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Unité d'Enseignement
Pathologie infectieuse
(partie2)
2ème Année – S8
DZVET 360
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SOMMAIRE
1. PI - CM 1 – ESST
2. PI - CM 2-3-4 - La rage
3. PI - CM 5-6 - Brucellose
4. PI - CM 7-8 - Les dangers sanitaires exotiques des
Ruminants
5. PI - CM 9-10-11 - La tuberculose
6. PI - CM 12 - Les dangers sanitaires de 2ème catégorie des
bovins
7. PI - TD 1 et 2 - La rage
8. PI - TD 3 - La brucellose
9. PI Med- CM 1 - La maladie de Carré
10. PI Med- CM 2 - Les rétrovirose félines
11. PI Med- CM 3 - La Péritonite Infectieuse Féline
12. PI Med- CM 4 - La Leptospirose
13. PI Med- CM 5 -Les parvoviroses
14. PI Med- CM 6 - Les maladies bactérienne à transmission
vectorielle
15. PI Med- CM 7 - La toux de chenil
16. PI Med- CM 8 - Le coryza
17. PI - TD 4 - La vaccination du chien
18. PI - TD5 - Vaccination du Chat
19. PI para - CM 1 - Zoonoses parasitaires transmises par
contact
20. PI para - CM 2 - Zoonoses parasitaires transmises par
ingestion d'aliments souillés
21. PI para - CM 3- Zoonoses parasitaires transmises par
ingestion de viandes parasitées
22. PI para - CM 4 - Zoonoses parasitaires transmises par
l'intermédiaire de vecteurs (arthropodes)
23. TD 4 - Zoonoses parasitaires d'actualité
I. Définition ......................................................................................................................................... 2
II. Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB) ................................................................................... 3
1) Espèces affectées et importance................................................................................................. 3
2) Agent étiologique ........................................................................................................................ 5
3) Etude clinique et lésionnelle ....................................................................................................... 8
4) Epidémiologie .............................................................................................................................. 8
5) Diagnostic .................................................................................................................................. 10
6) Mesures de lutte et réglementation sanitaire .......................................................................... 11
III. Tremblante ovine et caprine (Scrapie) .......................................................................................... 13
1) Généralités ................................................................................................................................ 13
2) Agent étiologique ...................................................................................................................... 14
3) Prédisposition génétique chez les ovins.................................................................................... 15
4) Programme national d’amélioration génétique pour la résistance à la Tremblante Classique 16
5) La tremblante classique............................................................................................................. 16
6) Diagnostic expérimental............................................................................................................ 19
7) Réglementation sanitaire .......................................................................................................... 19
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I. Définition
Les ESST sont des pathologies de l’encéphale (encéphalopathie) qui se caractérise par :
des vacuolisations au niveau des neurones (spongiforme),
une évolution sur un temps assez long (subaiguë)
une transmission possible (au sein d'une même espèce, et parfois vers l'Homme -cas de
l’ESB classique).
Elles sont classée dans la catégorie des Dangers sanitaires de Ière catégorie.
Il s’agit de maladies à prion telles que la vache folle, la tremblante des petits ruminants et la
maladie de Creutzfeldt Jakob...
On rappelle que les prions sont des protéines mal conformées, infectieuses et pathogènes, ayant
des propriétés physico-chimiques de résistance.
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II. Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB)
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Il y a eu séquentiellement deux crises :
Une en Grande-Bretagne (la plus grave)
Une décalée dans le temps en Europe. L’incidence a été faible en France.
Les FVO n’étaient pas assez traitées par la chaleur (donc mauvaise élimination des prions).
Lorsque l’origine de la crise a été découverte, les FVO ont été interdites dans l’alimentation des
ruminants. Cependant, il persistait des cas du fait de la contamination de l’aliment destiné aux
ruminants par les aliments destinés à d’autres espèces et contenant, eux, des FVO. L’interdiction
s’est ainsi étendue également aux autres espèces animales.
Cette maladie a eu de grandes conséquences économiques car elle constituait une entrave aux
échanges commerciaux. En effet, lorsque des cas d’ESB sont notifiés dans un pays qui était
indemne, les échanges sont bloqués à cause des impacts sanitaires qu'elles peuvent avoir chez
l'homme et les animaux.
Les ESB atypiques, découvertes en 2004-2006. On distingue les ESB H et L. Elles sont
sporadiques et spontanées et ne touchent que les bovins. Ce sont ces ESB que l’on
trouve en France aujourd’hui.
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En France, on a observé un pic d’ESB en 2001 (crise de la vache folle) puis une diminution
des cas avec l’interdiction des farines animales et enfin l’apparition des ESB atypiques. En 2012
et 2013, seulement un cas d'ESB atypique a été recensé. Il est donc très peu probable de
rencontrer un cas d'ESBc mais il faut tout de même rester vigilant.
2) Agent étiologique
a. Le prion
Le prion (PRoteinaceous Infection ONly) est une protéine cellulaire (PrPc) dont on ne connait pas la
fonction. Elle est très conservée et s’exprime essentiellement au niveau des neurones.
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Le changement de conformation peut être spontané pour les ESB ou après contact avec
une protéine ayant une conformation anormale.
Cette protéine est qualifiée d’infectieuse car elle est capable d’induire le même
changement de conformation chez une protéine normale (PrPc). Ainsi, il y a formation de
protéines PrPres de proche en proche. Ces protéines étant résistantes aux protéases, elles
s'accumulent à la surface des cellules jusqu’à leur apoptose. Cela conduit à la mort des neurones
et la vacuolisation du tissu nerveux (que l’on peut observer dans les coupes histologiques
d’animaux atteints) : c'est la spongiose.
Après traitement par des protéases et des détergents, on peut détecter les protéines
grâce à un Western Blot (et Ac spécifiques).
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A noter qu’il s’agit des mêmes protéines : seule la migration et les propriétés biologiques
sont différentes.
On prendra ici l’exemple de l’infection par voie orale (voie majoritaire) par l’ESBc.
Une fois dans l’intestin, le prion se réplique dans les organes lymphoïdes associés au tube
digestif puis migre par le système nerveux d’où l’incubation longue.
Une fois dans le SNC, il se réplique et s’accumule et provoque une dégénérescence nerveuse
par vacuolisation (spongiose) et gliose. La localisation dans le SNC est un caractère constant de
l’infection par le prion.
On ne dépistera donc jamais un animal ESB positif en faisant une sérologie, ce qui a
d’importantes conséquences en termes de diagnostic : il ne pourra être que post-mortem à
partir du SNC.
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3) Etude clinique et lésionnelle
Signes cliniques :
Apyrétique (comme toutes les infections à prions) puisqu’il n’y a qu’une très faible
réaction immunitaire
Troubles du comportement (ex : bruxisme = grincement des dents)
Troubles nerveux sensitifs et moteurs (ex : hyperesthésie)
Troubles locomoteurs et de la posture (ex : ataxie, boiterie)
Évolution lente et progressive (1 à 6 mois), sans phase de rémission. L’état de l’animal se
détériore, jusqu’à la mort qui est inéluctable.
4) Epidémiologie
L’iléon distal constitue la porte d’entrée du virus et est un site de multiplication chez les
bovins. La contamination a lieu essentiellement par ingestion de SNC mais également de rétine,
d’amygdales et d’iléon distal. Ces organes constituent ce que l’on appelle en QSA le matériel à
risques spécifiés qui sont écartés de l’alimentation animale.
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Les bovins atteints sont des adultes de plus de 2 ans car l’incubation est longue.
Cependant, l’infection semble se faire préférentiellement avant l’âge d’un an. A noter qu’il n’y a
pas de prédisposition génétique chez les bovins, contrairement à ce qui se passe chez les petits
ruminants.
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Notons alors qu’il est important de connaître le passé du bovin infecté, compte tenu du long
développement de la maladie : le bovin s’est-il contaminé avant ou après son introduction dans
l’élevage ? Cela aura des conséquences sur les autres bovins du cheptel…
5) Diagnostic
Epidémio-clinique : troubles moteurs et sensitifs, bovins généralement âgés (> 6 ans), sans
phases de rémission.
Expérimental : Post-mortem. Il est inutile de faire une prise de sang puisqu’il n’y a pas de
production d’anticorps contre le prion ! Le vétérinaire sanitaire effectue un prélèvement au
niveau du tronc cérébral (zone de localisation préférentielle des prions chez les bovins) dans une
région appelée l’obex (dans le tronc cérébral, en arrière des tubercules quadrijumeaux) et
l'envoie vers un laboratoire agréé.
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Le prélèvement est réalisé à l’aide d’une « cuillère » à usage unique, sans décérébration.
Il faut donc passer par le trou occipital. Seules les personnes formées peuvent faire ce
prélèvement. A l’abattoir, ce sont des techniciens qui sont formés à réaliser ce type de geste.
Sachez surtout qu’il faut faire un prélèvement au niveau du tronc cérébral en post-mortem…
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a. Surveillance
Il y a la surveillance clinique qui est passive, effectuée par le vétérinaire sanitaire. Lorsqu’il
suspecte l’infection, il en informe la DDPP par le biais d’un vétérinaire coordinateur qui est
spécialisé dans l’ESB.
Elle se distingue de la surveillance active, avec un dépistage à partir d’un certain âge. Il n’est
plus systématique chez les bovins de plus de 24 mois et a lieu en cas de suspicion d’ESB à
l’examen ante-mortem. Le nombre de prélèvements effectués a aujourd'hui diminué.
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Puis, si le LNR confirme l’infection de l’animal, il y a mise sous APDI (arreté préfectoral
portant à déclaration d’infection) qui consiste également en l’application de plusieurs mesures :
1) Généralités
a. Caractéristiques
Comme pour l’ESB bovine, c’est la protéine PrP qui est concernée, dont la forme anormale est la
PrPsc ou PrPres.
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b. Importance
2) Agent étiologique
a. Le prion
Les prions sont présents dans le tronc cérébral mais également dans d’autres organes et
notamment dans le lait et le placenta ce qui a des conséquences en termes de transmission
directe de la maladie.
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b. Transmission
Une prédisposition génétique existe chez les ovins. Elle est due à un polymorphisme de 4
codons. Il existe donc des ovins sensibles ou complètement résistants à la tremblante : cela
dépend des combinaisons de codons.
C’est particulièrement intéressant car cela offre un moyen de lutte contre la tremblante
classique.
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La présence de l’allèle ARR est corrélée à une résistance des individus contre la tremblante
classique, tandis que la présence de l'allèle VRQ est corrélée à une sensibilité pour cette même
maladie. Ces informations sont prises en compte dans la réglementation.
.
Ces prédispositions génétiques ont été inscrites dans un programme national d’amélioration
génétique. Il a 4 objectifs :
Ce programme a été mis en place en 2000 et on a commencé à voir ses résultats pour la
tremblante classique. En effet, on observe une augmentation significative de la fréquence de
l'allèle ARR chez les béliers utilisés pour la monte naturelle ou artificielle.
5) La tremblante classique
a. Epidémiologie
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Les individus ARR/X ne sont pas contaminés car ils sont naturellement résistants à la maladie.
On rappelle que ce schéma épidémiologique n’est pas applicable à la tremblante atypique, car
elle est non transmissible naturellement (conversion spontanée).
b. Etude clinique
Incubation : LONGUE (1 à 5 ans), en moyenne 1,5 ans (18 mois, cette durée est reprise par la
réglementation).
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La tremblante atypique n’entraîne ni prurit, ni tremblements. C’est une atteinte du cervelet,
donc les troubles sont essentiellement moteurs : ataxie, incoordination, hypermétrie.
c. Prophylaxie
Il faut éliminer les animaux présentant des signes cliniques, détruire le lait et le colostrum
des animaux infectés, les animaux très sensibles (au moins un allèle de sensibilité) et sensibles
(pas d’allèle de résistance).
Cette prophylaxie n’est pas applicable à la tremblante atypique, qui n’est a priori pas
transmissible naturellement.
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6) Diagnostic expérimental
Prélèvements :
En cas de suspicion clinique : on prélève l'encéphale (tremblante classique), le cervelet
(pour le diagnostic de la tremblante atypique) et l'obex (prélèvement de choix pour les 2
types de tremblantes)
Dans le cas du dépistage : on prélève l’obex avec la cuillère ESB (c’est trop compliqué de
réaliser une décérébration simplement pour un dépistage). On associe à ce prélèvement
un prélèvement pour génotypage (étude épidémiologique).
Laboratoires et méthodes : identique à ce qui est réalisé pour l’ESB, mis à part le fait qu’il existe
des tests plus spécifiques pour la forme classique et la forme atypique de la tremblante.
7) Réglementation sanitaire
a. Surveillance
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Tous les caprins sont contrôlés à l’équarrissage, car en 2002, un cas d’ESBc a été mis en
évidence chez une chèvre.
Au fil du temps, l’âge minimum de dépistage augmente et le nombre d’individus
concernés par le dépistage diminue, du fait des bons résultats sanitaires.
Comme il n’y a pas de transmission naturelle, il n’est pas nécessaire d’abattre tout le troupeau.
o Génotypage de tous les OV de l’exploitation
o Isolement, marquage, euthanasie et destruction
OV sensibles (VRQ et non ARR)
o Destruction du lait et produits laitiers
o pour les ovins >18 mois morts, abattus ou euthanasiés => dépistage
o Recherche des animaux élevés ensemble (< 1 an)
o Levée 2 ans après le dernier cas
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APDI lors de tremblante classique
Conclusion
Les ESST possèdent des pathogénies et des épidémiologies différentes, ce qui a des
conséquences sur l’épidémiosurveillance et les mesures de police sanitaire.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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a. Diagnostic anatomo-pathologique ........................................................................................ 26
b. Diagnostic expérimental........................................................................................................ 26
4. Traitement ................................................................................................................................. 27
a. Chez l’animal ......................................................................................................................... 27
b. Chez l’homme ........................................................................................................................ 27
VII. Epidémiologie descriptive et analytique, transmission............................................................. 27
1. Epidémiologie en Europe .......................................................................................................... 27
a. La rage canine ........................................................................................................................ 29
b. La rage vulpine ...................................................................................................................... 30
c. La rage des chiroptères ......................................................................................................... 31
2. Transmission .............................................................................................................................. 31
VIII. Organisation de la lutte contre la rage et réglementation sanitaire......................................... 33
3. Moyens de lutte ........................................................................................................................ 33
a. Objectif de la lutte ................................................................................................................. 33
b. Lutte offensive ....................................................................................................................... 34
c. Prévention ............................................................................................................................. 34
4. Justification................................................................................................................................ 35
a. Objectifs................................................................................................................................. 35
b. Définitions importantes......................................................................................................... 35
c. Conduite à tenir ..................................................................................................................... 37
5. Réglementation ......................................................................................................................... 37
a. Mesures préventives : même en absence de risque ............................................................. 38
b. Foyer (>1 cas) reconnu par arrêté ministériel ....................................................................... 38
c. Un seul cas de rage, cas importé diagnostiqué positif .......................................................... 39
6. Importations – Mesures adaptées aux risques ......................................................................... 40
7. Prophylaxie médicale (vu plus en détail en TD) ........................................................................ 40
IX. Conclusion : ............................................................................................................................... 41
Introduction
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Objectifs du cours
La rage est un problème important mais rare. Il existe des dispositions dans la
réglementation qui sont appliquées en permanence, ces dispositions sont à connaitre car
elles dictent la conduite à adopter face à la maladie.
Il faut donc garder à l’esprit que même si la rage n’est plus présente en France
actuellement, le risque reste présent. La législation vise à éviter la réapparition de la maladie
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RANG A (à connaitre absolument)
Chronologie de l’infection virale : elle est difficile et c’est là-dessus que se base la
réglementation et la prévention, qui sont à bien comprendre : présenter la durée
d’incubation de la rage, de la maladie clinique, de l’excrétion salivaire pré-clinique et
exposer les conséquences pratiques qui en résultent. Justification scientifique du
protocole « mordeur » qui est à appliquer même si la rage n’est plus présente en
France.
RANG B (Des imprécisions au partiel seront tolérées mais ces points restent importants)
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I. Définition et importance de la rage
1. Définition
2. Importance
Plus un pays est riche, plus il la considère importante et mois il y a de cas. A l’inverse, les pays
pauvres ne la considèrent pas aussi importante et ils ont de nombreux cas.
La rage est une zoonose inéluctablement mortelle lorsqu’elle est déclarée, c’est-à-
dire quand les signes cliniques apparaissent. Dans la bibliographie, on trouve 1 ou 2 cas de
personnes ayant survécu, mais on n’est pas sûr que la maladie était due à un virus rabique
de mammifère terrestre (c’est discutable). En France, le nombre de cas relevé chez l’homme
depuis 1973 est de 20, et ils sont tous « importés ». L’absence de cas autochtone en France
ne rend pas le risque nul, il existe quand même.
Répartition géographique :
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On peut observer que la majorité des cas se trouvent an Asie, Afrique et Amérique
centrale. Seule la Nouvelle-Zélande présente un risque nul, partout ailleurs, le risque est
considéré important.
La rage pose des problèmes de santé, des problèmes économiques et des problèmes
écologiques. La rage a donc une importance économique : c’est une entrave à la libre
circulation des animaux et au commerce. De plus, le traitement et la prévention de cette
maladie sont chers.
Remarque : Les enfants sont les principales victimes de la rage car ils ont tendance à
être moins méfiants. Ils ne peuvent pas se défendre et ne signalent pas forcément les
morsures à des adultes. De plus, le traitement est difficile et il n’y a pas toujours des
personnes compétentes (le ministère de la santé des pays sous-développés a beaucoup
d’autres problèmes à gérer…). Dans les pays en voie de développement, 30 à 50% des cas
sont des enfants.
Enfin, la rage pose un problème écologique car elle est peu visible, il n’y a pas
d’impact économique dans ce cas-là. C’est une grande menace pour les populations de
carnivores domestiques. Elle affecte les populations les plus pauvres et cause des difficultés
politiques (santé et élevage).
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II. Historique et répartition
1. Historique
Cette maladie est connue depuis l'Antiquité, notamment par des écritures
cunéiformes datant de 2000 ans avant J-C où sont décrits des chiens et d'autres animaux
avec de la bave, des signes nerveux (tous les deux confondus) ainsi qu’une transmission par
morsure.
C’est une des maladies pour lesquelles on a le plus d’informations depuis longtemps.
Elle est probablement connue depuis les premières villes. On la considère comme une
maladie de l’urbanisation.
En 1881, Louis Pasteur a mis en évidence le fait que le virus se trouvait dans
l’encéphale. Il a donc cultivé le virus et « fixé » des souches par passage (transmission
d’une espèce à une autre) du virus canin sur des encéphales de moutons puis de
lapins (virus pris dans la salive puis passé sur encéphales). Il a également montré que
la vaccination du chien, curative puis préventive, était possible. Quand on injecte des
virus d’origine canine chez le lapin, la virulence augmente chez celui-ci alors qu’elle
diminue pour le chien : il y a une perte de virulence, ce qui va permettre la
vaccination après environ 50 passages !
Remarque : Joseph Meister est le premier garçon ayant reçu un traitement après exposition
à la rage.
2. Répartition géographique
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En Europe : 6108 cas dont renards (50%), chiens (13%), chats (10%). Il y en a moins
depuis, en raison de la vaccination des renards. La plupart des cas importés en France
sont dus à la morsure d’un chien.
La rage est présente partout dans le monde sauf dans quelques îles et péninsules : la
Nouvelle-Zélande est le seul endroit considéré sans aucun risque de rage par l’OMS pour le
moment. Sur la nouvelle carte, le Japon présente un risque nul de rage.
1. Caractéristiques générales
Se référer au cours de virologie, cela n’a pas été traité cette année…
2. Phylogénie
Souches
Groupe I européennes
Rage de chauve-
souris.
Groupe II
Chez les
roussettes. 0
Petits cas de mort
mammifères.
1-2 cas de
mort
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La biologie moléculaire a permis de définir tous ces sérogénotypes. Ainsi, on
distingue 2 groupes :
Le groupe 1 rassemble les souches de rage terrestre ainsi que les virus issus des
vaccins et les virus présents chez les chauves-souris.
Le groupe 2 rassemble les autres virus, qui sont beaucoup plus rarement rencontrés.
Il y a beaucoup de différences et ils n’ont aucune parenté antigénique avec ceux du
groupe I, pour lesquels il existe des vaccins ; cependant, ils ne sont pas reconnus
dangereux pour l’homme.
Plus les branches sont proches les unes des autres, plus les virus ont une homologie
importante. En ce qui concerne les virus des carnivores terrestres, il y a de nombreuses
branches, donc de nombreux variants.
La plupart des vaccins dérivent de la souche trouvée par Pasteur (en jaune, noté
« Vaccins »). Ils induisent une protection relativement bonne pour l’ensemble des
Rhabdovirus mais plus on s’éloigne du tronc d’origine moins les vaccins sont protecteurs.
