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Partie 1 – La commercialité

Titre 1 – La commercialité par l’activité


● Chapitre 1 – La détermination des actes de commerce

3 critères actes de commerces :


- la spéculation, la recherche de bénéfices, d’un profit par celui passant l’acte
- l’entremise, un intermédiaire dans la distribution des richesses.
- accomplit par une entreprise

Aucun critère propre ne permet à lui seul de caractériser une activité commerciale. On est
alors réduit à énumérer ces différents actes commerciaux.
On les différencie par trois catégories:

- Actes de commerces par nature


⇒ Les actes de commerces en raison de leur objet = (Ex, l’achat d’un bien dans l’intention de
le revendre)
⇒ Les actes de commerces effectués dans le cadre d’une entreprise = Il va être question des entreprises de
location de meuble, de véhicule, de matériels ou encore des activités d’hôtellerie, qui relève également des
entreprises de location de bien meuble

- Les actes de commerces par la forme


Ce sont des actes de commercialité quel que soit leur objet et la profession de celui qui
passe l’acte. C’est la loi qui détermine quels sont les actes de commerce en raison de
leur forme. Ex ⇒ Lettre de change / Sociétés

- Les actes de commerces par accessoires


Ce sont les actes de commerce qui peuvent tirer leur caractère commercial de la personne
qui accomplit ces actes, de sa qualité. Ces actes sont de nature civile au départ et
deviennent commerciaux car ils sont accomplis par un commerçant pour les besoins de son
commerce, ou parce qu’ils sont accomplis par une société commerciale dans le cadre de son
activité. Il est ici fait application d’une théorie, « la théorie de l’accessoire », lié avec l’adage
« l’accessoire suit le principal »

● Chapitre 2 – Le régime juridique des actes de commerce


Critères pour devenir commerçant :
- Majeur / Mineur émancipé (ne peut inscrire la lettre de change)
→ INTERDIT pour mineur non-émancipé et majeur sous tutelle

C’est une fois immatriculé au Registre du commerce que la société devient une personne
morale et qu’elle a la personnalité juridique, et qu’elle pourra ainsi agir.

Liberté de la preuve en DROIT COMMERCIAL (rapport de la preuve par tout moyens sauf
qd la loi dit non)
La règle de la solidarité entre les débiteurs commerçants signifie que lorsque plusieurs
personnes sont débitrices d'une même dette commerciale, chacune d'entre elles est
responsable de la totalité de la dette. En d'autres termes, le créancier peut exiger le
paiement de la totalité de la dette à n'importe lequel des débiteurs, sans avoir à
poursuivre les autres débiteurs.
⇒ solidarité passive. C’est une situation dans laquelle un créancier peut exiger de l’un
quelconque de ces débiteurs le paiement de la totalité de sa créance. Le débiteur qui paie
exercera ensuite des recours contre chacun des autres débiteurs. L’intérêt de la règle est
qu’un créancier a plusieurs débiteurs et pour être payé de ce qui lui ai dû, il peut agir
contre un de ces débiteurs, le plus solvable d’entre eux et ce créancier aura une garantie
de paiement. La coutume en question signifie que cette solidarité passive est présumée,
mais dont la présomption peut être écarté par la volonté des parties.

aucun délai de grâce ne peut être octroyé pour le paiement spécialement d’une lettre de
change

L'anatocisme est un terme juridique utilisé pour décrire une pratique où les intérêts
accumulés sur une dette sont ajoutés au capital initial et produisent eux-mêmes des
intérêts.
L’anatocisme ⇒ est admis en ce qui concerne les comptes courants

L’usure = c’est le taux d’intérêt qui court durant un prêt à la consommation

● Le contentieux des actes de commerce

La composition du tribunal( Les tribunaux de commerce ont été consacrées sous l’Ancien
régime=ANCIEN) ⇒ PAS composé de magistrats professionnels , mais des juges élus
traditionnellement par leurs pairs (commerçants)
CRITIQUES : → Aucun diplôme de droit (la loi a mis en place des dispositifs qui obligent
ces juges à suivre une formation juridique spécifique)
Bonus: La justice commerciale ne coûte presque rien à l’État et les juges ne sont pas
rémunérés pour leurs fonctions. Cela est pour cette raison aussi que ces tribunaux n’ont pas
fait l’objet d’une grande réforme.
L’autre grande critique est ce manque de neutralité et d’indépendance, puisque le corps
des juges est issu du monde des affaires,
⇒ les tribunaux de commerce ont toutefois une justice assez satisfaisante, aux jugements
assez bien acceptés des justiciables. Les juges sont ainsi une part non négligeable de la vie
des affaires, et on constate un taux d’appel de seulement 17 %, et il y a environ 4 % des
jugements qui sont infirmés en appel. Le ministère public intervient aussi dans le cadre de
la justice commerciale depuis la loi de 1970. Il intervenait certes quelques fois dans les
litiges, mais ce n’est que depuis cette loi que le procureur de la République(préserver l’ordre
public) peut exercer ses attributions devant la juridiction commerciale.
- Compétence du TCOM
Le tribunal de commerce est une juridiction d’exception. Sa compétence en est de même, ce
qui signifie que cette compétence ne peut s’exercer que là où elle est prévue par la loi.

- Compétence territoriale
C’est l’article 42 du Code de procédure civile qui dispose que « la juridiction compétente
territorialement est celle du domicile du défendeur ». Pour une société, le critère
géographique sera le siège social de la société.
Il y a encore une fois des exceptions, dont :
- La jurisprudence des « gares principales » ⇒ critère de la succursale
-En matière contractuelle, le demandeur peut assigner le défendeur devant la juridiction lieu
de livraison ou de la prestation de service contractuel
- Les contrats peuvent contenir une clause d’attribution de compétence, qui consiste à
attribuer par avance, dans l’hypothèse d’un litige futur la compétence à un tribunal
déterminé. Ces clauses sont toutefois interdites par l’article 48 du Code de procédure civile
lorsqu’un commerçant contracte avec un autre commerçant et sont réputées non
écrites(sauf si elles sont précisés clairement dans le contrat entre les commerçants)

● Le recours à l’arbitrage

L’arbitrage possède certains avantages : la justice rendue par celui-ci est plus rapide que la
justice étatique, elle est évidemment plus discrète qu’un litige tranché par un tribunal de
commerce. Il présente néanmoins des risques : les arbitres sont toujours désignés en nombre
impair : chaque partie désigne deux arbitres qui vont en désigner un troisième, afin de
préserver l’indépendance et la neutralité de la sentence rendue. Néanmoins, ils restent
choisis par les parties. C’est une justice toutefois plus coûteuse que la justice rendue par les
juridictions normales puisque les arbitres sont rémunérés par les parties. L’arbitrage est
décidé par convention des parties, et on peut trouver deux sortes de « convention
d’arbitrage »

