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2019-2020
2. La Cellule bactérienne
2.1. Techniques d’observation de la cellule bactérienne
Il est possible d'observer les bactéries soit lorsqu'ils sont regroupés en colonies sur boîte visible à l’œil, il
s'agit alors d'une observation macroscopique ; soit à l'état de cellule, il s'agit alors d'une observation
microscopique.
1 - Observation macroscopique des colonies : c'est l'étude de l'aspect des colonies.
Une colonie est l'amas, visible à l’œil nu, constitué par des milliards de descendants d'une seule cellule
bactérienne et dont la taille, la forme, la couleur, la consistance sont caractéristiques de chaque espèce.
L'étude de l'aspect des colonies nécessite l'observation à l’œil nu, en lumière naturelle et artificielle, par
éclairage direct et par transparence des colonies.
Conditions d'examen
L'examen macroscopique des cultures est le premier examen effectué à partir de l'isolement après
incubation. L'aspect des colonies dépend du milieu utilisé, de la durée et de la température de l’incubation. Il
ne pourra être décrit convenablement qu'à partir de colonies bien isolées : les colonies sont d'autant plus
petites qu'elles sont rapprochées.
Aspect
La description des colonies doit mentionner
1 : La taille ou le diamètre de la colonie
Elle peut être mesurée à l'aide d'une règle graduée pour les grandes colonies.
2 : La forme
- allure des contours
Lisses, dentelés, déchiquetés
Réguliers, irréguliers
- relief
Surface bombée, demi-bombée, plate
Centre parfois surélevé, parfois ombiliqué (en creux)
3 : L'aspect de la surface peut être lisse ou rugueux,
4 : L'opacité Les colonies sont décrites comme:
- opaques (ne laissent pas passer la lumière)
- translucides (laissent passer la lumière mais on ne voit pas les formes au travers, comme le verre dépoli)
- transparentes (laissent passer la lumière et voir les formes au travers, comme le verre)
5 : La consistance
Au moment du prélèvement il est possible d'apprécier si les colonies sont grasses, crémeuses (on obtient
facilement des suspensions homogènes), sèches ou encore muqueuses (on obtient difficilement des
suspensions homogènes).
6 : La couleur (pigmentation)
Les colonies habituelles sont crème. Une couleur différente est due à des pigments : jaune, rouge, orange,
violette ...
Principaux types
En rassemblant les critères précédemment décrits, trois sortes de colonies peuvent être distinguées
• colonies S (de l'anglais Smooth - Lisse) : colonies à surface lisse et bords réguliers, bombées, de
consistance crémeuse et donnante des suspensions homogènes
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• colonies R (de l'anglais Rough - Rugueux) : colonies à surface rugueuse et bords dentelés,
plates, de consistances sèches et donnantes des suspensions hétérogènes
• colonies M (= Muqueuse) : colonies à surface lisse et bords réguliers, bombées, filantes sous
l'anse, et donnant des suspensions hétérogènes.
7 : Odeur une odeur caractéristique peut être présente
Couramment observé : en vague concentrique (souvent le cas des colonies envahissantes genre Proteus)
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aussi avoir de l’influence : certaines bactéries immobiles à 37°C sont mobiles à 22°C (Yersinia, Hafnia par
exemple). Il est possible de confirmer la mobilité par l’ensemencement d’une gélose molle ou par la
coloration des cils.
Observation d’un frottis coloré
Réalisation d’un frottis
Avant toute coloration, il faut réaliser un frottis, c’est-à-dire un étalement, si possible monocouche, des
bactéries sur une lame.
La technique du frottis est fort simple :
Déposer sur une lame propre une goutte d’eau stérile si la culture prélevée est solide, puis prélever à l’aide
de l’anse de platine une parcelle de la culture. Mélanger afin d’obtenir une suspension homogène. Il est
également possible de déposer une goutte de milieu liquide incubé ou une goutte de suspension.
Réaliser le frottis en partant du centre de la lame, en décrivant avec l’anse des mouvements circulaires de
façon à obtenir un étalement mince et homogène sur au moins 2/3 de la lame.
Stériliser l’anse.
Sécher et fixer le frottis au-dessus de la flamme du bec Bunsen sans trop le chauffer. La technique la plus
sûre consiste à passer dans la flamme le frottis 3 ou 4 fois une demi-seconde, face sans bactéries vers la
flamme.
Le frottis étant fixé, la lame ne présente plus de danger de contamination.
