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Dr Claudel NOUBISSIE

Claudel NOUBISSIE , Le Coronavirus de A à Z


©Éditions SENG’A, 2020

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connus ou à être découverts, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l’auteur.
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SOMMAIRE ............................................................................................ 6
I. DÉFINITION DES TERMES ................................................. 8
a. Virus : ............................................................................................... 9
Types de virus (en fonction des formes): ................................. 9
b. ADN .............................................................................................. 10
c. ARN ............................................................................................... 10
d. Immunité....................................................................................... 10
II. HISTORIQUE DU CORONAVIRUS ................................. 12
III. PATHOLOGIES LIÉES AUX CORONAVIRUS ....... 14
IV. LE CORONAVIRUS DISEASE-19 (COVID-19), QU’EN EST-IL ? 17
1. Origine ........................................................................................... 18
2. Transmission ................................................................................ 18
3. Symptômes ................................................................................... 20
4. Les personnes à risque ................................................................ 21
5. Traitement..................................................................................... 22
6. Combien de personnes sont touchées par le Covid-19 ? ..... 23
7. Principales mesures et prise en charge ..................................... 25
V. IMPACTS ÉCONOMIQUES ET ENJEUX GÉOSTRATÉGIQUES DU COVID
2019 29
1. Impacts économiques (cas du Cameroun) ........................ 30
2. Impacts économiques (Europe, Amérique et Asie) ......... 33
3. Enjeux géostratégiques ......................................................... 36
VI. COMMENT CONQUÉRIR LE MARCHÉ AFRICAIN APRES LE COVID-
19 ? 43
1. Les décideurs politiques ............................................................. 47
2. Les cadres des grandes entreprises ........................................... 48
3. Les PME ....................................................................................... 49
VII. THÉORIES DU COMPLOT ............................................ 50
L’INVENTION DU CORONAVIRUS AVEC UN BREVET EUROPEEN 51
LORSQUE LES INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES EXPLOITENT
L’IGNORANCE DES AFRICAINS !!! ...................................... 57
LA BATAILLE DES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES POUR LE
TRAITEMENT DU CORONAVIRUS 2019 (Covid 19) ....... 64
L'AUDACE A DÉSORMAIS UN NOUVEAU NOM : ANDRY RAJOELINA!!!
............................................................................................................. 68
CORONAVIRUS, ENTRE INFLATION ET CRISE SOCIALE ! 70
ASTUCE........................................................................................... 74
CONCLUSION .................................................................................... 76
RÉFÉRENCES..................................................................................... 77
a. Virus :
C’est une particule microscopique infectieuse qui ne peut se
répliquer qu'en pénétrant dans une cellule et en utilisant sa
machinerie cellulaire.
Les virus peuvent provoquer des maladies et infecter :

• Les bactéries (bactériophages),


• Les animaux,
• Les végétaux.
Les virus ne sont pas des cellules mais des particules infectieuses
dont les gènes sont enfermés dans une coque protéique. Le
génome viral peut être un ADN ou un ARN. La coque protéique
qui enveloppe le génome s’appelle la capside.

Types de virus (en fonction des formes):

• Bâtonnet

Exemple : le virus de la mosaïque du tabac

• Icosaédriques ou sphériques

Exemple : les adénovirus qui provoquent en général des gastro-entérites ou


encore des pneumopathies) ...

• Enveloppés : ils s’entourent d’une structure membranaire


empruntée à la cellule hôte.
Exemple : Le coronavirus appartient à cette catégorie

• Complexes : Ces virus possèdent une capside symétrique


qui n’est ni hélicoïdale, ni vraiment icosaédrique.

Exemple : Le poxvirus (variole, vaccine)

b. ADN

L'Acide DésoxyriboNucléique (ADN) est une


macromolécule biologique présente dans toutes les cellules ainsi
que chez de nombreux virus. L'ADN contient toute
l'information génétique, appelée génome, permettant le
développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres
vivants.

c. ARN

L'Acide RiboNucléique (ARN) est un acide nucléique présent


chez pratiquement tous les êtres vivants, et aussi chez certains
virus. L'ARN est très proche chimiquement de l'ADN et il est
d'ailleurs en général synthétisé dans les cellules à partir d'une
matrice d'ADN dont il est une copie.

d. Immunité
C’est la capacité (naturelle ou acquise) d'un organisme à se
défendre contre des substances étrangères et des agents
infectieux (bactéries, virus, parasites).
Les coronavirus regroupent de nombreux virus dont seuls
certains sont pathogènes pour l'Homme, parfois mortels.
Ce sont des virus à ARN fréquents, de la famille des
Coronaviridae.
Coronaviridae est une famille de virus à ARN simple brin
enveloppés, de sens positif. Le virus doit son nom à l'apparence
de ses particules virales, portant des excroissances qui créent une
image qui rappelle la couronne solaire en micrographie
électronique: cette propriété est à l'origine du nom des virus de
cette famille, les « coronavirus ».
Les coronavirus ont été découverts dans les années 1960. Les
premiers découverts furent ceux de la bronchite infectieuse du
poulet, puis deux virus des cavités nasales de patients humains
atteints de rhume, ensuite nommés coronavirus humain 229E et
coronavirus humain OC43.
Sept types de coronavirus infectent couramment l'homme, dont
quatre sans gravité et trois causant des infections graves.

A) Infections bénignes
Les infections bénignes sont des rhumes avec fièvre et des maux
de gorge dus à des végétations adénoïdes gonflées,
principalement en hiver et au début du printemps.
Les coronavirus seraient la cause de 15 à 30 % des rhumes
courants. Chez l'Homme, ce sont : 229E, NL63, OC43, et HKU1
: quatre types de coronavirus inconnus chez la chauve-souris.

B) Infections graves
Les infections graves sont dues à des coronavirus qui ne se
trouvent pas naturellement chez l'homme mais qui se trouvent
habituellement chez des mammifères comme la chauve-souris.
Ces infections sont des infections des poumons responsables de
pneumonie (pneumopathie) virale se manifestant sous forme
d'épidémie :

- La première, en 2003, qui déclencha une alerte mondiale


par l'OMS. Le nom de la maladie est le Syndrome
Respiratoire Aigu Sévère lié au coronavirus (SRAS-CoV).
Il est provoqué par le SARS-CoV, identifié en 2003. Ce
virus est à l'origine d'une épidémie qui a débuté en Chine
fin 2002.
Plus de 8 000 cas ont été recensés dans 30 pays et 774
personnes sont décédées (soit près de 10% de mortalité).
- La deuxième en 2012. Celle-ci débuta en Arabie Saoudite
et fut nommée syndrome respiratoire du Moyen-Orient,
provoqué par le coronavirus MERS-CoV, ainsi appelé car
il a été détecté pour la première fois en Arabie saoudite.
1 589 cas et 567 décès dans 26 pays ont été enregistrées
(soit un taux de mortalité d’environ 30%).
- La dernière en 2019. C'est la maladie qu'on nomme
maladie à coronavirus 2019 en abrégé Covid-19
(Coronavirus Disease-19), liée au SARS-CoV-2, apparu en
Chine en décembre 2019.
Les premiers cas recensés sont des personnes s’étant
rendues sur un marché local, à Wuhan, dans la province
de Hubei.
Sur le plan virologique, le SARS-CoV-2 est très proche du
SRAS-CoV, c'est pourquoi il a été placé dans la même
espèce de coronavirus (suivi du chiffre 2 pour le distinguer
du précédent).
1. Origine
Les coronavirus sont d’origine animale : une espèce ("réservoir")
héberge un virus sans être malade et le transmet à une autre
espèce, qui le transmet ensuite à l'homme. Dans les cas du SRAS-
CoV et du MERS-CoV, l'animal réservoir était la chauve-souris.
Comme l’explique l’Inserm1, « le virus est asymptomatique chez
cet animal. Un hôte intermédiaire est donc nécessaire à la
transmission de ces virus à l’homme
En ce qui concerne le SARS-CoV-2, le réservoir pourrait
également être la chauve-souris.
Début février, une équipe de chercheurs chinois de l'université
d’agriculture du sud de la Chine a estimé que le chaînon
manquant pourrait être le pangolin, un petit mammifère à
écailles, en voie d'extinction.
Mais, la prudence est de mise, en attendant une confirmation
définitive. Le virus passerait chez l’homme via les sécrétions
animales, dans des conditions particulières qui restent à identifier.

2. Transmission

a) Interhumaine
Les coronavirus SRAS-CoV, SARS-CoV-2, et le MERS-CoV se
transmettent non seulement de l’animal à l’homme mais aussi
d’homme à homme.

1
Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale
En ce qui concerne la maladie Covid-19, celle-ci se transmet par
les postillons (gouttelettes de salive) projetés en toussant ou en
éternuant.
Il faut donc des contacts étroits et prolongés pour la transmettre
(famille, même chambre d’hôpital ou d’internat) ou avoir eu un
contact à moins de 1 mètre du malade, en l’absence de mesures
de protection efficaces.

b) Environnementale
Un des facteurs de transmission les plus importants semble être
le contact des mains avec des surfaces infectées puis avec la
bouche, le nez ou les yeux. En fonction des températures et du
taux d'humidité, le virus peut survivre quelques heures, voire
quelques jours, sur diverses surfaces si elles ne sont pas
désinfectées.
Des études sont en cours pour préciser ces données.
C'est pourquoi, il est essentiel d'éviter de se toucher les yeux, le
nez ou la bouche (qui sont des portes d'entrée possibles du virus
dans votre organisme) avec des mains sales.
Les mesures dites « barrières » sont donc indispensables pour
limiter l'impact du virus :
✓ Se laver fréquemment les mains avec du savon ou du gel
hydroalcoolique,
✓ Éternuer ou tousser dans son coude,
✓ Utiliser des mouchoirs à usage unique,
✓ Ne pas se serrer la main,
✓ Ne pas faire la bise pour dire bonjour…
3. Symptômes

Les symptômes les plus courants du virus sont la fièvre et une


toux sèche.
Certaines personnes peuvent également souffrir de courbatures,
de maux de tête, d’une sensation d'oppression ou
d’essoufflement.
Ces symptômes évoquent une infection respiratoire aiguë ou des
anomalies pulmonaires détectables radiologiquement.
Dans les cas plus graves, l'infection peut provoquer une détresse
respiratoire, une insuffisance rénale aiguë, voire une défaillance
multi-viscérale pouvant entraîner la mort.