Les virus des chauves-souris sont plus éloignés des autres. En effet, les vaccins
protègent bien contre les souches terrestres mais pas du tout contre les souches Mokola et
Lagos bat.
IV. Etio-pathogénie
Rappel : le virus n’est pratiquement pas exposé au sang donc il n’est pas exposé à
l’immunité humorale, il ne chemine que par voie nerveuse.
1. Chronologie de l’infection
Le virus ne peut envahir l'organisme que s'il atteint les terminaisons nerveuses.
Ainsi, il a beaucoup plus de chances d'envahir l'organisme s'il est inoculé par
morsure au niveau de zones riches en terminaisons nerveuses, comme c'est le cas
pour la main par exemple.
Le virus ne passe pas par voie sanguine. Il n'y a donc aucune virémie au cours de
l'infection et il n’est pas exposé à l’immunité humorale.
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Schéma de l'infection :
Au bout d’un moment, le virus redescend (transport centripète). Quand il atteint les
glandes salivaires, il va pouvoir être éliminé dans la salive. Il induit progressivement le
blocage des transmissions synaptiques dans tout l’organisme, ce qui provoque une atteinte
des fonctions vitales de l’animal qui tombe dans le coma puis meurt.
On vous rappelle qu'il n'y a pas de virémie car le virus ne passe jamais dans le sang.
Quand le virus atteint les glandes salivaires (lieu d’excrétion), l’animal est infectieux
mais ne présente pas encore de signes cliniques. Ils apparaissent quelques jours plus tard
lorsque la charge virale devient trop importante et précèdent de peu la mort de l’animal.
Les signes cliniques durent en moyenne 3-4 jours (jusqu’à 10 jours maximum) et se
terminent inéluctablement par la mort de l’animal.
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2. Excrétion salivaire (Important)
Donc un animal mordeur doit être mis sous surveillance afin de contrôler l’apparition
des signes cliniques.
Période à risque : L’animal excrète du virus dans sa salive mais ne présente aucun
signe clinique.
Chez le chien, les signes cliniques durent environ 4 à 5 jours. Or, l’excrétion salivaire
commence globalement 8-10 jours avant l’apparition des signes cliniques. Donc lorsqu’un
animal mord, on le garde en observation pendant 8-10 jours. L'administration française
oblige à surveiller l'animal mordeur pendant 15 jours par mesure de sécurité.
- S’il développe des signes cliniques, la salive pouvait être virulente lors de la morsure.
- S’il n'y a aucun signe clinique au bout de ces 15 jours, on est sûr qu’il n'y avait pas de
virus rabique dans la salive.
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Remarque : Les signes cliniques sont parfois difficiles à détecter donc le temps d’incubation
est difficile à mesurer. Le seul signe clinique objectivement datable est la mort de l’animal.
Ainsi, expérimentalement et par un calcul rétrospectif, la durée entre l’excrétion salivaire et
la mort est de 29 jours au maximum chez le renard et de quelques jours chez le chien.
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PETIT RESUME
Il est très important d'avoir bien compris les points suivants :
Il y a 2 périodes :
Nécessité de mise sous surveillance (pendant 15 jours) des animaux mordeurs pour
connaître le statut de l'animal au moment de la morsure. Si pas de symptômes passé ce
délai, l'animal n'était pas excréteur du virus.
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Page 22 du poly Merial, à connaître ! Aller quand même y jeter un oeil... Ou 2 !
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V. Signes cliniques
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DL50 chez différentes espèces inoculées avec divers titres de virus d’origine
vulpine
2. Clinique générale
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Classiquement, l'évolution se fait en plusieurs phases, toujours dans le même ordre :
Les différentes phases ne se succèdent pas toujours chez le même animal et sont plus
ou moins repérables mais leur ordre est immuable.
Certaines de ces phases peuvent passer inaperçues. Il existe aussi de très nombreux
cas où le seul signe clinique visible est une mort subite inexpliquée de l’animal. Donc toute
mort subite et sans autre explication doit évoquer la rage et doit entraîner une enquête pour
confirmer ou non le diagnostic.
À partir du moment où au moins une de ces phases cliniques s’exprime, la fin est
toujours la même : mort, parfois après une phase de coma.
3. Chez le chien
Attention, il n'y a pas d'hydrophobie chez les animaux, ce symptôme n'est présent
que chez l'homme.
Classiquement, l’incubation dure de 15 à 60 jours chez 90% des chiens. Chez 95%
d’entre eux, l’excrétion salivaire pré-symptomatique du virus débute 8 jours avant
l'apparition des signes cliniques.
Attention, nous vous rappelons que ces durées sont très variables.
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On note un changement de comportement. On a un aboiement bitonal et une
procidence de la 3ème paupière ce qui donne au chien un regard éperdu.
La paralysie du pharynx, de la langue et de la mandibule entraînent un ptyalisme
(= hypersalivation). La déglutition est difficile et on observe de la salive qui pend de la
bouche de l’animal et une mâchoire « pendante ».
Il y a parfois des formes furieuses.
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4. Chez le chat
Les signes cliniques ressemblent beaucoup à ceux du chien. Il semble qu'il y ait plus
de formes furieuses (= rage furieuse) mais comme le chat se cache, on a du mal à avoir des
données fiables.
Il peut y avoir modification du comportement, irritabilité, fureur, ptyalisme, troubles
de l’équilibre, procidence du corps clignotant (= 3ème paupière), paralysie ascendante, coma
puis mort. On peut parfois observer une anisocorie (= dilatation différente entre l’œil droit
et l’œil gauche)
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5. Chez les bovins (Rare)
L'incubation est plus longue (1 à 3 mois). Ainsi, les bovins infectés au pré pendant
l'été ne déclarent la rage qu'en hiver à l'étable.
On observe une inappétence, une anorexie, un arrêt de la rumination avec
météorisation.
Il y a un beuglement (ou meuglement) spécifique dû à la paralysie du pharynx, une
hypersalivation abondante et permanente avec une salive d’aspect spumeux ou hyalin à
cause de la paralysie des masséters.
On peut également observer des coliques et un ténesme rectal avec constipation,
efforts de défécation...
Au niveau du SN, on retrouve une parésie (vache couchée), des troubles de
l'équilibre, une prostration puis la mort.
L’animal fait de l’effort expulsif sans effet et un port de queue en cimier.
[Définition : Le cimier est un ornement qui surmonte un casque ou un heaume]
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6. Chez les autres espèces
Petits ruminants : sur les vidéos du prof, on voit qu’ils donnent des coups de tête
compulsifs contre des obstacles.
Cheval :
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VI. Démarche diagnostique
Attention : la difficulté est d’y penser alors que l’animal présente peu de signes
cliniques. La suggestion du prof, c’est d’y penser tout le temps. Le diagnostic résulte donc
d’un ensemble d’attitudes professionnelles permettant d’éliminer l’hypothèse de la rage.
a. Diagnostic de « terrain »
La suspicion se fait à partir de notre diagnostic de terrain qui se base sur la clinique et
sur l’épidémiologie : l’animal a-t-il pu être exposé au virus rabique ?
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b. Démarche diagnostic
L’aggravation progressive en quelques jours vers le coma puis la mort, sans rémission malgré
un traitement éventuel, renforce la suspicion. En effet, les autres maladies à l’origine de ces
symptômes finissent par régresser.
Contexte épidémiologique
Confirmation
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POUR RESUMER :
Il y a renforcement de la suspicion si :
évolution en quelques jours vers la mort, sans rémission
s’il s’agit d’un cas isolé
s’il y a eu un possible contact avec une espèce réservoir
si l’animal n’était pas correctement vacciné.
Il est de la responsabilité du véto de se protéger soi-même et son client. Sur Vétotice, il y a une
interview d’un véto qui a été confronté à un cas de rage.
2. Diagnostic différentiel
Si l’on se trouve en présence d’éléments de suspicion et que l’on a l’animal dans son cabinet,
il faut savoir éliminer les autres causes pour poser un diagnostic.
On peut avoir pour plusieurs espèces un corps étranger, une intoxication au plomb
(saturnisme), le tétanos, le botulisme (mais la paralysie est flasque, la vigilance est
conservée et généralement, il n’y a pas d’hyper salivation), un traumatisme crânien (mais
pas de troubles de la posture).
Pour les carnivores, on peut penser à la maladie de Carré (avec en plus des signes
respiratoires, des signes cutanés et des phases de rémission, absents pour la rage) ou
d’Aujezsky (pseudo-rage, pour laquelle il n’y a pas d’évolution ni de généralisation mais un
prurit démentiel), une intoxication au métaldéhyde ou aux organochlorés. Il faut également
mentionner les encéphalites à Herpes virus qui sont une forme de coryza du chat.
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b. En cas de mort inexpliquée
Dans tous les cas de mort inexpliquée, surtout si l’animal en question est impliqué dans
une morsure ou griffure, il faut penser à la rage et étudier cette possibilité.
3. Confirmation
Elle n'est pas faisable du vivant de l'animal car il n'y a pas de contact entre le virus et
le sang donc on ne retrouve pas d'anticorps. Le diagnostic clinique n’est alors pas possible : il
faut obligatoirement avoir recours au diagnostic de laboratoire sur encéphale.
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a. Diagnostic anatomo-pathologique
Il est peu utilisé en pratique car les lésions macroscopiques ne sont pas
pathognomoniques.
Au niveau histologique, on peut rechercher des corps de Negri (inclusions intra-
cytoplasmiques acidophiles du neurone). Le test est spécifique mais si ces corps de Negri
sont absents, on ne peut rien conclure car ce test a une sensibilité trop faible. Certaines
souches ne provoquent pas l’apparition de ces structures.
Il n’est plus utilisé actuellement.
b. Diagnostic expérimental
Avant, on réalisait l’inoculation à des souris (historique) mais c’était plutôt cruel et se
posait le problème des dangers de manipulation.
On peut pratiquer une culture cellulaire ainsi que la mise en évidence d’antigènes
par immunofluorescence directe sur un calque de cerveau ou sur culture cellulaire. Parfois,
le RREID (ELISA en sandwich) est pratiqué à l'Institut Pasteur.
Ces deux méthodes immuno-enzymatiques sont très sensibles mais les réactifs sont
difficiles à se procurer. On utilise des anticorps monoclonaux (MAB, pour la recherche
essentiellement).
La culture in vivo ne se fait plus ; la culture in ovo se fait parfois, mais uniquement
pour des expériences.
Le titrage des anticorps n’a aucun intérêt diagnostique ou épidémiologique mais il
sert à vérifier la vaccination. Il se fait par séro-neutralisation ou ELISA.
Les anticorps n’ont aucun rôle dans l’immunité car la réaction immunitaire se fait par
médiation cellulaire.
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4. Traitement
a. Chez l’animal
Le traitement est déconseillé après exposition car il peut présenter des effets imprévisibles ou
dangereux. Après apparition des signes cliniques, le traitement est illusoire et toujours dangereux.
b. Chez l’homme
Le traitement est pastorien ou après exposition. S’il est mis en place rapidement, il peut éviter
l’apparition de la maladie. Après l’apparition des signes cliniques, il ne sert plus à rien.
1. Epidémiologie en Europe
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Au niveau de la rage canine, on observe des cas en provenance d’Afrique du Nord, d’Amérique
latine et d’Asie. Pour la rage vulpine, elle est plutôt retrouvée au niveau de l’Europe orientale. Enfin,
la rage des chauffe-souris est présente en Europe.
Remarque
- Suite à un voyage en Afrique, le chien Gamin a contaminé Youpi (qui vivait avec lui) et est
mort mais le vétérinaire ne suspectait pas la rage. Youpi a ensuite rencontré Cracotte et l’a
contaminé puis est mort aussi sans être suspecté de rage. Cracotte présentait un changement
de comportement et a mordu une petite fille puis est mort : cette fois-ci, le vétérinaire a
suspecté puis diagnostiqué la rage. L’enquête épidémiologique a ensuite permis de mettre en
évidence les 2 cas de rage de Gamin et Youpi mais comme le virus a circulé en France pendant
quelques temps, le pays avait perdu son statut indemne de rage.
(Cracotte est apparemment bien connue et de nombreuses photos sont sur google.)
- Le chaton d’Argenteuil provenait du Maroc, il avait été trouvé sur une plage et rapporté en
avion. Il avait un certificat de bonne santé du vétérinaire de là-bas. Il est resté quelques jours
dans la famille qui l’avait trouvé puis a fugué et est passé de famille en famille jusqu’à ce que
quelqu’un remarque le comportement agressif du chat et l’amène chez le vétérinaire. Il est
mort le lendemain. Il a alors fallut une enquête par la DDPP pour retrouver tous les gens qui
avaient été en contact avec ce chat, administrer les traitements post-exposition aux
personnes concernées et abattre les animaux qui avaient été en contact…
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N.B. : l’Ukraine apparaît blanche, au vu de la situation politique actuelle
a. La rage canine
Répartition mondiale
Les chiens représentent 75 à 99% des cas animaux en Asie, Afrique et Amérique
Latine et sont à l’origine de plus de 90% de la contamination humaine.
Les cas de rage canine ont surtout été répertoriés en Amérique du Sud et centrale, en
Extrême Orient et en Afrique. Elle est absente en France. La situation mondiale a peu évolué
avec le temps sauf en Amérique du Sud et du Centre où elle est en passe d’être maîtrisée.
Elle sévit soit sous un mode endémique, soit sous un mode épidémique. Au Maghreb
et en Afrique Subsaharienne, c’est sous un mode majoritairement endémique avec de temps
en temps des épisodes épidémiques.
L'un des facteurs de risque et de maintien de cette maladie est le fait que le chien est
le principal réservoir de la rage. Or, le chien est proche de l'homme. Le risque vient surtout
des chiens errants qui ne sont donc pas vaccinés et souvent mal sociabilisés.
Epidémiologie moléculaire
Quelle que soit la partie du monde, les souches canines sont toutes apparentées. On
reconnait un seul virus ancestral qui a différents sous-types. Ceci entretient l'idée que la
colonisation est à l'origine de l'expansion du virus dans le monde.
Il est possible d'identifier géographiquement l'origine de chaque souche rabique ce
qui permet la localisation de la contamination de chaque cas.
Il existe une possibilité d'échange du virus entre les chiens et les canidés sauvages
mais la priorité en matière de sécurité sanitaire est de contrôler la rage canine avant tout.
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Facteurs de risques
Remarque : Notion de pays considérés par l’Union Européenne comme ayant maitrisé la rage : ces
pays n’ont pas les mêmes contraintes au niveau des contrôles et de la vaccination qua les pays qui
ne l’ont pas maitrisée. Mais attention, « maitrisée » ne veut pas dire « absence ». En effet, dans ces
pays, la rage existe quand même pour les animaux sauvages. L’organisation des services vétérinaires
prend des mesures de prévention et de contrôle et met en place des règlementations concernant la
vaccination et l’identification des animaux de compagnie.
b. La rage vulpine
Importance
Epidémiologie moléculaire
La rage vulpine est due à un seul variant du virus dont le génome a subit une dérive
génétique.
La sensibilité du renard pour ce virus est très importante. En effet, il faut peu de
virus pour contaminer un renard avec le virus du renard mais il en faudra beaucoup plus
pour contaminer un chien. Il y a eu une co-adaptation du virus rabique à son hôte de
prédilection qui sert de réservoir.
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c. La rage des chiroptères
2. Transmission
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- Matières virulentes : salive, la résistance du virus est faible
- Réceptivité : en fonction de l’espèce animale, la réceptivité va dépendre du biotype
du virus. Les individus n’auront pas tous la même réceptivité en fonction de leur
comportement. La dose inoculée et la durée d’incubation ont également une
influence sur la receptivité.
- Contagion : morsures, contact sociaux ou accidentels
La rage est une zoonose grave mais elle n’est pas réellement dangereuse quand on
a conscience du risque. De plus, on vit relativement bien avec et le traitement est très
efficace chez l’homme s’il est rapidement mis en place.
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VIII. Organisation de la lutte contre la rage et
réglementation sanitaire
Cette dernière partie présente les mesures techniques de limitation du risque de rage
et leur traduction réglementaire. Elle est à compléter avec le poly Mérial.
3. Moyens de lutte
a. Objectif de la lutte
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b. Lutte offensive
C’est finalement la vaccination des renards qui s’est imposée et qui a permis
d’éliminer la rage des animaux terrestres en France.
c. Prévention
Remarque : Au niveau du réservoir, tout ce qui a été tenté a échoué quand la rage est
arrivée en France. Dans les années 60, il n’y avait pas encore de vaccin pour les renards donc
la seule possibilité qui apparaissait était de détruire les renards (avec les gaz de la guerre 14-
18 et des camps d’extermination) mais cela a fait un peu polémique et en plus, ça ne pouvait
pas marcher car le taux de reproduction des renards est trop élevé (compensation rapide de
la mortalité). Des mécanismes de protection ont donc été placés à d’autres niveaux.
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4. Justification
Pour cette partie, le prof a considéré qu’ « on les a déjà vu », il est donc passé très rapidement.
a. Objectifs
b. Définitions importantes
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Les définitions données ici ne sont que des résumés, il faut lire AU MOINS UNE FOIS celles
qui sont données dans le poly Mérial (pages 48 et suivantes, tableau synthétique page 50)
Un animal enragé doit forcément être mort car le diagnostic de certitude ne peut
être que post-mortem. Pour être considéré comme enragé, il faut que la tête et l’encéphale
de l’animal aient été soumis à 1 des deux laboratoires de référence que sont l’ANSES et
l’Institut Pasteur par immunofluorescence ou culture cellulaire.
Un animal suspect est un animal sensible, donc un Mammifère qui présente des
signes cliniques évocateurs, sans aucune autre maladie. La DDPP aide à gérer les situations
d’animaux suspect, le vétérinaire doit les informer sinon il engage sa responsabilité
professionnelle.
Un animal contaminé est un animal sensible qui a été mordu ou griffé par un
animal reconnu enragé ou un carnivores ayant eu des contacts certains ou probables avec
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un animal enragé. Il faut une enquête des services vétérinaires pour établir la probabilité de
contact.
c. Conduite à tenir
5. Réglementation
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a. Mesures préventives : même en absence de risque
Lorsqu’un animal sensible (mammifère) a mordu ou griffé une personne sans raison
apparente (= animal mordeur), les règles à suivre sont les suivantes (13 avril 2007 modifiant
l’arrêté du 21 avril 1997 art. 232-1 CR, réglementation sur les animaux « mordeurs ») :
Attention, tout protocole mordeur commencé doit être mené à son terme, par
téléphone s’il le faut.
L’objectif est d’empêcher la circulation du virus car cela représente une menace
d’importance nationale. Les animaux contaminés (s’ils sont sensibles) sont abattus.
Il existe une dérogation pour les animaux correctement vaccinés avant l’arrêté
préfectoral : il faut faire une demande écrite au préfet, le vétérinaire traitant fait une
injection de rappel immédiatement et l'animal restera sous surveillance vétérinaire.
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c. Un seul cas de rage, cas importé diagnostiqué positif
On va essayer de définir les zones et les périodes à risque, savoir d'où vient l'animal
enragé et ce qu'il a fait. On renforce la surveillance grâce à la mise en place d’une restriction
de circulation pour les animaux non vaccinés ou vaccinés après le début de la période à
risque (gestion à l’échelle du département). De plus, le vétérinaire doit remonter les
informations et sensibiliser les gens au danger encouru, notamment en cas de
comportement anormal.
Dans ces périmètres, lorsqu'un animal mordeur mord un autre animal (notamment
un carnivore), il doit être mis en observation. S'il présente des signes cliniques, l'animal
devient suspect de rage.
L’arrêté prévoit :
renforcement de la surveillance
zonage et périodes à risques
restriction de circulation : vaccinés après le début de la période à risque ou non
vaccinés
changement de la définition de l’animal mordeur : animal ayant mordu/griffé un
autre animal ou une personne. Déclaration et mise sous surveillance vétérinaire
suspect de rage si expression de signes cliniques, même sans être mordeur (= ne
pouvant être rattaché à autre chose) : déclaration et mise sous surveillance
vétérinaire.
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6. Importations – Mesures adaptées aux risques
Les importations sont interdites, sauf en cas de dérogation (les mesures prises sont
adaptées aux risques). Les carnivores importés doivent être vaccinés (avec éventuellement
vérification d’efficacité) et identifiés.
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Réglementation de la vaccination antirabique des carnivores : RCP. « Il faut absolument suivre
le RCP, à lire, à connaitre bordel de merde »
Les vaccins ayant une AMM sont majoritairement des vaccins (en sous-cutané)
inactivés et adjuvés ou recombinants ( nouvelles technologies).
La primo-vaccination (injection unique) a lieu après l’âge de 3 mois en France, n'est
valide qu’à partir de 21 jours après l’injection (ce délais est noté dans la RCP), et le rappel
est annuel (selon l’AMM). Il faut vérifier sa validité sur le RCP (= Résumé des
Caractéristiques du Produit).
