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REPUBLIQUE DU BENIN

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UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI
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FACULTÉ DES SCIENCES AGRONOMIQUES
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LABORATOIRE DE GENETIQUE, BIOTECHNOLOGIE ET SCIENCES DES SEMENCES

VIROLOGIE DES PLANTES DE LA POMME DE TERRE

Réalisée par : Sous la supervision du :


Elvire AHOUEKE Dr. Charlotte ADJE
Michelle QUENUM Prof. Enoch ACHIGAN

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023


Table des matières
INTRODUCTION..................................................................................................................................3
I-Généralité............................................................................................................................................4
I-1-Les différents virus et phytoplasmes problématique pour la pomme de terre...............................4
I-1-1- Les Virus..............................................................................................................................4
I-1-2- Les Vecteurs.........................................................................................................................5
I-1-3- Les Phytoplasmes.................................................................................................................6
II-Mécanisme de transmission des virus.................................................................................................6
II-1-Transmission par greffe...............................................................................................................6
II-2-Transmission par cuscute............................................................................................................6
II-3-Transmission par graine des virus des plantes.............................................................................7
II-4-Transmission par inoculation mécanique....................................................................................7
II-5-Transmission par les insectes......................................................................................................7
II-5-1-Les insectes piqueurs...........................................................................................................7
II-5-2-Les insectes broyeurs...........................................................................................................8
II-6-Transmission par le sol................................................................................................................8
II-7-Transmission par voie végétative................................................................................................8
III-Les méthodes de diagnostic des virus...............................................................................................9
III-1-Les procédés colorimétriques.....................................................................................................9
III-2-La spectrophotométrie...............................................................................................................9
III-3-La chromatographie et l’électrophorèse.....................................................................................9
III-4-La précipitation........................................................................................................................10
III-5-La Sérologie.............................................................................................................................10
III-6-La microscopie électronique....................................................................................................12
IV-LES METHODES ET MOYENS DE LUTTE CONTRE LES VIRUS..........................................13
IV- 1-Les méthodes de lutte contre les virus....................................................................................13
IV- 2-Moyens de lutte contre les vecteurs........................................................................................15
CONCLUSION....................................................................................................................................18
REFENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................................................................19

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INTRODUCTION

La pomme de terre se reproduit végétativement, ce qui permet de conserver intactes


les caractéristiques de générations en générations. Cependant, certaines maladies sont aussi
plus facilement transmises de générations en générations, ce qui entraîne la dégénérescence de
la pomme de terre. On a connaissance de ce phénomène depuis Parmentier (CL. -CH Mathon,
1953). Il remarque que : "C'est une maladie capable de réduire souvent la récolte au tiers et
même à moitié... elle n'attaque pas indistinctement toutes les variétés de pomme de terre : il
en existe qui y sont plus exposées les unes que les autres". Plusieurs maladies virales
présentes sur toutes les zones de production de la planète affectent sévèrement le rendement et
la qualité de la production de pommes de terre (Valkonen 2007). C’est seulement depuis
1916, à la suite des travaux de Quanjer (Beauverie, 1928), qu’on attribue la dégénérescence
de la pomme de terre à des virus. Les « virus de dégénérescence » se transmettent d’une
plante à l’autre, le plus généralement par les pucerons. La conception selon laquelle la
dégénérescence des pommes de terre est provoquée par des virus a conduit à préconiser
l’élimination de toutes les plantes présentant des symptômes de dégénérescence, c'est-à-dire à
préconiser la sélection de plants sains comme unique solution (Beauverie, 1928). Depuis cette
époque le maitre mot de sélection pour la production de plants de pommes de terre est le
virus.

Qu’est-ce qu’un virus et quels sont les différents virus problématique pour la pomme
de terre ?

Quels sont les mécanismes de transmission des virus ? Et quels sont les moyens de
lutte contre ces virus ?

