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Cours de MICROBIOLOGIE
INTRODUCTION
DEFINITION
Les microbes ont dominé la terre pendant plus de 3 milliards d’années et sont la source
de toutes les autres formes de vie. Les microbes représentent plus de 60% de
toute la matière organique sur terre! Ils se composent : des bactéries, des protozoaires, des
champignons (Mycètes) microscopique, et des algues.
Les virus sont considérés comme des microorganismes acellulaires qui dépendent entièrement
des cellules hôtes infectées.
La microbiologie c'est la science qui étudie les organismes microscopiques, cette science est
divisée en plusieurs branches, en fonction du type de « microbe » étudié.
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HISTORIQUE :
• Les protistes procaryotes, dont l'organisation cellulaire est simple, c'est à dire sans noyau,
l'ADN portant l'information génétique est directement au contact du cytoplasme. Les
bactéries appartiennent à ce groupe.
• Les protistes eucaryotes, dont l'organisation cellulaire complexe comprend un noyau
contenant l'information génétique, portée par l'ADN des chromosomes.
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LES DOMAINES DE LA MICROBIOLOGIE
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Les agents pathogènes responsables d'infections chez l'homme couvrent un large spectre.
Suivant un ordre croissant :
• Prions
À l'extrémité de l'échelle des plus petites tailles se situent les protéines auto-réplicatives
appelées prions ou agents transmissibles non conventionnels. Ils sont responsables des
encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles telles que le kuru, la maladie de
Creutzfeldt-Jakob, et, chez les bovins d'élevage, de la maladie dite « de la vache folle »
(encéphalopathie spongiforme bovine).
• Virus
Suivent, dans l'ordre croissant, les virus dont le diamètre
varie de 20 à 400 nm. Ce sont des parasites intracellulaires
obligatoires, incapables de mener une existence
indépendante. Leurs stratégies réplicatives sont variées,
utilisant toujours les voies métaboliques de la cellule hôte.
• Bactéries
Les bactéries ont une taille comprise entre 0,5 et
10-15 µm, et une forme qui varie selon le genre. À
titre d'exemple,
o Escherichia coli a la forme d'un bâtonnet,
o Staphylococcus aureus est sphérique et
s'assemble en amas « grappe de raisin ».
o Streptococcus pyogenes est également
sphérique, mais croît en longues chaînettes,
o et Vibrio cholerae est incurvé en forme de virgule.
Les bactéries sont des procaryotes et ne possèdent donc pas de noyau, mais un seul
chromosome circulaire d'ADN. Bien que certaines bactéries comme Chlamydia trachomatis
soient des pathogènes intracellulaires stricts, la plupart sont capables de croître sur des
milieux de culture synthétiques acellulaires. Les bactéries se reproduisent par scissiparité. La
majorité d'entre elles possèdent une paroi composée de peptidoglycane.
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• Champignons ou mycètes
Les champignons ou mycètes sont des eucaryotes, et possèdent donc un noyau
entouré d'une membrane nucléaire, ainsi que différents types d'organites cytoplasmiques
limités par des membranes. Ils sont plus grands que les bactéries et peuvent constituer
des assemblages de grande taille. Ils se reproduisent par scissiparité, et leur paroi
cellulaire est constituée de chitine et non de peptidoglycane. Parmi les agents pathogènes
de ce règne, on trouve des levures comme Candida albicans ou Cryptococcus neolormans,
et des dermatophytes formant des filaments mycéliens complexes comme
Epidermophyton floccosum.
• Parasites
Le diagnostic de certaines
infections dues aux protozoaires
et aux parasites pluricellulaires
peut nécessiter l'expertise d'un
centre spécialisé en parasitologie
et médecine tropicale.
Cependant, nombre d'entre elles
peuvent être identifiées au
laboratoire de microbiologie
médicale.
o Les protozoaires sont des micro-organismes unicellulaires qui se
reproduisent par scissiparité mais qui ont aussi un cycle vital complexe,
comprenant plusieurs étapes et une reproduction sexuée. Leur taille varie de 5 à
30 µm. On rencontre par exemple Entamoeba histolytica, Cryptosporidium
parvum et Giardia intestinalis, qui sont responsables de diarrhées, Trichomonas
vaginalis, pathogène sexuellement transmissible, ou encore Plasmodium
falciparum, agent du paludisme.
o Les helminthes sont des parasites pluricellulaires dont la taille est comprise entre
5 mm et 3 mètres. Certains (comme le ver solitaire, Taenia saginata) produisent
des infections asymptomatiques ; d'autres (comme les oxyures, Enterobius
vermicularis) sont simplement irritants, alors que les anguillules (Strongyloides
stercoralis) peuvent être à l'origine d'un syndrome infectieux fatal.
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FLORE NORMALE
Les virus, bactéries et champignons sont souvent considérés comme des micro-
organismes agressifs et invasifs pour le corps humain, ce qui n'est cependant pas l'exact reflet de
la réalité. En fait, le corps humain est normalement colonisé par un grand nombre de germes
qui constituent la « flore normale ». Il a été estimé qu'un individu adulte, homme ou femme,
n'était qu'à 10 % humain. Il y a en effet 1014 cellules chez un homme adulte, dont seules 1013
sont humaines. Les 9 x 1013 cellules restantes sont des bactéries, des champignons, des
protozoaires ou appartiennent à des arthropodes de la flore normale. De plus, certains virus
peuvent infecter l'homme de façon persistante, et sont excrétés tout au long de la vie. Parmi
eux, on trouve des Herpès virus comme le Cytomégalovirus, le virus Epstein-Barr, l'Herpès virus
6, de même que le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Leur place au sein de la flore
normale est controversée.
La flore normale n'est pas répartie uniformément et certains sites sont normalement
stériles. À leur niveau, la mise en évidence d'un micro-organisme signe une infection. Les
bactéries constituent la plus grande part de la flore normale, et les bactéries anaérobies
prédominent dans la plupart des sites. Des bactéries potentiellement pathogènes peuvent aussi
faire partie de la flore normale. Par exemple, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae
et Neisseria meningitidis, qui peuvent être à l'origine de méningites bactériennes, colonisent la
gorge de nombreux individus. L'infection survient quand ces micro-organismes accèdent à des
sites normalement stériles.
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QUESTIONNAIRE CHAPITRE 1
1. Définition :
a. Microbiologie
b. Microbiologie médicale
c. Microorganismes (« microbes », « germes », « protistes »)
d. Protiste procaryote
e. Protiste eucaryote
f. Prions
g. Virus
h. Bactérie
i. Champignons ou mycètes
j. Protozoaires
k. Flore normale
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CHAPITRE 2 - BACTERIES
Les bactéries sont les premières formes de vie; elles ont une capacité d’adaptation énorme et l’on en
trouve plusieurs millions d’espèces sur terre (seuls quelques milliers d’entre elles seulement donnent des
maladies).
La majorité d’entre eux vivent en milieu aquatique ou terrestre, où ils assurent principalement la
décomposition des substances organiques mortes. La plupart des microbes sont sans danger et beaucoup
sont bénéfiques, voire indispensables (« flore » microbienne). Les infections bactériennes sont
responsables de maladies allant de l'angine bénigne aux épidémies de choléra et de peste.
