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Ce règlement général, qui s’inscrit dans le cadre de la loi n°19-14 relative à la Bourse des
Valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers en investissement financier, promulguée
par le Dahir n°1-16-151 du 21 kaada 1437 (25 août 2016), et élaboré en étroite collaboration
avec la Direction du Trésor et des Finances Extérieurs et l’Autorité Marocaine du Marché des
Capitaux (AMMC), vient répondre aux évolutions du marché et aux attentes des investisseurs.
Ce règlement permettra d'une part la modernisation du marché tout en répondant aux attentes
des investisseurs et émetteurs nationaux et internationaux ; et d'autre une plus grande
flexibilité dans la mise en place des outils nécessaires au développement du marché.
C’est une avancée majeure dans la modernisation du marché boursier marocain. [...] Grâce à
ces (nouvelles) dispositions, la Bourse de Casablanca aura, notamment, la possibilité d'ajuster
les règles relatives à l'admission à la cote des instruments financiers, à leur séjour et à leur
radiation», explique la Bourse dans son communiqué.
Le nouveau règlement offre également la possibilité de coter les titres émis par les
Organismes de placement collectif, tel que les organismes de placement collectif en
immobilier (OPCI) et les fonds négociés en Bourse .
Dans le détail, les principaux objectifs du nouveau règlement, comme définis par la Bourse
de Casablanca, se présentent comme suit :
> Mieux encadrer la cotation des entreprises étrangères sur le marché boursier ;
> Le Titre I qui traite des Dispositions Générales est une nouveauté.
> Le Titre II qui traite des règles relatives à l’admission à la cote de la bourse des
valeurs des instruments financiers, à leur séjour et à leur radiation, a connu une
profonde refonte.
> Le Titre III, relatif aux offres publiques sur le marché boursier, est demeuré
inchangé.
> Le Titre IV, relatif aux règles relatives au fonctionnement du marché, a connu
quelques évolutions, et notamment l’introduction du dispositif de Ventes Judiciaires.
> Le Titre V qui traite du Service de négociation des titres non-inscrits à la cote de la
Bourse des valeurs, est une nouveauté.
> Et enfin le Titre VI qui traite des règles relatives à la protection des investisseurs est
demeuré inchangé.
> Sur le marché principal, les entreprises doivent diffuser dans le public :
> Sur le marché alternatif, réservé aux Petites et Moyennes Entreprises, celles-ci doivent
satisfaire au moins un des trois critères suivants :
– Disposer d’un nombre moyen de salariés inférieur à 300 personnes pendant les six derniers
mois ;
– Avoir un total bilan du dernier exercice ne dépassant pas 200 millions de dirhams ;
– Avoir un chiffre d’affaires du dernier exercice ne dépassant pas 500 millions de dirhams.
– Les PME souhaitant se financer sur le Marché Alternatif doivent émettre un minimum de 5
millions de dirhams en titres de capital ou 20 millions de dirhams en titres de créances.
Le nouveau Règlement Général introduit la prise en compte de la liquidité dans les conditions
de séjour, avec la possibilité pour la Bourse d’apposer une mention spéciale sur les titres
non liquides.
Tout émetteur peut demander le transfert de ses instruments financiers vers un autre
compartiment, du marché principal ou du marché alternatif.
Les Ventes Judiciaires ont été introduites dans le nouveau Règlement Général. Selon la
quantité des instruments financiers objet de la vente, la Bourse de Casablanca décide, après
avis de l’AMMC, du mode de vente : directement sur le carnet d’ordres central ou/et de blocs,
ou à travers une vente aux enchères dans un carnet d'ordres spécifique.
– Les émetteurs ne sont pas soumis aux obligations légales et réglementaires appliquées aux
titres admis à la bourse des valeurs.
– Les instruments inscrits aux services de négociation ne sont pas soumis aux mêmes règles
de négociation et de dénouement appliquées aux instruments admis à la bourse des valeurs
(seuils de variation, réservation, marché central, marché de blocs…)
– Seuls les intermédiaires financiers et les sociétés de gestion d’OPC peuvent être autorisés à
accéder au système de négociation des instruments inscrits à ce marché.
