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- Structure
des virus,
cycle viral,
physiopat
hologie
des
infections
virales
1.1 - Qu’est-ce qu’un virus ?
Sections
Sous-sections
Sous-sous-sections
1.1.2 Capside
1.1.3.1 Définition
Donc, les virus à péplos, comme les virus de la grippe, les virus
de la famille des Herpesviridae, ne résistent pas dans les selles.
A l’inverse, les poliovirus sont trouvés dans les selles qui sont
le moyen essentiel de dissémination de la maladie
(contamination fécale-orale). Le péplos n’est pas une cuirasse
pour les virus enveloppés, mais leur tendon d’Achille.
Légende
Des particularités viennent nuancer ce schéma :
3.
4.
B. VIRUS À ARN
Virus
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Pour les articles homonymes, voir Virus (homonymie).
Virus
Rotavirus.
Classification
Type Virus
Règne
Virus
— auteur incomplet —, date à préciser
Groupes de rang inférieur
Groupe I (dsDNA)
Groupe II (ssDNA)
Groupe III (dsRNA)
Groupe IV ((+)ssRNA)
Groupe V ((-)ssRNA)
Groupe VI (ssRNA-RT)
Groupe VII (dsDNA-RT)
Un virus est un agent infectieux nécessitant un hôte, souvent une cellule, dont il utilise
le métabolisme et ses constituants pour se répliquer. Le nom virus est emprunté
au latin virus (« suc, jus, humeur ; venin, poison ; mauvaise odeur, puanteur, infection »)1,a. La
science des virus est la virologie, et ses experts sont des virologues ou virologistes.
On considère de plus en plus les virus comme faisant partie des acaryotes3. Les virus changent
de forme au cours de leur cycle, ils passent par deux stades :
une forme extracellulaire (unité matérielle indépendante appelée virion lorsqu'il y a une
capside ou, pour quelques formes, viroïde). Sous la forme extracellulaire, les virus sont des
objets particulaires, infectieux, constitués au minimum d'un acide nucléique souvent englobé
dans une capside de protéines ;
une forme intracellulaire (virus intégré sous forme dormante ou détournant activement la
machinerie cellulaire au profit de sa réplication). Sous la forme intracellulaire (à l'intérieur de
la cellule hôte), les virus sont des éléments génétiques qui peuvent se répliquer en parasitant
tout ou partie du métabolisme de la cellule hôte, que ce soit intégré à un chromosome du
génome hôte (on parle alors de provirus) ou parallèlement à lui (cas par exemple des usines
à virions).
Contrairement à une idée répandue, si les virus sont toujours infectieux, seule une minorité
sont pathogènes4. Parmi les 3 600 espèces décrites, seules 129 sont pathogènes pour les
humains5.
Le débat sur la nature des virus (vivants ou pas) repose sur des notions complexes6,7,8 et reste
aujourd'hui ouvert. Selon de nombreuses définitions9 du vivant (entité matérielle réalisant les
fonctions de relation, nutrition, reproduction), les virus ne seraient pas des êtres vivants.
Cependant en élargissant la définition du vivant à une entité qui diminue le niveau d'entropie et
se reproduit en commettant des erreurs, les virus pourraient être considérés comme des êtres
vivants.