- La clause compromissoire
Elle consiste pour les parties à prévoir à l’avance (avant que le litige soit né, avant qu’il
survienne) de soumettre à l’arbitrage les différends relatifs au contrat qui les lie.
→ Elle doit être écrite + renvoi aussi à la désignation de ou des arbitres qui sont toujours des
personnes physiques et qui sont toujours en nombre impair

- Le compromis d’arbitrage
C’est une convention par laquelle les parties décident de soumettre le litige existant à
l’arbitrage d’une ou plusieurs personnes. Le compromis doit être écrit sous peine de nullité, il
doit déterminer l’objet du litige que l’on connaît et doit définir le ou les arbitres,
→ En principe, ils statuent en appliquant les règles juridiques. Les parties peuvent demander
à l’arbitre ou aux arbitres de « statuer en équité », en amiable composition, en amiable
compositeur.
● Les actes de commerces à l’égard d’une seule personne : les actes mixtes
Les actes mixtes sont des actes comme le contrat et qui présentent une nature, un caractère
civil pour l’une des parties ainsi qu’un caractère commercial pour l’autre partie.
Ex: Les actes de consommations (= un acte de commerce pour la boutique, un acte d’achat
pour le consommateur); Il y a aussi des actes mixtes mais qui sont passés par les deux
parties dans le cadre de leur activité professionnelle.

Dans tous les cas, cette mixité est impossible pour les actes de commerce par la forme,
puisqu’il est toujours un acte de commerce quelle que soit la qualité de la personne qui
le passe

- Régime dualiste
Ce régime vise à faire une application distributive des règles civiles et commerciales. Il
s’agit d’appliquer les règles commerciales à celui qui les connaît.(droit de la preuve reste
libre)// la partie pour laquelle l’acte a un caractère commercial (donc pour le commerçant autrement dit) doit
assigner l’autre partie devant le tribunal civil. Le non-commerçant quant à lui bénéficie d’une option,
c’est-à-dire qu’il choisit d’assigner le commerçant soit devant le tribunal de commerce, soit devant le tribunal
judiciaire. L’acte peut alors contenir une stipulation qui va donner une compétence exclusive au tribunal de
commerce.

- Régime unique
Ce régime est déterminé en fonction de la nature principale de l'acte, c'est-à-dire de l'activité
qui prédomine dans l'acte.Ce régime est déterminé en fonction de la nature principale de
l'acte, c'est-à-dire de l'activité qui prédomine dans l'acte.

Article L121-1 du Code de commerce = “Sont commerçants ceux qui exercent des actes
de commerce et en font leur profession habituelle.”
+ le troisième élément manquant est « de manière personnelle et indépendante (à
distinguer de ceux qui le font pour le compte de qq d’autre –salarié/mandataire
social.. »

Titre 2 – La commercialité par la qualité de la personne

● Chapitre 3 – La qualité de commerçant

1) Le commerçant, personne physique

- L’acquisition de la qualité de commerçant


a) La liberté de commerce et de l’industrie
⇒Principe = *Liberté d’entreprendre(Principe C°nelle, DC 1982 CC) + libre-concurrence
*se repose l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789

⇒ Exceptions-restrictions = Certaines activités nécessitent un diplôme(pharmacien) ou


licence(agence de voyage)
⇒ Conditions d'accès à la profession = Mineur émancipé (sauf lettre de change) et Majeur
(sauf sous tutelle) ; Mineur et majeur sous tutelle = incapacité de jouissance ( n’ont pas le
droit d'être commerçant bc de leurs statuts) différent d’incapacité d’exercice
- Cas des étrangers ⇒ 1938 conditions de réciprocité (étrangers HORS UE) , si
étranger veut résider en FR pour exercer → carte de séjour temporaire (1an puis
renouvelable)
⇒ UE / EEE → pareil que FR (sauf UK-Brexit)

- La protection de la profession commercial


Par principe, les fonctionnaires publics de l’État ou des collectivités territoriales ne peuvent
pas à la fois être fonctionnaires et commerçants → Obj d’IG
+ Officiers ministériels → IG
+ Métiers libéral avec ordre (avocats,médecin,psy…) → Déontologie/Ethique

Autres interdictions = . Elle frappe de déchéance ou d’interdit « toutes activités


commerciales à ceux qui ont fait preuve de leur indignité »
- Peines complémentaires (3ans max) / Peines alternatives (5ans max) / Peine pour
les fraudeurs,voleurs etc..(peut etre définitive/temporaire) / sanctions professionnels
liquidations,faillite etc..; (15 ans max)

b) Les incidences de la qualité de commerçant

Le patrimoine est défini comme « un ensemble de droit et d’obligations qui forment une
universalité juridique »

L’article 2285 du Code civil dispose néanmoins que « les biens du débiteur sont le gage
commun de ses créanciers » ⇒ LIMITE au principe d’unité du patrimoine

● Protection du patrimoine en droit des affaires ⇒

- L’Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limité (ou EIRL) (15 Juin 2010)


Avec l’institution de cet entrepreneur, une personne peut être à la tête de plusieurs
patrimoines (séparation entre patrimoine personnelle(privé) et professionnelle)
Cette séparation permet de protéger le patrimoine privé de l'action des créanciers
professionnels. Ainsi, en cas de difficultés financières liées à l'activité professionnelle, les
créanciers ne pourront pas saisir les biens personnels de l'EIRL.

Ce choix (RCS ou répertoire des activités) entre EIRL et entrepreneur classique est
obligatoire depuis le pacte de 2019 pour clarifier la situation patrimoniale des commerçants.
Ce choix ne s’impose pas aux créanciers antérieurs à ce nouveau statut.
- Clarification sur ce patrimoine professionnel :
→Il ne crée pas une nouvelle personne morale ». Ce patrimoine professionnel est composé
de l’ensemble des biens, des droits et des obligations dont l’entrepreneur individuel est
titulaire nécessaire à l’exercice de son activité professionnelle
Ex: Fonds de commerce +

CL° ⇒ Pas beaucoup utilisé car protection illusoire + le créancier peut exiger a l’EIRL de
renoncer a cette séparation lors de leur relation commerciale pour pouvoir agir sur
l’ensemble de son patrimoine en cas de défaillance.

● La création d’une société

Pour se protéger, une personne qui souhaite démarrer une activité indépendante doit créer
une société. C'est cette société, en tant que personne morale, qui exercera l'activité,
protégeant ainsi les biens personnels des associés contre les créanciers
Cependant, certaines formes de sociétés ne fournissent pas cette protection, comme :

- La Société en Nom Collectif (SNC) et en vertu de la loi, les associés ont la qualité
de commerçant, donc ils sont susceptibles de EIRL ou EI, donc leur patrimoine est
saisissable par leurs créanciers. Ils sont solidairement et indéfiniment responsables
des dettes de leur société. La banque pourra demander à l’un des associés de rembourser le prêt
de sa société « partagée »

- En revanche, la Société À Responsabilité Limitée (SARL) et la Société Anonyme


(SA) forment un écran plus efficace et protège davantage les associés.

