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I -La base des relations entre personne

et le contrat

I. Les caractéristiques du contrat administratif

 Les contrats que peuvent passer les entreprises privées ne sont pas
exclusivement de droit privé. Elles sont appelées également à passer des
marchés publics. La qualité particulière d’un des contractants (personne
publique) appelle l’application de règles impératives se rattachant au droit
public tant au niveau de la formation que de l’exécution.

 Le contrat administratif est un contrat doté de caractéristiques particulières


compte tenu des exigences du service public. 

 Il est défini par la jurisprudence à partir d’un critère organique et de critères


matériels.

 Un critère organique 

La qualité des personnes est un critère organique, elle peut être une personne
morale privée ou publique. Pour qu’on puisse parler de contrat administratif,
il faut qu’une des parties soit une personne morale publique. La jurisprudence
dit qu’une convention passée entre deux personnes publiques est un contrat
administratif.

. Les critères matériels

 Un contrat administratif suppose des clauses exorbitantes du droit commun :


c’est une clause contractuelle qui déroge gravement à la règle commune afin
de conférer à son bénéficiaire un avantage particulier ou une situation
privilégiée. Dans les faits ces clauses peuvent permettre à une administration
publique de résilier un contrat de façon unilatérale, ceci au nom de l’intérêt général.
 Un contrat administratif suppose aussi l’exécution d’un service public.

II. La formation du contrat administratif

A. Les marchés publics 


Les marchés publics relèvent d’un contrat de délégation de service public par
appels d’offres. Ils sont passés entre des personnes publiques ayant des pouvoirs
adjudicateurs et des entreprises publiques ou privées sous forme de contrats
conclus à titre onéreux pour répondre aux besoins d’administration en ce qui
concerne les travaux, les fournitures, les services…

Ils sont régis par la loi à travers le code des marchés publics qui impose des
obligations. Les marchés publics sont soumis au Code des marchés publics.

Au nom de l’égalité d’accès au marché public de toutes les entreprises les


procédures ont été rendus transparentes et tous les candidats doivent
bénéficier d’un traitement égal. Les marchés publics obéissent donc à des
principes fondamentaux : le libre accès à la commande publique, l’égalité de
traitement des candidats et la transparence des procédures.

Ainsi les entreprises qui concourent à un marché public doivent remettre une offre
en fonction d’un appel d’offre, ils seront choisis en fonction de critères rigoureux
tels que la conformité à l’appel d’offre et les tarifs proposés.

Le droit des marchés publics poursuit des finalités nouvelles :

 La protection des derniers publics


 La lutte contre la corruption
 La recherche de l’efficacité administrative.

B. La procédure d’appel d’offre 

L’objet d’appel d’offre est précisé dans le cahier des charges et l’appel d’offre est
obligatoire pour les marchés de plus de 135 000 € et pour les marchés de
collectivités locales de plus de 210 000 €.

1ère étape : Rédaction puis publication de l’avis d’appel à la concurrence au bulletin


officiel administratif

2ème étape : Détermination des critères d’attribution

3ème étape : La commission choisit l’offre économique la plus avantageuse

4ème étape : Conclusion du contrat

5ème étape : Information des candidats non retenus afin de respecter l’obligation de


transparence.

Et finalement
II. L’exécution du contrat

A. Les prérogatives exorbitantes 

1. Le droit de direction et de contrôle

L’entreprise qui a été sélectionnée dans le cadre de l’adjudication du contrat


administratif est sous le contrôle de l’administration qui peut vérifier les opérations.

Mais elle intervient souvent avec des sous-traitants. Ces sous-traitants seront non
seulement placés sous le contrôle de l’entreprise qui a remporté le contrat mais
également sous le contrôle de l’administration.

2. Le droit de sanction

L’administration peut sanctionner tout manquement au contrat administratif, par


exemple un retard dans l’achèvement des travaux ou le non-respect du cahier des
charges.

3. Le droit de modification unilatérale du contrat 

L’administration peut changer le contenu du contrat et imposer cette modification.