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I-Généralité

I-1-Les différents virus et phytoplasmes problématique pour la pomme de terre

I-1-1- Les Virus

Un virus est un agent infectieux très petit, qui possède un seul type d’acide nucléique,
ADN ou ARN, et qui ne peut se reproduire qu’en parasitant une cellule (Larousse).
Il existe un bon nombre de virus problématiques sur la pomme de terre : le PVX, le PLRV (dit
« enroulement ») mais le PVY est le plus dommageable et le plus étudié (85% des infections
sont lié au PVY). Il est très polyphage, il peut infecter plus de 500 espèces de plantes (surtout
les Solanum). Derrière l’espèce PVY, il y a plusieurs groupes de souches de PVY avec des
caractéristiques différentes. Historiquement on parlait du Yo et du Yn, qui ont été découvert
dans les années 30.
Sur la pomme de terre, les Yo provoquent des symptômes forts, et les Yn en
provoquent des faibles. Avec le temps, les différentes populations Yo, Yn... se sont
recombinées les unes avec les autres dans une même plante (P. Rousselle, 1996). Il y a des
échanges de fragments de génome qui ont créé de nouveaux isolats PVY. Cette évolution peut
se faire très rapidement comme ce sont des virus à ARN (N. Benhamou, 2009), sans système
de correction, donc avec des mutations très rapides. Certaines mutations apportent de
nouvelles propriétés aux virus. Le PVY est transmis par 70 espèces de pucerons. Chaque
espèce de puceron à une capacité différente de transmission, allant de 0 à 10, le plus fort étant
le puceron vert du pêcher, Myzus persicae (transmet à 100%). (N. Harme, 2008).
Les plantes de pomme de terre infectées par le virus peuvent présenter différentes
types de symptômes tels que des mosaïques, de nécroses des nervures, des lésions nécrotiques
du feuillage, des feuilles gaufrés, du nanisme ou encore des nécroses annulaires sur les
tubercules pour les variétés qui y sont sensible. Ce virus occasionne également des pertes de
rendement très variable en fonction du taux d’infection du lot et de la sensibilité de la variété.

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Figure1 : Différents exemples de symptômes de plantes infectés par le PVY. De gauche à
droite nous avons : nanisme, mosaïque, feuilles gaufrés, nécroses sur feuilles et sur tubercules
(Agroscope, carole parodi).

I-1-2- Les Vecteurs

En moyenne, une génération de pucerons peut être accomplie en une dizaine de jours à
une température de 20°C et à cette même température, un adulte pourra pondre plus d’une
soixantaine de larves en moins de 15 jours. Le cycle biologique est fortement positivement
impacté par la température, en effet plus il fait chaud plus les pucerons seront présents, et en
nombre élevé (P. Rousselle, 1996).
Le séjour des pucerons sur la pomme de terre a lieu à la belle saison : dans un premier
temps la culture est infestée par vol d’ailé dit de contamination. Dans un second temps elle est
abandonnée, en générale trois à cinq mois plus tard, par vol dit de dissémination. Les dates
auxquelles se produisent ces deux vols ont une grande importance dans le taux d’infestation
des cultures par les pucerons et d’infection par les virus (P. Rousselle, 1996).
La lutte chimique contre les pucerons (indirectement sur dissémination du virus)
n’amène que pollution (des sols, des eaux souterraines), des sources de résistances chez les
pucerons et très peu de résultats favorables. Il est préférable d’opter pour des pratiques
raisonnées. (P. Rousselle, 1996)

Voie de

Contamination Dissémination

Levée Floraison Défanage

Population de pucerons

Printemps été

Figure2: Place de culture de pomme de terre par rapport au période d’activité de vol des
pucerons de la pomme de terre (adapté de P. Rousselle, 1996)

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I-1-3- Les Phytoplasmes

Les phytoplasmes sont des organismes de type mycoplasmes, microorganismes voisins


des bactéries mais sans paroi et non cultivables en dehors d’un organisme vivant. La diversité
de phytoplasmes de leur gamme d’hôtes rend leur classification difficile. On les regroupe
maintenant selon proximité génétique plutôt qu’en fonction de leurs symptômes :
 Phytoplasmes provoquant des maladies de type jaunisse (stolbur ; aster yellow ; purple
top) que l’on distingue selon les symptômes, la gamme d’hôtes ou le polymorphisme
de l’ADN ;

 Phytoplasmes provoquant des maladies de type balai des sorcières (witches’broom).

Les vecteurs principaux sont des insectes de la famille de cicadelles (macrosteles sp ;


Empoaca sp ; Hyalestes sp.), la transmission est possible aussi par une plante parasite, la
cuscute.
Le stolbur a besoin de plant réservoirs (cuscute, tomate, aubergine, etc.) pour servir
d’inoculum car la transmission par semence semble inexistante, à la différence du balai de
sorcière.
Le risque de transmission par les tubercules de plant de pomme de terre est extrêmement
faible car la transmission du stolbur aux tubercules-fils est très limitée.

II-Mécanisme de transmission des virus

II-1-Transmission par greffe

Le greffage est la méthode de transmission des virus universellement applicable,


nécessitant seulement que le virus détermine une infection systémique, dans les plantes où on
essaye de le transmettre. A l'origine, la greffe est une pratique horticulturale ancienne.
(SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

II-2-Transmission par cuscute

La transmission des virus par greffe se révèle difficile et même impossible entre des
plantes de familles éloignées par incompatibilité organique. En partie, cette difficulté peut être
résolue par la transmission par cuscute. La cuscute en effet est une plante parasite sans
chlorophylle de la famille des Convolvulacées; elle parasite les plantes supérieures en
s'enroulant autour d'elles et en formant des suçoirs qui entrent en communication avec le tissu

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vasculaire de l'hôte ce qui permet le transfert des virus à de nouveaux hôtes.(SAWADOGO
ABDOUSSALAM,1977)

