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Unité d'Enseignement
Pathologie Infectieuse
(partie1)
2ème Année – S7
DZVET 360
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تالوة
الحديث
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
SOMMAIRE
Abréviations
CM1 - Législation sanitaire vétérinaire générale
CM2-3 - Les mesures de police sanitaire
CM4-5 - Le vétérinaire sanitaire et le vétérinaire mandaté
CM6 - Etude générale des Zoonoses
CM7-8 - Zoonoses des carnivores domestiques
CM9 - Les Saprozoonoses
CM9 - Zoonoses des primates non humains
CM10 - Les zoonoses des rongeurs
CM11-12 - Métazoonoses (Arthropodes)
CM12 - Zoonoses liées aux Lagomorphes
CM13-14 - Les zoonoses infectieuses liées aux ruminants
CM15 - Zoonoses liées aux Oiseaux
CM16 - Zoonoses liées aux Équidés
CM16 - Zoonoses liées aux Suidés
A
AB = AntiBiotiques
AIE = Anémie Infectieuse des Equidés
AMV = Acte Médical Vétérinaire
ANSES = Agence Nationale de SÉcurité Sanitaire
APMS = Arrêté Préfectoral de Mise sous Surveillance
APPDI = Arrêté Préfectoral Portant Déclaration d’Inféction
ARS = Agence Régionale de Santé
D
DD(CS)PP = Direction Départementale (de la Cohésion Sociale et) de la
Protection des Populations (souvent notée DDcPP = DD chargée de la
PP dans les cours)
DEFV = Diplômé d’Etudés Fondaméntalés Vétérinairés
DGAL = Diréction Généralé dé l’ALimentation
DGER = Direction Généralé dé l’Enséignémént ét dé la Réchérché
DS = Danger Sanitaire (DS1 danger sanitaire de 1ère catégorie ;
DS2…)
F FA = Fièvre Aphteuse
FAO = Food and Agriculture Organization
O
OMS = Organisation Mondiale de la Santé (ex-OIE)
ORSEC = Organisation de la Réponse de SÉcurité Civile
OVS = Organisme à Vocation Sanitaire
OVT = Organisme à Vocation Technique
OVVT = Organisme des Vétérinaires à Vocation Technique
U UE = Union Européenne
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
LA LEGISLATION SANITAIRE
VETERINAIRE GENERALE
Sommaire
I. Présentation .................................................................................................................................... 3
1) Définition ..................................................................................................................................... 3
2) Importance .................................................................................................................................. 3
II. Les maladies concernées ................................................................................................................. 3
1) Les Dangers Sanitaires de 1ère catégorie ..................................................................................... 4
2) Les Dangers Sanitaires de 2ème catégorie .................................................................................... 8
3) Les maladies soumises à prophylaxie collective ......................................................................... 9
III. Les principaux organismes impliqués et les acteurs ................................................................. 11
1) Les services centraux ................................................................................................................. 11
2) Les services déconcentrés ......................................................................................................... 12
IV. Les textes sanitaires .................................................................................................................. 13
1) Les textes de base (pas à savoir) ............................................................................................... 13
2) Les textes actuels ...................................................................................................................... 13
3) Les textes complémentaires ...................................................................................................... 13
V. Evolutions en cours ....................................................................................................................... 14
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
Introduction :
La vocation de la profession de vétérinaire est de prodiguer des soins aux animaux,
mais certaines maladies concernent la Santé Publique. C’est pourquoi, il arrive parfois que la
résolution de problèmes de santé animale dépasse l’animal et pose des questions plus
importantes sur la santé publique (en termes d’économie ou médicale [zoonose]).
Ainsi, le vétérinaire est soumis à un contrat de soins, géré par l’Etat. D’où la nécessité
d’une réglementation, d’une législation permettant à l’Etat d’intervenir via ce contrat dans la
prophylaxie des maladies préjudiciables à l’économie et à la santé humaine.
Ce cours concerne la législation vétérinaire générale, mais cela veut aussi dire qu’il en
existe une autre plus spécifique. La législation vétérinaire comprend donc :
La prévision de mesures sanitaires est très importante : des sanctions sont prévues
pour les récalcitrants (éleveur, vétérinaire) et les législateurs se donnent les moyens de se
soustraire à l’initiative et à la responsabilité individuelle des différents acteurs de la santé
animale.
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
I. Présentation
Il est à noter que cette législation est en plein remaniement. Les mesures actuelles
seront présentées et l’avenir sera appréhendé. Il est important de se tenir au courant de
l’évolution des nouvelles mesures régulièrement pour un bon exercice de la profession.
1) Définition
Ces mesures concernent des maladies qui sont reconnues comme étant les plus
préjudiciables à l’économie nationale (épizooties) et/ou à la santé de l’homme (zoonoses).
2) Importance
– Les Dangers Sanitaires de 1ère catégorie (DS1) (Exemple : les Maladies Réputées
Contagieuses (MRC))
– Les Dangers Sanitaires de 2ème catégorie (DS2) (Exemple : Maladies à Déclaration
Obligatoire (MDO))
– La 3ème catégorie correspond à toutes les autres maladies non réglementées par
l’Etat et qui ne sont donc soumises à aucune réglementation particulière (c’est-à-dire
qu’elles n’appartiennent ni à la première catégorie ni à la deuxième). On parle de
maladies soumises à une prophylaxie collective :
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
Ce sont les plus graves : ces maladies sont donc prises en charge par la collectivité
nationale.
Mesures à respecter : L’inscription d’une maladie sur la liste des DS1 correspond à la
publication d’arrêtés conjoints du ministre chargé de l’Agriculture et du ministre chargé de
l’Économie et des Finances (argent pour aider l’éleveur à soigner son cheptel).
Ces arrêtés précisent les mesures techniques et administratives à appliquer à titre
préventif s’il y a une suspicion de maladie, et en cas de foyer déclaré. Ils fixent aussi les
conditions de la participation financière de l’État pour la mise en place de ces mesures
(indemnisation des éleveurs, rémunération des laboratoires et des vétérinaires sanitaires).
Certains DS1 donnent lieu à l’élaboration d’un plan national d'intervention sanitaire
d’urgence. Les plans sont préparés à l’échelle nationale par le ministre de l’Agriculture et
dans chaque département par les préfets dans le cadre d’un plan ORSEC (= Organisation de
la Réponse de SÉcurité Civile).
Ces plans consistent essentiellement à prévoir les modalités de réquisition des
moyens nécessaires aux interventions sanitaires et, si besoin, la restriction de circulation ou
de rassemblement imposée aux personnes et aux biens pour éviter la propagation de
maladies concernées. Exemple : Abattage de carcasse sur place (enfouissement) mais risque
aérosol ? Dioxine ? Contamination du sous-sol ? Peut-être autres mesures à prévoir…
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
L’étude des DS1 peut être faite selon l’espèce, les symptômes,… Les DS1 peuvent être
citées en premier lieu en fonction des espèces animales qu’elles concernent. On trouve
environ 50 maladies regroupant les fléaux d’élevage et les zoonoses :
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
Abeilles domestiques :
La Loque américaine : Paenibacillus larvae
La Nosémose des abeilles : Nosema apis (fungus)
Les infestations parasitaires à Aethina tumida et à Tropilaelaps
Ces maladies ont des conséquences sur la pollinisation et la production de
miel.
Poissons :
L'anémie infectieuse du saumon
L'Herpesvirose de la carpe
La nécrose hématopoïétique infectieuse
La nécrose hématopoïétique épizootique
La septicémie hémorragique virale
Le syndrome ulcéreux épizootique
Remarque : La réserve aquatique a diminué. Plus de la moitié des poissons
consommés naissent en pisciculture. Le problème est qu’il y a des milliers de
poissons dans un espace très restreint et que l’eau est un milieu très propice à
la diffusion des maladies ! C’est pourquoi on protège cette production
piscicole et l’aquaculture.
Crevettes :
Maladie de la tête jaune
Syndrome de Taura
Crustacés décapodes :
Maladie des points blancs
Souffrance des producteurs,
donc il est important que l’Etat
Huîtres plates et/ou japonaises : s’implique !
Infection à Bonamia exitiosa
Infection à Bonamia ostreae
Infection à Marteilia refringens
Infection à Perkinsus marinus
Infection à Microcytos mackini
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
Remarque : Il ne faut pas apprendre par cœur, ce qu’il faut retenir c’est qu’il y en a
beaucoup, que cela gêne l’économie de la filière et que le rôle du vétérinaire est très
important !
Ces maladies sont moins graves que les DS1, mais non négligeables.
Définition : Maladies autres que les DS1 pour lesquelles il peut être nécessaire, dans
un but d’intérêt collectif, de mettre en œuvre des mesures de prévention, de surveillance
ou de lutte définies par l’autorité administrative ou approuvées par celle-ci dans le cadre de
schémas régionaux de maîtrise des dangers sanitaires élaborés par les associations
sanitaires régionales.
La liste des DS2 est établie par arrêté du Ministère de l’Agriculture. La gestion de ces
maladies est prévue à l’échelle régionale, et l’Etat fournit des moyens techniques et
financiers.
16 maladies y sont actuellement inscrites, dont une dizaine sont des zoonoses.
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
Pour une bonne gestion d'une maladie infectieuse, il faut que l'éleveur et ses voisins
soient impliqués dans la prévention contre son extension. Et de la même façon à l'échelle
des régions et des pays. Pour avoir une lutte coordonnée, il faut une prophylaxie collective
(= même action sanitaire). Plus les élevages d'une commune sont indemnes, plus le risque
sanitaire est moindre.
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
permet à terme d’identifier les élevages « indemnes » (pas de cas cliniques ou pas de
séropositifs, ils peuvent donc commercer librement) et les élevages « non indemnes », (ne
pouvant pas commercer librement, pour lesquels un assainissement est envisagé avec la
participation de la collectivité). Cela a des conséquences sur le commerce et donc des
répercutions sur l’économie de l’élevage.
Classification:
En d’autres termes, une prophylaxie facultative deviendra obligatoire dès lors qu’elle
aura été mise en place dans un nombre d’élevages jugé suffisant. Les éleveurs sont plus
enclins à suivre une prophylaxie facultative plutôt qu’une mesure imposée…surtout en
France…
Exemple : Y a un éleveur qui décide de faire la prophylaxie facultative et demande à
ce que ses voisins le fassent aussi pour diminuer le risque et petit à petit cela se propage !
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
DDCSP
DGAL
DGER
SDSPA
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
Relations : Les équipes conduisent leurs activités en relation avec des structures de
compétences complémentaires :
Structures : Ils sont essentiellement représentés par les services vétérinaires des
« Directions Départementales (de la Cohésion sociale et) de la Protection des Population »
(DD(CS)PP) (anciennement DDSV = Direction Départementale des Services Vétérinaires ).
Selon les départements, il y a séparation des deux directions départementales (à
savoir une DDPP et une DDCS) ou une instance qui regroupe tout (donc seulement une
DDCSPP). Ouf. Les DDCSPP regroupent les anciennes DDSV et les anciens services de la
répression des fraudes.
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
Nature : Il s’agit de textes d’initiative nationale (lois, décrets, arrêtés publiés au JORF
= Journal Officiel de la République Française, accessible sur le site légifrance) ou d’initiative
communautaire (règlements et directives publiés au JOCE = Journal Officiel des
Communautés Européennes). Il y a également des circulaires ministérielles qui complètent
le dispositif d'informations en explicitant les conditions et les modalités d'application des
textes nationaux et communautaires.
Ils ont été à l’origine de la mise en place des principes sanitaires vétérinaires qui en
tant que tels sont toujours d’actualité.
La loi du 21 juin 1898 : elle fixe la première liste des MRC (= Maladies réputées
contagieuses = maintenant DS1) (rage, peste bovine…) et les mesures sanitaires
spécifiques à appliquer. Elle prévoit également les mesures de protection sanitaire à
appliquer aux frontières.
- La loi du 7 juillet 1933 : elle instaure la notion de prophylaxie collective (tuberculose
bovine : première maladie ayant fait l’objet d’une prophylaxie collective du fait d’une
importante contamination de l’homme)
- La loi du 28 novembre 1939 : elle apporte de la souplesse en permettant au
gouvernement et au ministre de l’Agriculture de prendre des mesures sanitaires par
arrêté, donc sans avoir à recourir au parlement (ce qui permet d’agir vite). (Décision
peut durer des mois, des années,…)
« Bien sûr, ces lois ne sont pas à apprendre mais sont là pour que vous gardiez en tête
que les principes sanitaires ne datent pas d'hier ! » dixit le prof
Ils sont réunis dans le Livre II du Code rural et de la pêche maritime intitulé
«Alimentation, Santé publique vétérinaire et protection des végétaux » et plus précisément
dans le Titre II du Livre II intitulé: « Lutte contre les maladies des animaux ».
