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UE Agents Infectieux - Virologie Ronéo n°10 Cours n°22

Claire DEBACK de 12h à 13h 08/11/2022

RETROVIRUS : VIH ET HTLV

Ce qui est dans le diapo mais non cité à l’oral est en italique.
Les informations présentes dans le cours de l’année dernière sont en gris.

I. Généralités sur les rétrovirus

Les rétrovirus sont des virus à ARN monocaténaire (simple brin), à capside polyédrique, enveloppés. Leur
transmission est uniquement par contact rapproché interhumain. Leur génome doit être transcrit en ADN par une
ADN polymérase ARN-dépendante (synthétisant l’ADN sur une matrice qui est l’ARN génomique), autrement dit une
transcriptase inverse (TI ou RT pour reverse transcriptase en anglais). L’ADN proviral s’intègre dans l’ADN cellulaire
sans possibilité pour l’organisme de l’éliminer.

L’ADN proviral transcrit par l’ARN polymérase cellulaire aboutit à la synthèse : de nouveaux génomes viraux et
d’ARN messagers viraux qui seront traduits en protéines.

Au niveau de leur génome, ils présentent tous une construction similaire en 3 groupes de gènes identiques :
- Gag (group antigen)
- Pol (pour polymérase virale = transcriptase inverse, protéase et d’intégrase)
- Env (glycoprotéines de surface)

II. Les HTLV

HTLV = Human T leukemia/lymphoma virus = le virus de la leucémie et


des lymphomes à cellules T.

Ce rétrovirus fait partie de la famille des Retroviridae du genre


Deltaretrovirus. Il en existe 3 types, HTLV-1, HTLV-2 et HTLV-3.

Il est capable comme le VIH de s’intégrer dans l’ADN cellulaire en


devenant ainsi de l’ADN proviral. En microscopie électronique il est
difficile de le différencier du VIH.

a. Epidémiologie

HTLV infecte 5 à 10 millions de personnes dans le monde. Ce virus est plutôt prévalent dans l’hémisphère sud avec
des zones d’endémie comme le Japon, les Caraïbes, l’Amérique latine et l’Afrique centrale. La distribution n’est pas
ubiquitaire et concerne des régions de forte endémie avec des séroprévalences de 1 à 2%.

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b. Structure

HTLV est un petit virus de 80 à 110 nm de diamètre avec une capside icosaédrique Son génome est constitué de 2
molécules d’ARN (comme le VIH!) d’environ 9000 bases.
On observe sur le schéma un virus enveloppé possédant une
capside icosaédrique, entouré d’une enveloppe avec les
glycoprotéines à l’extérieur.
Il comporte comme tous les rétrovirus trois gènes majeurs gag,
pol, env, codant les protéines de structure dont la protéase, la
reverse transcriptase et l’intégrase ainsi que les deux extrémités
non codantes (LTR).

Chez les HTLV, il existe une protéine particulière, la protéine


TAX qui est oncogène probablement à l’origine des lymphomes.
Une quatrième région, appelée « X » code plusieurs protéines de
régulation, dont la protéine TAX.

c. Transmission

HTLV se transmet peu facilement à travers des contacts interhumains rapprochés et répétés car il se réplique très peu
et produit peu de capside à partir de l’intégration. Comme le virus est peu productif, le plasma et les dérivés du plasma
humain ne transmettent pas HTLV.
La transmission de la mère à l’enfant se fait presque exclusivement au cours de l’allaitement. Il se transmet aussi par
voie sexuelle et par voie sanguine dans des accidents d’exposition au sang (AES) chez les usagers de drogue
intraveineuse. Des transmissions par transfusion ou par greffe d’organe ont été rapportées.

Le dépistage des anticorps est obligatoire dans de nombreux pays pour tout don de sang ainsi que de lait maternel,
cellules, organes avant greffe.

d. Pathogénèse

Ce virus peut donner :


- Leucémie/Lymphome T de l’adulte dont les progressions sont relativement lentes.
- Paraparésie spastique tropicale (ou myélopathie associée à HTLV-1) : Le virus cause une infection de la
moelle épinière engendrant des troubles moteurs des membres inférieurs ainsi que des problèmes sphinctériens
sur le long terme.
- Autres maladies inflammatoires suspectées : Dermatite infectieuse, Myosites, Polyarthrites, Uvéites...

e. Traitement et prévention

Il n’existe pas de traitement antirétroviral, ni de vaccins, seulement une chimiothérapie usuelle des lymphomes (peu
efficace).
Tout repose sur la prévention via le dépistage des donneurs de sang et de lait maternel à travers des sérologies.

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III. Le VIH
a. Généralité

Découvert dans les années 80, ce virus appartenant à la famille des Retroviridae du genre Lentivirus est responsable du
syndrome d’immunodéficience acquise = SIDA.
Il existe 2 types de VIH : VIH-1 et VIH-2. Comme tous les rétrovirus il est constitué d’ARN monocaténaire et s’intègre
dans le noyau des cellules de l’hôte.

