Vous êtes sur la page 1sur 19

DRA 110 – ACTIVITES ET BIENS DE L’ENTREPRISE

Titre 1 : L’exercice d’activités professionnelles

CHAP.I. Activités civiles et activités commerciales


1 - Présentation des activités et conséquences de la distinction

A. Les activités civiles

1. Détermination des activités civiles


Les activités qui ne sont pas considérées comme commerciales sont civiles. En effet, les activités commerciales sont déterminées dans le
code de commerce selon une liste.
Ainsi l’acte civil est un acte effectué par un non-commerçant et en dehors d’une activité commerciale. Peu importe que l’acte soit accompli
pour des besoins professionnels ou non.
En conséquence sont civiles les activités suivantes :
- agricoles – artisanales – libérales – intellectuelles - extraction des carrières et tourbières - location d’immeubles - promotion immobilière
- artistiques

2. Activités artisanales
L'artisan intervient pour son propre compte et non pour celui d'une autre personne physique ou morale.
L’article 19 de la loi du 5 juillet 1996 donne la définition d’un artisan : c’est un indépendant civil, qui exerce une activité manuelle et gère
moins de 10 salariés.
La différence entre activité artisanale et commerciale repose principalement sur la spéculation : seules les activités commerciales y ont
recours. C’est pourquoi les artisans ne peuvent pas gérer une entreprise de plus de 10 salariés.
Par décret, les activités artisanales sont détaillées sur la liste de la Chambre des Métiers.
Il s’agit donc d’activités de production, transformation ou prestation de services pour lesquelles un savoir-faire particulier est nécessaire.

3. Activités libérales
Selon la loi (22 mars 2012): « Les professions libérales groupent les personnes exerçant à titre habituel, de manière indépendante et
sous leur responsabilité, une activité de nature généralement civile ayant pour objet d'assurer, dans l'intérêt du client ou du public, des
prestations principalement intellectuelles, techniques ou de soins, mises en œuvre au moyen de qualifications professionnelles
appropriées et dans le respect de principes éthiques ou d'une déontologie professionnelle, sans préjudice des dispositions législatives
applicables aux autres formes de travail indépendant ».
Exemples d'activités libérales : avocat, médecin, expert-comptable, géomètre, notaire, consultant…

4. Activités agricoles
L’activité agricole est celle des professionnels qui exploitent le cycle de vie biologique animal et/ou végétal.

Il s’agit par exemple :


 d’activité d’élevage ou de production végétale, y compris la transformation et la commercialisation ;
 d’accueil touristique dans le prolongement de l’activité de production ayant pour support l’exploitation agricole, comme une ferme
pédagogique ou un gîte rural ;
 de production et commercialisation de biogaz, d’électricité et de chaleur obtenue par méthanisation. Il faut que cette production
soit issue pour au moins 50 % de matières provenant d’exploitations agricoles.

Exemples d'activités agricoles : élevage d'animaux, cultures fourragères…

1
B. Les activités commerciales

1. Principe de liberté du commerce et de l’industrie

① Eléments du principe
PRINCIPE DE LIBERTE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE
① Liberté d’entreprendre ② Liberté d’exploiter
Liberté d’exercer une activité commerciale de son Liberté pour le commerçant du choix des moyens
choix pour toute personne physique ou morale licites pour gérer son activité

② Limites du principe
Limites légales Limites contractuelles
▼ ▼
concernant les personnes : personnes mineures, personnes aménagements contractuels par les acteurs de la vie des affaires
relevant d’interdictions ou de déchéances (clauses contractuelles)
concernant les activités : activités contraires à l’Ordre public,
activités encadrées (qualification requise, autorisation préalable…)

2. Les actes de commerce

① Différents actes de commerce

Actes de commerce par nature Actes de commerce par accessoire


(art.110-1 C.com.)

Code de commerce
Article L110-2 - La loi répute pareillement actes de commerce : Article L110-3 - A l'égard des commerçants, les actes de commerce
1° Toute entreprise de construction, et tous achats, ventes et reventes peuvent se prouver par tous moyens à moins qu'il n'en soit autrement
de bâtiments pour la navigation intérieure et extérieure ; disposé par la loi.
2° Toutes expéditions maritimes ;
3° Tout achat et vente d'agrès, apparaux et avitaillements ;
4° Tout affrètement ou nolisement, emprunt ou prêt à la grosse ;
5° Toutes assurances et autres contrats concernant le commerce de
mer ;
6° Tous accords et conventions pour salaires et loyers d'équipages ;
7° Tous engagements de gens de mer pour le service de bâtiments de
commerce.

2
Sociétés commerciales Lettre de change
Une société est commerciale :
 soit selon son objet, Art L 110-1 Code du Commerce 10° : une lettre de charge
 soit par sa forme : art L210-1 C.com. sociétés est un effet de commerce. En pratique les commerçants
commerciales par la forme indépendamment de leur parlent de traites.
Actes de commerce objet :
par la forme
- Les sociétés par actions (SA, SAS,SCA)
- Les SARL (société à responsabilité limités)
- Les SNC (société en noms collectifs)
- Les SCS (société en commandites simples)

Accessoire d’une activité commerciale Accessoire d’un acte commercial


Application de la théorie de l’accessoire : ainsi certains actes civils vont devenir commerciaux lorsqu’ils sont l’accessoire
d’une activité commerciale.
L’acte est contracté par un commerçant. Un acte peut Il y a accessoire objectif lorsqu’un acte civil au départ va être
être commercial par accessoire si celui qui le contracte considéré comme accessoire à un acte de commerce en raison
est commerçant (accessoire subjectif). Cet acte devient de son objet propre.
accessoire car il est passé par un commerçant. Exemples :
 1er condition : L’auteur de l’acte doit être commerçant ● Contrat de cautionnement : une personne (caution) s’engage
 2ème condition : L’acte doit être en relation avec son envers un créancier à payer la dette du débiteur de ce
commerce (ex. : acte de concurrence déloyale, délit civil créancier si jamais le débiteur ne paye pas le créancier. Le
mais acte de commerce). cautionnement est commercial lorsqu’il garantit une dette qui
Sont actes de commerce par accessoire : elle est commerciale et que la caution a un intérêt personnel à
la réalisation de l’opération principale (ex. : le cautionnement
 tout dommage du commerçant dans le cadre de son
donné par le dirigeant pour sa société commerciale est
activité
considéré comme commercial, car le dirigeant de la société est
 les obligations légales du commerçant (Ex. la dette de présumé avoir un intérêt personnel à la réalisation de
Actes de commerce sécurité sociale d’un commerçant est une dette l’engagement).
par accessoire commerciale). ● Opérations relatives à un fonds de commerce : Le fonds de
La jurisprudence pose une présomption de commerce est l’ensemble des biens que le commerçant va
commercialité : tous les actes fait par un commerçant affecter pour l’exercice de son activité. Pour la jurisprudence
sont présumés être fait pour les besoins de son tous les actes juridiques portant sur un fond de commerce
commerce jusqu'à preuve du contraire. deviennent commerciaux même s’ils ne sont pas passés par
Ne sont pas des actes de commerce : les dettes fiscales un commerçant (ex. : la personne achetant un fond de
commerce n’est pas encore commerçante, elle passe pourtant
un acte de commerce.
● Les obligations relatives aux sociétés commerciales
Le code de l’organisation judiciaire énonce que « Les tribunaux
de commerces connaissent des contestations relatives aux
sociétés commerciales »Ex. : La cession par un associé de ses
parts ou de ses actions a un tiers est qualifiée d’acte de
commerce lorsque que la cession a une influence sur le
fonctionnement de la société « cession de contrôle ».

