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SEMESTRE 5
Professeur A. DAGNRA
Professeur M. SALOU
2
Historique
IL existe 2 VIH (VIH1 et VIH2). Le VIH1 a été découvert en 1983 par Barré-Sinoussi et al ; le
VIH2 a été isolé en 1985. Le VIH1 est répandu dans le monde entier alors que le VIH2 reste limité
à l’Afrique de l’Ouest. Ces virus ont un tropisme pour les lymphocytes T CD4+ et sont responsables
du SIDA : syndrome d’immunodéficience humaine acquis.
Découvert
1. Epidémiologie
Répartition géographique
Pandémie concernant tout le monde entier mais avec des prévalences variant en fonction des
régions. En 2008, plus 33 millions de personnes vivent avec le VIH dont les 2/3 sont en Afrique au
Sud du Sahara. L’infection progresse en Asie dans des proportions inquiétantes. Au Togo la
prévalence dans la population générale est estimée à 3% soit 150 000 personnes vivant avec le VIH.
Cette prévalence est plus élevée dans certains groupes cibles : travailleuses de sexe, routiers et
corps habillés.
Voies de transmission ; le virus se trouve dans les secrétions biologiques (sang, sperme, secrétions
vaginales, le lait maternel etc.) La transmission se fait par :
- Voie sexuelle, de loin la voie la plus importante (transmission hétérosexuelle et homosexuelle)
- Transfusion sanguine et tout objet souillé de sang (seringue, ciseaux, couteaux, lames de rasoir).
- Transmission materno-fœtale surtout au moment de l’accouchement par voie basse. Transmission
in utero rare. La proportion de la transmission est 20-30% sans mesure préventive.
- Le lait maternel peut être une source transmission.
- Le VIH est présent dans la salive et les larmes mais la transmission par ces fluides n’a jamais été
démontrée. Pas de transmission par le moustique.
2. Caractères du virus
2.1. Structure
Il existe 2 VIH : VIH1 et VIH2. L’organisation générale de leur génome est le même mais ils sont
différents par rapport au poids moléculaires des glycoprotéines d’enveloppe et des protéines
internes.
• Le VIH1 est subdivisé en 4 groupes M (groupe majeur), O (groupe accessoire), N (groupe
non M et non O) et tout récemment P (identifié en 2009) sur la base des variations génétiques
dues à erreur de l’ARN polymérase au cours de la réplication
• Groupe M (Majeur) comporte 9 sous-types (A-D, F-H, J et K). De nombreux recombinants
entre les sous types sont observés. Par exemple en Afrique de l’ouest c’est le CRF02_AG
(recombinaison entre le sous type A et le sous type G) qui est la sous la plus fréquente
• Groupe O (Outlier) : peu fréquents rencontré en Afrique Centrale (Cameroun, Gabon etc.)
• Groupe N (Non M Non O) : Cameroun
• Groupe P décrite tout en 2009 chez un sujet camerounais
Structure du VIH
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3. Multiplication et Physiopathologie
Les personnes infectées rentrent dans le stade SIDA quand le nombre de TCD4 ≤ 200/ml de sang.
Certaines infections opportunistes peuvent déjà apparaître si LTCD4 compris entre 200-400/ml
4. Manifestations cliniques
5. Diagnostic biologique
5.4. RT-PCR
PCR en temps réel (Light Cycler).
Indication : Méthode de référence pour le diagnostic chez le nourrisson
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Utiliser pour le suivi des malades (détermine la charge virale) sous Antirétroviraux.
6. Traitement
6.2 Anti-rétroviraux
Objectifs
• Réduire la charge virale au dessous de 50 copies d’ARN VIH-1 par ml
• Maintenir cette réduction le plus longtemps possible
• Cibles des antirétroviraux :
– Transcription inverse
– Protéase
– Intégrase
Indications
• Patients symptomatiques (SIDA)
• Patients asymptomatiques (CD4< 350/mm3)
Médicaments
NB : seule la trithérapie est efficace. La mono ou bithérapie est cause de résistance et d’échec
thérapeutique
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6.3 Prévention
Diagnostic et traitement précoces des IST : les IST sont des facteurs favorisant la transmission
du VIH. Leur prise en charge correcte réduit le risque d’infection à VIH
Transmission en milieu de soin : accidents d’exposition au sang : laver abondamment la plaie à
l’eau et ou aux antiseptiques et faire une évaluation du risque en vue d’un traitement préventif
(trithérapie pendant un mois).
Evolution des marqueurs au cours de l'infection à VIH
HEPATITES VIRALES
– Hépatite A (HAV)
– Hépatite B (HBV)
– Hépatite C (HCV)
– Hépatite D (HDV, agent delta
– Hépatite E (HEV)
– Hépatite G (HGV) non pathogène
1. caractères du virus
HAV est un entérovirus (famille des PICORNAVIRIDAE) du genre Hépatovirus. Ce sont des virus nus
de petite taille à ARN monocatenaire (2,5 X106 daltons), capside cubique. L’ARN est à polarité positive.
C’est un virus résistant à la chaleur (1h à 60°C), à l’éther à 10% (24h à 4°C) et à l’eau de javel aux doses
utilisées pour la chloration habituelle des eaux de boissons.
2. Epidémiologie
C’est un virus à répartition mondiale mais les zones de forte endémie sont les régions tropicales
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du sud.
Habitat : les virus sont éliminés dans le milieu extérieur par l’homme infecté à la phase préictérique (3
semaines avant l’apparition de l’ictère en cas de manifestation clinique).
Transmission : maladie du péril fécal ; transmission direct féco-orale ou indirecte par l’eau et les
aliments contaminés. Dans les zones tropicales la contamination se fait dans l’enfance (évolution sur un
mode endémique). Dans les régions à faible incidence, HAV évolue sur un mode épidémique.
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3. Pouvoir pathogène
HAV ne donne jamais d’hépatite chronique et n’est pas impliqué dans le développement de cirrhose ou
d’hépatocarcinome.
4. Diagnostic virologique
Le diagnostic est indirect par le dosage des anticorps de type IgM qui sont élevés.
5. Prévention
- Classification : famille des Hepeviridae, genre hepevirus dont un seul représentant constitué de 4
génotypes : 1, 2, 3, 4
- Structure : virus nu, Taille du virus: 27-33 nm
Génome : ARN monocaténaire à polarité positive 5.2 à 5.5 kb
Capside : icosaédrique
- Enveloppe : absente
2. Epidémiologie
Maladie endémique dans les pays tropicaux et fréquente dans les pays développés
- 4 génotypes :
Afrique : génotype 1, 2. Génotype strictement humain à transmission oro-fécale
Europe et E-U : génotype 3 et 4, génotype zootique retrouvé chez le porc, bœuf, truite, moule etc.
transmission par la viande crue ou mal cuit.
-transmission parentérale possible en cas d’hépatite aigüe évolutive (dépistage avant transfusion non
recommandé pour l’instant)
3. Pouvoir pathogène
Les formes sévères avec des tableaux d’hépatite fulminante sont observées principalement au cours
d’épisodes épidémiques avec une fréquence de 1 % dans la population générale pouvant atteindre 45 %
chez les femmes enceintes et un taux de mortalité de 30%. La transmission materno-fœtale est possible
avec une hépatite aigüe néonatale
Hépatite chronique
Des formes chroniques d’infection par le virus de l’hépatite E – définies par la persistance de la détection
de l’ARN viral dans le sang ou les selles pendant plus de 6 mois – ont été décrites à partir de 2007. Elles
sont observées chez les immunodéprimés (Sida, transplanté, cancer).
Diagnostic :
Détection des IgM spéficique. IgG non recommandée car réinfections fréquentes
4. Traitement
Curatif :
Hépatite chronique : RIBAVIRINE+++ durée du traitement = 3 mois
Préventif : celui des maladies du péril fécal en Afrique. En Europe ne pas consommer de viande
insuffisamment cuite
Existence du vaccin commercialisé en Chine. Vaccin efficace. Réinfection possible mais sans gravité
Intérêt
1. La prévalence dans les pays tropicaux, en Afrique Sub-Saharienne varie sensiblement de 5 à 10%
selon les pays.
2. Virus responsable d’infection aiguë provoquant une hépatite chronique qui elle-même peut se
compliquer d’une cirrhose et plus tard d’un cancer primitif du foie.
3. Un virus satellite défectif (VHD) qui emprunte au HBV son enveloppe, peut être associé à l’infection
au HBV.
4. Il existe un vaccin efficace contre le VHB.
1. Caractéristique du virus
Famille des Hepadnaviridae qui comprend plusieurs espèces pathogènes pour l’homme (HBV) et les
animaux (écureuil, canard etc.
Protéines de la capside
- Protéine C. associé à l’ARN prégénomique pour constituer la nucléocapside. Elle n’est pas soluble.
Elle porte l’antigène HBC du virus qui n’est pas détectable dans le sérum.
- Protéine portant l’antigène HBe, excrété sous forme soluble et porte l’Ag HBe.
Polymérase virale
Protéine X
Exprimée chez le sujet infecté induction d’ac anti-protéine X
2. Epidémiologie
On estime qu’au moins 350 millions de personnes sont porteuses de l’ag HBS dans le monde
Répartition mondiale mais disparité
- Zone de forte endémicité prévalence ≥ 10% (Afrique, Asie du Sud- Est, Amérique du Sud)
- Zone de faible endémicité : Amérique du Nord, Europe, Australie etc.)
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Voie de transmission
- voie sexuelle ; rapport sexuel non protégée
- voie sanguine : transfusion sanguine, objet souillé (milieu de soin), accidents d’exposition au sang
en milieu de soin (AES), toxicomanie intraveineuse.
