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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

Travail ˟Progrès˟ Humanité


………………………
FACULTÉ DES SCIENCES ET TECHNIQUES
Table des matières
I. Généralités................................................................................................... 3
II. Expression de la virulence ............................................................................ 4
a) Facteurs lié à l’hôte ................................................................................... 4
b) Facteurs liés à l’environnement ................................................................ 5
c) Les moyens propres de défenses aux germes .......................................... 5
III. La toxinogenèse ........................................................................................ 7
a. Les toxines protéiques .............................................................................. 7
b. Propriétés générale des toxines protéiques .............................................. 7
c. Caractéristique moléculaire et structurale des toxines protéique ............. 8
d. Synthèse et excrétion des toxines ............................................................. 8
e. Propriétés biologiques .............................................................................. 8
f. Support génétique de la toxinogenèse.................................................... 10
g. Physiologie de la toxinogenèse ............................................................... 10
h. Mode d’action des toxines ...................................................................... 11
i. Les toxines bloquant un processus physiologique ................................... 11
IV. Les endotoxines ...................................................................................... 12
1) Rôles de constituants .............................................................................. 13
2) Propriété biologiques des endotoxines ................................................... 13
3) Les effets physiopathologiques des endotoxines .................................... 13
4) Mécanisme d’action des endotoxines ..................................................... 14
5) Rôles des endotoxines ............................................................................ 14
V. Les agents antimicrobiens .......................................................................... 15
A. Classification des antibiotiques ............................................................... 15
B. Détermination des effets des antibiotiques sur les bactéries .................. 17
C. Mécanisme de résistances ...................................................................... 17
VI. Les antiseptiques .................................................................................... 18
1. Mode d’action des antiseptiques ............................................................ 18
2. Méthode d’évaluation de l’efficacité d’un antiseptique .......................... 19
3. Résistance aux antiseptiques .................................................................. 19
VII. Les antimétabolites ................................................................................. 19
VIII. Les bactériocines..................................................................................... 20
1) Propriétés physiques............................................................................... 20
2) Mode d’action des bactériocines ............................................................ 20
3) Importance des bactériocines ................................................................. 20
4) Résistances aux bactériocines ................................................................. 20
IX. Action anti microbienne .......................................................................... 21
1. Les facteurs liés aux microorganismes .................................................... 21
2. Facteur lié à l’agent antimicrobien .......................................................... 21
3. Facteurs liés à l’environnement .............................................................. 22
X. Principaux agents physiques et contrôles de la population bactérienne .... 22
MECANISME DU POUVOIR PATHOGENE

I. Généralités
Les bactéries entretiennent des relations avec les organismes des végétaux et des animaux. La
présence de cette flore microbienne associée permet un équilibre dans les écosystèmes et
généralement ne cause aucun trouble. Cependant, lorsque l’équilibre est rompu suite à la
modification des conditions environnementales ces bactéries peuvent causer des troubles au
niveau des tissus de leurs hôtes et causer des maladies. C’est à travers la maladie que le pouvoir
pathogène des bactéries peut se manifester, ainsi nous pouvons définir le pouvoir pathogène
d’un microorganisme comme la propriété que possèdent les microorganismes à provoquer une
maladie au sein d’un organisme vivant.

Deux processus permettent de mettre en évidence ce pouvoir pathogène à savoir : la virulence


et la toxinogenèse. Pour comprendre ces deux processus, des expériences ont été réalisés chez
les animaux.

EXPERIENCE 1 (Réalisé chez les cobayes)

Une écharde souillée de bacilles tétaniques était introduit sous la peau du cobaye. Les bacilles
se multiplient au niveau de la plaie et élaborent une substance qui diffuse le long du filet nerveux
et arrive au niveau du système nerveux central.

Cette substance est responsable des symptômes de la maladie observée chez le cobaye. La
substance élaboré suite à l’introduction de l’écharde de bacille tétanique agit loin de la porte
d’entrée : Elle est appelée toxine

On peut donc dire par rapport à cette expérience que le pouvoir pathogène du bacille tétanique
est dû à sa capacité de synthétiser sa toxine in situ.

EXPERIENCE 2 (Réalisé sur la souris)

Une suspension de pneumocoque encapsulée a été inoculée à une souris par voie
intrapéritonéale. Au bout de 24 à 48 heures l’animal succombe (meurt), une autopsie est réalisé
sur les organes de l’animal. Les extraits d’organes ont été prélevés puis ensemencer sur les
milieux de culture.

Après 24H d’incubation, les observations ont montré la présence de pneumocoques. Il ressort
de cette expérience que les pneumocoques ont pénétré dans l’organisme par la circulation
sanguine puis ce sont répandus dans tous les organes.
Dans ces conditions, le pouvoir pathogène des pneumocoques est dû uniquement à leurs
aptitudes à pénétrer et à se multiplier activement dans tous les organes hôtes malgré la défense
imposé par les organismes hôtes : on dit alors que les pneumocoques sont virulents.

La virulence du streptococcus pneumoneae est due à la présence dans sa structure d’une capsule
polysaccharides qui le protège de la phagocytose par les macrophages de la défense immunitaire
de l’hôte. La virulence varie d’une espèce à une autre au sein d’un genre ou d’une souche à une
autre. Ces différences de virulence sont dues au niveau moléculaire, par des modifications
quantitatives et qualitatives de protéines produites par chaque bactérie.

Ainsi chaque bactérie est à l’origine des symptomatologies (pathologie) plus ou moins grave
selon le degré de virulence. La mise en évidence des gènes de virulence chez certaines bactéries
a entrainé une évolution dans la prévention des maladies infectieuses. Ces gènes ont été utilisé
dans la préparation des vaccins à bases des souches virulentes atténués, la virulence est donc
sous la dépendance des gènes dit de virulence

II. Expression de la virulence


Elle est sous la dépendance des facteurs appelés facteurs de virulence. Une espèce bactérienne
ne peut être virulente que dans certaines conditions favorables sous l’action de plusieurs
facteurs parmi ces facteurs on peut citer :

- Les facteurs environnementaux


- Les facteurs liés à l’hôte
- Les moyens propres aux germes

a) Facteurs lié à l’hôte


La virulence d’un agent pathogène peut varier selon les organismes. Certains organismes
peuvent être sensibles d’autre réfractaire. Plusieurs éléments sont à l’origine de ces différences :

La température corporelle de l’hôte qui a été démontré chez les poules avec l’infection
charbonneuse.

