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Guide des enseignants *** BEMBUS –MALI *** Cours d’économie TC3

BEMBUS-MALI
Au service de la nation
Bemba dit Bamba TRAORE
Enseignant Chercheur, tél : (00223) 69 - 50-23-20/ 76 - 43-95-33 mèl : bbtraoremali@yahoo.fr

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Guide des Enseignants

Cours d’économie 3e TC

Sommaire du programme de la TC3


Ch 1 : La combinaison des facteurs de production
Ch 2 : Les coûts de production
Ch 3 : l’entreprise et son environnement
Ch 4 : L’entreprise et l’information
Ch 5 : L’entreprise et la décision

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CHAPITRE 1 : La combinaison des facteurs de production

1.1. Définition de la production:

La production désigne l’activité socialement organisée destinée à créer des biens


et des services.

Produire, c’est se procurer des biens et services que la nature ne met pas
spontanément à la disposition de l’homme. C’est l’activité économique par
laquelle l’homme s’efforce de satisfaire ses besoins à l’aide des biens rares.

Exemple : le PIB et PNB par tête.

1.2. Les facteurs de production :


Les facteurs de production ce sont des moyens utilisés pour produire des biens ou
des services. On peut noter deux facteurs : le travail et le capital.

Le travail :
C’est toute activité qui produit des objets ou des services qui ont une valeur
d’usage.
Pourtant, il ne suffit pas qu’il y ait du travail pour qu’il y ait activité productive.
Ainsi, la ménagère qui fait sa cuisine, l’écolier qui fait son devoir travaillent, mais
ne produisent pas.
Le capital :
Le capital apparaît comme un ensemble de ressources hétérogènes et reproductibles
dont l’emploi permet, par un détour de production d’accroître la productivité du
travail humain.
Le capital circulant désigne la partie du capital qui disparaît dans un seul cycle de
production (matières premières, mais aussi coût de la main d’œuvre..)

1.3 La fonction de production Y = f (K,L)


Définition : la fonction de production exprime la relation qui existe entre un certain
nombre de facteurs utilisés (inputs) et la quantité de produits obtenus (outputs).
1

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Input de K et L Input du produit


Q = F (K, L) Q

1.4. Construction de la fonction de production :


Dans notre exemple, pour construire la fonction de production, nous considérons
le capital comme donné et constant et que seule la quantité de travail disponible
varie.
Q = f (L) ou Y = f (x).
Exemple : Tableau des données
Quantités de travail Quantités produites
0 0
1 2
2 5
3 9
4 13
5 16
6 18
7 19
8 19,5
9 19
10 17

Représentation graphique
Q
19,5

17
16

13

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 L
2

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1.5. L’aspect technique du choix des facteurs K et L:

Pour effectuer notre analyse nous ne retiendrons que deux (2) facteurs de
production : le travail L et le capital K. Les hypothèses néo-classiques retenues
concernant les facteurs de production sont les suivantes :
- La divisibilité des facteurs : un facteur de production est dit divisible si l’on
peut diminuer ou augmenter sa quantité.
- Les facteurs de production sont complémentaires si on peut ne pas les séparer
dans leur utilisation.
Exemple : dans la vie courante, la voiture et l’essence, la farine et la levure
dans la production du pain…
- La substituabilité des facteurs : deux (2) facteurs sont dits substituables
lorsqu’ils peuvent être combinés dans des proportions différentes pour
obtenir la même quantité produite.
Application : une usine fabriquant des pots en pastiques dispose des données
suivantes :
Nombre de travailleurs utilisés. 20 40 60 60 40 30 60 40
Nombre de machines 4 1 0 1 2 3 2 4
utilisées K
Quantités 1000 1500 2000
Produites
Cette entreprise va mettre en ordre les deux facteurs mis à sa disposition de façon à obtenir la production
maximale. Ce faisant, il résout un problème technique.

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Faisons la représentation graphique de ces données.

L
60

50

40

Qté = 2 000
30

20 Qtés = 1 500

10 Qtés = 1000

0 1 2 3 4 K

Commentaire : Nous avons sur le graphique un certain nombre de points. Certains


points correspondent à des quantités produites de pots identiques.
Ce qui signifie qu’une quantité donnée de pots peut être obtenue à l’aide de
plusieurs combinaisons de K et de L.
Si on joint tous les points correspondants aux mêmes quantités, on obtient une
famille de courbes appelées courbes d’indifférences ou isoquantes ou iso produits.
On définit l’isoquante comme étant le lieu géométrique des combinaisons entre
des quantités de K et de L qui donnent un même volume de production.
Le problème technique consiste donc à rechercher la production la plus importante
possible pour une dotation en facteurs et on recherche une combinaison optimale
(c'est-à-dire la combinaison). Les isoquantes indiquent des solutions
techniquement efficientes.
Mais quel point faut-il choisir sur l’isoquante ?
Nous touchons là un problème purement économique et la simple connaissance de
la technique de fabrication ne suffit pas à le résoudre.

