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Université d’Alger Centre

Faculté de Médecine d’ALGER


Département de PHARMACIE

Toxicité aigue

Encadré par : Pr. Kaddour


Présenté par : Dr. DALI BRAHAM Lokmane
Sommaire
I.Introduction : .............................................................................................................................................. 3
II.Généralité ................................................................................................................................................. 3
1.Définition de la toxicologie : ................................................................................................................... 3
2.Toxique et poison : ................................................................................................................................ 3
3.Toxicité : ............................................................................................................................................... 4
4.Caractéristiques d’un effet toxique: ........................................................................................................ 4
5.Classification des toxique ...................................................................................................................... 4
6.Domaines de la toxicologie [4] : ............................................................................................................. 5
7.Etiologie des intoxications [4]: ............................................................................................................... 5
III.Notions de Toxicité :................................................................................................................................. 6
A/ Définition de la dose toxique: ............................................................................................................... 6
B/ Définition de l’effet toxique: .................................................................................................................. 6
C/ Notion de dose et Relation dose/toxicité : ............................................................................................ 6
IV. Formes de toxicités................................................................................................................................. 7
B- Définition de la toxicité aiguë: .............................................................................................................. 7
C- Définition de la toxicité chronique :....................................................................................................... 7
IV.Évaluation de la toxicité aigue : ................................................................................................................ 8
I/ Les études épidémiologiques : .............................................................................................................. 8
II/ Les études expérimentales in vivo : ...................................................................................................... 9
A/ Détermination de la dose minimale mortelle (DMM) : ........................................................................ 9
B/ Détermination de la dose létale 50 (DL50) ou de la concentration létale 50 (CL50) [6] : .................... 9
a/ Dispositifs expérimentale pour la détermination de la DL50 [8]:........................................................10
b/ Protocole expérimental : ..................................................................................................................11
A/ Méthode Trévan (1927) : ................................................................................................................11
B/ Méthode Bliss (1938) : ....................................................................................................................12
C/ Méthode Litchfeild et Wilcoxon (1943) :...............................................................................................13
D/ Méthode de Miller et de Tainter (1944) : ..........................................................................................13
E/ Méthode de Kraber et Behens : .......................................................................................................14
Autres méthodes (Lorcke) (1983) : ......................................................................................................14
D/ Test de Draize (1944) : ...................................................................................................................17
Problème de transposition et inconvénient des essais in vivo : ............................................................17
III/ Les essais expérimental in vitro : ........................................................................................................18
Avantages des essais in vitro : ............................................................................................................18
A/ Les essais de cytotoxicité : ..............................................................................................................19
B/ Les essais sur l’irritation et l’inflammation : ......................................................................................19
V/ Modélisation informatique : .................................................................................................................20
IV/Essais chez des volontaires : ..............................................................................................................21
Conclusion : ................................................................................................................................................21
I. Introduction :

Du grec «toxicon» ou «toxos» poison recouvrant les flèches, et «logos »étude;


La toxicologie est depuis longtemps reconnue comme étant la science des
poisons.

La toxicologie en tant que discipline scientifique distincte est assez moderne;


Cependant, la connaissance des poisons et des incidents d'empoisonnement
remonte à l'Antiquité. Des documents écrits remontant à environ 450 ans ont été
retrouvés. Ils décrivent la toxicité du venin libéré dans une morsure de serpent et
comment le traiter. le roi MITHRIDATE consommait régulièrement des décoctions
contenants plusieurs poisons afin de se protéger, le mot mithridatisation signifie
accoutumance et tolérance acquise à l’égard de poison par exposition au doses
croissante [1].

La science de la toxicologie a considérablement progressé au moyen âge


avec une compréhension des maladies professionnelles liées aux opérations
minières. Paracelsus était un médecin et alchimiste suisse / allemand bien connu
pour avoir articulé le concept de «La dose fait le poison» et qui est considéré
aujourd'hui comme le fondement de la toxicologie [2]

Dans les sociétés modernes, la toxicologie est devenue un élément important


pour assurer la santé tant dans le domaine environnemental que professionnel.
C’est pourquoi de nombreuses organisations gouvernementales et non
gouvernementales font appel à son fonds de connaissances pour évaluer les
risques en milieu professionnel ou dans l’environnement en général et proposer
une réglementation. Partie intégrante des stratégies de prévention, la toxicologie
est d’une valeur inestimable, puisqu’elle est la source d’informations sur les risques
potentiels en l’absence d’expositions humaines pertinentes [1] et [2]

II. Généralité

1. Définition de la toxicologie :

C’est une science multidisciplinaire qui étudie les toxiques ou poisons :


leurs origines, leurs propriétés physiques, chimiques et biologiques, leurs
biotransformations, leurs modalités et mécanismes d’action sur les systèmes
vivants, leur détection et leur quantification, les moyens de combattre leurs actions
nocives par la mise en œuvre de procédés thérapeutiques appropriés et de
mesures préventives. [1]

2. Toxique et poison :

Poison vient du mot latin potio = breuvage et est synonyme de toxique.


