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Microbiologie Générale

Pr. BOUGHRIBIL SAID


Chap.1. Historique et introduction à la
microbiologie générale.

Définition:

Microbiologie:
Chap.1. Historique et introduction à la
microbiologie générale.
Définition: Micro biologie:
Micro = Microorganismes.
Biologie = Science.

► La microbiologie est la science qui étudiée les

organismes de taille microscopique invisibles à


l’œil nu (microbes).
Le monde microbien

Eucaryotes Procaryotes Microbes non


typiques cellulaires
(Procaryotes)
protozoaires - bactéries, y - Virus ( y compris
Champignons compris : phages)
(ou fungi)
algues (sauf - actinomycètes -viroïdes;
algues bleues-
vertes) - algues bleues- - prions.
vertes
Microbes non cellulaires ( acellulaires) (Procaryotes)
Un viroïde:

N.B:
• Un viroïde est une particule, plus petite que les virus,
composée d'un seul ARN circulaire et sans capside;
Le prion

N.B:
•Le prion dérive d’une protéine qui existe à l’état naturel
chez tous les mammifères. Pour une raison inexpliquée,
cette protéine peut se replier et changer de forme, elle
devient alors nocive et on l’appelle « prion ». Cette
protéine anormale est voisine des glycoprotéines décelées
dans la maladie d’Alzheimer.
Selon le type de microbe étudié, la Microbiologie
peut être divisée en:
● Bactériologie → Bactéries;

● Mycologie → Mycètes (champignons);Levure


bière
de

● Phycologie → Algues;
Plasmodium
● Protozoologie → Protozoaires; falciparum
responsable de la
malaria

● Virologie → Virus; Virus de


l’hépatite B
I) Historique.
1) La découverte des microorganismes est intiment liée à
l’invention du microscope par un hollandais Antonie Van
Leeuwenhoek en 1674).
Mise au point
Lentille
Déplacement
de l’objet
Porte-objet

En agrandissant les objets de 50 à 300 X → observation


1ère fois des «animalicules» animés de mouvements
volontaires: génération spontanée.
La génération spontanée ==► les «animalicules»
proviennent de la transformation de la matière organique.
2) Période de LOUIS PASTEUR de 1822 à 1895:
a) chute de la théorie de la génération spontanée .
Expérience: Résolution de la controverse de la génération spontanée

Col en forme
De S
Relation entre microorganismes
et maladies:
b) Relation entre microorganismes et maladies:
A la fin du 19ème Siècle
→ une espèce bactérienne = une maladie

Exemples:

● En 1876 - Robert Koch:

→ Bacillus anthracis → maladie du charbon;

● En 1880- Eberth:

→ Salmonella typhi
→ maladie du Typhoïde;
b) Relation entre microorganismes et maladies:
● En 1882 - Robert Koch:

→ Mycobactérium tuberculosis → Tuberculose;

● En 1883- Robert Koch:

→ Vibrio cholerae → maladie du Choléra;


c) Postula de Koch:
Est un protocole pour différencier entre une bactérie
pathogène et non pathogène.
(1) Association. La même bactérie → chez tous les
individus malades (= les mêmes symptômes et même
parties du corps) ;
(2) Culture pure. La bactérie doit être isolée et maintenue
en culture pure à partir des organes avec lésions des
individus malades;
(3) Reproduction. la bactérie isolée doit reproduire les
mêmes symptômes de la maladie ( Homme ou animal);
(4) Réisolement en culture pure. La même bactérie doit
être isolée en culture pure à partir des individus soumis à
l’infection expérimentale.
D) Vaccination:
La vaccination consiste à immuniser une personne contre
une maladie infectieuse, généralement en lui administrant
un vaccin. Les vaccins, qui stimulent le système
immunitaire, protègent la personne d’une infection ou
d’une maladie.
D) Vaccination:
Un vaccin est une préparation contenant des
microorganismes qui sont:
● Soit inactivés;
● Soit tués.
Cette préparation est administrée dans le but d'immuniser
l’organisme humain ou animal contre des maladies
infectieuses.
D) Vaccination:
Un vaccin est une préparation antigénique qui a pour but
d’induire chez la personne ou l’animal qu’on vaccine, une
réponse immunitaire spécifique d’agent pathogène capable
de le protéger contre:
● l’infection naturelle;
● ou d’en atténuer les conséquences.
D) Vaccination:
● En 1796 - Edward Jenner → vaccin contre la variole;

●En 1881–Pasteur L.→ vaccin contre la maladie du charbon;

● En 1885- Pasteur L. → vaccin contre la rage;

Virus de la rage
E) La fermentation : Pasteur : 1857-1877:

Définition:
La fermentation est une réaction biochimique de
conversion de l'énergie chimique contenue dans une source
de carbone en une autre forme d'énergie directement
utilisable par la cellule en l'absence de dioxygène (O2).

D’après Louis Pasteur, « la fermentation, c'est la vie sans


l'air ».
E) La fermentation : Pasteur : 1857-1877:

En 1857 ˃ La fermentation lactique


→ des bactéries lactiques (produits laitiers
fermentés);

En 1860 ˃ La fermentation alcoolique


→ Levures (Ethanol + CO2) ;

En 1861 ˃ La fermentation butyrique


→ Bactéries butyriques (acide butyrique)
F) Pasteurisation ( Maladie du vin).
Le vin est devenu imbuvable car il se transforme en
vinaigre.
La transformation est due à la présence de µorganismes.
F) Pasteurisation ( Maladie du vin).
Principe:

Elle Consiste à chauffer le vin pendant quelques minutes,


sans le faire bouillir et le mettre en bouteilles après un
refroidissement rapide. → le vin ne se transforme plus en
vinaigre.

3) Période actuelle: Naissance de la génie génétique et des


biotechnologies. C’est l’étape des plus grandes découvertes
en microbiologie et en immunologie.
3. Les progrès dans les techniques et le matériel de la
microbiologie:
a) Asepsie = Techniques de stérilisation.
Trois grands groupes:

1) Agents physiques: chaleur, radiations


électromagnétiques, électroniques ou sonique
(ultrasons);

Four Pasteur Autoclave


3. Les progrès dans les techniques et le matériel de la
microbiologie:
2) Agents chimiques: des oxydants, alcools, métaux lourds
et leurs sels, phénols, aldéhydes, savons, détergeant ou des
gaz;

Désinfectant Antiseptique
Savons pour salle de bain pour la peau
L’oxydants le plus connu est l’eau de javel (NaOCl)
découverte en 1789.
3. Les progrès dans les techniques et le matériel de la
microbiologie:

3) Agents chimio-thérapeutiques: les antibiotiques.


b) matériel:
• En 1855, l’invention du bec bunsen par Robert Wilhelm Bunsen;

• En 1887, l’invention de la Boite de Pétri par Julius Richard Pétri;

Couvercle

Réceptacle
b) matériel:
• En 1881, l’invention de la gélose nutritive par Fannie Eilshemius-
Hesse,

•En 1884, Hans Christian Gram développe une technique de


coloration Gram;

Les bactéries à Gram+ Les bactéries à Gram-


(violettes) (roses)
b) matériel

•En 1930, Le microscope à contraste de


phase a été conçu par Frederik Zernike ;

● En 1931, Le microscope électronique est une invention des


ingénieurs allemands : Ernst Ruska et Max Knoll

microscope électronique (G x >10.000 fois)

Pseudomonas aeruginosa
II) Implication en Pathologie et Antibiotiques.
A) Implication en pathologie.
La pathologie → c’est l’étude des maladies infectieuses,
qui sont cliniquement et physiopathologiquement définies.

A-1: Différents types de bactéries

A-1-1 – Bactéries saprophytes

Une bactérie saprophyte est une bactérie qui vit et se


nourrit dans l’environnement à partir de la matière
organique en décomposition (sol, eaux, surfaces).
II) Implication en Pathologie et Antibiotiques.
A) Implication en pathologie.
A-1: Différents types de bactéries

A-1-1 – Bactéries saprophytes


Propriétés:
♦ Indépendante 100 % de l’homme;

♦ Peut être retrouvée transitoirement sur la peau et les


muqueuses;

♦ Inoffensive même s’elles trouvent chez l’homme des


conditions de croissance favorables.
A-1: Différents types de bactéries:
A-1-2 – Bactéries commensales:

Une Bactérie commensale est une bactérie qui vit, de


façon persistante, au contact du revêtement cutanéo-
muqueux d’un hôte sans entraîner de désordres (sans
maladie) → flores commensales.

Propriétés:

♦ Equilibre des flores;

♦ Effet de barrière: s’opposent à l’implantation des


bactéries pathogènes.
A-1-3 – Bactérie pathogène:

Une bactérie pathogène est une bactérie qui est capable


d’induire une maladie chez un être vivant .

Il existe deux types:

A-1-3-1 : Bactéries pathogènes spécifiques:


Elles sont incapables de se multiplier en dehors d’un foyer
infectieux.
ex : → Gonocoque,;
→ Tréponème de la syphilis;
→ Brucella.
A-1-3 – Bactérie pathogène:

A- 1-3-2- Bactéries pathogènes opportunistes:


Elles peuvent devenir pathogènes lorsque les mécanismes
de défense de l'hôte sont altérés.
B- Pouvoir pathogène et virulence.

B-1-Le pouvoir pathogène:


espèce bactérienne = une maladie
Exp. le choléra → Vibrio cholerae ≠ la méningite →
méningocoque
B-2-virulence:
Deux souches de même pouvoir pathogène → virulences
différentes.

Exp: Shigella dysenteriae et Shigella flexneri. → les 2 sont


responsables d'une dysenterie bacillaire, une forme de
diarrhée, mais pas avec les mêmes doses.
B- Pouvoir pathogène et virulence.
B-2-virulence (suite):
♦ Quelques bactéries de Shigella dysenteriae → une
infection;

♦ Plusieurs milliers de bactéries de Shigella flexneri →


même maladie.