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Exercice : Soit la fonction de production Q  K .L
Le niveau de production fixé 18 déterminer les combinaisons de facteurs pour
L = 1 ; L = 2 ; L = 3 ; L = 4 ; L = 5.
L 1 2 3 4 5
K …… ……… …….. ………… …………

Solution : déterminons l’équation de l’isoquant ? Cette équation est obtenue

18
Q  K .L  18  K  Pour L= 1  K = 18 ; Pour L = 2  K =18/2 = 9
L
Pour L= 3  K = 18/3 = 6
Niveau de production Q = 18 unités
L 1 2 3 4 5
K 18 9 6 4,5 3,6
Commentaire : Le niveau de production reste constant pour les combinaisons : 1 ouvrier avec 18
machines ; 2 ouvriers avec 9 machines ; 3 ouvriers avec 6 machines…
Courbe d’isoquante

K
18

15

12

6
Q = 18
3

0 1 2 3 4 5 L

1.7. L’aspect économique du choix des facteurs K et L:


Le choix du point sur l’isoquante pour produire une quantité donnée va dépendre
des prix respectifs des facteurs de production.
Supposons que le coût d’un ouvrier pendant le temps de production soit de « w »
unités monétaires u.m. et celui d’une machine est de « r » unités monétaires, le
budget ou argent disponible « C » unités monétaires.
C = wL + r k + coût fixe
5

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wL « les dépenses en travail ou coût du facteur travail »
rK « les dépenses en capital ou coût du facteur capital »
Coût fixe F « l’ensemble des charges non liées à la production » F est une
constante donc n’influe pas sur le niveau de production.
C « est le budget de production dont nous disposons »
Exemple : une entreprise produit Q en fonction des facteurs K et L. Les quantités
disponibles des facteurs : 40 ouvriers et 4 machines. Le coût d’un ouvrier est de
25.000FCFA et celui d’une machine 40.000FCFA. Calculer le coût total des
facteurs.
Solution : Le coût du facteur travail = w*L = 40 x 25.000 = 1.000.000F

 Le coût du facteur capital = r*K = 4x40.000 = 160.000F


 Le coût total = w*L + r*K = 1 160 000F

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Section II : LES RENDEMENTS DES FACTEURS DE PRODUCTION
Les facteurs de production sont des éléments dont la combinaison permet la
production. Il s’agit des ressources économiques qui entrent dans le processus de
production des biens et services. On distingue plusieurs facteurs de production :
-le milieu naturel : sol, sous sol, matières premières, bois ;
-le capital : machines, équipements, outillages, bâtiments ;
-le travail : efforts physiques ou intellectuels ;
-le progrès technique ;
-l’information.
Cependant pour simplifier l’analyse, les économistes ne retiennent que 2
facteurs qui sont le capital et le travail.
I-NOTION DE FONCTION DE PRODUCTION
Pour produire les biens et services, l’entreprise doit combiner de façon optimale
(la meilleure) les ressources dont elle dispose.
Dans un souci de compréhension et de simplification, nous retenons
essentiellement le capital (K) et le travail (L) comme facteurs de production.
1-La combinaison productrice
En vue de réaliser la production optimale, les économistes ont formulé un
ensemble mathématique de la combinaison productive connu sous le nom de
fonction de production noté :
F = f (K, L)
- K le capital et L le travail ;
- L’analyse fait varier dans un premier temps des facteurs (généralement le
travail), l’autre restant fixe ;
- les 2 facteurs de production sont considérés comme substituables.
2-La combinaison productive avec le capital (K ) fixe et le travail (L)
variable
Ce cas correspond à la situation de court terme (moins d’un an). En effet un
entrepreneur dispose d’un capital donné mais il ne peut faire varier la production
qu’en modifiant la quantité de travail.
3-La combinaison productive avec le travail (L) fie et le capital (K) variable
Dans ce cas on est dans une longue période (le long terme=plus d’une année).
Pour faire varier la production, l’entrepreneur va jouer sur le capital en
maintenant la quantité de travail fixe.
4-La combinaison productive avec facteurs variables
Ici la production se fait en substituant le capital au travail ou inversement. S’il y a
dominance de capital, on parlera de combinaison fortement capitalistique. S’il y a
dominance de travail, on parlera de combinaison à haute intensité de mains
d’œuvre.

II-LE RENDEMENT D’UN FACTEUR DE PRODUCTION


1-Le rendement du facteur travail
Exemple

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Considérons une boulangerie qui fait 10heures de travail par jour. Si la
production journalière de cette boulangerie est de 1 500 pains, alors son
rendement horaire sera 1 500/10=150pains/heure.
Cela suppose que la boulangerie est capable de produire 150 pains /heure. Ce
rendement correspond à la productivité physique moyenne (PPM) de la
boulangerie.
Le rendement est la capacité d’une entreprise de produire une certaine quantité
de biens et de services avec une certaine quantité de biens de production dans un
système donné.
Chaque facteur de production possède son propre rendement :
𝐏𝐏𝐓
-pour le travail, on a PPM (L) =
𝐐𝐋
𝐏𝐏𝐓
-pour le capital, on a PPM (K) =
𝐐𝐊
PPT désigne la production physique totale ou le produit physique total (ici
1 500).

