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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Scientifique
Université Hassiba Benbouali de Chlef
Faculté des sciences de la nature et de la vie
Département des sciences agronomiques & Biotechnologie
Protection des végétaux

Cours
Diapositives
Lutte biologique
Master II

KOUDJIL Mohamed, Professeur

Année 2020/2021

1
LA LUTTE BIOLOGIQUE
I/ UTILISATION DES ENTOMOPATHOGENES EN LUTTE BIOLOGIQUE

1- UTILISATION DES VIRUS EN LUTTE BIOLOGIQUE


2. UTILISATION DES BACTERIES EN LUTTE BIOLOGIQUE
3. UTILISATION DES CHAMPIGNONS EN LUTTE BIOLOGIQUE
A/ Utilisation des Champignons entomopathogènes
B/ Utilisation des champignons prédateurs de Nématodes
4. UTILISATION DES NEMATODES EN LUTTE BIOLOGIQUE
A/ Utilisation des nématodes entomopathogènes (parasites d’Insectes)
B/ Utilisation des nématodes prédateurs des autres nématodes
C/ Utilisation des nématodes contre certains champignons

II/ UTILISATION DES INSECTES ENTOMOPHAGES EN LUTTE BIOLOGIQUE

1. UTILISATION DES PARASITOÏDES EN LUTTE BIOLOGIQUE


1. 1. Les Hyménoptères parasitoïdes
A- Trichogrammatidae (Trichogrammes)
a- Elevage de l’hôte de substitution: Ephestia kuehniella
b- Elevage du parasitoïde Trichogramma embryophagum
c- Les lâchers des Trichogrammes dans les vergers
B- Braconidae (Braconides)
a- Phanerotoma flavitestacea (Hymenoptera, Braconidae)
b- Bracon hebetor (Hymenoptera, Braconidea)
c- Apanteles Glomeratus (Hymenoptera, Braconidae )
C- Aphelinidae (Aphelinides)
a- Méthode d’élevage de la cochenille Aonidiella aurantii (Homoptera, Diaspidinae)
b- Méthode d’élevage d’ Aphitis (Hymenoptera, Aphelinidae)
c- L es lâchers du parasite Aphitis
D- Ichneumonidae: Nemeritis canescens (Hymenoptera, Ichneumonidae), parasite chrysalidien
d’Ectomyelois ceratoniae.

2. UTILISATION DES PREDATEURS EN LUTTE BIOLOGIQUE


a- Les Coccinelles
b- Les Syrphidés
c- Les Cécidomyies
d- Les Chrysopes et les Hémérobes (Fourmillions)
e - Les Carabes
f- Autres prédateurs secondaires

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DEFINITION DE LA LUTTE BIOLOGIQUE:
La lutte biologique est une méthode de lutte contre un ravageur ou une plante
adventice au moyen d'organismes naturels antagonistes de ceux-ci,

 tels que des phytophages contre une plante adventice,

 des parasitoïdes (arthropodes),

 des prédateurs (nématodes, arthropodes, vertébrés),

 des agents pathogènes (virus, bactéries, champignons) dans le cas d'un


ravageur phytophage.

I/ UTILISATION DES ENTOMOPATHOGENES EN LUTTE BIOLOGIQUE


1. UTILISATION DES VIRUS EN LUTTE BIOLOGIQUE

A/ Propriétés de la particule virale :


• Acide nucléique : 1 molécule d’ADN, circulaire torsadé
• Protéines : Au moins 10 à 15 polypeptides dans le virion.
• Lipide : présence
• Glucide : présence possible
• Propriétés physico-chimique : sensible à l’éther et à la chaleur
• Morphologie :
virions constitués d’une ou plusieurs nucléocapsides renfermées dans une
enveloppe de type membranaire pour former une particule bacilliforme
d’environ 40 à 110 x 200 à 400 nanomètres.
 Un virus est une entité biologique nécessitant un hôte, souvent une cellule,
dont il utilise les constituants pour se répliquer.
 Sous la forme extracellulaire, les virus sont des objets particulaires,
infectieux, constitués au minimum d'un acide nucléique (ADN ou ARN)
englobé dans une capside de protéine. L’unité matérielle indépendante est
appelée virion. Une enveloppe est souvent présente chez plusieurs virus.
 Les virus intra-cellulaires: virus intégré sous forme dormante ou détournant
activement la machinerie cellulaire au profit de sa réplication.
 La molécule d’acide nucléique est porteuse des caractéristiques pathogènes
du virion.

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Schéma d'un Cytomégavirus (CMV)

Structure de la capside qui entoure le Génome

B/ Réplication :

• Les virus des sous groupes A et C se répliquent exclusivement dans le noyau.


• Ceux du groupe B se répliquent dans le noyau puis dans le cytoplasme.
• A et B peuvent être enrobés dans un corps d’inclusion fait d’une protéine
cristallisée, qui peut être polyédrique et contenir beaucoup de particules
virales (sous groupe A) ou arrondi et contenir une seule particule ou rarement
deux (sous groupe B).
• Le sous groupe C (en bâtonnet)ne présente pas d’inclusions.
• Pour tous ces sous groupes, la diffusion de cellule à cellule se fait par
l’intermédiaire des particules libres.
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C/ Transmission des virus :

• Transmission naturelle : par contamination des aliments et par les œufs


• Transmission expérimentale : par inoculation d’insectes, de culture cellulaire.
• Il est transféré d'insecte à insecte sous forme de cristaux dans l'ensemble de
leurs émissions corporelles.
• Comme le virus est dans la capside, il doit être détruit par le système digestif
alcalin des insectes afin d'être libérés.
• La mortalité des insectes infectés est proche de 100 %.
• L'eau de Javel et les ultra-violet permettent la destruction effective des
virus.

D/ virus de la polyédrose nucléaire (VPN):

 Appartient au sous-groupe baculovirus = baculoviridae


 VPN est un virus qui affecte les insectes, surtout les papillons diurnes et
nocturnes
 On distingue deux sortes de « maladies à polyèdres »:
- polyèdres dans le noyau (polyédrose nucléaire) ou
- polyèdres dans le cytoplasme (polyédrose cytoplasmique).
 Polyédrose, maladie à virus des insectes, ainsi nommée car le virus est
contenu dans un corps cristallin microscopique polyédrique, de nature
protéinique (une capside polygonale).
 Lorsque la capside est décomposée dans un hôte, les souches de virus sont
libérées et commencent la reproduction.

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La chenille du Bombyx disparate est fréquemment infectée par un virus
de type Baculovirus

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Diagramme montrant le cycle d'infection d'un insecte hôte par le Virus de la


Polyédrose Nucléaire (NPV). Noter la dissolution des polyèdres par rupture de la
membrane péritrophique et libération des virions

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Cycle d'infection d'un insecte hôte par le Virus de la Polyédrose Nucléaire
(NPV) :

1. Ingestion du Virus de la Polyédrose Nucléaire (NPV) sous forme de cristaux


de Polyèdres par la chenille.

2. Dissolution des polyèdres par les enzymes intestinales à travers la membrane


péri trophique.
3. Libération des virions par rupture de la membrane péritrophique.
4. Pénétration des virions dans les cellules intestinales et réplication du virus
entrainant la mort de l’insecte.