Photo en microscopie électronique, on observe des particules virales (synonymes


de VIH). Ce sont des virus sphériques, on devine l’enveloppe externe avec des
petits points qui sont en réalité les glycoprotéines de la surface. A l’intérieur on a
une capside assez dense, en cylindre tronqué.

b. Génome

Son génome à ARN est composé de 9 200 bases. Il comporte trois gènes majeurs : gag, pol, env, codant respectivement
les protéines de structure, les 3 enzymes virales et les glycoprotéines d’enveloppe.

Il contient d’autres protéines dites accessoires qui modulent le cycle de la cellule et contrôlent les différentes étapes.
Elles aident la cellule à répliquer le virus. Elles sont représentées par les petits carrées sur le schéma (tat, vif, vpr, vpu,
nef et rev).

IV. VIH : physiopathologie de l’infection


a. Epidémiologie

Malgré les traitements et les mesures de prévention dont on dispose, le VIH reste une maladie préoccupante. Il y a
encore 40 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde dont 2,5 millions d’enfants avec 16 000 nouveaux
cas par jour (1 200 nouveaux nés par jour). Il y a une disparité en fonction des continents (forte prévalence en Afrique)
en raison de l'accès au dépistage et aux soins. Depuis le début de l'épidémie, on compte plus de 20 millions de décès
dus au SIDA.
En France, 150 00 personnes sont infectées par le VIH. En 2020, on estime que 50 000 personnes ignorent leur statut
vis-à-vis du VIH et ne sont donc pas suivies. Il existe 6 000 à 7 000 nouvelles contaminations par an. Avec le
vieillissement de la population infectée, il faut penser à combiner la prise en charge de la maladie aux risques d’atteintes
cardio-vasculaires, métaboliques ou neurologiques...

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Question : Sait-on pourquoi il y a autant de cas en Russie ?


Réponse : C’est certainement dû à un défaut de dépistage et au taux de toxicomanie. Dans certains pays, les transfusions
sont mal réglementées. (Elle ne sait pas spécifiquement pour la Russie)

b. Origine et classification

Il y a 2 types de VIH : VIH-1 et VIH-2. Ces 2 virus sont répandus sur l'ensemble de la planète sans exception. Ils sont
proches du SIV (= Simian Immunodeficiency Virus) qui est le virus de l’immunodéficience chez les singes.

1. VIH-1

Le VIH-1 est très proche du SIV des grands singes (chimpanzés et gorilles).
Il est classé en 4 groupes :
- M pour most, le plus fréquent.
- O pour outlier = d’origine d’Afrique de l’Ouest et du Cameroun principalement (rare)
- N pour non-M, non-O
- P décrit en 2009

Question : cette classification sert à quoi ?


Réponse : elle est utile pour suivre une épidémie et parfois il y a des sensibilités/résistances aux antiviraux qui ne sont
pas tout à fait les mêmes.

2. VIH-2

Le VIH-2 est très proche du SIV des petits singes, le mangabey « enfumé » (macaques).
Il est prévalent en Afrique de l’Ouest.

c. Structure

HIV-1 et HIV-2 sont des virus enveloppés de 90 à 120 nm de diamètre.

1. Protéines de structure

La capside (billes violettes) est cylindrique tronquée (=conique). Elle renferme


le génome du VIH (rubans verts), c’est de l’ARN simple brin. Le VIH contient
2 copies de génome identiques d’où les 2 tortillons verts.

Les p7 sont des protéines de support de nucléocapside qui structurent l’ARN


dans la capside.
Le constituant majeur de la capside est la protéine p24 entourée d’une protéine
de matrice p17. La matrice (billes rouges) sert de support pour les
glycoprotéines de surface et se situe entre la capside et l’enveloppe.

Les glycoprotéines de surface (cercle jaune et barres bleues) aident le virus à


entrer dans la cellule. On observe la protéine transmembranaire gp41 et la
gp120 de surface. Elles traversent une bicouche lipidique pour venir fixer la
matrice de support.

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2. Enzymes

A l'intérieur du virion il y a des enzymes très importantes pour la réplication du virus. On retrouve la transcriptase
inverse (billes vertes), l’intégrase (billes jaunes) et des protéases (billes bleues) entre la matrice et la capside.

d. Multiplication

HIV a une affinité obligatoire pour la molécule CD4 portée par


les lymphocytes T. L’entrée du virus se fait au départ par une
interaction fine entre la glycoprotéine de surface gp120 et la
molécule CD4. Cette interaction ne suffit pas, le VIH a besoin de
corécepteur pour son entrée dans la cellule. Ces corécepteurs
sont les molécules CXCR4 et CCR5. Ce sont des récepteurs
transmembranaires naturels, à la surface des lymphocytes qui
servent pour le chimiotactisme : ce sont des récepteurs de
chimiokines. Le virus les détourne à son avantage pour entrer
dans la cellule cible.