FABRE et TRUHAUT considèrent que : « Une substance est un poison quand
après pénétration dans l'organisme à une dose relativement élevée en une ou
plusieurs fois très rapprochées ou par petites doses longtemps répétées, elle
provoque de façon passagère ou durable des troubles d'une ou de plusieurs
fonctions, troubles pouvant aller jusqu’ à l’annihilation complète et amener la mort
».[1]

CLAUDE BERNARD dit à propos de la définition des aliments, médicaments


et poisons qu'il n'essayera pas de créer des délimitations illusoires par une
définition impossible, Des substances peuvent se comporter, selon la dose, comme
des constituants de l'organisme, des médicaments ou des toxiques: vitamine A,
vitamine D, fluor, cuivre. Comme le disait PARACELSE : C'est la dose qui fait le
poison ! « Aucune substance n’est un poison en elle-même, c’est la dose qui fait le
poison, et la dose juste différencie le poison du remède ». «Une dose appropriée
différencie un poison d’un remède ».[1]
« Dosa sola fecit venenum » (cour vétéri)

3. Toxicité :

Est la capacité d’un toxique à avoir un effet nocif sur un organisme. L’effet
néfaste qui fait la dangerosité d’une substance dépend de : la dose, à la voie
d’absorption, au type et à la gravité des lésions ainsi qu’au temps nécessaire à
l’apparition d’une lésion.[3]

4. Caractéristiques d’un effet toxique:

Il peut etre:
 Local ou systémique.
 Réversible ou irréversible.
 Fonctionnel ou organique.
 Immédiat ou retardé.

5. Classification des toxique

Parmi les nombreuses classifications proposées, les plus importantes sont


celles qui se basent sur : la nature chimique du composé, le mécanisme d'action
toxique, ou enfin la nature du danger :

Selon la nature chimique : gazeux, minéraux, organiques


Selon le mécanisme d’action toxique: caustique, convulsivant, thioloprives..ect
En fonction de la nature du danger: En fonction de divers critères (propriétés
physiques et chimiques, nature et intensité des effets toxiques, conditions
d'exposition, …) [3]
6. Domaines de la toxicologie [4] :

1. Toxicologie médico-légale : expertise judiciaire.


2. Toxicologie alimentaire : problèmes des additifs et résidu toxique dans
l’alimentation.
3. Toxicologie professionnelle : industrie et agriculture (problème des
pesticides).
4. Hygiène sociale : étude des toxicomanies (lutte contre la drogue).
5. Ecotoxicologie : toxicologie environnementale (pollution de l’air, eau et le sol).
6. Toxicologie réglementaire : établissement des autorisations, limitations ou
interdictions d’emploi de substances éventuellement toxiques et définition des
conditions d’utilisation.
7. Biotoxicologie :
 Toxicologie expérimentale : les essais toxicologiques pour les obtentions d’AMM.
 Toxicologie descriptive : les études pharmacocinétiques et toxico cinétiques.
 Toxicologie clinique : étude des différentes procédures employée pour le
diagnostic et le traitement des intoxications aigue.
8. Biogénotoxicologie : étude des mécanismes d’action des génotoxiques.
9. Immunotoxicologie : prend en compte les réactions d’hypersensibilité aux
xénobiotiques et les effets que ceux-ci peuvent déterminer sur la réponse
immunitaire.

7. Etiologie des intoxications [4]:

a-Empoisonnement criminel : tout attentat prémédité à la vie d’une personne par


l’effet d’une substance qui peut donner la mort plus ou moins rapidement quelque
soit la voie d’administration et les conséquences sur la santé de la victime Ex : As,
sels de mercure, les acides corrosifs, HCN ou médicament…..etc.

b-Intoxication suicidaire : « tentative de suicide = autolyse »


La plus fréquente des intoxications notamment chez l’adulte et l’adolescent, surtout
en milieu urbain. Elle est essentiellement médicamenteuse ex : psychotropes
(barbituriques, neuroleptiques, les antidépresseur). Mais il existe des tentatives de
suicide en utilisant des produits domestiques ex : acides et alcalis.

c-Intoxication accidentelle : Elle est de plus en plus fréquente surtout chez


l’enfant en bas âge et résulte d’une imprudence, ignorance, inattention ou
confusion. Ex: végétaux toxiques (baies de belladone), Liquides toxiques (eau de
javel), Médicaments.

d-Intoxication alimentaire: On distingue :

Produit toxique en lui même : champignon toxique (Amanite phalloïde)


Produit rendu toxique : par mal conservation, additif alimentaire, résidu de pesticide
e-intoxication professionnelle: En milieu industriel ou agricole soit par inhalation,
ingestion, ou contact de produits toxiques.

f-intoxication due à la pollution atmosphérique et hydraulique: Donnant lieu à


des intoxications aigues ou chroniques, ces polluants proviennent des déchets,
des réactifs ou de fumée.

III. Notions de Toxicité :


A/ Définition de la dose toxique:
La dose est la quantité d’une substance à laquelle un organisme est exposé.
Des doses croissantes résultent généralement en une augmentation de l’intensité
et de la diversité des effets toxiques. [1]

B/ Définition de l’effet toxique:


Lorsqu’un individu absorbe des produits chimiques, divers effets biologiques
peuvent se produire et se révéler bénéfiques (ex. : l’amélioration de la santé après
l’administration d’un médicament) ou néfastes (ex. : une atteinte pulmonaire suivant
l’inhalation d’un gaz corrosif). L’effet toxique est le résultat d’un processus souvent
complexe et il peut entraîner une série de réactions physiologiques et métaboliques.