Il faut noter que la loi 19-14 a permis de donner un cadre d’intervention beaucoup plus agile à
la Bourse de Casablanca par un certain nombre de projets qui ont abouti à la structuration des
marchés et des compartiments de cotation avec une offre dédiée aux investisseurs qualifiés à
travers un marché qui leur est réservé, et qui permet de financer des projets à long terme, des
projets de partenariat public-privé et des projets d’infrastructures. Ajoutant également la
création d’ un compartiment dédié aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui a permis
d’accueillir la cotation d’Aradei Capital fin 2020, et aussi le marché alternatif, réservé aux
PME, qui offre des conditions d’introduction très allégées avec la possibilité de lever des
fonds à partir de 5 millions de dirhams, et de revenir plus tard pour faire des levées de fonds
complémentaires.
A noter que les sociétés déjà introduites à la bourse ne sont pas concernées par ces
changements.
L’entrée en vigueur du nouveau règlement général est prévue pour le dernier trimestre de
l’année 2019.
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Le compartiment « Principal E » est dévolu à la négociation des titres de capital par les
investisseurs qualifiés et par tout investisseur détenant une partie du capital de l’émetteur
avant l’admission de ces instruments financiers à la cote, des titres des OPC et des titres de
créance, par les investisseurs qualifiés.
Le marché alternatif de son coté, comprend trois compartiments : «Alternatif A», « Alternatif
B » et «Alternatif C».
Le compartiment « Alternatif A » est destiné à la négociation des titres de capital émis par les
petites ou moyennes entreprises.
Le compartiment « Alternatif B » encadre la négociation des titres de créance émis par les
petites ou moyennes entreprises.
Le compartiment « Alternatif C » s’intéresse à la négociation des titres de capital émis par les
petites ou moyennes entreprises, par les investisseurs qualifiés et par tout investisseur
détenant une partie du capital de l’émetteur avant l’admission de ces instruments financiers à
la cote et des titres de créance émis par les petites ou moyennes entreprises, par les
investisseurs qualifiés.
Pour ce qui est des règles d’admission aux différents marchés principaux, elles exposent
plusieurs conditions.
Seuls peuvent être admis à la cote de la Bourse des valeurs dans les compartiments « Principal
A » et « Principal B », les titres de capital négociables émis par les personnes morales qui
disposent d’un capital social entièrement libéré et diffusent dans le public des titres de capital
représentant au moins :
– 25 % du capital social si la capitalisation est inférieure à 5 milliards de dirhams ;
– 20% du capital social si la capitalisation est égale ou supérieure à 5 milliards de dirhams et
inférieure à 10 milliards de dirhams ;
– 15% du capital social si la capitalisation est égale ou supérieure à 10 milliards et inférieure à
40 milliards de dirhams ;
– 10% du capital social si la capitalisation est égale ou supérieure à 40 milliards de dirhams.
Ces taux de flottant sont aussi traduit en dirhams comme suit : Les personnes morales sur les
« Principal A et B », doivent diffuser dans le public des titres de capital représentant un
montant minimum de :
• 1,25 milliard de dirhams si la capitalisation est égale ou supérieure à 5 milliards et inférieure
à 10 milliards de dirhams ;
• 2 milliards de dirhams si la capitalisation est égale ou supérieure à 10 milliards et inférieure
à 40 milliards de dirhams ;
• 6 milliards de dirhams si la capitalisation est égale ou supérieure à 40 milliards de dirhams.
Ces règles très strictes sont clairement destinées à améliorer par des flottants importants la
liquidité de ces deux compartiments principaux, A et B.
Par ailleurs, l’admission à ces compartiments de marché est soumise à la règle ancienne de la
certification des états de synthèse des trois derniers exercices précédant la date de dépôt de la
demande d’admission à la cote.
En outre, les personnes morales qui contrôlent d’autres sociétés doivent présenter des comptes
annuels consolidés et certifiés, selon la législation en vigueur voire les normes comptables
internationales (IAS/IFRS).
