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2. Activités artisanales
L'artisan intervient pour son propre compte et non pour celui d'une autre personne physique ou morale.
L’article 19 de la loi du 5 juillet 1996 donne la définition d’un artisan : c’est un indépendant civil, qui exerce une activité manuelle et gère
moins de 10 salariés.
La différence entre activité artisanale et commerciale repose principalement sur la spéculation : seules les activités commerciales y ont
recours. C’est pourquoi les artisans ne peuvent pas gérer une entreprise de plus de 10 salariés.
Par décret, les activités artisanales sont détaillées sur la liste de la Chambre des Métiers.
Il s’agit donc d’activités de production, transformation ou prestation de services pour lesquelles un savoir-faire particulier est nécessaire.
3. Activités libérales
Selon la loi (22 mars 2012): « Les professions libérales groupent les personnes exerçant à titre habituel, de manière indépendante et
sous leur responsabilité, une activité de nature généralement civile ayant pour objet d'assurer, dans l'intérêt du client ou du public, des
prestations principalement intellectuelles, techniques ou de soins, mises en œuvre au moyen de qualifications professionnelles
appropriées et dans le respect de principes éthiques ou d'une déontologie professionnelle, sans préjudice des dispositions législatives
applicables aux autres formes de travail indépendant ».
Exemples d'activités libérales : avocat, médecin, expert-comptable, géomètre, notaire, consultant…
4. Activités agricoles
L’activité agricole est celle des professionnels qui exploitent le cycle de vie biologique animal et/ou végétal.
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B. Les activités commerciales
① Eléments du principe
PRINCIPE DE LIBERTE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE
① Liberté d’entreprendre ② Liberté d’exploiter
Liberté d’exercer une activité commerciale de son Liberté pour le commerçant du choix des moyens
choix pour toute personne physique ou morale licites pour gérer son activité
② Limites du principe
Limites légales Limites contractuelles
▼ ▼
concernant les personnes : personnes mineures, personnes aménagements contractuels par les acteurs de la vie des affaires
relevant d’interdictions ou de déchéances (clauses contractuelles)
concernant les activités : activités contraires à l’Ordre public,
activités encadrées (qualification requise, autorisation préalable…)
Code de commerce
Article L110-2 - La loi répute pareillement actes de commerce : Article L110-3 - A l'égard des commerçants, les actes de commerce
1° Toute entreprise de construction, et tous achats, ventes et reventes peuvent se prouver par tous moyens à moins qu'il n'en soit autrement
de bâtiments pour la navigation intérieure et extérieure ; disposé par la loi.
2° Toutes expéditions maritimes ;
3° Tout achat et vente d'agrès, apparaux et avitaillements ;
4° Tout affrètement ou nolisement, emprunt ou prêt à la grosse ;
5° Toutes assurances et autres contrats concernant le commerce de
mer ;
6° Tous accords et conventions pour salaires et loyers d'équipages ;
7° Tous engagements de gens de mer pour le service de bâtiments de
commerce.
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Sociétés commerciales Lettre de change
Une société est commerciale :
soit selon son objet, Art L 110-1 Code du Commerce 10° : une lettre de charge
soit par sa forme : art L210-1 C.com. sociétés est un effet de commerce. En pratique les commerçants
commerciales par la forme indépendamment de leur parlent de traites.
Actes de commerce objet :
par la forme
- Les sociétés par actions (SA, SAS,SCA)
- Les SARL (société à responsabilité limités)
- Les SNC (société en noms collectifs)
- Les SCS (société en commandites simples)
Actes de commerce par nature Entreprise commerciale Actes de commerce par accessoire
Acte mixte
Actes civils Entreprise civile Actes civils par accessoire
Régime juridique des actes mixtes
Actes mixtes
Procédure Défendeur personne civile : tribunal civil
- compétence Défendeur personne commerciale : tribunal civil ou de commerce
- Clause compromissoire Art. 2061 Code civil la clause est valable si conclue à raison d’une activité professionnelle sinon elle est
nulle
Droit contractuel Preuve selon les règles civiles contre celui qui a fait un acte civil.
- preuve Preuve selon les règles commerciales contre celui qui a fait un acte de commerce.
- non présumée à l’égard des débiteurs civils
Solidarité - présumée à l’égard de ceux qui sont obligés commercialement
Prescription 5 ans
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C. Conséquences de la distinction activités civiles/activités commerciales
Les entreprises peuvent être classées en fonction du mode d’exercice de l’activité, de la nature de l’activité, de la personne de
l’entrepreneur, de la détention du capital.