Sommaire
1Découverte
2Virome
3Caractéristiques
o 3.1Nature
o 3.2Structure
3.2.1Acide nucléique
3.2.2Capside
3.2.3Enveloppe
o 3.3Réplication
3.3.1Différentes voies
3.3.2Multiplication virale
3.3.2.1Structures réplicatives remarquables
3.3.3Culture des virus
o 3.4Origine
5Virus et maladies
o 5.1Maladies humaines
o 5.2Prévention et traitements
6Biotechnologie
7Classification
o 7.1Virus de procaryotes
o 7.2Virus d'eucaryotes
7.2.1Virus d'animaux
7.2.1.1Virus des vertébrés
7.2.1.2Virus des arthropodes
7.2.2Virus des plantes
7.2.3Virus des mycètes
o 7.3Virus de virus
8Notes et références
o 8.1Notes
o 8.2Références
9Voir aussi
o 9.1Bibliographie
o 9.2Articles connexes
o 9.3Liens externes
des champignons, ni des parasites, et qu'on ne pût déceler au microscope optique, était encore
difficile. Le médecin testerin Jean Hameau avait fait un premier exposé sur les virus en 1837
devant la Société royale de médecine de Bordeaux, Réflexions sur les virus, puis devant
l’Académie nationale de médecine en 1843. Son Mémoire sur les virus est présenté en séance
de l’Académie de médecine le 14 avril 185010.
À cette époque, les scientifiques isolaient des agents infectieux à travers des filtres de porcelaine
utilisés pour recueillir les bactéries. Entre 1887 et 1892, le botaniste russe Dimitri
Ivanovski étudia une maladie végétale, la mosaïque du tabac, et montra que
la sève des plantes malades contenait un agent infectieux qui n’était pas retenu par les filtres
Chamberland conçus par le biologiste du même nom. Ivanovski pensait qu’il s’agissait
d’une toxine ou bien d’une très petite bactérie. C’est le chimiste hollandais Martinus Beijerinck qui
approfondit ces travaux et, en 1898, écarta non seulement l’hypothèse bactérienne mais aussi
l'hypothèse toxinique : diluant la sève de plantes infectées il l'inocula à des plantes qui
développèrent la maladie ; réitérant la manipulation il put transmettre la maladie de multiples fois
et démontrer que la sève de la dernière plante infectée était aussi virulente que la première, effet
qu'une toxine, après tant de dilutions n'aurait pu produire11. Beijerinck appela l'agent Contagium
vivum fluidum (« germe vivant soluble »). À la même époque, le virus de la fièvre aphteuse est le
premier virus identifié par Friedrich Löffler et Paul Frosch. Le virus de la fièvre jaune est le
premier virus pathogène de l’Homme identifié entre 1900 et 1902. Louis Pasteur les nomma
« infrabactéries », d'autres les qualifièrent de « virus filtrants » ou « virus ultrafiltrants ».
C’est pendant la Première Guerre mondiale que l’anglais Frederick Twort et
le microbiologiste franco-canadien Félix d'Hérelle mettent en évidence le phénomène de « lyse
transmissible » observable par la lysedes bactéries cultivées en milieu solide. Ce phénomène est
dû à un virus de bactéries que Félix d'Hérelle qualifia de bactériophage. Les virus des plantes,
des animaux, de l’Homme et des bactéries étaient ainsi découverts et leurs listes ne cessèrent de
s’allonger au cours du XX siècle.
e
Vers 1925, un virus12 était défini comme un « agent responsable d'une maladie infectieuse,
parasite, de nature particulaire et de taille comprise entre 0,01 et 0,3 micromètre »13.
L’apparition de la microscopie électronique dans les années 1930 permit l’observation des virus,
mais on ne savait toujours pas à cette époque ce qu’ils étaient réellement.
Le biochimiste américain Wendell Stanley cristallisa le virus de la mosaïque du tabac sous forme
de cristal protéique en 1935. L'année suivante, des études complémentaires montrèrent que ce
cristal contenait également de l’ARN. Les études ultérieures montrèrent que selon les virus
étudiés, ceux-ci étaient composés soit de protéines et d’ARN, soit de protéines et d’ADN. C’est
en 1957 qu'André Lwoff proposa une définition14 claire et moderne des virus. En 1959, les
microbiologistes Lwoff, Anderson et Jacob proposèrent le terme de virion pour définir la particule
virale infectieuse15
À partir des années 1960, le développement des cultures cellulaires, de la microscopie
électronique, puis de la biologie moléculaire, permirent aux scientifiques de progresser dans la
compréhension des mécanismes de réplication des virus, dans la réalisation de diagnostics
fiables et dans l’élaboration de vaccins.
