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Microbiologie

générale

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Coefficient: 3

 Dr BELKHIRI F.
La microbiologie
C’est la discipline qui étudie les
organismes trop petits et invisibles
à l’œil nu.
on les appelle micro-organismes,
microbes ou protistes.
•Les microbes comprennent les:
Champignons microscopiques (5-
10µm).
Algues unicellulaires (2- 200µm).
Protozoaires (1-200µm).
Bactéries (0,2- 50µm ).
Virus (0.03 -4µm).
La microbiologie est une science
multidisciplinaire comprenant
La mycologie ;
L'algologie ;
La protozoologie ;
La bactériologie.
La virologie
Contenu de la matière
Chapitre I: Le Monde microbien
1. Historique
2. Place de microorganismes dans le
monde vivant
3. Caractéristiques générales de la
cellule procaryote
Chapitre 2: La Cellule bactérienne
 Techniques d’observation de la cellule bactérienne
 La morphologie cellulaire
 La paroi Bactérienne
 La membrane plasmique
 Le cytoplasme bactérien
 Le chromosome bactérien
 Les plasmides
 Les Pilli
 La capsule
 Les cils et flagelles
 La spore
Chapitre 3: Classification bactérienne

1. Classification phénétique
2. Classification phylogénique
3. Classification de Bergey
Chapitre 4: Nutrition bactérienne

4.1. Besoins élémentaires


4.2. Facteurs de croissance
4.3. Types trophiques
4.4. Paramètres physico-chimiques
Chapitre 5: Croissance bactérienne

5.1. Mesure de la croissance


5.2. Paramètres de la croissance
5.3. Courbe de croissance (culture discontinue)
5.4. Culture bactérienne
5.5. Agents antimicrobiens
Chapitre 6: Notions de mycologie et de
virologie

6.1. Mycologie (levure et moisissure)


6.1.1. Taxonomie
6.1.2. Morphologie
6.1.3. Reproduction
6.2. Virologie
6.2.1. Morphologie (capside et enveloppe)
6.2.2. Différents types de virus
TP Microbiologie
 Introduction au laboratoire de microbiologie
 Préparation d’un milieu de culture
 Etude macroscopique et microscopique des
bactéries
 Techniques d’ ensemencement des bactéries
 La coloration de Gram
 La coloration de la spore
Chapitre I: Le Monde
microbien
1. Historique
2. Place de microorganismes
dans le monde vivant
3. Caractéristiques générales
de la cellule procaryote
1- Avant la découverte des
microorganismes
 Avant Jésus Christ (av. J-C) et pendant des
dizaines de siècles après:
 Beaucoup pensaient que les maladies sont
provoquées par :

1. Forces surnaturelles,
2. Vapeurs empoisonnées (miasmes),

3. Déséquilibres entre les quatre humeurs


(sang, phlegme, bile jaune et bile noire).
 Bilieux, enclin à
la violence

 Jovial et
 Mélancolique/
Chaleureux;
Anxieux

 Lymphatique /
Impassible.
Plus tard:

«Contagium vivum»

Veut dire

Les maladies sont causées par


des organismes invisibles
2- Invention du 1er Microscope et
l’Observation des « Animalcules »
 En 1676, un drapier Hollandais de Delft (Pays-Bas)
et grand amateur de microscopes, Antony Van
Leeuwenhoek (1632-1723), a Inventé ou fabriqué un
microscope rudimentaire (simple ou primitif).
Lentille bi-convexe en
verre insérée entre
deux plaques de métal

L'objet est fixé sur


la pointe

La position se règle
à l'aide de vis de
mise au point

G . 70 à 250 fois pour


une résolution de 1,5
microns.
Sphères
(cocci)
Bâtonnets
(bacilles)

Spirilles
(spiralée)

 Leeuwenhoek a observé un grand nombre de particules


invisibles à l’œil nu et il les a nommé «Animalcules».
 Van Leeuwenhoek était le premier qui a observé:
A- les globules rouges du sang (1673),
B- les protozoaires, les spermatozoïdes (1677),
C- les cellules de la levure de bière (1680),
D- les bactéries (1683) et
E- les capillaires (1689).

GR par microscope Van Leeuwenhoek GR par microscopie électronique


3- La théorie de la génération
spontanée (Abiogenèse)
 Théorie de génération spontanée
défendue par le philosophe Aristote
(la vie provient du non vivant)

 = Les organismes vivants pouvaient se


développer à partir de matière morte
ou en décomposition grâce à une
mystérieuse force vitale.
Francesco Redi dès 1668 (opposant)
Contre l’Abiogénèse
Les larves qui se formaient sur de la
viande en décomposition sont issues
du développement des œufs que les
mouches y avaient déposés, et non
d’une transformation de la viande en
larves.
Défenseurs de l’Abiogénèse

 Mais est ce que cette explication


peut être appliquée sur la
prolifération d’«animalcules»
observés au microscope dans les
infusions et bouillons de viande ?
La réponse à cette question
demanda deux siècles de
conversation
Lazzaro Spallanzani (1729-1799)
Contre l’abiogénèse

Lazzaro suggéra que


les germes proviennent
de l’air,
Défenseurs de la génération
spontanée
 le chauffage de l’air dans les flacons
scellés détruisait sa capacité à
maintenir la vie !
 Needham (les bouchons ont empêché
l’entré de la force vitale !) et
 Lavoisier (La fermeture des flacons
empêche l’entrée de l’oxygène,
nécessaire à la vie !).
4- Pasteur (1822-1895) et chute
de génération spontanée
Pasteur (1822-1895) et chute de
génération spontanée
 Un scientifique français, chimiste et physicien
de formation et plus tard, un Pionnier de la
microbiologie
 En 1861, Pasteur filtra d’abord l’air au travers
de coton, il trouva que des objets ressemblant à
des spores végétales y étaient piégés. Lorsqu’il
mit ce morceau de coton dans un milieu
organique stérile, après un certain temps, il
observa une croissance microbienne.
Louis Pasteur (1822-1895)
 Mais, si les tubes étaient cassés, la poussière
entra dans le flacon et la croissance
commençait immédiatement dans le milieu.
 si les flacons étaient inclinés, le liquide
stérile rentra en contacte avec la poussière et
la croissance commençait immédiatement
dans le milieu.
Louis Pasteur (1822-1895)
 Il avait résolu la controverse en 1861,
 Il avait montré comment garder des solutions
stériles.
 Il mit en évidence la présence des animalcules
dans l’atmosphère.
 Il montra que le développement de ces
animalcules dans certains liquides organiques
peut causer leur altération.
 Cette prouesse lui vaudra le prix de l'académie
des sciences en 1862.
 En 1877, John Tyndall (1820-1893) ,
montra l’existence de formes
bactériennes exceptionnellement
résistantes à la chaleur (spores).
 Ferdinand Cohn (1828-1898)
découvrit l’existence d’endospores
bactériennes résistantes à la chaleur.
 Tyndall inventa un procédé de
stérilisation appelé la tyndallisation.
Les travaux de Pasteur sur les
fermentations (1857-1860):
 il a démontré que toutes les fermentations
étaient liées à l’activité de levures ou de
bactéries bien spécifiques, et il a publié
plusieurs articles.
 Ses travaux sur les maladies du vin et de
la bière le conduiront en (1866-1876) à
l’invention de la pasteurisation
(méthode de stérilisation).
5- Les travaux de Robert Koch
(1843-1910)
Robert Koch médecin allemand (1843-1910)
 En 1868: Robert Koch commença
sa carrière de médecin de
campagne, et il s'intéresse à un
domaine nouveau: la
bactériologie.
Il n'a cessé de rechercher la cause
des maladies mortelles.

