L'hépatite B est une maladie du foie d’origine virale. Malgré la
vaccination et les progrès thérapeutiques, l'hépatite B, qui se transmet surtout par le sang et les rapports sexuels, continue à circuler en France. Si l'infection ne guérit pas et devient chronique, elle peut conduire à la cirrhose et au cancer du foie. I.QU'EST-CE QUE L'HÉPATITE B ? L'hépatite B est une maladie du foie causée par un virus qui se transmet essentiellement par relations sexuelles ou par contact avec du sang infecté. Cette infection est bénigne dans la plupart des cas. Mais chez environ 10 % des personnes infectées, l'hépatite B devient une infection chronique qui peut provoquer des troubles graves, comme la cirrhose ou le cancer du foie. En France, on estime que 280 à 300 000 Français sont atteints d’hépatite B chronique, mais près de la moitié d’entre eux l’ignorent. 1.QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES HÉPATITES VIRALES ? Les hépatites sont une inflammation du foie. Elles sont le plus souvent d’origine virale, mais elles peuvent également être causées par l’alcool, un médicament, une plante ou un produit chimique. Les différentes hépatites d’origine virale sont distinguées par une lettre de l’alphabet, en fonction du virus responsable : A, B, C, D et E. Selon leur mode de contamination, on peut les classer en trois types : hépatite d’origine alimentaire : les hépatites A et E ; Hépatite transmise par le sang et les relations sexuelles : les hépatites B et D ; hépatite transmise par le sang : l'hépatite C. Elle peut se transmettre dans certains cas lors de rapports sexuels où il y a saignement. 2.L'HÉPATITE B EST-ELLE UNE MALADIE FRÉQUENTE ? Dans le monde, on estime à 2,5 milliards le nombre de personnes infectées ou qui ont été infectées par le virus de l’hépatite B, soit une personne sur trois ! L’hépatite B est la plus fréquente des hépatites virales. Actuellement, environ 350 millions de personnes souffrent d’une hépatite B chronique, et l’on estime que les complications cancéreuses de cette maladie provoquent un million de décès chaque année, faisant de l’hépatite B la deuxième cause de mortalité par cancer après le tabac. En France, ce sont plus de trois millions de personnes qui ont été en contact avec le virus, et l’on constate environ 5 000 nouvelles contaminations par an alors qu’il existe depuis 1982 un vaccin sûr et efficace. Les personnes les plus fréquemment touchées par l’hépatite B sont les migrants provenant de pays où cette maladie est fréquente, les usagers de drogue, les personnes séropositives pour le VIH/sida et les personnes qui ont de nombreux rapports sexuels non protégés dans leur vie. II.TRANSMISSION DE L’HEPATITE B L’hépatite B est provoquée par un virus, le virus de l’hépatite B (VHB). Ce virus est très contagieux : dix fois plus que celui de l’hépatite C et cent fois plus que celui du VIH/sida. Cette caractéristique s’explique en partie par le fait que le virus de l’hépatite B peut survivre pendant une semaine à l’air libre (donc sur les objets). De plus, il est résistant à l’alcool. Le virus de l’hépatite B se transmet par contact avec le sang d’une personne infectée et ses sécrétions : le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel. Une personne non vaccinée peut être contaminée par : Une relation sexuelle (vaginale, anale ou buccogénitale) non protégée avec une personne infectée. En tout début d’infection par l’hépatite B, le virus est présent également dans la salive. Il existe alors un risque de transmission lors d’un baiser profond. Le partage de matériel qui a été en contact avec le sang de la personne infectée : objets de toilette (brosse à dents, rasoir, ciseaux, coupe-ongles, pince à épiler, etc.), bijoux transperçants (piercing, boucle d’oreille), mais aussi matériel utilisé lors d’injection ou d’inhalation de drogue : aiguille, seringue, coton, cuillère, paille, etc. Le contact direct avec le