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Université Hassan II – AIN CHOCK

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Casablanca

La Bourse de
Casablanca

M. Abdellatif EL MOUSSELLY

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Partie I :
la présentation de la bourse de
Casablanca

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Qu’est ce que la bourse ?

I - La bourse

1 – Définition

La Bourse est un marché organisé où s’effectue l’échange de valeurs


mobilières.

Concrètement, la Bourse met en contact les entreprises à la recherche


de fonds pour financer leurs investissements et les investisseurs
disposant d’un excédent d’épargne qui souhaitent le placer dans des
valeurs mobilières.

3
2. Historique

• Créée en 1929, la Bourse de Casablanca portait le nom d’Office de


Compensation des Valeurs Mobilière.
Elle a connu, depuis, plusieurs réformes.
• La première, en 1948 : a attribué à la Bourse des valeurs la
personnalité morale et devint Office de Cotation des Valeurs
Mobilières.
• La seconde, en 1967, a permis de la réorganiser juridiquement et
techniquement et de la définir comme un établissement public.
• Depuis 1993, la Bourse de Casablanca vit une seconde jeunesse suite à
la promulgation d'un ensemble de textes de loi portant réforme du
marché financier et à la création des cadres réglementaire et
technique indispensables à son émergence.

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3. Des réformes réglementaires, ...
• Juillet 1994 : création du CDVM (AMMC actuellement);
• Octobre 1994 : agrément des douze premières sociétés de Bourse;
• Février 1995 : création de l’Association Professionnelle des Sociétés de
Bourse (APSB);
• Août 1995 : création de la société gestionnaire, Société de la Bourse des
Valeurs Mobilières ;
• Novembre 1995 : création des Organismes de placement collectif en
valeurs mobilières "OPCVM" ;

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• Décembre 1996 : amendement de la loi de 1993 et création du
Dépositaire central : Maroclear ;
• 1997 : démarrage du Système de Cotation Electronique ;
• 1998 : remplacement du Marché Officiel et du Marché des Cessions
Directes par le Marché Central et le Marché de Blocs ;
• Août 1998 : publication du Règlement général de la Bourse dans le
Bulletin officiel ;
• Avril 2004 : amendement de la loi de 1993 et création de nouveaux
marchés.

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1.3 - Des réformes techniques, ...
La réforme technique a démarré dès l’année 1997, avec notamment :

• Mise en place d’un système de cotation électronique (rapidité de


l’exécution des ordres et transparence et sécurité) ;
• Institution de procédures de dénouement des opérations conformes aux
standards internationaux avec un délai de j+3 (3 jours suivant le jour de
la transaction);
• Délocalisation des stations de négociation : négociation à partir du siège
des stés de bourse avec connexion au serveur de la Bourse;
• Démarrage du système de garantie de bonne fin des opérations;
• Lancement de nouveaux indices et l’adoption de la capitalisation
flottante dans leur mode de calcul.
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L’historique:
• 2000 – 2002 : Période de restructurations
Restructuration en interne du marché boursier marocain à travers la
radiation des valeurs illiquides ou peu actives, la recapitalisation de
plusieurs sociétés, une stratégie de promotion du marché boursier
plus agressive et le lancement d’une gamme homogène d’indices à
l’image du MASI et du MADEX.
• 2004 - 2005 : la plus importante IPO de la Bourse
L’opération d’introduction en Bourse de la société Maroc Telecom qui
a suscité une demande de 192 MMDH contre une offre de 8.9
milliards de DH avec un nombre record de souscripteurs, soit 130.000
souscripteurs.

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II – L ’Appel Public à l’épargne - APE

L'appel public à l'épargne est constitué par :

 l’admission d’un instrument financier à la bourse des valeurs ou sur


tout marché réglementé,

 l’émission ou la cession d’un instrument dans le public en faisant


recours soit au démarchage, à la publicité ou aux intermédiaires
financiers.

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Ne sont pas assimilées à un appel public à l'épargne:
i. l'émission ou la cession de titres émis par l'Etat,
ii. l'admission d'un instrument financier à terme sur un marché réglementé,
iii. l’émission ou la cession de titres auprès d’un nombre restreint
d’investisseurs qualifiés, tels que définis par la loi , sous réserve que :
a. le nombre d’investisseurs n’excède pas un nombre fixé par
l’administration sur proposition de l’AMMC,
b. les investisseurs qualifiés agissent pour leur propre compte,
c. l’opération soit effectuée sans publicité,
d. l’émetteur tienne un registre spécial pour l’opération indiquant
l’identité des souscripteurs et des acquéreurs, ainsi que l’ensemble
des transactions portant sur les titres objet de l’opération et;
e. les titres concernés ne soient pas cédés, sous peine de nullité qu’à
d’autres investisseurs qualifiés. L’émetteur est tenu de
communiquer à l’AMMC, à tout moment et à la demande de celle-ci,
copie du registre spécial précité.

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MOTS CLÉS APE :

i. Marché réglementé

ii. Publicité

iii. Démarchage financier

iv. Intermédiaires financiers


.

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 Instruments financiers :

i. les titres de capital représentés par les actions et autres titres


donnant ou pouvant donner accès, directement ou indirectement,
au capital ou aux droits de vote, transmissibles par inscription en
compte ou par tradition;
ii. les titres de créances, à l'exclusion des effets de commerce et des
bons de caisse;
iii. les parts ou actions d'organismes de placement collectif en
valeurs mobilières (OPCVM) ;
iv. les parts et les titres de créances émis par les fonds de placements
collectifs en titrisation (FPCT) ;
v. les parts et actions des organismes de placement en capital-risque
(OPCR);
vi. les instruments financiers à terme régis par la législation en
vigueur.

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II – Les valeurs de la bourse
Les valeurs de la bourse sont au nombre de 5 titres,
1. Les actions
1.1 – Définition

Une action est un titre de propriété délivré à toute personne détenant


une fraction de capital d'une société pour pouvoir constater ses droits
d'associé.

En effet, le capital d’une société par actions est divisé en actions


donnant chacune à l’actionnaire un droit sur l’entreprise.