Cependant le cocontractant bénéficie de l’équilibre financier c’est-à-dire qu’il peut
être indemnisé en cas de résiliation de contrat ou de sa modification unilatérale.
II - la hiérarchie des normes

L’expression « hiérarchie des normes » fait sans aucun doute partie des fétiches des
juristes. Introduite par la science du droit, l’expression est, depuis, passée dans le
langage ordinaire des juristes au point que certains en sont venus à croire qu’elle
désigne une réalité objective, une sorte de nature du droit voire d’essence de la
juridicité. Or, comme les textes qu’on va lire permettent de le montrer, l’expression
« hiérarchie des normes » est bien plus ambiguë qu’on ne le croit. Elle est
susceptible d’être utilisée pour désigner tantôt une théorie, tantôt un argument
juridique et parfois même les deux à la fois. 2La théorie de la hiérarchie des normes
est bien connue. Elle tient au fait que le droit organise et règle sa propre création de
sorte que l’ordre juridique ne consiste pas en un ensemble de normes même
coordonnées entre elles qui se situeraient toutes sur le même plan mais en un
ensemble de normes entretenant entre elles un rapport de création/application : une
norme est créée selon une procédure elle-même déterminée par une autre norme de
sorte que la première norme sert de fondement de validité à une seconde norme. Si
la validité de la seconde norme est fondée sur la validité de la première, on peut
conclure que ces deux normes entretiennent entre elles un rapport hiérarchique. En
d’autres termes, les normes qui règlent la création d’autres normes sont dites
supérieures à celles-ci, lesquelles, à leur tour sont dites inférieures à celles-là. 3Si
elle est désormais indissolublement liée au nom de Kelsen, elle ne saurait lui être
seulement imputable car elle doit énormément au travail pionnier de Merkl. Nul ne
peut prétendre savoir si Kelsen serait parvenu à cette formalisation de la « double
face » du droit, simultanément création et application, sans l’aide de Merkl. Il ne
fait en revanche guère de doute que Kelsen a pu très vite mesurer la nécessité de
sortir d’une représentation statique du droit pour rendre compte de sa dimension
dynamique. Il reste que, comme Stanley Paulson le montre fort bien, il ne faudrait
pas croire que le concept dynamique de norme ou d’ordre juridique s’oppose voire
contredit le concept statique : les deux se complètent dans un « concept unique »
qui reflète à la fois la contrainte propre au droit et l’acte de création que toute
contrainte suppose et implique simultanément. 4Ainsi, la contribution de Stanley
Paulson nous permet-elle, indirectement et c’est une autre de ses vertus, de saisir
l’ambivalence du terme « statique » que Kelsen utilise à la fois pour désigner les
éléments composant tout ordre juridique (le sujet de droit, la sanction, la
représentation…), et un certain mode de production du droit par déduction typique
de la conception jusnaturaliste, dans lequel la volonté de celui qui pose les normes
n’entre jamais en ligne de compte. 5A cet égard, il est incontestable que
l’opposition entre le statique et le dynamique pour ce qui concerne le mode de
production des normes est certainement un des apports fondamentaux de la théorie
de Kelsen et d’une richesse heuristique considérable. C’est bien cette théorie qui
nous permet de comprendre le rôle considérable de la volonté en droit sans pour
autant introduire dans la description de son objet des concepts empruntés au droit
lui-même – tel celui d’obligation – ou à la sociologie – comme pour le concept
d’autorité. 6Mais de quelle « hiérarchie » parle-t-on et quel concept de hiérarchie
utilise-t-on quand on parle de hiérarchie des normes ? Kelsen et Merkl
envisageaient une hiérarchie formelle, celle qui existe entre les normes réglant la
création du droit et le droit créé conformément à celles-ci. Il n’empêche que cette
hiérarchie formelle a ellemême soulevé nombre d’objections dont celle, logique,
selon laquelle Kelsen aurait confondu la validité de l’inférence logique d’une
norme à une autre avec l’inférence de la validité juridique. Or, d’une part, la
validité juridique d’une norme ne peut en aucun cas être « logiquement » inférée de
la validité juridique de la norme supérieure et d’autre part, l’inférence logique
d’une norme à partir d’une autre ne nous permet pas de conclure nécessairement à
l’inférence de sa validité juridique. En d’autres termes, la validité de l’inférence –
c’est-à-dire la conformité d’une inférence à des règles logiques – ne se confond pas