C/ Notion de dose et Relation dose/toxicité :


Un principe important en toxicologie veut que toutes les substances chimiques
soient toxiques, car il existe toujours une dose pouvant causer un effet nocif. C’est
la notion de seuil toxique, qui représente la quantité minimale sous laquelle il ne se
produit pas d’effet. Au-dessus de ce seuil, l’effet observé dépend de la dose (figure
1). Ce seuil s’explique par le fait que le corps humain est constitué d’un grand
nombre de cellules, de tissus et d’organes ayant une sensibilité variable et qu’il
possède des mécanismes de défense ou d’adaptation. La connaissance du seuil
toxique est importante, car elle peut servir à fixer des normes. [4]

 Courbe dose/ réponse :

Le même principe s’applique à une population d’individus, car l’effet ou les


nombreux effets possibles peuvent se manifester différemment chez plusieurs
personnes exposées à une même dose d’un toxique. C’est ce qu’on appelle la
relation dose-réponse ou exposition-réponse, soit la relation entre l’exposition et le
nombre d’individus qui présentent un effet donné. La figure 2 illustre bien qu’à
certaines doses toutes les personnes ne sont pas atteintes.[4]

En règle générale plus la dose augmente, plus la réponse augmente, soit par
la sévérité de cette réponse soit par le pourcentage d’individus affectés.
Figure 1 : Relation entre la dose et Figure 2 : relation entre la dose et la
l’effet.[4] réponse.[4]

IV/ Formes de toxicités


Selon la fréquence et la durée d’exposition on distingue différentes formes
de toxicité.

Tableau 1 tableau de classification des différentes formes de toxicité [4]


Forme d'intoxication Fréquence d'administration Durée de l'exposition

AIGUË Unique /répétée < 24 heures


SUBAIGUË Répétée < 1 mois
SUBCHRONIQUE Répétée De 1 à 3 mois
CHRONIQUE Répétée > 3 mois

B- Définition de la toxicité aiguë:


Résultants de l’exposition à une seule forte dose d’un produit ou de multiples
doses sur une période ne dépassant pas 24 heures. C’est la conséquence d’un
blocage immédiat des fonctions des organes vitaux. En générale l’intoxication
évolue rapidement vers la guérison ou la mort.

C- Définition de la toxicité chronique :


La toxicité chronique est la toxicité induite à la suite d’expositions répétées
d’un toxique sur une période de temps plus longue.
Cependant, la distinction entre exposition aiguë et effet aigu ainsi qu’entre
exposition chronique et effet chronique est souvent difficile à faire. Certains effets
sont également difficiles à classer dans une catégorie, puisqu’une exposition aiguë
peut causer un effet chronique. Ainsi, le pronostic entre l’exposition et l’effet n’est
pas nécessairement prévisible. (Tableau 02)
Tableau 2 : la relation exposition /effet

Effet

Aigue Chronique

Effet à court terme à la suite d’une Effet à court terme à la suite


exposition à court terme (ex. : d’une exposition à court terme
Aigue irritation cutanée causée par le (ex. : l’intoxication au gaz du
contact avec une solution très diluée monoxyde de carbone).
d’acide sulfurique).
Exposition
Effet à court terme à la suite d’une Effet à long terme à la suite
exposition à long terme (ex: d’une exposition à long terme
l’exposition a long terme aux (ex. : cancer du foie, du poumon,
Chronique organophosphoré, peut provoquer du cerveau et du système
les effets de l’intoxication aigue en hématopoïétique causé par
atteignant le degré d’inhibition. l’exposition à des doses élevées
de chlorure de vinyle pendant
plusieurs années).

IV. Évaluation de la toxicité aigue :

L’évaluation de la toxicité s’appuie sur des études qualitatives ou


quantitatives adéquates. Il existe plusieurs types d’études qui nous permettent
d’évaluer les effets d’un toxique. On peut les classer dans cinq catégories :

1. Les études épidémiologiques.


2. Les études expérimentales in vivo.
3. Les études in vitro.
4. La modélisation informatique.
5. Essais chez des volontaires.

I/ Les études épidémiologiques :

Ensemble de données statistiques obtenues après comparaison entre deux


groupes d’individus. Permettent de prédire le type de toxicité et à définir la relation
dose réponse pour un toxique ou un groupe de toxiques, il va de soi que les
données obtenues chez l’humain occupent à priori un rang très élevé.
Parmi les inconvénients de ce type d’études, on compte :
• La difficulté de déterminer les doses d’expositions des populations ;
• La pluralité des causes possibles des effets utilisés comme paramètre
d’évaluation de la toxicité ;
• Le délai possible entre l’exposition et la survenue d’effets délétères surtout
lorsque il s’agit de cancers.