- Transmission mère-enfant au cours de la grossesse et surtout au cours de l’accouchement
3. Manifestation clinique
HBV
3.1. Primo-infection
4. Diagnostic Virologique
Quantification de l’ADN viral dans le sérum par biologie moléculaire (seuil de détection 105
copies d’ADN/ml) ou par PCR (seuil 1 à 4.102 copies d’ADN/ml) reflète la réplication virale
hépatique
5. Traitement
Il est inutile de traiter les infections aigues car la guérison spontanée est de 90-95%.
5.3. Prévention
Vaccination
Virus satellite du virus de l’hépatite B, sévit dans des zones endémiques du virus de l’hépatite B.
L’infection ne se développe que chez des patients infectés par HBV.
Caractères du virus
- virus à ARN monocatenaire à polarité négative
- la capside virale est mal définie
- l’enveloppe dérive des enveloppes vides du HBV.
Voies de transmission : les mêmes que les voies de transmission du HBV. Il peut s’agir d’une double
infection HBV-HVD ou d’une surinfection chez un patient infecté déjà par HBV.
Il est difficile d’attribuer les manifestations cliniques à l’un ou l’autre des 2 virus car les tableaux
cliniques sont les mêmes.
Traitement
Interféron gamma
Prévention : celle de HBV.
Le virus de l’hépatite C (HVC) a été découvert en. En dehors de la voie de transmission parentale, le
mode de transmission est inconnu ou prête à confusion (Controverse).
1. Caratères du virus
1.1. Classification
Famille des FLAVIVIRIDAE, 3 genres dont 2 sont pathogènes à l’homme : Flavivirus, et Hepacivirus
avec une seule espèce : HCV.
1.2. Structure
Génome viral : ARN monocaténaire, linéaire à polarité positive, non segmenté
Capside : icosaédrique
Enveloppe : donne la taille globale du virus ≈ 55 – 56 nm de diamètre. Elle est de nature lipidique
et porte 2 glycoprotéines E1 = gp 35 et E2 = gp 70
Poids moléculaire du virus = 4.106 Daltons
Le génome viral contient 2 gènes qui sont de grand cadre de lecture ouvert (open reading forme ou ORF)
- un gène codant les protéines de structure ; sa traduction dans les cellules infectées entraîne la
synthèse d’une protéine qui va être clivée en 3 protéines par des protéases cellulaires et virale
(Protéines C ou P21, E1= gp 31, E2 = gp 70)
- un gène codant une polyprotéine qui va être clivée en 6 protéines non structurales (NS2, NS3,
NS4A, NS4B, NS5A, NS5B) par une protéase virale. Cette protéase virale est l’une des cibles
des nouveaux antiviraux contre le HCV
TRADUCTION
CLIVAGE
2. Epidémiologie
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HCV est ubiquitaire, présent sur tous les continents. En fonction de la prévalence, on distingue 3 zones :
- Zone de basse prévalence : 0,5% de prévalence retrouvée chez les donneurs (pays scandinaves, Suisse,
Canada, Australie)
- Zone de prévalence intermédiaire : 1% (Europe de l’ouest E-U)
- Reste du monde : prévalence serait de l’ordre de 2% - 6% voir plus. (Europe de l’Est, Asie, Afrique,
Amérique du sud)
Voie de transmission
Transmission sanguine :
- Transfusion sanguine
- Toxicomanie intraveineuse
- AES
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic au laboratoire
Indication et avantages :
- Infection aiguë (absence d’acide, fenêtre sérologique)
- Un malade guéri peut avoir des anticorps. Pour savoir si l’infection. Pour savoir si les malades
porteurs des anticorps sont réellement guéris.
- Evaluer l’efficacité thérapeutique
5. Traitement
Ce traitement est justifié car 60-80% des hépatites aiguës évoluent vers une hépatite chronique.
L’interféron est la molécule utilisée. Elle permet de réduire de façon significative le nombre d’hépatite
chronique.
1er schéma : interféron ; efficacité : normalisation des transaminases chez 60% mais rechute possible.
Interferon n’est plus utilisé
- nouvelles molécules
- Inhibiteur de la protéase NS5/4A
1ère génération : Telaprevir (Janssen), Boceprevir (Merck)
2ème génération : simeprevir (Janssen), Paritaprevir/r (Abbvie), Asunaprevir (BMS, Japan)
3ème génération : Grazoprevir (Merck) ACH-2684 (Achillion)
- inhibiteur de la polymérase
- Inhibiteur nucléosidique Sofosbuvir (Gilead), MK-3682 , ACH-3422, AL-335 (Janssen)
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- Inhibiteur de la protéine NS5 : Daclatasvir (BMS) Ledipasvir (Gilead), Elbasvir (Merck) ACH-3102
(Achillion, GS-5816 (Gilead)
En cas de cirrhose ou de CPF peut justifier une transplantation. Malheureusement, après la greffe la
réinfection du greffon par HCV est quasi constante ; elle se traduit habituellement par une hépatite aiguë
qui évolue le plus souvent vers une hépatite chronique.
Famille constituée de nombreuses espèces infectant l’homme et les animaux ; 8 espèces sont pathogènes
pour l’homme. Elles sont ubiquitaires et responsables d’infection très fréquentes (50 à 90% de la
population adulte est infectée par certains de ces virus).
L’évolution clinique des infections dues aux Herpesviridae est caractérisée par :
- la latence : le virus persiste à vie dans l’organisme (ganglions sensitifs) après l’infection
primaire. Au cours de cette phase il n’y a aucune manifestation clinique (pas de réplication virale)
- La réactivation. Sous l’influence de certains facteurs, le virus se réplique de nouveau avec
production de nouveaux virions. Ces réactivations sont le plus souvent asymptomatiques chez le
sujet immunocompétent. Cependant elles sont graves chez le sujet immunodéprimé (HIV+++,
greffes, aplasie médullaire etc.).
Les herpesvirus sont une cause majeure d’infections opportunistes gravissimes et mortelle au stade
avancé du SIDA.
Basée sur le tropisme cellulaire, siège de latence, la structure du génome et le séquence nucléotidique
Alphaherpesvirinae
Herpes simplex virus types 1 et 2 (HSV-1 et HSV-2)
Virus de la varicelle et du zona (VZV)
Bêtaherpesvirinae
Cytomégalovirus (CMV)
HHV-6, HHV-7 (herpes virus humains 6 et 7
Gammaherpesvirinae
Virus d’Epstein-Barr (EBV)
HHV-8
2. Caractères généraux
2.1 Structure
- Génome viral : virus à ADN bicaténaire linéaire de grande taille (120 à 240 KB) comportant des zones
d’homologie communes pour les virus humains et pour certains virus animaux.
- Tégument : couche protéique amorphe située entre la capside et l’enveloppe virale. Bien visible en
microscopie électronique, il joue un rôle important dans le déclenchement du cycle de multiplication
virale.
- L’enveloppe virale : bicouche lipidique. Elle est hérissée des spicules de nature glycoprotéique.
ARNm très précoces codant les enzymes virales qui vont prendre le relais de l’ARN polymérase
virale cellulaire et continuer le cycle de multiplication,
ARNm précoces codant les enzymes et les protéines de régulation,
ARNm tardifs codants les protéines de l’enveloppe, de la capside et du tégument
- Après assemblage, les virions ainsi formés vont être libérés par bourgeonnement en arrachant leur
enveloppe aux membranes nucléaire ou cytoplasmique.
A cause de la nature lipidique de l’enveloppe virale, les Herpesviridae sont des virus fragiles qui se
transmettent par des contacts étroits. Ils ne survivent pas dans le milieu extérieur et sont sensibles aux
détergents, aux antiseptiques (alcool, eau de javel etc..), aux rayons ultraviolets et à la température.
- médical : virus cosmopolite, infection bénigne chez l’immunocompétent mais grave chez le nouveau-
né et l’immunodéprimé (rétinite, encéphalite).
- Thérapeutique : efficacité de l’acyclovir
1.1. Génome viral : ADN bicaténaire linéaire de 152 KB formé de 2 fragments, un fragment court et un
fragment long. Ces fragments sont encadrés par des séquences répétées.
Il code 75-80 protéines. Il y a 50% d’homologie entre les génomes de HSV-1 et HSV-2
1.3. Glycoprotéines d’enveloppe au nombre de 11. Certaines sont communes aux 2 virus, d’autres sont
spécifiques d’espèce
2. Multiplication virale
Les autres étapes de la multiplication sont identiques pour la famille des HERPESVIRIDAE
3. Epidémiologie
HSV-1 infecte la muqueuse oro-pharingée ou oculaire. La primo-infection survient dans l’enfance avant
15 ans au cours du maternage.
HSV-2 infecte la muqueuse génitale. Les primo-infections survient ou cours des rapports sexuels. Il se
transmet aussi par voie congénitale au moment de l’accouchement (traversée de la filière vaginale) au
nouveau-né si la mère présente une infection herpétique génitale évolutive.
4. Pouvoir pathogène
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4.1. Physiopathologie
- Primo-infection : multiplication virale avec ou sans manifestation clinique. Quelques particules virales
vont à partir du site de multiplication (cutanée ou muqueuse) atteindre les terminaisons nerveuses
sensitives puis migrer jusqu’au corps du neurone situé dans un ganglion sensitif : ganglions trigéminés
pour HSV-1 ou ganglions sacrés pour HSV-2
- Phase de latence : le gnome viral va persister dans les ganglions sensitifs sans se multiplier, ce qui
permet au virus d’échapper au traitement antiviral et à la réponse immunitaire de l’hôte.
HSV-1 est responsable des infections au dessus de la ceinture (orale, oculaire, et cérébrale)
HSV-2 est responsable des infections en dessous de la ceinture (génitale, nouveau-né))
5. Diagnostic virologique
5.3. Indication
Primo-infection = isolement par culture, sérologie (IgM, IgG sur 2 sérum)
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Encéphalite herpétique = PCR sur LCR, sérologie comparative sérum et LCR.