POUR RAPPEL :

la maladie reste bénigne dans 80 % des cas, elle est grave dans
environ 15% des cas et critique dans 5% des cas.

Les chercheurs estiment que le taux global de mortalité du virus


est d'environ de 2 à 4%, avec des disparités selon les pays. Soit
un taux supérieur à celui du virus de la grippe qui tue une
personne sur mille (0,1%).
Certains patients présentent également une forme
asymptomatique du virus : ils sont porteurs du virus, sans en
déclarer les symptômes, mais ils sont contagieux et peuvent le
transmettre.
Compte tenu du fait que les symptômes du Covid-19 peuvent
être confondus avec ceux d'une grippe, le seul moyen de
confirmer le diagnostic est d'effectuer un test biologique par
prélèvement nasopharyngé.
Le résultat s'obtient généralement en 3 ou 5 heures.

4. Les personnes à risque


Les informations disponibles suggèrent que le virus peut causer
des symptômes similaires à ceux d’une grippe modérée, mais
aussi des symptômes plus graves. Comme pour beaucoup de
maladies infectieuses :
• Les personnes présentant des maladies chroniques pré-
existantes (hypertension, maladies cardiovasculaires,
diabète, maladies hépatiques, maladies respiratoires...)
semblent plus susceptibles de développer des formes
sévères,
• les personnes âgées
• les personnes immunodéprimées.
• Les patients atteints de broncho-pneumopathie chronique
obstructive (BPCO) seraient particulièrement vulnérables.
• Une étude parue fin février dans la revue Jama2 indique
également que les hommes pourraient être plus impactés
par le virus.

Les enfants de moins de quinze ans seraient peu susceptibles


de déclencher une forme sévère de coronavirus.

Dans une étude portant sur les 72 000 premiers cas chinois, il y
a eu 0% de décès chez les moins de 15 ans !

2
Journal of the American Medical Association
Mais, rappelons-le : même s'ils présentent des formes moins
graves, voire asymptomatiques, ils sont contaminants.

5. Traitement
Le traitement est dit symptomatique (il vise à soulager les
symptômes) : médicaments contre la fièvre (paracétamol)…
Dans les formes sévères, les personnes malades peuvent recevoir
des antibiotiques lorsqu'une coïnfection bactérienne est présente,
être mises sous assistance respiratoire…

Les anti-inflammatoires déconseillés

Pour faire baisser la fièvre, il est déconseillé de débuter un


traitement à base d'anti-inflammatoires (ibuprofène,
cortisone…) ou d'aspirine : la prise de ce type de médicaments
pourrait être un facteur d'aggravation de l'infection.
La prise de paracétamol doit être privilégiée.
Les personnes déjà sous anti-inflammatoires en raison d'une
maladie chronique ne doivent pas interrompre leur traitement
sans avis contraire de leur médecin.
La recherche pour trouver un traitement efficace s'intéresse aussi
bien aux médicaments ayant fait leurs preuves dans le traitement
d'autres maladies, notamment virales, qu'au développement d'un
médicament antiviral spécifique au Covid-19.
En France, un essai clinique promu par l'Inserm va être mis en
place pour évaluer et comparer quatre combinaisons
thérapeutiques : le Remdesivir (un antiviral qui a fait l’objet d’un
développement clinique dans la maladie à virus Ebola), le
Lopinavir, la combinaison Lopinavir et Interféron, chacun
associé aux traitements non spécifiques et symptomatiques, et
enfin les traitements non spécifiques et symptomatiques.
Quelque 3200 personnes participent à cet essai, dont 800 en
France.

6. Combien de personnes sont touchées par le Covid-19 ?

Dans le monde
Selon les chiffres du 16 mars, près de 167 414 cas ont été
recensés, et 6 507 personnes sont décédées, essentiellement en
Chine où l'épidémie semble dorénavant maîtrisée.
Au total, 155 pays et territoires répartis sur cinq continents sont
désormais impactés par l’épidémie.
Les pays les plus touchés, hors Chine, sont l'Italie, l'Iran, la Corée
du Sud et l'Espagne. Le virus est désormais qualifié de pandémie
par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Partie d'Asie, la pandémie de coronavirus s'est étendue
progressivement à tous les continents, l'Afrique étant le dernier
affecté.
Ces derniers jours, le nombre de pays africains touchés a
rapidement augmenté.
À la date du mercredi 18 mars, on recensait un total de 576 cas,
dont 15 décès, répartis entre 30 pays sur un total de 54.

- L'Égypte a enregistré le premier cas du continent, le 14


février.
- Début mars, il n'en comptait que deux autres, en Algérie
et au Nigeria.
Depuis, le virus s'est propagé, et les pays les plus affectés se
trouvent en Afrique du Nord, où se concentrent les 10 victimes
du Covid-19 sur le continent. À elle seule, l'Égypte compte 166
cas et quatre victimes. En date du jeudi 17 mars 2020,

- L'Algérie dénombrait quatre morts pour 60 cas.


- Deux autres victimes ont été enregistrées, au Soudan et au
Maroc.
- Le Burkina Faso a enregistré le mercredi d’avant le
premier décès lié au coronavirus en Afrique
subsaharienne, celui d'une patiente de 62 ans, diabétique,
qui était sous réanimation. Avec 7 nouveaux cas, le pays
comptait 27 malades, 15 femmes et 12 hommes, selon les
autorités sanitaires.
- L'Afrique du Sud recensait désormais 62 cas et le virus s'y
transmet désormais localement.
- En Afrique de l'Est, 23 cas ont été comptabilisés dans six
pays, dont l'Éthiopie et le Kenya par où transitent de
nombreux passagers.
- En Afrique de l'Ouest, le Sénégal était le plus durement
touché avec 27 cas.
- Le Cameroun comptait cinq nouveaux cas à Yaoundé, sur
un total de dix malades confirmés. Les deux premiers ont
été recensés le 6 mars : un Français de 58 ans revenu de
France le 24 février et une Camerounaise « qui avait été en
contact avec lui ». Le Cameroun dénombrait aussi deux
cas de guérison.
- La page Facebook du musicien Manu Dibango, icône
nationale et star planétaire, annonce son hospitalisation
due au Covid-19.
- Le Liberia, déjà durement frappé par l'épidémie de fièvre
Ebola qui a fait plus de 11.000 morts en Afrique de l'Ouest
entre décembre 2013 et mi-2016, a découvert un premier
cas sur un responsable revenu de Suisse vendredi.
- En Côte d'Ivoire, selon le ministère de la Santé, un
Ivoirien de 45 ans ayant séjourné en Italie était atteint par
le virus et hospitalisé dans un état « stable et rassurant ».

7. Principales mesures et prise en charge

Le confinement est le premier réflexe mis en place lors de


n'importe quelle épidémie pour limiter sa dissémination.
Face au coronavirus, la Chine a réagi en mettant en quarantaine
des villes de plusieurs millions d'habitants dès le mois de janvier.
Malgré cela, le virus est sorti de Wuhan pour infecter la Chine et
d'autres pays à travers le monde.
Selon l’épidémiologiste de Harvard, Marc Lipsitch, ce n'est que
le début. Il a déclaré que « [L'épidémie] ne sera pas endiguable et
que, dans l'année, 40 à 70 % de l'humanité sera infectée » dans
les lignes de The Atlantic.
Le chiffre annoncé par Marc Lipsitch peut faire frémir, mais
rappelons que la plupart des personnes infectées ne souffrent que
de symptômes bénins, certaines sont même asymptomatiques.
C'est pour cela que l'épidémie est difficilement canalisable et
traçable. Le nombre réel de personnes porteuses du virus semble
sous-estimé.
Selon un rapport du Centre for global Infectious Disease
Analysis, le décompte actuel des cas ne ferait état que d'un tiers
des cas réels.
Cas du Cameroun
Le mardi 17 mars 2020, le Cameroun décide de prendre des
mesures radicales.
En effet, le Cameroun a signalé ce jour, cinq nouveaux cas de
Covid-19, portant à dix le nombre total de contaminations, selon
un tweet du ministre camerounais de la Santé publique
Manaouda Malachie sans donner plus de détails.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre camerounais a
présidé une réunion d'urgence avec les ministres pour faire face
à la pandémie.
Résultat : l'inquiétude monte chez les Camerounais.