La création d'une société requiert généralement au moins deux associés, mais récemment la
législation a évolué pour permettre la création de SARL unipersonnelles (EURL) et de SAS
(Société par action simplifiée) unipersonnelles, simplifiant ainsi le processus de création
d'entreprises.
Par ailleurs, la loi garantit l'insaisissabilité de la résidence principale de l'entrepreneur
individuel, ainsi que des biens immobiliers non liés à son activité professionnelle. Cette
protection légale résulte de la loi Macron de 2015, mais nécessite une déclaration devant
notaire pour être opposable aux créanciers.
LIMITE ⇒ il est possible de renoncer à cette protection, ce qui peut être exigé par certains
créanciers lors de l'octroi de prêts à l'entreprise.

- L’exercice du commerce en couple


Lorsque l'un des conjoints exerce une activité professionnelle indépendante, le contrat le
plus sûr est la séparation des biens, où chaque conjoint possède ses propres biens acquis
avant et après le mariage. Sous le régime légal de la communauté aux acquêts, tous les
biens acquis après le mariage sont considérés comme faisant partie de la communauté.
Toutefois, l'article L121-3 du Code de commerce stipule que le conjoint d'un commerçant
n'est considéré comme commerçant que s'il exerce une activité commerciale séparée de celle
de son conjoint
Les articles L121-4 et suivants du Code de commerce ainsi qu'une loi récente permettent à
l'époux de choisir entre trois statuts juridiques :
- collaborateur (MAX 5ANS) → Le collaborateur assiste le chef d'entreprise sans
rémunération et n'engage pas son patrimoine personnel
ENSUITE Si aucun choix n'est fait, le statut de salarié +protecteur sera
automatiquement appliqué.

- salarié → Le statut de salarié lui offre une rémunération et les protections du droit du
travail.
- associé → permet au conjoint de devenir associé de la société en fournissant son
travail (= apport en industrie) pour obtenir des parts sociales

Distinctions entre commercants et autres professions: Quick Resumé

La distinction entre le commerçant et les autres professions indépendantes est


importante.
- Les agriculteurs, bien qu'ils ne soient pas des commerçants, sont désormais soumis
à certaines dispositions propres au droit commercial.

- Les professions libérales se distinguent des commerçants par le lien privilégié


qu'elles ont avec leurs clients et le fait qu'elles exercent une science ou un art.

- Les artisans doivent s'inscrire au Répertoire des métiers et sont définis comme ceux
qui emploient moins de onze salariés et exercent une activité manuelle
non-sujette à la spéculation sur le travail d’autrui
→ . On trouve finalement quatre types de métiers : les métiers de l’alimentation, du
bâtiment, des services et de la fabrication
Les entreprises artisanales représentent un nombre significatif d'entreprises en France.
⇒ Au fil des années, il y a eu une assimilation croissante du statut de l'artisan à celui du
commerçant, leur permettant de bénéficier de certaines règles avantageuses, telles que la
location-gérance et la propriété commerciale. Depuis le 1er janvier 2022, les artisans relèvent
du Tribunal de commerce.

2) Le commerçant, personne morale

Lorsqu'il s'agit d'exploiter une activité commerciale de plus grande envergure et de disposer de
ressources plus importantes, la création d'une personne morale offre une alternative. En effet, ces
entités peuvent prendre la forme de sociétés commerciales ou d'autres types de personnes morales qui
obtiennent leur statut juridique en raison de leur activité. Cette approche permet de regrouper des
moyens plus importants et de développer des activités commerciales de plus grande envergure par
rapport à une personne physique.
● Les sociétés commerciales par la forme
Selon l’article L210-1 du Code de commerce, « sont commerciales par la forme quel que soit leur
objet (leur activité autrement dit), les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les
sociétés à responsabilité limitée et les sociétés par actions » (SNC, SCS, les SARL et SA)
3 grandes catégories = les sociétés de personnes, par action et hybrides

a) Les sociétés de personnes EX ⇒ Société en Nom Collectif (SNC)

Les sociétés de personnes se distinguent par les liens étroits entre les associé·es et leur
personnalité morale, bien qu'elles offrent une protection limitée entre les associés et les
créanciers. Contrairement aux sociétés de capitaux, elles permettent une action rapide en cas
de dettes envers les créanciers. La Société en Nom Collectif (SNC) est un exemple de
société commerciale de personnes, où tous les associés ont la qualité de commerçant et sont
solidaires envers les créanciers. Dans ce type de société, les parts sociales(actions dans
SA) sont non-négociables et intransmissibles, et un associé ne peut les céder sans le
consentement unanime des autres associés. Il n'y a pas de capital social minimum imposé
par la loi pour une SNC. La gestion de la société est assurée par un ou plusieurs gérants, et
tous les associés sont considérés comme gérants par principe. La société en commandite
simple réunit des associés commandités, ayant le même statut que ceux de la SNC, et des
associés commanditaires, qui bénéficient d'une responsabilité limitée. Les parts sociales dans
une société de commandite simple sont également en principe intransmissibles. La loi ne
impose pas de devoir être gérant de la société, et les associés commanditaires ne peuvent pas
l'être.

b) Les sociétés de capitaux (ou par action) ⇒ EX Société Anonyme (SA)

Les sociétés de capitaux se caractérisent par la primauté des capitaux apportés par les
associés plutôt que leur personnalité. La Société Anonyme (SA) en est l'exemple principal.
Pour former une SA, il faut au minimum deux actionnaires, mais avant 2015, il en fallait
au moins sept, et aujourd'hui, il en faut toujours sept si la société est cotée en bourse. La
responsabilité des associés est limitée à leurs apports. Les actions, représentant le capital
social de la SA, sont négociables et transférables via un simple virement. Une SA permet
une entrée et une sortie facile des actionnaires. La loi fixe un capital social minimum de 37
000 € pour constituer une SA. La SA peut être dirigée soit par un Conseil d'administration
avec un Président du conseil, soit par un Président Directeur Général (PDG). Il existe
également une forme dualiste, inspirée du droit allemand, avec un Directoire et un Conseil de
surveillance. Les sociétés en commandite par action regroupent deux catégories d'associés :
les associés commandités, qui ont le même statut que les associés de la SA, et les associés
commanditaires, similaires aux actionnaires de la SA. Une société en commandite par action
peut également être cotée en bourse et doit avoir un capital social minimum de 37 000 €. Le
gérant de ce type de société ne peut être un commanditaire, mais peut être un commandité ou
un tiers. Un Conseil de surveillance composé d'au moins trois actionnaires surveille les
actions du gérant.
c) Les sociétés hybrides EX ⇒ Société à Responsabilité Limité (SARL)/et/ SAS (sociéta
par action simplifié)

Les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL) sont des sociétés hybrides qui combinent
des caractéristiques des sociétés de personnes et des sociétés de capitaux. Les associés de
la SARL ne sont pas considérés comme des commerçants et leur responsabilité est limitée
au montant de leurs apports.
Dans une SARL, la vente des parts sociales nécessite le consentement de tous les
associés, sauf si elles sont vendues à un autre associé.
Il est possible de constituer une SARL avec un seul associé, appelée Entreprise
Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL).
Depuis les années 2000, il n'est plus nécessaire d'avoir un capital social minimum pour
créer une SARL.
La SARL est dirigée par un gérant qui, contrairement à un gérant de SA, n'a pas la qualité
de commerçant, mais agit en tant que mandataire social au nom et pour le compte de la
société, qui est elle-même commerçante.
→ Une autre forme de société hybride est la Société par Action Simplifiée (SAS), qui est
également fermée comme la SARL et ne peut pas être cotée en bourse. Elle peut être
unipersonnelle et est moins réglementée par la loi. Les associés de la SAS ont une
responsabilité limitée proportionnelle à leurs apports, ce qui en fait une forme de société
adaptée aux entreprises de toutes tailles. La loi n'exige que la présence d'un Président pour
diriger la SAS.