En effet chez les poules la température élevée des pôles empêchait l’infection charbonneuse.
D’autres mécanismes spécifiques comme la production d’anticorps peuvent expliquer ces
différences. En effet certains organismes hôte de même espèce ou de même genre peuvent
présenter des différences dans la production des anticorps contre une infection. L’exemple le
plus courant est celui réalisé avec des moutons d’Europe et des moutons algériens. Il a été
démontré que les moutons européens possédaient des anticorps dès la naissance alors que les
moutons algériens n’en possédaient pas.

Il faut noter aussi la réceptivité au sein des individus de la même espèce mais elle peut
s’expliquer par plusieurs aspects comme la fatigue, l’âge, l’état viscéral, la malnutrition.

b) Facteurs liés à l’environnement


La température, il a été démontré que les variations brutale des températures peuvent favoriser
la multiplication intense de certains germes, c’est le cas des streptocoques de la gorge qui au
contact du froid peuvent causer des engines. L’effet du froid a été également démontré chez les
poules avec l’infection charbonneuse par Pasteur.

En effet en maintenant les pattes de poule dans l’eau glacée pasteur observe une diminution de
la résistance à l’infection charbonneuse chez ces poules. De même les études réalisées sur les
cobayes avec le bacille tétanique ont montré que l’animal devient sensible au tétanos après
séjour dans une étuve. Les variations des températures peuvent provoquer une multiplication
anarchique des germes.

- Le pH peut favoriser ou inhiber la croissance de certains germes en fonction de leur


exigence
- Pression osmotique : Certains germes résistent à des fortes pressions osmotiques et
d’autres peuvent être détruit.
- Taux d’oxygènes : Certains germes supportent des taux d’oxygènes élevés et d’autres
sont tues par un fort taux d’oxygènes.

c) Les moyens propres de défenses aux germes

Pour manifester le pouvoir pathogène au sin d’un organisme hôte les germes agissent de
plusieurs manières en 1er lieu ils secrètent des enzymes capables de diriger les tissus de l’hôte
ou d’hydrolyser les tissus des membranes cellulaire. Parmi ces enzymes on peut citer les
hémolyses. Deuxièmement les germes peuvent produire un métabolite capable d’endormir la
défense immunitaire de l’hôte. Ils sont également capables de synthétiser un agent séquestrant
le Fer.
Les germes possèdent des structures qui leur permettent de s’attacher et de s’adhérer aux
muqueuses. L’attachement aux muqueuses constitue le point de départ de l’infection. Parmi les
muqueuses on peut avoir : les muqueuses digestives, les muqueuses intestinales, les muqueuses
uro-génitales et respiratoires.
L’attachement des germes à ses muqueuses permet leur multiplication intense des germes et un
envahissement de l’organe. Dans ces conditions même les phénomènes mécaniques ne peuvent
expulser le germe.
Exemple : L’adhésion des germes aux muqueuses est lié à la présence de plusieurs molécules
comme lectines adhesines et glycocalixe. Ces molécules sont de natures protéiques.
Dans le cas de streptococcus salivarus ou streptococcus mutans agent responsable de la carie
dentaire adhère fortement aux muqueuses des gencives et ne peuvent pas être éliminé par le
brossage des dents.
Salmonella typhis ou paratyphis shigella dissenterae, Clostridium botulium, vibrio cholorea
qui adhèrent fortement aux muqueuses du colon et ne peuvent pas être éliminé par le phénomène
de fessesse ou diarrhée
Neisseria gonorrhée qui adhère fortement à la muqueuse uro-génitale et qui ne peut être éliminé
par le jet urinaire.
NB : Les spores sont formées dans les conditions défavorables.
Les éléments de structures impliqués dans le mécanisme du pouvoir pathogène sont :
La capsule, les pilis, les spores, les plasmides chez d’autres (à vérifier)

 Variations de la virulence : La virulence peut varier en fonction des circonstances.


- elle peut s’atténuer ou disparaitre chez une espèce après culture répétitive, c’est cette
attenance qui est à l’origine de la fabrication des vaccins.
- Elle peut également être excitée par passage répété d’une bactérie d’un animal à un
autre. Au cours de l’excitation il y a sélection des sources plus virulente cela est le plus
souvent observé des épidémies.
- La virulence peut être conservé ou fixée c’est le cas des bactéries sporulées où la spore
constitue une forme de conservation de la virulence.
 Support génétique de la virulence

La virulence est déterminé par deux catégories de gène : Chromosomique et plasmique. Au


début de l’infection la phase de colonisation (d’adhérence) ce sont les gènes chromosomiques
qui s’expriment et les gènes plasmiques interviennent tardivement lors de la dissémination des
germes. Les germes responsable sont appelés gènes vires
III. La toxinogenèse

Par définition c’est la production ou la synthèse des toxines par les microorganismes.

Les toxines sont des substances macromoléculaires immunogènes et toxiques élaborées par
certaines bactéries ou d’autre microorganisme capable de diffuser dans les tissus de l’hôte.

Le site d’action des toxines est loin des portes d’entrer du pathogène

Selon la nature chimique on distingue deux types de toxines : Les toxines protéiques et les
toxines glucido-lipidoprotéique

Les toxines protéiques sont libérées pendant la phase exponentielle de croissance, et les toxines
glucido-lipidoprotéique sont libérées pendant la lyse bactérienne

a. Les toxines protéiques


Les toxines protéiques ont une composition chimique comprenant essentiellement les chaines
polypeptidique. Cette composition chimique a été déterminée par les méthodes usuelles de
purification et de fractionnements des protéines, ainsi certaines toxines ont été obtenues à l’état
pur et d’autre sous formes cristallisé, c’est le cas des toxines tétaniques diphtérique et
botulinique

b. Propriétés générale des toxines protéiques


Elle possède des propriétés des protéines

- La thermo sensibilité : les protéines sont sensibles à des fortes températures qui
conduisent à leur dénaturation. Les toxines protéique dont généralement détruite à 60
degrés Celsius après 30 ou 60min de chauffage, seul la toxine de clostridium
perfringens possède une thermorésistante qui lui permet de conserver 75pourcent de son
activité après un chauffage à 100°C
- Les toxines protéiques résistent à des nombreux agents chimique comme les oxydants
les acides et les bases, elles résistent au rayon ionisant (X et UV) et sont résistantes à la
congélation et la décongélation, elles résistent également au suc digestif qui a un pH
acide c’est le cas de la toxine botulinique qui est stable à pH 3 et des antérotoxines
staphylococciques
c. Caractéristique moléculaire et structurale des toxines protéique
Les toxines protéiques sont des holoprotéines, leur toxicité dépend de la nature de la séquence
en acide aminé et la conformation tridimensionnelle de la protéine. Elles sont constitué de
plusieurs sous unités ou protomère, leurs masse molaire varie entre 28000 et 150000 Da.