En effet, il y a de quoi être troublé puisque pour le cas du


Cameroun on ne peut pas dire que l'exemple vient des autorités.
En pleine crise sanitaire, l'ancien président de l'Assemblée
nationale Cavaye Yeguie Djibril, évacué sanitaire en France
depuis plusieurs semaines, a fait un retour dans son pays juste
avant la campagne pour la présidence du nouveau bureau de
l'hémicycle.
Sauf qu'il le fait au moment où le gouvernement camerounais a
appelé les personnes venant des pays touchés par la pandémie du
coronavirus à observer une quarantaine de 14 jours avant toute
activité.
Voici les principales mesures prises par le gouvernement
Camerounais et qui prennent effet le mercredi 18 mars 2020
jusqu’à nouvel ordre :
• Frontières aériennes, terrestres et maritimes fermées avec
tous les vols suspendus (sauf cargots et transport de biens
essentiels)
• Suspension des visas d’entrée au Cameroun
• Établissements éducatifs et professionnels publics et
privés fermés
• Rassemblements de plus de 50 personnes interdits
• Compétitions scolaires et universitaires reportées
• Sous la supervision des autorités administratives, bars,
restaurants fermés dès 18h
• Système d’approvisionnement des marchés contrôlé pour
éviter les ruptures
• Transports urbains et interurbains seulement en cas de
nécessité
• Éviter les surcharges dans les transports en commun
• Hôtels, facilités de logements et équipements nécessaires
pour la réponse pouvant être réquisitionné par les
autorités compétentes
• L'Administration préférera la communication
électronique pour des réunions de plus de 10 personnes
• Missions à l’étranger suspendues pour les administrations
publiques et para publiques
• Respecter les mesures d’hygiène recommandées

N.B.
En cas de besoin, appeler le 1510

Pas de panique mais discipline, solidarité et sens de


responsabilité
L’Ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, a
annoncé que tous les agents de l’Ambassade qui reviennent de
France vont rester en confinement. La mesure de confinement
va durer 14 jours.
Par ailleurs, il a annoncé la suspension de toutes les missions de
l’ambassade.
« L’épidémie de COVID19 constitue une menace grave et
inédite. Nous devons anticiper. Tous nos agents revenant de
France au Cameroun ont l’obligation de se confiner pendant 14
jours. Toutes nos missions en France sont suspendues », a écrit
l’Ambassadeur sur Twitter.
Samuel Dieudonné Ivaha le Gouverneur de la région du Littoral
a assisté à la mise en quarantaine des voyageurs qui ont atterri le
mardi 17 mars 2020, à l’aéroport de Douala.
Des passagers revenant de l’étranger et des pays touchés par le
Coronavirus visiblement des camerounais, ont directement été
mis en quarantaine.
C’est le Gouverneur du Littoral qui s’est chargé de leur présenter
la situation. Après leur sortie de la salle d’embarquement, ils ont
été dirigés vers des mini-bus qui étaient garés à l’extérieur de
l’aéroport.
Les passagers ont été ensuite conduits dans les hôtels qui ont été
réquisitionnés à l’occasion.
Une bonne mesure, bien qu’il faille déplorer le fait que, plusieurs
témoignages font état de la fuite de plusieurs personnes en état
de confinement dans ces hôtels, augmentant ainsi le risque de
propagation du virus.
Dans la foulée, Le CHAN-2020, prévu initialement au Cameroun
du 4 au 25 avril, est reporté «à une période plus propice», selon
le ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi.
1. Impacts économiques (cas du Cameroun)

Au Cameroun, c’est une véritable secousse qui s’annonce à la


suite des mesures radicales (mais indispensables) prises par le
gouvernement.
En fermant ses frontières avec le reste du monde, le Cameroun
dont l’économie est fortement extravertie, s’achemine vers une
véritable crise, si le confinement perdure (sans une réponse
adéquate sur le plan local).

- Une inflation importante s’annonce sur les denrées de


premières nécessitées comme le riz, le poisson, le lait, le
sucre…dont les prix vont exploser, ceci dû au fait que ces
produits proviennent presqu’exclusivement des
importations.
- Cette tension inflationniste (si le confinement dure plus
longtemps), pourra s’étendre à plusieurs autres produits
essentiels et indispensables comme les médicaments.
Exemple : les gels hydroalcooliques déjà en rupture dans
plusieurs pharmacies.

Même les masques seront bientôt en rupture, puisque le


Cameroun n’en produit pas ! Je ne parle même pas des dispositifs
médicaux, des kits de réanimation (pour les cas grave), etc.
- Cette tension économique pourra aussi toucher sur le long
terme le pétrole raffiné (essence, gasoil, etc.)
principalement importé, (surtout après l’arrêt du
fonctionnement de la SONARA), une inflation dans ce
sens aura un énorme impact sur pratiquement tous les
secteurs d’activité : augmentation des coûts de transport,
des produits agricoles, etc.
Le gouvernement rassure néanmoins sur le fait que les cargos et
le transport de biens essentiels vont permettre d’éviter les
ruptures de stock, mais il faut noter que même avant le
confinement, plusieurs manquements étaient déjà observés, ce
qui ne va que s’amplifier.
- La fermeture des frontières va aussi porter un énorme
coût à la balance commerciale externe du Cameroun, dont
les devises proviennent principalement de la vente de ses
matières premières : pétrole, cacao, coton, café, bois, etc.
- Le Cameroun va aussi perdre d’énormes recettes
douanières, évaluées en termes de milliards, durant cette
période d’embargo.
- La suspension des visas d’entrée au Cameroun va porter
un grand coup à l’industrie du tourisme,
- La fermeture des établissements éducatifs et
professionnels (publics et privés) va porter un énorme
coup aux transporteurs (surtout taxi et moto), en cas de
confinement très avancé, une modification du calendrier
académique de l’année scolaire 2019-2020 pourra
intervenir.
- L’interdiction des rassemblements de plus de 50
personnes et la fermeture des débits de boisson et
restaurants après 18h vont porter un énorme coup à
l’industrie de l'événementiel, une perte d’une importante
part du chiffre d’affaire des hôtels (dont les entrées
provenaient en partie des locations d’espace pour des
séminaires, conférences, colloques, etc.), à l’industrie
brassicole et agroalimentaire.
- L’industrie des obsèques va aussi encaisser le coup de cette
mesure, ceci par l’impossibilité d’organiser des obsèques,
touchant ainsi les transports, les frais de morgue, etc.

Le gouvernement promet un système d’approvisionnement des


marchés contrôlé pour éviter les ruptures, mais, je doute que la
psychose provoquée par les médias permette de rendre efficace
cette mesure.
D’ailleurs, dans une étude rendue publique le 13 mars 2020 à
Addis Abeba, la Commission Economique des Nations Unies
pour l’Afrique (CEA) prédit, pour le Cameroun, une chute de
3,1% des revenus du tourisme et des exportations pétrolières et
hors pétrole, à cause de la crise du Coronavirus.
Le bureau Afrique Centrale de la CEA se veut encore plus
alarmiste.
Selon cette instance, les pertes que le Cameroun pourrait
enregistrer sur ses revenus du tourisme et d’exportations
représenteront jusqu’à 4,1% du PIB du pays. Avec un pic de 2%
du PIB sur les revenus des exportations du pétrole brut, 1,5% du
PIB sur les revenus du tourisme et 0,6% du PIB sur les revenus
issus des exportations d’autres matières premières et produits
d’exportation.
Ceci n’est qu’un aperçu de cette crise, qui pourrait s’avérer, bien
plus importante.
Nous pouvons retrouver ces mêmes impacts sur le plan
économique dans les principaux pays africains, et seuls ceux
ayant une dépendance moins importante pour l’extérieur en
termes de consommation pourront s’en sortir.

Les producteurs camerounais se retrouvent aussi dans une


réelle impasse
En réalité, les moyens de production (machines, dispositifs ou
encore conditionnement et packaging) proviennent des
importations (principalement de la Chine).
Donc, la fermeture des frontières va aussi mettre en arrêt ou alors
dans un état de fonctionnement à bas régime (si les cargos
permettent un approvisionnement adéquat) plusieurs industries
camerounaises, qui dépendent presqu’entièrement de l’étranger,
et spécifiquement de la Chine.

2. Impacts économiques (Europe, Amérique et Asie)

La Chine est devenue l’un des centres névralgiques de l’économie


mondiale et l’actuelle crise sanitaire rappelle cette extrême
dépendance.
C’est un nouveau coup dur pour le Vieux Continent, déjà
pénalisé par l’accord commercial signé entre Pékin et
Washington en janvier.
La Chine n’est pas seulement l’usine du monde, elle est aussi sa
pharmacie. Le pays représente ainsi aujourd’hui 60 % de la
production mondiale de paracétamol !
C’est pour le moment en Chine que les retombées sont les plus
graves. En effet, par mesure de précaution sanitaire, le
gouvernement a mis en quarantaine des villes entières.
On peut prendre l’exemple de Yichang, une ville de quatre
millions d’habitants mise en quarantaine depuis le 24 janvier.
C’est l’une des seize agglomérations mises en quarantaine en
Chine.
Cette ville est très industrielle et abrite l’usine L’Oréal, où les 300
employés produisent 210 millions d’unités par an. Wuhan,
également en quarantaine, abrite, elle, plusieurs usines
automobiles.
De Dongfeng (deuxième constructeur national) à PSA ou
Renault, 1,7 million de véhicules sont sortis de ces usines en
2018.
Dans le cas de ces deux villes, la production et l’exportation
risquent d’être compliquées par la mise en quarantaine de la
population.
D’autre part, le risque de contagion encourage les habitants des
grandes villes chinoises à se tenir à l’écart des lieux cosmopolites
et fréquentés : les centres commerciaux, les événements culturels,
les parcs d’attractions, etc.
On observe alors une baisse de la consommation de la part des
ménages chinois dans une période de Nouvel An lunaire plutôt
propice aux achats. D’autant plus que le rappel de l’épidémie est
constant : odeur de produits désinfectants dans les lieux publics,
obligation de port du masque, vérification de la température
corporelle des habitants, etc.
Des mesures de sécurité certes nécessaires, mais qui activent
d’autant plus le sentiment de paranoïa.
Les médias, friands de ces images d’épidémie et de villes désertes,
alimentent la psychose autour du coronavirus à l’étranger.
Les clients internationaux se méfient d’autant plus des produits «
made in china » et hésitent à commander en ligne des produits
possiblement infectés.
C’est un coup dur pour la Chine qui réalise la majorité de son
PIB grâce à l’exportation de biens. Sans parler bien sûr du
tourisme qui s’effondre dans la capitale.
Tous les pays fournisseurs de matières premières à la Chine sont
directement touchés par ce virus.

Cas du Brésil : il se combine aux conséquences de l’accord


commercial sino-américain du 15 janvier (Phase 1), qui donne la
priorité aux achats de produits américains, notamment pour le
soja et le maïs.

