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Pr. Delaugerre
Le 25/01/18 de 16h30 à 17h30
Ronéotypeur : Martin Terris
Ronéoficheuse : Eléna Querrec
Une notion importante est la notion d'hôte, avec deux points importants :
- Le terrain du patient :
- patient immunodéprimé qui va avoir des infections opportunistes. Le virus aime
beaucoup les patients immunodéprimés.
- patient immunocompétent : le patient est plus ou moins capable de clairer, éliminer
le virus avec un effet plus ou moins délétère de la réponse immune. Chez les
immunocompétents, la maladie est plus souvent due à la réponse immune qu’au
virus lui-même : c’est une réaction inflammatoire qui fait qu’on a de la fièvre, des
éruptions etc…
- Le tropisme cellulaire : quelle cellule est infectée. Une fois qu’on sait quelle cellule est
touchée, on peut en déduire la physiopathologie, la clinique etc…
- la diffusion de l’infection :
Porte
d’entrée
cutanée :
Transmission
respiratoire Un virus peut se transmettre par des
ou salivaire : aérosols ou par la salive (bisous, bords de
verre, couverts…). C’est le cas de beaucoup
de virus qui sont alors très contagieux car
très faciles à transmettre.
Transmission
féco-orale :
Ce sont des virus principalement éliminés
dans les selles.
Les mains sont les principales parties du
corps contaminées, ainsi que l’eau et les
aliments rincés par cette eau. C’est ce qu’on
appelle péril oro fécal.
L’enterovirus et l’adenovirus sont des virus
responsables de diarrhées.
L’hepatite A et E sont typiquement transmis
par l’eau souillée dans certaines régions.
Transmission
mère-enfant :
Comme vu précedemment, la transmission
mère enfant peut se faire de manière
transplacenaire, ou au moment de
l’accouchement (il y a une exposition
importante du bébé à certaines sécrétions
maternelles) et le bébé peut les ingurgiter
également (ca ne passe pas que par le sang).
Le VIH se transmet de la mère à l’enfant.
L’hépatite B est très très bien transmis de la
mère à l’enfant.
2) Période d’incubation
C’est la période du contage à l’apparition des premiers signes cliniques.
La durée dépend de la porte d’entrée et de l’organe cible : la période est plus longue si la porte
d’entrée et l’organe cible son distincts.
- Les infections localisées ont une incubation courte (HSV)
- Les infections systémiques ont une incubation longue car il y a une phase de virémie + un
organe cible à atteindre (HBV, HCV). (On estime que 90 000 personnes sont atteintes de
l’hépatite C et ne le savent pas car la période d’incubation est très longue (jusqu’à 30 ans)).
C’est une période où on est très contagieux. Ce temps là est donc embêtant par rapport à la
transmission.
La grippe rentre par les aérosols au niveau respiratoire et donne une infection locale. Il y a une
incubation très courte.
La prof est passée vite sur ce tableau et a juste lu certains des virus causaux.
4) Le tropisme cellulaire
C’est la sensibilité d’une cellule à l’infection.
Le virus nécessite la présence de récepteurs viraux “spécifiques”.
On peut voir les récepteurs spécifiques comme la “serrure des virus”, ils sont indispensables pour
l’entrée du virus dans la cellule. Par exemple, le VIH ne peut rentrer que dans des cellules CD4+.
Mais on s’est très vite rendu compte qu’en dessous de ces “serrures”, il en fallait plusieurs pour
pouvoir rentrer dans les cellules (“une serrure à 3-4 temps”).
- les récepteurs ne sont parfois pas suffisants. Exemple : molécule CD4 et HIV, nécessité de
co-rct = rct chimiokines : CCR5/CXCR4).
Une cellule sensible est une cellule qui a la capacité d’être infectée (pénétration), et une cellule
permissive est une cellule qui a la capacité de multiplier le virus (réplication).
Une cellule sensible va conserver le virus et fera que l’infection sera latente alors qu’une cellule
permissive va produire le virus puis va mourir et du coup, sur le plan physiopathologique, il y aura un
pouvoir pathogène sur l’organe des cellules touchées.
Toute cellule sensible n’est pas permissive (infection abortive, latente).
Il y a des virus qui vont toucher un organe spécifiquement et qui ne seront retrouvés que dans cet
organe et d’autres virus qui vont pouvoir toucher plusieurs organes.
La prof est passée très vite sur cette diapo.
Le but de l’enseignement en L3 est le diagnostic donc un qcm qu’on pourrait nous demander aux
partiels est : un prélèvement de sang est-il un prélèvement de choix pour le virus grippal?
(Il faut retenir qu’une grande majorité des virus passe par voie orale.)
Attention : le virus se multiplie dans l’oropharynx et le tube digestif mais ce ne sont pas des organes
cibles (dépend des cellules permissives). La symptomatologie nous montre que c’est une atteinte des
muscles et du système nerveux. La multiplication dans l’oropharynx et le tube digestif ne lui suffit pas
pour faire faire sa pathologie.
A partir du moment où il se multiplie dans le tube digestif, il va être excrété dans les selles.
Le prélèvement fécal est donc un prélèvement possible “et il n’y a pas plus facile à faire” (même
raisonnement pour l’entérovirus).
Il y a une virémie donc on pourra potentiellement rechercher le virus dans le sang, mais ca dépend où
on en est dans la polio (cependant c’est une maladie qui n’existe plus du tout grace aux vaccins).
e) Voie d’excrétion
- Voie respiratoire : toux, éternuements (grippe)
- Salive : baiser pour EBV, CMV ; morsure (rage), gouttelette (rougeole, rubéole, oreillons)
- Peau : rupture vésicule (varicelle), contact (HPV)
- Selles : contamination des eaux, péril oro-fécal
- Urines : source de contamination deu milieu extérieur (oreillons, CMV, HAV, HEV)
- Sécrétions génitales : HIV, HBV, CMV
- Lait : HIV, CMV, HTLV
- Sang : HIV, HBV
On peut être amené à recherche des virus dans tous ces compartiments.
La plupart des infections sont asymptomatiques : il y a une multiplication virale, mais sans altération
cellulaire ou avec une expression incomplète (hépatite C : 30 ans sans symptômes).
Il peut y avoir des signes cliniques : effet cytopathique (pathologie de la cellule, mort de la cellule par
le virus) et/ou transformation (lymphome) et/ou dysfonctionnement.
Réactivation : on a été infecté, on a fait un épisode aigu, et on fait des réactivations parce que l'hôte ne
contrôle plus.
Par exemple le virus de la varicelle qui réapparaît sous forme de zona (une seule fois pour les
immunocompétents, il faut être immunodéprimé pour qu’il y ait plusieurs zonas), avec des
manifestations cliniques totalement différentes : la varicelle gratte, n’est pas douloureuse et est
contagieuse alors que le zona est extrêmement douloureux et pas du tout contagieux.
g) Virus et cancer
Il y a une persistance virale, qui peut être avec ou sans intégration génomique (donc ce n’est pas
toujours parce que le virus est dans le génome qu’il y a un cancer) et peut être dû à des infections
virales chroniques ou à des cycles de latence-réactivation.
Il y a plein de mécanismes :
- immunomodulation, qui va permettre la prolifération (le système immunitaire ne contrôle pas
la prolifération).