II-3-Transmission par graine des virus des plantes

La possibilité de transmission des viroses par les graines des plantes malades a été
admise dès les premiers travaux de virologie. De nos jours on connait un grand nombre de
virus transmis par la graine dont le virus de la mosaïque du concombre, virus 1 du haricot, la
mosaïque de la laitue ... Le taux de transmission par la graine est extrêmement variable depuis
1 pour 10.000 Jusqu'à 75%.(SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

II-4-Transmission par inoculation mécanique

Une grande partie de la connaissance des virus des plantes repose sur l'inoculation
mécanique. Plusieurs procédés se rattachent à cette méthode qui a beaucoup évolué depuis le
début. Comme procédés courants on peut noter le frottement, la pulvérisation, l'Injection et la
piqûre. On utilise pour cela du jus brut Infectieux obtenu par broyage du matériel végétal dans
du tampon qui permet d'éviter la dégradation des particules virales par oxydation ou du fait
d'une variation importante du Ph.(SAWADOGO ABDOUSSALAM,1977)

II-5-Transmission par les insectes

Un grand nombre de virus (la moitié environ) se transmettent par des insectes. Ces
Insectes appartiennent à divers ordres dont le plus important est celui des Homoptères
(cicadelles et pucerons). La plupart de ces insectes vecteurs sont du type piqueur
(Thysanoptères, Hétéroptères et Homoptères). On Identifie des vecteurs aussi parmi les
insectes broyeurs: Coléoptères, Acridiens et Forficules.(SAWADOGO
ABDOUSSALAM,1977)

II-5-1-Les insectes piqueurs

L'insecte devient infectieux à la suite d'une prise de nourriture sur la plante virosée. Il
transmettra ce virus lors d'une alimentation ultérieure sur une plante saine. Les transmissions
ont lieu suivant deux modes principaux:
- le mode non persistant: l'insecte acquiert le pouvoir infectieux dès qu'il a piqué une plante
malade. Il ne le conserve que peu de temps, c’est le cas le plus fréquent: virus de la mosaïque
de l’igname, virus de la panachure du poivron, le virus Y de la pomme de terre (PVY) par les
pucerons.
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- le mode persistant: l'Insecte n'acquiert le pouvoir infectieux qu'après une incubation
assez longue, après qu’il ait piqué la plante malade; il reste infectieux très longtemps, souvent
pendant toute sa vie. C'est le cas du Virus de la Rosette verte ou chlorotique de l'arachide par
pucerons du Virus, le cas du manioc par Aleurodes, le cas du Virus de la mosaïque du maïs
par Cicadelles. (SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

II-5-2-Les insectes broyeurs

Ce type de transmission est strictement mécanique. Les particules de virus adhèrent


aux pièces buccales de l'Insecte qui les transmettra à une plante saine dont il se nourrit. Les
virus X de la pomme de terre sont transmis de cette manière par une espèce d'Acrididae. En
Afrique il y a le virus de la mosaïque du Gombo (OMV), le virus du riz (RYMV) transmis par
Chrysomelides. (SAWADOGO ABDOUSSALAM,1977)

II-6-Transmission par le sol.

Certains virus sont transmis par des êtres vivant dans le sol, tels que les nématodes ou
les champignons inférieurs (Olpidiacées, Synchytriacées et Plasmodiophoracées).
Exemples:
- Les virus du groupe des ringspots des arbres fruitiers et de la vigne sont transmis par
des nématodes appartenant au genre Xiphinema.
- Le nématode Trichodorus transmet le virus du Tobacco Rattle et celui du Tomato
black-sing
- Une souche particulière du champignon Olpidium brassicae est le vecteur obligatoire
du Big vein de la laitue et du stunt (nanisme) du tabac.

Polymyxa graminis est vecteur d'un virus du blé ainsi que du rabougrissement de
l'arachide.(SAWADOGO ABDOUSSALAM,1977)

II-7-Transmission par voie végétative.

Les virus peuvent se transmettre d'une génération à l'autre par les organes de
multiplication végétative: bulbes, rhizomes, tubercules, stolons et boutures.
Comme exemples qui sont en étude au laboratoire de Virologie à Adiopodoumé on
peut citer le virus de la mosaïque Africaine du manioc transmis par boutures, le virus de la
mosaïque de l'igname transmis par tubercules. (SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

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III-Les méthodes de diagnostic des virus

Les tests biochimiques en Virologie sont basés sur le fait que diverses modifications
apparaissent chez les plantes au cours de l'infection virale. Ces modifications consistent soit
en l'apparition de substances nouvelles, soit en la stimulation de la production de substances
normalement présentes et non pathogènes. Les méthodes envisagées sont diverses:
colorimétrie, spectrophotométrie, chromatographie, électrophorèse, précipitation.
(SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

