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Les différents chapitres du module :
Microbiologie B 245
a) Définition:
La microbiologie est la science qui étudiée les organismes de taille microscopique invisibles à l’œil nu
(microbes).
b) Le monde microbien :
N.B:
• Un viroïde est une particule, plus petite que les virus, composée d'un seul ARN circulaire et sans
capside;
• Le prion dérive d’une protéine qui existe à l’état naturel chez tous les mammifères. Pour une raison
inexpliquée, cette protéine peut se replier et changer de forme, elle devient alors nocive et on
l’appelle « prion ». Cette protéine anormale est voisine des glycoprotéines décelées dans la
maladie d’Alzheimer.
Selon le type de microbe étudié, la microbiologie peut être divisée en:
● Bactériologie ───────────˃ Bactéries;
● Mycologie ───────────˃ Mycètes(champignons);
● Phycologie ───────────˃Algues;
● Protozoologie ───────────˃ protozoaires;
● Virologie ───────────˃ Virus;
Elle est intiment liée à l’invention du microscope en 1674 par Antonie Van Leeuwenhoek .
Il a observé pour la première fois en agrandissant les objets de 50 à 300 fois; des «animalicules» animés de
mouvements volontaires: « génération spontanée ».
d) Période de LOUIS PASTEUR de 1822 à 1895:
1) chute de la théorie de la génération spontanée .
Grâce aux résultats de cette expérience, la controverse de la génération spontanée a été résolue
définitivement.
2) Relation entre microorganismes et maladies:
A la fin du 19ème Siècle:
une espèce bactérienne = une maladie
Exemples:
● En 1876 - Robert Koch: Bacillus anthracis ───────────˃ maladie du charbon;
● En 1880- Eberth: Salmonella typhi ───────────˃ maladie du Typhoïde;
● En 1882 - Robert Koch: Mycobactérium tuberculosis ────────˃ Tuberculose;
● En 1883- Robert Koch: Vibrio cholerae ───────────˃ maladie du Choléra;
3) Postula de Koch
A la fin du 19ème siècle, Robert Koch a proposé un protocole pour différencier entre une bactérie pathogène
et non pathogène.
i) Association : La même bactérie doit être retrouvée chez tous les individus malades (= les mêmes
symptômes et même parties du corps) ;
ii) Culture pure : La bactérie doit être isolée et maintenue en culture pure à partir des organes avec
lésions des individus malades;
iii) Reproduction : la bactérie isolée doit reproduire les mêmes symptômes de la maladie (Homme ou
animal);
Le lipide A ne peut se détacher de la bactérie qu'au moment de la lyse (d'où le terme d'endotoxine)
D-e-2 : exotoxines: protéines extracellulaires, sécrétées ou injectées (dans quelques cas, libérées après la
lyse bactérienne) : Il existe deux types :
Entérotoxines
Neurotoxines
b) Environnement.
Les microorganismes sont utiles pour protéger l’environnement par :
♦ L’élimination des métaux lourds des eaux résiduelles (biocatalyseurs);
♦ Recyclage des déchets urbains biodégradables ;
♦ Dégradation des carburants et des déchets pétroliers (Garciella nitratireductans et Petrobacter
succinatimandens);
♦ Les cycles biogéochimiques, qui font intervenir les microorganismes:
- Cycle d’azote, Cycle de carbone, Cycle d’oxygène, Cycle de soufre, CO2).
N.B. Ce nom peut être réduit après la 1ère utilisation dans un texte scientifique à : E. coli.
3) Coloration de Gram ;
4) Mobilité ;
5) la capacité à sporuler ;
6) Autres paramètres…… ;
b) Critères physiologiques et métaboliques :
1) la température de croissance ;
2) pH du milieu.
3) le mode respiratoire ;
4) Fermentation des glucides ;
5) Dégradation des protéines ;
6) Dégradation des lipides ;
Quelques définitions :
► Les transcriptases réverses sont des DNA polymérases qui peuvent synthétiser un brin d’ADN
complémentaire (ADNc) en prenant un ARN comme matrice, pour former un hybride ADN:ARN. Elles
catalysent donc la réaction inverse de la transcription, d’où le nom de transcriptases réverses.
► La ribonucléase T1 hydrolyse spécifiquement les ARN en rompant les liaisons 3’-5’ phosphodiester, de
telle manière que le produit soit une guanosine 3’-phosphate ou un oligonucléotide se terminant par une
guanosine 3’-phosphate.