Migration
et fusion Lyse cellulaire
des virions
à travers la
membrane
cellulaire
intestinale

Polyèdres dissous

Dissémination

Cycle de réplication des Baculovirus Baculo = baculum = bâton

 Il y a 5 entomovirus bien étudiés et commercialisés à grande échelle.

 Il y a 4 genres de virus à Arthropodes de la famille des Borrelinae:

- Genre 1: Borrelia: provoque dans les tissus de l’hote des cristallisations


régulières de forme polyédrique (maladie à polyèdres ou polyédrosis. Ila été étudié
chez la spongieuse, Lymantria dispar (Lepidoptera, Lymantridae) sur chêne. Le virus
de la polyèdrose nucléaire (VPN) a été utilisé avec succès contre cette chenille
ravageuse.

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- Genre 2: Paillotella: Provoque des corpuscules réfringents de taille et de forme
variable dans divers organes. La maladie a été étudiée chez Pieris brassicae
(Lepidoptera, pieridae), la piéride du chou.

- Genre 3: Bergoldia: Provoque à l’intérieur du cytoplasme cellulaire des


granulations extrêmement fines. La maladie est la granulose.

- Genre 4: Murator: Ne provoque aucune modification ctoplasmique.

 Production des entomovirus et leur application :

Les entomovirus se multiplient sur l’insecte hôte et quelques virus sont produits et
Commercialisés.

Sur terrain: Dissémination artificielle de polyédrosis dans les luzernières contre une
Piéridae, Colias philodice, Coliade du trèfle.

Au laboratoire:

• Broyage: Les chenilles de Colias virosée artificiellement sont broyées;

• Dilution et filtration: une suspension mère qui sera diluée et filtrée donne
des cristaux polyédriques d’entomovirius.

• Dilution et pulvérisation: en cas de menace, les cristaux sont dilués et


pulvérisés dans les luzernières.

L’entomovirus peut persister plusieurs années dans le sol à condition d’être protégé
(cadavres abrités) des rayons (uv) du soleil qui le tue.

Culture de cellules Spodoptera litura infectées par un Baculovirus


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a- Polyèdres de NPV b- section transversale d'un Multicapsid
nucleopolyhedrovirus (MNPV)

 Plusieurs virus ont été utilisés avec succès à grande échelle:


Virus de la granulose contre:
- Phtorimaea operculella, teigne de la pomme de terre
- Pieris brassicae, piéride du chou
- Carpocapsa pomonella, carpocapse du pommier

Virus de la polyédrose nucléaire (VPN) contre:


- Lymantria dispar, la spongieuse du chêne. 1 milliard à 10 milliards de polyèdres par
ml d’eau (37 L /ha).
- Haliotis sp. Sur coton. 600 millions de polyèdres soit 60 chenilles contaminées/ha.
- Spodoptera litura sur cotonnier. VPN commercialisé sous le nom BiotrolVSE.
- Trichoplusia inuisible des Brassicacae. VPN commercialisé sous le nom BiotrolVTN
- les Noctuelles (Noctuidae).

Virus de la polyédrose cytoplasmique (VPC) contre:


Thaumetopoea pityocampa, la processionnaire du pin.

Virus sans inclusion (NV) contre Panonychus citri (Tetranychidae) acarien des
agrumes.
Ces virus, le NPV et le GV conviennent particulièrement en leur efficacité et leur
innocuité vis-à-vis des vertébrés, leur bonne conservation et leur production
relativement facile.

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Lymantria dispar = Bombyx disparate ♂ sous sa forme imago
Appelée Spongieuse sous sa forme chenille

Remarquer les "oreilles", et l' "étoile" postérieure particulièrement nette.


La pilosité de la chenille Lymantria dispar est à la fois dense et très raide,
mais non urticante.

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2. UTILISATION DES BACTERIES EN LUTTE BIOLOGIQUE

A/ Généralité:

o Les bactéries sont des organites de quelques microns, plus grandes que les
virus. Ils sont formés d’une cellule unique enveloppée d’une membrane. Leur
forme généralement variée, donne différents noms à ces bactéries.

• Vibrillons: bactéries en forme de virgule;

• Spirilles: bactéries en forme d’hélice;

• Bacilles: bactéries en forme de bâtonnets.

o Les bactéries se trouvent dans le sol, dans les eaux, dans l’air et dans les
organismes vivants. Les bactéries comprennent deux groupes distincts:

• les bactéries sporogènes: ont une forme sporulée ou résistante;

• les bactéries non sporogènes: Très sensibles aux facteurs externes, elles
vivent dans le tube digestif et ont peu d’intérêt pratique.

B/ Les bactéries entomopathogènes

Deux espèces de bactéries sporulées entomopathogènes ont été utilisées en Lutte


biologique: Bacillus popiliae et Bacillus thuringiensis, Bacille de Thuringe. Elles sont
commercialisées dans divers pays.

a- Bacillus popiliae:

Est l’agent de la maladie laiteuse de nombreuses Scarabeidés (vers blancs) en


particulier le Hanneton japonais, Populia japonica. Une diminution quantitative de
larves de Hanneton a été notée par suite d’application de bactéries.

b- Bacillus thuringiensis , Bacille de Thuringe:

Est commercialisée sous le nom de « Bactospéine » qui répond aux principaux


critères de lutte biologique:
• Spécificité et grande virulence vis-à-vis des insectes ravageurs.
• Innocuité ou inoffensif aux ennemis naturels du ravageur et aux vertébrés.

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• Stabilité du produit.
• compatibilité de la bactospéine avec beaucoup d’insecticides chimiques.

La spécificité d’action de la bactospéine chez les lépidoptères est liées à la présence


constante dans l’intestin de l’insecte de substances naturelles particulières qui
peuvent provoquer la libération de toxines de la bactospéine.

 À l'état végétatif, (Bt) a la forme d'un bâtonnet de 5 µm de long sur 1 µm de


large, pourvu de flagelles.

 (B.t.) est une bactérie sporulée, présente à l’état naturel dans les sols.

 Quand la spore est prête et mûre, il s’y développe un cristal de protéine


toxique qui devient une source d’infection pour les lépidoptères, les
coléoptères et/ou les Diptères.

 Lorsqu’une larve d’insecte ingère la bactérie B.t., sa paroi intestinale se


détruit et l’insecte cesse de s’alimenter et meurt en quelques jours.

 On connaît actuellement plus de 14 gènes codant ces protéines.

Bacillus thuringiensis, bactérie ubiquiste, peut être isolée


à partir des cadavres d’insectes

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Bactéries de Bacillus thuringiensis, en état de sporulation
(grossissement 10 000 x au microscope électronique à balayage)

Coupe longitudinale de Bacillus thuringiensis (BT) vers la fin de sporulation, montrant la spore
(ovoïde noire) et le cristal (flèche), Agrandie et observée au microscope électronique de
transmission

Cristaux protéiques d'une forme sporulée de Bacillus thuringiensis

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Cristaux protéiques de Bacillus thuringiensis conditionnés

Pesticide microbien de Bacillus thuringiensis (BT kurstaki)

Pesticide microbien de Bacillus thuringiensis (BT)

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Traitement aérien par Bacillus thuringiensis

Mort des chenilles Processionnaires après traitement au BT

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 MODE D’ACTION DE BT:

1- Ingestion de la bactérie contenant une spore et un cristal de protéine;


2- Dissolution des cristaux de protéine en milieu acide;
3- Activation du cristal protéique à l’aide d’enzymes digestives en α toxine puis en
toxine;
4- Liaison de la membrane péritrophique avec les récepteurs spécifique des cellules
intestinales;
5- Vacuolisation du cytoplasme après destruction des cellules intestinales de la
larve.

