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Deuxième partie : l’environnement juridique de l’entreprise

Le droit commercial

I. Le commerçant :

1. Définition du commerçant :
Est considérée comme commerçant, toute personne physique ou morale qui, en vue de
réaliser un profit, exerce à titre habituel ou professionnel l’une des activités énumérées par les
articles 6 et 7 du code de commerce (voir plus tard).
Exemples des commerçants :
• Une compagne de transport : CTM à titre d’exemple ;
• Une compagne d’assurance : WAFA assurances, la Marocaine vie.
• Un supermarché : MARJANE, METRO ;
• Les sociétés commerciales : SA, SARL, etc.…
2. Les actes de commerce :

i. Les actes de commerce par nature


Ce sont ceux qui émanent de l’exercice des activités suivantes énumérées aux articles 6,
7 et 8 du code de commerce.
• L’achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit après les avoir
travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer ;
• La location des meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous location ;
• L’achat d’immeubles en vue de les revendre en l’état ou après transformation ;
• La recherche et l’exploitation des mines et carrières ;
• L’activité industrielle ou artisanale ;
• Le transport ;
• La banque, le crédit et les transactions financières ;
• Les opérations d’assurance à primes fixes ;
• Le courtage, la commission et toutes autres opérations d’entremises ;
• L’exploitation d’entrepôts et de magasins généraux ;
• L’imprimerie et l’édition quel qu’en soient la forme et le support ;
• Le bâtiment et les travaux publics ;
• Les bureaux et agences d’affaires, de voyages, d’information et de publicité ;
• La fourniture de produits et services ;
• L’organisation des spectacles publics ;
• La vente aux enchères publiques ;
• La distribution d’eau, d’électricité et de gaz ;
• Les postes et les télécommunications ;

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• Les opérations portant sur les navires et les aéronefs et leurs accessoires ;
• Les opérations se rattachant à l’exploitation des navires et aéronefs et le commerce
maritime et aérien.
ii. Les actes de commerce par forme :
Certains actes sont toujours commerciaux quelle que soit la qualité de celui qui les
effectue, il s’agit des opérations relatives aux lettres de changes et aux billets à ordre.
iii. Actes de commerce accessoires :
Il s’agit des actes accomplis par un commerçant pour les besoins ou à l’occasion de son
commerce. On applique la règle selon laquelle « l’accessoire suit le principal »
Exp. Le contrat de location conclu par une société commerciale avec un particulier pour le
logement d’un de ses employés.
iv. Les actes de commerce mixte :
Lorsqu’un commerçant conclut un acte avec un non commerçant, l’acte est commercial
pour le commerçant et civil pour le non commerçant.
Agriculteur Vente de la récolte A eu lieu pour les besoins privés Acte civil

Négociant Achat de la récolte A eu lieu pour la revente Acte commercial

3. La qualité du commerçant :
Le code de commerce définit les commerçants, afin de les distinguer d’autres professions :
• Est commerçant, celui qui exerce des actes de commerce ;
• Qui le fait à titre de profession habituelle ;
• Qui agit en son nom et pour son propre compte.
• Et ai une capacité commerciale
i. Capacité commerciale
Principe :
La capacité commerciale coïncide (se confondre) avec la capacité juridique. Ainsi, toute
personne ayant la capacité juridique, c’est-à-dire âgée de 18ans résolus, peut devenir
commerçant.
ii. Exceptions.
La loi donne, dans certains cas, au mineur qui désire faire le commerce, le droit d’avoir
le statut de commerçant à condition :
• D’être âgé de 16 ans résolus ;
• D’être spécialement autorisé à faire le commerce.
En revanche, certaines personnes, bien qu’elles soient juridiquement majeures, sont
interdites par le législateur d’exercer le commerce. On distingue dans cette situation, entre :