● Les sociétés commerciales par leur objet

On y trouve des cas marginaux tels que les sociétés civiles qui peuvent exercer une activité
commerciale et devenir ainsi des personnes morales commerçantes. Il existe également des
regroupements d'intérêts économiques, qui peuvent être des personnes morales
commerçantes ou non en fonction de leur activité. Il est également possible de rencontrer des
associations qui exercent une activité commerciale. (3 caté = S°civ./GIE/Assoc)

a) Les sociétés civiles à l’objet commercial

Depuis 1978, les sociétés civiles acquièrent la personnalité morale, leur permettant d'agir
en justice et de posséder un patrimoine. Ce sont des sociétés de personnes où les associés
sont responsables indéfiniment et conjointement des dettes de la société. En cas d'activité
commerciale, le régime est assimilé à celui d'une société en nom collectif, rendant les
associés indéfiniment responsables et solidaires des dettes de l'entreprise, avec compétence
du Tribunal de commerce.
b) Les Groupements d’Intérêts Économies (GIE) (ex Crsitaline)
Les Groupements d'Intérêts Économiques (GIE) ont été créés pour faciliter la
collaboration entre deux personnes physiques ou morales dans le but de développer une
activité économique. Le GIE peut être soit
- une personne morale non commerciale si son activité est civile,
- soit soumis aux règles du droit commercial s'il exerce une activité commerciale

Les GIE sont enregistrés au Registre des sociétés et ont la personnalité juridique. En 1985,
la CEE a également introduit le Groupement Européen des Intérêts Économiques pour
favoriser la coopération entre les entreprises au sein de l'Union Européenne.

c) Les associations
Les associations, régies par la loi du 1er juillet 1901, ont pour but autre que le partage des
bénéfices. Elles ne cherchent pas à réaliser des profits et, ET en cas de bénéfices, ceux-ci
doivent être utilisés au profit de l'association et non partagés entre ses membres.
Cependant, si l'activité commerciale devient essentielle voire principale pour l'association,
celle-ci sera soumise aux obligations des commerçants. Les membres de l'association
peuvent devenir indéfiniment solidaires des dettes de l'association et faire face aux
tribunaux judiciaires ou de commerce.

● Chapitre 4 – Les obligations du commerçant (2 principales RCS + comptabilité)


Ce sont des obligations qui sont inhérentes à l’activité commerciale, commune à tous les
commerçants. les plus importantes sont :
- l’inscription au Registre du Commerce des Sociétés (ou RCS),
- l’obligation de tenir une comptabilité commerciale spécifique.

● L’obligation de s’immatriculer au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS)


Le Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) est un registre légal qui permet aux
partenaires d'un commerçant de s'informer rapidement et efficacement sur l'entreprise.
Il est utilisé pour effectuer des publications obligatoires, fournissant des caractéristiques de
l'entreprise. Initialement créé en 1919 sous le nom de "Registre du commerce", il a été
renommé en 1978 lorsqu'il a été étendu aux sociétés civiles pour acquérir la
personnalité morale. Le RCS recense les commerçants, les sociétés civiles et les
Groupements d'Intérêts Économiques (GIE), centralisant ainsi les informations relatives à
ces entités. En 2023, il subsiste tandis que d'autres registres spécialisés évoluent vers le Registre
National des Entreprises (RNE).

Deux registres :
- Registre national (situé a paris INPI centralise tout)
- Registre local (greffe de chaque Tribunal de Commerce)
Immatriculation obligatoire (sinon amende de 37 k) pour :
- Personnes physiques commerçantes
- Sociétés faisant partie d’un GIE
- Les sociétés possédant un siège à l’étranger mais possédant un établissement en
France
- Les EPIC
- Les autres personnes morales dont l’immatriculation est prévue par la réglementation
(caisses d’épargne et prévoyance par exemple) + Les représentations commerciales et les
agences commerciales des États, des collectivités et des établissements publics étrangers
établis dans un département français.

Immatriculation peuvent être effectuées dans un GUICHET UNIQUE = Centre de


formalité des entreprises (tenus par les chambres de commerce)

L’immatriculation doit être réalisée dans le mois qui précède le début de l’activité, et au
plus tard dans les quinze jours qui suivent le commencement de l’activité ;

L’immatriculation se fera auprès du RCS tenu par :


- Personnes physiques → par le greffe du Tribunal de commerce dans le ressort
duquel est situé le domicile commercial.

- Personnes morales → auprès du greffe du Tribunal commercial dans le ressort


duquel se trouve le siège social.

Contenue de l’immatriculation :
- Personnes physiques → ID + Activité exploité

- Personnes morales → Forme (SA…), Objet social, dénomination sociale, Le


nom des associés responsables des dettes sociales , L’identité des dirigeants de la
société. Le greffier va venir s’assurer de la régularité de ses déclarations et le fait sous
sa responsabilité

● Role du RCS
Centre d'informations CERTES mais aussi effets juridiques

- Publicité
TTE informations comme numéro SIREN (9 chiffres n° unique de l’entreprise) sont de la
sorte publiées et désormais opposables aux tiers

- Présomption de la qualité de commerçant du registré

RAPPEL La société immatriculée au RCS ne devient pas, en raison de cette immatriculation


une société commerciale.
● Les obligations comptables
Obligation ancienne (Ancien Régime 1673) OJD ⇒ instituée aux l’articles L123-12 et
suivants du Code de commerce.

- Contenue de ses obligations comptables


2 Types de documents :
- Ceux qui organisent et contrôlent les opérations commerciales
- Ceux qui font apparaître la synthèse comptable

- petite entreprise = est une entreprise qui remplit deux des trois seuils donnés
→ MOINS de 12 millions d’euros de chiffres d’affaires
→ MOINS 50 salariés
→ un total-bilan MOINS de 6 millions d’euros.

- Une micro-entreprise doit remplir deux des trois seuils :


→ total-bilan MOINS de 350 mille euros
→ 700 000 € en chiffre d’affaires
→ MOINS 10 salariés

- La moyenne entreprise doit remplir deux des trois seuils :


→ MOINS de 20 millions d’euros pour le total-bilan
→ MOINS de 40 millions d’euros pour le chiffre d’affaires
→ MOINS de 250 salariés.