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En
n fonction de la détention du capital
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CHAP.2. L’entrepreneur individuel
1 - La responsabilité de l’entrepreneur individuel
Contrairement à une activité créée sous forme sociétaire, l'entreprise individuelle n'a pas de personnalité
Entreprise sans personnalité ► morale, c'est-à-dire que l'exploitant et son entreprise ne font qu'un, il n'y a pas d'entité juridique distincte
morale entre l'entreprise et l'exploitant.
La loi facilite la transmission de l’entreprise individuelle et son passage en société en vue de faire évoluer
l’activité.
L’entrepreneur individuel peut vendre, donner ou apporter en société l’intégralité ou une partie seulement de
Transmission de l’entreprise ► son patrimoine professionnel, sans procéder à la liquidation de celui-ci. L’entrepreneur individuel peut ne
individuelle transférer que certains des éléments de son patrimoine professionnel pris isolément, dans les conditions du droit
commun ou droit spécial prévues pour les éléments objets du transfert.
L’entrepreneur individuel peut transmettre tous les droits et obligations découlant du bail commercial au
bénéficiaire du transfert de patrimoine professionnel.
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① Personne physique : entrepreneur individuel
La personnalité juridique est l'aptitude d'une personne :
En droit, tout être humain est une personne physique et toute personne physique a la personnalité juridique.
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3 – L’entrepreneur individuel micro-entrepreneur
① Avantages du statut
► Ouvert à tous
Démarches administratives plus légères en comparaison d’autre formes juridiques d’entreprises (SARL, SAS, etc..)
Pas besoin d’apport de capital
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► Comptabilité allégée
Aide à la création d’entreprise (ACRE) permettant de réduire ses charges sociales pour accompagner le début d’activité
Option possible pour une déclaration et un paiement simplifié de l’impôt sur le revenu
Comptabilité réduite à la tenue d’un registre recettes/dépenses
Franchise de TVA (jusqu'à un certain seuil suivant l'activité)
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② Catégories d'activité
► Trois catégories d'activité :
► Immatriculation au RNE
Le RNE est l’organisme qui réceptionne et valide la demande de création / cessation de micro-entreprise. C’est également lui qui transmet
ces informations aux autres administrations (CPAM, INSEE, Centre des impôts, etc.).
► Commerçants :
Lorsque la micro-entreprise est déclarée, il en sera mentionné au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).
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③ Spécificités du régime
► Franchise de TVA
Le micro-entrepreneur relève du régime de franchise de TVA. À ce titre, il n’a pas à facturer la TVA à ses clients et donc il n’a pas à
effectuer une déclaration de TVA.
Pour bénéficier de cet avantage, le chiffre d’affaires HT de l’année N-1 ne doit pas dépasser les plafonds suivants :
Activités Plafonds du CA HT
Activités de vente de marchandises et prestation 91.900 € (ou 101.000 € si le CA de l'année précédente (N-2) est
d'hébergement inférieur à 91.900 €)
Activités de vente de prestations de services et 36.800 € (ou 39.100 € si le CA de l'année précédente (N-2) est
activités libérales inférieur à 36.800 €)
Dès la seconde année de création d'entreprise une période de tolérance de franchise en base est appliquée, son seuil est fixé à :
101 100 € HT pour les activités commerciales
39 100 € HT pour les prestations de services artisanales et commerciales et activités libérales
Cela veut dire qu’en cas de dépassement d'un euro les seuils mentionnés ci-dessus le micro-entrepreneur est redevable de la TVA dès le
1er jour du mois de dépassement.
Il est également redevable de la TVA s’il se trouve deux années consécutives entre le seuil de franchise de TVA et le seuil de tolérance.
Le statut de micro-entrepreneur est soumis à un plafond annuel de chiffre d’affaires à ne pas dépasser :
Le chiffre d’affaires doit être déclaré soit mensuellement, soit trimestriellement et ce, même si le chiffre d’affaires est nul.
Amende de 50 € en cas de retard ou de défaut de déclaration.
► La couverture sociale
La couverture sociale de l’micro-entrepreneur diffère selon que l’activité est exercée à titre principal ou en complément d’un autre statut :
Lorsque la micro-entreprise est une activité complémentaire, le micro-entrepreneur reste rattaché à son régime d’assurance actuel.