Les préfets et les maires peuvent prendre par arrêté des mesures sanitaires dans un
but de sécurité ou de salubrité publique. Ces mesures d’application locale peuvent
compléter les dispositions prises et adoptées à l’échelon national ou européen, mais elles ne
peuvent en aucun cas les contredire.
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM1 : La législation sanitaire vétérinaire générale
V. Evolutions en cours
Conclusion :
La police sanitaire est une partie prenante de l’activité du vétérinaire et encore plus
pour les vétérinaires ruraux. Ce sont surtout les luttes contre les maladies qui posent
problème !
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction
En France, il existe deux types de polices : la police judiciaire (celle que tout le
monde connaît et qui est à l’origine des répressions, de la recherche de délinquant,…) et
la police administrative (prévention).
La police administrative est un dispositif qui permet aux représentants des
pouvoirs publics de :
gérer les infractions et sanctionner les contrevenants (intervenir)
faire de la prévention, ce qui sera surtout le cas de la déclaration de maladies
réglementées.
Les services de police sont organisés sur les différents territoires : ils sont
représentés par le Ministre de l'Intérieur (le « plus grand policier de France »), le Préfet
(à l'échelle du département et de la région) et le Maire (à l'échelle de la commune). Lors
de la déclaration d'un foyer de maladie, c'est d'abord le maire qui intervient puis, si
besoin, le préfet.
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Sont clairement identifiés au titre de la déclaration :
Les animaux à risque devant faire l’objet d’une déclaration
Les auteurs des déclarations
Les destinataires des déclarations
Les conséquences des déclarations.
a. Pour l’éleveur
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b. Pour le maire
Il doit s’assurer :
que les mesures à l’initiative de l’éleveur ont bien été respectées (l’isolement
des animaux vivants ou morts, l’interdiction de leur transport ou de leur
enfouissement). Il fait le nécessaire d’office, s’il y a lieu.
que la visite de l’animal ou l’autopsie du cadavre ont bien été réalisées par le
vétérinaire sanitaire. Le cas échéant, il y fait procéder sans retard par
réquisition d’un vétérinaire sanitaire (obligation de venir).
Appelé par l’éleveur ou réquisitionné par le maire, il doit réaliser une visite
sanitaire d’information lui permettant de confirmer ou d’infirmer la suspicion ou le
diagnostic sur la base d’arguments cliniques, nécropsiques (autopsie),
épidémiologiques et biologiques (réalisation d’un diagnostic complet).
Son rôle est également de réaliser une première enquête épidémiologique
d’information amont-aval, c'est à dire déterminer d’où vient le problème, jusqu’où il
s’est étendu et dans quels délais.
Lors de cette visite, le vétérinaire sanitaire est seul. Il constate ou, au besoin,
prescrit (ordonnance mentionnant notamment la désinfection par les équipes agréées
des GDS=Groupement de Défense Sanitaire) la complète exécution par l’éleveur de ses
obligations et les mesures de désinfection immédiatement nécessaires pour l’élevage:
mise en place de pédiluve, rotoluve (pédiluve pour les roues de véhicules), et mesures
de désinfection concernant lui-même car il ne doit pas disséminer la maladie à sa sortie
de l'exploitation.
Il informe, d’urgence, le maire des mesures qu’il a prescrites et il adresse, dans le
plus bref délai, un rapport d’information au préfet (DDcPP).
Attention : Le vétérinaire n'a pas le droit d'abattre l'animal sans prévenir les
autorités sanitaires vétérinaires. Il faut l’autorisation ECRITE des services vétérinaires et
il faut bien garder tous les papiers administratifs de déclaration et de justificatif.
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d. Pour le préfet
Le préfet peut prendre des mesures, en cas de simple suspicion, sous forme d’un
Arrêté Préfectoral de mise sous surveillance (APMS) (décision officielle permettant
de confirmer les mesures prises contre cette maladie) de l’exploitation.
Cet APMS prévoit notamment, pour confirmation officielle des actions
précédentes :
l’isolement des animaux et des cadavres
la réalisation des prélèvements nécessaires au diagnostic et aux enquêtes
épidémiologiques
la désinfection et la désinsectisation (lorsque des insectes participent à la
propagation, notamment les arbovirose) des locaux et des objets à l’usage des
animaux
l’obligation de la destruction des cadavres
l’interdiction de la vente des animaux (certains pourraient en effet être tentés
de s’en débarrasser de cette manière…).
Si le diagnostic est infirmé, l'APMS est rapporté (= annulé). Dans le cas contraire
(diagnostic confirmé), il est remplacé par un APPDI (arrêté préfectoral portant
déclaration d’infection).
1) Description
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alentours ayant pu être infectées) et prévoit des mesures de mise en interdit et
d’isolement.
Pour obtenir l’éradication de la maladie : l’APPDI prévoit, selon les maladies :
o des mesures d’abattage total des animaux (qu'ils soient malades ou pas
encore, pour éviter la persistance de la maladie), éventuellement assorties
de mesures de destruction de leurs produits (comme le lait ou des
produits de charcuterie) (► Elimination des sources de contamination !)
o Le cas échéant, des mesures de traitement ou de vaccination, pour
limiter les pertes si le nombre d'animaux concernés est trop important
o Et, dans tous les cas, des mesures de désinfection et de désinsectisation.
Ces mesures s’accompagnent d’aides financières prenant la forme
d’indemnisations (en fonction des dégâts subis), mais aussi d’un
accompagnement psychologique et financier puisque les mesures prises
signifient non seulement une perte économique importante, mais aussi soit une
reconversion, soit un recommencement de l’activité.
Pour limiter les erreurs, les oublis ou les fraudes, le recensement (= inscrire
chaque animal avec son numéro d’identification pour éviter d'oublier un animal
potentiellement contaminé) et le marquage (= pose d’une marque sanitaire
traduisant que l’animal a un problème c’est différent de l’identification !) des
animaux sont également envisagés.
Exemple : L'encolure des chevaux peut être marquée par les lettres « SS » (double S :
Service Sanitaire…). On découpe également un disque de 2 cm de diamètre dans
l'oreille des bovins atteints de brucellose, ou une forme de T dans l’oreille gauche
des bovins atteints de tuberculose.
La Zone de protection : la plus proche du foyer d’origine. C’est dans cette zone
que les mesures sont les plus drastiques.
La Zone de surveillance : elle s’étend sur un périmètre relativement important.
Elle sert à voir si la maladie apparaît ou pas. (On regarde autour avec beaucoup
d’attentions !).
Tel est le cas des grandes épizooties : Fièvre aphteuse, maladie vésiculeuse des
suidés, peste porcine, pestes aviaires…
Modalités : Selon l’agencement des installations, l’isolement peut se faire sur deux
modes :
la séquestration = séparation des animaux malades et sains dans des locaux
différents (le plus efficace, mais pas toujours possible puisque cela nécessite des
locaux supplémentaires…)
ou le cantonnement = séparation en plein air.
Objectifs : éliminer les animaux dont l’entretien n’aurait d’autre effet que de
favoriser la pérennité de l’infection dans l’exploitation (porteurs sains notamment)
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ou encore son extension à d’autres élevages, à la faveur de contacts de voisinage ou
d’échanges commerciaux. C’est donc une justification épidémiologique !
Animaux concernés : L’abattage peut ainsi être limité aux seuls animaux
reconnus infectés malades ou porteurs inapparents, ou être préconisé d’emblée
pour l’ensemble des animaux sensibles du cheptel atteint.
Cette dernière solution s’impose actuellement pour les maladies très
contagieuses et/ou zoonotiques, aucun risque économique et/ou hygiénique ne devant
être pris même à conserver des animaux apparemment sains. En effet, nous sommes
dans un pays riche donc on peut se permettre de payer pour des mesures de précautions
profitables pour l’ensemble d’une filière et la santé de l’homme.
L'ordre d'abattage est donné par le préfet (sous arrêté préfectoral) dans le
cadre de l’APPDI, qui précise également pour chaque catégorie d’animaux les délais et le
lieu. Le vétérinaire sanitaire n’a aucun droit d’imposer lui-même l’abattage.
4) Traitement et vaccination
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Selon les maladies et leurs situations épidémiologiques, économiques et
hygiéniques, le traitement et la vaccination peuvent ainsi être :
autorisés (rage, maladie de Newcastle), c’est-à-dire laissés à la libre appréciation
des éleveurs (car pas transmissibles à l’homme)
rendus obligatoires (FCO en Corse)
interdits (brucellose et tuberculose) : en effet, dans le cas de maladies
bactériennes, le traitement par les antibiotiques permet une guérison clinique
mais pas forcément microbiologique, donc les animaux peuvent rester un danger
local. De plus, dans le cas de la brucellose, le traitement est long donc entraîne la
sélection de résistances bactériennes, ce qui pose problème. De plus, si la
tuberculose devient résistante cela posera un problème pour l’homme !
5) La désinfection
En pratique, pas besoin d’apprendre cette liste par cœur, il suffit de recenser tous les
éléments potentiellement à risque « avec une minutie de pilote d’avion au décollage »… ou
tout simplement retenir que « tout doit y passer ! »
Cette dernière étape des opérations sanitaires est réalisée sous le contrôle des
services vétérinaires par des équipes agréées et à l’aide de produits qui doivent
également bénéficier d’un agrément. Les opérations de désinfection peuvent être
complétées, si nécessaire, par une désinsectisation des animaux et de l'environnement si
la maladie est transmise par des arthropodes piqueurs (ex : FCO).
6) La levée de l’APPDI
Pour chaque DS1, la levée de l’APPDI intervient dans un délai qui est fixé par
Arrêté Ministériel ou laissé à l’appréciation du DDcPP. Les délais varient selon la
maladie envisagée.
Dans tous les cas, ce délai est court à compter de la constatation effective de la
disparition de la maladie (réalisation des opérations d’abattage et/ou absence de
nouveaux cas cliniques) et de tout risque sanitaire (réalisation des opérations de
désinfection).
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La levée de l’APPDI constitue évidemment un soulagement car il n’y a plus de
risque d’être contaminé. C’est le vétérinaire sanitaire qui donne le signal de disparition
de la maladie lorsqu’il n’y a plus de nouveaux cas cliniques qui apparaissent.
7) L’indemnisation
Des indemnisations sont mises en place afin d'éviter notamment que les éleveurs
ne dissimulent d'éventuels cas aux autorités.
Les mesures imposées sont surtout dans l'intérêt de la collectivité, moins dans
l'intérêt de l'éleveur. Il est donc normal que la collectivité participe à l'indemnisation
de l'éleveur, par solidarité nationale (si on veut continuer de manger…). Ceci passe par
l’indemnisation des animaux morts ou abattus sur l’ordre de l’administration, qui est
fixée pour chaque maladie par un arrêté conjoint du ministre de l’Agriculture et du
ministre de l’Économie et des Finances.
Les indemnisations sont calculées en tenant compte de la valeur d’estimation des
animaux, sans tenir compte du fait qu’ils soient malades, telle qu’appréciée par des
experts figurant sur des listes établies par arrêté préfectoral. Les indemnisations
peuvent également prendre en compte les produits d’origine animale qui ont été
détruits (production laitière, fromage, œufs,...) et le chômage technique induit par la
mise en œuvre des mesures sanitaires.
Toute infraction aux dispositions relatives à la lutte contre les maladies des
animaux peut entraîner la perte des indemnités.
Une décote potentielle est également prévue en fonction du pourcentage
d’animaux malades : plus l’éleveur est rapide est agir, plus il est indemnisé (donc moins
il y a d’animaux contaminés dans son élevage).
Remarque : Dans le cadre des groupements agricoles, il existe également des caisses
« coups durs » où les agriculteurs peuvent cotiser, au cas où.
Seule une courte liste des autres domaines sanitaires règlementés a été vue en
cours cette année.
Les DS2 : Sans revenir sur la nomenclature des maladies visées à l’article L. 223-4
du Code rural, rappelons qu’il s’agit de « maladies qui donnent lieu à une
déclaration sans l’application de mesures de police sanitaire ».
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Les prophylaxies collectives : elles ont pour but de sécuriser et valoriser les
échanges commerciaux des animaux et de leurs produits en leur associant des
garanties sanitaires officielles (de reconnaissance nationale ou
communautaire). Elles sont organisées ou encouragées par l’Etat.
Les visites sanitaires d’élevage : dans les élevages, tous les ans ou tous les 2
ans, un vétérinaire doit réaliser une visite sanitaire en auditant la nourriture, le
logement, les médicaments (pharmacie et stockage), l’identification des animaux,
contrôle sanitaire quand introduction de nouveaux animaux, s’assurer que
l’éleveur mène bien son élevage, vérifier que le registre d’élevage est bien
renseigné…
Ceci est bien sûr à titre informatif, la valeur de chaque amende n'est pas à savoir
par cœur ! Il s’agit surtout de savoir qu’il y a deux grands types de peines : l’amende et
l’emprisonnement.