On caractérise un virus par son incapacité à se reproduire par mitose, par scissiparité ou
par méiose. Pour répliquer son acide nucléique, il dépend d'une cellule hôte qu'il doit infecter
pour détourner et utiliser son métabolisme : un virus est un parasite intracellulaire obligatoire. Il
est composé d'une ou plusieurs molécules d'acide nucléique(ADN et/ou ARN, simple ou double
brin), éventuellement incluse dans une coque protéique appelée capside, voire d'une enveloppe
lipidique (ex : l'Ebolavirus est un virus enveloppé). Parfois certaines capsides contiennent
quelques enzymes (ex : transcriptase inverse du VIH) mais aucune pouvant produire de l'énergie.
Historiquement les virus ont d'abord été considérés comme des particules organiques dites non
filtrables, puis de petite taille (inférieure à celle d'une bactérie) en règle générale moins de
250 nanomètres possédant un acide nucléique double ou simple toujours d'un seul type (ADN ou
ARN). Les girus ont bousculé une première fois cette définition au moment de leur découverte 18.
Ces derniers appartiennent pourtant bien au règne des virus et leurs virions possèdent à la fois
des molécules d'ADN et d'ARN, remettant en cause cette vision historique. Il fallut repenser la
définition des virus et la création de classes tels les « virus géants » comme mimivirus avec sa
taille de 400 nm ou « girus » ou les NCLDV, voire les pandoravirus avec une taille allant jusqu'à
1 000 nm et leur « capside » qui n'en est pas vraiment une. La découverte des virophages et des
virus satellites a aussi impacté la vision qu'on avait des virus, révoquant l'idée qu'une virose
cellulaire était la forme irréductible du parasitisme.
Dernièrement les chercheurs s'accordent sur une remise en cause du paradigme capsidocentré,
eu égard au fil des découvertes d'espèces virales que certaines peuvent avoir plusieurs formes, y
compris acapsidées, mais chaque fois infectieuses sans l'aide d'un virus helper19,20. Au-delà de ce
paradigme, il semble que certains virus aient évolué à partir de putatifs ancêtres cellulaires
s'étant simplifiés21, et parallèlement l'inverse à partir de réplicons génétiques autonomes tel les
transposons, plasmides et affiliés ayant fini par acquérir une capside22.
Nature[modifier | modifier le code]
Il y a débat sur la nature des virus.
Comme les cellules vivantes, les virus possèdent un acide nucléique (ADN ou ARN) et
des protéines. Cependant, selon la définition du biochimiste Wendell Stanley, les virus ne sont
pas des êtres vivants, mais ne sont que de « simples » associations de molécules biologiques, le
fruit d’une auto-organisation de molécules organiques. François Jacob insiste aussi sur cette
caractéristique des virus : « Placés en suspension dans un milieu de culture, ils ne peuvent
ni métaboliser, ni produire ou utiliser de l’énergie, ni croître, ni se multiplier, toutes fonctions
communes aux êtres vivants23 ». Les virus n'ont pas leur propre machinerie enzymatique, ne
peuvent se multiplier qu’en utilisant celle d’une cellule qu'ils infectent. De plus, les virus
contiennent bien un acide nucléique, de l’ADN ou de l’ARN, mais pas les deux (sauf le mimivirus,
évoqué plus haut), à la différence des cellules vivantes.
Au cours des dernières années, des entités intermédiaires ont été découvertes : le mimivirus,
infectant une amibe, possède dans son génome 1 200 gènes (davantage que
certaines bactéries). Certains de ces gènes participeraient à la synthèse protéique et à des
mécanismes de réparation de l’ADN24. Il existe chez le mimivirus une trentaine de gènes présents
habituellement chez les organismes cellulaires mais absents chez les virus. Le virus ATV
d’archées présente lui aussi des caractéristiques étonnantes : ce virus en forme de citron
présente la particularité de se modifier en dehors du contexte cellulaire par un mécanisme actif. Il
est capable de s’allonger à chaque extrémité à une température de 80 °C, température à laquelle
vit son hôte Acidianus à proximité des sources hydrothermales25. Néanmoins organes et
échanges cycliques, donc métabolisme, restent absents.