Comment?
 Koch a inventé plusieurs
manières de cultiver les micro-
organismes,
Il les isole,
 les colore,
 les observe,
 les manipule et les inocule à
des hôtes sains.
1- Charbon des moutons
En 1873: Koch aperçut l’agent responsable du
charbon épidémique (Bacillus anthracis)
dans le sang des moutons charbonneux.
En 1874, Koch découvrit la phase sporulée de
la bactérie (Bacillus anthracis).
En 1876, Koch fut le premier à réussir la
culture du bacille du charbon (Bacillus
anthracis).
Il développa à cette occasion plusieurs
nouvelles techniques de:
1. Coloration,
2. Mise en culture,
3. Isolement et
4. Identification des germes.
2- La Tuberculose
 En 1882, Koch isola le bacille de
la tuberculose: bacille de Koch
(Mycobacterium tuberculosis)
 Koch découvrait également la tuberculine,
extrait du bacille,
 son rôle: c’est pour le diagnostic de la
maladie.
 Il en fait, à tort, un principe du traitement
de la tuberculose.
 En 1883, au cours d'une expédition en
Égypte, Koch isola l'agent microbien du
choléra (Vibrio cholerae).
 De 1891 à 1904, Koch est le directeur de
l'Institut des maladies infectieuses qu'il a
fondé comme équivalent de l'Institut
Pasteur à Paris.
 En 1905: Le travail de Koch sur la
tuberculose, lui vaudra le Prix Nobel de
médecine et de physiologie
Inventions dans le laboratoire de Koch
1. Développement des milieux de
culture à base d’extraits de viande et de
protéines digérées.
2. L’utilisation de l’agar au lieu de la
gélatine pour solidifier le milieu de
culture.
3. Un autre outil important développé
dans le laboratoire de Koch, la boite de
Pétri, d’après le nom de Richard Pétri.
6- Les postulats de Koch
7- Pasteur et la découverte
des vaccins
Immunisation (1880)
 Principe de l’immunisation selon Pasteur:
 Il isola la bactérie responsable du cholera
des poules en utilisant le postulat de
Koch et prépara une démonstration
publique ou il inocula à des poules saines
des cultures pures. A sa grande surprise
les poules demeurèrent vivantes et en
santé?
vaccination
Conclusion :

Les bactéries veilles pouvaient en


quelques sortes perdre leur virulence
Mais
Ces bactéries pouvaient stimuler l’hôte
à produire les anticorps.
1- Classification en 2 règnes:
Animal et Végétal
 Elaborée par le botaniste suédois Carl
van Linné, en 1735,
 La première classification des
organismes vivants en deux règnes
Plantae et Animalia.
 Comment? tout ce qui est mobile est
animal et tout ce qui est immobile et
photosynthétique (vert) est végétal.
2- Classification en 3 règnes:
Animal et Végétal
 Par Haeckel en 1866:
Les 3 règnes: Animal, Végétal et Protistes
Protistes englobe: les algues, les
protozoaires, les champignons et les
bactéries.
1. Les plantes et les animaux: complexes,
pluricellulaires avec des cellules bien
différenciées s’organisent en tissus pour
former des organes.
2. Les protistes simples, possédant souvent
des cellules pas ou très peu différenciées, du
même type et indépendantes.
3- Distinction entre cellules
eucaryotes et procaryotes
 En 1937 et grâce à l’invention du
microscope électronique, Edward
Chatton mis en opposition deux
types de cellules:
 Cellule eucaryote (a un noyau
entouré d’une enveloppe)
 Cellule procaryote (n’ont pas de
noyau limité par une enveloppe).
4- Classification en 2 règnes:
eucaryotes et procaryotes
 Par Murray (1968)
 deux règnes: "Eucaryotae" et "Procaryotae" (ou
"Monera").
 Au sein du règne des Procaryotae, Murray distinguait 04
divisions retrouvées dans le manuel de Bergey:
 • La division des "Gracilicutes". Regroupant les bactéries
à Gram négatif.
 • La division des "Firmicutes". Regroupant les bactéries
à Gram positif.
 • La division des "Tenericutes". Bactéries dépourvues de
paroi.
 • La division des "Mendosicutes". Archaebactéries.
5- Classification en 5 règnes:
 Par Robert Whittaker (1969)
 Les 05 règnes: 4 règnes eucaryotes
(Animal, Végétal, Champignons et
Protistes). 1 règne procaryotes
(monères).
 Basée sur trois niveaux d'organisation
(procaryote, eucaryote unicellulaire et
eucaryote multicellulaire) et trois
directions d'évolution en relation avec la
nutrition (photosynthèse, absorption et
ingestion).
6- Classification en trois
Royaumes
 Par Carl Woese, 1977-1990
 Il a divisé le règne Monera dans le systeme
à 5 règnes en deux domaines: « Eubacteria »
et « Archaebacteria » en basant sur la
comparaison des séquences des ARN
ribosomaux (ARNr) d’une multitude
d’organismes.
 Il proposa une nouvelle classification basée
sur des critères phylogénétiques, en trois
royaumes, les «Eubacteria», les
«Archaebacteria» et les «Urcaryotes».
 La vision tripartite du vivant est renforcée en
1990 quand Woese et ses collaborateurs proposent
une nouvelle taxonomie en modifiant les noms des
trois royaumes primaires pour les remplacer par
trois domaines : «Bacteria», «Eucarya» et
«Archaea».

 Ils ont établiun arbre phylogénique de tous les


êtres vivants. L'arbre est basé sur des séquences
de l'ARNr 16S.
Arbre phylogénétique hypothétique de tous les organismes vivants. L'arbre est
basé sur des séquences de l'ARNr 16S. À l'origine proposé par Carl Woese, il
montre l'histoire évolutive des trois domaines du vivant (bactéries, archaea et
eucaryotes.
1- Distinction entre eucaryote
et procaryote
Caractéristiques générales des cellules
procaryotes
 Procaryotes (du grec protos = primitif, et karion =
noyau).

 comprend les organismes unicellulaires les plus


simples: les Archaebactéries, les Eubactéries et les
Algues bleues, dépourvus de membrane nucléaire
: le matériel génétique n’est pas enfermé dans un
noyau cellulaire mais est librement immergé dans
le cytoplasme.
Organisation cellulaire d’une bactérie
Caractéristiques générales des cellules
eucaryotes
 Eucaryotes (du grec eu = vrai, et karion = noyau)

 comprend tous les autres êtres unicellulaires et


pluricellulaires: Protozoaires, Algues,
Champignons, les végétaux et les animaux, qui
ont un noyau bien défini, avec une membrane
qui sépare le matériel génétique du cytoplasme.
Organisation d’une Cellule Eucaryote
1. Comparaison des génomes
2. Comparaison des systèmes membranaires et
éléments cytoplasmiques :
3. Composition chimique de la paroi
2- Le domaine Archaea
Les Archées sont:
1- des Procaryotes unicellulaires;
2- ne sont pas des bactéries
3- vivent dans des conditions extrêmes dans des
endroits inaccessibles et uniques (sources
chaudes, fond d’océan…).
4- chimiosynthétiques ou photosynthétiques.
5- elles sont partout et représentent jusqu’à 20%
des procaryotes en biomasse ;
 Quatre types morphologiques ont été décrits :
allongées;
sphériques isolées;
en paquets de sphères (sarcina);
spirillaires.
 On a trouvé des archaebactéries :
- Gram-positives et Gram-négatives,
 Une autre particularité des archaebactéries:
l'absence d'une vraie paroi entourant la
membrane cellulaire
1- Les Méthanogènes
1. Anaérobies strictes
2. Ce sont les seuls microorganismes sur terre à
produire du méthane
1. Habitats variés:
- eaux stagnantes (marais, station d’épuration)
- sol
- lacs salés
- zones volcaniques
- sédiments sous-marins des sources chaudes
- tractus intestinal des mammifères (homme
inclus)
2. Modes de vie très variés:
- adaptation à la salinité
- adaptation à toutes les températures
ex.:
2- Les halophiles