Rétinite herpétique = PCR sur prélèvement d’humeur ou du vitré
Infection néonatale = Isolement par culture, PCR sur sérum ou LCR
6. Traitement
6.1. Curatif
Utilise des analogues des nucléosides dont les effets sont liés au mode d’action de 2 enzymes :
- La thymidine kinase (TK)
- L’ADN polymérase
L’acyclovir (dérivé acyclique de la guanosine)
Foscarnet : analogue de pyro-phosphate ; inhibe la polymérase virale. Mais grande toxicité hépatite
6.2. Prévention
Pas de vaccin
OBJECTIFS
1. Généralités
2. Aspects virologiques
3. Epidémiologie
Maladie quais-obligatoire de l’enfance (plus de 90% des adultes ont des anticorps contre le VZV).
Transmissions = 2 voies : voie aérienne par l’intermédiaire des gouttelettes
Par l’intermédiaire des lésions cutanées très riches en virus.
Durée de la période de contagiosité : quelques jours avant les éruptions jusqu’à cicatrisation complète
des lésions. Varicelle = maladie très contagieuse : un sujet malade contamine 90% des sujets contacts
évolution en petite épidémie scolaire ou familiale.
Varicelle = maladie de l’enfant : 75% avant 10 ans, 90% avant 15 ans
Le Zona n’est pas contagieux mais à partir des lésions, il peut y avoir transmission de la varicelle à un
sujet réceptif.
Varicelle
Multiplication initiale du virus dans les cellules de l’oropharynx
puis atteinte des cellules du système réticulo-endothélial
passage dans le sang (virémie) : dissémination du virus et atteintes des cellules épithéliales de l’épiderme
(apparition des éruptions)
Atteinte des ganglions sensitifs par voie nerveuse et ou hématogène avec installation d’une infection
latente qui va persister durant toute la vie de la personne infectée.
Zona
Au cours des réactivations dues à l’immunodépression liée à l’âge ou aux infections, le virus est
transporté par le nerf sensitif jusqu’à l’épiderme pour donne r une infection localisée : zona.
Vésicules
Cicatrice éventuelle
5. Clinique
5.1. Varicelle
5.1.1 Forme commune
Incubation : 2 semaines en moyenne (10-20 jrs)
Début : signe inconstant, fièvre et rash cutané
éphémère ; durée 1-2jours
Phase d’Etat :
- éruption avec une évolution caractéristique ;
elle débute au tronc et s’étend à tout le corps y
compris le cuir chevelu. Parfois atteint des
muqueuses buccales et génitales.
Durée de l’éruption = en moyenne 10 jrs avec
des poussées successives distantes de 2-4jrs. La
coexistence d’éléments d’âges différents sur un
même territoire est caractéristique de la
varicelle.
- prurit important
- fièvre modérée
Evolution bénigne
Complications habituelles chez l’enfant
immunocompétents : surinfections bactériennes
et ataxie cérébelleuse de bon pronostic
5.2. Zona
Début : fièvre, adénopathie satellite et névralgie
Phase d’état : éruption ayant une topographie particulière : radiculaire et unilatérale
Siège le plus souvent intercostale ; autre localisation rare (céphalique, ophtalmique = zona
sévère). Nature de l’éruption comme varicelle.
Complications Les algies post-zostériennes fréquentes chez les personnes âgées
Complications chez les personnes infectées par le VIH : formes disséminées, atteintes
viscérales, formes récidivantes.
Chez la femme enceinte aucune conséquence pour le fœtus
Dans les formes cliniques classiques le diagnostic de la varicelle et du zona sont avant clinique.
Le laboratoire joue un rôle important dans les formes graves et atypiques.
6.1. Diagnostic direct
7. Traitement
Utilise des analogues des nucléosides dont les effets sont liés au mode d’action de 2 enzymes :
La thymidine kinase (TK) et l’ADN polymérase
Acyclovir ZoviraxR(dérivé acyclique de la guanosine)
Mode d’action : à l’intérieur des cellules infectées, l’acyclovir phosphorylé par la thymidine kinase
virale, va être intégré dans la chaîne d’ADN en cours de synthèse à la place de la guanosine (inhibiteur
compétitif). Cette intégration est suivie du blocage de l’élongation de la chaîne en cours de synthèse
(arrêt de la multiplication virale).
De plus la molécule phosphorylée inhibe la polymérase virale.
Posologie : IV, 10 mg/kg/8 h pendant 7-10 j
Indications : immunodéprimé, formes graves de varicelle et zona.
Valaciclovir (ZelitrexR) (VO 1 g/8 h pendant 7 jours): dérivé de l’acyclovir, a une meilleure
biodisponibilité par voie orale. Indication : zona chez immunocompétent de plus 50 ans
7.3. Prévention
Gamma globulines spécifiques (immunodéprimés, adulte, grossesse) si contact avec un sujet atteint de
varicelle.
Vaccin vivant atténué : souche Oka
Indications :
- enfants immunodéprimés
- USA et Canada recommandée chez enfants depuis 1995
- prévention du zona du sujet âgé
Exercice :
1. Peut-on affirmer que le VZV est un virus dermotrope et neurotrope ? Expliquez
2. Comment se déroule l’infection latente due au VZV ?
3. En quoi la détection des anticorps IgG anti-VZV est-elle utile ?
4. Que proposeriez-vous à une femme enceinte séronégative au VZV mais exposée à ce virus.
5. Argumenter le pronostic de la varicelle et du zona chez une femme enceinte ?
CYTOMEGALOVIRUS (CMV)
1. Généralités (intérêt)
Le cytomégalovirus est un Herpesviridae très ubiquitaire, responsable d’infections souvent
asymptomatiques, mais aussi d’infections graves voire mortelles. Sa réplication comporte, comme pour
les autres Herpesviridae, trois phases : « très précoce » avec synthèse de protéines activatrices ; « précoce
» avec synthèse de protéines enzymatiques dont une ADN polymérase virale ; et « tardive » avec
synthèse des composants protéiques de la capside et des glycoprotéines d’enveloppes. La réplication de
l’ADN viral sépare les phases précoces et tardives. Après la primo-infection s’installe une infection
latente dans de nombreux organes. Des infections secondaires par réactivation du virus endogène ou
réinfection exogène par une nouvelle souche peuvent survenir.
Comme tout virus à enveloppe, le CMV est fragile mais il peut persister quelques temps sur des objets
inertes (jouets des enfants en crèche, couches). Le CMV est peu pathogène chez l’immunocompétent. Il
est responsable de manifestations cliniques sévère chez le sujet immunodéprimé et chez le fœtus ou le
nouveau-né.
2. Aspects virologiques
2.1. Classification
Le cytomégalovirus humain (HCMV ou simplement CMV) appartient à la famille des Herpesviridae, à
la sous-famille des Betaherpesvirinae. C’est le seul type du genre Cytomégalovirus avec une taille de
150 – 200 nm et une morphologie identique à celle des autres membres de la famille des Herpesviridae.
2.2. Structure
3. Epidémiologie
Le réservoir du virus est strictement humain. C’est une infection fréquente dans les Pays en Voie de
Développement (Afrique, Asie), 90-100% de la population ont des anticorps anti-CMV.
Pour la transmission, le virus est présent dans les secrétions respiratoires, salive, sperme, sécrétions
vaginales et le lait maternel. La transmission se fait
- par des relations sexuelles,
- par voie transplacentaire ou par le lait maternel chez les enfants
- par transfusion sanguines ou transplantations d’organes de sujets séropositifs CMV
4. Physiopathologie
L’acquisition du virus par voie respiratoire, sexuelle, sanguine ou materno-fœtale est suivie d’une phase
de dissémination sanguine transitoire qui permet au virus d’atteindre des organes cibles.
La diffusion du virus se fait cellule par cellule. Les épithéliums forment l’interface entre l’organisme et
son environnement, et interviennent dans la pénétration et l’excrétion du virus sous formes de particules
libres ou de cellules infectées. Les fibroblastes sont une cible essentielle de l’infection dans de nombreux
organes comme le placenta, le poumon ou l’intestin.
Les cellules endothéliales infectées, capables de répliquer abondamment le virus, constituent l’interface
entre les différents organes et la circulation sanguine.
Après la primo-infection, le virus persiste à l’état latent dans l’organisme. La latence s’établit notamment
dans les cellules endothéliales, dans les progéniteurs médullaires et dans les monocytes circulants. Le
virus est également présent à l’état latent dans de nombreux tissus au niveau des cellules épithéliales,
des fibroblastes, des cellules du muscle lisse.
L’immunité à médiation cellulaire joue un rôle essentiel dans le contrôle de l’infection. L’immunité non
spécifique associant l’activité antivirale des interférons alpha et béta, et l’activité cytotoxique des
cellules NK constituent une première barrière à l’infection virale.
6. Diagnostic
7. Traitement
Il n’existe pas de vaccin actuellement contre le CMV.
On dispose de 3 médicaments antiviraux : Ganciclovir, foscarnet et cidofovir
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Indication : infections graves des sujets immunodéprimés.
8. PREVENTION
Contrôler l’immunité des femmes jeunes en âge d’être enceintes et susceptibles de soigner des
nouveau-nés atteints de maladie des inclusions cytomégaliques et écarter si possible les femmes
enceintes séronégatives des soins à de tels enfants.
En l’absence de connaissance du statut immunitaire ou en cas de séronégativité chez une femme
enceinte, ce d’autant qu’elle a déjà un premier enfant, appliquer les mesures préventives suivantes
durant les soins à ce premier enfant : se laver les mains après le changement de couche, ne pas
partager le linge de toilette ni la nourriture (ne pas sucer la tétine des biberons ou finir les petits pots).