Il existe 3 types de cellules cibles :


- Lymphocytes CD4+
- Monocytes et macrophages
- Cellules dendritiques qui vont favoriser le transport du virus à l'intérieur de
l'organisme et notamment vers les organes lymphoïdes.
-

1. Fusion-lyse

Les interactions de la gp120 avec le CD4 et le corécepteur induisent un changement de conformation de la gp120,
avec clivage de cette molécule. Ce qui permet de dégager la gp41 et l’arrimage de la gp41 dans la membrane
cytoplasmique. On a donc une fusion de l'enveloppe du virus et de la membrane cytoplasmique.

2. Rétrotranscription dans le cytoplasme

La rétrotranscription (RT) ou transcription inverse (TI) est une opération complexe qui a lieu dans le cytoplasme.
Le virus est décapsidé et l’ARN simple brin se retrouve libre dans le cytoplasme. La transcriptase inverse va entrer en
action rapidement, car l’ARN peut être reconnu par les systèmes de défense de la cellule.
La transcriptase inverse (= rétro transcriptase) va modifier la molécule d'ARN et va s'en servir comme d'une matrice
pour fabriquer une molécule d'ADN double brin proviral.
La RT assure la duplication de cet ADN, l’hydrolyse de la matrice d’ARN, avec des opérations de transfert d’ADN,
notamment pour produire les deux LTR.

Comme la RT n’a pas de mécanisme de correction, une incorporation erronée survient tous les 10 000 nucléotides.
Sachant que le génome viral est fait de 10 000 nucléotides, il faut s’attendre à une mutation à chaque cycle viral. C'est

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ce qui explique que le VIH est un virus extrêmement mutant. En terme génétique, ce mélange de souche porte le nom
de quasi-espèce d’où vont émerger les variants antigéniques et les mutants résistants aux antiviraux.

3. Intégration de l’ADN viral

L’ADN bicaténaire est transféré aléatoirement sur les chromosomes de la cellule hôte par une intégrase virale, par
des systèmes de cassure et réparation et grâce aux LTR (séquences répétées du génome). Les sites d’intégration sont
multiples, le plus souvent dans les gènes transcrits activement (zones où la chromatine est relâchée).
Cet ADN viral intégré, ou provirus, permet l’établissement d’un réservoir.
Le génome intégré peut rester à l’état latent ou être réactivé, engendrant ainsi un cycle de multiplication qui conduit
à la synthèse de nouveaux nombreux virions.

4. Transcription et traduction

Cet ADN sera transcrit par l’ARNpol II cellulaire en ARN messager et ARN génomique de la cellule hôte. Ces ARN
produits sont exportés dans le cytoplasme et sont traduits en : un long précurseur gag-pol, un ARN env, des petits
ARN (codant les protéines de régulation (tat, rev, nef…)). Les messagers seront traduits, tandis que les ARN génomiques
seront intégrés directement dans la capside.

Le précurseur gag-pol donne naissance à une polyprotéine GAG-POL qui sera clivée par la protéase virale en petites
protéines matures pour la capside (MA, CA, et NC) et les enzymes (protéase, transcriptase inverse et intégrase).
Les petits ARN codent les protéines de régulation (tat, rev, nef…), elles ne subissent pas de modifications.
Enfin, la polyprotéine Env est clivée par des protéases cellulaires pour donner naissance aux protéines de l’enveloppe
gp120 et gp41.

5. Maturation et excrétion

Tous les éléments vont s’assembler, être encapsidés et enveloppés pour former des nouvelles particules virales. Celles-
ci vont être excrétées par bourgeonnement à l’extérieur de la cellule.
Le bourgeonnement et les étapes de maturation se déroulent simultanément par la protéase virale.

Bourgeonnement d’une particule de HIV-1 à la surface d’un


lymphocyte infecté, concentration des glycoprotéines glycane. C’est
à ce moment que s’opère la maturation par la protéase virale.

Dons si on bloque la maturation avec les anti-protéases, on bloque la


formation de particules matures →pas de structuration avec la
capside→ non infectieux

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6. Production virale

La production virale est très importante par cellule, c’est plusieurs


centaines/milliers de virions qui sont produits. C’est une réplication
très prolifique. (cf. photos ci-contre)

e. Transmission du VIH

1. « Les 3S »

Sang : c’est-à-dire par transfusion. En France ce risque n'existe plus puisque qu’il y a une hémovigilance mais dans
certains pays ces choses peuvent peut-être encore exister.
Sexe : rapports sexuels homo ou hétérosexuels. La transmission sexuelle est facilitée par la multiplicité des partenaires
et par la préexistence des lésions génitales érosives. C’est la voie de transmission principale maintenant.
Seringue : échange de seringues chez les usagers de drogues.