On peut alors effectuer la coloration désirée.
Remarque : avant de colorer, attendre que la lame refroidisse sous peine de cristallisation du premier
colorant ou de casse de la lame…
Technique générale d’une coloration
Toutes les colorations en bactériologie suivent un même principe qui peut se définir en 3 (éventuellement 4)
étapes qui sont :
1- La coloration de Gram
A- Principe
La coloration de Gram est la base de l’identification d’une souche bactérienne. Elle doit être parfaitement
maîtrisée car c’est le point de départ du choix des examens complémentaires à effectuer, des milieux à
ensemencer etc…
Au terme du processus de coloration, les bactéries dites « Gram Négatives » apparaissent roses tandis que
les bactéries dites « Gram Positives » sont colorés en bleu foncé/violet (rem : certaines bactéries telles que
les Bacillus, apparaissent parfois roses et violettes sur le même frottis, on les dit « Gram labiles » et les
différences de coloration sont dues à des différences d’âge des bactéries)
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La coloration de Gram est une coloration qui teste l’alcoolo résistance d’une souche bactérienne. En effet,
les différences de coloration des bactéries reposent sur des différences de constitution de la paroi : Les
bactéries Gram négatives ont une paroi plus fine que celles à Gram positives. De plus, cette paroi est très
riche en lipides (membrane externe de la paroi) dans laquelle l’éthanol est fortement soluble…
B- Technique
- Réaliser un frottis et le fixer.
- Coloration : violet de gentiane phéniqué durant une minute. Toutes les bactéries prennent ce
colorant et sont donc colorées en violet.
- rincer à l’eau du robinet
- Mordançage : recouvrir la lame de réactif de Lugol 1 minute (réactif iodo-ioduré qui accentue la
coloration).
- Rincer à l’eau
- Epreuve (alcoolo résistance) : Plonger 3 ou 4 fois une demi-seconde dans un pot d’alcool puis
rincer à l’eau du robinet immédiatement. Pendant cette étape, les lipides de la paroi des Gram moins
sont dissous et l’alcool peut donc pénétrer dans le corps bactérien et expulser le violet de gentiane.
Les bactéries Gram moins sont alcoolo-sensibles et sont donc décolorées. La paroi des Gram plus ne
laisse pas passer l’alcool et sont dites alcoolo-résistantes et restent colorées en violet.
- Contre coloration : Fuschine diluée au 1/20ème ou de safranine pendant une minute. Toutes les
bactéries prennent le colorant mais le violet masque la fuschine. Les « Gram positives » apparaissent
donc violettes, les « Gram négatives », recolorées par la fuschine, apparaissent roses.
- Rincer à l’eau du robinet et sécher entre deux feuilles de papier absorbant.
- Observer à l’objectif 100 à immersion, à pleine lumière.
Remarque : la coloration de Gram est parfois appelée coloration V.L.A.F afin de se rappeler les colorants
et dans quel ordre ils doivent être utilisés ( Violet, Lugol, Alcool, Fuschine).
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2- La coloration de Giemsa
A- Principe
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La coloration de Giemsa est une coloration polychromatique douce. En effet, le colorant de Giemsa contient
3 colorants (bleu de méthylène, azur de méthylène et éosine, l’élément le plus important étant un composé
qui se forme spontanément dans le mélange : l’éosinate d’azur de méthyle) qui donnent des colorations
différentes selon le support où ils se fixent. En bactériologie, cette coloration conservant mieux les cellules
et étant moins agressive que le Gram permet d’observer des bactéries fragiles, trop radicalement altérées par
une autre coloration : spirochètes, spirilles, mycoplasmes etc. Par ailleurs, elle permet également de mettre
en évidence la capsule bactérienne ou les bactéries intracellulaires.
B- Technique
La technique décrite ci-après est dite « coloration lente de Giemsa ». La solution de travail ne se conservant
pas, il faut la préparer extemporanément en diluant au dixième une solution mère (conservée à l’abri de
l’humidité et de la lumière) avec de l’eau tamponnée pH=7.
Dans cette coloration, les étapes de coloration, épreuve et contre coloration sont toute faites simultanément
lors de l’action du colorant de Giemsa
- Réaliser un frottis et le fixer de manière douce. Il est préférable de la laisser sécher longtemps à
l’étuve…
- Recouvrir de solution de Giemsa (diluée) et laisser colorer 30 minutes. On peut également utiliser
une cuve à coloration.