► Oligonucléotides: Un petit segment d'ADN (quelques dizaines de nucléotides) simple brin servant
d'amorce et donc complémentaire d'une des extrémités d'un fragment d'ADN à amplifier.
a) Les Myxomycètes
Les protistes sont des organismes simples, possédant souvent des cellules pas ou très peu
différenciées, du même type et indépendantes.
I) Cellule bactérienne :
a) Définition
Organisme unicellulaire de petite taille de l’ordre d’un micron. elles ne sont observables que par le
microscope.
b) Dimension des cellules bactériennes :
La taille d’une bactérie est de l’ordre d’un micromètre (1 µm = 10-6 m). Les plus petites bactéries ont
une taille similaire à celle des plus grands virus tandis que les plus grandes atteignent la taille de
certaines algues unicellulaires. Quelques exemples :
- Mycoplasma pneumoniae 0,2 µm
- Escherichia coli 1 x 2 µm
- Treponema pallidum (Spirochète) 0,1 x 10 µm
- Oscillatoria (Cyanobactérie) 7 µm
c) Forme des cellules bactériennes :
Il existe différentes formes :
►Forme sphérique = Cocci :
C’est une forme arrondie plus au moins régulière. Ces coques peuvent rester sous forme individuelle
ou sous la forme d’un arrangement caractéristique :
♦ Diplocoques : Les coques se divisent et restent grouper pour former des paires:
• Aspect en flamme de bougie → Pneumocoque
• Aspect de grain de café → Gonocoque
♦ Chaine de coques: Les coques se divisent et restent attachées pour former des chaines: Exp:
Streptocoques
♦ Amas de coques: Les coques se divisent et restent attacher pour former un grappe de raisin . Exp:
Staphylocoque
♦ Tétracoques: Les coques se divisent et restent grouper sous former d’un carrée: Exp: Micrococcus
♦ Coques en amas cubique en nombre de huit cellules: Exp: Sarcina
˃ Principales fonctions :
► Biosynthèse de l'ADN, des polymères de la paroi et des lipides membranaires par les enzymes qui sont
localisées à son niveau ;
► Excrétion d’enzymes hydrolytiques au niveau de l’espace périplasmique;
► Respiration : elle contient toutes les protéines nécessaires pour cette activité ( enzymes de transport et
d’oxydoréduction);
► Chimiotactisme (détection des signaux de l’environnement);
► Transport des substances : entre l’intérieur et l’extérieur de la bactérie en faisant intervenir plusieurs
types de système de transports. Les différents types de système de transports :
I) Transport passif :
● Suit le gradient de concentration pour établir un équilibre entre les concentrations intra et extracellulaires
d’un substrat donné ;
● Ne demande aucune énergie ;
● N’entraine aucune accumulation.
Définition :
la paroi est une enveloppe rigide et caractéristique des procaryotes :
Ses fonctions sont :
- Elle maintient la forme cellulaire ;
- Perméable à l’eau et aux petites molécules ;
- Résistance à la forte P.O. interne ;
- Support de nombreux antigènes ;
- Division cellulaire.
Composition chimique :
˃ Les osamines (sucres aminés):
- N-acétylglucosamine : NAG ;
- N-acétylmuramique : NAM;
˃ Les acides aminés :
♦ L-Alanine;
♦ Acide D-Glutamique;
♦ Acide Diaminopimélique (DAP) (ou L-Lysine);
♦ D - Alanine.
˃ Les acides teïchoïques:
♦ Existent uniquement chez les Gram+ ;
♦ Sont localisés à l’extérieur de la paroi;
♦ Peuvent avoir un rôle antigénique.
Exp.
Polyribitol phosphate -------------˃ Staphylococcus aureus;
Polyglycérol-phosphate -----------˃ Bacillus subtilis
˃ Les oses simples:
♦ Glucose, Galactose, Mannose etc…… ;
♦ Certains sont spécifique: exp. Rhamnose chez Streptococcus du groupe A;
♦ Leur nature et le mode de leur association déterminent la spécificité antigénique.
˃ Les lipides:
♦ Chez les Gram- sont présents en faible quantité de 10 à 22% ;
♦ Chez les Gram+ sont en trace de 1 à 2,5%;
˃ Les acides mycoliques:
♦ Existent uniquement chez certaines espèces particulières: Les Mycobactéries.
♦ Acides gras à longues chaînes (C=60): exp. Acide α-mycolique;
Comparaison de la composition chimique globale de la paroi chez les bactéries Gram+ et Gram-:
Cette structure de polymère en réseau, qui donne à la cellule sa rigidité, est caractérisée par:
♦ Les liaisons β(1-4) entre l’acide N-acétylmuramique et le N-acétylglucosamine;
♦ L’ordre invariable des acides aminés qui forment le tétrapeptide;
• L-alanine;
• D-glutamique;
• L’acide mésodiaminopimélique : DAP (ou L-Lysine);
• D-alanine.