III-1-Les procédés colorimétriques

Ces procédés font apparaitre les produits de la réaction de l'hôte à l'attaque du virus.
On peut citer à ce sujet le procédé de contrôle de l'état sanitaire pour la pomme de terre: la
présence du virus de l'enroulement de la pomme de terre est prouvée par la réaction de
coloration bleue que fait apparaitre le jus brut de plantes infestées traité avec le réactif de
Dische à chaud ou avec la diphénylamine, le jus de plantes saines traité dans les mêmes
conditions donne une coloration verte. (SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

III-2-La spectrophotométrie

Elle a permis de mettre directement en évidence, chez les végétaux virosés, des
substances qui seraient les constituants des virus eux-mêmes. Les virus étant des
nucléoprotéines, ont la propriété d'absorber certaines radiations situées dans la zone de l'ultra-
violet. L'examen des courbes d'absorption obtenues permet de déduire si oui ou non le
matériel étudié est sain ou virosé. (SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

III-3-La chromatographie et l’électrophorèse

Elles ont été également utilisées à l'identification biochimique des virus des plantes.
Le virus de la Mosaïque du tabac a pu être détecté par chromatographie sur papier dans des
extraits de ce végétal; l'emplacement du virus chromatographié a été révélé à l'aide d'un
réactif à l'arginine. Par la chromatographie et l'électrophorèse sur papier on a aussi recherché
un test de détection du virus de l'enroulement de la Pomme de terre; on a pu ainsi découvrir
l'accroissement du taux de protéines totales et du nombre de fractions protéiques dans les
échantillons contaminés. L'électrophorèse sur papier a servi de moyen de détection du virus X
de la pomme de terre dans les tubercules de cette plante hôte. (SAWADOGO
ABDOUSSALAM, 1977)

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III-4-La précipitation

Elle a été aussi utilisée comme méthode de diagnostic. On retiendra à ce sujet la


réaction par précipitation pour la détection du VMT et du virus X de la pomme de terre, à
l'aide du Ncl ou de l'acide lactique comme agents précipitants. (SAWADOGO
ABDOUSSALAM, 1977)

III-5-La Sérologie

La découverte du caractère antigénique des virus des plantes a permis l'élaboration de


cette méthode d'identification. En effet des substances étrangères appelées antigènes
provoquent dans l’organisme de certains animaux où elles sont introduites, l'apparition
d'autres substances appelées anticorps. Les corps qui sont susceptibles d'induire une telle
réaction sont le plus souvent des protéines, des polysaccharides. Les anticorps sont des
protéines généralement du groupe des globulines. L'anticorps et l'antigène qui l'a induit, mis
en présence l'un de l’autre, réagissent spécifiquement et la réaction peut être mesurée in vitro
par divers procédés. De cette façon un antigène (un virus par exemple) peut être détecté et
identifié par son anticorps. (SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

Antisérum ou immurisérum: un sérum qui contient des anticorps spécifiques d'un antigène.
Sérum normal: est un antisérum réagissant avec les protéines de la plante non virosée.
Antisérum: est homologue à l'égard de l'antigène qui l'a induit et hétérologue envers tous les
autres antigènes.
Titre d'un antisérum: est la plus grande dilution à laquelle chacun de ceux-ci est capable de
réagir respectivement avec une quantité déterminée de son homologue.
 Préparation des antisérums

Différentes étapes interviennent au cours de la préparation des antisérums qui vont de


la recherche du bon végétal source pour le virus à la bonne purification du virus puis à son
injection à l'animal destiné à fournir l'antisérum. Après une bonne identification, une parfaite
purification du virus débarrassé des éléments normaux de la plante, l’antisérum est obtenu par
injections périodiques du jus virosé dans un lapin. Après la formation des anticorps, le sang de
l'animal est récolté et on en recueille le sérum par centrifugation après coagulation. Le
contenu en anticorps est contrôlé en présence de l'antigène correspondant, le titre déterminé;
le sérum est conservé en le diluant de moitié avec du Glycérol ou en le congelant.

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 Les procédés d'identification sérologiques.

Ils sont nombreux, nous donnerons ici les plus utilisés.


