imputent sur le montant de la taxe due au titre de
l’exercice suivant la déclaration annuelle prévue a l’article 110.3 LPF.

C/DECLARATION ET PAIEMENYT DE LA TVA/REDEVABLES


SITUES HORS DU MALI

1/ DECLARATION (Art 116.1 LPF) :

Ils sont tenus de faire accréditer auprès du service chargé du recouvrement de


cette taxe un représentant domicilié au Mali qui s’engage à remplir les
formalités leur incombant et à acquitter la taxe à leur place

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2/ PAIEMENT (Art 116.1 et 116 .2 LPF) :

A défaut, les taxes et le cas échéant, les pénalités qui s’y rapportent, sont payées
par la personne cliente pour le compte de la personne n’ayant pas
d’établissement au Mali.

D/REDEVABLES PASSIBLES DE L’IMPOT SYNTHETIQUE (art. 259


LPF)

L’impôt doit être acquitté au plus tard le 31 mars de chaque année ou le cas
échéant le premier jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un
jour non ouvrable ou dès le premier jour du début d’exercice de l’activité
taxable si cette date ce situe après le 31 mars.

E/ PAIEMENT D’APRES LES DEBITS (art. 296 c CGI).

· La taxe peut être acquittée d’après les débits


· Lorsque le prestataire constate la réalisation des prestations, il inscrit dans
sa comptabilité la dette de son client au débit du compte de celui-ci. Cette
écriture coïncide le plus souvent avec la facturation sans toutefois y être
nécessairement liée.
· Dans le cas des paiements d’après les débits, l’exigibilité est constituée
par l’inscription au débit du compte du client.
· Toute fois la taxe reste exigible lors de l’encaissement devance ou
d’acompte antérieur au début.
F/RECUPERATION DE LA TVA/OPERATIONS ANNULEES, RESILIES
OU IMPAYE

ü Lorsque l’impôt a été perçu a l’occasion de ventes ou de services qui sont


par la suite résilié, annulés ou qui restent impayés, il est imputé sur
l’impôt dû pour le s affaires faites ultérieurement.

ü Il est restitué dans les conditions prévues a l’article 228 CGI, si la


personne qui l’a acquitté a cessé d’y être assujetti

ü L’imputation ou la restitution est subordonnée a la justification au près de


l’administration fiscale de la rectification préalable de la facture initiale

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CHAPITRE 8 : INFRACTION ET SANCTIONS

SECTON 1 : Défaut de dépôt de la déclaration mensuelle (art. 119.5 LPF)


Le contribuable ne souscrit pas sa déclaration dans les dix jours après mise en
demeure de l’administration ; Déclaration déposée après mise en demeure de
l’administration. Sanctions : Taxation d’office ; Pénalité de 100%.

SECTION2 : Dépôt tardif de la déclaration (art. 119.1.2.3. CGI)


- Déclaration déposée après le délai imparti mais avant mise en demeure de
l’administration. Sanctions : 25% des droits dus suivant la déclaration, Taux
ramené à 5% si le retard est inferieur à un mois

- Déclaration déposée près mise en demeure de l’administration. Sanctions :


50% des droits dus suivant cette déclaration ; minimum de pénalités= 50 000
FCFA dans tous les cas.

SECTION 3 : Inexactitude et omissions

- Le contribuable est de bonne foi. Sanction : 50% des droits compromis.


- Le contribuable est de mauvaise foi. Sanction : 100% des droits compromis.

SECTION 4 : Retard dans le paiement de la TVA (art. 328 LPF)

En cas de retard dans le paiement la sanction est : intérêt égal à 2% de l’impôt


dû par mois de retard plafonné à 20%. Décompte du retard : Déclaration
déposée : le retard se décompte à partir de l’expiration du délai de paiement ;
Taxations ou rectifications : le retard se décompte à partir de la date
d’approbation de l’Etat de liquidation.

SECTION 5 : Autres infractions

- Retard dans la déclaration d’existence. Sanction : amende de 25 000 F ;


- Défaut de déclaration d’existence. Sanction : amende de 50 000 F

CHAPITRE 9 : PRESCRIPTIONS

· Le délai de reprise ou délai de prescription est la période pendant laquelle


l’administration à la possibilité de rectifier les omissions ou irrégularités
constatées dans l’assiette ou le recouvrement des impôts, droits, taxes ou
redevances. Articles 582 LPF.

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· Les majorations d’impôts se prescrivent en même temps que le principal.
Article 583 LPF.

· Assiette article 595 et 596 LPF

§ L’administration dispose d’un délai expirant à la fin de la troisième


année suivant respectivement celle du fait générateur et de
l’exigibilité pour procéder à la recherche et à la liquidation des
droits qui n’auraient pas fait l’objet d’une déclaration, ou qui
n’auraient pas été acquittés ou qui auraient été éludés d’une
manière quelconque.
§ La prescription est interrompue par les notifications de
redressement.

· Recouvrement : art 597 LPF


Les somme dues par les contribuables au titre de la TVA sont prescrites à
leur profit après un délai de quatre ans à partir du jour où elles ont été
rendues exécutoire ou depuis que les poursuites on été abandonné.

CHAPITRE 10 : CONTENTIEUX ET GRACIEUX

v ASSIETTE :
§ Le recours gracieux
§ Dégrèvement d’office : art 646 et 647 LPF
§ Le contentieux au sens strict :

v RECOUVREMENT

v RECOURS GRACIEUX : la réclamation gracieuse est une demande par


laquelle un contribuable sollicité de l’administration la remise ou la
modération d’une imposition mais sans en contesté le bien fondée ou le
montant.

§ Dégrèvement d’office : art 646 et 647 LPF : les erreurs matérielles


peuvent être rectifiées par le service d’assiette compétent même sans
réclamation préalable du contribuable.

§ Le contentieux au sens strict : les réclamations relève de la juridiction


contentieuse lorsqu’elles tendent à obtenir soit la réparation d’erreurs
commises dans l’assiette ou le calcul des impositions, soit le bénéfice
d’un droit résultant d’une disposition législative ou réglementaire.

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