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UNIVERSITÉ ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR

UFR SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

DÉPARTEMENT DES SCIENCES JURIDIQUES

Licence 2 Semestre 4

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ANNEE UNIVERSITAIRE 2020-2021

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CORRECTION DES TRAVAUX DIRIGÉS EN


DROIT DE LA RESPONSABILITE CIVILE

Correction de la séance N°1


Dissertations

Sujet 1 : Les fondements de la responsabilité civile

Problématique : Quels sont les fondements de la responsabilité civile ?

I- L’existence d’un fondement classique : la faute


A- La notion de faute
B- Une faute prouvée
II- L’existence d’autres fondements ou l’existence de fondements alternatifs
A- La théorie du risque
B- La théorie de la garantie et le principe de précaution

Démarche alternative sur le même sujet quand bien même provocateur

I- Les fondements classiques


A- La faute
B- Le risque
II- Les fondements modernes
A- La théorie de la garantie
B- Le principe de précaution

Sujet 2 : Les fonctions de la responsabilité civile

Problématique : Quelles sont les fonctions de la responsabilité civile ?

I- La fonction indemnitaire : Fonction principale de la RC


A- La réparation du préjudice subi par la victime
La responsabilité civile s’analyse comme une justice commutative. En effet, elle a
pour finalité de remettre la victime dans la situation antérieure où elle devrait se
trouver si le préjudice ne s’était pas produit. En réalité, la responsabilité civile a
pour but de rétablir l’équilibre rompu par le fait générateur. D’ailleurs, la
responsabilité civile c’est l’obligation de réparation mise à la charge d’une personne
pour un dommage subi par autrui. En vertu de la loi, la victime du dommage va
pouvoir exiger du responsable réparation de son préjudice.
B- une fonction indemnitaire mettant la victime au cœur du droit de la
responsabilité
L’objectivisation du droit de la responsabilité civile a fait que tous les moyens sont
mis en œuvres afin que la victime puisse obtenir réparation. L’élargissement de
fondements de la responsabilité civile en est une illustration.
II- L’existence d’autres fondements de la responsabilité civile
A- La fonction normative ou punitive
Il s’agira de développer ici la peine privée.
Dans cette fonction c’est le comportement de l’auteur du dommage qui est pris en
compte pour déterminer la réparation. La gravité de la faute est prise en compte ce
qui n’est pas le cas pour la fonction indemnitaire où l’on ne répare que le dommage
rien que le dommage.
B- La fonction préventive
C’est le principe de précaution qu’il faut mettre en exergue.

NB. Faisons remarquer que ce plan fait ressortir en réalité la fonction indemnitaire
expressément prévue par le COCC et les autres fonctions implicitement prévues par le COCC
en l’occurrence la fonction punitive et le principe de précaution. Mais certains textes du
COCC et quelques textes épars du droit sénégalais notamment le code de l’environnement,
le code minier prévoient expressément la fonction punitive et la fonction préventive.

A noter aussi qu’il existe d’autres fonctions de la responsabilité civile notamment la fonction
créatrice et la fonction complétive.

Sujet 3 : Les rapports entre RC et les autres formes de responsabilité

Problématique : Quels sont les rapports entre la RC et les autres formes de RC ?

I- Distinction des responsabilités civile et administrative


A- Principe de la distinction des responsabilités civile et administrative
C’est à trois niveaux :
- Le fondement : la responsabilité administrative est régie par le COA. V. articles
141 et 148 du COA.
La faute est le fondement principale de la RC alors que pour ce qui de la
responsabilité administrative son fondement se justifie à travers le principe d’égalité
de tous devant les charges publiques.
- Procédure : Le contentieux relève du droit public.
- Réparation : pour la RC la réparation est soit par nature soit par l’octroi de
dommages et intérêts alors que l’article 148 du COA n’admet que les dommages
et intérêts comme mode de réparation.
B- Remise en cause de la distinction des responsabilités civile et administrative
- Imbrication des deux responsabilités :
Il y a des cas où l’administration emprunte son régime juridique au droit
commun de la RC. L’intégration de la responsabilité administrative dans le droit
commun de la RC peut être soit légale ou jurisprudentielle.
Sur le plan légal, V. article 150 du COCC responsabilité des maîtres à l’égard
des élèves ; et les dommages causés par les véhicules administratifs
Sur le plan judicaire, V. Arrêt bac d’éloka. Lorsque le service public à l’origine
du dommage rêvait un caractère industriel ou commercial.
Il y a des où la RC perd son autonomie au profit de la responsabilité
administrative. C’est le cas lorsque l’auteur du dommage même personne privée
gère une mission de service public et la réparation sollicitée prend appui sur
l’exercice d’une telle mission