• Archaebactéries: sont adaptées à la vie dans des conditions de vie extrêmes (forte salinité, haute
température, faible pH, sans oxygène).
• Eubactéries: sont des "vraie" bactérie, Les eubactéries représentent le domaine réunissant tous
les Procaryotes à l'exception des Archées.
Ces deux groupes des bactéries englobe nombreuses types tell que :
• Bactéries ubiquitaires; Faisant preuve d'une extraordinaire diversité, les bactéries ont colonisé
tous les milieux (air, eau, sol et être vivant…). Certaines peuvent même vivre dans des conditions
extrêmes.
• Bactéries commensale : On appelle flore commensale un ensemble de bactéries qui vivent sur ou
dans un organisme sans lui porter préjudice. Elle contribue soit à sa défense, soit à son
fonctionnement, soit au bon état de ses muqueuses. La flore commensale est principalement sur
les muqueuses : peau, tube digestif, arbre respiratoire, appareils génitaux.
• Bactéries pathogènes : sont des bactéries qui provoquent un ensemble de troubles spécifiques
plus ou moins sévères chez un hôte infecté. Ils sont responsables de maladies humaines et
causent des infections. Les organismes infectieux peuvent être distingués en trois types : les
pathogènes obligatoires, accidentels ou opportunistes.
o Un pathogène obligatoire ne peut survivre en dehors de son hôte. Parmi les bactéries
pathogènes obligatoires, Corynebacterium diphtheriae entraîne la diphtérie, Treponema
pallidum est l’agent de la syphilis, Mycobacterium tuberculosis provoque
la tuberculose, Mycobacterium leprae la lèpre, Neisseria gonorrhoeae la gonorrhée.
Les Rickettsia à l’origine du typhus sont des bactéries parasites intracellulaires.
o Un pathogène accidentel présent dans la nature peut infecter l’Homme dans certaines
conditions. Par exemple, Clostridium tetani provoque le tétanos en pénétrant dans une
plaie. Vibrio cholerae entraîne le choléra à la suite de la consommation d’une eau
contaminée.
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o Un pathogène opportuniste infecte des individus affaiblis ou atteints par une autre
maladie.
▪ Des bactéries comme Pseudomonas aeruginosa. De plus en plus souvent
responsable d'infections nosocomiales. C'est l'une des bactéries les plus difficiles
à traiter cliniquement. On rencontre surtout ce type d’infection en milieu
hospitalier.
▪ Des bactéries commensales normalement présentes dans l'organisme sans
l'affecter, mais qui peuvent provoquer des maladies à la suite d'une diminution
des défenses de l'organisme (chez les immunodéprimés ou les malades du
SIDA…). Des espèces de la flore normale, comme des Staphylococcus de la flore
cutanée, peuvent devenir des pathogènes opportunistes dans certaines
conditions.
La capacité d’une bactérie à provoquer une maladie est son pouvoir pathogène.
L’intensité du pouvoir pathogène est la virulence.
L’aboutissement de la relation bactérie-hôte et l’évolution de la maladie dépendent :
1. Du nombre de bactéries pathogènes présentes dans l’hôte,
2. De la virulence de cette bactérie,
3. Des défenses de l’hôte et de son degré de résistance.
DEFINITIONS SUPPLEMENTAIRES :
• Bactériémie
La bactériémie est définie par la présence d'une bactérie pathogène dans le sang circulant,
authentifiée par des hémocultures positives. Cette présence peut être éphémère ou chronique et peut
être accompagnée de signes cliniques ou non.
• Septicémie
Le plus souvent, l’infection à l’origine de la septicémie est initialement locale, mais elle se dégrade
progressivement et se propage à l’ensemble de l’organisme (entrainant un dysfonctionnement
d'organes potentiellement mortel), une fois que l’agent pathogène a envahi la circulation sanguine.
Toutes sortes d’infections locales peuvent évoluer vers une septicémie.
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• Choc septique
Une septicémie responsable d’un niveau dangereusement bas de la tension artérielle est appelée
un choc septique. Il en résulte un apport insuffisant de sang aux organes internes ce qui provoque leur
dysfonctionnement. Un choc septique est une menace pour le pronostic vital.
IDENTIFICATION
• Les noms des bactéries sont désignés par deux noms latins :
o Le premier mot commençant par une majuscule correspond au genre.
o Le deuxième grammaticalement un adjectif s'écrit en minuscule définissant ainsi
l'espèce.
• L’ensemble du nom est écrit en italiques
• Exemples : Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus.
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CLASSIFICATION BACTÉRIENNE
La forme des bactéries et leur affinité pour les colorants constituent la base de leur classification.
d. Formes spiralées
i. Flexibles : Spirochètes (Treponema palidum)
ii. Rigide (Spirilles)
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NB : Associations cellulaires : une espèce bactérienne peut apparaître sous forme de cellules isolées
séparées ou en groupements caractéristiques variables selon les espèces : association par paires (diplo),
en amas réguliers, en chaînette, par quatre (tétrades).
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➢ Eléments « inconstants » ou accessoires ou
facultatifs
o Des organites spécialisés
▪ Chromatophores
▪ Vacuoles à gaz
o Plasmide
o Pili ou Fimbriae
o Capsule
o Cils et Flagelles
o Spore
❖ Paroi
Enveloppe rigide assurant l'intégrité de la bactérie. Elle est responsable de la forme des cellules. Elle
protège des variations de pression osmotique. Elle est absente chez les Mollicutes, (Mycoplasma). La paroi
permet la différenciation de deux grands types de bactéries. En effet, la distinction entre bactéries à gram
positif et à Gram négatif repose sur une différence de composition pariétale.
Aussi bien les bactéries à Gram positif que les bactéries à Gram négatif ont une membrane
cytoplasmique formée d'une bicouche lipidique associée à des protéines. Dans les deux cas, le composant
principal de structure de la paroi est le peptidoglycane, un réseau tridimensionnel de chaînes
polysaccharidiques (composées de N-acétylgiucosamine et 'd'acide N-acétylmuramique) et d'acides
aminés.
Chez les bactéries à Gram positif, la paroi est constituée presque exclusivement de la, couche de
peptidoglycane, à laquelle sont associés des polymères d'acide teichoïque.
Les bactéries à Gram négatif ont une paroi plus complexe. La couche de peptidoglycane est plus fine
que celle des Gram positif, et elle est entourée par une membrane externe composée de
lipopolysacchandes et de lipoprotéines. La partie lipopolysaccharidique de la paroi des Gram négatif
comprend les molécules d'endotoxine (lipide A) qui contribuent au pouvoir pathogène bactérien.
• Acide téichoïque
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Structure moléculaire de la paroi des Gram négatives et positives :
❖ Espace périplasmique
Contient :
❖ Membrane cytoplasmique
▪ Barrière semi-perméable (ou semi sélective): elle permet le passage de molécules lipophiles et
empêche le passage des molécules hydrophiles.
▪ Site de fixation des flagelles.
▪ Possède des protéines membranaires ayant pour rôles :
o La biosynthèse.
o Enzymes de la chaîne respiratoire.
o Transporteurs.
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❖ Cytoplasme
❖ Chromosome
Chez les bactéries, le chromosome est constitué d’un unique filament continu et circulaire formé
d’une double chaîne d’ADN
De nombreuses bactéries possèdent des flagelles, des pili, ou une capsule à l'extérieur de la paroi.