Lorsque la micro-entreprise est une activité principale, la couverture sociale de la micro-entrepreneur est gérée par la Sécurité Sociale
des Indépendants, par le biais d’organismes conventionnés.
Le choix d'un organisme conventionné par la Sécurité Sociale des Indépendants (ex RSI) est également obligatoire lors de votre
déclaration de début d'activité.
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④ Charges sociales
► Régime micro-social simplifié
Le statut micro-entrepreneur permet de bénéficier d’un régime simplifié de calcul et de paiement des cotisations sociales obligatoires.
Il peut être choisi de déclarer et payer mensuellement ou trimestriellement les cotisations sociales correspondant à un pourcentage
fixe du chiffre d’affaires encaissé.
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► Charges sociales dans les DOM
Les micro-entrepreneurs installés dans les DOM bénéficient de taux spécifiques pour le calcul de leurs cotisations sociales.
TAUX DE COTISATIONS SOCIALES
Vente et fourniture de logement 8,20 %
Prestations de service relevant des BIC 14,20 %
Activités libérales non réglementés et prestations de services relevant des BNC 14,10 %
Activités libérales réglementés 14,20 %
R : taux progressif de la 1ère à la 3ème année incluse.
⑤ Allocations chômage
Les travailleurs indépendants (TNS) peuvent percevoir des droits aux allocations chômage versés par le Pôle emploi, comme pour les
salariés.
Condition : l’entreprise fait l’objet d’un jugement d’ouverture de liquidation judiciaire ou de redressement judiciaire.
► Personnes concernées
Ce nouveau droit est notamment ouvert pour : les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, professionnel libéraux), les artistes-
auteurs, les gérants minoritaires ou égalitaires de SARL, les présidents de SAS, les PCA (président du conseil d’administration), DG
(directeur general) et DGD (directeur general délégués) des SA.
► Conditions
● Avoir exercé une activité non salarié d’au moins 2 ans pour une seule et même entreprise
● Etre effectivement à la recherche d’un emploi
● Justifier de revenus antérieurs d’activité d’au moins 10 000 € / an (moyenne des 2 dernières déclarations fiscales)
●Justifier d’autres ressources que celles de TNS, inférieures au montant forfaitaire mensuel du RSA (revenu de solidarité active) pour une
personne seule.
● Demande de versement de l’allocation à déposer par le TNS auprès du Pôle emploi dans un délai de 2 ans à compter de sa date
d’inscription en tant que demandeur d’emploi.
71 % 71 % 71 % 50 % 34 %
Le chiffre d’affaires après abattement sera considéré comme le revenu du micro-entrepreneur et sera intégré aux autres revenus de votre
foyer pour le calcul de l’impôt.
► L'impôt libératoire
Aussi appelé prélèvement libératoire ou option micro fiscale simplifiée, ce choix permet de « libérer » le revenu du micro-
entrepreneur du barème progressif à tranches classique de l’impôt sur le revenu.
L’impôt sur le revenu sera acquitté en même temps que les cotisations sociales selon la périodicité choisie (mensuelle ou
trimestrielle). Le montant d’impôt à payer est un pourcentage du chiffre d’affaires.
1% 1% 1% 1,7 % 2,2 %
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CHAP.3. Les professionnels commerçants
1 - Définition du commerçant
① L’entreprise commerciale
L’entreprise commerciale individuelle se confond avec son titulaire : le commerçant. Elle n’a pas de personnalité morale : c’est le
commerçant qui est propriétaire des biens et débiteur des dettes.
QUALITE DE COMMERCANT
Le commerçant est indépendant, il assume les risques de son activité donc les gains et les pertes.
Il se distingue :
- des salariés qui effectuent des actes de commerce pour le compte de leur employeur
- des représentants de commerce
- des gérants mandataires, succursalistes qui agissent pour le compte d’une société commerciale.
Dans ces 3 cas il y a subordination à l’employeur.
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Les incompatibilités interdisent d'exercer en même temps deux activités dont l'une (l'activité commerciale) pourrait
gêner l'autre.
2. INCOMPATIBILITES Ainsi, même si une personne a juridiquement la capacité d'être commerçant, l'exercice d'une activité commerciale est
considérée comme incompatible avec l'une des professions suivantes :
fonctionnaire,
officier public et ministériel (notaire, commissaire de justice,
avocat,
commissaire aux comptes et expert-comptable,
architecte.