II- Distinction des responsabilités civile, pénale et contractuelle


A- Le principe d’une distinction de ces responsabilités
Responsabilité civile et responsabilité pénale : l’objectivation de la responsabilité
civile a entrainé la rupture cette responsabilité de celle de la responsabilité pénale
Responsabilité civile et responsabilité contractuelle : distinction à quatre niveaux
- La charge de la preuve : en principe, la charge de la preuve de RC incombe à la
victime alors que dans la responsabilité contractuelle l’inexécution de
l’obligation fait présumer la responsabilité du débiteur : renversement de la
preuve
- La capacité : La responsabilité des incapables dans la RC alors dans la RC
contractuelle, c’est na nullité
- La mise en demeure n’est pas un préalable pour la mise en œuvre de la RC alors
qu’elle l’est pour la responsabilité contractuelle.
- Les clauses de responsabilités ; elles sont nulles en matière de responsabilité
civiles ce qui n’est pas le cas pour la responsabilité contractuelle en principe.
- Le cumul des deux responsabilités n’est pas possible
B- Remise en cause des distinctions
Responsabilité civile et responsabilité pénale : imbrication des deux
responsabilités. Exemple : cumul par la victime de l’action civile et de l’action
pénale
Responsabilité civile et responsabilité contractuelle : imbrication aussi.
Exemple : pour certains auteurs, ces deux régimes ont la même finalité.
Définition unitaire de la faute.

Sujet 4 : Commentaire intégral de l’arrêt suivant Cass. ass. plén., 6 oct. 2006, n° 05-13.255
LA COUR – (...)

Dans cet arrêt, le chargé de td doit mettre l’accent sur la question des parties et tiers au contrat.
Naturellement, les dispositions des articles 96, 97, 110 du COCC devront être analysées. Ainsi,
l’opposabilité du contrat par les tiers et au tiers devra faire l’objet de précision.

NB : Pour mieux mieux expliquer cet arrêt, un bref rappel de l’état de la jurisprudence antérieure
est nécessaire.

En France, la jurisprudence, après avoir exigé, dans un premier temps et façon constante, une faute
délictuelle spécifique, a marqué une hésitation. Si certains arrêts continuaient d’exiger la preuve
d’une faute détachable au contrat (V. Com. 5 avril 2005, RTD civ. 2005.602), d’autres, émanant
notamment de la première chambre civile de la Cour de cassation, adoptaient une position plus
souple en affirmant que « les tiers à un contrat sont fondés à invoquer l’exécution défectueuse de
celui-ci, lorsqu’elle leur cause un dommage, sans avoir à rapporter d’autre preuve » : Civ. 1er, 18
juillet 2000, JCP 2000. II. 10415 ; RTD Civ. 2001,367.

L’assemblée plénière est venue trancher cette controverse en affirmant que le tiers à un
contrat peut invoquer, sur le fondement de la responsabilité délictuelle, un manquement contractuel
dès lors que ce manquement lui a causé un dommage.

Question de droit soulevée par l’arrêt : Le tiers à un contrat peut-il invoquer, sur le
fondement de la responsabilité délictuelle, un manquement contractuel dès lors que ce
manquement lui a causé un dommage ?
A cette question, la haute Cour a répondu par l’affirmative en retenant que le tiers à un
contrat peut invoquer, sur le fondement de la responsabilité délictuelle, un manquement contractuel
dès lors que ce manquement lui a causé un dommage.

I- La recevabilité de l’action en responsabilité délictuelle des tiers par le juge

A- L’existence d’un manquement contractuel


B- L’existence d’un dommage résultant du manquement contractuel

II- Un abandon de la relativité contractuelle opéré par le juge

A- Assimilation de la faute contractuelle et délictuelle par le juge


B- Une assimilation remise en cause par la jurisprudence postérieure

Cette position a été vivement critiquée par une partie de la doctrine en ce qu’elle méconnait le
principe de l’effet relatif des contrats et met le tiers dans une position plus favorable que le
cocontractant, en ce qu’elle lui permet de pouvoir invoquer le contrat sans se le voir opposer.

C’est pourquoi dans un arrêt de la 1ère Chambre civile de la Cour de Cassation en date du 15
décembre 2011, cette solution a été remise en cause.

Cependant, à cette même période et plus exactement le 06 septembre 2011, la Chambre


commerciale de la même Cour a étendu cette règle aux cas de rupture brutale d’une relation
commerciale.

La 3ème civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 18 mai 2017 limite les possibilités qu’a le
tiers victime pour invoquer une faute contractuelle au soutien de son action de nature délictuelle.

Ainsi, on peut affirmer que principe énoncé par l’arrêt Bootshop a été nuancé, voire remis en cause,
à plusieurs reprises depuis 2006 mais force est de constater que la Cour de Cassation réunie en
assemblée plénière, a réaffirmé, cette position dans un arrêt du 13 janvier 2020.
Bibliographie indicative :
1- S. PORCHY-SIMON, Droit civil 2e année les obligations, Dalloz, 7e éd., 2012
2- L.BETEILLE et A. ANZIANI, Responsabilité civiles : des évolutions nécessaires, D. 2009
3- J. P. TOSI, Le droit des obligations sénégalais, LGDJ, 1981
4- J. ROCHFELD, Les grandes notions de droit privé, PUF coll. Thémis, 1ere éd., 2011.

Correction de la séance N°2 sur le dommage

Séance n°2 : Le dommage et le lien de causalité.