Beaucoup contiennent des structures circulaires d'ADN extra-chromosomique appelées plasmides.
Au niveau de cytoplasme bactérien, il existe aussi des organites spécialisé. On trouve des:
❖ Plasmide
La cellule bactérienne peut contenir des éléments génétiques extra chromosomiques, capables
d’autoréplication. On les appelle plasmides. Certaines bactéries possèdent plusieurs plasmides
différents. Les plasmides permettent à la bactérie une meilleure adaptation à son environnement.
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Les plasmides portent souvent des gènes qui ne sont pas indispensables à la vie normale de la cellule
mais notons que de nombreuses activités biologiques sont sous la dépendance de plasmides. Les plus
importantes sont les propriétés suivantes :
❖ Pili ou Fimbriae
Appendices filiformes différents des flagelles ont été révélés par le microscope électronique. Ils sont
fréquents chez les bacilles à Gram négatif, rares chez les formes à Gram positif.
A ce jour on distingue 4 types de Pili (I, II III et IV). Il est plus juste de nommer les types I, III, IV des
fimbriae et le type II un Pili sexuel.
▪ Les fimbriae : mot latin, signifie filament ». C’est un appendice court (de l’ordre de 1μm), creux,
rigide, composé de protéines disposées en hélice. Il est largement retrouvé en grand nombre
autour du corps bactérien (1000) chez les Gram négatives et exceptionnellement chez les Gram
positives.
▪ Les pili sexuels ou de type II : Pili en latin signifie cheveu. Ils sont plus longs et plus épais que les
fimbriae (10 μm, 9 nm respectivement) et moins nombreux (1 à 4 par cellule). Le gène pili est
porté par un plasmide conjugatif.
❖ Capsule
Certaines bactéries possèdent des structures entourant la paroi. On distingue en réalité 3 types de
couches, la capsule, les couches mucoïde et la couche S selon les bactéries.
▪ La capsule, est bien organisée, bien définie et elle est difficilement détachable de la bactérie.
▪ La couche mucoïde, retrouvée chez les bactéries aquatiques est moins bien organisée, diffuse,
elle est facilement détachable de la bactérie.
▪ La couche S, plus rigide, très structurée. C’est une couche de surface mise en évidence que par
microscopie électronique. La couche S est composé de protéines et de glycoprotéines.
La capsule et les couches mucoïdes peuvent être regroupées sous le terme de glycocalyx. Le glycocalyx
est un réseau de polysaccharides. Bacillus antharacis agent de la maladie du charbon, possède une capsule
de nature protéique.
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Fonctions de la capsule :
❖ Cils et Flagelles
Ce sont des filaments de plusieurs μm constitués d’une seule protéine, la flagelline, permettant le
mouvement des bactéries. Ils sont fixés à la bactérie par insertion dans la membrane.
Structure:
▪ Dans le système polaire : le ou les cils sont insérés à une ou aux deux extrémités de la cellule. La
cellule est :
▪ Monotriche si l’on ne rencontre
qu’un seul flagelle à l’une de ses
extrémités
▪ Amphitriche lorsqu’un flagelle
émerge à chacun des pôles
▪ Lophotriche lorsqu’une touffe de cils
apparaît à l’une ou aux deux
extrémités
▪ Dans le système péritriche : la bactérie
porte de très nombreux cils insérés sur
tout le pourtour de la cellule.
Fonction de flagelle :
▪ La locomotion ou la mobilité
▪ Rôle antigénique
▪ Fixation des bactériophages
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❖ Spore
▪ Sa forme,
▪ Sa structure,
▪ Son équipement enzymatique
▪ Et par sa résistance aux agents physiques et
chimiques, ce qui lui permet de survivre dans des
conditions très défavorables.
Structure :
La spore possède :
▪ Une paroi et une membrane plasmique identiques à celle de la cellule végétative. L’enveloppe
la plus externe est mince, appelée exosporium.
▪ Sous l’exosporium on trouve le manteau ou la tunique, composée de plusieurs feuillets
protéiques.
▪ Le cortex est localisé juste sous la tunique.
▪ Enfin le protoplaste (cytoplasme) ou cœur de la spore, contient les ribosomes, le nucléoïde et
des enzymes inactives.
Phénomène de sporulation :
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La Germination :
Afin que la spore germe, elle doit se trouver dans des conditions favorables : eau, nutriments, pH,
force ionique, température convenable, aucun agent antimicrobien.
Placée dans des conditions favorables (eau glucose acides aminés) la spore redonne naissance à
une cellule végétative. On distingue 3 stades dans le processus de germination :
1- L’activation : correspondant à une lésion des enveloppes sporales par des agents physiques
(choc thermique) ou chimiques (acides, lysozyme) ou mécaniques (abrasion, choc).
2- L’initiation : débute en présence de conditions favorables d’hydratation et de métabolites
effecteurs (alanine, magnésium, adénosine) qui pénètrent à travers les enveloppes
endommagées. Des enzymes hydrolytiques dégradent les constituants de la spore. Le cortex
ainsi détruit, la spore s ‘imbibe d’eau et gonfle.
3- L’émergence de la nouvelle cellule végétative, grâce à l’altération des enveloppes.
Nous entendons souvent parler des bactéries pathogènes, mais seulement une infime fraction
des bactéries dans le monde nous cause du tort. En fait, de nombreuses bactéries nous rendent service !
Par exemple, la présence de bactéries probiotiques dans notre système digestif nous protège
contre d’autres bactéries.
• Les vinaigres;
• La biere
• Le vin
• La sauce de soja
• Le kombucha (acétobacter);
• Le yogourt (Lactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophilus);
• Le chocolat;
• Le kimchi (accompagnement coréen préparé à l’aide de diverses bactéries);
• Les fromages (comme les lactobacilles);
• Le pain au levain
Les bactéries peuvent être très utiles à l’humain lors des processus de traitement des eaux usées;
pour éliminer des polluants du sol, de l'eau et de l'air ; dans l’agroalimentaire lors de la fabrication
des yaourts ou du fromage et dans la production industrielle de nombreux composés chimiques.
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CLASSIFICATION DES PRINCIPALES BACTERIES PATHOGENES CHEZ L’HOMME
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AUTRES BACTERIES (BACTERIES DE CLASSIFICATION INCERTAINE)
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QUELQUE BACTERIES ET LES PATHOLOGIES DONT ELLES SONT RESPONSABLES
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6. Mycoplasma genitalium: endocervicites, endométrites, salpingites, urétrite,
infections materno-fœtales.
7. Mycoplasma pneumoniae
1. Trachéobronchites trainantes
2. Pneumophathies atypiques
8. C. trachomatis : - lymphogranulomatose vénérienne - infections urétrales et utéro-
annexielles
9. C. pneumoniae : - trachéobronchites, pneumopathies atypiques
10. Bartonella (angiomatose bacillaire, maladie des griffes du chat)
11. Tropheryma whipplei (Maladie de Whipple)
12. Richettsiae (typhus, fièvres pourprées et boutonneuses)
13. Borrelia buradorferi (Maladie de Lyme)
QUESTIONNAIRE CHAPITRE 2
1. Définir :
a. Bactérie j. Eléments « constants » ;
b. Bactérie ubiquitaire k. Eléments « inconstants » ou «
c. Bactéries commensale facultatifs ».
d. Bactérie pathogène l. Bactérimie
e. Bactérie pathogène obligatoire m. Septicémie (Définition
f. Bactérie pathogène accidentel supplémentaire)
g. Bactérie opportuniste n. Choc septique (Définition
h. Pouvoir pathogène supplémentaire)
i. Virulence
2. Citez les trois conditions dont dépendent l’aboutissement de la relation bactérie-hôte et
l’évolution de la maladie.