 Aérobies obligatoires,
 Se sont les seules Archaebactéries capables de
photosynthèses grâce à des pigments caroténoïdes,
qui leur confèrent une couleur rose. Le genre
Halobacterium en est l’exemple type.
Les halophiles extrêmes se développent dans
des bassins à haute concentration saline (+
de 9%): ex.
-Bassins d'évaporation d'eau de mer,
- Grand Lac Salé,
- Mer Morte.
3- Les thermoacidophiles
 Aérobies ou anaérobies
 ont besoin de sulfure
 Vivent dans des endroits très
acides (pH 1-3) et chauds (de 41 à
122˚)
 Trouvées dans les orifices
volcaniques, des sources chaudes
… Methanocaldococcus
jannaschii
2- Distinction entre Archaea et
Bacteria
 Les Archées se distinguent des Bactéries
par plusieurs traits, principalement par:
1. Les séquences particulières de leurs
ARNr.
2. Elles sont dépourvues de peptidoglycane
pariétal
3. Elles ont des lipides membranaires
particuliers.
4. Et par l’absence d’espèces pathogènes
pour les humains ou même pour les
animaux.
Tableau Comparatif des Trois
Domaines (Bacteria, Archaea
et Eucarya)
4. Toxicité sélective
certains agents chimiques (antibiotiques) ont un effet
toxique différent selon qu’il s’agisse d’une cellule
eucaryote ou procaryote.
Car ces agents ont des cibles spécifiques, lesquelles
peuvent exister chez un type de cellule mais pas chez
l’autre.
Ex. les β-lactamines (groupe des pénicillines et
céphalosporines), ont pour cible la muréine ; elles
seront par conséquent toxiques pour les bactéries mais
pas pour les eucaryotes.
4. Toxicité sélective
Chapitre 2. La cellule
bactérienne

1. Caractéristiques générales
2. Méthodes d’observation des
bactéries
3. Eléments constants et facultatifs
de la cellule bactérienne.
Mme : BELKHIRI Farida (MCB)
Microbiologie en 2019/2020
• La cellule bactérienne
• procaryote, unicellulaire, simple et autonome.
• se caractérise par :
• a- l’absence de noyau : l’ADN est libre dans le
cytoplasme.
• b- Sa taille moyenne: varie de 0.2 à 15 µm.
• c- un seul chromosome circulaire.
• d- l’absence de mitochondries.
• e- Son mode de reproduction : par scissiparité : donc
il n’y a ni mitose, ni méiose.
1- Observation macroscopique
des colonies
I. Observation macroscopique des colonies
• Une colonie : est l'amas, visible à l’œil nu, constitué par des
milliards de descendants d'une seule cellule bactérienne.
• Chaque espèce a une colonie spécifique de: taille, forme,
couleur, consistance et odeur, caractéristiques.
II. Observation microscopique de la cellule bactérienne
• A. EXAMEN A L’ETAT FRAIS
• C’est l’examen microscopique de bactéries vivantes, en milieu liquide.
• Il permet d’apprécier leur mobilité (ou immobilité).

•Homogénéiser la culture liquide


à prélever.

•Prélèvement: prélever une


goutte de culture liquide (à la
pipette Pasteur ou à l'anse de
platine) et la déposer sur une
lame propre.

•Pose de la lamelle, en partant


d'une position inclinée à
45°. Attention! Le liquide ne
doit pas déborder.
 Observation de la mobilité :
 une bactérie mobile doit se déplacer dans le champ microscopique avec un
mouvement qui lui est propre.
 Cette mobilité ne doit pas être confondue ni avec le mouvement
BROWNIEN (mouvement aléatoire) ni avec le mouvement SINUSOIDAL
(un corde qui vibre).

B- Observation d’un frottis coloré


L’examen après coloration permet d’observer des bactéries tuées fixées
sur une lame et ayant subi l’action d’un ou plusieurs colorants.
 Les colorations, réalisées sur des frottis secs et fixés, sont classées en :
 1- Coloration simple (un seul colorant)
 2- Coloration différentielle type Gram
 3- Colorations spéciales des structures
 bactériennes (capsules, spores….).
1- La paroi bactérienne
A- La coloration de GRAM
En 1884, un médecin danois, Christian GRAM a fut la distinction
entre deux types de bactéries: Gram+ et Gram- .
Ceci a été possible après avoir coloré un frottis bactérien comme
suit:
1. Coloration des bactéries par le violet de Gentiane
2. Addition d'une solution de lugol (solution iodo-iodurée, de
mordançage)
3. Traitement par l'alcool ou un mélange alcool + acétone.
Après la troisième étape,

Certaines bactéries restent colorées en violet, elles sont dites


Gram+ ;
d'autres se décolorent, elles sont dites Gram- .

Ceci montre donc qu'il existe des différences (de structure


et/ou chimiques) entre ces deux types de bactéries.
Pour pouvoir bien observer les bactéries décolorées, on utilise
la fuchsine après le traitement par l'alcool.

Les bactéries Gram+ gardent leur coloration violette alors que


les Gram- prennent une coloration rose-rouge.
Gram + Gram -
Conclusion

• La paroi des bactéries Gram- est riche en


lipides, ce qui la rend perméable à l’alcool qui
décolore le cytoplasme,

• alors que la paroi des Gram+, riche en


peptidoglycanes, est imperméable à l’alcool et
le cytoplasme reste coloré en violet.
Gram+

Gram-
B- Différence entre la paroi G+
et la paroi G-
• Paroi Gram+
• généralement épaisse mesurant de 200 à 800 A° (20 - 80
nm).
• Le peptidoglycane représente 40 à 95 % / épaisseur : 100 à
150 A°.
• Acides teichoiques: uniquement chez les bactéries Gram+
(20 à 60 % de la paroi), localisés à l'extérieur de la paroi et
peuvent avoir un rôle antigénique.
• Acides lipoteïchoiques
-polymères de polyribitol phosphate (Staphylococcus
aureus)
-polyglycérol phosphate(Bacillus subtilis)
• chez certaines bactéries à G+ on retrouve des
polysaccharides et des protéines (ex. chez Streptocoque).
• **Les Gram (+) excrètent plutôt les enzymes hors de la cellule.
Structure d’un acide teïchoiques : Phosphate +
glycérol + R (Alanine, Glucose…)
• Paroi Gram –
• plus mince 100 à 150 A˚(10 à 15 nm).
• Beaucoup plus complexe: sa structure est stratifiée avec une
membrane externe à trois feuillets et une couche profonde
dense (peptidoglycane):
a- le peptidoglycane : couche mince d'environ 20 A° d’épaisseur
(20 % de la paroi).
b- l’espace périplasmique : contient des enzymes et des protéines
élaborées dans le cytoplasme. ont un rôle dans:
• - la dégradation de certaines molécules venant de
l'extérieur (nucleases, phosphatases, penicillinases) .
• - le transport de substances nutritives à l’intérieur de la
cellule (protéines de liaisons ou binding proteins)
• - Certaines protéines peuvent être impliquées dans la
chimiotaxie
• Paroi Gram –
• C- la membrane externe : de nature glucido-lipido-protéique,
liée à la couche de peptidoglycane par la lipoprotéine de Braun.