Ces mesures sont appliquées à la mère et au père, la primo-infection de celui-ci pouvant
secondairement être transmise à la mère.
1. Généralités (intérêt)
L’EBV est un Herpesviridae découvert dans une tumeur par EPSTEIN et BARR : le lymphome malin
africain ou tumeur de Burkitt, décrit dans les années 1950 par Dénis Burkitt chez les enfants de 2 et 14
ans en Afrique. Elle touche les enfants au niveau des mâchoires. Elle sévit dans la zone intertropicale.
Elle est monstrueuse mais très radiosensible.
EPSTEIN et BARR ont montré que dans les cultures in vitro de cellules faites à partir du lymphome de
Burkitt, apparaissait, au fur et à mesure des subcultures, un Herpesviridae (virus à ADN, icosaédrique à
162 capsomères, à péplos). Les enfants porteurs de tumeur de Burkitt avaient tous dans leur sérum des
anticorps vis-à-vis de ce virus en immunofluorescence.
L’EBV est un virus ubiquitaire retrouvé chez 90% de la population mondiale.
2. Aspect virologique
2.1. Classification
L’EBV (Epstein Barr Virus) est encore appelé HHV-4 (Human herpes virus type 4).
Il appartient à la famille des Herperviridae et à la sous-famille des Gammaherpesvirinae.
L’EBV est du genre Lymphocryptovirus avec une taille de 200 nm.
- Génome : ADN bicaténaire linéaire de 186 kbp. Il comprend des séquences terminales répétées de
petite taille, ainsi que des séquences répétées internes.
- C apside icosaédrique avec 125 nm de diamètre et 162 capsomères.
- Tégument
- Enveloppe est dérivée de la membrane nucléaire et du Golgi.
2.3. Multiplication
3. Epidémiologie
L’EBV est un virus ubiquitaire qui infecte 95% de la population mondiale. C’est un virus fragile, et la
transmission s’effectue essentiellement par la salive (maladie du baiser) dans les conditions naturelles.
Le sujet infecté excrète le virus de façon prolongée, parfois plusieurs mois. La primo-infection survient
d’autant plus tôt que le niveau socio-économique est bas, passant alors souvent inaperçue chez le petit
enfant. A l’âge de 25 à 30 ans, la majorité des individus ont été infectés.
L’autre mode de transmission se fait par la transfusion des cellules sanguines et les greffes d’organes ou
de tissus, chez un sujet qui n’avait jamais été en contact avec le virus.
4. Physiopathologie
Au cours de la primo-infection, après contamination salivaire, le virus atteint les lymphocytes B
directement ou après avoir traversé le tissu épithélial amygdalien par transcytose. Ces lymphocytes B
prolifèrent et produisent des virus qui en infectent d’autres. A ce stade, on observe dans les lymphocytes
B une latence de type III appelée aussi programme de prolifération cellulaire. Pendant cette première
phase d’invasion virale, la réponse immunitaire se met en place et aboutit progressivement au contrôle
de la prolifération cellulaire par élimination des cellules en phase de latence de type III.
Au sein des organes lymphoïdes secondaires, peuvent se produire des proliférations de cellules B en
phase de latence de type III associée à une réplication virale. Cet état est rapidement contrôlé par la
réponse immunitaire cellulaire et se manifeste chez le sujet immunocompétent que par une excrétion
virale asymptomatique.
5. Clinique
L’infection du sujet immunocompétent très souvent asymptomatique, se traduit par une mononucléose
infectieuse, d’évolution généralement simple. Chez l’immunodéprimé, l’infection ou la réinfection a une
morbidité et mortalité très élevée.
L’EBV est associé de façon plus ou moins étroite à certaines maladies malignes.
5.3. Affections associées à l’EBV chez les personnes infectées par le VIH
Au cours de l’infection par le VIH, sont fréquentes : la leucoplasie chevelue, les lymphomes non
hodgkiniens (LNH), la maladie de Hodgkin et des tumeurs.
6. Diagnostic
6.1. Diagnostic direct :
L’isolement du virus dans la gorge ou dans les globules blancs est impraticable en virologie courante
car ce virus ne se multiplie in vitro que dans les lymphocytes, lymphocytes B, et sans donner d’effet
cytopathique.
L’isolement du virus se fait par un test de transformation de lymphocytes de sang de cordon ombilical
en cellules lymphoblastoïdes par inoculation de lymphocytes ou de salive du patient. Les lymphocytes
de sang de cordon (prélevé à la naissance) sont incapables de se maintenir, de se multiplier en culture in
vitro tant qu’ils sont vierges de toute infection par le virus E-B (c’est le cas du nouveau-né « donneur »
de ces lymphocytes). En revanche, sous l’effet de l’infection par le virus E-B, ces lymphocytes
acquièrent la propriété de se multiplier indéfiniment sous forme de cellules lymphoblastoïdes
immortelles. D’où le nom de test de transformation. Il est plus facile de détecter le génome du virus par
PCR.
7. Traitement et prévention
On ne dispose pas actuellement de vaccination, ni de traitement antiviral connu. Toutefois certains
nucléosides antiherpétiques, dont l’aciclovir, bloquent la réplication du virus Epstein-Barr in vitro,
justifiant des tentatives de traitement des infections graves des sujets immunodéprimés, en vue d’éviter
le passage au stade de lymphoprolifération monoclonale maligne.
Les Picornavirus sont de petits virus nus dont le génome constitué d'ARN (Pico- RNA- virus) est
contenu dans une capside icosaédrique. Ils sont très résistants et persistent longtemps dans le milieu
extérieur.
1. Classification
Les picornaviridae sont classés en 9 genres dont :
- 6 genres sont pathogènes pour l’homme : Enterovirus, Rhinovirus Parechovirus, Hepatovirus
Cardiovirus et Kobuvirus.
- 3 genres pathogènes uniquement chez les animaux : Aphtovirus (fièvre aphteuse chez les bovidés)
Erbovirus et Teschovirus
2. Caractères généraux
2.1. Structure
Virus nu donc résistant dans le milieu extérieur, à l’alcool à 70°, à l’éther, au désoxycholate de sodium
et aux détergents. Ils se conservent longtemps à -20°C.
Les entérovirus résistent au pH acide (ce qui leur permet de franchir la barrière stomacale et de se
multiplier dans le tube digestif) alors que les rhinovirus sont rapidement inactivés à un pH acide.
Ce sont les virus responsables de la poliomyélite antérieure aigüe, maladie grave autrefois très fréquente
dont les Etats africains et l’OMS tente d’éradiquer par la vaccination de masse.
l. Classification
- Famille : Picornaviridae
- Genre : Enterovirus
Espèce : Poliovirus, 3 sérotypes classé de 1 à 3.
2. Caractères généraux
Structure et résistance physico-chimque sont celle des Picornanviridae.
Il existe 3 sérotypes de poliovirus, sans communauté antigénique, d’où le caractère trivalent des vaccins.
Les souches vaccinales peuvent être différenciées des souches sauvages sur des critères immunologiques
(neutralisation), des caractères culturaux, de neurovirulence in vivo chez le singe et par la comparaison
des séquences génomiques.
La multiplication in vitro est facile sur les cellules cibles suivantes : cellules de primates, cellule de rein
de singe, les lignées humaines diploïdes et continues. Elle permet d’observer un effet cytopathique
caractéristique des Enterovirus.
3. Epidémiologie
La poliomyélite touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Dans sa forme grave, l’infection
entraîne une paralysie irréversible (généralement des jambes). Parmi les enfants paralysés, 5 à 10%
meurent par suite de la paralysie des muscles respiratoires. Les cas de poliomyélite ont diminué de plus
99% entre 1998 (350 000 cas, selon les estimations) et 2006 (1997 cas déclarés). Cette réduction est le
résultat de l’effort mondial d’éradication de la maladie. En 2008, il ne restait plus au monde que quatre
pays d’endémie, alors qu’ils étaient plus de 125 en 1988. Les pays d'endémie restants sont l’Afghanistan,
l’Inde, le Nigéria et le Pakistan.
Tant qu’un seul enfant restera infecté, tous les enfants seront exposés au risque de poliomyélite. Entre
2003 et 2005, 25 pays précédemment exempts de la maladie ont été réinfectés à la suite d’une
importation du virus.
Au Togo, 6 cas de poliomyélite ont été rapporté en 2009 justifiant de nouvelles campagnes de
vaccination.
Les poliovirus se transmettent par voie oro-fécale directe ou indirecte par l’intermédiaire de l’eau et des
aliments.
4.1. Physiopathologie
Après contamination par voie orale, le virus va se multiplier dans l’oropharynx et le tube digestif. Dans
99% des cas l’infection reste limitée au tube digestif suivi de l’élimination du virus pendant plusieurs
jours dans les selles (diffusion à l’entourage et contamination de l’environnement). Dans 1% des cas le
virus se propage au tissu lymphoïde (amygdales et plaque de PAYER) et se généralise par une virémie.
Le virus atteint ainsi le système nerveux central et les neurones moteurs de la corne antérieure la
moelle épinière. Sa multiplication entraîne la destruction des neurones de la corne antérieure avec
comme conséquence l’apparition brutale des paralysies flasques.
L’infection entraîne la production d’anticorps circulants neutralisants protecteurs uniquement contre le
sérotype responsable.
Forme complète
Autres formes
Forme frustes : paralysie isolée d’un membre, méningite bénigne, paralysie d’un nerf crânien
Paralysies asymétriques membres inférieurs surtout. Si syndrome paralytique ascendant (muscles
respiratoires ou centres bulbaires) --> pronostic vital en jeu
5. Diagnostic virologique
Inoculation sur cellules humaines ou simiennes. L’ECP précoce (24 - 48 h) : cellules réfringentes à l’état
frais qui s’étend rapidement à toute la nappe. A la Coloration, on observe une large inclusion
cytoplasmique éosinophile repoussant le noyau à la périphérie, classiquement en « banane ».