3. Quels sont les 3 principaux critères selon lesquelles sont classées les bactéries?
4. Citez les principales formes de bactéries que vous connaissez ?
5. Citez un exemple de bactérie pour chacune des formes suivantes :
a. Coques ou Cocci
i. Amas, grappe ______________
ii. Chaînette _________________
iii. Diplocoque ________________
b. Coccobacilles ________________
c. Formes allongées en forme de bâtonnet ou bacilles
iv. Extrémités carrées ____________________
v. Extrémités éffilées ____________________
vi. Pléiomorphes________________________
vii. Incurvées ______________________
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d. Formes spiralées
viii. Flexibles : Spirochètes _________________
ix. Rigide _________________
e. Un groupe particulier de bactéries de forme filamenteuse se rapprochant
des moisissures : _____________________
6. Qu’est-ce que permet d’établir le principe de la coloration de Gram ?
7. La coloration de Gram colore :
a. Les bactéries à Gram positif en _________________
b. Les bactéries à Gram négatif en ________________
10. Définir :
a. Paroi i. Cils et flagelles
b. Membrane cytoplasmique j. Monotriche
c. Ribosome k. Ampitriche
d. Polysome l. Lophotriche
e. Plasmide m. Péritriche
f. Pili ou Fimbriae n. Spore
g. Capsule o. Acide téichoïque (Définition
h. Glycocalyx supplémentaire)
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11. La distinction entre les bactéries à gram positif et à gram négatif repose sur quelle différence
majeure ?
12. Quel est le principal composant de structure de la paroi bactérienne ?
13. Quelle est la constitution de la membrane cytoplasmique ?
14. Citez 2 principales fonctions de la membrane cytoplasmique
15. De quoi est constitué le chromosome bactérien ?
16. Quel est le rôle d’un plasmide ? Sont-ils indispensables à la vie de la bactérie ?
17. Citez les 4 types de pili que vous connaissez ? Par quoi est porté le gène pili ?
18. Citez 4 rôles de la capsule bactérienne
19. Quel est le rôle des flagelles ? Ou sont-ils fixés au niveau de la bactérie ?
20. Quels sont les propriétés de la spore ?
21. Ces bactéries sont responsables de quelles pathologies ?
• Cocci positif anaérobie
1. Streptococcus pyogenes
2. Streptococcus pneumoniae
3. Staphylococcus aureus
4. Enterococcus
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• Autres bactéries
1. Treponema pallidum
2. Mycobacterium tuberculosis
3. Mycobacterium leprae
4. Chlamydia trachomatis
5. Mycoplasma pneumoniae
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CHAPITRE 3 - VIRUS ET INFECTIONS VIRALES
Bien que l'on ait su depuis un certain temps que de très petits agents « filtrables » étaient
responsables de certaines infections humaines, « l'ère des virus » n'a pas débuté avant 1950.
Les virus sont les plus petits et les plus primitifs des agents infectieux conventionnels. S'ils sont inclus
dans la biologie et l'étude des maladies, les virus sont l'objet de débats depuis leur première découverte
et celles qui ont suivi.
DIFFERENCE ENTRE LES VIRUS ET LES AUTRES MICROBES (bactéries, champignons et protozoaires)
Ils diffèrent de la plupart des bactéries, champignons et protozoaires par le fait qu'ils sont des
parasites intracellulaires obligés. Les virus ne disposent pas de l'équipement enzymatique nécessaire
pour leur réplication. Pour se reproduire, ils doivent donc « pirater » :
En fait, la plupart des virus possèdent des facteurs qui détournent les processus métaboliques des
cellules hôtes, au profit de la production de nouvelles particules virales. Ceci est en partie responsable
de la mort des cellules infectées, et contribue aux manifestations cliniques infectieuses.
Les autres différences majeures entre les virus et les micro-organismes plus complexes sont les
suivantes :
• Un génome viral est constitué d'ARN ou d'ADN, jamais des deux simultanément
• Les bactéries, champignons et protozoaires se reproduisent par scissiparité, tandis que les virus
utilisent un mode complexe de désassemblage, réplication et réassemblage au sein de la cellule
hôte. On caractérise donc un virus par son incapacité à se reproduire par mitose,
par scissiparité ou par méiose.
• Les virus n'ont ni paroi, ni organisation cellulaire, et sont beaucoup plus petits que les autres
micro-organismes.
• La première est qu'après excrétion par l'hôte, le nombre des particules virales ne peut que
décroître, celles-ci étant incapables de se multiplier dans un environnement inanimé, à la
différence des bactéries et des champignons.
• La seconde est qu'il est beaucoup plus difficile de concevoir des antiviraux efficaces et atoxiques
que des drogues antibactériennes, les virus utilisant les systèmes cellulaires de l'hôte.
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Tout être vivant peut être infecté par un virus. Il existe des virus de bactéries (les bactériophages), des
virus d'archées, des virus d'algues (Phycodnaviridae), des virus de plantes, des virus fongiques, des virus
d'animaux, parmi lesquels on trouve de nombreux agents pathogènes, et même des virus de virus.
VIROME
Le virome est la composante virale d'un microbiome. La recherche actuelle estime que dans le corps
humain il y a 100 fois plus de virus (1015) que de cellules humaines (1013). Chaque individu en bonne santé
porte en moyenne plus de 10 types de virus responsables d'infections virales systémiques chroniques et
asymptomatiques.
La plupart des virus du virome humain sont des bactériophages infectant les bactéries présentes dans le
tractus intestinal et sur les muqueuses. L'impact de ces virus n'est pas encore complètement compris,
mais on peut déjà parier qu'ils jouent un rôle important dans la régulation de la composition des
communautés bactériennes vivant en symbiose avec l’homme ».
« Plus de 8 % du génome humain dérivent de rétrovirus », ce qui permet de dire que « nous sommes
d’une certaine manière apparentés aux virus »1.
A l'origine, les virus ont été classés selon leur pouvoir pathogène, et selon des considérations
épidémiologiques et écologiques. La classification actuelle repose largement sur des considérations
biophysiques, antigéniques, et de biologie moléculaire.
• Par la présence de différents antigènes (ex. les subdivisions des Echovirus et Coxsackievirus),
• Par des différences génomiques (Papillomavirus humains),
• Ou même par des différences dans la présentation clinique ou les vecteurs (ex. FIaviviridae).
1
"Les humains sont apparentés aux virus" (lemonde.fr)
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CLASSIFICATION DES PRINCIPAUX VIRUS PATHOGENES CHEZ L’HOMME
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STRUCTURE D’UN VIRUS
➢ GÉNOME
Nous pensons souvent que l'ADN a un double brin et que l'ARN n'en a qu'un. Et c'est généralement le
cas dans nos propres cellules. Cependant, les virus peuvent contenir toutes les combinaisons possibles de
type de brins d'acide nucléique (ADN double brin, ARN double brin, ADN simple brin ou ARN simple brin).