Le compartiment « Principal C », est réservé aux titres négociables émis par des OPC,
organismes de placements collectifs.
Dans ce nouveau compartiment, la société gestionnaire peut exiger que l’admission d’un type
de titres émis par les OPC soit accompagnée, pendant la durée de la cotation des titres, d’un
contrat d’apport de liquidités, conclu entre la société gestionnaire et un apporteur de
liquidités, visant à garantir la liquidité de l’instrument financier admis à la cote.
Ou un contrat de liquidité visant à garantir la liquidité de l’instrument financier admis à la
cote, conclu entre l’émetteur dudit instrument et un apporteur de liquidités, toujours dans le
souci de garantir la liquidité du marché.
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La Tribune Afrique
2 mn
(Crédits : DR)
Il entrera en vigueur au quatrième trimestre de l'année 2019, soit entre octobre et décembre
prochain. Le nouveau règlement général de la Bourse des valeurs de Casablanca a été adopté
et publié au Bulletin officiel, dans le cadre de l'adoption de la loi n°19-14 relative à la bourse
des valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers en investissement financier promulguée
en août 2016.
Modernisation et flexibilité
Ceci permettra d'une part la modernisation du marché tout en répondant aux attentes des
investisseurs et émetteurs nationaux et internationaux ; et d'autre une plus grande flexibilité
dans la mise en place des outils nécessaires au développement du marché.
Désireuse d'avoir une force de frappe beaucoup plus conséquente, la Bourse de Casablanca a
lancé ces dernières années plusieurs initiatives visant à davantage mobiliser autour du marché
financier. D'ailleurs, le nouveau règlement général vient en appui de certaines initiatives de la
feuille de route «Ambition 2021» lancée en mars 2018. Ce plan de développement vise à
rendre la place financière casablancaise plus attractive. L'introduction en bourse retentissante
d'Immorente Invest et de Mutandis, ainsi que les tractations en cours dans les milieux
d'affaires, avait annoncé le PDG Karim Hajji, confiant pour deux nouvelles IPO avant fin
2019.
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Cette flexibilité permettra de s’adapter plus aisément aux attentes des émetteurs et des
investisseurs nationaux et internationaux, poursuit la même source, faisant savoir que grâce à
ces dispositions, la BVC aura, notamment, la possibilité d’ajuster les règles relatives à
l’admission à la cote des instruments financiers, à leur séjour et à leur radiation.
D’ailleurs, le nouveau règlement général fixe les modalités d’admission et de séjour relatives
à la nouvelle organisation avec un marché principal et un marché alternatif, dédié aux titres
émis par les petites et moyennes entreprises (PME), indique le communiqué, ajoutant que
chaque marché disposera de compartiments réservés aux différents types d’instruments ainsi
qu’un compartiment dédié aux investisseurs qualifiés.
Le nouveau règlement offre également la possibilité de coter les titres émis par les
Organismes de placement collectif, tel que les organismes de placement collectif en
immobilier (OPCI) et les fonds négociés en Bourse (ETF, Exchange Traded Fund).
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Ce nouveau règlement, mené en étroite collaboration avec l’ensemble des parties prenantes
lors des différentes étapes jusqu’à sa validation finale et sa publication au bulletin officiel,
permettra de faire évoluer la place casablancaise au niveau des meilleurs standards
internationaux puisque certaines dispositions inscrites auparavant dans la loi reviennent dans
le règlement actuel, a-t-il indiqué lors de la présentation des grandes lignes et des nouvelles
dispositions du règlement, élaboré dans le cadre de sa feuille de route « ambition 2021 ».
Après avoir rappelé les différentes réformes de la bourse, notamment la grande réforme de
1993 ou encore les quelques modifications réglementaires en 2008 et en 2014, il a relevé que
le marché connait, depuis environ 10 ans, une évolution profonde qui nécessite une
modernisation de la réglementation.