Si l’on veut voyager dans l'union européenne, il faut donc attendre 3 semaines
après la primo-vaccination. Pour que la vaccination soit valable, il faut une identification
pérenne (par transpondeur car le tatouage n’est pas reconnu à l’étranger) et qu’elle soit
réalisée par un vétérinaire sanitaire. On aura alors un certificat : sur le passeport européen
(élément de traçabilité) pour les carnivores et sur un ancien formulaire SEFA pour les autres
(cheval par exemple).
L'efficacité des vaccins a été prouvée, ils sont sans danger. La décision de vacciner
un animal contre la rage dépend du contexte épidémiologique : c’est au propriétaire de
prendre la décision en fonction de l’information complète et honnête que le vétérinaire lui
présente (innocuité, efficacité, échec de vaccination : cf TD).
IX. Conclusion :
Le danger d’exposition reste très faible en France, mais ne peut être négligé en raison
de la gravité des conséquences.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
Sommaire ................................................................................................................................................ 1
I. Eléments communs aux brucelloses animales ................................................................................ 3
1. Définition ..................................................................................................................................... 3
a. Définition générale .................................................................................................................. 3
b. Synonymes .............................................................................................................................. 3
2. Importance de la brucellose animale .......................................................................................... 4
a. Importance économique ......................................................................................................... 4
b. Importance hygiénique ........................................................................................................... 4
3. La brucellose humaine................................................................................................................. 4
II. Agent étiologique, pathogénie et réponse immunitaire ................................................................. 5
1. Généralités .................................................................................................................................. 5
a. Caractères bactériologiques .................................................................................................... 5
b. Les différentes espèces de Brucella ........................................................................................ 6
2. Mécanisme général de l’infection [NON FAIT CETTE ANNEE] ..................................................... 7
3. Pathogénie des Brucella .............................................................................................................. 8
a. Phase primaire ou primo-invasion (aiguë) .............................................................................. 8
b. Phase secondaire ou focalisée ................................................................................................ 9
c. Phase tertiaire (chronique) ................................................................................................... 10
4. Réponse immunitaire de l’hôte ................................................................................................. 10
III. La Brucellose bovine .................................................................................................................. 12
1. Lutte contre la brucellose bovine en France ............................................................................. 12
2. Etude clinique et lésionnelle chez les bovins ............................................................................ 13
a. Agent étiologique .................................................................................................................. 13
b. Signes cliniques ..................................................................................................................... 13
c. Pathogénie chez la femelle gestante :................................................................................... 14
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d. Evolution de la brucellose ..................................................................................................... 15
e. Etude lésionnelle ................................................................................................................... 15
3. Epidémiologie ............................................................................................................................ 15
a. Epidémiologie analytique [TRES IMPORTANT] ...................................................................... 15
b. Epidémiologie synthétique .................................................................................................... 16
4. Diagnostic épidémio-clinique .................................................................................................... 17
a. Définitions légales ................................................................................................................. 17
b. Suspicion clinique de la brucellose ........................................................................................ 17
5. Diagnostic expérimental direct ................................................................................................. 18
6. Diagnostic expérimental indirect .............................................................................................. 18
a. Sérologie ................................................................................................................................ 19
b. Hypersensibilité retardée ...................................................................................................... 21
IV. Mesures de lutte contre la brucellose bovine : prophylaxie et réglementation sanitaire ........ 23
1. Prophylaxie sanitaire ................................................................................................................. 23
2. Prophylaxie médicale ................................................................................................................ 24
3. Réglementation sanitaire de la Brucellose bovine .................................................................... 25
a. Prophylaxie collective obligatoire et qualification des cheptels ........................................... 25
b. Mesures de police sanitaire .................................................................................................. 26
V. La Brucellose ovine et caprine ....................................................................................................... 28
1. Brucellose des petits ruminants en France ............................................................................... 28
2. Etude clinique chez les ovins ..................................................................................................... 28
a. Étiologie ................................................................................................................................. 28
b. Signes cliniques ..................................................................................................................... 29
3. Etude clinique chez les caprins .................................................................................................. 29
4. Epidémiologie de la brucellose des petits ruminants ............................................................... 29
5. Prophylaxie ................................................................................................................................ 29
6. Réglementation sanitaire de la brucellose ovine et caprine ..................................................... 30
7. Cas particulier : l’Epididymite Contagieuse du Bélier (ECB) ...................................................... 31
VI. La Brucellose Porcine................................................................................................................. 32
1. Biovars de B. suis et répartition mondiale ................................................................................ 32
2. Particularités de la brucellose porcine ...................................................................................... 33
a. Pathogénie............................................................................................................................. 33
b. Epidémiologie ........................................................................................................................ 33
c. Signes cliniques ..................................................................................................................... 33
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3. Réglementation sanitaire de la brucellose porcine ................................................................... 34
VII. La Brucellose canine .................................................................................................................. 35
VIII. La Brucellose équine.................................................................................................................. 35
IX. Brucellose des animaux sauvages en France ............................................................................ 35
Conclusion : ........................................................................................................................................... 36
1. Définition
La définition n’est pas à connaître par cœur mais il faut en connaître les différentes composantes.
a. Définition générale
Maladie infectieuse et contagieuse, due à des bactéries du genre Brucella. Elle présente une
spécificité d’hôte large et elle concerne surtout les Mammifères, dont l’Homme.
C’est un DS1 chez toutes les espèces sensibles (sauf B. ovis et B.suis biovar 2).
Le traitement est interdit chez les animaux car il ne permet pas d’avoir une guérison
bactériologique. Il s’agit d’une zoonose grave (n°1 en termes de lutte).
b. Synonymes
Chez l’homme :
o Fièvre de Malte. C’est là qu’elle a été mise en évidence en premier
o Fièvre méditerranéenne. La principale menace concernant la réintroduction de la
brucellose provient du pourtour méditerranéen.
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o Fièvre ondulante (état typhique avec fièvre qui va et vient mais qui n'est pas
retrouvé chez les animaux)
o Mélitococcie (melita => ile de Malte, coccie => coques).
a. Importance économique
b. Importance hygiénique
C’est une zoonose GRAVE. Elle est surtout professionnelle et provoque des avortements dans
une moindre mesure (voir PI S7).
3. La brucellose humaine
Selon les données de l’OMS, il y a 500 000 cas par an dans le monde. En France, 1000 cas avérés
ont été recensés en 1970, contre seulement 16 en 2014. Ce sont pour la plupart des cas
importés, c’est-à-dire contractés à l’étranger partir de produits à base de lait cru de petits
ruminants surtout.
Le statut de la France est donc bon concernant la brucellose car il y a des peu de cas humains
recensés.
Contamination humaine :
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- Contact direct avec des animaux brucelliques (zoonose professionnelle : employés des
abattoirs, éleveurs, vétérinaires)
- Consommation de lait cru (voie principale actuellement, cf TD)
- Pas de contamination interhumaine, impasse épidémiologique.
Le traitement est possible mais long, souvent sur plusieurs mois voire plusieurs années. Les
bactéries pouvant exister sous une forme latente, l'infection est difficile à débusquer.
Important : La lutte contre la brucellose humaine passe par la lutte contre la brucellose
animale et c’est sur ce point que les vétérinaires sont sollicités et sont les garants de la santé
humaine.
1. Généralités
a. Caractères bactériologiques
La culture est lente (2-3 jours) donc le diagnostic bactériologique est assez long à obtenir.
Elle est sensible aux antibiotiques à pénétration intracellulaire comme les Tétracyclines. Par
contre, elle est résistante dans la matière organique avec un certain taux d’humidité. Elle reste
sensible aux méthodes classiques d’asepsie.
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La notion d’espèce dans le genre Brucella est très discutée mais il est beaucoup plus simple de
travailler avec cette notion. La liste des espèces de Brucella décrite ci-dessous est non exhaustive
mais les autres espèces qui existent sont anecdotiques.
Le passage entre espèces est possible (mais pas toujours dans les deux sens).
(Flèche pleine : transmission souvent rencontrée ; flèche en pointillés : transmission plus rare)
B. melitensis : il existe 3 biovars. Les hôtes préférentiels sont les petits ruminants (ovins
et caprins). La maladie dont cette bactérie est responsable est très grave chez l’homme
(considérée comme la plus pathogène des Brucella chez l’homme). Cette espèce est un
DS1.
B. abortus est un peu moins importante que B. melitensis chez l’homme, et ses hôtes
préférentiels sont les bovins. Cette espèce est un DS1.
B. suis est une espèce plus complexe, pour laquelle il existe 5 biovars différents. L'hôte
préférentiel est différent selon le biovar. Seuls les biovars 1, 2 et 3 vont nous intéresser
car ils sont retrouvés chez les Porcs. En France, seul le biovar 2, peu pathogène chez
l’homme, est présent.
Attention, seuls les biovars 1 et 3 sont considérés comme des DS1 chez toutes les
espèces ; le biovar 2 est un DS2 et présent chez le porc uniquement (rappel de PI de S7).
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B. ovis : ce n’est pas un agent de brucellose dans le sens où on l’a défini plus haut, mais
c’est l’agent de l’épididymite contagieuse du bélier (ECB). Cette espèce n’est pas
pathogène pour l’homme. Ce n’est ni un DS1, ni un DS2.
B. canis n’est pas considérée par tout le monde comme une zoonose. De plus, cette
espèce est anecdotique à l’heure actuelle en France, même si elle est dans la liste des
DS1. C’est une zoonose très mineure.
Les lésions et les avortements sont dus à la multiplication de Brucella. L'avortement est
provoqué par la présence et la multiplication de la bactérie dans les cellules placentaires,
induisant la rupture de ces cellules et donc la diminution des échanges entre la mère et le fœtus.
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De plus, ces bactéries résistent dans les
matières organiques (avortons, déjections,
pâturages, eau…).
Ainsi, la réglementation interdit l'accès aux
pâturages potentiellement contaminés
pendant un minimum de 60 jours. En effet, les
Brucella ont un temps de survie compris entre
30 jours et 60 jours dans les pâturages.
Rappelons que les Brucella sp. sont des bactéries complexes dont le pouvoir pathogène dépend
des espèces. On retiendra un schéma général de l’infection par Brucella sp. en 3 phases.
Signes cliniques :
- Chez l’homme : fièvre de Malte c’est-à-dire une fièvre ondulante
- Chez les animaux de rente : cette phase est asymptomatique
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b. Phase secondaire ou focalisée
Sites préférentiels
Cette phase est caractérisée par la multiplication dans des sites préférentiels (chez l’animal
pubère et la femelle gestante principalement) :
- Placenta
- Glande mammaire
- Nœuds lymphatiques associés à ces régions
- Testicules et ses annexes
- Bourses séreuses et synoviales
Conséquences :
- Signes cliniques : Ils se manifestent chez les femelles gestantes et les animaux pubères.
La sensibilité est liée à l’âge pour le développement de cette phase. On observe des
avortements, orchites, épididymites.
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c. Phase tertiaire (chronique)
- 1er cas : guérison (c’est rare) grâce à l’élimination de la bactérie par la réponse
immunitaire.
- 2ème cas : le plus souvent, il y a persistance de la bactérie. Elle se retrouve séquestrée
dans des granulomes au niveau des nœuds lymphatiques, des bourses séreuses, des
articulations....
Conséquences :
- Signes cliniques : Arthrite, hygroma (= accumulation de liquide au niveau des
articulations, à l’origine d’un décollement des séreuses, bursite = inflammation des
bourses séreuses)
- Réactivation possible chez la femelle gestante, ou lors d’une baisse d’immunité chez
l’homme. Elle est à l’origine d’une réaction d'hypersensibilité retardée
- Les organismes hôtes vont sécréter les bactéries au sein de granulomes ce qui va
entraîner un retour en phase tertiaire.
Epidémiologie :
Les animaux porteurs sont des excréteurs intermittents.
Remarque : Ce point est important à connaître car il permet de comprendre les méthodes de
diagnostic.
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- La paroi : Elle est notamment constituée du LPS qui est responsable de l’induction d’une
réponse immunitaire humorale. La réponse immunitaire à médiation humorale ne
confère pas une grosse protection mais a un grand intérêt diagnostic.
L’élément majeur de la virulence des Brucella est le LPS. Il en existe deux types :
Le LPS R : LPS ne présentant pas de chaine O et donc incomplet. En culture, il donne des
colonies rugueuses (=rough). Il est présent chez des mutants de B. melitensis, B. abortus
et chez les espèces moins pathogènes que sont B. ovis et B. canis. L’absence de chaines
O est responsable de l’avirulence des souches. Elles sont utilisées pour le diagnostic et la
prophylaxie médicale.
Les anticorps induits par la réponse humorale seront exploités pour le diagnostic.
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III. La Brucellose bovine
C’est la plus grande réussite des vétérinaires. En effet, les mesures mises en place et la situation
épidémiologique ont beaucoup évolué depuis 1968.
2005
A la fin des années 1970, la prévalence de la brucellose dans le cheptel français atteignait
50%. Les vétérinaires étaient souvent contaminés par cette maladie. La prophylaxie mise en
place à cette époque est devenue obligatoire en 1975 et elle a permis de réduire cette
prévalence de manière considérable et rapide au niveau national.
Seuls 2 cheptels étaient positifs en 2002 puis aucun cas n’a été recensé pendant 3 ans, ce
qui a permis à la France d’acquérir le statut officiel de pays indemne de brucellose en 2005. Ce
statut est synonyme de garantie lors des transactions commerciales (surtout pour les
exportations d’animaux).
BILAN : en France, un gros travail de lutte impliquant une coopération entre vétérinaires,
éleveurs et associations a été effectué pour réduire la prévalence de l’infection. Cependant, ce
statut est fragile, notamment parce que certains pays d’Europe ne sont pas indemnes : il est
donc nécessaire de poursuivre la surveillance.
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La situation au niveau européen : la lutte est plus difficile en Italie, au Royaume Uni, en
Espagne et au Portugal. Il semble que ces difficultés viennent des pratiques d’élevage.il
est important de noter qu’ils possèdent des régions indemnes qui permettent d’avoir
quand même des échanges commerciaux.
N.B. : Suite aux foyers de 2012, la France a gardé son statut de pays indemne car des mesures
rapides de prévention ont été prises. Les foyers d’origine en 2012 sont un cas de réintroduction à
partir d’un animal provenant de Belgique et un foyer touchant la faune sauvage en Haute-Savoie.
a. Agent étiologique
b. Signes cliniques
Les signes cliniques sont inconstants : il y a souvent des formes inapparentes, ce qui pose
problème d’un point de vue épidémiologique. La maladie ne se déclare souvent qu'à la première
voire à la deuxième gestation.
Cette longue incubation est due à la persistance de la bactérie dans les NL.
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- Rétention placentaire (= non-délivrance)
- Endométrite et surinfections
- [Hygroma, arthrites mais peu courant] Ces signes ne sont quasiment plus
présents en France.
Le cas d’une multiplication importante est plutôt simple. En effet, l’importance des lésions
est à l’origine d’un avortement donc de la mort du fœtus par absence d’échanges nutritifs et
anoxie. Il s’accompagne de l’émission massive et facilement repérable de brucelles.
Dans le cas où la multiplication des bactéries est limitée, l’infection est inapparente : la
gestation est conduite à jusqu’à son terme ou légèrement prématurée. Cependant, le fœtus est
potentiellement infecté et les bactéries peuvent, dans de rares cas, persister de manière
inapparente chez le nouveau-né. Cette persistance dure jusqu’à l’âge adulte et, si c’est une
femelle, est découverte lors d’un avortement. Il peut en effet y avoir réactivation des bactéries
lors de la gestation.
Dans tous les cas, autant dans celui d’une mise-bas apparemment normale que dans le
cas d’un avortement, il y a émission massive de Brucella dans le milieu extérieur. Donc
attention aux éleveurs et aux vétérinaires. Attention également à la contamination de
l’environnement, puisque ce sont des bactéries résistantes dans le milieu extérieur.
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d. Evolution de la brucellose
- Chez la femelle : l’avortement ne survient qu’une seule fois. Il peut y avoir un second
avortement dans moins de 20% des cas. En raison des lésions générées, une stérilité
temporaire ou définitive peut survenir.
e. Etude lésionnelle
3. Epidémiologie
Sources de contagion
Tout animal infecté (domestique ou sauvage) est source potentielle. La contagiosité est variable
en fonction de l’individu infecté, de la gestation et de la lactation. Dans tous les cas, dès qu’il y a
eu contact avec un animal ou toute autre source de contamination, la contagiosité ne peut être
exclue.
Matières virulentes
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Facteurs de sensibilité
- Age : maladie des animaux pubères (bovins > 12 mois) puisque les brucelles se
multiplient dans les organes génitaux matures
- Gestation : sensibilité accrue, avortement.
Modes de transmission
TOUS les modes de transmission sont possibles. La transmission verticale est particulièrement
importante pour l’épidémiologie de la maladie.
b. Epidémiologie synthétique
Rappelons la grande résistance des brucelles dans l’environnement. Il existe, pour un bovin,
différentes sources de contamination : d’autres espèces sensibles, de jeunes bovins chez qui la
bactérie persiste de façon inapparente, l’environnement…
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4. Diagnostic épidémio-clinique
a. Définitions légales
Cette définition pose un problème d’application car les veaux mort à 48h ne sont généralement
pas pris en compte dans les avortements par les éleveurs ce qui engendre une sous-déclaration
du nombre d’avortement.
En cas d’avortement : Il existe bien sûr de nombreuses causes d’avortement, mais il faut d'abord
penser à la brucellose d'un point de vue réglementaire car c'est une DS1. Il faudra ensuite
éliminer les hypothèses lors du diagnostic différentiel (cf. cours de pathobet)
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Dans tous les cas, il faudra prendre de grandes précautions lors de la manipulation des
prélèvements. Les avortements infectieux ne sont de toute façon jamais à négliger.
Pour rappel : direct = bactériologique. Ce diagnostic se fait par exemple à partir de placenta. Il
faut prendre beaucoup de précautions lors du prélèvement et de la manipulation de
l’échantillon.
- La coloration de Stamp est une méthode rapide mais peu sensible et peu spécifique
(d’autres espèces bactériennes comme Coxiella et Chlamydophila ont les mêmes
propriétés tinctoriales). Ce n’est pas une méthode réglementaire.
- Une mise en culture sur milieu sélectif est également possible, mais 3-4 jours sont
nécessaires pour avoir le résultat.
- Finalement, la PCR est la méthode la plus pratique car rapide et spécifique
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HSR =
Hypersensibilité
retardée
a. Sérologie
- EAT = épreuve à l’antigène tamponné : Cette méthode a une très bonne sensibilité, c’est
celle à utiliser en première intention.
- ELISA sur sérum individuel ou mélange (diagnostic sur une dizaine d’animaux en utilisant
une même plaque).
- Test de fixation du complément : forte spécificité, donc utilisé pour confirmer la
positivité d'un des deux tests précédents.
En pratique, on utilise d’abord l’EAT puis une méthode plus spécifique pour confirmer ou
infirmer le résultat. L’association ou la succession de dépistage sérologique permet d’exclure les
faux positifs.
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Il existe également des méthodes de détection des anticorps dans le lait et non plus dans le
sérum :
- RT : cette méthode possède un bon rapport sensibilité/spécificité. Elle est utilisée pour
confirmer ou infirmer la réponse positive à un test. Elle concerne les IgA sécrétoires.
Cette méthode a été abandonnée mais elle revient dans certains labo.
- ELISA : Elle est la plus utilisée sur le lait de mélange (sensibilité et spécificité bonnes).
Faux positifs
Il faut rester vigilant car un certain nombre de réactions faussement positives (appelées aussi
réactions atypiques) ont lieu.
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- Si un ou deux bovins seulement sont infectés sur tout le troupeau, on doit confirmer le
résultat par un nouveau test
- Si les animaux sont jeunes (< 2ans), il y a de fortes chances que ce soit un faux positif, car
les brucelles ne se réactivent que lors de la puberté et la gestation (du moins dans la
grande majorité des cas).
b. Hypersensibilité retardée
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Cette méthode diagnostique est très spécifique.
Aujourd'hui, elle est à nouveau commercialisée en France et son utilisation est limitée à la
confirmation de la contamination à l’échelle du troupeau dans le cadre de la police sanitaire.
Remarque : L’IDR sera revu en détails lors du cours sur la tuberculose. Elle n’est pas
systématique dans le cas de la brucellose, c’est pour cette raison que l’on ne s’attarde pas
dessus.
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Rappelons l'importance de la brucellose animale. En effet, il s'agit d'une maladie abortive,
mortelle et avec des conséquences économiques importantes.
Le LPS porté par la paroi des bactéries est très important pour le diagnostic de la maladie.