• Les virus à ADN ont un génome double brin linéaire (ex. Herpesviridaé) ou circulaire (ex.
Adenoviridaé). Les seuls virus à ADN simple brin sont les Parvovirus, et leur
génome est en général à polarité négative.
➢ SYMÉTRIE DE LA CAPSIDE
• La capside est une coque protéique qui entoure et protège le génome
viral.
• Les sous-unités protéiques qui la composent sont appelées capsomères.
• Les capsomères et le génome forment la nucléocapside.
• Les capsides peuvent prendre de nombreuses formes. Les sous-unités
peuvent être assemblées :
o Soit en capside à symétrie hélicoïdale,
▪ Les capsides allongées sont appelées de la sorte à cause
de leur apparence semblable à une hélice, fine et linéaire.
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o Soit en structure tridimensionnelle à trois axes de symétrie (capside à symétrie cubique). En
fait, la plupart des capsides à symétrie cubique possèdent vingt facettes, et sont dites
icosaédriques (du grec eicosa, vingt, et hedron, côté).
o Enfin, certains virus ont une symétrie indéfinie (ex. Flaviviridaé) ou complexe (ex. Poxviridaé).
➢ ENVELOPPE LIPIDIQUE
En général, les virus non enveloppés (nus) (ex. Rotavirus, Picornaviridae, Adenoviridaé) sont
capables de survivre plus longtemps dans un milieu inanimé que ceux qui possèdent une enveloppe
lipidique (ex. Myxoviridae, Retroviridaé, Herpesviridaé). Pour ces derniers, exception faite des Poxviridae,
la perte de l'enveloppe lipidique s'accompagne de la perte du pouvoir infectieux. Ainsi, les virus
enveloppés peuvent être inactivés par l'éther ou par des détergents. Ils présentent également des spicules
de glycoprotéines à leur surface, qui permettent l'attachement et la pénétration dans la cellule hôte.
L’enveloppe peut être constituée par bourgeonnement au travers de la membrane nucléaire, de l'appareil
de Golgi (ex. Hantavirus), ou de la membrane cytoplasmique.
35
CLASSIFICATION SIMPLIFIÉE DES VIRUS SELON LA PRESENCE OU L’ABSENCE DE PEPLOS ( OU
ENVELOPPE)
A. VIRUS À ARN
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B. VIRUS À ADN
La surface externe du virus est cruciale pour sa capacité à reconnaître et à se fixer aux cellules
hôtes. Typiquement, la surface du virus contiendra certaines protéines qui peuvent reconnaître et se lier
aux récepteurs cellulaires pour faciliter sa fixation à la cellule hôte.
Une fois que le virus s'attache à la cellule hôte, il est englouti à travers la membrane cellulaire et
pénètre ensuite dans le cytoplasme de la cellule. À l'intérieur de la cellule, le virus retirera son enveloppe
virale, libérant ainsi son matériel génétique dans le cytoplasme pour sa réplication.
Les virus n'ont pas les mécanismes nécessaires pour survivre de manière indépendante et
recherchent des cellules hôtes végétales, animales ou bactériennes où ils peuvent utiliser la machinerie
de ces cellules pour se répliquer. Par conséquent, les virus utiliseront l'une des nombreuses voies de
transmission différentes pour infecter les cellules hôtes, parmi lesquelles le contact direct, le véhicule
indirect, le véhicule commun et la transmission aérienne.
37
• Transmission par contact direct
• Transmission indirecte
Par transmission indirecte, le virus se transmet par contact avec des objets ou du matériel contaminés
tels que du matériel médical ou des ustensiles de cuisine partagés.
La transmission par véhicule courant fait référence au moment où des individus sont exposés au virus à
partir d'une source contaminée telle que de la nourriture, de l'eau, des médicaments ou des liquides
intraveineux. Alors que le cytomégalovirus est un virus associé à l'urine, plusieurs virus sont transmis par
voie fécale-orale, parmi lesquels les poliovirus, les coxsackievirus, le virus de l'hépatite A, le rotavirus,
l'astrovirus et le norovirus.
• Transmission aérienne
La transmission par voie aérienne fait référence à la voie respiratoire d'exposition aux virus qui peuvent
se présenter sous la forme de gouttelettes, d'aérosols et de sécrétions respiratoires sur les mains et les
objets. Certains des virus les plus notables qui sont transmis par cette voie comprennent le virus de la
grippe, le virus varicelle-zona, le rhinovirus humain, l'adénovirus humain, le virus respiratoire syncytial, le
virus para-influenza, le métapneumovirus et les coronavirus.
38
B. Tropisme cellulaire et tissulaire des Virus
- Neurotropes : poliovirus
- Mucotropes : tractus respiratoire ;
Rhinovirus adaptés aux faibles T° et PH,
et aux fortes tensions d’oxygène
(rougeole, grippe)
- Enteroptropes : Intestin, (résistent aux
enzymes digestives, bile et l’acide)
Hépatotropes : (A, B, C, D, E)
- Récepteurs cellulaires :
o Virus rabique (rage) (récepteur
d’acétylcholine des neurones
o VHB (récepteur de l’albumine
sur cellules du foie).
o VEB (CD21 sur les lymphocytes
B)
o VIH (CD4 sur les lymphocytes T)
- Adénotropes : VEB (mononucléose
infectieuse), tumeurs (carcinome du
nasopharynx, lymphome B).
- Epidermotropes :
o Herpès : cellules épithéliales,
o HPV : cellules de la paroi utérine.
39
MULTIPLICATION D’UN VIRUS
La multiplication d’un virus comporte six étapes
1. Attachement
2. Pénétration
3. Décapsidation
Les structures virales sont ensuite dégradées, à l’exception du génome qui, débarrassé de la capside, se
trouve libéré.
4. Réplication
Le génome viral libéré prend la direction des synthèses, dans la cellule. Plus précisément, elle va faire des
copies, (répliques) du génome viral, des répliques de protéines virales, protéines de capside et
glycoprotéines de péplos pour les virus à péplos. Il y a donc un changement radical dans la direction des
synthèses.
40
Le mécanisme de cette réplication virale varie selon que le génome est à ARN ou à ADN. Mais dans tous
les cas, c’est par des ARN messagers viraux que les génomes viraux transmettent leur information,
donnent leurs ordres à la machinerie cellulaire.
Suivant les virus, l’élaboration des messagers viraux ou transcription est une opération plus ou moins
complexe.
• Adénovirus :
o Pénètre par endocytose et décapsidation
o L’ADN va dans le noyau et transcrit en ARNm = >synthèse des enzymes.
Les protéines précoces sont nécessaires pour la production du virus
o ADN répliqué dans le noyau (ADN fils) =>synthèse des protéines de la capside (protéines
tardive)
o Assemblage dans le noyau
• Rétrovirus ex : Sida (VIH ou HIV, virus des sarcomes et leucémies animales, HTLV)
o Il y a également une transcription, transcription du génome à ARN en une copie d’ADN
qui sera intégrée dans l’ADN cellulaire, cela par une transcriptase virale dite inverse (elle
catalyse l’opération inverse de la transcription cellulaire normale de l’ADN en ARN).
o L'ADN gagne ensuite le noyau=>intégration de cet ADN dans l'ADN cellulaire (provirus)
ou poursuite d'un cycle de multiplication classique avec libération par bourgeonnement.