Une toxine protéique peut exister sous plusieurs formes immunologiques


pharmacologiquement identiques. Dans ces conditions la neutralité du pouvoir toxique n’est
assurée que par les anticorps correspondant à chaque forme immunologique

d. Synthèse et excrétion des toxines


Les toxines protéiques sont synthétisées dans le cytoplasme bactérien sous forme d’un
précurseur qui porte une séquence particulière appelée signal. Ce signal permet aux toxines de
franchir les barrières hydrophobes constituées par les membranes internes et externes des
bactéries. Le signal est généralement situé dans la région N-Ter de la molécule et comporte
trois domaines à partir de cette extrémités H, N et C.

Chez les bactéries Gram négatif le domaine H Hydrophile ou polaire porte une charge positive
liée à la présence de deux résidus arginyl ou Lysyl.

Le domaine N hydrophobe ou apolaire comporte plus de 8 résidus d’acides aminés comprenant


les résidus Leucyl et Alanyl. Le domaine C moins hydrophile que H comporte les séquences
particulières en acide aminé qui sont reconnu par une peptidase. L’action de la peptidase sur les
séquences particulières permet de séparer la séquence signal du précurseur de la toxine lorsque
la molécule franchi la membrane cytoplasmique. La toxine est alors libérée dans
l’environnement bactérien ou dans le périplasme. Dans le cas des toxines comprenant plusieurs
sous unités, à chaque sous unités correspond une séquence signal. Lorsque l’absence de
séquence signal est signalé chez certaines toxines, leur transport est assuré par des protéines qui
constituent un appareil de secrétions situés dans la région C-Ter de la toxine

e. Propriétés biologiques
Les propriétés impliquent l’intensité et la dose qui dépendent de la toxicité et de
l’immunogénicité

Selon la toxicité les toxines protéiques les plus actives sont :

- la toxine botulinique elle constitue un violant poison existant dans la nature, sa dose
létale pour l’homme est estimée en 10-4 et 3.10-4 microorganisme par voie parentérale
et 10-1 microorganismes par voie orale. La toxine botulinique agit en provoquant des
vomissements des constipations puis une paralysie généralisée

- La toxine tétanique sa dose létale est de 10-4 microorganisme elle se manifeste par des
contractions répétées du muscle

- La toxine diphtérique elle a une dose létale de 0,13 microorganisme par kg

La spécificité de ces toxines est liée aux germes qui les produits, ainsi don leurs
symptomatologies ou leurs effets peuvent être reproduit en totalité ou en partie suite à une
injection.

Dans les conditions de températures déterminées (37à47°C) ou sous l’action de certains agents
chimiques tel que le formol, la propionylactone de 2,4-dinitrophenylbenzène, l’acétone, le
glutaraldéhyde. Dans ces conditions les toxines peuvent perdre leurs pouvoirs toxiques de façon
irréversible en conservant le pouvoir antigénique et immunogène. La perte du pouvoir toxique
est appelé détoxication, elle se fait donc sous l’action combinée des agents chimiques et de la
chaleur.

Ce principe a été appliqué aux venins et à certains virus pour la préparation des anatoxines
correspondantes.

Selon l’immunogénicité les toxines et leurs anatoxines correspondantes possèdent un pouvoir


immunogène chez l’homme, chez le cheval et chez d’autres animaux de laboratoires comme le
lapin et le cobaye.

L’immunogénicité se traduit par l’apparition d’un taux sérique élevé des anticorps neutralisant
le précipitant

A l’exception des quelques hémolysines qui agissent sur les MC la cible des exotoxines est
localisée à l’intérieur de la cellule eucaryote. Pour atteindre sa cible, la toxine excrétée par la
bactérie doit s’attacher aux récepteurs spécifiques situés à la surface des cellules animales
sensibles. L’attachement de la toxine à ce récepteur permet sa pénétration dans la cellule par
endocytose en formant une vésicule appelé endosome. L’endosome étant acide, cette acidité
permet un changement de conformation de la toxine avec insertion des fragments riches en
acides aminé hydrophobe dans la membrane phospholipidiques de l’endosome, ce qui entraine
la formation d’un canal provoquant ainsi le passage de la toxine à travers de l’endosome et sa
libération dans le cytoplasme de la cellule hôte

f. Support génétique de la toxinogenèse


Les gènes de structures et de régulation des toxines protéiques peuvent être chromosomiques
c’est le cas de la toxine cholérique de vibrio cholerae

D’autres toxines sont synthétisées par les gènes plasmidiques il s’agit des antérotoxines des
hémolysines d’E. Coli et de streptococcus feacalis. La toxine diphtérique est synthétisée sous
la dépendance du génome du phage beta hébergé par la souche de Clostridium Diphterae. Cette
toxine est synthétisée sous forme d’un stockage, d’un gène propage et d’un gène régulateur
localisé dans un chromosome bactérien. La bactérie ne devient pathogène que lors de la
lysogénie (absorption, pénétration).

Chez certaine bactéries anaérobies du genre clostridium la toxinogenèse est liée à la sporulation.
C’est le cas des antérotoxines qui sont de types A et C de clostridium perfringens qui sont les
produits spécifiques d’un gène de sporulation. En effet, cette antérotoxine est une protéine de
structure de la tunique sporale. Chez staphylococcus aureus, les gènes codants pour
l’expression des toxines peuvent être plasmidique ou chromosomiques. Cependant l’expression
de ce gène est sous dépendance d’un gène régulateur du support génétique.

g. Physiologie de la toxinogenèse
La toxinogenèse peut être influencé par certains métabolite comme les oligopeptides, le
glucose, le fer, les ribonucléotiders. En effet, le glucose agit par répression catabolique sur la
toxinogenèse et apparait comme un inhibiteur. Son action a été démontrée dans la toxinogenèse
cholérique et diphtérique.