② Focus : Les actes mixtes


Ce sont des actes qui présentent un caractère commercial pour l’une des parties et un caractère civil pour l’autre partie. Exemple : la vente pour
un commerçant détaillant à un consommateur. Tous les actes peuvent être mixtes.

Actes de commerce par nature Entreprise commerciale Actes de commerce par accessoire
 

Acte mixte


Actes civils Entreprise civile Actes civils par accessoire
 
Régime juridique des actes mixtes
Actes mixtes
Procédure Défendeur personne civile : tribunal civil
- compétence Défendeur personne commerciale : tribunal civil ou de commerce
- Clause compromissoire Art. 2061 Code civil la clause est valable si conclue à raison d’une activité professionnelle sinon elle est
nulle
Droit contractuel Preuve selon les règles civiles contre celui qui a fait un acte civil.
- preuve Preuve selon les règles commerciales contre celui qui a fait un acte de commerce.
- non présumée à l’égard des débiteurs civils
Solidarité - présumée à l’égard de ceux qui sont obligés commercialement
Prescription 5 ans
3
C. Conséquences de la distinction activités civiles/activités commerciales

Actes civils Actes de commerce


Procédure
- compétence Tribunaux civils Tribunaux de commerce
Art. 2061 Code civil la clause est valable si conclue à
- Clause compromissoire raison d’une activité professionnelle sinon elle est Valable en matière commerciale
nulle
Article 1341 du Code Civil tout acte juridique doit être
Droit contractuel constaté par écrit chaque fois que sa valeur excède
1500 €. Preuve par tous moyens
- preuve Lorsque la valeur de l'acte est inférieure à 1 500 €,
celui-ci peut-être prouvé par tout moyen.

Solidarité Ne se présume pas Toujours présumée

Prescription 5 ans 5 ans

2 - La réalisation des activités professionnelles

Les entreprises peuvent être classées en fonction du mode d’exercice de l’activité, de la nature de l’activité, de la personne de
l’entrepreneur, de la détention du capital.

 En fonction du mode d’exercice


Il peut être distingué des subdivisions et des regroupements

Les subdivisions de l’entreprise

4
 En
n fonction de la détention du capital

5
CHAP.2. L’entrepreneur individuel
1 - La responsabilité de l’entrepreneur individuel

Focus : Entreprise individuelle


La loi n° 2022-172 du 14 février 2022 en faveur de l’activité professionnelle indépendante a créé un statut unique pour les entrepreneurs individuels, protecteur
de leur patrimoine personnel. Il traite également de la transmission du patrimoine professionnel des entrepreneurs individuels. Ce statut entre en vigueur à
l’expiration d’un délai de 3 mois à compter de la date de promulgation, soit à partir du 15 mai 2022.
Une entreprise individuelle est :

Obligatoirement créée par un


entrepreneur seul
► Artisan, commerçant, profession libérale, l'entreprise individuelle est un statut tout terrain qui peut être
utilisé dans quasiment tous les secteurs d'activités pour une création en solo.

Contrairement à une activité créée sous forme sociétaire, l'entreprise individuelle n'a pas de personnalité
Entreprise sans personnalité ► morale, c'est-à-dire que l'exploitant et son entreprise ne font qu'un, il n'y a pas d'entité juridique distincte
morale entre l'entreprise et l'exploitant.

➤Principe : Toute personne physique exerçant une ou plusieurs activités professionnelles


indépendantes, qu’elle(s) soi(en)t commerciale, artisanale, libérale, agricole, bénéficie automatiquement de
la protection de son patrimoine personnel, qui devient par défaut insaisissable par les créanciers
professionnels.
Seuls les éléments utiles à l’activité professionnelle de l’entrepreneur individuel peuvent être saisis en
cas de défaillance professionnelle.
La séparation des patrimoines s’effectue automatiquement, sans démarche administrative ou
information des créanciers. L’entrepreneur peut toutefois renoncer au bénéfice de cette séparation des
patrimoines professionnel et personnel en faveur d’un créancier professionnel pour un engagement
Entreprise et protection du ► spécifique, en particulier pour obtenir un crédit bancaire. La composition de chaque patrimoine doit être
précisée par un décret en Conseil d’État.
patrimoine
➤Exceptions à la séparation des patrimoines
 En cas de décès de l’entrepreneur individuel, si l’état de cessation des paiements est avéré à la date du
décès, la procédure collective n’impactera que le patrimoine professionnel (dualité patrimoniale maintenue).
À défaut, le droit commun des successions s’applique avec pour effet la réunion des deux patrimoines.
 L’administration fiscale pourra saisir l’ensemble des biens de l’entrepreneur individuel pour le
recouvrement de l’impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux (sauf en cas d’option pour l’impôt sur les
sociétés) et la taxe foncière. En revanche, les dettes dont l’entrepreneur individuel est redevable auprès des
organismes de recouvrement des cotisations et contributions sociales ne relèveraient que du patrimoine
professionnel.

La loi facilite la transmission de l’entreprise individuelle et son passage en société en vue de faire évoluer
l’activité.
L’entrepreneur individuel peut vendre, donner ou apporter en société l’intégralité ou une partie seulement de
Transmission de l’entreprise ► son patrimoine professionnel, sans procéder à la liquidation de celui-ci. L’entrepreneur individuel peut ne
individuelle transférer que certains des éléments de son patrimoine professionnel pris isolément, dans les conditions du droit
commun ou droit spécial prévues pour les éléments objets du transfert.
L’entrepreneur individuel peut transmettre tous les droits et obligations découlant du bail commercial au
bénéficiaire du transfert de patrimoine professionnel.

1. Quel lien faites-vous entre pouvoir et responsabilité dans l’entreprise individuelle ?


Questions 2. Quelle est l’étendue de la responsabilité de l’entrepreneur individuel ?
3. Que pensez-vous de l’efficacité des mesures concernant l’EI ?

2 - Constitution et fonctionnement de l’entreprise individuelle


Sans personnalité juridique, l’entreprise individuelle est privée de multiples droits ce qui emporte des conséquences sur son statut et sur
celui de l’entrepreneur. C’est l’entrepreneur individuel personne physique qui a la personnalité juridique. L’entreprise individuelle n’est
qu’un élément du patrimoine de l’entrepreneur. Le chef d’entreprise est le seul maître de son affaire.

6
① Personne physique : entrepreneur individuel
La personnalité juridique est l'aptitude d'une personne :

- à être titulaire de droits (droit de propriété, droit de créance, etc.)


- à être soumise à des obligations (payer ses dettes, payer ses impôts, etc.)

Depuis l’abolition de l’esclavage en 1848, tout individu, en France, a la personnalité juridique.

PERSONNES PHYSIQUES 2 Catégories PERSONNES MORALES


(êtres humains) De (sociétés, associations, collectivités…)
Personnes

En droit, tout être humain est une personne physique et toute personne physique a la personnalité juridique.

② Statut de l’entreprise individuelle


L’entreprise est une entité économique,, caractérisée, en droit, par l’absence de personnalité morale.
morale Il existe de multiples types
d’entreprises.

