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GABOYA
Idriss
18L2992
MIB L3
L'hépatite B est une maladie infectieuse du foie causée par un virus du même nom. L'infection ne se produit que si le virus pénètre dans le sang
et atteint le foie. De là, le virus se reproduit en grande quantité et se diffuse dans tout le courant sanguin.
Pour combattre la maladie ainsi causée, le corps dispose de plusieurs mécanismes de défense. Les globules blancs, cellules qui protègent le
corps contre les infections, attaquent et détruisent les cellules du foie qui sont infectées. Le corps fabrique également des anticorps qui
circulent dans le sang pour détruire le virus et protéger la personne contre d'autres attaques de l'hépatite B. Pendant toute la durée l'infection
et toute la période de rétablissement, le foie peut ne pas fonctionner normalement, ce qui cause une maladie capable d'affecter le corps entier.
Pour des raisons encore mal connues, 10 pour 100 des personnes qui contractent l'hépatite B deviennent porteuses de cette maladie. Leur sang
reste infecté pendant des mois, des années, ou même à vie. Soixante-dix pour 100 des porteurs d'hépatite B développent une forme de maladie
chronique, mais ils ne paraissent pas malades. Les autres 30 pour 100 souffrent continuellement d'une maladie du foie qui se transforme
souvent en cirrhose et, après une période de 30 à 40 ans, en cancer du foie. À l'heure actuelle, il n'existe aucun moyen de guérir les porteurs
d'hépatite B. Le risque de devenir porteur chronique est inversement proportionnel à l'âge de la personne infectée. Par exemple, le risque
qu'un enfant en bas âge devienne porteur varie entre 90 et 95 pour 100 tandis que le risque qu'un adulte devienne porteur fluctue entre 3 et
10 pour 100.
Ce virus est également responsable de l'hépatite A, l'hépatite C, l'hépatite D (delta) et l'hépatite E. Ces maladies et les virus qui en sont la cause
ne sont pas liés à l'hépatite B, même si elles affectent elles aussi le foie.
I.Transmission
L’hépatite B est provoquée par un virus, le virus de l’hépatite B (VHB). Ce virus est très contagieux : dix fois plus que celui de l’hépatite C et cent
fois plus que celui du VIH/sida. Cette caractéristique s’explique en partie par le fait que le virus de l’hépatite B peut survivre pendant une
semaine à l’air libre (donc sur les objets). De plus, il est résistant à l’alcool.
Le virus de l’hépatite B se transmet par contact avec le sang d’une personne infectée et ses sécrétions : le sperme, les sécrétions vaginales et le
lait maternel. Une personne non vaccinée peut être contaminée par une relation sexuelle (vaginale, anale ou buccogénitale) non protégée avec
une personne infectée. En tout début d’infection par l’hépatite B, le virus est présent également dans la salive. Il existe alors un risque de
transmission lors d’un baiser profond.
I.3- La salive
La salive des personnes atteintes de l'hépatite B peut renfermer le virus, mais à une concentration beaucoup plus faible que dans le sang. Or, la
salive infectieuse peut transmettre le virus si elle est injectée dans le sang. C'est pourquoi les morsures sont dangereuses. Il n'existe aucun cas
déclaré d'hépatite B contractée par la bouche au contact de mannequins de RCR, d'ustensiles qui auraient été partagés ou de becs
d'instruments musicaux
Le virus de l’hépatite B est transmis par tous les liquides et toutes les sécrétions de l’organisme, mais le plus souvent par les rapports sexuels et
le contact avec du sang. De manière générale, l’hépatite B est considérée comme une maladie infectieuse extrêmement contagieuse , dix fois
plus que le VIH. Cependant, étant donné que le moment de l’infection est rarement connu, il est souvent difficile d’identifier les voies de
transmission : la voie de contamination était inconnue dans 94% des cas. Le pourcentage des voies de transmission inconnues était de 83 %,
aussi bien pour les cas chroniques que les cas aigus ; il était donc plus bas que celui des infections asymptomatiques, où il atteignait 92%. Pour
l’hépatite B, la voie d’infection présumée la plus souvent déclarée en 2020 était la voie sexuelle (4 % des cas).
On trouve à la deuxième place les infections acquises dans le cadre médical (1%). Ces cas, regroupés ci-après dans la catégorie nosocomial
(infection «hospitalière»), comprennent, outre la dialyse, les interventions thérapeutiques ou diagnostiques, la transfusion de produits
sanguins, mais aussi les expositions professionnelles (p. ex. piqûre d’aiguille). Une transfusion a été citée comme voie d’infection pour sept des
cas déclarés en 2020. Soulignons une fois de plus ici que l’année attribuée au cas se rapporte à l’arrivée de la première déclaration, et non pas
au moment de l’infection par le VHB, qui n’est généralement pas connu.
On trouve à la troisième place les infections contractées lors de la consommation de drogues par injection, désignée
ci-après par l’abréviation IDU (injection drug use), qui représentaient 1% des cas. Le pourcentage de femmes était de 28 % pour la transmission
hétérosexuelle, 33% pour la transmission nosocomiale et 33% pour la transmission IDU. Étant donné le petit nombre de cas, nous ne
représenterons pas dans les tableaux la répartition par sexe pour ces deux voies de transmission.
L’usage systématique de préservatifs lors des rapports sexuels anaux et vaginaux protège efficacement contre le VIH, mais peu contre la plupart
des autres infections sexuellement transmissibles, VHB compris. En revanche, il existe pour celui-ci, depuis le début des années 1980, un vaccin
sûr et efficace, qui est utilisé dans le monde entier. Avant ce vaccin, l’hépatite B était très répandue chez les hommes ayant des rapports
sexuels avec des hommes (HSH), avec une séroprévalence de plus de 50 % Aujourd’hui, la majorité des HSH sont vaccinés contre l’hépatite B
dans la plupart des pays européens ; en Suisse, la couverture vaccinale est relativement élevée dans ce groupe. Dans la campagne STAR-Trial,
plus de 10 % des HSH participants présentaient des signes indiquant des antécédents d’hépatite B, alors que 32 % n’étaient pas immunisés. Il
est donc surprenant de ne trouver en 2020 qu’une seule personne ayant contracté l’hépatite B par cette voie. D’autres types d’exposition,
principalement des contacts non précisés avec des personnes infectées (22 cas), des tatouages, des piercings et des visites chez un barbier dans
des conditions douteuses, ont joué un rôle secondaire (15 cas). Par ailleurs, 43 cas d’hépatite B périnatale ont été déclarés. Il s’agissait en fait,
pour la majorité, de personnes issues de pays à forte prévalence d’hépatite B.
Conclusion
Les connaissances des patients sur l’hépatite virale B sont largement insuffisantes . Beaucoup d’efforts doivent être consentis par les pouvoirs
publics et les praticiens dans l’information et la sensibilisation . Ces mesures, couplées à des campagnes de dépistage et de vaccination
pourront constituer une base de lutte contre le VHB en Afrique subsaharienne.
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