• La membrane externe est constituée de:


1. Phospholipides
2. Lipo-polysaccharides (LPS) comprend :
- une partie lipidique (lipide A) a une activité toxique,
- liée à un polysaccharide central (le « core »), qui porte,
- des chaînes de 3 à 6 sucres tournées vers l’extérieur (antigène
O), (antigène somatique de nombreuses bactéries à G-)

• A cause du pouvoir toxique du lipide A, le LPS est appelée une «


endotoxine ».
3. Protéines majeures « porines »: 70 % des protéines de
ME,
- traversent toutes la membrane externe et sont fortement liées
au peptidoglycane,
- Servent au transport des composés hydrophiles, essentielles à
la vie de la bactérie comme les monosacharides, mais aussi à
l'action de certains antibiotiques.
4. Protéines mineures transport spécifique de petites
molécules incapables de passer à travers les porines ex :
vit B12, nucléosides et les oligosaccharides comme le
maltose et servent aussi comme des récepteurs pour des
macrophages.
C- Peptidoglycane (muréine
/mucopeptide)
• C’est un hétéropolymère complexe formé de 3 éléments
différents :
a. Des chaines polysaccharidiques faites de l'alternance
régulière de sucres aminés et acétylées, la N-acétyl-
glucosamine (NAG) et l'acide N-acétyl-muramique
(ANAM ou NAM).

b. Des chaines tétrapeptidiques liées à l'acide N-acétyl-


muramique.
chez Staphylococcus aureus, la séquence est: L-ALA -
Acide D-glutamique - L-Lysine - D-Alanine.

c. Des liaisons ou ponts interpeptidiques unissant le


dernier acide aminé d'un tétrapeptide au troisième acide
du tétrapeptide sous-jacent.
chez S. aureus il s'agit d'un pont constitué de 5 molécules
de glycine (pentapeptidique).
1: ANAM 2: NAG 3: liaison glucosidique (β1-4)
4: tétrapeptide , 5: pont interpeptidique
• Cette structure de polymère en réseau, qui donne
à la cellule sa rigidité, est caractérisée par:
• -Les liaisons ß (1-4) entre l'acide N-
acétylmuramique et la N-acétylglucosamine
• -l'ordre invariable des acides aminés qui forment le
tétrapeptide
• -les ponts interpeptidiques entre la D-alanine d'un
tétrapeptide et la L-lysine ou le DAP d'un
tétrapeptide voisin.
• -la liaison ß-glucosidique qui unie chez les Gram+,
l'acide teichoïque au résidu N-acétylglucosamine.
a Gram+ et b Gram-
Fonctions de la paroi
• Afin d’étudier les rôles de la paroi, on utilise une
enzyme lytique: le lysozyme.
• Le lysozyme coupe les liaisons β1-4 glycosidiques
entre le NAG et l’ANAM.
• Il en résulte une destruction totale du
peptidoglycane chez les bactéries Gram(+), et une
fragmentation de celui-ci chez les Gram(-) car le
peptidoglycane est moins accessible à cause de la
membrane externe.
• Rôle 1
assure le maintien de la forme de la bactérie
• Rôle 2
assure une protection contre la pression osmotique
intracellulaire (car forte concentration en métabolites à
l’intérieur de la cellule >> l’eau rentre).
• Rôle 3
propriétés antigéniques
• Rôle 4
permet la fixation des bactériophages (lysotypie).
• Rôle 5 :
Participe à la mobilité.
Les flagelles sont implantés dans la membrane
cytoplasmique mais ne peuvent pas fonctionner en
absence de peptidoglycane (d’où immobilité des
protoplastes).
• Rôle 6 :
• La toxicité. Chez les Gram(-), le LPS est une
endotoxine (effet toxique porté par le lipide A)
qui peut donner fièvres et lésions.
• Rôle 7 :
• La perméabilité. La paroi laisse passer de
petites molécules comme l’eau, les sels
minéraux ou des métabolites simples. Par
contre elle est plus ou moins perméable à
certains solvants (exemple l’alcool, coloration
de Gram).
Autres types de paroi
• 1*Chez les Archéobactéries
• Les Gram + ont une paroi avec une couche épaisse et
homogène de pseudopeptidoglycane.
• Le pseudopeptidoglycane, contient seulement des AA (L) dans
les ponts, de l’acide N-acétyl alosaminuronique et pas de
NAM et des liaisons osidiques β 1-3.

• Les Gram- n’ont pas de membrane externe ni de


peptidoglycane, mais elles possèdent une couche superficielle
de sous-unités protéiques ou lipoprotéiques.

• Ces parois peuvent être colorées par la méthode de Gram et


apparaissent soit Gram+, soit Gram-.
• 2*Les mycobactéries
• Leur paroi est très riche en lipides et contient des
cires: acides gras en C60 (acides mycoliques), qui
empêchent de « prendre » la coloration de Gram.