L’identification du virus se fait par séroneutralisation de l’ECP en utilisant des anticorps monovalents
antipoliovirus 1, 2 et 3.
Différenciation souche de poliovirus sauvage et souche vaccinale vivante atténuée : RCT (Reproductive
capacity Temperature) ; si la souche se multiplie à une température > 37°C, il s’agit d’une souche
pathogène
6. TRAITEMENT
Prévention de la poliomyélite
2 types de vaccins : Vaccin inactivé (Salk) et Vaccin vivant atténué (Sabin)
- Vaccin vivant atténué (Sabin) utilisant les souches ayant perdues leur neurovirulence pour le singe
- Administration par voie orale (1 dose par mois pendant 3 mois puis rappel à un an et tous les 5ans)
- Reproduit une infection inapparente avec immunité générale et locale (barrière digestive, IgA
sécrétoires) empêchant l’installation puis diffusion de poliovirus sauvage. Il est recommandé dans les
campagnes de vaccination de masse dans les pays en situation d’épidémie.
- Inconvénients du vaccin vivant atténué
Résurgence du pouvoir pathogène (1cas/3 millions de personnes vaccinées peut développer une
poliomyélite)
- Contre indiqué chez la femme enceinte et sujet immunodéprimé
Ces virus ont les mêmes caractéristiques physico-chimiques que les poliovirus, en particulier une grande
résistance dans le milieu extérieur. Ils ont été isolés à l'occasion d'études sur la poliomyélite car ils sont
responsables de syndromes apparentés comportant notamment des manifestations neurologiques. Il
s’agit de 23 coxsackievirus A, 6 coxsackievirus B, 28 echovirus et 4 enterovirus numérotés 68 à 71.
1. Multiplication
2. Epidémiologie
Le réservoir de ces virus est humain, et l’enfant le vecteur essentiel de la diffusion des infections. Celles-
ci sont d’autant plus précoces et fréquentes que les conditions socio-économiques sont précaires. Dans
les Pays en développement, les infections sont endémiques et les enfants sont infectés très tôt au cours
de la vie.
Transmission par voie féco-orale directe ou indirecte. Les eaux souillées sont un vecteur important de
diffusion des enterovirus dans le milieu extérieur.
3. Physiopathologie
Comme celui du poliovirus : contamination par voie orale, multiplication au niveau de l’oropharynx et
de l’intestin, propagation aux tissus lymphoïdes (amygdales et plaques de PEYER) puis généralisation
par virémie ave atteinte de différents organes cibles : méninges (echovirus), le cœur (coxsachievirus),
les conjonctives, la peau etc.
4. Pouvoir pathogène
Habituellement l’expression clinique est rare. Majorité des infections inapparentes ou bénignes :
syndromes fébriles isolés, infections ORL et parfois respiratoires. Les gastro-entérites et infections
maculeuses parfois vésiculaires.
- Méningites lymphocytaires
- Encéphalites : entérovirus 71, coxsakievirus A9, B3, B5, B6 ….échovirus.
- Paralysie flasque : enterovirus 71, coxasachievirus B en dehors de la pliomyélite.
- Infections sévères non spécifiques chez les immunodéprimés et les nouveau-nés : nécrose
hépatique, méningo-encéphalite, myocardite, péricardite.
Coxsackievirus A Péricardites
Hépatites
Echovirus Exanthème de Boston (E16)
Enterovirus 68-71 Conjonctivites hémorragiques
Bronchiolites (E68)
5. Diagnostic virologique
- Prélèvements : selles, et en fonction du contexte : ORL, LCR, biopsie, liquide amniotique etc.
Le diagnostic est direct (diagnostic indirect non indiqué)
- Isolement du virus par culture
ECP pareil que pour poliovirus mais plus lente pour autres entérovirus
Détection du génome des enterovirus basé sur un diagnostic du genre
6. Traitement
Structure du virus
- 6 Protéines structurales : VP1, VP2, VP3, VP4, VP6, VP7. Les protéines VP4, VP6, VP7, sont
utilisées pour la classification et le typage épidémiologique des épidémies de rotavirus.
- 5 Protéines non structurales (NSP) : NSP1, NSP2, NSP3, NSP4, NSP5
1. Caractères du virus
Caractères généraux des entérovirus avec quelques différences : sensibles au pH acide < 6, et se
multiplient à 33°C et non 37°C. Il existe plus de 111 sérotypes.
2. Multiplication
Cellules cibles : cellules d’origine humaine : rein humain embryonnaire, fibroblastes humaines
embryonnaires.
L’ECP est tardif 7ème -22ème jour.
3. Pouvoir pathogène
Réservoir du virus : enfants par les sécrétions nasales. Ces virus peuvent être aussi transmis par les objets
et les mains.
Cellules cibles = cellules cylindrique ciliées de l’épithélium nasal
Clinique : rhume du cerveau : hypersécrétion de mucus, œdème
Complication : bronchite, bronchiolite chez l’enfant, pneumonie
Taux d’infection chez l’adulte = 0,7% par an.
4. Diagnostic virologique
Diagnostic direct
Isolement sur culture à 33°C
Détection du génome par RT-PCR plus sensible
Diagnostic direct indiqué uniquement dans les bronchiolites ou broncho-pneumonies. Pas pour des
rhinites simples.
Diagnostic indirect
Sans intérêt
5. Traitement
Il est symptomatique
Pas de vaccin
Les virus de la famille des Orthomyxoviridae sont constitués essentiellement des virus responsables de
la grippe. La grippe est une maladie saisonnière qui évolue sur un mode épidémique. La 1ère épidémie
de grippe a été décrite en 1510 par JOHNSTON. En 1918, a sévi la pandémie la plus meurtrière appelée
grippe espagnole avec 20-40 millions de décès.
Le 1er virus grippal a été isolé en 1933.
1. Caractères du virus
1.1. Classification
Famille : Orthomyxoviridae,
3 Genres : Influenza virus A ; espèce : virus grippal A
Influenza virus B
Influenza virus C ; il en existe 3 types : A, B, C.
Le virus influenza B est strictement humain, le sous type A est retrouvé chez l’homme (4 variants) et de
nombreux animaux (dont 17 variants aviaires). Le sous type C est exceptionnel chez l’homme.
1.2. Structure
● Génome
ARN monocaténaire segmenté à polarité négative. On distingue 8 segments pour les virus type A et B
et 7 segments pour les virus du type C. L’existence de plusieurs segments facilite un réassortiment
génétique (recombinaison entre les gènes) avec apparition de « nouveaux virus ».
L’ARN parce qu’il est à polarité négative est associé à un complexe de transcription/réplication qui sont
des protéines au nombre de 3 nommées PB1, PB2 et PA (ou P3 pour le virus de type C).
● Capside
De nature hélicoïdale formée de nucléoprotéine associée aux ARN. L’ensemble ARN et nucléoprotéines
forment des ribonucléoprotéines qui apparaissent circulaire du fait de la complémentarité des extrémités
5’ et 3’ de chacun des segments d’ARN.
● Protéine de la Matrice M1
Tapisse à la face interne de l’enveloppe virale et elle est associée à des protéines appelées NS2 (ou
NEP)
●Enveloppe
Dérive de la membrane plasmique de la cellule infectée et porte des spicules qui sont des glycoprotéines
(GP). Il existe 2 types pour les virus du type A et B :
- Les Hémagglutinines (HA ou A), transmembranaire
- Les neuraminidases (NA ou N) extra membranaires sous forme de champignon
Mais pour les virus du type C, il n’existe qu’un seul type de glycoprotéine = hémagglutinine estérase
(HE)
En dehors des GP, il existe une autre protéine sur la membrane : protéine M2 (sous type A), NB (sous
type B) et C (sous type C)
● Caractères antigéniques
Les virus du type A sont classés en sous types selon la nature de l’hémagglutinine et de la neuraminidase.
Ainsi il existe 15 types différents d’hémagglutinine classée de H1 à H15 et 9 types de neuraminidase
classé de N1 à N9
- le saut antigénique ou cassure (variations majeures brutales). Il survient chez les virus influenza
animaux et humains et portent sur l’une ou les deux glycoprotéines. Ces variations entraînent
l’émergence d’un virus nouveau contre lequel la population n’est pas immunisée. La conséquence
clinique est une pandémie meurtrière. L’intervalle entre des variations majeures est de 10-30 ans. Les
raisons qui peuvent expliquer une variation majeure :
- transmission directe de virus animaux (virus de porc, oiseaux, chats, singes, poulet) ; c’est le cas
actuellement de la grippe aviaire H5N1 transmis accidentellement à l’homme. Il n’y a pas de
barrière d’hôte pour les virus influenza.
- Réassortiment génétique entre souches animales et souches humaines. Il peut s’agir soit de
réassortiment au hasard de segment entier d’ARN entrainant une haute fréquence de
recombinaison (remplacement d’un segment d’un virus animal par un segment d’un virus
humain par exemple), soit de recombinaison intra-génique entre des segments homologues
d’ARN (échange de fragment d’ARN entre deux virus humain et animal).
1.3. Multiplication
- Animaux sensibles
Les 3 virus infectent l’homme mais seul les sous types A et B sont responsables des épidémies annuelles
et seul le sous type A est responsable de pandémies. Les virus de la grippe infectent plusieurs animaux
(phoque, chien, porc, les oiseaux ++++). Les oiseaux aquatiques chez lesquels on retrouve les 15 sous
types de HA et les 9 types de N sont considérés comme le réservoir de la diversité génétique à partir
duquel de nouveaux sous-types viraux peuvent être introduit chez l’hômme.
- Le model expérimental
La souris infectée présente les signes d’une pneumonie
Le furet infecté présent les signes proche de l’homme : rhinite fébrile ou pneumonie
Les primates (singe, baboin et chimpanzé) constitue le meilleur model expérimental.