2. Transmission mère-enfant

De manière non négligeable, 15% des enfants de mère infectée seront infectés. La transmission survient en fin de
grossesse, à l’accouchement et lors de l’allaitement.

f. Pathogénèse

Les muqueuses génitales constituent la principale porte d'entrée du VIH


dans l'organisme.

La phase d’incubation dure environ qq semaines/1mois.


Ensuite, la primo-infection va toucher en premier lieu les cellules
dendritiques puis les lymphocytes T CD4. Les cellules dendritiques
infectées vont migrer vers les organes lymphoïdes qui vont constituer un
réservoir important.
Le grand pic de charge virale correspond au pic de primo-infection : la
personne est contagieuse +++ (parfois sans symptôme). On a une virémie
massive 10^6-10^7 particules/ml de sang et une concentration importante
aussi dans les fluides génitaux. Les LT CD4 (cellules les plus infectées) qui
sont normalement aux alentours de 1000/mm3 vont baisser un tout petit
peu (vers 800/mm3) parce qu'il y a une activité du système immunitaire qui
se met en place mais ils retrouvent un état d'équilibre assez rapidement
grâce à la réponse cytotoxique (LT CD8) et une petite réponse anticorps qui va aider à contrôler dans un premier temps
la charge virale qui va retrouver des niveaux assez bas. Il existe des primo infections symptomatiques (50%) et dans
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ce cas-là les personnes vont présenter des symptômes pas très spécifiques qui commencent dans les 10-15 jours suivant
la contamination.

g. Primo-infection à VIH
Symptomatique chez la moitié des patients

Les symptômes de cette primo-infection à VIH sont faiblement spécifiques et peuvent être confondus avec un syndrome
grippal banal. Ils peuvent durer plusieurs semaines et apparaissent 10 à 15 jours après exposition.

Clinique :
- Fièvre (90% des cas)
- Amaigrissement
- Pharyngite
- Éruption maculo-papuleuse
- Polyadénopathies
- Myalgies, arthralgies
- Céphalées
- Méningite
- Ulcération buccale, génitale

Biologie :
- Syndrome mononucléosique
- Thrombopénie (<150 000 plaquettes) liée au syndrome inflammatoire
- Neutropénie, anémie
- Lymphopénie transitoire (< 1000/mm3)
- Cytolyse hépatique

Ces symptômes peuvent être confondus avec un syndrome grippal banal. Ceci explique pourquoi il y a peu de
consultations pour cette primo-infection et que l’on passe souvent à côté.

h. Evolution de l’infection

L’infection continue et dans tous les cas, s’opère une décroissance lente et progressive du taux de lymphocytes T
CD4+ qui amène le patient vers le stade SIDA, avec des charges virales en regard qui vont augmenter.

Le stade SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) est caractérisé par l’apparition de maladies opportunistes
liées un déficit immunitaire profond : pneumocystose, toxoplasmose cérébrale,
infections bactériennes et fongiques...ou virales (CMV, kapos)

Cette infection chronique est liée à l’établissement de réservoirs dans les


organes lymphoïdes, une multiplication virale constante et une réponse
immunitaire trop lente à s’établir. Cela conduit à l’émergence de nombreux
variants antigéniques qui échappent au système immunitaire. La course-
poursuite permanente, entre le virus et le système immunitaire, conduit à son
affaiblissement général. De nombreux lymphocytes T CD4+ meurent par lyse
ou apoptose.

En effet, la charge virale, non contrôlée, s’accompagne d’une chute constante


du taux de lymphocyte T CD4+. Ces derniers étant détruits par le VIH à une
vitesse moyenne de 100 cellules/mm3/an.
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V. Les outils du diagnostic de l’infection à VIH


a. Les marqueurs de l’infection par le VIH

Lors de la primo-infection, le marqueur le plus précoce de l’infection à VIH est l’ARN viral (ou charge virale, virémie)
détectable dans le sang des malades dès le 10ème jour (courbe bleue). On aura donc dans le sang des capsides virales
avec l’ARN et l’une des protéines de structure de cette capside est la P24 (en orange) qu’on peut mesurer avec des tests
ELISA. Ainsi l’Ag P24 fait partie des marqueurs de l’infection au tout début.

Ces marqueurs précoces vont baisser car le système immunitaire se met en place, la charge virale et le titre de l’antigène
p24 baissent.

Puis comme tout virus immunogène, on aura la synthèse d’anticorps en réponse à cette infection (décalé par rapport à
la virémie). On est capable de les détecter au bout de 3 semaines au laboratoire. Ces anticorps sont dirigés contre toutes
les protéines structurales du VIH, donc les glycoprotéines de surface gp160, gp120, gp41, p24 (en jaune) (=
assemblage gp120 et gp41) etc.