Tout commerçant doit obligatoirement tenir un livre-journal et un grand livre :


- Le livre-journal enregistre opérations par opérations, et ce quotidiennement (par
ordre chronologique)
- Le grand livre, lui, enregistre et regroupe tous les comptes de l’entreprise,
reprenant en réalité toutes les écritures du livre-journal mais en les classifiant.

Les documents de synthèse =


- comptes annuels à la clôture de l’exercice au vu des enregistrements comptables
→ Ces comptes annuels comprennent donc le bilan, le compte de résultat et une annexe

+ un inventaire.,

= qui vient former selon le texte un « tout indissociable ». Ce bilan décrit séparément les
éléments actifs et passifs du patrimoine de l’entreprise

Actif = immeubles+fonds de commerce + créances


Passif = Capital social + dettes de l’entreprises
● Les principes généraux de la comptabilité
3 grands principes (régularité/sincérité(+bonne foi)/fidélité)

- Principe de régularité
- Le principe de la sincérité signifie que les comptes tenus ne sont pas mensongers.
Ces règles sont ainsi appliquées de bonne foi.
- Le principe de la fidélité. On parle d’une image fidèle donnée par la comptabilité ;
ces documents comptables montrent une image qui n’est pas trompeuse, et
raisonnablement conforme à la réalité du patrimoine, de la situation financière et de
la réalité des résultats de l’entreprise.

Chaque opération commerciale doit faire l’objet de deux écritures comptables qui doivent
s’équilibrer :
- l’une des écritures figure au débit
- l’autre au crédit d’un autre au compte.
⇒ Cela permet de réaliser un « contrôle des comptes par les autres comptes », limitant les
erreurs

Partie 2 – L’activité commercial


Son existence suppose l’existence d’un fonds de commerce, ce support particulier qui sert à cette
activité. Il fera l’objet d’un titre 3, tandis que le titre 4 ouvrira sur la concurrence et les relations
juridiques qui naissent de l’activité économique

Titre 3 – Le fonds de commerce


● Chapitre 5 – La notion de fonds de commerce
Le fonds de commerce est un ensemble d’éléments corporels et incorporels, regroupés et
mis en œuvre par le commerçant pour satisfaire sa clientèle »
On distingue, dans les éléments du fonds de commerce 2 éléments:
- éléments incorporels ⇒ CLIENTELE ,enseigne/nom commercial/marque/brevet,
droit au bail, nom de domaineetc..
- éléments corporels ⇒ Matériel et outillage + marchandises (stocks)

X Ce que le fonds de commerce ne CONTIENT PAS X


- Les IMMEUBLES
- Les DETTES

Le fonds de commerce est un bien incorporel


⇒ PEUT etre vendu / servire de garantie (nantissement)

Le fonds de commerce est une UNIVERSALITÉ DE FAIT


⇒ Ne comprend pas les dettes donc PAS comme patrimoine
● Eléments INCORPORELS

CLIENTELE
⇒ Elle doit être RÉELLE et PERSONNELLE
⇒ ce sont des personnes qui s’approvisionnent habituellement comme occasionnellement
auprès d’un commerçant et qui engendre un chiffre d’affaires, déterminant après-coup la
valeur du fonds de commerce.

NOM COMMERCIAL
Un commerçant peut avoir deux noms :
- son nom de famille = un droit personnel et ne peut pas être cédé.
- son nom commercial.= lié à l'activité commerciale et peut être transmis avec le fonds
de commerce,

Une question juridique s'est posée concernant l'utilisation du nom de famille d'un associé
dans la dénomination sociale d'une société. Dans un cas spécifique impliquant les frères
Bordas, la Cour d'appel de Paris a soutenu que le nom de famille est inaliénable. Cependant,
la Cour de cassation a cassé cette décision, en affirmant que le nom de famille inséré dans
les statuts de la société est devenu un signe distinctif applicable à la personne morale de
la société.

L’ENSEIGNE
⇒ un signe extérieur qui permet d’individualiser l’établissement dans le commerce
traditionnel
→ PROTÉGÉ par le droit de propriété intellectuelle (VS concurrence déloyale par ex)

DROIT AU BAIL
⇒ « la créance du locataire commerçant contre le propriétaire immobilier, c’est-à-dire le
droit de jouissance des lieux loués où s’exerce le commerce »

- BREVET d’invention
→ Caractère de nouveauté / inventif/ application industrielle
→ INPI → 20 ans non renouvelable
⇒ Pouvoir d’exploitation en échange du paiement d’une redevance
Il peut :
- Vendre / faire contrat avec un tiers
- Faire action en contrefaçon (monopole d’exploitation pour lui)

DESSIN/MODÈLE
- Le dessin = une combinaison de lignes ou de couleurs, le tout revêtu par un produit
sur une surface plane qui représente une configuration distincte et reconnaissable.
- Le modèle = une combinaison de formes qui détermine le relief d’un produit.

⇒ INPI ⇒ 5 ans (renouvelable jusqu'à 25 ans MAX)


MARQUES
⇒ droit de propriété industrielle qui donne son titulaire un monopole d’exploitation sur le
signe distinctif (Encore une fois INPI)

3 principaux types de marques :


- marque verbale (Adidas)
- Marque figurative (logo de puma)
- Marque semi-figurative (llogo +mot)
(aussi marque sonore/holographique/couleur…)

Le CHOIX de la marque :
- Disponibilité
- Licéité (pas contraire à l’ordre publsque
- X signes déceptifs (qui pourrait tromper le consommateur)
- Caractère NOUVEAU ⇒ spécialité

Les EFFETS de la marque :


- Monopole d’exploitation (peut agir en contrefaçon) 10 ans renouvelable illimité
- Peut vendre/contrat de licence

● Chapitre 6 – L’exploitation du fonds de commerce


2 façon d’exploitation du fonds de commerce
- Exploitation directe (principe où le propriétaire exploite le fonds de manière
directe et personnelle)

-Location-gérance (Contrat par lequel le propriétaire va céder l’exploitation du fonds


à un tiers qui l’exploitera à ses risques et périls sans en devenir propriétaire)
LOUEUR (assimiler à un bailleur) :
- RESTE propriétaire
- PERÇOIT un loyer
- NE PEUT intervenir (n’exploite pas)

LOCATAIRE :
- N’EST PAS propriétaire
- PEUT EXPLOITER tranquillement
- DOIT PAYER un loyer
- NE DOIT PAS modifier la destination du fond

● AUTRES moyens d’exploitation DIRECTE du fonds

- Gérant-salarié → lié au propriétaire du fonds par un contrat de travail (rémunéra


par un salaire)
- Gérant-mandant → Le propriétaire du fonds est responsable des résultats du fonds
de commerce, tandis qu’il est lié au gérant-mandataire par un contrat écrit
⇒ Le gérant-mandataire perçoit une commission qui est proportionnelle au chiffre
d’affaires qu’il réalise, tandis qu’il a pour mission d’exploiter le fond au nom et pour le
compte de son mandant :

● BAIL commercial
Le locataire, pour pouvoir bénéficier d’un bail commercial doit être un commerçant inscrit
au RCS et être propriétaire du commerce qu’il exploite

- Durée du bail = 9 ANS minimum


(Exceptions des fois pour +court MAIS 3 ans max et non renouvelable)
+ Possibilité de location saisonnière

LOCATAIRE peut se permettre de RÉSILIER tous les 3 ANS une faculté de résiliation
triennale en donnant son préavis 6mois avant l’expiration de la période de trois ans

BAILLEUR aussi mais dans des conditions strictes (travaux etc..)