- Eliminer le colorant et rincer à l’eau tamponnée. Rincer ensuite à l’eau du robinet.
- Sécher entre deux feuilles de papier absorbant et observer à l’objectif 100 à immersion.
3- La coloration de Ziehl
A- Principe
L’importance en pathologie des bacilles tuberculeux et paratuberculeux ou encore celui de la lèpre en
médecine humaine, a conduit à la recherche de colorations particulières. Elles sont basées sur la capacité de
ces bactéries à conserver, après coloration à chaud à la fuschine, la teinte rose malgré l’action d’un acide fort
concentré et d’éthanol à 95°. Cette propriété est en relation avec une constitution particulière de la paroi :
elle est très riche en lipides (acide mycoliques, acides gras à longues chaînes et cires) qui ne sont retrouvés
que chez ces bactéries dites « alcoolo-acido-résistantes » ou BAAR.
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B- Technique
La technique de référence est la coloration de Ziehl-Neelsen.
- Réaliser un frottis et le fixer. Ce frottis ne doit être ni trop fin, ni trop épais.
- Coloration : recouvrir complètement la lame de fuschine de Ziehl concentrée et chauffer la lame.
Ce chauffage peut se faire à l’aide d’un bec Bunsen en faisant bien attention à ne pas rester trop
longtemps au même endroit (mouvement de va et vient). Le chauffage doit se poursuivre jusqu'à
émission de vapeurs blanches de phénol. Ce dégagement de vapeur doit durer au moins une minute
et le frottis ne doit jamais sécher (rajouter de la fuschine si nécessaire)
- Eliminer le surplus de colorant, laisser refroidir un peu la lame et rincer à l’eau du robinet.
- Epreuve (acido résistance) : Recouvrir la préparation d’une solution d’acide sulfurique au 1/4 (ou
d’acide nitrique au 1/3) pendant 30 secondes.
- Rincer à l’eau du robinet
- Recouvrir de bleu de méthylène pendant 1 minute.
- Rincer à l’eau du robinet et sécher entre feuilles de papier absorbant.
- Observer à l’objectif 100 à l’immersion.
Les éléments (bactériens ou non) acido-resistants apparaissent roses, les autres apparaissent bleus.
ATTENTION, à l’occasion des TP, nous réaliserons une variante, à froid, de cette coloration. En effet, le
chauffage de la lame provoque un dégagement de phénol (toxique) et parfois l’éclatement de la lame.
L’étape de coloration à la fuchsine se fera donc de la façon suivante :
Recouvrir de fuchsine concentrée pendant 5 minutes sans chauffer. Rincer à l’eau
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Les véritables éléments acido-résistants sont : les Mycobacterium, les spores bactériennes ou végétales, les
anneaux de lignine, les grains de pollen et les cryptosporidies (parasite).
A côté de ces éléments, d’autres bactéries sont partiellement acido-résistantes (Brucella, Rhodococcus,
Nocardia, Chlamydia, Actinobacillus, Bordetella…) et ne sont pas colorées par le Ziehl, méthode trop
agressive. On réalise alors une coloration de Köster :
- Réaliser un frottis et le fixer.
- Coloration : Recouvrir d’une solution de fuschine (ou safranine) à 2% dans de la soude molaire
pendant 1 minute.
- Laver à l’eau du robinet.
- Epreuve : Décolorer par action d’acide sulfurique 0.1% pendant 10 à 20 secondes.
- Rincer à l’eau du robinet.
- Contre-colorer par du bleu de méthylène pendant 20 secondes.
- Rincer, sécher entre deux feuilles de papier absorbant et observer à l’objectif 100 à immersion.
Les bactéries partiellement acido-résistantes apparaissent roses orangées sur fond bleu.
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On peut également utiliser la coloration de Ziehl à chaud en faisant bouillir la fuschine… Les spores
apparaissent roses dans les corps bactériens bleus.
B- Coloration « négative »
On peut plus simplement mettre en évidence les spores bactériennes dans les
corps bactériens en faisant une coloration dite « négative ». En effet, cette fois
la spore n’est pas colorée et reste donc incolore dans un corps bactérien
coloré. La coloration la plus utilisée dans ce cas est la coloration au bleu de
méthylène simple :
- Réaliser un frottis et le fixer
- Recouvrir la lame de bleu de méthylène phéniqué pendant 1 minute
- Rincer à l’eau du robinet
- Sécher entre deux feuilles de papier absorbant
- Observer à l’objectif 100 à immersion.