Pathogénie : maladie plutôt silencieuse, notamment en raison de l'état de latence des bactéries
dans l'organisme.
Il faut savoir faire le tri entre les différentes méthodes et pour cela, il faut bien avoir compris les
différentes modes de détection.
1. Prophylaxie sanitaire
- Modes de contamination non prépondérants : par un individu d’une autre espèce, par
une femelle bovine infectée à la naissance, par l’environnement. Si un foyer est déclaré,
on effectue l’isolement et la désinfection des locaux.
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La protection de l’effectif indemne passe principalement par le dépistage des animaux à
l’introduction. La gestion de la faune sauvage est difficile.
Il faut prendre des mesures telles que l’abattage du cheptel et des espèces sensibles (chien…),
pour faire face à la persistance de la bactérie.
2. Prophylaxie médicale
Cependant, il est à présent INTERDIT en France du fait de son interférence avec certaines
méthodes diagnostiques. En plus, il présentait un risque pour le vétérinaire lors de l’injection,
par sa virulence résiduelle.
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3. Réglementation sanitaire de la Brucellose bovine
Elle concerne toutes les espèces du genre Brucella SAUF B. suis biovar 2.
Elle a pour but de connaître le statut infecté ou non des bovins en France et permet
d’attribuer ou de maintenir la qualification « officiellement indemne de brucellose » au cheptel
considéré.
Cela nécessite donc un dépistage sérologique régulier. Il est annuel, réalisé sur un
cinquième du troupeau (20%), uniquement sur des animaux ayant tous plus de 24 mois. En
effet, on vous rappelle qu’avant la puberté, il y a des risques que les animaux soient porteurs
latents et donc sans traces sérologiques.
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La qualification « officiellement indemne de brucellose » des cheptels se base sur :
- Les conditions d’introduction des bovins. Il faut que le bovin introduit provienne d’un
élevage avec le statut « officiellement indemne ». Si les animaux sont regroupés entre
leur élevage d’origine et leur élevage de destination, ils doivent être re-tester.
- Le dépistage sérologique annuel
- La séparation des espèces sensibles. Elle permet d’éviter la transmission de la bactérie
d’une espèce à l’autre.
- La déclaration des avortements et le diagnostic à l’aide de méthodes adaptées. La sous-
déclaration des avortements pose un souci, il faut un minimum de déclaration pour que
le pays puisse avoir le statut « officiellement indemne »
Suspicion de Brucellose
La suspicion doit obligatoirement entraîner une déclaration au vétérinaire, puis la mise en place
d’un APMS (= arrêté préfectoral de mise sous surveillance), spécifiant :
- Une visite sanitaire
- L’isolement des animaux suspects
- L’interdiction des entrées et sorties d’animaux (retrait des cartes vertes = passeport
bovin)
- Des investigations : enquête épidémiologique (recherche des cheptels pouvant
potentiellement être infectés), puis ECA sur les bovins du cheptel, puis abattage pour
faire un diagnostic bactériologique si le dépistage sérologique (ECA) s’avère positif
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- Lait cru : retrait ou traitement par la chaleur (animaux non suspects).
Il est très important d'effectuer tous les prélèvements nécessaires au diagnostic AVANT
un quelconque traitement antibiotique.
Elevage infecté
Un élevage est considéré infecté si l’examen bactériologique met en évidence des Brucella dans
des cas :
- d’avortement
- d’abattage diagnostique (suite à une sérologie +)
L’APMS est remplacé par un APDI (arrêté préfectoral portant déclaration d’infection), qui
préconise :
- Le renforcement des mesures de l’APMS
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- Des mesures d’assainissement :
Abattage total du troupeau infecté sous 30 jours
Abattage des animaux d’espèces sensibles infectés (ou du moins gestion de ces
animaux…)
Mesures de désinfection (locaux, matériel, pâturage => interdit pendant au
moins 60 jours [durée de survie des Brucella dans ce milieu], interdiction
d’épandre le fumier).
Avant les années 1990, on avait traditionnellement en France un fort taux d’infection des
cheptels, comme pour la brucellose bovine.
a. Étiologie
- B. melitensis essentiellement (et historiquement). On rappelle que cette souche est très
pathogène pour l’homme et est considérée comme la plus pathogène des espèces du
genre Brucella
- B. abortus est possible. Si c’est le cas, il n’a pas tendance à s’étendre au niveau du
cheptel.
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b. Signes cliniques
Etiologie :
- B. melitensis essentiellement
- B. abortus.
Malgré une bactériémie intense, les individus atteints ne présentent aucun signe clinique.
L’infection persiste à vie.
Ils constituent donc un réservoir de la bactérie contre lequel il est difficile de lutter car on ne
peut pas détecter cliniquement l’infection.
5. Prophylaxie
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- Comme chez les bovins, les animaux vaccinés sont ECA +.
Cependant, il est à présent INTERDIT en France du fait de son interférence avec certaines
méthodes diagnostiques, sauf dérogation. En effet, il est autorisé dans le cadre de la lutte contre
l’Epididymite Contagieuse du Bélier (due à B. ovis) ; cette dérogation n’est possible que dans
certains départements (Pyrénées Atlantiques)
La prophylaxie collective obligatoire a été allégée aujourd’hui. Elle est réalisée pour 25%
des ovins et caprins âgés de plus de 6 mois, à l’aide de prises de sang individuelles.
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Définition réglementaire de l’avortement des petits ruminants : « Est considéré comme
un avortement infectieux l’expulsion d’un foetus ou d’un animal mort-né ou succombant dans
les douze heures suivant la naissance, à l’exclusion des avortements d’origine manifestement
accidentelle ».
Il faut donc inciter les éleveurs à déclarer les avortements qui ont lieu dans leur élevage !
En ce qui concerne les autres mesures de police sanitaire, elles sont identiques chez les bovins
(abattage total du cheptel et des espèces sensibles, interdiction des entrées et sorties
d’animaux, désinfection, interdiction de pâturage pendant 60 jours).
L’ECB n’est pas un danger sanitaire mais elle pose un problème d’interférence avec le dépistage.
Etiologie : B. ovis uniquement. Cette bactérie est spécifique des ovins. Son LPS est de type R
donc elle n’est pas pathogène pour l’homme (donc non zoonotique) et les autres espèces et est
peu pathogène pour l’espèce cible.
Répartition : Pyrénées-Atlantiques. C’est le seul département qui possède une dérogation et est
autorisé à pratiquer la vaccination contre la brucellose.
Signes cliniques :
- Mâles : baisse de la fertilité, puis épididymite (unilatérale, le plus souvent)
- Femelles : infection inapparente (les femelles sont donc une source non
cliniquement suspectée de contamination pour le mâle). Rares avortements.
Parfois retours en chaleurs. Les femelles constituent donc le réservoir de l’ECB.
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Diagnostic : Bactériologique ou par fixation du complément.
Prophylaxie médicale (à retenir) : Elle est autorisée par dérogation en France dans certains
départements (PA). On la réalise grâce au vaccin Rev1 (B. melitensis atténué).
Attention : depuis 2013 ça n’est plus considéré comme un danger sanitaire de 2 ème catégorie : ce
n’est donc ni un DS1, ni un DS2.
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Les biovars 1 et 3 de B. suis sont très fortement zoonotiques (presque aussi pathogènes que
B.melitensis et B.abortus). Ils sont très pathogènes pour l’Homme.
En France et en Europe, on observe surtout le biovar 2, très peu pathogène pour l’homme.
Cependant, les lièvres et les sangliers ont un important rôle épidémiologique dans l’entretien de
B. suis biovar 2.
a. Pathogénie
b. Epidémiologie
Les sangliers et les lièvres (B. suis biovar 2 uniquement) ont un rôle important de contamination
des porcs d’élevage. Celle-ci se fait directement ou indirectement via le pâturage (attention aux
élevage de plein air).
c. Signes cliniques
Donc globalement, on a les mêmes signes cliniques que chez les bovins avec des localisations
extra génitales plus fréquentes.
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3. Réglementation sanitaire de la brucellose porcine
Une surveillance est effectuée grâce au dépistage obligatoire (sperme dans les centres de
collecte de sperme). Une valorisation peut être faite en effectuant un traitement thermique des
viandes (DS1 pas DS2).
Étiologie : B. canis (LPS-R : c’est une zoonose mineure). C’est très rare mais c’est une DS1 quand
même.
Signes cliniques :
- Chez les femelles : Avortement, métrite, stérilité temporaire
- Chez les mâles : orchite, épididymite, stérilité
- Localisations extra-génitales rares : lymphadénite, abcès, arthrite.
Diagnostic : Sur sang (forte bactériémie) ou suite à une biopsie (culture PCR). Il est
bactériologique ou par détection d’anticorps avec des kits de détection rapide
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Traitement : Possible (tétracyclines), déconseillé (DS1). Il faut préparer le patient à perdre son
animal car le traitement est long et c’est une DS1.
Réglementation sanitaire : Aucune mesure spécifique n’est décrite dans les textes
réglementaires, malgré le fait que ce soit un DS1. L'euthanasie n'est donc pas obligatoire. C’est
au vétérinaire de conseiller le propriétaire, et au propriétaire de prendre la décision finale.
Cependant, il faut conseiller l’euthanasie, car le vétérinaire est le garant de la santé animale et
de la santé humaine.
Incidence : exceptionnelle.
Signes cliniques :
- Infection inapparente
- Localisation extra-génitale : bursite (= mal de garrot).
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Conclusion :
La prophylaxie sanitaire passe par le dépistage des animaux âgés de plus de 24 mois, par
réalisation d'ELISA, d'EAT et de fixation du complément. Le dépistage est réalisé sur des
prélèvements de lait ou de sang, sur lesquels sont réalisés une cascade de test (2 ELISA à 6 mois
d'intervalle ou EAT puis fixation du complément).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction
Les dangers sanitaires exotiques sont des maladies qui sont cantonnées à certaines
régions du monde mais qui représentent une menace imminente d’introduction en France. Elles
sont un véritable fléau dans les pays où elles sont présentes.
Elles sont graves du fait de leur forte contagiosité ou de leur caractère zoonotique. Elles
sont sur liste prioritaire car leur diffusion est rapide par contagion. De plus, en raison du
changement climatique, les vecteurs de ces maladies arrivent en France donc leur implantation
sur le territoire est d’ores et déjà possible.
Toutes sont notifiables à l’OIE (réglementation française et européenne) car elles sont à
l’origine de graves pertes économiques dans les pays où elles sévissent. Ce sont également des
dangers sanitaires de 1ère catégorie en France. Elles sont au nombre de 10 et nous en étudierons
8 dans le cours de cette année.
I. Généralités
Pour qu’une maladie puisse s’implanter dans un pays, il faut la présence des espèces
sensibles et du vecteur compétent sur le territoire. En France, ces deux conditions sont réunies pour
l’introduction de ces maladies exotiques. Un vaccin pas assez atténué peut également favoriser leur
introduction.
Ce sont pour ces raisons que l’ANSES a décidé de les classer dans les DS1.
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2. Agents étiologiques
La maladie hémorragique du Cerf et la stomatite vésiculeuse des Equidés seront vues l’an
prochain avec les dangers sanitaires des équidés.
Répartition géographique
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Spectre d’hôtes
Amérique du Nord
Afrique
La fièvre de la vallée du Rift et la Stomatite vésiculeuse ont un spectre d’hôtes large et sont
zoonotiques. La peste bovine est éradiquée mais la surveillance est maintenue en raison,
notamment, de ses similitudes avec la peste des petits ruminants.
a. Généralités
La fièvre de la Vallée du Rift (ou « Rift Valley Fever ») est due à un virus de la famille des
Bunyaviridae, du genre Phlebovirus dont le spectre d’hôtes est assez large.
Pour info : virus à ARN trisegmenté.
C’est la maladie à risque d’introduction le plus fort. Il s’agit d’une zoonose majeure, très
grave et invalidante mais à faible mortalité. Elle fait l’objet de recherches poussées à l’ANSES et
au CIRAD (= centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement, notamment pour les maladies exotiques).
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Répartition géographique
Elle n’a jamais été décrite en Europe, mais elle concerne la grande majorité de l’Afrique
et est responsable de flambées épizootiques régulières plus au Nord (très forte morbidité). Sa
première apparition hors d’Afrique a eu lieu au Yémen et en Arabie Saoudite, en 2000. Elle est
également présente à Mayotte.
Espèces affectées
Le spectre d’hôte est large. Les ovins sont les plus touchés, ainsi que les jeunes de toutes
espèces. Les espèces réservoirs sont celles chez qui le titre en anticorps est important. Le taux
de mortalité chez les jeunes est élevé. Au niveau expérimental, l’infection déclenchée est grave.
L’atteinte des dromadaires est anecdotique : cela peut éventuellement causer des
avortements.
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b. Epidémiologie
Sources
Les sources principales sont les moustiques du genre Aedes par leur rôle de réservoir et de
vecteurs compétents. Ceux du genre Culex peuvent aussi intervenir. Ces vecteurs compétents
sont présents en Europe et en France.
Transmission
La transmission est principalement vectorielle. Elle est également possible par contact avec
d’autres animaux infectés ou par contact avec des matières virulentes (sang, secrétions, lait,
viande)
Epidémiologie synthétique
L’Aedes infecté se nourrit de sang de bétail, à l’origine de l’amplification du virus et d’une épizootie. Celle-ci
provoque des vagues d’avortements, avec >90% de mortalité chez les nouveau-nés et 10-30% de mortalité
chez les adultes.
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c. Signes cliniques
La morbidité peut atteindre 100%. La mortalité est supérieure à 90% chez les jeunes et
proche de 15% chez les adultes.
A retenir : le caractère hémorragique chez les jeunes et les avortements chez les adultes.
Chez l'homme, elle est généralement bénigne. On observe le plus souvent un syndrome
pseudo-grippal : symptômes respiratoires, myalgie, arthralgie et céphalées, parfois
accompagnées d'une raideur de la nuque et de vomissements. Il existe des formes graves (moins
de 2% des cas) avec des atteintes oculaires à l'origine d'une cécité, des méningo-encéphalites
aboutissant à des séquelles neurologiques ou encore des formes ictéro-hémorragiques pouvant
conduire à la mort de l'individu dans 50% des cas.
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d. Diagnostic
Diagnostic différentiel
- Maladie de Wesselsbron (Flavivirus), arbovirose et zoonose mineure. Elle sévit dans les
mêmes régions avec des similitudes cliniques et épidémiologiques et provoque
uniquement un syndrome grippal
Diagnostic expérimental
Il est réalisé par les laboratoires spécialisés que sont l’ANSES et le CIRAD.
- Virologie.
- Sérologie : recherche d'IgM en zone d'enzootie.
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e. Prophylaxie
En zone d’enzootie
Prophylaxie sanitaire : pas de dispositif spécifique mais la Fièvre de la Vallée du Rift fait
intervenir un plan national d'intervention sanitaire d'urgence si elle est détectée. Des contrôles
sont réalisés lors de l'introduction de nouveaux animaux sur le territoire (problème de
l’importation illégale surtout de petits ruminants lors des fêtes religieuses…) ainsi qu'une
désinsectisation des moyens de transports. Au niveau administratif ou opérationnel cela
empêche la propagation de la maladie quand elle est détectée dans un pays voisin.
Le diagnostic doit être très rapide car la diffusion de la maladie est importante
Il faut retenir que la Fièvre de la Vallée du Rift possède une importance économique et
hygiénique, d’autant plus que les vecteurs compétents sont déjà présents en Europe, plus
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particulièrement au niveau du bassin Méditerranées. Elle entre dans le diagnostic différentiel
des avortements des ruminants. C’est à l’étude mais le diagnostic différentiel doit être fait de
manière systématique en première intention.
Conclusion sur la fièvre de la vallée du Rift : c’est une maladie d’importance d’un point
de vue économique et hygiénique. Les vecteurs compétents sont présents en Europe et dans
tout le bassin méditerranéen. Il est nécessaire d’en faire un diagnostic différentiel en cas
d’avortement chez les ruminants.
2. Poxviroses
ZOONOSES
Ces maladies aux signes cliniques très similaires touchent tout le continent africain, le
Moyen-Orient et l’Asie. Elles ont été éradiquées en France et en Europe dans les années 1960.
En 2013, 14 foyers ont été découverts en Grèce et en Bulgarie, principalement dus à
l'importation d'animaux en provenance de Turquie.
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Remarque : la Grèce fait face à l’émergence de nombreuses maladies.
Ce sont des maladies hautement contagieuses dont il est difficile de se débarrasser : elles
peuvent causer des pertes économiques importantes en cas d'épizootie.
Signes cliniques
- Vésiculeuse :
o Dans un premier temps : Hyperthermie marquée, baisse de l’état général et
blépharo-conjonctivite (= inflammation des paupières et de la conjonctive) (un larmoiement
peut être associé).
o Eruptions cutanées : macules qui évoluent en papules, éventuellement
accompagnées de sécrétions. Chez certains individus, l’éruption est généralisée à tout le corps :
la laine s’enlève alors facilement. La contamination est importante à ce stade là.
o Dessiccation des papules, ce qui entraîne la formation de croûtes qui finissent
par tomber et former des marques en forme de tête de clou (= claveau), d'où l'appellation de la
maladie (clavus en latin = clou). Ces cicatrices sont définitives.
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- Nodulaire : apparition de petits nodules sous-cutanés au niveau des régions glabres du
corps (muqueuses et peau selon les endroits). Il peut y avoir des complications selon la
localisation des nodules. Chez certains individus, les nodules se généralisent à l'ensemble
du corps. Il s’agit d’une forme vésiculeuse avortée, observée surtout chez les adultes.
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Epidémiologie
La transmission se fait par contact direct et/ou par inhalation d'aérosols infectieux. La
contamination est possible par contact avec les croûtes car le virus y est résistant quelques
semaines.
Ce sont des maladies très contagieuses, surtout en phase d'éruption cutanée.
Diagnostic expérimental
Diagnostic différentiel
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- FCO (Orbivirus) chez les ovins et bovins : les signes cliniques sont plus étendus, avec des
œdèmes de la face et de la langue (cyanose de la langue), une myosite, une hyperthermie
marquée et une atteinte podale.
- Fièvre aphteuse (Picornavirus) chez les ruminants et le porc : il s'agit dans ce cas de
vésicules vraies, beaucoup plus nombreuses. Notez également que plusieurs espèces sont
affectées.
Prophylaxie
Elle est sanitaire et médicale. Il existe des vaccins atténués homologues ou
hétérologues.
En France, aucun dispositif spécifique de prophylaxie sanitaire n’est prévu mais un plan national
d’intervention d’urgence peut être mis en place.
Cette maladie est due à un capripoxvirus et touche les bovins et les zébus. La morbidité
peut aller jusqu’à 80%.
Signes cliniques
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- Hyperthermie, abattement, anorexie, sialorrhée (= salivation), jetage
- Nodules de la peau et des muqueuses (durs, arrondis, indolores)
- Lymphangite et adénites entraînant la formation d’oedèmes déclives.
Les lésions sont présentes sur l’ensemble du corps. On peut observer des lésions ulcératives
sur les mamelles, qui se succèdent puis peuvent confluer.
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Épidémiologie
Les matières virulentes sont essentiellement le jetage émis par les animaux malades, le
lait et la salive.
La transmission du virus est surtout indirecte, par l'intermédiaire de mouches piqueuses
qui constituent alors des vecteurs mécaniques du virus mais elle peut aussi être directe. Le virus
est très contagieux et très résistant dans le milieu extérieur.
Diagnostic
Réalisé sur biopsie des nodules ou sur prise de sang, il peut être virologique
(immunofluorescence, isolement, PCR) ou sérologique.
Diagnostic différentiel
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- Hypodermose ou varron avec nodules en région dorso-
lombaire (localisation suggestive de l’hypodermose). C’est un
DS considéré comme autochtone. Les lésions ont une
localisation dorso-lombaire, elles ne sont pas généralisées.
Prophylaxie
En France, aucun dispositif spécifique de prophylaxie sanitaire n’est prévu, mais un plan
national d’intervention d’urgence peut être mis en place. Ainsi, suite au foyer d’octobre 2013 en
Turquie, la France a mis en place :
- Un plan de lutte contre les vecteurs invertébrés (arthropodes)
- Restriction des déplacements à l’intérieur du pays
- Zonage
- Vaccination
- Désinfection des établissements infectés.
Les maladies dues à un poxvirus ont un impact économique majeur en zone indemne, où
elles sont responsables d’épizooties. Le diagnostic différentiel est donc crucial pour pouvoir
mettre en œuvre le plus rapidement possible un plan national d’intervention d’urgence, puisqu’il
n’existe pas de dispositif spécifique de police sanitaire pour ces maladies.
Conclusion : l’impact économique est majeur en zone indemne. Le diagnostic différentiel est très
important. Il n’existe pas de dispositif spécifique. Il existe un plan national d’intervention
sanitaire d’urgence.
