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Avec le droit civil, le droit commercial fait partie de la grande branche du droit privé.
Le droit civil a vocation à s'appliquer et à régir toutes les relations que les personnes
entretiennent entre elles. Il ne s'efface que lorsqu'il y a des règles spécifiques propres à
certaines matières. Il est le droit commun des relations de droit privé.
Les relations commerciales constituent une matière qui fait exception à l'application
des règles du doit civil. Un droit autonome du droit civil s'est alors développé en tenant
compte de la spécificité des relations commerciales: c'est le droit commercial.
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CHAPITRE PRELIMINAIRE : LA DEFINITION DU DROIT COMMERCIAL
Pour certains le droit commercial est avant tout, le droit des actes de commerce et
subsidiairement, celui des commerçants (conception objective). Pour les autres, il est le droit
des commerçant et accessoirement, celui des actes de commerce (conception subjective).
Les actes juridiques n’ont pas tous une nature déterminée par leur forme ou leur objet.
Les grands contrats civils tels que louage, vente, mandat, dépôt, sont aussi utilisés en droit
commercial. Mieux, la loi définit le commerçant par le recours aux actes de commerce qu’il
effectue et l’acte de commerce par le recours à la qualité de commerçant de la personne qui
les effectue.
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Ripert (G) et Roblot (R t,1
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CHAPITRE I : LES ACTES DE COMMERCE
L’AUDCG définit l’acte de commerce par nature comme étant « celui par lequel une
personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle produit ou achète ou par lequel elle
fournit des prestations de services avec l’intention d’en tirer un profit pécuniaire ».
Cet article donne une liste non exhaustive des actes de commerces par nature. Il s’agit
notamment :
A cette liste, l’article 4 ajoute comme étant commerciaux par la forme, la lette de
change, le billet à ordre et le warrant.
On peut en distinguer quatre : les actes de commerce par la forme, les actes de
commerce par nature, les actes de commerce par accessoire et les actes mixtes.
SS1 : LES ACTES CE COMMERCE PAR LA FORME: Ils sont prévus par l'art 4 de
l'acte uniforme qui dispose " ont également le caractère d'actes de commerce et ce par leur
forme, la lettre de change, le billet à ordre et le warrant". Ces actes sont commerciaux
indépendamment de la qualité de celui qui les accomplit.
SS2 : LES ACTES DE COMMERCE PAR NATURE OU PAR L’OBJET : Ils peuvent se
regrouper en deux catégories selon, qu’ils sont accomplis isolément ou dans le cadre d’une
entreprise.
A/ Les actes de commerce isolés : Les actes accomplis par un commerçant
dans l’exercice de sa profession sont présumés actes de commerce. Les actes de commerce
isolés sont donc nécessairement le fait de personnes dont la profession habituelle n’est pas de
faire du commerce.
Ex : la signature d’une lettre de change ou la souscription d’actions ou de parts d’intérêts dans
une société commerciale par un non commerçant, ce sont des actes de commerce par la forme.
Idem pour les opérations de banque, de bourse, de change, de courtage d’assurance et de
transit qui constituent des actes de commerce par l’objet
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* L'achat de biens meubles ou immeubles en vue de la revente : Il s'agit
d'un achat effectué dans le but de la revente. Cela exclu donc l'achat de biens meubles ou
immeubles destinés à la consommation ou encore l'achat d'immeubles destinés à la location.
Cela exclu aussi la vente des matériaux extraits du sol par leur propriétaire (eau, sel...)
ou la vente d'un bien donné.
SS3: LES ACTES DE COMMERCE PAR ACCESSOIRE: Ce sont des actes qui sont
par nature civils mais qui sont commerciaux parce qu'ils ont été accomplis accessoirement à
l'activité commerciale, par un commerçant pour les besoins de son activité. Pour être
commercial, l’acte doit remplir deux conditions. Il doit non seulement avoir été accompli par
un commerçant, mais il doit surtout l’avoir été dans l’intérêt de son commerce.
L'art 3 en énumère deux: Ce sont les contrats entre commerçants pour les besoins de
leur commerce d’une part. Ex : engagements, transactions et obligations entre commerçants,
présumés contractés pour les besoins de leur profession. D’autre part, les actes effectués par
les sociétés commerciales. Ex : contrat passé par une société commerciale pour loger l’un de
ses employés.