Les spores apparaissent incolores dans des corps bactériens bleus
2.2. Morphologie des bactéries
Formes des cellules bactériennes : les bactéries sont des organismes unicellulaires de formes variées
- bactéries de forme arrondies ou cocci, isolées, en chaînette, en amas (nombre variable de
cellules) : Staphylocoques, Streptocoques …
- bactéries de forme allongée ou bacilles isolés, en chaînette ou amas, de longueur et diamètre
variables : E.coli, Salmonella, Bacillus etc…
- bactéries de forme spiralée spirilles, spirochètes comme Treponema
- un groupe particulier de bactéries de forme filamenteuse se rapprochant des moisissures : les
Actinomycètes
Taille : les bactéries les plus petites ont une taille d’environ 0,2 µm (Chlamydia) et les plus longues
certains Spirochètes peuvent atteindre 250µm de long. En moyenne la taille se situe entre 1 et 10 µm
Associations cellulaires : une espèce bactérienne peut apparaître sous forme de cellules isolées séparées
ou en groupements caractéristiques variables selon les espèces : association par paires, en amas réguliers, en
chaînette, par quatre (tétrades) etc… Cependant il faut savoir que les groupements ne sont caractéristiques
qu’au sortir de l’habitat naturel de la bactérie; exemples :
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- Les Staphylocoques isolés d’un pus présentent des groupements caractéristiques en « grappe
de raisin »
- Les Streptocoques isolés d’un lait forment des chaînettes
Ensuite lorsque ces bactéries sont cultivées sur milieux synthétiques les groupements caractéristiques sont
généralement perdus.
Dans la nature certaines bactéries vivent en groupes de cellules peu différenciées : Cyanobactéries qui
forment des trichomes
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Forme filamenteuse
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Bactéries pédonculées
Pour en apprendre davantage sur les principaux groupes de Bactéries, consultez la figure 27.17, aux pages
42-43.
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Un dessin simplifié de la paroi des bactéries Gram+ et Gram-. Différences structurales entres les parois des
bactéries Gram + et Gram en microscopie électronique une nette différence structurale entres les parois des
bactéries Gram + et Gram
Chez Gram + : paroi épaisse (15 à 80 nm), aspect homogène.
Chez Gram - : paroi fine (6 à 15 nm), aspect stratifie et hétérogène.
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Peptidoglycane
De 2 nm (10 % de la paroi)
Espace périplasmique
Gram + Gram -
Paroi des bactéries Gram (+) Paroi des bactéries Gram (-)
Osamines : N-acétyl glucosamine (NAG) et Acide N-acétyl muramique (ANAM)
Acides teïchoiques et lipoteïchoiques Pas d’acides teïchoiques ni lipoteïchoiques
(polymères de polyribitol phosphate ou
polyglycérol phosphate)
Acides aminés dont 4 majeurs : Ala (D et L) D- Mêmes acides aminés (moins de L-Lys et de
Glu, L-Lys, acide diaminopomélique (DAP) DAP)
Peu de lipides (1 à 2 %) Lipides en grande quantité (10 à 20 % dans la
membrane externe)
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Cette structure de polymère en réseau, qui donne à la cellule sa rigidité, est caractérisée par:
-Les ß (1,4) entre l'acide N-acétylmuramique et la N-acétylglucosamine
-l'ordre invariable des acides aminés qui forment le tétrapeptide
-le pontage entre la D-alanine d'un tétrapeptide et la L-lysine ou le DAP d'un tétrapeptide voisin
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-la liaison ß-glucosidique qui unie chez les Gram+, l'acide teichoïque au résidu N-acétylglucosamine
Chez les bacteries Gram+ Les acides teichoiques : deuxième composant essentiel de la paroi des bactéries
Gram+ (50% du PS de la paroi et 10% du PS de la cellule totale). Leur localisation exacte au niveau des
enveloppes est mal connue.