Une personne condamnée à une interdiction d'exercer une profession commerciale ne peut pas :
créer ou reprendre une entreprise individuelle,
diriger, administrer, gérer ou contrôler une société commerciale : SARL, société anonyme, société en nom
collectif...
De plus, les personnes qui ont été condamnées pour certains crimes ou délits peuvent se voir interdire l'exercice d'une
3. INTERDICTION profession commerciale, à titre de peine complémentaire. Cette sanction n'est pas automatique, il faut qu'elle soit
D'EXERCER UNE décidée par le juge.
ACTIVITE L'interdiction peut être définitive ou temporaire (pour une durée maximale de 15 ans).
COMMERCIALE L'interdiction d'exercer peut également être prononcée à titre de peine alternative, c'est-à-dire en remplacement d'une
autre peine (d'emprisonnement par exemple). Elle est alors limitée à une durée de 5 ans maximum.
Le non-respect d'une interdiction d'exercer est passible de peines pouvant aller jusqu'à 2 ans d'emprisonnement
et 375 000 € d'amende.
Il est toutefois possible de solliciter, sous certaines conditions, un relèvement de ces interdictions ou une réhabilitation.
À savoir : une personne interdite d'exercice d'une activité commerciale peut en revanche être associée d'une SARL ou
actionnaire d'une SA, si elle n'y exerce aucune fonction de direction (gérant, administrateur, directeur général,
président du conseil d'administration, etc.).
Une interdiction de gérer peut être prononcée par un tribunal notamment contre une personne coupable d'infraction au
droit des sociétés (abus de biens sociaux, présentation de comptes infidèles, défaut d'établissement des comptes
annuels...).
La personne condamnée ne peut plus diriger, gérer, administrer ou contrôler directement ou indirectement une
4. INTERDICTION DE entreprise, pendant une durée maximale de 15 ans.
GERER Les types d'entreprise concernée sont :
entreprise commerciale ou artisanale,
exploitation agricole,
entreprise ayant une activité indépendante,
personne morale.
Les mesures d'interdiction de gérer frappant les commerçants sont mentionnées au RCS et au casier judiciaire, tandis
que celles qui concernent les non-commerçants (artisans, dirigeants de société...) ne sont portées que sur le casier
judiciaire.
Lors de la mise en redressement ou en liquidation judiciaire d'une entreprise, le tribunal peut prononcer une mesure de
faillite personnelle à l'encontre du dirigeant, en complément d'une interdiction de gérer.
5. FAILLITE Cela peut entraîner la déchéance de certains droits civiques, politiques, professionnels, honorifiques, etc.
PERSONNELLE Le tribunal en fixe la durée, qui ne peut pas dépasser 15 ans.
Rappel :les faillites personnelles et les mesures d'interdiction de diriger, de gérer, d'administrer ou de contrôler,
directement ou indirectement, une entreprise commerciale, industrielle ou artisanale, une exploitation agricole, une
entreprise ayant toute activité indépendante ou une personne morale seront inscrites dans le Fichier national des
interdits de gérer.
Les droits et avantages dont disposent les commerçants ne peuvent être opposés aux tiers que s’ils sont inscrits au Registre du
Commerce et des Sociétés.
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2 Conséquences de la qualité de commerçant
● certaines professions commerciales déterminées entraînent, outre les obligations générales, des obligations
particulières notamment en ce qui concerne les sociétés de bourse, les banquiers.
PARTICULIERES ● les étrangers sont également soumis à des obligations spéciales.
● certains commerces, spécialement ceux de l’alimentation, doivent être exercés en respectant les règles d’hygiène et
de salubrité édictées pour assurer la protection de la santé des consommateurs.
● dispositions particulières tendent à assurer la sécurité des personnes et des biens dans les locaux commerciaux
ouverts au public. Elles visent plus spécialement certains commerces (banques, grandes surfaces, garages bijouterie,
etc…).
Les entreprises individuelles soumises au régime réel simplifié ou au régime de la micro-entreprises bénéficient
d'obligations comptables allégées.