► Shigella flexneri est moins virulente que Shigella


dysenteriae.

la virulence est une notion quantitative alors que le


pouvoir pathogène est une notion qualitative
C- Physiopathologie de l’infection
C – 1 : modes de transmission
Modes de Portes Moyens utilisés Exemples
transmission d’entrées
voie digestive ingestion d’eau ou aliments Choléra,
Transmission souillés Typhoïde
indirecte voie inhalation d’aérosols Légionellose,
respiratoire contaminé Coqueluche
Inoculation par contact: Tétanos…
voie cutanée coupures avec des objets souillés,
rouillés, épines des roses,………..
Transmission
voie Inoculation iatrogène Peste,
directe
transcutanée (injection, cathéter) ou par maladie de
piqûre d’insecte vecteur de Lyme
bactéries.

voie sexuelle maladies sexuellement Syphilis,


transmissibles SIDA…..
C-2- : Les différentes étapes d’infection:

1) colonisation: la 1ère étape qui consiste la fixation de la


bactérie sur le revêtement cutanéo-muqueux
(l’adhésion);

2) invasion: la 2ème étape relative à la localisation de


l’infection (ex: pneumonie…..);
3) Propagation ou dissémination; 3ème étape possible :
dissémination par voie sanguine (bactériémie) ou
lymphatique;
C-2- : Les différentes étapes d’infection:

Le pouvoir pathogène des bactéries repose sur :

► des facteurs de pathogénicité favorisant la


multiplication bactérienne;

► la sécrétion de toxines (agissant à distance).


D- Les Facteurs de pathogénicité:
a) adhésion: Grâce à une protéine appelée adhésines;

b) Résistance au phagocytose: Grâce à la capsule;

c) Persistance dans les cellules:

d) Diffusion dans l'organisme: Grâce à la production


d'enzymes facilitant la diffusion des bactéries:
(collagénases, coagulase, kinases ,…)

E) synthèse de toxines bactériennes.

Il y a deux types de toxines bactériennes:


E- 1: endotoxines =
toxines glucido-lipido-protéïques LPS
LPS = constituant de la mb externe des bies

noyau central
chaînes latérales des
Le lipide A sucres (antigènes O)
=
toxicité de
la molécule.

Le lipide A ne peut se détacher de la bactérie qu'au


moment de la lyse (d'où le terme d'endotoxine)
E- 2: exotoxines:
Ce sont des protéines sécrétées ou libérées par la cellule
bactérienne.

Elles vont agir sur un site cellulaire bien précis.


E- 2: exotoxines:

♦ Une entérotoxine provoque des troubles intestinaux lors


de sa diffusion dans le système digestif. Ces toxines
empêchent l'absorption des ions Na+ et Cl- par l'intestin
grêle en favorisant une fuite hydrique (diarrhées...).
♦ Une neurotoxine: est une toxine qui perturbe ou inhibe
totalement le fonctionnement soit du système nerveux
central (toxine tétanique), soit du système nerveux
périphérique (toxine botulique).
- La production d'une toxine est spécifique d'une espèce
bactérienne qui produit une pathologie qui lui est
associée:

- Clostridium tetani → toxine tétanique;

- Corynebacterium diphteriae→ toxine diphtérique;

- Bordetella pertussis → toxine pertussique


(coqueluche)
E: Moyens de défense de l’hôte contre l’infection bactérienne:
Le système immunitaire correspond à l'ensemble des
mécanismes de défenses de l'organisme contre une
infection. Il est constitué de plusieurs organes:
Il existe deux types d’immunités:
A) l’immunité innée:
la 1ère ligne de défense, à mise en jeu immédiatement
par l’organisme (pas de spécificité). Plusieurs types de
mécanismes :
a) les barrières physiques telles que la peau et les
muqueuses;
b) l’inflammation: Son but est d’inactiver les agresseurs
par les phagocytes et de mettre en œuvre la réparation
des tissus (en cas de lésion).
Il existe deux types d’immunités:
A) l’immunité innée :
Les phagocytes : un type de globule blanc qui est capable
d’englober des microorganismes pathogènes ou
d’autres cellules malades et de les détruire. Il existe
plusieurs types de phagocytes.

La phagocytose
E: Moyens de défense de l’hôte contre l’infection bactérienne:

c) le complément:

Le système du complément est composé d’une vingtaine


de protéines.
d) Les interférons:

En cas d’infection virale, les interférons sont des


glycoprotéines qui inhibent la multiplication des virus à
l’intérieur des cellules. La présence de toxines
microbiennes peut aussi déclencher la production
d’interférons.
B) l’immunité acquise ou spécifique:

2ème ligne de défense (spécificité étroite), pas immédiate.


N’existe que chez les vertébrés. Cette réponse fait
intervenir des cellules spécialisées appelées lymphocytes.
Il y a 2 classes:
♦ les lymphocytes B.

♦ les lymphocytes T :
B) l’immunité acquise ou spécifique:

♦ les lymphocytes B :
ils sont responsables de la production d’anticorps. Ces
anticorps sont des protéines capables de se fixer sur les
protéines étrangères, appelées antigènes, et de détruire le
pathogène. On les appelle également immunoglobulines.
Chez l’Homme, les lymphocytes B arrivent à maturité
dans la moelle osseuse;
B) l’immunité acquise ou spécifique:

♦ les lymphocytes T :

Ils représentent plus de 80 % des lymphocytes en


circulation dans le sang. Ils sont produits dans le thymus.
Il existe deux types:
• les cellules T cytotoxiques qui, lorsqu’elles sont activées,
détruisent directement les cellules infectées par des virus
et les cellules tumorales;
B) l’immunité acquise ou spécifique:

♦ les lymphocytes T :

les cellules T facilitatrices, qui contrôlent d’autres aspects


de la réponse immunitaire.
N.B:
Il existe des lymphocytes T et B dits à mémoire. Ces
derniers gardent le souvenir d'un agent pathogène. C'est
sur cette propriété du système immunitaire que sont basés
les vaccins.
B. Antibiotiques (ATB).

Définition:
Un antibiotique est une Substance naturelle
(produite surtout par des micro-organismes), semi-
synthétique ou synthétique, ayant la propriété
d'empêcher la croissance des micro-organismes ou
de les détruire.
B. Antibiotiques (ATB).
Les propriétés:

● Activité antibactérienne: Il existe deux types:

♦ Les bactériostatiques: inhibent la multiplication


des micro-organismes;

♦ Les bactéricides: détruisent les micro-organismes.

● Activité en milieu organique ;

● Une bonne absorption et bonne diffusion dans


l’organisme;
B. Antibiotiques (ATB).
Les propriétés (suite):

● Ils inhibent la croissance à des concentrations tolérées


par l’hôte. On distingue deux types de concentrations:

► CMI : Concentration Minimale Inhibitrice:


La plus faible concentration d’ATB permettant d'inhiber
(bactériostase) totalement la multiplication bactérienne,
après 18 à 24 heures de contact à 37°C .
B. Antibiotiques (ATB).
Les propriétés (suite):
► CMB : Concentration Minimale Bactéricide:
La plus faible concentration d’ATB permettant de détruire
(bactéricidie) 99,99 % des bactéries après 18 à 24 heures
de contact à 37°C avec l'antibiotique.

L’ATB est actif soit par : bactériostase ou bactéricidie.


B-2- Mode d'action
● Toxicité sélective: 1 - 2 - 3 et 4
● Inhibition compétitive: 5 : dans ce cas l’antibiotique est un
analogue structural, il interfère avec une fonction essentielle de la
bactérie.
B-3- Critères de Classification.
1- Origine: naturel, synthétique ou semi synthétique;
2-Mode d’action: paroi, membrane cytoplasmique,
synthèse des protéines, synthèse des acides nucléiques…..;
3- Spectre d’activité:
C’est l’ensemble des microorganismes sur lesquels l’ATB
exerce son action : bactériostatique ou bactéricide. Il
traduit l’activité de cet ATB. On parle de spectre :
► Très large;
► Large;
► Moyen;
► Etroit.
A..2.4. Mécanismes de résistance à l’antibiotique.
Cette résistance peut être expliquée par:
III. Utilisation en Bio-industrie
Nuire notre santé
(maladies);

Améliorer notre santé


Bactéries Peuvent (vitamines et produits
alimentaires, etc);
Participer à la résolution
des problèmes
environnementaux:
♦ Une source d’énergie alternative (biocarburants) ;
♦ L’assainissement de la pollution industrielle;
♦ L’identification de nouveaux antibiotiques pour les
maladies émergeantes;
Secteur agro-alimentaire:
Produits Souches bactériennes utilisées
Le yaourt Lait inoculé avec Lactobacillus bulgaricus
et Streptococcus thermophilus .
Le fromage Espèces les plus utilisées: Lactococcus (Lc)
et de Lactobacillus (Lb).
Acides les acides glutamiques et aspartiques
aminés (Penicillium, Rhizopus) ,
les composés les macromycètes et les levures.
aromatiques (odeurs: amande, géranium,
banane, fraise, jasmin, etc…).
«Levain » de la levure : Saccharomyces cerevisiae.
panification.
le vin et la nombreuses bactéries, mais les
bière Levures sont les plus utilisées.
Vitamines les Actinomycètes (bactéries filamenteuses
du G. Streptomyces et Nocardia)
6- Environnement.
Il peuvent protéger l’environnement par:
♦ La dégradation des hydrocarbures et des dérivés chlorés
(les champignons);
♦ L’élimination des métaux lourds des eaux résiduelles
(biocatalyseurs);
♦ Recyclage des déchets urbaines biodégradables;
♦ les cycles biogéochimiques:
- Cycle d’azote;
- Cycle de carbone;
- Cycle d’oxygène;
- Cycle de soufre;
Bactéries: Genre Rhizobium
 Le cycle de l’azote:
Merci de votre attention
Microbiologie Générale

Pr. BOUGHRIBIL SAID


Nature et étendu du
monde microbien.
Nature et étendu du monde microbien
Définition
La taxonomie (on dit aussi taxinomie) est la science qui
étudie la classification des êtres vivants.
Nature et étendu du monde microbien (suite).
La Taxonomie est constituée de 3 parties séparées mais
reliées entre elles:
1) Classification: Arrangement des organismes en groupes
ou taxons selon leur ressemblance et leur parenté
évolutive.

2) Nomenclature: Consiste à donner des noms aux groupes


taxonomiques selon les règles publiées.

3) Identification: Montré qu’un isolat particulier


appartient à un taxon connu.
Les rangs taxonomiques
Les rangs taxonomiques ou taxinomiques utilisés
dans la classifications sont:
● Règne:
● Embranchement ou phylum:
● Classe:
● Ordre:
● Famille:
● Genre:
● Espèce:
► Espèce constitue l'unité de classification. Toutefois,
il est souvent nécessaire de subdiviser une espèce en
différentes sous-espèces (subspecies).

► Genre: Groupe bien défini, d’une ou plusieurs


espèces, qui est clairement séparé des autres genres.