2-La productivité physique marginale (PPm)


C’est le rendement de la dernière unité de facteur de production.
Si par exemple notre boulangerie désire augmenter son facteur travail de
10heures à 12heures et si parallèlement la production passe de 1 500 pains à
2 100−1 500 600
2 100 pains, alors le rendement de la dernière heure est = = 300
12h−10h 2
pains/heure. 300 pains est donc le rendement de l’heure supplémentaire. C’est
également la productivité physique marginale.
Chaque facteur ayant sa productivité marginale, on a :
∆PPT PPT¹−PPTº
-pour le travail : PPm (L)= = ;
∆QL QL¹−QLº
∆PPT PPT¹−PPTº
Pour le capital : PPm (K) = =
∆QK QK¹−QKº

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Exercice d’application
Soit l’évolution du PPT d’une entreprise :
Nombre d’unit é de Produit Physique PPM PPm
travail (QL) Total
0 0 - -
1 300 300 300
2 600 300 300
4 2 200 550 800
5 2 400 480 2 000
6 2 500 416,66 100
10 13 250 1 325 2 687,5
11 14 600 1 397,27 1 350
12 14 700 1 225 100
16 18 100 1 131,25 850
17 18 900 1 111,76 800
18 20 400 1 133,33 1 500
20 20 000 1 000 -200
21 18 000 857,16 -2 000
22 19 000 863,63 -3 000
1-Calculer PPM et PPm.
2-Représenter sur un même graphique le PPT, PPM, PPm
CORRECTION
1-Calcul de PPM et PPm (formules)
2-Représentation graphique (à insérer).

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III-LES RENDEMENTS D’ECHELLE
1-Définition
Les rendements d’échelle lient la production à une combinaison de facteurs qui varient
tous les 2 simultanément dans la même proportion et dans le même sens. Cependant il ne
faut le confondre avec le rendement factoriel qui désigne une combinaison de 2 facteurs
où l’un est fixe et l’autre variable.
Le but de ces rendements est la diminution des coûts unitaires de production grâce à une
augmentation de la quantité des facteurs de production et de la production elle-même.
L’augmentation des facteurs de production peut entraîner 3 phases possibles de
rendements : le rendement d’échelle croissant, le rendement d’échelle constant et le
rendement d’échelle décroissant.
2-Les différents types de rendement d’échelle
-Le rendement d’échelle croissant : Dans cette phase, la production augmente plus
que proportionnellement par rapport aux facteurs de production ;
-le rendement d’échelle constant : Dans cette zone la production varie dans la même
proportion que les facteurs de production ;
-le rendement d’échelle décroissant : Dans cette phase, la production varie moins
proportionnellement que les facteurs de production.
Zone de rendement constant

Zone de Zone de rendement


Rendement d’échelle décroissant
d’échelle
croissant

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Exercice d’application
Soit l’évolution de la production de montres d’une usine :
Nombre d’heures Nombre de PPT PPM PPm
de travail montres
0 0 0 -
1 300 300 300
2 700 350 400
3 1 100 366,66 400
4 1 600 400 500
5 2 200 440 600
6 3 000 500 800
7 3 800 542,85 800
8 4 600 550 600
9 3 000 444,44 -400
10 3 200 520 -800

1-Présenter sur un même graphique le PPT, le PPM et le PPm.


2-Commenter l’évolution de la courbe de la PPM.

Productivités moyennes
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑄
La productivité moyenne du travail 𝑃𝑀𝐿 = =
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝐿

𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑄
La productivité moyenne du capital 𝑃𝑀𝐾 = =
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 𝐾
Productivités marginales
𝑉𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 ∆𝑄
La productivité marginale du travail 𝑃𝑚𝐿 = =
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 ∆𝐿

𝑉𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 ∆𝑄


La productivité marginale du capital 𝑃𝑚𝐾 = =
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 ∆𝐾

Exercice 1 : Une entreprise produit une quantité Q à partir de facteur : le travail L et


le capital K. Les combinaisons productives du 02 et 03 mai sont :
02-05 : elle a produit 2 500 000 à partir de 500 000 de facteur travail et 600 000 de facteur
capital.
03-05 : elle a produit 3 000 000 à partir de 520 000 de facteur travail et 610 000 de facteur
capital.
1/ Calculer la productivité moyenne du travail et du capital du 02 mai ;
2/ Calculer la productivité moyenne du travail et du capital du 03 mai ;
3/ Calculer la productivité marginale du travail et du capital entre le 02 et le 03.
Solution :
1/ PML = Q / L = 2 500 000 / 500 000 = ……………
PMK = Q / K = 2 500 000 / 600 000 = ……………..
2/ PML = Q / L = 3 000 000 / 520 000 = …………..
PMK = Q / K = 3 000 000 / 610 000 = ……………..
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∆𝑄 𝑄 ′ −𝑄 3 000 000−2 500 000
3/ La productivité marginale du travail 𝑃𝑚𝐿 = = = = ⋯…
∆𝐿 𝐿′ −𝐿 520 000−500 000
∆𝑄 𝑄 ′ −𝑄 3 000 000−2 500 000
La productivité marginale du capital 𝑃𝑚𝐾 = ∆𝐾 = 𝐾′ −𝐾 = = ⋯…
610 000−600 000
Exercice 2 :
En 2009, une entreprise a produit 2 800 000 à partir de 570 000 de facteur travail et 680 000 de facteur
capital.
En 2010, elle a produit 3 900 000 à partir de 890 000 de facteur travail et 750 000 de facteur capital.
Calculer la productivité marginale du travail et du capital.
Solution :
1/ Calculer la productivité moyenne du travail et du capital en 2010 ;
2/ Calculer la productivité moyenne du travail et du capital en 2011 ;
3/ Calculer la productivité marginale du travail et du capital entre le 2010 et 2011.