7
3 – L’entrepreneur individuel micro-entrepreneur

Le statut micro-entrepreneur est un régime simplifi


simplifié
é de l’entreprise individuelle cependant il est également ouvert à l’EURL (SARL
unipersonnelle. Il permet de créer plus facilement une société à but lucratif, en profitant de démarches administratives et de procédur
procédures
fiscales et sociales simplifiées.
1

① Avantages du statut
► Ouvert à tous

Il est possible d’être micro-entrepreneur


entrepreneur exclusif ou à titre complémentaire d'un autre statut ((étudiant, salarié, demandeur
d'emploi, fonctionnaire, retraité, dirigeant assimilé salarié
salarié) répondant aux critères suivants:

 Être majeur ou mineur émancipé


 Ne pas être déjà travailleur non salarié
 Avoir une adresse en France
 Pour les ressortissants hors Union-Européenne,
Européenne, être titulaire d'une carte de séjour temporaire autorisant l'ouverture d'une micro-
entreprise en France (se renseigner auprès de votre préfecture)

► Démarches de création simplifies

 Démarches administratives plus légères en comparaison d’autre formes juridiques d’entreprises (SARL, SAS, etc..)
 Pas besoin d’apport de capital

► Calcul et paiement des charges sociales

 Montant des cotisations sociales proportionnel au chiffre d'affaires


 Choix de versement mensuel ou trimestriel des charges sociales
 Possibilité de déclarer en ligne son chiffre d’affaires pour un prélèvement automatique des charges sociales sur votre compte bancaire
 Pas de cotisations sociales et fiscales à payer en l’absence de recettes

8
► Comptabilité allégée

 Aide à la création d’entreprise (ACRE) permettant de réduire ses charges sociales pour accompagner le début d’activité
 Option possible pour une déclaration et un paiement simplifié de l’impôt sur le revenu
 Comptabilité réduite à la tenue d’un registre recettes/dépenses
 Franchise de TVA (jusqu'à un certain seuil suivant l'activité)
2

② Catégories d'activité
► Trois catégories d'activité :

COMMERCIALES ARTISANALES LIBERALES


Achat/vente de : Activités de Création/fabrication : Expertise et Conseil :
Marchandises, Denrées à consommer sur Création de bijoux, Ébéniste… Conseil aux entreprises, Activités de
place ou à emporter (restaurant, café, formation, Animation, Coaching,
brasserie)... Professeurs indépendants...
Prestation de service commerciale : Activités de services :

Chambre d’hôte, gîte, Intermédiaire de Plombier, Electricien, Petits entretiens,


commerce... Couvreur, Peintre en bâtiment, Chauffeur
VTC...

La plupart des activités professionnelles sont autorisées sous le régime de la micro-entreprise.

Toutefois certains métiers en sont exclus :


 les activités agricoles relevant de la MSA (Mutualité Sociale Agricole)
 les activités relevant de la TVA immobilière : marchand de biens, agent immobilier…
 la location d’immeubles non meublés ou professionnels
 les activités artistiques rémunérées par des droits d’auteur
 le commerce de véhicules neufs dans l’Union Européenne
 les officiers publics et ministériels : notaire, huissier, magistrat, expert-comptable…
 les professions libérales relevant d’autres caisses que la Cipav ou la Caisse d'Assurance retraite du régime général (CARSAT, CNAV)
 certains professionnels de santé : médecin, sage-femme, infirmier, pharmacien, chirurgien-dentiste, vétérinaire…
 les agents généraux et les agents d’assurances
 certaines activités financières : opérations sur les marchés à terme, sur les marchés d’option négociable, sur les marchés de bon
d’option.
 les activités de production littéraire ou scientifique
De plus, certaines professions sont dites « réglementées » car elles sont soumises à une législation particulière ou nécessitent
l’obtention d’un diplôme.

Sont notamment concernés :


 les métiers de construction, entretien et réparation de bâtiments : gros œuvre, second œuvre et finitions
 les métiers de fabrication de produits frais : boulangerie, charcuterie, glacier…
 les métiers d’entretien et de réparation de véhicules et machines : carrossier, réparateur d’automobiles, d’engins agricoles
 les métiers de la coiffure et de l’esthétique
 les plombiers, électriciens, chauffagistes, climaticiens et installateurs de réseaux d’eau, de gaz et d’électricité
 les activités de ramonage
 les activités de maréchal-ferrant

► Immatriculation au RNE

Le RNE est l’organisme qui réceptionne et valide la demande de création / cessation de micro-entreprise. C’est également lui qui transmet
ces informations aux autres administrations (CPAM, INSEE, Centre des impôts, etc.).

► Commerçants :

Lorsque la micro-entreprise est déclarée, il en sera mentionné au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).

9
③ Spécificités du régime
► Franchise de TVA

Le micro-entrepreneur relève du régime de franchise de TVA. À ce titre, il n’a pas à facturer la TVA à ses clients et donc il n’a pas à
effectuer une déclaration de TVA.

Pour bénéficier de cet avantage, le chiffre d’affaires HT de l’année N-1 ne doit pas dépasser les plafonds suivants :

Activités Plafonds du CA HT
Activités de vente de marchandises et prestation 91.900 € (ou 101.000 € si le CA de l'année précédente (N-2) est
d'hébergement inférieur à 91.900 €)
Activités de vente de prestations de services et 36.800 € (ou 39.100 € si le CA de l'année précédente (N-2) est
activités libérales inférieur à 36.800 €)

Dès la seconde année de création d'entreprise une période de tolérance de franchise en base est appliquée, son seuil est fixé à :
 101 100 € HT pour les activités commerciales
 39 100 € HT pour les prestations de services artisanales et commerciales et activités libérales

Cela veut dire qu’en cas de dépassement d'un euro les seuils mentionnés ci-dessus le micro-entrepreneur est redevable de la TVA dès le
1er jour du mois de dépassement.
Il est également redevable de la TVA s’il se trouve deux années consécutives entre le seuil de franchise de TVA et le seuil de tolérance.

► Plafond de chiffre d'affaires

Le statut de micro-entrepreneur est soumis à un plafond annuel de chiffre d’affaires à ne pas dépasser :

Achat/revente de Vente de denrées à Prestations Prestation de service Profession


marchandises consommer sur place d'hébergement (BIC) commerciale ou artisanale libérale
188 700 € HT 188 700 € HT 188 700 € HT 77 700 € HT 77 700 € HT

► La déclaration de chiffre d'affaires

Le chiffre d’affaires doit être déclaré soit mensuellement, soit trimestriellement et ce, même si le chiffre d’affaires est nul.
Amende de 50 € en cas de retard ou de défaut de déclaration.

Déclaration en ligne et paiement des cotisations.

► La couverture sociale

La couverture sociale de l’micro-entrepreneur diffère selon que l’activité est exercée à titre principal ou en complément d’un autre statut :
 Lorsque la micro-entreprise est une activité complémentaire, le micro-entrepreneur reste rattaché à son régime d’assurance actuel.
 Lorsque la micro-entreprise est une activité principale, la couverture sociale de la micro-entrepreneur est gérée par la Sécurité Sociale
des Indépendants, par le biais d’organismes conventionnés.

