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Objectifs du cours
Dr SEKA, UNA 3
GENERALITES
La maladie est une anomalie dans la structure ou la fonction
d‘une plante causée par un facteur irritant continu (agent causal
ou agent pathogène).
Dr SEKA, UNA 4
GENERALITES
Les maladies infectieuses (biotiques)
Dr SEKA, UNA 6
GENERALITES
Les maladies infectieuses (biotiques)
Sensibilité (ou résistance) des plantes
la faculté des cellules de réagir d'une manière particulière
à un agent pathogène : la résistance active se manifeste
seulement à partir du moment où l'infection commence
Dr SEKA, UNA 8
Maladies virales des plantes
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Plan
1.Définitions
2. Importance économique des maladies virales
3. Morphologie, structure, mode de vie, cycle de vie
4. Nomenclature et classification des virus
5. Mode de transmission
6. Pathosystèmes viraux
7. Morphologie de quelques virus observés au microscope
électronique
Dr SEKA, UNA 10
1. Définitions
Maladies virales: maladies dont l’agent responsable est
un virus
Dr SEKA, UNA 15
3. Morphologie, structure et mode de vie
Dr SEKA, UNA 16
3.1. Support de l’information : ADN ou ARN
VIRUS VECTEUR
Plante Hôte
Dr SEKA, UNA 20
Facteurs épidémiologiques:
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Aleurode Bemisia tabaci vecteur de l’ East African cassava mosaic virus
(mode non multipliant)
Dr SEKA, UNA 22
Morphologie de quelques virus observés au microscope
électronique à transmission
100 nm 100 nm
Dr SEKA, UNA 24
Plan
Dr SEKA, UNA 25
Introduction
Etablir un diagnostic viral fiable, c’est reconnaitre la maladie
et détecter avec précision le ou les virus qui sont mis en
cause. C’est une étape indispensable pour une étude de
virologie végétale.
1. Symptomatologie (symptômes observés sur la plante)
La présence d’un virus peut provoquer une maladie virale
et cette maladie se manifeste par un ou plusieurs types de
symptômes.
Dr SEKA, UNA 26
1. Symptomatologie (symptômes observés sur la plante)
L’observation des symptômes sur l’ensemble de la plante,
leur évolution dans le temps puis dans l’espace et les
circonstances de leur apparition constitue la première
étape de diagnostic.
Mosaïques : une répartition anormale des pigments
chlorophylliens sur la feuille
Striure (claire, jaune, foncée…) : accumulation ou perte
des pigments
Dr SEKA, UNA 27
1. Symptomatologie (symptômes observés sur la plante)
Enroulement des feuilles en formes de cuillère
Feuilles en lacets de chaussure (shoestring)
Nécroses : la mort des cellules infectées
chlorose
Décoloration des feuilles
Apparition de taches brunes dans les racines et tubercules
Arabesques
Retard de croissance (rabougrissement).
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Dr SEKA, UNA 29
Dr SEKA, UNA 30
1. Symptomatologie (symptômes observés sur la plante)
Plusieurs paramètres peuvent faire varier les symptômes
d’une maladie virale. L’observation des symptômes est
donc insuffisante pour établir un diagnostic fiable.
2. Echantillonnage
Plusieurs models d’échantillonnage : aléatoire,
systématique, stratifié (en diagonal, en parallèle, en ligne)
Attribution des numéros ou des codes
conservations des échantillons frais ou séchés
Dr SEKA, UNA 31
3. Diagnostic par voie biologique
3.1. Inoculation mécanique
Certaines plantes (Chenopodium sp., Nicotiana sp.) peuvent
reproduire après inoculation mécanique des symptômes
particuliers de virus. L’extrait de plante infectée obtenu par
broyat est déposé à la surface du limbe foliaire de la plante-test.
L’inoculation mécanique se fait par frottement à l’aide d’un
abrasif, d’une éponge ou des doigts.
Le virus pénètre facilement par les légères blessures provoquées
par les frottements.
Dr SEKA, UNA 32
3. Diagnostic par voie biologique
3.2. Inoculation par vecteur
Certains virus ne sont pas transmissibles mécaniquement,
en particulier les virus restreints au phloème (Nanovirus,
Luteovirus…) et des membres de Geminiviridae. Dans ce
cas l’on a recours à l’inoculation des plantes indicatrices par
des vecteurs.