Thème 1 : Le dommage
Note introductive :
La responsabilité civile est l’obligation de réparation à la charge d’une personne qui a causé un
dommage à autrui. Ainsi, pour la mise en œuvre de l’action en réparation, il est nécessaire que soit
réunie la trilogie conditionnelle à savoir le fait générateur, le dommage et le lien de causalité. Ces
deux dernières conditions sont des constantes contrairement au fait générateur qui varie d’un
régime à un autre.
L’objet de cette séance c’est de mettre l’accent sur le dommage qui est l’une des conditions de mise
œuvre de l’action en réparation. Faisons remarquer d’emblée que le COCC en traitant la question
(V. art. 124 du COCC) ne parle de préjudice mais de dommage. Le profane les assimile très
souvent alors qu’il y a une nuance entre les deux notions. D’ailleurs, ne dit-on pas toujours tout
dommage n’est pas forcément un préjudice. Le préjudice c’est le dommage juridiquement
réparable. Nous mettrons l’accent sur la définition, les formes de dommages et les caractères du
dommage réparable.
Exercice : commentaire d’arrêt et commentaire d’article

Sujet 1 : Commentez l’article 125 du COCC : « Le dommage peut être actuel ou futur. Il doit
toujours être certain et direct ».
Correction :
Idée générale : Les caractères du dommage
I- L’existence du dommage
A- L’existence actuelle du dommage
B- L’existence future du dommage
II- L’existence du dommage revêtant des caractères pour être réparable
A- Le caractère certain du dommage
B- Le caractère direct du dommage

Sujet 2 : Commentez l’article 124 du COCC : « Le dommage peut être matériel ou moral ; il est
générateur de responsabilité s'il porte atteinte à un droit ».
Correction
Idée générale : Définition du dommage
I- Les formes de dommages
A- Le dommage matériel
B- Le dommage moral
II- Les effets du dommage
A- Une atteinte à un droit
B- Source de responsabilité

Sujet 3 : Commentez l’article 126 du COCC : « Le dommage est certain lorsque, bien que n'étant
pas réalisé sur le-champ, il se produira nécessairement dans l'avenir ».
Correction : Le caractère certain du dommage
I- L’appréciation de la certitude du dommage
A- L’indifférence de l’immédiateté de la réalisation du dommage (bien que n’étant pas
réalisé sur le champ)
B- L’effectivité de la réalisation du dommage (il se produira nécessairement dans
l’avenir)
II- La prise en compte du dommage futur dans l’appréciation du caractère certain du
dommage
A- L’admission du caractère certain du dommage futur
B- L’exclusion du dommage hypothétique

Sujet 4 : Commentaire de l’arrêt de la Cour Suprême, Chambre Civile et Commerciale, 06 avril


2011 Société d’Equipement et de Représentation Automobile dite S.E.R.A. c/ DHL Sénégal SARL
Vu la loi organique n° 2008-35 du 8 août 2008 sur la Cour suprême ;
Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
Attendu que par l’arrêt infirmatif attaqué, la Cour d’Appel de Dakar a débouté la société
d’équipement et de représentation automobile, dite SERA, de sa demande en dommages et intérêts
dirigée contre DHL Sénégal dite DHL ;

Sur le premier moyen pris de la violation des articles 118, 119 et 123 du Code des obligations
civiles et commerciales en ce que la cour d’Appel a déclaré que la responsabilité de DHL ne
pouvait être retenu, alors que cette dernière, qui s’était engagée à livrer le colis au plus tard le 10
janvier 2010, ne l’a fait que le 13 du même mois à 16 heures, au-delà du délai de dépôt des offres,
commettant ainsi une faute qu’elle a du reste reconnue par courrier du 14 janvier 2010 ;
Vu lesdits textes ;
Attendu que la disparition actuelle et certaine d’une éventualité favorable constitue la perte d’une
chance réparable ;
Attendu que pour rejeter la demande en réparation de SERA, la cour d’Appel, après avoir énoncé
que « SERA n’a ni allégué, ni rapporté la preuve qu’elle était sûre de gagner le marché si les offres
étaient arrivées à temps », a retenu que « la perte d’une chance, assimilable à un préjudice
hypothétique, ne saurait suffire pour engager la responsabilité de DHL… » ;
Qu’en statuant ainsi, alors que le retard accusé par DHL à l’acheminement des offres de SERA
constitue, pour celle-ci, la perte d’une chance réelle et sérieuse réparable, la cour d’Appel a
méconnu le sens et la portée des textes susvisés ;
Par ces motifs :
Et sans qu’il soit besoins de statuer sur les autres moyens : Casse et annule l’arrêt n° 158 rendu
le 27 février 2009 par la Cour d’Appel de Dakar ; Remet, en conséquence, la cause et les parties
au même et semblable état où elles étaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant
la Cour d’appel de Kaolack ; Condamne DHL aux dépens.

Correction :

Question de droit : Un retard de livraison accusé empêchant l’acheminement des offres d’une
entreprise pour gagner un marché suffit-il pour constituer une perte de chance réparable ?
I- L’existence d’une perte de chance
A- Un retard de livraison constaté
B- Un retard de livraison empêchant la soumission à temps des offres
II- L’existence d’une perte de chance réparable
A- La perte d’une chance réelle
B- La perte d’une chance sérieuse

Correction de la séance 3 :

Sur Le dommage et le lien de causalité.