SS4 : LES ACTES MIXTES : L’acte de commerce étant souvent un acte bilatéral
(contractuel), si les deux parties à l’acte sont commerçantes, aucune difficulté ne se présente.
L’acte est commercial pour chacune d’elle. Mais il arrive que l’acte soit commercial pour une
des parties et civil pour l’autre. On est en présence d’un acte mixte.
B : Les règles de preuve : Les actes de commerce peuvent se prouver par tout
moyen à l'égard des commerçant (art 5). C'est un des grands principes en matière
commerciale. Cela veut dire qu'elle peut être faite aussi bien par témoins que par écrit, par
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présomption, ou même par voie électronique, alors qu'en droit civil la preuve doit être
rapportée par écrit. Même en présence d’un écrit, la preuve peut être faite contre les mentions
de cet écrit par tous moyens.
SS2 : LES ACTES MITES : N’étant pas une catégorie légale prévue, ce sont la
jurisprudence et la doctrine qui ont posé les règles pour résoudre les problèmes qui se posent.
B : Les règles de preuve : La preuve est libre si l’action est dirigée par le non
commerçant contre le commerçant. Par contre elle est soumise aux règles du droit civil si
l’action est dirigée par le commerçant contre un non commerçant. Ainsi, tout commencement
de preuve par écrit peut être utilisé par un commerçant contre un non commerçant.
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CHAPITRE II : LE COMMERCANT
SS2 : LE COMPTE PERSONNEL : C’est l’indépendance dans l’activité. Bien que l’article
2 soit muet sur cette condition, elle est consacrée par la jurisprudence et la doctrine. Le
commerçant, c'est celui qui travail pour lui-même et pour son propre compte, à ses risques et
périls. C'est à dire qu'il ne doit avoir d'autre maître que lui-même. C'est pourquoi, les salariés
ne sont pas des commerçants.
En clair, l'on peut dire qu'il ne suffit pas de faire un acte de commerce isolé pour
acquérir la qualité de commerçant. Plusieurs actes de commerce ne suffisent pas non plus,
s'ils ne sont pas assez nombreux et répétitifs pour constituer une profession.
L'auteur des actes doit les accomplir dans le but de spéculation pour gagner de
l'argent, pour en faire un métier. Il n'est d'ailleurs pas exigé que l'exercice du commerce soit
la profession principale de l'intéressé. Un salarié peut très bien avoir indépendamment de sa
profession principale des occupations qui font de lui un commerçant.
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Il n'est pas non plus nécessaire que l'exercice de la profession soit notoire: celui qui
fait du commerce en cherchant à maintenir secrète son activité n'en acquiert pas moins la
qualité de commerçant.
Sur le plan comptable, tout commerçant doit respecter les dispositions prévues par
l'acte uniforme relatif à l'organisation et à l'harmonisation des comptabilités des entreprises
(art 13).
Cette contrainte était bien sûr d'une grande utilité pour le commerçant et le législateur
en l'instituant, s'est proposée plusieurs buts:
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CHAPITRE III : LA CAPACITE D’EXERCER LE COMMERCE
Aux termes de l’acte uniforme sur le droit commercial général, nul ne peut accomplir
des actes de commerce à titre de profession habituelle, s’il n’est juridiquement capable
d’exercer le commerce (art 6).
Nous envisagerons les situations dans lesquelles une personne physique ne peut pas
faire le commerce. Il s’agit des incapacités et des empêchements à l’exercice du commerce.
En droit la capacité à deux sens. D’une part elle peut désigner l’aptitude d’une
personne à être titulaire de droits et d’obligations, c’est la capacité de jouissance et d’autre
part, elle peut désigner le pouvoir de la personne titulaire de droits et d’obligations à les
mettre en œuvre, c’est la capacité d’exercice. Ces deux capacités ne sont pas liées. En
principe, l’être humain a la jouissance de ses droits dès sa naissance, mais il ne pourra en
avoir l’exercice qu’à la majorité. Entre temps, il ne pourra les exercer que par l’intermédiaire
de son représentant.
* Lorsqu’il est non émancipé, l’incapacité du mineur est double. Non seulement il ne
peut avoir la qualité de commerçant mais il ne peut non plus pas faire des actes de commerce.
La loi prévoit trois types de protection pour les majeurs incapables. La protection de
la justice, la tutelle et la curatelle.
