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CONTENTIEUX
ADMINISTRATIF
MODULE 3
SCIENCES ADMINISTRATIVE
PREAMBULE
- Distinguer les différents modes de contrôle interne et externe de l’administration sur base
l’administration ;
est partie ;
- Décomposer un arrêt du conseil d’état pour en extraire les éléments de forme et de fond ;
- Illustrer les différents types de contentieux traités par le conseil d’état et les juridictions
civiles, par des exemples issus de contentieux traités par son pouvoir local employeur.
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I. PRINCIPES ET NOTIONS DE BASE
1. LE CONTROLE EXTERNE
Le contrôle externe désigne le contrôle opéré par des acteurs extérieurs à l’autorité soumise au
contrôle.
On peut distinguer différents types de contrôle selon les formes que celui-ci prend :
- Le contrôle administratif (et son corollaire dans la définition des "actes administratifs") ;
- Le contrôle juridictionnel ;
RAISON D’ETRE DU CONTROLE : le but est de solutionner les différends ainsi que les éventuels
Les règles applicables au règlement des litiges nés de l’activité des administrations
Il n’existe pas de définition légale, en tant que telle, de l’autorité administrative. La notion est
Conseil d’Etat
- Le critère organique ;
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LE CRITERE ORGANIQUE
a. PRINCIPE
- Les Organes qui, en vertu de la Constitution ou des Lois Spéciales portant réformes
- Les Organes qui, en vertu des mêmes normes, sont soumis à un contrôle de tutelle ou
professionnels
Exclu les actes qui sont conclus ou réalisés par des personnes de droit privé dans des
Implication : compétence du Conseil d’Etat pour les actes détachables (mais pas pour le
contrat en lui-même).
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CRITERE MATERIEL / FONCTIONNEL
Par ce critère, on s’intéresse à la fonction c’est-à-dire à ce que l’organe fait ou a la qualité pour
Permet de viser une personne morale qui n’a pas forcément de lien organique bien
Des actes accomplis par une autorité administrative (en application du critère organique)
Ex : la promulgation d’un arrêté par le gouvernement (en raison de son lien avec la fonction
législative).
Pour l’application de ce critère, il faut avoir égard aux missions accomplies par l’organe (qui
Il faut faire attention à l’organe qui prend la décision MAIS aussi au type d’acte (ex : une université
dans sa relation avec les élèves est une autorité administrative mais dans la publication d’un livre
ne l’est pas).
- LARGE : tous les actes posés par l’autorité administrative qu’il s’agisse d’un acte matériel
ou juridique ;
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EN PRINCIPE, il va lier son destinataire sans son consentement et modifier/créer une situation
juridique.
Rem : au nom de la séparation des pouvoirs, les actes des organes législatifs (ou des Chambres)
ainsi que ceux émanant des organes judiciaires ne sont pas considérés comme des actes
administratifs.
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II. LA PUBLICITE DE L’ADMINISTRATION
Il s’agit de l’un des moyens mis en place par le législateur pour tenter de prévenir un conflit et/ou
un recours.
La publicité notamment est encadrée par une loi du 11 avril 1994 (relative à la publicité de
l’administration).
administratives MAIS UNIQUEMENT dans la mesure où, pour des motifs relevant des
Article 2, 4°de cette loi prévoit que : « tout document par lequel une décision ou un
Article 4 de la loi précitée cela « consiste en ce que chacun, selon les conditions
prévues par la […] loi, peut prendre connaissance sur place de tout document
administratif, obtenir des explications à son sujet et en recevoir communication sous
forme de copie ».
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2. L’ACCES AUX DOCUMENTS ADMINISTRATIFS (DOCUMENTS ECRITS,
Il s’agit d’un droit fondamental consacré par l’article 32 de la Constitution belge : « Chacun a le
droit de consulter chaque document administratif et de s'en faire remettre copie, sauf dans les cas
et conditions fixés par la loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 ».
- La loi du 19 juillet 2018 relative à l’accessibilité des sites internet et des applications
l’administration ;
les communes ;
- ...
Puisqu’il s’agit d’un document administratif, c’est en principe une autorité administrative qui est
visée par la communication (et non pas un organe du pouvoir judiciaire ou législatif pour leurs
Elle vise tant les documents préparatoires que définitifs = « toute information, sous quelque
forme que ce soit, dont une autorité administrative dispose » ⇨ article 1, 2°loi 1994.
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Les travaux préparatoires de la loi de 1994 définissent un document administratif comme « (…)
toutes les informations disponibles tels, quel que soit le support : documents écrits,
enregistrements sonores et visuels y compris les données reprises dans le traitement automatisé
de l’information. Les rapports, les études, mêmes des commissions consultatives non officielles,
certains comptes rendus et procès-verbaux, les statistiques, les directives administratives, les
circulaires, les contrats et licences, les registres d’enquête publique, les cahiers d’examen, les films,
les photos dont dispose une autorité ».
types de demandes.
Ex1 : la demande de production de documents administratifs ordonnée par une juridiction n’est pas
concernée par la loi du 11 avril 1994.
Ex2 : les documents administratifs « classifiés » sont également exclus de l’application de la loi du
11 avril 1994 (voir notamment l’article 2bis de la loi du 15 avril 1994 relative à la protection de la
population et de l’environnement contre les dangers résultant des rayonnements ionisants et
relative à l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) ainsi que l’article 26 de la loi du 11
décembre 1998 relative à la classification et aux habilitations, attestations et avis de sécurité).
comportant une appréciation ou un jugement de valeur relatif à une personne physique nommément
désignée ou aisément identifiable, ou la description d'un comportement dont la divulgation peut
manifestement causer un préjudice à cette personne » (article 1, alinéa 2,3° de la loi du 11 avril
1994 relative à la publicité de l’administration).
Pour l’accès à ces documents, il faut justifier d’un intérêt (article 4 loi 1994) !
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- Des décisions relatives à des demandes de cumul ou à des conflits d’intérêts ;
- Les documents concernant d’autres candidats qui participent à une épreuve de sélection.
Par contre, ne sont généralement pas considérés comme des documents à caractère personnel les
LES EXCEPTIONS
Les exceptions sont prévues à l’article 6 de la loi 11 avril 1994. Elles sont de trois types :
- LORSQUE LA PUBLICITE NE L’EMPORTE PAS SUR LES INTERETS EN PRESENCE DEFINIS PAR LE
Rem : il s’agit des principaux motifs d’exceptions, mais pas des seuls. Relevons que dans certains
cas, la publicité peut être partielle (article 6§4 de la loi du 11 avril 1994).
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LA PROCEDURE A SUIVRE
a. LA DEMANDE
La demande doit être formulée par écrit (en principe, le courrier, fax ou courriel avec signature au
Rem : dans certains cas / pour certaines administrations, des formulaires sont disponibles. Il faut
indiquer, sous peine de nullité (relative) :
- Le nom et les coordonnées de la personne qui demande l’accès ;
- Le document dont il est demandé l’accès ;
- La mention de la communication souhaitée (une consultation, une explication ou une copie)
- La preuve d’un intérêt (s’il s’agit d’un document à caractère personnel) ;
- La demande doit être signée.
document concerné.
Les demandes sont consignées dans un registre, classées par date de réception (article 5 de la loi
du 11 avril 1994).
b. LA DECISION
La décision doit être communiquée dans les 30 jours de la réception de la demande. Elle peut
être ajournée mais de maximum 15 jours (il faut que l’administration annonce dans le délai initial
Rem : l’absence de communication dans les délais précités est considérée comme un rejet de la
demande (article 6§5 de la loi du 11 avril 1994).
La décision doit être notifiée au demandeur par voie de notification, tout en mentionnant les
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Une décision positive (même partiellement) doit être exercée dans les meilleurs délais. Pour la
consultation, cette possibilité doit être réalisée en concertation. Un droit de rétribution ne peut être
La décision de rejet doit être justifiée par l’un des motifs d’exceptions prévus par la loi.
c. LE RECOURS
En cas de rejet ou de difficulté à obtenir la publicité, une demande en reconsidération peut être
La procédure est prévue par l’article 8 de la loi du 11 avril 1994) : « La Commission communique
son avis au demandeur et à l'autorité administrative fédérale concernée dans les trente jours de la
réception de la demande. En cas d'absence de communication dans le délai prescrit, l'avis est
négligé. L'autorité administrative fédérale communique sa décision d'approbation ou de refus de la
demande de reconsidération au demandeur (et à la Commission) dans un délai de quinze jours de
la réception de l'avis ou de l'écoulement du délai dans lequel l'avis devait être communiqué. En cas
d'absence de communication dans le délai prescrit, l'autorité est réputée avoir rejeté la demande.
[…] Le demandeur peut introduire un recours contre cette décision conformément aux lois sur le
Conseil d'Etat ».
La décision de rejet doit être justifiée par l’un des motifs d’exceptions prévus par la loi.
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III. LE CONTROLE CONSTITUTIONNEL
1. ROLE
constitutionnels.
Il s’agit TOUJOURS de textes qui ont été votés (≠ projets et avants projets).
La Cour Constitutionnelle ne peut JAMAIS se saisir d’un texte. Elle peut être saisie de 2 manières :
- RECOURS EN ANNULATION (article 3§1 loi 1989) : dans les 6 mois de la publication au
moniteur via un écrit recommandé où l’on indique les dispositions de la constitution que
Si les requérants estiment qu’ils ont des moyens sérieux à faire valoir et, qu’avant même
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Il n’appartient pas à la juridiction ordinaire de juger de la constitutionnalité d’une
constitutionnelle.
La cour répond au juge qui doit tenir compte de la réponse dans le cas qu’il doit
juger → article 28 loi 1989 (ex : le Conseil d’Etat devant statuer sur le refus d’une
Rem : le juge qui pose la question préjudicielle ne doit pas forcément intégrer la réponse
de la Cour Constitutionnelle dans son jugement MAIS il doit FORTEMENT en tenir compte.
INTRODUCTION
2 axes :
fédéralisation de l’Etat, il a fallu vérifier que les pouvoirs n’empiétaient pas sur le champ de
- L’AXE DES DROITS ET LIBERTES : il s’agit du titre II de la Constitution des droits fondamentaux,
étrangers, le respect de la loyauté fédérale (rem : dans son champ de compétences, il faut
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ROLE
4. COMPOSITION
qui sont nommés par le Roi sur base d’une liste doublée présentée alternativement par la
Volonté du constituant belge pour dire qu’il y a un tel lien entre le politique, le
Le gouvernement des juges c’est la peur que le juge décide de tout et donc que voter ne sert plus
Rem : ce n’est pas parce qu’un citoyen a de plus en plus la possibilité de demander à un juge de
dire le droit dans une affaire qui l’intéresse que cela signifie que le juge gouverne.