Les actions sont librement négociables sur le marché boursier.

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Actuellement, l’ensemble des titres cotés sont dématérialisés et donc
représentés par une simple inscription en compte au nom de leur
propriétaire auprès d'un établissement agréé chargé de tenir les
comptes : le dépositaire.

1.2. Les actions sont détenues selon deux modes :

• Les actions au porteur : le nom du propriétaire est connu de


l’intermédiaire financier mais n'est pas communiqué à la société
émettrice. La plupart des actions en circulation à la Bourse de
Casablanca sont au porteur.
• Les actions nominatives : le nom de l'actionnaire est connu de la
société, ce qui facilite la communication entre la société et ses
actionnaires.

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1.3 – Droits de l’actionnaire
• Le droit au dividende : droit au bénéfice net est distribuée aux
actionnaires (en cas de résultat et distribution).
• Le droit de participer aux opérations : en cas d’opérations sur le
capital, les actionnaires de la société bénéficient de droits
préférentiels de souscription et d’attribution.
• Le droit de regard sur la gestion de l’entreprise : les actionnaires
ont droit à l’information sur les résultats et sur la vie de l’entreprise.
• Le droit de vote : lors des assemblées, les actionnaires doivent en
tout état de cause être informés pour pouvoir exercer leur droit de
vote, qui est souvent proportionnel aux nombres d’actions détenues.

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1.4 - Les droits négociables en bourse

• Le droit d’attribution : Emis à l’occasion d'une augmentation de


capital par attribution d'actions gratuites, ce droit permet aux
actionnaires de l’entreprise d’obtenir des titres gratuitement. Pour
ceux qui ne souhaitent pas acquérir de nouvelles actions, le droit
d’attribution est librement cessible sur le marché boursier.

• Le droit de souscription : Dans le cas des augmentations de capital


en numéraire, l’émetteur peut privilégier les anciens actionnaires en
leur accordant le droit de souscrire en priorité à l’opération. Ce droit
est négociable en Bourse durant la période de souscription. Son
détenteur peut soit le vendre, soit participer à l’opération.

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2 - Les obligations
2.1 - Les obligations ordinaires
Les obligations sont cotées généralement en pourcentage de leur
valeur nominale et au pied de coupon. Elles peuvent dans certains cas
être cotées en unité monétaire sur décision de la Bourse. Le cours des
obligations n’inclut pas la fraction de l’intérêt annuel écoulé, c’est
pourquoi on parle de cotation au pied de coupon.

La cotation en pourcentage du nominal permet de comparer tous les


emprunts, quels que soient leur nominal.

Les obligations sont cotées au fixing avec une marge de variation de +


ou – 2% par rapport au cours de référence.

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2.2 - Les ORA et les OCA

Sont également cotés les titres hybrides à cheval entre les actions et les
obligations.

* Les obligations remboursables en actions (ORA)


Communément appelées ORA, les obligations remboursables en
actions se situent à mi-chemin entre les obligations ordinaires et les
obligations convertibles.

Il s’agit d’obligations ordinaires qui ne sont pas remboursées en


espèces mais exclusivement en titres de la société qui les a émis. Leur
échange contre des actions se fait à l’échéance de l’emprunt et sur
décision de l’émetteur.

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* Les obligations convertibles en actions (OCA)

La principale différence entre les ORA et les OCA réside dans le


fait que le détenteur de l’OCA a le droit, mais pas l'obligation, de
la convertir en actions.
Ainsi l’OCA peut être définie comme une obligation classique, à
laquelle s'ajoute une option d'achat sur des actions nouvelles de
l'émetteur.

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3 - Les OPCVM
Les Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières, appelés plus
communément OPCVM, sont des instruments financiers qui ont pour
vocation de collecter de l'épargne et d'investir les sommes recueillies dans
des valeurs mobilières selon des critères bien définis.
Les OPCVM se différencient par la nature des valeurs mobilières qui les
constituent :
• Les OPCVM actions sont constitués majoritairement d’actions et de
valeurs assimilées. Ils sont investis au minimum à hauteur de 60 % en
actions de sociétés cotées à la Bourse de Casablanca.
• Les OPCVM obligataires sont investis au minimum à hauteur de 90 % en
obligations.
• Les OPCVM diversifiés sont investis en actions et en obligations.
• Les OPCVM monétaires sont investis en obligations et titres de créances
négociables à court terme.

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4 - Les fonds de capital-risque

Au sens de la loi N° 36-02 relative aux organismes de placement en


capital risque, l’activité de capital-risque consiste pour un organisme
de placement en capital-risque à financer des PME, remplissant
certaines conditions, sous forme de titres de capital, de titres de
créances convertibles ou non en titres de capital, ainsi que d’avances
en compte courant d’associés.

L’activité de capital-risque est exercée par les Organismes de


placement en capital risque, désignés OPCR dont la gestion doit être
obligatoirement assurée par une société de gestion.
Les actions ou parts d’OPCR peuvent être inscrites à la cote de la
Bourse de Casablanca dans un compartiment distinct.

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5 - Les fonds de titrisation

La titrisation est une opération financière qui consiste pour un


FPCT (Fonds de placement collectif en titrisation) à acheter des
créances hypothécaires dont le prix est payé par le produit de
l’émission de parts représentatives de ces créances, et le cas
échéant, par le produit de l’émission d’un emprunt obligataire
adossé auxdites créances conformément aux dispositions de la
loi 10-98.

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La dématérialisation des titres

La dématérialisation a pour but de transformer les documents papiers et


leurs traitements manuels en données informatiques et traitements
automatiques facilitant les échanges entre les différents acteurs.

En d’autres termes, c’est est la suppression de la représentation physique


des titres financiers ou du registre des actionnaires de l’entreprise
(émetteur) et son remplacement par une inscription en compte sous
format électronique chez Maroclear le Dépositaire Centrale via son
dépositaire.