- Les oligonucléotides de 2 à 3 ont un effet sur la toxinogenèse car l’un des Acides aminés
apparait essentiel dans la production de la toxine. C’est le cas de la tyrosine pour la toxine
staphylococcique et pour la toxine tétanique.
- Le Fer : Chez certaines bactéries pathogène le fer constitue un régulateur de la
toxinogenèse (le déficit en fer active la production des toxines) cela a été démontré dans la
toxinogenèse diphtérique. Cette toxine n’est sécrétée que dans un milieu pauvre en Fe2+ ce qui
conduit à la limitation de la croissance bactérienne par carence en fer essentiel pour de
nombreux enzymes de la bactérie.
Cependant l’addition du fer dans le milieu lève la carence et permet une augmentation optimale
qui supprime donc la synthèse de la toxine.
Chez shigella flexineri, la toxinogenèse est déclenché par déficit en fer

h. Mode d’action des toxines


Les toxines protéiques exercent plusieurs actions dans l’organisme de l’hôte. Il peut y avoir des
toxines cytolysine, ils comprennent l’ensemble des toxines protéiques. Leur action se traduit
par la rupture des membranes avec libération des organites du milieu extérieur. Parmi les
toxines cytolysines on peut citer 3 types :

- Les cytolysines à activité enzymatique : Ils ont une activité phospholipase C qui conduit
à la libération des acides glycérides et dérivé phosphorylée.
Les cytolysines de staphylococcus et les cytotoxines de staphylococcus possèdent une activité
lecithinase
- Les cytolysines à effet détergent : Elles agissent par leur propriété tensio-active comme
les surfactants en provoquant la désorganisation de la membrane par solubilisation des
constituants lipidiques, sufractines de bacillus substillis, staphylococcus.

- Les cytolysines à effet déstabilisant


Elle se lie à la bicouche membranaire en provoquant le changement de conformation des
glycolipoprotéines créant ainsi des discontinuités physique et chimique dans la membrane. Les
toxines neurotropes interfèrent avec des mécanismes de l’influx nerveux et entraine la mort par
paralysie progressive, on peut citer la toxine botulinique et la toxine tétanique.
La toxine botulinique a une activité liée à la coupure de la chaine en deux parties au niveau des
ponts disulfures.
La partie lourde s’attache à un récepteur sur les synapses nerveuses en créant un cancil à travers
la membrane qui facilitera le passage à la seconde partie légère possédant les propriétés
toxiques. Son action bloque la libération des l’acychloline qui est un médiateur responsable de
la transmission de l’influx nerveux.
La toxine tétanique bloque le passage de l’influx nerveux vers le muscle.

i. Les toxines bloquant un processus physiologique


Ces toxines agissent soit par inhibition soit par obstruction des voies métaboliques. C’est le cas
de la toxine diphtérique produite par le chromosome bactérien. Elle agit en obstruant le passage
de l’air vers les poumons, inhibe la synthèse des protéines en inactivant le facteur EF2.
Il existe d’autres mécanismes d’actions des toxines. Certaines toxines créent des troubles dans
la membrane de la cellule hôte d’autre inactive de façon irréversible les enzymes nécessaires
au fonctionnement de l’hôte.

IV. Les endotoxines


Ce sont des substances thermorésistantes libérées lors de la lyse bactérienne. Cela a été mis en
évidence par Richard PFEIFFER élève de KOCH sur l’espèce vibrio cholerae.
D’autres études ont montré que les endotoxines ne se trouvaient pas dans le cytoplasme
bactérien elles se sont insérés dans les membranes externes des bactéries à Gram négatif. Leur
présence à l’extérieur de la bactérie entraine la formation d’un bouclier rigide autour de la
cellule empêchant ainsi toute action des gènes antimicrobiens voir antibiotique. Leur
thermorésistante leur confère des aptitudes biologiques voir mortelles.
Malgré ces effets néfastes ; les endotoxines peuvent contribuer au renforcement des défenses
naturelles de l’hôte, contre les bactéries, les virus et certaines cellules endommagés comme les
cellules cancéreuses.
Ces molécules constituent l’antigène somatique O des bactéries.
Les endotoxines ont une structure, ce sont des molécules lipopolysaccharides. Leur nature
chimique explique leur thermo stabilité et garde leur propriété après chauffage à l’autoclave.
Leur pouvoir toxique est plus faible que celui des toxines protéiques. Elles produisent les
mêmes effets biologiques indépendamment de la source bactérienne qui les a produites. Dans
la majorité des cas leurs effets se manifestent par les fièvres, les frissons.

- Composition chimique : Ils sont constitués des polysaccharides, des lipides, et des
protéines. Chez les bactéries on note une diversité dans la composition chimique en fonction
des espèces ou des genres bactériens et peuvent être composés uniquement des polysaccharides
et des lipides appelés LPS c’est le cas des endotoxines de Serratia marcescens
Chez d’autres bactéries des genres salmonella, serratia, vibrio, est apparenté en plus des LPS,
des lipides. Le composé toxique contient du phosphore qui sert d’activateur pour les 2 premiers
compléments
Les études biochimique ont montré que les composants lipidique des endotoxines est le lipide
A constituant de la couche externe de la membrane externe des bactéries Gram négatif.
Le polysaccharide est constitué de deux parties :
- Le corps du noyau
- Les chaines latérales

1) Rôles de constituants
Le noyau ou corps du polysaccharide joue le rôle dans la défense de l’organisme. Les chaines
latérales constituées des polyosides sont responsables de la spécificité antigénique O.

Le lipide A est responsable des effets biologique aussi bien néfaste que bénéfique

2) Propriété biologiques des endotoxines


Les endotoxines portent des épitopes dont les propriétés sont les suivantes :

- Immunisation d’un animal par les bactéries de spécificité O produits par les anticorps
dirigés contre le déterminant polysaccharide. Ces anticorps peuvent précipités les
endotoxines extraits des mêmes bactéries ou des polyosides de même chaine latérale
- Immunisation par les endotoxines O et R entraine la formation d’anticorps capable
d’agglutiner et d’opsoniser les bactéries correspondant.

La réponse immunitaire aux endotoxines les distingue des autres Antigènes. Elles se
caractérisent par une production prolongée d’immunoglobuline M et parfois d’IgG. Les LPS
sont des antigènes thymo indépendant donc provoque une réponse en absence des LT, c’est un
immunogène qui induit à très faible dose une réponse primaire.

