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REGLES DE BONNE CONDUITE

1. Ponctualité et régularité
2. Tolérance
3. Mettre son téléphone sous silencieux ou le mode
vibreur
4. Demander la parole pour poser une question
5. Confidentialité des informations
6. Rester dans le contexte
7. Participer aux heures de réseautage
FISCALITE
CONGOLAISE
Par:
Marcel KABONGO
Facilitateur et Consultant

Lolo ONGALA
Facilitateur et Cadre à la DGI
• Chap. 1 : INTRODUCTION A LA FISCALITE
1.1. LA FISCALITE
.

1.1.1. Définitions
.

- La Fiscalité désigne à la fois le système de perception des impôts et l’ensemble des lois qui
régissent les procédés de perception.
- La Fiscalité est l’ensemble des impôts qui sont en vigueur dans un pays à une époque
donnée.
- La Fiscalité se résume aux pratiques utilisées par un État ou une collectivité pour
percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoires.

Marcel KABONGO & Lolo ONGALA


1.1.2. Impôt
L’impôt est « une prestation pécuniaire requise de personnes physiques ou morale de droit public ou
privé d’après leur faculté contributive par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie déterminée
en vue de la couverture des charges publiques ou à des fins d’interventions de la puissance
publique.
1.1.3. Caractères de l’impôt
- l’impôt est pécuniaire : autrement dit, il est prélevé en monnaie, sur la base d’une
somme qui peut être traduite en valeur monétaire.
- Caractère Forcé (non volontaire): Ce caractère provient de l’étymologie du mot
« impôt » qui vient du verbe imposer. Autrement dit, l’impôt étant une obligation légale
exigée de chaque citoyen suppose une certaine pression que l’Etat exerce sur chaque
contribuable

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- Sans contrepartie: cela signifie que le paiement de l’impôt par le contribuable ne lui donne
pas droit à une contrepartie directe de la part de l’Etat. C’est ce qui différencie l’impôt de la
taxe ou redevance;

- A titre définitif: cela signifie que le montant de l’impôt une fois payée légalement ne peut
faire l’objet d’un remboursement;

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1.1.4. Les Eléments Constitutifs de l’Impôt
Pour ce qui concerne des éléments constitutifs, on distingue les éléments quantitatifs des
éléments qualitatifs :
A.1. Les éléments Qualitatifs .

Les éléments qualitatifs sont ceux relatifs au champ d’application de l’impôt, à savoir :
✓La matière imposable (objet de l’impôt);
✓La personne imposable (sujet de l’impôt);
✓ Le fait générateur.

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A.1.1 La Matière imposable
C’est l’élément économique sur lequel l’impôt est assis c’est-à-dire sur lequel il prend
directement ou indirectement sa source. Ainsi, la matière imposable peut être soit un bien, soit
un revenu, soit une transaction, soit un service, soit encore la personne humaine.
A.1.2. La personne imposable ou sujet de l’impôt
C’est la personne obligée de payer l’impôt. Elle est appelée Contribuable, Redevable ou assujetti
Il y a donc lieu de distinguer le redevable légal du redevable effectif ou réel.
❑ Le redevable légal ou le contribuable de droit ou collecteur d’impôt est la personne
habilitée à collecter et à verser les cotisations auprès de l’Administration fiscale.

❑ Le redevable effectif ou contribuable réel est la personne qui supporte réellement la charge
de l’impôt.

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A.1.3. Le fait générateur
On entend par fait générateur de l’impôt, l’évènement qui crée la dette fiscale. Il s’agit soit d’un
acte juridique, soit d’une situation économique. Exemple : la perception d’un salaire constitue
un fait générateur à l'imposition de l’Impôt professionnel sur les rémunérations. Cet
évènement qui donne naissance à l’obligation fiscale peut s’agir d’un fait juridique ou d’un acte
juridique.

Il est à noter que le fait générateur est lié dans l’application de la loi fiscale dans
l’espace (territorialité de l’impôt) et dans le temps (non rétroactivité de la législation
fiscale) c’est-à-dire que les faits se produisant à l’étranger ne sont généralement pas
imposables au Congo ; il en est de même de la nouvelle imposition qui ne peut
atteindre des exercices antérieurs.