Solution :
1/ PML = Q / L = 2 800 000 / 570 000 = ……………
PMK = Q / K = 2 800 000 / 680 000 = ……………..
2/ PML = Q / L = 3 900 000 / 890 000 = …………..
PMK = Q / K = 3 900 000 / 750 000 = ……………..
∆𝑄 𝑄 ′ −𝑄 3 900 000−2 800 000
3/ La productivité marginale du travail 𝑃𝑚𝐿 = = = = ⋯…
∆𝐿 𝐿′ −𝐿 890 000−570 000
∆𝑄 𝑄 ′ −𝑄 3 000 000−2 500 000
La productivité marginale du capital 𝑃𝑚𝐾 = ∆𝐾 = 𝐾′−𝐾 = = ⋯…
750 000−680 000
Exercice 3 : Une entreprise produit une quantité Q à partir de facteur : le travail L et le capital K :
Années 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Travail L 10 12 16 22 25 27
Capital K 2 3 5 9 11 14
Production Q 500 520 600 640 690 760
PML
PmL
PMK
PmK

Exercice 4 :
Le tableau suivant nous donne le niveau de production Q réalisé en fonction du nombre d’unités de travail
utilisées :
L 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Unité produite Q 0 10 30 55 69 80 88 93 93 92 87
L « unités de travail » ;
1/ Calculez les productivités moyennes et marginales. Faites un tableau.
2/ Tracer sur un même graphique les courbes représentatives de productivités totales, moyennes et
marginales.

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Solution :
L Q PML = Q / L ∆𝑄
PmL = ∆𝐿
0 0 -
1 10
2 30
3 55
4 69
5 80
6 88
7 93
8 93
9 92
10 87

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100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Quantité de L

La combinaison productive
La combinaison productive correspond au choix et à la quantité des facteurs retenus pour réaliser
la production.
 Le coût du travail = quantité de travail *coût salarial ;
 Le coût du capital = nombre de machine * coût d’utilisation
 Coût total = coût du travail + coût du capital
 La combinaison la plus couteuse est moins efficace
 Le chef d’entreprise choisira la combinaison qui est la moins coûteuse
Rappels de cours :
La combinaison capitalistique = max (K/L) ou min (L/K)
La combinaison à haute intensité de main d’œuvre =min (K/L) ou max (L/K) .
La combinaison optimale : c’est K et L qui minimise le coût total CT
(CT = wL + rK où w le coût de L et r le coût de K).
Exercice 1 : Combinaison productive
Soit le tableau suivant donnant 4 combinaisons possibles de facteurs K et L aboutissant sur une production
20 000 unités :
Combinaison Quantité Quantité K/L Coût de K Coût de L Coût total
de capital K de travail L
A 10 40
B 20 60
C 10 70
D 15 75
14

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Travail à faire : 1/ Complétez le tableau
2/ En déduire, la combinaison capitalistique et la combinaison à haute intensité de main
d’œuvre.
3/ Sachant que l’unité de capital coûte 3 000F et l’unité de travail à 1 000F, déterminer la
combinaison optimale.
Réponse :
Combinaison Quantité Quantité K/L Coût de K Coût de L Coût total
de capital K de travail L 3000*K 1000*L
A 10 40 0,25 30 000 40 000 70 000
B 20 60 0,33 60 000 60 000 120 000
C 10 70 0,14 30 000 70 000 100 000
D 15 75 0,20 45 000 75 000 120 000
2/ La combinaison capitalistique est de : B (car c’est le max de K/L)
La combinaison à haute intensité de main d’œuvre est de : C (car c’est le min de K/L)
3/ La combinaison optimale est de : A (car le coût est le plus faible)
Exercice 2 : Compléter le tableau ci-dessous :
Capital surfaces Travail heures Productivités en tonnes d’arachide
cultivées en (ha) K de travail L
Totale (Q) Marginale (Qm) Moyenne (QM)
4 1 …… ….. 800
4 2 ……. 1 100 ……
4 3 …. ….. 1 000
4 4 6400 ….. …..
4 5 …. ….. 1 400

Exercice 3: combinaison productive


Une entreprise utilise deux techniques de production pour obtenir le même volume de
production.
Techniques Travail (L) nombre d’heures Capital (K) nombre de machines
A 60 2
B 40 5
1/ Déterminer la combinaison la plus travaillistique et plus capitalistique.
2/ Le coût d’une unité de capital est de 75 000 FCFA et celui d’une unité de travail est de 35 000FCFA.
Déterminer la combinaison (technique) de production la plus rentable (optimale) pour le chef d’entreprise.
3/ Supposons que le prix d’une unité de travail soit 10 000FCFA et celui du capital restant constant,
déterminer la combinaison optimale. Que peut-on conclure ?
Solution : Du courage mon grand

Exercice 4: Combinaison productive


Pour produire un nouveau bien, quatre ingénieurs proposent chacun leur solution.
Nombre d’heures de travail L Nombre de machines utilisées
COULOU 100 10
TANGARA 80 15
ELI 100 12
CAPI 50 20
1/ Comment qualifiez-vous la combinaison productive proposée par l’ingénieur CAPI ?
2/ Pouvez-vous affirmer qu’une des quatre propositions est inefficaces ? Justifiez.
15

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3/ Si l’heure de la main d’œuvre revient à 10 000F et que la machine revient à 180 000F, chiffrez
le coût de chaque combinaison et déterminer la combinaison optimale.
Solution : Du courage mon grand

Exercice 5 : sur un terrain d’un hectare la production annuelle de légume en fonction de quantité
de la main d’œuvre utilisé (exprimé en nombre de travailleurs utilisés comme suit) :
L 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
PPT 0 40 90 150 195 230 260 280 290 295 290
PPM
PPm
L « quantités de travail » ; PPT « Produit physique total ou production en quintaux)
1/ Calculez dans un tableau les PPM et PPm annuels en fonction de la quantité utilisée.
2/ Tracer sur un même graphique les courbes représentant les PPM et PPm
3/ déterminez à partir du PPm les zones de rendement.