• Ces bactéries sont dites : BAAR : bacilles acido-


alcoolo-résistants. On les appelle aussi « bactéries
sans paroi ».
• Ex : Mycobacterium bovis, Mycobacterium
tuberculosis, Mycobacterium leprea.
2- La Membrane plasmique
bactérienne
Composition Chimique
• Possède le même type de structure que la membrane
d’une cellule eucaryote (bicouche phospholipidique)
mais avec: beaucoup moins de glucides et jamais de
stérols (sauf chez les mycoplasmes).
• Elle est composée de 60 à 70 % de protéines et 30 à 40
% de lipides (amphipathiques).
• Elle contient les enzymes de la chaine respiratoire, les
déshydrogénases et les coenzymes associés : NAD+,
FAD, cytochromes, cytochrome oxydase.
• D’autres enzymes impliquées dans la synthèse des
lipides et dans la réplication de l’ADN.
Modèle de la membrane en mosaïque fluide
Fonctions de la MP
I. Un barrière semi-perméable (ou semi sélectif)
• La MP permet le passage de molécules lipophiles et empêche
le passage des molécules hydrophiles. On distingue 2 grands
types de transport :
1- Le transport passif :
• - Suit le gradient de concentration avec la tendance d’établir
un équilibre entre les concentrations intra et extracellulaires
d’un substrat donné.
• - Ne nécessite aucune énergie et n’entraine aucune
accumulation.
a- Transport simple : concerne les substances liposolubles et de
petites tailles. Ces substances traversent la MP sans l’aide
d’aucune protéine.
b- Transport facilité : concerne les molécules de taille
relativement importante et se fait à travers une protéine
membranaire (facilitateur).
2- Le transport actif :
• - Se fait contre le gradient de concentration c.-à-d. du
moins concentré vers le plus concentré.
• - Nécessite une énergie et entraine une forte accumulation
du substrat.
a- Transport actif primaire (chimio-osmotique)
• sensible au choc osmotique
• fait intervenir l’ATP comme source d’énergie et plusieurs
protéines de transport différentes.
b- Transport actif secondaire (osmo-osmotique)
• Fait intervenir la variation de concentration d’H+ (∆µH+)
comme source d’énergie.
• Plus souvent une seule protéine de transport.
• Caractérisé par le fait que la pénétration du substrat est
couplée à celle d’un proton.
II. Le chimiotactisme et site de fixation des flagelles
• - La MP joue un rôle important dans la détection des signaux
et de composés présents dans le milieu environnant grâce à la
présence de protéines transmembranaires du
chimiotactisme.
• Ces protéines, permettent aux bactéries dotées de flagelles, de
nager vers les endroits les plus riches en nutriments, ou bien,
de s’éloigner des endroits défavorables comme ceux qui
contiennent des substances toxiques.
• Ces protéines interviennent aussi dans le sens de rotation des
flagelles.
III. La MP possède des protéines membranaires
ayant pour rôles :
• Enzymes responsables de la biosynthèse et de
l’excrétion dans l’espace périplasmique de
molécules nécessaires à la synthèse de la paroi.
• Des Enzymes de la chaîne respiratoire permettant
la synthèse d’ATP et celles de la photosynthèse.
• Des transporteurs de diverses molécules (ions,
sucres, …) dans les 2 sens.
3- Le cytoplasme bactérien
• C’est un hydrogel colloïdal neutre (pH situé entre 7 et
7,2)
• Constitué de 70% d’eau et remplit de ribosomes et
d’inclusions cytoplasmiques = substances de réserve
4- Les Ribosomes bactériens
• petites granulations sphériques de 20 à 30 nm de diamètre,
• ont une structure complexe composée de protéines et
d’ARN, contenant environ 66% d’ARN ribosomal (ARNr)
et 33% de protéines.
• ont une constante de sédimentation 70S. Ils se dissocient en deux
sous-unités :
*la petite sous unité de CS 30S.
*la grande sous unité, de CS 50S.
• Sont plus petits que les ribosomes eucaryotes
*Ribosomes procaryotes : 70S
*Ribosomes eucaryotes : 80S
• S = Unité de Svedberg (coefficient de sédimentation)
• C’est une unité de mesure du taux de sédimentation.
• (vitesse terminale de sédimentation divisée par
l'accélération)
S= Vl /a
le ribosome bactérien
• Les ribosomes constituent les sites de la synthèse protéique.
• Sont associés en chapelets sur l’ARNm sous forme de polysomes.
• Les ribosomes présents dans le cytoplasme synthétisent les protéines
intracellulaires, tandis que les ribosomes liés à la membrane
plasmique fabriquent les protéines qui sont exportées.
5- Les Substances de réserve
• Substances de réserve ou inclusions
cytoplasmiques:
• en général, chaque groupe de bactéries synthétise une
seule catégorie de substances de réserve qui forment
des agrégats, parfois de grande taille.
• Peuvent être des glucides (amidon et glycogène), des
lipides (poly-hydroxy-butyrate), du polyphosphate, et
parfois des minéraux (fer, soufre).
• Au niveau de cytoplasme bactérien il existe aussi :
• Des organites spécialisés: On trouve des
chromatophores (organites spécialisés dans la
photosynthèse).
• Vacuoles à gaz (permettant aux bactéries aquatiques
de flotter à la surface de l’eau).
6- Le chromosome bactérien
• I. Le nucléoïde
• Le chromosome procaryote est situé dans une région
de forme irrégulière dite le nucléoïde, nommée aussi
(corps nucléaire, corps de la chromatine, région
nucléaire), n’est pas entourée d’une membrane et
composée de 60% d’ADN, 30% d’ARN et 10% de
protéines en poids.
• Il y a quelques exceptions ou des régions nucléaires
sont liées à la membrane chez deux genres de
planctomycètes: Pirellula et Gemmata.
 1.Pirellula a une seule membrane qui entoure la
région dite le pirellulosome, qui contient un
nucléoïde fibrillaire et des particules de type
ribosome.
 2.Gemmata obscuriglobus Le corps nucléaire de
est délimité par deux membranes.
II. Structure du chromosome
- Les procaryotes contiennent généralement un seul chromosome constitué
d’un filament continu circulaire d'acide désoxyribonucléique (ADN) double
brin, mais certains ont un chromosome d'ADN linéaire. Récemment, il a été
découvert que certaines bactéries telles que Vibrio cholerae ont plus d'un
chromosome (deux). Le poids moléculaire d’un chromosome est de l’ordre
de 3. 109 daltons et le nombre de paires de bases de 5. 106.
L’ADN ou l’acide désoxyribonucléique est un polymère de PM élevé,
composé d’unités appelées nucléotides.
* Le rapport (A+T)/G+C) mieux connu sous le nom de coefficient de
Chargaff varie selon les espèces. On l’exprime en GC%. 50% chez E.coli,
60% chez Pseudomonas, 25 à 45% chez Clostridium….
• Ex. Chez Escherichia coli
• une bactérie de forme coccobacille; d’environ 2 à 6 µm de long;
• le cercle d’ADN fermé mesure environ 1400 µm; de long, donc l'ADN est bouclé
et fortement enroulé pour être efficacement emballé et s’intégrer au nucléoïde.
• Probablement l’ADN est enroulé à l'aide d'ARN et de protéines nucléoïdes
basiques (ces protéines comme la spermine correspondent aux protéines
histones présentes dans les noyaux eucaryotes).
• III. Observation microscopique
• Les fibres d’ADN apparaissent souvent sur les micrographies
électroniques.
• Le nucléoïde est également visible au microscope optique après la
coloration de Feulgen, qui réagit spécifiquement avec l'ADN.
• Coloration de Feulgen = traitement à l’acide chlorhydrique (HCl) dilué
qui libère le désoxyribose et ses fonctions aldéhydes. En présence de
réactif de Schiff (colorant basique), les résidus aldéhydiques se colorent
en rouge foncé.
• Une bactérie peut avoir plusieurs nucléoïdes lorsque la division
cellulaire se produit après la duplication du matériel génétique.
• IV. Réplication chimique

• Plusieurs enzymes sont impliquées :

• ADN polymérase I, II, III : catalysent l’addition de


désoxyribonucléotides à l’extrémité d’une chaine d’ADN, elles ont aussi
une activité exonucléasique. La III est la plus active.

• ADN ligase : unit les extrémités de deux chaines d’ADN en catalysant la


synthèse d’un pont phosphodiester entre un 3’OH et 5’P. Elle répare les
coupures d’ADN et circularise l’ADN bactérien.

• Hélicase: Elle ouvre les chaines d’ADN avant la réplication.