Chez les bacteries Gram - en plus du peptidoglycane, on insiste sur la présence de 2 autres couches
L’espace périplasmique : il contient des enzymes qui participent à la nutrition (hydrolases) et des protéines
qui sont impliquées dans le transport de molécules à l’intérieur de la cellule. **Les Gram (+) excrètent
plutôt les enzymes hors de la cellule. Ce sont alors des « exoenzymes ex : nucleases, phosphatases,
penicillinases»
-Un rôle dans la dégradation de certaines molécules venant de l'extérieur
-Un rôle dans le transport des substances nutritives vers de liaisons ou binding proteins)
-Certaines protéines peuvent être impliquées dans la chimiotaxie
La membrane externe de la paroi des bactéries Gram (-) : elle est liée à la couche de peptidoglycane par
la lipoprotéine de Braun. Elle est formée d’une bicouche dont seule la partie inférieure est
phospholipidique. La partie supérieure est constituée de LPS (lipopolysaccharide). Celui-ci comprend :
- une partie lipidique (lipide A) qui comporte une activité toxique
- liée à un polysaccharide central (le « core »)
- qui porte des chaînes de 3 à 6 sucres tournées vers l’extérieur (appelées « l’antigène O » car très
antigénique)
A cause du pouvoir toxique du lipide A, le LPS est appelée une « endotoxine ».
Protéines majeures (70 °/° des protéines de la membrane externe groupées pour former des pores
« porines » traversent toutes la membrane externe et sont fortement liées au peptidoglycane, le rôle de ces
protéines de transporter des molécules de PM<600 da; sans spécificité mais de préférence des molécules
neutre et des cations.
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Protéines mineures transport spécifique de petites molécules incapables de passer à travers les porines ex :
vit B12, nucléosides et les oligosaccharides comme le maltose et servent aussi des récepteurs pour des
macrophages.
Les Gram- n’ont pas de membrane externe ni de peptidoglycane, mais elles possèdent une couche
superficielle de sous-unités protéiques ou lipoprotéiques.
*Les mycobactéries Se multipliant très lentement. Leur paroi est très riche en lipides et contient des cires :
acides gras en C60 (acides mycoliques), qui empêchent de « prendre » la coloration de Gram.
Ces bactéries sont dites : BAAR : bacilles acido-alcoolo-résistants. On les appelle aussi « bactéries sans
paroi ». Ex : Mycobacterium bovis, Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium leprea.
Participe à la mobilité
lysotypie
Toxicit
é
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4- On fait la même expérience avec Escherichia coli (bacille Gram-) : en milieu isotonique +
lysozyme, les bactéries prennent une forme sphérique appelée : SPHEROPLASTE. Les
sphéroplastes conservent toutes les propriétés initiales de la bactérie.
Rôle 1 de la paroi : assurer le maintien de la forme de la bactérie, Confère à la bactérie sa forme (si on
enlève la paroi, on obtient des cellules sphériques = protoplastes)
Rôle 2 de la paroi : assurer une protection contre la pression osmotique intracellulaire (car forte
concentration en métabolites à l’intérieur de la cellule >> l’eau rentre). Confère à la cellule sa rigidité et sa
résistance aux pressions (pression osmotique interne des bactéries 5 à 20 atm)
Rôle 3 de la paroi : propriétés antigéniques
Un protoplaste ne possède plus les propriétés antigéniques de la bactérie d’origine. En effet, on trouve
comme antigènes pariétaux (= de la paroi) :
- chez les Gram(+) : peptidoglycane + acides teïchoiques et lipoteïchoiques + polyoside C chez les
streptocoques
- chez les Gram(-) : les antigènes O du LPS.
L’étude des protoplastes met également en évidence d’autres rôles :
Rôle 4 de la paroi : permettre la fixation des bactériophages. Ils reconnaissent des récepteurs localisés
sur le peptidoglycane des Gram(+) ou la membrane externe des Gram(-). Cette propriété est utilisée pour
l’identification de certaines bactéries : c’est la lysotypie.
Rôle 5 de la paroi: participer à la mobilité. En effet, les flagelles sont implantés dans la membrane
cytoplasmique mais ne peuvent pas fonctionner en absence de peptidoglycane (d’où immobilité des
protoplastes)
Rôle 6 de la paroi : toxicité. Chez les Gram(-), le LPS est une endotoxine (effet toxique porté par le lipide
A) qui peut donner fièvres et lésions.
Rôle 7 de la paroi : perméabilité. La paroi laisse passer de petites molécules comme l’eau, les sels
minéraux ou des métabolites simples. Par contre elle est plus ou moins perméable à certains solvants
(exemple l’alcool. cf coloration de Gram). Contrôle la diffusion des molécules en fonction de leur taille,
degré d'hydrophobicité...,
assure le captage des nutriments importants : récepteurs et transporteurs membranaires spécifiques et
effectue le rejet des composés nocifs dans le milieu extérieur : pompes d'efflux.