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• L’incompatibilité : Il s’agit d’une interdiction faite à certaines personnes de faire le
commerce vu la profession qu’elles exercent déjà. Exemple : fonctionnaires
(professeur , militaires, notaires, médecins, juges, etc.….
• La déchéance : C’est une interdiction juridique faite à toutes les personnes ayant fait
l’objet d’une condamnation pénale ou de mise en faillite. Ex : Le vol (détournement de
fonds publics à l’étranger), abus de confiance, blanchiment des capitaux….
4. Les obligations d’un commerçant :
Toute personne exerçant habituellement ou professionnellement une activité
commerciale d’une façon indépendante est soumise au respect des obligations suivantes :
i. Immatriculation au registre de commerce
Le Registre du Commerce est un répertoire officiel des personnes physiques et morales
exerçant le commerce, destiné à faire connaître l’existence et les caractéristiques des
commerçants et des entreprises commerciales.
Sur ce registre sont portées les inscriptions, de constitutions, de modifications et de
radiations
ii. Tenue d’une comptabilité
Le commerçant doit tenir une comptabilité. L’article 19 du Code de Commerce précise
que « tout commerçant tient une comptabilité conformément aux dispositions de la loi »
a. Les documents comptables
Ils sont au nombre de trois :
• Le livre journal : Il enregistre opération par opération, et jour après jour tous les
mouvements affectant le patrimoine de l’entreprise
• Le grand livre : Il permet l’enregistrement des écritures du livre journal qui y sont
recopiées, mais cette fois réparties entre les différents comptes : situation de
l’entreprise, administration, compte spécial…
• Le livre inventaire : L’inventaire se fait à la fin de chaque année. L’obligation comporte
l’élaboration d’un inventaire des effets mobiliers et immobiliers d’une part, et un
inventaire des dettes et des créances d’autre part.
b. Intérêts de la tenue des livres
Information interne pour le commerçant : les livres comptables sont nécessaires à tous
commerçant qui veut connaître la situation exacte de son entreprise. C’est un instrument de
gestion.
Information externe : pour les tiers, ces livres constituent des instruments d’information
sur la situation de l’entreprise (clients, fournisseurs, banques…). Pour l’Etat, les livres
s’imposent au point de vue fiscal.
iii. Ouverture d’un compte
Tout commerçant pour les besoins de son commerce a l’obligation d’ouvrir un compte
dans un établissement bancaire ou dans un centre de chèques postaux. Ils doivent opérer par

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chèque, lettre de change et virement, tous les paiements d’une valeur supérieure à 10.000 dh,
afin de réduire les paiements en espèce et aboutir à une diminution de la fraude fiscale
II. Le fonds de commerce :
Le fonds de commerce est l’ensemble des biens et droits qui servent à un commerçant
ou à un industriel pour l’exercice de sa profession.
1. Les éléments du fonds de commerce

i. Les éléments corporels :


Ces éléments comprennent des droits sur des choses corporelles et mobilières à
l’exclusion des immeubles. Ils portent sur le matériel et l’outillage ainsi que sur les
marchandises.
a. le matériel et l’outillage : Ce sont des biens qui servent à l’exploitation du fonds et
qui ne sont pas destinés à être vendus : outillage industriel, matériel d’équipement ,
meubles de bureaux…
b. les marchandises : Ce sont les matières premières destinées à être transformées
ou les produits et biens, destinés à la vente.
ii. Les éléments incorporels :
Ces éléments comprennent un ensemble de droits indispensables à l’exploitation
commerciale. Ils confèrent au fonds de commerce l’essentiel de sa valeur.
a. La clientèle et l’achalandage : La clientèle est constituée par les clients
permanents et fidèles de l’entreprise en raison de sa compétence ou de son savoir-faire
; L’achalandage concerne les clients de passage, attirés par l’implantation du FC.
b. Le nom commercial : C’est l’appellation sous laquelle une personne exerce son
activité. Ça peut être son nom patronymique précédé du prénom… Pour les sociétés.
c. L’enseigne : C’est un signe extérieur qui permet d’individualiser l’établissement, le
magasin. Elle peut considérer en un sigle, un logo, ou une image apposée sur un local et
se rapportant à l’activité qui s’y exerce.
d. Le droit au bail commercial : Un bail commercial est un contrat de location qui
unit le propriétaire d’un local et un locataire qui l’occupe dans le cadre d’une activité
commerciale, industrielle ou artisanale.
e. Les droits de la propriété industrielle : Ces droits désignent les brevets d’invention,
les marques de fabrique, de commerce au de service, et les dessins et les modèles. Ce
sont des biens de nature incorporelle qui procurent à leurs titulaires un monopole
d’exploitation.
2. Distinction entre le Fonds de Commerce et le Fonds Commercial
Le fonds commercial désigne uniquement la partie incorporelle du Fonds de Commerce,
c'est-à-dire le Fonds de Commerce diminué des éléments corporels que sont le mobilier
commercial, les marchandises, le matériel et l'outillage.

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