5. Assemblage
Les nouveaux génomes fabriqués par la cellule s’entourent de nouvelles protéines virales fabriquées
par la cellule. Cet emballage est l’encapsidation (l’inverse de la décapsidation) des génomes qui
aboutit à la formation de nouveaux virus.
6. Libération
41
PROGRESSION DE L’INFECTION VIRALE
Trois phases :
1. Période de latence,
De durée variable. Au cours de la période de latence, l'acide nucléique viral est incorporé dans la
cellule sans lésion morphologique visible.
2. Période de stimulation,
- Augmentation du métabolisme cellulaire
(synthèses d'ADN et protéines)
- Propagation virale
3. Et/ou effet cytopathogène ; lésions dont la forme et le siège sont évocateurs du
diagnostic (herpès).
1. Mort de la cellule
La cellule en meurt, les synthèses cellulaires ayant été gravement perturbées par les virus. C’est
l’INFECTION LYTIQUE. C’est ce que donnent la plupart des virus humains dans les cellules. Lors de
l’infection lytique, l’accumulation dans la cellule infectée de matériel viral désorganise les structures et
les fonctions cellulaires. Tout le problème est de savoir si ces cellules peuvent être remplacées par
d’autres cellules au sein de l’organisme.
Ainsi, au cours des infections par poliovirus, la destruction des neurones de la corne antérieure de la
moelle donne des paralysies définitives, car un neurone détruit n’est pas remplacé. En revanche, si ce sont
les cellules gliales qui sont détruites, les paralysies peuvent régresser.
2. Tolérance de l’infection
L’INFECTION TEMPÉRÉE : la cellule tolère l’infection. Le génome viral et le génome cellulaire se partagent
le potentiel de synthèse de la cellule et les deux métabolismes, cellulaire et viral, coexistent, selon un «
compromis » acceptable.
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Chez l’homme, cinq catégories de virus sont liées à un cancer :
1. l’HTLV-1 humain (Human T lymphotrope virus type 1) qui est un rétrovirus responsable de leucémies
et sarcomes à lymphocyte T de l’adulte dans des zones géographiques particulières (Caraïbe, Japon,
Afrique).
2. le virus de l’hépatite B ou HBV, responsable du cancer primitif du foie, endémique dans la zone
intertropicale. Le virus de l’hépatite C ou HCV participe également à l’étiologie du cancer primitif du foie.
3. les HPV-16 18 et 31, virus des papillomes humains associés au cancer du col utérin.
5. Le 8e herpès virus humain ou HHV-8 associé à la maladie de Kaposi et au lymphome diffus des séreuses.
VIRUS ET TRAITEMENTS
A. Immunoprophylaxie
La vaccination permet de résister à l'infection. (Vaccins à base de virus atténués- Vaccins à base de virus
tués (inactivés) - Antigènes viraux)
C. Chimiothérapie antivirale
Étant donné que les virus utilisent la machinerie cellulaire de l'hôte pour se reproduire à l'intérieur
même de la cellule, il est difficile de les éliminer sans tuer la cellule hôte. Des
médicaments antiviraux permettent cependant de perturber la réplication du virus.
Aciclovir (VHS, Varicelle), ribavirine (RSV, VHC), Idoxuridine (VHS), Ganciclovir (CMV), Azidothymidine
[AZT] (VIH).
D. Autres médicaments
Divers médicaments permettent de traiter les symptômes liés à l'infection, mais pas les antibiotiques,
qui sont sans effet sur les virus. Les antibiotiques interfèrent en effet avec des constituants ou le
métabolisme des bactéries et permettent donc de traiter seulement les maladies d'origine bactérienne et
non les maladies d'origine virale.
Diverses méthodes de désinfection in vitro permettent d'inactiver les virus (hypochlorite de sodium à
1 %, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde à 2 %, formaldéhyde, eau oxygénée à 2 %, acide peracétique).
43
INTERACTION VIRUS/BACTERIE
• Structure : Même structure globale que les autres virus, ainsi que les mêmes propriétés.
• Cycle de multiplication :
o Infection lytique =>multiplication du phage : bactériophage virulent
o Intégration de l'acide nucléique dans le génome de la bactérie : prophage =>transmis à la
génération successive
Un phage doit posséder un récepteur qui reconnais une protéine spécifique de la bactérie ce qui fait que
les phages sont spécifiques à une bactérie.
SARS-CoV-2
Caractéristiques
Elle serait dans l'air, selon son support, de 24 à 72 heures. Les matières plastiques favorisent sa durée de
vie. Sous une température inférieure à 20 °C, il persiste plus longtemps. Au-dessus de 30 °C, sa durée de
vie diminue fortement.
Les coronavirus ciblent surtout les voies respiratoires, mais sont fréquemment retrouvés dans le sang et
dans le plasma ou le sérum des malades. Ceci implique un risque de transmission via la transfusion de
produits sanguins.
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VIRUS DE L'IMMUNODEFICIENCE HUMAINE OU VIH-1
Le virus de l'immunodéficience humaine ou VIH-1, (en
anglais, human immunodeficiency viruses- 1 ou HIV-1) est
une espèce de rétrovirus infectant l'humain et responsable
du syndrome d'immunodéficience acquise (sida), qui est un
état affaibli du système immunitaire le rendant vulnérable à
de multiples infections opportunistes.
Transmis par plusieurs fluides corporels (sang, sécrétions
vaginales, sperme ou lait maternel), le sida est aujourd'hui
considéré comme une pandémie ayant causé la mort
d'environ 32 millions de personnes entre 1981 (date de la
première identification de cas de sida) et 2018.
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• La transmission mère-enfant, durant la grossesse, pendant l'accouchement et lors de
l'allaitement. Sans traitement et avec un accouchement naturel, le taux de transmission varie,
selon les études, entre 10 et 40 %54. C'est durant l'accouchement que les risques d'infection
sont les plus élevés (65 % de tous les cas d'infection). Un traitement et la pratique éventuelle
d'une césarienne peuvent faire baisser ce chiffre à 1 %.
Les cellules cibles du VIH sont celles présentant des récepteurs CD4 à leur surface. Ainsi, les lymphocytes
T CD4+, les macrophages, les cellules dendritiques et les cellules microgliales cérébrales peuvent être
infectées par le VIH. Ainsi, la réplication virale a lieu dans plusieurs tissus.
QUELQUES DEFINITIONS
• Le terme virome fait référence à l'ensemble des génomes des virus associés à un écosystème ou un
organisme.
• Le microbiome est l'expression des conditions écologiques de ces milieux (température, pH, teneurs
hormonales, en graisses, en protéines, exposition aux UV, absence de lumière, type de muqueuse,
etc.), conditions auxquelles vont répondre les communautés microbiennes en cause, individuellement
et/ou collectivement, et qu'elles peuvent modifier ou entretenir à court et moyens termes, mais aussi
sur le long terme, c'est-à-dire celui de l'évolution, ou plus précisément de la coévolution du microbiote
avec ses hôtes.