Selon Seddiqi, la réforme de la BVC vise plusieurs objectifs, notamment créer de nouvelles
opportunités d’investissements et de diversification des portefeuilles, favoriser l’intégration
du marché marocain avec les marchés régionaux et internationaux, enrichir la palette des
services offerts par la place casablancaise et améliorer les standards de certaines professions.
« Les stratégies des différents acteurs sont convergentes et l’objectif est commun, ce qui devra
donner, à terme, des bons résultats. Dans les deux ou trois prochaines années, le marché sera
complétement différent », a t-il estimé.
Ce nouveau règlement introduit plusieurs nouveautés. En effet, il fait référence, non plus aux
valeurs mobilières, mais aux instruments financiers qui comprennent les titres de capital, les
titres de créances et les titres des organismes de placement collectif.
En outre, le nouveau règlement exige qu’à l’introduction en bourse, sur le marché principal,
les entreprises doivent diffuser dans le public un minimum de titres correspondant à un
pourcentage du capital et un montant minimum en fonction de leur capitalisation boursière.
Le marché alternatif est réservé, quant à lui, aux PME qui satisfont au moins un des trois
critères fixés, à savoir disposer d’un nombre moyen de salariés inférieur à 300 personnes
pendant les six derniers mois, avoir un total bilan du dernier exercice ne dépassant pas 200
millions de dirhams et un chiffre d’affaires du dernier exercice ne dépassant pas 500 millions
de dirhams. Par ailleurs, les PME souhaitant se financer sur le marché alternatif doivent
émettre un minimum de 5 millions de dirhams en titres de capital ou 20 millions de dirhams
en titres de créances.
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Une seule introduction en Bourse par an, c’est le rythme moyen sur la place depuis dix
ans, alors que le marché regorge de liquidités et que les besoins de financement de
l’économie sont importants. Qu’est-ce qui coince ?
Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. D’abord, le facteur culturel. Historiquement, les
banques représentent par excellence la source de financement la plus répandue au Maroc,
notamment pour les PME. D’autres sources sont également exploitées par ces entreprises,
notamment les apports personnels et les crédits inter-entreprises. Les mécanismes de la
Bourse demeurent très peu connus, et plusieurs chefs d’entreprise avec lesquels nous avons
échangé nous ont confié que, par méconnaissance, ils ont l’impression que la Bourse est
inaccessible, voire intimidante.
Il y a aussi la crainte des dirigeants de perdre le contrôle de leurs entreprises en s’exposant au
marché. Alors qu’au contraire, la Bourse est le moyen de financement le plus libre à la
disposition des entreprises, et vient renforcer les fonds propres, augmentant de facto leur
capacité à lever de nouveaux financements bancaires pour accompagner leur développement.
Sans oublier que le pourcentage du capital introduit initialement en Bourse dépasse rarement
les 20%. Par ailleurs, le moteur essentiel de la Bourse reste la confiance ! Il faut souvent
beaucoup de pédagogie et de proximité pour que les chefs d’entreprise comprennent ce
marché simple, certes, mais tellement différent des autres mécanismes de financement avec
lesquels ils ont l’habitude de travailler. Une fois cette logique établie, toutes les discussions
autour de la gouvernance et la communication financière ne sont plus perçues comme des
contraintes mais plutôt comme une réelle opportunité pour se développer sereinement et
établir une relation de partenariat dans la durée avec les investisseurs boursiers.
La dernière incompréhension qui doit être levée concerne les mécanismes de bonne
gouvernance. Nous devons passer le temps nécessaire avec les entreprises pour leur expliquer
que ces mécanismes demandés par nos investisseurs sont salutaires pour toute société
souhaitant croître et se pérenniser. Et je souhaite fortement recommander à toute entreprise
qui nous lit de s’en inspirer et de les appliquer, qu’elle souhaite s’introduire en Bourse ou non.
Nous avons vu beaucoup de belles entreprises familiales disparaître dès que le père fondateur
décède. Une bonne gouvernance, c’est avant tout une source de création de valeur dans la
durée !