3. Morbilliviroses
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Le spectre d’hôte est étroit ce qui facilite leur éradication.
On trouve notamment le virus de la maladie de Carré, de la peste bovine et la peste des petits
Ruminants.
Cette maladie touche les bovins, les ovins, les caprins et les porcins mais
elle ne possède pas de réservoir sauvage. L’absence de réservoir sauvage et le
spectre d’hôte étroit sont des facteurs qui ont grandement facilité son
éradication.
On continue à parler de cette maladie car elle reste présente dans les
laboratoires : on n’est pas à l’abri d’une utilisation comme arme biologique.
Signes cliniques
Les espèces infectées sont les bovins, les ovins, les porcs
et les caprins. Il n’y a pas de réservoir sauvage.
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Épidémiologie
C'est une maladie qui se transmet par contact étroit, puisque le virus n’est pas résistant
dans l’environnement. La transmission est directe et se fait surtout par les sécrétions.
Les petits ruminants constituent l'essentiel du réservoir mais ce rôle est à modérer. Les
animaux infectés sont infectants 2 jours avant l'hyperthermie.
Cette maladie est à l’origine d’épizooties majeures avec un très fort taux de mortalité.
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Diagnostic différentiel
Avec la BVD (Pestivirus) et la fièvre aphteuse (Picornavirus). Cependant, pour la fièvre aphteuse,
même si les aphtes sont définis, il n’y a ni signes respiratoires, ni diarrhée.
Diagnostic
Le diagnostic expérimental est soit direct par PCR, soit indirect par sérologie.
Prophylaxie
- Sanitaire :
Abattage et destruction des animaux sensibles du foyer (petits ruminants)
Mise sous surveillance des cheptels en lien épidémiologique avec le cheptel infecté
Zonage et désinfection de l'exploitation infectée.
- Médicale : Actuellement, il n’y a que des vaccins atténués (comme pour la maladie de
Carré). L'OIE pousse les états à détruire leur stock de vaccins, mais peu l’ont fait…
Elle touche les petits ruminants et essentiellement les caprins. En 2013, le premier foyer a eu
lieu en Chine. L'introduction du virus a probablement été réalisée à la faveur des échanges
commerciaux.
Contrairement à la peste bovine, on est très loin de l’éradiquer. Son éradication est l’un des
buts de la FAO.
Page 20 sur 28
Épidémiologie
Les animaux infectés constituent un réservoir à partir duquel les autres peuvent
s’infecter par contact direct. Il n’y a pas de réservoir sauvage : ce sont les animaux domestiques
qui font office de réservoir.
Signes cliniques
Prophylaxie
Il n’existe pas de programme mondial d’éradication à ce jour, bien qu'il s'agisse d'un DS1. La
prophylaxie est à la fois sanitaire et médicale par l'utilisation de vaccins atténués hétérologues
(dirigés contre la peste bovine) ou homologues.
Diagnostic différentiel
Les mycoplasmes sont des bactéries peu résistantes dans l’environnement (absence de
paroi), et dont le spectre d’hôtes est étroit.
Mycoplasma mycoïdes mycoïdes SC est responsable de la péripneumonie contagieuse
bovine et Mycoplasma capricolum capripneumoniae de la pleuropneumonie contagieuse
caprine.
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Nous ne détaillerons que la péripneumonie contagieuse bovine, qui est un DS1.
Anciennement présente en Europe (le dernier cas a eu lieu au Portugal), elle est
maintenant cantonnée au continent africain.
La PPCB touche les bovidés domestiques adultes (spectre étroit) : elle n’est donc pas
zoonotique.
La transmission se fait par voie aérienne : aérosolisation des mycoplasmes dans les
espaces contigus.
Signes cliniques
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Épidémiologie
Le réservoir est constitué par les animaux infectés, qui transmettent la maladie
directement par voie aérienne à leurs congénères.
Diagnostic
Comme pour toute maladie respiratoire à incubation longue, le diagnostic différentiel est
difficile sur animal vivant : le diagnostic expérimental (autopsie) est donc indispensable. Il repose
sur des prélèvements de liquide pleural ou de fragments pulmonaires et peut être direct ou
indirect.
Le diagnostic différentiel est compliqué sur les animaux vivants.
Prophylaxie
- Lors d’une suspicion de PPCB, il faut mettre en place un APMS qui prévoit l’isolement
des malades et l’envoi de prises de sang à l’AFSSA Lyon dans le but de réaliser un test de
fixation du complément (FC). Si le test est positif, le CIRAD réalise un test de
caractérisation de l’espèce Mycoplasma mycoïdes mycoïdes SC.
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IV. La maladie du dépérissement chronique des cervidés
Encore appelée Chronic Wasting Disease, cette maladie à prion est localisée presque
exclusivement en Amérique du Nord et n'a jamais été décrite en Europe.
Elle est certes cantonnée en Amérique du Nord mais elle peut s'exporter, comme ce fut
le cas en 2011 vers la Corée du sud avec des wapitis. Depuis, des règles de garantie sanitaire des
cervidés en provenance de ces régions ont été mises en place. Il ne faut pas oublier que les
espèces-cibles sont présentes en Europe…
L'identification du prion en tant qu'entité pathologique a eu lieu en 1981 aux USA et la
maladie a été découverte au Canada dans les populations de cervidés sauvages en 1994. Elle a
une prévalence inférieure à 5% dans la faune sauvage, mais qui peut aller jusqu'à 50% selon les
régions.
Le spectre d’hôtes est étroit, elle n’est donc à priori pas zoonotique.
Signes cliniques
L'incubation est longue et peut durer plusieurs années. La maladie évolue lentement,
progressivement, mais l'issue est toujours fatale.
On observe une émaciation, une perte de poids importante, une hypersalivation, un
port de tête bas et une hyperexcitabilité. Les signes cliniques sont en grande partie dus à une
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atteinte du système nerveux central. Chez les élans, on relève également des troubles du
comportement et de la nervosité.
Épidémiologie
Les animaux s'infectent essentiellement directement à partir des sécrétions (salive,
jetage, lait, urines, fèces, produits de mise-bas…) provenant d'un animal infecté.
Une transmission indirecte par contamination de l'environnement (sol, nourriture, eau)
est également observée, ce qui est inquiétant d'un point de vue épidémiologique.
Il existe une prédisposition génétique pour les cerfs et les élans (à rapprocher de la
tremblante du mouton).
Le spectre d’hôte est étroit donc ce n’est pas une zoonose à priori. Comme pour la tremblante
du mouton, il existe une prédisposition génétique.
Diagnostic
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prélever assez facilement (prélèvement technique) ou des nœuds lymphatiques rétro-
pharyngés. On réalise une immunohistochimie ou Western blot. Ce diagnostic est toujours post
mortem. On ne fait pas de diagnostic sérologique.
Prophylaxie
V. Mesures de lutte
Toutes ces maladies sont des DS1. Pourtant, des mesures de lutte spécifiées ne sont
prévues que pour la PPCB (car très récemment éradiquée en France).
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Il existe en tout 13 maladies pour lesquelles il faut mettre en place un plan national
d’intervention sanitaire d’urgence car elles sont hautement diffusibles, dont la peste bovine, la
peste des petits ruminants, la clavelée et la variole caprine, la dermatose nodulaire contagieuse
et la fièvre de la vallée du Rift.
Dans le cas de la PPCB, les mesures de prophylaxie sanitaire à mettre en place sont
résumées sur la diapo suivante. Le diamètre des différentes zones varie en fonction de
l’épidémiologie de la maladie (diffusion, portée…).
Conclusion
La précocité de détection de ces maladies est fondamentale pour les stopper le plus
rapidement possible. Souvent, le plan d’urgence est mis en place trop tard (FCO,
Schmallenberg…). D’où l’importance du vétérinaire et de sa formation continue obligatoire (GTV,
profs de l’école …) pour entretenir et mettre à jours ses connaissances.
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Modalités d’examen :
Les objectifs des cours sont les suivants :
- Réaliser une information médicale et réglementaire des dangers sanitaires auprès des
professionnels et non professionnels (propriétaires/détenteurs)
- Reconnaître les signes cliniques principaux des maladies réglementées pour former un
diagnostic de suspicion aux services vétérinaires
- Citer et comprendre les rôles du vétérinaire sanitaire dans les opérations de police
sanitaire
- Réaliser l’analyse du risque de contamination en fonction de l’agent pathogène et
comprendre les mesures de lutte.
- Connaître les méthodes officielles de diagnostic des DS1
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Contenu
I. Etiologie ........................................................................................................................................... 3
II. Physiopathologie ............................................................................................................................. 4
1. Primo-infection ............................................................................................................................ 4
a. Phagocytose au site d’entrée .................................................................................................. 4
b. Drainage au nœud lymphatique locorégional ......................................................................... 5
2. Evolution...................................................................................................................................... 5
a. Stabilisation ............................................................................................................................. 5
b. Tuberculose chronique d’organes ........................................................................................... 5
c. Généralisation tardive et précoce ........................................................................................... 6
d. Conséquences.......................................................................................................................... 6
III. Etude clinique de la tuberculose bovine ..................................................................................... 7
1. Description générale ................................................................................................................... 7
2. Epidémiologie .............................................................................................................................. 7
a. Evolution de la tuberculose en France et en Europe .............................................................. 7
b. Matières virulentes ................................................................................................................. 9
c. Réservoirs primaires et secondaires ....................................................................................... 9
d. Transmission .......................................................................................................................... 10
e. Synthèse ................................................................................................................................ 11
3. Diagnostic et dépistage ............................................................................................................. 11
a. Diagnostic différentiel ........................................................................................................... 11
b. Diagnostic ante-mortem ....................................................................................................... 12
c. Diagnostic post-mortem ........................................................................................................ 18
4. Prophylaxie, mesure de lutte et règlementation sanitaire ....................................................... 18
a. Prophylaxie médicale ............................................................................................................ 18
b. Prophylaxie sanitaire ............................................................................................................. 19
c. Réglementation sanitaire ...................................................................................................... 20
IV. La tuberculose caprine .............................................................................................................. 23
V. La tuberculose des carnivores domestiques ................................................................................. 25
Page 1 sur 28
1. Epidémiologie ............................................................................................................................ 25
2. Etude clinique ............................................................................................................................ 25
3. Diagnostic .................................................................................................................................. 25
4. Conduite à tenir ......................................................................................................................... 26
VI. Etude de cas de foyers tuberculeux .......................................................................................... 26
1. Cas 1 : Seine-Maritime .............................................................................................................. 26
a. Contexte de l’émergence ...................................................................................................... 26
b. Mesures de première intention ............................................................................................ 27
c. Evolution................................................................................................................................ 27
d. Mesures sanitaires exceptionnelles ...................................................................................... 27
2. Cas 2 : Loir et cher ..................................................................................................................... 28
a. Contexte ................................................................................................................................ 28
b. Mesures de surveillance ........................................................................................................ 28
Lorsque la maladie se déclare, l’animal présente des lésions caractéristiques qui sont appelées
« tubercules ».
C’est une maladie à évolution chronique et les signes cliniques qui lui sont associés sont très
polymorphes.
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I. Etiologie
La bactérie responsable de la tuberculose est du genre Mycobacterium. C’est une bactérie à
croissance lente voire très lente. Elle peut mettre plusieurs mois avant de rendre des résultats
positifs en culture.
En ce qui concerne la tuberculose humaine, elle est essentiellement due à M. tuberculosis. Tous les
cas mentionnés sont des cas importés, il n’y a pas de cas autochtones en France.
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II. Physiopathologie
1. Primo-infection
Le site d’entrée est souvent pulmonaire. Parfais, il peut être digestif. La bactérie se fait
phagocyter sur place. Elle va inhiber la fusion entre le phagosome et le lysosome une fois dans la
cellule phagocytaire. De nombreux autres macrophages vont être recrutés pour aider l’organisme à
se défendre au niveau de ce site d’entrée. Leur recrutement passe par la présentation des antigènes
tuberculeux par des CPA aux lymphocytes T qui vont alors migrer vers le site des mycobactéries.
Tous ces évènements vont conduire à la formation d’un granulome tuberculoïde. En effet la
réponse immunitaire mise en jeu est principalement de type cellulaire, il y a donc de nombreuses
cellules qui vont se rendre sur place.
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Une hypersensibilité retardée (de type 4) est associée à la formation de ce granulome.
Ce drainage est à l’origine d’une adénopathie satellite. Elle concerne principalement les NL
rétro-pharyngien, trachéo-bronchiques et médiastinaux.
Le granulome associé à l’adénopathie satellite forme ce que l’on appelle le complexe primaire.
2. Evolution
a. Stabilisation
La tuberculose chronique d’organes est une colonisation de différents organes par le bacille
tuberculeux. Elle peut se faire par continuité d’un tissu à l’autre ou par voie vasculaire/canalaire
pour donner une tuberculose pulmonaire ou médiastinale (avec des granulomes au niveau des NL).
Page 5 sur 28
En fonction de la migration de la bactérie, on retrouve une tuberculose de différents organes
ce qui peut donner lieu à une tuberculose rénale, intestinale…
Les différents sites de multiplication de la bactérie sont autant de lieux potentiels d’excrétion.
A ce stade-là, le système immunitaire est dépassé par l’infection. L’infection s’étend à tout
l’organisme par une libération massive de bactérie dans le sang, on parle alors de tuberculose
miliaire.
d. Conséquences
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III. Etude clinique de la tuberculose bovine
1. Description générale
On observe peu de formes cliniques dans la tuberculose bovine. En 1954, 10% des bovins
étaient infectés, seulement 0.3% étaient malades.
Cette maladie est caractérisée par une incubation longue ce qui fait que cette incubation
recouvre l’état symptomatiques qui peut durer des années. La maladie présente des phases de
poussé aigue et des phases de rémission en fonction du stade de stabilisation décrit plus haut.
L’évolution de la maladie est très lente.
Il faut également tenir compte du polymorphisme clinique de la tuberculose qui associe des
signes généraux tardifs et des signes locaux variables avec la localisation tuberculeuse :
2. Epidémiologie
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En 1954, la prophylaxie n’était pas obligatoire. Lorsqu’elle est devenue obligatoire, on
observe une chute de la prévalence de la tuberculose en France. Cette chute a continué
progressivement jusqu’à passer en dessous du seuil de 0.1% pendant 5 ans permettant au pays
d’obtenir le statut « officiellement indemne de tuberculose ».
Dans certaines régions, la faune sauvage joue un rôle dans le retour de la tuberculose.
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b. Matières virulentes
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Le réservoir secondaire peut entretenir la maladie mais l’élimination du réservoir
domestique entraine la disparition de la maladie du réservoir secondaire. Ils ne peuvent pas assurer
le maintien de la maladie en l’absence de réservoir primaire.
Les impasses épidémiologiques peuvent développer la tuberculose mais ils ne peuvent pas
la transmettre vers une population sensible ou entre eux. Les carnivores domestiques et certaines
espèces sauvages sont des impasses épidémiologiques.
d. Transmission
La bactérie est capable de résister dans le milieu extérieur ce qui est un élément très
important pour l’épidémiologie de la maladie.
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e. Synthèse
3. Diagnostic et dépistage
a. Diagnostic différentiel
Les lésions provoquées par des mycobactéries opportunistes sont totalement différenciables
de celles dues aux mycobactéries tuberculeuses.
Souvent, il n’y a pas de lésions ou simplement une adénite. Parfois, la tuberculose peut être
localisée et provoquée des nodules cutanés, abcès, mammite, pneumonie…
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b. Diagnostic ante-mortem
Il passe par la détection de la présentation d’Ag par des CPA aux cellules mémoires.
Tuberculine PPD
Il s’agit d’une protéine synthétisée par M. tuberculosis, filtrée et traitée. Elle n’a plus de
pouvoir pathogène. Cette protéine doit être conservée au frais (mais pas congelée) et à l’abri de la
lumière. Une injection permet de révéler une hypersensibilité retardée sans trop sensibiliser l’animal.
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Dans le protocole classique, on injecte 0.1mL en intradermique. On parle de tuberculine bovine
quand elle est préparée à partir de M.bovis et de tuberculine aviaire quand elle a été faite à partir de
M. avium.
La lecture se fait 72h après. Ce délai est basé sur la cinétique de la réaction tuberculeuse.
Page 13 sur 28
On fait une lecture qualitative : réaction plus ou moins forte et une lecture quantitative en
mesurant le pli de peau.
Pour l’interprétation du test, on mesure le pli de peau 72h après l’injection et on fait la
différence entre la mesure faite avant et cette mesure à 72h. En fonction de cette différence, on
peut dire que l’animal est positif, négatif ou douteux.
Dans le tableau, dB représente la différence entre les deux mesures du pli de peau.
Caractéristique du test :
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La vaccination interfère aussi.
Enfin, les infections parasitaires peuvent être à l’origine d’une baisse transitoire de l’immunité
ce qui diminue la réactivité de l’animal au test.
Pour l’IDC comparative, on fait deux injections simultanées, en deux points distincts
séparés de 20 cm, des tuberculines aviaires et bovines. On compare ensuite les
résultats obtenus.
Le principe est le même que pour l’IDS sauf que dans ce cas,
l’interprétation ne peut se faire qu’à l’échelle du troupeau et
en tenant compte du contexte épidémiologique.
dA = différence entre le pli de peau avant l’injection et celui à 72h pour la tuberculine aviaire
dB = différence entre le pli de peau avant l’injection et celui à 72h pour la tuberculine bovine
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Pour avoir un résultat au niveau du troupeau, on met les résultats individuels de tous les bovins
d’un élevage sur un même graphique.
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Cas d’un cheptel atteint de paratuberculose
Indication de l’IDC :
Caractéristique du test :
In vitro : sur du sang, des cellules isolées (lymphocytes, CPA). On incube avec des Ag de
M.bovis purifiés. S’il y a présentation au LT par les CPA, elles produisent des IFN
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gamma. On mesure cette production d’interféron. C’est une méthode plus rapide que la
première.
c. Diagnostic post-mortem
- Histopathologie
- PCR
- Culture : elle se fait en 100 jours environ. Le principe est d’identifier le phénotype. Le typage
moléculaire permet de définir la souche responsable.
a. Prophylaxie médicale
BCG
C’est un vaccin atténué obtenu à partir d’une souche de M.bovis. Utilisé chez l’Homme, il a permis
de diminuer l’incidence de la tuberculose mais son efficacité reste aléatoire. Il permet de prévenir
l’apparition de la maladie mais il n’empêche pas la circulation de M.bovis.
En France, il est INTERDIT de vacciner les ruminants domestiques car la souche utilisée dans le
vaccin ne permet pas de faire de distinction entre les animaux vaccinés et les animaux
effectivement infectés par la bactérie. Se posent donc des problèmes pour le dépistage.
Traitement antibiotique
En termes de traitement antibiotiques, il est possible de traiter l’Homme. Mais ce sont des
traitements très longs qui associent plusieurs antibiotiques.
Il n’existe donc pas de prophylaxie médicale, en France, pour les ruminants domestiques.
Page 18 sur 28
b. Prophylaxie sanitaire
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c. Réglementation sanitaire
Rythme de dépistage
- Tous les bovins de plus de 6 semaines contrôlés par IDS ou IDC 2 fois à 6 mois à 1 an
d’intervalle
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o provient d’un cheptel officiellement indemne ;
o est isolé jusqu’à la fin de son contrôle ;
o subit dans les 30 jours un contrôle favorable par IDS ou IDC (contrôle non
obligatoire si durée de transfert ≤ 6 jours depuis un cheptel non considéré à risque
ou à taux de rotation important)
- Contrôle régulier (IDS ou IDC) de tous les bovins > 6 semaines selon le taux d’infection
départemental
- Autres espèces animales de statut sanitaire inconnu ou infecté détenues de façon distincte
du cheptel bovin
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Les différentes étapes de la réglementation sanitaire
Quand un bovin est reconnu infecté, il est marqué par un vétérinaire sanitaire et doit être éliminé
dans les 30 jours.
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IV. La tuberculose caprine
Cette partie est faite juste pour ceux qui vont devoir travailler dans des régions avec beaucoup
d’élevage caprins. La tuberculose caprine est en effet une maladie très rare.
En général, on la retrouve dans des élevages mixtes caprins et bovins infectés par M.bovis.
La tuberculose caprine est difficile à détecter, en général, c’est une découverte à l’abattoir. En effet,
les lésions sont souvent confondues avec celles de la paratuberculose ou à des abcès dus à
Arcanobacterium pyogenes ou Corynebacterium ovis.
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Le dépistage est obligatoire par tuberculination lors de la constitution d’un élevage caprin.
En caprin, la technique de tuberculination est beaucoup moins standardisée qu’en bovin. Elle repose
sur le même principe.
Si un animal est confirmé positif pour la tuberculose, il y a mise en place d’un APDI et abattage
total du troupeau. Il n’y a pas d’abattage sélectif dans les cas de tuberculose caprine contrairement à
la tuberculose bovine.