MODE D’ACTION DE BT

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 Structure cristalline des toxines larvicides: spécificité de la toxine cry

• La thuringiensine (ou toxines dites Bt) est une protéine cristalline très sensible
aux rayons ultraviolets solaires qui la dégradent rapidement, et elle est très
instable en phase aqueuse et sa demi-vie diminue quand la température
monte.
• Le Bt utilisé en pulvérisation a donc l'avantage d'être peu rémanent sur les
feuilles.
• Ce produit lorsqu'il est d'origine naturelle, est autorisé en agriculture
biologique, sous forme de poudre.
• La toxicité du Bt pur pour les animaux à sang chaud n'est pas nulle. Par
exemple, la thuringiensine purifiée inhalée présente une toxicité pulmonaire
significative chez le rat de laboratoire.
• La DL50 aiguë pulmonaire est de 4,4 mg/kg.
• L'industrie des biotechnologies a produit des plantes transgéniques dites "Bt",
c'est-à-dire modifiées par ajout d'un ou plusieurs gènes codant la toxine
insecticide (Cry1Ab) de Bacillus thuringiensis.
• Elles en produisent dans leurs tissus aériens (feuilles et tige), dans leur pollen,
mais également dans la sphère racinaire (rhizosphère), d'où le Bt pourrait
s'accumuler plus longtemps dans le sol.
• Les bactéries sont dans certaines conditions susceptibles d'intégrer les gènes
d'autres bactéries.
• Une étude a évalué la fréquence et la persistance du gène cry1Ab du maïs bt
(codant la production de protéines (« delta endotoxine ») dans le maïs nord-
américain provenant de Bt) ou du bacille dans les milieux aquatiques, ou à
proximité du champs où du maïs Bt a été cultivé.

Piéride du chou, Pieris brassicae

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Chenille Piéride du chou Pieris brassicae

Chenille Piéride du chou

Une fausse-arpenteuse (Noctuelle) en train de se nourrir d'une feuille de plant de tomate

Cadavre de fausse-arpenteuse morte après avoir ingéré des feuilles traitées


avec la bactérie Bacillus thuringiensis, sous-espèce kurstaki

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3. UTILISATION DES CHAMPIGNONS EN LUTTE BIOLOGIQUE

A/ Utilisation des Champignons entomopathogènes

1- Généralité:
Dans la nature de nombreux cryptogames microorganiques attaquent les
insectes dans certaines conditions favorables de développement.
Certains mycoses envahissent la cavité générale, les filaments mycéliens
entourent les trachées et provoquent la mort par asphyxie.

2- Position systématique des champignons entomopathogènes:

• Classe des Deutéromycètes ou champignons imparfaits: Ils regroupent les


genres les plus étudiés: Beauveria, Metahrizium, Paecilomyces, Hirsutella…etc

• Classe des Phycomycètes, ordre des entomophtorales: Regroupent surtout


Entomophtora et Massospora.
Famille des Coelomomycetacea: Elle est caractérisée par leur spécificité pour
les Culicidés (moustiques) et les chironomidés (familles de diptères
nématocères) ainsi que leur multiplication sous forme de sporanges dans la
cavité générale de l’insecte.

• Classe des Ascomycètes: champignons sexués tels que Ascosphaeraceae


(Bettsia, Ascosphaera) et Myriangiaceae (Myriangium, pathogène
d’Homoptères).

3- Pathogénie:
Il est admis que l’infection des insectes par les champignons
entomopathogènes se produit par la voie tégumentaire. Néanmoins
l’infection des larves du Doryphore de la pomme de terre par Beauveria
bassiana se fait à travers l’épithélium intestinal.
Deux champignons sont industriellement produits: Beauveria bassiana (USA,
Union soviétique) & Metarhizium anisopliae (USA).

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4- Expérimentation en plein champs avec des champignons
entomopathogènes:

• Beauveria bassiana contre:


- Leptinotarsa decemlineata (le doryphore de la pomme de terre);
- Carpocapsa pomonella (le carpocaps du pommier);
- Laphygma exigua et Agrotis segetum (les noctuelles.

• Metarhizium anisopliae (Clavicipitaceae) contre :


Mahanarva posticata (un Homoptère, et les moustiques).

• Hirsutella thompsonii contre: Phyllocoptruta oleivera, un acarien.


• Aschersonia aleyrodis contre les aleurodes

 Etude de Beauveria bassiana

 Beauveria bassiana, est un champignon cosmopolite qui croît dans les sols
et provoque des maladies chez divers insectes, en se comportant comme un
parasite.
 Il est la forme reproductrice asexuée (anamorphe) du champignon
Cordyceps bassiana. Cette dernière forme (téléomorphe) reproductrice
sexuée fut mise en évidence en 2001.
 La maladie causée par le champignon est la «muscadine blanche ».
 Lorsque les spores entrent en contact avec le corps de l’hôte, elles germent
sur celui-ci et pénètrent à l'intérieur du corps, tuant l'insecte en l'utilisant
comme source de nourriture.
Une moisissure blanche se développe sur le cadavre, produisant de
nouvelles spores. L'insecte contaminé véhicule le champignon lors de son
déplacement jusqu'à sa mort.

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Beauveria bassiana

Insecte tué par Beauveria bassiana

Une jeune larve attaquée par B. bassiana

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Criquets tués par B. bassiana

Coléoptère tué par B. bassiana

Cigale infectée par B. bassiana

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Larve de charançon de noix de pacane (Curculio caryae )

Maladie de muscadine blanche chez les larves de Curculio caryae,


des noix de pacane provoquée par Beauveria bassiana

Larve de Charançon des noix de pacane

Larve de Charançon des noix de pacane Charançon adulte des noix de pacane

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 Etude de Metarhizium anisopliae

 Metarhizium anisopliae est un champignon mitosporique avec une


reproduction asexuée de la famille des clavicipitaceae.
Les nouvelles espèces sont Metarhizium majus, M. lepidiotae et M. acridum.
 La maladie causée par ce champignon est appelée la muscardine verte à
cause de la couleur verte de ses spores.
 Quand les spores (appelés asques) du champignon sont en contact avec le
corps d’un insecte hôte, ils germent et les hyphes qui émergent pénètrent la
cuticule.
 Le champignon se développe alors à l’intérieur du corps et tue l’insecte.
La cuticule du cadavre devient souvent rouge.
 Si l’humidité ambiante est assez élevée, une moisissure blanche pousse sur le
cadavre qui change en prenant la couleur verte des spores.
 M. anisopliae infecte une large gamme d'insectes y compris les insectes
nuisibles.
 Certaines entreprises ont développé des biopesticides contenant les spores
de ce champignon.
 Généralement il y a une souche efficace pour chaque groupe d'insectes, par
exemple les mouches des fruits, les thrips, les moustiques etc...
 Le champignon n’infecte pas les humains ni les animaux et est considéré
comme un insecticide sans danger.
Les spores microscopiques sont appliquées telles quelles dans les champs affectés.