OBLIGATIONS FISCALES
OBLIGATIONS COMPTABLES
Registre dans lequel l'entreprise a l'obligation d'inscrire quotidiennement et dans l'ordre chronologique toutes les opérations qui
transforment son actif. Il est impératif d'indiquer lors de chaque inscription la source de l'opération et les références permettant
de retrouver les pièces justificatives. L'obligation de tenir ce livre-journal incombe :
LE LIVRE Aux commerçants soumis ou optant au régime réel d'imposition
JOURNAL Aux artisans et sociétés commerciales
Aux professions libérales
Etc.
Registre où figurent les opérations inscrites au livre-journal mais saisies selon le plan comptable. Ainsi, toutes les écritures
notées dans le livre journal se retrouvent inscrites dans un ordre correspondant au compte de chaque opération.
LE GRAND LIVRE Tout comme le livre journal, le Grand Livre est obligatoire pour les artisans et commerçants assujettis à un régime réel
d'imposition.
Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, le livre d'inventaire, qui regroupait les données d'inventaire (relevé de tous
LE LIVRE les éléments d'actif et de passif mentionnant leur quantité et leur valeur), n'est plus obligatoire. Pour les exercices précédents, il
D'INVENTAIRE doit être conservé pendant 10 ans suivant la clôture de l'exercice.
Il indique le nombre et la valeur de chaque élément du bilan à une date précise (la date d'inventaire). Ce livre était seulement
obligatoire pour les entreprises assujetties à un régime réel d'imposition.
Remarque
Le grand livre et le livre-journal doivent aussi recourir à des journaux et livres auxiliaires si des précisions sont à apporter.
Certaines situations peuvent cependant rendre la publication de nouveaux documents obligatoires.
Le numéro d'immatriculation de la personne physique ou morale concernée doit être mentionné au journal et au livre
d'inventaire.
Les commerçants qui remplissent 2 des critères suivants peuvent simplifier la présentation comptable : bilan et compte de résultat
simplifiés. De plus, les micro-entreprises n'ont pas l'obligation d'établir d'annexe.
Le compte de résultat simplifié doit préciser notamment les charges d'exploitation (impôts, salaires, etc.) et les produits
d'exploitation (ventes réalisées par exemple).
Par exception, certaines catégories d'entreprises ne peuvent bénéficier de ces allégements : établissements bancaires, entreprises
d'assurances et mutuelles, sociétés cotées et organismes faisant appel à la générosité publique...
Le micro-entrepreneur bénéficiant du régime fiscal de la micro-entreprise doit tenir une comptabilité allégée.
Le total du bilan est égal à la somme des montants nets des éléments d'actif.
Le montant net du chiffre d'affaires est égal au montant des ventes de produits et services liés à l'activité courante, diminué des
réductions sur ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes assimilées.
Le nombre moyen de salariés employés au cours de l'exercice est égal à la moyenne arithmétique des effectifs à la fin de chaque
trimestre de l'année civile, ou de l'exercice comptable lorsque celui-ci ne coïncide pas avec l'année civile, liés à l'entreprise par un
contrat de travail.
Article L123-12
Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à l'enregistrement comptable des mouvements
affectant le patrimoine de son entreprise. Ces mouvements sont enregistrés chronologiquement.
Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la valeur des éléments actifs et passifs du
patrimoine de l'entreprise.
Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et de l'inventaire. Ces comptes
annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe, qui forment un tout indissociable.
Article L123-16 Modifié par LOI n°2019-486 du 22 mai 2019 - art. 47 (V)
Les petites entreprises peuvent, dans des conditions fixées par un règlement de l'Autorité des normes comptables, adopter une
présentation simplifiée de leurs comptes annuels.
Les moyennes entreprises peuvent, dans des conditions fixées par un règlement de l'Autorité des normes comptables, adopter une
présentation simplifiée de leur compte de résultat.
Sont des petites entreprises au sens du présent article les commerçants, personnes physiques ou personnes morales, pour lesquels,
au titre du dernier exercice comptable clos et sur une base annuelle, deux des trois seuils suivants, dont le niveau et les modalités
de calcul sont fixés par décret, ne sont pas dépassés : le total du bilan, le montant net du chiffre d'affaires ou le nombre moyen de
salariés employés au cours de l'exercice.
Sont des moyennes entreprises au sens du présent article les commerçants, personnes physiques ou personnes morales, pour
lesquels, au titre du dernier exercice comptable clos et sur une base annuelle, deux des trois seuils suivants, dont le niveau et les
modalités de calcul sont fixés par décret, ne sont pas dépassés : le total du bilan, le montant net du chiffre d'affaires ou le nombre
moyen de salariés employés au cours de l'exercice.