* les majeurs placés sous protection de la justice. Elle est définie comme une mesure
dont peuvent bénéficier tous les majeurs incapables quelle que soit la cause de leur incapacité
et qui ont besoin d’être protégés dans les actes de la vie civile sans que leur état nécessite un
régime d’assistance ou de représentation. Elle est provisoire et renouvelable. Elle prend fin
soit par une déclaration médicale indiquant que l’intéressé n’est plus malade, soit par la mise
sous tutelle. Le majeur placé sous protection de la justice conserve l’exercice de ses droits.
* les majeurs placés en tutelle. La tutelle n’est ouverte qu’aux majeurs dont les
facultés mentales et corporelles sont altérées par une maladie, une infirmité ou un
affaiblissement du à l’age et qui empêche la libre expression de la volonté. Elle implique
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donc la représentation continue du majeur dans tous les actes de la vie civile. Il ne peut donc
pas exercer le commerce. La tutelle cesse avec la fin des causes qui l’ont déterminées, mais
le majeur ne pourra reprendre l’exercice de ses droits qu’après décision de main levée
prononcée par le juge.
* Les majeurs placés en curatelle. La curatelle profite aux majeurs qui sont prodigues,
intempérants ou oisifs et qui sans être hors d’état d’agir par eux-mêmes, ont besoin d’être
conseillés ou contrôlés dans les actes de la vie civile. Le majeur en curatelle ne peut faire le
commerce car l’autorisation générale éventuellement donnée par le curateur de faire le
commerce ne saurait couvrir l’incapacité de faire des actes déterminés sans l’assistance ou
les conseils du curateur. Le majeur en curatelle doit donc absolument être assisté ou conseillé
dans l’exercice de la profession, dans les actes de commerce qu’il conclut.
Nul ne peut exercer une activité commerciale lorsqu’il est soumis à un statut
particulier établissant une incompatibilité. L'exercice d'une activité commerciale est
incompatible avec l'exercice des fonctions ou professions suivantes :
SS II: LES DECHEANCES : Les déchéances sont des interdictions qui frappent
des personnes ayant déjà fait la preuve de leur indignité. La déchéance est la perte d’un droit
infligé soit à titre de sanction, soit en raison du non-respect des conditions d’exercice de ce
droit.
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Ainsi, nul ne peut exercer une activité commerciale directement ou par personne
interposée, s'il a fait l'objet :
- d'une interdiction générale, définitive ou temporaire prononcée par une
juridiction de l'un des États parties; que cette interdiction ait été prononcée comme peine
principale ou comme peine complémentaire ;
- d'une interdiction prononcée par une juridiction professionnelle; dans ce
cas, l'interdiction ne s'applique qu'à l'activité considérée;
- d'une condamnation définitive à une peine privative de liberté pour un
crime de droit commun, ou à une peine d'au moins trois mois d'emprisonnement non assortie
de sursis pour un délit contre les biens, ou une infraction en matière économique ou
financière.
L'exercice de certaines professions est interdit pour les motifs de moralité publique ou
de salubrité (maison de tolérance par exemple). Également comme il est dit précédemment,
certaines personnes peuvent se voir interdire d'exercer le commerce soit en raison de leur
profession (officiers ministériels, experts comptables, fonctionnaires), soit en raison d'une
déchéance prononcée contre eux à la suite de condamnation.
Après expiration du délai de 5ans, l'interdiction peut être levée par la juridiction qui l'a
prononcée, à la requête de l'interdit. En cas de faillite, l'interdiction prend fin par la
réhabilitation du failli. Les actes accomplis par un interdit sont inopposables aux tiers de bonne
foi (celle ci étant toujours présumée), mais ils sont opposables à l'interdit lui-même.
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CHAPITRE IV: LE REGISTRE DU COMMERCE ET DU CREDIT MOBILIER
SECTION I: L’IMMATRICULATION
Les sûretés sont des garanties qui sont accordées au créancier pour le recouvrement de
leurs créances. Lorsque ces garanties résultent de l’engagement d’une autre personne aux
cotés du débiteur, on parle de sûreté personnelle. Par contre, lorsque le paiement de la créance
est garanti par d’autres biens de sorte qu’en cas de défaillance, le produit de la vente de ces
biens est remis au créancier, on parle de sûretés réelles. Les sûretés réelles sont dites
immobilières lorsque les biens donnés en gage sont des immeubles (hypothèques) et elles sont
mobilières lorsque les biens donnés en gage sont des meubles.
