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Cours - 1

Définitions, morphologie et structure des


champignons

Dr J NZAMBA
1
1.
Définitions
Mycologie médicale

Définition

Etude des champignons microscopiques ou micromycètes


susceptibles de provoquer chez l’homme ou l’animal,
l’installation d’une infection appelée mycose.

3
Mycose

Définition

C’est une infection superficielle, sous cutanée ou systémique


(mycose profonde) qui est provoquée chez l’homme par un
champignon microscopique pathogène ou opportuniste.

4
Mycotoxine et Mycotoxinose

Définitions

Mycotoxine
Toxine élaborée par un micromycète dans un aliment :
- d’origine végétale (champs de culture),
- d’origine végétale et d’origine animale (entreposage, préparation).

Mycotoxinose ou mycotoxicose
Intoxication humaine ou animale provoquée par :
- ingestion ou inhalation de toxines produites par des champignons,
- contact avec ces toxines.

5
Champignon microscopique

Définition

C’est un organisme eucaryote hétérotrophe uni ou pluricellulaire


dépourvu de chlorophylle, qui se nourrit par absorption et se
reproduit au moyen des spores.

Biochimie du mycète:
- paroi constituée des polysaccharides: β-glucanes et chitine,
- principal lipide de la membrane cellulaire: ergostérol.

6
Cellule fongique

7
2.
Morphologie et structure des champignons
Morphologie et Structure

Les champignons sont des thallophytes. Leur appareil végétatif et


reproducteur est appelé thalle ou mycélium

Le thalle d'un champignon est constitué par un réseau dense de


filaments mycéliens ou hyphes, qui sont plus ou moins ramifiés et
souvent cloisonnés.

La morphologie d’un champignon est à la fois :

- macroscopique
- microscopique

. 9
Thalle

Définition

Le thalle est l'appareil végétatif et reproducteur d’un champignon. Il


est :
- levuriforme
- filamenteux
NB.
Certains micromycètes peuvent se présenter sous les deux formes:
- conditions de culture
- situation parasitaire ou saprophytique

(dimorphisme thermique)

10
Thalle

11
Thalle levuriforme

Le thalle des levures est constitué de blastospores. Ce sont des


éléments unicellulaires ronds ou ovalaires qui peuvent être associés à
du pseudomycélium ou à du mycélium vrai.

Définition

Une LEVURE (Blastospore) est un champignon microscopique à thalle


unicellulaire, qui se reproduit de façon asexuée par bourgeonnement
ou par fission.

12
Thalle
levuriforme

Le thalle des levures est constitué de blastospores


éléments unicellulaires ronds ou ovalaires
qui peuvent être associés à du pseudomycélium ou à du mycélium vrai.

Les levures se multiplient par bourgeonnement ou par fission.


A maturité, les cellules filles sont:
- soit libérées de leur cellule mère
- Soit non libérées et restent accolées les unes aux autres (pseudomycélium)
13
Thalle Blastospores
levuriforme et
Pseudomycélium

MORPHOLOGIE MICROSCOPIQUE
14
Levures
MORPHOLOGIE MACROSCOPIQUE

Colonies crémeuses 15
Levures
MORPHOLOGIE MACROSCOPIQUE

Colonies muqueuses 16
Levures
MORPHOLOGIE MACROSCOPIQUE

17
Thalle filamenteux

Le thalle filamenteux est constitué de filaments mycéliens.

Ce sont des tubes de longueur variable qui peuvent être :

- cloisonnés (thalle septé ou cloisonné)


- non cloisonnés (thalle siphonné ou coenocytique).

18
Thalle
filamenteux septé

Le thalle filamenteux septé ou cloisonné est constitué d’hyphes à bords parallèles,


divisés par des cloisons ou septa en articles uni ou pluricellulaires.

Leur diamètre est fin et régulier (2 à 5 μm). Les cloisons ou septa sont pourvues
d’un ou plusieurs pores (cloisons incomplètes).

Leurs ramifications se font à angle aigu. Ce thalle correspond aux champignons


supérieurs (Ascomycètes, Basidiomycètes et Deutéromycètes filamenteux).

19
Thalle Hyphes de longueur variable
filamenteux septé Hyphes à bords parallèles
Hyphes divisées par des cloisons
Diamètre des hyphes fin et régulier (2 à 5 μm).
Les cloisons (incomplètes) sont pourvues de pores
Ramifications à angle aigu

Thalle des champignons supérieurs

NB. Thalle constitué de filaments mycéliens réguliers, septés, à


cloisons incomplètes, et ayant un diamètre de 2 à 5 µm
20
Cellule fongique
(CLOISON INCOMPLETE)

21
Thalle
filamenteux siphonné

Le thalle filamenteux siphonné ou coenocytique est constitué d’éléments tubulaires


de diamètre large et irrégulier (5 à 15 μm) et non cloisonnés.

En fait, des cloisons peu nombreuses peuvent se voir. Ces cloisons sont complètes
(absence de pore) car elles ont pour fonction de séparer les parties vivantes des
parties mortes.

Leurs ramifications se font à angle droit. Ces hyphes caractérisent les champignons
inférieurs (Zygomycètes)

22
Thalle Hyphes de longueur variable non cloisonnés
filamenteux siphonné Hyphes à bords non parallèles
Hyphes divisées parfois par des cloisons
Diamètre des hyphes large et irrégulier (5 à 15 μm)
Les cloisons (complètes) sont dépourvues de pores
Ramifications à angle droit

Thalle des champignons inférieurs

NB. Thalle constitué de filaments mycéliens irréguliers, peu septés,


à cloisons complètes, et ayant un diamètre de 5 à 15 µm
23
Cellule fongique
(CLOISON COMPLETE)

24
Thalle filamenteux septé
Thalle des champignons supérieurs

- Ascomycètes

- Basidiomycètes

- Deutéromycètes filamenteux

Thalle filamenteux siphonné


Thalle des champignons inférieurs

- Zygomycètes

25
Thalle filamenteux

La croissance des filaments mycéliens se fait généralement de façon centrifuge dans toutes
les directions, à partir d’un point central, donnant des colonies rondes.

26
Champignons filamenteux
MORPHOLOGIE MACROSCOPIQUE

27
Résumé

Micromycètes / Thalle

28
MORPHOLOGIE MACROSCOPIQUE

Colonie d’un Colonie d’un


Champignon levuriforme champignon filamenteux

29
MORPHOLOGIE MICROSCOPIQUE

30
Présentation des HYPHES
des champignons microscopiques

Les hyphes

- Pigmentation
- Modifications
- Agglomérations

31
Présentation des hyphes
(PIGMENTATION)

Hyphe hyaline Hyphe pigmentée


Champignon filamenteux Champignon filamenteux

« MEME REACTIF » 32
Présentation des hyphes
(MODIFICATIONS)

1_/ Epaississement des hyphes

33
Présentation des hyphes
(MODIFICATIONS)

2_/ Condensation du cytoplasme

34
Présentation des hyphes
(MODIFICATIONS)

3_/ Formation des organes


de fixation

35
Présentation des hyphes
(AGGLOMERATIONS)

Pycnide Cléiostothèce
(origine asexuée) (origine sexuée)

(structures protectrices compactes)


Classification MORPHOLOGIQUE
des champignons

MORPHOLOGIE => 3 GROUPES

1 Champignons levuriformes
2 Champignons filamenteux
3 Champignons dimorphiques

≠ TAXINOMIE
37
Classification
des champignons

TAXONOMIE

38
Classification des champignons

MORPHOLOGIE => 3 GROUPES

1 Champignons levuriformes
2 Champignons filamenteux
3 Champignons dimorphiques

39
Morphologie 1

1- Champignons levuriformes

Thalle constitué de blastospores ou levures


Reproduction par bourgeonnement ou par fission

- Champignons levuriformes filamenteux


- Champignons levuriformes non filamenteux

40
Morphologie 2

2- Champignons filamenteux

Thalle constitué de filaments mycéliens ou hyphes


Thalle (mycélium) = Ensemble des hyphes d’un champignon

Dermatophytes = pathogènes kératinophiles / kératinolytiques


Moisissures = contaminants ou pathogènes opportunistes

Pseudodermatophyte = moisissure pathogène

Moisissure = Dématié ou Moisissure hyaline

41
Morphologie 3

3- Champignons dimorphiques

Champignon dont la forme parasitaire diffère de la forme saprophyte


2 phénotypes précédents en fonction des conditions thermiques

N.B. ne pas confondre


Dimorphisme / Dimorphisme thermique

42
Morphologie: classification

43
Levure

Définition

Une LEVURE est un micromycète à thalle unicellulaire, qui se


reproduit de façon asexuée par bourgeonnement ou par fission.

Champignon microscopiques à thalle unicellulaire qui se reproduit de façon asexuée


par bourgeonnement (blastospores) ou par fragmentation du thalle (arthrospores).

Champignon microscopique à thalle unicellulaire qui se reproduit par


bourgeonnement

44
Dermatophyte

Définition

Un dermatophyte est un champignon microscopique kératinophile


et kératinolytique qui résiste à l’actidione, se reproduit en culture
sur le mode thallique solitaire, en produisant des conidies.

Champignon kératinophile à l'origine des lésions superficielles


de la peau et des phanères

45
Moisissure / Pseudodermatophyte

Définitions

Une moisissure est un champignon filamenteux issu du sol où il


vit habituellement en saprophyte et qui peut se comporter chez
l′homme ou l'animal, en pathogène opportuniste.

Un pseudodermatophyte est une moisissure kératinophile du sol


qui a la capacité de parasiter la peau et les ongles de l’homme, en
simulant une dermatophytie.

Champignon kératinophile proche des dermatophytes


par son pouvoir pathogène (attaque de la kératine).

46
RAPPELS

Champignon = MYCETE (THALLOPHYTE)


Mycète = EUCARYOTE ≠ BACTERIE = PROCARYOTE
Paroi / Mbne = β-GLUCANES, CHITINE / ERGOSTEROL
Distinction avec végétaux = ABSENCE DE PIGMENT ASSIMILATEUR (Chlorophylle)
Similitude avec animaux = ORGANISME HETEROTROPHE
Nutrition = ABSORPTION (Animaux = phagocytose)

Structure fondamentale = THALLE (Thalle levuriforme ou Thalle filamenteux S/S)


Multiplication unicellulaire = LEVURES
Multiplication pluricellulaire = MOISISSURES ET DERMATOPHYTES (champignons filamenteux)

47
Fin

48
Cours - 2
TDS-1/2

Reproduction et Taxonomie des


champignons

Dr J NZAMBA

1
Mycologie médicale

Rappel _1

Etude des champignons microscopiques ou micromycètes


susceptibles de provoquer chez l’homme ou l’animal,
l’installation d’une infection appelée mycose.

2
Agents des mycoses

Rappel _2

En pratique médicale, les mycoses peuvent être causées par


quatre (4) types de micromycètes :

- les levures,
- les dermatophytes,
- les opportunistes filamenteux,
- les champignons dimorphiques,.

classés en trois groupes morphologiques.


.
3
Micromycète

Rappel _3

C’est un organisme eucaryote hétérotrophe uni ou pluricellulaire


dépourvu de chlorophylle, qui se nourrit par absorption et se
reproduit au moyen des spores.

Biochimie du mycète:
- paroi constituée des polysaccharides: β-glucanes et chitine,
- principal lipide de la membrane cellulaire: ergostérol.

4
1.
Reproduction des champignons
1. Reproduction des champignons

Le mycète se reproduit et se propage au moyen des spores.

On distingue deux (2) modalités de reproduction :


- la reproduction asexuée qui est la plus fréquente,
- la reproduction sexuée rarement observée en mycomed.

Les champignons ayant:


- une reproduction asexuée = anamorphes,
- une reproduction sexuée = téléomorphes,
- les deux (2) mécanismes = holomorphes.

6
1.1 Reproduction asexuée

Plus fréquente et plus simple.


Dans la reproduction asexuée:
- les cellules restent haploïdes,
- les divisions nucléaires s’effectuent par mitose.

Origine des spores

On distingue deux (2) origines de formation des spores asexuées :


- les spores endogènes,
- les spores exogènes.

7
Reproduction asexuée

Spores endogènes

Les endospores sont produites à l’intérieur d’un


sac fermé porté par un filament spécialisé.

Chez les Zygomycètes (Mucorales), les spores


asexuées naissent à l’intérieur de sacs appelés
sporocystes ou sporanges.

A maturité, la paroi du sporocyste se déchire


pour libérer les spores.

8
Reproduction asexuée

Spores exogènes

Chez les champignons supérieurs, les spores asexuées se forment


par bourgeonnement à partir d’une cellule spécialisée appelée
cellule conidiogène.

Les spores ainsi produites sont


appelées conidies:

Conidie = conidiospore
9
Aspect des spores
Chez les champignons d’intérêt médical,
on distingue, selon leur aspect, cinq (5) groupes de spores :

1. Aménospores,
spores unicellulaires de petite taille (Aspergillus, Penicillium),

10
Aspect des spores
Cinq (5) groupes de spores :

2. Didymospores,
spores bicellulaires (Trichothecium),

3. Phragmospores,
spores pluricellulaires à cloisons transversales (Bipolaris, Culvularia),

11
Aspect des spores
Cinq (5) groupes de spores :

4. Dictyospores,
spores pluricel, à cloisons transversales et longitudinales (Altenaria),

5. Scolécospores,
spores étroites, souvent incurvées à cloisons transversales (Fusarium)

12
Aspect des spores
Les chlamydospores,

sont des spores de résistance à paroi épaisse formées à partir d’un


article de l’hyphe ou à son extrémité.

Contrairement aux autres spores, elles ne possèdent pas de


mécanisme de libération permettant leur dissémination. .

13
Aspect des spores
Les chlamydospores,
sont des spores de résistance à paroi épaisse C. albicans

14
Aspect des spores
Les chlamydospores,
sont des spores de résistance à paroi épaisse M. langeronii

15
Conidiogénèse

Ensemble des mécanismes intervenant dans la production des


spores asexuées ou conidies

On distingue 2 modes de conidiogénèse qui sont subdivisés


chacun en plusieurs types.

1. Mode thallique
conidies produites à partir d’éléments préexistants du thalle

2. Mode blastique
spores produites par bourgeonnement à partir d’une cellule mère

16
Conidiogénèse

1. Mode thallique
formation de conidies à partir d’éléments préexistants du thalle

Trois types

- Type thallique solitaire

- Type arthrique
- (holoarthrique)
- (entéroarthrique)

17
Conidiogénèse: mode thallique
Trois (3) types :

1.1 Type thallique solitaire,


La conidie nait à partir d’une courte ramification de l’hyphe ou à
l’extrémité du filament mycélien.

formation des spores appelées aleuries : (dermatophytes).


• spore unicellulaire (microaleurie / microconidie)
• Spore pluricellulaire (macroaleurie / macroconidie)

18
Conidiogénèse: mode thallique

Trois (3) types :

1.2 Type arthrique (holoarthrique),


conduit à la formation d’arthrospores (Geotrichum, Scytalidium).

La fragmentation progressive du filament mycélien donne des


spores cubiques ou rectangulaires (arthrospores).

19
Conidiogénèse

2. Mode blastique

formation de conidies par bourgeonnement à partir d’une cellule


mère. C’est le mode le plus fréquent.

- Mode holoblastique (6 types)


- Type blastique solitaire

- Mode entéroblastique (2 types)


- Type blastique phialidique

20
Conidiogénèse: mode blastique
Huit (8) types :

2.1 Type blastique solitaire,


formation d’une spore fille identique à la cellule mère appelée
blastospore (Candida, Cryptococcus, Malassezia, Rhodotorula).

La cellule fille est produite par bourgeonnement à partir de la cellule


mère et, une cellule mère peut produire plusieurs cellules filles en
des sites différents.