֎ Définition d’une espèce bactérienne:

Une espèce bactérienne est un ensemble de souches qui


partagent de nombreuses propriétés stables.
Définition d’une souche bactérienne:
֎ Une souche bactérienne est une population
d’organismes qui provient d’un organisme unique (clone)
ou d’un isolat de culture pure.

֎ Un clone est une population issue d’une cellule unique


par division binaire successive.
A l’intérieur de la même espèce, les souches peuvent
présenter des légères différences:

a) Biovars: Différences biochimiques ou physiologiques;


b) Morphovars: Différences morphologiques;
c) Sérovars: Propriétés antigéniques distinctes.
Système binomial de nomenclature:
Genre & Espèce

1ère lettre majuscule 1ère lettre minuscule

Italique ou souligné

Exp : Escherichia coli = Escherichia coli

N.B. Ce nom peut être réduit après la 1ère utilisation dans


un texte (Ex. E. coli = E. coli ).
Critères de classification en taxonomie bactérienne:
a) Critères morphologiques et structuraux:

♦ Forme de la cellule bactérienne;


Il existe différentes formes:

♦ Coque = forme sphérique;

♦ Bacille = forme en bâtonnet;

♦ Spirochète: forme en spirale.


a) Critères morphologiques et structuraux:
♦ Forme, Elévation et bord de la colonie;
a) Critères morphologiques et structuraux:
♦ Coloration de Gram;

les bactéries à
Gram+ Les bactéries à
(violettes) Gram- (roses)
a) Critères morphologiques et structuraux:
♦ Mobilité;

1 flagelle à chaque pôle


1 seul flagelle polaire

flagelles entourant la bie Plusieurs flagelles polaires


a) Critères morphologiques et structuraux:

♦♦ la capacité à sporuler;

Position centrale

Position subterminale

Position terminale

♦ Autres……..
b) Critères physiologiques et métaboliques:
Les critères les plus utilisés en taxonomie sont:
♦ la température de croissance;
b) Critères physiologiques et métaboliques (suite):
♦ pH du milieu.
֎ Microorganismes neutrophiles ;
֎ Microorganismes acidophiles;
֎ Microorganismes basophiles ou Alcalophile.
b) Critères physiologiques et métaboliques (suite):
♦ le mode respiratoire;
1 – Bactérie aérobie stricte; ex : Pseudomonas, Neisseria
2 – Bactérie microaérophile; ex : Campylobacter
3 – Bactérie aéro-anaérobie facultative = AAF ex :
Entérobactéries;
4 – Bactérie anaérobie stricte ex : Clostridium
b) Critères physiologiques et métaboliques (suite):

♦ Fermentation des glucides;

♦ Dégradation des protéines;

♦ Dégradation des lipides;

♦ les besoins nutritionnels;

→ Eléments majeurs.

→ Les oligoéléments.
→Eléments majeurs: C, O, H, N, P, K+, Ca2+.

→ Les oligoéléments :
֎ Un rôle dans l’équilibre physico-chimique de la cellule
Bactérienne (exp. Na+, Mg2+ et Cl- );
֎ Entrent dans la constitution d’une enzyme ou coenzyme
( Exp. Le Fer des Cytochromes et le Magnésium de la
chlorophylle) ;

֎ Jouent le rôle de cofacteurs ou d’activateurs


enzymatiques (Exp. Magnésium, Cobalt, Cuivre,
Manganèse, le Molybdène et la Vanadium).
b) Critères physiologiques et métaboliques (suite):
♦ la capacité de photosynthèse;

♦ l’utilisation des différentes sources de carbone ou


d’azote;

♦ La pathogénicité;
♦ Enzymatiques;
♦ La sensibilité aux antibiotiques;
♦ La sensibilité aux bactériophage.
c) Critères écologiques;
d) Critères immunologiques.

E) Critères moléculaires:

Ils groupent les organismes en utilisant des


caractères de nature moléculaire.

1) Le % GC ou le coefficient de chargaff;
2) L’hybridation ADN/ADN;
3) L’analyse et séquençage des ARN ribosomaux.
E.1) Le GC% ou coefficient de Chargaff:
ADN = double hélice selon le
modèle de Watson et Crick
Un nucléotide = association de 3 molécules:
● Une base azotée (en rouge)
● Un phosphate (en jaune);

● Un sucre :désoxyribose (en bleu);


Les bases azotées sont des molécules aromatiques
dont le noyau est:
● Soit une purine (bases puriques):
● Soit une pyrimidine (bases pyrimidiques).
═˃ La purine est une molécule azotée
hétérocyclique constituée d'un
cycle pyrimidine fusionné à un cycle imidazole (un
double noyau aromatique).

Un cycle hexagonal de Un cycle pentagonal de


4 carbones et 2 azotes 3 carbones et 2 azotes.
♦ Les bases puriques sont au nombre de 2 :

═˃ le C6 est substitué
═˃ le C2 est substitué
par une fonction amine.
par une fonction amine
N.B: Elle est la seule des
et le C6 par une
bases nucléiques dont la
fonction cétone.
formule ne contient pas
d’atome d’oxygène.
♦ Les pyrimidines ont un noyau aromatique
hexagonal de 4 carbones et 2 azotes.

Les bases pyrimidiques sont au nombre de 3 :


► Cytosine;
► Thymine;
► Uracile.
N.B: Dans l'ARN, le complément de A (adénine)
est l'uracile au lieu de la thymine :
═˃ Cytosine:
Un noyau pyrimidine: le C4 est
substitué par une fonction amine
et le C2 par une fonction cétone.

═˃ Thymine:
Un noyau pyrimidine: les C2 et
C4 portent des fonctions cétone,
mais dont le C5 est substitué par
un méthyl.
═˃ Uracile (au niveau ARN):
Un noyau pyrimidine: les C2 et
C4 portent des fonctions cétone.
E.1) Le GC% ou coefficient de Chargaff:
Principe:
Chaque base azotée (puriques (adénine et guanine)
et pyrimidiques (cytosine et thymine) est présente
dans une certaine concentration molaire dans une
molécule d’ADN donnée.
[G] + [C]
GC%= --------------------------- X 100
[G] + [C] + [A] + [T]
Ce rapport est mesurable grâce à
l’hypochromicité de l’ADN bicaténaire:
E.1) Le GC% ou coefficient de Chargaff:
Principe: ♦ ADN double brin
→ faible absorbance
dans l’UV à 260 nm;

♦ Dénaturation par la T°C → rupture des liaisons


hydrogènes entre les bases, → séparation des deux brins →
forte augmentation de l’absorbance dans l’UV à 260 nm,
appelée effet hyperchromique.
E.1) Le GC% ou coefficient de Chargaff:
Les bases azotées sont associées par paires .
L'association se fait par des liaisons faibles : les
liaisons hydrogènes.
Deux liaisons pour une Trois liaisons pour une
paire A-T paire G-C
Double liaisons
Trois liaisons hydrogènes
hydrogènes

Plus le nombre de
paires G≡C est élevé
plus la température de
dénaturation est
élevée.
Température de transition Tm
(temperature melting) =
augmentation de l’absorbance
de 50% par rapport à
l’absorbance maximale

Tm = température à laquelle
50% de l'ADN est dénaturé.

Courbe de fusion de L’ADN


♦ 2 souches Є à la même espèce:
→ écart < 5% entre leurs GC%;
♦ 2 souches Є au même genre:
→ écart < 10% entre leurs GC%;
E-2- Hybridation des acides nucléiques
L’hybridation des acides nucléiques permet de comparer
la similitude entre les génomes de deux bactéries. Cette
technique est la plus utilisée.
Hybridation
ADN double brin
ADN simple brin

Refroidissement
Technique d’Hybridation des acides nucléiques

a) ADN non radioactif de l’espèce A dénaturé et fixé à une


membrane de nitrocellulose ou de nylon;

b) Incubation avec l’ADN simple brin découpé en


fragment d’ADN de l’espèce B marqué à la radioactivité (
32P, 14C).
Technique d’Hybridation des acides nucléiques

Résultat:

Après lavage de la membrane ( élimination de l’ADN


radioactif non hybridé), la mesure de la radioactivité,
restante attachée à la membrane, reflète le degré
d’hybridation, donc de ressemblance entre les ADN des
deux bactéries.
E-3-Séquençage des acides nucléiques
Le plus utilisé en taxonomie microbienne est le
séquençage de l’ARNr (ARNr 5s, 23s et ARNr 16s
isolés respectivement des sous-unités 50s et 30s du
ribosome): ARNr 5s, 23s

ARNr 16s
E-3-Séquençage des acides nucléiques

L’ARNr est constituée:


♦ Une seule chaîne: simple brin, monocaténaire;
♦ Sucre: Ribose (sucre en C5);
♦ 4 bases azotées: Cytosine, Guanine, Adénine,
Uracile;
♦ Plus petit que l’ADN.
E-3-Séquençage des acides nucléiques
Le choix de ARNr est dû:
♦ L'ARNr se retrouve chez tous les
microorganismes;
♦ L'ARNr a une fonction stable dans le temps;
♦ Séquençage rapide par la transcriptase reverse;
♦ l'ARNr16s est la plus utilisée à cause de sa taille
moyenne;

♦ l'ARNr5s peut présenter des anomalies de


séquences.
E-3-Séquençage des acides nucléiques
Séquençage ARNr16s :
ARNr16s + ribonucléase T1 → oligonucléotides
courts → séquençage
Souches A et B avec plusieurs oligonucléotides de
même séquence → les 2 souches sont apparentées .
► Les transcriptases réverses sont des DNA polymérases

qui peuvent synthétiser un brin d’ADN complémentaire

(ADNc) en prenant un ARN comme matrice, pour former

un hybride ADN:ARN. Elles catalysent donc la réaction

inverse de la transcription, d’où le nom de transcriptases

réverses.
► La ribonucléase T1 hydrolyse spécifiquement les
ARN en rompant les liaisons 3’-5’ phosphodiester,
de telle manière que le produit soit une guanosine
3’-phosphate ou un oligonucléotide se terminant
par une guanosine 3’-phosphate.
► Oligonucléotides: Un petit segment d'ADN (quelques

dizaines de nucléotides) simple brin servant d'amorce et

donc complémentaire d'une des extrémités d'un fragment

d'ADN à amplifier.
Merci de votre attention
Microbiologie Générale

Pr. BOUGHRIBIL SAID


Chap.3.
Classification des bactéries
Classification des micro-organismes:
I- Les principaux groupes de µorganismes:

La classification avant la découverte des nouvelles formes


microscopiques vivantes:
♦ Mobile → rapproché des animaux;

♦ Immobile et photosynthétique → rapproché des


végétaux.
Classification des micro-organismes:
I- Les principaux groupes de µorganismes:

Cependant, la découverte des microorganismes ayant à la


fois des caractéristiques animales et végétales ont posé des
problèmes:
• Champignons
(Botanistes);
les myxomycètes
• Protozoaires
(zoologistes).