Lorsqu'une entreprise dépasse ou cesse de dépasser deux de ces trois seuils, cette circonstance n'a d'incidence que si elle se produit
pendant deux exercices consécutifs.
NOTA :
Conformément au IV de l’article 47 de la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, ces dispositions s'appliquent aux comptes afférents aux exercices clos
à compter de la publication de la présente loi.
PERSONNES CONCERNEES
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DEMARCHES A EFFECTUER
3. Immatriculation au RCS
Il existe un registre tenu par le greffier en chef dans chaque tribunal de commerce. Le registre est public c'est-à-dire
La tenue du que toutes personnes peuvent obtenir communication d'un extrait moyennant une certaine somme d’argent. Il faut
registre également savoir que de nombreuses informations sont publiées au bulletin officiel des annonces civiles et
commerciales c’est le BODACC dont la portée est nationale ainsi que dans un journal d’annonce légal un JAL dont la
portée est départementale.
Il s’agit :
Le demandeur à ●des personnes physiques commerçantes c'est-à-dire les personnes qui exercent en nom propres.
l’immatriculation ●des sociétés civiles et commerciales les personnes morales que sont les sociétés civiles et commerciales.
C’est le commerçant lui-même ou le dirigeant de la société qui procède à l’immatriculation en général la demande se
fait par papier mais depuis 2005 elle peut également se faire par voie électronique.
●immatriculation des personnes physiques : demandées dans les 15 jours suivant le commencement de l’activité. A
défaut, le juge chargé de la surveillance du registre peut prononcer une injonction (ordre juridique) de le faire dont le
non-respect entraîne des sanctions civiles et pénales. Il est également possible d’anticiper et de demander
l’immatriculation dans le mois précédent le début de l’activité. À défaut, le juge rend une ordonnance enjoignant de
demander l’immatriculation. Le juge peut également enjoindre de faire procéder aux mentions complémentaires ou
aux rectifications. Pour inciter les commerçants à régulariser rapidement leur situation en cas de non-respect de ces
Le délai de obligations, possibilité d'assortir l'injonction du juge d'une astreinte financière (c. com. art. L. 123-3 modifié). Seul le fait
l’immatriculation de donner de mauvaise foi des indications inexactes ou incomplètes en vue de l'immatriculation, d'une radiation ou
d'une mention complémentaire ou rectificative au registre du commerce et des sociétés (RCS) demeurera ainsi
passible de sanctions pénales (4 500 € d'amende et 6 mois d'emprisonnement).
De plus, le tribunal peut décider de priver le commerçant défaillant, pour 5 ans au maximum, de son droit de vote et
d'éligibilité aux tribunaux de commerce, aux chambres de commerce et d'industrie et d'enjoindre, le cas échéant sous
astreinte, que les mentions prévues au registre du commerce et des sociétés soient rectifiées ou complétées, voire que
la personne en cause soit radiée ou immatriculée (c. com. art. L. 123-5 modifié).
●immatriculation des personnes morales : ne sont pas juridiquement tenues de n'immatriculer mais si elles ne le font
pas, elles n’auront pas la personnalité morale ce et donc ne pourront pas agir en justice, signer des contrats… Une
société qui n’est pas immatriculé n’est pas illicite contrairement à un commerçant physique.
● matérialisation de l’immatriculation : par la délivrance de l'extrait du registre du commerce et des sociétés (extrait
Kbis pour les sociétés, K pour les commerçants), document officiel qui atteste de l'existence de l'entreprise.
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- principal effet de l’immatriculation : confère aux commerçants un numéro d’immatriculation. Ce numéro permet
l’identification de l’entreprise et qui est attribué par l'INSEE. C’est numéro SIREN composé de 9 chiffres. Ce numéro est
précédé de la mention RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) suivit de la ville du lieu d’immatriculation, du
chiffre de l’année en cours et d’une lettre d’identification. Ex : RCS Vannes 09 A (+les 9 chiffres du siren). Ce numéro
doit figurer sur tous les documents émis par l’entreprise (facture, courrier, publicité etc.). Au-delà de cet effet principal,
Les effets de l’immatriculation emporte des conséquences à l’égard des personnes et des actes.
l’immatriculation - effets à l’égard des personnes : Toute personne immatriculée au RCS est présumée commerçante. Il ne s’agit que
d’une présomption simple qui ne bénéficie qu’aux tiers de bonne foi. Quant au défaut d’immatriculation, il entraîne
pour la personne non inscrite l’impossibilité de se prévaloir de la qualité de commerçant à l’égard des tiers sans qu’elle
puisse se soustraire aux obligations et responsabilités que sa qualité de commerçant entraîne. Autrement dit, le
commerçant non immatriculé est un commerçant de fait qui ne bénéficie d’aucun des avantages de la qualité de
commerçant mais qui en subit tous les inconvénients.