21
Conidiogénèse
BOURGEONNEMENT

22
Conidiogénèse: mode blastique
Huit (8) types :

2.2 Type blastique phialidique,


production des spores à partir d’une cellule conidiogène appelée
phialide.

Les conidies formées peuvent:


- rester accolées les unes aux autres en chaine (Aspergillus,…)
- se rassembler en amas au sommet de la phialide (Fusarium,…)

23
1.2 Reproduction sexuée

Elle nécessite la fusion de deux (2) cellules complémentaires


appartenant à la même espèce.

- issues d’un même thalle (homothallisme)


- Issues de 2 thalles différents et complémentaires (hétérothallisme).

Il s’en suit la fusion des deux noyaux et la formation d’une cellule


diploïde, puis une méiose, suivie d’une ou plusieurs mitoses.

- ZYGOSPORE
- ASCOSPORE
- BASIDIOSPORE
24
TD_1

TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

Les spores

- Modes de groupement des conidies

Définitions

- Acropète
- Basipète

25
2.
Taxinomie des champignons
2. Taxonomie des champignons

Selon Whittaker (1969)


le monde du vivant est organisé en cinq (5) règnes :

- le règne des Procaryotes (bactéries),


- le règne des Protistes eucaryotes uni ou pluricellulaires
(protozoaires, algues, protistes fongoïdes),
- le règne des Plantes ou végétaux chlorophylliens,
- le règne des Animaux,

- le règne des Champignons ou Fungi.

27
MICROBIOLOGIE
Position microbiologique des champignons

GROUPES MICROBIOLOGIQUES

PARASITES CHAMPIGNONS BACTERIES VIRUS

REGNE ANIMAL THALOPHYTES

EUCARYOTES PROCARYOTES IINTRACEL


Noyau ADN ADN
avec membrane sans membrane ARN
nucléaire nucléaire
28
Classification générale des champignons
Kown Chung et Bennett, 1992
De Hoog, 1995 (modification) : plus utilisée actuellement.

29
Classification générale des champignons
De Hoog, 1995.
- 5 divisions ou phylums : 4 = reproduction sexuée

30
Classification générale des champignons
De Hoog, 1995.
- Mastigomycotina, rarement impliqués en pathologie
. Chytridiomycotina = champignons aquatiques
. Oomycotina = non classés parmi les mycètes vrais

31
Classification des champignons d’intérêt médical

De Hoog, 1995.
- Zygomycotina, production des zygospores
. Mucorales => mucormycoses (contaminants du labo +++)
. Entomophthorales => entomophthoromycoses (Fougamou)

32
Classification des Zygomycètes
- Zygomycètes, producteurs des zygospores
. Mucorales => mucormycoses (contaminants du labo +++)
. Entomophthorales => entomophthoromycoses (Fougamou)

33
Classification des champignons d’intérêt médical
De Hoog, 1995.
- Ascomycotina, production des ascospores
. Pneumocystis jirovecii, Aspergillus, Levures
. Certains dermatophytes: genre Arthroderma

34
Classification des champignons d’intérêt médical
De Hoog, 1995.
- Basidiomycotina, production des basidiospores
. Cryptococcus, Malassezia, Rhodotorula, Trichosporon
. Genre Cryptococcus : genre Filobasidiella

35
Classification des champignons d’intérêt médical
De Hoog, 1995.
- 4 divisions ou phylums : 1 = reproduction asexuée
(Reproduction sexuée inconnue ou non observée)

36
Classification des champignons d’intérêt médical
De Hoog, 1995.
- Deuteromycotina, champignons impliqués en pathologie
. Plus grand nombre d’espèces d’intérêt médical
. 3 classes: Blastomycètes, Hyphomycètes, Coelomycètes

37
Classification des Deutéromycètes
Classe des Blastomycètes
ensemble des champignons levuriformes

38
Classification des Deutéromycètes
Classe des Hyphomycètes
- Thalle septé, cellules conidiogènes libres
- Dermatophytes

39
Classification des Deutéromycètes
Classe des Hyphomycètes
. Moniliacés (Hyalohyphomycètes), paroi incolore
. Dématiés (Phaeohyphomycètes), paroi pigmentée

40
Classification des Deutéromycètes

Classe des Coelomycètes


Thalle filamenteux, cellules conidiogènes contenues dans
organes protecteurs: pycnide, acervule

41
Résumé
Classification des champignons
Règne des Champignons ou Fungi

1. Classification générale
5 divisions ou phylums :
4 reproductions sexuées
Mastigomycotina, Zygomycotina, Ascomycotina, Basidiomycotina

1 reproduction asexuée
Deuteromycotina

2. Classification d’intérêt médical


4 divisions ou phylums :
3 reproductions sexuées
Zygomycotina, Ascomycotina, Basidiomycotina

1 reproduction asexuée
Deuteromycotina
42
TD_2

TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

Les mucorales
Epidémiologie: distribution géographique
Pouvoir pathogène : genres / pathologies
Caractères culturaux : croissance / thermotolérance
Morphologie: rhizoides

Définitions
- Parasitisme endothrix
- Parasitisme endo-ectothrix
43
Fin

44
Cours - 3
TD-3

Prélèvements et examens directs


Dr J NZAMBA
1
Introduction 1

Le diagnostic d’une mycose implique, comme pour toute autre infection microbienne:

1- la combinaison des données cliniques et épidémiologiques

2- la mise en œuvre des méthodes de laboratoire

2
Introduction 2

Le diagnostic d’une mycose implique, comme pour toute autre infection microbienne:

1- la combinaison des données clinques et épidémiologiques

Signes cliniques évocateurs


Epidermophytie circinée, Pityriasis versicolor, Teignes tondantes

Signes cliniques peu spécifiques


Mycoses profondes

Données épidémiologiques
Statut de la maladie dans la région (Favus et Gabon)

3
Introduction 3

Le diagnostic d’une mycose implique, comme pour toute autre infection microbienne:

2- la mise en œuvre des méthodes de laboratoire

Le diagnostic mycologique permet d’affirmer ou d’infirmer l’origine


mycosique des lésions observées (Diagnostic différentiel - Dermatologie)

Que les signes cliniques soient évocateurs ou non, authentifier une


mycose => Examen mycologique

Conclusion
Le diagnostic d’une mycose repose donc sur les données clinico-biologiques

4
Introduction 4

Epidermophytie plantaire Onychomycose Teigne du cuir chevelu

Psoriasis pustuleux plantaire Psoriasis unguéal Pelade

5
Sécurité

6
Sécurité

1- Contamination
Inhalation des spores infectieuses des champignons dimorphiques.
(Cladophialophora bantiana ; Cr. gattii*)
2- Brûlures par le feu
Cheveux longs (genre féminin)
Croisement des membres sup au dessus de la flamme du stérilisateur

3- Blessures
Verrerie propre et surtout contaminée
Vaccinostyles et lames de bistouri stériles et surtout contaminés

4- Centrifugeur
Échappement du rotor
Perte du produit biologique

7
1.
Prélèvements
Prélèvements
A- Règles générales

B- Matériel

C- Sites des mycoses

D- Modalités et remarques

9
A- Règles générales

Le succès de l’examen mycologique et la qualité des résultats obtenus dépendent en


grande partie des conditions dans lesquelles les prélèvements ont été effectués.

- Vérifier l’utilisation antérieure d’antifongiques


- Désinfection locale préalable à l’alcool à 70°C
- Spécimen a été prélevé correctement et au bon endroit
- Récipients stériles étiquetés
- Identification précise et complète du patient
- Individualisation des prélèvements d’un même patient
- Tout prélèvement doit être considéré comme potentiellement contaminant
- S’assurer de la qualité du prélèvement (identification et contenu)
- Les renseignements cliniques sont très importants (orientation et sécurité)
- Tout produit biologique doit être examiné dès réception (transport rapide)

10
B- Matériel

11
Matériel: Rôle de la lampe de Wood

La lampe de Wood portative existe depuis bien longtemps

Son utilisation nécessite une pièce d’observation obscure

La fluorescence émise révèle certaines lésions


- blanc-verdâtre : poils et duvets des microspories
- verte : teigne microsporique
- verte : onyxis bactérien (Pseudomonas aeruginosa)
- vert pâle : teigne favique
- jaune chamois ou doré : lésions de Pityriasis versicolor
- rouge : érythrasma
- blanche : piedra

Elle permet de visualiser des cheveux ou poils infectés fluorescents


lorsque les lésions ne sont pas nettes (Diag. précoce d′une teigne débutante)
12
C- Sites des mycoses

1- Pilaire, cutanée, unguéale

Cuir chevelu: cheveux malades (cassés), squames, pus


Peau: squames, sérosités, poils
Ongles: débris d’ongles, pus

2- Oropharyngée, génitale, anale

Muqueuses: écouvillonnage (Idéal = 2 écouvillons)

3- Oculaire, auriculaire, sinusienne

Oeil: écouvillonnage sécrétions, grattage cornée, ponction humeur aqueuse


Conduit auditif externe: squames du conduit auditif externe
Nez, sinus: écouvillonnage, aspiration des sinus, biopsie

13
C- Sites des mycoses

4- Pulmonaire

Expectorations, crachats induits, sécrétions trachéales ou bronchiques

5- Rénale, vésicale

Urine

6- Gastro-intestinale

Selles, biopsies oesophagienne, gastrique, intestinale

7- Hématogène

Sang

14
C- Sites des mycoses

8- Système nerveux central

Liquide céphalo-rachidien (LCR)

9- Abcès

Pus

10- Divers

Autres liquides et exsudats (ponctions pleurale, abdominale, articulaire, etc.)


Ponction médullaire
Biopsies d’organes

15
Prélèvements
D- Modalités et Remarques

16
1- Cuir chevelu

MODALITES ET REMARQUES

Observation à la lampe de WOOD

Recherche des cheveux fluorescents (Lumière ultraviolette)


Repérage des racines des cheveux cassés (Loupe)

17
1- Cuir chevelu

1 2 3

MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques

1- Teigne tondante cheveux, squames


2- Kérion de Celse cheveux, squames, Pus
3- Folliculite cheveux, squames, Pus
18
2- Poils: barbe/pubis

1 2 3
MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques (WOOD)

1,2- Sycosis (Folliculite) Poils, Pus


3- Piedra (Trichomycose) Poils

19
3- Peau glabre

1 2 3

MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques

1- Eczéma marginé de Hebra squames


2- Epidermophytie circinée (Ex herpès circiné) squames
3- Desquamation plantaire squames

20
4- Ongles

1 2 3

MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques

1- Onychomycose - OMDT débris ongles


2- Onychomycose - OMSUD débris ongles
3- Onyxis + péri onyxis débris ongles, squames, Pus

21
5- Muqueuse buccale

1 2 3
MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques

1- Muguet buccal Écouvillonnage


2- Muguet lungual Écouvillonnage
3- Perlèche squames ou écouvillonnage

22
5- Muqueuse vaginale

1 1 22 3
MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques

1- Vulve normale
2- Leucorrhée à Candida Écouvillonnage
3- Leucorrhée à Trichomonas Écouvillonnage

23
6- Balanite / Urétrite

1 2 3
MODALITES ET REMARQUES
Produits biologiques

1- Balanite à Candida Écouvillonnage


2- Balanite à C. trachomatis Sérologie
3- Urétrite à N. gonorrhoeae / C. trachomatis Écouvillonnage

24
6- Balanite / Urétrite

L’urétrite

Les candidoses du tractus urinaire ont peu de spécificité par rapport aux infections
bactériennes et ne sont pas toujours associées à de la fièvre.

L’urétrite est une atteinte du méat qui se traduit par :


- des dépôts blanchâtres;
- un écoulement associé à des brûlures mictionnelles.

On doit rechercher chez la femme, une localisation vaginale associée et,


si l’atteinte est isolée, rechercher un éventuel diabète.

25
7- Autres types

MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques

1- Oeil Écouvillonnage (larmes ou pus), Ulcère => grattage cornée

2- Conduit auditif Grattage du CAE, Écouvillonnage = 2è intention

3- Nez et Sinus Aspiration sinus, biopsie ou prél. tissus nécrosés, Ec = 2è int

4- Expectorations, Crachats induits, Sécrétions trachéales


Recueil après rinçage buccal avec un antiseptique
Sérosités obtenues par brossage sont étalées sur 3 lames et envoyées non fixées

5- Urines
Recueil par sonde ou milieu du jet après toilette génitale
Analyse dans les deux heures qui suivent le prélèvement
26
7- Autres types

MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques

6- Selles Quantité suffisante ou Écouvillonnage rectal assez profond

7- Sang Recueil dans des milieux d’hémoculture pour culture fongique

8- LCR Recueil de 1 à 3 ml par ponction lombaire

9- Autres liquides et exsudats


Liquides de ponction (pleurale, abdominale, articulaire), aspirations et drainages
Recueil dans un récipient stérile hépariné pour éviter la coagulation

10- Pus
Recueil à l’aide d’une seringue ou par écouvillonnage (maintien de l’humidité)
Recueillir également les grains présents (mycétomes)
27
7- Autres types
MODALITES ET REMARQUES

Produits biologiques

11- BIOPSIES D’ORGANES

Réception: fragment humide (2-3 gouttes d’eau physiologique) NON FIXÉ

Envoi: Toujours 2 fragments

- un fragment non fixé pour appositions et culture fongique


- un fragment fixé pour examen anatomo-pathologique

12- PONCTION MEDULLAIRE

Recueil de 3-5 ml de moelle osseuse à l’aide d’une seringue héparinée

28
8- Actes et Gestes

29
TD Exercice
Expédition d’un prélèvement
Étiqueter le matériel contenant le produit biologique

Protéger le contenant par un emballage adéquat

Adjoindre tous les renseignements (identité de l’expéditeur, identité du malade, séjours, renseignements cliniques)

Acheminer le colis dans les délais les plus rapides

1- Prélèvements cutanés (squames, cheveux, poils et ongles)

Ces produits peuvent être conservés longtemps et envoyés à distance sans danger de détérioration

Le produit est placé dans un sachet stérile puis enfermé dans une enveloppe

2- Exsudats, liquides et biopsies

L’écouvillon d’un exsudat doit être remplacé par un frottis sur lame associé à un milieu Sabouraud
ensemencé

Il faut ajouter des antibiotiques aux liquides pathologiques sauf s’il y a suspicion
d’une actinomycose

Le fragment de la biopsie doit être humidifié avec de l’eau physiologique stérile contenant
un antibiotique sauf en cas de suspicion d’une actinomycose
30
2.
Examens directs
Introduction

Le diagnostic direct
est plus particulièrement adapté au diagnostic des mycoses superficielles,
facilement accessibles au prélèvement.

« EXAMEN DIRECT »

Le diagnostic indirect
consiste en la recherche d’anticorps spécifiques ou d’antigènes circulants.
Il s’avère particulièrement intéressant et complémentaire dans les mycoses
profondes.

32
Examen direct
Rôle et Importance

L’examen microscopique permet l’observation de la phase parasitaire du champignon in


situ. => DIAGNOSTIC DE CERTITUDE (Inoculation animal – Diagnostic moléculaire)

Il doit être pratiqué peu de temps après le prélèvement

Il est indispensable et constitue une étape importante du diagnostic :

- les agents infectieux recherchés ne peuvent pas être cultivés (P. jirovecii)

- il peut à lui seul, permettre de donner une orientation, de poser un


diagnostic immédiat et d’instaurer une thérapeutique (Teigne, P. versicolor)

Le choix d’une méthode d’examen microscopique adaptée à la nature du


prélèvement biologique à analyser est très important

33
Traitement des échantillons
Examen direct et Mise en culture

Certains échantillons doivent être traités avant l’examen direct et l’ensemencement

ONGLES : découpage en petits morceaux ou gratter pour recueillir les débris de kératine

EXPECTORATIONS : Fluidification avec un produit mucolytique (Digest-eur®)

LBA : centrifugation et dilution dans 1 ml du liquide initial (culot ; surnageant)

LCR : centrifugation (culot => Ex direct et culture ; surnageant => Diag-immuno)

BIOPSIES : fragmentation ou broyage non agressif

URINE : homogénéisation par inversion manuelle ou centrifugation

GRAINS (MYCETOMES) : lavage des grains avec EDS OU SPS


34
Réalisation des frottis
Examen direct

Biopsies tissulaires
Deux (2) FRAGMENTS

Un fragment doit être utilisé pour effectuer des empreintes ou appositions sur lame.
L’autre (éviter toute contamination) doit être employé pour la mise en culture.