Cas de la France : Face à l’épidémie, la Chine a recommandé à


ses ressortissants de reporter leurs voyages à l’étranger. Or, les
touristes chinois représentent deux millions de personnes chaque
année et génèrent 7 % de la recette touristique (quatre milliards
d’euros).
Autant dire que leur absence va se faire sentir en France et
notamment durant le Nouvel An chinois. En effet, les Chinois
disposent pendant cette période de deux semaines de vacances,
ces dernières ayant coïncidé avec la propagation de l’épidémie.
De plus, ils représentent une clientèle de luxe en générant près
d’un tiers des ventes du secteur du luxe aujourd’hui : on pense
aux palaces et aux boutiques de luxe de vêtements ou de
maroquinerie parisiennes.
Le secteur touristique est donc inquiet, d’autant plus que les
mises en quarantaine se multiplient (en Italie par exemple). CAC
40 en panique (baisse de 12 % la dernière semaine de février),
effondrement du tourisme et des exportations… mais cette
situation n’arrange-t-elle pas certaines personnes ?
Pour ce qui est des débouchés, les secteurs les plus touchés
seront a priori le luxe, l’agroalimentaire, les machines.
Un autre impact sera lié aux possibles ruptures
d’approvisionnement, notamment dans l’électronique-
informatique, l’automobile, le textile-habillement, voire la
pharmacie.
En Chine, la paralysie de l’activité se traduit pour beaucoup
d’entreprises par un assèchement de liquidités. Si cela dure, la
question est de savoir quelle est la proportion d’entre elles qui ne
pourront pas résister et se trouveront acculées à la faillite.
Les autorités ont donné des instructions aux banques pour
faciliter le financement et, au besoin, son renouvellement, mais
cela ne résout pas tout ; d’autant que les banques elles-mêmes
sont parfois fragiles.
Si les faillites sont nombreuses, les perturbations seront plus
durables et plus structurantes pour la suite.

Cas de la Belgique : selon la ministre fédérale de l’Emploi,


Nathalie Muylle (CD&V), 30.000 sociétés ont introduit des
demandes pour du chômage temporaire. Cela concerne 200.000
à 300.000 collaborateurs.

3. Enjeux géostratégiques

Europe

Le confinement permet aux Européens de mieux comprendre


leur dépendance par rapport à la Chine.

Exemple : une pénurie de masque, touchant aussi le corps


médical, a entraîné une crise sans précédent en France, en Italie
et dans plusieurs pays d’Europe, dépendant aussi de la Chine,
même pour les masques !
Ceci pousse donc les Européens à un certain protectionnisme
étatique, dans le but de contrer la Chine en permettant aux usines
occidentales de se développer en bénéficiant de subventions
spéciales pour délocaliser leurs productions en Europe ou dans
certains pays d’Afrique comme le Rwanda ou le Kenya.

France
Sur le plan politique, le Covid19 a permis à la France de voter
une nouvelle loi, en sourdine !
En effet, à l’issue d’un conseil des ministres exceptionnel, le
samedi 29 février 2020, le gouvernement a annoncé une série de
mesures destinées à contenir l’épidémie due au coronavirus, qui
avait déjà touché 100 personnes en France.
Dans toute la France, les rassemblements « en milieu confiné »
de plus de 5 000 personnes sont annulés jusqu’à nouvel ordre.
D’autres rassemblements en milieu ouvert sont également
interdits quand ils occasionnent « des mélanges avec des
populations issues de zones où le virus circule ».
Pendant ce temps, le gouvernement passe en force.
Le Premier ministre a engagé devant l’Assemblée nationale la
responsabilité du gouvernement pour faire adopter (sans vote) le
projet de réforme des retraites, via l’article 49-3 de la
Constitution.
« Conformément à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution de 1958
et après en avoir obtenu l’autorisation du Conseil des ministres
du 29 février, j’ai décidé d’engager la responsabilité du
gouvernement sur le projet de loi instituant un système universel
de retraites », a déclaré Edouard Philippe.
Au treizième jour d’échanges dans l’hémicycle, Edouard Philippe
est monté à la tribune de l’Assemblée vers 17h 30 pour faire cette
annonce surprise, afin de « mettre fin à cet épisode de non-débat
» avec les oppositions et « permettre à la suite du processus
législatif de s’engager », a-t-il expliqué sous les applaudissements
de la majorité.
Cela a donné lieu à de vives contestations devant le Mont-Saint-
Michel. Une chaîne humaine contre le 49-3 et la réforme des
retraites.
Plusieurs dizaines de « gilets jaunes » ont formé, le lendemain,
dimanche 01 mars 2020, devant le Mont-Saint-Michel, une
chaîne humaine représentant un 49-3, pour dénoncer le recours
du gouvernement à cette procédure pour faire adopter sans vote
la réforme des retraites.
Les manifestants en jaune se sont donné la main pour dessiner
un 49.3, visible depuis les remparts de l’abbaye. « 49.3, on n’en
veut pas », ont-ils proclamé.
Au micro, l’un des participants a estimé que le recours à cet article
de la Constitution, décidé par le Premier ministre Edouard
Philippe, était « un vol de la démocratie contre le peuple ».
Des rassemblements partout.
« On est là, même si Macron ne veut pas de nous, nous on est là
», ont chanté les manifestants.
Edouard Philippe a décidé d’utiliser samedi l’article 49-3 pour
couper court au débat parlementaire enlisé à l’Assemblée
nationale.
Ensuite, le même samedi, des rassemblements ont eu lieu à Paris
et dans plusieurs villes de France contre la réforme des retraites
et le 49-3.

Chine : la guerre des chiffres !


La panique gagne peu à peu le monde entier.
La Chine confine déjà la région du Hubei depuis le début de
l’épidémie (50 millions de personnes). Ensuite, c’est au tour de
l’Italie de mettre en quarantaine 15 millions de personnes situées
dans deux régions du nord du pays, dont la Lombardie où se
trouve Milan, la capitale économique du pays, puis tout le pays.
En France, même chose, confinement de tout le pays. Ensuite,
les Etats-Unis ferment leurs portes à l’Europe pour un mois.
Malgré le taux de mortalité faible (autour de 3,5%), chaque média
manipule les chiffres, créant ainsi la psychose. Chaque fois que
vous regardez une chaîne de télévision, chacune fait le décompte
du nombre de mort, expliquant comment le problème réside
dans sa très forte contagiosité. Le virus se répand très rapidement
et la situation pourrait devenir incontrôlable. Cette agitation nous
emmène à l’impact du Coronavirus sur l’économie mondiale.
L’ensemble des restrictions implique une contraction de l’activité
économique.
Prenons l’exemple du secteur de l’événementiel dans un pays
comme la France : les événements s’annulent les uns après les
autres. Le marathon de Paris n’a pas vu le jour, le Salon de
l’Agriculture a fermé plus tôt que prévu et le match France-
Irlande a été reporté.
Les salons professionnels pour grand public ne sont pas en reste:
Emarketing Paris, Big Data Paris, Salon du Livre, Salon du
tourisme, le Mondial du Tatouage et d’autres ont été annulés ou
reportés pour cause de Coronavirus.
Des dizaines de contrats n’ont donc pas pu être conclus lors de
ces rencontres, les prestataires n’ont finalement pas été sollicités
pour organiser les buffets, les relations publiques ou encore
l’agencement des intérieurs.
Des entreprises qui tournent au ralenti et des voitures moins
utilisées… et c’est toute la machine économique qui se grippe.
Les économistes des agences de notation ont revu à la baisse les
prévisions de la croissance française, qui devrait être comprise
entre 0,7% et 1,1% pour 2020 contre 1,3% anticipée initialement

Impact sur le cours du pétrole.


Ces baisses d’activités économiques se constatent un peu partout
dans le monde, et en particulier en Chine.
Sa croissance pourrait être de 4,8% selon le cabinet britannique
Oxford Economics. À noter que cela fait déjà suite aux 6,1%
enregistrés en 2019, qui était déjà le plus faible taux de croissance
depuis 1990.
Ces contractions se traduisent quasi automatiquement par une
baisse de la consommation de pétrole.
La Chine qui représente 12% de la demande mondiale d’essence
devrait voir une baisse de sa demande en pétrole d'environ
90.000 barils par jour par rapport à 2019, selon le scénario central
de l'Agence internationale de l'énergie ;
On en vient à la baisse de 20% observée ce matin sur les cours
du Brent. Le pétrole (comme tous les marchés ouverts) est régi
par la loi de l’offre et de la demande. Si les acheteurs habituels
commandent moins de pétrole et que la quantité de pétrole mise
sur les marchés reste inchangée, le prix diminue mécaniquement.
Or L’OPEP (Organisation des pays Exportateurs de Pétrole) ne
s’est pas entendue sur une baisse collective de la production
mondiale, ce qui aurait permis de maintenir le niveau des prix.
La Russie ayant refusé de réduire sa production, l'Arabie saoudite
a déclenché une guerre des prix en proposant son baril de pétrole
à prix bradé. Conséquence : le cours du pétrole est tombé à 35,99
dollars, le plus bas observé depuis 1991.
Goldman Sachs envisage même un baril à 20 dollars.
Impact sur les bourses mondiales
Cette chute brutale du cours du pétrole combinée à la baisse de
la croissance mondiale (et à la méfiance des investisseurs envers
l’avenir) a fini par se répercuter sur les marchés financiers.
Le CAC 40 a perdu 20% ces deux dernières semaines. Ce matin,
la bourse parisienne a ouvert en chute de 6,25 %. Le Dax, à
Francfort, perdait, lui, 7,4%.
Plus la propagande s’amplifiait, et plus les marchés boursiers
étaient au rouge !
Il y avait même des nouvelles répandues selon lesquelles, la Chine
n'était pas en mesure d'acheter des masques pour empêcher la
propagation du virus mortel.
Ces rumeurs et les déclarations du président chinois selon
lesquelles il n'est pas prêt à sauver le pays du virus, ont entraîné
une forte baisse des prix d'achat des actions des sociétés
technologiques en Chine, et les empires d'investisseurs étrangers
se sont précipités pour proposer des actions d'investissement à
vendre à des prix très bas.
Avant la pandémie du coronavirus, la plupart des stocks et des
participations dans les projets d'investissement des usines de
production appartenaient à des investisseurs européens et
américains.
Le gouvernement chinois a attendu que les cours des actions
étrangères atteignent leur minimum, puis a ordonné de les
acheter à des prix symboliques.
Juste après ces opérations, le président Chinois se montre dans
le centre de l’épidémie à Wuhan, dans un hôpital, avec plusieurs
professionnels de santé, tous sans masque, ceci pour montrer aux
yeux du monde qu’ils viennent de vaincre le coronavirus !
Ensuite, face à la situation dramatique de l’Italie, la Chine décide
d’envoyer une équipe de cinq médecins, qui ont vaincu le
coronavirus à Wuhan, avec des dizaines de milliers de masques
de protection respiratoire et du matériel pour les unités de
réanimation ont également été acheminés par avion-cargo.
Sans compter, la prouesse mondiale, qu’était la construction d’un
hôpital de 1000 places en 10 jours, ou encore l’utilisation du BIG
DATA pour facilement endiguer l’épidémie avec des codes-
barres pour téléphone afin de localiser les personnes venant des
zones à risque, la géolocalisation des personnes malades, etc.
(Cas du Cameroun)
Le coronavirus 2019 (COVID-19) a mis à genoux l’économie
mondiale en plongeant l'ensemble de la planète dans une
profonde récession. Dans cette partie, nous allons passer en
revue les conséquences sur le plan économique et surtout, les
astuces pour conquérir le marché africain après la crise, en
prenant exemple sur le Cameroun.

