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Semestre 4 - 2019-2020 Droit Commercial

Les actes de commerce


La typologie des actes de commerce :
L’acte de commerce peut être défini comme étant « un acte ou fait juridique qui est
soumis aux règles du droit commercial »
Les actes de commerce sont pour l’essentiel des actes accomplis par les commerçants
dans l’exercice de leur commerce.
 Les actes de commerce :
 Par nature  Art 6 et 7
 Par accessoire  Art 10
 Par la forme  Art 9
1. les actes de commerce par nature
L’activité consistant à acheter des biens pour les revendre constitue une activité
commerciale. Cet acte peut porter à la fois sur un meuble ou un immeuble
Pour être considérer comme un acte de commerce il faut y avoir une intension de
revendre le bien acheté.
Les activités énumérées á l’article 6 seront divisées en trois groupes
I. les activités d’échange et de location
II. Les activités de production et de transformation
III. Les prestations de services.
Quelques activités énumérées à l’art 6 :
 Le transport
 Le courtage, la commission, opération d’entremise.
 L’activité industrielle ou artisanale.
2. les actes commerces par forme
Le critère de la commercialité d’un acte se vérifie par sa forme, c’est la forme qui
prédomine et non pas la nature ou l’objet de l’acte.
Le code de commerce en son article 9 énuméré les domaines :
 La lettre de change, le billet à ordres, et les actes de sociétés
commerciales.
la lettre de change :
C’est un titre de crédit en vertu duquel une personne (le tireur) donne l’ordre à son
débiteur (le tiré) de payer à un tiers (bénéficiaire ou porteur) une certaine somme
d’argent à une date déterminée
La lettre de change comme acte de commerce ne confère pas la qualité de
commerçant.
billet à ordre :
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BAO est un titre par lequel une personne appelée souscripteur s’engage à payer à une
date déterminer une somme d’argent à une personne appelée bénéficiaire.
 Le billet à ordre ne pose aucun problème dans le cadre des relations commerciale
mais en absence d’une transaction le billet à ordre garde son caractère civil.
Les actes de société commerciale :
SNC, SCS, Les SARL et les SA sont des sociétés qui sont nécessairement
commerciales. Cette commercialité par la forme rejaillit sur les actes accomplis par ces
sociétés. Les actes qu’elles accomplissent ont un caractère commercial s’ils sont
effectués en relation avec l’activité de ces sociétés.
3. les actes de commerce par accessoire.
Ce sont des actes qui par nature devient être civils mais qui par accessoire
deviennent des actes de commerce par ce qu’ils sont accompli par le commerçant en
liaison avec sont activité commerciale, c.à.d. qu'ils se attachent à la activité Principal
de leur auteur.
Exemple: l’achat d'un équipement ou d'une machine outil par un industriel,
ou bien achat de camion de livraison un grossiste.
Parfois il est difficile de distinguer la raison d'être d'un acté, la jurisprudence présume
que tous les actes effectués par les commerçant sont accessoire, sauf si la preuve
contraire peut rapportée.
Exemple: achat d'une voiture particulière ou de fonction; car le commerçant
déduit la TVA par la carburant de sont véhicule, mais s'il ne l'utilise pas pour son
activité donc il commet une infraction.
4. Le régime juridique des actes de commerce
1. Le régime des actes mixtes
Les actes mixtes sont les actes qui ont une nature civile pour l’Une des parties (le
contractant non commerçant) et une nature commerciale pour l’autre partie le
contractant commerçant agit dans le cadre de sa profession) ,
Ce qui fait du régime juridique des actes mixtes un mélange de règles
commerciales et de règles civiles.
En matière de preuve, celui qui n’est pas commerçant va bénéficier de la grande
souplesse de preuve (pas besoin d’un écrit, tout preuve est acceptée) alors que le
commerçant devra preuve par écrit tout ce qu’il veut prouver contre qui n’est pas
commerçant.
En matière de solidarité, elle sera présumée à l’encontre de non commerçant, il faudra
la prouver par écrit.
L’acte est mixte, il intéresse la sphère contractuelle, quasi contractuelle ou délictuelle.
Exception : parfois, la mixité n’est pas applicable et le régime va être unitaire.
Exemple : le contrat entre un négociant et un consommateur, il est commercial pour
le premier et civil pour le second, cet acte et qualifié de mixte.
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2. le régime des actes de commerce à l’égard des 2 parties :


Les conditions de validité des actes
La validité des actes juridiques est soumise à quatre conditions de fond :
 La capacité : celle-ci suppose en principe la majorité et l’absence de mesure de
protection telle que mise en tutelle.
 Le consentement : c’est-à-dire le consentement de, ou des auteurs de l’acte. Celui-ci
doit être sain, pas entaché ni d'erreur, ni de dol ni de violence. (Vices du consentement).
 L’objet : c’est le résultat juridique que les parties ont voulu produire, celui-ci doit être
déterminé, licite et moral. Par exemple, un contrat ne peut pas valablement porter sur
une substance dont le commerce est prohibé.
 La cause : celle-ci doit en particulier être licite et morale. La cause correspond aux
motivations des parties pour conclure un contrat.

La preuve de l’acte de commerce :


La preuve de l’acte de commerce est soumis au principe de la liberté qui mérite d’être
motive avant d’entamer la question relative à sa portée.

 Dérogation en matière de preuve :


En droit civil, quand on veut preuve un contrat, il faut forcément un écrit, il faut un écrit
de celui qui exige quelque chose signé de sa main. Autrement, on ne pourra pas
prouver le contrat dans le code de commerce il y a une dérogation il pose le principe
qu’en matière commerciale.
La preuve est libre : Il en résulte qu’entre commerçant la preuve d’un contrat
commercial n’est pas subordonnée à la présentation d’un écrit ou d’un commencement
de preuve par écrit, elle peut se faire par tous les moyens.

 Dérogation en matière de forme des actes :


Quand on forme un contrat synallagmatique (bilatérale) on prévoit en droit civil qu’il
faut établir un exemplaire original du contrat pour les 2 parties on ne trouve pas cette
exigence en matière commerciale.
Le code du commerce prévoit des exceptions pour certains actes de commerce :
 Contrat de Sté qui doit prouver par écrit.
 La vente de fond de commerce.
L’exécution de l’acte de commerce :
La solidarité en matière commerciale : la présomption de solidarité concerne la
solidaire passive, c.à.d. du côté des débiteurs et non plus la solidarité active elle
s’applique aux seuls actes de commerce, quelle qu’en soit la forme.
La présomption de solidarité n'est que supplétive, elle laisse donc place à une solution
contraire voulue et affirmé par les parties.
Le paiement en matière commercial: La rigueur de l'échéance est souvent présentée
comme une règle du droit commercial
Les règles régissent le paiement en matière commerciale concernent les trois points
suivants:
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 L'impossibilité d’accorder des délais de paiement en cas de souscription


d’une lettre de change ou d'en chèque.
 Le débiteur commerçant qui se trouve en état de cessation de paiement. C'est
la situation d'impossibilité pour un commerçant un artisan ou une société
commercial de payer à l'échéance ses dettes exigibles.
 Le paiement en matière commerciale se caractérise par la capitalisation des
intérêts qualifiée « Anatocisme »
Le contentieux des actes de commerce:
 La prescription :
Il s'agit de la prescription extinctive aux termes de laquelle l'action en exécution d'une
obligation ne peut plus être exercée
 Le traitement du contentieux :
 L'arbitrage
 La justice publique.

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