• Algues (Botanistes);
les euglènes • Protozoaires
(zoologistes).
a) Les Myxo mycètes

♦ myxo = gélatineux, mucilagineux, gluant ;


♦ mycète = champignon
► la comparaison des séquences d’acides nucléiques a
permis de montrer que les Myxomycètes n’ont pas de
parenté directe avec les champignons et qu’ils se
rapprochent plutôt des protistes (animaux unicellulaires).
b) les euglènes

♦ Elles vivent principalement dans les eaux douces riches


en matières organiques;
♦ Elles sont également proches des protozoaires car
certaines espèces sont capables de se nourrir par
absorption de molécules organiques;
♦ Elles possèdent un ou deux flagelles insérés dans un
réservoir, invaginé dans la cellule;
♦ Les espèces photosynthétiques contiennent des
chlorophylles a et b, du bêta-carotène et des xanthophylles
II- Un troisième règne:
En 1866 un zoologiste allemand (Haeckel), a résolu le problème en
créant un 3ème règne, celui des Protistes, pour regrouper les algues,
les protozoaires, les champignons et les bactéries.
Végétaux Groupes Animaux
(Immobiles et contestés (Mobiles et non
=
photosynthétiques) photosynthétiques)
Protistes
♦ Algues ♦ Flagellés ♦ Petits métazoaires :
(photosynthétiques) : Photosynthéti- - Rotifères
- Formes immobiles ques - Certains nématodes
♦ Champignons : ♦ - Certains arthropodes
- Vrais champignons Myxomycètes ♦ Protozoaires :
-Flagellés non
photosynthétiques
- Ciliés
- Amibes
II-1- Les différences entre les trois règnes:
La majeure différence entre les trois règnes réside au
niveau de l’organisation biologique (Tableau 2).

Règnes Propriétés Exemples


Animaux Vertébrés et
Multicellulaires, Invertébrés
Végétaux différenciation cellulaire en Plantes
tissus et organes vasculaires et
Bryophytes
Unicellulaires, cœnocytiques - Algues
ou - Protozoaires
Protistes multicellulaires; avec très peu - Champignons
ou pas de différenciation - Bactéries
cellulaire.
II-2. Classification biologique actuelle (Contemporaine)
Eucaryotes Procaryotes Organismes
non
cellulaires
- Plantes vasculaires - Protistes -Virus
et Bryophytes inférieurs : -viroïdes;
- Animaux (métazoaires) + Bactéries - prions
- Protistes supérieurs : + Cyanobactéries
+ Algues (sauf
Cyanophycées =
cyanobactéries)
+ Protozoaires
+ Champignons
Les protistes sont des organismes simples, possédant
souvent des cellules pas ou très peu différenciées, du même
type et indépendantes.
Comparaison entre cellules eucaryote et procaryote
II.3.Comparaison entre cellules eucaryote et procaryote
Structure cellulaire Eucaryote Procaryote
Taille 2 - 20 mm 0,3 - 2,5 µm
Noyau Présence Absence
plusieurs un seul chromosome
chromosomes
Nucléole Présence Absence
Membrane nucléaire Présence Absence
Mitochondrie Présence Absence
Lysosome Présence Absence
Appareil de Golgi Présence Absence
Réticulum Présence Absence
endoplasmique
Ribosome Présence Présence
Ribosome 80S Ribosomes 70S
Peptidoglycane dans les Absence Présence
parois (chez les eubactéries
seulement)
III- Principales Caractéristiques du règne des protistes.

Les protistes sont définis par des propriétés communes et

spécifiques :

♦ Taille microscopique de l’ordre du micromètre (1 µm =

10-6 m);

♦ organisation simple;

♦ L’omniprésence et l’abondance.
III- Principales Caractéristiques du règne des protistes.

==► Organisation Biologique des protistes:

1) Protistes unicellulaires:
Une cellule unique qui constitue un organisme complet et
autonome, donc doué de toutes les fonctions de la vie :
nutrition, croissance et reproduction.

Bactérie Levures Protozoaire Algue unicellulaire


2) Protistes pluricellulaires:

Ce sont principalement des champignons (Fungi) et des


algues formés de plusieurs cellules identiques, sans aucune
différence structurale ou physiologique.

Pénicillium Pénicillium Algue


camembert notatum bleu
3) Protistes Coénocytiques : Exemple du Chytridiomycetes

Ces organismes qui peuvent être de grande taille, se


composent d’un cytoplasme important incluant de
nombreux noyaux sans cloisonnement (septum) entre eux.
● Ils sont généralement aquatiques, parasites ou
saprophytes.
● Ce sont les seuls membres des
Champignons possédant le caractère
de la mobilité.

Chytridiomycetes
IV- Principaux groupes des bactéries:
La classification de Bergey sépare les bactéries en 4
divisions:
♦ Selon la présence ou non d’une paroi;
♦ Selon la nature de cette paroi, que l’on peut déterminer
grâce à la coloration de GRAM. En 1970, grâce aux
séquençages de l’ADN, les
==˃ Les Archaebactéries; bactéries ont été divisées en
deux taxons :
==˃ Les bactéries à GRAM négatif;

==˃ Les bactéries à GRAM positif; les Eubactéries


= ( bactéries vraies)
==˃ Les mycoplasmes (bactéries sans paroi).
4- Principaux groupes des bactéries (suite) :

A) les Archéobactéries:

Les formes et les structures cellulaires des

Archéobatéries sont analogues à celles des

bactéries, mais elles sont différentes par de

nombreux caractères spécifiques:


A) les Archéobactéries:
Les principales ≠ces entre Archéobactéries et Eubactéries=
(bactéries vraies) :
Caractéristiques Eubactéries Archéobactéries
Présence d'acide muramique Oui Non
dans la paroi (si la paroi est
présente)
Peptidoglycane Oui Non
Chaines Quelques Chaines
Lipides membranaires carbonées carbonées
linéaires. ramifiées.
Présence d'introns dans les gènes
codant pour les ARNt Non Oui
Inhibition de la RNA polymérase Oui Non
DNA dépendante par la
rifampicine
Les Archéobactéries sont adaptés à vivre dans des
conditions extrêmes: Forte salinité, haute température,
faible pH, sans oxygène. On peut les classer en trois
groupes:
-les thermophiles extrêmes vivent à très hautes
températures (--> 90°C exp. les sources hydrothermales
sous-marines);
-les halophiles extrêmes vivent dans des milieux très salés
(exP. le Grand Lac Salé en Utah);
- les méthanogènes utilisent les CO2 pour oxyder le H2,
produisant du CH4. Elles sont anaérobies strictes.
B - Bactéries à GRAM négatif:
► Elles représentent plus de 66 % des bactéries
répertoriées dans la classification de Bergey.
► Elles possèdent une paroi qui donne à la cellule sa
forme.
► Cette paroi est formée d’une couche de peptidoglycane
comprise entre une couche externe et la membrane
plasmique.
► Sur une base morphologique, on distingue dans cette
division les groupes suivants :
B-Bactéries à GRAM négatif:

b.1) Les Cocci:


De forme sphérique, arrondie. Les plus importantes sont
les agents de deux maladies humaines graves.
Exp. Neisseria gonorrhoeae ou « gonocoque » responsable
de la gonorrhée, maladie sexuellement transmissible
(vénérienne).
B.2) Les Bacilles à Gram négatif
Ce sont des bactéries en forme de bâtonnet. La mieux
connue et la plus étudiée est Escherichia coli.

Bacilles à Gram négatif


˃ Pathogènes: les agents responsables des maladies
infectieuses humaines :
♦ Yersinia pestis ============˃ La peste;
♦ Shigella dysenterea ========˃ La dysenterie ;
♦ Salmonella thyphimurium =====˃ La Typhoïde
B.2) Les Bacilles à Gram négatif:
˃ Non pathogènes saprophytes du tube digestif,
le genre Bactéroïdes.

D’autres bacilles GRAM négatif, sont des agents très


important de l’environnement:
˃ Symbiotiques:
♦ Rhizobium (fixation de l’azote atmosphérique);
B.2) Les Bacilles à Gram négatif (suite):

˃ Symbiotiques:
♦ Nitrobacter: joue un rôle important dans le cycle de
l'azote en oxydant le nitrite en nitrate dans le sol;
♦ Thiobacillus.
D’autres bactéries présentes dans le sol, l’eau douce ou
l’eau de mer, certaines sont pathogènes, forment la famille
des Pseudomonadaceae. On distingue:

♦ Pseudomamonas;
♦ Acetomonas;
♦ Xanthomonas.
B.3- Les Spirochètes
• Unicellulaires: Bacilles Gram négatif;
• Structure hélicoïdale;
• déplacement grâce aux fibrilles axiales dans des
solutions très visqueuses ou sur des surfaces solides;
• Multiplication par scission binaire transversale;
• Paroi mince et flexible entourée d’un manteau;
• Vie aquatique (eau douce, eau marine, boue);
• Ils possèdent une gaine externe multicouche de
peptidoglycanes recouvrant la membrane plasmique.
B.3- Les Spirochètes
Les spirochètes pathogènes de l’homme :
♦ Leptospira interrogans agent d’une jaunisse
infectieuse.

♦ Treponema pallidium agent de la syphilis chez


l’homme de 5 à 15 µm de longueur.
Cultivable uniquement chez les lapins.
B.4- Les Rickettsies

• Parasites intracellulaires obligatoires: ils se développent


à l’intérieur de l’hôte;
• Ce sont les plus petites des bactéries polymorphes;
• Bactéries bacilliformes, coccoides ou pléomorphes avec
des parois Gram négatif, non mobiles;
• Les Rickettsies sont capables de produire une partie de
leur énergie par l’oxydation de quelques substrats :
Glucose et pyruvate;
B.4- Les Rickettsies
• Transmission par l’intermédiaire d’arthropodes
succeurs de sang: poux, puces et tiques.