Formulation granulaire de Metharizium Blatte tuée par M. anisopliae

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 Etude de Metarhizium acridum

 Metarhizium acridum infecte presque uniquement les criquets (Acrididae)


du sous-ordre Caelifera.
 Certaines souches forment les matières actives de biopesticides contre les
criquets.
 la lutte contre les insectes dépend de facteurs tels que le nombre de spores
épandues contre l'insecte hôte, la formulation et les conditions climatiques.
 Des formulations à base d'huile permettent l'épandage de spores fongiques
sous des conditions sèches et sont compatibles avec les techniques
d'épandage en UBV (ultra bas volume) en lutte antiacridienne.

Criquets nomades tués par M. acridum

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B/ Utilisation des champignons prédateurs de Nématodes

Classe des Deutéromycètes (champignons imparfaits), ordre des


Hyphomycetales (Hyphales): Les Hyphomycètes prédateurs sont des champignons à
reproduction asexuée par les conidies. Ils possèdent un mycélium cloisonné. Parmi les
champignons on peut citer le genre Arthrobotrys dont l’espèce type est Arthrobotrys
superba.

1- Biologie:
En conditions naturelles, les Hphomycètes prédateurs se trouvent en équilibre en 2
phases d’activité:
• Une phase saprophytique (champignon vivant de substances nutritives en
décomposition);

• Une phase prédatrice pendant laquelle apparaissent chez le champignon des


organes ou formation mycélienne capteurs ou pièges.
• Ces organes se présentent sous les formes suivantes:
- Anneaux constricteurs; - Anneaux non constricteurs;
- Boutons adhésifs pédonculés; - Spires engluantes contractiles;
- Réseau de mailles engluantes .

Suivant les pièges formés, il y a 2 types de mécanismes prédateurs:

a- Prédation par adhésion:


Une substance engluante sécrétée par le champignon immobilise le Nématode.
Ensuite, un filament spécialisé pénètre le corps du nématode, se ramifie et le vide
complètement de sa substance.

b- Prédation par piégeage mécanique:


- Les anneaux constricteurs piègent le nématode et l’étrangle pour utiliser ses
substances.
- En cas d’anneaux non constricteurs, le nématode est piégé dans une bouche
dont le diamètre est souvent à son corps et le champignon entraine une lyse
du corps du nématode.

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2. Exigences écologiques des champignons prédateurs:

 Adaptation des champignons nématophages


Le champignon doit être parfaitement adapté à l’espèce de nématode à
combattre. Cette adaptation se traduit par:
- La taille des pièges;
- Le pouvoir collant de la sécrétion;
- Affinité biochimique entre les champignons et les nématodes.

 Conditions d’implantation des champignons nématophages


- Matière organique: toutes les matières organiques conviennent sauf le
compost urbain;
- Température: entre 5 et 30°C; optimum 20°C; Température supérieure à 30°C
détruit le champignon;
PH du sol: les champignons redoutent les sols acides dont le PH inférieur à 6,5

4. UTILISATION DES NEMATODES EN LUTTE BIOLOGIQUE

A/ Utilisation des nématodes entomopathogènes:

• Mermithidae: Sont des nématodes notamment Reesimermis niebeni utilisée


contre les moustiques et les insectes d’intérêt médical.
• Neoplectanidae:
- Neoplectana glaseri contre les larvesde Popilia japonica (Hanneton
japonais);
- Neoplectana carpocapsae a été utilisé contre le carpocapse du pommier, le
charançon du cotonnier, la mouche domestique. Les larves de Neoplectana
sont pulvérisées à 1 million d’individus / m2. De très bons résultats ont été
obtenus contre la noctuelle de l’artichaut avec des appâts de son placés dans
les capitules à la dose de 100 000 nématodes/pied.

 Etude des Nématodes entomopathogènes

o Les nématodes entomopathogènes sont des organismes parasitoïdes vivant


dans le sol et létaux pour les insectes.
o sont des vers microscopiques de longueur variant de 500 µm à 1,2 mm.

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o se déplacent jusqu'à des profondeurs de 80 cm pour la captivité des insectes
o Sont des endoparasites qui infectent différents types d'insectes du sol, y
compris les formes larvaires de lépidoptères, coléoptères et diptères, ainsi
que des grillons et sauterelles adultes.
Les genres les plus étudiés sont ceux appartenant aux familles des
Steinernematidae et des Heterorhabditidae et qui peuvent être utilisés dans la lutte
biologique contre les insectes ravageurs.

Nématode du genre Heterorhabditis

 Cycle biologique des nématodes entomopathogènes (NEPs) :

Une phase libre dans le sol et une phase de développement parasitaire dans l'insecte.
 En phase libre dans le sol, les NEPs chassent les larves d’insecte à l’affût ou
en se déplaçant.
 Les nématodes pénètrent à l’intérieur de leur proie par les orifices naturels
ou dans certains cas (Heterorhabditis), en traversant la cuticule de la larve.
 Ces nématodes transportent en symbiose dans leur tube digestif des
bactéries entomopathogènes qui produisent des toxines (insecticides et anti-
microbiennes). Ces bactéries se multiplient très rapidement (24-48 h) dans
l’hémolymphe de l’insecte.
 Les nématodes utilisent leurs bactéries comme armes pour tuer l’insecte, le
débarrasser des autres micro-organismes et convertir la dépouille en sources
nutritives lui permettant de se développer et de se multiplier.
 Lorsque les ressources sont épuisées, les nématodes se réassocient à leurs
bactéries et quittent la dépouille pour chasser de nouveau.

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Différents stades de développement du nématode Heterorhabditis
dans un cadavre de Galleria mellonella (teigne des ruches).

La couleur rouge brique de la larve d'insecte est caractéristique d'une infestation par
Heterorhabditis. Cette couleur est due à des pigments produits par la bactérie
symbiotique (Photorhabdus) apportée par le nématode.

Différents stades de développement du nématode Steinernema


dans un cadavre de Galleria mellonella (teigne des ruches).

Les infestations par Steinernema se caractérisent, en général, par une


déstructuration forte de la morphologie de la larve et la liquéfaction des tissus, sans
pigmentation particulière.

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 Capture des nématodes entomopathogènes (NEPs)

 Le cycle biologique des NEPs passe obligatoirement par une phase de


développement et de multiplication dans l'insecte.
 La chasse aux NEPs se fait au printemps et à l'automne en utilisant des larves
d'insectes telle que la teigne des ruchers (Galleria mellonella) enfermées dans un
contenant enfoui dans le sol.
 Une larve d'insecte parasitée par les NEPs meurt en 2-3 jours dans les conditions
de laboratoire. Ainsi, les pièges sont laissés en place, enfouis dans le sol entre 5 et
8 jours.
 Après ce délai, les larves mortes sont collectées et placées sur un dispositif de
récolte (A, tissu imbibé d'eau physiologique) permettant de collecter les stades
juvéniles qui partent habituellement chasser de nouvelles proies dans les sols
lorsqu'ils émergent du cadavre, 2 à 3 semaines après infestation.
 Les larves de NEPs sont ensuite collectées par tamisage (B).
 Elles peuvent être stockées à basse température (8°C pour Steinernema et 15°C
pour Heterorhabditis) dans de l'eau physiologique pendant plusieurs mois (C).