Le choix d'un organisme conventionné par la Sécurité Sociale des Indépendants (ex RSI) est également obligatoire lors de votre
déclaration de début d'activité.
4

④ Charges sociales
► Régime micro-social simplifié

Le statut micro-entrepreneur permet de bénéficier d’un régime simplifié de calcul et de paiement des cotisations sociales obligatoires.

Il peut être choisi de déclarer et payer mensuellement ou trimestriellement les cotisations sociales correspondant à un pourcentage
fixe du chiffre d’affaires encaissé.

Ci-dessous tableau résumant le montant des cotisations sociales à payer :

Achat/Revente de Prestations Fournitures de Autre prestation de service Profession


marchandises d'hébergement* denrées commerciale ou artisanale libérale
12,3 % 12,3 % 12,3 % 21,2 % 21,1 %
*sauf location de locaux d'habitation meublés : 21,2 %

10
► Charges sociales dans les DOM
Les micro-entrepreneurs installés dans les DOM bénéficient de taux spécifiques pour le calcul de leurs cotisations sociales.
TAUX DE COTISATIONS SOCIALES
Vente et fourniture de logement 8,20 %
Prestations de service relevant des BIC 14,20 %
Activités libérales non réglementés et prestations de services relevant des BNC 14,10 %
Activités libérales réglementés 14,20 %
R : taux progressif de la 1ère à la 3ème année incluse.

⑤ Allocations chômage
Les travailleurs indépendants (TNS) peuvent percevoir des droits aux allocations chômage versés par le Pôle emploi, comme pour les
salariés.
Condition : l’entreprise fait l’objet d’un jugement d’ouverture de liquidation judiciaire ou de redressement judiciaire.

► Personnes concernées

Ce nouveau droit est notamment ouvert pour : les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, professionnel libéraux), les artistes-
auteurs, les gérants minoritaires ou égalitaires de SARL, les présidents de SAS, les PCA (président du conseil d’administration), DG
(directeur general) et DGD (directeur general délégués) des SA.

► Conditions

● Avoir exercé une activité non salarié d’au moins 2 ans pour une seule et même entreprise
● Etre effectivement à la recherche d’un emploi
● Justifier de revenus antérieurs d’activité d’au moins 10 000 € / an (moyenne des 2 dernières déclarations fiscales)
●Justifier d’autres ressources que celles de TNS, inférieures au montant forfaitaire mensuel du RSA (revenu de solidarité active) pour une
personne seule.
● Demande de versement de l’allocation à déposer par le TNS auprès du Pôle emploi dans un délai de 2 ans à compter de sa date
d’inscription en tant que demandeur d’emploi.

⑥ Imposition des bénéfices


► Méthode classique

Le revenu de la micro-entreprise est inclus dans la déclaration annuelle de revenus.


Les services fiscaux appliqueront automatiquement sur le chiffre d’affaires un abattement forfaitaire :

Achat/Revente de Prestations Fournitures de Autre prestation de service Profession


marchandises d'hébergement denrées commerciale ou artisanale libérale

71 % 71 % 71 % 50 % 34 %

Calcul du revenu imposable à ajouter aux autres revenus du foyer :


Revenu imposable = Chiffre d'Affaires - (Chiffre d'affaires x Abattement)

Le chiffre d’affaires après abattement sera considéré comme le revenu du micro-entrepreneur et sera intégré aux autres revenus de votre
foyer pour le calcul de l’impôt.

► L'impôt libératoire

Aussi appelé prélèvement libératoire ou option micro fiscale simplifiée, ce choix permet de « libérer » le revenu du micro-
entrepreneur du barème progressif à tranches classique de l’impôt sur le revenu.
L’impôt sur le revenu sera acquitté en même temps que les cotisations sociales selon la périodicité choisie (mensuelle ou
trimestrielle). Le montant d’impôt à payer est un pourcentage du chiffre d’affaires.

Ce pourcentage varie selon l’activité :


Achat/Revente de Prestations Fournitures de Autre prestation de service Profession
marchandises d'hébergement denrées commerciale ou artisanale libérale

1% 1% 1% 1,7 % 2,2 %

11
CHAP.3. Les professionnels commerçants
1 - Définition du commerçant

① L’entreprise commerciale
L’entreprise commerciale individuelle se confond avec son titulaire : le commerçant. Elle n’a pas de personnalité morale : c’est le
commerçant qui est propriétaire des biens et débiteur des dettes.

Selon la loi, le commerçant se définit comme suit :

Code de commerce- Article L121-1


Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession habituelle.

En conséquence 3 éléments permettent de qualifier le commerçant :

QUALITE DE COMMERCANT

Accomplir des actes de commerce A titre de profession habituelle A titre indépendant

1. Exercice à titre de profession habituelle


Profession : répétition habituelle des actes de commerce à titre
principal : c’est la profession unique ou essentielle du commerçant
secondaire : l’intéressé à une autre profession.
L’accomplissement occasionnel d’actes de commerce ne donne pas la qualité de commerçant.

2. Exercice à titre indépendant


Le commerçant doit agir en son nom et pour son propre compte

Le commerçant est indépendant, il assume les risques de son activité donc les gains et les pertes.
Il se distingue :
- des salariés qui effectuent des actes de commerce pour le compte de leur employeur
- des représentants de commerce
- des gérants mandataires, succursalistes qui agissent pour le compte d’une société commerciale.
Dans ces 3 cas il y a subordination à l’employeur.

3. Conditions d’accès à la profession commerciale


Pour exercer une activité commerciale, il faut avoir la capacité juridique (en étant majeur ou mineur émancipé) et ne faire l'objet d'aucune
incompatibilité ou interdiction. L'exercice d'une activité commerciale est interdit à toute personne contre laquelle a été prononcée la faillite
personnelle ou l'interdiction de gérer.

Pour pouvoir être commerçant, il faut être majeur.


1. MAJEUR OU MINEUR Toutefois, un mineur émancipé peut être commerçant, s'il y est autorisé :
EMANCIPE  soit par le juge des tutelles, au moment de la décision d'émancipation,
 soit par le président du tribunal judiciaire, s'il fait cette demande après avoir été émancipé.
Un majeur sous tutelle n'a pas la capacité requise pour exercer le commerce et son tuteur ne peut pas non plus exercer
le commerce en son nom.

12
Les incompatibilités interdisent d'exercer en même temps deux activités dont l'une (l'activité commerciale) pourrait
gêner l'autre.
2. INCOMPATIBILITES Ainsi, même si une personne a juridiquement la capacité d'être commerçant, l'exercice d'une activité commerciale est
considérée comme incompatible avec l'une des professions suivantes :
 fonctionnaire,
 officier public et ministériel (notaire, commissaire de justice,
 avocat,
 commissaire aux comptes et expert-comptable,
 architecte.
Une personne condamnée à une interdiction d'exercer une profession commerciale ne peut pas :
 créer ou reprendre une entreprise individuelle,
 diriger, administrer, gérer ou contrôler une société commerciale : SARL, société anonyme, société en nom
collectif...
De plus, les personnes qui ont été condamnées pour certains crimes ou délits peuvent se voir interdire l'exercice d'une
3. INTERDICTION profession commerciale, à titre de peine complémentaire. Cette sanction n'est pas automatique, il faut qu'elle soit
D'EXERCER UNE décidée par le juge.
ACTIVITE L'interdiction peut être définitive ou temporaire (pour une durée maximale de 15 ans).
COMMERCIALE L'interdiction d'exercer peut également être prononcée à titre de peine alternative, c'est-à-dire en remplacement d'une
autre peine (d'emprisonnement par exemple). Elle est alors limitée à une durée de 5 ans maximum.
Le non-respect d'une interdiction d'exercer est passible de peines pouvant aller jusqu'à 2 ans d'emprisonnement
et 375 000 € d'amende.
Il est toutefois possible de solliciter, sous certaines conditions, un relèvement de ces interdictions ou une réhabilitation.