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IV. LE CONTROLE ADMINISTRATIF
1. LE RECOURS ADMINISTRATIF
Un recours peut être formé par un citoyen disposant d’un intérêt et souhaitant s’opposer à une
fois la situation et de supprimer des vices ou erreurs (tant sur le fond quela forme).
- UN « FILTRE » POUR LES PROCEDURES JUDICIAIRES : ces recours visent à permettre, autant que
- UNE VOIE RAPIDE, PEU COUTEUSE ET SIMPLE : les frais de justice ne s’appliquent, en principe,
GRACIEUX OU HIERARCHIQUE
LE RECOURS EST HIERARCHIQUE lorsqu’il est introduit devant l’autorité qui est supérieure sur le plan
hiérarchique.
Les pouvoirs de l’autorité saisie vont dépendre de la nature du recours. En cas de recours
pouvoir de réformation des décisions de ses subordonnés (on se trouve dans le cadre
Pour un RECOURS DE TUTELLE, l’autorité administrative disposera du pouvoir défini par le texte
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ORGANISE OU NON ORGANISE
Le recours peut être de deux types (et ce qu’il soit hiérarchique ou gracieux) :
o INTRODUCTION DE LA DEMANDE
l’article 28 de la Constitution.
Par voie de pétition, tout citoyen peut se plaindre d’un acte administratif qui lèse un de ses
droits ou un de ses intérêts (rem : pour l’administré, il n’est réclamé aucune preuve d’un
o MODALITES
Il est généralement requis d’utiliser l’écrit recommandé. L’administré peut être accompagné de
Il est fortement conseillé de motiver la demande. Les arguments peuvent porter sur la régularité
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Il n’y a en principe pas de délai pour introduire le recours.
MAIS il faut être attentif au délai de rigueur de 60 jours pour introduire un recours en annulation
Ainsi, même si l’autorité n’a pas statué dans le délai de 60 jours, il faut
saisir le Conseil d’Etat pour éviter que le recours soit considéré comme
o TRAITEMENT ET CONSEQUENCE
Le rejet du recours est assimilé à un acte « confirmatif », ne causant pas grief par lui- même.
L’autorité n’est pas tenue par des règles en matière de traitement de ce recours. Elle n’a donc pas
Ce type de recours présente le grave inconvénient de ne pas apporter aux requérants les
De même si l’autorité décide d’examiner le recours, elle n’est pas tenue par un délai ou autre
règle procédurale (dont pourrait bénéficier l’administré dans le cadre du recours administré).
MAIS dans son action, l’administration doit toujours veiller à respecter les principes généraux de
bonne administration. Relevons encore que devra être respectée la motivation formelle de la
administratifs).
L’autorité saisie d’un recours gracieux (= recours introduit auprès de l’autorité qui a pris la
décision) peut retirer, abroger ou modifier son acte en respectant, le cas échéant, la règle du
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Il faut être attentif au fait que l’acte administratif unilatéral régulier ne peut être retiré (théorie
b. LE RECOURS ORGANISE
o MODALITES
Les formalités à respecter sont en principe fixées dans le texte qui organise le recours.
Il convient d’expliciter l’ensemble des raisons, en droit et en fait, justifiant ledit recours.
avancés (en vertu de la loi du 29juillet 1991 relative à la motivation formelle des
actes administratifs).
o TRAITEMENT ET CONSEQUENCE
Les dispositions législatives ou réglementaires qui organisent des recours doivent respecter la
Le Conseil d’Etat estime que le législateur doit définir les éléments essentiels du régime
l’instruction des recours, leur objet, les pouvoirs de l’autorité saisie du recours, les délais, ainsi que
- Est obligée de statuer et doit le faire dans le délai déterminé par le texte applicable (rem :
si rien n’est prévu, la décision doit être rendue dans un délai raisonnable) ;
- Sa décision doit être motivée et faire apparaître un examen approfondi de la cause,
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o RECOURS
EFFETS DU RECOURS
Lorsqu’elle dispose d’un pouvoir de réformation, l’autorité dispose des mêmes pouvoirs que
En cas de pouvoir d’annulation ou d’approbation, les prérogatives de l’autorité ne sont pas les
L’autorité de recours ne peut alors connaître de moyens autres que ceux invoqués dans la
requête de recours, et ce à l’exception des moyens d’ordre public qui, eux, peuvent être
soulevés d’office.
Le recours n’est en principe pas suspensif. La raison d’être en est l’intérêt général.
On estime que l’acte administratif unilatéral doit demeurer exécutoire tant que le recours
NATURE OBLIGATOIRE
Rem : les réclamants au Conseil d’Etat pourraient être différents de ceux exerçant le recours
organisé. En effet, la loi impose simplement que le recours soit fait, peu importe par qui.
Le recours introduit auprès du Conseil d’Etat doit viser l’acte rendu sur recours (pas
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o EXEMPLE
Pour mieux appréhender ce type de recours, prenons l’exemple suivant : le recours de l’administré
qui n’a pas pu avoir accès au document demandé auprès des autorités administratives provinciales
et communales.
C’est la loi du 12 novembre 1997 relative à la publicité de l’administration dans les provinces et les
« § 1er. Lorsque le demandeur rencontre des difficultés pour obtenir la consultation oula correction
d'un document administratif en vertu de la présente loi, (y compris en casde décision explicite de
rejet visée à l'article 7, alinéa 5,) il peut adresser à l'autorité administrative provinciale ou
communale concernée une demande de reconsidération. Au même moment, il demande à la
Commission d'accès aux documents administratifs créée par la loi du 11 avril 1994 relative à la
publicité de l'administration, d'émettre unavis.
La commission communique son avis au demandeur et à l'autorité administrative provinciale ou
communale concernée dans les trente jours de la réception de lademande. En cas d'absence de
communication dans le délai prescrit, l'avis est négligé.
Au 31e jour soit on prend connaissance de l’avis soit on prend la main sur le dossier
Si le 1er avis est donné après 25 jours (délai de 30), le délai de 15 jours ne commencera
Le demandeur peut introduire un recours contre cette décision, conformément aux loissur le Conseil
d'Etat, coordonnées par arrêté royal du 12 janvier 1973. Le recours devant le Conseil d'Etat est
accompagné, le cas échéant, de l'avis de la commission.
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§ 2. La commission peut également être consultée par une autorité administrative provinciale ou
communale.
§ 3. La commission peut, d'initiative, émettre des avis sur l'application générale de laloi relative à
la publicité de l'administration dans les provinces et les communes. Elle peut soumettre au pouvoir
législatif des propositions relatives à son application et à sarévision éventuelle. »
De façon générale, le traitement doit veiller à respecter les principes généraux de bonne
administration.
En cas de possibilité de recours organisé, certains considèrent qu’il est quand même possible
Par contre, si l’administré choisit le recours organisé, il ne peut en principe plus exercer le recours
2. LE RECOURS DE TUTELLE
Le contrôle de tutelle peut s’avérer un moyen efficace de contrôle des actes administratifs.
MAIS son champ d’application est limité : le contrôle de tutelle n’est toutefois applicable que pour
Rem : une autorité est généralement considérée comme décentralisée quand elle a reçu des
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Les autorités décentralisées sont soumises aux injonctions et au contrôle de leur autorité
supérieure. Dans ce cas de figure, on ne parle pas de contrôle hiérarchique, mais de contrôle de
tutelle.
par ou en vertu d’un texte à portée législative, qui pèsent sur une autorité administrative
les actes qu’elle pose sont conformes à la loi sensu lato età l’intérêt général.
Idée que la démocratie pour fonctionner doit avoir, pour chaque pouvoir créé, un
contre-pouvoir car nul n’est à l’abri d’une erreur, d’une méconnaissance des règles.
Permet de rebalancer les choses = je vous donne des compétences mais je me laisse le
droit de vérifier
L’organisation du contrôle de tutelle doit être prévue par la loi (au sens large).
Rem1 : précisons que la loi s’entend au sens large, comme incluant non seulement les dispositions
légales et réglementaires prises à des niveaux de pouvoirs supérieurs mais aussi les principes
généraux de droit et les décisions coulées en force de chose jugée des cours et tribunaux.
La tutelle peut être soit ordinaire, soit spécifique. La tutelle ordinaire sur les institutions
Décentralisation.
a. LE CONTROLE DE LEGALITE
o DEFINITIONS
Le contrôle de légalité vise à s’assurer que l’acte administratif ne viole pas les sources formelles
de droit.
Si on prend une décision, on veut qu’elle s’intègre bien et pour cela elle doit respecter les
Si on a des décisions qui partent dans tous les sens et qui ne respectent pas un tronc
commun, on n’assure pas la cohérence et le fait que les décisions soient prises de façon
respectueuses
administratif, soit la compétence de son auteur et les formes qui doivent entourer son
adoption ;
Est-ce que la forme a été respectée ? Est-ce que les règles de compétences ont été
respectées ?...
- LE CONTROLE DE LEGALITE INTERNE (= FOND) : porte sur le cœur de l’acte, soit ses motifs (dont
Est-ce que le contenu est correcte dans son but ? dans son motif ? dans son objet ?
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o RECENSEMENT DES NORMES DE DROIT
- LES NORMES INTERNATIONALES : il s’agit en principe des normes prévues par les conventions
et traités internationaux. Il faut veiller à ce que les normes aient un effet direct.
- LES LOIS SPECIALES (= super loi qui concerne des points « touchy ») : il s’agit de normes
adoptées par le Parlement fédéral, qui doivent être prises avec des majorités renforcées.
Généralement, ces normes ont pour objet l’organisation des communautés et des régions
- LES LOIS, DECRETS ET ORDONNANCES : en fonction des compétences concernées, ils sont
adoptés par le législateur fédéral, par les Communautés, par les Régions ou encore par
certaines Commissions communautaires. Ces normes ont en principe force de loi (avec une
Rem : en théorie, ils visent des territoires et/ou des matières différentes, de sorte qu’ils ne
sont pas censés entrer en conflit. En pratique, il existe des zones grises où ces normes se
rencontrent.
- LES ARRETES : ce sont les règlements pris par les pouvoirs exécutifs en application d’une
norme de droit.