Les virus ont aussi un rôle dans l’évolution. Patrick Forterre avance même l’hypothèse que les
virus seraient les premiers organismes à ADN26. À l’origine de la vie, l’ARN dominait (hypothèse
du monde à ARN) et assurait à la fois les fonctions de stockage et transmission de l’information
génétique et de catalyse des réactions chimiques. Seules existaient des cellules dont le génome
était codé par de l’ARN et dont le métabolisme était assuré par des ARN-enzymes qui ont
progressivement été remplacés par des protéines-enzymes. Ces protéines, déjà complexes,
auraient « inventé » l’ADN27. L’ADN a été sélectionné en raison de sa plus grande stabilité.
D’après Patrick Forterre, l’ADN confèrerait au virus le pouvoir de résister à
des enzymes dégradant les génomes à ARN, arme de défense probable des protocellules. On
retrouve le même principe chez des virus actuels, qui altèrent leur ADN pour résister à des
enzymes produites par des bactéries infectées.
Le débat sur le caractère vivant ou inerte des virus reste encore aujourd’hui ouvert 28,29,30.
Répondre à cette question exige de répondre au préalable à une autre : Qu’est-ce que la vie ?
D’après Ali Saïb, « la notion du vivant est une notion dynamique, évoluant en fonction de nos
connaissances. En conséquence, la frontière entre la matière inerte et le vivant est tout aussi
instable »31. L'existence ou non d'un métabolisme, c'est-à-dire d'un ensemble cohérent de
processus chimiques (l'homéostasie et non la reproduction), constitue un discriminant possible,
en tout cas commode, mais qui semble réducteur32.
Structure[modifier | modifier le code]
DévelopperCette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2018).
Tout agent infectieux ressortissant du règne des virus est composé au minimum d'un acide
nucléique33. Les formes incapables d'effectuer le cycle viral sans assistance sont qualifiées de
particules sub-virales(ex : virusoïde, ADN satellite, etc). Les formes extracellulaires capable
d'effectuer le cycle viral sans assistance sont appelées particules virales34, allant d'une forme
simplifiée à l'extrême et ne comportant que l'acide nucléique -- qui lorsqu'il encode au minimum
une protéine est qualifié de virus35 et lorsqu'il n'encode aucune protéine est appelé viroïde -- ou
une forme transportant un à plusieurs acides nucléiques dans un conteneur protéique appelée
virion.
Encapsidé, l’acide nucléique, généralement stabilisé par des nucléoprotéines basiques, enfermé
dans une coque protéique protectrice appelée capside. La forme de la capside est à la base des
différentes morphologies des virus. Le virion a une forme microscopique variable : si la
représentation « usuelle » lui donne l'image du VIH, les différentes espèces ont des formes allant
de la sphère à l'apparence insectoïde.
La taille des virus se situe entre 10 et 400 nanomètres. Les génomes des virus ne comportent
que de quelques gènes à 1 200 gènes. L'un des plus petits virus connus est le virus delta, qui
parasite lui-même celui de l'hépatite B. Il ne comporte qu'un seul gène. L'un des plus gros virus
connus est le mimivirus, avec un diamètre qui atteint 400 nanomètres et un génome qui comporte
1 200 gènes.
Acide nucléique [modifier | modifier le code]
Article détaillé : Acide nucléique.
Le filament d'acide nucléique peut être de l'ADN ou de l'ARN. Il représente le génome viral. Il
peut être circulaire ou linéaire, bicaténaire (double brin) ou monocaténaire (simple brin). Le
génome sous forme d'ADN est généralement bicaténaire. Le génome sous forme d'ARN est
généralement monocaténaire et peut être à polarité positive (dans le même sens qu'un ARN
messager) ou à polarité négative (complémentaire d'un ARN messager). Le peloton central
d'acide nucléique est dénommé nucléoïde.