Sur le plan macro-économique, la principale conséquence est la


chute des recettes fiscales, notamment celles provenant des
exportations des matières premières. Les pays africains et le
Cameroun en particulier, sont dépendants des matières premières
minérales.

En 2018, la Direction Générale des Impôts (DGI) du Cameroun


a mobilisé des recettes fiscales totales de 2 212,0 milliards FCFA
réparties comme suit :
- 1 940,9 milliards FCFA de Recettes fiscales non pétrolières,
- 151,7 milliards FCFA de Recettes des Collectivités Territoriales
Décentralisées (CTD),
- 87,0 milliards FCFA Impôt sur les sociétés pétrolières,
- 32,4 milliards FCFA de Recettes Établissements Publics (EP).
En décembre 2018, le prix moyen du baril de pétrole brut de la
mer du Nord (Brent) en euros était à 50,1€ par baril. La moyenne
des cours du pétrole Brent en dollars était établie à 56,8 $ par
baril.

Pourtant, avec la pandémie du COVID 19, les baisses d’activités


économiques se constatent un peu partout dans le monde. Ces
contractions se traduisent quasi automatiquement par une baisse
de la consommation de pétrole. La Chine qui représente 12% de
la demande mondiale d’essence devrait voir une baisse de sa
demande en pétrole d'environ 90.000 barils par jour par rapport
à 2019, selon le scénario central de l'Agence internationale de
l'énergie ;

Comme expliqué précédemment, le pétrole (comme tous les


marchés ouverts) est régi par la loi de l’offre et de la demande. Si
les acheteurs habituels commandent moins de pétrole et que la
quantité de pétrole mise sur les marchés reste inchangée, le prix
diminue mécaniquement. Or, l’Opep ne s’est pas entendue sur
une baisse collective de la production mondiale, ce qui aurait
permis de maintenir le niveau des prix. La Russie ayant refusé de
réduire sa production, l'Arabie saoudite a déclenché une guerre
des prix en proposant son baril de pétrole à prix bradé.

Conséquence : à la date du Lundi 13 avril 2020 à 16:43, le cours


du pétrole Brent en dollars est de 31.84 $ et le cours du baril de
pétrole en dollars de 23.30 $, le plus bas observé depuis 1991.
Cette chute drastique aura un impact négatif sur les recettes
fiscales au Cameroun. D’ailleurs, dans une étude rendue publique
le 13 mars 2020 à Addis Abeba, la Commission économique des
Nations Unies pour l’Afrique (CEA) prédit, pour le Cameroun,
une chute de 3,1% des revenus du tourisme et des exportations
pétrolières et hors pétrole, à cause de la crise du Coronavirus.
Ceci n’est qu’un aperçu de cette crise, qui pourrait s’avérer, bien
plus importante.
Sur le plan micro économique, l’industrie du tourisme est
lourdement touchée. En effet, le ralentissement économique
(conséquence de la psychose, des défauts de déplacement ou
encore du confinement partiel) entraîne de lourdes conséquence
sur plusieurs secteurs d’activité comme l’aviation, les transports,
la restauration et l’hôtellerie.
Un exemple, c’est la fermeture des établissements hôteliers du
milliardaire camerounais Jean Pascal Monkam. En effet, après
avoir envoyé une bonne partie de son personnel « en congés
techniques », il décide de la fermeture de ses trois hôtels à Douala.
Après Akwa, et Bonanjo, le 3e établissement de la chaîne à
baisser les rideaux le 8 avril 2020 est celui de Bonapriso.
Autre conséquence c’est la diminution drastique des taxes
intérieures du pays, du fait qu’elles proviennent des taxes sur les
marchandises, donc des taxations indirectes. S’il n’y a pas de
ventes, pas d’activités économiques. Ce ralentissement
économique entraîne aussi une forte inflation. Nous pouvons le
remarquer avec une hausse quasi-généralisée des prix.
C’est pourquoi, pour conquérir le marché Camerounais après
cette pandémie, trois acteurs principaux doivent intervenir :

1. Les décideurs politiques


Il y aura un avant et un après coronavirus car, ce qui est en train
de se passer aujourd'hui aura un impact sur les générations à
venir.
Les décideurs doivent saisir cette opportunité unique pour faire
sortir le Cameroun du néocolonialisme. Cette crise nous montre
de manière grandiose, les lacunes de notre système économique.
Pendant que les pays souverains font tourner la planche à billets,
nous ne pouvons pas prendre des mesures importantes à cause
de cette dépendance. La question de la souveraineté monétaire
doit être l’élément majeur (en collaboration avec les pays de la
sous-région) pour contrôler une fois pour toute notre économie.
Un autre enjeu majeur sera de prendre un ensemble de mesures
de protectionnisme étatique, dans le but de protéger certains
secteurs d’activité stratégiques comme l’agriculture ou encore
l’exploitation minière, afin de développer de manière plus
efficace le patriotisme économique, utile pour les opérateurs
économiques locaux.
Le troisième enjeu, c’est la recherche. Doter le Cameroun de
laboratoires de recherche à la pointe de la technologie afin de
permettre aux scientifiques camerounais (locaux et de la
Diaspora) de mettre sur pied des solutions qui s’adaptent à notre
environnement, afin de ne plus totalement dépendre des autres.
2. Les cadres des grandes entreprises

Ces derniers doivent s’intéresser à plusieurs secteurs d’activité


stratégiques :
- La bourse
Cette chute brutale du cours du pétrole combinée à la baisse de
la croissance mondiale ainsi qu’à la méfiance des investisseurs
envers l’avenir, a fini par se répercuter sur les marchés financiers
qui sont presque tous à la baisse. Il s’agit d’une opportunité pour
acquérir ou la prendre des participations dans certaines
entreprises à des coûts symboliques, faire du trading sur matières
premières ou encore sur devises.

- Le secteur pharmaceutique
S’il y a un secteur stratégique durant cette pandémie, c’est bien
celui de l’industrie pharmaceutique. Les grandes entreprises
doivent s’intéresser à ces secteurs d’activité stratégiques, dans le
but de proposer des solutions locales aux problèmes de santé
actuels et futurs. Nous reviendrons dessus dans les lignes
suivantes.

- Adapter ses services et produits aux nouvelles technologies.


Cette crise permet une fois de plus de mettre en évidence
l’importance de la digitalisation des entreprises. Pour y arriver, les
grandes entreprises peuvent s’associer aux startups pour
proposer des solutions pertinentes en utilisant des technologies
comme l’intelligence artificielle.

3. Les PME
Ces dernières doivent identifier tous les différents secteurs du
système productif et s’y investir pour être compétitive. Car, cette
crise nous montre une fois de plus le danger d’une dépendance
totale envers l’étranger.
Dans le secteur primaire, les PME peuvent s’intéresser à
l'extraction des ressources naturelles, l'agriculture, l’industrie de
la pêche et la pisciculture, l'exploitation forestière et l'exploitation
minière.
Dans le secteur secondaire, elles pourront s’intéresser à la
transformation des matières premières, qui sont issues du secteur
primaire, ce qui comprend des activités aussi variées que
l’industrie agro-alimentaire, du bois, l’aéronautique et
l’électronique, le raffinage du pétrole, la production industrielle,
la construction, l’industrie pharmaceutique, l’industrie du textile,
etc.
Et dans le Secteur tertiaire, les services doivent s’adapter et
s’arriver aux nouvelles technologies. Par exemple, le conseil en
ligne, l’assurance à distance, le e-learning, le e-banking, la
livraison à domicile, ou encore la médecine connectée
L’INVENTION DU CORONAVIRUS AVEC UN
BREVET EUROPEEN

Une vidéo devenue virale en ligne, montre un brevet (EP 1 694


829 B1) portant sur une nouvelle souche de coronavirus associé
au SRAS et ses applications, datant de 2004 (date de dépôt du
brevet).
Dans cette vidéo, on explique comment le coronavirus aurait été
« inventé » et propagé pour faire gagner de l’argent aux
laboratoires français comme L’INSTITUT PASTEUR.
Il s’agit d’une information fausse, ou alors, je peux dire que la
personne qui interprétait ce brevet ne comprenait juste pas sa
signification.
Un inventeur est une personne qui est la première à avoir l'idée
d'un nouvel objet, produit, process, concept ou d'une nouvelle
technique ; l'inventeur est à distinguer de l'innovateur et de
l'entrepreneur.
Dans le cas particulier de la découverte d'une chose enfouie dans
le sol ou sous une étendue d'eau, l'inventeur de cette chose est la
personne qui en a fait la découverte.
Dans le domaine des sciences, l’inventeur est celui qui décrit un
« objet » nouveau, il est le plus souvent différent du découvreur
qui peut ne pas être un scientifique. L’inventeur a le privilège de
nommer l’ « objet » décrit.
C’est le cas pour ce brevet EP 1 694 829 B1, déjà :
- Il ne s’agit pas de la même souche de coronavirus qui sévit
actuellement ;
- Ce brevet concerne les tests de diagnostic qui permettent
d’identifier cette souche de coronavirus (différente de celle
qui sévit actuellement), ainsi qu’un sérum et un vaccin

Donc, avoir l’idée selon laquelle, ce brevet est la preuve d’une


invention de toute pièce du virus pour l’inoculer à des êtres
humains, relève tout simplement de la masturbation
intellectuelle.