LOYER du bail :
- Montant du loyer fixé contractuellement.
- Possibilité de révision du loyer pendant la durée du bail.(révision triennale)

Déspécialisation :
- Déspécialisation partielle : autorisée sous conditions, changement d'activité limité.
- Déspécialisation plénière : interdite, maintien de l'activité initiale obligatoire.

Cessation du bail :
- Résiliation anticipée possible en cas de faute grave ou non-paiement du loyer.
- Fin du bail à l'expiration du terme prévu ou par accord entre les parties.

Résiliation du bail :
- Résiliation possible pour motif légitime et sérieux (non-respect des obligations, travaux
non autorisés, etc.).
- Procédure de résiliation avec préavis et éventuelle indemnité à payer.

Renouvellement du bail commercial :


- Droit au renouvellement pour le locataire commerçant.
- Conditions à remplir : demande de renouvellement, activité exercée, respect des
obligations.
● Chapitre 7 – Les opérations portants sur le fonds de commerce
Le fonds de commerce est un bien meuble incorporel, donc il peut faire l’objet
d’opérations juridiques. Il peut être vendu, faire l’objet d’un apport en société ou encore, il
peut aussi servir de garantie pour un prêt immobilier.

● La VENTE du fonds de commerce


Plusieurs enjeux : protection du vendeur/acquéreur/fisc … La loi va encadrer tout cela

a)conditions de fonds
Capacité juridique (pas de mineur non émancipé et de majeurs sous tutelle)
Le prix doit être déterminé/déterminable

b)conditions de forme
informer les salariés de la vente de leur entreprise (2 mois avant si non NULLITÉ de la
vente)/ informer les communes (2 mois avant si non NULLITÉ de la vente car La
commune a alors la possibilité de préempter, d’acheter le fonds en priorité et d’écarter de
potentiels autres acheteurs , condition supprimé après 2019 …)
Protection des créanciers aussi avec cette publicité

● Les effets de la vente du fonds de commerce


Lors de la vente d'un fonds de commerce, certains éléments sont régis par des règles
spécifiques de la loi. Cela inclut les droits de propriété industriels tels que les marques et les
brevets, qui nécessitent des formalités auprès de l'INPI. La loi prévoit également une mise en
possession réelle de l'acheteur concernant les marchandises en stock.

L'article 1603 du Code civil établit deux obligations principales pour le vendeur.
- l'obligation de délivrance,= permettre à l'acheteur de prendre possession des
éléments essentiels du fonds de commerce.

- l'obligation de garantie d'éviction, = garantit à l'acheteur une jouissance paisible de


la chose vendue, en empêchant le vendeur de causer des troubles ou de détourner la
clientèle du fonds.

La clause de non-rétablissement dans le contrat de vente doit être limitée dans son objet,
dans le temps et dans l'espace, afin de préserver les intérêts légitimes de l'acquéreur. Cette
clause bénéficie également au sous-acquéreur en cas de revente du fonds.

Le vendeur bénéficie d'un privilège du vendeur en ce qui concerne le paiement de la vente.


Ce privilège doit être inscrit au registre du greffe du tribunal de commerce et au service des
impôts des entreprises. Il porte sur le fonds de commerce lui-même et accorde au vendeur un
droit de préférence et de suite, lui permettant d'être payé en priorité et de faire opposition au
paiement du prix en cas de revente.
En cas de non-paiement par l'acheteur, le vendeur peut exercer une action en résolution
de la vente et procéder à la vente forcée du fonds de commerce.

● L’APPORT du fonds de commerce en société


Lors de la création d'une société, les associés effectuent des apports qui constituent le
patrimoine de la société. Il existe trois types d'apports : l'apport en nature, l'apport en
numéraire et l'apport en industrie (travail fourni à la société). En échange de l'apport en
industrie, l'associé reçoit des parts sociales ou des actions dans le cas d'une Société Anonyme.

L'apport en numéraire correspond à l'apport d'une somme d'argent en échange de parts


sociales. Quant à l'apport en nature, il permet de transférer la propriété d'un bien à la
société. Dans le cas où une personne apporte son fonds de commerce à la société, cette
dernière en devient propriétaire.
L'acte constatant l'apport en société doit être publié au BODACC (Bulletin officiel des
annonces civiles et commerciales) et dans un support recevant des publicités légales. Cette
publicité vise à rendre le transfert de propriété opposable à tous. Le créancier de
l'apporteur dispose de dix jours pour se faire connaître auprès du greffe du tribunal de
commerce et protéger ses droits. Une fois l'apport réalisé, la société devient débitrice
solidaire du créancier.

En cas de non-respect des conditions de réalisation de l'apport, chaque associé peut demander
la nullité de la société ou de l'apport.

● Le nantissement du fonds de commerce


L’idée ici est que le commerçant, lorsqu’il est propriétaire de ce fonds peut aussi s’en
servir comme garantie pour obtenir du crédit. Il peut donc aussi être l’objet d’une sûreté
réelle, une garantie portant sur un bien, par exemple l’hypothèque d’un immeuble. On parle
ici du nantissement. Le fonds de commerce est un bien meuble incorporel, d’où le fait
qu’on ne parle non pas d’une hypothèque mais ici d’un nantissement.

Il ya 2 types de nantissement :
- Le nantissement conventionnel (Résulte d’un contrat)
- Le nantissement judiciaire (lors d’une action en justice) Ex si le créancier sans que
le commerçant peut devenir insolvable il peut demander au juge cette action en justice

Conditions de fond :
- Le nantissement ne porte par sur les stocks composant le fonds de commerce car ils
fluctuent

Conditions de forme :
- Nantissement doit être constaté par écrit
● Les effets du nantissement du fonds de commerce
Le nantissement n'implique pas que le débiteur soit dépouillé de son fonds de commerce.
Il conserve la possession et peut continuer à l'exploiter. Cependant, le nantissement a des
effets sur les créanciers du commerçant. L'inscription du nantissement peut rendre
exigibles les créances des créanciers antérieurs au nantissement, selon la décision du tribunal
de commerce. Le créancier bénéficiant du nantissement à un droit de préférence et un droit
de suite. Il peut demander la vente du fonds de commerce huit jours après avoir sommé le
débiteur commerçant. En revanche, les créanciers sans garantie, appelés "créanciers
chirographaires", sont payés en dernier. Le droit de suite permet au créancier nanti de
suivre le fonds et d'être payé par l'acquéreur. Une fois le créancier payé, la garantie
disparaît. La loi Macron de 2015 a introduit la possibilité pour le créancier nanti de
surenchérir de dix pour cent si le prix de vente est jugé insuffisant. Si ce droit de surenchère
n'est pas exercé, la vente produira normalement ses effets.