LBA et autres liquides et sérosités

Réaliser un frottis très mince si le prélèvement est visqueux.


Celui du LCR ou LBA est réalisé à partir du culot de centrifugation..

35
Examen direct
Méthodes

TROIS METHODES

1- ETAT FRAIS

2- PREPARATION

3- CAS PARTICULIERS

36
Examen direct
Méthodes

1- ETAT FRAIS

Le produit biologique est directement observé entre lame lamelle


ou après émulsion dans un DILUANT

DILUANTS :

- Eau distillée stérile (EDS)

- Sérum physiologique stérile (SPS)

37
Examen direct
Méthodes

2- PREPARATION

Utilisation d’un REACTIF pour rendre visibles les éléments fongiques


éventuellement présents dans le spécimen

DEUX VARIETES

- Eclaircissement (transparence)

- Coloration (contraste)

38
Examen direct
Méthodes

2- PREPARATION

2.1- Eclaircissement

ECLAIRCISSANTS

- Potasse aqueuse ( KOH) : squames – ongles – cheveux - poils


Défavorable pour le parasitisme favique et la conservation de la préparation

- Chlorallactophénol : cheveux - poils


Convient pour le parasitisme favique et la conservation de la préparation

39
Examen direct
Méthodes

2- PREPARATION

2.2- Coloration

COLORANTS

- Blanc de calcofluor 0.1% : Microscope à fluorescence


- Noir chlorazole : Microscope à fond clair
Prélèvements kératinisés – prélèvements épais et visqueux

- Giemsa – Gomori Grocott – PAS – Ziehl – Bleu de méthylène :


Autres prélèvements profonds et des muqueuses

40
Morphologie microscopique
Microscope à fond clair Microscope à fluorescence

41
Examen direct
Méthodes

2- PREPARATION

2.2- Coloration

COLORANTS SPECIAUX

- Gram
Prélèvements des muqueuses digestives et vaginales
Expectorations - urines - selles

- Musto: version rapide de Gomori Grocott


Prélèvements profonds surinfectés (immunocompromis)
Mise en évidence de P. jirovecii (prélèvements broncho pulmonaires)

SAUF: LCR - Moelle osseuse - sang - P. versicolor - Dermite séborrhéique 42


Examen direct
Comparaison des méthodes

1- ETAT FRAIS 2- PREPARATION

Le produit biologique est directement Utilisation d’un REACTIF pour rendre


observé entre lame / lamelle ou après visibles les éléments fongiques éventuellement
émulsion dans un DILUANT présents dans le spécimen

DILUANTS : DEUX VARIETES

- Eau distillée stérile - Eclaircissement (transparence)

- Sérum physiologique stérile - Coloration (contraste)

43
Examen direct
Méthodes

3- CAS PARTICULIERS

- Encre de Chine
Culot de centrifugation du liquide céphalo rachidien (LCR)

- Giemsa
Moelle osseuse ou sang périphérique

- Scotch-test
Pityriasis versicolor ou dartre

- KOH – Immersion
Dermite séborrhéique et Pityriasis capitis (État pelliculaire)

NB. Les GRAINS des mycétomes doivent être lavés et écrasés entre lame et lamelle
44
Lésions
Pityriasis versicolor (Scotch-test)

Pityriasis capitis (KOH-Immersion)

Dermite séborrhéique
(KOH-Immersion)

45
Examen direct
Éléments fongiques et parasitismes à rechercher

1- Éléments fongiques

- Spores
- Levures
- Filaments mycéliens
- Grains parasitaires
- Formes de fructifications asexuées (ex. têtes aspergillaires)

2- Modes de parasitisme

- Nodules de Piedra sur des poils


- Nodules de Trichomycose sur des poils
- Parasitisme endothrix des cheveux
- Parasitisme endo-ectothrix des cheveux

46
Examen direct
Éléments fongiques à rechercher

47
Examen direct
Éléments fongiques à rechercher

48
Examen direct
Éléments fongiques et parasitismes à rechercher

1- Éléments fongiques

- Spores
- Levures
- Filaments mycéliens
- Grains parasitaires
- Formes de fructifications asexuées (ex. têtes aspergillaires)

2- Modes de parasitisme

- Nodules de Piedra sur des poils


- Nodules de Trichomycose sur des poils
- Parasitisme endothrix des cheveux
- Parasitisme endo-ectothrix des cheveux

49
Examen direct
Parasitismes à rechercher

50
Dermatophyte
Parasitisme des cheveux

Endo-ectothrix

Endothrix
Examen direct
Observations et orientations

Éléments fongiques observés Champignons probables

Production à la fois des formes levures Candida, Malassezia, Trichosporon


et des hyphes ou pseudo hyphes

Se présentent toujours sous forme levure Cryptococcus, Saccharomyces, Rhodotorula

Se présentent toujours sous forme filamenteuse Dermatophytes


Moisissures

Se présentent sous forme de cellules fumagoides Chromoblastomycose

52
TD_3

TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

La chromomycose

Epidémiologie: distribution géographique


Pouvoir pathogène : Agents pathogènes
Caractères culturaux : Milieu et T°C d’incubation
Morphologie: diagnostic de certitude

Formules
- Noir chlorazole

53
Fin

54
Cours - 4

Culture des prélèvements et identification


des champignons

Dr J NZAMBA
1
1.
Mise en culture des prélèvements

2
Introduction

Les prélèvements destinés à l’examen mycologique doivent toujours être mis en culture

Sauf quand l’isolement du champignon n’apporte pas de renseignements


supplémentaires (Pityriasis versicolor et Scotch-test)

La culture permet de diagnostiquer une mycose malgré un examen direct négatif

Si l’examen direct est positif au départ, l’obtention d’une culture positive est la preuve
tangible de la présence de l’agent fongique dans le prélèvement

Conclusion
Seul l’isolement en culture affirme l’infection et permet dans les infections sévères,
de tester la sensibilité in vitro aux ATFs.

3
Traitement des échantillons
Examen direct et Mise en culture

Certains échantillons doivent être traités avant l’examen direct et l’ensemencement

ONGLES : découpage en petits morceaux ou gratter pour recueillir les débris de kératine

EXPECTORATIONS : Fluidification avec un produit mucolytique (Digest-eur®)

LBA : centrifugation et dilution dans 1 ml du liquide initial (culot ; surnageant)

LCR : centrifugation (culot => Ex direct et culture ; surnageant => Diag-immuno)

BIOPSIES : fragmentation ou broyage non agressif

URINE : homogénéisation par inversion manuelle ou centrifugation

GRAINS (MYCETOMES) : lavage des grains avec EDS OU SPS


4
1.1 Milieux de culture

Eléments indispensables à la croissance des champignons

CARBONE ORGANIQUE

AZOTE

Facteurs de croissance

Vitamines
Milieu électif

Oligo-éléments Milieu sélectif

Inhibiteurs
5
Nutrition et physiologie
des champignons_1

Les champignons ont une remarquable capacité à coloniser et


exploiter une grande variété de SUBSTRATS.

Les champignons se nourrissent par absorption d'éléments nutritifs


puisés dans le SUBSTRAT.

Ils synthétisent à partir d'éléments simples comme les oses, les


substances complexes nécessaires à leurs développement et
reproduction

6
Nutrition et physiologie
des champignons_2

Pour une croissance optimale, les micromycètes exigent :

- des facteurs physiques (température, lumière, …)

- des facteurs chimiques qui peuvent être:

macro nutriments en concentration relativement élevée


(oxygène, carbone, azote, soufre, phosphore, magnésium, potassium, ..),

micro nutriments nécessaires en concentration plus faible.


(fer, cuivre, manganèse, zinc, …).

Les champignons sont capables de produire l'énergie à partir de la


dégradation des composés organiques (HETEROTROPHISME)

7
Groupes de milieux de culture

TROIS GROUPES

1- Milieux d’isolement standards


1a- Milieux Sabouraud + antibiotiques
1b- Milieux d’hémoculture

2- Milieux d’isolement spécifiques


2a- Milieux chromogéniques ou fluorogéniques
2b- Milieux avec additif alimentaire ou indicateur de pH

3- Milieux d’identification
3a- Milieux pour conidiogénèse ou fructifications
3b- Milieux pour diagnostic différentiel

8
Groupe 1

Milieux d'isolement standards

1a- Milieux de Sabouraud + Antibiotiques

Sabouraud chloramphénicol (SC) et/ou gentamycine


Sabouraud chloramphénicol et actidione (SCA)

ACTIDIONE (Cycloheximide): Antibiotique antifongique


Limite l’envahissement des champignons à croissance lente (Dermatophytes)
par des contaminants à développement rapide

Inhibe la croissance :
- de certaines espèces de Candida potentiellement pathogènes
- des espèces du genre Cryptococcus (Cryptococcus neoformans )
- de moisissures opportunistes (Aspergillus, Fusarium,….)

9
Groupe 1

Milieux d'isolement standards

1b- Hémocultures

- Milieux conventionnels

Milieu de Castaneda
Milieu Sabouraud liquide citraté
Milieu HémolineTM Performance (bioMérieux)

- Systèmes automatisés

Système BacT/ALERT® (bioMérieux)


Système Bactec® (Becton-Dickinson)
Système Dupont-Isolator (Oxoid)
Sensibilité supérieure à celle des milieux conventionnels
10
Groupe 2

Milieux d'isolement spécifiques


Milieu électif
2a- Milieux chromogéniques ou fluorogéniques
Milieu sélectif

Détection sélective de Candida albicans

Milieu chromogénique: ATB + substrat chromogénique d’une enzyme


de C albicans (production d’un pigment par la colonie)
Candida ID 2®

Milieu fluorogénique: ATB + substrat fluorogénique d’une enzyme


de C albicans (émission d’une fluorescence sous lumière UV)
Fluoroplate®

11
Groupes 2

Milieux d'isolement spécifiques

2a- Milieux chromogéniques ou fluorogéniques

Détection sélective de Cryptococcus neoformans

Guizotia abyssinica (milieu à base de graines de niger) : la phénol-oxydase


produite par cette levure transforme l’acide caféique présent dans le milieu
en mélanine. Les colonies apparaissent brun noir

Un pourcentage de Cr. neoformans et les cryptocoques saprophytes


ne possèdent pas cette enzyme.

Toute colonie blanche isolée sur ce milieu doit donc être identifiée

12
Groupes 2

Milieux d'isolement spécifiques

2b- Milieux avec additif alimentaire ou indicateur de pH

Obtention en culture de Malassezia sp


Levure lipophile et lipodépendante

Milieu de Dixon (contient des acides gras à chaîne longue)


SC ou SCA + Huile d’Olive

Recherche spécifique des dermatophytes

Milieu DTA (contient un indicateur de pH: rouge phénol): la gélose vire au


rouge en présence d’un dermatophyte mais aussi de certaines moisissures

13
Groupes 3

Milieux d'identification

3a- Milieux pour conidiogénèse ou fructifications

Diagnostic de genre et d’espèce

Gélose Malt (conidiogénèse des dermatophytes et moisissures)


Milieu RAT OU PCB (fructifications des levures)

14
Groupes 3

Milieux d'identification

3b- Milieux pour diagnostic différentiel

• Sabouraud Chloramph Actidione: diagnostic différentiel des levures


Sabouraud tétrazolium: diagnostic différentiel des levures
(taxon multiple)

Urea Agar Base : différenciation de T. rubrum (-) vs T. mentagrophytes (+)


Perforation des cheveux in vitro : T. rubrum (-) vs T. mentagrophytes (+)
Développement sur grains de riz : M. audouinii (-) vs M. canis (+)
Géloses Trichophyton 1 à 7

15
Mise en culture
Exemples milieux différentiels

16
Mise en culture
Exemple milieux différentiels

Étude des besoins en


facteurs de croissance

BIOTYPES : Tv

17
Milieux de Transport
Actuellement

TRANSPORT
Portagerm
Mycoline

IDENTIFICATION AUTOMATISEE

ID 32 C / mini API
YBC / VITEK
Gamme YST / VITEK

Gamme Hémoline
Gamme BacT/ALERT

18
TD Exercice
Contrôle de la qualité des milieux

Pour valider la qualité du milieu à utiliser, on a besoin de:

Quatre critères
1- Apparence

2- Stérilité

3- pH

4- Performance (fonction du type de milieu)

Le contrôle de la qualité concerne:

- Les milieux achetés prêts à l’emploi


- Les milieux préparés par l’utilisateur
19
TD Exercice
Contrôle de la qualité des milieux

Performance

Milieu d’isolement:
capacité d’entretenir une croissance optimale d’une souche
sélectionnée

Milieu sélectif:
Utilisation simultanée d’une souche sensible et d’une souche
résistante aux agents inhibiteurs inclus dans le milieu

Milieu différentiel:
Utilisation simultanée d’une souche produisant une réaction positive
et d’une souche donnant une réaction négative

20
1.2 Techniques d’ensemencement

Liquides biologiques, selles et pus


0,1 ml de produit par tube de milieu

Squames, ongles, cheveux et poils


5 à 7 points de fragments à la surface de la gélose « DEPOT ABONDANT »

Écouvillon
Toute la surface du coton doit être ensemencée en le tournant progressivement

Biopsies
Broyer au mortier ou découper en petits fragments et appliquer la procédure
des squames

Hémocultures
Inoculer le volume de sang recommandé selon la procédure (20 ml)
En général 5 ml (enfant) et 10 ml (adulte) par flacon contenant 100 ml de bouillon
21
1.2 Conditions d’incubation

Température ambiante à éviter (20 – 25°C)

Température optimale: 30°C – 35°C

Lésions superficielles ou sous cutanées: 27°C (25 – 30°C)

Infections profondes ou systémiques: 37°C


croissance à 37°C => champignon responsable d’une infection profonde
Incubation systématique à 37°C = non recommandée (exp. M. furfur: 32°C)

LCR et Sang: systématiquement à 37°C


Champignons dimorphiques
Culture à 25 – 30°C => forme filamenteuse ou saprophyte
Culture à 35 – 37°C => forme levure ou pathogène

Confirmation => obtention des 2 aspects (Repiquage de la primo culture)


22
Thermotolérance

A. fumigatus
45°C

Tolérance thermique
=
FACTEUR DE VIRULENCE

23
1.3 Surveillance des cultures

Facteurs qui influencent la vitesse de croissance

Milieu de culture
Nombre de cellules ensemencées
Température d’incubation

Durée de croissance

Croissance des levures: 24 - 48 heures

Croissance des moisissures: 02 - 04 jours

Croissance des dermatophytes: 06 – 30 jours

24
1.3 Surveillance des cultures

Croissance des levures: 24 - 48 heures

Croissance des moisissures: 02 - 04 jours

Croissance des dermatophytes: 06 – 30 jours

Type de culture Temps


d’incubation
Cultures de phanères destinées à la recherche de dermatophytes 1m

Hémocultures (le temps d’incubation varie selon le système) 2s

Prélèvements profonds (liquides de ponction ou d’aspiration, biopsies, broncho-pulmonaires) 2s

LCR et tous prélèvements pour lesquels Cr. neoformans ou un champignon dimorphique est 1m
suspecté
Autres prélèvements (selles, urines, muqueuses) 3j

Suspicion d’un mycétome 1 m 1/2


25
2.
Identification des champignons

26
Introduction

L’identification d’un champignon est basée sur :

1- la morphologie

- morphologie macroscopique
- morphologie microscopique

2- la physiologie

C’est une démarche


qui s’appuie aussi sur les résultats de l’examen direct

27
1. Morphologie

1a- Morphologie macroscopique

C’est l’étude de l’aspect des colonies.