Les sanctions doivent être assez fortes pour que les mesures sanitaires soient
bien respectées.
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Le non-respect des règles sanitaires ayant associé une extension de la
maladie parmi les animaux (emprisonnement de 3 ans et amende de 3750 €)
Le fait de faire naître ou contribuer à faire naître une épizootie
(involontairement : emprisonnement de 2 ans et amende de 15 000 € ;
volontairement : emprisonnement de 5 ans et amende de 75 000 €). La tentative
est punie comme le délit consommé.
Remarque : toutes ces peines peuvent être portées au double du maximum fixé
si elles sont commises par un vétérinaire sanitaire.
La Fièvre Aphteuse est l’archétype majeur des maladies à risque chez les Ovins,
Bovins, Caprins et Porcins (touche donc la majorité des filières françaises).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Justine ORIEL
Louise KAUTZMANN
13 et 14/11
LE VETERINAIRE SANITAIRE
ET LE VETERINAIRE MANDATE
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM4-5 : Le vétérinaire sanitaire et le vétérinaire
mandaté
Sommaire
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM4-5 : Le vétérinaire sanitaire et le vétérinaire
mandaté
Introduction :
Définition : Le vétérinaire sanitaire est avant tout un vétérinaire, c'est -à-dire qu'il
est autorisé à exercer en France, la médecine et la chirurgie des animaux.
De plus, le vétérinaire sanitaire est titulaire d'une habilitation sanitaire, c’est -à-
dire d’une autorisation administrative à intervenir pour le compte des propriétaires ou
des détenteurs d’animaux dans le cadre des maladies réglementées et des textes qui
les régissent.
Remarque : Avant l’existence des vétérinaires habilités, leur travail était fait par des
« soigneurs animaliers » : c’est le premier monopole acquis par les vétérinaires diplômés.
Ils ont assuré en France l’éradication de nombreuses maladies règlementées.
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM4-5 : Le vétérinaire sanitaire et le vétérinaire
mandaté
II) Les conditions d’octroi de l’habilitation sanitaire
A) La formation spécifique
Un vétérinaire qui n’a pas suivi la formation peut bénéficier d’une habilitation,
pour une durée maximale d’un an, sous réserve qu’il s’engage à suivre une telle
formation et qu’il justifie, au moment de sa demande d’habilitation, de son inscription à
une session prévue au cours des douze mois qui la suivent.
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Module « Pathologie Infectieuse » / Législation – CM4-5 : Le vétérinaire sanitaire et le vétérinaire
mandaté
B) Les espèces désignées et le type d’activité
Les espèces désignées comprennent toutes ou partie des espèces animales pour
lesquelles des mesures sanitaires sont réglementairement imposées (on note ces
dernières années une évolution de l’enseignement vétérinaire français, avec l’ouverture
à la spécialisation).
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mandaté
D) La zone géographique d’exercice
a) Principes généraux
b) Cas particuliers
Dans ces cas, le nombre des mandats sanitaires n’est pas limité à cinq (5)
départements. En effet, il y a trop peu de vétérinaires qui sont spécialisés dans ces
établissements.
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E) Remplacement et assistance
Le vétérinaire remplaçant :
Le vétérinaire habilité choisit son remplaçant, qui doit avoir les mêmes
compétences que lui (c’est-à-dire les mêmes espèces, activités et aire géographique).
Remarque : l’Etat peut également réquisitionner les étudiants de l’ENSV pour des
missions sanitaires, apparemment c’est arrivé récemment en France mais j’ai pas réussi à
en trouver la trace…
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III) La délivrance de l’habilitation
La durée d’habilitation: L’habilitation est délivrée pour une durée de cinq ans.
(5) on vous assure qu’il précisait à chaque fois « 5 »… !!
Le renouvellement de l’habilitation : L’habilitation est renouvelée par périodes
de cinq ans (5), sous réserve, pour le vétérinaire, de justifier, à l’issue de chaque
période, auprès du préfet ayant délivré l’habilitation, du respect des obligations
de formation continue. Les obligations en matière de formation continue
concernent les vétérinaires sanitaires dont l’activité s’exerce sur des bovins,
ovins, caprins, volailles ou porcs. Elles ont pour objectifs de garantir la mise à
jour des connaissances pratiques et théoriques. Elles reposent sur le suivi de
sessions de formation, organisées sous l’autorité du préfet de région, conformes à
un référentiel et selon une périodicité définie par arrêté du Ministre de
l'Agriculture. Ces obligations dépendent de l’activité du vétérinaire.
Groupe d’activité 1 (l’activité ne porte sur aucune des filières suivantes : bovine,
ovine et caprine, volaille, porcine) : pas d’obligation de participation à une formation
continue.
Groupe d’activité 2 (activité portant sur au moins une des filières citées
précédemment) : Les vétérinaires sanitaires sont tenus de participer au minimum à 2
demi-journées ou soirées de formation continue tous les 5 ans.
Remarque : les vétérinaires sanitaires sont indemnisés pour les frais entraînés
par les obligations de formation continue (déplacement, logement, fermeture
temporaire de leur clinique,...)
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En termes d’affichage : Dans chaque département, il est établi une liste des
vétérinaires habilités exerçant dans le département, régulièrement mise à jour
et publiée par voie électronique. La liste précise le type d’activité et les espèces
pour lesquels les vétérinaires sont habilités. Elle mentionne également les
suspensions et les retraits d’habilitation.
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B) Le choix d’un vétérinaire sanitaire
En cas de carence, c’est-à-dire si une personne qui y est obligée n’a pas procédé à
la désignation d’un vétérinaire sanitaire, même après une mise en demeure, l’autorité
administrative (le préfet) y procède d’office, le vétérinaire ne pouvant refuser.
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C) La contention des animaux
« Retraite sur l’Etat, niet ! » En effet, le fait que les revenus soient basés sur l’exercice
d’une profession libérale ne signifie pas cotiser pour sa retraite en tant que fonctionnaire…
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V) Rôles du vétérinaire sanitaire
Limitation :
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mandaté
o Des obligations d’information en cas de manquement constaté à la
réglementation relative à la santé publique vétérinaire, susceptible de
présenter un danger grave pour les personnes ou les animaux ;
o Des conditions d’exercice fixées par l’autorité administrative lorsque le
vétérinaire sanitaire concourt à l’exécution d’opérations de police
sanitaire.
Le choix des vétérinaires mandatés est précédé, sauf cas particulier et d'urgence,
d’un appel à candidatures par l’autorité administrative (auxquels vont répondre tous
les vétérinaires locaux). En effet, les services vétérinaires de France manquent de monde
et ont besoin de déléguer certaines tâches en mandant des vétérinaires.
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B) Les obligations et compétences exigées
Le mandatement fait l’objet d’une convention (= contrat entre les parties qui
s’engagent à la rémunération et à la responsabilité en cas de dommages) qui précise la
mission confiée, ses conditions d’exercice ainsi que les conditions de sa réalisation.
Les tarifs de rémunération sont fixés par des arrêtés ministériels du Ministre de
l'Agriculture et du Ministre du Budget. Les vétérinaires mandatés n’ont pas la qualité
d’agent public. Les rémunérations sont des revenus tirés de l’exercice d’une
profession libérale.
L’État est responsable des dommages que les vétérinaires mandatés subissent
ou causent au tiers lors de leurs missions, sauf en cas de faute personnelle (l’Etat est en
droit de se retourner contre eux).
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Conclusion
En cas de sanction : on a recours aux chambres régionales de discipline de
l’Ordre des vétérinaires.
1/ un avertissement
2/ une réprimande
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Remarque :
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Contenu
Introduction ................................................................................................................................... 2
Historique ....................................................................................................................................... 2
I. Place des Zoonoses parmi les dangers d’origine animale ............................................................... 3
1) « Maladies et infections… » ........................................................................................................ 3
2) « …qui se transmettent naturellement… » ................................................................................. 3
3) « …des Vertébrés à l’homme… » ................................................................................................ 4
4) « …et vice-versa. » ...................................................................................................................... 4
II. Critères de classification ................................................................................................................. 4
1) Cycle évolutif de l’agent causal .................................................................................................. 4
a. Les Orthozoonoses (zoonoses directes) ................................................................................. 5
b. Les Cyclozoonoses .................................................................................................................. 5
c. Les Métazoonoses .................................................................................................................. 6
d. Les Saprozoonoses ................................................................................................................. 6
2) Circonstances de la contamination............................................................................................. 7
3) Expression clinique ..................................................................................................................... 7
4) Devenir épidémiologique chez l’homme .................................................................................... 8
5) Importance relative des zoonoses .............................................................................................. 8
III. L’organisation versant vétérinaire de la lutte ............................................................................. 9
1) Contrôle de la santé animale ...................................................................................................... 9
a. Principes de lutte au niveau de l’animal (prophylaxie) ........................................................... 9
b. Mesures de contrôle des denrées alimentaires d’origine animale ....................................... 10
2) Contrôle des modes de transmission ....................................................................................... 10
3) Surveillance de la santé animale .............................................................................................. 11
IV. Avenir des zoonoses ................................................................................................................. 11
1) Obstacles inhérents à la maladie .............................................................................................. 11
2) Obstacles humains ................................................................................................................... 12
3) Obstacles financiers et techniques ........................................................................................... 12
4) Résultats de la lutte contre les zoonoses ................................................................................. 12
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Introduction
Historique
En réalité, les interrelations entre les maladies des animaux et des hommes sont
connues ou du moins suspectées depuis très longtemps : elles sont représentées par des
maladies comme la rage ou la peste. Ces interrelations ont été confirmées grâce aux
travaux de Pasteur (1822-1895) et à l’avènement de la microbiologie, en se fondant sur
l’identité des germes en cause. C’est Virchow, médecin polonais, qui au XIX ème siècle a eu
l’idée de regrouper ces maladies sous le nom de zoonoses.
Le terme de zoonose vient du grec « zoo » qui signifie animal et « nosos » qui
signifie maladie, d’où l’idée de « maladie humaine due aux animaux ».
Cette notion peut se décliner en termes plus complexes tels que zooanthroponose
(maladie transmise de l’animal à l’homme) et anthropozoonose (maladie transmise de
l’homme aux animaux). Il faut donc retenir que le terme de zoonose va dans les deux
sens, même si les anthropozoonoses sont beaucoup moins nombreuses et moins graves
que les zooanthroponoses.
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I. Place des Zoonoses parmi les dangers d’origine animale
Un comité d’expert réuni à l’OMS en 1959 a défini les zoonoses comme des
maladies et infections qui se transmettent naturellement des animaux vertébrés à
l’homme et vice versa. Nous allons analyser cette définition terme par terme.
1) « Maladies et infections… »
Rappel :
infection = maladie qui résulte de la multiplication morphologique identique à
elle-même de l’agent pathogène (champignon, virus, bactérie)
infestation = maladie pour laquelle il y a passage par des stades morphologiques
différents, il n’y a pas de multiplication identique à elle-même (parasite).
Par ailleurs, on peut ainsi exclure du cadre des zoonoses les maladies de
l’homme dues à des animaux qui ne sont ni malades ni infectés. Ces derniers dangers
sont importants à prendre en considération, et peuvent engager le pronostic vital. Par
exemple :
La traumatologie (importance des traumatismes : agression, morsure, coup de
sabot/corne, griffade …) une bonne contention est essentielle !!! (Traumatisme
dépend de la localisation et de l’intensité du coup)
Les allergies que l’homme peut développer à partir de plumes, poils, produits
alimentaires d’origine animale, qui peuvent être très invalidantes et constituer un
facteur limitant l’exercice de certaines professions (éleveur et profession
vétérinaire)
L’envenimation par des serpents, frelons…
Le terme « naturellement » souligne le fait que l’on exclut des zoonoses, les
maladies dont la transmission ne relèverait que de la seule transmission expérimentale
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(ex : la syphilis de l’homme qu’on inocule au lapin expérimentalement malgré sa
spécificité).
4) « …et vice-versa. »
On distingue 4 types de cycles évolutifs majeurs dans lesquels on peut classer les
différentes maladies qui nous intéressent.
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a. Les Orthozoonoses (zoonoses directes)
Elles désignent des maladies pour lesquelles l’agent causal implique une seule
espèce (mais en admet plusieurs) qui assure son entretien et la transmission à
l’Homme. Dans ce cas, l’éradication de la maladie animale n’entraîne pas de problème !
La disparition de la maladie animale entraîne de facto la disparition de la maladie
humaine. C’est le cas de la majorité des maladies virales et bactériennes.
b. Les Cyclozoonoses
Elles désignent le fait que l’agent causal circule entre différentes espèces
de vertébrés qui sont nécessaires à son entretien. Mais une seule de ces espèces assure
la contamination de l’homme.