3) Les effets physiopathologiques des endotoxines


Les endotoxines peuvent ainsi plusieurs effets physiopathologiques parmi lesquels on peut
citer :
- L’effet létal : Observé chez les chiens et les lapins avec une dose létal de 0,025mg/kg.
Les souris et les rats étant plus résistante leur dose létale (DL50) est de 2,5mg/kg.
DL50 : Dose létale qui tue 50% d’animaux mis en expérimentation.
- Effet pyrogène : Il a été démontré chez les lapins, chez l’homme, et chez d’autres
mammifères qui réagissent par hypothermie.
- Effet vasculaire : La présence des endotoxines peut entrainer une hypotension avec une
diminution de la circulation veineuse ce qui entraine une congestion des organes et une
coagulation de la circulation sanguine.
- Effet abortif : Il est lié à la libération de la sérotonine par les plaquettes sanguines, elle
conduit à une leucopénie et à des troubles du métabolisme.
- Effet adjuvant : Il est lié à la capacité des LPS à augmenter de manière non spécifique
la réponse immunitaire.
- Effet mitogène : Il est observé après ajout du LPS aux cultures des Lymphocytes B. La
présence de LPS stimule la sécrétion des IgG dans le surnageant ce qui entraine une
augmentation du nombre des cellules produisant les anticorps.
- Effet sur le complément : La présence des endotoxines chez les malades infectés ou chez
les animaux d’expérimentation entraine une baisse du taux de complément

4) Mécanisme d’action des endotoxines


Les endotoxines n’agissent pas directement sur les cellules hôtes. Leur présence entraine une
sécrétion des médiateurs par la cellule hôtes qui agissent localement ou déclenche les réactions
à distance après circulation dans le sang. Les endotoxines permettent aux macrophages de
libérer une protéine qui est un facteur nécrosant les tumeurs.

L’action des endotoxines permet aux macrophages de synthétiser les IL-1 et 6. Ces cellules ont
des effets comparables aux facteurs nécrosants les tumeurs. Leur action permet également de
libérer les lipides tels que les prostaglandines.

Ces lipides sont responsables des effets pyrétiques. On observe également la libération des
composés oxygénés très réactifs comme le peroxyde d’hydrogène, le singulet d’hydrogène et
monoxyde d’azote. Ces radicaux libres participent à la destruction microbienne à faible
quantité, les endotoxines des bactéries Gram négatif permettent aux macrophages de produire
des médiateurs spécifiques qui bloquent l’infection en stimulant la réponse immunitaire
spécifique et non spécifique dirigé contre la bactérie.

A forte dose, les endotoxines libérées dans le sang entrainent une stimulation des macrophages
dans tout l’organisme. Ce qui conduit à une hyper-sécrétion des médiateurs souvent à l’origine
du choc toxique mortel. Dans ces conditions le sang cesse de circuler et toutes les cellules
meurent par asphyxie.

5) Rôles des endotoxines


Les endotoxines peuvent incommoder leur hôte ; ils sont synthétiser pour des besoins propre
aux multiplications bactériennes. Leur présence sous forme de couche externe à la bactérie
protège la cellule contre les attaques extérieures. Elle renforce la rigidité de la paroi et empêche
la diffusion de certaines substances à travers la membrane.
V. Les agents antimicrobiens
Les microorganismes sont présents dans tous les milieux naturels. Ils sont en nous et parmi
nous et peuvent causer des dommages aux cellules hôtes. Pour empêcher leur prolifération,
plusieurs substances et techniques sont utilisées. Ainsi, les agents antimicrobiens sont des
substances qui en contact avec les microorganismes inhibent leur croissance ou les détruisent.
Parmi les pratiques utilisées pour la croissance des bactéries, on peut citer : la stérilisation, la
désinfection, la décontamination, l’antisepsie.

- La stérilisation : est une opération permettant de tuer tous les microorganismes dans une
enceinte donnée, dans une préparation quelconque. Elle se fait au moyen des agents
physiques.
- La désinfection : désigne toute action avisée antimicrobienne quel que soit le niveau du
résultat. Elle s’applique au milieu inerte et utilise des désinfectants.
- La décontamination : est une opération au résultat momentané qui permet de tuer ou
inhiber les microorganismes indésirable en fonction des objectifs fixés. Elle s’applique
aux tissus vivants.
- L’antisepsie : un milieu est dit septique, lorsqu’il contient des microorganismes. Il est
dit aseptique lorsqu’il est dépourvu des microorganismes. L’asepsie ou antisepsie est
une opération qui permet de rendre aseptique, le milieu septique. Il est rendu possible
par la stérilisation du matériel qui empêche la contamination. L’asepsie est donc
l’ensemble des mesures propres visant à empêcher tout apport exogène des
microorganismes. L’antisepsie est une opération au résultat momentané qui permet aux
tissus vivants dans leurs limites de tolérance d »’éliminer, de tuer ou d’inactiver les
microorganismes. L’antisepsie est donc la prévention de l’infection par l’utilisation des
antiseptiques.

Il existe plusieurs substances à action antimicrobienne : désinfectant, antibiotiques (dans le cas


des bactéries), les antiseptiques. Les antibiotiques sont des agents antibactériens, ce sont des
substances synthétisées par les microorganismes ou les substances de synthèse qui agissent à
faible dose sur une étape de métabolisme bactérien.

Ils peuvent agir en inhibant la croissance bactérienne, on dit qu’ils sont bactériostatiques ou en
tuant les bactéries, on dit qu’ils sont bactéricides.