Laboratoire P4 à Wuhan
Nombre d’internautes partagent en effet des articles ou
communiqués officiels de février 2017 annonçant «
l’accréditation », à Wuhan, en présence du Premier ministre
français de l’époque, Bernard Cazeneuve, du premier laboratoire
épidémiologique de haute sécurité P4 (pour « pathogène de classe
4 »), consacré à l’étude de certains virus particulièrement
dangereux, pour pointer du doigt un hasard surprenant.
Outre cette proximité physique jugée suspicieuse par certains, les
déclarations du journaliste italien Paolo Liguori, soutenant que ce
virus a été créé en laboratoire, ou encore celle de Dany Shoham,
un ancien agent des services de renseignement israéliens, sur le «
probable » développement d’armes chimiques chinoises au sein
de certains laboratoires nationaux, n’ont fait que renforcer ces
soupçons sur le Web.
En effet, en 2003, au lendemain de l’épidémie de SRAS (l’une des
souches de la famille assez vaste du coronavirus), qui avait
provoqué plus de 700 décès dans le monde, la Chine décide de
mieux lutter contre ces épidémies en construisant un laboratoire
P4, consacré à l’étude des virus les plus redoutables (comme
Ebola).
Elle sollicite donc l’aide de la France, particulièrement en pointe
dans ce domaine, notamment grâce à son propre laboratoire P4
Jean Mérieux-Inserm, installé à Lyon, pour l’aider à donner vie à
ce projet.
Mais comme l’explique le journaliste de Challenges, Antoine
Izambard, dans son ouvrage « France-Chine : Les liaisons
dangereuses » (éditions Stock), le projet mettra de longues années
à se concrétiser.
Sa « cérémonie de réception » par l’Institut de virologie de Wuhan
n’a en effet eu lieu qu’en juin 2016, ce dont se félicitait à l’époque
l’ambassade de France en Chine, en rappelant que ce projet
devait permettre « à la Chine, en partenariat pionnier avec la
France, de mieux comprendre et prévenir les épidémies et les
pandémies y compris les plus dangereuses comme la grippe
aviaire, pour protéger la population chinoise et la santé mondiale.
»
Toutefois, bien que cette thèse ne soit pas impossible, il existe
très peu d’éléments concrets à ce stade qui permettent de la
démontrer.
Mais, il serait tout de même naïf de ne pas considérer le
coronavirus comme un autre aspect de la guerre économique, qui
se décline sous forme biologique, et oppose aujourd’hui les Etats-
Unis d’Amérique et la Chine.
D’ailleurs, le porte-parole du ministère chinois des Affaires
Etrangères, Zhao Lijian, a écrit le jeudi 12 mars sur son compte
Twitter que l’armée américaine aurait introduit le coronavirus
dans la ville chinoise de Wuhan, depuis laquelle le virus s’est mis
à se propager en Chine puis dans un grand nombre de pays.
« Quand est-ce que le premier cas a été détecté aux États-Unis?
Combien de personnes sont infectées? Quels sont les hôpitaux
qui assurent des soins ? Ce pourrait être l’armée américaine qui a
amené l’épidémie à Wuhan. Soyez transparents! Rendez vos
données publiques! Les États-Unis nous doivent une explication!
», a tweeté Zhao en anglais.

Opportunités d’affaires pour les entrepreneurs


En entrepreneuriat, il faut toujours retenir que :
Problème = Opportunités d'affaires !

Certes, cela peut paraître cynique de vouloir gagner de l’argent


tout en sachant que des personnes meurent, mais hélas, ce sont
les lois de la vie ! Nos lamentations ne vont pas empêcher les
autres de gagner de l’argent en exploitant notre peur, notre
psychose et notre consommation compulsive. Raison pour
laquelle, un entrepreneur peut exploiter cette problématique du
coronavirus pour gagner de l’argent. Cela peut se faire de
plusieurs manières, mais la méthodologie est simple :

1. Identifier les problèmes que les personnes rencontrent


durant cette maladie ;
2. Proposer des solutions pour palier ces problèmes.
1. Exemples de produits que vous pouvez vendre:

- Masques
- Hygiaphone
- Gants
- Gels ou désinfectants pour les mains
- Médicaments essentiels comme le paracétamol
- Sextoys
- Lingettes désinfectantes
- Savons
- Produits de première nécessité (riz, sucre, eau, etc.)
- Distributeur de savon
- Conditionnement des gels et désinfectants
- Réactifs pour détecter le coronavirus
- Thermomètre infrarouge
- Huile essentielle en spray pour les difficultés respiratoires
- Mouchoirs
- Etc.

2. Exemples de produits que vous pouvez fabriquer sur


place (puis les vendre)

- Savons
- Gels et désinfectants
- Produits de première nécessité
- Huile essentielle
- Etc.
3. Exemple de services que vous pouvez offrir

- Livraison à domicile
- Consultation médicale et suivi à Domicile
- Formation (fabrication des savons, gels, désinfectants,
etc.)
- Biens immobiliers à louer
- Sensibilisation
- Etc.
LORSQUE LES INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES
EXPLOITENT L’IGNORANCE DES AFRICAINS !!!

Le cas du paludisme avec la tisane d'artemisia annua

Depuis trois ans, je m’intéresse aux plantes médicinales en


scrutant les recherches scientifiques sur le domaine en Afrique.
Durant mes recherches, la maladie qui marquait le plus mon
attention était la malaria. La malaria (Paludisme) a tué 435.000
personnes dont 93% en Afrique, estime l'OMS pour l’année
2017. Il s’agit donc d’un problème de santé publique, d’où mon
intérêt pour cette maladie !

C’est ainsi que, je fais la connaissance du Dr. Jérôme


MUNYANGI, Médecin-chercheur Congolais (RDC). Jérôme
MUNYANGI avait défendu les bienfaits de la plante
ARTEMISIA (plus précisément l’artemisa annua) prise en tisane
dans un documentaire diffusé sur la chaîne France 24 sous le
titre:

« Malaria business: les laboratoires contre la médecine naturelle?


».

À SAVOIR :

L’artemisia annua (nom scientifique) avec pour noms communs


: absinthe chinoise, armoise annuelle est connue depuis plus de
2 000 ans, en Chine, pour ses effets contre le paludisme !
C'est ainsi que le chercheur décide de mener une étude au Congo
avec ses équipes sur un échantillon de 1.000 patients et les
résultats étaient spectaculaires !!! Durant cette étude clinique qu’il
a conduite en 2015, le chercheur affirme que les tisanes
d'artemisia étaient plus efficaces que les médicaments
conventionnels contre le paludisme, les ACT (acronyme anglais:
combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine),
recommandés par l'OMS.

La plante a été testée comme une molécule de l’industrie


pharmaceutique, dans un essai randomisé en double aveugle.
Après vingt-huit jours, 99,5 % des patients qui ont pris les tisanes
d’«artemisia annua » et « afra » (la variété africaine) ont guéri.
Aucun effet secondaire n’a été observé et la température des
patients a plus rapidement chuté qu’avec un médicament. Autre
chose importante, la plante peut aussi servir pour la prévention
du paludisme d’après cette étude.

Malgré ces résultats, l’OMS persiste à déconseiller l’utilisation de


la plante face à de nombreux acteurs de terrain persuadés de son
efficacité. L’un de ses arguments est paradoxal : celui qui
renforcerait la résistance du parasite plasmodium, responsable du
paludisme.

Or, comme on le sait, les médicaments comme, par exemple, la


Nivaquine ont eu exactement le même effet et il n’est pas
impossible qu’il en soit bientôt de même avec les autres
médicaments antipaludéens.

C'est là que les ennuis du Dr. Jérôme MUNYANGI commencent


avec la médecine conventionnelle puisque les patients
n'achetaient plus les ACT. Il devenait donc gênant pour
l’industrie pharmaceutique.
C’est ainsi qu’il obtient un visa qui lui permet de demander l'asile
en France après avoir quitté la République démocratique du
Congo où il s'estime inquiété en raison de ses travaux sur un
traitement alternatif du paludisme. Il affirme avoir quitté la
République démocratique du Congo, après avoir été détenu à
deux reprises dans la capitale, Kinshasa.

« J'ai été fouetté, frappé avec des crosses de fusils par mes gardiens et mes
avocats ont été chassés par la force », raconte-t-il à l'AFP (L’agence
France-Presse) au sujet de sa première détention. Les deux
arrestations sont mentionnées par son avocat dans un courrier
daté du 21 mars 2019 à la Maison de l'artemisia France, concluant
: « Il n'est pas en sécurité en République démocratique du Congo ».

LA MANIPULATION

Mais, grande a été ma surprise lorsqu’en septembre 2019, la toile


(notamment les réseaux sociaux) abondait de messages
expliquant un complot des occidentaux contre les noirs, ceci
après l’assassinat d’un médecin congolais.

En effet, la population de Uvira et le corps médical congolais a


perdu l’un de ses médecins, froidement assassiné. Le docteur
Dieudonné MANENGA KISIBO a été assassiné la nuit du
dimanche 15 au lundi 16 septembre 2019 au réveil par les
hommes armés non identifiés à son domicile au quartier Kilibula.
Celui-ci était jusque-là médecin traitant à l’hôpital des sœurs
religieuses de Kalundu. C’est ainsi que sur la toile, des centaines
de pages Facebook faisait le relais de cette information.
Mais, ce qui marquait mon attention était le fait que ces africains
s’indignaient contre cet assassinat (ce qui est louable bien
évidemment), en expliquant que les mobiles du crime visaient à
éliminer un chercheur qui travaillait sur un traitement contre le
paludisme avec les plantes, notamment l’artemisia. Il s'en est suivi
des milliers de partages, vidéos sur toute la toile pour dénoncer
ce complot. Chacun s’indignait et expliquait comment les «
blancs » viennent de tuer un « noir » qui se battait pour éradiquer
le paludisme en Afrique d’après ses découvertes.