Il existe une multitude de sûretés mobilières. Cependant, toutes ne sont pas adaptées
aux exigences de l’inscription au RCCM. C’est le cas du droit de rétention.
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Le crédit bail, est une opération de financement combinant plusieurs techniques
contractuelles. L’établissement financier appelé crédit bailleur achète le bien décrit par le
client appelé crédit locataire et le lui donne en location. Aux termes de la période de location,
le crédit locataire peut soit mettre fin à la location soit la continuer, soit acquérir la propriété
du bien pour un prix correspondant à sa valeur résiduelle.
Pour que le RCCM constitue une source fiable d’informations, une mise à jour doit
être faite. C’est pourquoi, les inscriptions ultérieures sont requises pour compléter ou rectifier
l’immatriculation compte tenu du fait que des actes ont une influence sur la situation de
l’assujettie.
S’agissant des personnes physiques, elles concernent les changements intervenus dans
l’état civil du commerçant (mariage, divorce, séparation de corps) ou tout changement relatif
à sa capacité (révocation de l’émancipation du mineur) ou de changement relatif à son activité
(nom commercial, localisation, modification de l’activité).
S’agissant des personnes morales, il s’agit de tout changement concernant les statuts,
notamment les organes, la structure et le patrimoine de la société.
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CHAPITRE V : LE BAIL A USAGE PROFESSIONNEL
Le bail est le contrat par lequel l'une des parties, le propriétaire d'un immeuble ou
bailleur, s'engage à assurer à l'autre, le propriétaire du fonds (locataire ou preneur) la
jouissance des lieux moyennant un prix ou loyer.
L’usage professionnel s’entend de l’usage commercial, industriel, artisanal ou tout
autre usage professionnel, notamment locaux destinés à l’exercice d’une profession. Ex :
notaire, avocat, garagiste etc.
Pour que le bail soit à usage professionnel, l’immeuble doit être affecté à une activité
professionnelle. Il s’agit :
L’obligation d’entretien, consiste pour le bailleur à faire procéder à ses frais à toutes
les grosses réparations devenues nécessaires et urgentes dans les lieux loués. Elle dure tout le
temps du bail et vise à maintenir les lieux loués aptes à l’usage pour lequel ils ont été loués.
Les grosses réparations s’entendent de celles des murs, voûtes, poutres, toitures, des fosses
sceptiques et puisards. Le preneur, en cas de refus du bailleur peut se faire autoriser par
décision judiciaire à les exécuter pour le compte du bailleur.
Le preneur supporte les inconvénients de cet entretien. Cependant, le montant du loyer
est diminué en fonction du temps et de l’usage pendant lequel le preneur a été privé de la
jouissance de l’immeuble.
Si les réparations urgentes rendent l’immeuble indisponible, le preneur peut demander
la suspension du bail pendant la durée de l’indisponibilité ou même demander à la juridiction
compétente sa résiliation judiciaire.
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L’obligation de garantie concerne les troubles de jouissance relatifs aux vices ou
défauts de la chose louée qui en empêchent l’usage. Seuls les vices cachés sont retenus à
l’exclusion de ceux dont le preneur à du connaître ou à connu.
SS2 : LES OBLIGATIONS DU PRNEUR : Le paiement du loyer, le bon usage des lieux
donnés à bail et leur conservation.
Le preneur est redevable du loyer tout le temps que dure le bail sauf en cas de perte de
la chose louée (ex : destruction accidentelle partielle ou totale). Le preneur ne peut tirer
argument de ce que le bailleur ne satisfait pas à son obligation d’entretenir les lieux loués
pour s’abstenir de payer le loyer. Le paiement du loyer est garanti par un privilège portant sur
les meubles garnissant les lieux loués.
Le bon usage s’entend de l’exploitation des lieux loués en bon père de famille et
conformément à la destination prévue au bail ou à défaut d’écrit suivant celle présumée
d’après les circonstances. Ex : un local prévu pour abriter un fonds de commerce ne peut
servir d’habitation.
La conservation des lieux loués s’entend de ce que le preneur est tenu des réparations
d’entretien et répond des dégradations ou des pertes dues à un défaut d’entretien au cours du
bail. Cette obligation s’explique par le fait que le preneur est tenu en fin de bail de restituer les
lieux loués au bailleur, en bon état de réparation locative.