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1.1.4. Les Eléments Constitutifs de l’Impôt
Pour ce qui concerne des éléments constitutifs, on distingue les éléments quantitatifs des
éléments qualitatifs :
A.2. Les Eléments Quantitatifs
.

Les éléments quantitatifs sont ceux qui permettent la détermination du montant de l’impôt. Il
s’agit avant tout d’évaluer la matière imposable après l’avoir déterminée, et après, lui appliquer le
tarif y afférent afin de liquider l’impôt dû.

On distingue ainsi l’impôt de quotité de l’impôt de répartition.

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❑ L’impôt de répartition : C’ est un impôt pour lequel il n’existe pas un taux d’imposition fixé à
l’avance par la loi. Dans le système de répartition, le bénéficiaire de l’impôt (les collectivités
locales) se contente de fixer chaque année, le montant total de l’impôt dont il avait besoin. Ce
produit total fixé et attendu était réparti entre les contribuables concernés par l’administration
fiscale.

❑ L’impôt de quotité : C’est un impôt pour lequel le législateur a fixé un taux d’imposition
spécifique à chaque impôt. Le taux d’imposition est connu à l’avance, mais le montant à
percevoir ne l’est pas. En réalité, tous les impôts sont ceux de quotité.

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➢ Le taux de l’impôt est spécifique : c’est lorsqu’il est exprimé en unités monétaires par
unité de quantité (mètre, mètre carré, tonne, mètre cube, etc…) de la matière imposable
(exemple le mètre cube de bois imposé à 100 FC). Cfr impôts Réels.

➢ Le taux de l’impôt est ad valorem : c’est lorsqu’il est exprimé en pourcentage de la


matière imposable évaluée en unités monétaires (impôt de 20% sur une marchandise dont
la valeur en douane est de 1.000.000 Fc).
➢ Le taux de l’impôt est dit fixe ou forfaitaire : lorsqu’il consiste en un montant fixe quelle
que soit la valeur de la base imposable. (IBP micro-entreprise)

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➢ Taux proportionnel : c’est un taux d’imposition à pourcentage fixe qui s’imposera à la base
de toute imposition quelque soit le montant de celle-ci. ( Cas de l’IBP, IM,…)

➢ Le taux progressif : c’est un taux pour lequel il n’existe pas un taux unique applicable
mais un barème de taux d’impositions (panier composant une diversité de taux). Ces
différents taux vont s’appliquer par tranche avec des taux qui augmente selon une logique
de progression des revenus. ( cas de l’IPR)

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1.1.5. CARACTERISTIQUES DU SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
Le système fiscal congolais est l’ensemble des impôts et taxes en vigueur en République
Démocratique du Congo ainsi que les modalités de leur gestion. Il est régi par les textes de base et
présente les caractéristiques suivantes :

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1. Système déclaratif 2. Système auto liquidatif
Le système fiscal congolais est pour l'essentiel fondé La déclaration de l'impôt doit être suivie de son
sur le système déclaratif. Autrement dit les paiement. Par ce système, le contribuable détermine
contribuables dont la bonne foi est présumée, librement les droits dus au trésor, en calcule lui-même
souscrivent des déclarations réputées sincères et l’impôt dû et en effectuer le paiement au moment du
complètes, et doivent être en mesure de justifier les dépôt de sa déclaration.
éléments déclarés. Cependant, la loi reconnaît à
l’administration fiscale le pouvoir de procéder à la
vérification de la sincérité et de l’exactitude de la
déclaration du contribuable.

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3. Système territorial 4. Système cédulaire
Ce système voudrait que tout revenu généré sur le Ce système veut que les revenus susceptibles d’être
territoire congolais soit imposable en République générés dans le pays soient classifiés en cédules et
Démocratique du Congo. Autrement dit, ne sont imposés séparément. Plusieurs pays pratiquent
imposés en République Démocratique du Congo, que les actuellement le système d’imposition unique qui est
revenus qui y seront réalisés, même lorsque le domicile, contraire au système congolais. En effet, dans ces pays,
la résidence de la personne physique ou le siège social tous les revenus dont est bénéficiaire un contribuable
de la personne morale assujettie est situé hors des limites sont cumulés pour subir une imposition unique.
territoriales de la République Démocratique du Congo.
Au contraire, toute opération réalisée en dehors de la
République Démocratique du Congo n’est pas visée par
l’impôt au Congo. Articles 1er , 4, 13, 27 et 30 de
l’Ordonnance-loi n° 69/009 du 10 février 1969 relative
aux impôts sur les revenus tel que modifiée à ce jour.