RESUME MARQUEURS :
- PRECOCES : ARN viral et l’Antigène P24
- TARDIFS : les anticorps

Notion de « fenêtre » :
Les tests biologiques en laboratoire peuvent passer à côté d’une infection si on les pratique trop tôt : c’est ce qu’on
appelle « fenêtre ». (Donne des faux négatifs)

Il existe la fenêtre virologique correspond à la phase d’incubation, où le virus présent n’est pas encore détectable par
PCR.

Il existe aussi la fenêtre sérologique (2/3 semaines) : le temps qui est mis pour permettre une détection efficace des
anticorps dans le sang.

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b. Dépistage sérologique

Le dépistage de la sérologie VIH est confidentiel, il faut avoir le


consentement du patient pour la réaliser.
Le dépistage par ELISA combiné ne suffit pas il faut confirmer le
résultat plusieurs fois : tout d’abord par un Western Blot qui nous
donne un résultat plus spécifique et ensuite, avant de donner le résultat,
il faut rappeler le patient pour une deuxième prise de sang qui va
confirmer la séropositivité ou non (= garde-fou au cas où il y aurait
des soucis d’identification).
Ces techniques de sérologie sont automatisées, rapides et coûtent pas
très cher.

Ronéo de l’année dernière : Les ELISA sont des tests antigène-anticorps réalisés au laboratoire.
La seule particularité avec le VIH c’est qu’on réalise des tests combinés : ils vont détecter à la fois les anticorps anti-
VIH ainsi que la protéine p24. La sensibilité est très forte mais la spécificité n’est pas très bonne : il peut y avoir des
faux positifs d’où la nécessité d’avoir une confirmation secondaire par Western-blot. Ces techniques sont rapides,
automatisées et peu coûteuses.

c. Test rapide d’Orientation Diagnostic (TROD)

Ce sont des tests pour les situations d’urgence.


Ils sont très rapides et se font à partir de simples gouttes de sang.
Ils ne détectent que les anticorps, ils ne détectent pas l’antigène p24.
Ils sont donc beaucoup moins sensibles.
Après un TROD on a toujours l’obligation de confirmer par un ELISA
que le résultat soit positif ou négatif.
Ce n’est pas un test de diagnostic mais d’orientation diagnostic.

Ronéo de l’année dernière : On prend une goutte de sang du patient


(généralement au bout du doigt), que l’on va placer sur le test et ça se lit
comme un test antigénique Covid ou comme un test de grossesse.
C’est très peu cher mais ce n’est pas très sensible : c’est-à-dire que si on
n’a pas encore assez d’anticorps, le test peut être un faux négatif. Il est
donc recommandé de ne pas utiliser les TROD dans les cas de suspicion de
primo-infection.
Attention aux tests TROD, soit les tests rapides VIH, faussement négatifs s’ils sont prescrits trop tôt. Ils ne détectent
que les anticorps contre le VIH, pas la protéine p24. Jusqu’à 3 mois, le test peut ne pas être très sensible. Il ne faut
donc pas l’utiliser, lors d’une primo-infection, comme outil diagnostic.

1. Les indications du TROD

Le TROD a 4 indications :
- Accident professionnel exposition au sang : chez le patient source
- Accident d’exposition sexuelle (« le préservatif a craqué ») : chez tous les partenaires
- Au moment de l’accouchement chez une femme de statut VIH inconnu
- Présence d’une pathologie aiguë évocatrice du stade SIDA

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Dans tous les cas, un ELISA combiné devra être réalisé le plus rapidement possible quel que soit le résultat du
TROD. Si ce dernier est positif, il devra être complété par un Western blot.

2. Qui peut pratiquer un TROD VIH ?

De nombreux professionnels de santé sont autorisés à pratiquer les TROD :


- Les médecins généralistes (au cabinet)
- Les médecins, biologistes, les sage-femmes dans un établissement de santé
- Les structures associatives
- Lors d’actions de terrain

d. Western Blot

Ce sont des tests de confirmation pour valider une sérologie positive.

Le test se fait sur des bandelettes de papier sur lesquelles l’industriel a fait
migrer des antigènes du VIH. On les utilise pour venir dépister les anticorps
dans le sérum du patient (réaction colorimétrique). Si le malade a des
anticorps anti-VIH on verra sur la bandelette des petits traits noirs
permettant alors de confirmer le résultat de l’ELISA. Le test peut être
positif pour différentes protéines qu’on regarde une par une.

Ce sont des tests pas très sensibles mais très spécifiques.

Le test est déclaré positif quand le sérum du sujet contient des anticorps
rendant visibles au moins deux bandes, correspondant soit à 2 des 3
glycoprotéines virales (gp160, gp120 ou gp41), soit à la p24 et à la gp160.
Quand on est face à cela c’est qu’on est en début de séroconversion. Celle-
ci se fait de manière graduelle au cours du temps (voir profil de
séroconversion ci-contre).