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Chapitre 2 : Les coûts de production
Définition :
Le coût représente l’ensemble des dépenses engagées pour réaliser une opération ou fabrique un produit.
La notion du coût est essentielle dans la vie d’une entreprise. Elle détermine largement l’avenir de la Firme
(Grande Entreprise).
Le coût exprime aussi les conditions de production, la situation de l’entreprise par rapport à ses
fournisseurs, à ses clients et même par rapport à ses concurrents.
Chaque entreprise doit chercher à minimiser les dépenses et à maximiser les recettes dans le but de
réaliser un profit.
Différents types de coûts :
On distingue : le coût fixe, le coût variable et le coût total.
 Coût fixe ou coût de structure :
Le coût fixe est la partie du coût qui ne dépend pas des quantités produites, mais il est lié à la
structure de l’entreprise.
En effet, pour produire, une entreprise doit acheter les machines, les bâtiments et les outils et cela quelque
soit le niveau de la production.
CF = b (constante)
Il est représenté graphiquement de la manière suivante :

CF = b

0 5 10 15 20 Quantités produites
 Coût variable :
On appelle coût variable la partie du coût de production qui est fonction des quantités
produites dans une entreprise.
Il existe des coûts variables proportionnels et des coûts variables non proportionnels.
- les coûts variables proportionnels :
Ils sont proportionnels à la quantité produite et sont représentés de la manière suivante :
CV = a*Q
Il est représenté graphiquement de la manière suivante :

CV = a*Q

CF = b

0 5 10 15 20 Quantités produites

Ce coût passe par l’origine des axes.


- les coûts variables non proportionnels :

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Ces coûts vont être représentés par une courbe qui passe par différentes phases. Ces coûts
peuvent augmenter plus que proportionnellement à la quantité produite ou moins que
proportionnellement à la quantité produite.
La forme de cette courbe s’explique par la loi des rendements décroissants.
Exemple : le Coût variable CV = q3 -3q
 Coût Total :
On appelle coût total d’un produit la somme des dépenses nécessaires à la production et
ou à sa distribution. Nous avons la formule suivante : CT = CF + CV
La détermination précise des coûts pose toujours des problèmes pratiques et pour cela on
peut se poser plusieurs questions telles que :
- quelles sont les charges qui sont affectées à tel ou tel produit ?
- quels sont les éléments véritablement fixes et véritablement variables ?
Pour répondre à toutes ces questions, il est très important de maîtriser le coût de revient
d’une marchandise appelée aussi le prix de revient.
Les formules de coûts
Coût total CT, Coût moyen CM ; coût marginal Cm
Coût total = Coût variable + Coût fixe
𝑪𝒐û𝒕 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑪𝑻
Coût total moyen CTM = =
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 𝑸
𝑪𝒐û𝒕 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑪𝑽
Coût variable moyen CVM = =
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 𝑸
𝑪𝒐û𝒕 𝒇𝒊𝒙𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑪𝑭
Coût fixe moyen CFM = =
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 𝑸
𝑽𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝑪𝒐û𝒕 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 ∆ 𝑪𝑻
Coût marginal Cm = =
𝑽𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 ∆𝑸
Exercice 1 : une entreprise supporte un coût fixe de 100 et le coût variable est
indiqué dans le tableau suivant :
Q 0 1 2 3 4 5 6 7
Salaires 0 40 70 98 132 190 274 384
TAF :
1. établir un tableau des coûts : CF ; CV ; CT ; CFM ; CVM ; CTM ; Cm
2. représenter graphiquement les différents coûts.
Réponses 1. Tableau des coûts :
Q CF CV CT CFM CVM CTM Cm
0 100 - 100 - - - -
1 100 40 140 100 40 140 40
2 100 70 170 50 35 85 30
3 100 98 198 33 33 66 28
4 100 132 232 25 33 58 34
5 100 190 290 20 38 58 58
6 100 274 374 17 46 63 84
7 100 384 484 14 55 69 110

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1. Représentation graphique :

140

120
Coût marginal
100

80
Coût Moyen
60

40

20

0 1 2 3 4 5 6 7 8 Q
Représentation graphique des différents coûts :
- La courbe du coût fixe moyen CFM c’est une courbe décroissante. En
effet le coût fixe CF qui est une constante se repartit sur des unités de
plus en plus grandes.
- La courbe du coût variable moyen CVM diminue initialement, passe
par un minimum puis augmente en raison d’un ralentissement de la
productivité.
- La courbe de coût total moyen CTM est décroissante dans un 1er
temps, passe par un minimum puis croit à partir du moment où
l’augmentation du coût variable moyen CVM excédera la baisse du
coût fixe moyen CFM.
- La courbe du Cm coupe successivement les courbes de CVM et CTM
en leurs minimums, ceci s’explique de la façon suivante : tant que le
coût des unités supplémentaires est inférieur au coût des unités
précédentes c'est-à-dire tant que le Cm est pus faible que le CTM, la
moyenne des coûts est abaissée par la prise en compte de ces
dernières unités.

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CHAPITRE 3 : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT :
Une entreprise est toute activité qui aboutit à la production et à la distribution des biens et
services. Quel que soit le type d’entreprise (agricole, industrielle, commerciale, prestation de
services), sa fonction sera de produire des biens et services destinés à la vente sur un marché.
Afin de procéder à cette production, les entreprises utilisent différents éléments appelés facteurs
de production.
Par ailleurs les entreprises diffèrent par la nature de leurs activités, leurs dimensions et leurs
statuts juridiques.