Toutes «ces craintes» n’entament pas une vérité qui est que la Bourse représente une
précieuse source de levée additionnelle de capitaux, une façon certaine d’institutionnaliser et
de pérenniser son entreprise, un moyen d’offrir de la liquidité aux actionnaires historiques,
une belle carte de visite internationale et un gage de crédibilité et de visibilité accrues auprès
des financiers et des partenaires commerciaux.
Est-ce qu’on a une idée sur le potentiel de financement qui existe sur le marché boursier
marocain ?
Il se chiffre en plusieurs dizaines de milliards de dirhams ! Pour une seule opération, on parle
déjà de 13 milliards de dirhams mobilisés. Cela démontre que le potentiel est énorme et que
l’appétit est là. Nous devons bien communiquer sur la confiance pour attirer les entreprises et
leur expliquer la valeur ajoutée d’une introduction en Bourse. Dans le contexte actuel, le
véritable enjeu pour la Bourse de Casablanca est d’arriver à accompagner la dynamisation de
tout l’écosystème qui l’entoure pour pouvoir en faire
une priorité nationale.
Quelles sont les actions que la société gestionnaire de la Bourse a entreprises ou prévoit
de lancer pour encourager les entreprises à s’introduire en Bourse ?
La loi 19-14 a permis de donner un cadre d’intervention beaucoup plus agile à la Bourse de
Casablanca. Nous avons ainsi initié un certain nombre de projets qui ont abouti à la
structuration des marchés et des compartiments de cotation. Nous disposons notamment d’une
offre dédiée aux investisseurs qualifiés à travers un marché qui leur est réservé, et qui permet
de financer des projets à long terme, des projets de partenariat public-privé et des projets
d’infrastructures. Nous avons également créé un compartiment dédié aux entreprises de taille
intermédiaire (ETI), qui a permis d’accueillir la cotation d’Aradei Capital fin 2020. Nous
avons aussi le marché alternatif, réservé aux PME, qui offre des conditions d’introduction très
allégées avec la possibilité de lever des fonds à partir de 5 millions de dirhams, et de revenir
plus tard pour faire des levées de fonds complémentaires.
Nous menons par ailleurs, depuis plusieurs années, de nombreuses actions pour encourager
les entreprises à franchir le pas de la Bourse. Parmi les actions phares, on peut citer la mise en
place du Programme ELITE qui a pour vocation d’aider les entreprises à exprimer leur
véritable ambition de croissance, et à disposer des prérequis nécessaires pour faire appel au
marché des capitaux, en particulier sur des thématiques clés telles que la planification et le
pilotage stratégiques, l’organisation, le contrôle interne et la gouvernance.
Maintenant vous l’aurez compris, une plus grande action de proximité est nécessaire et vous
avez certainement commencé à voir un changement structurel dans notre approche. La Bourse
de Casablanca doit être plus accessible et plus proche des entreprises. Dans ce cadre, nous
avons initié, en collaboration avec la CGEM (Confédération générale des entreprises du
Maroc) et avec l’appui de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), la création
de l’Association des entreprises faisant appel public à l’épargne (APE), dont l’un des objectifs
est justement de pouvoir mieux dialoguer avec les sociétés cotées, mais aussi les engager
comme références, référents, voire mentors pour les entreprises non cotées. Par ailleurs, nous
avons signé en novembre dernier un protocole d’accord avec AMMC, Maroclear et
l’Association professionnelle des sociétés de Bourse (APSB) qui facilite l’accès à la Bourse
aux PME grâce au nouveau Marché alternatif. L’offre comprend une réduction des frais de
cotation, une formation et un accompagnement ciblés, ainsi qu’un guichet unique. Nous
investissons aussi dans l’éducation financière à travers l’École de la Bourse et nous
envisageons d’élargir très prochainement son périmètre d’action afin de couvrir les petits
porteurs. La Bourse de Casablanca va également partir à la rencontre des entreprises dans les
régions pour une meilleure proximité, en forte synergie notamment avec les présidents des
régions, les Centres régionaux d’investissement, les associations professionnelles, les CGEM-
Régions et l’Ordre des experts comptables. Pour cela, la Bourse de Casablanca a renforcé ses
équipes de développement pour pouvoir organiser davantage d’événements et de rencontres
avec les entreprises, en particulier dans les régions. Vous l’aurez donc compris, la Bourse de
Casablanca est au service de la relance et se mobilisera énergiquement pour que les
entreprises comprennent tout l’intérêt qu’elles ont à considérer ce marché !