Lors de la dématérialisation des titres, Maroclear attribue au titre un code


ISIN (International Securities Identification Number) composé de 2 lettres
et 10 chiffres :
- MA000000001188 Action BCP
- MA000000201399 Bon de Trésor à 3,15% au 19/07/2021

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La dématérialisation des titres

Obligation dématérialiser les titres


La dématérialisation est obligatoire pour :
 les Valeurs Mobilière inscrites à la bourse de Casablanca,
 les Bons de Trésor,
 les OPCR (les organismes de placement en capital risque),
 les OPCVM,
 TCN (les Titres de Créances Négociables : CD, BSF et BT),
 FCPT,
 FCPR.

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EL MOUSSELLY
Les acteurs de la bourse:

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Les acteurs de la bourse
• La Société de Bourse des Valeurs de Casablanca

La Bourse des Valeurs de Casablanca est une société anonyme qui se charge de
l’organisation et la gestion du marché boursier.
Pour ce qui est du fonctionnement, la Bourse de Casablanca a pour mission :
• d’assister les émetteurs dans la cotation de leurs valeurs et dans l’exécution
de leurs opérations financières ;
• de prononcer l'introduction des valeurs mobilières à la cote de la Bourse des
Valeurs et leur radiation ;
• de surveiller et de piloter la séance de cotation ;
• de publier et de diffuser les informations de marché ;
• d’intervenir lors du dénouement des transactions conclues entre les
différents intervenants ;
• de garantir les mouvements en cas de défaillance d’un intermédiaire ;
• de porter à la connaissance de l’Autorité Marocaine du Marché de Capitaux
(AMMC) toute infraction qu’elle aura relevée dans l’exercice de sa mission.

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Les acteurs de la bourse:

1. Les Sociétés de Bourse

Les sociétés de bourse ont l’exclusivité de l’intermédiation et de négociation


en bourse. Elles détiennent le privilège de négocier des valeurs mobilières
inscrites à la bourse des valeurs.

Aujourd'hui au nombre de 17, les sociétés de Bourse ont pour objet, outre la
négociation en Bourse, la garde des titres, le placement des titres émis par les
personnes morales, la gestion de portefeuilles en vertu d'un mandat et le
conseil de la clientèle.

Les sociétés de bourse ont été créées en 1995 par le dahir portant loi n°1-93-
211 du 21 septembre 1993 et sont agréées par le Ministère de l'Economie et
des Finances.

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Les sociétés de Bourse

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Les sociétés de bourse sont des intermédiaires qui ont pour objet principal
l’exécution des transactions sur les valeurs mobilières sur le marché boursier.
Leurs activités peuvent couvrir :
 Le placement des titres
Pour les titres émis par les personnes morales faisant APE, les SDB peuvent
participer à leur placement.
C’est notamment le cas à l’occasion des opérations d’introductions en bourse,
d’offres publiques ou d’émissions obligataires.
 La tenue de comptes
Elles assurent la garde des titres pour le compte de leurs clients.
 La gestion de portefeuilles
La société de bourse est mandataire des clients pour l’acquérir et céder de
valeurs mobilières pour leur compte.
 Le conseil
Les sociétés de bourse recommandent à leurs clients pour acheter et vendre
les valeurs mobilières ou souscrire à des opérations d’appel public à l’épargne.

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 Assistance dans le cadre des opérations financières
Pour la préparation des documents d’information destinés au public, les
sociétés de bourse peuvent assister les personnes morales faisant appel public
à l’épargne
 L’animation
Les sociétés de bourse peuvent être mandatées par les sociétés cotées en vue
de présenter quotidiennement des offres d’achat et de vente afin d’améliorer la
liquidité des titres.
 La gestion de programmes de rachat
Le programme de rachat de ses propres actions par une société dont les
actions sont cotées à la bourse des valeurs est confié à une société de bourse
qui se charge de sa réalisation par la présentation d’ordres d’achat et de vente
afin de régulariser le cours de la valeur.
.

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Les acteurs de la bourse:

• MAROCLEAR
Maroclear a été créé en société anonyme de droit privé, le 1er juillet
1997, (Dahir n°1-96-246 du 9 janvier 1997 - promulgation de la loi
n° 35-96 relative à la création d'un dépositaire central des valeurs
mobilières et à l'institution d'un régime général de l’inscription en
compte de certaines valeurs),

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MAROCLEAR
le Dépositaire central a pour mission principale :
– de réaliser tous actes de conservation adaptés à la nature et à la
forme des titres qui lui sont confiés,
– d’administrer les comptes courants de valeurs mobilières ouverts
au nom de ses affiliés.
– d’opérer tous virements entre les comptes courants sur instruction
de ses affiliés :
• soit directement,
• soit dans le cadre d’un processus de règlements contre livraisons de
titres,
• et, à la suite aux livraisons des titres, ordonnance, le cas échéant, les
règlements espèces correspondants.
– mettre en œuvre également toutes procédures en vue de faciliter à
ses affiliés l’exercice des droits attachés aux titres et l’encaissement
des produits qu’ils génèrent (OST, …),

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MAROCLEAR

Le Dépositaire central exerce d’autres missions :

 Il procède à des contrôles sur la tenue de la comptabilité-titres des


teneurs de comptes ;
 Il assure la codification des valeurs admises à ses opérations (Codes
ISIN).

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 Principe de l’affiliation :
Le principe de fonctionnement du dépositaire central repose sur un principe
fondamental de titres émis, titres déposés et titres détenus.
 Les émetteurs de titres ouvrent un compte « émission »n auprès du
dépositaire central qui correspond au nombre total des titres émis,
 Les comptes correspondants sont ceux des teneurs de compte (banques,
par exemple) qui conservent les titres pour le compte de leurs clients,
 Les comptes clients ouverts chez les teneurs de comptes.
Aussi, le dépositaire central enregistre tous les mouvements qui engendrent une
circulation des titres (transactions en bourse, transferts, opérations sur titres… ).
 Les affiliés :
Conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, seuls
peuvent être affiliés du Dépositaire Central – MCL :
 Les intermédiaires financiers habilités (Banques , Stés Bourse; BAM, TGR, …) ;
 Les personnes morales émettrices des valeurs admises à Dépositaire Central ;
 Et les organismes étrangers ayant un objet similaire à celui du Dépositaire
central.