• Le microbiote de l'organisme humain ou flore microbienne de l'organisme humain, est l'ensemble
des bactéries, microchampignons et autres microorganismes que le corps humain contient en grand
nombre.
46
QUESTIONNAIRE CHAPITR 3
47
Chapitre 4 - CHAMPIGNONS D’INTERET MEDICAL
Les champignons ou mycètes constituent un règne très important, dont seul un petit nombre de
représentants sont pathogènes pour l'homme. Ce sont des eucaryotes, possédant un noyau et une paroi
cellulaire composée de chitine.
MORPHOLOGIE
EMBRANCHEMENTS
Les quatre principaux embranchements des champignons vrais (eumycètes) se distinguent par leur mode
de reproduction.
1. Les zygomycètes peuvent avoir une reproduction sexuée, les zygotes se formant par fusion des
extrémités des filaments (gamétanges). On trouve parmi eux les genres pathogènes Mucor et
Absidia.
2. Les basidiomycètes possèdent des spores sexuées externes produites par des cellules en forme
de massue appelées basides (Cryptococcus neoformans est la forme levure d'un champignon
basidiomycète).
3. Les ascomycètes forment des spores sexuées à l'intérieur d'un asque (cellule allongée productrice
de spores); Piedraia hortae est un pathogène appartenant à cet embranchement.
4. Les principaux pathogènes humains appartiennent à l'embranchement des deutéromycètes,
aussi appelés champignons imparfaits (Fungi imperfecti), car on n'a pas pu mettre en évidence
chez eux de reproduction sexuée. En revanche, ils forment des spores ou conidies. Les Fungi
imperfecti comprennent les genres : Epiderinophyton, Candida et Pityrosporum. Cependant, on
utilise une classification plus pratique basée sur l'association à des maladies : mycoses
superficielles, sous-cutanées ou systémiques.
NB : Bien que les genres Actinomyces et Nocardia soient formés de bactéries ramifiées, ils ont été placés
ici par commodité.
48
CLASSIFICATION DES PRINCIPAUX CHAMPIGNONS PATHOGENES CHEZ L’HOMME
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50
QUESTIONNAIRE CHAPITRE 4
51
CHAPITRE 5 - PARASITES D’INTERET MEDICAL
Ce chapitre traite des protozoaires (parasites unicellulaires) et des helminthes (parasites
pluricellulaires) rencontrés en microbiologie médicale.
Seul un petit nombre sont pathogènes pour l'homme. La classification des protozoaires repose
sur des caractères morphologiques et biologiques, mais il est aussi pratique de les séparer en pathogènes
des muqueuses et pathogènes des tissus et du sang.
Généralement la transmission est oro-fécale, par ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par
des kystes (Œufs).
• Microsporidies
o Enterocytozoon bieneusii, sont responsables de diarrhées chez les sujets
immunodéprimés, en particulier sidéens. On peut aussi observer chez ces patients des
conjonctivites à microsporidies.
• Entamoeba histolytica
o Entamoeba dispar : Elle est à l'origine de la dysenterie amibienne et peut traverser le gros
intestin et provoquer des abcès du foie.
• Giardia intestinalis (syn. Giardia lamblia). La forme infectieuse Giardia infecte la partie
proximale de la grêle entraînant une affection diarrhéique.
• Trichomonas vaginalis. Il est responsable de vaginite qui se présente habituellement sous la
forme de pertes souvent abondantes et occasionnant une inflammation périnéale.
• Isospora belli : L’infection est en général asymptomatique mais peut provoquer de graves
diarrhées chez les patients immunodéprimés en particulier sidéens.
• Cryptosporidium parvum : Cette petite coccidie parasite est une cause majeure de diarrhée de
l’enfant (2 à 19 % des cas) et un pathogène qui peut être mortel chez 1 immunodéprimé.
• Cyclospora cayetanensis : Ce protozoaire récemment décrit est responsable de diarrhées au long
cours.
• Balantidium coli
B. coli est le seul protozoaire cilié qui infecte l’homme. Il est responsable de rares cas de diarrhées.
52
PATHOGÈNES DU SANG ET DES TISSUS
• Naegleria fowleri : II s'agit d'une amibe possédant une forme flagellée, mais qui est amiboïde
dans les tissus. Elle est à l'origine de rares cas de méningite purulente, survenant à partir d'eau
de piscine contaminée
• Tryponosomes
Deux types de pathologies dues à des trypanosomes surviennent chez l'homme.
o La maladie du sommeil en Afrique est due à Trypanosoma brucei (sous-espèces
gambiense et rhodesiense). Les deux peuvent entraîner une méningoencéphalite. Elle est
transmise par la morsure de la mouche tsé-tsé.
o T. cruzi est transmis par les déjections d'une punaise (le réduve, Panstrongylus megistus).
Le trypanosome se développe dans le tube digestif de la punaise, qui défèque sur
l'homme au moment de la piqûre urticante. T. cruzi pénètre alors par grattage dans les
tissus sous cutanés, et produit un chagome (chancre d'inoculation ou nodule cutané isolé
ressemblant à un furoncle) au point d'inoculation, accompagné du signe de Romana. Le
parasite dissémine ensuite par voie sanguine, au foie et à la rate, où il peut être éliminé.
Dans le cas contraire, il se développe intracellulairement sous forme amastigote (cellule
protiste qui n'a pas de flagelles externes ni de cils visibles), dans le muscle cardiaque ou
d'autres tissus.
• Leishmanies
Le bouton d'Orient est dû à Leishmania tropica, et est transmis par un phlébotome (Ce sont des
moucherons piqueurs morphologiquement proches des moustiques). L’infection est fébrile, avec
des malaises, une anémie et une hépatosplénomégalie.
• Plasmodium
o Plasmodium falciparum est responsable de paludisme
o P. vivax
o P. malariae
o P. ovale
• Toxoplasma gondii
Cette coccidie parasite à une distribution mondiale, et son hôte définitif est le chat. Chez les
patients immunodépnmés, le risque d’encéphalomyélite est majeur. T. gondii est capable de
passer la barrière placentaire et d'infecter le fœtus. La principale conséquence est une chorio-
rétinite entraînant la cécité. On l'observe chez les nouveau-nés infectés in utero (jusqu'à 60 %),
mais rarement lorsque 1 infection survient à la naissance. Des atteintes cérébrales avec
calcification et microcéphalie peuvent aussi se produire.
53
CLASSIFICATION DES PRINCIPAUX PARASITES PATHOGENES CHEZ L’HOMME
54
55
QUESTIONNAIRE CHAPITRE 5
1. Définir : Protozoaires
2. Comment se fait généralement la transmission des protozoaires à l’homme ?
3. Citez les parasites :
a. Pathogènes de muqueuses
b. Pathogènes du sang et des tissus
4. De quelle pathologie sont responsables les protozoaires suivants :
a. Giardia intestinalis ou Giardia lamblia
b. Trichomonas vaginalis.
c. Plasmodium falciparum
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CHAPITRE 6 - LES PRINCIPALES PATHOLOGIES INFECTIEUSES EN AMERIQUE CENTRALE ET
DANS LES CARAÏBES.