Titre 4 – Les relations juridiques nées de l’activité commerciale


● Chapitre 8 – La concurrence
L'article 7 d'une loi de mars 1791 établit les fondements de la concurrence, qui exprime la
liberté du commerce et de l'industrie proclamée par les révolutionnaires. La concurrence se
compose de deux éléments :
- la liberté d'entreprendre → principe constitutionnel
- la libre-concurrence → principe d'intérêt général régissant les marchés, encadré par
la loi.
⇒LIMITES de la LIBRE CONCURRENCE = interdiction de pratiques déloyales +
interdiction d’abus de position dominantes et ententes entre entreprise

● La concurrence déloyale
PRINCIPE = La concurrence doit être LOYALE
→ C’est la JP qui vient réguler cela (sur le fondement de la R°civile) → (Actes constitutifs
de la concurrence déloyale + régime de l’action en concurrence déloyale)

a) Les actes constitutifs de la concurrence déloyale


Basé sur la RC (art.1240 et suiv.) ; Généralement but = appropriation frauduleuse de la
clientèle d’autrui, selon JP plusieurs actes constitutifs :
- procédés de dénigrements (propos péjoratif,dévalorisant tenues publiquement à
l’encontre d’un concurrent)
- Un acte venant provoquer la désorganisation d’une entreprise ou même d’un
marché.
→ Désorganisation d’une entreprise = Débauchage massif simultané et planifié des salariés
d’un concurrent (Cas 1 avril. 2015)
→ Désorganisation du marché = revente à perte
- actes faisant engendrer la confusion dans l’esprit des acheteurs sur l’identité de
l’entreprise ou sur les produits vendus. Par ces actes, l’entreprise menant à cette
confusion recherche à bénéficier de la notoriété de l’entreprise copiée.

- Parasitisme commercial = profiter de la réputation et de la notoriété d’une autre


pour toujours exploiter et s’approprier sa clientèle → PAS OBLOGER que ce soit
vs un concurrent d’un même secteur (Ex Parfum ‘champagne’ CA PAris 1993)

b) L’action en concurrence déloyale

- Faute (constitué des actes du dessus) établie qd l’entreprise en a pris connaissance


- Préjudice ⇒ PERTE DE LA CLIENTÈLE ; Parasitisme → préjudice moral car
affaiblie la marque ou le nom commercial de l’entreprise copié
→ Perte de la clientèle difficile à prouver mais PRÉSUMÉE tout comme le parasitisme et le
lien de causalité

⇒ Il suffit d’établir la faute, l’acte constitutif de la concurrence déloyale pour lancer


une action en concurrence déloyale.

Initiateur ⇒ Victime intente l’action


Compétence = Tribunal du commerce (judiciaire peut aussi mais rare car souvent c est
entreprise commerciale)
Sanction ⇒ Dommages-intérêts ; publicité de la sanction obligation de cesser les actes en
question + astreinte (pénalités) à payer tant que c'est pas régler

● Le fonctionnement concurrentiel des marchés

Le marché = le lieu de rencontre de l’offre et de la demande d’un produit ou d’un service

La liberté de concurrence laisse aux opérateurs économiques une certaine liberté quant au
jeu de l’offre et de la demande ⇒ OBJ BAISSER les PRIX et MEILLEUR qualité du
produit

OBJ= Bien être du consommateur

Plus on consomme, plus on produit, plus on doit vendre, plus on doit consommer, plus on doit
produire, etc.
Avantages de la consommation de masse =
- L'économie fonctionne et s’auto-alimente
- TVA → remplit les caisses de l’Etat
L’État et l’UE interviennent en matière de ce droit pour faire en sorte que la concurrence ne
soit pas faussée ou restreinte et exprime des règles en matière de pratique
anticoncurrentielles, mais aussi des règles visant à contrôler la concentration d’entreprise ;
la fusion de deux sociétés concurrentes, un système de quasi-monopole.

a) Les pratiques anticoncurrentielles (XXX Ententes anticoncurentielles/abus de position


dominante/ l’abus de dépendance économique XXX)

● L’interdiction des ententes anticoncurentielles


l’article L420-1 interdit les « actions concertées quel que soit leur forme qui ont pour objet
ou pour effet de fausser le jeu de la concurrence sur le marché ».
Ex: 2 entreprises qui vendent le même produit sur le même marché et qui s’entendent
pour le vendre au même prix

C’est l’Autorité de la Concurrence (AAI autorité amin.Indépendante..) qui régule la


concurrence

Il existe un système d’exemption des ententes anticoncurrentielles. Ce sont des


autorisations qui consistent à réaliser un bilan économique de l’entente, c’est-à-dire il faut
savoir :
- Si l’entente permet d’améliorer les conditions de production ou de distribution du
produit.

- SI cette entente réserve une partie de ses bienfaits aux acheteurs.

- Si cette entente élimine ou non une partie ou l’intégralité de la concurrence.

- Si les effets néfastes de l’entente sont proportionnés aux effets bénéfiques (comme
l’amélioration de la qualité du produit).
⇒ Les effets bénéfiques peuvent être l’amélioration du produit issue des recherches
conjointes des entreprises de l’entente, justifiant l’atteinte à la concurrence.

RAPPEL: Pour les affaires affectant au moins trois membres de l’Union Européenne,
c’est la Commission européenne qui statue en premier lieu.

b) L’interdiction de l’abus de position dominante

La position dominante (JP) ⇒ une entreprise qui peut faire obstacle à la concurrence
effective. Elle peut ainsi ne pas tenir compte de ses concurrents ou décider de façon
autonome la stratégie qu’elle veut adopter sur le marché.
⇒ Le critère le plus important reste celui de la part de marché pour déterminer s’il y a un
abus ou non. On parle de position dominante à partir de 50 % part de marché détenu par
une entreprise. La position dominante est généralement établie à partir de là.

L’abus de position dominante, c’est donc :


- Un abus d’exploitation → une entreprise qui porte préjudice à ses concurrents et à
ses clients. Le refus d’une vente à une entreprise de la part de l’entreprise leader des
marchés peut en constituer
- Il y a aussi l’abus d’éviction. Cela consiste, pour une entreprise dominante, à
pratiquer des prix prédateurs pour la vente de ses produits. Cela consiste à vendre
ses produits à des prix extrêmement bas et attirer tous les clients de ses concurrents
sans doute, et de la sorte va éliminer tous les concurrents qui ne peuvent plus écouler
leurs produits, puisqu’ils sont incapables de pratiquer ces mêmes prix.