Au niveau fédéral, il s’agit d’arrêtés royaux. Un arrêté royal est un acte administratif, a portée
exceptionnellement de la Constitution.
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L’arrêté ministériel se définit, quant à lui, comme un acte administratif, à portée
réglementaire ou individuelle, qu’un ministre peut tout d’abord prendre ou bien en exécution
d’une loi, d’un décret ou d’une ordonnance (on parle alorsd’attribution de compétence), ou
bien, dans le cadre d’une délégation de pouvoir, en exécution d’un arrêté royal (ou de
Gouvernement).
Ces arrêtés sont des actes administratifs et peuvent faire l’objet d’un recours
- LES CIRCULAIRES (= note de service) : elles émanent des autorités sous forme de
Rem : les circulaires ne lient ni les administrés ni les juridictions. Elles sont très utiles mais
leur portée est difficile à déterminer.
- LES ARRETES ET REGLEMENTS GENERAUX, PROVINCIAUX ET LOCAUX : cette « expression est issue
de l’article 159 de la Constitution (anc. 107). Elle désigne tant des actes administratifs à
portée individuelle que des règlements, émanant des différentes autorités administratives
du pays ».
Au niveau provincial, il faut se référer au décret du 12 février 2004 organisant les provinces
L’article 32 de ce décret prévoit que « § 1er. Sous réserve de l'application du Titre XIV du
présent décret, de l'article 2 du décret du 12 février 2004 organisant les provinces wallonnes
dans les matières réglées en vertu de l'article 138 de la Constitution, ainsi que des autres
dispositions spéciales légales ou décrétales, le conseil provincial règle, dans le respect du
principe de subsidiarité, tout ce qui est d'intérêt provincial. § 2. Le conseil exerce ses
compétences de manière complémentaire et non concurrente avec l'action régionale et celle
des communes. § 3. Nonobstant le § 1er, le conseil délibère sur tout autre objet qui lui est
soumis par les autorités fédérale, communautaire ou régionale. […] ».
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Pour les communes, il faut appliquer le Code de la démocratie locale et de la
décentralisation (CDLD). Selon l’article Art. L1122-32, « le conseil fait les règlements
communaux d’administration intérieure. Ces règlements ne peuvent être contraires aux lois,
aux décrets, aux règlements, aux arrêtés de l’Etat, des Région et Communautés, du conseil
provincial et du collège provincial. Le conseil en transmet, dans les quarante-huit heures,
des expéditions au collège provincial. Expéditions de ces règlements seront immédiatement
transmises au greffe du tribunal de première instance et à celui du tribunal de police où
elles seront inscrites sur un registre à ce destiné. Mention de ces règlements sera insérée
au Bulletin provincial ».
L’acte des autorités communales ne peut pas non plus être contraire aux autres
normes. En effet, l’article L1131-1 du CDLD prévoit que « Les actes des autorités des
communes ne peuvent être contraires aux décrets, règlements et arrêtés des Région et
Communautés, qui peuvent charger ces autorités de leur exécution ».
Rem : relevons encore que si une loi (ou un décret ou un règlement d’administration
générale) règle une matière jusque-là régie par un règlement communal, ce dernier sera
considéré comme abrogé de plein droit.
b. LE CONTROLE D’OPPORTUNITE
L’article 162, alinéa 1 et alinéa 2,6 de la Constitution prévoit que : « Les institutions provinciales et
communales sont réglées par la loi. La loi consacre l'application des principes suivants : [...] 6°
l'intervention de l'autorité de tutelle ou du pouvoir législatif fédéral, pour empêcher que la loi ne soit
violée ou l'intérêt général blessé ».
Le but est donc de s’assurer qu’une décision est adoptée dans l’intérêt général ≠ contrôle
de stricte opportunité.
MAIS cet intérêt général n’est pas défini de manière précise ni dans la Constitution ni dans
les législations organiques des pouvoirs locaux. D'une manière générale, on admet
que l'intérêt général est tout intérêt auquel l’autorité de tutelle accorde une plus
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L’autorité de tutelle dispose en cette matière d’un pouvoir d’appréciation et inclut
Rem : précisons enfin qu’il faut entendre l’intérêt communal au niveau des communes et
des CPAS.
LE PROCEDE DE TUTELLE
Elle ne peut pas émettre des circulaires qui déterminent les conditions de conformité d’un acte. Par
contre, la tutelle peut adopter une circulaire pour déterminer l’interprétation qu’elle fait d’un texte
LE PROCEDE DE
TUTELLE
C’est en fonction de la matière dans le cadre de laquelle une tutelle est organisée que l'on détermine
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a. TUTELLE ORDINAIRE
Actuellement, la notion de tutelle ordinaire n’est plus explicitement définie dans la loi.
Comme le précise la doctrine, « pour les besoins de la régionalisation des compétences en matière
Elle s’applique à tous les actes administratifs de l’autorité décentralisée (sauf les actes qui sont
Il s’agit d’une tutelle « répressive » dans la mesure où elle s’exerce une fois que l’acte a été pris
(= intervention à postériori).
MAIS dans certains cas, il faudra transmettre à l’autorité de tutelle avant de mettre en œuvre
l’acte visé par la mesure de tutelle (rem : dans les faits, il faut la transmettre mais il est
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Le régime applicable à la tutelle dépend du niveau de pouvoir dans lequel il est exercé. En Région
ORDINAIRE
administrative ordinaire :
1° sur les communes de la Région wallonne à l'exception des communes de la région de langue
allemande et de la ville de Comines-Warneton ;
2° sur les provinces de la Région wallonne ;
3° sur les intercommunales et les associations de projet qui relèvent de la compétence de la
Région wallonne ; 4° sur les zones de police unicommunales et pluricommunales en Région
wallonne à l'exception de la zone de police constituée de la ville de Comines-Warneton; 5° sur les
régies communales autonomes;
6° sur les régies provinciales autonomes ;
7° sur les établissements chargés de la gestion du temporel des cultes reconnus ayant leur siège
sur le territoire de la Région wallonne, à l'exception des établissements chargés de la gestion du
temporel des cultes reconnus situés sur le territoire de la région de langue allemande.
8° sur une société à participation publique locale significative, telle que définie à l'article L5111-
1, alinéa 1er,10°
9° sur les A.S.B.L. locales visées à l'article L5111-1, 18°;
10°sur les zones de secours de la Région wallonne, à l'exclusion de celles composées uniquement
de communes de la région de langue allemande.
§ 2. Le titre V du présent livre organise la tutelle administrative sur les agglomérations et les
fédérations de communes de la Région wallonne à l'exception de l'agglomération ou de la fédération
de communes constituée de la commune de Comines-Warneton ».
Au sens des articles du CDLD pour la tutelle, il faut entendre par l’article L3111-2 :
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2° l'acte : la décision administrative soumise à tutelle et formulée in extenso ;
3° les pièces justificatives : tous les documents et annexes de nature à étayer un acte
administratif. Constitue notamment une pièce justificative, le dossier qui a été soumis aux membres
de l'organe qui a adopté la décision ou à l'organe lui-même.]
4° l'autorité de tutelle : le Gouvernement le gouverneur, ou le conseil communal »
L’article L3112-1 du CDLD prévoit que : « Dans un délai de trois jours à compter de la réception de
Il est insisté sur la motivation : le recours doit être motivé et toute décision de l’autorité de
L’article L3122-6 du CDLD prévoit que « Le Gouvernement prend sa décision dans les trente jours
de la réception de l'acte et de ses pièces justificatives. Il peut proroger le délai qui lui est imparti
pour exercer son pouvoir, d'une durée maximale égale à la moitié de ce délai. L'acte n'est plus
susceptible d'annulation si le Gouvernement n'a pas notifié sa décision dans le délai ».
LA TUTELLE D’ANNULATION
L’annulation est souvent considérée comme le mécanisme de tutelle ordinaire. En principe, elle
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L’effet de l’annulation est important : l’acte est réputé n’avoir jamais existé. En annulant l’acte,
la tutelle met à néant l’acte de l’autorité décentralisée. L’autorité peut reprendre un nouvel acte
mais en tenant compte de la position de la tutelle. L’acte repris ne peut contenir les mêmes
Le CDLD précise que : « Art. L3122-1.-1 Le Gouvernement peut annuler tout ou partie de l'acte par
lequel une autorité visée à l'article L3111-1, § 1er, à l'exception des établissements visés au 7°
et financés au niveau communal viole la loi ou blesse l'intérêt général ».
Chaque Région a des spécificités en la matière, en Région wallonne, il existe 3 types de tutelle :
Les actes qui doivent être obligatoirement transmis avant d'être exécutés par le
pouvoir local ;
Les actes qui sont exécutoires dès la prise de décision mais qui néanmoins peuvent
faire l'objet d'un contrôle de tutelle à l'initiative de l'autorité de tutelle (ex : suite à
une réclamation).
Le CDLD précise les actes qui doivent impérativement être transmis à l’autorité de tutelle avant
- POUR LES ACTES DES AUTORITES COMMUNALES ET PROVINCIALES, il faut se référer à l’article
- POUR LES DELIBERATIONS DES INTERCOMMUNALES, il faut se référer à l’article L3122-3. Cela
vise, entre autres, les prises de participation dans toute personne morale de droit public ou
de droit privé ;
PROVINCIALES AUTONOMEs, c’est l’article L3122-4 qui s’applique. On peut citer la composition
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L’acte sort ses effets dès l’envoi à la tutelle (il n’est pas strictement obligatoire d’attendre la
décision de la tutelle).
Ces actes doivent être transmis au Gouvernement accompagnés de leurs pièces justificatives, dans
LE RECOURS
La décision de l’autorité de tutelle pourra faire l’objet d’un recours au Conseil d’Etat, s’agissant d’un
En cas d’annulation par le Conseil d’Etat de la décision d’annulation de l’autorité de tutelle, l’acte
initial doit être considéré comme rétabli (Rem : reste à savoir sur quel critère : l’intérêt général
En outre, lorsqu’une décision de suspension a préalablement été prise, l’autorité de tutelle n’est
pas liée aux arguments développés, mais peut annuler en invoquant d’autres arguments.
Etant une tutelle « spéciale », ce contrôle poursuit des objectifs plus précis que la tutelle générale.
Elle ne concerne pas l’ensemble des actes accomplis par l’autorité décentralisée, mais ne
Si un acte est concerné par la tutelle spéciale il ne peut pas être concernée
A l’instar de la tutelle ordinaire générale, c’est également la Région qui est compétente.