avec l’inférence de la validité – c’est-à-dire l’inférence de la validité juridique
conformément aux règles du système juridique. 7Mais, comme le montre Riccardo
Guastini, une analyse logique permet en outre d’identifier trois autres concepts de «
hiérarchie » qui peuvent être utilisés par les juristes : une hiérarchie matérielle –
lorsqu’une norme positive interdit à deux autres normes de se contredire ; une
hiérarchie logique – lorsqu’une norme porte sur l’autre d’un point de vue méta-
linguistique ; et enfin une hiérarchie axiologique qui dépend d’un jugement de
valeur des interprètes lesquels attribuent à une norme une valeur supérieure à une
autre. 8Comme le montre la contribution de Rafael Encinas de Munagorri, la
hiérarchie des normes consiste à rendre compte d’une façon spécifique et singulière
de produire du droit à laquelle il est bien difficile d’échapper. Elle a certes été
parfois comprise, à tort, comme une doctrine idéologique visant à établir la
supériorité axiologique d’une norme sur une autre. Ainsi, parce que les méthodes
traditionnelles du droit international privé pour résoudre les conflits de lois et les
conflits de juridictions ont été forgées en dehors de la hiérarchie des normes,
certains spécialistes du droit international privé ont pu estimer que l'idée même de
hiérarchie des normes était inappropriée au sein de leur discipline. Mais c’était se
méprendre doublement : à la fois sur le concept de hiérarchie tel que l’utilisait
Kelsen et sur celui qu’utilisaient ces juristes de droit international privé. 9Ce type
de méprise n’est pas rare dès lors que les concepts dont on fait usage ne sont pas
euxmêmes soumis à une critique scrupuleuse et que l’on ne tient pas la bonne
distance entre le métalangage du juriste et le langage du droit. La confrontation des
modèles de contrôle de constitutionnalité en fournit une bonne illustration. Comme
le montre Guillaume Tusseau, l’opposition entre un modèle européen et un modèle
américain de justice constitutionnelle n’est, à l’analyse, guère défendable et mérite
d’être remplacée par un nouveau mode d’analyse qui soit justement conscient de la
relativité des points des vue et du danger que court toute universalisation. 10On ne
saurait non plus réduire la hiérarchie des normes à ce rapport d’autorité que l’on
impute bien souvent au premier positivisme formaliste. On pense ici à la lecture de
Austin par Hart et sa distinction capitale entre normes primaires et secondaires sur
laquelle revient Massimo La Torre. On sait en effet que Hart rejette la
représentation « impérativiste » du droit selon laquelle le droit serait constitué de
commandements imposant l’obéissance à leurs destinataires car cette thèse ne
parvient pas à rendre compte en termes juridiques du pouvoir dont dispose celui qui
pose les commandements. D’où l’importance de la distinction entre des normes
dites primaires qui imposent des comportements et celles dites secondaires qui
attribuent des pouvoirs et organisent le fonctionnement des normes primaires. Cette
distinction permet d’éviter l’aporie de la représentation impérativiste. Mais cette
distinction établit aussi une double hiérarchie, à la fois formelle et logique car les
normes secondaires servent de fondement de validité en même temps qu’elles se
rapportent aux normes primaires. Dans ces conditions, on semble parfaitement
fondé à rapprocher la représentation normativiste de Kelsen-Merkl et celle de Hart.
Et le point de vue interne qui est si souvent invoqué à propos de Hart et dont il est
l’un des ardents défenseurs est tout autant celui adopté par Kelsen lequel ne parle
certes pas de « point de vue interne » mais d’un « point de vue normatif » dont
Bobbio a su montrer qu’il était simultanément descriptif et interprétatif car relevant
d’une explication sans causalité. C’est d’ailleurs ce qui explique que Kelsen ait eu
besoin de la fiction de la norme fondamentale laquelle, comme il le reconnaissait
très bien, est un présupposé nécessaire à quiconque entend conférer une
signification objective de norme à un acte qui n’a qu’une signification subjective de
norme. De sorte que cette fiction est certes une fiction de la science du droit mais
une fiction à laquelle est également contrainte toute autorité qui entend poser une
norme préalablement à cet acte de volonté. Dans ces conditions, et dans ce
contexte, il n’y a pas grande différence entre présupposer et poser une norme
(comme le reconnaissait Robert Walter).