Dr SEKA, UNA 33
4. Diagnostic sérologique
Réaction antigène-anticorps
Les techniques sérologiques mettent en œuvre l’interaction
entre deux protéines : l’antigène, protéines d’origine virale,
et les anticorps, protéines spécifiques de cet antigène
élaboré par un animal en réponse à l’injection de l’antigène.
Dr SEKA, UNA 35
Les étapes de la technique ELISA
Dr SEKA, UNA 36
ELISA : DIRECT ET INDIRECT
Dr SEKA, UNA 37
Résultat du test ELISA
Dr SEKA, UNA 38
Lecteur ELISA
Dr SEKA, UNA 39
Analyses moléculaires
Extraction d’ADN ou d’ARN, (utilisation d’un kit)
Amplification des fragments d’ADN ou d’ARN
Visualisation et interprétation par électrophorèse
Purification de l’ADN (PCR, RT-PCR)
Quantifier l’ADN ou l’ARN (qPCR)
Sequençage
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PCR : amplification du gène d’intérêt et
du gène marqueur de sélection
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Génomique "traditionnelle« pour l’obtention d’une séquence
Séquençage
organisme à séquencer
Sequence"contigs"
assemblage du génome
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Modèle de séquence
>131030-54_M11_CI_86BamHI12_OYCrV-F781.ab1 1130
ACCACATACAGACAATCCCCCCCTTAGACATTCAGAGTTTACCAGTGGATGCCCACCACGGGGGGATA
GGCTGCTATTGTTAGGCGTTTTTTAAGATAAACCATCATGTCACTTACAATCATCAGGAAACAGCCAAAT
ATGAGAATCATACGGAGAATGCTTTACTACTATATATGGCATGTACCCATGCGTCAAATCCAGTATATGC
GAGTCTTAAATACGAATGTATTTCTATGATTCAGTCAGCAATTAATAAATATCGAATTTTATTTATGACTTT
CTGTTACATCTATTGTATTTAGTAGTACTGAATACAGAACATGGGCAACTGCCCTAATCACTAAATTAATT
GAAATTACACCCAAATTATTTAAGTATTTTAGAACCTGTGTTCTAAATACCCTTAAGAAACGACCAGTCT
GAGGCCGTAAGGTCGTCCAGACCCTGAAGTTGAGAAAACACTTGTGAATCCCCAATGCCTTCCGAAG
GTTGTGGTTGAACCGGATTTGGACATCTATTATGTGAAACGGCCGGTTGAACGGGTGTATTAGGTGTCT
TGTAATCTTGAAATATAGGGGATTTGGTGTCTCCCAGATAAAAACGCCATTCGTTGTCTGACGAGCAGT
GATGAGTTCCCCTGTGCGAGAATCCATGGTTGGCGCAGTTTATGTGTAGGTAGTATGAGCATCCACACT
TGAGGTCGATTCGTCTACGCCTCACTACCTTCTTCTTGGCTATGCGGTGCTGGACTTTGATCGGTAGTT
GAGTAGAGTGGCTCGCTGAGGGTGATGAATGTTGCATTTTTTATTGCCCAATCTTTCAATGCAGCATTTT
TATCTTCATCGAGATATTCTTTATATGATGCCGGTGGCCCAGGATTGCAGAGGAAGATTGTTGTGATACC
TCCTGTAATATGAATTGCTTACCCGTACTTACAGTTGCTTTGCCAGTCCCTTTGGGGCCGCATGAATTCC
TTAAAGAGTTTTAGGACATGCGGATCAACGTGATGAAGTGACGATATAACAAGGCGTCATTGGATTAGA
CCTTTTGAGCTAACAACCACAAGAACTACATGAAATAGTTATGTGGGGGCTTAGTTACCTAGGCCCACC
ATTAGTCTTCACCAGA
Dr SEKA, UNA 43
Pôle de Recherche Production Végétale (Unité de Santé des Plantes)
Arbre phylogénétique
Dr SEKA, UNA 44
Lutte contre les maladies virales des plantes
Dr SEKA, UNA 45
Le contrôle des maladies virales n’est pas aisé. Ainsi, les méthodes de
lutte les plus efficaces sont largement prophylactiques :
1. sélections sanitaires;
2. lutte contre les vecteurs;
3. recherche de gènes de résistance naturelle
Une meilleure connaissance des mécanismes de l’infection virale, de
défense des plantes et de l’évolution des techniques de biologie
cellulaire et moléculaire ouvre de nouvelles perspectives de lutte. Le
génie génétique permet de transférer rapidement, dans un génotype
à améliorer, un ou plusieurs gènes d’intérêt tout en conservant les
autres caractères Dr SEKA, UNA 46
Réactions de défense de la plante
Trois types de résistance aux virus peuvent se produire dans une population d’hôte :
la résistance non-hôte,
la résistance variétale;
résistance acquise par des techniques d’amélioration appropriées.