Larves mortes placées sur un dispositif de récolte (A, tissu imbibé d'eau
physiologique) permettant de collecter les stades juvéniles de NEPs émergeant
2 à 3 semaines après infestation

Larves de NEPs collectées par tamisage (B).


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Larves de NEPs stockées à 8°C pour Steinernema et 15°C pour Heterorhabditis
dans de l'eau physiologique pendant plusieurs mois (C).

B/ Utilisation des nématodes prédateurs des autres nématodes:

De nombreuses familles de nématodes ont été bien étudiées :

• Dorylaimoidae :
Les Dorylaimides se rencontrent souvent dans des kystes d’Heterodera, se
nourrissant des œufs qu’ils contiennent. Dorylaimus se nourrit de larves de
Meloidogyne.

• Mononchoidae:
- Un individu de Clarkus papillatus peut détruire plus de 80 larves de
Meloidogne par jour.
- Melonchulus sigmaturus prédateur de Tylenchulus semi-penetrans
(nématode de Citrus).

• Aphelenchoidae:
Les Aphelenchoides se montrent très agressifs vis-à-vis d’autres nématodes en les
paralysant et aspirant leur contenu.

C/ Utilisation des nématodes contre certains champignons:

• Aphelenchulus avenae et Aphelenchoides composticola:


Ces 2 nématodes mycophages sont très agressifs vis-à-vis de 3 champignons, agents
de fonte de semis: Pythium ultimum, Rhizoctonia solani et Botrytis cinerea.

31
I/ UTILISATION DES INSECTES ENTOMOPHAGES EN LUTTE BIOLOGIQUE
Quelques définitions
 Les insectes entomophages sont des insectes qui se nourrissent d'autres insectes,
 Tous les stades de développement d'un insecte, œuf, larve, nymphe, adulte sont
attaqués par un ou plusieurs entomophages.
 Ces derniers peuvent à leur tour être victime d'autres consommateurs
(hyperparasites).
 un prédateur est un organisme animal qui chasse et tue sa proie pour la manger.
 Un parasitoïde est un organisme animal qui vit sur son hôte en vue de son
développement complet.

On distingue plusieurs types de parasitoïdes:


• Les parasitoïdes oophages pondent leurs œufs dans les œufs des arthropodes, en
leur provoquant la mort (l'œuf hôte devient une "réserve de nourriture" pour le
développement du parasitoïde) (famille des Trichogrammatidae)
• Les parasitoïdes ovolarvaires pondent leurs œufs dans l'œuf de leur hôte, mais
sans entrainer sa mort, l'œuf hôte poursuit son développement jusqu'à un de ses
stades larvaires, qui est alors tué par le parasitoïde pour continuer son propre
développement.
• Les parasitoïdes larvaires pondent leurs œufs sur ou dans leur hôte à un des stades
larvaires de son développement.
 Les endoparasitoïdes consomment leur hôte de l'intérieur .
 Les ectoparasitoïdes consomment leur hôte depuis l'extérieur. Dans ce cas, ils
peuvent être abrités à l'intérieur d'un fruit, d'une tige.
 Les parasitoïdes solitaires: il ne se développe qu'un seul insecte par hôte,
 Les parasitoïdes grégaires: se développent à plusieurs (jusqu'à quelques centaines)
par hôte.
 Les espèces hyperparasites se développent aux dépens d'une espèce elle-même
parasite. Elles appartiennent pour l'essentiel aux Chalcidoidea, Cynipoidea,
Ichneumonidae, Ceraphronidae et Trigonaloidea et, dans une moindre mesure, chez
quelques Serphoidea et Braconidae.
 Il y a superparasitisme, lorsque la même espèce de parasitoïde dépose plusieurs
œufs sur un hôte.
 Il y a multiparasitisme, lorsque plusieurs espèces parasitoïdes solitaires attaquent
successivement un hôte.
32
1. Utilisation des parasitoïdes en lutte biologique :

a - Avantages de l'utilisation des parasitoïdes en lutte biologique:

• Une grande autonomie et une importante mobilité se traduisant par de


bonnes capacités de dispersion, de découverte du ravageur et de survie dans
le milieu.
• Une bonne capacité d'auto-propagation, avec un effet durable, voire
permanent et modérément amplifié du moment que l'hôte est disponible.
• Une sécurité exceptionnelle pour la santé humaine et le respect de
l'environnement.
• Une spécificité élevée permettant le ciblage précis d'un ravageur donné
ou d'un groupe apparenté

b - Inconvénients dans l'utilisation des parasitoïdes en lutte biologique:

• Le coût élevé de leur production en masse qui nécessite un mode


d'alimentation particulier.
• La difficulté de leur transport sur les lieux d'intervention ainsi que leur
stockage.
• La longueur relative de leur délai d'action.
• L'incertitude quant au niveau de contrôle atteint, lié à leur environnement.
• Leur spécificité élevé qui limite la gamme de ravageurs visés et leur
possibilité d'auto-propagation quand leur hôte est faiblement présent.

1.1. Les Hyménoptères parasitoïdes

A- Trichogrammatidae (Trichogrammes)
 Sont des micro-hyménoptères chalcidiens;
 200 espèces connues actuellement;
 Taille souvent inférieure au millimètre;
 Sont des parasitoïdes oophages de Lépidoptères;
 la femelle pond ses œufs dans les œufs-hôtes; tout le développement
embryonnaire, larvaire et nymphal se fait dans l’œuf hôte.
 Les adultes se nourrissent de miellat et de pollen
 Utilisés contre les Lépidoptères ravageurs (Pyrale du maïs, Carpocapse du
pommier).

33
Pour entreprendre une lutte efficace et rationnelle, il est nécessaire de passer par
les étapes obligatoires:
1. Cconnaitre la biologie du ravageur (cycle biologique, longivité, fécondité);
2. Connaitre l’écologie du ravageur (plantes hotes, nombre de générations);
3. Inventaire des ennemis naturels du ravageur (prédateurs, parasitoides);
4. Choix d’ennemi naturel le plus performant pour l’utilisation en lutte biologique;
5. Bioécologie de l’ennemi naturel choisi;
6. Elevage du parasitoide ou du prédateur choisi;
7. Faire des lachers expérimentaux de faible envergure dans des parcelles.
Si les essais donnent de bons résultats, des lachers innondatifs de plus grandes
envergures seront entrepris sur de grandes surfaces de cultures.

Exemple d’utilisation de Trichogramma embryophagum


(Hymenoptera,Trichogrammatidae) contre la Pyrale des dattes, Ectomyelois
ceratoniae (Lepidoptère, pyralidae).

a - Elevage de l’hôte de substitution: Ephestia kuehniella

 La multiplication de l’ooparasite Trichogramma embryophagum ne peut être


réalisé dans les œufs de son hôte naturel Ectomyelois ceratoniea car l’élevage
se révèle être très difficile.

 D’où la multiplication se fait sur les œufs d'un hôte de substitution, la pyrale
de la farine (Ephestia kuehniella, Lepidoptera pyralidae).

 L’élevage est réalisé dans des boites en plastique de 26x13,5x7,5 cm à 27°C


et 70% d’humidité relative.

 Dans ces boites, on place un paillasson de carton ondulé, de la semoule


passée au feu pour éliminer les autres ravageurs et des plaquettes d’œufs
d’Ephestia.

 Au bout de 45 jours en moyenne, les imagos qui émergent sont mis à pondre
dans des bocaux.