La conclusion du bail n’est soumise à aucun formalisme. Il peut être écrit ou verbal. Il
peut être conclu pour une durée déterminée ou indéterminée Cependant, "à défaut d'écrit ou
de terme fixé, le bail est réputé conclu pour une durée indéterminée".
Dans pareil cas, chaque partie dispose du droit de mettre fin au bail à condition de
tenir informer son cocontractant 6 mois à l'avance et cela par acte extra judiciaire.
Le bail commercial qui est conclu avec limitation de durée peut prendre fin à
l'expiration du délai prévu au contrat ou pour des causes prévues par les parties. Ex non-
paiement des loyers par le locataire.
Les parties sont entièrement libres de déterminer le montant du loyer. Ce loyer peut
être révisé à la demande de l’une ou de l’autre des parties, à l’expiration de chaque période
triennale si rien n’a été prévu par le contrat. Lorsque les parties ne s’entendent pas sur la
révision du loyer, la partie la plus diligente saisit la juridiction pour fixer le loyer.
Du fait de l’obligation de bon usage qui pesait sur le preneur, les bailleurs inséraient
dans le contrat des clauses restrictives relatives à la destination des lieux afin d'exercer un
contrôle sur leur immeuble. Ces clauses leur permettaient soit d'intervenir au moment où leur
locataire désirait changer de commerce ou céder son bail à un commerçant, de façon à
monnayer leur accord ou de demander la résiliation du bail.
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SS1 : DESPECIALISATION DU FONDS DE COMMERCE : Elle peut être partielle ou
totale.
La déspécialisation est dite plénière ou totale, lorsque le locataire désire
exercer des activités totalement différentes de l'ancienne. Dans ce cas, l’autorisation du
bailleur est nécessaire et elle doit être donnée par écrit. Dans le cas contraire, le bailleur est
autorisé à saisir les juridictions compétentes pour la résiliation du bail même, en l’absence
d’aucun préjudice pour lui.
Elle est partielle ou restreinte, lorsque le preneur sans changer son activité
initiale, décide de lui adjoindre des activités connexes ou complémentaires. L'opposition du
bailleur viendrait seulement lorsque là déspécialisation lui cause un préjudice. Lorsque le
preneur donne aux locaux un autre usage que celui auquel ils sont destinés et qu'il en résulte
un préjudice pour le bailleur, celui-ci pourra demander à la juridiction compétente la
résiliation du bail.
SS2 : LA CESSION DE BAIL : La cession de bail est l'acte par lequel le titulaire
du bail ou locataire, le transmet dans tous ses droits et obligations à un tiers ou (cessionnaire)
qui prendra sa place dans le contrat.
La loi a prévu la cession du bail. Lorsque le contrat ne l’interdit pas, elle doit
obligatoirement être signifiée au bailleur par acte extra judiciaire ou par tout autre moyen
écrit mentionnant : l'identité complète du cessionnaire, son adresse et éventuellement son
numéro d'immatriculation au RCCM. A défaut de signification elle est inopposable au
bailleur.
Le bailleur dispose d'un délai d'un (1) mois à compter de cette signification pour s'y
opposer et saisir la juridiction compétente en exposant les motifs sérieux et légitimes de son
opposition. La violation par le preneur des obligations du bail et notamment le non-paiement
du loyer constitue un motif sérieux et légitime de s'opposer à cette cession.
Cependant, les parties peuvent décider dans leur contrat d’interdire la cession. Dans ce
cas, toute cession ne serait nulle et de nul effet.
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La sous-location peut être totale ou partielle. Elle est interdite sauf stipulation contraire
du bail. En cas de sous location du bail autorisée, l'acte doit être porté à la connaissance du
bailleur par tout moyen écrit. A défaut la sous-location lui est inopposable.
Dans le cas du bail à durée indéterminée, le preneur peut s'opposer au congé donné par
le bailleur au plus tard à la date d'effet de celui-ci en lui notifiant sa contestation de congé,
sinon, le bail cesse à la date fixée par ce congé.
S'agissant des motifs graves et légitimes, c’est le cas par exemple lorsque le locataire
ne paye pas les loyers ou les paye de façon irrégulière.
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Enfin, s'agissant de la reprise des locaux sans indemnité d'éviction, on retiendra qu'il
en est ainsi lorsque les locaux sont insalubres ou lorsque le propriétaire a manifesté son désir
de reconstruire les locaux pour y habiter lui-même, y faire habiter son conjoint, ses
ascendants, ses descendants ou ceux de son conjoint.