Nous avons entendu parler d’un nouveau plan stratégique en cours de finalisation par la
Bourse de Casablanca, axé sur les chefs d’entreprise. Vous confirmez ?
Effectivement, nous travaillons sur une vision stratégique de la Bourse de Casablanca à
l’horizon de 2025, qui est en phase de finalisation. Nous travaillons selon une logique de
priorisation en fonction de l’impact et de l’utilité de nos actions pour l’économie nationale,
ainsi que les opportunités et challenges que nous impose le contexte actuel de relance. Notre
nouvelle stratégie à l’horizon 2025 devrait s’articuler autour des priorités suivantes, toutes
cohérentes avec notre cahier des charges :
• La redynamisation du marché primaire, axe majeur de notre future feuille de route et qui
sera déclinée vis-à-vis des émetteurs domestiques et des étrangers.
• Le parachèvement de l’infrastructure de marché ainsi que l’amorçage des nouvelles filiales,
la chambre de compensation et le marché à terme, avec le projet d’intégration en Holding des
infrastructures de marché qui comprennent notamment les activités cash, dérivés,
compensation et dépositaire central.
• La diversification et le développement à l’international. Un seul paradigme nous guide dans
cet exercice : une Bourse utile, porteuse de sens et pertinente pour la relance économique de
notre cher pays.
Peut-on espérer une reprise des introductions en Bourse en 2022 ? Y a-t-il des
opérations dans le pipe selon vos informations ?
Nous sommes très optimistes ! Et convaincus que l’introduction réussie de TGCC aiguisera
l’appétit des autres entreprises qui hésitent encore.
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par Boursenews
Nouveau règlement de la Bourse : Un socle pour le reste des
réformes
Ce nouveau règlement, mené en étroite collaboration avec
l'ensemble des parties prenantes lors des différentes étapes
jusqu'à sa validation finale et sa publication au bulletin officiel,
permettra de faire évoluer la place casablancaise au niveau des
meilleurs standards internationaux puisque certaines dispositions
inscrites auparavant dans la loi reviennent dans le règlement
actuel, a-t-il indiqué lors de la présentation des grandes lignes et
des nouvelles dispositions du règlement, élaboré dans le cadre de
sa feuille de route "ambition 2021".
Lire aussi : Bourse de Casablanca : Pourquoi les ETF ne sont pas pour
demain
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La place boursière casablancaise se dote d’un nouveau règlement général. Les nouvelles
dispositions lui offrent beaucoup plus de flexibilité et de possibilité.
Tant attendu, le nouveau règlement général de la Bourse de Casablanca est désormais une
réalité. Présentées par le management de la place boursière le 10 septembre, ces nouvelles
dispositions viennent répondre aux attentes du marché. Soulignons que leur mise en place
s’inscrit en droite ligne de la feuille de route « Ambition 2021 » de la Bourse de Casablanca.
Selon Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca, le nouveau règlement
général offre plus de flexibilité, et surtout constitue une avancée majeure dans le processus de
modernisation du marché boursier marocain.
Dans le détail, le nouveau dispositif introduit plusieurs nouveautés. On note, entre autres, que
les valeurs mobilières cèdent leur place aux instruments financiers (titres de capital, titres de
créances, titres des organismes de placement collectif). De même, de nouvelles notions telles
que la définition de marchés (principal et alternatif) qui comprennent chacun plusieurs
compartiments dédiés à un type d’instruments, à un type d’investisseurs ou en fonction de la
taille, voient le jour.