Elles entrainent des maladies graves chez l’Homme:

- Rickettsia typhi typhus


- Coxiella burnetii Fièvre Q
- Rickettsia prowazekii Typhus épidémique

N.B: Il est impossible de les cultiver avec des méthodes


classiques de cultures.
B.5) Les Chlamydies :

♦ Parasites intracellulaires obligatoires, comme les


Rickettsies;

♦ Incapables de produire seuls Rickettsies;


la moindre énergie

♦ Ils dépendent entièrement de la cellule hôte;


B.5) Les Chlamydies :

♦ Longtemps confondues avec les virus en raison de leur :

- Petite taille < 1 µm de long.

- Existence intracellulaire.

Inclusion de Chlamydia à
l’intérieur d’un lymphocyte
sanguin (voir flèche)
B.5) Les Chlamydies (suite) :

● L’agent infectieux le plus connu chez l’homme est:

Chlamydia trachomatis: responsable de la maladie


Trachome

● Trachome C’est une inflammation et infection des


conjonctives de l’œil.
B.5) Les Chlamydies (suite) :
● Il peut entrainer:
♣ une cécité partielle;

♣ ou totale.

● Il existe aussi une forme transmissible sexuellement et


qui peut provoquer l’infertilité suite à l’infection.
B.6- Myxobactéries:

● Unicellulaires : Bacilles Gram négatif aérobies;

● non photosynthétiques;

● déplacement par glissement;

● Paroi fine et flexible;

● Un cycle de vie complexe;

● Ils se développent un peu partout: eau, sol, végétaux,


écorce d’arbres (omniprésence).
B.6- Myxobactéries (suite):

● Les myxobactéries forment


des agrégations appelées
fructifications
pluricellulaires:

● En conditions défavorables,
elles se transforment en
myxospores dormantes
enfermées dans des structures
appelées sporanges.
B-7: Les Cyanobactéries : Algues bleues.
● Les cyanobactéries sont les seuls procaryotes
photosynthétiques.

● Leur développement rapide peut s'expliquer par:


1) la photosynthèse oxygénique: production d’O2 au cours
de la photosynthèse en utilisant les pigments:
phycocyanines;
B-7: Les Cyanobactéries : Algues bleues.

● Leur développement rapide peut s'expliquer par:

2) l'emploi d'une source d'électrons toujours disponible:


l'eau. Contrairement aux Chlorobactéries et
Rhodobactéries, qui utilisent le soufre à la place de
l'eau;

3) l'élimination des bactéries concurrentes par les effets


toxiques de l'oxygène sur ces espèces principalement
anaérobies.
B-7: Les Cyanobactéries : Algues bleues (suite).

4) Ils se développent un peu partout, dans:


♣ l'océan;
♣ les eaux douces;
♣ mais aussi sur la terre ferme;

5) Grâce à leur activité photosynthétique, ils contribuent


au maintien d’un équilibre entre le gaz carbonique et
l'oxygène;
B-7: Les Cyanobactéries : Algues bleues (suite).
6) A la fin de leur vie, certaines espèces de cyanobactéries
libèrent des toxines dans l’eau qui peuvent affecter la santé
humaine et animale;

7) Grande diversité de forme et d’aspect : unicellulaire,


multicellulaire, sphérique, bâtonnet ou filamenteuse (les
filaments = trichome).

Nostoc commune
B-7: Les Cyanobactéries : Algues bleues (suite).

Elles possèdent la chlorophylle a ou des pigments appelés


phycobilines :
♣ Phycocyanine chez les Cyanobactéries bleues;
♣ Phycoérythrine chez les Cyanobactéries rouges-brunes;

♣ Peuvent se déplacer grâce aux vésicules gazeuses ou par


glissement;
♣ Possèdent un organite particulier,
« la vacuole à gaz »;
B-7: Les Cyanobactéries : Algues bleues (suite).

♣ Elles se reproduisent par :


♦ Scission binaire,
♦ Bourgeonnement,
♦ Fragmentation
♦ ou Scission multiple;
♣ Les filaments se fragmentent pour donner des petits
filaments appelés hormogonies;
♣ Par opposition aux bactéries, se sont les seules à
posséder des acides gras polyinsaturés.
C) Les Bactéries à Gram Positif :

♦ Moins nombreuses que les Gram négatif;

♦ Leur paroi est plus simple (aspect uniforme);

♦ Elles sont très variées sur le plan:

♣ Morphologique;

♣ Physiologique;

♣ et Ecologique.
C.1-Les Bacilles:
Il existe deux groupes principaux :
♣ Le groupe sporulant (formation des endospores), est
composé de deux genres:
● le genre Bacillus;
● le genres Clostridium.
N.B: L’endospore est une forme de résistance aux
conditions défavorables;
♦ Les genres Bacillus et Clostridium sont très répondus
dans le sol, l’eau et d’autres habitats.
♣ Le groupe non sporulant qui regroupe les Lactobacilles.
C.1.1- Les Bacillus:
♦ La plus part sont mobiles sauf Bacillus antharcis;

♦ Aérobies stricts ou Anaérobies facultatifs;

♦ La présence d’air n’inhibe pas


la formation d’endospore;

♦ Ils synthétisent la catalase (+);

♦ Toutes les espèces sont Chimioorganotrophe;

♦ Ils peuvent croitre à 65°C comme c’est le cas pour


Bacillus stearothermophilus .
C.1.2- Clostridium :
♦ Ils se développent un peu partout, dans le sol, dans la
vase, dans les intestins des animaux et des hommes;
♦ Ils sont très pathogènes;
♦ La plus part sont mobiles;
♦ La majorité sont anaérobies strictes, certains peuvent
tolérer une faible quantité d’oxygène;
♦ Ils ne synthétisent pas la Catalase (-); Les Bacillus
♦ La formation de spore est inhibée Les Bacillus
par l’oxygène;
C.1.2- Clostridium:
♦: Les plus rencontrés en microbiologie médicale sont :

˃ Clostridium botulinum (anaérobie strict)==˃ Agent du


botulisme;

˃ Clostridium perfringens ==˃ Agent d’intoxications


alimentaires, immobiles, tolère une faible quantité
d’oxygène et forment rarement des endospores;

˃ Clostridium tetani (mobiles) =====˃ Tétanos.

Lorsqu’il sporule, la spore est à l’extrémité


du bacille,
C.2. Les Cocci :
Les deux principaux genres sont:

♦ le genre Staphylococcus;

♦ le genre Streptococcus

De nombreuses espèces sont pathogènes.

Exp. Staphylococcus aureus, Staphylococcus aureus


● Présent sur la peau et les
muqueuses de l’homme et des
animaux.
●Responsables, d’intoxication
alimentaire et d’infections.
C.2) Les Cocci :

Exp. Streptocoques:

Streptococcus sp
♦ Certains peuvent provoquer des infections qui touchent
tous les organes humains;

♦ Mais d’autres sont utilisés dans l’industrie laitières «


Streptococcus thermophilus » dans la fabrication du
yaourt;
C.2) Les Cocci :

♦ Certains sont dits inhibiteurs, car ils produisent des


antibiotiques:
► Streptococcus lactis =======˃ la nisine ;
Un peptide antibactérien polycyclique de 34 acides
aminés.
► Streptococcus.cremoris =====˃ la diplococcine
(antibiotique proche de la nisine).
C.3) Les Actinomycètes :
♦ Se sont des organismes Gram+ à Gram variables;
♦ Ils forment des hyphes ou filaments comme des
champignons, à un moment au moins de leur croissance;

♦ Mais ils ont les caractéristiques des procaryotes;


♦ Se sont des chimioorganotrophes qui se développent le
mieux en anaérobioses;
♦ Les actinomycètes forment la plupart des antibiotiques
naturels. Ils sont à l'origine des 2/3 des quelques
6 000 antibiotiques qui ont été isolés.
C.3) Les Actinomycètes :
► Les Actinomycètes les plus pathogènes pour l’homme
sont de la famille des Mycobacteriaceae :

• Mycobacterium Tuberculosis =====˃ la tuberculose

• Mycobcterium leprae =====˃ la lèpre


C.3) Les Actinomycètes :
► Les Actinomycètes utiles sont de la famille des
Streptomycetaceae.
♦ Ils forment des hyphes stables qui ne se fragmentent pas;
♦ En forme de chainettes de spores.
Cette famille contient 4 genres. Le plus important c’est le
genre: Streptomyces.
♦ Streptomyces est aérobie, se rencontre dans le sol, bien
que certains soient pathogènes. Ils forment d’hyphes avec
des septums (cloisons) espacés, très colorés.
♦ Streptomyces:
˃ S. griseus ==˃ produit deux antibiotiques importants. La
streptomycine et la cycloheximide qui a une action
antifongique.
˃ S. Scabies ==˃ espèce du sol, responsable de la gale de la
pomme de terre.

La gale de la pomme de terre


D) Les Mycoplasmes :
♦ Cette classe regroupe des bactéries sans paroi;

♦ Certaines espèces sont parasites et pathogènes;

♦ Taille de 0,15 à 0,3µm de diamètre;

♦ Forme variable;

♦ certaines souches se déplacent par glissement;


D) Les Mycoplasmes :

♦ Leur membrane plasmique contient des stérols qu’elles


puisent des cellules parasitées;
♦ Ils sont très sensibles aux chocs osmotiques et aux
tensioactifs;
♦ ADN est très petit par rapport aux autres bactéries. 1/4 à
1/5 d’E. coli. Ce qui explique leur mode de vie parasite
intracellulaire obligatoire.
Exp. Mycoplasma pneumoniae ==˃ la pneumonie chez
l’homme.
Merci de votre attention
Chap.4.
Morphologie et ultrastructure
des bactéries
A- Dimension de la cellule bactérienne:
La taille des bactéries est très variable:
♦ Mycoplasma pneumoniae : 0,2 µm;
♦ Escherichia coli :1 x 2 µm;
♦ Treponema pallidum (Spirochète) 0,1 x 10 µm;
♦ Oscillatoria (Cyanobactérie) 7 µm.
B- Forme de la cellule bactérienne:
Il existe différentes formes:
♦ Coque = forme sphérique;

♦ Bacille = forme en bâtonnet;


♦ Spirochète: forme en spirale.
► Quelques préfixes:
♦ Diplo: cellules en paires;
♦ Staphylo: cellules en grappes;
♦ Strepto: cellules en chaînes.
B) Les différents types de forme et de regroupement:
C- Structure de la cellule bactérienne.
Espace périplasmique
a) Eléments communs:
• Paroi Enveloppe
• Membrane cytoplasmique Enveloppe
• Cytoplasme Gel colloïdal de la cellule bactérienne
• Ribosomes organite intracytoplasmique
• Appareil nucléaire Information génétique
• Espace périplasmique Espace entre la paroi et
la membrane cytoplasmique
b) Eléments facultatifs :
• capsule Enveloppe
• inclusions intracytoplasmiques intracytoplasmique
(chromatophore et vacuole à gaz)
• plasmides information génétique
• flagelles appendices filamenteux
• pili et fimbriae appendices filamenteux
I- Les éléments constants:
1-1 : la membrane plasmique

==˃ Composition chimique et structure moléculaire.