♦ La liaison β-glucosidique qui unie chez les Gram+, l’acide teïchoïque au résidu N-acétylglucosamine;
♦ une liaison (pont) entre la D-alanine d’un tétrapeptide et le DAP (L’acide mésodiaminopimélique) d’un
tétrapeptide voisin.
Exp. E. coli
˃ Chez les Gram+ une liaisons interpeptidiques longues (pentaglycine) .
Peptidoglycane de Gram positif:
Bactérie Gram +:
Exp. Bacillus sbtilis
Les β(1-4) entre l’acide
N-acétylmuramique et le
Lysozyme N-acétylglucosamine
détruit les β (1-4)
(perforation de la paroi)
Milieu isotonique
Milieu hypotonique 1%0 de saccharose
Cellule
bactérienne
-
Bactérie Gram :
Exp. E.Coli Les β(1-4) entre l’acide
N-acétylmuramique et le
Lysozyme N-acétylglucosamine
détruit les β (1-4)
(perforation de la paroi)
Milieu isotonique
Milieu hypotonique 1%0 de saccharose
Cellule
bactérienne
Fragments de
la paroi
Gonflement
Cellule
bactérienne Une cellule sphérique
Sphéroplaste conserve
Avec des fragments de la paroi
toutes les propriétés de = Sphéroplaste .
Lyse la cellule initiale
* Rhamnose;
♦ Antigène C
* N-acétylglucosamine;
˃ Le groupe sérologique G
* Rhamnose;
♦ Antigène C
* N-acétylgalactosamine;
* Un antigène somatique O;
♦ Deux principaux antigènes
* Un antigène flagellaire H;
En se basant sur la diversité des facteurs O et H, KAUFFMAN et WHITE ont pu classer les salmonella en
groupes sérologiques puis sérotypes.
Exp. Le groupe sérologique D regroupe toutes les souches de différentes espèces de salmonella ayant en
commun l’antigène O9. Ce groupe sérologique se subdivise à son tour en sérotypes (selon la diversité de
l’antigène H).
1-2.3: Fixation des bactériophages:
Propriété liée à la paroi où sont localisés
les récepteurs spécifiques :
► Chez Gram-, les récepteurs sont en majorité des protéines mineurs de la membrane externe ;
► Chez les Gram+, récepteurs localisés au niveau des acides teïchoïques.
► Fixation des phages est une propriété utilisée pour identifier les Lysotypes.
► Un Lysotype est un groupe de bactéries capables de fixer le ou les mêmes phages.
1-2-4 : Rôle de la paroi dans la coloration de Gram (Voir TP):
Expérience : L’injection de pneumocoques capsulés à une souris entraîne une septicémie mortelle en 24
heures. La même expérience avec des pneumocoques non capsulés n’entraîne pas la mort de la souris (figure
ci-dessous.
Propriétés de la spore :
˃ Résistance à:
→ la chaleur ;
→ Aux radiations (aux rayons X et UV);
→ La dessiccation ;
→ Aux désinfectants ;
→ Aux fortes pressions.
˃ La spore peut être :
→ Ronde ou ovale ;
→ Centrale, subterminale ou terminale ;
→ Déformante ou non.
˃ Intérêt taxonomique très important :
Les étapes de la sporulation :
- La sporulation ou sporogènese est un phénomène complexe caractérisé par des modifications biochimiques
et cytologiques ;
- La sporulation se déroule en 4 stades qui peuvent durer de 7 à 10 h :
► Stade I : Formation du filament axial du matériel nucléaire ;
► Stade II : formation du septum : septation ;
► Stade III : Enkystement de la préspore qui s’entoure du cortex, de la tunique puis de l’exosporium;
► Stade IV : maturation de la spore ( des enzymes lytiques détruisent le sporange libération de la spore.
► Stade I : Formation du ► Stade II : formation du
filament axial du septum : septation;
matériel nucléaire;
► Stade III:
Enkystement de
la préspore qui
s’entoure du
cortex, de la
tunique puis de
l’exosporium;
► Stade IV : maturation de la spore ( des
enzymes lytiques détruisent le sporange
libération de la spore.
N.B:
• le sporange est la partie de la bactérie qui commande la synthèse de la spore;
• lorsque la bactérie n’est pas à l’état de spore, on parle de bactérie végétative.
b) Fermentation:
La fermentation est l'ensemble des réactions biochimiques d'oxydation qui fournissent à l'organisme
de l'énergie grâce à des phosphorylations non couplées aux processus membranaires, mais ayant lieu
uniquement dans le cytoplasme, au niveau du substrat.