Elle permet de décrire :

au recto
- la surface (consistance et texture),
- la couleur du recto de la colonie,
au verso
- la présence d’un pigment diffusible ou non dans la gélose.

Elle permet aussi d’apprécier


la vitesse de croissance des colonies des champignons filamenteux.
(diamètre de la colonie après incubation de la culture à 25°C pdt 7 j)
28
1. Morphologie

1b- Morphologie microscopique

Etude de l’aspect et de l’organisation des organes fongiques.

Elle permet de décrire :

- le thalle

- la morphologie et la disposition des


. formes de fructifications asexuées ou sexuées
. formations annexes caractéristiques du genre et de l’espèce

29
2. Physiologie

2a- physiologie des levures

La physiologie des levures correspond à l’étude :

- de l’utilisation des composés carbonés et azotés,


- de l’hydrolyse de l’urée,
- de la réduction des sels de tétrazolium,
- de la sensibilité à l’actidione,
- de la détection d’enzymes.

30
2. Physiologie

2b- physiologie des champignons filamenteux

« Dermatophytes »

Elle concerne la recherche :

- de l’uréase,
- des organes perforateurs,
- de l’expression du pigment,
- de la croissance sur des grains de riz,
- des besoins nutritifs (vitamines et acides aminés)

31
3. Orientation préliminaire
3a- Levures

Sur les milieux d’isolement standards:


- colonies lisses crémeuses ou muqueuses;
- le plus souvent de couleur blanche ou blanc-crème;
- elles peuvent être pigmentées en beige ou en orange à rouge;
- le pigment permet d’orienter l’identification vers un genre;
- l’espèce est précisée en réalisant des tests physiologiques.

L’examen microscopique entre lame et lamelle


permet d’observer des éléments unicellulaires, ronds à ovalaires, parfois
bourgeonnants.

Cet aspect morphologique permet seulement d’affirmer qu’il s’agit


de levures. Il ne permet en aucune façon de préjuger du genre ou de l’espèce
en cause.

32
3. Orientation préliminaire

3b- Champignons filamenteux

Les champignons filamenteux croissent de façon centrifuge:

- colonies avec filaments aériens enchevêtrés  longs,


- colonies duveteuses, laineuses, cotonneuses,
- colonies poudreuses, granuleuses,
- colonies sous forme de croûte compacte glabre

La couleur (recto/verso) et la forme des colonies varient :

- suivant les espèces de champignons.


- chez une même espèce en fonction
. des milieux de culture
. du temps d’incubation
33
4. Purification des cultures
4a- Pourquoi ?

La purification consiste à séparer un champignon pathogène de tout ce qui


est non désirable, pour l’obtenir en culture pure.

Les champignons pathogènes isolés des cultures fongiques peuvent être


contaminés par :
- des germes,
- des champignons saprophytes,
- des contaminants.

L’association de deux ou de plusieurs espèces de levures de même couleur


ou pigment n’est pas toujours facile à déceler sur milieux d’isolement
standards sauf si un milieu d’isolement spécifique est utilisé pour la même
culture

L’âge de la levure à identifier

34
4a. Purification des cultures
Pourquoi ?

35
4. Purification des cultures
4b- Comment ?

Pour obtenir un champignon pathogène en culture pure, on repique la


colonie de la primo culture sur un milieu neuf et stérile.

Pour les levures, en fonction de la situation, on utilise :

- la méthode d’épuisement en strie ;


- la méthode des quadrants.

Pour les champignons filamenteux, on repique :

- pour une colonie duveteuse, une portion de filaments ;


- pour une colonie poudreuse, une pointe de poudre ;
- pour une colonie glabre, une portion prélevée en périphérie.
36
4. Purification des cultures
Comment ?

Méthode en strie Méthode des quadrants

37
4. Purification des cultures
Comment ?

Culture polymorphe

Culture monomorphe ou pure

38
Fin

39
Cours - 5
TD-4

Diagnostic immunologique et
Antifongigramme

Dr J NZAMBA

1
1.
Diagnostic immunologique

2
Diagnostic immunologique
(Introduction)

Le diagnostic direct

est plus particulièrement adapté au diagnostic des


mycoses superficielles, facilement accessibles au
prélèvement.

Le diagnostic indirect ou immunologique

qui consiste en la recherche d’anticorps spécifiques ou


d’antigènes circulants, s’avère particulièrement intéressant
et complémentaire dans les mycoses profondes

3
Diagnostic immunologique
(Introduction)

Les champignons pathogènes se comportent comme des


antigènes et provoquent des réactions immunologiques chez l’hôte.

NB
Les tests sérologiques
ne sont d’aucune utilité pour le diagnostic des mycoses superficielles.

Les réactions séro-immunologiques


visent à mettre en évidence les Ac ou Ag présents dans le sérum

pour aider au diagnostic et suivre l’évolution des infections fongiques


profondes.

4
Diagnostic immunologique
(Prélèvements et pathologies)

En séro-mycologie,
la recherche d’antigènes circulants ou de métabolites fongiques
s’applique aussi à d’autres liquides biologiques

- LCR
- LBA
- Urines

En pratique, cette recherche est applicable au diagnostic :

- candidoses profondes,
- aspergilloses,
- cryptococcoses.

5
Diagnostic immunologique
(Situations)

Chez les patients suspects de mycose profonde,

l’isolement du champignon responsable n’est pas toujours aisé:

- prélèvements contre-indiqués,
- prélèvements difficiles à réaliser.

diagnostic mycologique direct souvent tardif compte tenu des


délais nécessaires pour l’isolement et l’identification;

compromettant ainsi les chances de guérison qui sont d’autant plus


grandes que le traitement est institué rapidement.
6
Diagnostic immunologique
(Stratégies et Techniques)

Chez l’immunodéprimé,

la sérologie spécifique est souvent mise en défaut du fait :

- de l’évolution très rapide de l’infection,


- du peu d’anticorps synthétisés,
- de leur saturation par les antigènes circulants.

La détection des antigènes circulants permet de contourner ces


inconvénients.

On utilise:
- des techniques d’agglutination, d’hémagglutination indirecte ;
- des techniques d’immunofluorescence, immunoenzymatiques ;
- des techniques d’immunoprécipitation.

7
A. Détection des antigènes

Candidoses

Kit PastorexTM Candida® (Bio-Rad) détection par agglutination des


mannanes à l’aide d’un anticorps monoclonal (spécificité excellente proche
de 100%, sensibilité médiocre d’environ 30%)

Cand-Tec (Ramco) détecte un exo-antigène par agglutination à l’aide d’un


anticorps polyclonal (peu spécifique)

Kit PlateliaTM Candida Ag® (Bio-Rad) détection des mannanes par ELISA
sandwich (spécificité excellente proche de 100%, sensibilité ne dépasse pas
50%)

8
A. Détection des antigènes

Cryptococcoses

Recherche uniquement d’antigènes circulants (sérum ou LCR)

Ag polysaccharidique capsulaire très stable à - 20°C.


Le sérum doit être chauffé à 100°C pendant 10 min.
Tests commercialisés.

PastorexTM Crypto Plus® (Bio-Rad) détection des Ag par agglutination de


particules latex à l’aide d’un Ac monoclonal (spécificité et sensibilité
excellentes)

Crypto LA-test® (International Biologica Labotories) détection des Ag par


agglutination de particules latex à l’aide d’un Ac polyclonal (spécificité et
sensibilité excellentes)

9
A. Détection des antigènes

Aspergilloses

Recherche d’antigènes solubles circulants


(suspicion aspergillose invasive chez un patient profondément immunodéprimé)

Pastorex (détection d’un galactomannane: polysaccharide pariétal d’ A.


fumigatus). Bonne spécificité, sensibilité médiocre. TECHNIQUE
ACTUELLEMENT ABANDONNEE.

Kit PlateliaTM Aspergillus EIA® (Bio-Rad) détection des galactomannanes


par ELISA sandwich
(surveillance des patients à risque d’aspergillose invasive)

10
A. Détection des glucanes circulants

Les β-(1,3) glucanes et la chitine constituent les polysaccharides


structuraux majeurs de la paroi fongique.

Des kits mis au point au Japon (par exemple, FungitellTM BG kit®,


Associates of Cape Cod Inc. : Se=63%, Sp=93%) permettent le diagnostic :

- des candidoses profondes ou systémiques,


- des infections à moisissures opportunistes

(Aspergillus, Fusarium).

11
B. Détection des anticorps

Sérodiagnostic des candidoses et des aspergilloses

Plusieurs tests sont proposés pour chaque pathologie.

Ces techniques sérologiques sont cependant souvent négatives en cas


d’immunodépression profonde.

La sérologie est avantageusement utilisée dans la stratégie de


dépistage d’une candidose systémique, lorsqu’elle est couplée à la
recherche d’antigènes circulants.

NB.
La détection de anticorps est moins contributive dans les
aspergilloses invasives et se révèle sans intérêt dans la cryptococcose
12
B. Détection des anticorps

Candidoses
- Hémmaglutination indirecte (Candidose Fumouze®) :
antigènes solubles

- Immunoélectrophorèse (Bio-Rad) : antigènes solubles

- Immunofluorescence indirecte (IFI) : antigènes figurés

- ELISA en miroplaques (PlateliaTM Candida Ab/Ac/Ak®, Bio-Rad)

Aspergilloses
- Hémmaglutination indirecte (Aspergillose Fumouze®) :
antigènes solubles

- Immuno-électrophorèse ou électrosynérèse (référence)

- ELISA en miroplaques (Virion\Serion) ; Test EIA (Virion)


13
B. Détection des anticorps

Champignons dimorphiques

Technique d’immuno-identification (Immunodiffusion)


(détection d’anticorps dans le SERUM)

Trousses d’exo-antigènes solubles

Blastomyces dermatitidis: Poumons


Histoplasma capsulatum: Poumons
Coccidioides immitis: Système respiratoire

Diagnostic réservé aux laboratoires de référence.


14
2.
Antifongigramme:
méthodes et interprétation

15
Antifongiques

Définition

Un antifongique est :

- une substance isolée d’un micro-organisme,


- un produit de synthèse,
ayant une action fongicide ou fongistatique sur les micromycètes.

16
Antifongiques
Origines

Les antimycosiques se regroupent «globalement» en 9 familles.

Antifongiques naturels, provenant des micro-organismes


- les polyènes
- les benzohydrofuranes

Antifongiques fongicides de synthèse


- les dérivés azolés
- les allylamines
- l'amorolfine, 5-FC, ….
- les échinocandines (nouvelle famille)
17
Antifongiques
Familles et Indications

18
Antifongiques

Les principales cibles:

- la paroi cellulaire,
- la membrane cytoplasmique
- le métabolisme intracellulaire

19
La cellule fongique

20
Antifongiques
Modes d’action
Echinocandines
entravent la biosynthèse de la paroi

Polyènes
entravent la fonction membranaire

Azolés, Allylamines, Tiocarbanates et Morpholines


agissent sur la biosynthèse des métabolites (Ergostérol)

5-fluorocytosine et Griséofulvine
bloquent la synthèse d'ADN

Ciclopiroxolamine
empêche la synthèse de l’ATP mitochondriale

21
Les cibles des ATFs

22
Antifongigramme
(Définition et Intérêt)

Définition :

Etude de la sensibilité des levures et des champignons filamenteux


aux antifongiques

Intérêt :

L’antifongigramme est justifié du fait de la résistance confirmée de


certaines espèces, ou souches, aux ATFs existants.

1. Notion de résistance naturelle ou acquise de certaines souches aux ATFs


23
Antifongigramme
(Conditions de réalisation)

La sensibilité aux ATFs est réalisée de manière systématique sur


tout champignon filamenteux ou levure isolé :

- d’un site profond normalement stérile,


- chez un patient fortement immunodéprimé.

En dehors de ces circonstances, elle ne sera réalisée qu’en cas:

- d’infection chronique ou récidivante,


- de résistance au traitement.

2. Echec d’un traitement de première intention bien conduit (HOSPIT)

24
Antifongigramme
(Importance)

L’épreuve de sensibilité aux antifongiques


permet au médecin de choisir le médicament:

- le plus efficace contre le germe isolé ;


- le moins toxique pour le patient ;
- présentant les caractéristiques pharmacologiques
appropriées (diffusibilité, élimination, etc.) ;

- qui a une activité microcide (important dans cts cas) ;


- qui ne présente pas de risque d’allergie ;
- qui perturbe au minimum la flore normale ;
- le plus économique.

25
Antifongigramme
(Contraintes)

En mycologie,

la réalisation des antifongigrammes et l’évaluation des CMI est facile


pour les levures.

La pratique est plus délicate pour les champignons filamenteux


(Aspergillus, Fusarium) car l’association des spores et de filaments
forme un inoculum hétérogène difficilement standardisable.

26
Antifongigramme
(Méthodes)

On donne des indications aux cliniciens car les résultats obtenus in


vitro ou in vivo ne sont pas toujours superposables

Différentes méthodes sont préconisées pour les tests de sensibilité


des champignons aux antifongiques.

Méthodes classiques
- Méthode de dilution (CMI / CMF)

- Méthode de diffusion (SIR)

Nouvelles méthodes
- Méthode de dilution en milieu liquide
- Méthode de dilution en milieu solide
- Méthode de dilution en milieu semi-solide
- Méthode de dilution par dilution-diffusion
27
Antifongigramme

1. Méthode de dilution

Permet de déterminer

la CMI

Milieu de culture
liquide

28
Antifongigramme

1. Méthode de dilution

Permet de déterminer

la CMI

Tampon 180 µl T ----------- 100 µl -- -- -- --- --- >


Sérum 20 µl
Milieu de culture
Dilution 1/10 20 40 ------ ---- ------ >
Liquide (solide)

29
Antifongigramme

Méthode de dilution

CMI
et

CMF (CMB)
0,5 µg/ml ; 1 ;…… ; C (64)

30
Antifongigramme

2. Méthode de diffusion

Permet de déterminer

Le statut S.I.R
Milieu de culture
Solide (gélose)

31
Antifongigramme

Méthode de diffusion

Technique des disques


Milieu semi-synthétique: 5 FC
Milieu casitone: polyènes et imidazoles

Technique des comprimés


Milieu glucosé de Shadomy

32
Antifongigramme

Méthode de diffusion

Résultats

Sensible

Intermédiaire

Résistant
Antifongigramme

Méthode de diffusion

Résultats

Sensible

Intermédiaire

Résistant

34
Antifongigramme

Méthode de diffusion

Résultats

Sensible
Intermédiaire
Résistance

Résistance hétérogène

35
Antifongigramme

3. Systèmes

Principe de dilution

Fungitest
ATB Fungus

Permet de déterminer

Le statut S.I.R
Milieu de culture
Semi-solide (gélose)
36
Antifongigramme

Résultats
Systèmes
Principe de dilution en gélose Concentrations
critiques
c C Interprétation
-------------------------------------------
Permet de déterminer
Le statut S.I.R - - S
+ - I
+ + R
Milieu de culture
Semi-solide (gélose) - + Non interprétable

37
3. Systèmes

Principe de dilution en milieu liquide


Fungitest (SD Pasteur)

Principe de dilution en milieu semi-solide


ATB Fungus 3 (bioMérieux)

38
Antifongigramme

4. E-test
Principe de dilution-diffusion en gélose

Permet de déterminer
la CMI

Milieu de culture
Solide (gélose RPMI)

39
E-test

Technique des
Bandelettes imprégnées

(Gradient de concentrations)

Utilisable pour : CMI


- Levures
- champignons filamenteux

40
Antifongigramme

• La souche sensible peut être atteinte par un traitement à dose habituelle


par voie générale.