- Culture cellulaire
Cellule cible = lignée MDCK (cellule épithéliale de rein de singe)
Autres cellules : cellule VERO, fibroblaste embryonnaire de poulet, cellule amniotique d’œufs de poulet.
Cycle de réplication
- Attachement entre HA et le récepteur cellulaire = acide N-acétylneuraminique ou l’acide sialique
des cellules sensibles
- Pénétration par endocytose, formation d’endosome, fusion membranaire et libération dans le
cytoplasme de la ribonucléoprotéine (RNP) et migration dans le noyau
- Transcription sous l’action du complexe réplication/transcription PB1, PB2 et PA.
- Traduction
- Formation des RNP néoformé
- Formation des bourgeons
- Libération des nouveaux virus par l’activité sialidase de la neuraminidase
2. Epidémiologie
Répartition géographique : le virus de la grippe est responsable d’une épidémie saisonnière bien
documentée dans les pays tempérés. L’épidémie survient en hiver. Des pandémies ont été observée dont
la plus célèbre est la grippe espagnole responsable de plus de 20 millions de décès.
L’impact économique des épidémies de la grippe est estimé à 100 millions d’euro pour un million de
malade comme coût direct chaque année. Les épidémies sont dues chaque année à des virus différents
de ceux responsables des épidémies des années précédentes.
Voie de transmission : voie aérienne et oro-pharyngée. Le virus de la grippe est un virus très contagieux
3. Pouvoir pathogène
3.1. Physiopathologie
Le virus pénètre dans l’organisme par le nez et la gorge. La Neuraminidase va abaisser la viscosité du
flux muqueux et dénuder les récepteurs des surfaces cellulaires permettant ainsi la diffusion du liquide
infecté aux voies aériennes inférieures. L’inflammation du tractus respiratoire supérieur est fréquente.
La pneumonie est rare et plus souvent liée à une surinfection.
3.2. Clinique
Incubation : courte 1-2 jours qui dure 3-5 jours
Début brutal : frissons, fièvre d’emblée élevée, douleur courbature, myalgie, rachialgies, asthénie.
Parfois conjonctivite associée. Parfois signe respiratoires
Guérison rapide sans séquelle avec persistance l’asthénie
3.3. Complication
Elles sont souvent cause de décès et surviennent surtout chez des sujets aux défenses immunitaire
affaiblie : enfants, personnes âgées, immunodéprimés, patients soufrant d’affection chronique
(cardiovasculaires, asthme, diabète, insuffisance réale, mucoviscidose.
Cliniquement pneumonie virale, œdème aiguë des poumons, bronchiolite, pneumothorax,
4. Diagnostic au laboratoire
4. 1.Indication
- atteinte respiratoire sévère
- Surveillance épidémiologique de souches
- Caractérisation des souches
Cours virologie 2015
56
4.2.Prélèvement
-mucus nasal (lavage ou aspiration bronchique, écouvillon), sécrétion bronchique, crachats). Necessité
d’un milieu de transport protecteur et si possible conservé à +4°C ou mieux à 70°C.
5. Traitement
-symptomatique pour la plupart des patients : antipyrétique et antalgique (paracétamol)
En cas de surinfection antibiotique
-Antiviraux
Indication : enfants, personnes âgées ou ayant un déficit immunitaire
Molécules :
- Amantadine (bloque la décapsidation)
- Rimantadine
- Zanamivir (bloque l’activité sialidase de la neuraminidase)
- Oseltamivir (TAMIFLU) (pareil que zanamivir)
Vaccination
Une fois par an car le virus change et il faut chaque année préparer un nouveau vaccin
Indication : personnes âgée, enfants, personnel de santé etc.
I. INTRODUCTION
Le virus de la rubéole est l’agent de la rubéole. Il s’agit d’une maladie généralement asymptomatique
dont le diagnostic est biologique.
Ce virus est responsable d’infections congénitales ayant pour conséquence des malformations dont la
gravité varie selon le terme de la grossesse.
Le dépistage est donc systématique en cours de grossesse et chez une femme en âge de procréer.
La vaccination contre le virus de rubéole existe et permet de pouvoir éviter ces malformations mais
puisque non subventionnée au Togo, elle n’est donc pas faite systématiquement.
II.1 CLASSIFICATION
Famille : Togaviridae
Genre : Rubivirus ; un seul type, le virus de la rubéole
Il s’agit d’un virus humain. Certains animaux peuvent être infectés par le virus de la rubéole,
cependant ils ne reproduisent pas les malformations observées chez l’homme.
III.1 Cultures cellulaires
Cellules sensibles : cellules de lignée continue, cellules Vero.
Il n’induit pas effet cytopathique ou l’induit de façon discrète.
La mise en évidence de la multiplication se fait par : hémagglutination, immunofluorescence ou
RT-PCR.
III.2 Cycle de multiplication
Fixation sur la cellule par liaison à des récepteurs de nature non élucidé puis entrée par endocytose.
La nucléocapside est donc relarguée dans le cytosol.
Il ya réplication de l’ARN viral, synthèse des protéines non structurales et non puis maturation
avec formation de la capside qui intègre ARN génomique.
L’ensemble acquiert l’enveloppe à partir des membranes intracellulaires (appareil de golgi) ou de
la membrane plasmique par bourgeonnement; les spicules étant accumulés au site de
bourgeonnement.
Libération des néo-virions formés.
IV. EPIDEMIOLOGIE
Réservoir de virus
L’homme est le seul réservoir, c’est une maladie strictement humaine.
Voies de transmission
V. POUVOIR PATHOGENE
Diagnostic différentiel :
Infections à EBV, parvovirus B19, adénovirus, HHV-6
La primo-infection entraine une immunité qui ne protège pas des réinfections.
Réinfections
Elles sont généralement asymptomatiques. Leur diagnostic est purement biologique et sans aucune
incidence connue sur la grossesse.
- Le virus peut être responsable de processus apoptiques participant à la destruction des cellules,
cause d’anomalies de l’organogénèse.
Un retard de croissance intra-utérin est observé. Un diabète peut être observé et dû à un phénomène
auto-immun.
- Inhibition de l’hémagglutination
- Désir de grossesse
- Une réinfection
- une séroconversion
NB: un titre élevé isolé n’a pas de valeur diagnostique. Il faut toujours deux sérums prélevés à
2 ou 3 semaines d’intervalle.
• Rechercher chez la mère l’indice de l’avidité des IgG pour dater l’infection. En effet en début
d’infection, cet indice est faible ; elle est forte dans les infections anciennes et les réinfections.
IgG - + - +
rubéoliques
IgM - - + +
Le dépistage de la rubéole est systématique chez une femme enceinte. Il faut donc titrer des anticorps,
et généralement seul les IgG sont dosés. Ainsi pour un taux :
• IgG ≥ seuil: immunité assurée (patiente protégée)
• IgG< seuil: absence d’immunité. Un second test est réalisé à 20 SA. Il faut obligatoirement
vacciner la dame après accouchement avant sa sortie de la maternité.
VIRUS DE LA RUBEOLE
1) Généralité sur les TOGAVIRIDAE
2) Caractéristiques du virus :
2.1 Structure
2.2 Multiplication au laboratoire
3) Epidémiologie
3.1 Réservoir du virus et répartition géographique
3.2 Voie de transmission
4) Pouvoir pathogène
4.1 La rubéole de l’enfant et de l’adulte
4.2 La rubéole congénitale
5) Diagnostic biologique
5.1 Isolement du virus IgM
5.2 Diagnostic sérologique
IgG
- IHA
- ELISA
6) Traitement et prévention
- TTT = O
- prévention vaccination
1. Généralité
La présence du virus est recherchée par la détection d’ag dans les cellules en culture par immuno
fluorescent ou immuno peroxydase à l’aide d’anticorps monoclonaux spécifiques
3. Epidémiologie
3.1 réservoir du virus
l’homme est le seul hôte naturel du virus
3.2 voie de transmission
Ne survient qu’au cours de la primo-infection chez une femme enceinte suite à une virémie.
En cas de virémie, le virus traverse la barrière placentaire et va se multiplier dans les tissus de l’embryon
et ou du fœtus.
Il va ainsi donner :
- des cassures chimiques
- Des arrêts de mitose
- Des thromboses vasculaires
Plus l’infection est précoce plus les dégâts sont important 1er trimestre de la Z donne Embryopathie
- Cardiopathie
- Cataracte pfx avortement
- Surdité
Si l’infection survient après 20 semaines d’aménorrhée le risque apathie et de fœtopathie est écarté.
En revanche en cas de réinfection, il n y pas de virémie et due à des accidents produits au cours de la
primo-infection
5. Le diagnostic biologique
Indications :
- Eruption cutanée chez une femme enceinte ou dans son entourage
- Suspicion de rubéole congénitale.
