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Licence 2 Semestre 4
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NB. Faisons remarquer que ce plan fait ressortir en réalité la fonction indemnitaire
expressément prévue par le COCC et les autres fonctions implicitement prévues par le COCC
en l’occurrence la fonction punitive et le principe de précaution. Mais certains textes du
COCC et quelques textes épars du droit sénégalais notamment le code de l’environnement,
le code minier prévoient expressément la fonction punitive et la fonction préventive.
A noter aussi qu’il existe d’autres fonctions de la responsabilité civile notamment la fonction
créatrice et la fonction complétive.
Sujet 4 : Commentaire intégral de l’arrêt suivant Cass. ass. plén., 6 oct. 2006, n° 05-13.255
LA COUR – (...)
Dans cet arrêt, le chargé de td doit mettre l’accent sur la question des parties et tiers au contrat.
Naturellement, les dispositions des articles 96, 97, 110 du COCC devront être analysées. Ainsi,
l’opposabilité du contrat par les tiers et au tiers devra faire l’objet de précision.
NB : Pour mieux mieux expliquer cet arrêt, un bref rappel de l’état de la jurisprudence antérieure
est nécessaire.
En France, la jurisprudence, après avoir exigé, dans un premier temps et façon constante, une faute
délictuelle spécifique, a marqué une hésitation. Si certains arrêts continuaient d’exiger la preuve
d’une faute détachable au contrat (V. Com. 5 avril 2005, RTD civ. 2005.602), d’autres, émanant
notamment de la première chambre civile de la Cour de cassation, adoptaient une position plus
souple en affirmant que « les tiers à un contrat sont fondés à invoquer l’exécution défectueuse de
celui-ci, lorsqu’elle leur cause un dommage, sans avoir à rapporter d’autre preuve » : Civ. 1er, 18
juillet 2000, JCP 2000. II. 10415 ; RTD Civ. 2001,367.
L’assemblée plénière est venue trancher cette controverse en affirmant que le tiers à un
contrat peut invoquer, sur le fondement de la responsabilité délictuelle, un manquement contractuel
dès lors que ce manquement lui a causé un dommage.
Question de droit soulevée par l’arrêt : Le tiers à un contrat peut-il invoquer, sur le
fondement de la responsabilité délictuelle, un manquement contractuel dès lors que ce
manquement lui a causé un dommage ?
A cette question, la haute Cour a répondu par l’affirmative en retenant que le tiers à un
contrat peut invoquer, sur le fondement de la responsabilité délictuelle, un manquement contractuel
dès lors que ce manquement lui a causé un dommage.
Cette position a été vivement critiquée par une partie de la doctrine en ce qu’elle méconnait le
principe de l’effet relatif des contrats et met le tiers dans une position plus favorable que le
cocontractant, en ce qu’elle lui permet de pouvoir invoquer le contrat sans se le voir opposer.
C’est pourquoi dans un arrêt de la 1ère Chambre civile de la Cour de Cassation en date du 15
décembre 2011, cette solution a été remise en cause.
La 3ème civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 18 mai 2017 limite les possibilités qu’a le
tiers victime pour invoquer une faute contractuelle au soutien de son action de nature délictuelle.
Ainsi, on peut affirmer que principe énoncé par l’arrêt Bootshop a été nuancé, voire remis en cause,
à plusieurs reprises depuis 2006 mais force est de constater que la Cour de Cassation réunie en
assemblée plénière, a réaffirmé, cette position dans un arrêt du 13 janvier 2020.
Bibliographie indicative :
1- S. PORCHY-SIMON, Droit civil 2e année les obligations, Dalloz, 7e éd., 2012
2- L.BETEILLE et A. ANZIANI, Responsabilité civiles : des évolutions nécessaires, D. 2009
3- J. P. TOSI, Le droit des obligations sénégalais, LGDJ, 1981
4- J. ROCHFELD, Les grandes notions de droit privé, PUF coll. Thémis, 1ere éd., 2011.
Sujet 1 : Commentez l’article 125 du COCC : « Le dommage peut être actuel ou futur. Il doit
toujours être certain et direct ».