 Les œufs ainsi récupérés seront servis au renouvellement de l’élevage de


l’hôte de substitution (Ephestia) d’une part et à la multiplication des
Trichogrammes d’autre part.
34
Esphestia kuehniella Zeller 1879, teigne méditerranéenne de la farine.

- Ponte jusqu'à 350 œufs qui éclosent après 4 à 28 jours.

- larves blanches ou rosâtres, tissent des tubes en soie dans lesquels vivent ces
dernières.

- 3 à 5 mues plus tard, les larves sont totalement brunes et mesurent entre 15 et 19
mm.

- Subissent une pupaison de 7 à 16 jours dans les coins sombres des bâtiments.

- Dans les climats tempérés, ces mites hivernent à l'état de larves

Ephestia_kuehniella Teigne de la farine: Chrysalide dans son cocon de soie sur


graines de pois chiche.

35
d- Elevage du parasitoïde Trichogramma embryophagum

 L’élevage se fait dans des tubes à essai dans lesquels on place les ooplaques,
les femelles de Trichogramme (parasites) et des gouttelettes de miel pour leur
alimentation.
 Les femelles sont récupérées après 24heures pour les faire repondre.
 Les œufs parasités virent au brun à partir du 3ème jour indiquant que le
Trichogramme a
atteint l’état prénymphal.
 Les imagos émergent du 8ème au 13ème jour.
 Les œufs non parasités donnent des chenilles qui mangent les œufs parasités.
 Un traitement aux U.V. tue l’embryon d’Ephestia et permet au Trichogramme
de se développer normalement.
 Les œufs infestés par les trichogrammes peuvent être stockés dans des
capsules opaques à 3°C, après induction d'une diapause hivernale chez le
parasitoïde.
 Les capsules, ensachées pour des traitements d'un hectare, sont alors
immédiatement disponibles pour les traitements du printemps.

Capsule contenant des Trichogrammes et œufs.

Œufs parasités de Sitotroga cerealella (Lepidoptera, Gelechiidae), Alucite des


céréales pouvant être observés dans la capsule ouverte

36
c- Lâchers des Trichogrammes dans les vergers

Les lâchers des Trichogrammes se font dans deux perspectives:

 Soit pour le renforcement du taux de parasitisme des œufs des ravageurs


lorsque le parasite existe déjà dans la nature mais que son action limitatrice
est insuffisante.

 Soit pour l’introduction du Trichogramme dans un milieu où ce parasite


n’existe pas afin de lutter contre un ravageur donné.

 Dans les deux cas des lâchers massifs, saisonniers et périodiques doivent être
effectués de manière synchronisée avec la période de ponte du ravageur.

 Il doit avoir coïncidence spatio-temporelle entre le Trichogramme et le


ravageur.

 La distribution des Trichogrammes dans les champs, vergers ou forets se font


soit sous forme larvaire ou nymphale dans les œufs hôtes soit sous forme
imaginale.

 Les plaquettes d’œufs sont placées dans les frondaisons des arbres, soit dans
les cages soit dans les tubes.

Trichogramma embryophagum (Hymenoptera, Trichogrammatidae)

37
Trichogramma embryophagum (Hymenoptera, Trichogrammatidae)
Femelles attirées par les œufs de l’hôte

Trichogramma embryophagum (Hymenoptera, Trichogrammatidae)


La femelle pond un œuf dans l’œuf de l’hôte.

Trichogramme femelle pondant son œuf dans un œuf de Pyrale

38
Trichogramme Femelle pond ses œufs dans les œufs de la pyrale du maïs
Ostrinia nubilalis (Lepidoptera, Pyralidae)

Trichogrammes et œufs de la pyrale du maïs

La TrichoCarte VORRAT contient 2 000 œufs de Trichogramma evanescens


(pour un lâcher tous les 14 jours).

39
B- Braconidae (Braconidés)

a- Phanerotoma flavitestacea (Hymenoptera, Braconidae),


Parasite ovolarvaire d’Ectomyelois ceratoniae.
 Le développement du parasite se déroule dans l’œuf puis dans les différents
stades larvaires de la chenille hôte.
 L’œuf du parasite est pondu dans l’œuf de l’hôte.
 Le parasite se développe dans la chenille hôte.
 Le parasite fait son cocon de nymphose à proximité du cadavre de la chenille
hôte, puis émerge de son cocon.

b- Bracon hebetor (Hymenoptera, Braconidea)


 Bracon hebetor est une guêpe braconide, parasite larvaire.
 parasite interne de la chenille de Plodia interpunctella, la pyrale indienne de
la farine
 Ectoparasite de la chenille d’Ectomyelois ceratoniae, la pyrale des dattes.
 Les enzymes intestinales de Bracon hebetor détruisent rapidement les
protéines du sang de la larve.
 La femelle de Bracon hebetor, grâce à sa tarière, pique et parasite une
chenille âgée d’Ectomyelois ceratoniae sur laquelle pond 10 à 20 œufs.
 Les L4 quittent la dépouille larvaire de la chenille et se nymphosent dans
leurs cocons blancs brillants. Ensuite, l’imago sort du cocon en faisant un trou
grâce à ses mandibules.
 A 30 ° C, le cycle de vie de la guêpe est d'environ 10 à 13 jours depuis la
ponte jusqu’à l’émergence de l'adulte.
 Le parasite adulte femelle vit environ 23 jours au cours desquels il produit
environ 100 œufs. Il pond plusieurs œufs par larve.

40
Bracon hebetor (Hymenoptera,Braconidae ): Guêpe braconide

Bracon hebetor (Hymenoptera, Braconidae): parasite larvaire de


Plodia interpunctella (Lepidoptera, Pyralidae), Teigne des fruits secs

Un parasitoide parasitant une larve de pyrale.

41
c- Apanteles Glomeratus (Hymenoptera, Braconidae)

 Parasite larvaire, longueur : 3 mm.


 Apanteles Glomeratus Endoparasite (parasite interne) des chenilles de Pieris
brassicae (Lepidoptera, Pieridae), la piéride du chou.
 La femelle d’ Apanteles pique et paralyse la chenille de Pieris dans laquelle
elle pond 10 à 20 œufs.
 Les larves se nourrissent de sang et de tissu adipeux.
 Les larves L4 d’Apanteles construisent leurs cocons de soie jaune agglomérés
où vont se nymphoser.
 L’imago sort par un opercule.

Apanteles glomeratus (Hymenoptera, Braconidae)

La femelle d’ Apanteles glomeratus est attirée par les jeunes larves


42
La femelle d’ Apanteles glomeratus pond ses oeufs dans les jeunes larves

Emergence d’Apanteles glomeratus de leurs cocons

Imago d’Apanteles glomeratus

43
d- Aphidius colemani (Hymenoptera, Braconidae)

Les guêpes parasites Aphidius colemani sont efficaces contre les pucerons du
concombre Aphis gosypii et contre les pucerons verts du pêcher Myzus persicae.
Les introductions sont possibles à partir de 15 °C, mais l'efficacité diminue par
hautes températures (> 30 °C).
Dosage préventif au moins 3 x 0,1 Aphidius colemani/m² à intervalles de 14 jours.
Lors d'attaque: Appliquer 3 x 1 à 2 Aphidius/m² à intervalles de 7 jours.