• La souche intermédiaire peut être atteinte par un traitement local, une


augmentation des doses par voie générale ou une concentration
physiologique particulière (urine, bile, etc.).

• La souche résistante ne répondra probablement pas, quel que soit le


type de traitement.

41
TD_4

TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

Les mycétomes

Epidémiologie: distribution geographique


Pouvoir pathogène : agents pathogènes
Caractères culturaux : Milieux et T°C d’incubation
Morphologie: couleur des grains et diagnostic

Diagnostic
Diagnostic moléculaire en mycologique médicale
Exsudat / Transudat en Microbiologie

42
Fin

43
Cours - 6

Relations champignons-Homme et maladie


fongique

Dr J NZAMBA
1
Relations champignons-homme
(Introduction)

La plupart des moisissures ont un pouvoir pathogène très réduit,


voire nul.

« l’organisme humain est naturellement capable d’éliminer


les spores fongiques inhalées ».

Les conditions essentielles à l’installation de la mycose et à


l’envahissement de l’organisme (Facteurs de virulence fongique)
sont :

- l’altération des barrières naturelles (muqueuses respiratoires)


- l’effondrement des défenses immunitaires
2
1.
Rapports des champignons avec l’homme

3
Relations champignons-homme
(Introduction)

Trois (3) TYPES DE COMPORTEMENT

- Saprophytisme
- Commensalisme
- Parasitisme

4
1.1- Saprophytisme

Pour l’homme, les champignons de l’environnement se comportent


généralement en opportunistes.

Deux exemples des champignons du milieu extérieur sont très


représentatifs du saprophytisme fongique:

- Aspergillus sp, moisissure typiquement inféodée à la


présence dans le sol, de matières végétales (matière organique) en
décomposition, qu’elle contribue à dégrader.

- Cryptococcus neoformans, une levure tellurique


exceptionnellement commensale de l′homme, présente dans le sol, dans
les fientes de pigeons qui sont acides et riches en créatinine, qu′elle
assimile aisément.

5
1.1- Saprophytisme

1. Champignons « dénués » de pathogénicité

Moisissures ou levures saprophytes dans l’environnement ou parasites des plantes/insectes


Incapables de se maintenir chez l’homme en l’absence de facteurs favorisants.

2. Champignons au potentiel pathogène certain

Micromycètes saprophytes dans l’environnement parfois parasites de végétaux ou


d’animaux (insectes, oiseaux, mammifères), qui possèdent de réels facteurs de virulence
leur permettant d’échapper aux défenses immunitaires de l’hôte

Moisissures cosmopolites (Aspergillus fumigatus)


Levures (Cryptococcus neoformans)
Champignons dimorphiques connus

6
1.2- Commensalisme

Parmi les levures, le cryptocoque est un exemple parfait d’espèce tellurique,


exceptionnellement commensale de l’homme.

La présence de Cr. neoformans dans le sol est due aux fientes de pigeons qui sont
acides et riches en créatinine, substrat qu’il assimile aisément.

Le commensalisme ou saprophytisme humain est représenté par


les levures du genre Candida.

Dans une population normale, un individu sur quatre héberge C. albicans dans son
tube digestif (endocommensal).

Les levures du genre Malassezia et du genre Trichosporon vivent en commensales


sur la peau de l’homme (épicommensales).

7
1.2- Commensalisme

Obligatoire: cas de C. albicans


Exceptionnel: cas de Cr. neoformans

Colonisation :

- de la peau (Epicommensal)
Espèces du genre Malassezia ou Trichosporon

- des muqueuses digestives ou vaginales (Endocommensal)


Candida albicans (sauf isolement cutané ou unguéal)

8
1.3- Parasitisme

=> Affinité particulière pour un substrat

Dermatophytes
Forte affinité pour la kératine humaine ou animale
Peuvent parasiter l’homme ou l’animal quelque soit l’état nutritionnel ou immunitaire

Colonisent (quelques exceptions) la peau et les phanères (ongles, poils, cheveux)


Importance des lésions => Degré d’adaptation parasitaire

Espèces anthropophiles: Tolérance, lésions discrètes, infection pf asymptomatique


Espèces zoophiles ou géophiles: Adaptation faible, lésions bruyantes, inflammatoires

9
1.4- Notion de comportement Opportuniste

La notion de champignons opportunistes

est née de ces situations où l’hôte, plus vulnérable, devient plus réceptif à
des espèces habituellement saprophytes au pouvoir pathogène limité.

Avant => Espèces a priori non pathogènes (moisissures issues du sol) qui le devenaient
chez les patients atteints d’une maladie profondément débilitante.

Actuellement => Toutes espèces qui profitent d’une opportunité (défaillance des systèmes
de défense) pour proliférer dans l’organisme hôte et exprimer leur virulence.

Champignons dimorphiques, levures commensales, Pneumocystis jirovecii

10
Notion de comportement Opportuniste

Champignon opportuniste

Définition

Micromycète qui, chez son hôte, profite d′une déficience


locale ou générale pour exprimer son pouvoir pathogène.

11
Résumé des rapports

1- Saprophytisme
Moisissures cosmopolites: Aspergillus fumigatus
Levures: Cryptococcus neoformans

2- Commensalisme
Epicommensal: Malassezia sp, Trichosporon sp
Endocommensal: Candida albicans (sauf isolement cutané ou unguéal)

3- Parasitisme
Dermatophytes, Pseudodermatophytes (ongles ou peau)
Champignons dimorphiques (phénotype levure)

Parasitisme 1 et 2 => Altération des barrières naturelles


Effondrement des défenses immunitaires

12
1.5 - Sources de contamination et
dissémination

Les sources de contamination des champignons sont:

- l’environnement,
- l’animal,
- l’homme lui-même.

Les voies d’entrée sont multiples :

- cutanée ou transcutanée,
- muqueuse,
- pulmonaire,
- digestive, péritonéale ou sanguine.

La dissémination se fait par :

- auto contamination,
- Contiguité,
- voie hématogène ou sanguine.
13
2.
La maladie fongique ou mycose

14
Introduction

L’homme est exposé à une multitude de champignons dont beaucoup sont des
pathogènes potentiels.

La survenue de l’infection, son devenir et sa pathogénèse dépendent:

- d’une part, de la virulence de l’agent causal et ,


- d’autre part, de la capacité de l’hôte à lutter contre l’agression fongique.

La notion de mycose implique toujours :

- un développement,
- ou au moins le maintien du champignon chez son hôte (parasitisme).

15
2.1- Facteurs de virulence fongique

Les facteurs potentiels de virulence des micromycètes sont liés à des


mécanismes variés :

- adhérence cellulaire,

- production d’exotoxines,

- production de pigments ou d’enzymes,

- interactions avec certains métabolites humains,

- facteurs contrecarrant les systèmes de défense de l’hôte.

16
2.1- Facteurs de virulence fongique

Adhérence cellulaire

- La production du tube germinatif par Candida albicans


- l’hydrophobicité de la cellule fongique liée aux protéines de surface

joueraient un rôle important dans le déterminisme de l’adhérence de cette espèce aux


cellules épithéliales grâce à des récepteurs cellulaires des adhésines (fibronectine et
fibrine des thrombis).

17
2.1- Facteurs de virulence fongique

Production d’exotoxines

Une activité endotoxine-like a été démontrée dans les glycoprotéines de


parois de champignons pathogènes (C. albicans, A. fumigatus, A. flavus).

Aspergillus flavus produit des aflatoxines

Ces substances pourraient avoir un rôle pyrogène et intervenir dans les


phénomènes de nécrose et d’hémorragie.

18
2.1- Facteurs de virulence fongique

Production d’enzymes

Le rôle de certains enzymes est reconnu comme intervenant dans la pathogénicité de


divers micromycètes.

Il s’agit :

- de la protéinase acide et de la phospholipase de Candida albicans,

- de la phénol-oxydase de Cryptococcus neoformans.

19
2.1- Facteurs de virulence fongique

Production de pigments

- La mélanine produite par Cr. neoformans et les dématiés

grâce au métabolisme des catécholamines pourrait protéger ces champignons contre


les phénomènes oxydatifs des polynucléaires neutrophiles.

20
2.1- Facteurs de virulence fongique

Interactions avec certains métabolites de l’hôte

Les champignons interagissent avec diverses fonctions de l’humain, notamment


hormonales et métaboliques.

La présence de récepteurs de la progestérone chez les dermatophytes (Microsporum,


Trichophyton) expliquerait la relative résistance du sexe féminin aux dermatophytes.

Le fer et autres métaux lourds constituent chez les champignons, un facteur de


croissance essentiel.

En effet, la plupart des champignons (Candida, Aspergillus, Mucor, Histoplasma)


sécrètent des sidérophores, composés possédant une très haute affinité
pour l’ion ferrique.

21
2.1- Facteurs de virulence fongique

Facteurs contrecarrant les systèmes de défense immunitaire de l’hôte

Polysaccharides pariétaux ou capsulaires


La libération de polysaccharides pariétaux ou capsulaires au cours de certaines
mycoses profondes contribuerait à déprimer l’immunité spécifique de l’hôte.

Cr. neoformans est une levure encapsulée

22
2.1- Facteurs de virulence fongique

Facteurs contrecarrant les systèmes de défense immunitaire de l’hôte

Thermotolérance
de certains champignons pourrait contribuer à expliquer leur capacité à proliférer chez
les animaux à sang chaud.

Seule l’espèce Cryptococcus neoformans,


dans le genre Cryptococcus, est capable de croître à 37°C.

Seule l’espèce Aspergillus fumigatus,


dans le genre Aspergillus, est capable de croître à 45°C.

23
2.2- Facteurs de défense de l’hôte

Les moyens de lutte de l’homme contre l’agression fongique sont :

Immunité naturelle
- Peau,
- Muqueuses,

Immunité spécifique
- Immunité à médiation cellulaire,
- Immunité humorale.

24
2.2- Facteurs de défense de l’hôte

La première ligne de défense de l’organisme humain face aux


micromycètes est constituée par les barrières anatomiques :

- Peau,

- muqueuses.

25
2.2- Facteurs de défense de l’hôte

Toute rupture physique du revêtement cutanéo-muqueux :


- plaies chirurgicales,
- cathéters,
- brûlures,
- médicaments cytotoxiques.
- la macération des téguments,
- l’agression par des détergents ménagers
favorise l’agression fongique et pour les mycoses strictement cutanées, l’apparition
d’intertrigos dermatophytiques ou bactério-levuriques.

Les colonisations fongiques initiales constituent, sur un terrain favorable,


le point de départ potentiel d’une dissémination hématogène et elles sont
classiquement à l’origine de mycoses viscérales.

26
2.2- Facteurs de défense de l’hôte

Le tube digestif est protégé par:

- l’acidité gastrique,
- la flore microbienne commensale,
- la sécrétion de mucus qui inhibe l’adhérence des levures aux cellules épithéliales.

L’essentiel des mécanismes de défense contre les micromycètes est constitué par:

- la phagocytose,
- la réaction inflammatoire.

Les polynucléaires neutrophiles jouent un rôle prédominant dans la


réponse immunitaire naturelle.
27
2.2- Facteurs de défense de l’hôte

La deuxième ligne de défense de l’organisme humain face aux


micromycètes est constituée par l’immunité spécifique :

- immunité à médiation cellulaire

- réponse humorale

28
2.2- Facteurs de défense de l’hôte

L’immunité spécifique à médiation cellulaire-T


intervient dans la défense face à certaines infections fongiques comme la candidose
des muqueuses et la crytococcose.

La réponse humorale n’exerce qu’un rôle mineur dans l’immunité


antifongique contre Candida et Cryptococcus par :

- renforcement du processus d’opsonisation

- potentialisation du pouvoir cytotoxique des cellules K.

Les lymphocytes T jouent un rôle prédominant dans la réponse immunitaire


spécifique.
29
Les candidoses buccales

Le muguet buccal

C′est une forme pseudomembraneuse aigue caractérisée par :


- un enduit blanchâtre au niveau de la muqueuse buccale,
- un enduit blanchâtre au niveau de la muqueuse de la langue.

30
Les candidoses digestives

La candidose œsophagienne

L′ atteinte œsophagienne est associée à une candidose oropharyngée non


traitée et qui se rencontre souvent chez des patients infectés par le VIH avec
un taux de lymphocytes CD4 inférieur à 100/mm3 (200/mm3).

31
Marqueurs fongiques et VIH
Résumé

32
2.3- Facteurs favorisant les mycoses

33
3. Différentes variétés de mycoses

3.1 Dénomination des mycoses

La dénomination des mycoses dérive souvent du nom du genre de l’agent causal en


lui ajoutant le suffixe « ose »

Exemples :
- candidoses pour les pathologies à Candida,
- aspergilloses pour les pathologies à Aspergillus.

34
3. Différentes variétés de mycoses

3.1 Dénomination des mycoses

Parfois, la dénomination de la mycose dérive de la partie du corps concernée en y


ajoutant le suffixe « mycose »

Exemples :
- dermatomycose pour les mycoses de la peau ou du derme,
- onychomycose pour les mycoses des ongles,
- otomycose pour les mycoses du Conduit Auditif Externe.

35
3. Différentes variétés de mycoses

3.1 Dénomination des mycoses

On utilise aussi un terme « parapluie »


pour regrouper l’ensemble d’espèces incriminées dans un même cadre nosocomial ;

Exemples :

- hyalohyphomycoses pour les mycoses déterminées par les champignons hyalins,


- phaeohyphomycoses pour les mycoses déterminées par les dématiés.

36
3. Différentes variétés de mycoses

3.1 Dénomination des mycoses

Des « noms particuliers »


sont traditionnellement utilisés pour désigner certaines pathologies fongiques.

Exemples :

- Pied d’athlète, pour les mycoses des pieds à dermatophytes ou à Candida,


- Teigne, pour le parasitisme du cuir chevelu et des poils (barbe, moustache),
- Et bien d’autres (muguet, glossite, perlèche, sycosis, kérion, etc.).