L’homme peut être nécessaire à l’entretien de l’agent infectieux et faire partie
intégrante du cycle (cyclozoonose obligatoire) ou être un hôte accidentel
(cyclozoonose facultative).
Cyclozoonose facultative
Cyclozoonose obligatoire
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obligatoire), la toxoplasmose (problème pour le fœtus et pour ceux souffrant
d’immunodéficience), douve, trichinose (facultatives, on peut en mourir !)…
c. Les Métazoonoses
Exemple : C’est le cas des arboviroses. C’est également le cas des maladies
bactériennes à transmission vectorisée et certaines protozooses.
d. Les Saprozoonoses
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Cette classification permet d’entrevoir les conséquences en termes de lutte
contre les zoonoses. En effet, il sera facile de gérer une orthozoonose, plus complexe
de gérer une cyclozoonose car beaucoup d’espèces pourront être impliquées, plus
difficile encore de gérer une métazoonose surtout si des arthropodes interviennent
(stratégie différente), impossible d’assainir le sol et l’eau dans le cas des
saprozoonoses.
2) Circonstances de la contamination
3) Expression clinique
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Zoonoses apparentes (phanérozoonoses) : elles s’expriment cliniquement,
chez l’homme et chez l’animal.
Les maladies pour lesquelles les symptômes sont identiques ou voisins
chez l’homme et chez l’animal sont dites isosymptomatiques.
Elles sont qualifiées d’anisosymptomatiques si la symptomatologie est
différente, comme la maladie de Newcastle pour laquelle on a des
septicémies chez les oiseaux et une conjonctivite bénigne chez l'homme.
Une zoonose bornée correspond à une maladie qui, une fois transmise de
l’animal à l’homme, ne pourra plus être transmise à nouveau, l’homme constituant
alors ce que l’on appelle une « impasse épidémiologique » (ou un « cul-de-sac
épidémiologique ») car il ne sera pas multiplicateur de l’agent infectieux ! L’isolement
des individus malades n’est pas utile.
On distingue des zoonoses majeures (les plus fréquentes ou les plus graves) et
des zoonoses mineures (rares et bénignes) selon :
Le pronostic de la maladie, qui peut être grave ou bénin. Chez l’homme, une
maladie grave peut entrainer des séquelles importantes voire provoquer la
mort tandis qu’une maladie bénigne suit une évolution favorable. Evidemment,
cela concerne des personnes immunologiquement compétentes. Le pronostic
peut être majoré chez des personnes souffrant d’immunodépression, ou dans le
cas d’une antibiothérapie.
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La fréquence de la maladie est également prise en compte. Elle peut varier en
fonction de chaque zoonose et de l’aire géographique. Même bénigne, une
zoonose peut être gênante pour l’économie d’un pays (prise en charge des
patients), alors qu’une zoonose plus grave mais rare peut être moins importante
à gérer sur le plan purement économique.
Eviter l’apparition des maladies (contrôle des importations des animaux et des
produits)
Limiter l’extension de la maladie (isoler les foyers identifiés)
Obtenir leur éradication (neutralisation des sources infectieuses par le
traitement, la vaccination ou l’abattage prématuré des animaux, la désinfection et
désinsectisation de leur environnement et la décontamination des produits).
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b. Mesures de contrôle des denrées alimentaires d’origine animale
Respect des règles d’hygiène relatives à l’abattage avec notamment une saignée
et une éviscération précoces afin d’éviter la contamination de la viande par des
agents microbiens, et la mise rapide sous froid
Simple et très efficace ! Le contrôle passe par le respect des règles individuelles
d’hygiène, qui peuvent éventuellement être adaptées au cas par cas, ou de mise en
œuvre globale et systématique.
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Mesures globales (pour toutes le voies) : L’éviction (= non-participation), selon
les cas, des personnes ou des animaux et le respect systématique des règles
précédemment énumérées. En effet, les règles d’hygiène sont faciles à comprendre mais
souvent difficiles à respecter et à faire respecter…
En particulier, dans le cas des maladies abortives comme la Fièvre Q ou la
Chlamydophilose (anciennement Chlamydiose), on conseille aux vétérinaires enceintes
de ne pas se rendre dans les élevages concernés. « Quand on est enceinte, on y va pas ! On
demande une autorisation pour ne pas y aller ! »
Selon les situations, la protection des sujets à risque peut reposer sur plusieurs
mesures :
La vaccination, mais il n’existe pas de vaccin contre toutes les maladies
La chimioprophylaxie : un produit chimique reste longtemps dans l’organisme
et permet une protection durable de l’animal. Remarque : comme la vaccination,
elle ne permet pas d’éviter l’infection et ne procure qu’une
protection temporaire
Le traitement par antibiotiques, antiparasitaires et antiviraux (très peu
nombreux) constitue également une arme (pour certaines maladies)
Cette surveillance ne permet pas de couvrir tous les dangers : si la mise en place
est trop tardive, s’il y a absence de médicaments adaptés (antiviraux), si on a affaire à
une zoonose émergente, c'est-à-dire à une maladie exotique qui arrive dans nos pays
par le biais du tourisme et de l'import-export (représentent 75% des maladies
nouvellement décrites chez l'homme).
Il est plutôt mitigé malgré l’action des vétérinaires et des médecins. En effet,
l’avenir des zoonoses est étroitement lié à différents types d’obstacles (naturels par
exemple).
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2) Obstacles humains
Obstacles financiers : moins importants dans les pays développés, alors que les
pays en voie de développement ont d’autres préoccupations qui priment sur la
lutte contre les zoonoses
Obstacles techniques : compétences à réaliser des études épidémiologiques,
coopération entre médecins et vétérinaires, secret médical
Concept « One World, One Health » = coopération médicale et vétérinaire
nationale, internationale et mondiale (OMS, FAO) : cela nécessite des démarches
de santé identiques partout
L’OIE met en mouvement de nouveaux concepts avec des actions sanitaires coordonées.
Dans le monde, les résultats sont plutôt mitigés puisque la rage, la brucellose et la
tuberculose s’étendent en Afrique et en Asie, alors que d’autres maladies semblent
régresser (peste, fièvre jaune…) sur certains territoires (mais ni en Afrique, ni en Asie).
Des épidémies de maladies zoonosiques virales de grande ampleur se
développent, comme par exemple la fièvre Lassa, le virus Marburg, le virus Ebola, la
grippe aviaire…
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Justine ORIEL
Louise KAUTZMANN
20 et 21/11
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
Sommaire
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
Introduction
Les zoonoses liées aux carnivores sont importantes à connaître car elles
concernent beaucoup de personnes, s’agissant notamment de clientèle « canine pure »
ou « mixte » :
I. Zoonoses de cohabitation
A/ Mode de contamination
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
B/ Maladies parasitaires
Les problèmes majeurs sont issus d'infections par des parasites unicellulaires
(= protozoaires) ou par certains parasites pluricellulaires (Nématodes et Cestodes). On
parlera alors de :
Protozooses : pour les zoonoses induites par des protozoaires. C’est le cas par
exemple de la Toxoplasmose, qui est la protozoose la plus importante. Elle a le
plus souvent des conséquences cliniques graves pour les femmes enceintes et
leur fœtus ainsi que pour les individus immunodéficients. Il y a aussi la
Leishmaniose qui est une protozoose importante !
Nématodoses : pour les zoonoses induites par des Nématodes. C’est le cas de la
Toxocarose, de l’Ankylostomose ou de l’Ascaridiose par exemple.
Cestodoses : pour les zoonoses induites par des Cestodes (vers plats). C’est le
cas des Echinococcoses à l’origine des pathologies les plus graves chez
l’Homme, avec les kystes hydatiques. Il y a aussi les Dipylidioses, qui sont moins
banales (transmission via les puces, moins graves). Comme il y a de plus en plus
d’alimentation préconditionnée, les risques d’Echinococcoses sont diminués.
Mycoses : teignes (lésions = herpès circiné).
1/ La Tuberculose
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
Mycobacterium bovis
Cette forme de Tuberculose fut longtemps une réalité, tant que la Tuberculose
bovine était encore très présente dans nos campagnes (dans 50% des exploitations en
1950 !).
La contamination (des chiens principalement) se faisait surtout par voie
respiratoire, dans l'entourage des bovins tousseurs, ou par voie digestive, par
ingestion de lait ou d'abats (poumons notamment) issus des animaux contaminés
(concerne surtout les chats). La transmission à l’homme était secondaire.
Actuellement, grâce à la prophylaxie collective, la tuberculose bovine a été
éradiquée, ce qui est à l'origine de la disparition des cas de tuberculose à M. bovis chez
les carnivores domestiques et donc de la disparition des risques de transmission
secondaire de la maladie à l'Homme. Cependant, les pays en développement rencontrent
toujours ce problème-là s’il n’y a pas de police sanitaire.
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
Mycobacterium tuberculosis
CONDUITE A TENIR
Remarque : le meilleur désinfectant est la soude (le moins cher, le plus facile d’emploi
et le plus efficace) mais il ne marche pas sur les Mycobactéries !
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
L’homme se contamine à partir du bovin par contact avec lui via une
effraction cutanée, mais cela est rare de nos jours. Cependant, il a été récemment mis
en évidence en Europe et en France une transmission par le chat, qui se contamine lui-
même à partir de rongeurs infectés. Cette découverte a été permise par la médicalisation
croissante du chat.
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
4/ La Pseudotuberculose
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
5/ La Campylobactériose
Elle est essentiellement indirecte par ingestion d’eau, de lait cru (vache) ou de
viande (volaille) contaminés par des matières fécales. La transmission est également
possible par contact avec des animaux de compagnie et notamment avec des chats et
des chiens (surtout les enfants qui jouent avec eux).
ASPECT CLINIQUE CHEZ L’HOMME
La maladie s’exprime le plus souvent chez des sujets affaiblis sur le plan
immunitaire : les jeunes enfants (moins de 2 ans) ou les adultes débilités (déficit
immunitaire, alcoolisme ou cancer par exemple).
Elle peut prendre l’aspect :
- d’une dysenterie (fièvre, diarrhée, vomissements, douleur abdominale)
d’évolution favorable en quelques jours ;
- d’une septicémie pure (germe dans le sang) ou associant différentes
manifestations (arthrites, méningite, méningo-encéphalite, endocardite,
avortements).
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
6/ La leptospirose
Attention, l’essentiel des risques provient du milieu extérieur (eau), même si la
transmission par les carnivores domestiques est possible ! Cette zoonose sera donc détaillée
plus amplement dans le cours sur les Saprozoonoses.
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
Les souches vaccinales atténuées ne sont pas dénuées de danger pour les
carnivores domestiques (chien, chat), les porcs et l'homme (notamment les sujets
immunodéprimés ou souffrant d’un problème respiratoire) du fait d’un pouvoir
pathogène résiduel.
Après la vaccination, l'individu n'est pas protégé avant 6 à 7 semaines. Les
risques pour l'Homme sont donc persistants pendant ce temps d'acquisition de
l'immunité. Il faut donc faire attention aux individus immunodéprimés (enfants etc…). Il
est préférable d’utiliser des souches vaccinales inactivées.
Petit résumé des Zoonoses de cohabitation :
Cutanée :
Chlamydophilose Cow pox
(Chlamydophila felis)
Pseudotuberculose (Yersinia
pseudotuberculosis)
Tuberculose (Mycobacterium Campylobactéries
bovis et M. tuberculosis)
Toux de chenil (Bordetella
Leptospirose
bronchiseptica)
Problèmes majeurs : Leptospirose, Toux de Chenil, Chlamydophilose.
Réservoirs fondamentaux = rongeurs : Cow pox, Pseudotuberculose, Leptospirose.
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A/ La Rage
TRANSMISSION A L’HOMME
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B/ La pasteurellose d’inoculation
C’est une zoonose transmise par morsure et due à différentes bactéries du genre
Pasteurella. Elles sont commensales des surfaces muqueuses des premières voies
digestives et respiratoires de nombreuses espèces animales, notamment des chiens et
des chats (P. multocida, P. canis (Chien), P. septica (Chat), mais les noms ne sont pas
importants à retenir).
C’est une Zoonose plus gênante que préoccupante en général. De plus, on ne peut
pas agir sur les animaux, car ils sont porteurs sains.
A la suite d’une contamination, l’infection reste le plus souvent localisée selon 2
formes :
- une forme aiguë
- ou une forme subaiguë.