Thème 2 : Le lien de causalité
Exercices : Commentaire de décision
Sujet 1 : Cour de cassation, civile, Chambre civile 1, 25 juin 2009, 08-12.781
La question à laquelle le juge est amené à répondre est la suivante :
A la suite d’une injonction ayant déclenché une pathologie chez un patient, une preuve scientifique
est-elle exigée pour l’établissement d’un lien de causalité ?
I- La non-exigence de la preuve scientifique pour l’établissement du lien de
causalité
A- L’établissement de l’état santé de la victime
-une absence d’exigence de preuve scientifique certaine à l’égard la victime
La première Chambre civile de la Cour de cassation a mis au point, pour trancher les litiges que
soulève la preuve du lien de causalité dans cette hypothèse, une formule qu'elle a reprise dans les
trois arrêts qu'elle a rendus le 18 juin et les 2 et 10 juillet 2002 (Bull. civ. I, n° 169, n° 182, n° 198 ;
JCP G 2002, IV, 2385, 2476, 2530 ; Juris-Data n° 2002-014853 ; n° 2002-015089 ; n° 2002-
015152) : « Lorsqu'une personne démontre, d'une part, que la contamination virale dont elle
est atteinte est survenue à la suite de transfusions sanguines, d'autre part, qu'elle ne présente
aucun mode de contamination qui lui soit propre, il appartient au centre de transfusion
sanguine dont la responsabilité est recherchée, de prouver que les produits sanguins qu'il a
fournis sont exempts de tout vice ».

B- Le particularisme en matière médicale


Voir les arrêts précités
Dans le cas d’espèce, il appartient au laboratoire Stallergènes et de M. Y d’établir que la maladie
n’est pas causé par l'injection vaccinale.

II- L’existence d’une présomption caractérisée


Il est ici question des caractères.
Revenir d’abord sur la différence présomption simple et présomption irréfragable
Ensuite souligner qu’il s’agit de présomption simple dans l’arrêt à commenter
A- Graves et précises
B- Concordantes

Sujet 2 : Cour de cassation, civile, Chambre civile 2, 19 juin 2003.

La victime est-elle obligée de se soumettre aux actes médicaux préconisés par le médecin pour
obtenir une réparation intégrale ?

I- Une absence d’obligation pour la victime de limiter son préjudice


A- La passivité de la victime
- Pas d’augmentation du préjudice
- Pas de limiter du préjudice

Une absence d’obligation pour la victime de se soumettre aux actes médicaux


préconisés par les médecins
« La victime d’un accident corporel n’a pas à se soumettre à un traitement ou une opération
et que son refus ne peut être invoqué par l’auteur du dommage afin de diminuer le montant
de la réparation qu’il est tenu de lui allouer » (A. Anziani et L. Béteille : Rapp. d’information,
enregistré à la Présidence du Sénat le 15 juill. 2009, n° 558, p. 67). Voir également : Cass. 3e civ.,
5 févr. 2013, n° 12-12.124 : JurisData n° 2013-001863

Toutefois selon un auteur l’obligation de minimiser son préjudice, si elle était introduite en droit
français, « ne saurait s’appliquer à tout type de dommages ». « Si la mise en œuvre d’une telle
mesure en matière de réparation du dommage matériel, voire moral, semble souhaitable, en
revanche, son application en cas de dommages corporels apparaît plus problématique »

B- Une absence de faute de la victime

La passivité de victime n’est pas constitutive d’une faute

II- Les conséquences de la décision


A- Une réparation intégrale à la charge de l’auteur du dommage
B- Une jurisprudence variable

Existence d’une jurisprudence admettant la migration du dommage

Une admission légale de la limitation de la réparation et /ou de la limitation du préjudice dans


certaines matières notamment en droit des assurances, droit commercial général

On a repéré des décisions jurisprudentielles semblant ouvrir la voie à l’obligation de


minimiser son dommage. On pense notamment à deux arrêts rendus par la deuxième chambre
civile le 22 janvier 2009 (Cass. 2e civ., 22 janv. 2009, n° 07-20.878 : JurisData n° 2009-046634)
et le 25 octobre 2012 (Cass. 2e civ., 25 oct. 2012, n° 11-25.511 : JurisData n° 2012-024418)

L'article 1263 de l'avant-projet de réforme du droit de la responsabilité civile propose


d'introduire en droit français un devoir de la victime d'éviter l'aggravation de son préjudice.
Œuvre raisonnable de compromis diront les uns, tiède succédané d'une obligation de
minimiser le dommage jugeront les autres. Le débat est ouvert. L'article comporte en outre
des zones d'ombre qu'il conviendra de lever. (Le devoir de la victime de ne pas aggraver son
préjudice consacré par l'avant-projet de réforme du droit de la responsabilité civile : entre
critiques et incertitudes, Responsabilité civile et assurances n° 10, Octobre 2016, étude 12,
Cristina CORGAS-BERNARD)

L'article 1263, aux termes duquel : « en matière contractuelle, le juge peut réduire les dommages
et intérêts lorsque la victime n'a pas pris les mesures sûres et raisonnables, notamment au regard
de ses facultés contributives, propres à éviter l'aggravation du préjudice ».