Correction :
Idée générale : Les caractères du dommage
I- L’existence du dommage
A- L’existence actuelle du dommage
B- L’existence future du dommage
II- L’existence du dommage revêtant des caractères pour être réparable
A- Le caractère certain du dommage
B- Le caractère direct du dommage
Sujet 2 : Commentez l’article 124 du COCC : « Le dommage peut être matériel ou moral ; il est
générateur de responsabilité s'il porte atteinte à un droit ».
Correction
Idée générale : Définition du dommage
I- Les formes de dommages
A- Le dommage matériel
B- Le dommage moral
II- Les effets du dommage
A- Une atteinte à un droit
B- Source de responsabilité
Sujet 3 : Commentez l’article 126 du COCC : « Le dommage est certain lorsque, bien que n'étant
pas réalisé sur le-champ, il se produira nécessairement dans l'avenir ».
Correction : Le caractère certain du dommage
I- L’appréciation de la certitude du dommage
A- L’indifférence de l’immédiateté de la réalisation du dommage (bien que n’étant pas
réalisé sur le champ)
B- L’effectivité de la réalisation du dommage (il se produira nécessairement dans
l’avenir)
II- La prise en compte du dommage futur dans l’appréciation du caractère certain du
dommage
A- L’admission du caractère certain du dommage futur
B- L’exclusion du dommage hypothétique
Sur le premier moyen pris de la violation des articles 118, 119 et 123 du Code des obligations
civiles et commerciales en ce que la cour d’Appel a déclaré que la responsabilité de DHL ne
pouvait être retenu, alors que cette dernière, qui s’était engagée à livrer le colis au plus tard le 10
janvier 2010, ne l’a fait que le 13 du même mois à 16 heures, au-delà du délai de dépôt des offres,
commettant ainsi une faute qu’elle a du reste reconnue par courrier du 14 janvier 2010 ;
Vu lesdits textes ;
Attendu que la disparition actuelle et certaine d’une éventualité favorable constitue la perte d’une
chance réparable ;
Attendu que pour rejeter la demande en réparation de SERA, la cour d’Appel, après avoir énoncé
que « SERA n’a ni allégué, ni rapporté la preuve qu’elle était sûre de gagner le marché si les offres
étaient arrivées à temps », a retenu que « la perte d’une chance, assimilable à un préjudice
hypothétique, ne saurait suffire pour engager la responsabilité de DHL… » ;
Qu’en statuant ainsi, alors que le retard accusé par DHL à l’acheminement des offres de SERA
constitue, pour celle-ci, la perte d’une chance réelle et sérieuse réparable, la cour d’Appel a
méconnu le sens et la portée des textes susvisés ;
Par ces motifs :
Et sans qu’il soit besoins de statuer sur les autres moyens : Casse et annule l’arrêt n° 158 rendu
le 27 février 2009 par la Cour d’Appel de Dakar ; Remet, en conséquence, la cause et les parties
au même et semblable état où elles étaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant
la Cour d’appel de Kaolack ; Condamne DHL aux dépens.
Correction :
Question de droit : Un retard de livraison accusé empêchant l’acheminement des offres d’une
entreprise pour gagner un marché suffit-il pour constituer une perte de chance réparable ?
I- L’existence d’une perte de chance
A- Un retard de livraison constaté
B- Un retard de livraison empêchant la soumission à temps des offres
II- L’existence d’une perte de chance réparable
A- La perte d’une chance réelle
B- La perte d’une chance sérieuse
Correction de la séance 3 :
La victime est-elle obligée de se soumettre aux actes médicaux préconisés par le médecin pour
obtenir une réparation intégrale ?
Toutefois selon un auteur l’obligation de minimiser son préjudice, si elle était introduite en droit
français, « ne saurait s’appliquer à tout type de dommages ». « Si la mise en œuvre d’une telle
mesure en matière de réparation du dommage matériel, voire moral, semble souhaitable, en
revanche, son application en cas de dommages corporels apparaît plus problématique »
L'article 1263, aux termes duquel : « en matière contractuelle, le juge peut réduire les dommages
et intérêts lorsque la victime n'a pas pris les mesures sûres et raisonnables, notamment au regard
de ses facultés contributives, propres à éviter l'aggravation du préjudice ».