III- Explication du doc (DAHIR des obligations


et des contrats

L'évolution du dahir des obligations et contrats


Le dahir formant code des obligations et contrats marocain est un code voyageur.
Originaire de Tunisie, pays qui l’a vu naître, cette expérience juridique passera par
le Maroc, la Mauritanie et finira par influencer le code libanais des obligations de
1932. « Noyau dure d’un code maghrébin » le DOC est l’exemple d’un code réussi.
Aidé par l’écoulement du temps mais aussi par une jurisprudence dynamique, le
DOC est en 2013 un fort séculaire. On fêtera ainsi à cette année-là son centenaire.
Partout au Maroc, les chercheurs des grandes universités – Rabat, Casablanca, Fez,
Oujda ou encore Marrakech – mais aussi les chercheurs des petites facultés
pluridisciplinaires vont le célébrer et le couvrir de tous les éloges. Mais ces
célébrations ont un goût d’incomplétude. Car dès qu’on évoque l’histoire de ce
code, on sent une sorte de gêne qui surgit et l’auditoire est confronté un peu à un
mystère : l’histoire du DOC est inachevée. Certains, pour combler ce vide se
focalisent sur le personnage de David Santillana et rivalisent autour de sa
biographie au moment où d’autres, au moyen d’une logique transitive zélée,
évoquent l’histoire du code des obligations et contrats tunisien comme une sorte
d’histoire générique en manque d’histoire originale. Enfin, certains se font piégés
par un réflexe semblable au « portrait du colonisé » en essayant de prouver
l’islamité du Dahir, allant jusqu’ à prétendre que le code civil n’est en réalité
qu’une compilation des « perles du rite malékite » volées lors de la Campagne de
Napoléon en Égypte, comme on a pu voler les perles de l’égyptologie. Il est donc
nécessaire de faire l’histoire du DOC, non pour établir des vérités, l’histoire du
droit étant un chantier perpétuel, mais au moins pour déterminer les acteurs et
analyser les logiques qui ont donné naissance au DOC. Certes, dans cette histoire
l’ancêtre tunisien sera très présent, il transmet naturellement au DOC son code
génétique : « la synthèse de plusieurs Droits » mais aussi la réputation. Le DOC
prendra racine au Maroc avec cette favorable réputation d’être un code qui ne
froisse pas les sensibilités des musulmans. Au Maroc, l’histoire du DOC a toujours
été diluée dans l'introduction des cours magistraux, sous la petite appellation «
historique ». Une histoire en kit qui oppose l’auteur et son œuvre : David Santillana
personnage prépondérant en premier plan, cachant ses acteurs anonymes dont les
marocains connaissent peu de choses. Puis le code des obligations et contrats
tunisien qui relèguent en arrière-plan le DOC. C’est une histoire que les
introductions à l’étude au droit ainsi que les introductions au droit des obligations
au Maroc ont voulu paisible et simpliste. Mais derrière cette histoire « des
introductions à », derrière ce panorama rassurant, l’historien ne peut qu’être
dubitatif. En effet, plusieurs zones d’ombres subsistent nourries par l’absence
d’historiens de droit marocains pour jeter la lumière sur la face cachée du DOC.
Les travaux historiques qui ont eu pour objet le DOC sont rares. Et puisque
l’histoire de droit n’a pas sa place dans le paysage doctrinal marocain, c’est plus
des juristes français qui se sont aventurés dans l’histoire de ce monument, au
moment où les marocains se contentent de cette histoire par procuration : puisque le
COC est l’ancêtre du DOC, ils ont donc et naturellement la même histoire! Une
recherche en la matière devrait éclairer plusieurs aspects méconnus du sujet. Entre
1906, année de l’entrée en vigueur du code tunisien et 1913, année de l’entrée en
vigueur du DOC, plusieurs évènements se sont passés. Tout d’abord la
promulgation du code civil suisse du 10 décembre 1907 puis sept années de
jurisprudence tunisienne qui va jauger le COC et montrer ses limites. Enfin, la
doctrine va critiquer les insuffisances du COC au niveau de la forme et du fond.
Tout cela va conduire le Protectorat à opérer des retouches sur le COC et à ne pas
se limiter à une greffe automatique. C’est ce que devrait révéler cette recherche : à
quel point le DOC diffère du COC, quel est le rôle du conseiller Stéphane Berge, de
la commission choisie par Lyautey, quel est le rôle de la jurisprudence tunisienne
etc. Notre recherche a pour objectif de dresser un portrait du Dahir en laissant une
place à son histoire, à ses acteurs tout en éliminant certaines prétentions infondées
qui profitant de l’absence de l’histoire du droit dans les facultés marocaines de droit
ont tissé une histoire simpliste.
VI -La différence entre la résolution d'un
contrat et la résiliation d'un contrat