II/ Les études expérimentales in vivo :


Tests pratiqués sur animaux vivants qui ont constitué pendant long temps le
point de départ de la toxicologie expérimentale.
Les animaux les plus utilisés sont les rongeurs (rat, souris, cobaye) et dans
quelques cas d’autres mammifères (chien, singe, lapin).
Une part importante des connaissances sur la toxicité des xénobiotiques
provient des études au cours desquelles des animaux reçoivent plusieurs doses
d’un même xénobiotique, selon des conditions d’expositions très variable
Ces études ont pour objectifs de renseigner sur :
 La nature des effets toxiques résultants de ces expositions.
 La relation quantitative entre les niveaux d’exposition et les effets mesurés
(physiologique biochimique et morphologique).
En principe ces évaluations doivent être conduite chez les espèces les plus
sensibles et faire appel aux techniques de mesure d’effets les plus performantes.
L’évaluation de la toxicité repose sur l’utilisation de paramètre ou d’indicateurs
de toxicité qui peuvent être plus au moins spécifique et qui sont associées à des
lésions organiques affectant certains tissus et organes (peau, foie, rein, cerveau)
ou système particuliers (immunitaires, reproducteurs).
Ils peuvent être des Études par voie systémique ou locale.
Avantage des essais in vivo :

• les systèmes animaux représentent des systèmes biologiques intégrés qui


miment les systèmes humains ;
• Le modèle animale permet de savoir si la toxicité systémique dépend de la
voie d’exposition, ainsi que pour juger les niveaux d’exposition toxique pour
chacune des voies toxiques ;
• Ils sont très utilisées dans les études de toxicités à long terme ;
• Ils permettent de juger si les effets sont réversibles ou pas.

A/ Détermination de la dose minimale mortelle (DMM) :


C’est la dose minimale de substance capable de tuer un animal par
administration intraveineuse lente et continue. La mort est définie par l’arrêt
cardiaque.
Intérêt : La DMM aide l’expérimentateur à choisir les doses à tester pour la
détermination de la DL50.
B/ Détermination de la dose létale 50 (DL50) ou de la concentration létale 50
(CL50) [6] :
Estimation statique d’une dose unique de produit supposés tuer 50% des
animaux, exprimés en mg de substance/kg de poids tout en mentionnant l’animal
et la voie d’administration.
Plus la valeur de la DL50 est petite, plus la substance est toxique
Remarque :
 Dans certains cas, particulièrement pour les produits faiblement toxiques il
n’est pas toujours nécessaire de déterminer la DL50 avec précision: des
valeurs approchées sont suffisant. [5]
 Quand l’exposition se fait par inhalation, la valeur retenue est soit la
concentration létale CL50 pour une duré d’exposition déterminer sois Le
temps létal TL50 pour une concentration déterminée du toxique dans l’aire.

a/ Dispositifs expérimentale pour la détermination de la DL50 [8]:

1. La substance : avant de procéder à l’essai, le laboratoire doit rassembler


toutes les informations disponibles sur la substance d’essai [6] : (son identité,
sa structure chimique, ses propriétés physicochimique, donnés
toxicologiques sur ses analogues de structure ou des mélange semblables).
2. Sélection de l’espèce [7] : généralement deux espèces (variabilité d’une
espèce à l’autre), des deux sexes, jeunes et âgés, (différence de sensibilité).
3. Voie d’administration : celle de l’exposition humaine (administration par
gavage est la plus fréquente. Cutané et respiratoire sont de plus en plus
utilisés. On utilise également une administration parentérale (pour déterminer
la vitesse et l’importance de l’absorption par les voies cutanées et orales).
4. La dose : pour déterminer correctement la DL50, il est important de
sélectionner :
 Une dose qui tuera environ la moitié des animaux ;
 Une dose qui tuera plus de la moitié des animaux, mais de préférence
moi de 90% ;
 Une dose qui en tuera moins de la moitié, mais de préférence plus de
10%.
5. Le nombre d’animaux : l’essai est pratiqué sur 5 à 6 lots. Tous les animaux
du même lot reçoivent la même dose (unique). la précision de la DL50 est
améliorée en augmentant le nombre d’animaux par dose et en diminuant le
rapport entre deux doses successives.
La pluparts des expérimentateurs utilisent 40 à 50 animaux et rapport
allant de 1,2 et 1,5.
6. Facteurs environnementaux :
 Le conditionnement : peut influencer la DL50 :
 La température : peut modifier la toxicité.
 L’humidité relative : pourrait augmenter la toxicité.
7. Examens : après administration, les animaux sont observés pendant 14
jours (heure de la mort, symptômes, examens macroscopiques faits sur tous
les morts et sur quelques survivants-autopsie fournit des informations sur
l’organe cible).
b/ Protocole expérimental :
On remarque certaine variabilité des protocoles dans la réglementation de
chaque pays :
Tableau 3: challenging the regulatory requirement for acute toxicité studies in the development
of new medicines. 2007 [8]

EEC USA JAPAN

Espèces 2 2 (1 non rongeur) 2 (1 non rongeur)

Voie d’administration 2 2 1

Jours d’observation 7-14 14 14

Méthodes de détermination de la DL50 :

 Par méthodes graphiques :


 Méthode Trévan ;
 Méthode Bliss.
 Par méthodes de calculs
 Méthodes Leitchfield et wilcoxon ;
 Méthodes Miller et Tainter
 Méthodes Kraber et berhens ;
 Méthode de Lorcke

A/ Méthode Trévan (1927) :


Le protocole opératoire étant l’administration de doses croissantes du produit
à examiner à tous les animaux du lot et on note le pourcentage de mortalité.
Le pourcentage est ainsi représenté graphiquement en fonction de dose
administré, on obtient ainsi une courbe en sigmoïde : c’est la courbe de Trévan.