Ce qui m’intriguait le plus c’était le fait que, durant toutes mes


recherches depuis ces trois dernières années sur les chercheurs
concernant cette thématique des traitements contre le Paludisme
en Afrique, son nom m’était inconnu, raison pour laquelle, je me
demandais pourquoi il existait cette campagne en ligne. Je décide
de mener une fois de plus mes investigations, RIEN !

Son nom ne figure nulle part dans l’histoire de la recherche sur


l’artemisia dans le traitement du paludisme en Afrique, du moins
de manière officielle avec des travaux scientifiques à l’appui,
comme ceux du Dr. Jérôme MUNYANGI. Et là, j’ai directement
compris qu’il devait s’agir d’une MANIPULATION !!!

Vous me demanderez certainement pourquoi ? En effet, nous


manquons beaucoup d’esprit critique, raison pour laquelle, notre
comportement peut être prédit face à certaines situations.

Il suffit que quelqu’un poste un texte en disant :

« Voici un noir qui travaillait pour l’Afrique et les blancs viennent de le


tuer ! »
pour que tout le monde s’agrippe désormais et se mette à partager
sans même recouper et vérifier l’information. Mais, je pense
réellement qu’il s’agit d’une manipulation pour plusieurs raisons.

1. L'industrie pharmaceutique en Afrique est désormais


dominée par l'inde !!!

L’Inde est l’un des principaux producteurs mondiaux de


médicaments génériques et de vaccins rentables, fournissant 20%
de la demande mondiale totale en volume. Le pays dispose d’une
industrie pharmaceutique nationale bien établie, dotée d’un
réseau solide de 3 000 sociétés pharmaceutiques et d’environ 10
500 unités de fabrication. Sur ce nombre, 1 400 unités sont
approuvées par les bonnes pratiques de fabrication (BPF) de
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; 1 105 ont un
certificat d’aptitude européen (CEP) ; plus de 950
correspondances aux directives d’administration de biens
thérapeutiques (TGA) ; et 584 sites sont approuvés par la US
Food and Drug Administration (USFDA). L’industrie
pharmaceutique indienne produit une gamme de médicaments,
qui sont les principaux ingrédients actifs aux propriétés
médicinales qui constituent la matière première de base des
formulations.

Les médicaments représentent environ un cinquième de la


production de l’industrie, tandis que les formulations
représentent le reste. L’Inde possède également une expertise en
matière d’ingrédients pharmaceutiques actifs (API) et entrevoit
d’importantes possibilités de création de valeur. À l’heure
actuelle, les sociétés indiennes fournissent plus de 80% des
médicaments antirétroviraux utilisés dans le monde pour lutter
contre le SIDA (syndrome d’immuno- déficience acquise).

Et l’Afrique ?

Dans les prévisions les plus optimistes, des analystes estiment


que la consommation africaine de médicaments pourrait
atteindre les 66,5 milliards $ à l’horizon 2020. Mais, cette
opportunité ne profite qu’aux grands groupes pharmaceutiques
internationaux qui dominent actuellement le marché continental,
notamment les industries pharmaceutiques indiennes qui
doublent de plus en plus celles occidentales en Afrique,
notamment les industries françaises qui au départ, détenaient ce
marché ! Le faible coût des médicaments produits en Inde, rend
encore plus compétitif les médicaments venant de ce pays en
Afrique.

2. Les plus grands producteurs de thé d'artemisia annua en


Afrique sont occidentaux !!!

Propager une nouvelle pareille comme quoi, l’assassinat de ce


médecin est un complot contre l’industrie pharmaceutique
Africaine est une grande manipulation. Puisque, cela va pousser
les Africains à rendre l’information virale et ainsi, pousser ces
derniers à consommer beaucoup plus la tisane au lieu des ACT
(sur lesquels les occidentaux étaient doublés par les Indiens).

Mais, ce que les Africains ne savent pas c’est que, à ce jour, même
les tisanes d’artemia annua sont produites massivement par les
occidentaux pour ainsi surfer sur ce buzz et facilement rattraper
leur retard sur l’inde en Afrique. Pour terminer, je vous présente
un communiqué du Dr. Jérome MUNYANGI sur son compte
Facebook officiel, datant du 26 septembre 2019 :

« L’équipe de communication du Dr. Jérôme Munyangi tient à informer


toute la communauté tant nationale et internationale que le Dr Jérôme
Mungyangi est en vie et n’a pas été assassiné tel que répandu depuis plusieurs
jours sur les réseaux sociaux.

En effet, l’assassinat du Dr. Dieudonné Manenga, il y a une dizaine de


jours à Uvira, n’a rien à voir avec les activités de recherches sur l’Artemisia
et le documentaire Malaria business comme cela est sous-entendu.

À l’heure actuelle, le Dr. Jérôme Munyangi est dans un lieu sûr et bien
Portant.

Fait à Kinshasa, le 26 / 09 / 2019

Prof. Tshitende Guillaume »

Avant de partager une information sur internet et les réseaux


sociaux en particulier, posons-nous toujours la question :

CETTE INFORMATION PROFITE À QUI ?

Vous êtes peut-être en train de défendre en faisant le jeu, par vos


partages, likes et commentaires, les intérêts de nos
bourreaux…sans vous en rendre compte !
LA BATAILLE DES LABORATOIRES
PHARMACEUTIQUES POUR LE TRAITEMENT DU
CORONAVIRUS 2019 (Covid 19)

La chloroquine, ou hydroxychloroquine, un antipaludéen bien


connu, fait l'objet d'un âpre débat chez les médecins et les
politiques depuis que le professeur Didier Raoult, spécialiste
français des maladies infectieuses, travaillant au sein de la faculté
de médecine de l'université d'Aix-Marseille et à l'IHU
Méditerranée Infection, a publié le résultat de ses premiers tests
sur 24 patients atteints du coronavirus. Ce dernier multiplie
depuis les prises de parole sur les bienfaits de la molécule.

Didier Raoult est même allé jusqu'à proposer à des patients


ressentant des symptômes du coronavirus de se présenter au
CHU de Marseille pour être testés et éventuellement traités, ce
qui a provoqué ce lundi une importante file d'attente devant
l'hôpital de la Timone.

Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle


toujours à la prudence concernant la chloroquine. Ce
médicament fait désormais partie des quatre traitements
expérimentaux qui seront évalués dans le cadre de l'essai clinique
européen Discovery. Parmi les 3200 patients européens (dont
800 Français) inclus dans cet essai clinique, certains seront donc
choisis pour évaluer l'efficacité et la sécurité de ce médicament
qui suscite beaucoup d'espoir. Certains pays l'utilisent même déjà
dans le traitement de cette pandémie comme l’Algérie, le Maroc
et même les Etats-Unis!
Au Cameroun, c'est aussi l'euphorie, nous pouvons remarquer les
files d'attente devant les pharmacies pour obtenir ce Saint Graal
! Ce qui explique l'énorme inflation avec ce médicament, dont le
coût ne fait qu'exploser, lorsqu'il est même disponible! Certains
décident de boire ce médicament comme préventif, sans aucun
suivi médical, ce qui représente un véritable DANGER, surtout
lorsqu'on sait que, même dans les tests qui s'effectuent
actuellement en occident, le médicament s'utilise
UNIQUEMENT en cas de présence de symptômes chez un
patient testé positivement au Covid 19.

Mais, l'aspect le plus stratégique derrière ce médicament, c'est la


bataille que se livrent les laboratoires avec ce traitement. En effet,
la chloroquine, ou hydroxychloroquine sont des principes actifs
qui sont commercialisés par des laboratoires. Lorsque vous
regardez les médias Français, vous entendrez parler du
"Plaquenil", une forme commerciale, contenant ce principe actif,
fabriqué par le laboratoire français SANOFI.

Par contre, dans les médias indiens, plusieurs autres laboratoires


se partagent le gâteau :

• Astral Pharmaceuticals, qui fabrique le "Chloroquine


phosphate",
• Ipca Laboratories, qui fabrique le "HCQS 400"
• Hydrowell, qui fabrique le "WELLONA PHARMA"
• Aristo Pharmaceuticals Private,
• Zynovia Lifecare LLP et Oscar Remedies Pvt. Ltd., des
laboratoires indiens qui fabriquent aussi des formes
génériques comprenant ces mêmes principes actifs.
Aux USA, deux laboratoires sont aussi dans la bataille :

• Amneal Pharmaceuticals, qui fabrique


"hydroxychloroquine sulfate"
• Bristol-Myers Squibb Laboratories, qui fabrique
"quinoric"

En Chine, c'est principalement le laboratoire Shanghai Zhongxi


Pharmaceutical.

Donc, nous pouvons constater que nous parlons du même


traitement, mais chaque pays met ses laboratoires en avant, afin
que les devises puissent profiter à son économie. Chacun de ces
pays parle des biens faits du traitement, mais derrière, chacun
protège ses intérêts économiques ! C'est ainsi qu'en France, le
ministre de l'économie Bruno Le Maire, le mardi 24 mars 2020
demandait aux enseignes de la grande distribution à faire leurs
achats auprès des agriculteurs français.

En outre, il a annoncé que 730 000 salariés étaient en chômage


partiel en France. Il appelait donc solennellement les français à
faire preuve de patriotisme économique, c'est à dire, consommer
en priorité les produits français durant cette pandémie!

En Afrique et au Cameroun en particulier, que proposons-nous


?
Où en sommes-nous avec nos propres études, notre propre
médicament miracle ?

Pourquoi même copier les autres est-il si difficile, ou nous devons


juste laver les mains (avec des savons, désinfectants, et même
parfois eau importés) et rester confinés à la maison ?

Pourtant, Le quinquina (Cinchona officinalis) est un arbuste ou


un petit arbre à feuillage persistant de la famille des Rubiacées,
originaire de l'Équateur et qu'on retrouve aussi en Afrique. Il est
exploité pour son écorce dont on tire la quinine, fébrifuge et
antipaludéen naturel. Cependant, la quinine, étant toxique pour
le système nerveux, on a donc cherché à synthétiser des
analogues n'ayant pas ce défaut, c'est ainsi que sont nées 3
substances:

• la chloroquine (qu'on utilise aujourd'hui pour le


traitement expérimental du COVID 19) ;
• la méfloquine, plus efficace mais aussi plus toxique ;
• L'artémisinine.