La fermentation du glucose, par exemple, se fait en deux étapes:
♦ Une première série de réactions aboutissant à l'oxydation du glucose en un composé intermédiaire:
acide pyruvique;
♦ Une seconde série conduit à un ou plusieurs produits finaux: acide lactique, acétate, éthanol,
etc...).
N.B: L'énergie produite par fermentation est nettement inférieure à celle procurée par respiration.
II.A.2. Source de carbone :
► Les bactéries phototrophes et la plupart des bactéries chimiolithotrophes peuvent utiliser le
dioxyde de carbone de l’air ou ses sels (carbonates) comme unique source de carbone pour
synthétiser la matière organique à partir de cette source minérale. Elles sont dites autotrophes.
Parmi ces bactéries, on distingue:
● les bactéries autotrophes strictes qui exigent le CO2 comme unique source de carbone;
● les bactéries autotrophes facultatives qui peuvent utiliser le CO2 et le carbone organique.
► Pour les bactéries chimioorganotrophes, la source de carbone assimilable doit être un substrat
organique. Elles sont dites hétérotrophes.
Parmi ces bactéries hétérotrophes, on distingue:
N.B: Les AA sont essentiels pour la synthèse des protéines, les vitamines pour les coenzymes et les
bases azotées pour les acides nucléiques.
III- Conclusion :
Les bactéries prototrophes sont capables de se développer dans un milieu minimum contenant:
● Une seule source de carbone (glucose en général);
● Une source d'azote;
● Des sels minéraux.
Par contre, les bactéries auxotrophes sont incapables de se développer dans ce milieu minimum.
Donc, il faut leur apporter le ou les facteur(s) de croissance dont elles ont besoin. Cependant, par fois
les besoins en facteur de croissance d’une espèce bactérienne peuvent être satisfaits par la présence
On peut aussi définir des types trophiques en combinant la source d'énergie et la source de carbone:
chimioautotrophie et chimiohétérotrophie; photoautotrophie et photohétérotrophie.
IV – Facteurs physico-chimique::
D’après la loi de Shelford: il y a des limites dans les facteurs environnementaux au-dessous ou au-
dessus desquelles un organisme ne peut pas survivre et se développer, quel que soit l’apport en
nutriments.
Ces facteurs peuvent stimuler, réduire ou inhiber la nutrition et la croissance bactérienne.
Les limites de ces facteurs peuvent varier d’une espèce à l’autre.
Les facteurs physico-chimiques les plus importants sont:
♦ Humidité:
♦ la température;
♦ l’oxygène (O2);
♦ le pH;
♦ Pression osmotique.
a ) Humidité (H2O):
La présence de l’eau est obligatoire pour le déroulement de nombreuses réactions cellulaires
d’hydrolyse:
Egalement, il joue le rôle d’un solvant pour les constituants cellulaires : assure le transport des
nutriments du milieu de culture vers le cytoplasme.
Donc, l’activité d’eau (aw) peut être calculée d’après la formule suivante:
aw = p / po
b ) Température:
En général, une bactérie est capable de se développer dans un intervalle de température plus ou
moins important, qui est variable d’une souche bactérienne à une autre. La courbe de croissance de
chaque microorganisme, en fonction de la température, est une courbe en cloche:
• Une température minimale de croissance en dessous de laquelle il n'y a plus de développement;
• Une température optimale pour une meilleure croissance ;
• Une température maximale de croissance au dessus de laquelle la croissance s'arrête.
L’arrêt de la croissance à la température maximale est dû à la sensibilité des protéines à la
dénaturation thermique et notamment sensibilité des protéines enzymatiques.
N.B:
• l’action des températures élevées est irréversible : tue les bactéries;
• l’action des températures basses est réversible: bactéries ne sont pas tuées et sont capables de se
multiplier à nouveau dans des températures optimales.
Figure 2 : Classification des bactéries selon leur température optimale moyenne (TOM)
c) Le pH:
Le pH est un facteur très important qui influence l’équilibre ionique du milieu, les réactions
métaboliques et l’activité enzymatique.
La courbe de croissance de chaque microorganisme, en fonction du pH, est une courbe en cloche.
• Un pH minimal: en dessous de ce pH, il n'y a plus de développement;
• Un pH optimal pour une meilleure croissance ;
• Un pH maximal: au dessus de ce pH, il n'y a plus de développement.