« A l’introduction en bourse, sur le marché principal, les entreprises doivent diffuser dans le
public un minimum de titres correspondant à un pourcentage du capital en fonction de leur
capitalisation boursière, et un montant minimum en fonction de leur capitalisation boursière.
Le marché alternatif est réservé aux PME qui satisfont au moins un des trois critères fixés. Il
s’agit de disposer d’un nombre moyen de salariés inférieur à 300 personnes pendant les six
derniers mois, avoir un total bilan du dernier exercice ne dépassant 200 millions de DH, et
avoir un chiffre d’affaires du dernier exercice ne dépassant pas 500 millions de DH », a
détaillé Ahmed Arharbi, directeur des Opérations de marché à la Bourse de Casablanca.
Il a aussi expliqué que les PME qui souhaitent se financer sur le marché doivent émettre un
minimum de 5 millions de DH en titres de capital ou 20 millions de DH en titres de créances.
Pour sa part, Nasser Seddiqi, directeur des Opérations financières à l’AMMC, l’adoption de
ce texte constitue un pas en avant très important en vue de disposer d’un marché de capitaux
attractif et efficient. « Ce nouveau règlement général va créer de nouvelles opportunités
d’investissement et de diversification des portefeuilles et favoriser l’intégration du marché
marocain avec les différents marchés régionaux. Il va également faciliter l’accès au
financement par le marché pour les PME », a-t-il renchéri. Soulignons que les professionnels
du marché boursier ont favorablement accueilli ces nouvelles dispositions, estimant qu’elles
vont, à juste titre, répondre aux attentes.
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Le nouveau règlement offre également la possibilité de coter les titres émis par les
Organisme de Placement Collectif tel que les OPCI et ETF. Plus globalement, le nouveau
règlement général vient en support à certaines initiatives de la feuille de route « Ambition
2021 » de la Bourse de Casablanca.
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« Aujourd’hui, les effets de la crise sanitaire continueront à se faire ressentir sur le plan
économique et dans le bilan des entreprises. La Bourse de Casablanca, comme l’a démontré
l’opération Aradei, est tout à fait adaptée à contribuer à la relance économique du Maroc
grâce à sa grande flexibilité pour la structuration de financements innovants, que ce soit en
dette ou en capitaux propres », a souligné Senhaji, dans une interview accordée à la MAP.
La Bourse offre aux entreprises un accès privilégié à l’argent frais disponible auprès des
investisseurs, particuliers professionnels ou institutionnels, pour toutes les entreprises de tissu
économique marocain, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) qui représentent
plus de 95%, a-t-il expliqué, relevant que ce financement peut se faire par introduction pour
les nouvelles ou par voie d’augmentation de capital pour les entreprises déjà présentes à la
cote.
Et de soutenir que: « les marchés boursiers ont été extrêmement résilients face aux défis
révélés par la crise sanitaire. De plus, nous avons été très proactifs à reconnaitre les challenges
que cette situation a créé au niveau du financement des entreprises et nous y avons répondu,
en concertation avec le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de
l’administration, l’autorité de tutelle, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC),
l’autorité de régulation, ainsi qu’avec les opérateurs ».
Il s’agit entre autres de la création d’un marché alternatif dédié exclusivement aux PME avec
des conditions d’accès allégés, de la création d’un compartiment ETI (Entreprises de Taille
Intermédiaires), plus flexible que le compartiment A, qui a permis l’introduction en bourse de
Aradei, de l’implémentation de compartiments dédiés aux investisseurs qualifiés afin de
faciliter le financement des projets plus risqués, de type infrastructure, ainsi que de la
possibilité de lancer de nouveaux services de négociation pour les titres non-cotés (opérations
privés).
« Pour les entreprises n’ayant pas encore franchi le cap de la cotation en Bourse, il faut savoir
que toutes les mesures et initiatives convergent pour leur en faciliter l’accès et la
compréhension. Le programme Elite est l’exemple parfait des efforts déployés par la Bourse
de Casablanca au profit des PME souhaitant être accompagnées dans leur démarche de mise à
niveau avec à la clé l’accès au financement et une visibilité accrue », a indiqué Senhaji.