Précisons que les actes soumis à tutelle spéciale - tels que l'approbation - sont limitativement
énumérés par la loi ou le décret. Le Conseil d'Etat l'a d'ailleurs encore rappelé dans un arrêt récent
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(25/07/2006), après avoir développé son raisonnement sur les bases suivantes : '(…) L'analyse du
Conseil d'Etat est imparable. Les dispositions relatives à la tutelle sont d'ordre public et la tutelle
spéciale est une exception au principe de base, à savoir la tutelle générale facultative sur toutes
les délibérations. Elles sont donc bien de stricte interprétation et il appartient au législateur d'être
plus précis s'il souhaite éventuellement élargir les compétences de l'autorité désignée en la matière.
(…) ».
Cela concerne un acte qui ne peut être exécuté que lorsque l’acte a été approuvé (ou que les
L’acte existe déjà (et ce dès son adoption par le pouvoir local), mais il ne sort ses effets
Rem : cette forme de tutelle plus contraignante, ne s'exerce que sur des actes jugés plus importants
(comptes annuels, budgets, dispositions générales en matière de personnel, etc.). S'agissant des
comptes annuels et budgets, outre une approbation ou une non approbation, l'autorité de tutelle
peut également inscrire des prévisions de recettes et des postes de dépenses, les diminuer, les
augmenter ou les supprimer et rectifier des erreurs matérielles.
Un recours au Conseil d’Etat n’est possible qu’après approbation (ou annulation) par la tutelle.
La logique est la suivante : dans l’attente de l’approbation, l’acte ne déploie pas ses effets
Pour les actes des autorités communales et provinciales, il faut se référer à l’article
Pour les actes des autorités provinciales, il faut se référer à l’article L3131-
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Pour les actes des organes des intercommunales, c’est l’article L3131-1§3 qui
matière de personnel.
- Le CDLD (article L3131-1 in fine) précise les actes pour lesquels l’approbation peut être
refusée pour violation de la loi ou lésion de l’intérêt général (ex : le budget communal).
Pour d’autres actes, seule une violation de la loi peut entrainer le refus de l’approbation
- La procédure est régie par les articles L3132-1 et L3132-2 : « Art. L3132-1.§ 1er. « Les
actes visés à l'article L3131-1, accompagnés de leurs pièces justificatives, sont transmis au
Gouvernement dans les quinze jours de leur adoption. […]
§ 3. Le Gouvernement peut approuver ou ne pas approuver tout ou partie de l'acte soumis
à son approbation. Pour les actes visés à l'article L3131-1, § 1er, 1° et § 2, 1°, le
Gouvernement peut peuvent inscrire des prévisions de recettes et des postes de dépenses;
il peut les diminuer, les augmenter ou les supprimer et rectifier des erreurs matérielles. Les
communes dont leurs documents budgétaires ou comptables sont réformés ou approuvés
partiellement par l'autorité de tutelle renvoient à cette dernière le document corrigé sous la
forme définie par le Gouvernement.
§ 4. Le Gouvernement prend sa décision dans les trente jours de la réception de l'acte et
de ses pièces justificatives. Le délai est porté à quarante jours en ce qui concerne les actes
visés à l'article L3131-1, §1er, 6°, § 2, 5°, et § 3, 2°.
Le collège provincial ou le Gouvernement, selon le cas, peut proroger le délai qui lui est
imparti pour exercer son pouvoir d'une durée maximale égale à la moitié de ce délai.
A défaut de décision dans le délai, l'acte est exécutoire, sous réserve de l'application du
chapitre III.
Art. L3132-2 : Les actes visés à l'article L3131-1, § 1er, 6°, § 2, 1°, sont transmis à
l'autorité de tutelle accompagnés de l'ensemble des documents fournis par les bénéficiaires
des subventions accordées par la commune, la province ou l'intercommunale, en application
des articles L3331-1 à L3331-9 du présent Code ».
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TUTELLE DE COERCITION
- Mettre en exécution les mesures prescrites par les lois, décrets, arrêtés, règlements ou
Rem : on comprend dès lors pourquoi elle est également appelée tutelle de
substitution. Cette tutelle est généralement mal perçue en pratique et peu utilisée.
Le CDLD encadre cette tutelle dans les chapitres intitulés « Envoi d’un commissaire spécial » et «
- L’article L3116-1 : « L'autorité de tutelle peut, par arrêté, désigner un commissaire spécial
lorsqu'une personne morale de droit public ou un organisme visé à l'article L3111-1, § 1er,
lèse l'intérêt général, reste en défaut de fournir les renseignements et éléments demandés,
ou de mettre en exécution les mesures prescrites par les lois, décrets, arrêtés, règlements
ou statuts ou par une décision de justice coulée en force de chose jugée. Le commissaire
spécial est habilité à prendre toutes les mesures nécessaires en lieu et place de l'autorité
défaillante, dans les limites du mandat qui lui a été donné par l'arrêté qui le désigne ».
sa mission sont à charge des personnes défaillantes dans l'exercice de leur fonction ou de
leur mandat. La rentrée de ces frais est poursuivie comme en matière d'impôts sur les
revenus par le receveur des contributions directes sur l'exécutoire de l'autorité de tutelle ».
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TUTELLE D’AUTORISATION (PAS PRESENTE DANS LE CDLD)
Contrairement à la plupart des autres tutelles, la tutelle d’autorisation exerce un contrôle a priori.
Elle va en quelque sorte "donner vie" aux actes que l'autorité décentralisée se propose
de prendre et qui n'existent encore qu'à l'état de projet. L'on peut citer, parmi ces
L’acte est en cours d’élaboration mais n’a pas encore été adopté. Il s’agit d’un « sésame »
b. TUTELLE SPECIFIQUE
On considère que la tutelle spécifique est organisée par une loi autre que la loi organique
Comme le précise la doctrine, les Régions peuvent aussi juger opportun d’organiser un régime de
tutelle spécifique lorsqu’elles confient certaines compétences aux collectivités locales dans une
matière régionale donnée (ex : mécanismes de tutelle prévus par la législation régionale sur
Ex : la loi du 7 décembre 1998 organisant un service de police intégré, structuré à deux niveaux. Les
articles 65 et suivants de cette loi prévoient une tutelle spécifique pour les décisions relatives au
cadre de personnel, au budget et aux modifications qui y sont apportées, à la contribution d'une
commune au conseil de police et à ses modifications ainsi qu’aux comptes.
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c. CONCOURS DE TUTELLE
En cas de concours de tutelle, chaque tutelle est exercée en fonction des compétences
attribuées.
Pour la tutelle ordinaire, il est vérifié la conformité à d’autres lois ou à d’autres aspects de l’intérêt
Rem : Comme l’explique la doctrine, le fait qu’un législateur ait organisé une tutelle spécifique sur
certains actes ne porte pas atteinte à la compétence de la Région de soumettre ces mêmes actes
à un second contrôle de tutelle (qui sera alors ordinaire), mais qui apprécierait l’acte au regard de
critères non déjà envisagés par le texte régissant la tutelle spécifique.
Le Centre Public d’Action Sociale est un établissement public doté d’une personnalité juridique
propre. Il est considéré comme un service public et est autonome MAIS soumis à une tutelle.
Rem : la tutelle sur le CPAS est régie par la loi du 8 juillet 1976 organique des centres publics
d'action sociale. La notion de CPAS a été créée par cette loi. Elle fixe les missions et détermine le
fonctionnement du CPAS.
Cette loi a été modifiée par un décret du 23 janvier 2014. Il est considéré qu’est « Le fil rouge de
cette réforme :
- Une autorité de tutelle de référence (le Gouverneur) ; tout en permettant un rôle de veille
communale et en maintenant une tutelle locale sur les actes importants ;
- Fin de la transmission systématique, lourde et sans intérêt de tous les actes ;
- Fin de la tutelle de suspension du collège communal et accroissement de la concertation ».
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a. LE GOUVERNEUR DE PROVINCE
Le Décret de 2014 prévoit une tutelle générale d’annulation (article 111§1 et 2 du décret
Cette tutelle est facultative MAIS pour certains actes (plus sensibles, importants), il s’agit d’une
tutelle à transmission obligatoire (ex : le règlement d’ordre intérieur, les rémunérations des
membres, les décisions d’attributions des marchés publics dépassant certains seuils...).
La liste des actes concernés est fixée par l’article 111§1 de la loi organique. Cet article
précise que ces actes « sont transmis au gouverneur de province, accompagnés de leurs
pièces justificatives, dans les quinze jours de leur adoption, et ne peuvent pas être mis
à exécution avant d’avoir été ainsi transmis ».
Les délais sont également strictement encadrés par l’article 111§2 : « §2. Le gouverneur de
province peut, dans un délai de trente jours à dater de la réception de l’acte et de ses pièces
justificatives, annuler tout ou partie de l’acte par lequel un centre public d’action sociale viole la
loi ou blesse l’intérêt général. Le gouverneur de province peut proroger le délai qui lui est imparti
pour exercer son pouvoir, d’une durée maximale égale à la moitié du délai visé à l’alinéa 1er. L’acte
n’est plus susceptible d’annulation si le gouverneur de province n’a pas notifié sa décision dans le
délai ».
b. LE COLLEGE COMMUNAL
La liste des décisions prises par le CPAS est transmise aux Collège communal.
question
Rem : les délais de transmission, d’introduction du recours et de prise de décision sont prévus par
la loi.
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Le Gouverneur dispose également d’un droit d’évocation. L’article 112§2 du décret prévoit
également que « un conseiller de l’action sociale ou toute personne intéressée peut introduire,
auprès du gouverneur de province, un recours à l’encontre d’une décision du centre public d’action
sociale, dans un délai de trente jours à dater de l’adoption de la décision ».
Il s’agit bien d’une tutelle d’annulation puisque l’article 111§2 de la loi organique précise
que : « le gouverneur de province peut, dans un délai de trente jours à dater de la réception
de l’acte et de ses pièces justificatives, annuler tout ou partie de l’acte par lequel un centre
public de l’action sociale viole la loi ou blesse l’intérêt général. Le gouverneur de province
peut proroger le délai qui lui est imparti pour exercer son pouvoir, d’une durée maximale
égale à la moitié du délai visé à l’alinéa 1er. L’acte n’est plus susceptible d’annulation si le
gouverneur de province n’a pas notifié sa décision dans le délai ».
c. LE CONSEIL COMMUNAL
Une tutelle spéciale d’approbation (c’est-à-dire spéciale = qui ne vise que certains actes prévus)
du conseil communal est également prévue pour les actes les plus importants (ex : budget, du
o LE BUDGET
Pour le budget, la tutelle est organisée par l’article 112 bis du décret :
Façon de procéder : « Les actes des centres publics d’action sociale portant sur le
budget du centre public d’action sociale visé à l’article 88, §1er, sont soumis, avant
le 15 (novembre – Décret du 21 décembre 2016, art. 15) de l’année précédant
l’exercice, à l’approbation du conseil communal. Ce budget est commenté par le
président du centre lors des séances du conseil communal à l’ordre du jour
desquelles est inscrite son approbation ».