Face à un profil atypique avec des bandes qui s’allument partout, il faudra penser à une positivité pour le VIH 2.
Il y a aussi les faux positifs avec les anticorps qui croisent et font des réactions non spécifiques.

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e. Dépistage sérologique

Ce schéma résume comment on fait pour dépister un patient vis


à vis du VIH.

Premièrement on prescrit un test ELISA combiné. Si ce test est


positif, le laboratoire pourra faire un test pour savoir si le patient
a des anticorps contre VIH-1 ou VIH-
2. Dans tous les cas, si le test ELISA est positif, il faut faire un
Western-blot pour confirmer.
Si ce dernier est positif, il faut reprélever le patient pour refaire
le test (attention on ne prévient pas tout de suite le patient car il
existe encore des erreurs d’étiquetage et d’identité des tubes
donc toujours vérifier une seconde fois avant d’annoncer à un
patient sa séropositivité).
On refait un ELISA sur un second prélèvement et si c’est positif on déclare auprès de l’ARS car c’est une maladie à
déclaration obligatoire.
En cas de résultat douteux du Western blot, une recherche d’antigène p24 isolé ou encore la recherche d’ARN par
PCR (charge virale) est recommandée. En cas de résultat négatif, devant toute suspicion d’infection récente à VIH,
une seconde série de tests sera demandée 30 jours plus tard. Dans l’attente, il est vivement conseillé au patient d’avoir
des rapports sexuels protégés !

À la suite d’une question la prof précise qu’il existe très peu de faux négatif sur un test ELISA en dehors du cas où on
se trouve dans la fenêtre sérologique. Elle ajoute que si on est en présence de symptômes évocateurs ou si le patient a
une histoire qui mène à une forte suspicion, alors on peut reconvoquer le patient deux semaines après en cas d’ELISA
négatif mais sinon on ne va pas s’amuser à dépister tout le monde tout le temps.

VI. Traitement de l’infection à VIH

La prof dit qu’on reverra cette partie sûrement plus tard

a. Antirétroviraux

Il y a énormément d’antirétroviraux qui ont été mis sur le marché et qui inhibent les enzymes vues précédemment :

➢ inhibiteurs nucléosidiques/nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI)


➢ inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) : vont venir bloquer la transformation de
l’ARN en ADN.
➢ inhibiteurs de la protéase (IP) : vont bloquer la maturation de la particule au moment du bourgeonnement.
➢ inhibiteurs de l’intégrase (INI)

Et quand les patients sont résistants à tout ceux-ci on peut utiliser :


➢ inhibiteurs de la fusion (IF) : empêche la fusion de l’enveloppe avec la membrane cytoplasmique.
➢ antagonistes du corécepteur CCR5 (anti-CCR5)

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b. Objectif du traitement

Il est maintenant recommandé de démarrer un traitement antirétroviral (ARV) chez toute personne vivant avec le VIH,
dès la découverte de sa séropositivité, quel que soit le nombre de CD4, même s’il est > 500 /mm3.

Le but est d’avoir :


- CD4 > 500/mm3
- Charge virale < 50 copies/mL (= indétectable)

Si possible cette réponse doit être obtenue dans les 6 mois suivants la mise en place du traitement.

Si ça ne fonctionne pas, en cas d’échec thérapeutique, il faut réaliser un test génotypique de résistance aux
antirétroviraux, c’est-à-dire que le virus a muté et est devenu résistant à l’une ou plusieurs classes des médicaments
que l’on a introduit.

c. Trithérapie antirétrovirale

La trithérapie consiste à mettre plusieurs médicaments en même temps pour éviter les échappements liés aux
mutations.
On appelle également ça une « plurithérapie ».
On associe : 2 inhibiteurs de la transcriptase inverse + un 3ème médicament d’une autre classe (inhibiteur de
protéase ou un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse)

Exemple (1) :abacavir (INTI) + lamivudine (INTI) +lopinavir/ritonavir (IP)


Exemple (2) : abacavir (INTI) + lamuvudine (INTI) + efavirenz (INNTI)

d. Résistance aux ARV

Le VIH est un virus qui mute énormément car la transcriptase inverse n’a pas de système de correction : lorsqu’elle
fabrique sont ADN double brin à partir de l’ARN elle va faire au moins une erreur de recopiage par molécule. Les
variants produits forment une quasi-espèce. Cette production de variants est complétement aléatoire et peut être
extrêmement importante : jusqu’à 10^10 particules/jour chez un individu.
Si la pression de sélection est insuffisante cela va favoriser l’émergence d’un variant résistant qui va prendre le
dessus.
Cela peut être :
- Un défaut de puissance du médicament
- Un taux plasmatique insuffisant (patient pas observant)
- Préexistence de résistance

