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LIEN DE CAUSALITE
Ce lien désigne le rapport entre le fait générateur et le dommage. Il doit être prouvé par la victime mais cela est difficile,
des expertises sont nécessaires.
Outre la difficulté de preuve, le dommage peut être la conséquence d’un suite d’évènements malheureux, il
faudra alors démontrer que chacun de ces évènements ont contribué au dommage, ce qui complexifie la preuve.
La victime devra prouver ce lien de causalité avec des indices précis, graves et concordants. Les juges peuvent utiliser
deux théories face à la preuve d’un lien de causalité.
Théorie de la causalité adéquate Celle-ci n’est pas favorable à la victime. Le juge va rechercher parmi toutes
les causes du dommages (les indices) celle ayant été la principale cause du dommage.
Théorie de l’équivalence des conditions Le juge accumulera tout les indices, et s’il est convaincu par cette
accumulation, il considèrera que c’est la somme des causes qui a causé le préjudice. Cette théorie est très
favorable à la victime.
Pour le responsable d’un dommage, il est possible de s’exonérer de sa responsabilité ou de la limiter. Cela est difficile a
prouver le responsables devant évoquer un cas de force majeur, un fait de la victime ou un fait d’un tiers.
FAIT GENERATEUR
Définition de la faute civile
Ce fait à caractère fautif n’est pas défini par la loi, ni par le juge. Il est défini par les auteurs comme suit « la faute est
un fait illicite consistant en la violation d’une obligation préexistante ». Le fait délictueux civil engage la responsabilité
de son auteur indépendamment de sa gravité.
Eléments constitutifs de la faute
Faute par commission
La faute par commission est un comportement fautif, qui est adopté en agissant. Elle consiste à faire ce que l’on ne
devrait pas faire ex : contraventions du à l’infraction du code de la route
Faute par abstention
A l’inverse la faute par abstention signifie que l’on ne fait pas une chose alors qu’on aurait du la faire. Pour évaluer si
une inaction est fautive, le juge se demandera ce qu’aurait fait une personne sensée dans une situation similaire. De
nombreux exemples de faute par abstention existent, le plus évident est la non-assistance à personne en danger.
Le non-respect de règles de sécurité constitue également une faute par abstention
Faute civile et faute pénale
On distingue les fautes pénales des fautes civiles (qui sont plus nombreuses). Les fautes dites « pénales » sont strictement
encadrées par le code pénal, ce code étant strictement appliqué par les juges.
Les fautes civiles sont sanctionnées par une réparation en nature ou en dommages et intérêts. Les fautes pénales sont
sanctionnées par des amendes ou des peines de prison.
Faute civile et faute morale
Le droit est souvent moins strict que la morale, en effet celui-ci ne sanctionne pas les faute commises vis-à-vis de la
conscience ou de la religion notamment.
Un contre-exemple existe (ou le droit s’occupe de la moralité d’un individu), c’est dans le cadre du droit
commercial, ou existe un délit relatif à la mauvaise gestion d’une société.
Faute intentionnelle et non intentionnelle
Ces deux types de fautes sont sanctionnées par le code civil à l’article 1240 et 1241.
La faute intentionnelle consiste à commettre un fait dommageable en connaissance de cause, sans vouloir
causer le dommage.
La faute non intentionnelle est une faute non-voulue causée par une négligence ou une imprudence.
L’imprudence est appréciée par le juge : qu’aurait fait une personne raisonnable dans le même situation ?
Typologie des fautes
La faute commise par la violation d’un texte
Cela signifie que la faute en est une car elle est qualifiée comme telle dans un texte de loi. Cette faute enlève tout pouvoir
d’appréciation au juge. Cette faute concerne toutes les infractions pénales.
Il est à noter que l’auteur de la faute ne peut invoquer le fait qu’il ne connait pas la loi, en effet, en droit français,
nul n’est censé ignorer la loi.