La réaction de précipitation qui est couramment utilisée part du principe suivant: quand
une préparation d'un virus est mise en présence de son antisérum spécifique, un précipité
apparaît, qui peut être observé de diverses façons:
- Précipitation en tubes qui consiste à mélanger dans ces tubes en verre, du jus végétal à
tester, préalablement centrifugé, avec son antisérum. Le mélange est placé en incubation à
température déterminée, dans un bain d'eau. L'apparition d'un précipité Indiquera que la
réaction est positive.
- Précipitation sur lames est basée sur le même principe précédent. Elle consiste à mélanger
sur une lame porte objet, une goutte de jus végétal avec une goutte d'antisérum. Après une
incubation pendant quelques minutes, l'apparition d'un précipité d'aspect floconneux signifie
que le test est positif. Le précipité peut être bien observé à la loupe binoculaire ou au
microscope sur fond noir. Cette technique est très rapide et convient parfaitement aux essais
en grandes séries.
- Précipitation en boites de Pétri : les réactions sont réalisées respectivement à partir de jus
clarifié et non clarifié, sur le fond d'une boite de Pétri recouvert d'un mince film transparent
d'un produit hydrofuge, le ‘’Formvar". Ce dernier a pour rôle d'empêcher l'étalement des
gouttelettes formées par le mélange antisérum et anticorps; les gouttelettes sont ensuite
recouvertes avec précaution d'une couche d'huile de paraffine qui empêche l'évaporation des
gouttelettes.
- La méthode de la double diffusion : c’est la méthode la plus utilisée en virologie classique.
La technique consiste à faire des réservoirs dans une couche d'agarose à 0,6% dans lesquels
on dépose l'antisérum d'une part et l'antigène d'autre part. Ces substances migrant par
diffusion dans le gel d'agarose et lorsqu'elles se rencontrent il y a précipitation et formation
d'une bande visible. Cette technique permet d'identifier sans aucun doute possible les virus et
même de savoir s'il s'agit de la même souche ou non. L'inconvénient de cette méthode est
qu'elle ne marche bien qu'avec les virus sphériques.

La neutralisation du pouvoir infectieux :

Ce procédé par de la constatation suivante: un virus mis en présence de son sérum


homologue précipite, et le mélange inoculé à des plantes tests du virus considéré ne manifeste
plus de pouvoir Infectieux. On dit qu'il y a neutralisation du pouvoir Infectieux.

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 La technique sérologique ELISA

La détermination du statut virologique de la pomme de terre se fait grâce à une


technique de dosage d’immuno adsorption par enzyme liée (en anglais Enzyme-Linked
Immuno Assay) appelée ELISA. Elle est principalement utilisée en immunologie afin de
détecter la présence de protéines, d’anticorps ou d’antigènes, dans un échantillon. Elle permet
de déterminer la concentration sérique d’anticorps dirigés contre le virus (Université de
Genève, 2019).
La présente méthode permet de détecter les virus et les phytoplasmes de pomme de
terre, pour lesquels il existe des réactifs sérologique spécifique au virus ou aux phytoplasmes
recherché. Cette méthode s’applique ou non à des végétaux présentant ou non des symptômes
de la maladie, principalement aux organes aériens de la pomme de terre. L’analyse directe des
tubercules ou des germes peut s’avérer nécessaire pour certains virus.
C’est une méthode uniquement qualitative qui permet de trier les échantillons, c’est-à-
dire de séparer ceux qui ne sont pas contaminés, ou pour lesquels la contamination est
inférieure au seuil de détection de la technique, de ceux qui sont susceptible d’être contaminé
par le virus (ANSES LSV).

III-6-La microscopie électronique

La microscopie électronique est capable de donner les renseignements suivants sur les
particules virales: la taille de la particule, sa forme, sa structure interne et externe, des états
d'agrégation ou de cristallisation, des analyses quantitatives .de suspensions de virus. Une
méthode couramment utilisée pour la détection rapide de virus dans les plantes malades est la
dip method ou "dipping". Elle consiste à déposer une goutte de jus brut sur une grille de
microscopie électronique carbonée.
On réalise ensuite une coloration négative à l'acétate d'Uracycle ou au formiate
d'Uracycle ou encore au phosphotungstate. Il faut cependant préciser que la dip method est
applicable surtout aux virus à particules allongées, car les jus non purifiés des plantes malades
contiennent des constituants normaux des cellules qui sont essentiellement de forme sphérique
et de même gamme de taille que les virus ronds. L’isolement du virus et sa purification
permettront la préparation d'échantillons à examiner au microscope électronique. Une goutte
de la suspension purifiée est déposée sur une grille, recouverte au préalable d'un film de
collodion carboné. Les virus sont ensuite colorés négativement (le colorant pénètre dans le
virus), avec par exemple de l'acétate d'Uracycle à 0,5%. Les grilles peuvent alors être
observées directement au microscope électronique. (SAWADOGO ABDOUSSALAM, 1977)