sang d’une personne infectée. Il n’y a actuellement plus de risque de transmission de l’hépatite B par transfusion sanguine mais les professionnels de santé ont un risque de contamination plus élevé (aiguilles, seringues, intervention chirurgicale, dentisterie, etc.). Un tatouage, un piercing ou une séance d’acupuncture, s’ils sont réalisés sans respecter les règles d’hygiène indispensables (matériel à usage unique ou stérilisé selon les normes en vigueur). L’accouchement ou l’allaitement, lorsque la mère souffre d’hépatite B. En France, depuis 1992, le dépistage de l’hépatite B est obligatoire chez les femmes enceintes. Des mesures spécifiques sont alors prises pour protéger le nourrisson. Il n’y a pas de transmission du virus de l’hépatite B par l’eau, ni par les aliments, le partage des couverts ou encore l’utilisation de toilettes communes. Les contacts physiques (poignées de main, bises, massages, etc.) ne transmettent pas le virus de l’hépatite B. III.LES SYMPTOMES Après la contamination, la période d’incubation de l’hépatite B peut durer plusieurs semaines. Ensuite, des signes de type grippe apparaissent pendant quelques jours puis disparaissent. Dans 20 à 40 % des cas, des symptômes apparaissent ensuite : fatigue importante, jaunisse, urines foncées, nausées, perte d’appétit, maux de ventre du côté droit, et parfois démangeaisons. Cette phase dure quelques mois. Si, après 6 mois, le virus de l’hépatite B est toujours présent dans le sang, on parle d’hépatite B chronique. Pendant les deux à trois mois qui suivent la contamination, la quantité de virus présent dans l’organisme est très importante, même si la personne contaminée ne présente aucun symptôme. Elle est donc contagieuse pour son entourage. IV.EVOLUTION DE L’HEPATITE B Dans la très grande majorité des cas (98 % des infections), l’évolution de l’hépatite B est sans gravité. Neuf personnes sur dix vont éliminer le virus grâce à leurs défenses immunitaires : elles guérissent spontanément et sont immunisées parce qu’elles ont fabriqué des anticorps contre le VHB. Chez 10 % des personnes infectées (15 % chez les hommes, 5 % chez les femmes), le virus de l’hépatite B va rester dans le foie où il sera plus ou moins actif. Cette activité entraîne une hépatite chronique. Les personnes dites « immunodéprimées », c’est-à-dire dont les défenses immunitaires sont affaiblies (par exemple, chimiothérapie contre le cancer, dialyse, VIH/sida), développent une hépatite chronique plus fréquemment (40 % des cas). Les personnes qui souffrent d’hépatite B chronique sont porteuses du VHB, en général sans problème de santé particulier. Mais chez 20 % de ces personnes, des complications apparaissent en l’absence de surveillance médicale et de traitement. V.LES COMPLICATIONS Les deux complications principales de l’hépatite B chronique sont la cirrhose du foie (chez 20 % des personnes souffrant d’hépatite B chronique) et le cancer du foie (chez 2 % des personnes souffrant de cirrhose). Dans les pays en voie de développement, les personnes atteintes d'hépatite B chronique succombent à ces complications qui sont souvent diagnostiquées trop tard. Dans les pays industrialisés, le dépistage précoce permet de mettre en place les traitements nécessaires pour prévenir les complications de l'hépatite B. LA CIRRHOSE DU FOIE LORS DE L'HÉPATITE B CHRONIQUE Lors d’une hépatite virale chronique, les cellules du foie infectées par le virus sont détruites par le système immunitaire. Ces cellules sont remplacées par des cicatrices fibreuses et le foie est alors dit atteint de « fibrose ». Cette fibrose va progressivement toucher les différentes parties du foie, sans provoquer de symptômes. Lorsque cette fibrose atteint un stade où elle perturbe le fonctionnement du foie, on parle de « cirrhose du foie », caractérisée par une fibrose avancée et irréversible. Lorsqu’une personne souffre de cirrhose, le sang ne peut plus circuler