37
3. Différentes variétés de mycoses

3.1 Dénomination des mycoses

Constat : cette nomenclature n’est pas homogène.

pour tenter de l’harmoniser, on propose que

le terme « infection » soit suivi du nom de l’organe atteint puis complété du nom du
champignon causal :

INFECTION à CHAMPIGNON CAUSAL

Exemples :
- Infection péritonéale à Rhodotorula,
- Périonyxis à Candida albicans,
- Pneumopathie à Histoplasma capsulatum.
38
3. Différentes variétés de mycoses

3.2 Mycoses de la peau et des phanères


Epidermomycoses (mycoses de la peau)

- Mycoses des plis (ou Intertrigos)


- Mycoses de la peau glabre (dermatophytie, Pityriasis versicolor)
- Métastases cutanées de mycoses profondes

39
Mycoses de la peau

40
3. Différentes variétés de mycoses

3.2 Mycoses de la peau et des phanères

Mycoses du cuir chevelu et mycoses pilaires

- Teignes tondantes (microsporique ou trichophytique)


- Teignes suppurées (kérion, sycosis, folliculite)
- Teigne favique (Favus)
- Teigne pityriasique (état pelliculaire ou Pityriasis capitis)
- Dermite séborrhéique (desquamation grasse du cuir chevelu et du visage)
- Piedra, Trichomycose (Eléments nodulaires péripilaires)

41
Mycoses pilaires et du cuir chevelu

42
3. Différentes variétés de mycoses

3.2 Mycoses de la peau et des phanères

Onychomycoses

- Périonyxis
(paronychie)
- Leuconychie (mélanonychie)
- Onycholyse
- Onychomycose sous unguéale distale (OMSUD)
- Onychomycose sous unguéale latérale (OMSUL)
- Onychomycose sous unguéale proximale (OMSUP)
- Onychomycose dystrophie totale (OMDT)

43
Mycoses unguéales (onychomycoses)

44
3. Différentes variétés de mycoses

3.3 Mycoses des muqueuses

- Mycoses buccopharyngées (muguet, glossite, perlèche)


- Mycoses oesophagiennes et gastro-intestinales

- Mycoses génito-urinaires (vulvovaginite, balanite, urétrite)

45
Mycoses buccales et digestives

46
Mycoses génito-urinaires

47
3. Différentes variétés de mycoses

3.4 Mycoses sous-cutanées


- Chromomycose (chromoblastomycose)
- Mycétomes et autres…
- Entomophtoromycose (Fougamou)

48
Mycoses sous-cutanées

49
3. Différentes variétés de mycoses

3.5 Mycoses profondes

- Mycoses oculaires, auriculaires et sinusiennes


- Mycoses pulmonaires, hépatiques, rénales,
- Mycoses cardiaques, péritonéales, ostéoarticulaires
- Mycoses du système nerveux central
- Septicémies

50
Mycoses profondes

51
Fin

52
Cours - 7

Levuroses et identification des levures

Dr J NZAMBA

1
Les levuroses
(Introduction)

Les levuroses

sont des mycoses causées par les levures, champignons microscopiques à


thalle unicellulaire qui se reproduisent de façon asexuée par :

- bourgeonnement (blastospores),
- fragmentation du thalle (arthrospores).

En fonction du genre de levures impliqué, les levuroses sont appelées:

- Candidoses (genre Candida)


- Cryptococcoses (genre Cryptococcus)
- Malassezioses (genre Malassezia)
- Trichosporonoses (genre Trichosporon)
- Rhodotoruloses (genre Rhodotorula)
- Saccharomycoses (genre Saccharomyces)
2
Levure

Définition

Une LEVURE est un micromycète à thalle unicellulaire, qui se


reproduit de façon asexuée par bourgeonnement ou par fission.

Champignon microscopiques à thalle unicellulaire qui se reproduit de façon asexuée


par bourgeonnement (blastospores) ou par fragmentation du thalle (arthrospores).

Champignon microscopique à thalle unicellulaire qui se reproduit par


bourgeonnement

3
Les levures

Epidémiologie

Les levures du genre Candida


Ce sont des levures ubiquitaires que l’on retrouve dans l’environnement (sol, air),
mais aussi dans certains produits alimentaires (fruits, céréales, légumes, produits
laitiers, etc.).

Introduits dans l’organisme par l’alimentation, on les retrouve naturellement dans


la flore intestinale de l’homme et de nombreux mammifères ou oiseaux.

Parmi, C. albicans et C. glabrata sont les principales espèces commensales des


voies digestives et génitales. C. parapsilosis et C. famata sont des
épicommensales. C. albicans n’est pas naturellement retrouvée sur la peau.

Ces levures sont des pathogènes opportunistes. Elles ne peuvent se multiplier et


exercer leur pouvoir pathogène qu’en présence des facteurs favorisants.

4
Les levures

Epidémiologie

Les levures du genre Cryptococcus

On distingue 3 variétés et 4 sérotypes:


Cr. neoformans var. neoformans (sérotypes A? et D)
Cr. neoformans var. gattii (sérotypes B et C).

La variété neoformans est cosmopolite. Elle est associée aux fientes de pigeons
et au guano de chauve-souris.

Habitat ?)
La variété gattii plus rare, est confinée aux régions tropicales (
Il existe d’autres espèces rarement impliquées en pathologie humaine.

La cryptococcose qui est rare, survient surtout chez les immunodéprimés (var.
neoformans), en particulier chez les patients infectés par le VIH.
5
Les levures

Epidémiologie

Les levures du genre Malassezia

Les espèces de ce genre sont lipophiles et lipodépendantes à l’exception de


M. pachydermatis qui n’est pas lipodépendante.

La survenue des lésions est la conséquence du passage de la levure de l’état


commensal à l’état parasite sous l’influence :

- des facteurs favorisants,


- des facteurs climatiques (chaleur, humidité),
- des facteurs comportementaux (usage de corps gras: les huiles solaires).

6
Les levures

Epidémiologie

Les levures du genre Trichosporon

Les levures de ce genre sont présentes dans l’environnement, mais vivent aussi
sur la peau.

Le parasitisme est favorisé par l’humidité et la sudation, mais aussi par


l’immunodépression locale (neutropénie sévère).

Certaines espèces comme Tr. asahii, Tr. mucoides, Tr. Inkin sont à l’origine de
rares épidémies nosocomiales.

7
Les levures
Epidémiologie

Autres levures :

Les espèces du genre Rhodotorula (levures rouges) sont en particulier


aquatiques mais aussi des commensaux de la peau et de l’intestin. Responsables
de rares septicémies (hémocultures positives), leur caractère pathogène est à
discuter devant un isolement en culture pure.

L’espèce S. cerevisiae du genre Saccharomyces (plusieurs espèces) est


d’origine alimentaire ou médicamenteuse (Ulta-levure® : S. boulardii CNCM I-745).
Son rôle pathogène reste exceptionnel (terrain très immunodéprimé, cancers,
hémopathies, etc.).

NB.
Les Geotrichum sont des champignons filamenteux assimilés aux levures.
G. capitatum et G. clavatum sont des commensaux des voies aériennes de
l’homme. G. candidum est issu des produits alimentaires, notamment laitiers. Le
rôle pathogène est à discuter en fonction du contexte clinique et de l’abondance
en culture.
8
Les levuroses
Manifestations cliniques

Le spectre clinique des levuroses est très varié, allant d’atteintes


superficielles (cutanées ou muqueuses) très fréquentes et à l’origine de
consultations cliniques, jusqu’à des atteintes profondes que l’on rencontre
principalement en milieu hospitalier.

9
Les levuroses:
manifestations cliniques et espèces responsables

10
Pathologies et Prélèvements

11
Levuroses

Onyxis + périonyxis Intertrigo inguinal

12
Levuroses

Perlèche Folliculite_Dos

13
Levuroses

Muguet langual Muguet buccal

14
Levuroses

Balanite Vaginite

15
Levuroses

Piedra blanche Pityriasis versicolor

16
Levuroses

Pityriasis capitis Dermite séborrhéique

17
1.
Examen direct du prélèvement

18
Identification des levures
Présomption d’un état pathologique à l'examen direct

OBSERVATION

Des éléments fongiques prédominants par rapport à la flore microbienne

De plusieurs éléments fongiques par champ microscopique même en présence


d’une flore microbienne abondante

Des éléments fongiques même peu abondants dans un foyer inflammatoire clos
(LCR et divers liquides, urines récoltées par sondage, abcès…)

19
2.
Mise en culture des prélèvements

20
3.
Revue des cultures
Culture pure ou Culture polymorphe ?

21
Macroscopie: cultures pures

Milieu Sabouraud Milieu chromogénique

22
Macroscopie: cultures polymorphes
(Association d’espèces)

Milieu Sabouraud Milieu chromogénique

23
4.
Purification des cultures

24
Identification des levures
Purification des souches d’intérêt

SUR MILIEUX D’ISOLEMENT STANDARDS

Candida albicans
Examen macroscopique:
colonie blanche, crémeuse, lisse ou rugueuse

Candida famata
Examen macroscopique: Candida ID 2
colonie blanche à crème,
plane, lisse ou partiellement rugueuse

25
Identification des levures
Techniques de purification
Candida ID 2

Purification des cultures:


Sabouraud

séparation du champignon d’intérêt de tout ce qui est


non désirable (contamination ou association) pour
l’obtenir en culture pure

Candida ID 2

Repiquage de la primo culture


Sur milieu d'isolement neuf et stérile

- méthode d’épuisement en strie


- méthode des quadrants
26
5.

Identification des levures


« Critères d'identification des levures »

27
Identification des levures
Critères liés au patient

Malades à haut risque ou immunodéprimés


Identification systématique quelque soit l’origine du prélèvement

Sujets immunocompétents

Prélèvement clos ou liquide stérile (sang, LCR…) : identification systématique

Muqueuses: identification fonction du résultat de l’E. direct ou du nombre de colonies isolées

Peau et ongles: recherche systématique de Candida albicans

28
Identification des levures
Critères liés aux levures

Deux critères majeurs:


- Morphologie
- Physiologie
- Biochimiques, Séro-immunologiques
1. Morphologie:

Morphologie macroscopique:
Étude de l’aspect des colonies

Morphologie microscopique:
Étude de l’aspect des organes fongiques

2. Physiologie:
Utilisation des composés carbonés et azotés
hydrolyse de l’urée et réduction des sels de tétrazolium
Sensibilité à l’actidione et détection des enzymes
29
Identification des champignons
Orientation préliminaire

SUR MILIEUX STANDARDS D’ISOLEMENT

Champignons levuriformes:

se présentent sous forme de colonies lisses ou rugueuses, crémeuses ou


muqueuses,

de couleur blanc crème, parfois pigmentées en beige ou orange à rouge

au microscope, on observe des éléments unicellulaires ronds à ovalaires


bourgeonnants

30
1_/ Milieu Sabouraud

Colonie crémeuse Colonie muqueuse

31
Identification des levures
Macroscopie et microscopie

GENRES FILAMENTEUX
Genre Candida
Colonie blanche, crémeuse, lisse, brillante et bombées
Cellules globuleuses, cylindriques à allongées
Pseudomycélium présent ou absent
Vrai mycélium présent chez quelques espèces

Genre Trichosporon
Colonie blanc jaunâtre, crémeuse, mate à humide, lisse, plissée à cérébriforme
Blastospores globuleuses à ellipsoïdes
Pseudomycélium bien développé ou réduit
Vrai mycélium et arthrospores toujours présents

Genre Malassezia
Colonie beige, rugueuse et mate
Cellules globuleuses, ellipsoïdales à allongées
Filaments mycéliens bien développés facilement observés dans les squames de
la peau
32
Identification des levures
Macroscopie et microscopie

GENRES NON FILAMENTEUX

Genre Cryptococcus
Colonie blanche, crémeuse, lisse d’aspect muqueux
Levures sphériques, ovoïdes ou allongées
Présence d’une capsule polysaccharidique et d’un pigment caroténoïde (col beige à ocre)
Pseudomycélium absent, présence d’une uréase

Genre Rhodotorula
Colonie rose corail à rose saumon, crémeuse, lisse et luisante, rugueuse, mucoïde
Blastospores ovoïdes ou allongées
Présence d’un pigment caroténoïde jaune à rouge
Pseudomycélium absent ou rudimentaire

Genre Saccharomyces
Colonie blanchâtre ou teintée de brun, crémeuse, lisse ou rugueuse
Levures globuleuses, ellipsoïdales à cylindriques
Pseudomycélium absent ou rudimentaire

33
Identification des levures
Caractères différentiels des genres

34
2_/ Milieu chromogénique

Chromagar Candida Candida ID 2

Principe du Milieu chromogénique


35
5.
Identification des levures
« Démarche générale »

36
Identification des micro-organismes
Techniques innovantes
Démarche
d’identification

des levures

Pr Renée
GRILLOT

38
Démarche
diagnostique

d’une levure

Pr Dominique
CHABASSE

39
Identification des levures
Méthodologie générale

40
Identification des levures
Principales espèces responsables des levuroses

41
6.
Identification « rapide » des espèces

42
6.1
Candida albicans

Milieu Sabouraud

Test de blastèse 3 heures à 37°C

Test Bichro-Latex Albicans Fumouze (Agglutination)

Mini-galerie (Galerie Fongiscreen) 4 heures à 37°C

Milieu de détection sélective


Candichrom albicans®:
milieu TTZ (rose), milieu GAL (jaune), milieu PRO (vert)

Chromagar Candida®: colonies vertes


Chromogénie
6.2
Candida sp Milieu Candida ID 2
-------------------------

Colonies bleues
C. albicans / C. dubliniensis
- Test Bichro-Dubli Fumouze

Colonies blanches
C. glabrata / C. krusei
- Test Glabrata RTT Fumouze
- Test Krusei-Color Fumouze

Colonies roses
C. tropicalis, C. lusitaniae, C. kefyr

- Galerie, S. actidione, R. tétrazolium


6.3
Candida albicans et Candida dubliniensis
(caractères phénotypiques très proches)

Milieu chromogénique

C. albicans C. dubliniensis

Bichro-dubli Fumouze - +
6.4 PARTICULARITES
Cryptococcus neoformans

- Colonies muqueuses (présence d’une capsule polysaccharidique)


ENCRE DE CHINE

- Production d’une uréase


- Production d’une phénol oxydase
- Sensible à l’actidione
- Assimilation constante de l’inositol
- Croissance à 37°C (différence avec Cryptocoques saprophytes)

A retenir

Parmi toutes les espèces du genre Cryptococcus,


seule Cr neoformans possède à la fois ces 2 enzymes
et peut croître à 37°C
Cryptococcus neoformans

Milieu Sabouraud

- Test à l’encre de chine Halo transparent


- Recherche de l’uréase Milieu liquide Urée indole
- Recherche de la phénol oxydase Guizotia Abyssinica, Galerie Auxacolor

Milieu à base de graines de niger

- Colonies brun noir au bout de 5 jours d’incubation


- Test moins spécifique au delà d’une semaine (Tests complémentaires)
6.5
Malassezia furfur

Scotch - test

Amas de spores rondes à ovales


Très réfringentes
Filaments mycéliens courts et épais
rectilignes ou incurvés

KOH - Immersion

Uniquement des levures ovales


bourgeonnantes, agglomérées en paquet,
souvent présentes dans des bulles de
graisse
7.
Identification de Pneumocystis jirovecii
« Champignon atypique »

49
Pneumocystis jirovecii
Champignon atypique

Introduction

- Pneumocystis carrionii

- Organisme ubiquitaire actuellement rattaché au règne des Fung

- Ne cultive pas sur les milieux usuels de mycologie

- Sa paroi est constitué de chitine et de β-1,3 glucanes mais ne contient pas d’ergostérol

- Cette paroi possède des affinités tinctoriales notamment : l’imprégnation argentique

- Les données de biologie moléculaire: champignon atypique proche des Saccharomyces

50
Pneumocystis jirovecii
Champignon atypique

Epidémiologie

Chez l’homme et les animaux (Mammifères)

- Les espèces du genre Pneumocystis ne sont rencontrées qu’à l’état parasitaire,


- P. jirovecii est la seule espèce qui infecte l’homme.

La pneumocystose est une anthroponose rencontrée:

- classiquement chez les prématurés,


- chez les patients infectés par le VIH,
- chez le nourrisson immunodéprimé non VIH,
- chez les greffés d’organes,
- chez les patients atteints d’hémopathies malignes ou de maladies de système,
- chez des individus sans facteurs favorisants connus.

51
Pneumocystis jirovecii et VIH

Manifestations cliniques
Pneumocystose = pneumopathie avec fièvre, toux sèche et dyspnée.

52
Identification de Pneumocystis jirovecii
Champignon atypique

Diagnostic

Prélèvements et techniques d’identification

- Lavage bronchiolo-alvéolaire (LBA)


- Expectoration induite.

- P. jirovecii n’est pas cultivable,


- Diagnostic = Examen direct (Culot de centrifugation).

IFD
kits utilisant des anticorps monoclonaux marqués à la fluoréscéine

PCR, très sensibles


ne sont réalisées que dans des laboratoires spécialisés.