• Gyrase ou Topoisomérase II : La Gyrase fait une coupure au niveau de


l’un des brins, ce qui induit la déspiralisation de l’ADN superenroulée en
molécule circulaire enroulée.
V. Mécanisme de réplication
• La réplication est bidirectionnelle et semi-conservative: Chaque chaine
parentale reste associée à la nouvelle chaine pour qui elle sert de matrice.
• La réplication débute en un point spécifique (le point origine ou point
d’initiation).
• Au niveau de la fourche de réplication, l’un des deux brins est synthétisé
dans le sens de déplacement (3’OH libre), catalysé par la DNA polymérase
III. Il est appelé brin précoce ou avancé.
• L’autre à extrémité 5’ sera synthétisé par fragments d’Okazaki et il est
appelé brin tardif. Ces fragments de 1000 à 2000 résidus nécessitent des
amorces d’ARN synthétisées par une ARN polymérase DNA dépendante
appelée primase. Ensuite ces amorces ARN sont excisées par l’ADN
polymérase I (activité exonucléasique) et les délétions sont remplacées
par de l’ADN par cette même enzyme. Enfin l’ADN ligase relie les
différentes séquences au niveau de leurs extrémités 3’OH et 5’OH libre.
• Durant toutes ces étapes, les matrices d’ADN sont maintenus déroulées et
stabilisés par des protéines appelées « DNA bindingproteins ».
Les éléments facultatifs de la bactérie

• 1- Plasmides
• 2- Capsule
• 3- Flagelles
• 4- Pili
• 5- Spore
1- Les Plasmides
La cellule bactérienne peut contenir des éléments génétiques extra
chromosomiques, capables d’autoréplication, on les appelle plasmides. Ils
ont été découverts par Lederberg en 1952 chez Shigella dysenteriae.

I. Propriétés
a- Nature : les plasmides sont des molécules d’ADN extra-chromosomiques
doubles brin (bicaténaires), super-enroulés, généralement circulaires mais
parfois linéaires (ex. chez Borrelia sp. et Streptomyces sp.). Ils se répliquent
de manière indépendante du chromosome (ce sont des « réplicons ») et se
transmissent de façon stable à la descendance. Les plasmides peuvent
infecter des bactéries ou être échangés entre elles. Certains plasmides sont
capables de s'intégrer aux chromosomes (épisomes).
• b- Taille : Ils sont de taille variable de 1 à 400 kb (1/1000 à 1/100 de la
taille du chromosome bactérien). Ils portent très peu de gènes, moins de
30.
• c- Types : Plusieurs plasmides différents peuvent coexister dans une
même cellule.
• d- Nombre: dans une cellule bactérienne on peut trouver : une copie,
pour les grands plasmides, de 10 à 20 copies pour les petits plasmides,
ou des centaines pour des plasmides artificiels (construits par la génie
génétique à des fins de clonage de gènes).
• e- Rôle: Ils codent pour une information génétique non-indispensable.
• II. Les différents types de plasmides
• 1. le plasmide cryptique (un plasmide qui ne contient que son
information pour se répliquer et qui ne donne aucune propriété à la cellule
bactérienne).
• 2. Facteur F ou facteur sexuel : confère à la bactérie hôte le caractère
"mâle" (F +) et l’aptitude à synthétiser des pili sexuels. Il peut être libre
dans le cytoplasme où intégré au chromosome bactérien.
• 3. Plasmides de Résistance: confèrent aux bactéries, la résistance à des
antibiotiques ou des métaux. Ils sont à l’origine de la majorité des
phénomènes de résistance bactérienne observés.
• 4. Plasmides de Virulence: portent des gènes qui codent pour la synthèse
de toxines, des substances toxiques donnent à la bactérie un pouvoir
pathogène.
• 5. Plasmides de bactériocines: ces plasmides confèrent à la bactérie hôte
la capacité de tuer une autre bactérie par l’excrétion d’une substance
appelée bactériocine.
• Plasmides métabolique: donnent des propriétés métaboliques à la
bactérie.
• III. La Réplication des plasmides
Le plasmide peut se répliquer selon deux modèles :

1- La réplication de type Thêta θ:


• Se déroule à partir d’une origine de réplication.
• Chez la plupart des bactéries, la réplication est initiée au niveau d’une
origine unique.
• La région où les brins parentaux se séparent et les nouveaux brins sont en
train d’être synthétisés est appelée fourche de réplication.
• La réplication peut se développer dans une seule direction et dite
unidirectionnelle (déplacement d’une seule fourche de réplication),
• ou dans deux directions opposées par rapport à l’origine et dite
bidirectionnelle ( déplacement de deux fourches dans des directions
opposées).
2-Réplication en cercle
roulant:
• Débute par un clivage
d’une liaison sucre-
phosphate d’un brin.
• Ce brin va se dérouler
autour de l’autre brin
dans le sens 5’P et la
bactérie va synthétiser un
brin complémentaire
simultanément aux deux
brins parents.
• IV. Transfert des plasmides
• Les plasmides sont transférables d’une bactérie à une autre par le phénomène de
conjugaison mais également par transduction.
• 1. Transfert par transduction
• Ce phénomène s’effectue grâce à l’intervention d’un bactériophage qui
transportera un fragment d’ADN plasmidique de la bactérie donatrice à la
bactérie réceptrice.
• 2. Transfert par conjugaison
Ce type de transfert nécessite la présence de gènes plasmidiques permettant le
transfert et codant pour les pili sexuels.