correctement dans le foie. La circulation sanguine tend alors à contourner le foie via d’autres vaisseaux sanguins qui ne sont pas adaptés à ce débit sanguin : il se forme alors des varices autour de l’estomac et de l’œsophage qui peuvent éclater et entraîner des hémorragies. De plus, le sang a tendance à stagner dans les veines des organes digestifs (hypertension portale). Lors d'une cirrhose, le foie ne fabrique plus les quantités suffisantes de certaines substances indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, comme les facteurs de la coagulation du sang ou l’albumine, une des principales protéines du sang. L’insuffisante fabrication de ces substances peut entraîner des saignements répétés et une accumulation de liquide dans les jambes (œdème) ou dans le ventre (ascite). Chez les personnes qui souffrent d’hépatite B chronique, le risque de développer une cirrhose du foie est plus élevé : Chez les hommes, Chez les personnes qui ont été contaminées par le VHB après l’âge de 50 ans, Chez les personnes qui consomment de l’alcool, Chez les personnes en surpoids, Chez les personnes immunodéprimées, Chez les personnes qui sont également infectées par le virus de l’hépatite D, celui de l’hépatite C ou par celui du VIH/sida. Avec un suivi médical régulier et des traitements adaptés, il est possible de vivre longtemps avec une cirrhose du foie. Lorsque la cirrhose risque de mettre en danger la vie du patient, une greffe de foie est pratiquée. LE CANCER DU FOIE LORS DE L'HÉPATITE B CHRONIQUE Après dix à trente ans d’évolution d’une cirrhose, un cancer du foie apparaît chez environ 2 % des patients. Ce cancer nécessite un traitement chirurgical pour enlever la partie du foie touchée par le cancer, ou pour greffer un nouveau foie. IV.COMMENT DÉPISTE-T-ON L'HÉPATITE B ? Habituellement, on dépiste une maladie infectieuse en cherchant, dans le sang de la personne, les anticorps dirigés contre l’agent infectieux (virus ou bactérie). Si la personne est ou a été infectée (ou si elle est vaccinée contre l’agent infectieux), elle présente ces anticorps. Dans le cadre de l’hépatite B, la présence d’anticorps indique bien que la personne a été en contact avec le VHB, mais les choses sont plus complexes. En effet, certains anticorps indiquent une absence de passage à la chronicité (le patient a probablement éliminé le VHB), alors que d’autres anticorps peuvent indiquer que le patient souffre d’une hépatite B chronique. Enfin, pour compliquer davantage les choses, certaines personnes souffrent d’hépatite B chronique sans présenter d’anticorps contre le VHB ! Pour confirmer son diagnostic, le médecin demande une recherche d’antigènes, c’est-à-dire une recherche de certaines substances qui composent le virus de l’hépatite B (antigène HBs, antigène HBe ou ADN viral). Si le patient souffre d’hépatite B aiguë ou chronique, ce test est positif. Si c'est le cas, le médecin fait alors effectuer des analyses pour évaluer l'état du foie : prise de sang pour doser les transaminases (des enzymes qui sont produites en grande quantité en cas de souffrance du foie) et examen du foie (échographie, scanner, IRM ou prélèvement d'un tout petit fragment du foie pour analyse, un examen appelé « ponction biopsie hépatique »). QUI DOIT SE FAIRE DÉPISTER POUR L'HÉPATITE B ? Un test de dépistage de l’hépatite B est obligatoire chez la femme enceinte et chez les donneurs de sang. Il est également recommandé pour les personnes exposées au risque de contact présent ou passé avec le virus de l’hépatite B : Les personnes ayant bénéficié d’une transfusion sanguine à la suite d’un accident, d’une opération chirurgicale ou d’un accouchement avant 1992, Les personnes ayant des relations sexuelles non protégées avec plusieurs partenaires, L’entourage proche et les partenaires sexuels d’une personne porteuse de l’hépatite B, Les personnes nées ou ayant vécu longtemps dans des pays étrangers