5.1 Isolement du virus
Indication :
- Nombre né souffrant de rubéole congénitale
Cours virologie 2015
63
- CI femme en ceinte car délai trop long pour prendre une décision
Inconvénient :
- son évolution est fugace
- IgM disparaissent rapidement
Conclusion
Faire 2 prélèvements à l’intervalle de 2 semaines pour déceler une séroconversion
On développe signification du titre de ac de 1à4 si c’est IHA ou du triple ou double de la densité optique
(DO) en ELISA les 2 prélèvements doivent être techniques le même jour par le même technique dans le
même labo simultané si interprété n’est pas le cas le résultat est inter
TTT =O
Prévention : vaccination
Vaccin = virus vivant atténué
Inconvénient :
- CI chez la femme
- Peut donner des réactions cutanées (éruption)
- Arthrologie (adulte)
Calendrier : vaccination des enfants avant l’âge d’un (1) an. Ou aboutissement tardives des ou
adolescents entre 11 et 13 ans ou des jeunes femmes avant leur 1er 7. (Vaccination rubéolique
monovalent)
La rubéole est une maladie éruptive d’origine virale bénigne chez l’enfant. Si la primo infection
survient chez la femme enceinte elle détermine une infection grave chez l’embryon et le fœtus
(embryofoeto pathie)
Le virus de la rubéole a été découvert en 1962 et 4 ans plus tard 1966 Paul D. Parkam et Coll mettaient
au point le vaccin HP V77 ( high passage virus : 77ème passage sur PAGM/C
Structure
Structure des Togaviridae
Clinique : Virus fragile résiste mal à + 4° et – 20°C mais se conserve pendant des années à – 70°C
Multiplication Virale
L’homme est le seul hôte naturel
Cellule cible :
- cellule d’amnias humain
- cellule RK 13 lignée continue de cellule rénale de lapin
- cellule rénale de rein de singe vert africain en primo culture PAGMK = primary african green
monkey kidney.
L’ECP est discret tardif et incomplet. Parfois on observe de petits foyers de 15 à 20 cellules
réfringentes
Epidémiologie
La répartition géographique est mondiale :
L’homme est le seul réservoir du virus
Voie de transmission aérienne par inhalation
Si l’infection survient en fin de grossesse, une infection de NN est observé mais sans gravité (pas de
malformation du point de vue virologique, le NN infecté excrelit le virus par la gorge, larmes, urines,
sang, pendant des années avec comme chaque épidémies de rubéole dans l’entourage
Clinique
1) Chez l’enfant
Incubation : 16 jours
Cours virologie 2015
65
En pratique, évoquer la rubéole devant toute éruption maculo populeuse ou purpurique survenant chez
une femme enceinte ou dans l’entourage d’une femme enceint non immunisée et confirmé le De par le
labo.
Diagnostic de la rubéole
Indications :
- Diagnostic étiologique d’une éruption
- Contage possible
- Diagnostic de rubéole congénitale
- Détermination de statutimmuniaite
Techniques : 3
1- Isolement du virus
2- Titrage des ac rubéolique dans le sérum total
3- Recherche IgM rubéolique
Isolement du virus
Interprétation
Pour reconnaître une infection actuelle, il faut examiner simultanément 2 sérums précoce et tardif,
pour déceler une séroconversion ou une élévation significative du titre d’ac de 1 à 4 ou plus.
Indications :
- Recherche de primo-infection chez la femme en Z
- Diagnostic d’une rubéole congénitale chez le NN
Pas d’antiviral
Prévention vaccination vise à supprimer la rubéole congénitale pour les enfants à venir vaccin atténué.
Infection S/C indication : enfants tout sexe, femme en âge de procréer
Grossesse = CI absolue.
LE VIRUS DE LA RAGE
1- Classification
Genre Lyssavirus :
Il existe quatre (4) sérotypes du genre Lyssavirus seul le séroptype, est responsable de la rage
Sérotype 1 génotype 1 : virus de la rage
Sérotype 2 génotype 2 : virus Lagos Bat virus apparentés au virus de la rage
Sérotype 3 génotype B : virus Mokola
Sérotype 4 génotype 4 : virus Duvenhage
2- Caractères du virus
2.1 Morphologie
Les rhabdovirus ont une forme cylindrique avec une extrémité arrondie et l’autre aplatie. Cette forme
leur confère un aspect en balle de revolver.
Taille du virus : Longueur environ 100 à 300 nm ; Diamètre du cylindre environ 75 nm
- Le génome : ARN linéaire, monocaténaire, non segmenté de polarité négative de 11932 nucléotides
de
Il code 5 protéines :
- La glycoprotéine G
- La protéine de matrice M
- La nucléoprotéine N associé à l’ARN viral
- La phosphoprotéine NS
- L’ARN polymérase ARN dépendante L
- Capside : à symétrie hélicoïdale
- L’enveloppe virale dérive de la membrane cytoplasmique de la cellule infectée. Elle est hérissée de
spicule (glycoprotéines)
La protéine de matrice tapisse intérieurement l’enveloppe virale. Cette protéine est traversée par des
trimères de glycoprotéines G (spicules) qui constituent l’anti récepteur du virus de la rage. Le
récepteur du virus de la rage n’est pas connu, les gangliosides, les phospholipides et les sucres seraient
impliqués dans l’attachement du virus aux cellules hôtes.
La glycoprotéine G est le principal antigène du virus. Elle induit la synthèse d’anticorps neutralisants
conférant une protection contre l’infection du virus
La nucléoprotéine N et la phosphoprotéine NS sont aussi antigéniques mais ne confèrent pas de
protection face à une infection par le virus de la rage.
A cause de la présence de l’enveloppe virale, le virus de la rage est fragile ; il est détruit par : la
chaleur (15mn à 50°C), la lumière, les rayons UV
Il est inactivé par les solutions savonneuses : les solvants des lipides (éther, chlonfus ovule
Cours virologie 2015
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- la B priolactone
Il est conservé à froid (-80°C).
3. Multiplication virale
(A décrire)
4. Epidémiologie
Plein de pays africain n’ont aucun. Système de dépistage de surveillance et de déclaration des cas de
rage mal.
La rage est une maladie animale transmise accidentelle à l’homme. Les pepaux vecteurs sont : chiens,
chacals à mangoustes, renard (Europe)
Depuis l’utilisation de vaccins antirabiques contenus dans des appâts (1970), le nombre de cas de rage
animale a sensiblement diminué en Europe.
5. Voie de contamination
Le risque de l’accroissement de la rage est d’autant plus élevé que la morsure siège à la face, la tête ou
dans une région richement innervée.
Physiopathologie :
Après inoculation ( virus contenu dans la salive
Diffusion centrifuge :
- salive
- Pancréas
- Reins
Hydrophobie
De même un souffle d’air déclenche le spasme
aérophobie
Autres signes : paralysie, rage paralytique, hallucination, excitation convulsion, coma, aboiement
comme un chien mort au 27è jours
Les animaux sauvages perdent leur prudence vis-à-vis de l’homme et se laissent approchés.
Les animaux deviennent agressifs, ce qui favorise la disséminât du virus.
L’élément se fait lentement vers la mort.
Les chauves souris semblent être des porteurs asymptomatiques.
6. DIAGNOSTIC
Doit se faire dans un laboratoire spécialisé
Prélèvements :
- Chez le malade : LCR (anticorps et ag
- Salaive recherchez les virus
- Biopsie cutanée
Chez l’animal
Evolue rapidement mortelle de la maladie, avec paralysie progressive possède une très grande valeur
diagnostique.
Un animal suspect doit-être suivi par un vétérinaire.
En général il meurt en 12 jours
Techniques diagnostiques
- ag
- Virus entier
- Génome
- Diagnostic direct :
1) Techniques d’immunofluorescence ou immunoferoxydase
Rèche d’ag viraux dans les cellules infectées sous la forme de grosses inclusions rondes ou ovales
constituées par des nucléo casides virales (corps de Néfri°
2) Isolement du virus
4) Histologie
La mise en évidence des corps de Négri
Ce sont des inclusions rondes ou ovales taille = 025 à 27 mn retrouvées dans les cellules infectées :
- Cellule moléculaire
- Cellule du lavelet
- Groupe spinaux
- Neurones
- Glande salivaire
Diagnostic indirect
Indications
7) Traitement
La rage déclarée est mortelle.
7.1. MT en cas d’exposition
- ITT de la blessure : lavage abondante de la plaie à l’eau savonneuse
- anti septique
- parage de la plaie soins suture
- antibiothérapie (Pasteurella)
- prophylaxie antitétanique
- mettre l’animal sous surveillance chez un vétérinaire
ITT Antirabique
Prophylaxie
- Personne exposées (vaccination)
- Vaccination animaux sauvages
- Elimination des animaux domestique errants
- Vaccination des animaux domestiques.
Famille des Rabdoviridae : virus à ARN à polarité négative, enveloppé. La rage est une maladie animale
(zoonose) transmise accidentellement à l’homme par morsure d’un animal enragé, le plus souvent
domestique (chien ou chat). Les vecteurs du virus sont les chiens, chacals et mangoustes. L’incubation
est longue au moins 40 jours ce qui permet de vacciner la victime. La rage déclarée est toujours mortelle.
Elle évolue en 3 phases :
- début : irritabilité, angoisse, associées à une douleur au site de la blessure à type de paresthésie et
parfois hyperesthésie cutanée.
- phase d’état :
- hydrophobie : spasme des muscles pharyngés qui survient à la déglutition des liquides
- aérophobie : un simple souffle d’air déclenche des spasmes
- signe d’encéphalite : hallucination, convulsion
- coma
Parfois la clinique est dominée par des paralysies
Dans tous les cas la mort survient en 2 à 7 jours par arrêt respiratoire ou par paralysie des muscles
respiratoires.
Traitement après exposition
- traitement de la blessure : lavage abondant à l’eau savonneuse, application d’antiseptiques (alcool,
solution iodée), parage sans suture de la plaie ; antibiothérapie contre la pasteurellose et vaccination
antitétanique
- Traitement antirabique : dans les cas suivants, mort de l’animal mordeur dans les 15 jours, morsure
par un chien errant. Le vaccin rabique est un vaccin non réplicatif préparé à partir de culture cellulaire
Administration : 5 injections à J0, J3, J7, J14, J28 associée à une immunothérapie.
Si profession à risque (vétérinaire, forestier etc.) : 3 injections à J0, J7, J28, 1 rappel à 1 an puis tous les
5 ans.