Donc, les milieux de culture doivent avoir un pH favorable à la croissance de la souche bactérienne
recherchée. C’est pour cette raison que les milieux de culture contiennent, généralement, des
tampons comme: K2HPO4, KH2PO4.
d) Pression osmotique:
La pression osmotique d'un milieu traduit la concentration totale des ions et molécules en solution
dans ce milieu.
La plupart des bactéries sont insensibles à la pression osmotique. Car elles sont protégées par leur
paroi rigide. Cependant, les bactéries marines adaptées à une concentration de 35 g/l de NaCl sont
sensibles aux variations de ce paramètre.
Selon cette sensibilité on distingue:
♦ Les non-halophiles : [NaCl ] ≤ 0,2 M (entérobactéries);
♦ Les halophiles : 0,2 M ≤ [NaCl ] ≤ 5,2 M
(Ps. Marina) (Halobacterium salinarium)
♦ Les halotolérants : [NaCl ] élevée (Staphyloccus, certaines levures, et moisissures, certains
Lactobacille
e) oxygène:
En fonction de leur exigence en oxygène, on distingue 4 types respiratoires de bactéries :
V – Milieux de culture:
Les milieux de cultures, mélange de substances, sont capable d’assurer la multiplication bactérienne
au laboratoire. Ils sont obligatoirement stériles. En général, ils sont classés en différents groupes
selon :
● L’état physique du milieu de culture;
● La composition chimique du milieu;
● Leur utilisation.
a) Etat physique du milieu de culture:
Les milieux peuvent être classés en:
♦ Liquides ;
♦ Solides ;
♦ Semi-solides.
►Les milieux liquides sont généralement utilisés pour les cultures pures ;
► Les milieux gélosés (solides ou semi-solides) sont généralement utilisés pour l'isolement.
b) Selon leur composition chimique :
► Milieux synthétiques de composition bien définie ;
► Milieu semi-synthétiques, milieux synthétiques additionnés généralement d'un produit naturel ;
► Milieux empiriques ou naturels, constitués de produits d'origine naturelle [peptone (hydrolysat de
protéine), extrait de viande, extrait de levure, etc...].
I) Définition :
La croissance est l’accroissement ordonné de tous les composants d’un organisme. Chez les organismes
pluricellulaires, elle aboutit à une augmentation de taille ou de masse. Par contre, chez les organismes
unicellulaires, elle se traduit essentiellement par une augmentation du nombre d’individus. Donc chez les
bactéries, l’accroissement est le synonyme de multiplication cellulaire.
La croissance bactérienne se traduit par :
♦ Augmentation des constituants cellulaires qui peut aboutir à :
- Accroissement du nombre de cellules : C’est le cas des micro-organismes qui se multiplient par
scissiparité ou par bourgeonnement;
II) Méthodes de mesure de la croissance:
Les microbiologistes étudient habituellement des variations numériques (croissance) sur la totalité de la
population plutôt que chez des microorganismes pris individuellement.
Les techniques permettant l'étude de la croissance sont très nombreuses. Elles sont basées sur :
A- L’évolution du nombre de cellules bactériennes dans un milieu de culture ;
B- L’évolution de la masse cellulaire par unité de volume ou de poids dans un milieu ;
C- L’évolution des constituants cellulaires ;
D- Mesure de l’activité cellulaire.
II- A- Mesure du nombre de cellules bactériennes :
A.1. Lecture au microscope ;
A.2.Compteur de particules ;
A.3. Epifluorescence;
A.4. Dénombrement après culture.
A.1. Lecture au microscope :
Cette méthode est couramment pratiquée en microbiologie. Elle consiste à utiliser un hématimètre pour
compter directement les cellules bactériennes au microscope.
♦ Pour les micro-organismes de grande taille : Cellule de Malassez et Cellule de Thoma;
♦ Pour les micro-organismes de petite taille : cellule de Petrof-hausser ayant une profondeur de la cuvette
dix fois plus faible.
Exp.
A 37°C : G de E. coli est de 20 mn ;
A 42°C : G de E. coli devient 50 mn.
3) Effet de la pression osmotique :
● Les bactéries accumulent dans leur cytoplasme une concentration élevée en substrats ----˃ Po int ˃ Po ext.
4) Effets de l’oxygène :
L’’oxygène libre de l’air (O2) est indispensable pour la croissance et la multiplication des micro-organismes
aérobies. Par contre, il est toxique pour les micro-organismes anaérobies.
Les bases des différentes réponses à l’oxygène :
► L’oxygène est facilement réduit en produits toxiques:
♦ Radical superoxyde;
♦ Peroxyde d’hydrogène ;
♦ Radical hydroxyle.