A. Classification des antibiotiques


Les antibiotiques comprennent plusieurs familles qui agissent à des niveaux différents.
- 1ere famille ß-lactamine : cette famille regroupe les pénicillines et les céphalosporines.
Ces antibiotiques agissent sur la paroi bactérienne en inhibant les enzymes de la
synthèse de la muréine.
- 2eme famille Aminosides ou Aminoglycosides : ce sont des antibiotiques qui agissent
en perturbant la synthèse protéique soit par erreur de lecture du code génétique au niveau
du ribosome soit en modifiant la reconnaissance du codon par l’anticodon.
Exemple : Gentamicine, Tobramycine, Kanacyne, Paromycine, Streptomycine.
- 3eme famille les phénicol : Ces antibiotiques inhibent la synthèse des protéines en
agissant sur la sous unité 30S du ribosome leur action empêche la fixation de l’acide
aminoacyl-ARNt sur le couple du ribosome ARNm.
- 4eme famille les macrolides-lincosamides et streptogrammes (MLS) : Ces
antibiotiques inhibent la synthèse des protéines au niveau de al sous unités 50S. Leur
action empêche la translocation de l’ARNt du site A au site P.
Exemple : Erythromycines, Pristinamycines, virginamycines, lincomycines.
- 5eme famille Rifamycines (Rifampicine) : Ce sont des antibiotiques qui inhibent (la
synthèse de l’ARN en bloquant l’ARN polymérase ADN dépendant.
- Polypeptides : Ce sont des antibiotiques qui altèrent la membrane plasmique.
Exemple : Polymixines.
- Glycopeptides : Ils agissent en inhibant l’une des étapes de la synthèse de la paroi
bactérienne. Exemple : Vancomycine, teicoplanine.
- Les sulfamides : Inhibent l’acide paraamino benzoïque qui est un intermédiaire de la
synthèse de l’acide folique. Ils agissent en bloquant la dihydropholate synthétase qui
intervient dans la synthèse de bases azotées. Exemple : Sulfametaux azotes, bactrines,
sulfamides simples, sufractines.
- Les quinolones : Ce sont des antibiotiques qui inhibent la synthèse de l’ADN. Il existe
des quinolones de 1ere génération (acide Nalixidique utilisé dans la désinfection
urinaire), Fluoroquinolones (ciprofloxacine, Norfloxacine, pefloxacine).
- Les nitrofuranes et les nitro imidazole : Ils agissent sur les bactéries
acidoalcooloresistantes grâce à une longue chaine ramifiée d’acide gras qui lui confère
cette résistance. Ce sont des particularités des antis tuberculeux.
- Les novabiocines : C’est un glycopeptide qui inhibe la synthèse de l’ADN.
- Acide fucidique : Inhibe la synthèse des protéines en empêchant la translocation.
- La bacitracine : Agit sur les membranes bactériennes.
- Les cyclines : Ces sont des antibiotiques qui agissent sur la synthèse des protéines.
B. Détermination des effets des antibiotiques sur les bactéries
Les effets des antibiotiques sur la bactérie sont déterminés par la mesure de deux paramètres :

- La concentration minimale bactéricide


- La concentration minimale inhibitrice

Ces paramètres peuvent être déterminés en milieu solide ou en milieu liquide après dilution. La
concentration minimale inhibitrice est le paramètre le plus déterminé. Il s’agit de la plus faible
concentration antibiotique capable d’inhiber toute croissance visible d’une souche donnée après
un temps de contact de 12 à 18 heure à 37º.

En thérapeutique la concentration minimale inhibitrice permet de caractériser 3 types de


souches :

 Souches sensibles
 Souches limités ou intermédiaires
 Souches résistantes

La mesure de la concentration minimale inhibitrice se fait par culture sur milieu Mueller Hinton
en présence d’antibiotique. Lorsque la souche est sensible la concentration minimale inhibitrice
(CMI) est inférieure au taux thérapeutique, la souche est intermédiaire la CMI est égale au taux
thérapeutique, la souche est résistante lorsque la CMI est inférieure au taux thérapeutique. La
détermination de ces paramètres doit tenir compte des facteurs physico-chimiques du milieu.

Une bactérie est dite résistante à un antibiotique lorsqu’elle se développe en présence d’un taux
élevé d’antibiotique qui habituellement est actif sur les souches de cette espece. Il existe deux
types de résistances :

 La résistance naturelle
 La résistance acquise

Les deux types de résistances ont pour support génétique le chromosome bactérien ou plasmide.

C. Mécanisme de résistances
Pour se défendre contre l’action d’antibiotique les bactéries élaborent plusieurs mécanismes à
savoir :

 Modifier l’affinité de la structure vis-à-vis de l’antibiotique. Ce qui entraine le non


reconnaissance du site de fixation par l’antibiotique et par conséquent l’inhibition de
son action. Les bactéries peuvent modifier les protéines de liaisons à la pénicilline au
niveau de la paroi bactérienne.
 Certaines bactéries agissent en sécrétant les enzymes qui rendent l’antibiotique inactif.
C’est le cas des entérobactéries productrices des ß-lactamase. Ces enzymes une fois
synthétisés disloquent la structure de la molécule de ß-lactamine empêchant ainsi son
action.

Les bactéries peuvent provoquer une imperméabilité membranaire de la bactérie vis-à-vis


de l’antibiotique, elles peuvent également développer un système des flux qui occasionner
le rejet de l’antibiotique hors cellulaire. Certaines bactéries peuvent détourner la voie
métabolique en créant une autre voie pour empêcher l’action des antibiotiques.

VI. Les antiseptiques


Ce sont essentiellement les agents chimiques parmi lesquels on peut citer les oxydants.
Différent oxydant peuvent agir comme antiseptique, il s’agit de H2O2, l’iode, les metaux et leurs
sels, les composés phénoliques, les alcools, les colorants chlores, ses dérivées liquides. Certains
composés volatiles peuvent également agir comme antiseptiques. Les essences naturels et les
conservateurs d’aliments ont aussi des effets antiseptiques.

1. Mode d’action des antiseptiques


Le mécanisme d’action des antiseptiques est non spécifique. Certains antiseptiques réagissent
avec les constituants de la membrane cytoplasmique affecte des propriétés en modifiant la
perméabilité membranaire d’autres inactives les protéines intracytoplasmiques comme les
enzymes intracellulaire. Ce sont pour la plupart des métaux lourds tels que l’argent, le cuivre,
le mercure, et le plomb qui contracte des liaisons avec des sulfudryles des enzymes (SH).

L’alcool éthylique affecte l’intégrité de la membrane cytoplasmique et dénaturé certaines


protéines cellulaires. L’iode et ses dérivées agissent comme germicide ils contractent des
liaisons avec la tyrosine des protéines.