Figure 3: Détermination de la dose létale 50 (DL 50).


La portion centrale de la courbe (réponse entre 16%-84%) est suffisamment
droite pour estimer la DL50 dont la détermination se fait graphiquement par
extrapolation.
Inconvénient :
Une grande partie de la courbe ne peut pas être exploitée et particulièrement
pour estimer les extrémités : DL05 et DL95.
Le nombre d’animaux à utiliser pour une telle détermination doit être assez
élevé, et d’après TREVAN, 30 animaux par dose constituent un minimum.

B/ Méthode Bliss (1938) :


Afin de rendre plus accessible la détermination de la DL50 et remédier à ses
inconvénients, d’autres chercheurs ont tenté un changement des coordonnées pour
transformer la courbe de TREVAN en une droite pour cela le pourcentage de
mortalité est remplacé par les Probits et la dose par Log dose

Principe : linéarisation de la courbe de Trévan.


 Les pourcentages de mortalité remplacés par les probits
 La dose est remplacée par le logarithme décimal de la dose.
Bliss : probits = f(Log Dose)

Les unités « Probits » correspondent à des écarts types réguliers constants


autour de la moyenne ; par ex : +1, +2, +3…,-1,-2,-3,…, la moyenne elle-même
étant fixé à 0, pour éviter des nombres négatifs, les unités « probits » sont
obtenues en ajoutant 5 à ses valeurs, « Probits »= écotype +

La linéarisation de courbe de TREVAN ainsi définie est suffisamment précise,


dans la plus part des cas, et peut être utilisé avantageusement en première
analyse, mais le tracé de la droite probable dite droite de régression entraîne des
erreurs parfois notables (Tableau 4)
% de réponse Valeur écartype Probits

0% -∞ ∞
10% - 1.28 3.72
16% -1 4
20% - 0.84 4.10
40% - 0.25 4.75
50% 0 5
60% 0.25 5.25
80% 0.84 5.84
84% 1.0 6
90% 1.5 6.5
100% +∞ ∞
Figure 4: courbe de beliss

C/ Méthode Litchfeild et Wilcoxon (1943) :


Principe : Tracer le graphique : probits en fonction du Log de la concentration.
Une méthode semi-graphique.
Détermine: DL16, DL50, DL84.
Le calcul de la pente du graphique (S) : permet de définir l’intervalle de
confiance. Ensuite on détermine le facteur de correction (f DL50).

Figure 5: Courbe de LITCTHFIELD-WICOXON.


dl 84 dl 50

 Calcul de la pente S de la droite : S 
dl 50 dl 16
2 2 , 77
 Calcul de facteur de correction fdl50 : f dl50  s N'

N’ : est le nombre d’animaux qui ont été utilisé pour obtenir les points situé entre
DL16, DL84.

U : la valeur de référence de la DL50 : dl50 ]u / fdl50 , u  fdl50 [


D/ Méthode de Miller et de Tainter (1944) :
Principe: Méthode graphique Sur papier logarithme probit :
% mortalités (probit) = f (LogDose).
Avec Correction des valeurs 100% et 00% la ou le probit tend vers l’infinie.
Correction du 0% : Y(0)= 50/N N : c’est le nombre des animaux des lots qui ont
donné ces pourcentage.
Correction du 100% : Y(100)= (100N-50)/N
Calculs de l’écart type de la DL50 : S = (DL84%-DL16%)/2

L’écart a la moyenne : E=2S/ racine 2N’


Intervalle de confiance : DL50 ] u- E, u+E[ ,avec U :DL50 de référence).
C’est une méthode : pratique, simple, rapide.

E/ Méthode de Kraber et Behens :


Principe : c’est une méthode basé sur l’approximation par calcul rapproché de
la DL50.

DL50= (DL100-AB)xN

A: la différence entre 2 doses successive


B:moyen de morts entre deux doses succssive ;
N : nombre moyen d’animaux par lot
=> Cette méthode manque de précision.

Autres méthodes (Lorcke) (1983) :


Offre la possibilité d’obtenire avec13 animaux expérimentaux des informations
adéquates sur la toxicité aigue et la DL50.
Elle se réalise en 2 phases :
Phase I : 3 groupes de 3 souris ou chaque reçois une dose. Observation
pendat 24h pour mortalité et changement de comportement.
Phases II : 3 ou 4 groupe d’un seul animal, administrations des doses selon
les résultats de la 1ère phase.
La moyenne géométrique entre la dose minimale qui tue les souris et la dose
maximale qui ne tue pas les souris représente la DL50.
• Avantage: sacrifie peu d’animaux (13 au max).
• Inconvénients: l’exactitude, la reproductibilité, la fiabilité sont remisent en
question.

Tableau 5 : Comparaisons des méthodes de l’évaluation de la DL50 [7] :

Kraber Miller et Tainer Lorcke

Nombre de rongeur Important Important Approprié

Dépenses Elevés Élevés Moyenne

Exactitude des Résultats Inexacte Inexacte Douteuse

Intérêt de calcul de la DL 50 :

 la classification des produits chimiques selon leur toxicité :


Figure 6: exemple de classification de la toxicité aigue chez le rat (d’après lauwrys 2007)

 Evaluation du danger en cas de surdosage.