À savoir : une personne interdite d'exercice d'une activité commerciale peut en revanche être associée d'une SARL ou
actionnaire d'une SA, si elle n'y exerce aucune fonction de direction (gérant, administrateur, directeur général,
président du conseil d'administration, etc.).
Une interdiction de gérer peut être prononcée par un tribunal notamment contre une personne coupable d'infraction au
droit des sociétés (abus de biens sociaux, présentation de comptes infidèles, défaut d'établissement des comptes
annuels...).
La personne condamnée ne peut plus diriger, gérer, administrer ou contrôler directement ou indirectement une
4. INTERDICTION DE entreprise, pendant une durée maximale de 15 ans.
GERER Les types d'entreprise concernée sont :
 entreprise commerciale ou artisanale,
 exploitation agricole,
 entreprise ayant une activité indépendante,
 personne morale.
Les mesures d'interdiction de gérer frappant les commerçants sont mentionnées au RCS et au casier judiciaire, tandis
que celles qui concernent les non-commerçants (artisans, dirigeants de société...) ne sont portées que sur le casier
judiciaire.
Lors de la mise en redressement ou en liquidation judiciaire d'une entreprise, le tribunal peut prononcer une mesure de
faillite personnelle à l'encontre du dirigeant, en complément d'une interdiction de gérer.
5. FAILLITE Cela peut entraîner la déchéance de certains droits civiques, politiques, professionnels, honorifiques, etc.
PERSONNELLE Le tribunal en fixe la durée, qui ne peut pas dépasser 15 ans.

Rappel :les faillites personnelles et les mesures d'interdiction de diriger, de gérer, d'administrer ou de contrôler,
directement ou indirectement, une entreprise commerciale, industrielle ou artisanale, une exploitation agricole, une
entreprise ayant toute activité indépendante ou une personne morale seront inscrites dans le Fichier national des
interdits de gérer.

② Droits attachés à la qualité de commerçant

Les droits et avantages dont disposent les commerçants ne peuvent être opposés aux tiers que s’ils sont inscrits au Registre du
Commerce et des Sociétés.

Les commerçants ont certains droits comme notamment :

- bénéficier de la législation concernant la « propriété commerciale »


- être électeur et éligible, sous certaines conditions, aux chambres de commerce,
- avoir en plus du nom patronymique, un nom commercial,
- adhérer à un centre de gestion,
- se servir, pour faire preuve en leur faveur, de leur propre comptabilité
- se prévaloir de toutes dispositions du droit commercial.

13
2 Conséquences de la qualité de commerçant

① Obligations du fait de la qualité de commerçant


TYPES D’OBLIGATIONS MODALITES

● se faire ouvrir un compte en banque ou un compte chèque postal,


GENERALES ● subir le redressement ou la liquidation judiciaire en cas de cessation de paiement,
● s’affilier à une caisse professionnelle d’allocation-vieillesse,
● tenir des livres de commerce et respecter des obligations fiscales,
● publicité spéciale de leur situation matrimoniale,
● répondre aux enquêtes statistiques, agréées par les pouvoirs publics,
● avoir un numéro SIREN. Le numéro SIREN est obligatoire. Il est le seul utilisé auprès de tous les organismes publics
et de toutes les administrations en relation avec les entreprises (telles que greffes des tribunaux de commerce,
organismes de sécurité sociale, services douaniers, INSEE, services fiscaux, etc…).
● sur réquisition du procureur de la République, les officiers de police judiciaire et, sur l’ordre ou la responsabilité de
ceux-ci, les agents de police judiciaire, sont habilités à pénétrer dans les lieux à usage professionnel, afin de constater
certaines infractions à la législation du travail, notamment celles se rapportant à l’emploi de travailleurs immigrés ou
clandestins.

● certaines professions commerciales déterminées entraînent, outre les obligations générales, des obligations
particulières notamment en ce qui concerne les sociétés de bourse, les banquiers.
PARTICULIERES ● les étrangers sont également soumis à des obligations spéciales.
● certains commerces, spécialement ceux de l’alimentation, doivent être exercés en respectant les règles d’hygiène et
de salubrité édictées pour assurer la protection de la santé des consommateurs.
● dispositions particulières tendent à assurer la sécurité des personnes et des biens dans les locaux commerciaux
ouverts au public. Elles visent plus spécialement certains commerces (banques, grandes surfaces, garages bijouterie,
etc…).

1. Obligations comptables et fiscales du commerçant

Les entreprises individuelles soumises au régime réel simplifié ou au régime de la micro-entreprises bénéficient
d'obligations comptables allégées.

OBLIGATIONS FISCALES

Différents régimes d’imposition

Micro-entreprise Réel simplifié Réel normal


ACTIVITES (entreprises non soumises à la (entreprises soumises de plein droit (entreprises soumises de plein droit
TVA ou relevant de la franchise) ou sur option des entreprises micro) ou sur option des entreprises régime
simplifié)
VENTES DE MARCHANDISES
FOURNITURES DE LOGEMENT CA HT < 176 200 € CA HT compris entre CA HT >818 000 €
176 200 € et 818 000 €

AUTRES ACTIVITES CA HT < 72 600 € CA HT compris entre CA HT >247 000 €


72 600 € et 247 000 €

Obligations comptables selon la fiscalité

●Tenue d'un livre-journal détaillant les recettes.


Ce livre doit mentionner chronologiquement le montant et l'origine des recettes perçues, en distinguant les
règlements en espèces des autres règlements. Il doit également indiquer les références des pièces justificatives.
A noter : les entreprises peuvent enregistrer les opérations à la date figurant sur le relevé bancaire ou postal.
REGIME ● Tenue d'un registre récapitulatif par année présentant le détail des achats pour les activités consistant à vendre
MICRO-ENTREPRISE des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou à fournir le logement.
Ce registre doit distinguer les règlements en espèces des autres règlements, et indiquer les références des pièces
justificatives.
● Conservation de l'ensemble des factures et pièces justificatives relatives aux achats, ventes et prestations de
services réalisés.
● Les assujettis bénéficiant de la franchise en base de TVA doivent émettre des factures comportant la mention "
TVA non applicable, article 293 B du CGI ".
14
Les entreprises soumises à ce régime d'imposition sont dans l'obligation de tenir les documents comptables
suivants : un bilan, un compte de résultat et des annexes.
Les entrepreneurs individuels et les sociétés civiles de moyens peuvent adopter une comptabilité "super-simplifiée"
qui leur permet notamment :
- de ne tenir, en cours d'exercice, qu'une comptabilité de trésorerie (recettes encaissées et dépenses payées),
- de déduire forfaitairement les frais de carburant selon un barème spécifique,
REGIME REEL SIMPLIFIE - de n'enregistrer les créances et les dettes qu'à la clôture de l'exercice et de ne pas établir d'annexe,
- d'inscrire au compte de résultat, en fonction de leur date de paiement, les charges dont la périodicité n'excède
pas un an, à l'exclusion des achats,
- de procéder à une évaluation simplifiée des stocks et des productions en cours, selon une méthode forfaitaire,
- d'établir un bilan et un compte de résultat simplifié (dispense de bilan si le chiffre d'affaires issu des ventes
n'excède pas 164 000 euros HT ou 57 000 euros HT pour le chiffre d'affaires issu des prestations de services).
Les sociétés commerciales placées sur option ou de plein droit sous le régime réel d'imposition peuvent également
tenir une comptabilité de trésorerie et n'enregistrer les créances et les dettes qu'à la clôture de l'exercice, seuls les
encaissements et les paiements étant enregistrés quotidiennement.
L'option est établie au titre de chaque exercice sur la déclaration de résultats.
Elles sont tenues :
- de procéder à l'enregistrement comptable chronologique des mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise,
REGIME REEL NORMAL - de procéder à un inventaire au moins 1 fois tous les 12 mois,
- d'établir des comptes annuels comprenant : un bilan, un compte de résultat et des annexes.
Enfin, doivent obligatoirement être tenus un livre journal et un grand livre.
Les entreprises soumises à ce régime d'imposition sont dans l'obligation de tenir les documents comptables
suivants : un bilan, un compte de résultat et des annexes.