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V. La tuberculose des carnivores domestiques
1. Epidémiologie
Les carnivores domestiques deviennent une source de contamination potentielle pour l’entourage.
Ce n’est donc pas une maladie négligeable.
2. Etude clinique
3. Diagnostic
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(0.2mL chez le chat et 0.2-0.6mL chez le chien). La mesure se fait par prise de température toutes les
deux heures pendant 12h. La tuberculose est suspectée si l’animal atteint une température de 40°C
avec un plateau pendant au moins 6h.
Un test de dépistage par sérologie est actuellement à l’étude pour les carnivores
domestiques.
4. Conduite à tenir
Le vétérinaire joue un rôle important dans les demandes de dépistage de tuberculose chez le
chien ou le chat. Il est important de penser aux précautions sanitaires.
- Déclaration à la DDPP
- Enquête épidémiologique
- Préconiser l’euthanasie
- NE PAS TRAITER l’animal. Le traitement n’est pas interdit en soi mais il est fortement
déconseillé car il est très long et à base d’un mélange d’antibiotique. Il représente donc beaucoup de
frais pour le propriétaire.
a. Contexte de l’émergence
En 2000, la France est officiellement indemne de tuberculose et M.bovis n’a jamais été isolé à partir
d’animaux sauvages en France.
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En 2001, 3 cas de tuberculose à M.bovis sont confirmés chez des cerfs (chasse). Des investigations
sont menées dans la faune sauvage en effectuant un dépistage systématique de M.bovis chez les
cerfs et les sangliers chassés. On obtient alors des prévalences respectives de 14% et 28%.
c. Evolution
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- Elimination totale de la population de cerfs en 2006. Sur la zone, on comptait 500 cerfs en
2001, la population a été réduite à une vingtaine en 2010, suite à ces mesures.
En 2010, la prévalence apparente de tuberculose est descendue à 0.6% chez les sangliers.
Remarque : les sangliers sont moins sensibles que les cerfs à M.bovis. Ils sont plutôt considérés
comme une espèce sentinelle que comme une espèce réservoir.
a. Contexte
Ce cas est plus récent que le précédent. En Janvier 2015, des lésions casée-calcaires ont été retrouvé
au niveau des NL sur un sanglier chassé.
Dans le département, on remarque une forte densité de grand gibier (10 sangliers/km2) et le dernier
foyer de tuberculose remonte à 1986
b. Mesures de surveillance
Les résultats sont favorables suite à ses mesures de surveillance mais la surveillance renforcée est
maintenu pendant 3 ans.
Conclusion
Le statut indemne du pays est fragile et les techniques de dépistage sont imparfaites. Le rôle du
vétérinaire est donc primordial pour maintenir ce statut.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Autochtone Exotique
Tuberculose Fièvre aphteuse
FCO Fièvre de la vallée du Rift
Fièvre charbonneuse Rage
ESST Brucellose
Botulisme
Petit rappel des maladies (DS1) pour savoir celles qui sont autochtones et celles qui sont exotiques
Contenu
I. Le Botulisme (DS1) .......................................................................................................................... 2
1. Etiologie ....................................................................................................................................... 2
2. Botulisme bovin ........................................................................................................................... 3
a. Etiologie et pathogénie ........................................................................................................... 3
b. Epidémiologie .......................................................................................................................... 4
c. Diagnostic ................................................................................................................................ 4
d. Traitement ............................................................................................................................... 4
e. Prophylaxie sanitaire et médicale ........................................................................................... 4
II. Les dangers sanitaires de deuxième catégories chez les bovins ..................................................... 5
1. La Leucose Bovine Enzootique (LBE) ........................................................................................... 5
a. Présentation et étiologie ......................................................................................................... 5
b. Signes clinique ......................................................................................................................... 7
c. Diagnostic ................................................................................................................................ 8
d. Réglementation sanitaire ........................................................................................................ 9
2. Hypodermose bovine (varron) .................................................................................................. 10
3. La Rhinotrachéite Infectieuse Bovine (IBR) ............................................................................... 12
4. Arthrite-Encéphalite Caprine (CAEV)......................................................................................... 13
III. Dispositif facultatif de qualification .......................................................................................... 14
Conclusion : ........................................................................................................................................... 15
Page 1 sur 16
I. Le Botulisme (DS1)
1. Etiologie
L’agent étiologique, Clostridium botulinum, est une bactérie anaérobie sporulée à Gram +,
qui produit différents types de neurotoxines. Elle est thermolabile (détruite en 20min à 50°C) et
résiste dans le tube digestif grâce à un complexe protéique (cf cours de bactério).
Ces neurotoxines n'affectent pas toutes les mêmes espèces animales : on distingue des types
antigéniques allant de A à G. Un nouveau type d’antigène vient d’être découvert : le type H.
La transmission aux bovins se fait par l’alimentation, du fait de l’épandage de lisier d’origine
aviaire. On évite alors l’épandage de lisier issu des élevages avicoles.
Page 2 sur 16
Les animaux de rente ne sont donc pas des réservoirs du botulisme humain, puisqu’ils ne
sont pas sensibles aux mêmes types antigéniques.
C’est par intoxination (= toxines préformées dans l’aliment), suite à l’ingestion d’aliments mal
aseptisés (le dernier cas de botulisme humain avait pour origine de la tapenade verte
artisanale…).
Chez les animaux de rente, les toxines impliquées ne sont pas les mêmes. On a les types C, D et
E éventuellement chez les oiseaux. Tandis que chez les bovins, on aura essentiellement le type D,
un peu le type C.
2. Botulisme bovin
a. Etiologie et pathogénie
Pathogénie : intoxination<toxi-infection
Il entraine une paralysie flasque et symétrique des muscles, sans fièvre et avec conservation des
réflexes et de la sensibilité cutanée. La mort survient généralement en 2 ou 3 jours.
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b. Epidémiologie
Il n’y a pas beaucoup de cas en France. Les cas sont surtout regroupés en Bretagne car il y a une
coexistence de différents élevages. On dénombre environ 20 foyers par an.
c. Diagnostic
Pour le diagnostic, il faut passer par une bactériologie où l’on met les prélèvements en culture
puis un typage de la toxine par PCR notamment.
d. Traitement
Un traitement est possible mais coûteux, il s’agit d’une sérothérapie. Il n’est donc généralement
pas mis en œuvre (il est fortement déconseillé mais pas interdit).
La lutte contre le botulisme bovin passe par l’arrêt de l’épandage du lisier issus d’élevage
aviaire et l’écartement des animaux malades de la consommation.
Pour la prophylaxie médicale, il existe des vaccins à base d’anatoxine C et D (ATU : Ultravac
Botulinum ; Zoetis)
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II. Les dangers sanitaires de deuxième
catégories chez les bovins
a. Présentation et étiologie
Le spectre d’hôtes est restreint : seuls les bovins sont infectés naturellement.
C’est une maladie de répartition mondiale, mais qui n’a pas eu d’impact économique
considérable en France, où elle a été éradiquée grâce à l’application de mesures sanitaires. La
prophylaxie est maintenue encore aujourd’hui pour répondre aux exigences du commerce
intracommunautaire.
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Elle est inscrite sur la liste des vices rédhibitoires, et demeure une maladie notifiable à
l’OIE pour laquelle il faut faire un rapport annuel d’épidémiosurveillance.
Agent étiologique
Devenir de l’infection
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Epidémiologie
Les infections iatrogènes sont très fréquentes : elles sont dues aux injections,
écornages… réalisés avec du matériel contaminé.
Les tabanidés peuvent récupérer du sang contaminé et le ré-injecter à l’animal voisin : ce
sont des vecteurs purement mécaniques, chez qui il n’existe pas de multiplication virale.
La diffusion du BLV au sein du cheptel est très lente. Cependant, attention à l’introduction d’un
bovin infecté.
La grande majorité des animaux présente une lymphocytose persistante, seul signe détectable.
Ils constituent le réservoir de la maladie, puisqu’elle est inapparente chez eux.
b. Signes clinique
L’incubation est très longue, donc la maladie n’est visible et n’entraîne une suspicion
clinique que sur les bovins âgés de plus de 2 ans (4 à 8 ans surtout).
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c. Diagnostic
Le diagnostic différentiel se fait avec la leucose bovine sporadique (LBS). Cette maladie
existe sous trois formes : cutanée (la plus fréquente), thymique, juvénile. Dans le cas de la forme
juvénile, on peut facilement exclure la LBE si la maladie apparait chez l’animal de moins de 2 ans.
Les laboratoires réalisant ces analyses sont les LDA (qui sont nombreux) et le LNR à Niort
(qui est un laboratoire ANSES).
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d. Réglementation sanitaire
Surveillance
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Mesures de police sanitaire
Lorsqu’une suspicion d’infection (APMS) est confirmée, l’élevage est mis sous APDI, et
des contrôles individuels sur tous les bovins du cheptel âgés de plus de 12 mois sont effectués.
Les bovins positifs sont isolés, marqués par un L à l’oreille droite puis abattus sous 30
jours.
Le retour à la qualification officiellement indemne est possible après 2 contrôles sérologiques
négatifs espacés de 3 à 6 mois (délai de production des anticorps).
Cette maladie est due à la larve de la mouche Hypoderma bovis ou lineatum, qui ont des
sites de migration différents. Ainsi, le 1er migrera dans l’espace épidural, tandis que le 2nd
empruntera le tissu conjonctif associé à l’oesophage.
Autrefois, l’hypodermose était fréquente en France, touchant jusqu’à 10% des cheptels en 1994.
Le nombre de foyers a nettement diminué depuis la mise en œuvre de mesures d’éradication de
police sanitaire.
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On maintient aujourd’hui la surveillance, notamment dans des zones ciblées par la prophylaxie,
car les pertes économiques peuvent être importantes. De plus, certains pays frontaliers (Italie,
Espagne, Belgique, Luxembourg) n’appliquant pas les mesures de prophylaxie sont susceptibles
de réintroduire des cas.
Remarque : ce n’est pas une maladie notifiable à l’OIE, donc l’épidémiosurveillance est à
l’initiative de chaque pays ou communauté.
Depuis 2003, la prévalence de la maladie diminue grâce à des mesures sanitaires incitatives. En
2012 et 2013, un seul foyer a été détecté en UE (respectivement en Belgique et en Espagne).
C’est aujourd’hui un DS2.
La surveillance repose sur une prophylaxie collective obligatoire organisée par les GDS, avec
contrôles aléatoires (par tirage au sort) ou orientés en zone frontalière (détection d’Ac sur lait ou
sérum), et des traitements hypodermicides dans les 15j suivant l’introduction de nouveaux
animaux (sauf si les animaux proviennent d’un cheptel officiellement indemne).
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3. La Rhinotrachéite Infectieuse Bovine (IBR)
Les pays officiellement indemnes ont mis en place des mesures drastiques avec abattage
systématique et programmes de soutien pour les éleveurs. Ce n’est pas le cas en France où la
prévalence est stable depuis quelques années autour de 9.8%.
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Transmission
Signes cliniques
On rencontre beaucoup de formes latentes (nerf tri-jumeau) et parfois des formes cliniques de
type respiratoire (toux, écoulement nasal, dyspnée), des avortements et chez le veau des
encéphalites.
L’avortement est causé par le passage du virus qui va transmettre au fœtus une infection lytique.
Le veau peut également s’infecté à la naissance, il meurt dans les quelques jours suivant la mise
bas. Eventuellement, on peut oberser une encéphalite chez les très jeunes animaux.
Surveillance
La surveillance est rendue obligatoire depuis 2006. On réalise un dépistage sérologique via un
test ELISA lors de l’introduction de nouveaux bovins (si le cheptel est indemne), quel que soit
l’âge. Si c’est un élevage laitier, on fait un dépistage semestriel sur lait de tank, et pour un
élevage allaitant, le dépistage est annuel sur prise de sang et réalisé sur les animaux de plus de
24 mois.
Police sanitaire
En ce qui concerne les mesures de police sanitaire, pour tout animal non séronégatif, la
vaccination sous 2 mois est obligatoire (sauf s’il doit être abattu entre temps).
Il existe un vaccin qui permet de diminuer les symptômes et l’excrétion (le virus ne peut plus
infecter d’autres cellules). Cela permet de protéger les autres individus.
L’agent étiologique est un virus de la famille des Retroviridae et du genre Lentivirus. Tout
comme le Visna-Maedi, le réservoir est étroit. C’est un DS2.
L’arthrite encéphalite caprine apparait sous forme latente surtout, mais il existe des formes
cliniques : chez le chevreau on observe des encéphalites, et chez l’adulte des arthrites et des
mammites (souvent les mamelles sont déséquilibrées).
La transmission se fait par le sang surtout, le lait et le colostrum. La dissémination est favorisée
lors de la traite.
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Surveillance
Cependant, peu de mesures incitatives ont été prises. Cette situation est amenée à changer,
puisque l’on a éliminé d’autres maladies, donc on a « le temps » de s’en occuper…
Ces protocoles mettent en jeu des laboratoires d’analyse, le GDS et les GTV.
Ils sont organisés au niveau local au sein des schémas territoriaux de certification (STC). Ils se
basent sur un cahier des charges établi au niveau territorial et validé au niveau national ce qui
permet d’offrir des garanties sanitaires pour les transactions commerciales
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Les garanties sanitaires sont valables pour des maladies parmi les DS2 suivantes :
Il existe également des certifications qui s’appliquent pour des maladies autres que les DS2.
Il s’agit d’un dispositif facultatif, il n’est donc pas obligatoire pour les élevages. Le statu obtenu
peut être « indemne » ou « assaini ». Une fois les certifications obtenues, elles sont notifiés sur
la carte verte du bovin
Conclusion :
Les exigences sanitaires concernant les maladies à réservoir étroit (Rétroviroses et
Herpèsviroses) sont croissantes. Cependant, les mesures de surveillance et de qualification des
cheptels ne sont pas uniformes.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Objectifs d’apprentissage
Partie 1
Démarche diagnostique
Citer les éléments de la démarche diagnostique de suspicion d’un cas de rage sur un chien ou
un chat
Partie 2
Savoir obtenir le consentement éclairé du propriétaire pour vacciner un animal
domestique (en gros le vaccin ne sert à rien en France si ce n’est à gagner de l’argent)
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PARTIE 1 : analyse de risque et attitudes
à adopter
Ici l’exposition est possible, voire probable. Les signes cliniques sont compatibles avec une
encéphalite d’origine infectieuse. L’efficacité de la vaccination n’est pas attestée par un titrage des
anticorps, mais elle est largement efficace chez le chat. La probabilité qu'il soit enragé est faible.
La mise sous surveillance permettra de trancher rapidement. Si cela n’est pas possible, le diagnostic
de laboratoire lèvera toute ambiguïté.
Le vétérinaire a un rôle important dans cette analyse du risque. Avant d’appeler le vétérinaire
sanitaire, il faut :
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Phase clinique : de quelques jours (4-5
en moyenne)
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Cas n° 2 : probabilité d'exposition à la rage ?
Médor a mordu Mme Tartenpion
Scénarios catastrophes :
o Médor meurt de rage 3 jours après la morsure : forte probabilité d’exposition à
la salive virulente
o Médor mord le vétérinaire à J7, bave, présente une procidence du corps
clignotant, tombe dans le coma : Probabilité forte à modérée pour Mme
Tartenpion, mordue à J0, forte probabilité pour le vétérinaire mordu à J7
o Médor commence les signes cliniques de rage 16 jours après la morsure… :
Probabilité en théorie nulle de contamination par la salive de Médor pour une
morsure survenue à J0
Scénarios habituels
o Médor est en pleine forme 3 jours après la morsure : Délai trop court pour être
totalement rassuré. Il faut continuer l’observation du chien et poursuivre avec
les deux autres visites (à J7 et J15).
o Médor est en pleine forme à J7 après la morsure : Probabilité faible, mais
Attention, il faut quand même faire la troisième visite du protocole mordeur. Le
risque est toujours présent.
Définition d’un animal mordeur : Mammifère ayant mordu une personne sans explication
Définition d’un animal suspect de rage: Animal présentant des signes cliniques de rage
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Cas n° 3 : animal mordeur ou pas ?
Devez-vous mettre en route un protocole mordeur dans les cas suivants : personne mordue en ville
ce printemps par :
Un iguane vert : Non, ce n’est pas un animal sensible à la rage (ce n’est pas un mammifère).
Un écureuil ramassé dans un parc : Non, il ne s’agit pas d’un animal sauvage détenu en
captivité. La probabilité qu’il soit enragé est faible (1/10000 écureuils et rats concernés), mais non
nulle. On peut appeler les services vétérinaires pour voir si on peut le relâcher ou s’il faut
l’euthanasier.
Un poney dans un centre équestre : Légalement, oui ! En pratique, le protocole mordeur est
déclenché en fonction des faits et de la raison de la morsure. Si ce comportement est vraiment
inhabituel ou qu’il se renouvelle, on peut faire les 3 visites de contrôle. Le risque est négligeable, il
faut tout de même faire attention.
Le chien d’un touriste en vacances : Oui, surtout si l’origine du chien est inconnue et si le
chien a mordu sans raison particulière. Si c’est un touriste étranger, il ne doit surtout pas rentrer
pendant le protocole (gestion par la DDPP)! Si le touriste est français, le protocole sera poursuivi
dans une autre clinique, par un vétérinaire habilité. Le dossier doit être transféré à la DDPP qui le
communiquera à la DDPP du département de résidence du propriétaire.
Un chien ayant mordu un étudiant au SIAMU : Oui, même si ce n’est pas fait
systématiquement. Il y a en effet une multitude de raisons pour lesquelles un chien peut mordre… Il
faut au minimum garder le numéro du propriétaire pour se tenir au courant de l’évolution de l’état
du chien.
Un chat ayant mordu son propriétaire pendant la consultation chez le vétérinaire : il faut
mettre en place le protocole mordeur ! Le protocole mordeur est un élément essentiel de la prise en
charge des patients humains. En effet, on ne fait pas de traitement antirabique tout de suite car
celui-ci est très lourd, et que l’infection due à la rage est souvent associée à d’autres infections ou
tout simplement au traumatisme engendré par la morsure.
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Chaque certificat mordeur (voir modèle ci-dessous) est constitué de 5 feuillets : un exemplaire pour nous
(véto), un pour le propriétaire (pour la responsabilité), un pour la DDPP (suivi administratif), un pour la
personne mordue (pour la rassurer) et un pour l’autorité de police.
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II. Reconnaissance de la rage : la suspicion
clinique
La démarche diagnostique
L’élément déclenchant d’une suspicion doit être l’apparition inexpliquée d’un changement de
comportement ou une mort subite.
Elément de confirmation
Diagnostic dans un laboratoire de référence : LNR Nancy ou Institut Pasteur de
Paris (selon si respectivement contact non humain ou cas humain)
Définition d'un réservoir de la rage : Population animale qui entretient localement le virus
rabique et permet sa propagation à l’homme. L'espèce à laquelle appartient cette
population est généralement grégaire, elle présente des relations sociales facilitant la
transmission du virus par léchage ou morsure (Ex : Chien, renard)
Notion de « pays dans lequel la rage est considérée comme maîtrisée » : La rage (le plus
souvent chez des animaux sauvages) est présente mais l’organisation des services
vétérinaires et des services de santé permet la surveillance, la prévention et le contrôle de la
propagation de sorte que les cas humains soient exceptionnels et les cas sur des animaux
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domestiques, rares. Ainsi la vaccination des animaux se rendant dans ces pays, ou en
provenant, suffit à rendre négligeable le risque que ces animaux importe le virus rabique
dans l’Union Européenne.
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En FRANCE :
Trois cas : Tikky, Cracotte et un chaton enragé (présenté dans le CM 2-3-4 : la rage)
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PARTIE 2 : Prévention et protection
1) Analyse de risque
Cas de la France
Il n’existe pas de contre-indication médicale spécifique à la vaccination : elle est sans danger
et efficace sur tout animal en bonne santé, âgé de plus de trois mois (vaccin inactivé).
Chez le chat, cela peut poser un problème médical puisque l’injection de n’importe quel
produit, donc en particulier ici du vaccin antirabique, semble augmenter les risques de fibrosarcome.
Il revient au propriétaire de prendre sa décision, en fonction de l’information présentée de façon
complète et honnête par le vétérinaire : l’avantage de la vaccination est son efficacité en cas
d’exposition au virus, événement peu probable, mais qui ne peut être exclu. Toutefois, le danger est
extrêmement grave de par ses conséquences (zoonose inéluctablement mortelle une fois déclarée,
mort de l’animal). Globalement, le risque peut être considéré comme « modéré » (négligeable x
important)
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Les inconvénients à la vaccination sont le prix du vaccin et le dérangement occasionné par la
visite. Il revient au propriétaire de décider si, pour lui, le risque est acceptable… En zone d’épizootie,
la vaccination est non seulement conseillée mais bien souvent obligatoire, car le risque que l’animal
soit exposé au virus de la rage est très élevé. Dans les situations auxquelles nous sommes confrontés
aujourd’hui en France (risque négligeable mais cependant existant), les propriétaires peuvent
considérer que les inconvénients l’emportent, et dans ce cas douter de l’intérêt de la vaccination.