Aphidius colemani (Hymenoptera, Braconidae)

e- Aphidius ervi (Hymenoptera, Braconidae)

Les guêpes parasitoïdes Aphidius ervi sont particulièrement efficaces contre les
pucerons de la pomme de terre Macrosiphum euphorbiae, Aulacorthum solani. Ils
peuvent être aussi utilisés contre les pucerons des Concombres, poivrons, tomates,
aubergines, plantes ornementales.
Les introductions sont possibles à partir de 13°C, mais l’efficacité diminue par hautes
températures (> 30 °C).
Dosage préventif: Avec les plantes banques au moins 3 x 0.1 Aphidius ervi/m² à
intervalles de 14 jours.
Lors d’attaque: Appliquer 3 x 1 à 2 Aphidius ervi/m² à intervalles de 7 jours.

44
Aphidius ervi parasite le puceron Aphidius dans Momie du puceron

Emergence del’adulte Aphidius de la momie Aphidius ervi adulte

C- Aphelinidae (Aphelinidés)

Définition d’un Insectarium:


Un insectarium est un lieu d’élevage massif des insectes entomophages
parasites ou Prédateurs qui ne peuvent pas se multiplier spontanément en
quantité suffisante.

a- Aphelinus abdominalis (Hyménoptère, Aphelinidae)

Aphelinus abdominalis est une guêpe parasite spécifique aux pucerons de pomme
de terre Macrosiphum euphorbiae et aux pucerons à tâches vertes Aulacorthum
solani. Cet auxiliaire peut être utilisé dans la culture de tomate et aubergine.

45
Aphelinus abdominalis pond les œufs dans le corps des pucerons à l’aide de son
ovipositeur et ne causant pas de gonflement du puceron affecté.
L’oviposition atteint sa vitesse de croisière au 3ème ou 4ème jour. Les femelles
parasitent 5 à 10 pucerons par jour et leur vie adulte dure environ 8 semaines.
Aphelinus250 : tube plastique de 30ml contenant 250 momies ou des adultes qui
viennent juste d’émerger.
Des lâchers opportuns à des doses de 0,2 à 5 individus /m2 à plusieurs reprises.
Dosage Préventif avec au minimum 0.3 Aphelinus abdominalis/ m², à intervalles
de 14 jours. Lors d'attaque 3-5 Aphelinus/m² à intervalle de 7 jours.

Aphelinus pond l’œuf à l’aide de son ovipositeur dans le corps du puceron

Tube contenant plusieurs espèces de parasitoïdes utilisés en lutte biologique

46
 Elevage des Aphitis (Hymenoptera, Aphelinidae) pour lutter contre
une cochenille, Aonidiella aurantii (Homoptera, Diaspididae).
L’hôte de substitution est la cochenille du lierre, Aspidiotus hederae
pouvant être multipliée sur courge, pastèque ou tubercule de pomme
de terre.

a- Méthode d’élevage de la cochenille Aonidiella aurantii (Homoptera,


Diaspidinae)

L’élevage des cochenilles se fait à 24°C et 55% d’humidité relative (HR) avec les
étapes suivantes:

 Récolte des larves mobiles: La récolte se fait grâce au photopériodisme positif


que présentent ces larves.

 Contamination des fruits:


 Les larves mobiles sont transférées sur les pastèques sous une source
lumineuse pour favoriser la dispersion des cochenilles.
 Mettre la pastèque contaminée sous housse d’isolement et à l’obscurité pour
permettre aux cochenilles de se fixer.

 Maturation des cochenilles:


 Le développement d’Aspidiotus hederae, Cochenille du lierre (hôte de
substitution) dure 63 jours depuis la fixation de la jeune larve (L1, L2: 24jours)
jusqu’à la maturation (39jours) de l’adulte qui peut émettre des larves mobiles.
 Parmi les fruits contaminés, certains sont utilisés pour la production de larves
mobiles et d’autres sont destinés à la production des parasites (parasitoïdes).

b - Méthode d’élevage d’ Aphitis (Hymenoptera, Aphelinidae)

 L’élevage se fait à 27°C et 50% d’HR.


 Les fruits de pastèque sont placés pour l’élevage.
 Le miel sous forme de gouttelettes sur plaquettes sert à l’alimentation de
Aphitis et assure sa meilleure fécondité.
 Un nombre variable de parasites (inoculum) est mis à pondre pendant 24h.

47
 Aphytis melinus parasite les mâles et femelles du 2ème et 3ème stade et les
femelles adultes non fécondées.
 La femelle Aphytis dépose un seul œuf sous le bouclier de la cochenille. Après
l’éclosion, la larve d’Aphytis se nourrit extérieurement sur le corps de la
cochenille. Aphytis est considéré comme un ectoparasite.
 La durée de développement (œuf à adulte : embryogénèse, 4 stades larvaires
et nymphose) dure 17 jours à 25 °C.
 Après l’émergence, les parasites imagos sont endormis par anesthésie (C02)
et récupérés sur les planchers mobiles puis placés dans des boites et envoyés
pour des lâchers sur champs.

c- Les lâchers du parasite Aphitis

 La méthode consiste à libérer d’une façon échelonnée les parasitoides tout


au long de l’année pour atteindre la dose moyenne de 4000 à 5000 individus
femelles par arbre. Ouvrir le flacon à proximité des zones infestées, à l'abri du soleil
direct.
 L’arbre recevant les parasitoïdes à chaque lâcher se situe au centre d’un bloc
de 9 arbres. Les parasitoïdes volent sur environ 6 arbres en une journée.
 le traitement s’effectue en sept lâchers de 15.000 Aphytis melinus par
hectare, d’avril à octobre à raison d’un lâcher par mois.
Il est conseillé de réaliser les lâchers tôt le matin ou en soirée lorsque les
températures n’excèdent pas 25°C.
 La femelle adulte Aphytis melinus vit 2 à 6 semaines et peut pondre jusqu'à
100 œufs.

Aphytis melinus Femelle adulte pondant ses œufs dans le pou rouge de l’oranger Aonidiella
aurantii (Hemiptera, Diaspididae). Photo by Jack Kelly Clark.

48
Aphytis melinus, parasitoïde des cochenilles (environ 2mm de long): le Pou Rouge de
Californie, le Pou de San José et le Pou du Lierre.

Nymphe de Aphytis sp., excréments (noire) et le reste (à gauche) de la cochenille femelle San José,
Diaspidiotus (= Quadraspidiotus) perniciosus, sur laquelle le parasite se nourrissait pendant son
stade larvaire. Photo by Jack Kelly Clark.

Aphytis melinus parasite de Aspidiotus nerii (cochenille du lierre),


Diaspis echinocacti (cochenille du cactus).

49
Cochenille rouge de l’oranger, pou rouge de Californie Aonidiella aurantii (Hemiptera,
Diaspididae). La femelle étant ovovivipare, l'éclosion des œufs se fait à l'intérieur du corps. Chaque
femelle donne naissance de 100 à 150 jeunes.

Cochenilles femelles, pou rouge de Californie, Aonidiella aurantii sur l’orange

Male adulte de pou rouge de Californie, Aonidiella aurantii (Photo, Jack Kelly Clark).
Le male adulte d’Aphytis peut être confondu avec le male Aonidiella, pou rouge de Californie. Ce
dernier a de longues antennes, une bande noire en arrière du thorax et une seule paire d’ailes.