- effets à l’égard des actes : la personne immatriculée ne peut se prévaloir à l’égard des tiers que des actes publiés au
registre du commerce et des sociétés. Le régime matrimonial doit être publié au RCS ce qui subit des conséquences en
présence de dettes. Si le régime matrimonial n’est pas publié, le commerçant ne peut s’en prévaloir.
S’impose aux époux en cas de mariage. Le mariage n’est pas un contrat, c’est une institution. C’est un ensemble de règles qui organise les
relations patrimoniales des époux entre eux puis vis-à-vis des tiers. Le mariage entraine une communauté de vie donc de biens. Les époux vont
choisir un régime matrimonial :
- Soit avant le mariage, ils sélectionnent un régime matrimonial conventionnel qui nécessite un acte devant notaire (contrat de mariage). Il existe
trois types de contrat :
Régime de séparation
Régime de la communauté
Régime de la participation aux acquêts
- Soit ils ne choisissent pas de contrat. C’est le régime légal qui va s’appliquer : régime de la communauté réduite aux acquêts.
Les acquêts sont les salaires des époux, ce sont les loyers d’un bien propre, toutes les acquisitions « post – mariage ».
Dans la communauté légale il faut distinguer deux masses de biens : les biens propres de chaque époux, et les biens communs. Les biens
communs constituent l’actif de la communauté et s’appellent les acquêts.
Lorsque la communauté fait apparaître un passif les biens communs et les biens propres de l’époux qui a contracté la dette vont répondre. Les
biens propres de l’autre époux ne sont pas engagés sauf dans certains cas bien précis :
● 1er cas : en cas de dette pour l’éducation des enfants ou l’entretien du ménage.
● 2e cas : emprunt contractée par les 2 époux ou en cas de caution.
Sur les biens communs, chacun des époux a le même pouvoir. On parle de gestion concurrente pour les actes d’administration et conservatoire.
En revanche pour les actes de disposition la gestion est obligatoirement conjointe. Ex : vente d’un bien ou encore hypothèque ou bail commercial.
Pour ce qui est du fonds de commerce il faut étudier l’incidence juridique lorsque le fonds de commerce est un propre ou un commun. Comme le
régime légal entraine un régime de biens communs qui vont répondre des dettes, ce régime est déconseillé aux commerçants qui ont tout intérêt
à choisir le régime de séparations de biens.
Biens Dans ce régime il n’y a pas de biens communs. Chacun des époux Biens
propres conservent l’administration et la disposition (gestion) de ses propres propres
avant comme après le mariage.
de En cas de dette contractée pour l’éducation et entretien des ménages les de
Monsieur propres des 2 époux sont engagées. L’époux ne doit pas s’immiscer dans Madame
Biens la gestion et se porter caution.
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PACS
Pacte Civil de Solidarité : selon l’article 515-1 du Code civil c’est un contrat par lequel 2 personnes physiques majeures de sexes différents ou de
même sexe organisent leur vie commune. Ce contrat peut être sous seing privé ou acte notarié. Si le fonds a été acquis avant le pacs il reste la
propriété exclusive de son propriétaire.
S’il a été acquis après le pacs, il y a 2 alternatives :
- Soit les conjoints considèrent que le fonds est indivis (la moitié pour chacun d’eux) et tous les actes peuvent être accomplis par chacun d’eux.
En cas d’acte grave il faut l’accord des 2.
- Soit la gestion du fonds se fait avec le conjoint pacsé du commerçant qui peut choisir un statut : conjoint salarié ou conjoint associé ou conjoint
collaborateur.
Le PACS est un régime patrimonial qui résulte d’une convention passée par acte authentique ou sous signature privée. Les partenaires doivent
faire enregistrer la déclaration conjointe de PACS en s’adressant soit à l’officier d’état civil du lieu de résidence commune, soit à un notaire.
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