● Interface entre le cytoplasme et les structures externes;
● Observable au microscope électronique (5 à10 nm
d’épaisseur);
● Structure très organisée et flexible, modèle en mosaïque
fluide avec des protéines flottantes dans une double
couche lipidiques;
● Un lieu de fixation des flagelles.
1-1 : la membrane plasmique
==˃ Composition chimique et structure moléculaire.
1-1 : la membrane plasmique
==˃ Composition chimique et structure moléculaire.
a) Les phospholipides:
● Double couche de phospholipides (30 à 40 %) dont les
pôles hydrophobes sont face à face, entourant des
protéines;
1-1 : la membrane plasmique
==˃ Composition chimique et structure moléculaire.
b) Les protéines:
● Protéines extrinsèques (périphériques): sur l’une des
deux faces;
● Protéines intrinsèques ( intégrales): traversent toute la
membrane;
1-1 : la membrane plasmique
==˃ Composition chimique et structure moléculaire.
c) Les glucides:
● Les glucides sont des constituants mineurs de 2 à 12 %
( glucose, glucosamine etc).
1-1 : la membrane plasmique
==˃ Composition chimique et structure moléculaire.
d) Les enzymes:
●Les enzymes de la chaine respiratoire c-à-d les
déshydrogénases;
● Les coenzymes: cytochromes, les cytochromes oxydases
etc.
1-1 : la membrane plasmique
==˃ Fonctions.
► Biosynthèse de l'ADN, des polymères de la paroi et des
lipides membranaires par les enzymes qui sont localisées
à son niveau;
► Excrétion d’enzymes hydrolytiques au niveau de
l’espace périplasmique;
► Respiration: elle contient toutes les protéines
nécessaires pour cette activité ( enzymes de transport et
d’oxydoréduction);
► Transport des substances: entre l’intérieur et l’extérieur
de la bactérie en faisant intervenir plusieurs types de
systèmes de transports;
● Chimiotactisme (détection des signaux de
l’environnement);
Principales fonctions :
Les différents types de systèmes de transports:
Principales fonctions :

Les différents types de système de transports:

I) Transport passif:

● Suit le gradient de concentration pour établir un


équilibre entre les concentrations intra et
extracellulaires d’un substrat donné;

● Ne demande aucune énergie;

● N’entraine aucune accumulation.


Principales fonctions :
Les différents types de système de transports:
Il existe deux types:
1) Transport simple: Concerne les substances liposolubles
et de petites tailles. Ces molécules traversent la
membrane sans l’aide d’aucune protéine (canal
protéique).
2) Transport facilité: Concerne les molécules de tailles
relativement grandes et se fait à travers une protéine
porteuse ( facilitatrice).
Principales fonctions :
Les différents types de système de transports:
II) Transport actif:
● Se fait contre le gradient de concentration = du moins
concentré vers le plus concentré;
● Nécessité une énergie;
● Entraine une accumulation.
==˃ Invagination membranaire :
La membrane peut s’invaginer à l’intérieur du cytoplasme
en forme de vésicule, de tube ou de lamelle et forme les
mésosomes.
==˃ Invagination membranaire :

● Leur rôle est moins connu, mais ils peuvent être


impliqués dans :

˃ La formation du septum ou la paroi transversale des


bactéries en division ;

˃ Site de fixation des chromosomes lors de la réplication;

˃ Rôle dans le processus de sécrétion.


1-2 : la paroi
Définition:
la paroi est une enveloppe rigide et caractéristique des
procaryotes:
==► Ses fonctions:
♦ Elle maintient la forme cellulaire;

♦ Perméable à l’eau et aux petites molécules;

♦ Résistance à la forte P.O. interne;

♦ Support de nombreux antigènes;

♦ Division cellulaire.
1-2 : la paroi
==► Composition chimique:
˃ Les osamines (sucres aminés):

♦ N-acétylglucosamine : NAG ;

♦ N-acétylmuramique : NAM;
˃ Les acides aminés:

♦ L-Alanine;

♦ Acide D-Glutamique;

♦ Acide Diaminopimélique (DAP) (ou L-Lysine);

♦ D - Alanine.
==► Composition chimique (suite):
˃ Les acides teïchoïques:
♦ Existent uniquement chez les Gram+ ;
♦ Sont localisés à l’extérieur de la paroi;
♦ Peuvent avoir un rôle antigénique.

Exp. Polyribitol phosphate--------˃ Staphylococcus aureus;


Polyglycérol-phosphate -----------˃ Bacillus subtilis
1-2 : la paroi
==► Composition chimique (suite):
˃ Les oses simples:

♦ Glucose, Galactose, Mannose etc…… ;

♦ Certains sont spécifiques:


exp.
Rhamnose chez Streptococcus du groupe A;

♦ Leur nature et le mode de leur association déterminent


la spécificité antigénique.
==► Composition chimique (suite):
˃ Les lipides:
♦ Chez les Gram- sont présents en faible quantité de 10 à
22% ;
♦ Chez les Gram+ sont en trace de 1 à 2,5%;
==► Composition chimique (suite):
˃ Les acides mycoliques:
♦ Existent uniquement chez certaines espèces particulières:
Les Mycobactéries.

♦ Acides gras à longues chaînes (C = 60): exp. Acide α-


mycolique;
1-2 : la paroi:
Comparaison de la composition chimique globale de la
+ -
paroi chez les bactéries Gram et Gram :
Constituants Gram+ Gram-

Abondants faibles
Osamines

Acides aminés
24 à 35% ≈ 50%
Acide Diaminopimélique
DAP Présent sans Lysine Présent avec Lysine

Présents Absents
Acide teïchoïque
20 à 60% 20 à 60%
Oses

1 à 2,5 % 10 à 22%
Lipides
1-2 : la paroi
==► Structure moléculaire:
˃ Peptidoglycane est un polymère composé de deux

chaines linéaires ( dérivés de sucre) :

• N-acétylglucosamine : NAG ;

• N-acétylmuramique : NAM.
==► Structure moléculaire:
Ces chaines sont reliées par des oligopeptides de 4 acides
aminés :
• L-alanine;
• D-glutamique;
• L’acide mésodiaminopimélique : DAP (ou L-Lysine);
• D-alanine.
Alternance de NAG et NAM + Tétrapeptide ( alternance
des acides aminés – L avec les acides aminés –D) + pont.
1-2 : la paroi
==► Structure moléculaire (suite):
Cette structure de polymère en réseau, qui donne à la
cellule sa rigidité, est caractérisée par:
♦ Les liaisons β(1-4) entre l’acide N-acétylmuramique et le
N-acétylglucosamine;
==► Structure moléculaire (suite):

♦ L’ordre invariable des acides aminés qui forment le


tétrapeptide;
• L-alanine;
• D-glutamique;
• L’acide mésodiaminopimélique :
DAP (ou L-Lysine);
• D-alanine.
==► Structure moléculaire (suite):
♦ La liaison β-glucosidique qui unie chez les Gram+,
l’acide teïchoïque au résidu N-acétylglucosamine;
♦ Une liaison (pont) entre la D-alanine d’un tétrapeptide et
le DAP (L’acide mésodiaminopimélique) d’un tétrapeptide
voisin.
==► Structure moléculaire (suite):

Le peptidoglycane peut différer selon les cas par des


constituants secondaires, en particulier par:

♦ Les acides aminés du tétrapeptide (DAP ou L-Lycine);

♦ La nature des ponts interpeptidiques.

Cette dernière différence détermine un réseau plus au


moins serré (compact):
1-2 : la paroi
==► Structure moléculaire (suite):
˃ Chez les Gram-, une liaison peptidique directe entre le
groupe carboxyle de D-alanine et groupe amine NH2 de
DAP

Exp. E. coli
1-2 : la paroi
==► Structure moléculaire (suite):
˃ Chez les Gram+ une liaisons interpeptidiques longues
(pentaglycine) .
Peptidoglycane de Gram positif:

Exp. Staphylococcus aureus;


1-2 : la paroi
Différences structurelles entre les parois des bactéries Gram+
et Gram-:
♦ Nette différence structurelle entre les parois des bactéries Gram+
et Gram-;
♦ Chez les bactéries Gram+: Couche épaisse de peptidoglycane;
♦ Chez les bactéries Gram-: couche fine de peptidoglycane.

(selon V. JARLIER)
1-2 : la paroi
1-2 : la paroi
Différences structurelles entre les parois des bactéries Gram+
et Gram-:
==˃ Chez les bactéries Gram+:
♦ Les acides teïchoïques constituent le 2ème composant
essentiel de la paroi des bactéries Gram+: Il représente
50% du poids sec de la paroi et 10% du poids sec de la
cellule totale;
==˃ Chez les bactéries Gram-; la paroi est formée de 2
autres couches:
a) L’espace périplasmique ou périplasme;
b) La membrane externe:
1-2 : la paroi
a) L’espace périplasmique ou périplasme:
Entre la membrane plasmique et le peptidoglycane .
♦ Chez les bactéries Gram+: est un lieu d’accumulation
des exoenzymes:
♦ Protéases;
♦ Pénicillinases;
♦ colicines;
♦ Exotoxines;
1-2 : la paroi
==˃ Chez les bactéries Gram-:
a) L’espace périplasmique ou périplasme:
1-2 : la paroi
==˃ Chez les bactéries Gram-, l’espace périplasmique
retient les protéines synthétisées dans le cytoplasme:

→ Un rôle dans la dégradation des molécules venant de


l’extérieur ( nucléases, phosphatases, pénicillinases….);

→ Un rôle dans le transport de certaines substances


nutritives vers l’intérieur de la cellule (Protéines de
liaisons ou binding protein);

→ Certaines protéines peuvent être impliquées dans le


phénomène de chimiotactisme;

→ Peut contenir des enzymes inactivant certains


Antibiotiques.
1-2 : la paroi:
==˃ Chez les bactéries Gram-:
b) La membrane externe:
Composition chimique de La membrane externe:
→ Les protéines majeures:

♦ Elles représentent 70% des protéines de la membrane


externe;

♦ Elles sont groupées pour former des pores: Porines;

♦ Elles traversent toute la membrane externe et sont


fortement liées au peptidoglycane;

♦ Elles assurent le transport des molécules ayant un PM <


à 600 da;

♦ Elles n’ont pas de spécificité pour des molécules


particulières, mais de préférence les molécules neutres
et les cations.
→ Les protéines mineures:
♦ Elles assurent un transport spécifique de petites
molécules incapables de passer à travers les porines.