L'avant-projet de réforme du droit des contrats et de la prescription, dit projet Catala, propose-t-il
un article 1373 selon lequel « lorsque la victime avait la possibilité, par des moyens sûrs,
raisonnables et proportionnés, de réduire l'étendue de son préjudice ou d'en éviter l'aggravation, il
sera tenu compte de son abstention par une réduction de son indemnisation, sauf lorsque les
mesures seraient de nature à porter atteinte à son intégrité physique ».

Le projet dit Terré préconise un principe similaire en son article 53 : « sauf en cas d'atteinte à
l'intégrité physique ou psychique de la personne, le juge pourra réduire les dommages et intérêts
lorsque le demandeur n'aura pas pris les mesures sûres et raisonnables propres à limiter son
préjudice »

L'alignement du droit français sur des impératifs économiques et des considérations morales.

Dans d’autres droits étrangers, les juges n'hésitent pas à y recourir pour appliquer la « mitigation
of damages ». Ainsi au Québec ou en Belgique où les tribunaux s'efforcent d'apprécier si la victime
a fait preuve de la diligence attendue d'une personne raisonnable placée dans les mêmes
circonstances et si son comportement n'a pas eu pour conséquence de rompre la causalité entre le
fait générateur de responsabilité et le préjudice dont il est demandé réparation

Article 1479 du Code civil québécois : « La personne qui est tenue de réparer un préjudice ne
répond pas de l'aggravation de ce préjudice que la victime pouvait éviter ».

Sujet 3 : cas pratiques

 Dommage corporel
 faute de l’auteur Paul + faute de DIAZ si on applique la théorie équivalence des
conditions dont ils seront tous responsable (responsabilité in solidum). Il revient au
juge de déterminer le montant du pour chacun selon la gravité de sa faute
 faute de Paul seulement si on applique la théorie de la causalité adéquate = Selon
les partisans de cette approche, seuls doivent être tenus pour cause juridique du
dommage ceux des évènements qui étaient de nature à le produire selon le cours
normal des choses
 revenir sur la théorie de proximat
 Par il faut remarquer que le juge peut appliquer l’une ou l’autre des théories selon
les circonstances ou situations qui lui sont soumises
 -préjudice matériel, la perte de la machine est de la responsabilité de PAUL
 -Perte de chance

Le principe de la réparation du préjudice de perte de chance a été posé pour la première fois dans
une décision de la Cour de cassation de 1889 (Cass. req., 17 juill. 1889 : S. 1889, 1, p. 399

Existence d’une éventualité favorable, condition de l’indemnisation de la perte de chance

la Cour de cassation française, « la perte de chance présente un caractère direct et certain chaque
fois qu'est constatée la disparition d'une éventualité favorable » (Cass. 1re civ., 3 juill. 2013, n° 12-
23.161 : JurisData n° 2013-013929

La réelle chance perdue, condition de l’indemnisation de la perte de chance

Le sérieux de la chance perdue, condition de l’indemnisation de la perte de chance

Toutefois il est important de souligner qu’il existe une nuance entre le droit français et le droit
sénégalais.

Si pour le premier « Toute perte de chance ouvre droit à réparation », utile présomption
(Civ. 2e, 20 mai 2020, n° 18-25.440, à paraître au Bulletin ; D. 2020. 1100 ; AJ contrat 2020. 385,
obs. C. François , pour le second il faut une forte probabilité voir l’arrêt de la Cour Suprême,
Chambre Civile et Commerciale, 06 avril 2011 Société d’Equipement et de Représentation
Automobile dite S.E.R.A. c/ DHL Sénégal SARL « le retard accusé par DHL à l’acheminement
des offres de SERA constitue, pour celle-ci, la perte d’une chance réelle et sérieuse réparable »
 La perte de chance de soutenir sa thèse par la destruction du vieil ordinateur portable=
responsabilité de Paul

La perte de chance de ne pouvoir se présenter avec succès à un entretien de recrutement


d’enseignant-chercheur, une perte de chance difficilement réparable en droit sénégalais
Correction Séance 4 : Le fait personnel.

Sujet 1 : La faute

Groupe du Lundi

Problématique : Comment s’apprécie la faute dans la responsabilité du fait personnel ?

I. D’une subjectivation de la faute dans la mise en œuvre de la responsabilité du fait


personnel….
A. L’imputabilité de la faute à son auteur (une appréciation in concréto de la qualité de
l’auteur de la faute, du dommage)
B. La subjectivation de la responsabilité civile
II. Á une objectivation de la faute dans la mise en œuvre de la responsabilité du fait
personnel
A. L’abandon de l’élément moral de la faute (une appréciation in abtracto à partir de
critères objectifs, celui d’un bon père de famille, sans référence à la qualité de la
personne)
B. L’objectivation de la responsabilité civile (art. 121 al. 3 : « tout acte »).

NB : Cette démarche est adoptée en fonction du thème de TD : Le fait personnel.

Groupes du Mardi

Sujet 2 : La responsabilité de l’incapable

Problématique : Comment s’apprécie la responsabilité de l’incapable ?

