Vous êtes sur la page 1sur 5

30/08/2022 17:16 Principaux repères sur l'hépatite B

Hépatite B
27 juillet 2020

‫العربي‬
English 中文 Русский Español
‫ة‬

Principaux repères

L’hépatite B est une infection virale qui s’attaque au foie et peut entraîner aussi bien une affection
aiguë que chronique.
Le virus responsable est le plus souvent transmis par la mère à l’enfant lors de la naissance et de
l’accouchement, ou par contact avec du sang ou d’autres liquides biologiques dans le cadre de
relations sexuelles avec un partenaire infecté, d’injections à risque ou d’une exposition à des
instruments tranchants ou piquants.
L’OMS estime que 296 millions de personnes vivaient avec une hépatite B chronique en 2019 et
dénombre 1,5 million de nouvelles infections chaque année.
En 2019, l’hépatite B a provoqué environ 820 000 décès, principalement par cirrhose ou par
carcinome hépatocellulaire (c’est-à-dire par un cancer primitif du foie).
Il existe un vaccin sûr, accessible et efficace pour prévenir l’hépatite B.

Vue d’ensemble

L’hépatite B est une infection hépatique potentiellement mortelle causée par le virus de l’hépatite
B (VHB). Il s’agit d’un problème majeur de santé publique. Le VHB peut aussi provoquer des
infections chroniques et entraîne un risque important de décès par cirrhose ou cancer du foie
pour les personnes exposées.

Il existe néanmoins un vaccin sûr et efficace, procurant une protection de 98 à 100 % contre la
maladie. Prévenir l’hépatite B permet d’éviter les complications que cette pathologie est
susceptible d’entraîner, notamment l’apparition d’une forme chronique ou d’un cancer du foie.

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-b 1/5
30/08/2022 17:16 Principaux repères sur l'hépatite B

La charge d’infection par le VHB est la plus élevée dans la Région du Pacifique occidental et la
Région africaine, où respectivement 116 millions et 81 millions de personnes sont infectées de
façon chronique. On compte 60 millions de personnes infectées dans la Région de la
Méditerranée orientale, 18 millions dans la Région de l’Asie du Sud-Est, 14 millions dans la
Région européenne et 5 millions dans la Région des Amériques.

Transmission

Dans les zones de forte endémie, l’hépatite B se propage le plus souvent de la mère à l’enfant
lors de la naissance (transmission périnatale) ou selon un mode de transmission horizontal
(exposition à du sang infecté), notamment entre un enfant infecté et un enfant non contaminé,
pendant les 5 premières années de vie. Le développement de l’infection chronique est fréquent
chez les nourrissons infectés par leur mère ou avant l’âge de 5 ans.

En outre, le VHB se transmet par les piqûres d’aiguilles, les tatouages, les piercings et
l’exposition à du sang ou à des liquides biologiques infectés comme la salive, les écoulements
menstruels, les sécrétions vaginales ou le liquide séminal. Il peut aussi se transmettre lors de la
réutilisation d’aiguilles, de seringues ou d’objets tranchants ou piquants contaminés dans les
établissements de soin, dans les communautés ou chez les consommateurs de drogues
injectables. La transmission sexuelle est plus prévalente chez les personnes non vaccinées
ayant des partenaires sexuels multiples.

Chez l’adulte, une infection par le VHB débouche sur une hépatite chronique dans moins de 5 %
des cas, tandis que, chez les nourrissons et les jeunes enfants, elle provoque l’apparition d’une
forme chronique de la maladie dans environ 95 % des cas. Il ressort de ce constat qu’il faut
renforcer la vaccination des nourrissons et des enfants et en faire une priorité.

Le VHB peut survivre à l’extérieur du corps pendant 7 jours au moins. Au cours de cette période,
il peut encore provoquer une infection s’il pénètre dans l’organisme d’une personne non protégée
par le vaccin. La période d’incubation de ce virus varie de 30 à 180 jours. Ce virus est détectable
sur une durée allant de 30 à 60 jours après l’infection et peut persister dans l’organisme en
donnant lieu à une hépatite B chronique, en particulier lorsque la transmission se fait en bas âge
ou dans l’enfance.