Capside [modifier | modifier le code]
Article détaillé : Capside.
La capside est une coque qui entoure et protège l'acide nucléique viral. La capside est constituée
par l'assemblage de sous-unités protéiques appelées capsomères. L'ensemble formé par la
capside et le génome est nommé nucléocapside. La structure de la capside peut présenter
plusieurs formes. On distingue en général deux groupes principaux de virus : les virus à symétrie
cubique (ou à capside icosaédrique) et les virus à symétrie hélicoïdale.
Enveloppe [modifier | modifier le code]
Article détaillé : Enveloppe virale.
De nombreux virus sont entourés d'une enveloppe (ou péplos) qui prend naissance au cours de
la traversée des membranes cellulaires. Sa constitution est complexe et présente un mélange
d'éléments cellulaires et d'éléments d'origine virale. On y trouve des protéines, des glucides et
des lipides. Les virus possédant une enveloppe sont les virus enveloppés. Les virus ne
possédant pas d'enveloppe sont les virus nus. Les virus nus sont en général plus résistants
Virus icosaédriques
La capside icosaédrique entraîne une apparence sphérique du virus. Les protomères sont organisés en
capsomères, disposés de manière régulière et géométrique. Un capsomère est composé de cinq ou six
protomères, appelés pentons aux sommets et hexons au niveau des faces et des arêtes.
Parmi les virus icosaédriques, les parvovirus ont une capside formée de 12 capsomères,
les poliovirus 32 capsomères, les papillomavirus 72 capsomères, tandis que la capside
des adénovirus est constituée de 252 capsomères.
Virus hélicoïdaux
Ces virus sont de longs cylindres (300 à 400 nm), creux, composés d’un type de protomère enroulé en
spirale hélicoïdale formant des anneaux appelés capsomères. Ils peuvent être rigides ou flexibles. Le
matériel génétique est logé à l’intérieur du tube. Le virus de la mosaïque du tabac est un exemple de
virus hélicoïdal très étudié.
Virus enveloppés
En plus de la capside, certains virus sont capables de s’entourer d’une structure membranaire empruntée
à la cellule hôte. Cette enveloppe membranaire est composée d’une bicouche lipidique qui peut
posséder des protéines codées par le génome viral ou le génome de l’hôte. Cette enveloppe donne
quelques avantages aux virions par rapport à ceux composés d’une capside seule, comme la protection
vis-à-vis d’enzymes ou de composés chimiques. Les virus enveloppés sont par contre plus fragiles dans
l'environnement extérieur, sensibles aux détergents et à la dessiccation. Les glycoprotéines, formant des
spicules, fonctionnent comme des récepteurs permettant de se fixer sur des cellules hôtes spécifiques.
Le virus de la grippe (famille des Orthomyxoviridae), le VIH (famille des Retroviridae), sont des
exemples de virus enveloppés.
Schéma d’un virus enveloppé : le VIH.
Virus complexes
Ces virus possèdent une capside symétrique qui n’est ni hélicoïdale, ni vraiment icosaédrique.
Les bactériophages comme le phage T4 d’Escherichia coli sont des virus complexes possédant une tête
icosaédrique liée à une queue hélicoïdale à laquelle sont attachés des poils et des fibres caudales.
Le poxvirus (variole, vaccine) est aussi un exemple de virus complexe. C'est le virus animal parmi les
plus grands (250 à 350 nm de long sur 200 à 250 nm de large). Certains virus se présentent sous formes
bacillaires. C'est le cas du virus de la rage (famille des Rhabdoviridae) et du virus Ébola.