FORME AIGUË
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
FORME SUBAIGÜE
Elle se produit le plus souvent suite à une forme aiguë négligée. Elle prend
l’aspect de ténosynovites douloureuses et tenaces, d’arthropathies métacarpo-
phalangiennes, avec des troubles divers associés : troubles vasomoteurs, sensation de
lourdeur, cyanose et pâleur ainsi que fourmillements accompagnés de paresthésie et de
décalcification, etc. Cela peut aller jusqu’à la perte de la main !
TRAITEMENT
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Module « Pathologie Infectieuse » – CM7-8 : Les Zoonoses des Carnivores Domestiques
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
I. Le Tétanos ...................................................................................................................................... 2
1) Définition et étiologie ................................................................................................................. 2
2) Epidémiologie ............................................................................................................................. 2
3) La maladie chez l’homme ........................................................................................................... 3
4) Traitement .................................................................................................................................. 3
II. La Leptospirose .............................................................................................................................. 4
1) Définition et étiologie ................................................................................................................. 4
2) Epidémiologie ............................................................................................................................. 5
3) La maladie chez l’homme ........................................................................................................... 5
III. La Mélioïdose ............................................................................................................................. 6
1) Définition.................................................................................................................................... 6
2) Epidémiologie ............................................................................................................................. 6
3) La maladie chez l’homme ........................................................................................................... 7
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I. Le Tétanos
1) Définition et étiologie
C’est une maladie paralysante due à l’action d’une toxine produite la bactérie
Clostridium tetani (donc maladie pas directement liée à la bactérie, mais sa toxine !).
2) Epidémiologie
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3) La maladie chez l’homme
4) Traitement
L’action anti-toxinique
Combattre les effets de la toxine fixée sur le tissu nerveux : avec assistance
respiratoire (ou trachéotomie d’urgence) en cas d’asphyxie, alimentation par
sonde naso-gastrique (risque de dysphagie) et traitement décontracturant. Ce
traitement d’urgence peut être prolongé pendant au moins 2-3 semaines.
Remarque : la toxine fixée ne peut être atteinte par aucun moyen, la seule solution est
d’attendre…
Le traitement anti-infectieux
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maintient en vie le patient plus de 3 semaines, il y aura autoguérison mais pour cela il faut
s’assurer de la survie du patient en le mettant sous assistance respiratoire, en l’alimentant
par sonde naso-gastrique et en le décontracturant).
Remarque : La vaccination des animaux (équidés) est sans influence sur le cycle
d’entretien de Clostridium tetani, de même que sur les risques de contamination qu’il
associe. En effet, le vaccin étant anti-toxinique, il n’a aucun effet sur la bactérie elle-
même et sur sa multiplication… Ainsi, même vaccinés, les chevaux peuvent ingérer le
bacille puis l’amplifier, avant de le disséminer.
La vaccination est donc une protection INDIVIDUELLE et ne diminue pas le
risque pour l’homme ! Cependant, il est fortement recommandé de vacciner contre le
tétanos !
Remarque 2 : entre 30 et 60 cas humains sont décrits par an en France (souvent dus
à de la négligence : pas de rappels pour les personnes âgées notamment et jardinage ; les
femmes sont plus touchées car elles sont sujettes aux ulcères au niveau des jambes…). Le
taux de létalité reste de l’ordre de 30%. D’où l’importance de l’efficacité des campagnes de
vaccination vétérinaire !
Il y a deux vaccinations importantes pour le véto : la rage et le tétanos !
II. La Leptospirose
1) Définition et étiologie
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Leur sensibilité à la lumière et à la dessiccation, ce qui réduit leur présence
aux seuls milieux aqueux non salés (mares, flaques, boues, étangs, lacs,
rivières… et piscines !) qui constituent alors des réservoirs.
2) Epidémiologie
Autres animaux
(domestiques
ou sauvages)
Incubation : 5 – 15 jours.
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Prophylaxie : Elle repose sur :
La vaccination du chien et de l’homme ne protège donc pas contre toutes les espèces
de leptospires !
III. La Mélioïdose
1) Définition
2) Epidémiologie
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3) La maladie chez l’homme
Clinique : Elle est voisine de celle décrite chez l’animal. On distingue plusieurs
formes :
Forme inapparente ou latente : elle ne peut être mise en évidence que par des
recherches bactériologiques ou sérologiques ciblées.
Traitement : Il repose sur des antibiotiques actifs sur des bactéries à Gram -
(chloramphénicol, tétracyclines, bactrim©…).
A « VetAgro Sup international » : cas d’un iguane avec un abcès chez qui B.
pseudomallei a été mise en évidence. Il était mignon alors tout le monde a voulu le voir, et
il a contaminé des étudiants. Garder à l’esprit que ce n’est pas si anodin que cela…
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
I. Maladies de l’homme éventuellement relayées par les primates non humains ............................ 2
II. Zoonoses d’origine simienne .......................................................................................................... 2
1) Hespèsvirose simienne de type B ............................................................................................... 2
a. Contamination de l’homme et aspect clinique ....................................................................... 2
b. Traitement et Prophylaxie ...................................................................................................... 3
2) Maladie de Marburg ................................................................................................................... 3
3) Virus Ebola.................................................................................................................................. 4
4) Variole simienne ......................................................................................................................... 4
5) Maladie de Yaba ......................................................................................................................... 4
Ces zoonoses ne sont pas à négliger : on peut trouver ces primates non seulement
dans les laboratoires pharmaceutiques et de recherche, mais aussi dans des lieux publics
tels que les zoos, cirques et animaleries. On peut également avoir un client qui nous
amène un singe en consultation.
Ces animaux peuvent présenter des comportements agressifs (morsures), il faut
donc être prudent avant d’accepter ce genre d’animaux et référer le cas à une clinique
spécialisée possédant tout le nécessaire à leur contention. De plus, sur le plan
biologique, les singes sont très proches de l’homme, d’où un passage facile des maladies
de l’un à l’autre. Les risques sanitaires ne sont pas négligeables, donc soyons vigilants !
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Les singes sont réservoirs d’arboviroses (notamment le virus de la Fièvre Jaune).
Parmi les rétroviroses, le virus du SIDA proviendrait d’un virus simien, avant d’avoir
muté et de s’être propagé chez l’homme.
C’est une maladie qui affecte les macaques (genre Macaca). Historiquement, c’est
la première zoonose qui a été rencontrée par les personnes travaillant avec les singes.
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La maladie de l’homme se traduit par une méningo-encéphalite avec
paralysies ascendantes. Le pronostic est grave, la mort survenant dans 90% des cas.
Lors de la contamination par inoculation, l’atteinte nerveuse est précédée par une
inflammation œdémateuse localisée au lieu d’inoculation, avec présence de bulles
herpétiformes (vésiculeuses) autour de la blessure.
b. Traitement et Prophylaxie
2) Maladie de Marburg
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3) Virus Ebola
La fièvre hémorragique due au virus Ebola doit son nom à la rivière qui
coule entre le Zaïre et le Soudan (première description en Afrique centrale, 1976).
La maladie est très semblable à la maladie de Marburg sur le plan clinique (fièvre
hémorragique), étiologique (famille des Filoviridae) et épidémiologique (contamination
de l’homme à partir des chauves-souris, des singes et des hommes).
4) Variole simienne
Lorsque l’on a éradiqué la variole humaine en 1980 (OMS), des cas de variole
simienne ont fait craindre la transmission de la variole du singe à l’homme et
l’apparition d’un nouvel épisode d’épidémie/pandémie de variole humaine d’origine
simienne. Par chance, la transmission du virus du singe à l’homme est très rare et a peu
tendance à s’étendre d’homme à homme : l’épidémie n’a donc pas eu lieu.
La variole du singe est essentiellement décrite en Afrique de l’Ouest. Elle est due à
un Poxvirus (monkeypox virus) qui peut secondairement concerner l’homme. Les cas
de transmission interhumaine restent cependant rares, souvent limités à l’entourage des
malades.
La maladie peut également être transmise à partir des rongeurs (cas aux USA, en
2003, de 70 personnes atteintes de la variole du singe contractée à partir de chiens de
prairie (gros rongeurs) utilisés comme animaux de compagnie et eux-mêmes contaminés
via des rongeurs importés du Ghana).
5) Maladie de Yaba
Décrite à Yaba près de Lagos (Nigeria), c’est une poxvirose qui se traduit chez les
singes (macaques) par des épaississements cutanés de 2-3 cm de diamètre, concaves
et souvent isolés sur la face et les bras.
Chez l’homme, il s’agit d’une zoonose iso-symptomatique bénigne qui évolue
spontanément vers la guérison.
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Module « Pathologie Infectieuse » - CM10 : Les zoonoses des rongeurs
Sommaire
Introduction :
Encore une fois, le respect des règles d’hygiène est très important ! De
nombreuses études sont faites sur les rongeurs (notamment sur les maladies
chroniques : cancers par exemple), en tenant compte de leur durée de vie.
La cohabitation (souhaitée ou non) avec les rongeurs peut engendrer, comme
pour les carnivores :
des zoonoses d'effraction : transmises par morsure
des zoonoses susceptibles d’être transmises dans le voisinage immédiat des
rongeurs domestiques ou sauvages :
par voie respiratoire (inhalation d’aérosols virulents) ou par voie
cutanée (souillure de plaies pré-existantes ou contact).
par le relais des denrées alimentaires (T.IA.(C)) : Toxi-Infections
Alimentaires (Collectives), exemple des salmonelloses)
par les milieux hydriques (saprozoonoses, exemple de la leptospirose)
par l’intermédiaire d’arthropodes (métazoonoses)
Le volet qui nous intéresse particulièrement est celui de la cohabitation avec les
rongeurs de compagnie (NAC) et, dans une moindre mesure, des rongeurs sauvages
qui profitent du changement de saison pour bénéficier de la chaleur des maisons.
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Module « Pathologie Infectieuse » - CM10 : Les zoonoses des rongeurs
A/ La Streptobacillose ou Haverhilliose
Définition : C’est une maladie mondialement connue, due à un bacille à gram
négatif (Streptobacillus moniliformis ou Haverhillia moniliformis, mais pas besoin de
retenir les deux noms…), qui est un commensal habituel des premières muqueuses
digestives et respiratoires du rat. S. moniliformis se retrouve également dans les
excréments des animaux, qui peuvent contaminer des aliments.
Remarque : Les souris peuvent également être affectées et servir de relais à la
transmission de la maladie.
TRANSMISSION A L’HOMME
Elle se fait essentiellement par morsure de rongeur (rat). Elle peut également
être observée à la suite de l’ingestion de produits contaminés, comme du lait cru ou
de l’eau souillée par des excréments murins. On lui a donné le nom d’Haverhilliose suite
l’épidémie d’Haverhill (où la bactérie a été trouvée dans du lait cru).
ASPECT CLINIQUE
L’incubation est courte (1 – 5j). Ce n’est pas très important, sauf pour la
comparaison avec le Sodoku.
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Module « Pathologie Infectieuse » - CM10 : Les zoonoses des rongeurs
B/ Le Sodoku
Définition : Le mot « sodoku » est un terme ancien dérivant du japonais et
signifiant littéralement « poison (doku) de rat (so) » (à ne pas confondre avec le sudoku,
ce jeu dont le monde est fou… ;-) ).
La bactérie responsable de cette maladie est volontiers présente dans la cavité
buccale des animaux et notamment du rat (essentiellement, mais aussi éventuellement
souris, cobaye, chat, furet). C’est une maladie due à un spirille (Spirillum morsus muris),
bactérie ayant une paroi à caractéristiques à la fois Gram + et Gram -.
TRANSMISSION A L’HOMME
Elle se fait essentiellement par morsure, ou par griffade ou souillure d’une plaie
par des matières virulentes.
ASPECT CLINIQUE
La période d’incubation est longue (2 semaines à 2 mois, ce qui tranche avec la
haverhilliose). Les manifestations cliniques ont donc lieu après que la plaie d’inoculation
ait cicatrisé ! Les patients n’ont parfois même plus souvenir de s’être fait mordre par un
rat…
La maladie se caractérise par des phases cliniques entrecoupées de phases de
rémission apparente.
Les signes cliniques sont regroupés en plusieurs phases (selon l’ordre
d’apparition) :
Signes locaux (réveil inflammatoire douloureux de la plaie d’inoculation)
Signes cliniques loco-régionaux (hypertrophie ganglionnaire avec cordon
lymphatique)
Si la réaction immunitaire mise en place ne permet toujours pas de
circonscrire l'infection, il y a passage dans la voie sanguine et apparition de
symptômes généraux (syndrome fébrile associant volontiers un rythme
maculeux = par vagues : symptômes/rémission, pouvant durer longtemps sans
entraîner la mort, mais gênant au quotidien). C'est alors l'ensemble du système
immunitaire qui doit se mettre en marche pour lutter contre l'infection et
parvenir à une rémission.
PRONOSTIC
Si la maladie n’est pas traitée, elle évolue sur plusieurs mois ou années, mais la
mort est rare.