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IV-LES METHODES ET MOYENS DE LUTTE CONTRE LES VIRUS

IV- 1-Les méthodes de lutte contre les virus

 Les Huiles et insecticides

Aujourd’hui la gestion des viroses sur les plants de pommes de terre se fait
essentiellement par la lutte contre leurs vecteurs, les pucerons, et notamment grâce aux huiles.
L’huile minérale est la plus utilisée pour lutter contre les pucerons, à hauteur de 8 -
10L/ha sur la saison, sur les feuilles afin de protéger le feuillage des piqures de pucerons. «
C’est la seule solution efficace contre la transmission du virus » Ob – 15- 02-2019. En effet
les insecticides utilisés ne sont que peu efficaces, et ne peuvent que réguler la population de
pucerons. Le virus Y est un virus non-persistant, ce qui implique que le puceron va être en
capacité de transmettre le virus en quelques minutes, alors que l’insecticide tuera le puceron
en quelques heures. « On ne connait pas aujourd’hui au bout de 50 ans le mécanisme par
lequel le puceron infecte la plante, il y a une capacité réceptive de la plante qui varie selon des
paramètres que l’on ne maitrise pas » Ob 15-02-2019 (Simon Le Grumelec, 2019)
Nombreux producteurs remplacent l’huile minérale par l’huile de colza (prix moins
élevé, pas de dépendance au pétrole), bien que celle-ci n’ai pas d’autorisation pour être utilisé
en traitement de cette culture. Comme l’exprime l’un des acteurs rencontrés : « l’huile de
colza à l’air de tenir la route. » Exp 22-01-2019. Cependant, elle reste moins efficace que
l’huile minérale et mériterait plus de recherche notamment sur sa capacité à recouvrir le
feuillage (adjuvant supplémentaire). Un chercheur enquêté estime que « les huiles minérales
diminuent de 60 à 70% les risques d’infections, les insecticides 10% et 30-40% pour les
huiles végétales. » Ch 22-01-2019. (Simon Le Grumelec, 2019)

 Gestion des repousses : c’est un élément important, bien gérer les repousses des
cultures précédentes potentiellement contaminées.

 Isolement : On entend par là l’isolement des parcelles de plants de pomme de terre


par rapport aux parcelles de consommation ou des jardiniers amateurs qui peuvent être
une source de « contamination. »

 Epuration : c'est-à-dire l’identification et le retrait des plantes malades identifiées par


le producteur.

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 Défanage : peut-être chimique (agriculture conventionnelle), mécanique ou thermique
(agriculture biologique) dans le but de détruire le feuillage de la plante afin
d’empêcher la migration du virus du feuillage vers le tubercule.

 Filet Insect Proof : c’est une technique utilisée en agricultures bio et conventionnel,
les plants de première génération sont protégés sous un filet imperméable aux
pucerons empêchant ainsi la contamination des plants par le virus. C’est un dispositif
applicable en plein champ qui est perçu comme relativement efficace.

 Création variétale et résistances

L’obtention de cultivars résistants est souvent soulignée comme un levier pour


l’agriculture biologique mais aussi pour l’agriculture conventionnelle.

 La pomme de terre de semis (semence botanique).

Cette technique connait déjà quelques adeptes, Parmentier, dès 1789, recommandait déjà
cette méthode de sélection après semis pour "régénérer par la voie des semis les espèces
fatigués et abâtardies". (Mathon, 1953).
En effet "L'utilisation de semences botaniques pour la culture de pomme de terre est aussi
vieille que la culture de pomme de terre elle-même". Acbiodiv, 05-03-2019. Aujourd’hui, la
graine est l’outil de création variétal, mais est-il possible de reproduire la pomme de terre par
graine dans la pratique agricole ? Effectivement la problématique virus ne serait qu’une vieille
histoire, puisque les virus ne se transmettent pas par la graine.
On peut distinguer deux types d’expérimentation sur la production de graine.
D’un côté, deux artisans, un en France et un au Luxembourg, et de l’autre, une
entreprise, BEJO, la première à avoir déposé une variété de pomme de terre (semence
botanique). Les artisans expérimentent de manière très empirique. Ils ont récupéré les
graines sur les variétés donnant le plus de graines. Ils ne font pas de pollinisation forcée. «
Seul la pomme de terre en bonne santé fait des semences, si elles sont malades on n’aura pas
de semences. » Acbiodiv 25-02-2019.
La première année de récolte après avoir semé les graines, les tubercules issus de celle-ci sont
de petits calibres, il faudra les replanter pour obtenir des calibres « viables ». De plus, la
pomme de terre étant tétraploïde, « Parfois c’est homogène et parfois non », la culture ne
répond généralement pas aux critères d’homogénéité et de stabilité. Les deux artisans ont
commencé ce genre d’expérimentation il y 2 ans pour l’un et 3 an pour l’autre. Il est donc trop
tôt pour dégager des résultats et des observations probants. Cependant il est encourageant de
montrer que cette technique peut avoir de nombreux avantages dans un contexte de jardinage
ou de maraichage diversifié. Outre les avantages techniques, ces expérimentations empiriques
menées pas ces acteurs sont un moyen de s’émanciper d’une filière plants considérée
contraignante et verrouillée.
D’un autre côté, BEJO, une entreprise semencière basée aux Pays-Bas, a été la première
à inscrire une variété True Potato Seed (TPS) de pomme de terre, OLIVER F1, grâce à une