Les virus ne peuvent se répliquer qu’au sein de cellules vivantes. C’est l’interaction du génome
viral et de la cellule hôte qui aboutit à la production de nouvelles particules virales. L’infection
d’une cellule par un virus, puis la multiplication du virus, peuvent se résumer en différentes
étapes. Toutefois, après pénétration du virus dans la cellule, ces étapes peuvent différer selon la
nature du virus en question et notamment selon qu’il s’agit d’un virus à ADN ou d’un virus à ARN,
ou encore d'un girus.
viroplasme
usine à virions
Culture des virus [modifier | modifier le code]
Culture de virus : technique des plages de lyse.
Les virus et les cellules ont pu apparaître dans la soupe primordiale en même temps et
évoluer parallèlement. Dans ce scénario, au début de l’apparition de la vie, les plus anciens
systèmes génétiques d'auto-réplication (probablement de l'ARN) sont devenus plus
complexes et se sont enveloppés dans un sac lipidique pour aboutir au progénote à l'origine
des cellules. Une autre forme réplicative aurait pu garder sa simplicité pour former des
particules virales.
Les virus pourraient avoir pour origine des morceaux d'acides nucléiques qui se sont
« échappés » du génome cellulaire pour devenir indépendants. Ce phénomène pourrait
avoir eu lieu lors d’erreurs au cours de la réplication du matériel génétique. Les virus
pourraient aussi avoir pour origine des plasmides (molécules d’ADN circulaires) ou
des transposons (séquences d'ADN capables de se déplacer et de se multiplier dans
un génome), voire des viroïdes.
Les virus pourraient dériver de cellules ayant subi une simplification. D'après cette
hypothèse, les ancêtres des virus auraient été des êtres vivants libres ou des micro-
organismes devenus des prédateurs ou des parasites dépendants de leur hôte. Les relations
de parasitisme entraînent la perte de nombreux gènes (notamment les gènes pour
le métabolisme apportés par l'hôte). Cet organisme aurait coévolué avec la cellule hôte et
n'aurait conservé que sa capacité à répliquer son acide nucléique et le mécanisme de
transfert de cellule à cellule. Cette hypothèse s'appuie notamment sur l'existence
des rickettsies, petites bactéries ayant régressé à un tel point qu'elles ne peuvent survivre
que dans une cellule hôte, et rappelant les virus.
Des études en 2013 de divers girus tendent à favoriser l'hypothèse d'une simplification37. Cela
impliquerait que les virus pourraient être un embranchement phylogénétique au même titre que
les autres règnes (eucaryotes, bactéries, archées) du Vivant.
Il est possible que les virus soient très anciens, peut-être plus anciens que les bactéries les plus
âgées.
Au début des années 2000, dans des amibes du genre Acanthamoeba, des chercheurs ont
découvert un virus géant (Megaviridae) : le Mimivirus. Aussi grand et complexe que certaines
bactéries, il a modifié la perception des virologistes quant aux limites supérieures de taille (sa
longueur totale dépasse 0,7 micromètre) et de nombre de gènes du monde viral (il possède plus
de 1 000 gènes)38.
Dix ans plus tard, des chercheurs français publiaient (2013) la description de deux virus encore
plus grands, et dont le génome est environ deux fois plus gros (en nombre de gènes) que les
précédents virus géants découverts39. Ces deux nouveaux virus géants ont été classés dans
une catégorie créée pour eux (Pandoravirus) car ils ne sont pas apparentés aux virus connus et
présentent même des caractéristiques inattendues :
Virus Ebola.
En 2018, on recense 129 espèces de virus impliqués dans des maladies humaines5,43.
Le rhume, la grippe, la varicelle, la rougeole, la mononucléose infectieuse sont des exemples de
pathologies humaines relativement courantes d'origine virale. On connaît d'autres exemples plus
nocifs comme le SIDA, le SRAS, la grippe aviaire, la variole, ou les fièvres
hémorragiques causées par le virus Ebola.
Quelques exemples de virus pathogènes pour Homo sapiens :
Le virus de la polio.