 Programmation des études de toxicité subaigüe et chronique chez les
animaux.
 Apports d’information sur les mécanismes de toxicité, l’influence de l’âge, du
sexe, des facteurs de l’hôte et l’environnement et les variations, dans la
réponse chez différentes espèces animales et différentes souches.
 Contribution à l’information générale nécessaire pour programmer des essais
thérapeutiques chez l’Homme.
 Contrôle de qualité de produits chimiques pour détecter les impuretés et des
modifications qui affectent la biodisponibilité.
 Index thérapeutique : pour chaque médicament il est définit un index
thérapeutique appelé aussi marge de sécurité qui est une valeur
représentant le rapport entre la dose létale 50 et la dose efficace
50(DL50/DE50).

Limites de la DL50 :

 Ne concerne que la mortalité et ne donne aucune information sur les


mécanismes et la nature des lésions ;
 Résultats obtenue ne préjugent pas forcément de ce qui pourrait être
observé après administration chez l’homme ;
 Appréciation grossière et préliminaire, influencée par plusieurs facteurs
(espèces animale, sexe, âge) ;
 La DL50 est critiqué sur le plan éthique vu la souffrance et le nombre de
mortalités importantes qu’elle engendre aux animaux de laboratoire.
C/ Méthode alternatives au méthode conventionnelles :
En 2001, l’OCDE a approuvé 3 nouvelles méthodes, destinés à remplacer la
DL50 et à réduire la souffrance animale :
 1) méthode de la dose prédéterminer.
 2) méthode de classe de toxicité aigue.
 3) méthode d’ajustement des dose.
 1/ méthode de la dose prédéterminer :

La mort n’est pas l’effet observé. C’est Méthode séquentielle s’appui sur
l’observation de signes manifeste de toxicité apparaissant après traitement à une
dose prédéterminée.
La dose initiale est choisie sur la base d’une étude d’orientation.
Les autres groupes d’animaux reçoivent des doses plus fortes ou moins fortes
en fonction de l’absence ou de la présence d’effets toxiques.
 Avantage: reproductible, occasionne moins de souffrance que les
méthodes traditionnelles, utilise moins d’animaux, permet la classification
des substances en fonction de leur toxicité.
 Inconvénients : ne permet pas de définir une valeur précise de la DL50.

 2/ Méthode par classe de toxicité aigue :

Ce test se réalise d’une façon séquentielle. Lots de 3 animaux par substance


 Administration d’une dose d’orientation: son effet déterminera le choix de la
dose associés à la posologie ultérieure.
 si mortalité < 2 animaux : la dose X 10 à l’étape suivante.
 Si mortalité > 2 animaux : la dose est réduite.
 Avantages : reproductibilité, utilise peu d’animaux, classification par ordre de
toxicité

 3/Méthode d’ajustement de doses :

Il existe plusieurs variantes du mode opératoire de cette méthode permettant


d’estimer la DL50
Celui de l’OCDE est sur l’utilisation d’un minimum d’animaux. Et appliqué une
progression de doses uniques sur les animaux, un par un, à des intervalles d’au
moins 48 heures.
La méthode permet d’estimer la DL50 avec un intervalle de confiance.
Ses résultats autorisent le classement qualitatif et quantitatif de la substance
dans le système général harmoniser (SGH) de classification des produits
chimiques entrainant une toxicité aigue.
Remarque : cette méthode s’applique le plus facilement aux substances
entrainant la mort en l’espace d’un ou deux jours.
Elle se prête mal aux cas ou la mort est supposée survenir dans un délai
nettement plus long (au moins 5jours).
D/ Test de Draize (1944) :

Test d’évaluation de la toxicité aigue par voie locale (parmi les tests les plus
atroces). Son but est de déterminer les produits irritants par leurs applications sur
la peau ou la muqueuse conjonctivale de l’animal.

 Test d’irritation cutané : épiderme de lapin intact et sacrifié maintenu par un


bandage adhésif. La lecture s’effectue après 24-72 heures
 Des Tables d’évaluation permettent de déterminer les scores, chaque score
correspond à une intensité de la réaction. L’index d’irritation correspond à la
somme des scores obtenus pour : la cornés, l’iris, les conjonctive palpébrales
et bulbaires.
 Inconvénient :
 Les yeux de l’homme et ceux du lapin ont des caractéristiques physiologiques
très différentes. Les résultats du test de Draize ne permettent donc pas
d’évaluer correctement les effets d’une substance chimique sur l’homme.
 L’évaluation des résultats uniquement visuelle. Les interprétations seront donc
différentes d’un scientifique à l’autre (subjectif).
 Le test de Draize est très critiqué sur le plan éthique.

E/ Toxicité par inhalation:

Concerne les gaz, vapeur d’aérosol ou une forme mixte. Dans le protocole
traditionnel, les animaux sont exposés, dans une chambre (animal entier ou tête
seule), à une concentration limite, ou a 3 centrations au moins, pour une duré
prédéterminer, en principe 4 heures (OCDE).
En général 10 animaux sont utilisés pour chaque concentration, avec une
duré d’observation d’au moins 14 jours.