Symptômes
La plupart des individus nouvellement infectés ne manifestent aucun symptôme. Néanmoins,
certaines personnes présentent une affection aiguë, avec des symptômes qui persistent sur
plusieurs semaines, notamment un jaunissement de la peau et des yeux (ictère), une coloration
sombre des urines, une fatigue extrême, des nausées, des vomissements et des douleurs
abdominales. Les personnes atteintes d’une hépatite aiguë peuvent développer une insuffisance

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-b 2/5
30/08/2022 17:16 Principaux repères sur l'hépatite B

hépatique aiguë, susceptible d’entraîner la mort. Parmi les complications à long terme des
infections par le VHB, un certain nombre d’individus peuvent développer des maladies
hépatiques à un stade avancé comme la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire, qui entraînent
une charge de morbidité et une mortalité importantes.

Co-infection par le VHB et le VIH

Environ 1 % des personnes vivant avec le VHB (soit 2,7 millions d’individus) sont aussi infectées
par le VIH. À l’inverse, la prévalence mondiale de l’infection par le VHB chez les personnes
également infectées par le VIH est de 7,4 %. Depuis 2015, l’OMS recommande de traiter chaque
personne diagnostiquée porteuse du VIH, quel que soit le stade de la maladie. Le ténofovir,
inclus dans les combinaisons thérapeutiques préconisées comme traitement de première
intention des infections à VIH, est également efficace contre le VHB.

Diagnostic

Il est impossible de différencier une hépatite B d’une hépatite causée par d’autres agents viraux
sur la base des seuls éléments cliniques ; une confirmation en laboratoire du diagnostic est donc
indispensable. Plusieurs tests sanguins sont disponibles pour diagnostiquer les personnes
atteintes d’une hépatite B et assurer leur suivi. Ces tests peuvent aussi être utilisés pour
distinguer une infection aiguë d’une infection chronique. L’OMS recommande de tester tous les
dons de sang à la recherche du VHB afin d’assurer la sécurité transfusionnelle et d’éviter une
transmission accidentelle.

En 2019, 30,4 millions d’individus (10,5 % de la population totale estimée de personnes vivant


avec l’hépatite B) avaient connaissance de leur infection, tandis que 6,6 millions (22 %) des
personnes diagnostiquées étaient sous traitement. D’après les dernières estimations de l’OMS,
la part des enfants de moins de 5 ans présentant une infection chronique par le VHB est passée
à un peu moins de 1 % en 2019, contre 5 % environ à l’ère pré-vaccinale (période allant des
années 1980 au début des années 2000).

Dans les contextes où la séroprévalence de l’antigène de surface du virus de l’hépatite B


(AgHBs) est élevée (définie comme une séroprévalence de l’AgHBs >2 % ou >5 %), l’OMS
recommande de rendre accessible et de proposer le dépistage de l’AgHBs à tous les adultes
dans le cadre des services de prévention, de prise en charge et de traitement, selon que de
besoin.

Traitement

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-b 3/5
30/08/2022 17:16 Principaux repères sur l'hépatite B

Il n’existe pas de traitement spécifique contre l’hépatite B aiguë. Par conséquent, les soins visent
à préserver le confort du malade et un équilibre nutritionnel adéquat, notamment par un
remplacement des pertes liquidiennes dues aux vomissements et aux diarrhées. Le plus
important est d’éviter toute médication inutile. Il convient d’éviter d’administrer de
l’acétaminophène, du paracétamol ou encore des antiémétiques.

Les infections chroniques par le VHB peuvent être traitées par des médicaments, notamment des
agents antiviraux par voie orale. Ce traitement peut ralentir la progression de la cirrhose, réduire
l’incidence des cancers du foie et améliorer la survie à long terme. En 2021, l’OMS estimait
qu’entre 12 et 25 % des personnes porteuses d’une hépatite B chronique devraient être traitées
(selon le contexte et les critères fixés).