Rôle 8 de la paroi : Adaptation
Se modifie pour permettre la croissance et la division cellulaire
Rôle 8 de la paroi : Classification
Elle est colorable par la méthode de Gram (1884).
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2.5. Le cytoplasme
Délimité par la membrane cytoplasmique.
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Une bactérie peut renfermer plus d’une copie de son chromosome, ceci dépend notamment des conditions de
croissance ; les cellules en croissance rapide ont plus d’une copie car la réplication de l’ADN se met en
route avant que la division cellulaire ne s’amorce et la séparation effective des deux cellules filles peut
intervenir avec retard sur la réplication.
Il y a autant de « A que de T » et autant de « C que G » par contre le rapport (A+T)/G+C) mieux connu sous
le nom de coefficient de Chargaff varie selon les espèces. On l’exprime en GC%. 50% chez E.coli 60% chez
Pseudomonas, 25 à 45% chez Clostridiums.
Rôles du chromosome bactérien
Il est le support des caractères héréditaires, de l’information génétique. Il va se répliquer à l’identique
pour que une cellule fille hérite du même potentiel génétique que la cellule mère.
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Techniques immunochimiques : des Ac anti-capsulaires se fixent sur les Ag capsulaires. Le complexe Ag-
Ac précipite et augmente l’épaisseur de la capsule qui devient visible au microscope. Cette réaction est
appelée : Réaction de gonflement de la capsule de NEUFELD.
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La capsule n’a pas un rôle vital pour la bactérie (sans elle, elle peut vivre et se multiplier), mais elle peut être
utile à la bactérie grâce à ses rôles :
De protection : contre les UV, la dessiccation, les agents physiques et chimiques
Dans le pouvoir pathogène :
Elle s’oppose à la phagocytose en diminuant l’adhésion de bactéries aux macrophages
Elle exerce un chimiotactisme négatif sur les leucocytes
Elle empêche la pénétration des antibiotiques
Ainsi pour certains germes (ex : pneumocoques), une perte de la capsule correspond à une perte de la
virulence.
Antigénique : les Ag capsulaires sont responsable de la spécificité sérologique (Ag K). A partir de cette
propriété, une classification peut être établie (ex : 70 types sérologiques différents chez Streptococcus
pneumoniae).
2-8 Les flagelles
Ce sont des organes locomoteurs spécialisés. Ils sont très rares chez les coques.
Mise en évidence
Indirecte : état frais (bactéries en mouvement) ou en milieu semi-gélosé (MM)
Directe : en microscopie optique après avoir épaissi les flagelles par des colorations spéciales (Rhodes,
Leifson : fuschine basique) ; ou en microscopie électronique.
Morphologie et mode d’insertion
Ils mesurent en moyenne 16 à 20 μm (beaucoup plus que la bactérie) et sont très fins (300 Å d’épaisseur).
Il existe différents modes d’insertion des flagelles, selon le nombre et la position de ceux-ci :
Insertions
polaires
Insertion
péritriche
Architecture moléculaire
Le flagelle bactérien est constitué de 3 parties :
- le filament hélicoïdal
- le crochet
- le corpuscule basal
1. Le filament
C’est un cylindre creux constitué d’une seule protéine multimérique : la flagelline (PM : 30.000 à 60.000
g/mol). La flagelline, protéine fibreuse, se positionne en hélice rigide qui tourne à la manière de l’hélice
d’un bateau.
2. Le crochet
Il lie le filament au corpuscule basal.
Il a la même composition que le filament, mais à cet endroit, la flagelline ne possède pas le même
d’hélice, ce qui permet la formation d’un coude.
Le crochet est plus court que le filament, mais plus large. Très flexible, il permet d’induire le mouvement
de la bactérie.
La jonction crochet-filament est assurée par des « protéines associées au crochet » = protéines HAP
(Hook Associated Proteins).
3. Le corpuscule basal
Enfoui dans la cellule, il insère le flagelle dans le corps cellulaire.
Son architecture, assez complexe, peut être simplifiée en 3 parties :
- une partie mobile = le rotor
- une partie fixe = le stator
- un inverseur qui déclenche le mouvement soit dans le sens des aiguilles d’une montre
(CW) soit dans le sens inverse (CCW). Sa composition est différente chez les bactéries Gram (+) et Gram
(-).