Les agents alkylants (comme l’oxyde d’éthylène), les aldéhydes (comme formaldéhyde
glutaraldéhyde) réagissent avec les groupements amine, hydroxyle, sulfudryles carboxylique
des protéines. Certains colorant inhibent la synthèse des ARN c’est le cas l’acridine orange,
l’autre inhibe la synthèse de la paroi bactérienne comme le cristal violet, le chlorure de
benzalkonium inhibe la voie de la glycolyse chez les bactéries, le triphenyl méthane inhibe la
synthèse de la glutamine.
2. Méthode d’évaluation de l’efficacité d’un antiseptique
L’évaluation de l’efficacité d’un antiseptique se fait par la méthode officielle de détermination
du coefficient phénol. Cette méthode consiste à comparer l’activité létale d’un antiseptique à
celle du phénol dans les conditions rigoureusement contrôlées. On réalise des dilutions du
phénol et de l’antiseptique à contrôler puis inoculation avec des bactéries de référence qui sont
souvent Salmonella thiphy et streptococcus.

Les tubes sont ensuite placés dans un bain marri à 20 ou 37° puis incuber pendant 2 à 3jours.
Les dilutions mes plus élevées capable de tuer les bactéries en 10 min d’exposition servent de
calcul du coefficient phénol. La détermination du coefficient phénol peut entrainer des erreurs
parce qu’elle est faite dans les conditions contrôlées c’est-à-dire les souches pures. Cependant
l’antiseptique est souvent utilisé sur les populations complexes en présence de matière
organique et soumis à des conditions environnementale.

L’efficacité peut être également déterminée par la méthode des portes-germes. Cette méthode
consiste à contaminer les cylindres inoxydables par des espèces bactériennes spécifiques, elles
sont ensuite brièvement séchées puis immergées dans l’antiseptique à ester pendant 10min. Les
cylindres sont ensuite transférés sur un milieu de culture puis incuber pendant 2 jours. La
concentration antiseptique capable de tuer tous les microorganismes est déterminée dans ces
conditions à 95% de certitude.

3. Résistance aux antiseptiques


Plusieurs germes résistent à divers antiseptique. Les genres Pseudomonas, alcaligenese
flovabacterium subsistent dans les solutés des sels mercuriels ou d’ammonium quaternaire.
D’autres bactéries peuvent se défendre contre les concentrations toxiques des métaux lourds en
transformant les formes toxiques en forme non toxique. Les organomercuriels sont scindé dans
ces conditions avec libération de l’ion mercure qui est volatile. Ces bacteries peuvent
développer une pompe ATPase membranaire qui fonctionne sur le même modèle que celle qui
transporte les ions sodium, hydrogène, potassium.

VII. Les antimétabolites


Ces sont des substances apparentés aux métabolites essentiels pour la cellule. Ils intègrent en
lieu et places des métabolites naturels ou facteur de croissance pour empêcher la biosynthèse
de molécules essentielles come protéine les acides nucléiques leur intégration aux constituants
cellulaire entraine la formation des molécules biologiquement inactive conduisant ainsi à un
déséquilibre et à la mort cellulaire. Les antimétabolites agissent soit comme inhibiteur
compétitif soit comme inhibiteur non compétitif.

Exemple : Le para aminobenzoate et les sulfamides agissent comme les inhibiteurs compétitif
par contre le fluorocitrate analogue du citrate est u inhibiteur non compétitif de l’aconitase dans
le cycle de Krebs. Parmi les principaux antimétabolites on peut citer : Les analogues des acides
aminés, les analogues du pyridoxal, des acides foliques, paraaminobenzene sulfamide.

VIII. Les bactériocines


Ce sont les substances produites à l’état naturel par les bactéries lactiques et ayant une activité
bactéricide vis-à-vis des souches proches de celles qui les ont produites ou non.

Ce sont des composés à caractères polypeptidiques, la classification se fait selon la longueur


de la chaine polypeptidique. Il existe 3 classes à savoir :

 L’antibiotique dont le représentant est la lanthionine. Ces bactériocines contiennent 2


acides aminés soufrés dans leur structure.
 Les bactériocines dont la taille est supérieure à 30 kDa
 Les bactériocines de taille inférieure à 10 kDa

1) Propriétés physiques
Comme toutes les protéines les bactériocines sont sensible à toute température (facilement
dénaturé par chauffage). Cependant les bactériocines isolées de lactobacillus esgoticus sont
thermostables et conservent leur activité après autoclavage à 121°c pendant 15min

2) Mode d’action des bactériocines


Elles sont bactéricides, elles agissent sur la membrane cytoplasmiques en créant des pores
dans membrane ce qui entraine une augmentation de la perméabilité membranaire avec une
perte de la force proton motrice et une altération de l’intégrité membranaire.

3) Importance des bactériocines


Les bactériocines connaissent une utilisation comme conservateur alimentaire ils sont utilisés
sous forme additive ou inoculum bactérien dans les aliments comme le lait et les produits
laitiers, boite de conserve et les viandes fumées ainsi que les produits de la fermentation
alcoolique.

4) Résistances aux bactériocines


Les gènes de résistances à la lysine et la mésentéricine y compris 105 gènes qui ont été identifié
chez certaines souches bactériennes.
IX. Action anti microbienne
L’action des antis microbiens ne conduit pas à une destruction instantanée des microorganismes
mis en contact. Dans un premier cas il y a des microorganismes vivants, ensuite un mélange de
vivant et de mort lorsqu’il y a bactériocyclie totale, il n’y aura plus que les microorganismes
morts. L’action anti microbienne suit une cinétique de destruction quel que soit le types de
microorganismes et le mode de destruction utilisé.

Facteurs influençant l’action des antimicrobiens

Il existe 3 facteurs :

 Les facteurs liés aux microorganismes


 Les facteurs liés à l’agent antimicrobien
 Les facteurs liés à l’environnement

1. Les facteurs liés aux microorganismes


Dans une population bactérienne toutes les espèces ne présentent pas les mêmes sensibilités
face aux agents. Il est donc utile de rechercher les produits actifsles produits actifs sur les
espèces bactériennes.

L’opération qui consiste à tester la sensibilité des bactéries vis-à-vis des des antibotiques est
appelé antibiogramme (se fait in vitro). In vivo la physiologie du microorganisme peut
influencer sa sensibilité. C’est ainsi que les formes sporulées résistent particulièrement aux
agents physiques ou chimiques. Les cellules en phase de croissance sont plus aux
antimicrobiens que celles âgées de 24h ou plus. Les formes végétatif sont très sensibles à la
chaleur et inactivés entre 50-60°c pendant 30min.