Problème de transposition et inconvénient des essais in vivo :

La transposition des résultats obtenus de l’expérimentation animale à l’homme


présente des obstacles et ceci pour différentes raisons :

 Les différences dans le système ADME entre l’homme et l’animal ;


 Certains effets ne peuvent être mis en évidence chez l’animal par ex.
Céphalées, vertiges, nausées. Insomnies, fatigue. Troubles psychique
Relation de transposition

A partir des données obtenues chez l’animal on détermine une concentration


équivalente en toxicité humaine « CETH » exprimé en mg/l de plasma et qui est
donnée comme suit : CETH=DL50 / (Vd*1000) *

CETH présente des corrélations avec des doses létales effectives


déterminées chez l’homme ; cependant les opérations d’extrapolation restent
approximatives car le sujet idéal pour des études relatives à l’homme est l’homme
lui même.

2/ Problème d’éthique :

Les associations de protection des animaux sont de plus en plus nombreuses


à s’opposer farouchement à l’utilisation d’animaux vivants pour les études de
sécurité chimique
Le concept de solution de remplacement, base du développement des tests
autre que ceux réalisés sur animal entier, est défini par la règle dite des trois R :
réduction du nombre d’animaux utilisés ; raffinement des protocoles, afin que les
animaux soient soumis à moins de stress et d’inconfort ; et remplacement des
tests actuel sur animal entier par des tests in vitro ou par des modèles
informatiques.

III/ Les essais expérimental in vitro :

Alternatives aux tests de toxicité sur les animaux : l’émergence de techniques


sophistiqué en biologie moléculaire et cellulaire a favorisé une rapide évolution des
sciences de la vie et en particulier en toxicologie.

Dans la pratique, cette évolution s’est traduit par un déplacement du centre


d’intérêt de la toxicologie qui se consacre non plus à l’animal entier ou à des
groupes d’animaux, mais aux cellules ou aux molécules issues d’un seul sujet, qu’il
soit animal ou humain.

Les études in vitro sont généralement réalisées sur des cellules ou des tissus
d’origines animales ou humaines

L’expression in vitro qui signifie littéralement (dans du verre), renvois aux


expériences réalisées sur du matériel vivant cultivé en boite de pétrie ou dans des
tubes à essais dans des conditions bien définies.

Avantages des essais in vitro :

Ils sont plus normalisés que les essais in vivo ;


Ils sont plus rapides et moins chers ;
Ils ne posent pas des problèmes d’extrapolations, évite les différences
d’espèces (on peut utiliser des cellules de l’espèce voulue et même les cellules
humaines) ;
Ils permettent une détermination plus précise des concentrations nocives.
Utilisation de petites quantités de produit (essais sur les produits en voie de
développement) ;
Ils livrent une grande quantité d’information sur la toxicité intrinsèque d’un
produit ou sur son mécanisme de toxicité cellulaire et moléculaire.
A/ Les essais de cytotoxicité :

1/ essais de coloration de Rouge Neutre :


Principe : les cellules normale en culture (cellules vivante uniquement)
absorbent et retiennent facilement cette teinture vitale le rouge neutre.
Lorsque la membrane cellulaire ou lysosomes à l’intérieur de la cellule sont
endommagé par une substance chimique irritante, la teinture s’échappera par les
membranes perméables. Il restera moins de teinture dans la cellule échappée.
Un spectrophotomètre permet de mesurer précisément la quantité de teinture.
Et la quantité absorbée est proportionnelle au nombre de cellules vivantes.

2/ Lignes cellulaires cornéennes :


Le SIRC (Satens seruminstitut Rabbit cornea) est une lignée cellulaire
continue des cellules cornéennes du lapin.
Le test permettait d’évaluer la quantité nécessaire d’une substance pour tuer
la moitié des cellules.
Bien évidemment, moins la quantité de substance requise est grande, plus elle
est dangereuse. Cependant, afin d’éviter les différences liées aux espèces, il serait
préférable d’utiliser des cellules humaines.
Le problème étant que les cellules cornéennes humaines ne vivent pas très
longtemps. Les chercheurs ont trouvé un moyen pour allonger leur espérance de
vie afin de pouvoir les étudier plus en détail.
Les chercheurs ont utilisé les cellules d’une banque oculaire pour cultiver les
cellules. On peut utiliser ces cellules pour étudier les irritations oculaires.

B/ Les essais sur l’irritation et l’inflammation :

1/Test sur l’irritation oculaire « Eyetex »:


Ce test utilise une protéine végétale extraite du pois sabre. Tout comme la
cornée d’un œil, ce gel protéinique clair devient vitreux lorsqu’il est en contact avec
une substance irritante.
Dans le test de Draize, on doit estimer le degré des dégâts causés c’est-à-dire
quelle partie de l’œil du lapin est rouge et gonflée. Ce système n’est pas très
précis. Avec le test Eyetex, le degré d’opacité (dégâts) peut être mesuré par un
spectrophotomètre, qui est bien plus fiable.
2/Test de diffusion de l’agarose :
Le problème de la culture de cellules comme celles utilisées dans le test de
fixation du neutre rouge est que les cellules se trouvent dans un fluide et que l’on
ne peut donc tester uniquement des substances solubles.
Dans le test de diffusion de l’agarose, une petite quantité d’agarose (un extrait
d’algue) est ajoutée afin de former une couche de gel. On place une partie de la
substance test sur un petit morceau de papier filtre que l’on dispose ensuite sur
l’agarose.
La substance se diffuse à travers l’agarose dans la culture de cellule. - On
évalue ensuite la propriété d’irritation de la substance en mesurant la zone (en
millimètres) de cellules mortes sous le papier filtre, c’est-à-dire les cellules ayant
perdu leur teinture neutre rouge.