L'avant-projet de réforme du droit des contrats et de la prescription, dit projet Catala, propose-t-il
un article 1373 selon lequel « lorsque la victime avait la possibilité, par des moyens sûrs,
raisonnables et proportionnés, de réduire l'étendue de son préjudice ou d'en éviter l'aggravation, il
sera tenu compte de son abstention par une réduction de son indemnisation, sauf lorsque les
mesures seraient de nature à porter atteinte à son intégrité physique ».
Le projet dit Terré préconise un principe similaire en son article 53 : « sauf en cas d'atteinte à
l'intégrité physique ou psychique de la personne, le juge pourra réduire les dommages et intérêts
lorsque le demandeur n'aura pas pris les mesures sûres et raisonnables propres à limiter son
préjudice »
L'alignement du droit français sur des impératifs économiques et des considérations morales.
Dans d’autres droits étrangers, les juges n'hésitent pas à y recourir pour appliquer la « mitigation
of damages ». Ainsi au Québec ou en Belgique où les tribunaux s'efforcent d'apprécier si la victime
a fait preuve de la diligence attendue d'une personne raisonnable placée dans les mêmes
circonstances et si son comportement n'a pas eu pour conséquence de rompre la causalité entre le
fait générateur de responsabilité et le préjudice dont il est demandé réparation
Article 1479 du Code civil québécois : « La personne qui est tenue de réparer un préjudice ne
répond pas de l'aggravation de ce préjudice que la victime pouvait éviter ».
Dommage corporel
faute de l’auteur Paul + faute de DIAZ si on applique la théorie équivalence des
conditions dont ils seront tous responsable (responsabilité in solidum). Il revient au
juge de déterminer le montant du pour chacun selon la gravité de sa faute
faute de Paul seulement si on applique la théorie de la causalité adéquate = Selon
les partisans de cette approche, seuls doivent être tenus pour cause juridique du
dommage ceux des évènements qui étaient de nature à le produire selon le cours
normal des choses
revenir sur la théorie de proximat
Par il faut remarquer que le juge peut appliquer l’une ou l’autre des théories selon
les circonstances ou situations qui lui sont soumises
-préjudice matériel, la perte de la machine est de la responsabilité de PAUL
-Perte de chance
Le principe de la réparation du préjudice de perte de chance a été posé pour la première fois dans
une décision de la Cour de cassation de 1889 (Cass. req., 17 juill. 1889 : S. 1889, 1, p. 399
la Cour de cassation française, « la perte de chance présente un caractère direct et certain chaque
fois qu'est constatée la disparition d'une éventualité favorable » (Cass. 1re civ., 3 juill. 2013, n° 12-
23.161 : JurisData n° 2013-013929
Toutefois il est important de souligner qu’il existe une nuance entre le droit français et le droit
sénégalais.
Si pour le premier « Toute perte de chance ouvre droit à réparation », utile présomption
(Civ. 2e, 20 mai 2020, n° 18-25.440, à paraître au Bulletin ; D. 2020. 1100 ; AJ contrat 2020. 385,
obs. C. François , pour le second il faut une forte probabilité voir l’arrêt de la Cour Suprême,
Chambre Civile et Commerciale, 06 avril 2011 Société d’Equipement et de Représentation
Automobile dite S.E.R.A. c/ DHL Sénégal SARL « le retard accusé par DHL à l’acheminement
des offres de SERA constitue, pour celle-ci, la perte d’une chance réelle et sérieuse réparable »
La perte de chance de soutenir sa thèse par la destruction du vieil ordinateur portable=
responsabilité de Paul
Sujet 1 : La faute
Groupe du Lundi
Groupes du Mardi
Groupes du mercredi
Sujet 3 : La trilogie conditionnelle
L’arrêt Teffaine du 16/06/1896 est l’un des arrêts qui ont le plus marqué
la jurisprudence civile. En effet, c’est l’arrêt Teffaine qui a abordé pour
la première fois le principe de la responsabilité du fait des choses
L’arrêt Jand’heur du 13/02/1930 rendu par la Cour de cassation est un
arrêt de principe en ce qu’il pose explicitement la base de la présomption
de responsabilité en droit civil
L’arrêt Franck (Cass. Ch. Réunies, 02/12/1941) est un arrêt fondamental
en droit de la responsabilité civile délictuelle, et notamment en matière
de responsabilité du fait des choses, dans la mesure où la Cour de
cassation, par cet arrêt, a tranché les débats qui pouvaient exister
s’agissant de la garde de la chose et a décidé que le propriétaire d’une
chose pouvait tout à fait renverser la présomp tion de responsabilité qui
pèse sur lui, en démontrant qu’il n’était plus le gardien de la chose (lors
de la survenance du dommage), en ce qu’il avait perdu les pouvoirs
d’usage, de direction et de contrôle sur la chose
Problème de droit : La responsabilité d’un établissement à la suite des dommages causés par
des mineurs confiés à lui par une décision de justice est-elle de plein droit ?
