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Université Hassiba Benbouali de Chlef
Faculté des sciences de la nature et de la vie
Département des sciences agronomiques & Biotechnologie
Protection des végétaux
Cours
Diapositives
Lutte biologique
Master II
Année 2020/2021
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LA LUTTE BIOLOGIQUE
I/ UTILISATION DES ENTOMOPATHOGENES EN LUTTE BIOLOGIQUE
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DEFINITION DE LA LUTTE BIOLOGIQUE:
La lutte biologique est une méthode de lutte contre un ravageur ou une plante
adventice au moyen d'organismes naturels antagonistes de ceux-ci,
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Schéma d'un Cytomégavirus (CMV)
B/ Réplication :
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La chenille du Bombyx disparate est fréquemment infectée par un virus
de type Baculovirus
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1
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Cycle d'infection d'un insecte hôte par le Virus de la Polyédrose Nucléaire
(NPV) :
Migration
et fusion Lyse cellulaire
des virions
à travers la
membrane
cellulaire
intestinale
Polyèdres dissous
Dissémination
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- Genre 2: Paillotella: Provoque des corpuscules réfringents de taille et de forme
variable dans divers organes. La maladie a été étudiée chez Pieris brassicae
(Lepidoptera, pieridae), la piéride du chou.
Les entomovirus se multiplient sur l’insecte hôte et quelques virus sont produits et
Commercialisés.
Sur terrain: Dissémination artificielle de polyédrosis dans les luzernières contre une
Piéridae, Colias philodice, Coliade du trèfle.
Au laboratoire:
• Dilution et filtration: une suspension mère qui sera diluée et filtrée donne
des cristaux polyédriques d’entomovirius.
L’entomovirus peut persister plusieurs années dans le sol à condition d’être protégé
(cadavres abrités) des rayons (uv) du soleil qui le tue.
Virus sans inclusion (NV) contre Panonychus citri (Tetranychidae) acarien des
agrumes.
Ces virus, le NPV et le GV conviennent particulièrement en leur efficacité et leur
innocuité vis-à-vis des vertébrés, leur bonne conservation et leur production
relativement facile.
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Lymantria dispar = Bombyx disparate ♂ sous sa forme imago
Appelée Spongieuse sous sa forme chenille
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2. UTILISATION DES BACTERIES EN LUTTE BIOLOGIQUE
A/ Généralité:
o Les bactéries sont des organites de quelques microns, plus grandes que les
virus. Ils sont formés d’une cellule unique enveloppée d’une membrane. Leur
forme généralement variée, donne différents noms à ces bactéries.
o Les bactéries se trouvent dans le sol, dans les eaux, dans l’air et dans les
organismes vivants. Les bactéries comprennent deux groupes distincts:
• les bactéries non sporogènes: Très sensibles aux facteurs externes, elles
vivent dans le tube digestif et ont peu d’intérêt pratique.
a- Bacillus popiliae:
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• Stabilité du produit.
• compatibilité de la bactospéine avec beaucoup d’insecticides chimiques.
(B.t.) est une bactérie sporulée, présente à l’état naturel dans les sols.
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Bactéries de Bacillus thuringiensis, en état de sporulation
(grossissement 10 000 x au microscope électronique à balayage)
Coupe longitudinale de Bacillus thuringiensis (BT) vers la fin de sporulation, montrant la spore
(ovoïde noire) et le cristal (flèche), Agrandie et observée au microscope électronique de
transmission
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Cristaux protéiques de Bacillus thuringiensis conditionnés
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Traitement aérien par Bacillus thuringiensis
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MODE D’ACTION DE BT:
MODE D’ACTION DE BT
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Structure cristalline des toxines larvicides: spécificité de la toxine cry
• La thuringiensine (ou toxines dites Bt) est une protéine cristalline très sensible
aux rayons ultraviolets solaires qui la dégradent rapidement, et elle est très
instable en phase aqueuse et sa demi-vie diminue quand la température
monte.
• Le Bt utilisé en pulvérisation a donc l'avantage d'être peu rémanent sur les
feuilles.
• Ce produit lorsqu'il est d'origine naturelle, est autorisé en agriculture
biologique, sous forme de poudre.
• La toxicité du Bt pur pour les animaux à sang chaud n'est pas nulle. Par
exemple, la thuringiensine purifiée inhalée présente une toxicité pulmonaire
significative chez le rat de laboratoire.
• La DL50 aiguë pulmonaire est de 4,4 mg/kg.