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égale à la moitié du délai visé à l’alinéa 3. À défaut de décision dans le délai, l’acte
est exécutoire ».
budget du centre public d’action sociale, des prévisions de recettes et des postes
de dépenses ; il peut les diminuer, les augmenter ou les supprimer et rectifier des
erreurs matérielles »
l’intérêt général »
conseil communal est susceptible de faire l’objet d’un recours par le centre public d’action
sociale auprès du gouverneur de province, qui est doté de la même compétence que celle
visée au paragraphe 2 ».
o LE COMPTE
Façon de procéder : « Les actes des centres publics d’action sociale portant sur le
compte visé à l’article 89, alinéa 1er, sont soumis avant le 1er juin qui suit la clôture
de l’exercice, à l’approbation du conseil communal. Le rapport annuel est
communiqué au conseil communal à titre de commentaire des comptes. Ce compte
est commenté par le président du centre lors de la séance du conseil communal à
l’ordre du jour de laquelle est inscrite son approbation ».
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- LE 2E PARAGRAPHE est consacré au recours que peut introduire le CPAS auprès du
d’action sociale dont le compte a fait l’objet d’une décision de refus d’approbation ou d’une
décision d’approbation partielle de la part du conseil communal, peut introduire un recours
auprès du gouverneur de province dans les dix jours de la réception de la décision du conseil
communal. Une copie du recours est adressée au conseil communal au plus tard le dernier
jour du délai de recours. Le gouverneur de province peut approuver ou ne pas approuver,
selon le cas, tout ou partie de la décision du conseil communal dans les trente jours de la
réception du recours. À défaut de décision dans ce délai, la décision querellée est réputée
confirmée ».
o LE CADRE ET LE STATUT
Il faut se référer à l’article 112 quater du décret qui organise la tutelle sur le cadre et le statut.
Façon de procéder : « Les actes des centres publics d’action sociale portant sur la
fixation du cadre du personnel ainsi que sur le statut visé à l’article 42, §1er, alinéa
9 sont soumis à la tutelle spéciale d’approbation du conseil communal. Ils sont
transmis, accompagnés de leurs pièces justificatives, au conseil communal dans les
quinze jours de leur adoption ».
l’intérêt général ».
- LE 2E PARAGRAPHE est consacré au recours que peut introduire le CPAS : « §2. Le centre
public d’action sociale dont l’acte relatif à la fixation du cadre du personnel ou au statut
visé à l’alinéa 9 de l’article 42 a fait l’objet d’une décision de refus d’approbation ou d’une
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décision d’approbation partielle de la part du conseil communal, peut introduire un recours
auprès du gouverneur de province dans les dix jours de la réception de la décision du conseil
communal. Une copie du recours est adressée au conseil communal au plus tard le dernier
jour du délai de recours. Le gouverneur de province peut approuver ou ne pas approuver,
selon le cas, tout ou partie de la décision du conseil communal dans les trente jours de la
réception du recours. À défaut de décision dans ce délai, la décision querellée est réputée
confirmée ».
o AUTRES
intercommunales, les associations de projet, les associations visées au chapitre XII ainsi que dans
les associations ou les sociétés de droit public ou de droit privé, autres qu'intercommunale ou
association de projet, susceptibles d'engager les finances communales, sont également (article 112
a. REFORMES ET EXPLICATIONS
concertation avec l’ensemble des acteurs intéressés afin d’aboutir à un cadre décrétale et
réglementaire modernisé, transparent et simplifié pour les établissements des cultes ainsi que
Tout comme pour les règles concernant le CPAS, les objectifs de la réforme étant la
modernisation et la rationalisation :
adoptées ;
- MEILLEURE GESTION et une AMELIORATION DES RELATIONS ENTRE LES AUTORITES ET LES
INTERVENANTS.
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Le Décret du 13 mars 2014 va donc apporter des modifications importantes sur la
Rem : notons que le décret va abroger ou modifier d’autres textes légaux sur les
fabriques d’église. Restent en vigueur les lois du 30 décembre 1809 concernant les
fabriques d’églises et du 4 mars 1870 sur le temporel des cultes.
La dénomination fabrique d’église reste toujours d’application mais s’applique au seul culte
catholique. En effet, le Décret a adopté une dénomination plus large : « d’établissements chargés
L’article L3111-2 du CDLD : « les établissements chargés de la gestion du temporel des cultes
reconnus : les fabriques d'églises et les établissements chargés de la gestion du temporel des
cultes reconnus visés à l'article 6, § 1er, VII, 6°, de la loi spéciale de réformes institutionnelles du
8 août 1980 ».
Notons également que le CDLD distingue les cultes financés au niveau communal (le culte
catholique pour les fabriques d’église, le culte protestant, le culte anglican et le culte israélite) des
cultes financés au niveau provincial (le culte catholique pour les fabriques de cathédrale, le culte
orthodoxe et le culte islamique). Et en fonction, les autorités de tutelle ne sont pas les mêmes.
Pour comprendre le système mis en place, il convient de se référer aux explications fournies par la
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Comme pour la tutelle sur les CPAS, nous examinerons les règles en fonction des acteurs
o LE GOUVERNEUR DE PROVINCE
Il est chargé de la tutelle générale d’annulation. Comme le prévoit l’article L3161-2, « Le gouverneur
peut annuler tout ou partie de l'acte par lequel un établissement visé à l'article L3111-1, § 1er, 7°,
et financé au niveau communal, viole la loi ou blesse l'intérêt général ».
Certains actes doivent impérativement être transmis à la tutelle avant leur exécution (article L3161-
- Certains actes relatifs aux marchés publics (en fonction de la procédure et des montants
visés) (1) ;
- Les opérations immobilières d'achat, de vente, d'échange, de location de plus de neuf ans,
du culte (4) ;
dans les quinze jours de leur adoption et ne peuvent pas être mis à exécution
Notons que l’article L3161-3 du CDLD prévoit que « Le gouverneur peut réclamer aux
Quant aux délais, l’article L3161-6 du CDLD : « Le gouverneur prend sa décision dans les trentes
jours de la réception de l'acte et de toutes les pièces justificatives. Le gouverneur peut proroger le
délai qui lui est imparti pour exercer son pouvoir, d'une durée maximale égale à la moitié de ce délai.
L'acte n'est plus susceptible d'annulation si le gouverneur n'a pas notifié sa décision dans le délai.
».
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o LE COLLEGE COMMUNAL
Il exerce également une tutelle d’annulation. La tutelle est organisée par l’article L3161- 5 du
CDLD :
- FAÇON DE PROCEDER : « La liste des décisions ayant un coût financier et non reprises au
budget, autres que celles visées à l'article L3161-4, prises par les établissements visés à
l'article L3111-1, § 1er, 7°, et financés au niveau communal, est transmise au collège des
bourgmestre et échevins ou aux collèges communaux concernés, dans les dix jours suivant
la séance au cours de laquelle les décisions sont adoptées. Le collège des bourgmestre et
échevins ou les collèges communaux concernés peuvent solliciter une ou plusieurs
décision(s) figurant dans la liste. Cette demande doit être introduite dans les dix jours de
la réception de la liste. Le jour de la réception de la liste n'est pas inclus dans le délai.
L'établissement visé à l'article L3111-1, § 1er, 7°, transmet au collège, dans les dix jours
de la demande, la ou les décision(s) qu'il a sollicitée(s). Le jour de la réception de la
demande n'est pas inclus dans le délai ».
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o LE CONSEIL COMMUNAL
Il s’agit d’une tutelle d’approbation pour les actes des établissements visés et financés au niveau
communal :
- LES ACTES CONCERNES (article L3162-1§1 CDLD) : « § 1er. Sont soumis à l'approbation du
- CRITERES : en fonction de l’acte concerné, il s’agit d’un refus pour la violation de la loi ou
l’intérêt général. Pour d’autres actes, c’est uniquement pour la violation de la loi.
« § 4. Pour les actes visés au paragraphe 1er, 1°, et au paragraphe 2, alinéa 1er, 1°,
l'approbation de l'autorité de tutelle peut être refusée pour violation de la loi ou lésion de
l'intérêt général. Pour les actes visés au paragraphe 1er, 2°, et au paragraphe 2, alinéa 1er,
2°, l'approbation de l'autorité de tutelle peut être refusée pour violation de la loi. »
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- AUTORITE COMPETENTE : comme le rappelle la DGO5
« § 1er. L'autorité de tutelle peut approuver ou ne pas approuver tout ou partie de l'acte
sans toutefois pouvoir modifier, uniquement dans le cas des actes visés à l'article L3162-1,
§ 1er, 1°, et § 2, aliéna 1er, 1°, les articles de dépenses relatifs à la célébration du culte
définitivement arrêtés par l'organe représentatif du culte. Pour les actes visés à l'article
L3162-1, § 1er, 1°, et § 2, alinéa 1er, 1°, l'autorité de tutelle peut, sans préjudice de ce
qui est inscrit dans l'alinéa premier, inscrire des prévisions de recettes et des postes de
dépenses ; elle peut les diminuer, les augmenter ou les supprimer et rectifier des erreurs
matérielles ».
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- DELAIS : l’article L3162-2. § 2 du CDLD prévoit que : « § 2. L'autorité de tutelle prend sa
décision dans les quarante jours de la réception de l'acte approuvé par l'organe
représentatif et de ses pièces justificatives. L'autorité de tutelle peut proroger le délai qui
lui est imparti pour exercer son pouvoir d'une durée maximale égale à la moitié du délai visé
à l'alinéa 1er. A défaut de décision dans le délai, l'acte est exécutoire ».