 OBLIGATIONS COMPTABLES

Livres comptables obligatoires :

Registre dans lequel l'entreprise a l'obligation d'inscrire quotidiennement et dans l'ordre chronologique toutes les opérations qui
transforment son actif. Il est impératif d'indiquer lors de chaque inscription la source de l'opération et les références permettant
de retrouver les pièces justificatives. L'obligation de tenir ce livre-journal incombe :
LE LIVRE  Aux commerçants soumis ou optant au régime réel d'imposition
JOURNAL  Aux artisans et sociétés commerciales
 Aux professions libérales
 Etc.
Registre où figurent les opérations inscrites au livre-journal mais saisies selon le plan comptable. Ainsi, toutes les écritures
notées dans le livre journal se retrouvent inscrites dans un ordre correspondant au compte de chaque opération.
LE GRAND LIVRE Tout comme le livre journal, le Grand Livre est obligatoire pour les artisans et commerçants assujettis à un régime réel
d'imposition.
Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, le livre d'inventaire, qui regroupait les données d'inventaire (relevé de tous
LE LIVRE les éléments d'actif et de passif mentionnant leur quantité et leur valeur), n'est plus obligatoire. Pour les exercices précédents, il
D'INVENTAIRE doit être conservé pendant 10 ans suivant la clôture de l'exercice.
Il indique le nombre et la valeur de chaque élément du bilan à une date précise (la date d'inventaire). Ce livre était seulement
obligatoire pour les entreprises assujetties à un régime réel d'imposition.

Remarque
 Le grand livre et le livre-journal doivent aussi recourir à des journaux et livres auxiliaires si des précisions sont à apporter.
Certaines situations peuvent cependant rendre la publication de nouveaux documents obligatoires.
 Le numéro d'immatriculation de la personne physique ou morale concernée doit être mentionné au journal et au livre
d'inventaire.

Les commerçants qui remplissent 2 des critères suivants peuvent simplifier la présentation comptable : bilan et compte de résultat
simplifiés. De plus, les micro-entreprises n'ont pas l'obligation d'établir d'annexe.

CONDITIONS POUR LA PRESENTATION COMPTABLE SIMPLIFIEE


MICRO-ENTREPRISES PETITES ENTREPRISES MOYENNES ENTREPRISES
Total du bilan inférieur à 350 000 € 6 000 000 € 20 000 000 €
Chiffre d'affaires 700 000 € 12 000 000 € 40 000 000 €
inférieur à
Nombre moyen de salariés 10 50 250
permanents
Simplification Bilan et compte de résultat Bilan et compte de résultat Compte de résultat simplifié
simplifiés + dispense de l'annexe simplifiés
Art. D.123-200 Code commerce

Le bilan simplifié doit notamment indiquer :


 l'actif immobilisé (fonds de commerce, équipement informatique, immobilier par exemple),
 l'actif circulant (stocks en cours, acomptes versés sur commande, créances sur les clients, etc.),
 les capitaux propres,
 les charges et les produits constatés d'avance,
 les provisions,
15
 les dettes (emprunts, avances et acomptes sur commandes en cours et les fournisseurs.

Le compte de résultat simplifié doit préciser notamment les charges d'exploitation (impôts, salaires, etc.) et les produits
d'exploitation (ventes réalisées par exemple).
Par exception, certaines catégories d'entreprises ne peuvent bénéficier de ces allégements : établissements bancaires, entreprises
d'assurances et mutuelles, sociétés cotées et organismes faisant appel à la générosité publique...

Le micro-entrepreneur bénéficiant du régime fiscal de la micro-entreprise doit tenir une comptabilité allégée.
Le total du bilan est égal à la somme des montants nets des éléments d'actif.
Le montant net du chiffre d'affaires est égal au montant des ventes de produits et services liés à l'activité courante, diminué des
réductions sur ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes assimilées.
Le nombre moyen de salariés employés au cours de l'exercice est égal à la moyenne arithmétique des effectifs à la fin de chaque
trimestre de l'année civile, ou de l'exercice comptable lorsque celui-ci ne coïncide pas avec l'année civile, liés à l'entreprise par un
contrat de travail.

 Dispositions du code de commerce

Article L123-12
Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à l'enregistrement comptable des mouvements
affectant le patrimoine de son entreprise. Ces mouvements sont enregistrés chronologiquement.
Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la valeur des éléments actifs et passifs du
patrimoine de l'entreprise.
Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et de l'inventaire. Ces comptes
annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe, qui forment un tout indissociable.

Article L123-16 Modifié par LOI n°2019-486 du 22 mai 2019 - art. 47 (V)
Les petites entreprises peuvent, dans des conditions fixées par un règlement de l'Autorité des normes comptables, adopter une
présentation simplifiée de leurs comptes annuels.
Les moyennes entreprises peuvent, dans des conditions fixées par un règlement de l'Autorité des normes comptables, adopter une
présentation simplifiée de leur compte de résultat.
Sont des petites entreprises au sens du présent article les commerçants, personnes physiques ou personnes morales, pour lesquels,
au titre du dernier exercice comptable clos et sur une base annuelle, deux des trois seuils suivants, dont le niveau et les modalités
de calcul sont fixés par décret, ne sont pas dépassés : le total du bilan, le montant net du chiffre d'affaires ou le nombre moyen de
salariés employés au cours de l'exercice.
Sont des moyennes entreprises au sens du présent article les commerçants, personnes physiques ou personnes morales, pour
lesquels, au titre du dernier exercice comptable clos et sur une base annuelle, deux des trois seuils suivants, dont le niveau et les
modalités de calcul sont fixés par décret, ne sont pas dépassés : le total du bilan, le montant net du chiffre d'affaires ou le nombre
moyen de salariés employés au cours de l'exercice.
Lorsqu'une entreprise dépasse ou cesse de dépasser deux de ces trois seuils, cette circonstance n'a d'incidence que si elle se produit
pendant deux exercices consécutifs.
NOTA :
Conformément au IV de l’article 47 de la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, ces dispositions s'appliquent aux comptes afférents aux exercices clos
à compter de la publication de la présente loi.