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Les acteurs de la bourse : Les Sociétés de Gestion

Une société de gestion est toute société commerciale, qui crée et gère à
titre exclusif les produits de placements dans le respect des contraintes
règlementaires et légales, et des politiques d'investissement définies en
interne, pour en tirer le meilleur rendement possible.

Les sociétés de gestion comprennent


 les sociétés de gestion d’Organismes de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières (OPCVM),
 les sociétés de gestion d’Organismes de Placement en Capital Risque
(OPCR),
 les sociétés de gestion des Fonds de Placement Collectif en Titrisation
(FPCT).
A l’exception des sociétés de gestion d’OPCVM, les sociétés de gestion sont
soumises à l’agrément du ministre chargé des finances, après avis de
l’AMMC.

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Les acteurs de la bourse : Les Sociétés de Gestion

L’OPCVM est un organisme financier qui collecte l'épargne des agents


économiques en émettant des actions ou des parts.

L'OPCVM veille à assurer une gestion optimisée des fonds investis, selon
une stratégie clairement définie au moment de son agrément. Ainsi, sa
politique d'investissement et l'orientation de ses placements sont fixées
préalablement au démarrage de la commercialisation de ses titres.

Les OPCVM existent sous deux formes juridiques distinctes : Les Sociétés
d'Investissement à Capital Variable (SICAV) et les Fonds Communs de
Placement (FCP).

Les souscriptions sont effectuées à un prix appelé valeur liquidative et


calculé périodiquement.

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Les acteurs de la bourse : Les Sociétés de Gestion

 Les Sociétés de gestion d’OPCR


L'activité de capital-risque, consiste pour un OPCR à financer des
entreprises non cotées avec conditions (loi relative aux OPCR).
L’investissement dans les sociétés cibles prend la forme de fonds propres
ou de quasi-fonds propres, pour une période d’investissement
prédéterminée, et ce, dans un objectif de réalisation d’une plus-value à
terme.
Les OPCR, gérés obligatoirement par une société de gestion agréée, sont
des véhicules d’investissement pouvant revêtir la forme de
 Fonds commun de placement à risque désignés FCPR ,
 Société de capital risque désignés SCR.

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Les acteurs de la bourse : Les Sociétés de Gestion

 La SCR prend la forme de société par actions gérée par la société de


gestion en vertu d’un mandat de gestion.
 Le FCPR, quant à lui, est une copropriété d'actifs constitués à l’initiative
de la SDG d’OPCR. Le FCPR n’a pas la personnalité morale. Ses
modalités de gestion sont fixées dans son règlement de gestion.
Au terme de la période d’investissement, l’investisseur pourrait disposer
de différents modes de sorties du capital, à savoir
 l’introduction en bourse,
 la cession à un tiers, ou
 une cession stratégique (reprise des parts par le management de la société
investie).

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Les acteurs de la bourse:
• L’Autorité Marocaine des Marchés de Capitaux - AMMC (Ex :
CDVM)
L’AMMC (gendarme de la bourse) est un établissement public qui jouit de la
personnalité morale et de l’autonomie financière. Il a pour fonction :
• Supervision, régulation et contrôle de l’ensemble du marché des
capitaux,
• S’assure du bon fonctionnement du marché des capitaux et veille à
l’application des dispositions législatives et réglementaires relatives audit
marché,
• Veille à la transparence et à l’intégrité du marché des capitaux et à
l’information des investisseurs,
• Assurer le contrôle de l'activité des différents organismes et personnes
soumis à son contrôle,
• Faire disposer à l’investisseur toutes les informations nécessaires et de
toutes les connaissances requises pour prendre une décision
d’investissement,

39
Les acteurs de la bourse: AMMC

• S’assurer que l’information devant être fournie aux investisseurs


en instruments financiers et au public, par les personnes morales
faisant appel public à l’épargne, est établie et diffusée
conformément aux lois et règlements en vigueur,
• Renforcer la confiance, accroître les moyens des intervenants et à
offrir une large palette d’instruments financiers,
• S’assure du respect, par les personnes et les organismes placés
sous son contrôle, des dispositions législatives relatives à la lutte
contre le blanchiment de capitaux,
• S’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments
financiers,
• Annulation des opérations douteuses,
• Pouvoir de sanctionner directement les commissaires aux
comptes,

40
Banque : Acteur incontournable

• Banques
• La banque est un établissement de CR régit par la loi bancaire N°
103-12 du 24 décembre 2014 (19 banques au Maroc),
• Pour le marché boursier, la banque assure 3 fonctions :
• Teneurs de comptes : La banque ouvre des comptes aux
personnes qui désirent effectuer des transactions dans le
bourse de Casablanca,
• Dépositaire : Ces mêmes personnes déposent leurs titres chez
la banque qui les dépose chez Maroclear,
• Contrôle Dépositaire : Les Sociétés de Gestion ont l’obligation
d’avoir un dépositaire « Banque » qui joue le rôle, également
d’un « Contrôleur Dépositaire ».

41
Banque : Acteur incontournable

La banque doit vérifier


– les entrées et les sorties de fonds
– Les augmentations et les baisses des valeurs
– Le calcul de la Valeur Liquidatives (VL)
Elle doit procéder de temps à autre, à auditer le système de
contrôle interne et les moyens mis en œuvre pour son travail.

42
Partie II :
Le fonctionnement du marché
boursier

43
Accès à la bourse
Pour pouvoir accéder à la bourse de Casablanca, il faut ouvrir un compte
titre. Pour des raisons de manipulation de fonds, il faut d’abord avoir un
compte espèces ouvert dans une banque.
Pour pouvoir ouvrir un compte titres, il faut aller à :
 Une banque : (Ets de crédit) intermédiaire agréé d’office de part son
agrément de banque, ou
 Une Société de bourse, agréée en tant qu’intermédiaire boursier.
 On les appelle également :
 Un teneur de compte (AMMC) : ils tiennent des comptes titres,
 Un dépositaire : ils prennent en dépôts les titres des clients.