I. Une responsabilité consacrée


A. L’objectivation de faute
B. Les incapables concernés
II. Une responsabilité atténuante
A. La possibilité d’exonération
B. L’étendue de l’exonération

Groupes du mercredi
Sujet 3 : La trilogie conditionnelle

Problématique : Quelle est la caractérisation de la trilogie conditionnelle ?

I. L’élément variant : la faute


A. La preuve de la faute dans le régime du fait personnel
B. La-non exigence de la preuve de la faute dans les autres régimes

II. Les éléments constants


A. Le dommage
B. La causalité

NB : Cette démarche est adoptée juste pour faire une révision.

Groupes du jeudi et vendredi

Sujet 4 : Les moyens de défense

Problématique : Quels sont les moyens de défense ?

I. Les faits justificatifs comme causes d’exclusion de la responsabilité


A. Les faits justificatifs consacrés par le législateur
-Légitime défense. V. Art. 131 du COCC et 316 du code pénal
-L’ordre de la loi et le commandement de l’autorité légitime. V. Art. 315 du code pénal
B. Les autres faits justificatifs
-ils ont été consacrés par la jurisprudence et la doctrine
Le consentement de la victime
L’état de nécessité
II. Les causes d’exonération de responsabilité
A. L’exonération totale de responsabilité : la force majeure
B. L’exonération partielle de responsabilité : La faute de la victime et le fait d’un tiers.

Correction séance 5 : Le fait d’autrui


Note introductive :
Lorsqu’un individu commet un fait dommageable, sa responsabilité personnelle peut le plus
généralement être recherchée sur la base de l’article 118 du COCC. Mais certaines hypothèses
particulières, le COCC reporte cependant la charge de cette responsabilité sur un tiers. La victime
peut alors obtenir indemnisation d’une personne qui n’a pas matériellement causé le dommage,
mais qui est responsable du fait d’autrui. Le siège de cette responsable est l’article 142 du COCC
qui pose le principe général de la responsabilité du fait d’autrui. L’objet de cette séance c’est de
mettre l’accent sur le débat autour de la question du principe général de la responsabilité civile du
fait d’autrui. En effet, malgré la diversité des régimes spéciaux instaurés par le COCC, la
possibilité de reconnaître un principe général de responsabilité du fait d’autrui fondé sur l’article
142 du COCC a très tôt été l’objet d’interrogations doctrinales. Après une période de totale
hostilité, la jurisprudence s’est ralliée à cette possibilité, s’engageant dans la reconnaissance d’un
principe général de responsabilité du fait d’autrui dont le domaine et le régime sont en voie
d’élaboration.

Sujet 1 : Commentez l’article 142 du COCC : GROUPE DU LUNDI


« On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore
de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre ».

Idée Générale : Définition de la responsabilité du fait d’autrui ou le fondement de la responsabilité


du fait d’autrui.
I- Le rappel de la responsabilité du fait personnel

A- Le fait personnel, un fondement de la responsabilité


B- La preuve de la faute

II- L’énoncé de la responsabilité du fait d’autrui


A- Le fait d’autrui, un fondement de la responsabilité
B- Les personnes concernées
 Les personnes concernées selon les régimes spéciaux de responsabilité
civile (père, mère- commettant- maitre et artisan)
 Les personnes concernées en application du principe général de
responsabilité du fait d’autrui (en principe toute personne exerçant une
autorité « légale » sur autrui) voir l’arrêt du 29 mars 1991, Blieck, arrêt
français.
 Toutefois la victime peut avoir le choix dans la mise en œuvre de la
responsabilité entre le répondant et la personne qui a commis le dommage
en mettant avant le critère de solvabilité

Sujet 2 : Commentez l’arrêt du 29 mars 1991, Blieck : Groupe du MARDI


Problème de droit : Une personne morale qui prend en charge le mode de vie d’un handicapé
mental peut-elle être reconnue responsable sur le fondement de l’article 1384 code civil du fait du
dommage causé par le fait d’autrui ?
I- L’engagement de la responsabilité de l’association ou de la personne morale
A- Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité
 L’acceptation d’une obligation : prendre en charge les handicapés
 L’exercice d’un pouvoir d’autorité sur les handicapés
 L’organisation et le contrôle du mode de vie de façon permanent
B- L’obligation de réparation du dommage
II- Vers une consécration d’un principe général de responsabilité du fait d’autrui
A- L’abandon de la conception limitative de responsabilité
 Quelques arrêts illustratifs
aux associations gérant un foyer d'accueil pour jeunes délinquants placés
en vertu d'une mesure d'assistance éducative (Cass. crim., 10 oct. 1996, n°
95-84.186, Assoc
aux cliniques psychiatriques du fait des dommages causés par un malade
hébergé et soigné depuis plus d'un an (CA Orléans, 25 juin 1996, Cie
d'Assurances Zurich c/ Krezel : JurisData n° 1996-044670)
« association sportive ayant pour mission d'organiser, de diriger et de
contrôler l'activité de leurs membres au cours des compétitions sportives
auxquelles ils participent » (Cass. 2e civ., 22 mai 1995, n° 92-21.871
 Raisons de l’abandon
Risque social nouveau
Nécessité d’assurer une indemnisation de la victime
Cohérence entre la jurisprudence administrative ( CE 3 fev 1956
Thourellier) et privée