Le virus possède un neurotropisme marqué : il n’y a pas de virémie, donc il n’est pas exposé aux
anticorps circulants. Le rôle des immunoglobulines spécifiques est donc extrêmement limité (cas
spécifique de la rage) : elles ne servent qu’en action préventive dans les premiers stades, avant que
le virus ne se propage dans le système nerveux (destruction du virus extracellulaire). L’action du
vaccin est entièrement préventive, et il y a peu ou pas d’effet des Ac induits. Les Ac sont dirigés
contre les glycoprotéines de l’enveloppe.
o Les lymphocytes T : les LT-CD4+ permettent une protection passive par la synthèse
d’IgG (aucun rôle des IgM) et une action cytotoxique des LT-CD8+ en phase ultime.
Remarque : chez l’homme (et le porc), l’interféron gamma permet la destruction du virus : c’est le
mécanisme qui permet d’expliquer l’utilisation du vaccin dans le traitement après morsure chez
l’homme. Ce traitement n’est pas efficace chez les autres espèces.
Quant aux souches Mokola et Lagos bat, il n’y a aucune homologie entre les souches (donc pas
de protection croisée)…
Il y a une forte homologie entre les souches vaccinales et les virus rabiques terrestres. Or, les
animaux sont d’autant mieux protégés que la souche vaccinale est proche du virus de terrain. Donc le
vaccin est efficace contre la rage terrestre.
Mme Brigitte B. est inconsolable, suite au décès de son époux, directeur général d’un important
commerce d’import/export (de plus la toiture de son manoir du XVème siècle fuit) ; pour la consoler
de ses émotions, ses enfants viennent de lui offrir un Chartreux répondant au nom de Charogne ; elle
vous consulte pour une première vaccination de son animal.
L’argument légal est valable uniquement si Mme B., résidant en France, veut voyager (on rappelle
que la vaccination contre la rage n’est pas obligatoire en France). Si elle ne veut pas voyager, il faut
trouver autre chose…
Pour rappel, les chiens de 1ère et 2e catégorie doivent obligatoirement être vaccinés contre la
rage.
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II. Vaccins disponibles en France
1) Les différents vaccins
L’AMM du vaccin Vanguard précise un rappel de vaccin au maximum tous les 2 ans. Le
Rabisin peut avoir un second rappel à 3 ans.
Le Purevax rabies doit être administré seul, et surtout pas en même temps que le vaccin
contre la leucose donc cela impose au client de revenir plus. Le vecteur Canarypox permet le
développement d’anticorps contre les glycoprotéines rabiques, et donc une protection
contre la rage sans risque de pouvoir pathogène résiduel.
Les autres vaccins ont un rappel tous les ans.
Pour connaitre les dates de rappel, il faut lire et connaitre les RCP des vaccins que l'on utilise!
2) Innocuité
L’utilisation de vaccins inactivés implique une innocuité parfaite (dans les conditions normales
d’emploi, et même avec surdosage). En dehors des problèmes de fibrosarcome chez le chat (= hyper
inflammation non régulée chez les chats prédisposés), ils sont inoffensifs dans les conditions
normales d’utilisation. Cependant, des réactions à l’adjuvant sont possibles (hydroxyde
d’aluminium).
Les souches vaccinales atténuées ne sont pas autorisées en Europe : possibilité de rage vaccinale si
les souches sont faiblement atténuées (LEP, ERA) ou si elles sont utilisées sur des individus trop
jeunes ou sur espèces sensibles (le vaccin ne leur est pas destiné).
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3) Efficacité
Elle est excellente et est testée soit par une épreuve virulente (fait pour les dossiers d’AMM, en
conditions expérimentales), soit par titrage des anticorps montrant une excellente corrélation.
Sauf exceptions, le titre est protecteur après 3 semaines (> 0,5 UI)
Le clocher du titre sérique est situé entre 1 et 3 mois après la vaccination,
La primo-vaccination suivie du 1er rappel permet une protection sur plusieurs années (au
moins 3 ans).
Pour les souches virales atténuées, on a des résultats équivalents.
4) Echecs et accidents
Les échecs de vaccination sont rares car les vaccins sont très contrôlés (ce sont probablement les
vaccins vétérinaires les plus contrôlés !) par le fabriquant et par sondage de l’ANSES Nancy. Ils sont
d’autant plus rares si les vaccins sont conservés au froid positif (+4°C : attention lors des transports),
si les protocoles sont respectés (âge, délais). Si ces conditions sont respectées, la protection est
totale.
On parle d’échec apparent si l’animal est en incubation de rage au moment du vaccin car il déclarera
la rage quand même !
En gris clair, les chiens n’ayant pas répondu de façon suffisante (ils peuvent ne pas être protégés). En
gris foncé, c’est bon, ils seront tous protégés !
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Après 1 seule injection, on a 15% de mauvais répondeurs, puis on reste à 3% au-delà de 3
rappels. C’est une nuance quant à l’efficacité de la vaccination. On est sûr que quand ce titre est
supérieur à 0,5, les animaux sont protégés, mais on n’est pas sûr que les animaux en gris clair ne le
soient pas. Les chiens sont de mauvais répondeurs car leur composante cellulaire est très
importante, or, ici, on mesure la composante humorale. Il est donc fort probable que les animaux ne
répondant soient partiellement voire totalement protégés.
III. La vaccination
Obligatoire ? Pour tout voyage en Europe pour les chats et les chiens. Concernant les chiens
de première et deuxième catégories, il y a obligation de vacciner même s’ils ne voyagent pas. Dans
les endroits où sévit encore la rage comme en Guyane par exemple.
Par qui ? Les vétérinaires habilités, c'est-à-dire ceux inscrits à l’Ordre ayant fait le stage de 4A
et qui ont demandé l’habilitation. Les écoles véto agissent sous tutelle du mandat sanitaire du
directeur. La responsabilité du vétérinaire est engagée s’il fait un vaccin à un chien et que celui-ci se
contamine.
Identification ? Il faut attester que c’est bien le bon animal qui a été vacciné. Seule
l'identification par puce électronique est valable en Europe (réglementation européenne). La France
continue à tolérer le tatouage (sur animaux tatoués avant juillet 2011). Le tatouage demeure quand
même possible en France tant que l’animal ne quitte pas le territoire (laxité de la loi française).
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Traçabilité ? Registre établissant le lien entre le lot du vaccin, le n° de passeport de l’animal
et la personne qui l’a réalisée. Il faut le garder pendant au moins un an (aujourd’hui, les archives se
font sur ordinateur).
Primo vaccination
o Date de réalisation
o Date de validité (+ 21 j ou autre selon RCP)
o Date de fin de validité (nécessité du rappel)
La vaccination est possible dès 2 mois ou 4 semaines si la mère n'est pas vaccinée.
Ici, on ne s’intéressera qu’aux échanges non commerciaux (pas de cession ni d’utilisation pour
activité rémunérée de l’animal). On n’a pas le droit de voyager avec plus de 5 animaux (existence de
dérogation, par exemple pour la mère et ses petits). Tout animal doit être vacciné contre la rage.
En général, il faut :
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Cas particuliers :
En général, si on part d’un pays indemne vers un pays non indemne, il n’y a pas trop de problèmes.
Dans tous les cas, il faut consulter l’ambassade du pays de destination (si expatrié : consulter
l’ambassade de France du pays) car les règlementations varient. Il y a une rubrique sur le site de
l’ambassade qui permet de s’informer sur ce qu’il faut faire. Une fois que les documents nécessaires
sont réunis, il faut les faire légaliser par les services vétérinaires (un petit tampon de la DDPP)
(encore une fois cela dépend des pays). Par défaut, on peut suivre la réglementation française car
c’est l’une des plus strictes: identification, vaccination rage, passeport, certificat de bonne santé.
Concernant le transport aérien, il faut se référer à l’AITA (association internationale de transport
aérien : taille des cages, temps de transports, papiers à avoir…) ou à la compagnie aérienne.
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3) Entrée en France (de l’UE ou des pays tiers)
Attention : pour un animal provenant de l’UE, on respecte les règles applicables dans LE PAYS
D’ORIGINE.
Pour un import à partir d’un pays de l’UE ou d’un pays indemne ou « de rage maîtrisée »
(risque faible, aucune rage de chien + paradis fiscaux) : puce (tatouage avant 2011) +
passeport valide (ou tout document équivalent valide)
Lorsque l’animal provient d’un pays tiers non indemne (rage non maîtrisée) : il faut en plus
faut un contrôle sérologique. Celui-ci peut varier s’il s’agit d’une primo vaccination ou d’un
rappel, donc faire la prise de sang et le titrage des Ac après la vaccination (1 à 3 mois après,
par un labo reconnu par l’UE) de façon à déterminer un titre protecteur. De plus, on doit
avoir une période d’attente par le propriétaire (de 3 à 12 mois) avant d’entrer dans l’UE (=
séjour en quarantaine sous le contrôle et au domicile du propriétaire).
4) Aller-retour
On parle des départs de France puis retour en France après un séjour dans un pays tiers où la rage
n’est pas maîtrisée (notamment l’Afrique du Nord). On applique le protocole ci-dessus, mais :
Si Aller/Retour < 3 mois : dispensé de l’obligation de période d’attente de 3 mois avant
d’entrer, mais le titrage d’Ac avant le séjour reste obligatoire
Si séjour > 3 mois, test à réaliser au moins 3 mois avant le retour en France (suggestion : à
faire avant le départ lors des rappels de vaccination annuels par exemple). Après un résultat
de titrage valable, si on continue de respecter le protocole de vaccination (annuels ou selon
RCP), la validité du titrage est prolongée.
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Soyez prévoyants :
Dites à vos clients de se préparer bien à l’avance : au moins 4 mois avant le départ. Ne quitter
la France qu’accompagné d’un animal valablement vacciné, sinon cela devient compliqué une fois
arrivé à destination ! Les formalités (ambassade …) peuvent prendre une dizaine de jours. Le mieux
est de partir avec le titrage si c’est un pays où la rage n’est pas maîtrisée.
En ce qui concerne le voyage des NAC : l’identification est toujours obligatoire, mais la
vaccination contre la rage pas forcément (voir sur le site de la DGAL)
Vaccinez-vous !!!
Reportez vous au TD pour avoir une liste de sites qu'il est possible de consulter pour se tenir informé.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction
De nos jours, les cas de brucellose sont très rares. Le vétérinaire sanitaire occupe une place centrale
dans la prévention et la détection des cas de brucellose. La brucellose est une maladie dont
l’épidémiologie a beaucoup évolué, notamment au niveau de l’interface avec la faune sauvage.
Objectifs :
Quelques rappels
Le spectre d’hôte des différentes espèces de Brucella est assez large, même si chaque espèce
possède un hôte préférentiel :
B. melitensis pour les petits ruminants
B. abortus pour les bovins
B. suis pour le porc
Attention : les prélèvements utilisés pour le diagnostic sont différents de ceux utilisés pour le
dépistage !
Lors d’un avortement bovin, le vétérinaire doit obligatoirement suspecter la
brucellose : on se trouve donc dans le cadre d’un diagnostic. Dans ce cas, après
déclaration à la DDPP, il faut faire une prise de sang et un prélèvement de col utérin,
calotte placentaire ou avorton. Sur le sérum, on cherche des Ac anti-brucella (par
EAT ou ELISA, puis fixation du complément). Sur le prélèvement, si les tests
sérologiques sont positifs, on fait une bactériologie.
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Lors du dépistage, donc à l’échelle du troupeau dans le cadre de la prophylaxie
collective obligatoire :
- Troupeau allaitant : prises de sang individuelles, puis sérologie (ELISA ou
EAT puis fixation du complément si résultat positif)
- Troupeau laitier : analyse du lait de mélange par sérologie (ELISA, confirmé
par un 2e ELISA si positif).
Dans les 2 cas, si on trouve plusieurs résultats positifs sur l’ensemble du troupeau, on
fait une ECA pour confirmer la positivité du troupeau.
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I. Introduction de la Brucellose bovine en élevage
En 2012, les autorités belges ont averti la France que des cas de brucellose avaient été détectés à
Liège. Peu après, en France, 3 bovins infectés par B. abortus biovar 3 ont été mis en évidence dans un
élevage qui a donc dû subir un abattage total (selon la réglementation). Un second cas, cette fois-ci
de B. suis biovar 2, a été découvert lors d’un contrôle d’achat sur un bovin charolais dans le Puy de
Dôme. Cette souche n’étant pas pathogène ni entretenue dans l’espèce bovine, une dérogation a été
accordée et seul le bovin infecté a été abattu. Le bovin a probablement été contaminé par contact
direct ou indirect avec un sanglier, qui est un réservoir de la maladie. Ce cas a démontré le bon
fonctionnement des autorités sanitaires européennes, puisque la Belgique a prévenu la France du
risque encouru et que les cas de brucellose en France ont été détectés. Cependant, l’origine du cas
belge, donc le réservoir, n’a pas été découverte.
La déclaration des avortements (animal mort né ou dans les 48h suivant sa naissance) n'est pas
toujours réalisée de la part des éleveurs. En autre, ils pensent que les mesures liées aux avortement
sont limitées et peu efficace et ils ne s'accordent pas tous sur la même définition de l'avortement. Le
seuil d'avortements avant que des mesures soient prises devrait être revu. Le seuil d'alerte est
actuellement : un taux d'avortement supérieur à 2% des femelles en production sur une année ou 3
avortements sur une courte période. D'autre part, lorsque les vaches sont en pâtures, le dépistage
est difficile et peu pratique. Enfin, afin de favoriser la déclaration des avortements, les GDS jouent un
rôle important.
Contexte : diagnostic à partir d’une prise de sang dans un Centre National de Référence. Un test EAT
a été réalisé, suivi d’une sérologie pour détecter d’éventuels anticorps contre Yersinia enterocolitica
(cf risque de faux positifs). C’est B. melitensis biovar 3 qui a été mis en évidence, mais sans
symptômes spécifiques.
Investigation : comment la personne a-t-elle été contaminée ?
- Elle n’a pas voyagé dans un pays non indemne (Sud de l’Europe et contour méditerranéen)
- Elle n’a pas consommé de lait cru ou autres produits crus provenant de pays non indemnes
- Elle n’a pas été contaminée sur son lieu de travail
- Elle n’a pas été en contact direct avec des animaux infectés. Il s’agit donc d’un cas
autochtone.
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En effet, en 2012, une vache ayant avorté a été détectée positive à la brucellose. Or, la personne a
été en Haute-Savoie en 2011 et y a consommé du reblochon (fromage au lait cru) : c’est la source de
l’infection. L'individu (un enfant) ne présentait pas de signes cliniques.
Diagnostic : des tests ELISA (sur échantillon de sang) ont été mis au point chez plusieurs espèces,
avec les mêmes inconvénients que chez les bovins (réactions croisées). Le test HSR (= hypersensibilité
retardée) a également été adapté à d’autres espèces. Le gold standard reste cependant l’isolement
de la bactérie responsable (surtout le prélèvement sur des avortons !).
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V. Recherche de réservoir sauvage de la Brucellose bovine
On parle toujours du cas de 2012 en Haute-Savoie. Un contrôle a été mis en place systématiquement
sur les chamois, cerfs et chevreuils abattus à la chasse. Le bouquetin étant une espèce protégée,
seule une surveillance clinique a pu être effectuée. Cette surveillance consiste en l’observation de
lésions d’arthrite et autres signes cliniques chez ces animaux, ainsi que l’utilisation de la
téléanesthésie (= « fléchettes » d’anesthésique), pour pouvoir poser des boucles aux animaux (et les
retrouver et les abattre s’ils sont positifs à la brucellose).
Finalement, il s’est avéré que le réservoir était le bouquetin dans ce cas précis ! Les animaux les plus
touchés étaient des femelles de plus de 6 ans, et ce, dans un seul massif. Dans les autres massifs,
seuls des cas sporadiques ont été mis en évidence. Cette maladie est transmise majoritairement par
voie vénérienne. C’est l’ONCFS qui a conduit l’enquête épidémiologique, dans le but de préserver la
population de bouquetins.
Bilan : les bouquetins ont probablement été contaminés par la faune domestique, puisque le dernier
cas était un mouton en 1999. Cette souche a alors dérivé et s’est très bien adaptée, d’où une plus
faible pathogénicité pour les bovins. Le cheptel bovin a probablement été contaminé de manière
indirecte par les bouquetins, d’où l’avortement de la vache et le cas humain de brucellose (dans le
lait cru).
L’APDI a préconisé l’abattage des bouquetins mâles et femelles de plus de 5 ans, de manière éthique
(donc rapide) et de façon à éviter le dérangement des populations sauvages. De plus, un
cantonnement des bouquetins dans le massif touché a été mis en place, c’est-à-dire un blocage des
lieux de passage vers les autres massifs.
La diagnose de l’âge a été faite à distance à l’aide de différents critères par des vétérinaires et des
chasseurs. Les animaux abattus ont été héliportés (mais comme B. melitensis se multiplie dans le
sang, on en a probablement mis partout…). La décision d’abattage a été prise pour 1 an
(reconductible). L’APMS prévoyait l’abattage total et la gestion sanitaire sur 2 ans, mais cela n’a pas
été fait, notamment en raison des protestations. Le ministère de l’écologie a alors fait marche
arrière. Les autres solutions qui avaient été envisagées étaient la vaccination contre B. melitensis
pour les individus de moins de 6 mois (problème : interférence avec le dépistage) ou le traitement
avec des antibiotiques à large spectre (non envisageable).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction
La maladie de Carré est apparue en Europe au début du XVIIIe siècle, mais son origine est
alors inconnue. En 1905, Henri Carré démontre la nature filtrable de l’agent infectieux impliqué
dans une maladie alors dénommée « maladie des jeunes chiens » et en 1969, l’américain Max
Appel en décrit la pathogénie.
Un siècle plus tard, malgré la mise en place d’une vaccination efficace et alors que des
maladies liées à d’autres virus appartenant à la même famille (virus de la Rougeole, virus de la
peste des petits ruminants, virus de la peste des ruminants) sont en voie d’éradication, la
maladie de Carré demeure une maladie d’actualité en Europe et dans le reste du monde.
La physionomie de la maladie de Carré a toutefois changé au cours du temps. L’incidence
de la forme aiguë du jeune a diminué au profit de formes d’évolution lente au cours desquelles
prédomine une atteinte nerveuse. Si la mortalité directe de ces formes chroniques est moindre,
les séquelles assombrissent toutefois le pronostic de la maladie en raison des invalidités
engendrées.
La maladie de Carré est considérée comme un vice rédhibitoire depuis la loi du 22 juin
1989, ce qui permet l’annulation de la vente d’un chiot en cas d’infection dans l’élevage et donc
la « protection » du nouveau propriétaire.
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I. Généralités
1. Etiologie
Le CDV (CDV = Canine Distemper Virus) est proche du virus de la Rougeole de l’homme
(measles virus : MV), du virus de la peste bovine ou Rinderpest (RPV) et du virus de la peste des
petits ruminants (PPRV).
Il entraîne un état d’immunodépression marquée, une atteinte des épithéliums et une
affection nerveuse démyélinisante.
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2. Epidémiologie
Le CDV est susceptible d’infecter la plupart des carnivores terrestres, en particulier les
canidés (chien, renard, coyote, chacal, loup) et les mustélidés (vison, furet, blaireau), mais aussi
les grands félidés (lion, tigre, panthère). Dans les conditions expérimentales, le chat est sensible,
mais l’infection reste asymptomatique.
La maladie de Carré évolue sur un mode enzootique partout dans le monde, à
l’exception de certaines régions d’Afrique et peut donner lieu également à de petites épizooties
sporadiques. Elle apparaît impossible à éradiquer en raison de l’importance des réservoirs
sauvages.
Fréquence en France :
II. Pathogénie
1. Schéma pathogénique
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Après contamination, le site primaire de multiplication du virus se situe dans le tissu
lymphoïde associé aux voies respiratoires supérieures (tonsilles palatines, tissu lymphoïde
associé aux bronches). Le virus s’y multiplie dans les macrophages et les lymphocytes (B et T),
puis colonise l’ensemble des tissus lymphoïdes de l’organisme (nœuds lymphatiques, rate, tissu
lymphoïde associé à l’intestin ou GALT, cellules de Küpffer du foie, thymus, moelle osseuse).
Cette phase de multiplication et de dissémination se traduit par une hyperthermie initiale et une
leucopénie (lymphopénie principalement), 3 à 6 jours post-infection.