Problème de droit : Le préposé conducteur d’un véhicule de son commettant impliqué dans un
accident de circulation l’oblige-t-il à la réparation ?
I- L’irresponsabilité du préposé
A- L’implication du véhicule
B- Un préposé agissant dans la limite de ses fonctions
II- Les conséquences/ effets de la décision
A- La responsabilité du commettant
B- Le principe d’immunité du préposé
Sujet 5 : commentaire d’arrêt : Ass. plén. 25 février 2000, JCP 2000, II, 10295. D'affaire
Costedoat. : GROUPE DU VENDREDI
Voir correction du sujet 4 : Commentaire d’arrêt : Cour de cassation, civile, Chambre civile
2, 28 mai 2009, 08-13.310 démarches identiques
1. L’article. 150 COCC (dommage causé par les personnes qui leur ont été confiées en vue
de leur formation professionnelle pendant le temps où elles sont sous leur surveillance)
n’est pas soutenable du fait que nous ne sommes pas en présence d’une formation
professionnel, encore moins dans l’exercice d’une surveillance
2. Si les articles 145 COA « La faute commise par un agent public à l’occasion de
l’exercice de ses fonctions engage la responsabilité personnelle de son auteur, si elle
est détachable du service public », et 146 (Membres de l’enseignement public La
responsabilité de l’Etat est subsidiaire à celle des membres de l’enseignement public,
à raison des dommages subis ou causés par les élèves placés sous leur surveillance. La
réparation ne peut être demandée qu’à l’Etat) ne peuvent prospérer en ce sens qu’il peut
facilement prouver l’absence de l’élève (buissonnière).
3. La responsabilité des parents doit être recherchée sur le fondement de l’article 143 COCC
et même l’article 144 conclut avec la responsabilité solidaire tante et père.
1. Une parfaite caractérisation de l’article 150 COCC : dommage causé par les personnes
qui leur ont été confiées en vue de leur formation professionnelle pendant le temps où
elles sont sous leur surveillance.
2. Le critère d’âge est inopérant eu égard au silence du législateur sur la question : il ne faut
pas distinguer là où la loi ne le fait pas.
3. Rappelons que, sur le fondement de l’article 118 COCC, sa responsabilité personnelle peut
être recherchée puisqu’il plus de 18 ans. Mais pour les questions de solvabilité, il vaut
mieux user de l’article 150 COCC à charge pour le maître voire l’artisan d’enclencher
l’action récursoire contre l’apprenti.
1. Sous le couvert de l’article 150 COCC, la responsabilité de l’entreprise ne peut-elle pas être
engagée car nous sommes en présence d’un transfert légal de la garde. A la seule
condition que l’enfant ait fugué v. Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 26 mars
1997 : « L’exercice d’un pouvoir de contrôle et d’organisation du mode vie des
mineurs… » ?
2. Si non, c’est la responsabilité des parents qui Est engagée par le truchement de l’article 143
COCC ou la responsabilité personnelle, 118 COCC, si les enfants sont majeurs.