B- Une cohérence par rapport à la responsabilité du des choses

 L’arrêt Teffaine du 16/06/1896 est l’un des arrêts qui ont le plus marqué
la jurisprudence civile. En effet, c’est l’arrêt Teffaine qui a abordé pour
la première fois le principe de la responsabilité du fait des choses
 L’arrêt Jand’heur du 13/02/1930 rendu par la Cour de cassation est un
arrêt de principe en ce qu’il pose explicitement la base de la présomption
de responsabilité en droit civil
 L’arrêt Franck (Cass. Ch. Réunies, 02/12/1941) est un arrêt fondamental
en droit de la responsabilité civile délictuelle, et notamment en matière
de responsabilité du fait des choses, dans la mesure où la Cour de
cassation, par cet arrêt, a tranché les débats qui pouvaient exister
s’agissant de la garde de la chose et a décidé que le propriétaire d’une
chose pouvait tout à fait renverser la présomp tion de responsabilité qui
pèse sur lui, en démontrant qu’il n’était plus le gardien de la chose (lors
de la survenance du dommage), en ce qu’il avait perdu les pouvoirs
d’usage, de direction et de contrôle sur la chose

Sujet 3 : Commentaire d’arrêt : Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 26 mars 1997,


95-83.956 : Groupe du MERCREDI

Problème de droit : La responsabilité d’un établissement à la suite des dommages causés par
des mineurs confiés à lui par une décision de justice est-elle de plein droit ?

I- L’établissement de la responsabilité de la personne morale


A- Les conditions de la responsabilité
 L’exercice d’un pouvoir de contrôle et d’organisation du mode vie des mineurs
B- L’absence de transfert de garde
 Absence de suspension ou d’interruption du pouvoir de l’établissement
 Distinction entre garde matérielle et garde juridique
 Distinction entre transfert légal (loi et juge) et transfert conventionnel de la garde- leurs
implications en droit de la responsabilité civile
 le transfert de responsabilité résulte automatiquement de jugements ordonnant le placement
de l'enfant (Cass. 2e civ., 6 juin 2002), mais qu'il n'est pas réalisé, en revanche, par un
contrat conclu entre les parents et un tiers auquel ils confient l'enfant (Cass. crim., 29 oct.
2002)
 "la cohabitation de l'enfant avec ses parents, résultant de sa résidence habituelle à leur
domicile, ne cesse pas lorsque le mineur est confié par contrat à un organisme de vacances
qui n'est pas chargé d'organiser et de contrôler à titre permanent le mode de vie de l'enfant".
arrêt rendu par la chambre criminelle le 29 octobre 2002 (Bull. crim., n° 197 ; JCP G 2002,
IV, 3080 ; Juris-Data n° 2002-016445 ; obs. P. Jourdain in RTD civ. 2003, p. 101)
II- Une responsabilité de plein droit
A- L’inefficacité de la caractérisation de la faute
C’est tout d’abord implicitement (Cass. 2e civ., 16 mars 1994, n° 92-19.649 : JurisData
n° 1994-000676), puis explicitement que le principe d’une responsabilité de plein droit
du répondant, détachée de toute référence à sa faute, a été consacrée (Cass. crim., 26
mars 1997, n° 95-83.606 : JurisData n° 1997-002442 l’arrêt soumis à notre réflexion
B- L’obligation de réparation
Sujet 4 : Commentaire d’arrêt : Cour de cassation, civile, Chambre civile 2, 28 mai 2009, 08-
13.310 : GROUPE DU JEUDI

Problème de droit : Le préposé conducteur d’un véhicule de son commettant impliqué dans un
accident de circulation l’oblige-t-il à la réparation ?
I- L’irresponsabilité du préposé
A- L’implication du véhicule
B- Un préposé agissant dans la limite de ses fonctions
II- Les conséquences/ effets de la décision
A- La responsabilité du commettant
B- Le principe d’immunité du préposé

Sujet 5 : commentaire d’arrêt : Ass. plén. 25 février 2000, JCP 2000, II, 10295. D'affaire
Costedoat. : GROUPE DU VENDREDI

Voir correction du sujet 4 : Commentaire d’arrêt : Cour de cassation, civile, Chambre civile
2, 28 mai 2009, 08-13.310 démarches identiques

Séance 6 : Thème : Suite du fait d’autrui

Sous-thème : La responsabilité des parents du fait de leurs enfants mineurs

Sujet 1 : Commentez l’article 143 du COCC :


« Est responsable du dommage causé par l'enfant mineur habitant avec lui celui de ses père, mère
ou parent qui en a la garde ». GROUPE DU LUNDI
Idée générale : La responsabilité des parents du fait de leur enfant mineur

I. Les responsables du dommage causé par le mineur (ou la détermination des


personnes responsables)
A. Le père, la mère (selon l’exercice de la puissance paternelle)
B. Les parents
II. Les conditions de l’imputabilité de la responsabilité
A. La minorité
B. La garde et la cohabitation

Sujet 2 : La cohabitation en droit sénégalais. GROUPE du MARDI ET MERCREDI


Problématique : Comment peut-on apprécier la cohabitation en droit sénégalais de la
responsabilité civile ?