TRAITEMENT
Il repose essentiellement sur l’antibiothérapie (pénicillines ou cyclines).
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Module « Pathologie Infectieuse » - CM10 : Les zoonoses des rongeurs
A/ Les Arénaviroses
« Arena » = virus en « grain de sable » (cf aspect granuleux des ribosomes qu’ils ont
piqué à leurs cellules-hôtes ^^).
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Module « Pathologie Infectieuse » - CM10 : Les zoonoses des rongeurs
2) La fièvre de Lassa
Elle n’est actuellement pas importante pour nous mais pourrait menacer un jour les
pays européens.
EPIDEMIOLOGIE
Définition : C’est une arénavirose des rongeurs africains (Mastomyces
natalensis). Les mêmes phénomènes de tolérance immunitaire que ceux observés avec
la C.M.L. ont été décrits chez les rongeurs, avec excrétion chronique du virus
essentiellement dans les urines.
TRANSMISSION A L’HOMME
Elle se fait essentiellement par inhalation.
ASPECT CLINIQUE
La fièvre de Lassa se traduit chez l’homme par une fièvre hémorragique grave,
qui doit son nom à un village du Nigeria où elle a été décrite pour la première fois en
1969.
Le taux de létalité chez les patients hospitalisés est de l’ordre de 20%, ce qui reste
important.
PARTICULARITE EPIDEMIOLOGIQUE
C’est une zoonose extensive interhumaine à l’origine d’épidémies familiales,
nosocomiales (patients hospitalisés, personnel hospitalier) ou exportées (déplacement
de sujets malades ou en incubation). Ceci explique la nécessité d’un isolement strict des
malades ou des suspects.
PARTICULARITE THERAPEUTIQUE
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Module « Pathologie Infectieuse » - CM10 : Les zoonoses des rongeurs
B/ Les Hantaviroses
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Module « Pathologie Infectieuse » - CM10 : Les zoonoses des rongeurs
TRAITEMENT
Conclusion
Pour mémoire : La Variole de la Vache (Cowpox) est une zoonose susceptible
d’être transmise à l’homme via les bovins. Cependant, elle se transmet aussi
potentiellement à l'homme par le chat, qui a lui-même été contaminé par des rongeurs.
Ces derniers peuvent bien entendu eux-mêmes contaminer l'homme directement.
Il en est de même pour la variole du singe (Monkeypox), qui est une zoonose
susceptible de se transmettre à l’homme via le singe mais aussi via les rongeurs (chiens
de prairie) !
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Les métazoonoses sont des zoonoses essentiellement transmises par
l’intermédiaire de métazoaires, en particulier les arthropodes. Elles constituent un
ensemble abondant, complexe et dispersé :
Abondant par lé nombré dés maladiés qui s’inscrivent dans ce cadre (centaines)
Complexe par la diversité des protagonistes qui participént à l’épidémiologié
de ces maladies (agents infectieux, arthropodes vecteurs [rôle de transmission,
voiré d’éntrétién] et espèces animales concernées)
Eparpillé en référence à la diversité des répartitions géographiques de ces
maladiés. Il s’agit, en effet, de maladies qui sont souvent localisées (certaines
portent le nom du lieu où elles ont été étudiées pour la première fois, ou de celui
où elles sont restées localisées pendant très longtemps). On observe néanmoins
aujourd’hui uné tendance à la propagation : des maladies au départ exotiques
arrivent en pays tempérés en raison des échanges commerciaux internationaux
de plus en plus nombreux. L’éxténsion importanté dé cértainés maladiés ést
parfois inquiétante.
I. Les Arboviroses
Les arboviroses sont des maladies virales transmissibles chez les animaux
vértébrés ét l’hommé par l’intérmédiairé d’arthropodés hématophages (ARthropod
borne virus). Ces arthropodes sont le lieu de multiplication du virus et participent
donc activement au cycle viral.
1) Les protagonistes
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Espèces réservoirs
Quelle qué soit l’éxpréssion cliniqué, la fièvré ést contémporainé d’uné virémie
de courte durée aboutissant à la guérison ou la mort. Ceci enlève aux animaux
apparténant aux éspècés sénsiblés ét à l’hommé tout rôlé dé résérvoir (pérénné), sauf dé
façon très limitée dans le temps.
Vecteurs
Le dernier point est l'une des causes de l'émergence de nouvelles maladies par
l'exploration de nouvelles zones, révélant des maladies qui persistaient dans le
milieu sans être transmises à leur espèce sensible.
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2) Méthodes de contrôle
a. En milieu infecté
b. En milieu indemne
3) Classification
Strictement animales :
Fièvre catarrhale du mouton ou FCO
Peste équine.
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b. Maladies non réglementées
Les deux premières nous intéressent par leur présence en France, la troisième
par l’obligation à la vaccination pour lés pérsonnés sé réndant én zoné d’énzootié.
C’ést uné maladié initialémént idéntifiéé dans la valléé du Rift (Kénya, 1931). Ellé
est actuellement présente dans de nombréux pays dé l’Est ét du Sud dé l’Afriqué. Le
virus incriminé (Bunyavirus) peut infecter différentes espèces animales domestiques et
sauvages, en particulier les ruminants (surtout les camélidés).
Sur ce, le prof enlève son pull… « Je vous fais pas de strip-tease, mais j’ai chaud ! »
Antoine va nous danser, la danse du limousin…ou pas !
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b. Maladie de Nairobi (Petits ruminants)
C’ést uné maladié initialémént décrité dans la région dé Nairobi (Kenya, 1910),
aujourd’hui présénté én Afriqué dé l’Est. La transmission du virus (Bunyavirus) se fait
par l’intérmédiairé dés tiqués (génré Rhipicephalus) avec transmission verticale du virus
chez ce vecteur (rôle de réservoir).
Il y a 2 aspects importants : les tiques ne volent pas (si si, on vous assure !) donc
l’éxténsion dé la maladié ést loco-régionale (< 10km) et ont une durée de vie longue avec
transmission trans-stadiale du virus (réservoir).
Chez les animaux, la maladie se caractérise dans sa forme aigüe par un tableau
clinique et lésionnel de gastro-entérite hémorragique.
Chez l’homme, c’ést uné zoonose mineure (fièvre et douleurs articulaires).
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Aspects cliniques chez l’homme
La prophylaxie reste à peu près la même que pour les autres arboviroses, avec :
Contrôle du réservoir, des vecteurs, et de la maladie animale (en France,
surveillance entomologique, ornithologique et des équidés en Camargue)
Vaccination dé l’hommé én zoné d’énzootié.
Remarque : Ces maladies peuvent exister en France dans des zones avec des oiseaux
migrateurs, des moustiques, des chevaux et des gens tout nus …^^ comme certaines régions
méditerranéenes (Camargue, Dombe). C’est déjà arrivé dans les années 1960 et 2000 avec
le West Nile, heureusement ce n’était pas la forme la plus grave, et c’est pourquoi cette
maladie est inscrite sur la liste des maladies réglementées.
Epidémiologie :
Réservoirs : rongeurs et oiseaux
Vecteurs : tiques (au printemps, à l’automne, lors d’activités én forêt ou
dans lés zonés broussailléusés/foréstièrés). L’éxpansion ést limitéé, car la
mobilité dés tiqués n’ést possiblé qué par lé mouvémént des animaux qui
les portent.
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b. Infection par le virus TAHYNA
c. La Fièvre Jaune
Prévention : vaccination contre le virus amaril (vaccin à virus modifié sur œufs
embryonnés), offrant uné immunité d’énviron 10 ans (donc très éfficacé !). La
vaccination ést obligatoiré pour lés pérsonnés voyagéant én zonés d’énzootié.
1) La maladie de Lyme
La maladie de Lyme doit son nom à la ville du Connecticut (USA) où elle a été
décrite pour la première fois en 1972.
Cette maladie est due à des spirochètes du genre Borrelia, dont Borrelia
burgdorferi, le plus connu (Mr. Burgdorfer isola ce germe en 1982 pour une première
description clinique), Borrelia afzelii et Borrelia garinii, tous trois rencontrés en Europe.
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a. Epidémiologie
b. Aspect clinique
Chez les animaux : elle se traduit par une infection habituellement inapparente,
avec parfois des arthrites chez les animaux domestiques (chien, cheval, bovins).
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Manifestations neurologiques : elles peuvent se présenter sous différents
aspects (méningo-radiculite sensitive, atteinte des nerfs crâniens, atteinte
motrice périphérique et atteinte méningée).
Phase tertiaire : éllé apparaît dés mois ou dés annéés après l’inféction. Elle
associe des manifestations :
Ainsi, si éllé n’ést pas traitéé, la maladié dé Lyme évolue sur plusieurs phases et
peut avoir des conséquences graves.
Prévention : les bactéries ne seraient transmises que dans les 48h après la
fixation de la tique. Ainsi, lé rétrait précocé dé la tiqué diminué lé risqué d’inféction.
On distingue :
La Fièvre récurrente à poux (Borrelia recurrentis) : maladie strictement
humaine, qui ést aujourd’hui dévénué rare (Afriqué dé l’Est) grâcé à
l’amélioration dé l’hygiène
Les Fièvres récurrentes à tiques : zoonoses authentiques, dont les acteurs
épidémiologiques sont représentés par des mammifères (des rongeurs) et des
tiques du genre Ornithodorus (vecteurs et réservoirs).
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Traitement : Antibiothérapie avec des bêta-lactamines, des cyclines ou des
macrolides (tout comme les leptospires, les germes impliqués sont des spirochètes,
présentant des éléments de paroi de Gram+ et de Gram–. Elles sont donc sensibles à ces
trois familles d’antibiotiques).
a. Le typhus épidémique
Cette maladie est due à Rickettsia prowasecki. Ellé sé traduit chéz l’hommé par un
typhus (= abattement) profond et une éruption pétéchiale respectant la face et le cou.
La transmission de la maladie d’homme à homme se fait par l’intérmédiairé dés poux.
Il existerait un cycle d’entretien silencieux de Rickettsia prowasecki impliquant
les équidés, les ruminants et les tiques, faisant de cette maladie une zoonose (cycle pas
complètement défini).
b. Le typhus murin
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c. La fièvre boutonneuse méditerranéenne
Cette maladie est due à Rickettsia conorii. Elle est principalement localisée au
niveau du pourtour méditerranéen et en particulier dans le Sud de la France, où son
incidence moyenne est de 50 cas sur 100 000 habitants par an.
Initialémént, c’ést la pésté dés rongéurs. Il s’agit d’uné maladié bactériénné dué à
Yersinia pestis affectant les rats et de nombreux rongeurs, chez lesquels elle entraîne
une mortalité importante.
a. Epidémiologie
Afghanistan, Azérbaïdjan, Russié, Asié céntralé, Chiné, Viétnam, Afriqué dé l’Est (Kénya),
Madagascar, Amérique du Sud (Brésil), Ouest des Etats Unis.
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b. Peste de l’homme
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. La Tularémie ................................................................................................................................... 2
1) Epidémiologie ............................................................................................................................. 2
2) Signes cliniques chez le lièvre ..................................................................................................... 3
3) Maladie chez l’homme ............................................................................................................... 3
a. Modalités de contamination de l’homme .............................................................................. 3
b. Aspect clinique chez l’homme ................................................................................................ 3
c. Pronostic, traitement, prévention .......................................................................................... 4
II. La brucellose .................................................................................................................................. 4
1) Maladie chez le lièvre ................................................................................................................. 5
2) Maladie chez l’homme ............................................................................................................... 5
III. La pseudotuberculose ................................................................................................................ 6
IV. Pour mémoire… .......................................................................................................................... 6
Ces zoonoses sont importantes à connaître : d’une part, pour les contacts existant
avec ces espèces lors de la chasse ou des promenades en forêt, mais aussi, et ce de plus
en plus, avec les NAC.
On distingue 3 zoonoses importantes, pas anodines au vu de leurs conséquences,
mais pouvant être gérées :
La Tularémie
La Brucellose
La Pseudotuberculose
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I. La Tularémie
C’est une zoonose due à une petite bactérie coccobacillaire à Gram négatif,
Francisella tularensis (son nom vient de « Francis », microbiologiste américain qui a
mis en évidence, pour la première fois, ce germe sur des cadavres de lièvres ; et de
« Tulare », qui correspond au comté de Californie dans lequel la maladie a été décrite
pour la première fois en 1912).
Elle est aussi connue sous le nom de pseudopeste.
1) Epidémiologie
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2) Signes cliniques chez le lièvre
Contact cutané : ces petits coccobacilles peuvent traverser une peau saine, et
plus encore s'il y a des micro-lésions. Un scientifique a un jour fait une expérience
pour le prouver : il a déposé des coccobacilles sur la peau saine de sa femme, et elle
est tombée malade… Vive la science !!!