• L'industrie des biotechnologies a produit des plantes transgéniques dites "Bt",
c'est-à-dire modifiées par ajout d'un ou plusieurs gènes codant la toxine
insecticide (Cry1Ab) de Bacillus thuringiensis.
• Elles en produisent dans leurs tissus aériens (feuilles et tige), dans leur pollen,
mais également dans la sphère racinaire (rhizosphère), d'où le Bt pourrait
s'accumuler plus longtemps dans le sol.
• Les bactéries sont dans certaines conditions susceptibles d'intégrer les gènes
d'autres bactéries.
• Une étude a évalué la fréquence et la persistance du gène cry1Ab du maïs bt
(codant la production de protéines (« delta endotoxine ») dans le maïs nord-
américain provenant de Bt) ou du bacille dans les milieux aquatiques, ou à
proximité du champs où du maïs Bt a été cultivé.
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Chenille Piéride du chou Pieris brassicae
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3. UTILISATION DES CHAMPIGNONS EN LUTTE BIOLOGIQUE
1- Généralité:
Dans la nature de nombreux cryptogames microorganiques attaquent les
insectes dans certaines conditions favorables de développement.
Certains mycoses envahissent la cavité générale, les filaments mycéliens
entourent les trachées et provoquent la mort par asphyxie.
3- Pathogénie:
Il est admis que l’infection des insectes par les champignons
entomopathogènes se produit par la voie tégumentaire. Néanmoins
l’infection des larves du Doryphore de la pomme de terre par Beauveria
bassiana se fait à travers l’épithélium intestinal.
Deux champignons sont industriellement produits: Beauveria bassiana (USA,
Union soviétique) & Metarhizium anisopliae (USA).
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4- Expérimentation en plein champs avec des champignons
entomopathogènes:
Beauveria bassiana, est un champignon cosmopolite qui croît dans les sols
et provoque des maladies chez divers insectes, en se comportant comme un
parasite.
Il est la forme reproductrice asexuée (anamorphe) du champignon
Cordyceps bassiana. Cette dernière forme (téléomorphe) reproductrice
sexuée fut mise en évidence en 2001.
La maladie causée par le champignon est la «muscadine blanche ».
Lorsque les spores entrent en contact avec le corps de l’hôte, elles germent
sur celui-ci et pénètrent à l'intérieur du corps, tuant l'insecte en l'utilisant
comme source de nourriture.
Une moisissure blanche se développe sur le cadavre, produisant de
nouvelles spores. L'insecte contaminé véhicule le champignon lors de son
déplacement jusqu'à sa mort.
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Beauveria bassiana
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Criquets tués par B. bassiana
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Larve de charançon de noix de pacane (Curculio caryae )
Larve de Charançon des noix de pacane Charançon adulte des noix de pacane
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Etude de Metarhizium anisopliae
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Etude de Metarhizium acridum
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B/ Utilisation des champignons prédateurs de Nématodes
1- Biologie:
En conditions naturelles, les Hphomycètes prédateurs se trouvent en équilibre en 2
phases d’activité:
• Une phase saprophytique (champignon vivant de substances nutritives en
décomposition);
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2. Exigences écologiques des champignons prédateurs:
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o se déplacent jusqu'à des profondeurs de 80 cm pour la captivité des insectes
o Sont des endoparasites qui infectent différents types d'insectes du sol, y
compris les formes larvaires de lépidoptères, coléoptères et diptères, ainsi
que des grillons et sauterelles adultes.
Les genres les plus étudiés sont ceux appartenant aux familles des
Steinernematidae et des Heterorhabditidae et qui peuvent être utilisés dans la lutte
biologique contre les insectes ravageurs.
Une phase libre dans le sol et une phase de développement parasitaire dans l'insecte.
En phase libre dans le sol, les NEPs chassent les larves d’insecte à l’affût ou
en se déplaçant.
Les nématodes pénètrent à l’intérieur de leur proie par les orifices naturels
ou dans certains cas (Heterorhabditis), en traversant la cuticule de la larve.
Ces nématodes transportent en symbiose dans leur tube digestif des
bactéries entomopathogènes qui produisent des toxines (insecticides et anti-
microbiennes). Ces bactéries se multiplient très rapidement (24-48 h) dans
l’hémolymphe de l’insecte.
Les nématodes utilisent leurs bactéries comme armes pour tuer l’insecte, le
débarrasser des autres micro-organismes et convertir la dépouille en sources
nutritives lui permettant de se développer et de se multiplier.
Lorsque les ressources sont épuisées, les nématodes se réassocient à leurs
bactéries et quittent la dépouille pour chasser de nouveau.