Donc, nos chercheurs Camerounais et Africains pourraient très


bien nous produire cette substance. Mais, la question est de
savoir, est-ce que nos gouvernements sauront exploiter cette
mine d’or intellectuelle que nous avons, afin que l'Afrique
apporte, elle aussi, sa solution au monde ?

Voilà la véritable question !

Nous devons apprendre à développer le patriotisme économique


et imposer notre soft power au monde, au lieu de passer notre
temps à attendre la solution des autres.
L'AUDACE A DÉSORMAIS UN NOUVEAU NOM :
ANDRY RAJOELINA!!!

Être audacieux implique une volonté de faire les choses difficiles


ou parfois dangereuses, malgré les risques et ceci au mépris des
obstacles. C'est exactement cela que le président malgache,
Andry Rajoelina vient de faire, dimanche dernier, en annonçant
que son pays a découvert un remède efficace contre le Covid-19.
C’est le lundi 20 avril 2020, que le pays lance donc le "Covid-
organics" qui est un remède traditionnel amélioré. Il est à la fois
préventif et curatif.
Le Covid-organics, résultat des travaux scientifiques des
chercheurs de l’Institut malagasy de recherche appliquée
(IMRA), est un composé d’Artemisia et de plantes médicinales
Malagasy.
Selon le président Andry Rajoelina, Madagascar produit la plus
grande quantité et la meilleure qualité d’Artemisia Annua en
Afrique, substance utilisée dans le traitement de la malaria et de
la fièvre.
Au-delà de l'aspect thérapeutique, ce qui est exceptionnel dans
cet acte, qu'on ne relève pas suffisamment c'est : LE
BRANDING! Des photos professionnelles, dans des cadres
sélectionnés au peigne fin, le souci du détail, le professionnalisme
tout simplement. Rien que ces images donnent l'envie de
consommer cette boisson thérapeutique.
Cet acte marque un changement radical dans l'industrie
pharmaceutique sur le plan mondial et ceci se caractérise par des
attitudes que nous devons beaucoup plus souvent retrouver en
Afrique et qui se résument en un mot : L'AUDACE.
CORONAVIRUS, ENTRE INFLATION ET CRISE
SOCIALE !

Nous sommes le lundi 23 mars 2020, lorsque je décide de me


rendre dans les principaux points de commerce de la ville de
Yaoundé, aux environs de 16h. Un seul débat sur toutes les lèvres
: le coronavirus. Je décide de me fondre dans la masse car, mon
objectif est d’évaluer (sur le plan micro-économique), l’impact de
cette pandémie dans le panier de la ménagère. C’est ainsi que je
commence à acheter certains produits.
Premier constat : LES PRIX FLAMBENT !
Ce sont les produits de première nécessité qui voient leurs ventes
exploser : pâtes, papier toilette, sucre, huile, riz, lait, etc. Des
consommateurs inquiets d’un confinement total, souvent munis
de masques et parfois de gants, se précipitent dans les marchés et
supermarchés pour faire des stocks de provisions à l'instar de ce
qui se passe dans d'autres pays. Dans ce contexte de crise
sanitaire, les prix des produits alimentaires ont augmenté (malgré
les menaces et descentes sur le terrain du ministre du commerce).
De nombreux habitants peinant déjà à joindre les deux bouts en
temps normal, se retrouvent dans une situation encore plus
difficile.
À chaque tweet du ministre de la Santé Publique (annonçant en
général de nouveaux cas), les supermarchés et espaces de
commerce sont pris d'assaut. D’autres produits sont eux aussi
très sollicités : lingettes, désinfectants, masques, gants,
gingembre, gingembre (djinja) et même citron. Le cas du citron
est particulier parce que, dans certains lieux de commerce, un seul
citron vous coûte parfois 200 FCFA !
Face à ce pic de demande, une hausse des prix se fait ressentir.
Certaines structures et même des particuliers inaugurent des
services de livraison à domicile.
Cette forte demande entraîne aussi parfois, chez certains
producteurs (comme ceux qui produisent des désinfectants) un
défaut d’intrants ou encore de conditionnement, ceci du fait
d'une rupture de stock, puisque ces produits proviennent
majoritairement des importations.
Cette hausse des prix touche aussi les médicaments, un exemple
: l’hydroxychloroquine. Depuis l’annonce de son efficacité
(encore en cours d'évaluation) dans la prise en charge du
coronavirus 2019 (Covid 2019), plusieurs patients se ruent dans
les pharmacies pour acheter les médicaments à base de ce
principe actif. Ce qui entraîne à ce jour sa rareté sur le marché et
même, lorsque vous réussissez à en trouver, parfois une boîte
peut vous revenir au prix de 30.000 FCFA ! Dans certains
hôpitaux, nous notons même déjà des cas d’intoxication à ce
médicament (dont les effets secondaires sont redoutables) chez
des personnes ayant pris ces comprimés pour prévenir une
éventuelle infection au Covid 2019.
Les mesures prises par le gouvernement commencent elles aussi
à porter un coup important sur la micro-économie, ce qui
entraîne de facto beaucoup de spéculation, et se traduit par une
détérioration du climat des affaires, surtout qu’il n’existe pas
encore des mesures efficaces de compensation auprès des
entreprises. Cette hausse des prix (qui tend progressivement à se
généraliser) entraîne une diminution de la valeur de la monnaie.
En économie, ces deux composantes portent un nom :
L'INFLATION.

Exemple : Christian est un producteur. Pour fabriquer ses


produits, chaque jour, il dépense 1 000 FCFA pour l’achat d’une
de ses matières premières indispensables : le citron. Avec un prix
à l’unité auparavant de 50 FCFA, Christian peut acheter 20
citrons chaque jour. Ces 20 citrons lui permettent de fabriquer 4
produits, qu’il vend à 3 000 FCFA l’unité.
Mais, avec le coronavirus, le citron passe de 50 FCFA à 100
FCFA l’unité. Donc, le budget de Christian (1000 FCFA/jour)
ne lui permet plus d’acheter 20 citrons, mais seulement 10 !
Avec 10 citrons, il ne peut fabriquer que 2 produits, au lieu de 4
préalablement avec le même budget. Donc, la valeur de l’argent
de Christian vient de baisser de 50%, parce que le prix des
produits (citron dans cet exemple) a augmenté sur le marché.
Par conséquent, pour compenser cette augmentation, Christian
va augmenter le prix de son produit fini, qui va passer de 3000
FCFA l’unité à 6000 FCFA ! C’est ainsi que par effet de
compensation, l’inflation se généralise à la majorité des produits.
Cela est encore plus grave lorsque les produits sont importés !
Voilà donc une petite chronique qui présente, l’impact micro-
économique du Covid 2019 au quotidien. Si la situation persiste,
cela ne va que s’empirer et porter un coût fatal à la micro, mais
aussi à la macro-économie de tout le pays !
Le seul moyen de STOPPER ce processus (qui va tous nous
décimer avec le temps), c’est de FREINER la progression de la
maladie en respectant les mesures de barrières :

✓ Se laver fréquemment les mains avec du savon ou du gel


hydro-alcoolique,
✓ Éternuer ou tousser dans son coude,

✓ Utiliser des mouchoirs à usage unique,


✓ Ne pas se serrer la main, ne pas faire la bise pour dire
bonjour…
✓ Se faire immédiatement consulter par un médecin,
lorsqu’on ressent les symptômes (toux, fièvre…).
L'alimentation reste l'un des MEILLEURS moyens pour rendre
votre système immunitaire plus performant.
Voici 3 aliments qui permettent de le renforcer :
1. L'ail : il renferme l'allicine, un antibiotique naturel, qui se
forme au contact de l'air (une fois que l'ail a été coupé). Pour
bénéficier pleinement de ses vertus, optez pour l'ail cru!
2. Le citron : c'est un formidable antioxydant. Riche en vitamine
C, le jus de citron permet de drainer le foie.
3. Le curcuma : la curcumine est son principal pigment, ce
dernier confère au curcuma ses propriétés antibactériennes et
anti-inflammatoire. Pour décupler ses bénéfices, il faut l'associer
au poivre noir ou au gingembre.

N.B :
1. N'abusez d'AUCUN de ces produits ;
2. NE PRENEZ AUCUN MÉDICAMENT SANS L'AVIS
D'UN MÉDECIN !
3. EN CAS DE SYMPTÔMES, FAITES VOUS
CONSULTER DIRECTEMENT.
Les entrepreneurs peuvent exploiter cette opportunité, pour
proposer aux personnes, des compositions déjà faites, à
consommer régulièrement.
1. Le coronavirus 2019 est une nouvelle souche d’une classe de
virus connue depuis 1960 ;
2. 80% des personnes infectées guérissent
3. Les personnes susceptibles de développer les formes graves de
la maladie sont ceux ayant une immunité faible (diabétique,
personnes âgées, immunodéprimé, etc.)
4. Le respect des règles d’hygiène de base permet de prévenir
efficacement la maladie (lavage des mains avec de l’eau et du
savon, port de masque, etc.)
5. Le confinement reste la meilleure stratégie pour endiguer le
développement de la pandémie
6. Le problème que pose cette maladie représente une fantastique
opportunité d’affaire pour les entrepreneurs !

Est-ce que les gouvernements africains sauront exploiter cette


pandémie pour développer à jamais le patriotisme économique
et ainsi permettre la croissance d’une industrie nationale forte
afin de résister à ce type de crise plus tard en mettant sur pied
une stratégie d’intelligence économique ?

Là se trouve toute la question…

Dr. Claudel NOUBISSIE


J’ai Vendu Mon Lit
- Coronavirus: Common Symptoms, Preventive Measures,
& How to Diagnose It, Caringly Yours, 28 janvier 2020
(consulté le 28 janvier 2020)

- CDC, « Human Coronavirus Types » [archive], sur Center


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