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VII. Les outils de suivi de l’infection à VIH

La prof est passé très vite sur cette partie en disant qu’on pourra lire les diapos donc je vous les rajoute et laisse
l’ancienne ronéo

Il existe 2 marqueurs importants qui sont la mesure de la charge virale et le suivi immunologique (mesure du taux de
lymphocyte T CD4). Il faut toujours avoir une charge virale indétectable et un taux de LT CD4 supérieur à 500/mm3
(vraiment très important d’après la prof).
On fait ce suivi de manière périodique, tous les 3 mois on contrôle les LTCD4 et la charge virale.

a. Mesure de la charge virale

La mesure de la charge virale VIH se fait par PCR à partir du moment où on dépiste un patient. On parle beaucoup en
nombre de copies/mL mais on parle aussi en log. (quand on dit qu’un patient a 1000 copies on peut aussi dire qu’il en a
log)

Elle est indiquée pour le suivi de la maladie et pour vérifier l’efficacité de la trithérapie antirétrovirale. Elle est
exprimée en nombre de copies/ml de sang ou comme les copies peuvent être très nombreuses en log10 copies/ml pour
comparer les charges. La charge virale doit être rendue indétectable c’est à dire inférieure à 50 copies/ml à 6 mois
de traitement. Avec une surveillance au 1er mois, au 3ème mois et au 6ème mois.
On surveille la charge virale chez les patients sous traitement en général tous les 3 mois puis tous les 6 mois. S’ils sont
observants la charge virale est de 0.

b. Suivi immunologique

Ce sont les immunologistes qui s’en occupent, ça se fait par cytométrie en flux.
Sous antiviraux, le taux de CD4 doit toujours rester au-dessus de 500/mm3 pour être protégé des infections
opportunistes.
Lorsqu’on a un taux inférieur à 350 CD4/mm3 il s’agit d’un stade avancé de la maladie et si le taux est inférieur à 200
CD4/mm3 c’est le stade SIDA avec des maladies opportunistes.

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c. Test génotypique de résistance aux antirétroviraux

Ce test se fait par séquençage à partir du tube de sang d’un patient qui aurait sa charge virale qui monte et ses LTCD4
qui baissent (donc on se dit que les médicaments ne fonctionnent plus et que le patient a un virus résistant).
Il faut aller séquencer les gènes du virus : on extrait l’ARN du prélèvement sanguin, on fait une RT-PCR qu’on va
amplifier par une 2ème PCR puis enfin on réalise un séquençage de type Sanger. A partir de J4 on va interpréter les
électrophorégramme pour voir les mutations molécule par molécule en fonctions des différentes classes de médicaments.
On compare les résultats avec des banques de données pour voir si des mutations ne sont pas apparues au cours du
traitement.

Par exemple, voici les résultats qu’un laboratoire peut envoyer sur les résistances aux antiviraux, avec les différentes
classes de médicaments. En fonction des mutations trouvées on sait si elles confèrent une résistance ou non au virus :
rouge = résistant ; orange = intermédiaire ; vert = sensible.
On prend ensuite parmi les molécules en vertes pour réorienter le traitement du patient.

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VIII. Conduite à tenir en cas d’accident d’exposition au sang

a. Définition

Un AES (=Accident d’exposition au sang) regroupe tout


contact avec du sang ou un liquide biologique
contaminé, lors d’une piqûre avec une aiguille, une
coupure avec un objet tranchant ou par contact avec du
sang ou un liquide biologique contaminé sur une plaie,
une peau non intacte ou une muqueuse.

Nous n’avons normalement pas de risque de contracter l’hépatite B car nous sommes tous vaccinés. On sait que le risque
d’infection à partir d’un patient positif est de 3% pour l’hépatite C, de 0.3% pour le VIH. C’est assez faible donc il ne
faut pas paniquer.

b. Conduite à tenir

Il est important de garder son calme et de faire les choses dans


le bon ordre.
D’abord il faut immédiatement désinfecter abondamment
la plaie avec de l’eau et du savon puis la tremper dans du
Dakin. Si c’est un œil il faut rincer abondamment. (voir diapo
ci-contre)
Puis il faut faire évaluer le risque par le référant des AES de
l’hôpital (normalement son numéro de téléphone est bien
indiqué partout), qui va prendre en compte les circonstances
de l’accident (comment ça s’est passé, type d’objet qui a causé
la blessure…) et le statut sérologique du patient source quand
il est identifié, sinon on demande à le déterminer (par TROD
confirmé ensuite par ELISA). Si vous savez que c’est un
patient VIH avec une charge virale élevée il faut prendre des
antirétroviraux pour éviter une installation du virus. Il est
important de réagir vite car la prophylaxie post- exposition
doit être faite dans les 4 heures qui suivent l’accident sinon
c’est inefficace (la prof a insisté +++ sur la notion
d’urgence).