où les hépatites virales sont fréquentes, Les usagers de drogue qui ont partagé leur matériel d’injection ou d’inhalation (« sniff ») avec d’autres usagers, les personnes séropositives pour le VIH/sida ou ayant une infection sexuellement transmissible, Les personnes ayant des tatouages ou des piercings, Les personnels de santé. IIV.LA VACCINATION CONTRE L'HÉPATITE B La vaccination contre l’hépatite B permet à l’organisme, à la suite de l’injection d’une fraction du VHB, de produire des anticorps spécifiques. Elle se fait en trois injections Depuis 1992, l’Organisation mondiale de la santé recommande la vaccination des nourrissons et/ou des préadolescents à tous les pays (y compris les pays industrialisés). En France, la vaccination contre l’hépatite B a été introduite dans le calendrier vaccinal en 1995. Dans le calendrier vaccinal 2018, elle est obligatoire pour les professionnels de santé et les étudiants en filière médicale et paramédicale. Elle est également rendue obligatoire pour tous les nourrissons nés après le 1er janvier 2018. L’intérêt de la vaccination du nourrisson repose sur différents éléments : Bonne tolérance du vaccin contre l’hépatite B (les cas d’atteinte neurologique évoqués après la vaccination chez des adolescents n’ont jamais été observés lors de la vaccination chez l’enfant de moins de 2 ans) ; Bonne efficacité (la protection observée chez le nourrisson est plus élevée que chez l’adulte) ; La durée de protection contre le VHB est longue (>15 ans). Le taux de protection du vaccin contre l’hépatite B est de 99 % s’il est effectué avant quinze ans. Cette protection dure toute la vie si la vaccination est faite avant l’âge de vingt ans. Le vaccin ne protège plus qu’à 60 % chez les personnes âgées de plus de 50 ans. En France, la vaccination systématique contre l’hépatite B est également recommandée : Dès la naissance pour les nouveau-nés dont la mère est porteuse du virus de l’hépatite B, Pour tous les enfants et les adolescents avant l’âge de seize ans dans le cas où ils n’auraient pas été vaccinés auparavant, Pour les personnes à risque qui ne seraient pas vaccinées : usagers de drogue, personnes vivant dans des pays où l’hépatite B est fréquente, personnes ayant de nombreux partenaires sexuels, personnes souffrant d’autres maladies du foie, etc. LES AUTRES MESURES DE PRÉVENTION DE L'HÉPATITE B Chez les personnes qui ne sont pas vaccinées contre l’hépatite B, certaines mesures peuvent réduire le risque de contamination. Utilisez systématiquement des préservatifs au cours des relations sexuelles avec de nouveaux partenaires. Portez des gants avant de toucher au sang d’une personne, qu’elle soit infectée ou non. Cette précaution s’applique particulièrement au personnel soignant. Évitez aussi d’utiliser le rasoir ou la brosse à dents d’une autre personne, ou de prêter les vôtres. Lors de tatouage, de piercing ou d’acupuncture, vérifiez que le personnel utilise du matériel correctement stérilisé ou jetable. Préférez les boutiques qui ont pignon sur rue et une bonne réputation. Les usagers de drogues injectables ne doivent jamais partager leurs seringues, leurs aiguilles ou tout autre matériel.
POURQUOI UN DÉPISTAGE SYSTÉMATIQUE DE L'HÉPATITE
B CHEZ LA FEMME ENCEINTE ? Depuis 1992, le dépistage de l’hépatite B est obligatoire pour toutes les femmes enceintes en France. Il est systématiquement proposé dès la première consultation prénatale. En effet, lorsqu’une femme souffre d’hépatite B chronique, il existe un risque élevé de transmission du virus de la mère à l’enfant au moment de l’accouchement (autour de 90 % de risque de transmettre le virus). En l’absence de traitement du nouveau-né, celui-ci peut devenir porteur chronique du virus et développer une maladie du foie. La découverte d’une hépatite B chronique chez une femme enceinte nécessite un bilan spécifique et une prise en charge spécialisée. Le dépistage et la vaccination