44
La bourse de Casablanca

La Bourse des Valeurs de Casablanca est un marché centralisé


gouverné par les ordres et animé exclusivement par les sociétés de
bourse, membres de ce marché.
Si un ordre est donné à une banque, il sera acheminé vers la
société de bourse.
La société de bourse peut donner au client, l’accès directement à la
bourse pour traiter ses opérations.

45
II - Le marché boursier :
Le marché financier est composé de deux compartiments bien
distincts mais interdépendants :
• Le marché primaire où sont créées et émises les valeurs mobilières,
• Le marché secondaire ou bourse des valeurs, où sont négociées ces
valeurs mobilières.
Le marché primaire a pour fonction principale de drainer des capitaux
à long terme pour participer au financement de l’économie.
Ce marché n’a pas d’existence physique. Il n’est pas matérialisé. Il ne se
situe que pour une part peu importante à la bourse : Celle-ci n’abrite
des opérations de marché primaire que pour les entreprises qui y sont
déjà inscrites.

EL MOUSSELLY
Le marché secondaire :

Est celui sur lequel les titres déjà émis vont être négociés. Il rapproche
les investisseurs qui souhaitent céder les titres, déjà créés, qu’ils
détiennent et ceux qui souhaitent les acquérir.

Sur le marché secondaire, qui correspond au terme de "bourse",


l'émetteur n'intervient plus (sauf s'il souhaite racheter ses propres
actions) puisque seules les offres et les demandes de titres
déterminent les cours.

A la Bourse, les titres déjà émis s'échangent contre de l'argent liquide.

EL MOUSSELLY
II - Les marchés de cotation
1 - Les Marchés Actions
Ils sont au nombre de cinq :
 Le Marché Principal cible les grandes entreprises, la
consolidation des comptes est nécessaire pour les sociétés
disposant de filiales ;

 Le Marché Développement s’adresse aux entreprises de taille


moyenne présentant des perspectives d’évolution attractives;

 Le Marché Croissance est réservé aux sociétés en forte croissance


ayant un projet à financer.

EL MOUSSELLY
Marché de
Marché principal Marché de croissance
développement
« 1er compartiment » « 3ème compar »
« 2ème compar »
Entreprises de taille Entreprises en forte
Profil des entreprises Grandes entreprises
moyenne croissance
Montant minimum à
75 millions de dirhams 25 millions de Dh 10 millions de Dh
émettre
Nombre de titre
250 000 actions 100 000 actions 30 000 actions
minimum à émettre

Capitaux propres Min 50 millions de Dh - -

Chiffres d'affaires min - 50 millions de Dh -

Nombre d'exercices
3 2 1
certifiés
Oui (dans le cas où
Comptes consolidés l'entreprise dispose de - -
filiales)
Convention
- 1 année 3 années
d'animation

EL MOUSSELLY
II - Les marchés de cotation
1 - Les autres Marchés
 Un Marché Obligataire : Une entreprise peut également lever des
fonds par endettement sur le marché boursier. La levée de fonds
sur le marché obligataire ne nécessite pas l’ouverture du capital de
la société émettrice. Pour se financer sur ce marché, l’entreprise
doit disposer de deux exercices certifiés par des commissaires aux
comptes.

 Un Marché des Fonds : Il s’agit d’un marché distinct réservé aux


Fonds de capital-risque et aux Fonds de Placement Collectif en
Titrisation.

EL MOUSSELLY
III - La structure du marché boursier

La Bourse de Casablanca est structurée autour de deux marchés :

1 - Le Marché Central

Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché


boursier dans la mesure où le prix des actions est déterminé sur le marché
central suite à la confrontation des ordres d'achat et de vente.

En effet, l’ensemble des ordres de bourse sont centralisés dans un carnet


d'ordres unique qui permet de confronter l'offre et la demande et d'établir
un prix d'équilibre.

Pour résumer, la Bourse de Casablanca est un marché centralisé dirigé par


les ordres par opposition au marché dirigé par les prix.

EL MOUSSELLY
2 - Le Marché de blocs

Les ordres de taille importante émanant souvent des investisseurs


institutionnels et qui risquent d’avoir un impact significatif sur le cours
transitent par le marché de blocs.

Le marché de blocs est un marché de gré à gré, où sont négociés des blocs
de titres dans les conditions de cours issues du marché central.

Les opérations sur le marché de blocs doivent respecter, sauf cas très
particuliers, les conditions suivantes :

• porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de


Blocs (TMB), définie par la Bourse de Casablanca;
• être conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la
feuille du marché central.

EL MOUSSELLY
Le marché central :

Toute transaction sur une valeur mobilière cotée à la Bourse


de Casablanca doit passer par le marché central, à
l'exception des transactions de blocs négociées de gré à gré.

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 Les négociations portant sur les valeurs mobilières inscrites à la cote
de la Bourse des Valeurs sont organisées sous l'autorité de la Société
Gestionnaire.
 La Société Gestionnaire arrête la présentation du Bulletin de la Cote et
la nomenclature de ses chapitres. Le Bulletin de la Cote précise
notamment la physionomie des transactions par marché (central et
blocs), le premier et le dernier cours, le cours de référence ainsi que le
plus haut et le plus bas des cours traités sur chaque valeur négociée
sur le marché central et le prix offert et demandé à la clôture du
marché.
 La cotation des valeurs mobilières inscrites à la cote de la Bourse des
Valeurs est assurée de manière électronique.

54
La cotation électronique
La cotation électronique peut se faire selon l’un des 2 modes ci-après :
• Le fixing : La cotation au fixing se traduit par la confrontation de tous
les ordres préalablement introduits par les sociétés de bourse dans le
système de cotation électronique et, le cas échéant, par la
détermination d'un cours unique pour chaque valeur
• Le continu : La cotation en continu se traduit par la confrontation de
tous les ordres au fur et à mesure de leur prise en charge par le
système de cotation électronique, et le cas échéant, par la
détermination d'un cours instantané pour chaque valeur.
• La répartition des valeurs entre chaque mode de cotation s’effectue
selon des critères de liquidité préalablement déterminés par la SG :
– volume de transactions,
– nombre de titres traités,
– nombre de séances où la valeur a été traitée,
– nombre de contrats enregistrés.