Ingestion : la cuisson fait disparaître les risques d’infection, mais attention aux
cuisiniers qui goutent le lièvre en cours de cuisson !
Formes typiques :
Forme ulcéro-ganglionnaire brachiale : forme cutanée. Il y a formation d’un
ulcère au lieu de pénétration (la main), qui évolue spontanément vers la
guérison. Cet ulcère s'accompagne d'une réaction ganglionnaire locorégionale
du nœud lymphatique axillaire (= hypertrophie), avec suppuration possible.
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Forme oculo-ganglionnaire : conjonctivite évoluant favorablement et
hypertrophie du NL loco-régional.
Formes atypiques :
Formes dissociées : syndrome fébrile seul ou forme ganglionnaire seule
Formes graves : pulmonaires ou méningées. On trouve ces souches virulentes
surtout aux USA et en Russie. Elles sont rares en Europe, car les souches sont
moins pathogènes.
Selon la souche, le pronostic est bénin à grave : bénin sous nos climats, plus grave
aux USA (taux de mortalité de 4%, ce qui est important).
Remarque : Lors de l’autopsie d’un lièvre, il faut mouiller les poils pour qu’ils
s’agglutinent au lieu de s’envoler (risque de transmission par voie conjonctivale). L’idéal
est de les mouiller avec de l’eau de Javel pour profiter de l’effet désinfectant.
La rate est le prélèvement idéal pour faire le diagnostic (il est important que le
matériel soit très bien stérilisé !).
II. La brucellose
Le lièvre est sensible aux différentes espèces de Brucella dont B. melitensis (petits
ruminants), B. abortus (surtout responsable d’avortements chez les grands ruminants),
B. suis (suidés).
Le lièvre constitue également et surtout un réservoir de Brucella suis biovar 2
qui est peu pathogène pour l’homme, au contraire des autres biovars.
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1) Maladie chez le lièvre
Aspect clinique
Cette maladie est une infection souvent inapparente qui prend l’aspect d'une
maladie chronique, avec amaigrissement progressif et mort en 2 à 3 mois dans un état
de cachexie avancé.
On peut avoir des abcès sous-cutanés et des retentissements génitaux avec
des avortements, des métrites (hase = femelle lièvre) ou encore des orchites (bouquin =
mâle lièvre). Pourquoi appelle-t-on « bouquin » un livre ? A méditer…
Aspect lésionnel
Aspect clinique
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Traitement : Antibiothérapie (cyclines, rifampycine [action intra et extra-
cellulaire]) pendant 2 mois pour obtenir une guérison clinique et bactériologique.
L’antibiothérapie n’est fonctionnelle que pour la phase bactérienne.
III. La pseudotuberculose
C’est une maladie due à Yersinia pseudotuberculosis, évoluant sur un mode aigu
ou chronique.
Le tableau nécropsique laisse apparaître :
Une splénomégalie
Hypertrophie de certains nœuds lymphatiques (mésentériques)
Des lésions nodulaires ponctiformes de couleur blanc-jaunâtre sur la rate et,
éventuellement, sur d’autres viscères de la cavité abdominale (foie, reins) et de
la cavité thoracique (cœur, poumons).
La brucellose est un DS1 dans toutes les espèces de mammifères lorsqu’elle est
due à une Brucella autre que B. ovis et B. suis serovar 2. Elle est donc à déclaration
obligatoire auprès de la DDcPP, mais il n’existe aucune mesure spécifique de police
sanitaire aujourd’hui.
Remarque : les brucelloses à B. ovis et B. suis serovar 2 sont des DS2, et uniquement
pour l’espèce porcine.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Louise KAUTZMANN
Justine ORIEL
CM13-14 – Pathologie Infectieuse / Législation
par Antoine LACHERETZ
le 04/12/2014
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Module pathologie infectieuse - CM13-14 : Les zoonoses infectieuses liées aux ruminants
Sommaire
Introduction
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Module pathologie infectieuse - CM13-14 : Les zoonoses infectieuses liées aux ruminants
Chez l’homme, la prévention de ces maladies repose principalement sur le
port de gants (mains, avant-bras, bras lors de « plongée dans l’animal »). Cette mesure
simple et non contraignante permet d’éviter l’essentiel des risques de contamination.
Nous verrons toutefois que le port de lunettes et de masque respiratoire peut
avantageusement compléter la protection, du fait du risque de transmission par voie
conjonctivale.
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Module pathologie infectieuse - CM13-14 : Les zoonoses infectieuses liées aux ruminants
Contamination : Elle a lieu classiquement lors d’un contact avec des lésions
animales (manipulation à mains nues, contact avec la cavité buccale des veaux…).
Clinique : Elle se traduit par une éruption variolique localisée aux mains et
aux doigts (« bouton de traite ») ou à la face. Il existe des formes graves de la maladie,
avec généralisation de l’éruption ou développement d’une encéphalite démyélinisante
(enfants immuno-déprimés).
Pour mémoire, le virus de la Variole bovine peut également être présent chez les
chats, chez lesquels il induit la formation de nodules cutanés érythémateux de 0,5 à 1cm
de diamètre. Ces nodules évoluent favorablement vers l’ulcération et la cicatrisation en 5 à
6 semaines. La contamination des chats se réalise à la faveur de contacts avec des rongeurs
infectés (campagnols, mulots, etc…). Des cas de contamination humaine ont également été
décrits à partir de rats de compagnie (France et Allemagne - 2009). Les rongeurs
pourraient constituer un réservoir éventuel de la maladie.
Le Pseudo-cowpox est une poxvirose bénigne des bovins. Elle est marquée par
le développement sur les trayons de nodules de 0,1 à 1cm de diamètre. Durs et
indolores, ces nodules disparaissent en 4 à 6 semaines sans laisser de trace. Il y a
une stabilisation au stade de papules, ce qui va donner des nodules.
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Clinique : C’est une zoonose isosymptomatique. Elle est donc marquée par le
développement d’un ou plusieurs nodules sur les mains (doigts). Ces nodules sont
hémisphériques, de la taille d’un pois, rosés ou rougeâtres (lésions souvent
hémorragiques), indolores mais volontiers prurigineux. Ils disparaissent en quelques
semaines (3 à 6 semaines), sans laisser de cicatrice.
B/ Les zoonoses essentiellement contractées lors d’un contact avec les
muqueuses buccales
Contamination : Elle se fait par contact cutané avec les lésions buccales des
animaux.
Il existe une stomatite voisine dans ses aspects cliniques à la Stomatite papuleuse,
appelée « Stomatite pseudo-aphteuse ». Chez les bovins, elle s’exprime de la même
façon que la stomatite papuleuse. Mais, chez l’homme, elle est responsable d’une
méningite qui évolue favorablement vers la guérison en une semaine. La clinique est
marquée par :
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DEFINITION
Cette poxvirose des petits ruminants (ovins et caprins) se caractérise par une
éruption papuleuse concernant la cavité buccale et les lèvres des jeunes, et
secondairement retrouvée sur la mamelle de leur mère.
Contamination : Elle se réalise chez l’homme par la voie cutanée lors d’un
contact avec les lésions des animaux malades. C’est très fréquent.
3. La Fièvre Aphteuse
Définition : La Fièvre aphteuse est une maladie virale très contagieuse des
animaux domestiques et sauvages à nombre pair d’onglons (bovins, ovins, caprins,
porcins).
Clinique : Elle se caractérise par une fièvre et une éruption vésiculeuse (aphtes)
essentiellement localisée à la cavité buccale, aux extrémités digitées et à la mamelle
(trayons).
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Chez l’homme, la fièvre aphteuse est une maladie qui peut être qualifiée de :
iso-symptomatique : la fièvre aphteuse associe chez l’homme une fièvre et une
éruption vésiculeuse buccale et digitée (péri-unguéale et inter-digitée)
bénigne : la maladie évolue favorablement en 2 à 3 jours
rare : elle est exceptionnellement observée, même chez les personnes présentes
dans le foyer ou travaillant avec des animaux infectés
bornée : il n’y a pas d’évolution extensive interhumaine décrite.
4. La Stomatite Vésiculeuse Contagieuse
DEFINITION
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5. La Rage
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1. La Brucellose
DEFINITION
La barrière d’espèces des différentes bactéries du genre Brucella est réelle mais
non exclusive, et elle n’épargne pas l’homme.
L’homme peut ainsi être infecté principalement par B. suis (suidés et léporidés ;
seul le sérovar 2 ne contamine pas l’homme) et B. melitensis (petits ruminants), mais
également pas B. abortus (bovins) et très rarement B. canis (chien).
Remarques : Le nom « Brucella » vient du major anglais Bruce, qui est tombé
malade en buvant du lait de chèvre infecté sur l’île de Malte…
Les Brucella rough sont des coccobacilles rugueux (B. ovis, B. canis) et les Brucella
smooth sont des coccobacilles lisses (B. melitensis, B. suis, B abortus). Les lisses sont plus
pathogènes que les rugueux.
LA MALADIE CHEZ LA VACHE
Lorsque les bactéries arrivent pour la première fois dans la sphère génitale
femelle, il n’y a pas de réponse immunitaire. Ainsi, elles se multiplient et sont à l’origine
d’une placentite, qui empêche les échanges respiratoires avec le fœtus : celui-ci meurt, il
y a donc avortement.
Lors de la saison suivante, l’immunité locale qui est mise en place par la mère
entraîne une diminution de la multiplication des bactéries, donc le fœtus peut ne pas
être atteint ou très peu. Il y a tout de même un risque de mort du fœtus à la naissance, du
fait d’une anoxie lors de la vie intra-utérine.
Encore une saison plus tard, la gestation et la naissance se déroulent
normalement, malgré les adhérences du placenta avec la cavité utérine et donc une non-
délivrance. Ainsi, tout peut paraître normal, mais les Brucella se multiplient toujours
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(même à faible niveau), donc le risque de contamination humaine reste présent lors des
examens gynécologiques.
LA MALADIE CHEZ L’HOMME
Contamination :
Elle peut avoir lieu lors d’une intervention sur l’appareil génital d’une
femelle (avortement, non-délivrance, mise-bas ou délivrance apparemment
normale, suivi gynécologique). Attention : en cas d’infection, la gestation tourne
généralement mal (placentite et atteinte du fœtus, d’où avortement). Mais la
normalité de la gestation, sans avortement et avec une mise-bas a priori normale,
n’exclut pas le risque infectieux ! De plus, l’infection peut paraître normale quand
ça fait longtemps qu’elle évolue…
Elle peut également se faire par ingestion de lait ou de produits dérivés frais
(en cas de délocalisation des bactéries dans la mamelle), ou encore de légumes
récoltés sur des terrains amendés avec du fumier provenant d’exploitations
infectées (même pour les légumes bio !! Il est interdit d’utiliser du fumier
provenant d’élevages non officiellement indemnes, car on trouve parfois des
avortons ou du placenta sur le tas de fumier…). La maladie peut donc dépasser le
cadre de la maladie professionnelle et entrer dans la sphère publique !
L’on doit également citer : les contaminations de laboratoire (prélèvements
mal conditionnés) ou vaccinales (injection accidentelle de vaccin vivant atténué
[pouvoir pathogène potentiel], projection sur la conjonctive).
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Pour info : En 1968, 50% du cheptel français était infecté mais à l’heure actuelle,
la France est reconnue indemne (cela n’empêche pas la réapparition d’un foyer de temps
en temps).
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DEFINITION
La Fièvre Q est une rickettsiose (germe intra cellulaire à gram négatif décrit sous
le nom de Coxiella burnetii) rencontrée dans toutes les espèces animales et
principalement les ruminants, chez lesquels elle est responsable de pathologie
abortive.
EPIDEMIOLOGIE
Tiques adultes
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3. La Chlamydophilose
C’est aussi l’une des maladies à risque pour les femmes enceintes… Elle est très
importante !!!
DEFINITION
Prévention : Elle intéresse surtout les femmes enceintes qui doivent éviter tout
contact avec des femelles infectées, notamment en période de mise-bas.
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1. La Fièvre Charbonneuse
DEFINITION
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Remarque : Il y a encore régulièrement des cas sur le territoire national. Vous avez
d’ailleurs pu le constater lorsque, fin Novembre, nous avons été informés d’une suspicion
d’un cas de Bacillus anthracis en salle d’autopsie (les analyses ont ensuite confirmé que ce
n’était pas cette bactérie).
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2. Le Rouget
DEFINITION
ZOONOSE
3. La Tuberculose
DEFINITION
La Tuberculose est une maladie qui est due à des bactéries du genre
Mycobacterium dont M. tuberculosis (surtout l’homme), M. bovis (surtout les bovins) et
M. avium (surtout les oiseaux). Il existe de nombreuses interférences entre les espèces.
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Contamination par le bacille tuberculeux bovin : elle peut avoir lieu par
inoculation cutanée (découpe d’une carcasse, autopsie), par inhalation (locaux
d’élevage hébergeant des animaux tousseurs) ou par ingestion (lait, viande ou abats
provenant d’animaux tuberculeux).