50
D – Ichneumonidae

Ex: Nemeritis canescens (Hymenoptera, Ichneumonidae), parasite chrysalidien


d’Ectomyelois ceratoniae. L1, L2, L3 et Nymphe se déroulent à l’intérieur de la
chrysalide hôte.

Nemeritis (Hymenoptera, Ichneumonidae) Femelle Venturia canescens ou Nemeritis canescens


(Gravenhorst)

2. Utilisation des prédateurs en lutte biologique

 Les prédateurs ont besoin de plusieurs proies pour effectuer la totalité de leur
développement.
 Les larves et adultes sont mobiles mais ils sont de formes et d’aspects parfois
forts différents.
 Certains chassent à l'affût, édifiant des édifices plus ou moins complexes
(toiles, entonnoirs),
 d'autres poursuivent leur victime sur ou dans le sol, sur les plantes ou en vol.
 Ces proies qui sont généralement de taille inférieure à celle du prédateur,
sont, dans la majorité des cas, immédiatement détruites et consommées.
 Ces caractéristiques générales se retrouvent notamment chez les espèces
appartenant aux ordres suivants:
- Coléoptères: Coccinelles, Carabes;
- Hétéroptères: Reduviidae, Anthocoridae, Miridae, Pentatomidae;
- Névroptères: Hémérobes, Chrysopes, Fourmilions ;
- Diptères: Syrphidés, Cécidomyies;
- Acariens: Phytoseides.
51
a- Les Coccinelles:
 Coccinella septempunctata + 2500 autres espèces sont toutes prédatrices
sauf Epilachna qui sont phytophages se nourrissant de Cucurbitacées.
 Les Coccinelles sont surtout aphidiphages (se nourrissent de pucerons) et
Coccidiphages (se nourrissent de cochenilles).
 Deux prédateurs ont été introduit à Biskra: Pharoscymnus ancharago
(Coleoptera, coccinellidae) et Cybocephalus palmarum (Coleoptera,
nititulidae) contre la cochenille blanche du palmier dattier, Parlatoria
blanchardi.

Coléoptères: Coccinelles

Larves de coccinelle sortant des œufs (éclosion des œufs)

Coccinelle à 7 points: Coccinella septempunctata

Coccinelle et la nymphe dont elle vient de s'extraire.


Coccinelle à l'état de nymphe Ses élytres deviennent rouges deux jours plus tard

52
Larve coccinelle (Harmonia axyridis) se nourrissant du puceron lanigère
(Eriosoma lanigerum)

Coccinelle adulte dévorant un puceron Larve coccinelle dévorant le puceron lanigère

b- Les Syrphidés (Diptères)

La famille des Syrphes comprend 400 espèces. Elles sont efficaces dans la lutte
contre les pucerons et les cochenilles. Les larves sont prédatrices, les Imagos sont
floricoles. L'espèce Episyrphus balteatus (De Geer 1776) (syrphe bâton) est utilisée
dans les serres en cultures légumières pour lutter contre les pucerons.

Enveloppe d'un œuf de syrphe, pellicule blanche. Larve de syrphe prédatrice

53
Pupe de syrphe Episyrphus balteatus, Syrphe ceinturée
(marmalade hoverfly)

Eupeodes, syrphe adulte (anciennement Metasyrphus)


pouvant être confondu avec une guêpe.

c- Les Cécidomyies (Diptères, Cecidomyiidae).

 Apparence Adulte Aphidoletes aphidimyza : 2 mm de long avec un corps


très fin, pattes plus longues que le corps, antennes longues recourbées
pour le mâle, antennes plus courtes et épaisses pour la femelle.
 Larve : 0.4 à 2.8 mm de long, de couleur orange.
 Le développement (œuf à adulte) dure de 20 à 31 jours à 21°C.
 Durant sa vie d’adulte (7 à 10 jours), la femelle Aphidoletes pond environ
une centaine d’œufs près des foyers de pucerons après le coucher du soleil.
 La cécidomyie prédatrice est utilisée contre les pucerons. La larve injecte
une toxine pour paralyser le puceron et le vide de son contenu.

54
 En général, elle est appliquée dès l'apparition des premières colonies de
pucerons avec 5 à 20 pupes/m2.
 En présence d'une infestation sévère, la dose moyenne requise est de 50 à
100 pupes / m2.
 Saupoudrer le matériel directement sur le substrat humide au pied des
plantes infestées.
 Exigence quant à l’humidité > à 70 % et une température de nuit > 15°C.
 Stockage 24 à 48 h après réception. Température de stockage 10°C
 Contrôle de succès¸ 10 jours après le lâcher, les premières larves doivent
être visibles dans 70 % des colonies¸ Si le rapport Aphidoletes : Puceron est
de 1 : 10, pas d’extension du foyer.

Aphidoletes aphidimyza, adulte

Larve de cécidomyie. Larve d'Aphidoletes aphidimyza parmi des pucerons du pois.

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d- Les Chrysopes et les Hémérobes (Fourmillions) (Névroptères)

 Chrysopa carnea (Nevroptera, chrysopidae) appelée parfois Demoiselle.

 Les adultes et les larves sont des prédateurs généralistes.


 Les larves de chrysopes sont de deux types morphologiques :
• En forme de crocodile : souvent rapides et très mobiles, au
corps nu comme les Chrysopa.
• Plus globuleuses : hérissées dorsalement de tubercules et
portant de nombreuses soies à crochets comme
les Pseudomallada.

Chrysopa carnea, (Nevroptera, chrysopidae) chrysope verte


La chrysope verte adulte se nourrit de nectar, de miellat et de pollen.

Chrysopa carnea, (Nevroptera, Chrysopidae) chrysope verte, larve prédatrice

56
Chrysopa carnea (Larve dévoreuse de pucerons) Bouteille en plastique contenant 1000 larves

 Une larve peut manger jusqu’à 50 pucerons par jour.


 En plus, les larves de Chrysopa se nourrissent également de
cochenilles farineuses, des araignées rouges, des thrips, des
aleurodes et des petites chenilles.

 L’hémérobe, Micromus variegatus (Nevroptera, Hemerobiidae) L’adulte et la


larve sont des prédateurs généralistes et s’attaquent principalement
aux pucerons, aux thrips, aux aleurodes, aux acariens ravageurs et autres
invertébrés à corps mou.

L’hémérobe adulte Micromus variegatus se nourrit de pucerons


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Palpares libelluloides, Grand fourmilion adulte. Larve de fourmilion commun
Neuroptera, Myrmeleontidae

Piège du fourmilion. Larve de fourmilion camouflée par de la poussière

e - Les Carabes (coleoptera Carabidae)


Calosoma sycophanta et Carabus morbillosus sont des chasseurs de chenilles
notamment celles de Lymantria dispar et Taumetopoea pityocampa (Lepidoptera,
Notodontidae), la chenille processionnaire ainsi que d’autres chenilles nuisibles aux
arbres fruitiers et forestiers.

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Carabus auratus, carabe doré. Carabe dévorant une chenille processionnaire.

f- Autres prédateurs secondaires : Punaises (Hémiptères), Cicindèles, Mantes.

Punaise adulte Nesidiocoris Tenuis (Hemiptera, heteroptera). Punaise (Larve)

Anthocoris nemorum (Hemiptera: Anthocoridae)


Punaise prédatrice de psylles et pucerons

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