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Différents stades de développement du nématode Heterorhabditis
dans un cadavre de Galleria mellonella (teigne des ruches).
La couleur rouge brique de la larve d'insecte est caractéristique d'une infestation par
Heterorhabditis. Cette couleur est due à des pigments produits par la bactérie
symbiotique (Photorhabdus) apportée par le nématode.
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Capture des nématodes entomopathogènes (NEPs)
Larves mortes placées sur un dispositif de récolte (A, tissu imbibé d'eau
physiologique) permettant de collecter les stades juvéniles de NEPs émergeant
2 à 3 semaines après infestation
• Dorylaimoidae :
Les Dorylaimides se rencontrent souvent dans des kystes d’Heterodera, se
nourrissant des œufs qu’ils contiennent. Dorylaimus se nourrit de larves de
Meloidogyne.
• Mononchoidae:
- Un individu de Clarkus papillatus peut détruire plus de 80 larves de
Meloidogne par jour.
- Melonchulus sigmaturus prédateur de Tylenchulus semi-penetrans
(nématode de Citrus).
• Aphelenchoidae:
Les Aphelenchoides se montrent très agressifs vis-à-vis d’autres nématodes en les
paralysant et aspirant leur contenu.
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I/ UTILISATION DES INSECTES ENTOMOPHAGES EN LUTTE BIOLOGIQUE
Quelques définitions
Les insectes entomophages sont des insectes qui se nourrissent d'autres insectes,
Tous les stades de développement d'un insecte, œuf, larve, nymphe, adulte sont
attaqués par un ou plusieurs entomophages.
Ces derniers peuvent à leur tour être victime d'autres consommateurs
(hyperparasites).
un prédateur est un organisme animal qui chasse et tue sa proie pour la manger.
Un parasitoïde est un organisme animal qui vit sur son hôte en vue de son
développement complet.
A- Trichogrammatidae (Trichogrammes)
Sont des micro-hyménoptères chalcidiens;
200 espèces connues actuellement;
Taille souvent inférieure au millimètre;
Sont des parasitoïdes oophages de Lépidoptères;
la femelle pond ses œufs dans les œufs-hôtes; tout le développement
embryonnaire, larvaire et nymphal se fait dans l’œuf hôte.
Les adultes se nourrissent de miellat et de pollen
Utilisés contre les Lépidoptères ravageurs (Pyrale du maïs, Carpocapse du
pommier).
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Pour entreprendre une lutte efficace et rationnelle, il est nécessaire de passer par
les étapes obligatoires:
1. Cconnaitre la biologie du ravageur (cycle biologique, longivité, fécondité);
2. Connaitre l’écologie du ravageur (plantes hotes, nombre de générations);
3. Inventaire des ennemis naturels du ravageur (prédateurs, parasitoides);
4. Choix d’ennemi naturel le plus performant pour l’utilisation en lutte biologique;
5. Bioécologie de l’ennemi naturel choisi;
6. Elevage du parasitoide ou du prédateur choisi;
7. Faire des lachers expérimentaux de faible envergure dans des parcelles.
Si les essais donnent de bons résultats, des lachers innondatifs de plus grandes
envergures seront entrepris sur de grandes surfaces de cultures.
D’où la multiplication se fait sur les œufs d'un hôte de substitution, la pyrale
de la farine (Ephestia kuehniella, Lepidoptera pyralidae).
Au bout de 45 jours en moyenne, les imagos qui émergent sont mis à pondre
dans des bocaux.
- larves blanches ou rosâtres, tissent des tubes en soie dans lesquels vivent ces
dernières.
- 3 à 5 mues plus tard, les larves sont totalement brunes et mesurent entre 15 et 19
mm.
- Subissent une pupaison de 7 à 16 jours dans les coins sombres des bâtiments.
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d- Elevage du parasitoïde Trichogramma embryophagum
L’élevage se fait dans des tubes à essai dans lesquels on place les ooplaques,
les femelles de Trichogramme (parasites) et des gouttelettes de miel pour leur
alimentation.
Les femelles sont récupérées après 24heures pour les faire repondre.
Les œufs parasités virent au brun à partir du 3ème jour indiquant que le
Trichogramme a
atteint l’état prénymphal.
Les imagos émergent du 8ème au 13ème jour.
Les œufs non parasités donnent des chenilles qui mangent les œufs parasités.
Un traitement aux U.V. tue l’embryon d’Ephestia et permet au Trichogramme
de se développer normalement.