Pour ce qui est du dépistage pour le statut sérologique on fait un TROD + ELISA, mais également une détermination
pour les hépatites B et C.
Le traitement c’est une trithérapie qui va être donnée après l’accord de la personne accidentée. C’est une prophylaxie =
une prévention. Ce traitement est arrêté si le résultat de la sérologie est négatif.

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La prof n’a pas plus détaillé les diapos et a ajouté qu’on reverrait en TD pour la prévention des hépatites et pour les
traitements à mettre en place ou non en fonction du type d’exposition.

Tableau qui vous informe sur les mesures à prendre en fonction des cas :

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c. Déclaration

La déclaration administrative est une formalité obligatoire mais non urgente ! Elle peut se faire dans les heures
ouvrables dans un délai de 24 heures. Le médecin consultant rédige le certificat médical descriptif avec mention du
risque biologique et la conduite à tenir adoptée.

ANNALES :

Partiels : 2021/2022

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Réponses :
E
BE
ABCD
ADE
CDE

CC : 2020/2021

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Réponse : ACDE

PARTIELS 2020/2021 :

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Réponses :
A
ABCE
ABC
ABCDE
ACDE

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PARTIELS 2019/2020 :

Un TROD VIH réalisé aux urgences est positif, quelles sont les propositions exactes ?

A. Une charge virale est prescrite


B. Un traitement antirétroviral (traitement post-exposition ou TPE) est prescrit pour une durée de 28 jours
C. Une sérologie ELISA combinée est prescrite
D. Un traitement antirétroviral (traitement post-exposition ou TPE) est prescrit pour une durée initiale de 48 à 96h
E. Le TPE (traitement post exposition) pourra être interrompu en cas de charge virale VIH indétectable chez le
patient source

Par rapport aux tests ELISA VIH combinés, les TRODs

A. Manquent de sensibilité (fenêtre sérologique élargie)


B. Manquent de sensibilité (détection des anticorps anti-VIH-1 et VIH-2 mais pas de l’antigène p24)
C. Sont fiables 3 mois après exposition
D. Sont fiables 1 mois après exposition
E. Tout est faux

Les TRODs VIH sont indiqués dans les situations suivantes :

A. Accidents professionnels d’exposition au sang : patient source


B. Accident d’exposition sexuelle : les partenaires
C. Au moment de l’accouchement chez une femme de statut VIH inconnu
D. En cas de pathologie évocatrice du stade SIDA
E. Dans les actions de dépistages Hors les murs

Proposez-vous de pratiquer un TROD (Test rapide d’orientation diagnostique) VIH au patient source ?

A. OUI
B. NON

Réponses :

ACDE
ABC
ABCDE
A

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CC2 2019/2020:

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

A. Est un petit virus à ARN enveloppé


B. Infecte les Lymphocytes B
C. S’intègre dans les chromosomes
D. Fait intervenir un ARN polymérase cellulaire au cours de son cycle de réplication
E. Fait intervenir une intégrase au cours de son cycle de réplication

Réponse : ACDE

CC2 2018/2019 :

Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes ? Un test rapide d'orientation diagnostique (TROD) du VIH :

A. permet la détection des anticorps anti VIH-1 et anti-VIH-2


B. permet la détection de l’antigène p24
C. est utilisable chez le patient source lors des accidents d’exposition au sang
D. permet de détecter une séropositivité pour le VIH deux jours après une contamination
E. est utilisable devant une pathologie évocatrice du stade SIDA

Réponse : ACE

2017/2018 :

Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes. Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) :

A. Fait partie de la famille des Retroviridae


B. Utilise une transcriptase inverse d’origine virale au cours de son cycle de réplication
C. Utilise une intégrase d’origine virale au cours de son cycle de réplication
D. Utilise une ARN polymérase d’origine cellulaire au cours de son cycle de réplication
E. Utilise des protéases d’origine virale et cellulaire au cours de son cycle de réplication

L’utilisation d’un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) d’une infection par le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) sont indiqués dans les situations suivantes :

A. Suspicion de primo-infection symptomatique par le VIH


B. Dépistage du patient source au cours d’un accident d’exposition au sang
C. En urgence devant une infection évocatrice du stade SIDA
D. Au moment de l’accouchement chez une patiente au statut immunitaire inconnu
E. Dépistage des partenaires au cours d’un accident d’exposition sexuelle

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Réponses :
ABCDE
BCDE

2016/2017 :

Au cours de son cycle de réplication, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) :

A. Utilise une rétro-transcriptase d’origine virale


B. Utilise une intégrase d’origine virale
C. Utilise une protéase d’origine virale
D. Utilise une ADN polymérase d’origine virale
E. Utilise une ARN polymérase d’origine cellulaire

Réponse : ABCE

Ronéo : Muriel Guillaume, Aude Guiserix, Héloïse Hachler (RELU)

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