Exp. La vitamine B12, les nucléosides ou les


oligosaccharides comme le maltose);

♦ Elles jouent, également, un rôle récepteur pour les


bactériophages;

→ Les lipoprotéines:
• Protéines lipidiques : exp. Lipoprotéine de Braun;
• Les lipoprotéines assurent une cohésion solide de
l’ensemble de la structure.
b) La membrane externe:
→ Les lipopolysaccharides (LPS = Endotoxines):
˃ Le lipide A est considéré comme le support de la toxicité;
Le lipide A est un glycophospholipide c.à.d polymère composé de:
* Unités disaccharidiques de glucosamine, reliées entre elles par
des ponts pyrophosphates;
* Longues chaines d’acides gras;

Le lipide A chaînes latérales des


= sucres (antigènes O)
toxicité de
la molécule.

Core= noyau central


1-2 : la paroi:
b) La membrane externe:

→ Les lipopolysaccharides (LPS = Endotoxines):

˃ Core (noyau central): partie centrale du LPS;

♦ Composition en sucres variable selon les espèces.

♦ Cependant il existe toujours un sucre particulier en C8,

le cétodésoxyctorate (KDO).
Exp. Chez salmonella, le core est constitué de: cinq
hexoses, deux heptoses et trois KDO.
b) La membrane externe:

→ Les lipopolysaccharides (LPS = Endotoxines):

˃ Chaine latérale du LPS.

♦Chaque chaine contient les mêmes séquences répétitives


(jusqu’à 40);

♦ Chaque séquence est constituée de 3, 4 ou 5 sucres;

♦ Chez les entérobactéries, cette chaine latérale est appelée


antigène O;

♦ Cet antigène O comprend quatre hexoses:

Galactose, Glucose, Rhamnose et Mannose


1-2 : Fonctions de la paroi
♦ Elle assure la forme de la cellule et la résistance à la P.O int;

Bactérie Gram +:
Exp. Bacillus sbtilis
Les β(1-4) entre l’acide
N-acétylmuramique et
Lysozyme
le N-acétylglucosamine
détruit les β (1-4)
(perforation de la paroi)
Milieu isotonique
Milieu hypotonique 1%0 de saccharose
Cellule
bactérienne

Gonflement Protoplaste a perdu ses


Cellule propriétés antigéniques,
bactérienne
ne fixe plus les
Une cellule sphérique
bactériophahes et ne se
Lyse divise plus sans paroi=Protoplaste .
1-2 : Fonctions de la paroi la paroi
♦ elle assure la forme de la cellule et la résistance à la P.O. int;

-
Bactérie Gram :
Exp. E.Coli
Les β(1-4) entre l’acide
N-acétylmuramique et le
Lysozyme
N-acétylglucosamine
détruit les β (1-4)
(perforation de la paroi)
Milieu isotonique
Milieu hypotonique 1%0 de saccharose
Cellule
bactérienne
Fragments
de
Gonflement
la paroi
Cellule
bactérienne Sphéroplaste conserve Une cellule sphérique
toutes les propriétés Avec des fragments de la paro
Lyse de la cellule initiale = Sphéroplaste .
1-2 : Fonctions de la paroi
1-2 : Propriétés antigéniques de la paroi.
♦ Chez les bactéries Gram+:
Les acides teichoïques ou leur sous-unités osidiques
constituent les principaux antigènes chez les
streptocoques, deux catégories d’antigènes ont été
isolés:
==˃ Des antigènes de nature polyosidiques: appelés
antigène C.
Selon la classification antigénique de LANCE-FIELD, il y
a plusieurs groupes sérologiques: A, B, C, D,……;O.
1-2 : Propriétés antigéniques de la paroi
♦ Chez lzs bactéries Gram+:

Chaque groupe est caractérisé par un antigène C composé


d’un ou de plusieurs polyosides différents. Exp.

˃ Le groupe sérologique A ---------˃ Stréptocoques


pathogène pour l’homme:

* Rhamnose;
♦ Antigène C
* N-acétylglucosamine;
˃ Le groupe sérologique G
* Rhamnose;
♦ Antigène C
* N-acétylgalactosamine;
♦ Chez lzs bactéries Gram+:
==˃ Des antigènes de nature protéiques: appelés antigène
M, T, R.
La protéine M est très importante sur le plan
sérologique et physiologique. Elle permet de
différencier à l’intérieur du groupe A, 56 types
sérologiques.
Donc,
► Un groupe sérologique est l’ensemble de bactéries ayant
le même antigène C;

► Un type sérologique est l’ensemble de bactéries ayant le


même antigène C et une protéine M identique.
1-2 : Propriétés antigéniques de la paroi

♦ Chez lzs bactéries Gram-:

==˃ la plus part des enterobactereaceae, les Salmonella en


particulier.
* Un antigène somatique O;
♦ Deux principaux antigènes

* Un antigène flagellaire H;
♦ Chez lzs bactéries Gram-:
la spécificité antigénique dépend de la nature des sucres
ainsi que de leur mode de liaison.
En se basant sur la diversité des facteurs O et H,
KAUFFMAN et WHITE ont pu classer les salmonella
en groupes sérologiques puis sérotypes.
Exp. Le groupe sérologique D regroupe toutes les souches
de différentes espèces de salmonella ayant en commun
l’antigène O9. Ce groupe sérologique se subdivise à
son tour en sérotypes (selon la diversité de
l’antigèneH).
1-2 : Fonctions de la paroi:

1-23: Fixation des bactériophages:

Propriété liée à la paroi où sont localisés les récepteurs


spécifiques:
1-23: Fixation des bactériophages:

► Chez Gram-, les récepteurs sont en majorité des


protéines mineurs de la membrane externe;

► Chez les Gram+, les récepteurs sont localisés au niveau


des acides teïchoïques.

► Fixation des phages est une propriété utilisée pour


identifier les Lysotypes.

► Un Lysotype est un groupe de bactéries capables de


fixer le ou les mêmes phages.
Rôle de la paroi dans la coloration de Gram:

les bactéries à Ethanol


Gram+ Les bactéries à
(violettes) Gram- (roses)
Rôle de la paroi dans la coloration de Gram:

Cocci à Gram positif Cocci à Gram négatif

Bacilles à Gram positif Bacilles à Gram négatif


1-3- le cytoplasme:

Le cytoplasme est un gel colloïdal riche en eau (70 à


80 % de la masse bactérienne) et des substances
organiques et minérales, à une pression interne
considérable (5 à 20 atmosphères).
● Simple que les Eucaryotes;
● Pas de mitochondries
● Très riche en ARN soluble, surtout ribosomal.
1-3- le cytoplasme:
● les ribosomes: les bactéries possèdent les ribosomes 70S.

Ils sont classiquement divisés en 2 sous-unités : 30S


et 50S
● les Ribosomes : ˃ la sous-unité 50S est
constituée d'ARNr 5S
et 23S et 34 protéines;

˃ les deux sous unités


sont reliées entre elles
par l’intermédiaire des
liaisons ARN-protéine
et protéine-protéine;
˃ la sous-unité 30S contient de
l'ARNr16S et 21 protéines ;
● les ribosomes

˃ les ribosomes bactériens sont sensibles à certains


antibiotiques (exp. aminoglycosides, macrolides,
chloramphénicol) ;

˃ ils sont impliqués dans la synthèse protéique;


● les ribosomes

˃ Structure en chapelets qu’on appelle polysomes;

˃ environ 15000 ribosomes/bactérie, ce qui représente:

● 40% du poids sec;

● 90% de l’ARN total.


==˃ Les corps d’inclusion :

● Les inclusions organiques : (réserve de carbone =


énergie) :

˃ Glycogène ( polymère de glucose) fréquent chez les


entérobactéries ;

˃ Polyhydroxybutyrate : PHB (polymère d’acides gras).


==˃ Les corps d’inclusion :

● Les inclusions inorganiques:

˃ Granules de polyphosphate ou granules de volutine =


polymère d’orthophosphate liés par des liaisons ester;

˃ Granules de soufre qui constituent une source d’énergie


pour certains bactéries sulfureuses photosynthétiques;

˃ Granules de fer;

˃ Granules d’oxyde de fer (Fe3O4).


==˃ Organes spécialisés

► Chromatophores :

● Existent chez les bactéries photosynthétiques;

● Jouent le rôle des chloroplastes;

● Contient des pigments appelés bactériochlorophylles.


► Vacuoles à gaz :

● Vésicules remplies de gaz présentes chez les bactéries


photosynthétiques ( bactéries pourpres et bactéries
vertes) ;

● Permettent aux bactéries de flotter à la surface d’eau.


I-4 : l’ADN bactérien

a) l’appareil nucléaire: Le nucléoïde:

● Support de l’information génétique,


double brin d’ADN circulaire déplié.
Sa longueur est 1000 fois plus que celle
de la bactérie;
● = ADN 80 % (le chromosome):
+ ARN 10 % (rôle de structuration)
+ protéines 10 % (ADN polymérases +
topoisomérases sur tout ADN
gyrases);
● La réplication de l’ADN se fait selon
un modèle semi-conservatif.
b) l’ADN extrachromosomique = Plasmides
˃ Eléments génétiques (ADN), extra-chromosomiques;

˃ Capables d’autoreproduction;

˃ de petite taille (0,5 à 5 % du chromosome bactérien);

˃ Structure torsadée (super enroulée);

˃ Leur nombre varie de 1 à 100 / cellule.


b) l’ADN extrachromosomique ( suite)
Les plus connus sont :
● le facteur sexuel ou facteur F : assure le transfert de
fragments de chromosome bactérien par conjugaison;
b) l’ADN extrachromosomique ( suite)
● les plasmides de résistance aux antibiotiques (ATB),
Cette résistance est différente de la résistance acquise par
mutation.
La résistance codée par les gènes plasmidiques est
souvent liée à la production d’enzyme qui inactivent les
ATB;
b) l’ADN extrachromosomique ( suite)
Les plus connus sont :
● Formation de nodules ( fixation d’azote chez le
Rhizobium) ;

● Dégradation de substance polluantes.