L’Organisation préconise l’utilisation de traitements par voie orale à base de ténofovir ou


d’entécavir, les agents médicamenteux les plus puissants pour éliminer le VHB. Les personnes
qui entament un traitement contre l’hépatite B devront le poursuivre à vie.

Dans les zones à faible revenu, la plupart des individus atteints d’un cancer du foie décèdent
dans les mois qui suivent le diagnostic. Dans les pays à revenu élevé, les patients se rendent à
l’hôpital à un stade précoce de la maladie et ont accès à la chirurgie et à la chimiothérapie, qui
peuvent prolonger leur vie de plusieurs mois à quelques années. Dans ces pays, une
transplantation hépatique est parfois réalisée chez les patients atteints d’une cirrhose ou d’un
cancer du foie, avec un succès variable.

Prévention

L’OMS recommande d’administrer le vaccin contre l’hépatite B à tous les nourrissons dès que
possible après la naissance, de préférence dans les 24 heures, puis de leur administrer ensuite
deux ou trois doses à au moins quatre semaines d’intervalle pour achever la primovaccination.
La protection acquise dure au moins 20 ans et probablement toute la vie. L’OMS ne préconise
pas de dose de rappel pour les personnes ayant reçu le schéma de vaccination complet en trois
doses.

En plus de la vaccination infantile, l’OMS recommande la prophylaxie antivirale pour prévenir la


transmission de l’hépatite B de la mère à l’enfant. La mise en œuvre de stratégies en faveur de la
sécurité transfusionnelle et l’application de pratiques sexuelles à moindre risque, supposant
notamment de limiter le nombre de partenaires et de recourir à des protections de type barrière
(préservatifs), contribuent également à prévenir la transmission.

Action de l’OMS

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-b 4/5
30/08/2022 17:16 Principaux repères sur l'hépatite B

En mai 2016, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté la première Stratégie mondiale du


secteur de la santé contre l’hépatite virale 2016-2020. Cette stratégie mettait en lumière le rôle
essentiel de la couverture sanitaire universelle et définissait des cibles conformes aux objectifs
de développement durable. Il y était proposé d’éliminer la menace pour la santé publique que
constitue l’hépatite virale d’ici à 2030 (à savoir, réduction de 90 % des nouvelles infections
chroniques et réduction de 65 % de la mortalité, par rapport au niveau de référence de 2015). À
cette fin, une feuille de route prévoyait la mise en œuvre de stratégies clés de prévention, de
diagnostic, de traitement et d’interventions communautaires. En mai 2022, la Soixante-
Quinzième Assemblée mondiale de la Santé a pris note d’un nouvel ensemble intégré de
Stratégies mondiales du secteur de la santé contre le VIH, l’hépatite virale et les infections
sexuellement transmissibles pour la période 2022-2030. Sur la base de ces stratégies passées et
nouvelles, un large éventail d’États Membres ont élaboré des programmes nationaux complets
de lutte contre l’hépatite et des stratégies d’élimination fondées sur la Stratégie mondiale du
secteur de la santé

Pour aider les pays à atteindre les cibles mondiales en matière d’élimination de l’hépatite dans le
cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’OMS s’efforce :

de sensibiliser les esprits à cette question, de promouvoir les partenariats et de mobiliser des
ressources ;
de formuler une politique reposant sur des éléments factuels et des données pour agir ;
d’améliorer l’équité en santé dans le cadre de la lutte contre l’hépatite ;
de prévenir la transmission ; et
de renforcer les services de dépistage, de prise en charge et de traitement.

L’OMS organise les campagnes de la Journée mondiale contre l’hépatite (l’une de ses neuf
campagnes phares annuelles) afin de mieux faire connaître et comprendre l’hépatite virale. À
l’occasion de la Journée mondiale contre l’hépatite 2022, l’Organisation met l’accent sur le thème
« Rendre la prise en charge de l’hépatite plus accessible » et appelle à simplifier la prestation
des services de lutte contre l’hépatite virale, en rendant les soins plus accessibles aux
communautés.

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-b 5/5

Vous aimerez peut-être aussi