Mais il faut également se référer à la loi du 4 mars 1870 sur le temporel des cultes. La
situation est également différente s’il s’agit d’un établissement dont la circonscription
culte d'un établissement visé à l'article L3111-1, § 1er, 7°, et financé au niveau communal
dont l'acte a fait l'objet d'une décision de refus d'approbation ou d'une décision
d'approbation partielle de la commune et l'établissement concerné, peut introduire un
recours auprès du gouverneur dans les trente jours de la réception de la décision de
l'autorité de tutelle. Une copie du recours est adressée au conseil communal exerçant la
tutelle spéciale d'approbation et, le cas échéant, aux intéressés au plus tard le dernier jour
du délai de recours.
§ 2. Le gouverneur peut approuver ou ne pas approuver, selon le cas, tout ou partie de la
décision de l'autorité de tutelle dans les trente jours de la réception du recours sans
toutefois pouvoir modifier, uniquement dans le cas des actes visés à l'article L3162-1, §
1er, 1°, les articles de dépenses relatifs à la célébration du culte définitivement arrêtés par
l'organe représentatif du culte. Pour les actes visés à l'article L3162-1, § 1er, 1°, et § 2,
alinéa 1er, 1°, le gouverneur peut sans préjudice de ce qui est inscrit dans l'alinéa premier
inscrire des prévisions de recettes et des postes de dépenses ; il peut les diminuer, les
augmenter ou les supprimer et rectifier des erreurs matérielles. A défaut de décision dans
ce délai, la décision querellée est réputée confirmée. »
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3. SYNTHESE
LE PROCEDE DE TUTELLE
FEDERAL/COMMUNAUTAIRE
TUTELLE DE D’AUTORISATION
- ACTE PAS ENCORE PRIS
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- PREALABLE
V. CONTROLE JURIDICTIONNEL
a. QUI SONT-ILS ?
COUR D’ASSISES
TRIBUNAL DE POLICE
JUSTICE DE PAIX
b. JUSTICE DE PAIX
Il s’agit d’une juridiction civile qui s’occupe de toute demande d’affaire civile et commerciale dont
MAIS certaines compétences lui sont réservées quel que soit le montant (ex : location
Cette juridiction joue également le rôle de conciliateur, cette procédure est gratuite et a pour but
de trouver un accord si les parties veulent trouver une solution ensemble sans engager un procès.
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c. TRIBUNAL DE POLICE
MAIS il est également compétent pour les délits en circonstances atténuantes et pour des délits
Quand il y a une infraction, le ministère public est représenté à l’audience par le procureur du Roi.
o TRIBUNAL DE LA JEUNESSE
C’est une chambre spéciale prévue pour les jeunes de moins de 18 ans et leurs parents. Il est
compétent quant :
o TRIBUNAL CORRECTIONNEL
C’est une chambre spéciale qui est, en principe, compétent pour le traitement des crimes et délits
o TRIBUNAL CIVIL
C’est une section du tribunal de première instance compétent pour les litiges civils (ex : sinistre,
MAIS il est aussi compétent pour certains litiges quel que soit le montant (ex : divorce, problème
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e. LA COUR D’ASSISES
- Juger des CRIMES c’est-à-dire les faits les plus graves du Code pénal ;
La décision du jury est définitive = aucun appel n’est possible (rem : seul un pourvoi en cassation
a. HISTORIQUE
Comme l’explique S. RIXHON, « Cet arrêt est parfois perçu comme la pierre angulaire de tout le
droit administratif belge et la base du principe voulant que le droit administratif belge ne soit qu’un
droit d’exception par rapport au droit civil. Ainsi, le droit civil s’applique toutes les fois que le droit
administratif n’y déroge pas explicitement.
La création du Conseil d’État en 1946 n’a pas remis en question la jurisprudence « La Flandria » :
le juge judiciaire continue de trancher les fautes de l’administration en appliquant le droit civil.
Le Conseil d’État, quant à lui, ne doit pas réparer des fautes mais annuler des actes, ce qui est
différent ».
Ex : demander l’annulation d’un permis d’urbanisme relève de la compétence du Conseil d’État mais
réparer le dommage causé par une construction autorisée par un permis d’urbanisme illégal relève
des Tribunaux judiciaires)
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b. PRINCIPE
civil.
Il convient d’apporter la nuance suivante : il est constant que les organes engagent directement
la responsabilité de la commune, en vertu de l'article 1382 du Code civil, tandis que les préposés
Dans le présent cours, nous allons nous concentrer sur l’application de l’article 1382 du
Code civil.
Un particulier peut saisir les juridictions judiciaires pour réclamer la réparation d’un dommage
recourt à la réparation par équivalent quand la réparation en nature n’est pas possible.
c. QUELLES INSTITUTIONS ?
Sans dresser une liste limitative, la notion d’administration s’entend largement. Peuvent
notamment être concernées les communes, les Provinces, les Régions et même l’Etat belge lui-
même.
On ne peut introduire une action qu’à la condition que cette personne ait la
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d. CONDITIONS
- La faute ;
- Le dommage ;
L’article 1382 du Code civil précise que « Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un
o LA FAUTE
Il s’agit d’un concept qui doit s’entendre très largement = elle concerne tout manquement,
volontaire ou non.
C’est l’idée de la violation d’une « règle de conduite » qu’elle soit ou non visée par une loi.
Rem : il est généralement fait référence aux critères de l’autorité normalement diligente et prudente
placée dans les mêmes conditions.
Etablir une faute n’est pas suffisant, il faut également prouver l’existence d’un dommage qui résulte
de cette faute.
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Le dommage peut être :
- MATERIEL OU MORAL (non patrimonial). Parfois, un même dommage peut avoir un volet
- DIRECT OU INDIRECT ;
2. LE CONSEIL D’ETAT
INTRODUCTION
Le législateur a institué plusieurs juridictions administratives. La plus connue est le Conseil d’Etat
mais ce n’est pas la seule (rem : on relève, en autres le Conseil du contentieux des étrangers, la
administratifs unilatéraux.
a. SECTION DE LEGISLATION
C’est un conseil qui se limite à donner des avis sur des projets de loi, de décrets, d’arrêtés (dans
A chaque fois que le gouvernement souhaite travailler sur un projet de ce genre, cette
section donne un avis obligatoire MAIS qui ne lie pas celui qui le demande
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b. SECTION DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF
C’est une vraie juridiction qui prononce des arrêts, qui tranche (article 7 loi 1973).
Quand l’administration travaille (ex : un conseil communal, la SNCB...), elle le fait de 2 manières :
ET le Conseil d’Etat est le juge de l’administration c’est-à-dire que cette section peut être saisie
o INTRODUCTION
Comme indiqué plus haut, ce recours doit être introduit dans les 60 jours de la prise de
connaissance de l’acte (ex : annulation d’un permis d’urbanisme, annulation d’un arrêté royal
d’exécution d’une loi...) qui a pour effet de faire disparaître l’acte en question = il n’a jamais
existé (= protection contre l’arbitraire administratif).
Ex de recours : votre voisin reçoit un permis d’urbanisme pour construire une maison et vous trouvez
que cette maison va réduire l’ensoleillement de votre jardin. Je peux introduire un recours par une
lettre adressée au greffe du conseil d’Etat pour dire qu’on n’est pas d’accord avec ce permis, on
veut qu’il soit annulé et pour cela on amène des arguments (= des moyens) qui doivent être tirés
de règles de droit supérieures comme le fait que ce permis viole le plan d’urbanisme de la commune.
Rem : aujourd’hui, la Constitution a été révisée et on peut introduire une demande en indemnités
réparatrices directement devant le Conseil d’Etat pour éviter de devoir passer par 2 juges
(indemnité peut être un peu moins importante mais décision plus rapide car une seule procédure).
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o ETAPES
- REQUÊTE EN ANNULATION : celui qui fait grief à l’acte (= requérant) dépose la demande
- MÉMOIRE EN RÉPLIQUE : la balle revient au greffe qui porte connaissance au requérant qui
disposera d’un délai de 60 jours pour répondre aux arguments développés par la partie
adverse ;
- RAPPORT DE L’AUDITORAT : le recours est d’abord examiné par l’auditeur qui synthétise et
examine les éléments de fait et de droit ainsi que les arguments invoqués par les parties.
Il consigne son avis dans un rapport circonstancié où il indique vers quel côté il
penche
Ce rapport est important car même s’il ne lie pas le Conseil d’Etat, il est lu par les
Il renvoie vers la partie qui selon lui n’aura pas gain de cause pour lui permettre
poursuite de la procédure dans les 30 jours (rem : dans ce même délai, cette même partie
peut déposer un dernier mémoire dans lequel il expose ses arguments à l’encontre de
l’appréciation des auditeurs)
- ARRÊTE : au terme du délibéré, le Conseil d’Etat statue définitivement dans un arrêt motivé
Si un acte est annulé, dès que l’arrêt est prononcé, l’acte visé est censé n’avoir
jamais existé = toute l’exécution éventuellement faite (si pas de suspension) doit
être réparée (ex : détruire une maison, demande d’indemnités auprès d’un juge de
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Rem : il n’est pas rare que d’autres personnes interviennent dans la procédure (doivent justifier
d’un intérêt). Dans ce cas, la partie doit déposer une requête en intervention et s’il est accepté, il
pourra faire parvenir un mémoire.
Le Conseil d’Etat peut contraindre la partie requérante ou défenderesse ayant succombé à verser
Quand un recours en annulation est introduit, on peut introduire en même temps (ou même avant)
Ex : dans le cas du permis d’urbanisme du voisin, le temps que le recours soit jugé, il est
fort probable que la maison soit terminée et même si le recours est fondé et qu’on obtient
gain de cause... la maison est là → demande de suspension.
2 hypothèses :
- RECOURS EN SUSPENSION ACCEPTÉ = on gèle l’acte visé via un arrêt du Conseil d’Etat ET la
- RECOURS EN SUSPENSION REJETÉ, on DOIT manifester son intérêt au Conseil d’Etat, dans un
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c. LA CASSATION ADMINISTRATIVE (DÉCISION JURIDICTION)
Quand une juridiction administrative a pris un acte et position en faveur de l’acte et que je ne suis
toujours pas d’accord, je peux me tourner vers le Conseil d’Etat (= agit dans un 2e temps).
regard
- MEMOIRE EN REPONSE ;
- MEMOIRE EN REPLIQUE ;
- RAPPORT DE L’AUDITORAT ;
- AUDIENCE ;
- ARRET : si cet arrêt casse la décision, c’est renvoyé à la juridiction administrative qui devra
revoir sa copie
ADMINISTRATIFS
Les illégalités externes concernent l’auteur et la façon dont l’acte a été pris (= on s’intéresse à
l’extérieur).