Synthèse du flagelle
20 à 30 gènes sont impliqués dans la synthèse des flagelles. La synthèse du flagelle se fait par un
assemblage séquentiel des différents composants : disques, du corps basal, puis du crochet et enfin du
filament.
La croissance du flagelle est assurée non pas à partir de la base mais par un prolongement de l’extrémité
c’est l’auto assemblage. La destruction de la paroi par des lysozyme aboutit à la formation de protoplaste
ou spheroplaste cilié. Puisque l’origine du cil est au niveau du cytoplasme et non pas la paroi.
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Microscopie électronique montre que le flagelle traverse la paroi et prend racine dans le cytoplasme au
niveau d’un granule basal de structure complexe, lié à l’enveloppe bactérienne. Ce corps basal comprend
deux anneaux protéiques, le plus interne est lié à la membrane cytoplasmique, le plus externe visible surtout
chez les bactéries Gram-, est lié aux LPS et au peptidoglycane.
Fonctionnement du flagelle
C’est une force « proton motrice » qui est responsable de la rotation (mécanisme pas totalement élucidé).
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C'est-à-dire qu’un gradient de protons se dispersant au travers des 2 anneaux fournit l’énergie nécessaire à
la rotation. L’ATP ne semble pas être impliquée dans la rotation du flagelle.
Selon le sens de rotation du flagelle, la bactérie ne se comporte pas de la même manière :
1 2
1 : Dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (CCW), la bactérie avance en tournant légèrement sur
elle-même
2 : Dans le sens des aiguilles d’une montre (CW), la bactérie culbute et change alors de direction pour
repartir en avant avec les flagelles tournant CCW.
Remarque : pour les ciliatures péritriches :
1 : tous les flagelles sont regroupés à l’arrière du corps bactérien (comme les tentacules d’un poulpe)
2 : les flagelles se dispersent autour du corps bactérien et la bactérie culbute.
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Les mouvements se font au hasard, les Les courses sont plus longues, les culbutes
courses sont courtes, les culbutes sont moins fréquentes, et une direction
fréquentes, et il ne se dégage pas une privilégiée apparaît en fonction d’un
direction privilégiée. gradient de substances attractives ou
répulsives.
Les pili de la bactérie donatrice vont permettre de reconnaître une bactérie réceptrice (de l’amarrer) et
entraîner la création d’un pont cytoplasmique entre les 2 bactéries, permettant ainsi le passage d’une
molécule d’ADN.
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La spore peut-être libre ou non. La recherche de tous ces caractères se fait dans un but taxonomique.
Composition chimique
La spore possède de nombreuses enveloppes.
La spore se différentie de la cellule végétative par :
une faible teneur en eau (d’où résistance à la dessiccation)
une faible teneur en enzymes (activité métabolique réduite)
la présence de dipicholinate de calcium dans une enveloppe particulière : le cortex
une diminution du nombre de liaisons entre NAM et NAG
la présence de protéines de type kératine dans les tuniques
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La spore possède une paroi et une membrane plasmique identiques à celle de la cellule végétative.
L’enveloppe la plus externe est mince, appelée exosporium. Sous l’exosporium on trouve le manteau ou la
tunique, composée de plusieurs feuillets protéiques. Le cortex est localisé juste sous la tunique. Enfin le
protoplaste (cytoplasme) ou coeur de la spore, contient les ribosomes, le nucleoïde et des enzymes inactives.
L’exoporium de Bacillus anthracis par exemple est composée de protéines, d’osamines et de
polysaccharides neutres. Elle contient une multitude d’enzymes nécessaires à la germination et/ou à
l’interaction avec les cellules de l’hôte tels que les macrophages.
La tunique est de nature protéique et selon l’espèce elle est constituée de protéines ressemblant à la
kératine chez Bacillus cerus ou au collagène chez Bacillus subtilus. Elle contient également les enzymes
nécessaires à la germination.
Le cortex est constitué de peptidoglycane différent de celui de la paroi avec moins de ponts interpeptidiques
car 50% de NAM (acide N-acetyl muramique) sont remplacés par des MAL (résidus lactam-muramique)
Le protoplaste pauvre en eau, contenant des enzymes inertes et du dipicolinate de Calcium qui stabiliserait
l’ADN chromosomique de la spore. Il contient également d’autres protéines acides qui se fixent en grandes
concentration sur l’ADN pour également le protéger. On trouve également des enzymes de la réparation de
l’ADN lors de la germination.