La conjugaison
La conjugaison se fait en 4 étapes :
1. Reconnaissance entre donneur
(F+) et accepteur (F-) grâce à la
synthèse du pili (tube creux) ;
2. Transfert d'un des deux brins du
plasmide ;
3. Synthèse du brin
complémentaire chez
l'accepteur ;
4. Recirculisation du plasmide chez
l'accepteur ;
2- Les Pili
• I. Définition de pili :
• Appendices filiformes différents des flagelles a été révélé
par le microscope électronique. Ils sont fréquents chez les
bacilles à Gram négatif, rares chez les formes à Gram
positif. A ce jour on distingue 4 types de Pili (I, II III et IV).
• Est plus juste de nommer les types I, III, IV des fimbriae et
le type II un Pili sexuel.
• es fimbriae :
• mot latin, signifie « filament ». C’est un appendice court
(de l’ordre de 1μm), creux, rigide, composé de protéines
disposées en hélice. Il est largement retrouvé en grand
nombre autour du corps bactérien (1000) chez les Gram
négatives et exceptionnellement chez les Gram positives.
II. Fonction de pili (fimbriae):
• 1. Les fimbriae de type I, III,
• jouent un rôle dans l’adhésion des bactéries aux différents supports
vivant ou non. Ils favorisent la formation de biofilm.
• Un biofilm est une communauté multicellulaire plus ou moins complexe,
souvent symbiotique, de Micro-organismes
(bactéries, champignons, algues ou protozoaires), adhérant entre eux et à
une surface, et marquée par la sécrétion d'une matrice adhésive et
protectrice. Il se forme généralement dans l'eau ou en milieu aqueux.
• 2. Les fimbriae de type IV,
• retrouvés par exemple chez Pseudomonas aeruginosa, en plus de
l’attachement, ils sont impliqués dans un autre mode de mobilité. On les
retrouve au niveau des pôles des cellules bactériennes.
• Les fimbriae IV se contractent et se rétractent comme un ressort, pour
permettre la mobilité de la bactérie.
• 3. Le pili sexuel ou de type II:
• Pili en latin signifie cheveu. Ils sont plus longs et plus épais que les
fimbriae (10 μm, 9 nm respectivement) et moins nombreux (1 à 4 par
cellule).
• Le gène pili est porté par un plasmide conjugatif.
• Il a un rôle dans la conjugaison bactérienne (un des 3 modes de
transfert de matériel génétique d’une bactérie à une autre).
• Entraîner la création d’un pont cytoplasmique entre les 2 bactéries,
permettant ainsi le passage d’une molécule de plasmide.
3- La capsule
• I. Morphologie de capsule :
• Certaines bactéries possèdent des structures entourant la paroi. On
distingue en réalité 3 types de couches selon les bactéries:
la capsule, les couches mucoïdes et la couche S
• 1. La capsule: une couche gélatino-muqueuse, bien définie,
entourant un ou plusieurs corps bactériens (ex : Pneumocoques
(Streptococcus pneumoniae) encapsulés en diplocoques ; Klebsielle
pneumoniae encapsulée seule).
• Elle est bien organisée, bien définie et elle est difficilement détachable de
la bactérie.
• 2. La couche mucoïde, retrouvée chez les bactéries aquatiques est
moins bien organisée, diffuse, elle est facilement détachable de la bactérie.
• 3. La couche S, plus rigide, très structurée. C’est une couche de
surface mise en évidence que par microscopie électronique. Elle est
constituée de sous unités protéiques organisées.
• II. Mise en évidence de la capsule
• 1.Etat frais à l’encre de chine : les bactéries
apparaissent sur fond sombre avec un halo clair autour du corps
bactérien qui correspond à la capsule.
• 2. Microscopie électronique
• Techniques immunochimiques : des Anticorps anti-capsulaires fluorescents se
fixent sur les Ag capsulaires.
• Le complexe Ag-Ac précipite et augmente l’épaisseur de la capsule qui
devient visible au microscope. Cette réaction est appelée : Réaction de
gonflement de la capsule de NEUFELD.
• III. Composition chimique de capsule :
• La capsule et les couches mucoïdes peuvent être regroupées sous le terme
de glycocalyx.
Le glycocalyx est un réseau de polysaccharides.
• La couche mucoïde est fréquente chez les bactéries aquatiques et
particulièrement importante chez les bactéries du genre Zooglea qui
produisent des masses gluantes.
Certains polyosides produits par des bactéries ont un intérêt industriel et
sont produits comme gélifiant notamment en industries alimentaires :
Leuconostoc mesenteroides produit des dextrans, Xanthomonas des
xanthanes.
• La couche S: Beaucoup de bactéries à G+ et à G- ont à leur surface une
couche régulièrement structurée appelée couche S. fréquentes aussi chez
les archées, et qui est ressemble à un pavement régulier et est composée de
protéines et glycoprotéines.
• Elle protègerait la cellule contre les fluctuations ioniques , les variations de
pH, Le stress osmotique, les enzymes …….
• IV. Fonctions de la capsule :
• Les bactéries peuvent vivre sans la capsule, mais cette dernière lui
confère des avantages grâce à ses rôles :
• 1. protection : contre les Ultraviolets, la dessiccation, les agents
physiques et chimiques.
• 2. Virulence (la pathogénicité) : Elle s’oppose à la
phagocytose en diminuant l’adhésion de bactéries aux macrophages. Elle
exerce un chimiotactisme négatif sur les leucocytes.
• 3. Antigénique : les Ag capsulaires sont responsable de la spécificité
sérologique (Ag K). A partir de cette propriété, une classification peut être
établie (ex : 70 types sérologiques différents chez Streptococcus
pneumoniae).
• La Couche S : Elle est impliquée dans l’adhésion, dans la résistance
aux protéases des macrophages et dans la protection vis à vis des
bactériophages.
• La couche S sert de filtre excluant aussi bien l’entrée que la sortie des
molécules trop grosses.
4- Les flagelles
• I. Définition :
• La plupart des bactéries mobiles se déplacent en utilisant des flagelles (s.,
Flagellum),
• Sont des appendices locomoteurs filiformes s'étendant vers l'extérieur à
partir de la membrane plasmique et de la paroi cellulaire.
• Ce sont des structures minces et rigides, d'environ 20 nm de diamètre et
atteignant 15 ou 20 µm de long.
• 1 à 30 flagelles par bactérie, à localisation polaire ou péritriche.
• Ils sont fixés à la bactérie par insertion dans la membrane cytoplasmique.
• II. Mise en évidence :
• Indirecte : à l’état frais (bactéries en mouvement) ou en milieu semi-gélosé.
• Directe :
A- en microscopie optique après avoir épaissi les flagelles par des colorations
spéciales (Rhodes, Leifson : fuchsine basique) ;
B- en microscopie électronique: c’est la meilleure méthode d’étude qui, seule,
permet de détailler leur forme, leur mode d’insertion et leurs dimensions.
• III. Modèles de distribution des flagelles:
• 1. Dans le système polaire : le ou les cils sont insérés à une ou aux deux
extrémités de la cellule. Donc la cellule est :
• * Monotriche si l’on ne rencontre qu’un seul flagelle à l’une de ses extrémités
• * Amphitriche lorsqu’un flagelle émerge à chacun des pôles
• * Lophotriche lorsqu’une touffe de cils apparaît à l’une ou aux deux extrémités
• 2. Dans le système péritriche :la bactérie porte de très nombreux cils insérés sur
tout le pourtour de la cellule. L’intérêt de ces notions est évident en taxonomie.
• IV. Architecture moléculaire :
• Le flagelle bactérien est constitué de 3 parties :
1- Le filament hélicoïdal ; C’est un cylindre creux constitué d’une
seule protéine multimérique : la flagelline.
2- Le crochet ; Il lie le filament au corpuscule basal. Il a la même
composition que le filament, mais sa flagelline ne possède pas le
même pas d’hélice, ce qui permet la formation d’un coude.
• Le crochet est plus court que le filament, mais plus large.
• Très flexible, il permet d’induire le mouvement de la bactérie.
• La liaison du crochet au filament est assurée par des protéines
HAP (« Hook Associated Proteins »).
3- Le corpuscule basal : Enfoui dans la cellule, il insère le flagelle dans le
corps cellulaire. Son architecture, assez complexe, peut être simplifiée en 3
parties :
1- Une partie mobile : le rotor.
2- Une partie fixe : le stator.
3- Un inverseur qui déclenche le mouvement soit dans le sens des aiguilles
d’une montre soit dans le sens inverse.