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Il s’agit principalement des incompétences suivantes :
- INCOMPETENCE RATIONE MATERIAE quand l’autorité a pris un acte qui concerne une matière
qui ne lui est pas attribuée ou dans laquelle il est sans compétence = est-ce que l’auteur
Ex : pris un acte d’urbanisme en respectant la forme, les délais... mais je n’ai pas la
compétence alors l’acte peut être considéré comme illégal.
- INCOMPETENCE RATIONE LOCI quand l’autorité n’est pas territorialement compétente pour
prendre position ou adopter l’acte = est-ce que l’auteur est compétent dans cet espace ?
Ex : la ville de Liège a la compétence de l’urbanisme mais prend une décision pour Anvers.
- INCOMPETENCE RATIONE TEMPORIS quand l’autorité n’a pas respecté le délai ou a adopté un
acte à un moment ou elle ne devait pas le faire = est-ce que l’auteur est compétent dans
le timing utilisé ?
Elles s’appliquent lorsque l’autorité n’a pas respecté les procédures, modus operandi
Ex : pour tel acte, il faut obligatoirement l’avis de l’autorité X, si cet avis n’est pas présent,
il y a vice de forme
Ex2 : dans la nouvelle procédure de marchés publics, même les marchés de faible montant
doivent être publiés sur la plateforme, si ce n’est pas le cas = vice de forme.
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LES ILLÉGALITÉS INTERNES (= LE FOND)
s’agit alors d’une illégalité consistant pour l’administration à exercer une de ses
Dans un tel cas de figure, l’administration ne poursuit aucun but d’intérêt général.
Ex1 : l’administration est compétente et a agi dans le timing qui est le sien mais avait
pour seul but de favoriser un ami
Ex2 : décider d’exproprier la maison d’un adversaire politique dans le but de lui nuire
- L’EXCES DE POUVOIR : la doctrine explique que le terme est synonyme d’illégalité c’est-à-
dire, pour un acte administratif, la violation d’une règle de droit, écrite ou non, posée par
une norme située, dans la hiérarchie des normes, à un degré supérieur à celui de l’acte
Il est dans ce cas de figure question de la légalité des actes. Les lois (ou la législation au
sens large) doivent être respectées dans l’adoption des actes. Cela implique le respect
prise à cause de telle loi = on doit avoir confiance que juridiquement tout ne va pas
changer (ex : demande de permis de bâtir identique en tout point à celui de mon voisin
et refus) ;
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LE PRINCIPE DE CROYANCE LEGITIME DES ACTES ADMINISTRATIFS : lié au principe
précédent ;
attaquée, ils s’appliquent de plus en plus aux demandeurs (ex : droit de faire entendre
ses arguments) ;
l’autre (ex : être entendu par le juge alors que l’autre partie ne l’est pas) ;
Le principe de non-rétroactivité.
- LES ILLEGALITES QUANT AUX MOTIFS : on relève l’inexactitude des faits, une qualification
inadéquate des faits (mauvaise application du droit au fait) et une erreur de droit (non
Ex2 : demande de maison, pour être habitable il faut 4 murs et l’administration dit que la
maison n’est pas qualifiée de maison alors que 4 murs = mauvaise application du droit au
fait.
Ex3 : demande de détenir un cobra et l’administration répond que c’est interdit sur la base
légale X alors qu’il s’agit de la base légale Y = erreur de droit
L’article 159 de la Constitution prévoit que : « Les cours et tribunaux n'appliqueront les arrêtés et
règlements généraux, provinciaux et locaux, qu'autant qu'ils seront conformes aux lois. ».
Il s’agit d’un « garde-fou » particulièrement important qui a été attribué aux juridictions
judiciaires (en ce compris le Conseil d’Etat) = pas d’application des actes administratifs si
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NOTION
Les Cours et Tribunaux peuvent exercer un contrôle de la légalité des actes et règlements
Rem : même s’il s’agit d’un acte qui date de plusieurs années.
Si les conséquences sont identiques, les fondements sont différents ⇨ entre l’exception
ETENDUE DU CONTRÔLE
Les juridictions vérifient la légalité de l’acte MAIS ne peuvent pas se pencher sur l’opportunité.
On se pose la question de savoir si l’instrument qu’on a devant soi est correct ou pas
Il s’agit d’un contrôle d’ordre public et qui peut être soulevé par toute partie, même
l’auteur de l’acte.
Rem : la notion de « conformité aux lois » doit s’entendre largement = cela concerne toutes les
sources formelles du droit administratif.
Le contrôle incident de légalité peut être exercé par les Cours et Tribunaux sans considération de
délai, et ce même si l’acte n’a pas été attaqué (ou même tardivement) devant le Conseil d’Etat.
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EFFETS
Les Cours et tribunaux sont dans l’obligation de refuser d’appliquer l’acte/règlement illégal.
Ce texte est appliqué légèrement différemment par le pouvoir judiciaire et par le Conseil d’État :
a. ACTE REGLEMENTAIRE
Si un acte réglementaire est entaché d’illégalité, tant le pouvoir judiciaire que le Conseil d’État
b. ACTE INDIVIDUEL
- LE CONSEIL D’ÉTAT considère qu’il ne peut plus ni les annuler, ni même refuser de leur laisser
produire des effets de droits à moins qu’un recours soit toujours pendant devant le Conseil
d’État. Passé le délai de 60 jours et à défaut de recours introduit dans ce délai, ces actes
sont devenus définitifs et ne peuvent plus être contestés ultérieurement, sous réserve de
Ex : c’est ainsi qu’à l’occasion d’un recours contre la nomination d’un directeur général, on
ne peut plus soulever les critiques de légalité pouvant affecter son recrutement dans la
fonction publique dix ans plus tôt ou ses promotions antérieures devenues définitives.
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Par contre, le Conseil d’État a un raisonnement différent pour les actes à portée
réglementaire.
Ex : il a considéré que le P.V. de constat de la péremption d’un permis de lotir à une portée
réglementaire puisqu’il a trait à l’applicabilité d’un acte réglementaire, le permis de lotir et
que, dans la mesure où il est illégal, il doit être écarté par application de l’article 159 de la
Constitution.
devient jamais définitif, en manière telle qu’ils refuseront de lui laisser produire des effets
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VI. LE CONTRÔLE PARA-JURIDICTIONNEL
1. INTRODUCTION
- Les procédures cristallisaient le conflit c’est-à-dire que les parties étaient encore plus en
la solution judiciaire.
Cette approche constructive favorise le règlement des conflits par le dialogue et le respect de
chacun dans le but de conclure des ententes légales mutuellement acceptables et équilibrées.
CONCILIATION
Elle implique l’intervention d’un ou plusieurs tiers indépendants qui va (vont) aider les parties à
Le conciliateur a un rôle actif : il prend connaissance des points de vue des parties et donne
son avis.
Rem : devant le juge de paix, obligation de convoquer l’autre partie pour une conciliation
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MÉDIATION
a. INTRODUCTION
Avec l’aide d’une personne indépendante et impartiale (= le médiateur agrée), les parties en
conflit vont rechercher elles-mêmes la solution la plus adaptée aux besoins de chacun en
rétablissant la communication. Cet accord est ensuite présenté à un juge qui pourra l’entériner
L’objectif final de la médiation est de parvenir à un accord pour clore le différend. Cet accord
(le plus souvent écrit), entérine ce qui a été convenu entre les parties.
On peut recourir à la médiation dans pratiquement toutes les affaires. La loi a énuméré les
différentes matières :
- TOUT DIFFÉREND SUSCEPTIBLE D’ÊTRE RÉGLÉ PAR LA TRANSACTION (ex : conflit de voisinage,
- LES DIFFÉRENTS RELATIFS AU DROIT DES PERSONNES (ex : pension alimentaire, hébergement
Rem : une médiation peut être envisagée dans le cadre civil, commercial, social ou familial.
b. TYPES DE MÉDIATION
d’un juge
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La médiation est TOUJOURS volontaire c’est-à-dire qu’on ne peut pas forcer quelqu’un
MAIS dans certains cas, il est demandé aux parties de recourir à la médiation
DONC il est possible qu’une médiation prenne fin sans qu’un accord soit intervenu
- RAPIDE
- MOINS CHER
- DÉGAGE UNE SOLUTION POUR RESTAURER LA PAIX : cette solution appartient aux parties et si
Ex2 : employé licencié par employeur et réclame indemnité mais l’ex patron est pas d’accord.
Accord pour renoncer aux indemnités mais avoir une lettre de recommandation.
- CONFIDENTIELLE
LA MÉDIATION OMBUDSMAN
a. INTRODUCTION
Les ombudsmen sont les interlocuteurs pour dénoncer des problèmes avec des services publics
ou des entreprises privées afin de trouver des solutions (ex : intervention suite aux inondations de
plaignant.
Il faut déjà avoir fait une démarche auprès du service avec lequel on rencontre une
difficulté.
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b. LE MÉDIATEUR OMBUDSMAN
Rem : si une solution n’a pas pu être dégagée, le médiateur peut formuler une
recommandation à l’égard du service concerné et si les autorités suivent cette
recommandation, la loi peut éventuellement être adaptée.
- PUBLIE, au moins une fois par an, UN RAPPORT PUBLIC DE SES ACTIVITÉS.
L’ombudsman se base sur des textes légaux et réglementaires mais il tient également compte de
3. L’ARBITRAGE
Il s’agit d’un mécanisme qui veut répondre aux conditions de rapidité et d’efficacité.
Son but est de régler un conflit non pas par les tribunaux de l’Ordre judiciaire mais par
Rem : chaque arbitre est spécialisé dans une matière et est indépendant.
Le tribunal arbitral rend une sentence arbitrale obligatoire définitive après un échange de dossiers
Si la sentence n’est pas exécutée volontairement, son exécution pourra être ordonnée par
Son but n’est pas de trouver un accord mais bien de trancher dans le respect du droit et
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VII. LE CONTRÔLE INTERNE DE
L’ADMINISTRATION
1. DÉFINITION ET NOTION
Par le recours interne, l’administration met en place des contrôles en son sein pour
vérifier que les missions qui lui sont confiées soient correctement et efficacement
exécutées.
légale c’est-à-dire balisé (notamment dans le CDLD). Afin de le percevoir de façon positive, il est
Le contrôle interne n’intervient pas à la place du contrôle externe (ils ne sont pas exclusifs). Mais
il intervient en amont.