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expérimentation temporaire européenne. BEJO met en avant l’avantage logistique et
l’adaptabilité de ce type de semences pour les pays du Sud et les territoires chauds et isolés.
Cependant cette variété est inscrite sur la liste européenne, et l’entreprise vise également le
marché européen. La variété n’est pas inscrite sur le catalogue officiel des variétés de pomme
de terre car elle ne respecte pas les critères VATE malgré les efforts de l’entreprise. Elle est
donc inscrite sur la liste des potagères.
BEJO a en effet réussi à stabiliser la pomme de terre en générant des variétés dihaploïde
homozygote (contre tétraploïde hétérozygote pour les variétés cultivées). Cependant, pour le
bio, il faudra être vigilant aux techniques utilisées, autorisées ou non en bio, pouvant ne pas
être en cohérence avec les principes de l’IFOAM (avec notamment les nouveaux OGM
(NBT2) et les hybrides F1). (Simon Le Grumelec, 2019)
De plus certains membres de la FN3PT soutiennent que « la multiplication par voie sexué
n’est pas naturelle, la pomme de terre se reproduit végétativement dans la nature » Pro 01-02-
2019

IV- 2-Moyens de lutte contre les vecteurs

 Les cultures de bordures et couvert associés

Les cultures de bordures consistent à entourer la culture d’une large bordure (plus de 4
mètre) d’une plante ou d’un mélange de plantes non sensible au PVY qui vont servir de
barrière à l’entrée des pucerons vecteurs. Ces plantes non-hôte du PVY agissent comme
des pièges à virus grâce auxquelles les pucerons vont perdre progressivement leurs
charges virales après plusieurs piqûres de sondage sur ces plantes. Mais, la culture de
bordure occupe une place trop importante au regard de celle occupée par le plant de
pomme de terre lui-même. Tandis que les couverts associés sont des plantes semées à la
volée entre les butes en même temps que la plantation de pomme de terres. (Brice Dupuis,
2017)
Cependant, les couverts associés entrent en compétition avec la pomme de terre pour
les éléments nutritifs et l’eau, ce qui a pour conséquence des pertes de rendement
significatives. Toutefois, les couverts associés tels que ceux avec la vesce velue restent
très prometteurs car ils offrent plusieurs avantages. D’une part, cette méthode ne nécessite
pas de traitement phytosanitaire. D’autre part, cette technique est probablement la moins
couteuse de toutes les méthodes de luttes contre le PVY. Il est recommandé de tester
d’autres espèces végétales ayant un développement végétatif rapide ,afin de protéger la
pomme de terre dès la levée et un développement végétatif modéré afin de limiter la
compétition avec la pomme de terre et ne pas compliqué l’arrachage.
 Le paillage

Le paillage avec de la paille de céréale est peu utilisé dans la pratique mais reconnue
comme étant efficace pour lutter contre la dissémination du PVY. Selon les études menées
au champ, son efficacité varie entre 25 à 50, elle est donc inférieur à l’efficacité des
huiles minérales mais supérieur à celle des insecticides. Le mode d’action de la paille est
16
encore mal connu. On observe que moins de pucerons ailés atterrissent sur les parcelles à
pailles, la paille agirait donc sur le comportement des pucerons avec une action répulsive
ou de confusion. Néanmoins, la paille perd en efficacité avec le temps. Ceci s’explique
très facilement par le fait que la paille pour être efficace doit être visible pour les pucerons
ailés atterrissant sur la parcelle. Cependant, le feuillage pomme de terre se développe peu
à peu (Brice Dupuis, 2017)

 Association du paillage et des huiles minérales

L’huile minérale est moins efficace en début de saison tandis que le paillage est
l’inverse, cette méthode est moins efficace en fin de saison. Il semble donc que d’un point
de vue théorique l’association de ces deux méthodes de lutte devrait permettre de pallier
les insuffisances de chacune d’elles utilisées séparément. Agroscope a donc décidé de
testé séparément l’efficacité de l’association de ces deux méthodes de luttes et de la
comparer au paillage et aux huiles minérales utilisés seuls.
Après les quatre ans d’essais l’efficacité moyenne des huiles minérales est de 43,
celle de la paille de 27 et celle de l’association de deux méthodes est de 59 .
L’association des deux méthodes est donc en moyenne 16  plus efficace que l’huile
minérale utilisée seule pour contrôler le PVY. Ce gain d’efficacité peut sembler modeste
mais si on s’intéresse aux écarts obtenus dans de cadre de ces quatre années d’essais, on
remarque que l’association de deux méthodes a permis de garantir une efficacité
minimales de 43 alors que l’efficacité minimale de l’huile minérale est de27 et celle
de la paille était nulle. Les 27 d’efficacité de l’huile minérale s’explique par des vols des
pucerons précoces, lorsqu’une partie importante du nouveau feuillage n’est pas protégé,
tandis que l’absence de l’efficacité de paille s’explique par des vols de pucerons tardifs,
lorsque la paille est entièrement recouverte par les feuillages de la pomme de terre.
Agroscope s’est également intéressé à la faisabilité technique et économique de la
mise en pratique de l’association huile minérale-paille. D’un point de vue technique, des
essais menés chez les producteurs de plants en Suisse ont permis de démontrer la
faisabilité de l’application au champ de paille au moyen d’un paillage distributrice. Le
coût de mise en œuvre du paillage représente environ 50 du coût de l’application des
huiles minérales pour une saison de traitement. Le coût du paillage pourrait être moindre
dans la mesure où le producteur utiliserait sa propre paille et dans la mesure où l’achat de
la pailleuse serait mutualisé entre plusieurs producteurs. (Brice Dupuis, 2017)