Étant donné que les virus utilisent la machinerie cellulaire de l’hôte pour se reproduire à l’intérieur
même de la cellule, il est difficile de les éliminer sans tuer la cellule hôte. Des
médicaments antiviraux permettent cependant de perturber la réplication du virus.
Une autre approche est la vaccination qui permet de résister à l’infection.
Divers médicaments permettent de traiter les symptômes liés à l’infection, mais pas
les antibiotiques, qui sont sans effet sur les virus. Les antibiotiques interfèrent en effet avec des
constituants ou le métabolisme des bactéries et permettent donc de traiter seulement les
maladies d’origine bactérienne et non les maladies d’origine virale.
Diverses méthodes de désinfection in vitro permettent d’inactiver les virus (hypochlorite de
sodium à 1 %, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde à 2 %, formaldéhyde, eau oxygénée à 2 %, acide
peracétique).
Les virus présentant en général un matériel génétique simpliste, ce sont d'excellents outils dans
l’étude de la biologie moléculaire et la biologie cellulaire. Ils permettent la manipulation de
fonctions cellulaires, ce qui permet d'en approfondir notre compréhension et d'éluder certains
mécanismes moléculaires de la génétique comme la réplication de l'ADN, la transcription, les
modifications post-transcriptionnelles de l’ARN, la traduction, le transport des protéines et
l’immunologie.
Les virus peuvent être utilisés (virothérapie) comme vecteur de gène au sein de cellules cibles.
Outil utilisé par exemple pour faire acquérir à une cellule la capacité de produire une protéine
d'intérêt ou pour étudier l’effet de l’introduction du nouveau gène dans le génome.
Certains virus sont utilisés en thérapie génique pour soigner diverses maladies génétiques, par
exemple pour remplacer un gène défectueux provoquant des troubles fonctionnels ou
mécaniques.
Les virus sont également utilisés dans la lutte44 contre le cancer. Certains virus peuvent être en
quelque sorte programmés pour détruire spécifiquement des cellules cancéreuses.
Les virus sont classés selon leur stratégie de réplication, c'est-à-dire selon la nature de l'acide
nucléique de leur génome (ADN ou ARN), la structure de l'acide nucléique (monocaténaire ou
bicaténaire) et la forme de l'acide nucléique (linéaire, circulaire, segmenté ou non) : c'est la
classification de Baltimore45. Les données morphologiques peuvent également être prises en
compte (présence ou absence d'enveloppe, symétrie de la capside). Souvent,
le sérogroupage est encore utilisé pour raffiner la définition des différences entre virus très
proches.
Un pas vers une classification phylogénétique est franchi en octobre 2018 avec la
reconnaissance par l'ICTV (Comité international de taxonomie des virus) du regroupement
des virus à ARN simple brin à polarité négative en un embranchement, deux sous-
embranchements et six classes46,47.
Virus de procaryotes[modifier | modifier le code]
Il existe deux catégories de virus de procaryotes selon le type d’hôte qu’ils parasitent. La
première catégorie regroupe ceux qui infectent les bactéries et sont appelés bactériophages. La
deuxième catégorie regroupe ceux qui infectent les archées. Il existe quatre grands groupes
morphologiques de virus de procaryotes.
Les virus à symétrie binaire. Ce groupe représente près de 96 % des virus de procaryotes et
correspond aux familles des Myoviridae, des Siphoviridae et des Podoviridae.
Les virus à symétrie cubique avec une capside icosaédrique mais pas de queue comme
les Microviridae.
Les virus à symétrie hélicoïdale qui ont une forme de filaments comme les Inoviridae comme
le phage M13.
Les virus pléomorphes, sans capsides véritable mais possédant une enveloppe. Ce groupe
rassemble six familles de virus dont cinq regroupent des virus infectant seulement les
archées. Certains virus d’archées sont pléomorphes, alors que d’autres ont des formes de
bouteilles, de citron, de fuseau48.