3/L’épiderme humain reconstitué :

Il s’agit de l’utilisation d’un épiderme humain reconstitué qui reproduit


fidèlement les propriétés histologiques, morphologiques, biochimiques et
physiologiques des couches supérieures de la peau humaine.
La procédure sur épiderme humain reconstitué part du principe que les
substances corrosives sont capables de pénétrer dans le stratum corneum (couche
cornée) par diffusion ou érosion, et sont cytotoxiques pour les cellules des couches
sous-jacentes.
Les substances corrosives sont identifiées sur la base de leur capacité à
réduire la viabilité cellulaire en dessous des valeurs seuils définies pour des
périodes d'exposition spécifiques.

4/ Le Microphysiomètre:

Un produit irritant induira des changements dans le fonctionnement des


cellules. Le microphysiomètre est un instrument qui détecte des changements
infimes dans le métabolisme cellulaire en mesurant les changements de pH du
fluide nutritif de la culture de cellule (changements dans le lactate ou la production
de CO2).

V/ Modélisation informatique :
On peut utiliser les systèmes informatiques professionnels pour prévoir la
propriété irritante de nouvelles substances sur la base de ce qui est déjà connu au
sujet de substances irritantes ayant une structure chimique semblable. On connaît
cette approche sous le nom de QSAR (Quantitative Structure Activité Relationship
ou Relation Quantitative Structures/Activité).
La structure moléculaire de substances connues est entrée dans une base de
données informatique. Les structures chimiques particulières sont liées à des types
particuliers d’activité chimique, dans ce cas l’irritation. Lorsqu’on enregistre une
nouvelle substance, le système professionnel essaie de faire coïncider sa structure
avec les autres présentes dans la base de données. Si une similarité proche est
trouvée, le système prévoit un degré d’irritation semblable pour la nouvelle
substance.
 TOPKAT (logiciel) a fait l'objet d'une utilisation récente par l'agence
américaine pour la protection de l'environnement à propos des propriétés
carcinogènes probables de substances chimiques destinées à la désinfection
de l'eau.
 COMPACT permet d'évaluer la probabilité qu'une substance chimique
interagisse avec les enzymes du foie et évolue à travers le métabolisme vers
une forme carcinogène.
 HazardExpert est un logiciel qui reconnaît les structures carcinogènes
dans les molécules des substances chimiques.
 En associant COMPACT et HazardExpert, on a pu identifier
correctement 85 pour cent de 40 substances chimiques et médicaments,
carcinogènes et non carcinogène.

IV/ Essais chez des volontaires :


Une foule de données très utiles peuvent être obtenues par l’entremise
d’études faisant appel à des sujets humains en bonne santé qui acceptent de
participer volontairement, et en toute connaissance de cause, à des protocoles
dont l’objectif est d’étudier le comportement des substances toxiques dans
l’organisme.
Les protocoles de telles études doivent être évalués et jugés acceptables du
point de vue éthique. C’est le test le plus fiable.

Conclusion :

La toxicologie a une histoire variée et intéressante .c’est peut être une


science qui a grandit et prospéré par des emprunts auprès des autres disciplines.
Une science qui a souffert de l’absence d’un seul but….. Il en a résulté un domaine
passionnant, innovant et diversifié qui sert la science et la communauté [2].

Bien que l’étude de la toxicité aigue des différentes substances par


expérimentation sur l’animal soit la méthode la plus employée dans les
investigations toxicologiques, elle est critiquée sur le plan éthique vue la souffrance
des animaux.

De nouvelles méthodes tel que la culture cellulaire et la modélisation


informatique semblent pouvoir devenir de grande pratique ces dernières années
vue leur simplicité et leur précision.
Bibliographie :

1/ Introduction à l’Enseignement de Toxicologie PHARMACIE & TOXICOLOGIE Pr


Agrégé Samir BEN YOUSSEF Dr Jamel BELGUITH Dr Rim Hadiji

2 / Michael A GALLO. HISTORY AND SCOPE OG TOXICOLOGIE

3 / Alain Viala, Alain botta , toxicologie 2ème edition 2005.

4/Introduction to Toxicology, the Dose-Response and Basic Concepts, EUROTOX


Course of Basic Toxicology, Dr. Marina Goumenou

5/ https://www.csst.qc.ca/prevention/reptox/toxicologie/notions-
toxicologie/Pages/06-dose-relations-toxiques.aspx (site de CNESST)

6/ Traité de la toxicologie générale

7/ J. shetty akhila* , shyamjith, deepa and M.c alwar acute toxicity studies and
determination of median lethal dose, current science vol 93 No.7, 10 octobre 2007.

8/ Challenging the regulatory requirement for acute toxicité studies in the


development of new medicines. 2007

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