1. Les composantes de l’environnement :


L’environnement se définit comme étant l’ensemble des facteurs à l’entreprise et qui ont une
influence directe ou indirecte sur elle.
L’environnement est composé de :

 Le macro environnement
In existe de nombreux facteurs de cet environnement qui ont des conséquences pour l’entreprise.
Celle-ci doit les connaître pour agir efficacement.

Démographiques Culturels Juridiques Economiques Technologiques


Structure par âge, Evolution des Réglementation Croissance Evolution des
Natalité, mortalité, valeurs et des Interdiction, économique, connaissances,
Future de la croyances, conditions de évolution des nouveaux
Pyramide des niveau garantie, prix, politique produits,
âges… d’éducation… conditions de économique de diffusion
vente… l’Etat… internationale de
l’innovation
 Le micro environnement
Il est constitué par les partenaires de l’entreprise sur le marché.
L’entreprise désirant connaître son environnement spécifique doit apprécier les différents aspects
concernant :
Les clients Les fournisseurs Les concurrents
- identifier les besoins - déterminer leur - déterminer les
- déterminer leur nombre concurrents directs et
nombre - évaluer leur taille et indirects
- évaluer leurs forces et leur pouvoir - apprécier leurs forces
leur pouvoir - apprécier les et leur pouvoir
- envisager les fournisseurs qui envisager les
évolutions disposent d’un évolutions en termes
monopole de rapport de force
- envisager les - déterminer s’il est
évolutions difficile d’entrer dans
le secteur ou den sortir

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Les caractéristiques de l’environnement :

Depuis les années 1980, l’environnement de l’entreprise se transforme de plus en plus radicalement. Il se
caractérise de :
Défi international Défi technologique Défi sociologique et humain

La mondialisation de l’économie L’information, les De nouvelles aspirations de la


entraîne : biotechnologies, population concernant la qualité
- des menaces l’automatisation, les nouveaux de la vie ou la protection de la
. arrivée de nouveaux matériaux bouleversent nature (écologie) modifient le
concurrents (Taiwan, Singapour, quotidiennement les données de comportement des entreprises
Corée du Sud) la concurrence nationale et
. concurrence du Japon, internationale
- des opportunités
. création du marché unique
européen, ouverture des
frontières des pays de l’Est

2. les relations inter entreprises


Pour que question d’avenir, l’entreprise doit faire l’éventail de la branche, du secteur, de la filière où elle se
situe.

- La branche : à ce niveau, l’entreprise se trouve en concurrence directe avec d’autres entreprises


fabricant le même produit ; Cette situation concurrentielle dépend du degré de concentration de la
branche, de la part qu’occupe l’entreprise.
- L’entreprise doit évaluer la situation actuelle et les perspectives futures du secteur auquel elle
appartient.
Dans son secteur, une entreprise peut concourir des entreprises qui fabriquent des produits de
substitutions.
L’entreprise peut aussi entretenir des relations de complémentarité avec des entreprises
fournisseurs, clients.
L’analyse de tous ces clients est indispensable à la mise au point d’une stratégie pertinente.
- La filière : Elle élargit le champ d’investigation de l’entreprise. La filière désigne l’ensemble des
étapes de production qui conduisent de la matière première au produit final.
Par ailleurs plusieurs filières peuvent aboutir au même produit fini. Par exemple la filière « Chimie »
et celle de « textile » aboutissent à la production du vêtement.
- situées en cascade sur la même filière, les entreprises sont complémentaires ;
- situées sur des filières de différentes, elles peuvent être concurrentes, complémentaires au
étrangères.
NB : Souvent les entreprises concurrentes ou complémentaires se concertent et créent des filiales
communes (dans le cas d’une nouvelle sphère) ou elles font des rapprochements (éviter la concurrence).
4. L’environnement et l’entreprise :
Ils sont en interaction permanente mais le rapport de force est en fait simple.

a) L’Environnement est affecté de l’entreprise :


Toutes les actions des entreprises ont une influence sur les différents publics de l’entreprise (clients,
fournisseurs, personnel, voisin, etc…).