Le cycle sporal
Il représente le passage de la forme végétative à la forme sporulée et inversement :
SPORULATION
GERMINATION
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Afin que la spore germe, elle doit se trouver dans des conditions favorables : eau, nutriments, pH, force
ionique, température convenable, pas d’agents antimicrobiens.
Inversement, des conditions défavorables de croissance entraînent la sporulation ou l’absence de
germination de la spore.
Le cycle sporal
La sporulation :
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La sporulation dure environ 7 heures. Elle est provoquée par l’épuisement du milieu en substrat nutritif et
elle peut nécessiter des conditions particulières : absence d’oxygène pour les Clostridium, présence
d’oxygène au contraire pour Bacillus anthracis.
Le processus de sporulation débute à la fin de la phase exponentielle et se déroule en 6 étapes :
Stade 1 : formation du filament axial : la division nucléaire n’étant pas suivie d’une division cellulaire, les
deux génomes fusionnent donnant un filament chromatique axial
Stade 2 : les deux génomes se séparent et en même temps la membrane cytoplasmique s’invagine près d’un
pôle de la cellule pour former un septum de sporulation qui partage la cellule en deux parties inégales.
Stade 3 : Ce septum va envelopper le cytoplasme de la plus petite partie pour former une préspore
caractéristique
Stade 4 : entre les deux membranes limitant la préspore se forme la paroi sporale puis apparaît rapidement le
cortex
Stades 5 et 6 : apparition des tuniques et après maturation, la cellule végétative se lyse et libère la spore.
Propriétés de la spore
La spore possède de nouvelles propriétés par rapport à la cellule végétative :
Thermo résistance :
La spore résiste en général à des températures de 70-80°C pendant 10 minutes, parfois plus. Cette propriété
est due à la présence de l’acide dipicholinique et à la déshydratation de la spore. (Les protéines et les
acides nucléiques à l’état déshydratés sont très résistants à la dénaturation thermique).
Cette propriété entraîne des problèmes importants dans les hôpitaux, les salles de chirurgie et les industries
alimentaires (Clostridium tetani >> tétanos ; C. botulinum >> botulisme)
Résistance aux agents physiques et chimiques :
La spore résiste aux rayons UV, X, ultrasons, antiseptiques, désinfectants, ATB (un ATB bactéricide pour
une bactérie peut s’avérer simplement sporostatique pour les spores de la même bactérie). Cela pose
également des problèmes dans les hôpitaux.
Résistance à la dessiccation et au vieillissement :
Ces phénomènes semblent dus à la faible teneur en eau et au métabolisme ralenti : on parle d’état de
dormance.
Synthèse d’antibiotiques :
Certaines bactéries synthétisent des ATB au début de la phase de sporulation. Exemple : Bacillus
licheniformis synthétise ainsi la Bacitracine ; Bacillus polymyxa la polymyxine
Mais aussi des toxines (entérotoxine de Clostridium perfringens) ou des substances à activité biopesticide
(Toxines létales pour des insectes) comme le corps parasporal de Bacillus thuringiensis et de Bacillus
sphaericus.
La germination
Placée dans des conditions favorables (eau glucose acides aminés) la spore redonne naissance à une cellule
végétative. On distingue 3 stades dans le processus de germination :
1. l’activation : correspondant à une lésion des enveloppes sporales par des agents physiques (choc
thermique) ou chimiques (acides, lysozyme …) ou mécaniques (abrasion, choc). Remarque : l’activation
thermique est mise à profit au cours de la tyndallisation qui consiste à chauffer 3 fois le produit à
stériliser : 30 min à 60°C (destruction des formes végétatives et induction de la germination d’éventuelles
spores), le deuxième chauffage à 60°C 30 minutes tue les spores issues de la germination et induit la
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germination des spores résiduelles et le troisième chauffage dans les mêmes conditions détruit les
dernières formes végétatives.
2. L’initiation débute en présence de conditions favorables d’hydratation et de métabolites effecteurs
(alanine, magnésium adénosine …) qui pénètrent à travers les enveloppes endommagées. Des enzymes
hydrolytiques dégradent les constituants de la spore ; il y a libération du dipicolinate de calcium. Le cortex
est détruit, la spore s ‘imbibe d’eau et gonfle.
3. L’émergence de la nouvelle cellule végétative : grâce à l’altération des enveloppes
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