Quelles sont les obligations comptables édictées par le Code de commerce ?


Sont-elles identiques aux obligations fiscales ?

2. Situation du commerçant étranger

PERSONNES CONCERNEES

FORME JURIDIQUE PERSONNES CONCERNEES


ENTREPRISE Le commerçant ou l'artisan, ainsi que toute personne ayant le pouvoir d'engager l'entreprise à titre habituel (ex. :
INDIVIDUELLE conjoint collaborateur).
 L'associé tenu indéfiniment ou indéfiniment et solidairement des dettes sociales (associé d'une société en nom
collectif par exemple).
 L'associé ou le tiers ayant le pouvoir de diriger, gérer ou le pouvoir général d'engager à titre habituel la personne
SOCIETES morale.
 Le représentant légal des associations régies par la loi du 1er juillet 1901 qui émettent des obligations et exercent
une activité économique depuis au moins deux ans, et le représentant légal des associations de change manuel.
 L'administrateur ou le représentant permanent d'un groupement d'intérêt économique à objet commercial.
 La personne physique ayant le pouvoir d'engager une personne morale de droit étranger au titre d'un
établissement, d'une succursale, d'une représentation commerciale implantée en France ou d'une agence
commerciale d'un Etat, collectivité ou établissement public étranger établi en France et effectuant des actes de
commerce.

16
DEMARCHES A EFFECTUER

Elles diffèrent en fonction de la situation du créateur ou du repreneur.

Etrangers non résidents souhaitant exercer une activité industrielle, commerciale ou


Etrangers résidents souhaitant exercer artisanale
une activité commerciale industrielle ou Souhaitant avoir résidence Ne souhaitant pas avoir résidence habituelle en
artisanale habituelle en France France
ressortissant d’un état
membre de l’Union
européenne, d'un autre état dispensé d'accomplir des formalités en préfecture
partie à l'accord sur l'Espace
économique européen ou de
la Confédération suisse
titulaire :
- d'une carte de résident,
- ou d'une carte de résident
"longue durée-CE", dispensé d'accomplir des
- ou d'une carte de résident formalités en préfecture
algérien de 10 ans ou "vie
privée et familiale",
- ou d'une carte de séjour
temporaire "vie privée et
familiale",
- ou d'une carte
"compétences et talents".
 demander une carte de séjour demande de visa long séjour déclaration préalable auprès de la
temporaire autorisant l'exercice auprès des autorités préfecture du ressort du siège social de
d'une activité non salariée. diplomatiques ou consulaires l'entreprise, sauf cas de dispense.(Dans
 démarches : françaises territorialement certains cas, s’adresser aux autorités
- préfecture du dépt du domicile, compétentes dans le pays de diplomatiques ou consulaires françaises
- remplir une demande de carte résidence d’origine. territorialement compétentes dans le pays
autres cas de séjour temporaire. (examen de la viabilité de résidence pour solliciter un visa de court
 si dossier complet, remise d’un économique du projet, ainsi séjour moins de 3 mois),
récépissé de dépôt de demande que sa capacité à générer des - dépôt en préfecture par entrepreneur lui-
de carte de séjour temporaire revenus suffisants) même ou par personne mandatée (par
«immatriculation au Registre du  Dans les deux mois suivant exemple une personne résidant en France),
commerce et des sociétés » ou « l’arrivée en France, demande ou par envoi à la préfecture d'une LRAR
immatriculation au Répertoire des de carte de séjour temporaire  si dossier complet, remise d’un récépissé
métiers ». Permet d'effectuer portant mention de l'activité. permettant d'effectuer formalités de
formalités de création ou de Carte valable 1 an. déclaration auprès du CFE.
reprise auprès du CFE compétent.

3. Immatriculation au RCS

Il existe un registre tenu par le greffier en chef dans chaque tribunal de commerce. Le registre est public c'est-à-dire
 La tenue du que toutes personnes peuvent obtenir communication d'un extrait moyennant une certaine somme d’argent. Il faut
registre également savoir que de nombreuses informations sont publiées au bulletin officiel des annonces civiles et
commerciales c’est le BODACC dont la portée est nationale ainsi que dans un journal d’annonce légal un JAL dont la
portée est départementale.
Il s’agit :
 Le demandeur à ●des personnes physiques commerçantes c'est-à-dire les personnes qui exercent en nom propres.
l’immatriculation ●des sociétés civiles et commerciales les personnes morales que sont les sociétés civiles et commerciales.
C’est le commerçant lui-même ou le dirigeant de la société qui procède à l’immatriculation en général la demande se
fait par papier mais depuis 2005 elle peut également se faire par voie électronique.
●immatriculation des personnes physiques : demandées dans les 15 jours suivant le commencement de l’activité. A
défaut, le juge chargé de la surveillance du registre peut prononcer une injonction (ordre juridique) de le faire dont le
non-respect entraîne des sanctions civiles et pénales. Il est également possible d’anticiper et de demander
l’immatriculation dans le mois précédent le début de l’activité. À défaut, le juge rend une ordonnance enjoignant de
demander l’immatriculation. Le juge peut également enjoindre de faire procéder aux mentions complémentaires ou
aux rectifications. Pour inciter les commerçants à régulariser rapidement leur situation en cas de non-respect de ces
 Le délai de obligations, possibilité d'assortir l'injonction du juge d'une astreinte financière (c. com. art. L. 123-3 modifié). Seul le fait
l’immatriculation de donner de mauvaise foi des indications inexactes ou incomplètes en vue de l'immatriculation, d'une radiation ou
d'une mention complémentaire ou rectificative au registre du commerce et des sociétés (RCS) demeurera ainsi
passible de sanctions pénales (4 500 € d'amende et 6 mois d'emprisonnement).
De plus, le tribunal peut décider de priver le commerçant défaillant, pour 5 ans au maximum, de son droit de vote et
d'éligibilité aux tribunaux de commerce, aux chambres de commerce et d'industrie et d'enjoindre, le cas échéant sous
astreinte, que les mentions prévues au registre du commerce et des sociétés soient rectifiées ou complétées, voire que
la personne en cause soit radiée ou immatriculée (c. com. art. L. 123-5 modifié).
●immatriculation des personnes morales : ne sont pas juridiquement tenues de n'immatriculer mais si elles ne le font
pas, elles n’auront pas la personnalité morale ce et donc ne pourront pas agir en justice, signer des contrats… Une
société qui n’est pas immatriculé n’est pas illicite contrairement à un commerçant physique.
● matérialisation de l’immatriculation : par la délivrance de l'extrait du registre du commerce et des sociétés (extrait
Kbis pour les sociétés, K pour les commerçants), document officiel qui atteste de l'existence de l'entreprise.
17
- principal effet de l’immatriculation : confère aux commerçants un numéro d’immatriculation. Ce numéro permet
l’identification de l’entreprise et qui est attribué par l'INSEE. C’est numéro SIREN composé de 9 chiffres. Ce numéro est
précédé de la mention RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) suivit de la ville du lieu d’immatriculation, du
chiffre de l’année en cours et d’une lettre d’identification. Ex : RCS Vannes 09 A (+les 9 chiffres du siren). Ce numéro
doit figurer sur tous les documents émis par l’entreprise (facture, courrier, publicité etc.). Au-delà de cet effet principal,
 Les effets de l’immatriculation emporte des conséquences à l’égard des personnes et des actes.
l’immatriculation - effets à l’égard des personnes : Toute personne immatriculée au RCS est présumée commerçante. Il ne s’agit que
d’une présomption simple qui ne bénéficie qu’aux tiers de bonne foi. Quant au défaut d’immatriculation, il entraîne
pour la personne non inscrite l’impossibilité de se prévaloir de la qualité de commerçant à l’égard des tiers sans qu’elle
puisse se soustraire aux obligations et responsabilités que sa qualité de commerçant entraîne. Autrement dit, le
commerçant non immatriculé est un commerçant de fait qui ne bénéficie d’aucun des avantages de la qualité de
commerçant mais qui en subit tous les inconvénients.
- effets à l’égard des actes : la personne immatriculée ne peut se prévaloir à l’égard des tiers que des actes publiés au
registre du commerce et des sociétés. Le régime matrimonial doit être publié au RCS ce qui subit des conséquences en
présence de dettes. Si le régime matrimonial n’est pas publié, le commerçant ne peut s’en prévaloir.