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CHAPITRE 4 : L’ENTREPRISE ET L’INFORMATION
1. Définition :
Le système d’information est indispensable au bon pilotage du système physique.
Information et communication :
A. L’information :
L’information est l’ensemble de données nécessaires à la production des décisions.
Pour une meilleure prise de décision, l’information dont disposent les dirigeants doit être complète.
B. La communication
Dans une entreprise, l’information collectée par un organe doit être transmise à plusieurs organes pour être
traitée.
La communication est la manière dont circule l’information dans l’entreprise.
Tout comme l’information, la communication s’effectue aussi à travers un r »seau de communication qui
comporte : un émetteur, un canal de transmission et un destinataire.
2. Les formes de l’information
La typologie s’effectue selon des critères que sont : la liaison selon la structure d’organisation, selon le
degré d’institutionnalisation et selon le mode de communication des informations.
a- Liaison des communications avec les structures d’organisation
Par rapport à la structure d’organisation, on distingue les communications hiérarchiques et les
communications fonctionnelles.
* Les communications hiérarchiques
Ce sont toutes celles qui suivent la voie hiérarchique. On distingue deux catégories : la communication
ascendante et la communication descendante.
La communication ascendante : va des subordonnés vers les supérieurs.
Exemple : les comptes rendus de travaux exécutés, les transmissions des résultats, les rapports, les
suggestions…
Communication ascendante
La communication descendante : va du supérieur aux subordonnés : ordres, instructions, directives,
règlements, procédures à respecter.
Les schémas suivants illustrent ces types de communication.
Communication descendante
Les communications fonctionnelles :
Elles caractérisent les relations d’un spécialiste avec les autres membres de l’entreprise. Le terme
fonctionnel a deux sens très différents dans l’analyse organisationnelle.
Selon Taylor c’est la relation d’autorité dans la spécialité, c'est-à-dire la relation qu’exerce le spécialiste
d’un domaine sur l’ensemble des membres de l’entreprise où il exerce son activité.
Selon Fayol c’est la relation de conseil d’un spécialiste vis-à-vis d’un responsable de la ligne hiérarchique
auprès duquel il est placé.
Donc le responsable bénéficie de la compétence du spécialiste sans pour autant diluer son autorité.
b- Degré d’institutionnalisation des communications :
On distingue les communications formelles et les communications informelles.
* Les communications formelles :
Elles sont constituées des réseaux d’information prévus par la structure organisationnelle. Elles découlent
de la volonté des dirigeants et sont aussi obligatoires pour tous les membres de l’organisation.
Elles peuvent être assimilées aux communications hiérarchiques, aux liaisons fonctionnelles et aux
informations légales que la direction transmet au personnel.
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* Les communications informelles
Elles sont toutes celles qui ne sont pas prévues par des textes d’organisation. Elles naissent des nécessités
du travail et des relations interpersonnelles et sont indispensables car les relations formelles sont rigides.
Les qualités de l’information :
En fonction du nombre et de la nature des destinataires, on distingue les communications interpersonnelles,
les communications de masse et les communications institutionnelles.
* Les communications interpersonnelles :
Elles ne concernent que deux individus.
Exemple : les communications hiérarchiques, fonctionnelles, et les relations de coopération (échange
d’information, accord)
* Les communications de masse :
Elles ne concernent que deux individus.
Exemple : Journal (information descendante), questionnaire, sondage, boite à suggestion (information
ascendante).
* Les communications institutionnelles
Elles transitent par les organes de représentation du personne qui assurent l’interface entre la direction et
le personnel.
Comme source d’information, ces organes transmettent à la direction les besoins et les réclamations des
travailleurs.
En tant que destinataire, ils sont informés des projets de la direction (recrutement, licenciement,
réorganisation du travail) et des résultats de l’entreprise. Ils sont non hiérarchisés et constitués par les
représentants des travailleurs : délégués du personnel, délégués des syndicats…
3. Le rôle de l’information :
Pour faire face aux perturbations de l’environnement, l’entreprise doit disposer d’un mécanisme de pilotage
qui assure la régulation de son fonctionnement.
L’entreprise adopte plusieurs modes de régulation.
* La régulation par anticipation : évite des inadaptations. Elle s’impose pour les décisions stratégiques
qui engagent l’avenir de l’entreprise.
Exemple : le changement du goût des clients, des couleurs à la mode, etc est détecté par l’organe de
commande qui le transmet au système pour tenir compte des transformations réalisés.
* La régulation par alerte : elle vise à attendre que les perturbations aient une influence sur le
fonctionnement interne pour prendre des mesures correctes (rupture de stocks de la part des fournisseurs)
ou encore que la perturbation émane du système lui-même (panne d’une machine). Elle est nécessaire
lorsque la régulation par anticipation est inexacte ou impossible.
* La régulation par erreur :
Elle consiste en une rétroaction pour corriger les transformations afin de se rapprocher de l’objectif. Parfois
en dépit de l’existence des modes de régulation par anticipation ou par alerte, les objectifs ne sont pas
atteints. On cherche la cause, le plus souvent par observation en procédant à la régulation par erreur.
* L’auto régulation :
Dans les systèmes automatisés, on s’efforce de réaliser des autos régulations qui complètent les organes
de commande mais s’effectue sans organe de commande.

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CHAPITRE 5 : L’ENTREPRISE ET LA DECISION
1- Définition :
La décision est un acte par lequel l’entrepreneur intègre les conséquences chiffrables et non chiffrables
des actions possibles, et choisit l’action d’entreprendre, en assumant la responsabilité du risque impliqué
par ce choix.
L’exercice du pouvoir de décision dans l’entreprise requiert une organisation qui reparti les compétences
et les choix à effectuer entre différents niveaux de décision et coordonne l’action des centres de décision.
2.- Caractéristiques de la décision
Le système de décisions est constitué de l’ensemble des éléments en interaction qui poursuivent un même
objectif. Il est lié au système d’information de trois manières :
a. En entrée : le système d’information fournit au système de décision la « matière première » de ses
traitements c'est-à-dire l’information ;
b. En sortie : le système d’information achemine les décisions prises par le système de décision pour les
faire exécuter et appliquer par le système physico – financier de l’entreprise ;
c. Enfin le système de décision comporte lui-même un circuit interne d’information, les seuls flux
au sein du système de décision étant des d’information : le rôle du système de décision est de traiter
l’information pour choisir les actions à entreprendre.
Les systèmes de décision et d’information sont donc couplés : les variables d’entrée de l’un sont les
variables de sortie de l’autre comme le montre le schéma ci-dessous :
L’ensemble des transformations opérées par le système de décision constitue le processus de décision.
La transformation doit être rationnellement organisée pour aboutir à une prise de décision efficace (optimale
et satisfaisante) dans des délais acceptables compte tenu des exigences de l’action.