55
Equipements de négociation

La Société Gestionnaire met à la disposition des sociétés de bourse des


équipements de négociation leur permettant d’assurer la négociation à
travers le système de cotation électronique. Ces équipements sont installés
dans les locaux des sociétés de bourse.

La mise à disposition des équipements de négociation chez la société de


bourse fait l'objet d'une convention entre la Société Gestionnaire et chaque
société de bourse.

L'utilisation des équipements de négociation s'effectue sous la


responsabilité de la société de bourse conformément aux dispositions du
Règlement Général de la Bourse et de la Convention.

L’utilisation de la station de négociation et l’introduction d’un ordre au


moyen de cette station, ne peut être effectuée que par des négociateurs
habilités agissant pour le compte de la société de bourse.

56
Les ordres de bourse
Il y a ordre de bourse lorsqu’une personne charge une autre de lui acheter
ou de lui vendre des titres cotés ou non cotés en bourse.
Les ordres sont libellés :
 "à la meilleure limite",
 à un "cours limité",
 "au marché" ou
 "à déclenchement".

 L'ordre à la meilleure limite n'est assorti d'aucune indication de prix. Il


est destiné à être exécuté au cours du fixing, s’il est saisi en pré-
ouverture ou en pré-clôture, ou au cours de la meilleure limite du sens
opposé s’il est saisi pendant la phase de séance en continu. Il est exécuté
en fonction des conditions du marché,

57
• L'ordre à un cours limité est celui par lequel :
– l'acheteur fixe le prix maximal qu'il est disposé à payer et
– le vendeur fixe le prix minimal auquel il accepte de céder ses titres.
(Il est exécuté en fonction des conditions du marché ).
• L’ordre au marché n’est assorti d’aucune indication de prix. Il est destiné
à être exécuté aux différents prix sur le carnet d’ordre (selon les
conditions du marché ),
• L’ordre à déclenchement permet de se porter acheteur ou vendeur à
partir d’un cours déterminé :
– à ce cours et au-dessus de ce cours s’il s’agit d’un achat,
– à ce cours et au-dessous de ce cours s’il s’agit d’une vente.

58
L’ordre de bourse
L’ordre de bourse doit contenir un certain nombre de mentions
essentielles, faute de quoi il ne peut être exécuté. Pour qu’un ordre de
bourse soit exécuté, les informations ci-dessous doivent être
indiquées:

le Nom et Prénom /
ou raison sociale si la valeur le prix
c’est pour le compte concernée d’exécution
d’une entreprise

le numéro du la durée de
le sens de l’ordre
compte à validité de
mouvementer : achat ou vente
l’ordre

la quantité : nombre
la date de titres à céder ou à
acquérir

59
Les ordres de bourse

Préalablement à l’introduction des ordres dans le système de cotation


électronique, des contrôles de prix et de volume doivent être effectués
par les sociétés de bourse, valeur par valeur, afin de vérifier l’absence
d’incohérences ou d’erreurs.
S’agissant des contrôles de prix, ils sont effectués afin de déceler les
ordres dont la stipulation de prix est très éloignée des cours prévalant
sur le marché, ou, à l’évidence, destinés à provoquer un décalage de
cours exagéré, voire à provoquer une réservation.
Ces contrôles répondent à des contraintes de sécurité et d’intégrité
imposées par la SG, afin que les ordres transmis ne portent pas atteinte
au bon fonctionnement du système de négociation et à l’intégrité du
marché.

60
Les ordres introduits dans le système de cotation électronique peuvent être
valables jour, à date déterminée, à révocation ou session.
 Jour : l’ordre est valable pour la séance de bourse pendant laquelle il
est saisi,
 A date déterminée : l’ordre est valable jusqu’à la date indiquée (2j à
30j),
 Révocation : l’ordre est valable pendant une durée déterminée par la
SG et publiée par Avis. La durée de validité maximale d’un ordre à
révocation est de 365 jours à partir de sa date de saisie,
 Session : l’ordre est valable pour la session pendant laquelle il est saisi.
Ce type de validité est admissible si la séance de bourse est organisée
selon plusieurs sessions.
A l'échéance de sa validité, tout ordre est éliminé automatiquement du
système de cotation électronique.

61
Les modalités de cotation
1 – Déroulement de la cotation des valeurs au fixing
La cotation au fixing se compose de deux phases :
1. la pré-ouverture ;
2. l’ouverture.
Pendant la phase de pré-ouverture, les sociétés de bourse transmettent,
au système de cotation électronique, des ordres à partir des équipements
mis à leur disposition. Les ordres introduits sont automatiquement
enregistrés dans la feuille de marché sans provoquer de transactions. Ils
peuvent être modifiés ou annulés.
Un cours théorique d'ouverture est calculé et diffusé en permanence à
chaque fois qu'un ordre est introduit, modifié ou annulé.

62
Les modalités de cotation

A l'heure d'ouverture, fixée par la SG, il est procédé pour chaque valeur à
la confrontation de tous les ordres en présence. Si cette confrontation le
permet, il se dégage un cours d'ouverture.
Pendant l'ouverture, il n'est plus possible d’introduire des ordres,
d'annuler ni de modifier des ordres préalablement introduits.
La Société Gestionnaire peut programmer durant une période, suivant le
fixing, une phase de cotation au dernier cours traité ou à défaut au cours
de référence.
Pendant cette phase, il est possible d’entrer des ordres et de les exécuter
au dernier cours et à ce cours seulement.

63
2 : Déroulement de la séance de cotation des valeurs en continu

Une séance de cotation en continu se déroule selon les phases suivantes :


 la pré-ouverture
 l’ouverture
 la séance
 la pré-clôture
 la clôture.
Pendant la phase de pré-ouverture, les sociétés de bourse transmettent, au
système de cotation électronique, des ordres.
Les ordres introduits sont automatiquement enregistrés dans la feuille de
marché sans provoquer de transactions. Ils peuvent être modifiés ou annulés.
Un cours théorique d'ouverture est calculé et diffusé en permanence à
chaque fois qu'un ordre est introduit, modifié ou annulé.