Les œufs infestés par les trichogrammes peuvent être stockés dans des
capsules opaques à 3°C, après induction d'une diapause hivernale chez le
parasitoïde.
Les capsules, ensachées pour des traitements d'un hectare, sont alors
immédiatement disponibles pour les traitements du printemps.
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c- Lâchers des Trichogrammes dans les vergers
Dans les deux cas des lâchers massifs, saisonniers et périodiques doivent être
effectués de manière synchronisée avec la période de ponte du ravageur.
Les plaquettes d’œufs sont placées dans les frondaisons des arbres, soit dans
les cages soit dans les tubes.
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Trichogramma embryophagum (Hymenoptera, Trichogrammatidae)
Femelles attirées par les œufs de l’hôte
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Trichogramme Femelle pond ses œufs dans les œufs de la pyrale du maïs
Ostrinia nubilalis (Lepidoptera, Pyralidae)
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B- Braconidae (Braconidés)
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Bracon hebetor (Hymenoptera,Braconidae ): Guêpe braconide
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c- Apanteles Glomeratus (Hymenoptera, Braconidae)
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d- Aphidius colemani (Hymenoptera, Braconidae)
Les guêpes parasites Aphidius colemani sont efficaces contre les pucerons du
concombre Aphis gosypii et contre les pucerons verts du pêcher Myzus persicae.
Les introductions sont possibles à partir de 15 °C, mais l'efficacité diminue par
hautes températures (> 30 °C).
Dosage préventif au moins 3 x 0,1 Aphidius colemani/m² à intervalles de 14 jours.
Lors d'attaque: Appliquer 3 x 1 à 2 Aphidius/m² à intervalles de 7 jours.
Les guêpes parasitoïdes Aphidius ervi sont particulièrement efficaces contre les
pucerons de la pomme de terre Macrosiphum euphorbiae, Aulacorthum solani. Ils
peuvent être aussi utilisés contre les pucerons des Concombres, poivrons, tomates,
aubergines, plantes ornementales.
Les introductions sont possibles à partir de 13°C, mais l’efficacité diminue par hautes
températures (> 30 °C).
Dosage préventif: Avec les plantes banques au moins 3 x 0.1 Aphidius ervi/m² à
intervalles de 14 jours.
Lors d’attaque: Appliquer 3 x 1 à 2 Aphidius ervi/m² à intervalles de 7 jours.
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Aphidius ervi parasite le puceron Aphidius dans Momie du puceron
C- Aphelinidae (Aphelinidés)
Aphelinus abdominalis est une guêpe parasite spécifique aux pucerons de pomme
de terre Macrosiphum euphorbiae et aux pucerons à tâches vertes Aulacorthum
solani. Cet auxiliaire peut être utilisé dans la culture de tomate et aubergine.
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Aphelinus abdominalis pond les œufs dans le corps des pucerons à l’aide de son
ovipositeur et ne causant pas de gonflement du puceron affecté.
L’oviposition atteint sa vitesse de croisière au 3ème ou 4ème jour. Les femelles
parasitent 5 à 10 pucerons par jour et leur vie adulte dure environ 8 semaines.
Aphelinus250 : tube plastique de 30ml contenant 250 momies ou des adultes qui
viennent juste d’émerger.
Des lâchers opportuns à des doses de 0,2 à 5 individus /m2 à plusieurs reprises.
Dosage Préventif avec au minimum 0.3 Aphelinus abdominalis/ m², à intervalles
de 14 jours. Lors d'attaque 3-5 Aphelinus/m² à intervalle de 7 jours.
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Elevage des Aphitis (Hymenoptera, Aphelinidae) pour lutter contre
une cochenille, Aonidiella aurantii (Homoptera, Diaspididae).
L’hôte de substitution est la cochenille du lierre, Aspidiotus hederae
pouvant être multipliée sur courge, pastèque ou tubercule de pomme
de terre.
L’élevage des cochenilles se fait à 24°C et 55% d’humidité relative (HR) avec les
étapes suivantes:
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Aphytis melinus parasite les mâles et femelles du 2ème et 3ème stade et les
femelles adultes non fécondées.
La femelle Aphytis dépose un seul œuf sous le bouclier de la cochenille. Après
l’éclosion, la larve d’Aphytis se nourrit extérieurement sur le corps de la
cochenille. Aphytis est considéré comme un ectoparasite.
La durée de développement (œuf à adulte : embryogénèse, 4 stades larvaires
et nymphose) dure 17 jours à 25 °C.