- On peut aussi parler d’une entreprise qui exploite une « installation essentielle », un
port comme un aéroport et qui, si elle le décide de refuser qu’une autre puisse
utiliser ce type d’installation ; c’est aussi un abus de position dominante.

c) L’interdiction de l’abus de dépendance économique


Droit FR mais PAS UE…
⇒ C’est une situation dans laquelle une entreprise est tributaire d’une autre qui détient
une puissance économique, mais qui ne va pas jusqu’à la position dominante. L’entreprise
dépendante ne peut donc pas se passer de son partenaire et l’entreprise tributaire va en
profiter et même en abuser
Ex ; Apple qui favorise son réseau interne de distribution (Apple store) et retardant les
livraisons pour les autres commerçants avec qui ils ont un accord exclusif… (Décision 2020
Autorité de la concurrence)

● Le contrôle des concentrations

Certaines opérations de fusion ou de prise de contrôle d'entreprises sont considérées comme


des concentrations et doivent être contrôlées. En France, ces contrôles sont effectués par
l'Autorité de la Concurrence, qui évalue si les seuils fixés par la loi sont atteints. Les seuils
actuels sont un chiffre d'affaires mondial d'au moins 150 millions d'euros et un chiffre
d'affaires réalisé en France d'au moins 50 millions d'euros. L'autorité peut autoriser la
concentration, l'interdire ou l'autoriser sous certaines conditions. Dans des cas exceptionnels,
le ministre de l'Économie peut prendre lui-même la décision si l'intérêt général, l'emploi ou le
développement industriel sont en jeu. Au niveau de l'Union européenne, les seuils sont plus
élevés et c'est la Commission européenne qui statue sur les concentrations. En 2018, la fusion
entre Siemens et Alstom a été interdite par la Commission européenne en raison de son
impact sur la concurrence européenne
​ Chapitre 1 – La détermination des actes de commerce
​ - Le Code de commerce énumère les actes de commerce dans ses premiers articles
(L110-1 et -2). - Le deuxième article ne concerne que le commerce maritime, une branche
autonome. - L'étude se concentre donc sur l'article L110-1 et son énumération d'actes qui
n'est pas exhaustive. - Certains auteurs ont cherché à trouver un critère unique pour
caractériser tout acte de commerce, dont le critère de la spéculation (recherche de
bénéfices). - La commercialité est déterminée par les actes qui ont un caractère
commercial selon les textes du Code, ce qui implique une conception objective du droit
commercial.

​ :Chapitre 2 – Le régime juridique des actes de commerce


​ - Le régime juridique des actes de commerce est un ensemble de règles spécifiques
distinctes de celles qui régissent les actes de nature civile. - Les règles spéciales du droit
commercial sont souvent plus souples que celles du droit civil, mais peuvent parfois être
plus strictes. - Ces règles s'appliquent aux actes de commerce passés entre
commerçants pour les besoins de leur activité. - Le régime juridique varie en fonction de
la taille et de la structure des entreprises. - Les entreprises doivent faire face à différents
défis juridiques, tels que la protection des données personnelles et la conformité aux
normes environnementales.

​ Chapitre 3 – La qualité de commerçant


​ - Le commerce peut être exercé par un entrepreneur indépendant ou une société
multinationale, mais les deux restent des acteurs de l'activité commerciale et sont tous
deux considérés comme des commerçants. - Il y a une variété de situations entre ces
deux extrêmes. - Pour devenir commerçant, il faut se distinguer des autres professions et
activités commerciales ou indépendantes, notamment de l'artisan. - Les articles L210-1
et L221-1 du Code de commerce sont importants dans ce domaine. - La qualité de
commerçant est déterminée par la façon dont l'activité est exercée, plutôt que par la
nature de l'activité elle-même

​ Chapitre 4 – Les obligations du commerçant


​ - Les obligations du commerçant sont inhérentes à l'activité commerciale et sont
communes à tous les commerçants. - Les obligations les plus importantes sont
l'inscription au Registre du Commerce des Sociétés (RCS) et l'obligation de tenir une
comptabilité commerciale spécifique. - Certaines obligations sont spécifiques aux
sociétés commerciales ou aux personnes morales, régies par le Livre II du Code de
commerce. - Le Livre II réglemente les obligations particulières des sociétés
commerciales, telles que l'intervention d'un commissaire aux comptes et la nécessité
d'une assemblée générale.
​ Chapitre 5 – La notion de fonds de commerce
​ - Le fonds de commerce est un ensemble d'éléments corporels et incorporels qui
permettent à une entreprise de réaliser des bénéfices. - Les éléments corporels
comprennent les biens matériels tels que les machines, les stocks et le mobilier. - Les
éléments incorporels comprennent la clientèle, le nom commercial, l'enseigne et le droit
au bail. - Le fonds de commerce est considéré comme un bien meuble, ce qui signifie
qu'il peut être acheté, vendu ou loué. - La vente d'un fonds de commerce doit être
enregistrée auprès du greffe du tribunal de commerce compétent. - La notion de fonds de
commerce est réglementée par le Code de commerce.

​ Chapitre 6 – L’exploitation du fonds de commerce


​ - Pour qu'un fonds de commerce soit concrétisé, il doit être exploité. - Le fonds de
commerce peut être exploité directement par son propriétaire ou donné en
location-gérance. - La location-gérance est un contrat par lequel le propriétaire du fonds
de commerce le donne en location à un locataire-gérant qui l'exploite à ses risques et
périls. - Le contrat de location-gérance doit être enregistré auprès du greffe du tribunal de
commerce compétent. - L'exploitation du fonds de commerce est réglementée par le
Code de commerce.

​ Chapitre 7 – Les opérations portants sur le fonds de commerce


​ - Le fonds de commerce est un bien meuble incorporel qui peut faire l'objet d'opérations
juridiques. - Les opérations portant sur le fonds de commerce comprennent la vente,
l'apport en société et la garantie pour un prêt immobilier. - La vente d'un fonds de
commerce doit être enregistrée auprès du greffe du tribunal de commerce compétent. -
L'apport en société consiste à intégrer le fonds de commerce dans le capital social d'une
société. - Le fonds de commerce peut également servir de garantie pour un prêt
immobilier, ce qui permet à l'emprunteur d'obtenir un prêt en utilisant le fonds de
commerce comme garantie. - Les opérations portant sur le fonds de commerce sont
réglementées par le Code de commerce.

​ Chapitre 8 – La concurrence
​ - La concurrence est une expression de la liberté du commerce et de l'industrie affirmée
par les révolutionnaires. - Elle comprend deux composantes : la liberté d'entreprise et la
libre-concurrence. - La liberté d'entreprendre est un principe à valeur constitutionnelle. -
La libre-concurrence régit les marchés et est un principe d'intérêt général encadré par la
loi. - Le Code de commerce réglemente la concurrence déloyale, qui consiste en des
pratiques commerciales trompeuses ou agressives visant à éliminer un concurrent.

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