64
Les types d’ordre :
L’ordre à prix limité :

Exemple : Un ordre d'achat à cours limité de 100 DH : tant que le


cours de l'action sera supérieur à 100 DH il ne sera pas exécuté.
Dès que la valeur cotera 100 DH ou moins, l’ordre s’exécutera.
Bien sûr, l'ordre n'est pas exécuté si le cours limite n'est pas
atteint ou bien il peut être exécuté partiellement s'il n'y a pas
assez de titres correspondant à cette limite dans le carnet
d'ordres.

65
Les types d’ordre :
L’ordre au marché :

Exemple : Vous passez un ordre d'achat de 500 actions. Dans le


carnet d'ordres, les meilleures limites des vendeurs sont :

• 200 titres à 125 DH

• et 800 titres à 127 DH :

Votre ordre sera exécuté et vous achèterez vos 500 titres, dont
200 à 125 et 300 à 127 DH.

66
Les types d’ordre :

L’ordre au prix du marché :

Exemple : Ordre d’achat au prix du marché à 14h27.

Si la meilleure offre de vente est de 215 DH : l'ordre est exécuté


à 215 DH.

67
La variation des cours en bourse

• Pendant une même séance de Bourse, le cours d'une valeur


ne peut dépasser des niveaux maximum et minimum, dits
seuils de variation.
• La fixation des seuils haut et bas permet à la Bourse de
Casablanca d'encadrer le marché et d'éviter des
mouvements trop volatils des cours.
• Pour les valeurs cotées à la Bourse de Casablanca, le CDVM
fixe les seuils haut et bas à ±10% pour les actions et ±2%
pour les obligations.

68
La variation des cours en bourse

Exemple :
Le jour J, une valeur a clôturé la séance au prix de 100 DH,
ce prix représente donc son cours de référence pour le
calcul du couloir de cotation de J+1 à savoir 100 DH ±10%.
La valeur doit donc traiter à des cours variant entre 110 et
90 DH. Les transactions ne peuvent, en conséquence, être
réalisées qu’à des cours appartenant à cette fourchette, si
elle dépasse ces limites, elle est réservée.

69
La capitalisation boursière :
• La capitalisation boursière d'une société est la valeur de marché
de ses capitaux propres. Elle résulte de la multiplication du
nombre d'actions composant le capital de la société par le cours
de bourse.
• La capitalisation boursière peut être soit :

globale
• à savoir le nombre total des titres d’une entreprise, d’un
secteur ou d’une place, multiplié par leurs cours respectifs.

flottante
• c’est-à-dire le nombre de titres d’une entreprise, d’un secteur
ou d’une place mis en circulation, multiplié par leurs cours
respectifs.
70
II- La capitalisation boursière :
Exemple :
Le capital d’une société A est composé de 200 000 titres, à une
date donnée (J), le titre vaut sur le marché 200 DH, sa
capitalisation globale en J est de : 200 000 x 200, soit 40 000 000
DH.

Si le capital flottant de l’entreprise est de 10% du capital global,


soit 200 000 x 200 x 10%, soit 4 000 000 DH.

71
La capitalisation boursière
Au Maroc, les 10 meilleures capitalisations au 17/03/2017 sont :

De 1999 à 2016 la capitalisation globale de la Bourse de Casablanca est


passée de 140 à 599 milliards de dirhams, soit une hausse de près de
328%.
72
II- La capitalisation boursière :
La capitalisation sectorielle se présente suit :

73
Le flottant:
C’est le nombre des actions cotées en bourse accessibles aux investisseurs et
aux demandeurs des actions.
Le nombre de titres composant la partie flottante du capital n’est pas figé.
Durant la vie boursière de toute société cotée, celui-ci subit forcément des
modifications, il peut être augmenté comme il peut être réduit et ce :

A l’initiative de la société cotée,


lorsque celle-ci réalise des A l’issue de toutes autres
opérations pouvant avoir un
impact direct sur son capital opérations réalisées sur le marché
flottant telles que des sans être nécessairement initiées
augmentations ou réductions de
capital et à l’occasion d’appels par l’émetteur.
publics à l’épargne

74
Adoption de la capitalisation flottante

Depuis décembre 2004, la Bourse de Casablanca a adopté une nouvelle


méthodologie de calcul de ses différents indices, basée sur le principe du
flottant.
Le flottant est la part du capital d’une société cotée, détenue par le
public et composant de ce fait la partie circulante de son capital, c’est-à-
dire la partie susceptible de faire l’objet de transactions sur le marché.
Les actions détenues par les fondateurs ainsi que les participations
stratégiques telles que l’autocontrôle, les participations détenues par l’Etat,
les blocs de contrôle, les actions liées par un pacte d’actionnaires et les
participations stables, ne font pas partie du capital flottant (Ex. Noyau dur).

75
Le flottant:
 Le flottant est calculé une fois par an sur la base des
informations collectées auprès des émetteurs.
 D’autres sources d’information publique pourront également
être sollicitées. Il peut s’agir d’informations contenues dans
les déclarations de franchissement des seuils ou dans les
documents d’information à l’occasion des opérations
financières (Appel public à l’épargne, programme de rachat
etc.).

76
Le flottant:
La nouvelle formule de calcul des indices s’écrit comme suit :

77
3. LA GESTION D’UN PORTEFEUILLE ACTIONS
3.1. Théorie financière
La recherche en économie et en finance a mis en avant le concept de marché
efficient : soumis à une loi de «marché au hasard », les marchés financiers,
et en premier lieu le marché des actions, incluent instantanément toutes les
conséquences issues des informations passées et reflètent les anticipations
exprimées sur les événements futurs.
Toute information arrivant sur le marché est donc immédiatement intégrée
dans les cours qui seraient ainsi un «miroir financier parfait» de la réalité.
3.1.1. Le couple rendement /risque
Lorsqu’un investisseur achète une action, une obligation ou un bien
immobilier, il peut à tout moment calculer le rendement obtenu en intégrant
les revenus perçus pendant la période de détention et la plus-value réalisée
s’il devait revendre son actif financier à la valeur de marché.
Mais au moment de l’achat, l’investisseur ne connaît ni les revenus futurs ni
le potentiel de valorisation de l’actif : il est en risque ! Tous les actifs
financiers peuvent être analysé à la lueur du couple rendement/risque.