Après l’émergence, les parasites imagos sont endormis par anesthésie (C02)
et récupérés sur les planchers mobiles puis placés dans des boites et envoyés
pour des lâchers sur champs.
Aphytis melinus Femelle adulte pondant ses œufs dans le pou rouge de l’oranger Aonidiella
aurantii (Hemiptera, Diaspididae). Photo by Jack Kelly Clark.
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Aphytis melinus, parasitoïde des cochenilles (environ 2mm de long): le Pou Rouge de
Californie, le Pou de San José et le Pou du Lierre.
Nymphe de Aphytis sp., excréments (noire) et le reste (à gauche) de la cochenille femelle San José,
Diaspidiotus (= Quadraspidiotus) perniciosus, sur laquelle le parasite se nourrissait pendant son
stade larvaire. Photo by Jack Kelly Clark.
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Cochenille rouge de l’oranger, pou rouge de Californie Aonidiella aurantii (Hemiptera,
Diaspididae). La femelle étant ovovivipare, l'éclosion des œufs se fait à l'intérieur du corps. Chaque
femelle donne naissance de 100 à 150 jeunes.
Male adulte de pou rouge de Californie, Aonidiella aurantii (Photo, Jack Kelly Clark).
Le male adulte d’Aphytis peut être confondu avec le male Aonidiella, pou rouge de Californie. Ce
dernier a de longues antennes, une bande noire en arrière du thorax et une seule paire d’ailes.
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D – Ichneumonidae
Les prédateurs ont besoin de plusieurs proies pour effectuer la totalité de leur
développement.
Les larves et adultes sont mobiles mais ils sont de formes et d’aspects parfois
forts différents.
Certains chassent à l'affût, édifiant des édifices plus ou moins complexes
(toiles, entonnoirs),
d'autres poursuivent leur victime sur ou dans le sol, sur les plantes ou en vol.
Ces proies qui sont généralement de taille inférieure à celle du prédateur,
sont, dans la majorité des cas, immédiatement détruites et consommées.
Ces caractéristiques générales se retrouvent notamment chez les espèces
appartenant aux ordres suivants:
- Coléoptères: Coccinelles, Carabes;
- Hétéroptères: Reduviidae, Anthocoridae, Miridae, Pentatomidae;
- Névroptères: Hémérobes, Chrysopes, Fourmilions ;
- Diptères: Syrphidés, Cécidomyies;
- Acariens: Phytoseides.
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a- Les Coccinelles:
Coccinella septempunctata + 2500 autres espèces sont toutes prédatrices
sauf Epilachna qui sont phytophages se nourrissant de Cucurbitacées.
Les Coccinelles sont surtout aphidiphages (se nourrissent de pucerons) et
Coccidiphages (se nourrissent de cochenilles).
Deux prédateurs ont été introduit à Biskra: Pharoscymnus ancharago
(Coleoptera, coccinellidae) et Cybocephalus palmarum (Coleoptera,
nititulidae) contre la cochenille blanche du palmier dattier, Parlatoria
blanchardi.
Coléoptères: Coccinelles
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Larve coccinelle (Harmonia axyridis) se nourrissant du puceron lanigère
(Eriosoma lanigerum)
La famille des Syrphes comprend 400 espèces. Elles sont efficaces dans la lutte
contre les pucerons et les cochenilles. Les larves sont prédatrices, les Imagos sont
floricoles. L'espèce Episyrphus balteatus (De Geer 1776) (syrphe bâton) est utilisée
dans les serres en cultures légumières pour lutter contre les pucerons.
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Pupe de syrphe Episyrphus balteatus, Syrphe ceinturée
(marmalade hoverfly)
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En général, elle est appliquée dès l'apparition des premières colonies de
pucerons avec 5 à 20 pupes/m2.
En présence d'une infestation sévère, la dose moyenne requise est de 50 à
100 pupes / m2.
Saupoudrer le matériel directement sur le substrat humide au pied des
plantes infestées.
Exigence quant à l’humidité > à 70 % et une température de nuit > 15°C.
Stockage 24 à 48 h après réception. Température de stockage 10°C
Contrôle de succès¸ 10 jours après le lâcher, les premières larves doivent
être visibles dans 70 % des colonies¸ Si le rapport Aphidoletes : Puceron est
de 1 : 10, pas d’extension du foyer.
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d- Les Chrysopes et les Hémérobes (Fourmillions) (Névroptères)
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Chrysopa carnea (Larve dévoreuse de pucerons) Bouteille en plastique contenant 1000 larves
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Carabus auratus, carabe doré. Carabe dévorant une chenille processionnaire.
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