Les objectifs des intervenants


La décision est un phénomène collectif, donc son analyse doit se faire à trois niveaux :
* au niveau de l’organisation qui est une institution dont les objectifs transcendent ceux de ses membres ;
* au niveau des organes consultatifs (divisions, grandes fonctions), qui ont des points de vue et des objectifs
particuliers ;
* enfin au niveau des différents membres de l’organisation (individuellement ou en groupe) qui ont des buts
à atteindre à la place des objectifs généraux.

3.- Les étapes de la prise de décision :


Le processus de décision se décompose en diverses phases. Le mécanisme de décomposition est le
suivant : un service de l’entreprise présent la nécessité d’agir face à un problème du fait de l’écart entre la
situation actuelle et celle souhaitée.
Il pose alors le problème selon sa propre optique fonctionnelle et essaie de le résoudre selon les procédures
habituelles du service.
On voit apparaître des questions nouvelles conduisant à modifier le problème.
La prise de décision est un processus cybernétique où les rétroactions jouent un rôle fondamental dans la
qualité des décisions prises.

En fait, le système de décision vise à rendre compte des diverses approches utilisées et permettant de
comprendre le processus à partir de modèles mathématiques, informatique, psychosociologiques et
systématiques.

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- Le modèle systématique :
Les variables d’entrée du système de décision proviennent du système d’information.
Selon l’origine des informations, la décision prise par les organes de commande est soit stratégique
(régulation anticipée, tactique (ou de gestion), opérationnelle (ou d’exploitation).
- Le modèle informatique :
Il est centré sur le traitement de l’information recueillie par le système de décision.
- Le modèle mathématique :
Il est basé sur la formation des choix et l’optimisation des choix.

- Le modèle sociologique :
Encore appelé modèle psychosociologique car il privilégie le rôle des hommes et des groupes dans
l’explication du processus décisionnel.
La décision est étudiée du point de vue des objectifs mentaux.

a- La typologie des décisions :


Il y a autant de classements possibles des décisions prises au sein d’une organisation qu’il y a de critères
d’application concevable.
Ces critères servent de base à une typologie de décisions.

b- L’échéance des décisions :


On tient généralement compte de la date de la prise de décision et de leur durée.
On a donc :
- La décision à court terme dont l’effet de fait ressentir rapidement ;
- La décision à long terme dont les effets sont sentis sur plusieurs exercices (pluriannuels)
nécessitant des calculs d’actualisation. Ainsi une fusion, un produit nouveau, une unité de
production résultent d’une décision à long terme. Ce critère peut fonder une distinction entre les
décisions d’exploitation et les décisions stratégiques.

c- L’objet de la décision :
C’est une notion qui nous permet de distinguer : les décisions opérationnelles, tactiques, et stratégiques.
- La décision stratégique concerne les relations de l’entreprise avec le milieu « adaptation de la firme
à son milieu » ;
- La décision tactique ou administrative est relative à la gestion des ressources : acquisition et
développement des ressources ;
- La décision opérationnelle porte sur l’exploitation courante.
Au sein d’une entreprise, les décisions opérationnelles sont beaucoup plus pressantes et plus
accaparantes que les décisions stratégiques car elles s’imposent d’elles-mêmes.
3. Les limites de la décision :
Une décision peut étendre ses effets à un seul service ou à plusieurs organes voire l’ensemble de
l’entreprise. Ce critère permet de distinguer :
- La décision à portée restreinte : elle n’affecte qu’un seul service ;
- La décision à portée intermédiaire : elle a des répercussions sur plusieurs services de l’entreprise
appartenant généralement à une même fonction ;
- La décision à portée générale : dont les répercussions touchent tous les services de l’entreprise.
Il y a une corrélation entre l’échéance et l’incidence d’une décision : plus une décision est générale,
plus ses effets se manifestent à long terme et sont persistants.
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4. La classification selon la nature des variables de décision :


Les variables de décision peuvent être peu nombreuses ou abondantes ; quantitatives ou qualitatives.
En fonction de ces critères, on peut avoir :
- La décision programmable : elle est facile à prendre car les facteurs de décision sont à la fois
peu nombreuses et quantifiables, on peut recourir à une procédure standard de résolution ou
d’élaboration de modèle ;
- La décision non programmable : elle exige la seule action de l’honneur ou l’équipe d’individus
car les facteurs de choix sont nombreux et la procédure de résolution n’est pas programmable.

5. Les modes d’exercice du pouvoir décision :


a. Les fondements du pouvoir :
Le pouvoir de décision se traduit par :
- Des ordres : c'est-à-dire commander, qui suppose l’exercice du pouvoir dans la structure
d’organisation de l’entreprise. Il s’agit de diffuser.
- Des directives : c'est-à-dire donner aux niveaux concernés de l’entreprise les informations
nécessaires et suffisantes pour une exécution efficaces des actions décidées ;
- Des règlements qui sont des manifestations de l’autorité.
b. Les types de commandements :
Traditionnellement, on distingue trois styles de commandements :
- Le mode autocratique : le chef décide seul sans consulter personne,
- Le mode participatif : le chef décide, anime après avoir pris et souvent suivi des subordonnés.
Ces derniers interviennent à des degrés divers dans la prise de décision ;
- Le mode anarchique : le chef laisse le groupe définir lui-même les actions à entreprendre et le
mode opératoire et n’exerce pas de pouvoir effectif.

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