A. EL MOUSSELLY
3.1.2. Le risque de marché et le risque spécifique
Depuis que les marchés « actions » existent, de nombreuses théories ont
essayé d’en expliquer le fondement afin d’en appréhender le couple
rendement / risque.
Il semble acquis théoriquement que, pour un prix donné, plus le risque est
important, plus l’espérance de gain doit être forte .
Une des théories les plus connues, le modèle d’évaluation des actifs
financiers (MEDAF), prend en compte l’aversion naturelle des investisseurs
pour le risque.
Le concept de base de cette modélisation repose sur le fait qu’une action
évolue en fonction du marché et en fonction de facteurs qui lui sont propres.
On distingue deux (2) types de risques :
 Le risque de marché (ou risque systémique), représenté par le bêta β
 Le risque lié à l’action elle-même, ou risque spécifique, représenté par
l’alpha α

A. EL MOUSSELLY
■ Le risque de marché (ou risque systémique), représenté par le bêta (β)
Le β tente de répondre s’il existe un lien entre un investissement (action ou
portefeuille) et un indice. Il indique si l’investissement à tendance à évoluer
dans le même sens que le marché et dans quelle proportion. C’est-à-dire qu’il
mesure la sensibilité historique d’une action à un indice.
 Si β < 1 l'action est moins « risquée » que le marché. Ses variations de
cours amortissent celles du marché. Il s’agit d’une action « défensive ».
 Si β > 1 l'action est plus « risquée » que le marché. Ses fluctuations de
cours amplifient celles du marché.
 Si β = 1 le risque de l’action est similaire au risque de marché.
Le β peut théoriquement être négatif : dans ce cas, toute hausse de l’indice
engendrera une baisse de l’action.
Le rendement d’une action dépend donc du niveau du risque systémique, c’est
à dire du β

A. EL MOUSSELLY
■ Le risque lié à l’action elle-même, ou risque spécifique,
représenté par l’alpha (α)
L' α mesure le rendement de l’action pour un rendement du CAC 40
nul. Il est utilisé dans la gestion active pour représenter l’excès de
rendement d’un portefeuille par rapport au benchmark. Il représente la
création de richesses de l’entreprise indépendamment du marché.
L’expression « générer de l’alpha », synonyme de « surperformer le
benchmark», signifie faire une meilleure performance que l’indice de
marché.

A. EL MOUSSELLY
4. L’APPLICATION À LA GESTION DE PORTEFEUILLE
4.1.1. Diversifier ses investissements
Le risque sur une action est constitué d’un risque de marché et d’un risque
spécifique. Si le risque de marché est le même pour toutes les actions d’un
même marché, leurs risques spécifiques sont en revanche indépendants les
uns des autres,
Si on associe ces 2 actions dans un même PTF, on a toujours le même risque
de marché, mais on diminue le risque spécifique de ce nouveau portefeuille.
Plus on augmentera le nombre de lignes dans le PTF et plus on diminuera le
risque spécifique. A la limite, si le PTF est constitué de toutes les valeurs de
la cote, il n’y a plus de risque spécifique mais seulement un risque de
marché.
La diversification est donc synonyme de réduction des risques. L’apport de
l’analyse statistique vient conforter le bon sens populaire qui affirme « qu’il
ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ».

A. EL MOUSSELLY
4.1.2. Surveiller l’analyse chartiste
Au-delà de l’analyse fondamentale qui intègre les indicateurs macro
et micro-économiques des sociétés, l’analyse chartiste est une
technique d’aide à la décision d’investissement.
Cette méthode d’analyse, appelée encore analyse technique ou
analyse graphique, repose sur l’observation des évolutions de cours
passées pour déterminer les évolutions futures. L’analyse chartiste
détecte des signaux d’achat ou de vente et informe sur l’ampleur et
l’échéance des mouvements.
Différentes informations sont prises en compte : les courbes, les bar
charts, les «bougies japonaises»; en outre, différentes techniques
sont utilisées : les indicateurs de tendance ou de retournement, les
figures chartistes (triangle, tête et épaule), les filtres numériques
(moyennes mobiles, bandes de Bollinger), les indicateurs de
puissance (RSI, Momentum).

A. EL MOUSSELLY
L’évaluation d’une action:

L’évaluation d’une action cotée en Bourse peut être vue sous


l’angle d’un simple actif financier et, dont, la valeur actuelle
n’est que la simple actualisation à un taux donné de flux
futurs (dividendes) sur une période donnée.

84
Le dividende par action (DPA)
Le DPA peut être défini comme le dividende de l’exercice ramené à
une action. Il s’exprime ainsi :

Le DPA est utile en particulier pour apprécier son évolution dans le


temps ou dans les modèles d’évaluation des actions, ou encore dans
le calcul du rendement d’un titre.

85
Le bénéfice par action (BPA)

Le BPA peut être défini comme le bénéfice net


de l’exercice d’une entreprise, ramené à une
action.

86
Le taux de distribution

Le taux de distribution exprime en pourcentage


le bénéfice qui est distribué aux actionnaires
sous forme de dividendes . Il se calcule comme
suit :

87
Le taux de rendement d’une action
Il s’exprime en pourcentage, et il est
représenté par le rapport du dividende
unitaire d’une action (DPA), par rapport au
cours actuel de l’action.

88
Le PER d’une action (Price Earning Ratio)

Le PER indique combien de fois le bénéfice par action


est pris en compte par le cours de Bourse.
Il se calcule sur l’année en cours, ou sur les années à
venir, reflétant de fait les anticipations des résultats de
l’entreprise par les investisseurs.
Plus le PER est élevé, plus le taux de croissance des
bénéfices est élevé, et inversement.

89
Le PER d’une action (Price Earning Ratio)

Pour les praticiens, c’est un outil très utilisé pour l’évaluation


d’une action. Ainsi, si l’on souhaite connaître une évaluation
probable d’une société qui, par exemple, va être introduite en
Bourse, il est possible de se baser sur les PER des sociétés du
même secteur d’activité.

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