La résolution : Une annulation rétroactive des effets du contrat

Dans les meilleurs des scénarios, les deux  contractants à un contrat

synallagmatique  exécutent avec diligence leurs obligations. Toutefois, il

arrive d’observer une inexécution totale ou partielle des obligations de la

part d’un cocontractant. L’autre partie peut ainsi résoudre le contrat. La

résolution lui permet de rompre unilatéralement le contrat.

Les causes de la résolution peuvent être prévues en amont par une clause

résolutoire. Il faut faire remarquer ici que la résolution est strictement

encadrée légalement, car elle peut être sujette à des abus. Ainsi, en cas de

non-respect du contrat, la résolution est de plein droit . Et si un litige

survient en contestation de la résolution, le juge ne fera «  que vérifier »

les conditions prévues par cette clause.

La résiliation du contrat  : Une annulation pour l’avenir des


effets du contrat
La résiliation est l’anéantissement pour l’avenir des effets du contrat. Elle est
principalement observée dans le cadre des contrats à exécution
successive tels que le contrat de travail, le contrat d’assurance, le contrat de bail

ou le contrat de dépôt pour ne citer qu’eux en exemple.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on observe 3 catégories de résiliation  :


 La résiliation de plein droit

 La résiliation amiable

 La résiliation judiciaire

La résiliation est de plein droit  lorsque les parties ont prévu une clause de

résiliation dans le contrat. Cette clause doit ainsi prévoir les faits convenus par

les parties pouvant engendrer une résiliation. Elle est amiable lorsque les parties

décident de la rupture du contrat en cours par anticipation au moyen d’une

convention (mutus dissensus).

Elle est judiciaire lorsqu’une partie demande au juge de prononcer la résiliation

suite à des manquements graves aux obligations issues du contrat. La résiliation

peut également être amiable ou judiciaire. Les parties ont la possibilité de prévoir

la résiliation dans une clause de résiliation.

exemple, de l’existence de troubles du voisinage ou de la dégradation des lieux

loués dans le cadre d’un contrat de bail d’habitation.

Ensuite, soit on observe une inexécution grave du contrat et la résolution fait

intervenir le juge, soit le créancier résout lui-même unilatéralement le contrat en

notifiant le débiteur.
V -comparaison entre les prérogatives d’un
WALI avec l les prérogatives d’un président
de région

Le président de la région est ordonnateur du budget de son territoire aussi bien en


termes de dépenses que de recettes. Mieux encore, la réglementation l’autorise à
contracter des prêts au nom de sa région. En contrepartie, les président des conseils
régionaux devront développer leurs propres capacités de financement. En attendant,
l’Etat mettra à leur disposition les ressources nécessaires à l’exercice de leurs
attributions. En effet, les régions vont progressivement bénéficier de 5% des
recettes de l’IS, de 5% de celles de l’IR et de 20% des taxes sur les contrats
d’assurance. En attendant la perception de ces ressources, elles pourront bénéficier
d’avances sous forme de facilités de caisse.
Les présidents de la région doivent retrousser leurs manches pour user de toutes les
attributions que leur confère la loi sur les régions. Parmi ces prérogatives,
l’exécution du programme de développement et du schéma d’aménagement de la
région. Côté infrastructures, ces élus sont appelés à élaborer les schémas de
transport et à aménager le réseau routier en milieu rural. Sur le plan économique, ils
devront promouvoir les activités non agricoles en milieu rural et développer les
mesures destinées à encourager les entreprises. Mieux encore, le chef de région est
chargé de diriger et de préserver le patrimoine de son territoire. Dans ce sens, il est
habilité à octroyer les autorisations d’occupation du domaine public. Sur le plan
social, la région contribue également à la réalisation des objectifs du
développement durable et à l’amélioration des capacités de gestion des ressources
humaines et leur formation. C’est dans cette optique que des conseils régionaux de
formation, d’emploi et d’amélioration des compétences pour l’intégration dans le
monde du travail devront voir le jour.
Tandis que le Wali de la région est appelé à jouer un rôle de 1er plan pour
l’organisation d’espaces aussi large que possible d’écoute, de partage et d’échanges
constructifs et ciblés avec les organes consultatifs de la société civile pour faire le
point sur les réalisations effectives et les comparer aux objectifs fixés dans les plans
de développement, en s’appuyant sur les technologies de l’information et de la
communication dans les mécanismes de concertation et de dialogue. Cela permet
aux citoyens d’être mieux impliqués dans la gestion du fait régional, de faire part
de leurs besoins, attentes et propositions et d’évaluer de façon objective, tangible et
indépendante le niveau d’efficacité de la gestion
VI) La responsabilité délictuelle :
définition