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Méthode de lutte
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LES CHAMPIGNONS
PHYTOPATHOGENES
Dr SEKA, UNA 49
DÉFINITION
Les champignons parasites sont à l’origine des maladies
fongiques (ou cryptogamiques)
Les MALADIES FONGIQUES sont dues à des champignons.
Ce sont des champignons: « phytopathogènes », c’est-à-dire
qui provoquent des maladies sur les plantes
Phyto = plante, pathogène = maladie
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CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES CHAMPIGNONS
Les champignons, uni-ou pluri-cellulaires, sont réunis au
sein du règne des Fungi qui comprend
d’une part quatre phylums (les Chrytidiomycota, les
Zygomycota, les Ascomycota et les Basidiomycota),
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CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES CHAMPIGNONS
Mycélium cloisonné
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CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES CHAMPIGNONS
La plupart des champignons possèdent deux modes de
reproduction :
la reproduction asexuée (ou végétative) et la reproduction
sexuée (ou parfaite).
Dr SEKA, UNA 54
CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES CHAMPIGNONS
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ETAPES DE DÉVELOPPEMENT D’UN CHAMPIGNON
PHYTOPATHOGÈNE
Conservation: dans les feuilles, bois morts, le sol,
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SYMPTÔMES CAUSÉS PAR LES CHAMPIGNONS
Pourritures
Dr SEKA, UNA 58
SYMPTÔME CAUSÉS PAR LES CHAMPIGNONS
Rouille
Flétrissement
Dr SEKA, UNA 59
Symptôme causés par les champignons
Altération de la couleur
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Symptôme causés par les champignons
Dr SEKA, UNA 61
Symptôme causés par les champignons
Dr SEKA, UNA 62
Symptômes associés aux tubercules d’igname pendant le
stockage
a b c
désinfection purification
observation identification
au microscope
a b c d
Aspergillus niger Penicillium oxalicum
e f g h
j k l
i
Trichoderma Curvularia
m n o p
Fusarium Mucor
I, j : Trichoderma; k, l : Curvularia; m, n : Fusarium; o, p : Mucor
Test de pathogénicité
Dr SEKA, UNA 67
DIAGNOSTIC DES MALADIES
Diagnostic indirect: au laboratoire
2. Identification des champignons par les tests moléculaires
Dr SEKA, UNA 68
MÉTHODES DE LUTTE CONTRE LES CHAMPIGNONS
PHYTOPATHOGÈNES
Lutte culturale
Ces mesures sanitaires permettent de réduire l’inoculum
primaire et la propagation du pathogène par :
L’utilisation de semence saine
Assolement et rotation des cultures
Date de semis
Manipulation
Fumure et amendement
irrigation
Lutte génétique
Elle est basée sur la culture de variété résistante ou tolérante
au pathogène considéré
Dr SEKA, UNA 69
MÉTHODES DE LUTTE CONTRE LES CHAMPIGNONS
PHYTOPATHOGÈNES
Lutte chimique
Elle se fait par l’utilisation de fongicides soit :
Systémiques
Non systémiques ou de contact
Lutte biologique
Elle repose sur l’utilisation de nombreux antagonisme existants
entre les être vivants.