► Les microorganismes aérobies produisent des enzymes de protection :
♦ Superoxide dismutase (SOD) ;
♦ Catalase.
La relation entre les enzymes de protection contre les produits toxiques d’oxygène et les différents types
respiratoires chez les bactéries :
b) Le turbidostat.
♦ La vitesse d’écoulement du milieu au travers de la cuve est automatiquement réglée pour maintenir une
turbidité ou densité cellulaire prédéterminée ;
♦ La vitesse de dilution varie ;
♦ Pas d’élément nutritif limitant ;
♦ Les turbidostats fonctionnent mieux à des vitesses de dilution élevées.
I) Introduction :
Métabolisme d’un organisme uni. ou pluricellulaires est l’ensemble de toutes les réactions de dégradation
(Catabolisme) et de biosynthèse (Anabolisme).
I-1 : Aspect énergétique :
Les besoins énergétiques de la bactérie peuvent être assurés par :
► La photosynthèse : au cours de la quelle la lumière est utilisée comme source d’énergie ;
►L’oxydation des substances chimiques, encore appelées substrats énergétiques.
I-2: Transport des substances:
Le substrat doit être en contact avec des enzymes qui sont capables de le transformer ou de l’oxyder au
cours d’une ou plusieurs réactions.
D’après leur localisation dans la cellule bactérienne, on distingue :
a) Les enzymes localisées au niveau de la membrane cytoplasmique, qui interviennent dans la chaîne
respiratoire :
il s’agit des déshydrogénases (formique, lactique, succinique etc..), les cytochromes, les flavoprotéines,
la cytochrome oxydase.
b) Les enzymes libres dans le cytoplasme, qui assurent les cycles métaboliques.
Par exp. Toutes les réactions du métabolisme des glucides sont effectuées dans le cytoplasme.
I-2-1. Digestions :
Les macromolécules du milieu de culture ne sont assimilables par la bactérie que s’elles arrivent au niveau
de son cytoplasme. Donc, elles doivent être dégradées en fragments de faible poids moléculaire, pour
faciliter leur pénétration. Cette fragmentation est réalisée grâce à la sécrétion des enzymes hydrolytique
appelées exoenzymes par la bactérie dans le milieu de culture. Parmi les exoenzymes, on distingue selon le
type de substrat:
les protéases
● Protéines ------------------------------˃ Courts fragments peptidique ou acides aminés
les glucidases
● Polyholosides ------------------------˃ Oses et holosides simples ;
les lipases
● Lipides ---------------------------------˃ Acide gras + glycérol ;
les nucléases
● Acides nucléiques ------------˃ nucléosides + phosphate inorganique
O
► Acyl-phosphate 1,3diphospho-glycérate
R-C- O~P
CH2
► Enol-phosphate Phosphoénolpyruvate
R-C- O~P
O
► Acyl-thioester Acétyl-CoA
R-C-~S-R’
III. 3.3 - Synthèse de l’ATP
Dans une cellule, l’ATP peut être synthétisé :
a- Par phosphorylation au niveau du substrat, dans le cytoplasme :
lorsque les électrons sont pris en charge par une chaîne de transporteurs localisés dans une membrane,
l’ATP est alors majoritairement synthétisé par phosphorylation oxydative, grâce à l’énergie provenant du
gradient de protons
IV.1.2 . Cytochromes :
Les cytochromes se sont des systèmes redox qui transfèrent des électrons et ne sont pas capables de
transporter de l’hydrogène.
Ce sont des protéines dont le groupement prosthétique est une protoporphirine portant un atome de fer
central qui participe au transport électronique.
Cette protoporphirine s’appelle :
♦ Hème quand le fer est à l’état ferreux (Fe++) ;
♦ Hémine lorsque le fer est à l’état (oxydé ou ferrique) (Fe+++).
De nombreux cytochromes ont été décrits chez les bactéries : a, a3, b, c, o. Le cytochrome terminal qui joue
le rôle d’accepteur final d’électron est appelé Cytochrome Oxydase.
b-Respirations anaérobies :
Chez de nombreuses bactéries aérobies, le dioxygène peut être remplacé en tant qu’accepteur final des
électrons par une autre molécule minérale (NO3-, SO42-…) ou par un composé organique (fumarate).
* Dans le cas de la respiration nitrate, les électrons sont transférés du NADH vers le NO3- par une chaîne
respiratoire dont la dernière enzyme est la nitrate réductase A, qui catalyse la réduction des nitrates en
nitrites selon la réaction suivante :
Nitrate réductase A
NO3- + 2 H+ + 2 e- ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬˃ NO2- + H2O
Les nitrites peuvent s’accumuler dans le cytoplasme, ou être à leur tour dégradés sans production d’énergie
supplémentaire jusqu’au stade N2. Dans ce cas la nitrate réductase A est dite dissimilatrice, car elle
intervient dans le processus de dénitrification.