I. La cohabitation, une condition de mise en œuvre de la responsabilité des


parents
A. Une condition nécessaire
B. Une condition insuffisante
II. Les formes (ou les typologies) de cohabitation
A. La cohabitation juridique
B. La cohabitation matérielle

Sujet 3 : La nature de la responsabilité des parents. GROUPE du JEUDI


Problématique : Quelle est la nature de la responsabilité des parents ?

I. Une présomption de responsabilité


A. Une faute présumée
B. Une présomption simple de faute
II. Vers une responsabilité de plein droit
A. La consécration en droit français
B. Les prémices en droit sénégalais (Revenir sur le débat doctrinal)

Sujet 4 : Commentez l’article 144 du COCC : GROUPE DU VENDREDI

« Si plusieurs personnes se partagent la garde de l'enfant, elles en sont


solidairement responsables ».
Idée générale : La responsabilité solidaire des parents du fait de leur enfant

I. La garde partagée de l’enfant


A. Une garde exercée par plusieurs personnes (divorce)
B. Une garde portant sur un enfant
II. La responsabilité solidaire des gardiens
A. Un droit d’option dirigé contre l’une des personnes
B. Une possibilité d’une action récursoire contre le parent non poursuivi
Rapport de la séance 7 :

SUJET 1 : CAS PRATIQUE : GROUPE DU LUNDI

QUALIFICATION : La responsabilité du fait d’autrui

P.D : La responsabilité civile de la pension peut-elle être engagée ?

1. Nous pourrions envisager l’article 150 COCC pour rechercher la responsabilité de la


pension, mais cette hypothèse est très vite écartée : pour cause nous sommes en présence
d’un transfert convention de la garde alors que seul le transfert légal peut justifier
l’application de l’article 150. v. Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 26 mars
1997 : « L’exercice d’un pouvoir de contrôle et d’organisation du mode vie des
mineurs… ».
2. Nous recherchons la responsabilité des parents sur le fondement de l’article 143 COCC
quoique l’exigence de la cohabitation qu’il pose soit à relativisée en l’espèce.

SUJET 2 : CAS PRATIQUE : GROUPE DU MARDI

QUALIFICATION : La responsabilité du fait d’autrui

P.D : Qui en est le civilement responsable : établissement ou parents ?

1. L’article. 150 COCC (dommage causé par les personnes qui leur ont été confiées en vue
de leur formation professionnelle pendant le temps où elles sont sous leur surveillance)
n’est pas soutenable du fait que nous ne sommes pas en présence d’une formation
professionnel, encore moins dans l’exercice d’une surveillance
2. Si les articles 145 COA « La faute commise par un agent public à l’occasion de
l’exercice de ses fonctions engage la responsabilité personnelle de son auteur, si elle
est détachable du service public », et 146 (Membres de l’enseignement public La
responsabilité de l’Etat est subsidiaire à celle des membres de l’enseignement public,
à raison des dommages subis ou causés par les élèves placés sous leur surveillance. La
réparation ne peut être demandée qu’à l’Etat) ne peuvent prospérer en ce sens qu’il peut
facilement prouver l’absence de l’élève (buissonnière).
3. La responsabilité des parents doit être recherchée sur le fondement de l’article 143 COCC
et même l’article 144 conclut avec la responsabilité solidaire tante et père.

SUJET 3 : CAS PRATIQUE : GROUPES DU MERCREDI ET JEUDI

QUALIFICATION : La responsabilité du fait d’autrui

P.D : Quelle est la situation des responsabilités ?

1. Une parfaite caractérisation de l’article 150 COCC : dommage causé par les personnes
qui leur ont été confiées en vue de leur formation professionnelle pendant le temps où
elles sont sous leur surveillance.
2. Le critère d’âge est inopérant eu égard au silence du législateur sur la question : il ne faut
pas distinguer là où la loi ne le fait pas.
3. Rappelons que, sur le fondement de l’article 118 COCC, sa responsabilité personnelle peut
être recherchée puisqu’il plus de 18 ans. Mais pour les questions de solvabilité, il vaut
mieux user de l’article 150 COCC à charge pour le maître voire l’artisan d’enclencher
l’action récursoire contre l’apprenti.

SUJET 4 : CAS PRATIQUE : GROUPE DU VENDREDI

QUALIFICATION : La responsabilité du fait d’autrui

P.D : Quelle est la situation des responsabilités ?

1. Sous le couvert de l’article 150 COCC, la responsabilité de l’entreprise ne peut-elle pas être
engagée car nous sommes en présence d’un transfert légal de la garde. A la seule
condition que l’enfant ait fugué v. Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 26 mars
1997 : « L’exercice d’un pouvoir de contrôle et d’organisation du mode vie des
mineurs… » ?
2. Si non, c’est la responsabilité des parents qui Est engagée par le truchement de l’article 143
COCC ou la responsabilité personnelle, 118 COCC, si les enfants sont majeurs.

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