La responsabilité délictuelle désigne l’obligation, pour une personne qui a causé un


dommage à autrui, de réparer ce dommage en indemnisant la victime.
Ainsi, la responsabilité délictuelle intervient dans le cas où une personne a subi un préjudice
causé par une autre personne. A ce moment-là, la personne qui a subi le préjudice (la victime)
peut demander à l’auteur du dommage des dommages et intérêts pour compenser le préjudice
qu’elle a subi. C’est ce qu’on appelle la réparation. Si la responsabilité délictuelle de l’auteur
du dommage est engagée, ce dernier devra donc verser à la victime une somme d’argent.
Comme d’habitude, rien de tel qu’un exemple pour mieux comprendre ! Admettons que nous
soyons un lundi matin. Vous courez dans les rues de votre ville parce que vous avez
extrêmement hâte d’assister à votre cours de droit de la responsabilité civile. Trop peu attentif
à ce qui se passe autour de vous, vous renversez alors une vieille dame, qui se blesse pendant
la chute. Cette vieille dame a donc subi un préjudice (en l’espèce un préjudice corporel). Ce
préjudice a été causé par votre faute (vous couriez sans faire attention, et c’est précisément
cette inattention qui a causé la chute de la vieille dame). La vieille dame pourrait donc
engager contre vous une action en responsabilité. Si cette action aboutit (si les juges
retiennent que vous êtes responsable du préjudice), alors vous pourriez être condamné à
verser à la vieille dame des dommages et intérêts.
Pour bien comprendre la responsabilité délictuelle, il faut d’abord opérer certaines distinctions entre
les différents types de responsabilités. On s’intéressera ensuite aux fondements de la responsabilité
délictuelle, et aux conditions de la responsabilité délictuelle.