57
CHAPITRE 6 - TRANSMISSION DES INFECTIONS
La compréhension du mode de transmission des infections permet de proposer des mesures de
protection individuelles et collectives adaptées :
1. À la population réceptive,
2. Aux malades
3. Et au personnel soignant.
L’agent infectieux (bactérie, virus, parasite, champignon) peut contaminer l’homme à partir de réservoirs:
• Milieu naturel : sol (ex : Clostridium tetani), eau (ex : Vibrio cholerae) ou air (ex : Histoplasma
capsulatum) ;
• Animal (zoonose, ex : virus de la rage) ou homme (ex : Myxovirus influenzae) malade ou porteur
sain ;
• Sang, produits dérivés du sang ou greffons contaminés (ex : VIH) ;
• Matériel médical contaminé (ex : VHB).
Leur très haute contagiosité justifie des mesures d’isolement, de transport et d’analyse des prélèvements
stricts ainsi qu’une protection renforcée du personnel soignant.
• L’isolement « septique » d’un patient infecté (malade, porteur sain ou suspect de contagiosité)
vise à éviter qu’il ne transmette l’agent infectieux à des individus non infectés et non porteurs
mais réceptifs.
• Il est à distinguer de l’isolement « protecteur » qui vise à protéger des patients immunodéprimés
de tout agent potentiellement infectieux.
58
VOIES DE TRANSMISSION DES MALADIES INFECTIEUSES ET MESURES DE PREVENTION
59
60
ANTI-INFECTIEUX ESSENTIELS
En milieu tropical, les maladies infectieuses sont fréquentes, graves, curables pour la plupart par
des anti-infectieux ou prévenues par la vaccination. Les anti-infectieux y représentent le principal
groupe de médicaments prescrits et achetés.
61
QUESTIONNAIRE CHAPITRE 6
1. VACCINATIONS
• Vacciner consiste à administrer à un individu une préparation antigénique spécifique d’un agent
infectieux dans le but de provoquer une réponse immunitaire susceptible de le protéger contre
les aléas de la maladie naturelle : décès (tétanos ou rougeole) ou invalidités définitives
(poliomyélite).
• Vis-à-vis de certaines infections graves toxiniques ou virales, souvent sans autres possibilités de
recours thérapeutiques ou préventifs, les vaccinations sont particulièrement efficaces.
• Vis-à-vis des maladies épidémiques (rougeole), leur efficience repose sur l’immunité de groupe
tout autant que sur l’immunité individuelle.
• Certaines maladies ont pu être éliminées d’une région (poliomyélite aux Amériques) ou même
éradiquées, c’est-à-dire rayées de la carte du monde (variole).
• C’est l’application large d’une véritable « politique vaccinale » qui permet d’obtenir les meilleurs
résultats à condition de disposer de vaccins efficaces, bien tolérés et que la vaccination puisse
être assurée sans difficulté et sans discontinuité.
62
1.1. Les vaccins
• Les vaccins produits sont de plus en plus nombreux, de plus en plus spécifiques.
• Leur efficacité peut être majorée (vaccins conjugués) pour permettre une application à des âges
où l’immunité est moins développée (nourrissons). C’est le cas des vaccins Haemophilus,
méningocoque ou pneumocoque.
• On distingue :
o Les vaccins vivants atténués induisent une immunité proche de celle induite par la
maladie naturelle au risque de réactions inflammatoires transitoires contemporain de la
phase de réplication du virus vaccinal (rougeole), d’infections limitées (BCGites) ou de
réversion de la souche virale (vaccin polio atténué). Pour maintenir l’efficacité de ces
vaccins, il est indispensable d’assurer la chaîne du froid et la protection
vis-à-vis des agressions physiques et thermiques (particulièrement importante dans les
pays tropicaux) jusqu’au moment de leur inoculation.
o Les vaccins inactivés ou inertes induisent une immunité mieux dirigée mais également
plus limitée imposant souvent plusieurs injections et des rappels. Par définition, ils
n’entraînent pas de phénomènes de type infectieux ; leur innocuité est meilleure.
• L’amélioration de leur tolérance et de leur innocuité est une grande préoccupation : vaccins «
sous-unités » et recombinants remplaçant des vaccins « corps entier », recours à des souches
mieux atténuées pour les vaccins vivants.
• Les règles d’utilisation, les indications et contre-indications de chacun de ces vaccins doivent être
respectées. D’une manière générale, ces vaccins sont de mieux en mieux tolérés ; les inquiétudes
qui ont pu être soulevées vis-à-vis du vaccin contre l’hépatite B (en France et dans les pays
francophones) ou contre la rougeole (dans les pays anglo-saxons) ont été démenties par de
nombreuses études scientifiques menées pour les vérifier. Le vaccin polio atténué n’a aucune
raison de transmettre l’infection à VIH ni de menacer la fertilité des femmes...
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2. SEROTHERAPIE, SEROPREVENTION
• La séroprévention consiste à utiliser ces produits pour protéger des sujets non immuns simplement
exposés à une infection particulièrement menaçante, en prenant de vitesse l’incubation de la maladie.
L’efficacité protectrice est fonction de la quantité d’immunoglobulines spécifiques présentes dans le
sérum et de sa précocité d’administration.
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• De longue date certains établissements notamment les Instituts Pasteur se sont spécialisés dans la
préparation (conjointement à celle des vaccins) de sérums d’origine animale notamment chez des
chevaux (sérums équins). Malgré les progrès dans leur purification, on préfère les remplacer par des
immunoglobulines humaines obtenues dans des centres de transfusion sanguine et des préparations
de produits du sang, mieux tolérées, efficaces plus longtemps, mais plus onéreuses.
• Sérums et immunoglobulines sont susceptibles d’être dénaturés par les agents physiques et doivent
être gardés au réfrigérateur.
2.2. Applications
• La sérothérapie, réalisée par voie IM est d’usage de plus en plus réduit. Des indications persistent
encore dans le traitement de la diphtérie, du tétanos (voir chapitres correspondants).
• La séroprévention de la rage lors de blessures à haut risque (visage) provoquées par un animal
enragé, suspect ou disparu se fait par l’administration la plus précoce possible d’immunoglobulines
antirabiques (20 UI/kg pour les immunoglobulines humaines).
• Les immunoglobulines humaines sont également indiquées chez des sujets non immunisés exposés à
des infections graves pour eux pour des raisons circonstancielles :
o Prévention de la rougeole par immunoglobulines polyvalentes (IV ou IM) pour la protection
des enfants (avant l’âge de 6 mois), des femmes enceintes et des immunodéprimés.
o Prévention de l’hépatite B par immunoglobulines spécifiques (conjointement à la vaccination)
chez les nouveaux-nés de mère porteuses d’antigène HBs.
o Prévention de la varicelle par immunoglobulines spécifiques pour les immunodéprimés.
• La prévention de l’hépatite A se fait maintenant par la vaccination qui, même après exposition,
semble apporter une réduction du risque suffisante
65
QUESTIONNAIRE CHAPITRE 7
1. Définir :
a. Vacciner
b. Sérothérapie anti-infectieuse
c. Séroprévention
2. Différence entre les vaccins vivants atténués et les vaccins inactivés (ou inertes)
3. Qu’est-ce qu’il est indispensable d’assurer, pour maintenir l’efficacité des vaccins vivants
atténués ?
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