► Respiration anaérobie (nitrate comme accepteur final)
Tableau 2: Différents accepteurs d’électrons utilisés lors de la respiration chez les bactéries
Accepteur Produit final Nom du processus Exemples de
d’électrons réduit microorganismes
IV.2- la fermentation :
si une molécule organique est utilisée comme accepteur d’électrons et de protons, l’ATP est synthétisé dans
ce cas uniquement par phosphorylation au niveau du substrat.
♦ Ces deux coenzymes sont des coenzymes de déshydrogénases à fonction catabolique. Ils jouent un rôle
dans les réactions du catabolisme oxydatif.
Ils ont en commun de porter un groupement riboflavine (qui est un dérivé de la vitamine B2). FAD
comporte une adénosine diphosphate, liée à la riboflavine. FMN comporte seulement un groupement
phosphate lié à la riboflavine. Le noyau flavine leur confère une coloration jaune.
V. Métabolisme glucidique:
Tous les glucides sont susceptibles d’être catabolisés. Le glucose est le plus utilisé, soit à partir du milieu de
culture où il est présent soit après libération à partir des polysaccharides.
V.1- Métabolisme du Glucose:
L’exemple type du substrat organique énergétique est le glucose. L’oxydation du glucose peut être réalisée
par trois voies différentes qui peuvent fonctionner en parallèle :
Voie d’embden-Meyerhof ou voie des Hexoses di-phosphate, = La glycolyse ;
Voie d’Entner-Doudoroff ;
Voie des Hexoses mono-phosphate ou voie des Pentoses-Phosphates ;
V-1.1- Voie d’Embden –Meyerhoff = Glycolyse :
Il s’agit de la principale voie de dégradation des glucides. La glycolyse est l’ensemble des réactions qui
oxydent le glucose en pyruvate. Cette chaîne de réactions a lieu dans le cytoplasme au niveau des formations
membranaires et peut être réalisée en milieu aérobie et anaérobie.
Bilan de la réaction:
Glu + 2NAD+ + 2 ADP+ 2 Pi → 2 Pyr. + 2(NADH+H+) + 2 ATP.
♦ Le rendement énergétique est faible de l’ordre de 2%;
♦ L’énergie restante est stockée dans NADH et surtout le pyruvate.
V-1.2- Destinée du pyruvate:
Le produit final de la glycolyse est le pyruvate. Il s’agit donc d’une plaque tournante du métabolisme
bactérien. Selon la nature des produits finaux de sa fermentation, on distingue:
♦ Fermentation Alcoolique;
♦ Fermentation Lactique;
♦ Fermentation acides mixtes;
♦ Fermentation des bactéries anaérobies strictes.
Fermentation alcoolique:
Certains microorganismes sont capables de produire de l’éthanol à partir du pyruvate.
Cette fermentation se fait en 2 étapes:
Cette fermentation, pratiquée par de nombreuses levures (dont Saccharomyces cerevisiae), permet la
fabrication:
● du pain;
● de boissons alcoolisées ( le vin ou la bière).
b) Fermentation lactique:
Dans ce cas, le pyruvate sert d’accepteur d’électrons et d’hydrogène pour la réoxydation du NADH.
Tout le pyruvate est réduit uniquement en lactate selon la réaction suivante:
3 NAD 3 x 3 ATP
FAD 2 ATP
GTP 1 ATP
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- .......
12 ATP
Transcétolase Transalodase
Xylulose-5-P -------------------˃3-P-glyceraldéhyde ---------------------˃ Erythrose-4-P
Transcétolase P-héxo-isomérase
Erythrose-4-P --------------------˃ Fructose-6-P ----------------------------˃ Glucose-6-P
I- Introduction :
♦ Les caractères d’un individu ou d’une cellule sont transmis de génération en génération : ils sont
héréditaires.
♦ Ces caractères sont stables mais de temps en temps de nouveaux caractères peuvent apparaître dans les
structures et/ou les fonctions permanentes des bactéries : il s’agit de variations génotypiques.
● Les variations génétiques doivent être distinguées des variations phénotypiques. Les premières affectent le
génome bactérien dans sa séquence nucléotidique alors que les secondes affectent le comportement de la
bactérie.
● Les variations phénotypiques sont réversibles, non transmissibles à la descendance mais spécifiques (non
aléatoires).