Les conditions de la responsabilité délictuelle


 
Maintenant que l’on a bien cerné la notion de responsabilité délictuelle, on peut en énumérer
les conditions d’application.
Pour engager la responsabilité délictuelle d’une personne, il faut :
 un dommage
 un fait générateur (qui peut être une faute, mais également, comme on l’a vu ci-dessus,
un fait de la chose ou un fait d’autrui)
 un lien de causalité entre le dommage et le fait générateur
Le dommage
La notion de dommage
Le dommage peut se définir comme l’atteinte à un intérêt légitime protégé.
Si l’on veut être tout à fait précis, le dommage correspond à l’atteinte même, alors que le
préjudice correspond à la traduction juridique de l’atteinte. Par exemple, dans le cas d’une
blessure corporelle, le dommage est constitué par la blessure en elle-même, tandis que le
préjudice correspond aux souffrances endurées du fait de la blessure.
Les catégories de dommages
Une personne peut subir un dommage :
 Dans son patrimoine : Il s’agit du préjudice matériel ou économique, c’est-à-dire
d’une atteinte aux intérêts patrimoniaux ou économiques d’une personne. Exemples :
destruction d’un bien, perte de chiffre d’affaires…
 Dans ses droits ou intérêts extra-patrimoniaux : Il s’agit d’une atteinte à des valeurs
non pécuniaires. Exemples : la perte d’un proche, un adultère…
 Dans son corps : Il s’agit du dommage corporel, c’est-à-dire d’une atteinte physique à
la personne.
En principe, les juges sont souverains pour apprécier les préjudices résultant d’un dommage
corporel. Mais ils tendent à se référer de plus en plus à la nomenclature Dintilhac. Il s’agit
d’une nomenclature des chefs de préjudices corporels, qui permet d’instaurer une
réparation uniforme de la part des juges pour des préjudices identiques. Elle
distingue les préjudices patrimoniaux et les préjudices extrapatrimoniaux :
 Les préjudices patrimoniaux :
 Temporaires :
 Frais médicaux
 Pertes de gains professionnels
 Frais susceptibles d’être exposés par la victime avant
consolidation de ses blessures
 Permanents :
 Dépenses futures de santé
 Pertes de gains professionnels futurs
 Préjudice d’incidence professionnel, c’est-à-dire tout type de
préjudice lié à la vie professionnelle. Exemple : augmentation de
la pénibilité de l’emploi.
 Frais de logement adapté
 Frais de véhicule adapté
 Frais d’assistance d’une tierce personne
 Préjudice scolaire. Exemple : perte d’années d’études.
 Les préjudices extrapatrimoniaux :
 Déficit fonctionnel. Exemples : douleur permanente, perte de qualité de vie et
troubles dans les conditions personnelles d’existence familiale et sociale.
 Préjudice pour souffrances éprouvées, également appelé « pretium
doloris»
 Préjudice esthétique 
 Préjudice sexuel. Exemple : troubles de l’érection.
 Préjudice d’agrément, qui correspond à l’impossibilité de pratiquer une
activité (sportive ou de loisirs).
 Préjudice d’établissement, qui correspond à l’impossibilité d’avoir une vie
familiale normale. Exemples : impossibilité de se marier, d’avoir des enfants
(Cass. Civ. 2ème, 12 mai 2011).
A noter que le champ des préjudices réparables tend à s’élargir :
 Le préjudice d’angoisse est réparé que la maladie soit avérée, ou éventuelle (Cass.Civ.
2ème, 2 février 2017, n°16-11.411 : sur l’indemnisation de souffrances endurées au titre du
préjudice lié à l’angoisse d’une mort imminente).
 Le préjudice écologique est quant à lui codifié dans le Code civil (articles 1246 à 1252
du Code Civil).
Les caractères du dommage
Pour que le dommage soit réparable sur le fondement de la responsabilité délictuelle, il doit
être direct, certain et légitime
Le caractère direct
Le caractère direct du dommage signifie que le préjudice doit en principe être immédiat,
subi personnellement par la victime. Dans ce cas, l’indemnisation de la victime ne pose pas
de difficultés.
Il existe toutefois des cas où le préjudice n’est pas immédiat, notamment si le préjudice est
une conséquence du préjudice immédiat subi par une autre personne. On parle alors
de préjudice médiat ou de préjudice par ricochet.
Ce type de préjudice peut parfois être indemnisé. D’abord, si la victime décède, ses héritiers
et légataires universels peuvent réclamer au responsable la réparation du préjudice matériel
éprouvé par la victime entre le dommage et le décès. Ils agissent alors en tant que
continuateurs du défunt. Mais ce n’est pas tout. Les proches de la victime peuvent également
obtenir réparation de leur propre préjudice. Ce préjudice peut aussi bien être matériel que
moral. En outre, les proches peuvent être indemnisés même s’ils n’ont pas de lien de parenté
ou d’alliance avec la victime (Cass. Ch. Mixte, 27 févr. 1970). Et ils peuvent être indemnisés
dans d’autres hypothèses que le décès de la victime. Exemple : la douleur de voir un être cher
souffrir.
En dehors du préjudice médiat ou par ricochet, il faut également aborder la question
du dommage collectif.
Le dommage collectif peut d’abord résulter d’une somme de dommages
individuels (exemple : plusieurs consommateurs malades après avoir mangé de la viande
contaminée). Dans un tel cas, les victimes peuvent agir par l’intermédiaire d’une association.
Quand il ne résulte pas d’une somme de dommages individuels (exemple : atteinte à
l’environnement), des associations ou syndicats ont la possibilité d’agir pour défendre un
intérêt collectif si l’objet de la demande est en adéquation avec l’objet social de l’organisme
qui forme la demande (Cass. Civ. 1ère, 18 septembre 2008, n°06-22038). Les associations ne
sont recevables que si elles ont un intérêt légitime à agir (Cass. Civ. 1ère, 16 mars 2016).
Le caractère certain
Pour que la responsabilité délictuelle de l’auteur du dommage soit engagée, le dommage doit
également être certain, c’est-à-dire avoir une existence certaine.
Par conséquent, un préjudice purement éventuel ne peut être réparé. Pour autant, si un
dommage qui était considéré comme éventuel (et donc qui ne pouvait donner lieu à
réparation) se réalise, une nouvelle action en responsabilité délictuelle est alors envisageable.
On retrouve par exemple ce cas si l’état d’une victime ou le dommage s’aggrave.
Par ailleurs, un préjudice futur peut être réparé s’il est certain.
Enfin, la perte de chance est un préjudice certain appelant réparation, dont le montant
s’élèvera à une fraction de la situation favorable espérée. Pour rappel, il y a perte de chance
chaque fois qu’un dommage a fait disparaître une probabilité qu’un événement positif pour la
victime se réalise, ou une probabilité qu’un événement négatif ne se réalise pas.
Le caractère légitime
Très simplement, le dommage est illégitime dès qu’il est contraire à l’ordre public et aux
bonnes meurs. Exemple : un dommage consistant en une perte de rémunération provenant
d’un travail non déclaré (Cass. Civ. 2ème, 24 janvier 2002, n°99-16576). Dans un tel cas, la
victime ne pourra pas obtenir indemnisation.
 