 Les fréquences de traitement aux huiles minérales

Il est recommandé d’augmenté la fréquence des traitements aux huiles minérales durant
les 2 à 3 semaines qui suivent la levée, avant de revenir à un régime de traitements
hebdomadaires. Cette méthode a montré son efficacité pour des fortes pressions de pucerons

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vecteurs en début de saison de culture. Néanmoins aucune étude ne s’est intéressé à la durée
au quelle il convient d’augmenter la fréquence de ces traitements.
En effet, il faut revenir à des traitements hebdomadaires lorsque la plante devient
naturellement moins sensible aux infections (résistance de l’âge partielle). En suivant ce
raisonnement jusqu’au bout, il pourrait même être envisagé d’espacer ou même d’arrêter
les traitements lorsque la plante devient entièrement résistant (résistance de l’âge totale).
Aboutir à de telle recommandation nécessite toutefois encore de nombreux essais avec
plusieurs variétés ayant des profils de résistance distincts. (Brice Dupuis,2017)

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CONCLUSION

Les maladies virales de la pomme de terre regroupent un ensemble de maladies


causées par différents types de virus qui affectent les cultures de la pomme de terre dans le
monde. Les maladies virales sont l’un des principaux facteurs limitant de la culture de la
pomme de terre, non seulement par les dommages directs qu’elles peuvent provoquer mais
aussi parce que leurs effets se cumulent dans le temps. Du fait que la pomme de terre est
propagée par voies végétative, les virus sont transmis de génération en génération par
l’intermédiaire des tubercules qui servent de plants. Au champ, les maladies virales sont
incurables. C’est la dépendance des virus vis-à-vis des cellules qu’ils affectent qui rend leur
destruction impossible à cause du risque d’endommager la plante elle-même.

Pour pallier ces inconvénients et ces risques, il est nécessaire de : réaliser les
opérations de sarclage et d’élagage tôt en saison ; utiliser des semences saines ; faire un test
post récolte pour évaluer la qualité sanitaire de l’auto semence ; faire le dépistage et contrôle
des pucerons ; ensemencer aux bordures des champs une culture piège.

Les résultats de nos recherche n’abordant pas la culture in vitro, méritent d’être
complétés par : les infestations virales des plantes de pomme de terre en culture in vitro.

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REFENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Brice Dupuis, Development of a crop management method to control the spread of


Potato Virus Y (PVY), Décembre 2017
2. Claude Charles Mathon (1953) La pomme de terre, la dégénérescence vaincue et
l’amélioration des variétés. (Elevage et culture).
3. M.A Beauverie (1928) ‘Les maladies à Virus d’après les travaux récents’. Available
at:https://www.persee.fr/doc/jatba_03703681_1928_num_8_82_4627#jatba_0370368
1_1928_num_8_82_T1_0407_0000.

4. Nicolas Harme, F. F., Eric Haubruge, Philippe Giordanengo (2008) ‘Physiologie des
interactions entre pomme de terre et pucerons : vers une nouvelle stratégie de lutte
basée sur les systèmes de défense de la plante’. Available at:
https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/34190/1/1757.pdf.
5. Nicole Benhamou (2009) La résistance chez les plantes. Lavoisier
6. P. Rousselle, Y. R., J. Crosnier (1996) La pomme de terre. INRA
7. Université de Genève (2019) BiOutils, le test ELISA. Available at:
https://www.bioutils.ch/protocoles/14-le-test-elisa.
8. SAWADOGO ABDOUSSALAM, Rapport de stage, INITIATION A LA
VIROLOGIE DES PLANTES, JUILLET 1977
9. Simon Le Grumelec, Gestion des virus sur plants de pomme de terre en Agriculture
Biologique, STAGE Recherche et Innovation- 2019
10. Valkonen J. P. T, 2007. Viruses: economical losses and biotechnological potential. In:
Vreugdenhil D. (ed), Potato Biology and Biotechnology. New York, NY, USA,
Elsevier, 619–641.
11. https://www.anses.fr/fr/system/files/ANSES_LSV_VH0204_Va.pdf

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