♦ Les origines de ces variations génotypiques sont multiples.
II- Mutation:
1.Définition :
♦ La mutation est définie comme étant l’apparition brusque dans une population bactérienne homogène
d’une bactérie présentant un nouveau caractère différent, qui n’existait pas dans la population initiale.
♦ Ce nouveau caractère est transmissible à toute la descendance: Héréditaire.
2. Mise en évidence : Expérience de Lederberg (Sensibilité ou résistance à un antibiotique)
Les mutations sont spontanées et peuvent se produire en absence d’agents mutagènes ; mais on peut les
induire par des agents chimiques et/ou physiques :
• Rayons X ;
• Rayons UV ;
• Produits chimiques : exp. Les acides nitreux ;
Antibiotiques.
b) Rareté :
La mutation est un phénomène très rare qui n'affecte qu'un nombre réduit de bactéries au sein d'une culture
bactériennes. La proportion des cellules bactériennes mutées dans une population bactérienne d'origine
dépend de 3 paramètres indépendants :
b-1: la probabilité qu'une cellule bactérienne mute dans une unité de temps donné pendant une génération.
Cette probabilité s'appelle le taux de mutation. Il varie entre 10-3 et 10-20
Exp : un taux de mutation de 10-6 signifie que dans une population de 106 bactéries, la probabilité de
survenue d’une mutation = 1
b-2. La distribution dans le temps des évènements mutationnels durant la période de culture ;
b-3. Le taux de croissance du mutant comparé à celui du type parental sauvage.
c)- Spécificité-indépendance :
Généralement, la mutation n'affecte qu'un seul caractère en respectant les autres : C’est la spécificité pour un
caractère donné.
N.B : Dans certains cas, lorsque les mutations résultent de la modification d'une séquence de gènes
fonctionnant ensemble (un opéron), elles peuvent affecter plusieurs caractères (mutation pléiotrope).
La mutation d'un caractère donné ne modifie pas la probabilité de mutation d'un autre caractère.
Il y a indépendance des mutations c.à.d. qu’une bactérie modifiée par mutation dans un de ses caractères
peut subir une autre mutation pour un autre caractère. Il en résulte que la probabilité de mutation simultanée
à l'égard de deux caractères est égale au produit des probabilités individuelles.
Exemple : 2 antibiotiques A et B.
♦ La probabilité de résistance à A par mutation = 10-5
♦ La probabilité de résistance à B par mutation = 10-6
♦ La probabilité pour qu’une bactérie subisse une mutation simultanée à l'égard des deux antibiotiques en
même temps est égale à 10-11 (pratiquement négligeable).
Intérêt: Base de la polychimiothérapie de la tuberculose, du SIDA.....
c). Conditions :
- L’état de compétence :
- 15 à 30 mn à la fin de la phase exponentielle de croissance.
- L’ADN transformant : doit être bicaténaire.
d) Mécanismes :
Lorsque les conditions sont remplies la transformation passe par plusieurs phases :
Lorsque les conditions sont remplies la transformation passe par plusieurs phases :
=˃ Fixation ;
=˃ Pénétration :
=˃ Phase d’éclipse :
♦ Si ce gène est localisé sur un plasmide, la bactérie male est appelée F (+);
♦ Si ce gène est localisé sur le chromosome, la bactérie male est appelée Hfr (pour haute fréquence de
recombinaison);
♦ La bactérie femelle dépourvue du gène (F) et donc de pilis sexuels est appelée bactérie F(-)
2. Mise en évidence : Expérience de Lederberg et Tatum
2) Le phage ou Bactériophage :
est une particule infectieuse de très petite taille (nm) capable d’infecter une bactérie pour y réaliser deux
cycles :
4) Types de transductions ;
a)- Transduction généralisée ou complète :
Lorsque les gènes transférés (pas plus de 1 à 2 % du génome de la bactérie lysogène) s'intègrent dans le
chromosome de la bactérie réceptrice et que celle-ci les transmet à sa descendance.
c) La conversion lysogénique:
Dans certains cas, le génome du bactériophage apporte par lui-même un nouveau caractère très important
que la bactérie réceptrice ne possédait pas auparavant (exp. la sécrétion de la toxine diphtérique, ou la
présence de certains facteurs antigéniques).
Conclusion :
Le transfert d’ADN bactérien par transduction a été très utilisé par les généticiens en raison de sa faible
fréquence (10-6), de son caractère partiel (1-2 % du génome bactérien) et de sa relative non spécificité. On
peut concevoir qu’elle a joué, plus que la trasformation mais moins que la conjugaison, un rôle important
dans l’évolution bactérienne.