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4. La Maladie d’Aujeszky
DEFINITION
Chez les suidés, l’expression clinique est fonction de l’âge des animaux. On
observe ainsi :
une méningo-encéphalite chez les jeunes, à mortalité très élevée
des troubles respiratoires (toux) chez les porcs à l’engrais
des avortements chez les reproducteurs (témoins de la présence du virus).
Chez les autres mammifères, la maladie d’Aujeszky est responsable, quel que soit
l’âge des animaux atteints, d’une méningo-encéphalite d’incubation brève (1 à 2 jours)
et d’évolution rapide vers la mort (quelques jours).
Elle se caractérise par un prurit localisé, incoercible, démentiel avec auto-
mutilation, et une paralysie initialement pharyngée (ptyalisme, troubles de la
déglutition) ayant tendance à se généraliser (en quelques heures, voire quelques jours,
cela va très vite !).
CHEZ L’HOMME
Contamination : Elle fait suite à une blessure réalisée lors d’une autopsie ou d’une
manipulation de laboratoire.
C’est une zoonose incertaine : l’hypothèse selon laquelle la forme clinique peut
être contractée auprès des animaux est remise en question. Elle est progressivement
remplacée par celle d’une concomitance avec un problème de santé humaine
indépendant, en parallèle de la maladie d’Aujeszky.
Prévention : Le respect des précautions élémentaires d’hygiène (élimination des
cadavres, autopsie, abattoir) suffisent à éviter l’apparition de cette maladie chez
l’homme.
5. La Rage
Pour mémoire, cf I.B/5.
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Les zoonoses liées aux oiseaux sont assez nombreuses et se transmettent à
l’homme essentiellement par voie digestive, mais aussi par les voies respiratoire,
percutanée ou mixte. Elles sont souvent communes à d’autres espèces animales.
Voie digestive : via les abats et surtout les œufs. Cette voie concerne
essentiellement la Salmonellose et la Campylobactériose (TIAC). On trouve
également la Yersiniose.
Voie respiratoire : concerne surtout les pestes aviaires virales (Maladie de
Newcastle et Influenza aviaire, qui sont des maladies réglementées très graves
pour les oiseaux et bénignes chez l’homme) et l’Ornithose-psittacose
bactérienne. Cette voie est la plus classique pour les personnes côtoyant des
oiseaux.
Voie percutanée (= effraction de la barrière cutanée) : voie de transmission du
bacille du Rouget
Mixité des voies de transmission : se rencontre dans la tuberculose aviaire à
Mycobacterium avium (voies digestives et percutanées)
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I. Maladie de Newcastle
C’est une maladie septicémique très contagieuse des oiseaux. Elle est due à un
paramyxovirus et la conclusion de cette maladie est souvent mortelle.
L’évolution de cette maladie associe chez les oiseaux un pronostic médical et un
pronostic économique graves (classée DS1). Il s’agit en revanche d’une zoonose rare et
bénigne chez l’homme, donc anisosymptomatique.
1) La maladie animale
Ces troubles peuvent être isolés ou diversement associés chez les oiseaux d’un
même élevage. La souche est dite pantrope (affinité pour plusieurs tissus).
La forme aiguë est rapidement mortelle (3-4 jours). Elle peut cependant évoluer
vers une guérison, avec séquelles. Dans tous les cas, elle conduit à des pertes
économiques considérables, du fait des troubles de la ponte et des séquelles diverses.
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En ce qui concerne le diagnostic, il est nécessaire de réaliser une autopsie pour
déterminer les aspects lésionnels afin de voir s’il s’agit bien de peste des oiseaux.
b. Aspects lésionnels
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Elle se traduit par le développement, en 3 à 5 jours, d’une conjonctivite uni ou
bilatérale, qui peut éventuellement être accompagnée d’une réaction fébrile témoignant
de la généralisation de l’infection. La guérison survient spontanément sans séquelles en
1 à 2 semaines sauf (« nonobstant » =P) cas de surinfection bactérienne.
Remarque : La vaccination de l’animal peut aussi se faire par injection d’un vaccin inactivé.
C’est une maladie très contagieuse des oiseaux, appartenant aux pestes aviaires,
due à un Orthomyxovirus.
Indépendamment de son étiologie, l’Influenza aviaire est comparable à la maladie
de Newcastle (symptômes, lésions, épidémiologie). Elle est également inscrite sur la liste
des DS1 dans toutes les espèces d’oiseaux, en raison de la gravité de son pronostic
médical et de son importance économique.
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III. L’ornithose-psittacose
1) La maladie animale
Le portage latent sans symptômes est fréquent, avec une excrétion virulente
majorée, ou une évolution vers la clinique à la faveur d’un stress occasionné lors de
transport, de refroidissement, de fatigue, de sous-alimentation ou de surpeuplement par
exemple.
Remarque : dans le cas des exportations clandestines, les oiseaux sont capturés,
entassés dans des caisses, transportés par avion ou bateau sans boisson, ni chauffage, ni
nourriture ! Cela favorise une réexpression massive de la maladie et ces oiseaux peuvent
alors contaminer l’homme à l’arrivée !
Ces symptômes sont les mêmes que pour les pestes aviaires ; en revanche, les
lésions à l’autopsie sont différentes.
a. Aspect clinique
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La transmission se fait essentiellement par inhalation de poussières ou
d’aérosols (battement d’ailes, plumage…) virulents, présents dans l’environnement des
oiseaux infectés (attention si vous allez sur un banc public en amoureux… <3, attention
également aux marchands d’oiseaux !).
Il existe :
une forme bénigne, pseudo-grippale, évoluant spontanément vers la guérison
en huit jours environ
une forme grave, qui associe un syndrome fébrile intense avec un état typhique
(altération marquée de l’état général) et une pneumopathie (broncho-
pneumonie ou pleuropneumonie). Des troubles digestifs ou méningés peuvent
se surajouter.
b. Traitement et prophylaxie
Législation : C’est un DS2 chez les volailles et toutes les espèces d’oiseaux
captifs. La mise en évidence de l’agent pathogène se fait par PCR, sur prélèvements ou
après culture sur œufs embryonnés. Cette maladie est un souci permanent en santé
publique…
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IV. Le rouget
1) La maladie animale
a. Aspect clinique
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b. Traitement et prévention
Le traitement repose sur l’emploi des pénicillines (bacille à gram positif), aussi
bien chez l’homme que chez l’animal. La prévention consiste à porter des gants anti-
coupures, en particulier lors d’autopsies.
V. La tuberculose aviaire
1) La maladie animale
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Lésions pulmonaires et de la rate
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Sommaire
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I. Equidés en tant que relais potentiel pour l’homme
Certaines sont des DS1 dans toutes les espèces de Mammifères : rage (touche
surtout les chiens et les chats mais possible chez les chevaux donc attention aux
cavaliers mettant le mors (salive)), brucellose, fièvre charbonneuse (surtout
ruminants), maladie d’Aujesky (pour rappel, c’est une zoonose potentielle),
tuberculose (les chevaux en sont très rarement atteints, même lorsqu’ils vivent avec
des ruminants).
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2) Anémie infectieuse des équidés (DS1)
Chez le cheval, cette maladie a posé problème pour les chevaux de guerre pour ce
qui est de la fatigue, et elle reste aujourd’hui catastrophique dans les écuries de
trotteurs. La maladie n’a pas encore totalement disparu en France.
3) La morve (DS2)
a. Transmission
b. Evolution clinique
La morve cutanée est caractérisée par des abcès à pus « huileux » ayant
tendance à l’ulcération (perte de substance par ouverture des abcès, mais ceux-ci
persistent et ne cicatrisent pas) et entrainant une adénite et une lymphangite
(= hypertrophie des vaisseaux lymphatiques) de voisinage.
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La morve nasale est marquée par une rhinite avec des sécrétions successivement
muco-sanguinolentes puis muco-purulentes (jetage), des ulcères de la pituitaire
et une réaction des NL sous-glossiens.
c. Traitement et prophylaxie
La prophylaxie repose sur la lutte contre la maladie animale (DS2) et, le cas
échéant, sur l’application de mesures de protection individuelles.
La morve est l’une des premières maladies réglementées ayant fait l’objet d’une
police sanitaire (dépistage + abattage). De plus, la disparition de la morve équine a
entraîné la disparition de la morve humaine.
La maladie est due à un virus qui a été isolé pour la première fois en 1994, en
Australie, dans un haras dénommé Hendra.
Elle se traduit cliniquement, chez l’homme comme chez le cheval, par des
symptômes respiratoires aigus et parfois des symptômes nerveux.
Le taux de létalité apparaît très élevé (70% chez les chevaux et >50% chez
l’homme).
Pour le moment, cette maladie ne nous concerne pas car elle est lointaine, mais
attention en particulier aux importations.
5) La grippe équine
Cette maladie est un problème constant dans les écuries : les chevaux atteints
sont inutilisables pour cause de mauvaises performances durant toute la saison.
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Zoonoses des reptiles et des poissons
Pour ce qui est des reptiles : le problème majeur est celui de la Salmonellose.
C’est un grand classique rencontré chez les enfants qui ont une tortue. Les pouvoirs
publics en interdisent de temps en temps la vente, mais ces mesures sont toujours
temporaires pour le moment.
Pour ce qui est des poissons : le principal problème est celui posé par
Mycobacterium marinum. En effet, les poissons sont des porteurs inapparents de cette
bactérie, et peuvent la transmettre à l’homme par contact cutané via des lésions
préexistantes.
Il ne faut donc jamais nettoyer un aquarium à mains nues mais avec des gants,
car cette mycobactérie cause des lésions nodulaires aux extrémités avec une
inflammation chronique. Ceux-ci ne régressent pas, mais évoluent en une tumeur isolée
qui évolue vers l’ulcération. Il n’existe aucun traitement car les antibiotiques classiques
sont inactifs, si bien que la seule possibilité reste l’exérèse chirurgicale.
Les animaleries ont de plus en plus de poissons exotiques multicolores ce qui n’est
pas sans risque !!!
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Sommaire
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I. Maladies transmises par d’autres espèces animales
Maladies bactériennes
Maladies virales
Rage (DS1)
Fièvre aphteuse (DS1)
Stomatite vésiculeuse contagieuse (DS1)
Maladie vésiculeuse du porc (DS1)
Encéphalite japonaise (DS1 chez les volailles, les équidés et les porcins)
Grippe porcine
Il s’agit des maladies plus fréquemment rencontrées chez les suidés que chez les
autres espèces animales, maladies qui sont donc liées à la filière porcine.
Maladies bactériennes
Maladies virales
Maladie d’Aujeszky (DS1) voir cours sur les zoonoses des ruminants
Infection par le virus Nipah (DS1) (encéphalite)
Encéphalomyocardite
Hépatite E
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1) Infections à Streptococcus suis
Les streptococcies du porc s’expriment classiquement chez ces animaux par des
méningites et des septicémies. C’est donc une infection grave !
2) Staphylococcies à SARM
Ces dernières années ont été marquées par la mise en évidence de souches de
Staphylocoques (Staphylococcus aureus) résistantes à la méticilline (SARM). Ce sont
des bactéries gram + qui forment des grappes de raisins. Ces souches sont apparemment
très répandues en élevage porcin (Europe, Canada, USA) et secondairement retrouvées
chez l’homme, notamment chez les porchers.
Voisin du virus Hendra (équin), le virus Nipah a été identifié en Malaisie à la fin
des années 1990, où il occasionna la mort d’une centaine de personnes. Il entraîna
l’abattage de près d’un million de porcs, dès lors que les porcs avaient été identifiés
comme étant les réservoirs du virus. Ces mesures ont été prises par les pouvoirs publics
locaux et l’OMS.
La maladie a ensuite été identifiée au Bengladesh au début du siècle.
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Clinique : comme chez le porc, le virus Nipah est responsable chez l’homme soit
d’une infection inapparente, soit d’un syndrome fébrile, soit de troubles nerveux et
respiratoires.
Le taux de mortalité chez l’homme est élevé, il peut dépasser 90%.
4) Encéphalo-myocardite
Prévention : Elle passe, en amont, par la lutte contre les rongeurs (difficile) et
le respect de mesure d’hygiène lors de la manipulation des porcs et des singes.
5) Hépatite E
Remarque sur les hépatites virales : L’homme peut être atteint par plusieurs virus
responsables d’une hépatite, dont certains sont responsables de zoonoses avérées. Ainsi,
l’hépatite A est éventuellement relayée par les singes infectés et leur environnement.
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