L'indemnité est généralement égale, non seulement au préjudice subi par le locataire
par la perte matérielle de son fonds, mais aussi par les frais supplémentaires que lui
occasionne l'acquisition d'un autre fonds.
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CHAPITRE VI : LE FONDS DE COMMERCE
Les biens compris dans le fonds : ce sont d'une part les biens meubles ex: matériel,
marchandises, droit de propriété industriels, littéraires ou artistique. Ces biens sont les uns
corporels, les autres incorporels. Mais tous n'entrent pas chaque fois dans tous les fonds de
commerce c'est à dire que certaines entreprises n'ont pas tous ces éléments. Ex: entreprises
sans droit au bail, ou sans marchandises (fourniture de service).
Les biens exclus du fonds. Il existe deux catégories. D'une part les dettes et les
créances liquides. Elles le sont à cause de leur liquidité. D'autre part les immeubles. Elles le
sont à cause de leur trop grande stabilité. Cela constitue un amoindrissement de la valeur du
fonds.
Le nom patronymique est indétachable de la personne alors que le nom commercial est
cessible. Lorsque le nom patronymique et le nom commercial sont identiques, en cas de vente
du fonds de commerce, la loi exige qu'une indication soit ajoutée au nom commercial pour
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distinguer l'entreprise. Ex "successeur de " ou "ancienne maison". Le nom commercial est
protégé par l'action en concurrence déloyale contre les usurpations ou imitation des
concurrents.
d- Le Droit au bail : C’est Ie droit de jouissance des lieux loués. Il n'existe pas si le
commerçant est propriétaire ou usufruitier de l'immeuble où il exerce son commerce.
a- Les créances et les dettes : Les dettes fiscales sont par contre cédées avec le
fonds de commerce. En effet, le cessionnaire est tenu solidairement avec le cédant de l'impôt
sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP).
b- Les contrats et les marchés : Ils sont conclus avec des fournisseurs ou des
clients et ne sont pas cédés avec le fonds sauf clause contraire.
Par contre les contrats de travail passent à l'acquéreur en vertu de la loi.
c- Les livres de commerce Ils ne font pas partie du fonds. Les livres restent la
propriété du vendeur. Il peut simplement les mettre à la disposition de l'acquéreur pendant
quelques temps.
SS2 : LES ELEMENTS CORPORELS DU FONDS DE COMMERCE : Ils diffèrent des éléments
incorporels car se sont des droits qui s'exercent directement sur les choses corporelles: droits
réels ou droits de propriété; ils portent sur le matériel et outillage ainsi que sur les
marchandises.
a- Matériels et outillages : Il s'agit d'une façon générale de tous les biens corporels
mobiliers qui servent à l'exploitation de l'entreprise : les machines, les outillages, les chevaux,
les voitures, le matériel d'exploitation de l'entreprise, le mobilier.
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b- Les marchandises : Ce sont les stocks soient les produits finis à vendre soient
des produits à transformer, ils n'ont pas le caractère de stabilité du matériel et des liens avec le
fonds de commerce sont plus lâches. Les bureaux sont considérés par exemples comme
matériel dans une entreprise. Dans un magasin de vente de mobiliers de bureaux ceux-ci font
partie de la marchandise.
Certes chaque élément du fonds peut bien faire l'objet de transaction séparée et être
cédé isolement mais la réunion de tous ces éléments, en vue d'un objet unique (l'exploitation
du fonds) et dans un but précis (retenir la clientèle) constituent un ensemble distinct soumis à
des règles différentes de celles des éléments qui le composent et ayant la valeur vénale
distincte souvent supérieure à celle des éléments qui en font partie. Le fonds de commerce est
unitaire, mobilier, incorporels et commercial.
Le fonds de commerce peut être exploité par son propriétaire, comme il peut aussi
l’être par une tierce personne.
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CHAPITRE VII : LA VENTE COMMERCIALE
La vente en elle-même est un type particulier de contrat. Le code civil en son article
1582 la définit comme "une convention par laquelle l'un s'oblige à livrer une chose et l'autre à
la payer".
Si la vente commerciale répond aux principes et aux règles générales du contrat de
vente du droit commun, certains de ses éléments (consentement, objet et prix) présentent des
caractères originaux qui correspondent non seulement à la vente civile mais aussi à la pratique
commerciale.