II- Les éléments inconstants:
II-1 La capsule:
♦ Couche organique visqueuse excrétée par certaines
bactéries;
♦ inconstante; Aspect au microscope
des bactéries capsulées

♦ mise en évidence par coloration négative:

♦ apparaît alors sous la forme d'un halo clair et réfringent


au microscope,

C. neoformans (encre de
Pneumocoque (Gram)
Chine)
A- La nature chimique de la capsule:

♦ Généralement polyosidique, quelque fois de nature


polypeptidique;

==˃ Chez le pneumocoque Gram-, elle est de nature


polyosidique, formée de longues chaînes d’acides
aldobioniques.

Acides aldobioniques = Acide Uronique-β (1,4) - Oses


A- La nature chimique de la capsule:

Acides aldobioniques = Acide Uronique-β (1,4) - Oses

Selon les espèces et les souches bactériennes, la


composition chimique de la capsule peut changer au
niveau:

* Acides galacturonique; * Glucose;

Acides Oses * Galactose;


* Acides glucuronique;
Uronique

* Acides cellobiuronique..; * Rhamnose.;


A- La nature chimique de la capsule (suite):
♦ Egalement, elle est de nature polyosidiques chez de
nombreuses bactéries Gram-:

Exp.
˃ E. coli;
˃ Klebsiella pneumoniae.

==˃ Chez les bactéries Gram+, les constituants capsulaires


sont de nature polypeptides constitués d’un seul acide
aminé: l’acide D-glutamique.
Exp.
˃ Bacillus anthracis;
˃ Bacillus subtilis
► rôle de la capsule
► Expérience:
Expérience:
L’injection de pneumocoques capsulés à une souris
entraîne une septicémie mortelle en 24 heures. La même
expérience avec des pneumocoques non capsulés
n’entraîne pas la mort de la souris.
la phagocytose des bactéries capsulées:

→ Rôle important dans le pouvoir pathogène;


► rôle : L’absence de la capsule a favorisé la phagocytose
(Exp. N°2):
la phagocytose des bactéries non capsulées:
► rôle (suite) :

Conclusion:
Cette différence de virulence s’explique essentiellement
par le fait que les bactéries capsulées résistent à la
phagocytose.
► rôle (suite) :
D’autres fonctions sont attribuées à la capsule :
● Résistance aux bactériophages ;

● Résistance à la dessiccation ;

● Résistance à certains agents antimicrobiens…


II-2 - Les pili ou fimbriae (inconstants)
˃ Appendices se situant à la surface de la paroi de nombreuses
bactéries Gram- ( exceptionnellement chez les bactéries Gram+);

˃ plus courts et plus fins que les flagelles;

˃ Ils n’ont aucun rôle dans le mouvement;

˃ Forment une frange autour de la bactérie et ont une structure


protéique ======= ˃ la piline

˃ Observables uniquement au microscope électronique.

flagelles
♦ Il existe deux types:
▪ pili communs:

˃ Grand nombre autour de la bactérie de 2 à 1000;

˃ Courts, rigides et cassants;

˃ Rôle dans l’adhésion de certaines bactéries (gonocoque,


Salmonella) à différents supports : support solide ou
tissus et muqueuses =========˃ Un Biofilm.
Définition:
Un Biofilm est une communauté de microorganismes,
adhérant entre eux et à une surface, marquée par la
sécrétion d'une matrice adhésive et protectrice
(Blankenship and Mitchell, 2006)

Au Fort Gr.
▪ Les pili sexuels:

˃ Nombre de 1 à 4 /bactérie;
˃ Plus grands en taille;

Différence entre pili


communs et sexuel

˃ Rôle essentiel dans la conjugaison (transfert du matériel


génétique);

Pont cytoplasmique
▪ Les pili sexuels:

˃ Ils sont codés par des plasmides (facteur F);

˃ Les pilis sexuels abritent les récepteurs des


bactériophages.
II-3 les flagelles:

De nombreuses bactéries sont mobiles car elles disposent


d’un (ou plusieurs) appendice(s) locomoteur(s) (vitesse
100µm/ sec), le(s) flagelle(s). :
II-3 -les flagelles:
Un flagelle, dont le diamètre est d’environ 20
nm et dont la longueur est comprise entre
10 et 20 µm, est constitué:
˃ d’un corps basal, lui même formé d’un axe
central et de deux ou quatre anneaux
reliés à la membrane plasmique ou à la
paroi ;
˃ d’un crochet ;
˃ d’un filament, structure cylindrique dont le
constituant majeur est la flagelline,
protéine de 30 000 à 60 000 Daltons;
- Les antigènes flagellaires sont appelés
antigène H sont utiles pour le sérotypage.
II-3 -les flagelles:
Un flagelle, dont le diamètre est d’environ 20
nm et dont la longueur est comprise entre
10 et 20 µm, est constitué:
˃ d’un corps basal, lui même formé d’un axe
central et de deux ou quatre anneaux
reliés à la membrane plasmique ou à la
paroi ;
˃ d’un crochet ;
˃ d’un filament, structure cylindrique dont le
constituant majeur est la flagelline,
protéine de 30 000 à 60 000 Daltons;
- Les antigènes flagellaires sont appelés
antigène H sont utiles pour le sérotypage.
Structure des flagelles :
Complexe dans le filament : nombreux monomères d’1
seule protéine = la flagelline
les flagelles ↔ Ag H bactérien.

Rôle des flagelles :

♦ Mobilité;

♦ Chimiotactisme;

♦ Dans le diagnostic et la classification.(Ag H) la spécificité


antigénique repose sur le nombre et sur la séquence en
acides aminés des protéines qui composent le flagelle.
Le nombre et la localisation des flagelles
permettent de distinguer plusieurs types
de ciliature (fig. suivante):

A: Monotriche : 1 seul flagelle polaire


(déplacement en flèche)

Ex. Pseudomonas aeruginosa

B: Lophotriche : plusieurs flagelles


polaires
(déplacement flèchant + oscillant)

Ex. Stenotrophomonas maltophilia


Le nombre et la localisation des flagelles permettent
de distinguer plusieurs types de ciliature
(fig. suivante):
C: Amphitriche : 1 flagelle à chaque pôle
(déplacement oscillant)

D:Péritriche : flagelles entourant la bie


(déplacement fléchant hélicoïdal) Entérobactéries
(E. coli, Proteus,…)
E: les spirochètes ont un flagelle interne dénommé
filament axial
III- La spore bactérienne:
Certaines bactéries (Bacillus, Clostridium) sont capables
de former une unité sphérique ou ovale, douée d’une
grande résistance aux conditions défavorables appelée
endospore:
les conditions favorisant la sporulation :

1) Epuisement en éléments nutritifs du milieu;

2) Manque d’eau;

3) Température défavorable;

4) Pression trop élevée;

5) pH défavorable;
- La spore bactérienne
˃ La position peut être:
► Centrale;
► Subterminale;
► Terminale.

Position centrale

Position subterminale

Position terminale

Figure: Position des spores


- La spore bactérienne
˃ Si le diamètre de la spore est supérieur au diamètre de
la cellule mère, la spore est dite déformante.

Position centrale non déformante

Position centrale déformante

Figure: Taille desPosition


sporescentrale
Position subterminale

Position terminale
Propriétés de la spore :

˃ Résistance à:

→ la chaleur;

→ Aux radiations (aux rayons X et UV);

→ La dessiccation;

→ Aux désinfectants ;

→ Aux fortes pressions.


Propriétés de la spore :

˃ La spore peut être :


→ Ronde ou ovale;
→ Centrale, subterminale ou terminale;
→ Déformante ou non.
˃ Intérêt taxonomique très important:

Bacillus anthracis: spore Clostridium.tetani: spore,


ovale, centrale, non ovale, terminale
déformante déformante)
Les étapes de la sporulation:

- La sporulation ou sporogènese est un phénomène


complexe caractérisé par des modifications biochimiques
et cytologiques;
- La sporulation se déroule en 4 stades qui peuvent durer
de 7 à 10 h :
Les étapes de la sporulation:

► Stade I : Formation du filament axial du matériel


nucléaire;
► Stade II : formation du septum : septation;
► Stade III : Enkystement de la préspore qui s’entoure du
cortex, de la tunique puis de l’exosporium;
► Stade IV : maturation de la spore ( des enzymes lytiques
détruisent le sporange  libération de la spore.
N.B:

► le sporange est la partie de la bactérie qui commande la


synthèse de la spore;

► lorsque la bactérie n’est pas à l’état de spore, on parle


de bactérie végétative;

► La spore peut soit rester à l’intérieur de la bactérie:


c’est une endospore; soit se détacher du corps bactérien
qui dégénère: c’est une spore libre.
N.B:

Le phénomène de sporulation se rencontre essentiellement


chez les bacillus, les clostridium, les sporosarcina, les
sporolactobacillus.
Germination de la spore:
Lorsque les conditions du milieu redeviennent favorables,
la spore se transforme en forme végétative. Ce
processus est appelé germination. Il se déroule en trois
étapes:
1) Activation:
Pour pouvoir germer, la spore doit être activée par un
agent capable de détruire les multiples enveloppes
sporales. Cet agent peut être de nature :
▪ Mécanique : choc, phénomène d'abrasion...;

▪ Physique : chaleur;

▪ Chimique : acidité.
2) Initiation :

L'initiation n'intervient qu'en conditions favorables :

▪ Forte teneur en eau,

▪ Milieu riche contenant des métabolites effecteurs


(adénine, adénosine, Mg2+).

Ces éléments pénètrent à travers les enveloppes


endommagées et déclenchent un processus autolytique.
Alors la spore se gonfle d'eau et perd ses caractéristiques.
3) Emergence :

Après sa réhydratation, la spore donne:

▪ une nouvelle cellule végétative qui entre en phase active


de biosynthèses: la synthèse de l'ADN reprend;

▪ la cellule double son volume;

elle devient à nouveau capable de se multiplier.


Conclusion :
˃ Au cours de la sporulation, la cellule végétative
bactérienne passe d'une forme active, douée d'un
métabolisme riche, à une forme latente, sans activité
métabolique décelable, mais capable de résister aux
conditions défavorables du milieu.
˃ Les endospores bactériennes, formes de résistance, ne
doivent pas être confondues avec les spores des moisissures
ou des Actinomycètes (champignons), qui sont des formes
de dissémination.
Merci de votre attention

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