2. Facteur lié à l’agent antimicrobien


Chaque agent antimicrobien présente un spectre d’activité. Dans le cas des antibiotiques il s’agit
des espèces vis-à-vis desquelles ils exercent leur pouvoir bactéricides en bactériostatique. Il
existe des antibiotiques à large spectre et des antibiotiques à spectre étroit.

Les antibiotiques à larde spectre agissent aussi bien sur les Gram négatifs que sur les Gram
positifs. Les antibiotiques à spectre étroit agissent soit sur les bactéries à Gram négatifs soit sur
les Gram positifs. C’est le cas de la pénicilline G que sur les Gram qui n’agit que sur les Gram
positifs. Les désinfectants et les antiseptiques ont un spectre très large.

Certains facteurs comme les facteurs chimiques et physiques influencent l’efficacité de l’agent
antimicrobien. Pour les agents physiques, les agents antimicrobiens ont une forte intensité en
fonction de l’intensité du facteur physique c’est le cas de la température et de la pression.
Pour les agents chimiques, la concentration d’un antibiotique peut être bactériostatique ou
bactéricide. La concentration bactéricide est supérieure à la concentration bactériostatique. Au-
delà d’une certaine concentration la bactéricidie varie en fonction du temps de contact. La
stabilité chimique des agents anti microbiens influencent également leur action. Certains agents
se décomposent facilement dans ces conditions leur action est limitée, la stabilité de l’agent
antimicrobien favorise le contact et sa pénétration dans la cible cellulaire.

3. Facteurs liés à l’environnement


L’activité de l’agent antimicrobien est conditionnée par l’environnement. Il s’agit des
conditions du milieu dans lequel se développe ou du tissu au niveau duquel il agit. Il peut s’agir
aussi du matériel que l’on veut désinfecter, parmi les facteurs de l’environnement on peut citer :

 La température : elle peut augmenter ou inhiber l’activité des agents antimicrobiens.


Les antibiotiques sont généralement peu stables à la chaleur à l’exception du
Chloramphénicol.
 Le pH : il influe sur les antibiotiques qui n’agissent que dans un intervalle de pH donné
et bien déterminé par le fabriquant. Le pH est souvent neutre ou proche de la neutralité.
 La turbidité du milieu : Un milieu trouble empêche la pénétration des antiseptiques et
par conséquent son contact avec le microorganisme. La turbidité influe sur les rayons
UV qui ne sont efficaces que sur une distance de quelque centimètre dans un liquide
limpide.
 La dureté de l’eau peut diminuer l’action antimicrobienne d’un désinfectant. C’est la
concentration de l’eau en Ca²+ et Mg²+. Ce titre peut diminuer l’action des antibiotiques.
La matière organique présente dans un milieu peut réduire l’efficacité d’un
antiseptique.

X. Principaux agents physiques et contrôles de la population


bactérienne
Les agents physiques ont principalement : Le froid, la chaleur, les radiations, la pression.
Ce sont les agents physiques qui permettent le contrôle des populations bactériennes.

 Le froid : Il n’est pas bactéricide mais a un effet bactériostatique. L’inhibition de la


croissance des bactéries pathogènes peut se faire à la température de réfrigération 5°c.
Cette température empêche leur croissance ou multiplication et leur nombre peut
décroitre plus ou moins rapidement.
 La chaleur : Elle permet de déterminer pour chaque bactérie le point de mortalité
thermique qui correspond à la plus basse température qui peut éliminer la population
bactérienne en 10min. Depuis les temps ancien la stérilisation et la désinfection ont été
faite avec le feu ou de l’eau bouillante. De nos jours la chaleur reste le moyen le plus
couramment utilisé pour détruire les microorganismes dans un échantillon donnée.
L’utilisation de la chaleur pose des conditions qu’il faut rigoureusement respecter, il
s’agit de la température et du temps. Ces deux paramètres permettent de suivre une
population bactérienne survivante, de tracer la courbe en fonction du temps de
chauffage.

Calcul de la température nécessaire pour réduire le temps de chauffage au 1/10eme


de sa valeur permet d’estimer ou d’exprimer sa résistance aux microorganismes

C’est pourquoi dans le cas des boites de conserve après la mise des aliments un chauffage est
nécessaire pour éliminer les risques de contamination par les spores de clostridium botulinique.
Il a été démontré que le traitement thermique peut réduire la quantité de spore de 10 12 à 100,
Cela nécessite 225min avec une température de 121°c.

Les formes végétatives des bactéries sont inactivées par chauffage entre 50 et 60°C et les formes
sporulés thermostable sont détruites à des températures supérieures à 100°C.

Le traitement à la chaleur comprend deux types de procéder il s’agit de la chaleur humide et


de la chaleur sèche.

La chaleur humide c’est la méthode très utilisé en microbiologie, elle utilise la vapeur diffuse
et pénétrante ; elle est réalisé par un appareil appelé autoclave qui exige des fortes pressions à
la température de 121°C pendant 15 minutes. Cette technique est utilisée pour la stérilisation
des milieux liquides

La chaleur sèche elle est réalisé à l’aide d’un appareil appelé fourre pasteur ou poupinelle. Cette
chaleur est moins pénétrante est moins active sur les spores son application varie en fonction
du matériel à stériliser et du temps nécessaire pour la stérilisation

Pour une température de 180°C la stérilisation nécessite 30min et pour une température de
170°C on stérilise pendant 1heure et quand on est à 1602°C on stérilise pendant 2heures

LES RADIATIONS
Les rayons UV les rayons X elles ont des propriétés bactéricides. Les rayons solaires constituent
un agent naturel de stérilisations de surfaces des eaux.

Les radiations électroniques, les rayons électromagnétiques, les radiations soniques qui sont
souvent utilisés pour éliminer les microorganismes en suspension dans un liquide et sont
également utilisés pour extraire les constituants endocellulaire.

LA PRESSION

Les fortes pressions osmotiques entrainent une augmentation de l’effet antimicrobien. Ces
fortes pressions osmotiques sont obtenues par addition des sucres ou des sels dans le milieu.
Cependant plusieurs espèces bactériennes ne résistent pas à ces fortes concentrations en sucre
ou en sel.

LA FILTRATION

Elle utilisé pour stériliser les solutions contenant des substances thermolabile

ULTRACENTRIFUGATION

Permet de séparer les particules en suspension

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