Les bactériophages possèdent un rôle dans les écosystèmes. Par exemple, dans les
écosystèmes aquatiques, ils participent au contrôle de l’abondance et de la diversité
bactérienne49.
Virus d'eucaryotes[modifier | modifier le code]
Virus d'animaux [modifier | modifier le code]
Virus des vertébrés[modifier | modifier le code]
En principe spécifiques d'une espèce ou d'un groupe de phylums génétiquement proches, les
virus ont tendance à infecter un type cellulaire ou tissulaire principal ou exclusif. Cependant, il
existe de nombreux virus, comme la rage, qui sont moins spécifiques à un hôte par comparaison
avec d'autres virus comme la maladie de Carré, le virus de l’immunodéficience féline ou la
variole. Les virions se propagent principalement par contact direct entre individus, mais peuvent
aussi diffuser dans l'air sous forme d'aérosols (éternuements), être charriés par des excrétions
diverses (vomis, urines, selles, larmes…), ou encore transportés par d'éventuels arthropodes
parasites (moustiques, tiques, puces…).
Virus des arthropodes [modifier | modifier le code]
Les arbovirus sont des virus ayant pour vecteurs des arthropodes hématophages.
Les baculovirus sont des virus d’insectes très étudiés. Ils infectent principalement
les lépidoptères. La larve de l’insecte s’infecte en ingérant de la nourriture. À partir du tube
digestif, l’infection peut se transmettre aux autres tissus. L'utilisation de virus pathogènes
d'invertébrés dans la lutte contre les insectes ravageurs des cultures et des forêts pourrait être
l'un des moyens pour limiter ou remplacer les insecticides chimiques.
Les baculovirus sont aussi utilisés en biologie moléculaire pour exprimer un gène étranger
(protéine recombinante) dans des cultures de cellules d'insectes.
Par ailleurs, certains virus de végétaux sont transmis par des invertébrés mais ne se multiplient
pas chez ces vecteurs.
Virus des plantes [modifier | modifier le code]
La structure des virus des plantes ou phytovirus, est similaire à celle des virus bactériens et
animaux. Beaucoup de virus végétaux se présentent sous la forme de minces et longues hélices.
La majorité a un génome composé d’ARN. Les virus de végétaux peuvent être disséminés par le
vent ou par des vecteurs comme les insectes et les nématodes, parfois par les graines et
le pollen. Les virus peuvent aussi contaminer la plante par l’intermédiaire d’une blessure ou
d’une greffe. Différents types de symptômes peuvent apparaître sur la plante infectée. Les virus
peuvent provoquer des taches ou des flétrissements sur les feuilles et les fleurs. Des tumeurs
peuvent survenir sur les tiges ou les feuilles.
Le virus de la mosaïque du tabac (TMV ou tobamovirus) est un exemple très étudié de virus de
végétaux.
Virus des mycètes [modifier | modifier le code]
Les virus des champignons, ou mycovirus, sont particuliers car ils se propagent lors de la fusion
cellulaire. Il n'y a pas de virions extracellulaires. Chez les levures comme Saccharomyces, les
virus sont transmis au moment du brassage cytoplasmique lors de la fusion cellulaire. Les
champignons filamenteux comme Penicillium ou le champignon de Paris Agaricus
bisporus peuvent également être infectés par des virus, ce qui peut entraîner des problèmes lors
de production. Il a été imaginé d'utiliser ces virus dans le cadre d'une lutte biologique contre des
champignons pathogènes.
Virus de virus[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Virophage.
Découvert en 200850, Sputnik51 est un cas à part capable d'infecter un autre virus (Mamavirus)
appartenant à la classe des virus géants52 (génome de plus de 300 000 pb et taille supérieure à
0,2 μm53).
On connaît aussi d'autres virophages comme Mavirus54 associé à CroV55 (un virus géant
infectant l'hôte eucaryote Cafeteria roenbergensis).