de l’entourage sont recommandés. Un traitement médicamenteux peut être proposé en fin de grossesse dans certains cas. QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE L’HÉPATITE B SUR LA GROSSESSE ? La survenue d’une hépatite B aiguë chez une femme enceinte peut entraîner un risque d’avortement spontané, comme pour toute infection virale importante. Une hépatite B chronique n’est pas une cause connue de malformations pour l’enfant à naître, mais elle peut être responsable d’une augmentation du risque de diabète gestationnel. La grossesse n’a pas d’influence sur l’évolution de l’hépatite B chronique. QUELLE EST LA PRISE EN CHARGE PENDANT L’ACCOUCHEMENT EN CAS D’HÉPATITE B ? En cas d’hépatite B chronique chez une femme enceinte, un traitement est administré au nouveau-né dans les heures qui suivent l’accouchement afin de prévenir tout risque de transmission du virus de l’hépatite B de la mère à l’enfant. Le traitement du nouveau-né consiste, dès la naissance, à lui injecter des anticorps anti-VHB (immunoglobulines anti-hépatite B), puis à le vacciner contre l’hépatite B. Ces mesures protègent efficacement le nourrisson. L’ALLAITEMENT EST-IL CONTRE-INDIQUÉ EN CAS D’HÉPATITE B ? L’allaitement est possible en cas d’hépatite B, mais il ne pourra se faire qu’après avoir débuter la vaccination du nourrisson. De plus, certains antiviraux utilisés dans le traitement de l’hépatite B chronique doivent être évités chez la femme qui allaite. IIIV.LES TRAITEMENTS DE L’HEPATITE B QUELS SONT LES TRAITEMENTS DE L'HÉPATITE B ? Il n’y a pas de traitement spécifique de l’hépatite B aiguë (celle qui suit la contamination). Le patient doit se reposer, manger des aliments peu gras et éviter toute consommation d’alcool ou de médicaments qui pourraient se révéler toxiques pour un foie déjà fragilisé par le virus de l’hépatite B. Il existe des médicaments indiqués dans le traitement de l’hépatite B chronique. Mais la plupart des personnes atteintes d’hépatite B chronique n’ont pas besoin de ces traitements médicamenteux. Un suivi médical régulier suffit. Lorsque le virus de l’hépatite B est très actif ou lorsque le foie montre des signes d’inflammation ou de fibrose, le médecin envisage le recours aux traitements contre le virus de l’hépatite B. Dans les formes graves d’hépatite B chronique, et en particulier chez les personnes où elle est diagnostiquée très tard, une hospitalisation peut être nécessaire pour traiter les symptômes, mettre en place un traitement et surveiller l’évolution. L'INTERFÉRON ALFA DANS LE TRAITEMENT DE L'HÉPATITE B CHRONIQUE L'interféron alfa est une substance naturellement sécrétée par le système immunitaire pour lutter contre les infections virales et certaines tumeurs. L’interféron alfa peut être chimiquement modifié (« pégylé ») pour durer plus longtemps dans l’organisme : une injection par semaine suffit alors. Dans le cadre du traitement de l’hépatite B chronique, l’interféron alfa est administré en injection sous la peau pendant 48 semaines chez certains patients (plutôt des patients jeunes, avec certains types de VHB sensibles à l’interféron, et chez qui le virus n’est pas trop actif). Chez ces patients, l’administration d’interféron alfa est efficace chez 20 à 30 % des patients traités et semble réduire le risque de cirrhose du foie. Les effets indésirables les plus fréquents de l'interféron alfa peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie des patients qui reçoivent ce traitement : syndrome « grippal », fatigue, perte d’appétit, perte de poids, troubles digestifs, rougeurs de la peau, etc. Des effets indésirables psychiques sont souvent rapportés : d'une simple irritabilité jusqu’à un syndrome dépressif sévère. Un suivi psychothérapeutique est parfois mis en œuvre. De plus, des examens sanguins sont effectués tous les mois pour dépister une éventuelle toxicité de l'interféron alfa sur les cellules du sang ou du foie.