La faute commise en l’absence de texte
Le nombre de fautes en absence de texte est très élevé puisqu’il repose sur l’appréciation du juge. On peut citer comme
jurisprudence importante la notion de concurrence déloyale (qui n’est le fruit d’aucune loi).
Les juge considère alors en absence de texte, notamment, les erreurs de conduite, les négligences, le devoir de prudence
et de surveillance, le devoir d’efficacité (chez certains professionnels).
Les fautes professionnelles
Certaines professions doivent respecter un code de déontologie (professions libérales, comptables, notaires et médecins
entres autres). Le nom respect de ces règles engage la responsabilité des auteurs de la faute.
Les fautes de service
Cela concerne les fautes commises par un salarié dans l’exercice de sa profession. Dans ce cadre, la responsabilité de
l’employeur est invoquée (même dans le cas ou le salarié abuse de ses fonctions).
Pour les fonctionnaires, l’administration est responsable de la faute sauf si la faute du fonctionnaire est détachable du
service auquel il appartient.
Les fautes de jeu
Ces fautes sont sanctionnées depuis les années 80 avec l’apparition de tribunaux de sport, et de tribunaux d’arbitrage
internationaux. Elle interviennent souvent en matière de sport collectifs.
La faute est reconnue notamment dans les cas de maladresse caractérisée, de brutalité ou de faute dans le
règlement professionnel.
Fautes commises dans l’exécution d’un contrat à l’égard des tiers
Entre les parties, l’inexécution d’obligations engendre la responsabilité contractuelle. Si cet inexécution entraîne un
dommage auprès d’un tiers, celui-ci peut engager la responsabilité de la partie défaillante.
La notion d’abus de droit
Sur le principe toute personne titulaire d’un droit peut en user librement. Toutefois, il est possible d’en abuser, et cela
représente une faute. L’abus de droit signifie que l’on utilise un droit dans une finalité autre que celle de base.
L’abus le plus évident et le plus reconnu est l’abus du droit de propriété. Cet abus peut-être reconnu même
sans intention de nuire.
On note également l’existence de la notion d’inconvénient anormaux du voisinage. Une intention ne nuire
n’est pas nécessaire. Cela concerne entre autres les troubles sonores et visuels, les fuites d’eau. Si l’abus est
constaté, la victime se verra octroyé des dommages et intérêts.
Finalement, l’abus du droit d’agir en justice. Rarement reconnu par le juge, cet abus est caractérisé par le fait
qu’un individu exerce une action en justice dans le but de nuire à autrui, de manière abusive. L’abus est
caractérisé si l’action en justice est, dès le début, voué à l’échec.
Circonstance justifiant la diminution ou la disparition de la faute
Notion d’imputabilité de la faute En droit français, on ne tient pas compte du discernement de l’auteur du
dommage. Celui-ci est pleinement responsable de la faute. Il ne peut invoquer non plus sa non-connaissance de la loi.
Faits justificatifs
La légitime défense Elle écarte une éventuelle faute (l’illicéité de l’acte). Toutefois, la défense de la victime doit être
proportionnelle à l’attaque qu’elle a subie.
Respect de la loi Aucune faute ne peut être reprochée dans le cas du respect de la loi (par exemple dans le cas ou une
personne commettrait une erreur lors d’une assistance à personne en danger).
La loi autorise parfois certain actes dans des contextes précis (par exemple : le cas de la poursuite de
l’auteur d’une infraction flagrante).
Etat de nécessité Cela concerne le situation ou un personne est amenée à cause un dommage à une autre personne,
mais plus limité afin d’éviter un accident plus grave. Cela consiste à « limiter les dégâts ».
Preuve de la faute
Conformément à la loi, la faute peut être prouvée par tous moyens. La gravité de la faute civile indiffère le juge car celui-
ci répare et octroie des dommages et intérêts quelque soit le degré de gravité de la faute civile.