4. Incidence du régime matrimonial du commerçant

S’impose aux époux en cas de mariage. Le mariage n’est pas un contrat, c’est une institution. C’est un ensemble de règles qui organise les
relations patrimoniales des époux entre eux puis vis-à-vis des tiers. Le mariage entraine une communauté de vie donc de biens. Les époux vont
choisir un régime matrimonial :

- Soit avant le mariage, ils sélectionnent un régime matrimonial conventionnel qui nécessite un acte devant notaire (contrat de mariage). Il existe
trois types de contrat :
 Régime de séparation
 Régime de la communauté
 Régime de la participation aux acquêts

- Soit ils ne choisissent pas de contrat. C’est le régime légal qui va s’appliquer : régime de la communauté réduite aux acquêts.

 Régime légal de la communauté des biens :

Les acquêts sont les salaires des époux, ce sont les loyers d’un bien propre, toutes les acquisitions « post – mariage ».

Dans la communauté légale il faut distinguer deux masses de biens : les biens propres de chaque époux, et les biens communs. Les biens
communs constituent l’actif de la communauté et s’appellent les acquêts.

Lorsque la communauté fait apparaître un passif les biens communs et les biens propres de l’époux qui a contracté la dette vont répondre. Les
biens propres de l’autre époux ne sont pas engagés sauf dans certains cas bien précis :

● 1er cas : en cas de dette pour l’éducation des enfants ou l’entretien du ménage.
● 2e cas : emprunt contractée par les 2 époux ou en cas de caution.

Biens Biens Biens


propres communs = propres
de Acquêts de
monsieur [monsieur + madame
madame]

Sur les biens communs, chacun des époux a le même pouvoir. On parle de gestion concurrente pour les actes d’administration et conservatoire.
En revanche pour les actes de disposition la gestion est obligatoirement conjointe. Ex : vente d’un bien ou encore hypothèque ou bail commercial.
Pour ce qui est du fonds de commerce il faut étudier l’incidence juridique lorsque le fonds de commerce est un propre ou un commun. Comme le
régime légal entraine un régime de biens communs qui vont répondre des dettes, ce régime est déconseillé aux commerçants qui ont tout intérêt
à choisir le régime de séparations de biens.

 Régime de séparation des biens :

Biens Dans ce régime il n’y a pas de biens communs. Chacun des époux Biens
propres conservent l’administration et la disposition (gestion) de ses propres propres
avant comme après le mariage.
de En cas de dette contractée pour l’éducation et entretien des ménages les de
Monsieur propres des 2 époux sont engagées. L’époux ne doit pas s’immiscer dans Madame
Biens la gestion et se porter caution.

18
 PACS

Pacte Civil de Solidarité : selon l’article 515-1 du Code civil c’est un contrat par lequel 2 personnes physiques majeures de sexes différents ou de
même sexe organisent leur vie commune. Ce contrat peut être sous seing privé ou acte notarié. Si le fonds a été acquis avant le pacs il reste la
propriété exclusive de son propriétaire.
S’il a été acquis après le pacs, il y a 2 alternatives :
- Soit les conjoints considèrent que le fonds est indivis (la moitié pour chacun d’eux) et tous les actes peuvent être accomplis par chacun d’eux.
En cas d’acte grave il faut l’accord des 2.
- Soit la gestion du fonds se fait avec le conjoint pacsé du commerçant qui peut choisir un statut : conjoint salarié ou conjoint associé ou conjoint
collaborateur.
Le PACS est un régime patrimonial qui résulte d’une convention passée par acte authentique ou sous signature privée. Les partenaires doivent
faire enregistrer la déclaration conjointe de PACS en s’adressant soit à l’officier d’état civil du lieu de résidence commune, soit à un notaire.

PACS et fonds de commerce :

AVANT LA CONCLUSION DU PACS APRES LA CONCLUSION DU PACS


 Principe. Le fonds est la propriété exclusive de l’acquéreur.
 Exception. Les partenaires peuvent choisir de se soumettre au régime
de l’indivision. Le fonds est alors réputé indivis par moitié.
La conclusion du PACS n’a aucune conséquence.  Gestion en cas d’indivision (plusieurs propriétaires pour un même
Acquisition du fonds de Le commerçant conserve la propriété de son fonds bien). :
commerce et la plénitude de ses pouvoirs de gestion - les actes conservatoires sont accomplis par chaque pacsé agissant
seul.
- les actes d’administration et de disposition requièrent le consentement
des deux quand ils ne ressortent pas de l’activité normale du fonds (ex.
: achat de matériel par le pacsé exploitant le fonds, vente du fonds
réalisée en commun)
 le commerçant pacsé supporte seul ses dettes professionnelles.
Dettes professionnelles
 les biens indivis peuvent être poursuivis pour moitié par les créanciers personnels du commerçant
Participation du  le commerçant pacsé supporte seul ses dettes professionnelles.
partenaire à l’activité  les biens indivis peuvent être poursuivis pour moitié par les créanciers personnels du commerçant
commerciale

2. Conditions relatives à l’activité


Certaines activités commerciales sont interdites et réglementées.

Fondements Exemples d’activités


Activités contraires à la moralité publique - proxénétisme
Activités Activités compromettant la santé publique - vente de stupéfiants
interdites
ACTIVITES NECESSITANT UNE AUTORISATION ADMINISTRATIVE ACTIVITES SOUMISES A L’OBTENTION D’UN DIPLOME
- services à la personne (agrément préfectoral) - commissionnaire de transport
- agent immobilier (carte professionnelle) - transport routier de marchandises
Activités - restaurant, débit de boissons (permis d’exploitation) - pharmacie
réglementées - auto-école (agrément préfectoral) - boulangerie
- revendeurs d’objets mobiliers (déclaration à la préfecture) - construction de maisons
- vendeur ambulant (permis de stationnement permis d’installation sur - serrurerie
les marchés préfecture ou mairie + carte de commerçant ambulant) - opticien
- ventes au déballage (sur parking, hall d’hôtel…déclaration à la mairie) - coiffeur…
- casinos (autorisation ministre de l’intérieur)…

19

Vous aimerez peut-être aussi