Le but est d’identifier, dès que possible, les éventuels problèmes afin de les solutionner. Et
si le problème est solutionné, cela devrait rendre sans objet le contrôle externe.
Rem : ces mécanismes peuvent être multiples et prendre différentes formes (« double check », fiche
de procédure, détermination du rôle de chaque intervenant c’est-à-dire qui fait quoi comment...).
LE DIRECTEUR GENERAL
Le directeur général s’est vu confier une mission importante au niveau du contrôle interne.
Le contrôle interne est désormais une obligation pour le directeur général mais également
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Suite aux décrets du 18 avril 2013 relatifs à la réforme des grades légaux, le Code de la démocratie
L’article L1124-4§ 4 du CDLD prévoit que « Le directeur général est chargé de la mise sur pied et
Rem : cette approbation est dans l’idée d’un contre-pouvoir, d’un « double check ».
Relevons encore qu’en vertu de l’article L1124-5, la notion de système de contrôle est parfois
difficile à appréhender. Pourtant, c’est un concept clé. En ce qui concerne le contrôle interne, la
Rem : il va de soi que les villes et communes sont administrées et que leur gestion est
généralement déjà maîtrisée, mais une démarche systématique de maîtrise (de contrôle
interne) n’a pas encore franchi la porte de toutes les administrations communales.
Ex1 : l’environnement de bon nombre de communes comporte déjà des éléments de bonne
gestion comme la présence d’un organigramme, la mise sur pied d’un comité de direction,
une politique RH fondée sur la gestion par projets et une gestion des compétences (plan de
formation, etc.).
Ex2 : la mission même du directeur financier comporte des éléments de contrôle pour la
bonne fin du service financier communal.
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Ex3 : certaines communes disposent également d’une bonne circulation de l’information,
soutenue par un programme informatique de gestion des délibérations du collège et du
conseil.
Ex4 : certaines communes ont réalisé la documentation de leurs principaux processus.
Ces différents éléments œuvrent déjà à la bonne maitrise de la gestion communale, à l’entière
MAIS le législateur wallon entend mener les villes et communes à une systématisation de la
Comme le constate l’UVCW, rares sont encore les communes qui font de l’analyse de risque et
celles qui intègrent l’évaluation à leur gestion OR le système de contrôle interne invite aussi à
Rem : on notera que la DPR 2014-2019 met en avant un « accord » global entre la Région et les
communes : les communes seront soutenues si elles optimisent leur gestion (p. 102 de la DPR « Il
est évident pour le Gouvernement que l'attention portée aux pouvoirs locaux, notamment dans la
préservation maximale des moyens financiers, doit impérativement s'inscrire dans une logique de
gestion optimale des ressources aux fins d'accroître la qualité des prestations fournies au citoyen-
contribuable »). Le système du contrôle interne prend, à cette lecture, un relief tout particulier. A
noter que le directeur général doit présenter le cadre général du contrôle interne au conseil
communal, c’est-à-dire essentiellement la méthode d’implémentation.
b. LE COMITE DE DIRECTION
Depuis la réforme de 2013, le comité de direction est considéré comme un organe essentiel dans
o COMPETENCES
Il s’est vu confié différentes missions tant pour la mise en œuvre des projets stratégiques que pour
notamment :
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- Article 1211-3§2 CDLD : « §2. Outre les attributions confiées par décision du collège
- Article 1211-3§3 CDLD : « Les comités de direction de la commune et du C.P.A.S. pour les
communes de la région de langue française tiennent des réunions conjointes au moins deux
fois par an ».
o COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT
L’article L1211-3 du CDLD précise que le comité de direction doit être « composé du directeur
général, du directeur général adjoint, du directeur financier et des membres du personnel que le
directeur général choisit parmi ceux qui remplissent des fonctions reliées à la qualité de
responsable de service par l'organigramme visé à l'article L1211- 2.
Le directeur général du centre public d'action sociale est invité à participer au comité de direction.
Il y siège avec voix consultative. Il reçoit les convocations et les procès-verbaux ».
Rem : peuvent être également désignés membres des personnes ayant une fonction managériale.
Il peut également y avoir des invités en fonction des questions abordées (ex : des personnes
politiques ou des supérieurs hiérarchiques.).
Pour le surplus, le fonctionnement est généralement encadré par un ROI pour déterminer les
lignes directrices (ex : ordre du jour, compte-rendu à tout le moins au collège et aux conseillers
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LE DIRECTEUR FINANCIER
dénomination du receveur communal) ont largement été revues par la réforme de 2013. La
répartition des missions entre le directeur financier et le directeur général a été précisée au cours
du temps.
Rem : une circulaire du Ministre des Pouvoirs locaux, Paul Furlan, du 14 juin 2016 précise également
les rôles de chacun. Les risques liés aux manipulations d’argent sont d’actualité récente au sein de
divers organismes publics. Il est donc logique que ce sujet ait fait l’objet de ladite circulaire intitulée
« finances communales – contrôle interne ». La circulaire rappelle, dans un premier temps, la
répartition des rôles entre le directeur général et le directeur financier dans la mise en œuvre du
système de contrôle interne. Le Ministre, dans son commentaire, précise que le directeur financier
doit collaborer avec le directeur général, en ce qui concerne la responsabilité du contrôle interne.
Le Ministre attire également l’attention sur le fait que le contrôle interne doit assurer une sécurité
raisonnable et que, par conséquent, il s’agit bien d’une obligation de moyen et 56 non de résultat.
Il est bon d’avoir ainsi un texte légal wallon qui souligne cette caractéristique du contrôle interne.
Au niveau des communes, trois documents d’importance fondent l’essentiel des règles
L’article 1124-25 du CDLD prévoit que : « Le directeur financier remplit la fonction de conseiller
financier et budgétaire de la commune. Dans le cadre du système de contrôle interne, il est chargé
1° de l'utilisation efficace et économique des ressources ;
2° de la protection des actifs
3° de fournir au directeur général, des informations financières fiables »
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L’article L1124-40§ 1er,2 du CDLD prévoit que le directeur financier est chargé d’effectuer les
recettes de la commune et doit en principe acquitter les dépenses communales sur mandats.
Dès lors, il lui revient de renvoyer au collège communal tout mandat non régulier, en faisant
connaître les motifs pour lesquels il refuse le paiement = contrepartie aux responsabilités
du directeur financier.
L’article L1124-40§ 1er,3 et 4 et §2 prévoit que le directeur financier est chargé d’un rôle d’avis
L’articleL1124-40§1, 5 prévoit que le directeur financier provincial est chargé du suivi financier du
L’article L1124-40§3 prévoit qu’il puisse être entendu par le collège communal sur ses avis ou
suggestions.
L’article L1124-40§4 prévoit que : « Le directeur financier fait rapport en toute indépendance au
conseil communal au moins une fois par an sur l’exécution de sa mission de remise d’avis. Le
rapport contient aussi, et notamment :
- Un état actualisé, rétrospectif et prospectif de la trésorerie ;
- Une évaluation de l'évolution passée et future des budgets ;
- Une synthèse des différents avis qu'il a rendus à la demande ou d’initiative ;
- L'ensemble des données financières des services communaux en ce compris les services
de police, des régies communales, des intercommunales, des sociétés dans lesquelles la
commune a une participation d'au moins 15 % et des ASBL auxquelles la commune participe
et au sein desquelles elle désigne au moins 15 % des membres des organes de gestion. Il
peut émettre dans ce rapport toutes les suggestions qu'il estime utile. Il adresse copie de
son rapport simultanément au collège et au directeur général ».
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Relevons enfin qu’il participe à la « commission finance » établie au sein de la commune. Le collège
communal établit le projet après avoir recueilli l’avis de cette commission. Cette dernière doit
donner « son avis sur la légalité et les implications financières prévisibles du projet de budget, en
ce compris la projection sur plusieurs exercices de l'impact au service ordinaire des investissements
significatifs.
En résumé, dès lors, en ce qui concerne le budget communal, le directeur financier est amené à
remettre trois fois son avis sur le budget et ce, à trois moments différents :
Commission « finances » ;
- AU NIVEAU DU PROJET DE BUDGET, en tant que projet de décision du conseil d’une portée de
plus de 22.000 €. Le dossier pouvant évoluer, l’avis du Directeur financier à des stades
différents se justifie dès lors. Pour le reste, on peut voir qu’à chaque stade d’une décision
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VIII. CAS PRATIQUES
- DE QUOI TRAITE LA CADA ? QUEL EST L’OBJET DE LA DEMANDE ? Accès à des données
administrative.
- PAR QUEL MÉCANISME LA COUR CONSTITUTIONNELLE A-T ’ELLE ÉTÉ SAISIE ? Par une question
préjudicielle
- QUELS SONT LES PROBLÈMES VISÉS ? Les délais de recours et l’indication des voies de recours.
Il est argumenté pour le 2e point que l’autorité ne motive pas car de toute façon il n’y a pas
La Cour Constitutionnelle dit qu’il faut en effet prévoir une sanction en l’espèce.
Renvoie vers le tribunal qui doit examiner concrètement l’affaire à la lumière de cet
arrêt
Constitution.
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3. ARRÊT DU CONSEIL D’ETAT DU 16 FÉVRIER 2016
- QUEL EST LE TYPE DE RECOURS UTILISÉ DANS LE CAS D’ESPÈCE ? Recours en annulation +
suspension de l’exécution d’une décision d’une commission auprès de l’ARES. Ici il statue
- IDENTIFIER LES GRANDES ÉTAPES QUI ONT CONDUITS À L’ARRÊT ? Requête, dossier administratif,
Milieu de la page 4, le Conseil d’Etat explique que le législateur a voulu que la Commission
qui rend les avis ait la qualité de juridiction administrative pour différents motifs.
- EN QUOI CONCLU L’ARRÊT ? Qu’il ne s’agit pas d’un acte mais bien d’une décision d’une
Le Conseil d’Etat se pose donc la question de savoir : « quel est l’acte qui est attaqué ? » mais aussi
de savoir si les délais ont été respectés. Elle s’intéresse aux faits et ensuite regarde s’il est
S’il n’est pas compétent, le Conseil d’Etat ne peut pas intervenir et le fond n’a plus d’importance
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5. ARRÊT DE LA COUR D’APPEL DE MONS DU 10.09.2015
- QUELLE EST LA NORME CONCERNÉE ? Article 1382 du Code civil (faute, dommage, lien causal)
– Demande de réparation.
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