Dr SEKA, UNA 70
MÉTHODES DE LUTTE CONTRE LES CHAMPIGNONS
PHYTOPATHOGÈNES
Lutte par utilisation d’extraits végétaux
L’utilisation d’extraits de nombreuses plantes permettent de
contrôler certains champignons phytopathogènes
Dr SEKA, UNA 71
Lutte contre les champignons des
tubercules l’igname
Dr SEKA, UNA 72
Nématodes
Dr SEKA, UNA 73
Définition
Les nématodes sont de petits animaux à corps mou,
allongé et filiforme qu’on appelle « vers ». Il existe trois
grands groupes de vers :
Les vers plats ou plathelminthes (le ténia, la douve du
foie)
Les vers annelés ou annélides (le lombric, la sangsue)
Les vers ronds ou némathelminthes (ascaris, les
anguillules)
Les nématodes appartiennent au groupe ou phylum des
némathelminthes.
Dr SEKA, UNA 74
2. Principaux types de symptômes
Symptômes sur les parties aériennes
Symptômes causés par les nématodes des parties
aériennes
Dr SEKA, UNA 77
2. Principaux types de symptômes
Galles
Galles
Dr SEKA, UNA 79
2. Principaux types de symptômes
Dr SEKA, UNA 80
2. Principaux types de symptômes
Dr SEKA, UNA 83
II. Diagnostic des maladies causées par les nématodes
1. Diagnostic au champ
1.1. Echantillonnage
Dr SEKA, UNA 85
1. Extraction par la méthode de Baermann
Avantages:
• Un équipement spécialisé n’est pas nécessaire
Inconvénients:
• Les nématodes de grande taille, lents et peu mobiles ne
sont pas aussi bien extraits
Dr SEKA, UNA 87
1. Extraction par la méthode de Baermann
1.1. Méthode d’extraction par Baermann pour les
échantillons de sol.
Dr SEKA, UNA 88
1. Extraction par la méthode de Baermann
1.1. Méthode d’extraction par Baermann pour les
échantillons de sol.
Dr SEKA, UNA 90
1. Extraction par la méthode de Baermann
1.1. Méthode d’extraction par Baermann pour les
échantillons de sol.
Dr SEKA, UNA 92
1. Extraction par la méthode de Baermann
1.2. Méthode d’extraction par Baermann pour les échantillons d
racines
Secouez légèrement les racines ou tubercules afin de retirer la terre ou
rincez-les sous un robinet d’eau puis séchez-les légèrement avec un
papier absorbant. Pelez les tubercules avec précaution à l’aide d’un
couteau ou d’un épluche légume.
Présence de nématodes
Utilisation d’une loupe agglutinés au substrat
binoculaire avec un
éclairage par le fond
(diascopie).
Dr SEKA, UNA 94
III. Méthodes de lutte contre les nématodes
phytopathogènes
1. Mesures phytosanitaires
6. Résistances variétales
Dr SEKA, UNA 95
Bactéries
Dr SEKA, UNA 96
Les procaryotes sont des organismes unicellulaires dont les cellules sont
dépourvues de noyau différencié. Parmi les procaryotes phytopathogènes, on
distingue les bactéries sensu stricto pourvues d’une paroi (conférant une forme
rigide à la cellule) et les mollicutes (phytoplasmes et spiroplasmes) qui en sont
démunis.
Certaines bactéries sont sphériques ou ovoïdes (les coques), tandis que d’autres
ont la forme de bâtonnets droits (les bacilles) ou plus ou moins incurvés (les
vibrions). Les Actinomycètes forment de longs filaments multinucléés
constituant un « pseudo mycélium ».
Toutes les bactéries parasites des végétaux sont des bacilles ; elles ont
généralement une longueur de 1-2 µm et une largeur de 0,3 à 0,5 µm, soit une
taille 10 à 20 fois inférieure à celle d’une cellule végétale typique (figure 2).
Dr SEKA, UNA 97
Les bactéries Gram + fixent la coloration de Gram (du nom de son
inventeur), les bactéries apparaissent de couleur violette.
Les bactéries Gram – ne fixent pas la coloration et apparaissent roses
après le traitement. En effet chez les bactéries Gram - la paroi bactérienne
est doublée d’une nouvelle membrane riche
en phospholipides et liposaccharides qui empêchent la coloration violette
de se fixer. Les bactéries apparaissent de couleur rose.
Dr SEKA, UNA 99
Le chancre asiatique des agrumes
causé par Xanthomonas citri pv. citri