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1.2. PRESENTATION DE LA DGI
1.2.1. Création
.
La Direction Générale des Impôts, DGI en sigle, est un service public déconcentré au sein du Ministère
des Finances, créé par Décret n°17/2003 du 02 mars tel que modifié et complété par le décret n° 011/43
du 22 novembre 2011. elle est dotée d’une autonomie administrative et financière. Elle est placée sous
l’autorité directe du Ministère ayant les Finances dans ses attributions.

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1.2.2. Mission

La DGI exerce, dans le cadre des lois et règlements en vigueur, toutes les missions et prérogatives en
matière fiscale relevant du pouvoir central, en l’occurrence celles relatives à l’assiette, au contrôle, au
recouvrement et au contentieux des impôts, taxes, redevances et prélèvements à caractère fiscal.

A cet effet, DGI est chargée d’étudier et de soumettre à l’autorité compétente les projets de lois, de
décrets et d’arrêtés en la matière. Elle est consultée pour tout texte ou toute convention à incidence
fiscale ou tout projet d’investissement à un régime fiscal dérogatoire.

Elle exerce ses compétences sur toute l’étendue du territoire national.

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1.2.3. Structure Organisationnelle

La DGI est dirigée par un Directeur Général, assisté par deux Directeurs Généraux Adjoints, nommés,
relevés et, le cas échéant, révoqués de leur fonctions par le Président de la République sur proposition du
Gouvernement délibérée en conseil des Ministres.

Elle comprend une Administration Centrale, une Direction des Grandes Entreprises, une Direction
Urbaine dans la Ville de Kinshasa, ainsi qu’une Direction Provinciale dans chaque Province.

L’Administration Centrale est composée de la Direction Générale et des Directions Centrales suivantes :

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1.2.3. Structure Organisationnelle

- Direction des Ressources Humaines ;


- Direction de la Gestion Budgétaire et des Services Généraux ;
- Direction de l’Informatique ;
- Direction des Études, Statistiques et Communication ;
- Direction de la Législation ;
- Direction de l’Assiette Fiscale ;
- Direction de la Recherche et Recoupements ;
- Direction du Recouvrement.

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La Direction des Grandes Entreprises, DGE en sigle, est chargée de la gestion de l’ensemble des
opérations fiscales des entreprises, personnes physiques ou morales, dont le chiffre d’affaires annuel est
supérieur à 2.000.000.000 FC.

La Direction Urbaine et les Directions provinciales sont chargées, dans leur ressort, des tâches non
dévolues à l’Administration centrale et à la DGE.

Elles disposent de Services Opérationnels, à savoir les Centres des Impôts(CDI) ou les Sièges Modélisés
et Modernisés(SMM) (dans les Directions Provinciales qui ne sont pas encore dotées des Centres des
Impôts) et les Centres des Impôts Synthétiques(CIS).

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Les CDI ou les SMM sont chargés de gérer les Moyennes Entreprises, celles dont le chiffre d’affaires
annuel est situé entre 80.000.000 FC et 2.000 .000.000 FC.

Les CIS gèrent les entreprises de petite taille (Petites Entreprises et Micro-Entreprises), celles dont le chiffre
d’affaires annuel est inférieur à 80.000.000 FC.

Ces services opérationnels sont, à cet effet, les interlocuteurs fiscaux uniques pour les contribuables
relevant de leur gestion.

La DGI dispose d’une Inspection des Services placée sous l’autorité directe du Directeur Général.

Les Directions Urbaine et Provinciales des Impôts disposent également d’une Inspection des Services
placée sous l’autorité du Directeur Urbain ou Provincial des Impôts, selon le cas.

Marcel KABONGO & Lolo ONGALA


MERCI POUR VOTRE PRESENCE

Marcel KABONGO & Lolo ONGALA

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