53
Identification de Pneumocystis jirovecii
Techniques de coloration

Kystes facilement mis en évidence grâce à diverses


techniques de coloration notamment :

- May-Grünwald Giemsa (MGG),


- Imprégnation argentique (Musto)

Gomori-Grocott

- kystes matures mieux visibles


- Ils contiennent 8 noyaux

MGG
- Kyste bien visible, membrane non colorée
- Noyaux disposés en rosace

Les formes végétatives ou trophozoïtes (révélées


seulement au MGG) se regroupent souvent en amas.
Eléments arrondis ou ovalaires à limite imprécise,
mesurant 1,5 à 3,5 µm de diamètre, et contenant un
noyau violet,
54
Identification de Pneumocystis jirovecii
Notion de Rosace (PALUDISME)

55
Identification de Pneumocystis jirovecii
Notion de Rosace (PALUDISME)

56
Identification de Pneumocystis jirovecii
Notion de Rosace (PALUDISME)

57
Fin

58
Cours - 8
Dermatophyties et identification des
dermatophytes

Dr J NZAMBA
1
Les dermatophyties
(Introduction)

Les dermatophyties

sont des mycoses causées par les dermatophytes, champignons microscopiques


kératinophiles et kératinolytiques qui :

- résistent à l’actidione,
- se reproduisent en culture sur le mode thallique solitaire,
- produisent des conidies.

Genres de dermatophytes:

- Epidermophyton
- Microsporum
- Trichophyton

2
Dermatophyte

Définition

Un dermatophyte est un champignon microscopique kératinophile


et kératinolytique qui résiste à l’actidione, se reproduit en culture
sur le mode thallique solitaire, en produisant des conidies.

Champignon kératinophile à l'origine des lésions superficielles


de la peau et des phanères

3
Les dermatophyties

Epidémiologie

La contamination des dermatophytes peut être d’origine :

- humaine (espèces anthropophiles),


- animale (espèces zoophiles),
- tellurique (espèces géophiles ou telluriques).

La forte affinité de ces micromycètes pour la kératine, leur permet de déterminer


chez l’homme et l’animal diverses lésions superficielles ou dermatophyties :

- de la peau (épidermophyties),
- des ongles (onyxis),
- des cheveux ou poils (teignes).

4
Les dermatophyties

Epidémiologie

La contamination d’origine humaine, cas le plus fréquent, se fait directement :

- d’homme à homme

- par l’intermédiaire de sols souillés par les squames d’origine humaine


(salles de bain, de sport, piscines, etc.)

- par des objets qui peuvent transporter les spores


(peigne, brosse, foulard, vêtements, chaussures, etc.)

La contamination animale se fait à partir d’animaux d’élevage ou de compagnie.

La contamination tellurique est causée par les espèces qui se multiplient dans les
sols riches en kératine animale.

5
Les dermatophyties:
Genres et espèces responsables

6
Les dermatophyties

Manifestations cliniques

Les dermatophytes causent des


manifestations allergiques
(dermatophytides) qui surviennent
principalement au niveau des mains
(eczéma dyshidrosique des mains).

Les prélèvements réalisés au niveau


de ces lésions restent toujours
stériles.

Par contre, ces lésions disparaissent


spontanément, une fois que le foyer
dermatophytique (qu’il convient de
rechercher) est traité.

7
Onyxis levuriques vs dermatophytiques

8
Pathologies et Prélèvements

9
Dermatophyties
(Atteintes rares)

Les dermatophytes

peuvent être responsables


de manifestations allergiques

et exceptionnellement,
d’infections profondes
Dermatophyties

Teigne tondante Teigne tondante


à Grandes plaques à Petites plaques

11
Dermatophyties

Teigne inflammatoire Teigne favique


Kérion du CC Favus

12
Dermatophyties

Folliculite_Jambe Sycosis

13
Dermatophyties

Dermatophytie circinée Dermatophytie inflammatoire


(Epidermophytie)

14
Intertrigos inguinaux

Dermatophytie Levurose

15
Dermatophyties
Espace Espace
interdigito-palmaire interdigito-plantaire

16
Dermatophyties

Desquamation plantaire Inflammation plantaire

17
Onychomycoses

Onyxis: OMSUD Onyxis+périonyxis

18
Actes et Gestes

19
1.
Examen direct du prélèvement

20
Identification des dermatophytes
Signification pathologique à l’examen direct

OBSERVATION

L’examen direct peut à lui seul, permettre de donner une orientation, de poser un
diagnostic immédiat et d’instaurer une thérapeutique (Teigne, P. versicolor)

L’observation d’une spore dermatophytique ou d’un filament mycélien dermatophytique


à l’examen direct a d’emblée une signification pathologique.

Toutefois, la confirmation doit être apportée par l’isolement du champignon en culture et


l’identification de l’espèce causale

21
2.
Mise en culture des prélèvements

22
3.
Revue des cultures
Culture pure ou Culture polymorphe ?

23
4.
Purification des cultures

24
5.
Critères d'identification des dermatophytes

25
Identification des dermatophytes
Isolement: quand identifier ?

Les dermatophytes sont des champignons kératinolytiques

Ce sont des champignons pathogènes

A la différence des levures, les dermatophytes doivent être identifiés


systématiquement quelque soit le nombre de colonies isolées

26
Identification des dermatophytes
Critères morphologiques et physiologiques

Un critère majeur:
- Morphologie
- Physiologie
- Délai de pousse
1. Morphologie:
Morphologie macroscopique:
Étude de l’aspect des colonies

Morphologie microscopique:
Étude de l’aspect et de l’organisation des organes fongiques

2. Physiologie:

hydrolyse de l’urée
Expression du pigment et recherche des organes perforateurs
Étude des besoins en facteurs de croissance 27
Identification des dermatophytes
Orientation préliminaire

SUR MILIEUX D’ISOLEMENT STANDARDS

Champignons filamenteux:

se présentent sous forme de colonies :


- duveteuses,
- cotonneuses,
- croûteuses compactes glabres
- poudreuses, granuleuses, …….

La couleur (recto/verso) et la forme des colonies varient suivant les espèces

La couleur (recto/verso) et la forme des colonies varient suivant les milieux


de culture et le temps d’incubation pour une même espèce,

28
1_Milieu Sabouraud
Colonie duveteuse Colonie cotonneuse

29
Milieu Sabouraud
Colonie glabre Colonie poudreuse

30
2_Milieu avec indicateur de pH

Recherche spécifique des dermatophytes

Milieu DTA (contient un indicateur de pH: rouge phénol): la gélose vire au


rouge en présence d’un dermatophyte mais aussi de certaines moisissures

31
5.
Identification des dermatophytes

32
Identification des dermatophytes
Critères de croissance

3. Délai de pousse

Rapide : 6 jours
E. floccosum
M. canis, M. gypseum
T. mentagrophytes, T. tonsurans

Moyen : 10 jours
M. langeroni
T. rubrum, T. soudanense, T. interdigitale, T. violaceum

Lent : 21 jours

Aucune espèce de celles actuellement isolées au GABON

33
Identification des dermatophytes
Démarche

Les structures observées in vitro sont très différentes de celles du


stade parasitaire du champignon (in vivo)

Cette particularité physiologique explique le fait que l’identification


d’un dermatophyte repose uniquement sur des

critères morphologiques macroscopiques et microscopiques

N.B.
Il n’est donc pas possible d’utiliser des galeries pour identifier un
dermatophyte

34
Dermatophytes
Les structures observées in vitro sont très différentes
de celles du stade parasitaire du champignon (in vivo)

35
Levures
Les structures observées in vitro sont identiques
à celles du stade parasitaire du champignon (in vivo)

36
Identification des dermatophytes
Macroscopie des colonies

Étude de l’aspect des colonies

Recto (endroit – avers)


- Taille
- Mode de développement
- Aspect de la surface
- Relief
Verso (envers – revers)
- Couleur
- Présence d’un pigment diffusible
NB:
la couleur (recto/verso) et la forme des colonies varient suivant les espèces et
pour une même espèce, suivant les milieux de culture et le temps d’incubation

37
La couleur (recto/verso) et la forme des colonies varient suivant les espèces et
pour une même espèce, suivant les milieux de culture et le temps d’incubation

38
Identification des dermatophytes
Microscopie des colonies

Étude de l’aspect et de l’organisation des organes fongiques

Réactif: BLEU COTON (BLEU AU LACTOPHENOL)

Lactophénol: inhibe la viabilité des spores


Bleu coton: colore les structures fongiques

Techniques
- Scotch tape ou Technique du drapeau (ROTH)
- État frais entre lame et lamelle
- Culture sur lame

NB. Les dermatophytes donnent des colonies fongiques composées du


mycélium et des spores caractéristiques du genre et de l’espèce.
39
Identification des
dermatophytes

Démarche

L’identification d’un champignon filamenteux


ne peut se faire
si
la sporulation est inexistante ou pauvre

40
Groupes des milieux

GROUPE 3

3a- Milieux d’identification


Milieux pour conidiogénèse ou fructifications

Diagnostic de genre et d’espèce

Gélose Malt (conidiogénèse des dermatophytes et moisissures)


Milieu RAT OU PCB (fructifications des levures)

41
Identification des
dermatophytes
Démarche

- Mycélium (Ornementations)

- Spores (Conidies)
- morphologie
- disposition

caractéristiques
des genres et des espèces
42
Identification des dermatophytes
Genre Epidermophyton
Epidermophyton floccosum

Pathogénicité: grands plis


Wood: négatif
Parasitisme pilaire: absent

Macroscopie:
Colonie poudreuse plane
Recto gris verdâtre (vert olive)
Verso chamois à orangé, sans pigment diffusible

Microscopie:
Macroconidies en massue ou raquette isolées
ou regroupées par deux ou trois
Microconidies absentes

43
Identification des dermatophytes
Genre Microsporum
Microsporum langeronii

Pathogénicité: teignes tondantes microsporiques


Wood: positif
Parasitisme pilaire: endo-ectothrix microsporique

Macroscopie:
Colonie finement duveteuse
Recto beige à beige saumon
Verso chamois, sans pigment diffusible

Microscopie:
Macroconidies rares et déformées
Microconidies présentes et parfois nombreuses
Nombreuses chlamydospores intercalaires ou terminales
Organes pectinés, nodulaires et filaments en raquette
44
Identification des dermatophytes
Genre Microsporum
Microsporum canis

Pathogénicité: teignes tondantes microsporiques


Wood: positif
Parasitisme pilaire: endo-ectothrix microsporique

Macroscopie:
Colonie laineuse ou cotonneuse
Recto blanc puis chamois
Verso jaune orangé, piment jaune diffusible

Microscopie:
Macroconidies fuselées en forme de quenouille
Microconidies piriformes absentes ou rares

Filaments en raquette Paroi épaisse et échinulée


45
Identification des dermatophytes
Genre Microsporum
Microsporum gypseum

Pathogénicité: lésions inflammatoires


Wood: négatif
Parasitisme pilaire: favique ou endo-ectothrix

Macroscopie:
Colonie poudreuse, granuleuse ou plâtreuse plate
Recto chamois clair ou beige (café au lait)
Verso chamois sans piment diffusible

Microscopie:
Macroconidies piriformes en forme de concombre
Microconidies piriformes rares Paroi mince et échinulée

Absence d’ornements
46
Identification des dermatophytes
Genre Trichophyton

Trichophyton rubrum

Pathogénicité: intertrigos et ongles

Macroscopie: 2 TYPES DE COLONIES

Colonie duveteuse ou poudreuse

Microscopie: FONCTION DU TYPE DE LA COLONIE

Macroconidies absentes ou présentes


Microconidies piriformes disposées en acladium
47
Identification des dermatophytes
Genre Trichophyton
Trichophyton rubrum (1)

Pathogénicité: intertrigos et ongles


Wood: négatif
Parasitisme pilaire: endothrix ou endo-ectothrix

Macroscopie:
Colonie duveteuse ou laineuse : type Européen
Recto blanc au centre, jaune foncé à noir en périphérie
Verso rouge pourpre ou violet, pigment rouge à noir diffusible

Microscopie:
Macroconidies absentes ou rares
Microconidies piriformes disposées en acladium

Excroissances triangulaires

48
Identification des dermatophytes
Genre Trichophyton

Trichophyton rubrum (2)

Pathogénicité: intertrigos et ongles


Wood: négatif
Parasitisme pilaire: endothrix ou endo-ectothrix

Macroscopie:
Colonie poudreuse : type Africain
Recto blanc, cérébriforme
Verso rouge, pigment rouge à noir diffusible

Microscopie:
Macroconidies en saucisse longues et étroites à paroi lisse
Microconidies piriformes disposées en acladium

49
Identification des dermatophytes
Genre Trichophyton

Trichophyton interdigitale (T. mentagrophytes)

Pathogénicité: intertrigos et ongles des pieds


Wood: négatif
Parasitisme pilaire: impossible par définition

Macroscopie:
Colonie poudreuse ou finement granuleuse
Recto blanc à blanc beige
Verso jaune à brun foncé, sans piment diffusible

Microscopie:
Macroconidies en massue à paroi lisse
Microconidies rondes abondantes, disposées en grappe

Vrilles, croix de Lorraine


50
Identification des dermatophytes
Genre Trichophyton
Trichophyton soudanense

Pathogénicité: teignes tondantes trichophytiques


Wood: négatif
Parasitisme pilaire: endothrix trichophytique

Macroscopie:
Colonie glabre sèche, en général cérébriforme
Recto abricot sec, jaune rouille, marron foncé
Verso brun rouille, rayons flexueux dans la gélose

Microscopie:
Macroconidies absentes ou exceptionnelles
Microconidies piriformes rares
Conidies retrouvables dans le duvet des vieilles cultures

Buisson épineux ou image de fil de fer barbelé


51
Fin

52
Cours - 9
Mycoses à champignons filamenteux
opportunistes et identification des agents

Dr J NZAMBA
1
Les champignons filamenteux opportunistes
(Introduction)

Epidémiologie

Les moisissures sont des champignons microscopiques saprophytes au


comportement opportuniste variable selon les espèces.

Ce sont souvent des contaminants (souillures) des prélèvements superficiels,


capables de masquer le développement plus tardif de dermatophytes associés.

NB.
Les pseudodermatophytes sont des moisissures kératinophiles du sol qui ont la
capacité de parasiter la peau et les ongles de l’homme, en simulant une
dermatophytie.

2
Moisissure / Pseudodermatophyte

Définitions

Une moisissure est un champignon filamenteux issu du sol où il


vit habituellement en saprophyte et qui peut se comporter chez
l′homme ou l'animal, en pathogène opportuniste.

Un pseudodermatophyte est une moisissure kératinophile du sol


qui a la capacité de parasiter la peau et les ongles de l’homme, en
simulant une dermatophytie.

Champignon kératinophile proche des dermatophytes


par son pouvoir pathogène (attaque de la kératine).

3
Qui est responsable ?

Desquamation plantaire Onychomycoses

4
Les champignons filamenteux opportunistes
(Introduction)

Epidémiologie

A l’inverse des dermatophytes ou pseudodermatophytes qui ne parasitent que la


peau ou les phanères en raison de leur forte affinité pour la kératine,

les moisissures peuvent se retrouver à l’état pathologique dans n’importe quel site
de prélèvement.

Il conviendra à chaque fois d’apprécier si la moisissure est en situation pathogène


ou non pathogène.

5
Les mycoses à moisissures
Genres et espèces

Genres de moisissures:

Les moisissures renferment plusieurs groupes de genres et espèces de


champignons :

- Groupe Mucorales (ex. genres : Absida, Mucor, …)


- Groupe Mucédinés ou Hyalohyphomycètes (ex. genres : Fusarium, Penicillium ; espèce S. hyalinum,.)
- Groupe Dématiés ou Phaéohyphomycètes (ex. genres : Alternaria, Bipolaris; espèce S. dimidiatum,.)