Le fait générateur
Outre le dommage subi par la victime, la responsabilité délictuelle suppose également un fait
générateur de responsabilité.
Comme on l’a évoqué ci-dessus, il faut bien comprendre que le fait générateur ne consiste pas
toujours en une faute.
En réalité, le fait générateur peut être :
 le fait personnel, c’est-à-dire la faute. On parle ici de la responsabilité du fait personnel,
fondée sur l’article 1240 du Code civil qui dispose que « tout fait quelconque de l’homme,
qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le
réparer ». Pour plus de développements sur la faute et la responsabilité du fait personnel,
vous pouvez consulter cet article.
 le fait d’une chose. Ce sera le cas en matière de responsabilité du fait des choses. Le
fondement de la responsabilité du fait des choses est l’article 1242 du Code civil, qui
dispose qu’« on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son
propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit
répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde« . Il faut donc un dommage causé par
le fait d’une chose dont on a la garde. Si vous voulez en savoir plus sur la responsabilité
du fait des choses et ses conditions d’application, je vous invite à lire cet article. Il existe
en outre des régimes spéciaux de responsabilité du fait des choses, qu’on a déjà évoqué
précédemment mais qu’il est bon de rappeler ici. Il s’agit notamment de la responsabilité
du fait des animaux (article 1243 du Code civil) et de la responsabilité du fait des
bâtiments en ruine (article 1244 du Code civil).
 le fait d’autrui. Cela concerne d’abord la responsabilité générale du fait d’autrui, fondée
elle aussi sur l’article 1242 du Code civil selon lequel « on est responsable non seulement
du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par
le fait des personnes dont on doit répondre… ». La responsabilité générale du fait
d’autrui suppose donc qu’une personne ait la garde d’une autre personne, et que la
personne gardée ait commis un fait à l’origine d’un dommage. Si vous voulez approfondir
cette notion de responsabilité générale du fait d’autrui, vous pouvez lire cet article. Mais
ce n’est pas tout. On retrouve également le fait d’autrui dans les régimes spéciaux de
responsabilité du fait d’autrui, comme la responsabilité des parents du fait de leur enfant
mineur (article 1242 alinéa 4 du Code civil) ou la responsabilité des commettants du fait
de leurs préposés (article 1242 alinéa 5 du Code civil).
 
Le lien de causalité
Enfin, pour que la responsabilité délictuelle soit retenue, il faut un lien de causalité entre le
dommage et le fait générateur de responsabilité. Cela signifie que le fait générateur doit être la
cause du dommage, qu’il doit être à l’origine du dommage.

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