Contrôle de la maladie : lutte contre les chiens errant, vaccination des animaux domestiques dans le
contexte togolais
ARBOVIRUS
DEFINITION
Arbovirus signifie : arthropod-borne virus = virus qui se multiplie chez les arthropodes. Ce sont des
virus qui sont transmis à l’homme par piqûre d’insectes qui sont des vecteurs. Les arthropodes qui
transmettent les arbovirus sont les moustiques, tiques ou phlébotomes. L’insecte s’infecte en piquant
un vertébré. Le virus va se multiplier dans le tube digestif de l’insecte et va gagner les glandes
salivaires.
Les arboviroes sont des zoonoses (maladies animales, souvent des primates) transmises
accidentellement à l’homme. Leur répartition géographique est étroitement liée à celle du vecteur. La
définition des arbovirus est donc écologique et épidémiologique.
Les virus faisant partie des arbovirus appartiennent à 3 familles : Flaviviridae, Bunyaviridae et
Togaviridae.
FLAVIVIRUS
INTRODUCTION
Les membres du genre Flavivirus appartiennent à la famille des Flaviviridae. Ce sont de petits virus
enveloppés ayant comme génome un ARN à simple brin de polarité positive. Ces virus sont véhiculés
par des arthropodes moustiques ou tiques. Les flavivirus ont un large spectre d’hôtes. Chez l’homme, ils
sont responsables de syndromes infectieux indifférenciés ou de manifestations graves, telles que des
fièvres hémorragiques et d’encéphalites mortelles. La fièvre jaune, la dengue et l’encéphalite japonaise
sont les principales arboviroses à flavivirus des régions tropicales. Les autres flaviviroses d’importance
en santé publique sont l’encéphalite européenne transmise par les tiques et l’encéphalite de West Nile
(Nil occidental).
1. ASPECTS VIROLOGIQUES
2.2. EPIDEMIOLOGIE
La fièvre jaune est une zoonose dont les hôtes principaux sont les primates. Il existait en fait deux cycles
de transmission virus de la fièvre jaune chez l’homme.
Ainsi, la fièvre jaune est, pour l’essentiel, une maladie de singes de la forêt tropicale, et l’on n’a aucun
moyen de contrôler ce cycle.
Il existe des passerelles entre ces deux cycles. Les hommes allant en forêt peuvent être piqués par des
moustiques de singes (notamment les bûcherons qui abattant des arbres amènent au niveau du sol les
moustiques qui vivent avec les singes au sommet des arbres). Inversement, les singes poussés par la faim
s’approchent parfois des villages et des vergers et se font piquer par Aedes aegypti. Dans les deux cas,
s’amorce un cycle humain.
2.3. Clinique
La fièvre jaune est la forme la plus complète de l’infection à virus amaril, la majorité des infections
étant inapparentes ou réduites à un syndrome fébrile douloureux. Ces formes inapparentes sont la règle
chez les autochtones, partiellement protégés par des infections à d’autres arbovirus apparentés au virus
amaril mais non pathogènes.
3. La dengue
C’est la principale arbovirose des régions tropicales, avec plus de cent millions de cas rapportés par an.
La transmission est assurée par les moustiques hématophages du genre Aedes. Les enfants sont les
principales victimes de la maladie. Plus de cinq cent mille hospitalisations sont récencées annuellement
et les décès se comptent par milliers.
La fièvre de la dengue (FD) est la forme la plus courante de la maladie et s’apparente à une fièvre non
différenciée dite « grippe des tropiques ». Après une période d’incubation d’environ d’environ une
semaine, le patient manifeste des douleurs rétro-orbitaires et présente un érythème. Entre le 3è et le 4è
jour, on observe générallement une rémission des symptômes. L’état général du patient peut aussi
brutalement s’aggraver avec l’apparition des signes hémorragiques qui caractérise la fièvre
hémorragique de dengue (FHD).
5. Encéphalite japonaise
Elle est présente à l’état endémo-épidémique dans toute l’Asie du sud-Est. C’est une zoonose. La
transmission vectotielle du virus est assurée par les moustiques du genre Culex. Elle se manifeste par
une encéphalité aigue et une forte fièvre avec des céphalées Les porcs et les cygnes étant des réservoirs
potentiels.la vaccination et la désinsectisation ont réduit son incidence.
6. Diagnostic
Le diagnostic d’une flavivirose est fondé sur la recherche des anticoprs spécifiques par fixation du
complément, neutralisation, inhibition d’hémagglutination. Le titrage des anticorps se fait à partir de 2
sérums (précoce au début des signes et tardif 10 à 20 jours après l’incubation).
La recherche d’IgM spécifiques 4 à 5 jours après le début de la maladie, dans le sérum donne plus
précocement le diagnostic.
Le virus amaril est un Flaviviridae (flavus = jaune) que l’on isole à partir du sang prélevé en phase
aiguë, rapidement transporté et inoculé par voie intracérébrale au souriceau nouveau-né. On peut aussi
inoculer des Toxorhynchites, moustiques de grande taille, non piqueurs, où l’on recherche la
multiplication virale par immuno-cytodiagnostic sur un étalement du cerveau obtenu par écrasement de
la tête du moustique entre deux lames.
7. TRAITEMENT ET PREVENTION
Il n'existe aucun traitement curatif sinon symptomatique : réhydratation, dialyse rénale, transfusion.
Le traitement préventif repose sur deux mesures :
Cours virologie 2015
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Togaviridae
1. Structure
- Génome : ARN simple brin à non segmenté polarité positive
- Capside à symétrie icosaédrique
- Enveloppe de nature lipidique
2. Epidémiologie
La répartition géographique varie en fonction des espèces d’alphavirus. Mais ces virus sont
endémiques dans certaines régions d’Afrique ou d’Asie. Les alphavirus sont en général responsables
d’épidémie de faible étendue.
3. Manifestation clinique
La manifestation des infections à alphavirus est souvent asymptomatique. En cas de signes cliniques, 2
tableaux sont décrits :
- Syndrome fébrile arthralgique : le type de description est celui de l’infection au virus
CHIKUNGUGNA. Le début est brutal associant fièvre, céphalées, arthralgie. Les signes associés
sont, hémorragie mineure, nausée, vomissement et parfois douleurs abdominales.
L’évolution se fait dans la majorité vers la guérison sans séquelle. Le traitement est
asymptomatique (repos, anti-inflammatoire, antalgique).
- Encéphalite : virus en cause (VEEV, EEEV, WEEV). Rapporter surtout en Amérique Centrale, et
du Nord. L’incubation est de courte durée 24 heures à 6jours. Cliquement = fièvre, frissons,
myalgies, céphalées et asthénie, signes méningés (photophobie, vomissement, prostration,
hyperesthésie. la proportion d’encéphalite est faible inférieur à 5% chez l’adulte.
Il n’existe pas de traitement spécifique. Le traitement est symptomatique.
BUNYVIRIDAE
3.2. Structure
Virus sphérique de taille de 70-80 nm de diamètre
- Génome : ARN monocaténaire ségmenté = 3 segments L (large), M (medium) et S (small). L’ARN
est associé à la nucléoprotéine N et à une polymérase L. Le génome est à polarité négative ou ambisens
(segment S des phlébovirrus).
-Capside hélicoïdale
- Enveloppe de nature lipidique dérive des membranes de vésicules de l’appareil de Golgi. Elle est
hérissée de deux spicules = glycoprotéines G1 et G2.
-virus de la fièvre de la vallée du Rift (RVFV) qui est responsable d’épizootie des ruminants (moutons,
chèvre, bovins). Chez l’homme les formes sont graves associant fièvre, nécrose hépatite massive et
hémoragie. En cas de guérison séquelle signe neurologique, rétinite, cécité etc.
-virus de la fièvre hémorragique de Congo-Crimée (FHCCV) transmis par les tiques et provoque de
nombreuses épidémies de fièvres hémorragiques avec des tableaux graves et un taux de mortalité très
élevé (50-60%). En 2001 des cas de fièvre hémorragique à FHCC ont été observés à KOSOVO.
Dans les formes graves, le diagnostic est important pour faire la différence avec les autres causes de
fièvre hémorragiques comme les virus EBOLA et MARBURG.
Les méthodes
- Isolement du virus par culture : les cellules de mammifères ou les cellules de moustique peuvent
être utilisées.
- Techniques de biologie moléculaire ont l’avantage d’être rapide et très sensible
- Sérodiagnostic par recherche d’anticorps IgG ou IgM.
1. Flaviviridae
VIRUS DE LA DENGUE
• Zone urbaine : réservoir homme
• Vecteur : Aedes aegypti
• Répartition géographique
• Asie Sud Est, Inde,
• Afrique
• Amérique Sud/Centre
• Océanie (îles)
• Caraïbes (Cuba)
Impact de la dengue
• 2,5 milliards de personnes infectées
• 10 millions de cas
• 500 0000 hospitalisées/an
• 5-10% (25 000-50 000) de décès/enfants+++
2. BUNYAVIRIDAE
• Problème de santé publique Afrique de l’ouest: Sierra Leone, Libéria, Nigéria, Guinée;
épidémie en cours au Nord-Bénin
• Transmission respiratoire à partir des poussières souillées par déjections de Mastomys ou après
chasse et dépeçage des rongeurs
Transmission nosocomiale par contact direct avec le sang, sécrétions, linge souillé, instruments,
manipulation des cadavres.
FILOVIRIDAE
Etude virologique
Ebolavirus, Filoviridae (Ebolavirus, Marburgvirus, Cuevavirus)
5 espèces connues : Zaïre, Soudan, Reston, Forêt de
Taï, Bundibugyo
◘ Virus enveloppés, de forme allongée (14 μm), de
diamètre 80 nm
◘ Génome ARN simple brin de polarité négative, long
de 19 kb, très variable :
3’ – NP – VP35 – VP40 – GP – VP30 – VP 24 – L – 5’
◘ La glycoprotéine (GP) est l’antigène majeur; elle est aussi
responsable de plusieurs effets biologiques contribuant au
pouvoir pathogène