La vente commerciale ne s’applique qu'au contrat de vente, à l'exclusion des contrats
d'entreprise conclus entre commerçants et portant essentiellement sur des meubles corporels.
Par référence donc à la définition du code civil, nous pouvons dire que la vente
commerciale est une convention conclue entre commerçants par laquelle, l'un s'oblige à livrer
des marchandises (meubles corporels ou incorporels) et l'autre à payer le prix.
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Lorsque l'acceptation n'est pas pure et simple, elle devient une contre proposition non
susceptible de former le contrat.
Le consentement ne peut être valable que s'il est exempt de tout vice.
B : L'objet : La vente porte normalement sur une chose qui existe. Mais elle
peut aussi porter sur une chose future. Dans ce cas, le contrat portera sur ce qui sera achevé.
La vente étant un contrat synallagmatique (c'est à dire contrat en vertu duquel chacune
des parties a des obligations qui sont la contrepartie de ses droits), chacune des parties assume
envers l'autre des obligations dont l'inexécution entraîne des sanctions.
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SS2 : LES OBLIGATION DE L'ACHETEUR : Le paiement du prix et la prise de livraison.
Elle consiste à accomplir tout acte qu'on peut raisonnablement attendre de lui pour
permettre au vendeur d'effectuer la livraison et à retirer la marchandise.
Le retard dans la prise de livraison par l'acheteur oblige le vendeur à conserver les
marchandises dans des conditions appropriées sous peine de dommages et intérêts. Il s'agit
cependant d'une obligation de moyens.
Lorsque cette inexécution devient certaine, la résolution anticipée peut être demandée
judiciairement. Un manquement au contrat de vente commis par l'une des parties est considéré
comme essentiel lorsqu'il cause à l'autre partie un préjudice tel qu'il la prive substantiellement
de ce qu'elle était en droit d'attendre du contrat.
SS2 : LES SANCTIONS PECUNIAIRES : Il s'agit des dommages et intérêts et des intérêts
moratoires. En cas de manquements d'une des parties à l'une quelconque des, obligations,
résultant au contrat de vente, l'autre est fondée à demander des dommages et intérêts.
Si l'une des parties ne paie pas le prix ou toute autre somme due, l'autre partie a droit à
des intérêts sur cette somme, calculés au taux d'intérêt légal applicable en matière
commerciale et cela, sans préjudice des dommages et intérêts qu'elle peut être fondée à
demander en compensation de son préjudice. Les intérêts courent de l'envoi de la mise en
demeure adressée à l'autre partie par lettre recommandée avec accusé de réception ou par tout
autre moyen écrit.
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Ainsi, en dehors de tout préjudice, chaque partie a droit à des intérêts sur toute somme
qui lui est due en exécution du contrat à compter de la mise en demeure.
Cependant, lorsque le vendeur a livré les marchandises, l'acheteur est déchu du droit de
considérer le contrat résolu, s'il ne l'a pas fait dans un délai raisonnable
en cas de livraison tardive, à partir du moment où il a su que la livraison avait
été effectuée.
en cas de manquement autre que la livraison tardive (Art 254).
Cependant, les parties ont la possibilité de différer le transfert de propriété par le jeu
de la clause de réserve de propriété ou d'autres aménagements conventionnels.
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CHAPITRE VIII : LES INTERMEDIAIRES DE COMMERCE
SS2 : Les rapports juridiques avec les tiers : Ces rapports diffèrent selon que le
mandat a été exécuté fidèlement ou non.
A : Les causes d’extinction : Il existe des causes liées aux parties qui
sont : la renonciation de l’intermédiaire, la révocation de l’intermédiaire, l’accomplissement
de la mission ou l’accord commun. Mais il existe aussi des causes indépendantes des parties.
Ce sont le décès, la faillite et l’incapacité de l’intermédiaire.
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Pour le commettant, il s’agit essentiellement de la revendication qui lui permet
d’échapper au concours des autres créanciers du commissionnaire en cas de faillite par
exemple. Elle peut porter sur le prix et même directement sur les marchandises.
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SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
CHAPITRE II : LE COMMERCANT 6
SECTION I : Les éléments de définition du commerçant 6
SS1 : L'accomplissement des actes de commerce 6
SS2 : Le compte personnel 6
SS3 : La profession habituelle 6
SECTION II : Les obligations du commerçant 7
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DROIT COMMERCIAL GÉNÉRAL
COURS
PRÉPARÉ PAR
NIAMEY NIGER
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