- Genre Aspergillus (ex. A. fumugatus, A. flavus, …)

NB. Les espèces du genre Scytalidium (S. dimidiatum, S. hyalinum) et l’espèce


Onychocola canadensis constituent le groupe des pseudodermatophytes

Ce sont des moisissures kératinophiles du sol capables de parasiter la peau et les


ongles de l’homme, en simulant une dermatophytie.

6
Pathologies et Prélèvements

7
Les mycoses à moisissures
Manifestations cliniques

Entomophthoromycose

8
Mycoses à moisissures

Mucormycoses

9
Mycoses à moisissures

Chromomycose ou Chromoblastomycose

10
Mycoses à moisissures

Mycétome Mycétome

11
Mycoses à moisissures

Aspergillose cutanée Aspergillose pulmonaire


Surinfection plaie ouverte Aspergillome

12
1.
Examen direct du prélèvement

13
Identification des moisissures
Signification pathologique à l’examen direct

OBSERVATION

Compte tenu de leur fréquence dans l’environnement,

l’étape de l’examen direct est très importante puisque,


la mise en évidence des filaments mycéliens dans les tissus permettra d’affirmer
le caractère pathogène de la moisissure.

Toutefois, la confirmation doit être apportée par l’isolement du champignon en culture et


l’identification de l’espèce causale

14
2.
Mise en culture des prélèvements

15
3.
Revue des cultures
Culture pure ou Culture polymorphe ?

16
Macroscopie: cultures pures

Milieu Sabouraud

17
Macroscopie: cultures polymorphes
(Association d’espèces)

Milieu Sabouraud

18
4.
Purification des cultures

19
Identification des dermatophytes
Techniques de purification

SUR MILIEUX D’ISOLEMENT STANDARDS

Purification des cultures:


séparation du champignon d’intérêt
de tout ce qui est non désirable (contamination ou association) Culture polymorphe
pour l’obtenir en culture pure

Repiquage de la primo culture

Champignons filamenteux:
repiquage d’une portion de la colonie

Culture monomorphe ou20


pure
5.
Critères d'identification des moisissures

21
Identification des moisissures
Isolement: quand identifier ?

L’identification est recommandée pour les prélèvements kératinisés lorsque


la culture est pure ou quand les colonies sont abondantes.

Chez les malades immunodéprimés,


une moisissure doit être d’emblée identifiée quelque soit le prélèvement à
partir duquel elle a été isolée et le nombre de colonies.

Chez les sujets immunocompétents,


l’identification dépend des données cliniques souvent absentes. On doit
donc signaler la présence en précisant le nombre de colonies isolées.

22
Identification des moisissures
Critères

Critère majeur:

Morphologie

Morphologie macroscopique:
Étude de l’aspect des colonies

Morphologie microscopique:
Étude de l’aspect et de l’organisation des organes fongiques

23
Identification des moisissures
Orientation préliminaire

SUR MILIEUX D’ISOLEMENT STANDARDS

Champignons filamenteux:

se présentent sous forme de colonies :


- duveteuses,
- cotonneuses,
- croûteuses compactes glabres
- poudreuses, granuleuses

La couleur (recto/verso) et la forme des colonies varient suivant les espèces

La couleur (recto/verso) et la forme des colonies varient suivant les milieux


de culture et le temps d’incubation pour une même espèce,

24
1_Milieu Sabouraud
Colonie duveteuse Colonie poudreuse

25
6.
Identification des moisissures

26
Moisissures
Les structures observées in vitro sont très différentes
de celles du stade parasitaire du champignon (in vivo)

27
Identification des moisissures
Démarche

Les structures observées in vitro sont très différentes de celles du stade


parasitaire du champignon (in vivo)

Cette particularité physiologique explique le fait que l’identification


d’une moisissure repose uniquement sur des

critères morphologiques macroscopiques et microscopiques

Il n’est donc pas possible d’utiliser des galeries pour identifier une
moisissure

Les méthodes à mettre en œuvre sont identiques à celles préconisées


pour l’identification des dermatophytes

28
Identification des moisissures
Macroscopie des colonies

Étude de l’aspect des colonies

Recto (endroit – avers)


- Taille
- Mode de développement
- Aspect de la surface
- Relief
Verso (envers – revers)
- Couleur
- Présence d’un pigment diffusible
NB:
la couleur (recto/verso) et la forme des colonies varient suivant les espèces et
pour une même espèce, suivant les milieux de culture et le temps d’incubation

29
Identification des moisissures
Microscopie des colonies

Étude de l’aspect et de l’organisation des organes fongiques

Réactif: BLEU COTON (BLEU AU LACTOPHENOL)

Lactophénol: inhibe la viabilité des spores


Bleu coton: colore les structures fongiques

Techniques
- Scotch tape ou Technique du drapeau (ROTH)
- État frais entre lame et lamelle
- Culture sur lame

NB. Les moisissures donnent des colonies fongiques composées du


mycélium et des spores caractéristiques du genre et de l’espèce.
30
Identification des moisissures
Genre Scytalidium

Scytalidium (Neoscytalidium) dimidiatum

Pathogénicité: infections des ongles et de la peau

Macroscopie:
Colonie duveteuse à laineuse
Recto blanc grisâtre à noir
Verso brun puis noir

Microscopie:
Arthroconidies uni ou bicellulaires à paroi brune

31
Identification des moisissures
Genre Scytalidium

Scytalidium hyalinum

Pathogénicité: infections des ongles et de la peau

Macroscopie:
Colonie duveteuse à laineuse
Recto blanc grisâtre
Verso brun

Microscopie:
Arthroconidies uni ou bicellulaires à paroi hyaline

32
Identification des moisissures
Genre Fusarium

Fusarium sp

Pathogénicité: infections des ongles et de la peau

Macroscopie:
Colonie laineuse
Recto blanc, jaune, rose, mauve ou brun pâle
Verso incolore, rouge, violet ou bleu

Microscopie:
Macroconidies multicellulaires recourbées
(en croissant)
33
Identification des moisissures
Genre Cylindrocarpon

Cylindrocarpon sp

Pathogénicité: infections des ongles et de la peau

Macroscopie:
Colonie cotonneuse
Recto blanc
Verso piment rouge pourpre diffusible

Microscopie:

Nombreuses conidies terminales cylindriques


avec une extrémité arrondie et l’autre tronquée
34
35
Identification des moisissures
Genre Penicillium

Penicillium sp

Pathogénicité: non pathogène


Exception : P. marneffei espèce dimorphique

Macroscopie:
Colonie veloutée à poudreuse
Recto vert, vert bleu, vert gris, blanc, jaune ou rosé
Verso incolore, jaunâtre, rouge ou brun

Microscopie:
Conidiophores simples ou ramifiés
Phialides regroupées en pinceaux
36
Identification des moisissures
Genre Aspergillus

Aspergillus sp

Pathogénicité:
aspergillose pulmonaire
affections profondes

Macroscopie:
Colonie granuleuse
Recto variable suivant espèce
Verso variable suivant l′espèce

Microscopie:
Tête aspergillaire:
forme variable suivant l′espèce
37
Identification des moisissures
Genre Aspergillus

Aspergillus sp

38
Genre
Aspergillus

39
TD_2
TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

Les mucorales

Epidémiologie: distribution géographique


Pouvoir pathogène : genres / pathologies
Caractères culturaux : croissance / thermotolérance
Morphologie: rhizoides

Définitions
- Parasitisme endothrix
- Parasitisme endo-ectothrix 40
TD_2
TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

Les mucorales
Champignons filamenteux qui font partie des zygomycètes
- se reproduisent de façon asexuée en donnant des endospores
- se reproduisent de façon sexuée en donnant des zygospores

Epidémiologie: distribution géographique

Contaminants fréquents de laboratoire


- Mucor (milieu extérieur)
- Absidia (nature, sol),
- Rhizopus (ubiquitaires dans le sol),
- Rhizomucor (telluriques)

41
Les mucorales

Pouvoir pathogène: genres / pathologies

- Mucor (M. circinelloides) :


exceptionnellement impliqués en pathologie humaine

- Absidia (A. corymbifera) :


mycotoxicoses (bétail : hémorragies, avortements)
Formes cliniques
infections opportunistes sévères (Immunodéprimés)
- Rhino cérébrale
- Rhizopus (R. oryzae, R. fhizopodiformis) : - Pulmonaire
mycotoxicoses chez le bétail (neurotoxines)
- Gastro-intestinale
- Disséminée (ID)
principaux agents des mucormycoses (DIABETIQUES)

- Rhizomucor (R. pusillus) : - Cutanée primitive


mycotoxicoses (bétail)
- Occulaire
infections opportunistes - Rénale
- Osseuse

42
Les mucorales

Caractères culturaux : croissance / thermotolérance

- Mucor (M. circinelloides) :


croissance rapide et extensive
thermotolérance pour quelques souches 38°C (optimum thermique 25°C)

- Absidia (A. corymbifera) :


croissanse rapide avec envahissement rapide du milieu de culture
thermotolérance 50°C (optimum thermique 37°C)

- Rhizopus (R. oryzae, R. fhizopodiformis) :


croissanse très rapide et extensive avec envahissement rapide du milieu de culture
thermotolérance 50°C (optimum thermique compris entre 25 et 37°C)

- Rhizomucor (R. pusillus) :


croissanse rapide et extensive avec envahissement rapide du milieu de culture
thermotolérance 54°C (optimum thermique 37°C)

43
Les mucorales

Morphologie: rhizoides

- Mucor (Mucor circinelloides) :


rhizoides absents

- Absidia (A. corymbifera) :


rhizoides rares et mal différenciés

- Rhizopus (R. oryzae, R. fhizopodiformis) :


rhizoides bruns et peu ramifiés présents

- Rhizomucor (R. pusillus) :


rhizoides peu développés et difficiles à reconnaitre, présents

44
TD_3
TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

La chromomycose

Epidémiologie: distribution géographique


Pouvoir pathogène : Agent causal
Caractères culturaux : Milieu et T°C d’incubation
Morphologie: diagnostic de certitude

Formules
- Noir chlorazole
45
TD_3
TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

La chromomycose
La chromoblastomycose est une mycose verruqueuse qui touche:
- le derme
- l’épiderme

Epidémiologie: distribution géographique

Régions tropicales humides


- Afrique centrale (Gabon,……..),
- Madagascar,
- Amérique latine (Mexique,…….),
- Japon.

46
La chromomycose

Pouvoir pathogène: Agents pathogènes

Sept (7) espèces de champignons noirs (DEMATIES)

- Fonsecaea pedrosoi
- Fonsecaea compacta
- Cladophialophora carrionii
- Phialophora verrucosa
- Rhinocladiella cerophila
- Wangiella dermatidis
- Exophiala spinifera

47
La chromomycose

Caractères culturaux : Milieu / Température d’incubation

- Milieu Sabouraud avec ATB


- Incubation à 30°C

Morphologie: diagnostic de certitude

Mise en évidence
des cellules fumagoïdes à l’examen direct

48
TD_4
TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------

Les mycétomes

Epidémiologie: distribution geographique


Pouvoir pathogène : agents pathogènes
Caractères culturaux : Milieu et T°C d’incubation
Morphologie: couleur des grains et diagnostic

Diagnostic
Diagnostic moléculaire en mycologique médicale
Exsudat / Transudat en Microbiologie
49
TD_4
TRAVAIL PERSONNEL
-----------------------------------------------
Les mycétomes
Lésions fistulisées qui sont :
- cutanées
- sous-cutanées

Epidémiologie: distribution géographique

Cosmopolites
- Hémisphère Nord (zones tropicales sèches)

« SAHEL en Afrique »

50
Les mycétomes
Pouvoir pathogène: agents pathogènes

- Champignons

- Madurella mycetomatis
- Pyrenochaeta romeroi Cibles
- Leptosphaeria senegalensis
- Scedosporium apiospermum - Ruraux
- Fusarium - Cultivateurs
- Acremonium - Eleveurs

- Bactéries (Actinomycètes) : Examen direct


- Streptomyces somaliensis
- Couleur des grains
- Actinomadura maduraae
- Actinomadura pelletieri - Diamètre des FM
- Nocardia brasiliensis
- Nocardia asteroides

51
Les mycétomes

Caractères culturaux : Milieu fonction de la couleur des GRAINS

- Milieu Sabouraud avec ATB


GRAINS NOIRS (grains fongiques)

- Milieu Loewenstein ou Sabouraud sans ATB


GRAINS ROUGES (grains actinomycosiques)

GRAINS BLANCS A JAUNES


(grains actinomycosiques ou fongiques)

52
Identification des champignons dimorphiques
Espèces

Champignon dimorphique

Espèce fongique susceptible de se développer sous deux aspects morphologiques


différents (filamenteux et levuriforme) selon les conditions thermiques.

Saprophyte (filamenteux) - Pathogène (levuriforme)

Culture sous forme mycélienne à 25-30°C : stade produisant les spores infectieuses
Obtention de la forme levure à 37°C : forme invasive du champignon

Espèces:
Blastomyces dermatitidis: Poumons
Histoplasma capsulatum: Poumons
Paracoccidioides brasiliensis: Voies respiratoires
Coccidioides immitis: Système respiratoire
Sporothrix schenkii: Infection sous-cutanée rarement respiratoire
Penicillium marneffei: Ganglions lymphatiques, poumons, foie, rate, os et peau
53
Champignons dimorphiques /Gabon
Espèces

Espèces:

Blastomyces dermatitidis: Poumons


Histoplasma capsulatum: Poumons
Paracoccidioides brasiliensis: Voies respiratoires
Coccidioides immitis: Système respiratoire
Sporothrix schenkii: Infection sous-cutanée rarement respiratoire
Penicillium marneffei: Ganglions lymphatiques, poumons, foie, rate, os et peau

Cinq (5) espèces causent habituellement des infections respiratoires ou pulmonaires avec dissémination
(cf. littérature). Seule l’espèce Histoplasma capsulatum a (deux fois) été isolée au Gabon.

H. capsulatum variété capsulatum


H. capsulatum variété duboisii (Histoplasmose africaine)
Histoplasmose africaine (sol) : afrique central (homme et babouin)
Lésions cutanées (nodules) ou osseuses avec adénopathies. Manifestations respiratoires rares
54
Identification des champignons
« CONCLUSION »

Morphologie / Physiologie

Champignons levuriformes

Morphologie Diagnostic de Genre (Espèces: C. albicans / C. dublniensis)


Physiologie Diagnostic d’espèce

Champignons filamenteux

Morphologie Diagnostic de Genre et d’espèce


Physiologie Diagnostic différentiel d’espèces

55
1. Levure

Définition

Une LEVURE est un micromycète à thalle unicellulaire, qui se


reproduit de façon asexuée par bourgeonnement ou par fission.

Champignon microscopiques à thalle unicellulaire qui se reproduit de façon asexuée par


bourgeonnement (blastospores) ou par fragmentation du thalle (arthrospores).

Champignon microscopique à thalle unicellulaire


qui se reproduit par bourgeonnement

56
2. Dermatophyte

Définition

Un dermatophyte est un champignon microscopique kératinophile


et kératinolytique qui résiste à l’actidione, se reproduit en culture
sur le mode thallique solitaire, en produisant des conidies.

Champignon kératinophile à l'origine des lésions superficielles


de la peau et des phanères

57
3. Moisissure / Pseudodermatophyte

Définitions

Une moisissure est un champignon filamenteux issu du sol où il


vit habituellement en saprophyte et qui peut se comporter chez
l′homme ou l'animal, en pathogène opportuniste.

Un pseudodermatophyte est une moisissure kératinophile du sol


qui a la capacité de parasiter la peau et les ongles de l’homme, en
simulant une dermatophytie.

Champignon kératinophile proche des dermatophytes


par son pouvoir pathogène (attaque de la kératine).

58
Fin

59

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