•20 à 30 gènes sont impliqués dans la synthèse des flagelles. La


synthèse du flagelle se fait par un assemblage séquentiel des différents
composants : disques, du corps basal, puis du crochet et enfin du
filament.
•Ils ont une force « proton motrice » qui est responsable de la rotation
(mécanisme pas totalement élucidé). C'est-à-dire qu’un gradient de
protons se dispersant au travers des 2 anneaux fournit l’énergie
nécessaire à la rotation.
•L’ATP ne semble pas être impliquée dans la rotation du flagelle.
• V. Fonction de flagelle :
• 1- La locomotion ou la mobilité
Les flagelles fonctionnent comme les hélices de bateaux. En générale
dans 2 sens:
• a. Dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (Counterclockwise
(CCW), la bactérie avance en tournant légèrement sur elle-même.
• b. Dans le sens des aiguilles d’une montre (Clockwise (CW), la bactérie
culbute et change alors de direction pour repartir en avant avec les
flagelles tournant CCW. culbute ‫ﺗﺸﻘﻠﺐ‬.
• c. Autres mouvements
• Certaines bactéries, comme les spirochètes par exemple, se déplacent par
des mouvements de flexion et de rotation produits par un filament axial
particulier.
• D’autres bactéries se déplacent par mobilité par glissement. Ainsi, les
bactéries glissent sur une surface solide, et ce, sans qu’aucune structure
visible de mobilité n’ait été identifiée.
• 2- Rôle antigénique :
• Les antigènes flagellaires (Ag H) déterminent différents sérotypes
(exemple : sérotypage des Salmonella). La spécificité antigénique
repose sur le nombre et la séquence des acides aminés de la flagelline.
• 3- Fixation des bactériophages
• Les flagelles sont le lieu de fixation de certains bactériophages.
• 4- Le chimiotactisme
• Certaines substances attirent les bactéries mobiles, d’autres les
repoussent.
• Des concentrations faibles de substances attractives ou répulsives sont
détectées par des chimiorécepteurs protéiques situés dans l’espace
périplasmique ou dans la membrane plasmique.
• Selon la composition du milieu de culture, on distingue 2 types de
trajectoires :
Dans un environnement constant, Si les conditions s’améliorent, Les
les bactéries se déplacent de façon courses sont plus longues, les
aléatoire. les courses sont courtes, culbutes moins fréquentes et la
les culbutes sont fréquentes, et il ne cellule privilégiera cette direction.
se dégage pas une direction En fonction d’un gradient de
privilégiée. substances attractives ou répulsives.
5- Les spores
• I. Définition
• Ce sont des structures de résistance formées par certaines bactéries
lorsque les conditions deviennent défavorables (carence en éléments
nutritifs …).
• Trois genres bactériens sont caractérisés par des endospores : Bacillus,
Clostridium et Sporosarcina. Ce sont toutes des bactéries Gram (+).
• II. Mise en évidence
1. Les spores sont visibles à la coloration de Gram où elles apparaissent
comme des espaces vides à l’intérieur des bactéries : seul le contour de la
spore apparaît coloré.
2. A l’état frais, elles apparaissent comme de petites masses réfringentes au
sein de la bactérie, ou libres dans le milieu.
3. Il existe des colorations spéciales basées sur le caractère acido-alcoolo-
résistant des spores. Exemple : coloration au vert de malachite =
coloration de Benito-Trujillo. Après une contre coloration par la
fushine, les spores apparaissent verte dans la bactérie rose.
• III. Morphologie et structure
• Les spores sont de petites unités ovales ou sphériques.
• Elles peuvent déformer ou non le corps bactérien. Leur position dans la
cellule est variable : centrale, terminale, subterminale.
• La spore possède une paroi et une membrane plasmique identiques à
celle de la cellule végétative.
• L’enveloppe la plus externe est mince, appelée exosporium. Sous
l’exosporium on trouve le manteau ou la tunique, composée de
plusieurs feuillets protéiques.
• Le cortex est localisé juste sous la tunique.
• Enfin le protoplaste(cytoplasme) ou coeur de la spore, contient les
ribosomes, le nucleoïde et des enzymes inactives.
a) Spore centrale non déformante
b) Spore subterminale non
déformante
c) Spore terminale non déformante
d) Spore terminale déformante
• II. Composition chimique
• 1-L’exoporium ex. de Bacillus anthracis est composée de protéines,
d’osamines et de polysaccharides neutres. Elle contient une multitude
d’enzymes nécessaires à la germination et/ou à l’interaction avec les
cellules de l’hôte tels que les macrophages.
• 2-La tunique est de nature protéique et selon l’espèce elle est
constituée de protéines ressemblant à la kératine chez Bacillus cerus ou
au collagène chez Bacillus subtilus. Elle contient également les enzymes
nécessaires à la germination.
• 3-Le cortex est constitué de peptidoglycane différent de celui de la
paroi avec moins de ponts interpeptidiques car 50% de NAM (acide N-
acetyl muramique) sont remplacés par des MAL (résidus lactam-
muramique)
• 4-Le protoplaste
• pauvre en eau, contenant des enzymes inertes et du dipicolinate de
Calcium qui stabiliserait l’ADN chromosomique de la spore.
• Il contient également d’autres protéines acides qui se fixent en grandes
concentration sur l’ADN pour également le protéger. On trouve
également des enzymes de la réparation de l’ADN lors de la
germination.
• III. Phénomène de sporulation :
• Les conditions défavorables de croissance entraînent la sporulation ou
l’absence de germination de la spore.
• La sporulation: représente le passage de la forme végétative de la bactérie à la
forme sporulée.
• Elle est provoquée par l’épuisement du milieu en substrat nutritif et elle peut
nécessiter des conditions particulières :
• Ex. l’absence d’oxygène pour les Clostridium,
la présence d’oxygène pour Bacillus anthracis.
• IV. Etapes de sporulation:
• Le processus de sporulation débute à la fin de la phase exponentielle et se déroule
en 7 étapes:
• Stade I: formation du filament axial : la division nucléaire n’étant pas suivie
d’une division cellulaire, les deux génomes fusionnent donnant un filament
chromatique axial.
• Stade II : les deux génomes se séparent et en même temps la membrane
cytoplasmique s’invagine près d’un pôle de la cellule pour former un septum de
sporulation qui partage la cellule en deux parties inégales. Ce septum va
envelopper le cytoplasme de la plus petite partie pour former une préspore
caractéristique.
• Stade III : Engloutissement de la préspore.
• Stade IV : entre les deux membranes limitant la préspore se forme la paroi sporale
puis apparaît rapidement le cortex.
• Stades V et VI : apparition des tuniques et après maturation.
• Stade VII : la cellule végétative se lyse et libère la spore.
• V. Propriétés de la spore
• La spore possède de nouvelles propriétés par rapport à la cellule végétative :
1- Résistance à la dessiccation et au vieillissement :
• Ces phénomènes semblent dus à la faible teneur en eau et au métabolisme ralenti :
on parle d’état de dormance.
• La spore permet de résister aux manques d’eau et de nutriments.
• Expérimentalement on a démontré les propriétés suivantes :
2- La thermo résistance : La spore résiste en général à des températures de 70-80°C
pendant 10 minutes, parfois plus.
• Cette propriété est due à la présence de l’acide dipicolinique, la déshydratation de la
spore et aux protéines « SASP » (petites protéines acides et solubles pouvant se fixer
à l’ADN.
3- Résistance aux agents physiques et chimiques :
La spore résiste aux rayons Ultraviolets, aux rayons gamma (Calcium, et SASP).
Aux antiseptiques, désinfectants, antibiotiques (la tunique).
4- Synthèse d’antibiotiques :
Certaines bactéries synthétisent des antibiotiques au début de la phase de sporulation.
Mais aussi des toxines (entérotoxine de Clostridium perfringens) ou des substances à
activité biopesticide(toxines qui tue des insectes).
• VI. Germination de la spore
• Afin que la spore germe, elle doit se trouver dans des conditions favorables en eau,
nutriments, pH, force ionique, température convenable, aucun d’agent
antimicrobien.
• Dans ces conditions la spore redonne naissance à une cellule végétative. On
distingue 3 stades dans le processus de germination :
• 1- L’activation :correspondant à une lésion des enveloppes sporales par des agents
physiques (choc thermique) ou chimiques (acides, lysozyme) ou mécaniques
(abrasion , choc).
• 2- L’initiation : débute en présence de conditions favorables d’hydratation et de
métabolites effecteurs (alanine, magnésium, adénosine) qui pénètrent à travers les
enveloppes endommagées. Des enzymes hydrolytiques dégradent les constituants
de la spore ; il y a libération du dipicholinate de calcium. Le cortex ainsi détruit, la
spore s ‘imbibe d’eau et gonfle.
• 3- L’émergence de la nouvelle cellule végétative,grâce à l’altération des
enveloppes.

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