Au 7ème jour post-infection, le virus peut être isolé du sang et gagne les épithéliums, à
partir desquels il est excrété dans le milieu extérieur.
Selon la compétence immunitaire de l’animal infecté entre le 7ème et le 14ème jour, on
distingue 3 types d’évolutions possibles :
- Une mauvaise réponse se traduit au contraire par une réplication du virus dans les
épithéliums et le système nerveux, à l’origine de signes cliniques variés à partir du 14ème jour. Il
en résulte une maladie généralisée sévère, évoluant le plus souvent vers la mort 1 à 2 semaines
après l’apparition des premiers symptômes (soit 2 à 4 semaines post-infection).
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2. Origine des troubles nerveux [Non vu cette année]
Les troubles nerveux induits par le virus de la maladie de Carré résultent d’une
démyélinisation.
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- Enfin, des lésions tardives de démyélinisation peuvent survenir chez des animaux
apparemment guéris plusieurs années après l’infection et donner lieu à une encéphalite («
encéphalite du vieux chien »). Ces cas rares d’encéphalite demeurent mal expliqués et
représentent un équivalent de la leucoencéphalite sclérosante subaiguë (LESS), connue chez
l’homme lors de l’infection par le virus de la Rougeole.
Dans certains cas, il semble en effet que le virus développe des stratégies lui permettant
d’échapper à la réponse immunitaire et de persister sous forme défective dans les neurones et
les oligodendrocytes. De nouvelles lésions de démyélinisation peuvent apparaître parallèlement
à la reprise de la réplication virale.
- Forme sub-clinique inapparente : Elle constitue plus de la moitié des cas (25 à 75%
selon les auteurs) et participe à la circulation et au maintien du virus à l’état enzootique.
- Forme atténuée : L’appareil respiratoire supérieur est atteint, avec une toux de type
trachéo-bronchite comparable à celle retrouvée dans le syndrome « toux de chenil ».
- Forme sévère : Elle touche surtout les jeunes animaux (3 à 4 mois) non-vaccinés
(immunité maternelle insuffisante ou infection lors du trou immunitaire).
L’hyperthermie initiale accompagne une leucopénie qui passe inaperçue et précède une
phase d’état caractérisée par une inflammation catarrhale (= inflammation des
muqueuses avec hypersécrétion). On observe successivement un jetage oculo-nasal
modéré de type séreux à muco-purulent, une toux sèche puis grasse et productive,
abattement, anorexie, vomissements et diarrhée jusqu’à la mort de l’animal.
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Les signes respiratoires sont de la dyspnée, du jetage séreux
bilatéral qui devient rapidement purulent, une toux de trachéo-
bronchite comparable à celle retrouvée dans le syndrome « toux de
chenil » (d’abord sèche, puis grasse et productive). La radiographie
thoracique met en évidence des images de broncho-pneumonie, et
beaucoup plus rarement de pneumonie interstitielle pure.
Les signes digestifs sont illustrés par des vomissements aigus, le plus souvent non liés au
repas, qui provoquent une baisse de l’état général (abattement, anorexie). On note dans le
même temps une diarrhée de consistance variable, parfois hémorragique. Le comportement
d’exonération (= de défécation) peut parfois être modifié : épreintes (= contractions
douloureuses et répétitives du rectum), ténesme (= tension douloureuse dans la région de
l’anus), dyschésie (= défécation difficile).
La gastro-entérite peut entraîner une déshydratation sévère et conduire à la mort dans certains
cas.
Les signes cutanés se manifestent chez le chiot par une dermatite érythémato-
pustuleuse, rarement associée à des signes nerveux. D’autres lésions cutanées, comme la
kératodermie de la truffe ou des coussinets (« hard pad disease »), sont au contraire
fréquemment associées à de tels signes.
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Les signes nerveux sont très variables. Ils apparaissent soit d’emblée, soit 1 à 3 semaines
après le début de l’évolution, soit après plusieurs mois. Bien qu’ils résultent d’une atteinte
multifocale (encéphalomyélite), l’atteinte d’une structure peut prédominer lors de l’examen
clinique comme, par exemple, une ataxie, qu’elle soit médullaire (avec perte d’équilibre, déficit
proprioceptif et parésie, voire paralysie), vestibulaire centrale (souvent bilatérale) ou
cérébelleuse, des convulsions, des crises d’épilepsie, ou des myoclonies (c’est un aspect
caractéristique de la maladie). Plus rarement, des signes d’inflammation méningée peuvent être
rencontrés, telle une hyperesthésie (= exagération des sens) ou une rigidité cervicale.
Enfin, d’autres signes cliniques sont susceptibles d’être rencontrés lors de l’infection par
le CDV : mortinatalité et avortements chez la chienne gestante, troubles de la reproduction,
déficits immunitaires permanents liés à des anomalies lymphocytaires (atrophie thymique
notamment) chez les chiots qui survivent à l’infection transplacentaire ou développement d’une
forme nerveuse à l’âge de 4 à 6 semaines.
1. Diagnostic
Les signes cliniques sont à la base de la suspicion diagnostique mais leur polymorphisme
rend difficile une approche basée uniquement sur ces signes.
A noter cependant l’exception des formes aiguës évoluant chez le jeune chiot non
vacciné de 3 à 6 mois d’âge, qui développe une atteinte simultanée ou successive de plusieurs
organes (jetage oculo-nasal, signes respiratoires, signes digestifs…) associée à une hyperthermie
persistante. Lors de l’association de plusieurs signes potentiels de la maladie de Carré, on
recherche les plus caractéristiques.
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La spécificité de ces inclusions, révélées selon les colorations classiques, peut être confirmée par
immunofluorescence directe à l’aide d’antisérums appropriés. Leur mise en évidence est
également effectuée sur des préparations histologiques, notamment lors d’examen post-
mortem (vessie, bronches, cervelet, nœuds lymphatiques).
Malgré l’absence de signes urinaires, l’étude de la vessie est faite quand même.
Lors de signes nerveux, la présence d’anticorps dans le LCR signe une production
intrathécale (= dans le compartiment du LCR) si le prélèvement n’est pas contaminé par du sang.
Dans tous les cas, il est préférable d’effectuer une étude comparée du titre anticorps dans le LCR
par rapport au titre sérique vis-à-vis des IgG totales ou d’autres anticorps (anti-parvovirus par
exemple).
- Biologie moléculaire : La mise en évidence du virus par RT-PCR peut être réalisée sur un
prélèvement sanguin (EDTA), des cellules conjonctivales ou oro-pharyngées ou du LCR,
même sur un animal vacciné : chez un animal récemment vacciné pour la première fois,
il sera toutefois nécessaire de typer la souche virale. Dans les phases tardives de la
maladie, seule la détection du virus par RT-PCR est une méthode suffisamment sensible
pour permettre le diagnostic. Des risques de faux négatifs sont possibles, après plusieurs
semaines d’évolution ou sur les animaux ne présentant que des séquelles nerveuses.
Ces méthodes de biologie moléculaire peuvent être adaptées à la détection sur coupe
histologique.
2. Réglementation
Selon la loi du 22 Juin 1989, la maladie de Carré est un vice rédhibitoire pour l’espèce
canine. La suspicion doit être établie par un vétérinaire dans les 8 jours suivant la livraison de
l’animal et l’action doit être intentée dans les 30 jours auprès du tribunal d’instance du lieu où
se trouve l’animal.
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Remarque : Le délai de 8 jours est un peu court car l’apparition des signes cliniques ne se
fait qu’après 14 jours.
3. Pronostic
Plus de 50% des cas aboutissent à une guérison. Certaines fois, on observe une forme nerveuse
tardive. Dans tous les cas, c’est une maladie qui est grave chez les jeunes et peut être fatale. Chez
les animaux plus âgés, elle est moins grave mais elle peut laisser des séquelles qui peuvent être
importants.
1. Traitement
Le recours à l’antibiothérapie doit être systématique pour lutter contre les surinfections
bactériennes. Les tétracyclines sont à éviter chez le jeune de moins de 6 mois (coloration des
dents), toutefois les effets de la doxycycline sont moindres en ce domaine. L’aérosolthérapie
constitue une voie d’administration intéressante lors de complications respiratoires.
Des essais de traitement à l’interféron Ω félin (Virbagen Oméga®) ont été rapportés et
ont donné des résultats satisfaisants dès lors que le traitement est administré dans les phases
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très précoces de la maladie (2 MU/animal SC, 3 fois à jours alternés). Cependant, on voit
rarement l’animal lors de la forme aiguë débutante. De plus, le traitement de la maladie de Carré
n’est pas dans l’AMM de ce médicament.
2. Prophylaxie
- Les mesures de prophylaxie sanitaire passent par la désinfection des locaux à l’aide de
désinfectants usuels et l’isolement des animaux potentiellement contaminés pendant
au moins deux semaines, en raison de la durée apparente de l’incubation.
Les vaccins inactivés classiques ont une efficacité plus limitée chez le chien (diminution
des signes de la maladie) mais peuvent être utilisés sans risque pour les autres espèces (furet,
carnivores sauvages) pour lesquels les vaccins vivants se révèlent insuffisamment atténués.
Remarque : autres types de vaccins atténués : souche Lederlé, souche Cornell BA5, souche De
Green. Les vaccins inactivés ne sont pas utilisés chez le chien en France. Il existe également des
vaccins recombinants (poxvirus).
Protocole de vaccination :
Avec les vaccins atténués, le protocole de primo-vacination chez le chien comprend une
première injection pendant la 7ème ou 8ème semaine et une seconde injection entre 2 et 4
semaines plus tard. La seconde injection doit être faite après 12 semaines. On peut également
ne faire qu’une seule injection à plus de 3 mois.
Une troisième injection est faite après 16 semaines car il n’y aura plus d’immunité
maternelle.
Le protocole comprend également un rappel à 1 an inclus dans le schéma de la primo-
vaccination.
Les rappels sont ensuite faits 12 mois après la primo-vaccination puis tous les ans ou
plus. Un rappel tous les 3 ans peut suffire car l’immunité qui s’installe est de très longue durée.
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Conclusion
La maladie de Carré est une maladie qui est encore d’actualité, évoluant sur un mode
enzootique (on la voit réapparaître cycliquement, à peu près tous les 3-4 ans), qui présente une
grande variabilité de tableaux cliniques. La forme à retenir est la forme nerveuse tardive.
On peut citer un exemple de pathologie comparée avec la médecine humaine, qui est la
leucoencéphalite sclérosante subaiguë (encore appelée panencéphalite sclérosante subaiguë =
PESS).
Conseil : Il faut taper « maladie de Carré » sur Google pour aller regarder des vidéos dessus. Il
serait également pas mal d’aller lire l’article qu’il a mis en ligne sur Vétotice, on ne sait jamais.
Il nous a dit qu’il posera des questions au partiel pour vérifier que ça a été fait.
Rappel : Les Paramyxovirus sont des virus enveloppés donc fragiles (ce qui « facilite » la
lutte contre ces virus). Ils sont davantage présents en hiver et la transmission se fait en « nose to
nose » de façon majeure. Les sources de contaminations autres que le chien sont également
importantes car la transmission peut quand même se faire de façon indirecte et il y a quand
même une persistance dans le milieu extérieur notamment en hiver.
Les canidés (c’est LA maladie du jeune chien !), certains mustélidés (notamment le furet), les
grands félidés (et non pas le chat !)… Le virus a notamment été isolé chez des lions en Tanzanie
dans les années 90, ainsi que dans des zoos. Récemment, il a été isolé chez les grands pandas.
Pour la culture générale : certains virus voisins du CDV se sont adaptés à des mammifères marins,
notamment les phoques.
Le virus circule donc potentiellement chez un grand nombre d’espèces sauvages, donc les
possibilités de contact avec le chien sont très nombreuses ! Toutes ces espèces constituent
également des réservoirs potentiels de la maladie de Carré.
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Quels sont les signes cliniques les plus caractéristiques ?
La maladie de Carré est caractérisée par une atteinte des épithéliums :
- Chez les jeunes : c’est surtout l’épithélium respiratoire qui est touché (jetage oculo-
nasal, pneumonie). On observe également une sécheresse oculaire, des troubles cutanés, ainsi
qu’une atteinte cutanée et neurologique. C’est la forme aiguë de la maladie. Elle est facilement
repérable par les signes respiratoires, dus à une inflammation des épithéliums qui favorise les
co-infections bactériennes. On peut également observer des signes digestifs, une atteinte de la
vessie (mais pas de cystite !), et plus rarement une atteinte cutanée (éruption rappelant la
Rougeole), une kératite et une atteinte de la cornée. Lorsque la maladie survient chez le chiot
avant l’acquisition de sa dentition définitive, une hypoplasie de l’émail dentaire est également
visible. En effet, le virus colonise les épithéliums ainsi que les tissus de même origine
embryonnaire.
Remarque : Le virus de la maladie de Carré fait partie des agents du syndrome de toux de chenil.
Inversement, Boredetella bronchiseptica est un agent de surinfection de la maladie de Carré !
La forme chronique est parfois caractérisée par une hyperkératose des coussinets et de
la truffe (= kératodermie).
- Chez les animaux âgés, dont l’immunité est insuffisante ou mal entretenue : atteinte
neurologique, d’expression clinique très variée, parfois intermittente. C’est la forme chronique
de la maladie. Les animaux atteints, qui sont débilités, finissent souvent par en mourir.
Remarque : Chez les lions, ce sont les signes neurologiques qui sont les plus importants :
convulsions, crises d’épilepsie, problèmes de déglutition...
Peut-on espérer éradiquer un jour la maladie de Carré, à l'image de ce qui a été fait
avec la peste des ruminants (Rinderpest), autre morbillivirus ?
Contrairement à ce que l’on imaginait au début de la vaccination (découverte d’un vaccin
de très bonne qualité qui a permis de faire d’énorme progrès dans la maîtrise de la maladie),
l’éradication de cette maladie semble à ce jour IMPOSSIBLE. Cela est dû à l’importance des
réservoirs sauvages.
Concernant le diagnostic de la maladie de Carré :
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diagnostic. Le seul problème est que les vaccins vivants atténués peuvent également provoquer
l’apparition de ces structures…
- Au regard des connaissances actuelles, quelle est la méthode de laboratoire la plus
appropriée selon vous ? Quel prélèvement vous faut-il faire ?
La méthode la plus appropriée est la RT-PCR car c’est un virus à ARN. Attention cependant,
la sonde utilisée doit permettre de différencier le virus vaccinal (présent en faible quantité car
pas de multiplication active) du virus sauvage (présent en grande quantité). Pour cela, on utilise
une PCR quantitative.
Concernant la sérologie, se pose le problème du moment de l’infection où elle est
pratiquée. En effet, les anticorps mettent 6 à 8 jours à apparaître. On pratique donc 2 sérologies
à 10 jours d’intervalle = une cinétique, pour espérer observer une séroconversion. A noter que la
sérologie est difficile à interpréter chez les animaux vaccinés…
- Le législateur (loi du 22 juin 1989 sur les vices rédhibitoires) a prévu un délai de
suspicion de 8 jours. Ce délai est-il approprié, sachant que cette loi vise à protéger
l'acquéreur d'un jeune animal vis-à-vis de maladies qu'il aurait pu contracter avant son
acquisition ?
Non, ce délai est trop court. En effet, les signes cliniques apparaissent à partir de 14 jours
post-infection et la phase de virémie qui précède la colonisation des épithéliums passe souvent
inaperçue. Leur référence est le temps d’incubation (8 jours).
Le délai de garantie est le délai pendant lequel l’acheteur peut appliquer une rédhibition,
c’est-à-dire faire intervenir la nullité de la vente. Il est de 30 jours.
Le délai de suspicion est le délai pendant lequel, suite à la vente de l’animal, on peut
émettre l’hypothèse de la maladie de Carré (= voir les signes lors de la visite d’achat).
Les signes cliniques sont cependant très discrets : signes digestifs (petite diarrhée, mais pour un
chiot ce n’est pas alarmant… ; hyperthermie).
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Pour en savoir plus…
Appel MJ. Pathogenesis of canine distemper. Am. J. Vet. Res., 1969, 30: 1167-1182.
Boullier S. Neuropathologie et maladie de Carré. Nouv. Prat. Vét., 2006, (29): 239-241.
Carré H. Sur les maladies des jeunes chiens. Compte-rendu de l’Académie des Sciences, 1905, 140:
689-690 et 1489-1491.
Greene C.E., Appel M.J., Canine Distemper. In : Greene C.E., Infectious Diseases of Dogs and cats, 3 rd
Ed. WB Saunders Co, Philadelphia, 2006 : 25-41.
Ito K., Shimamura O., Takayama S., Kobayashi T., Uchida E, Uchino T. Therapeutic effect of feline
interferon (rFe-IFN) on canine distemper. Proc. 128th Japan Society of Veterinary Science, 1999: 220.
Jongh O., Cadoré JL. La maladie de Carré dans l’espèce canine. Point Vét., 1994, 25: 919-926.
Moritz A, Frisk AF, Baumgartner W. The evaluation of diagnostic procedures for the detection of
canine distemper virus. Eur. J. Comp. Anim. Pract., 2000, 10:37-47.
Vandevelde M. Zurbriggen A. Pathogénie de la maladie de Carré : Actualités. Prat. Med. Chir. Anim.
Comp., 2001, 36: 589-594.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction
Ces 3 virus ont un certain nombre de similitudes et de différences. Dans ce cours, seuls les virus du
FIV et du FeLV sont abordés.
Les taux de mortalité et de morbidité sont importants chez ces deux maladies, qui sont de ce fait
inscrites sur la liste des vices rédhibitoires (Loi du 22 juin 1989).
Remarque : pour ces deux maladies, on peut se référer aux groupes d’experts et de recommandations
qui sont l’American Association of Feline Practioners (« Journal of Feline Medicine and Surgery,
2008», www.catvets.com) et l’European Advisory Board on Cat Diseases (« Journal of Feline
Medicine and Surgery, 2009 et 2013 », www.abcd-vets.com).
Dans les populations de chats correctement médicalisées et sans accès à l’extérieur, ces maladies
sont peu présentes, leur prévalence est faible. Elle augmente lorsque les chats ont un accès à
l’extérieur.
1) Le FeLV
Ce virus a été découvert en 1964 par W. Jarret. Il présente la structure classique des Rétrovirus (virus
enveloppé à ARN possédant une transcriptase inverse). C’est un virus oncogène, il peut donc donner
des processus tumoraux.
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Il existe 4 sous-types différents du FeLV. Ces quatre sous-types ne sont pas répartis uniformément
au niveau mondial.
Sous-type A : Génétiquement stable, il est présent dans toutes les infections. Il est
faiblement pathogène en l’absence des autres sous-types. Il induit la virémie et la
transmission de chat à chat.
Remarque : Plusieurs sous-groupes ont été décrits, parmi lesquels seul le FeLV-A possède la capacité
d’infecter un chat par transmission directe horizontale. Les autres sous-groupes (B, C, T) résultent de
réarrangements génétiques.
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Espèces cibles : Le FeLV est une maladie enzootique dans le monde entier. Elle affecte le
chat et les félidés sauvages (puma, lynx, chat sauvage, panthère). Actuellement, les lions
d’Afrique et d’Asie en semblent indemnes.
Facteurs de risque :
o Sexe : Mâle
o Age : La maladie est surtout présente chez l’adulte mais l’infection se fait chez le
jeune de 2-3 mois. Ils deviennent moins sensibles à l’infection après 16 semaines.
o Mode de vie : Accès à l’extérieur
o Etat de santé : Maladie.
Matières virulentes : Les matières virulentes sont la salive, les fèces, les sécrétions nasales
et le lait. La voie de pénétration du virus est essentiellement oro-nasale, mais la voie trans-
placentaire est également possible. Le virus est faiblement résistant dans le milieu
extérieur.
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2) Le FIV
Il a été identifié beaucoup plus récemment, en 1986, par N. Pedersen. Il comporte lui aussi la
structure classique des Rétrovirus.
Protéines d'enveloppe :
o Gp d'enveloppe Gp95 et Gp41 : elles ont une grande variabilité, ce qui rend la lutte
vaccinale contre le FIV très difficile.
o Protéines Gp41 et p24 sont celles utilisées dans les tests diagnostiques.
Le virus du FIV possède une très grande variabilité génétique, principalement par des
variations du gène env (glycoprotéine de surface gp95 et transmembranaire gp41). On peut
remarquer différents sous-types selon les zones géographiques.
Ils sont au nombre de cinq : les sous-types A et B sont les plus représentés, mais on retrouve
aussi les sous-types C (rare) et D en Europe. Dans les pays du Nord, il y a une prédominance du sous-
type A, alors que dans les pays du Sud, c’est le sous-type B qui prédomine. En Grande-Bretagne, seul
le sous-type A existe.
Comme le FeLV, le FIV est une maladie enzootique dans le monde entier qui touche les
chats et les félidés sauvages. Sa séroprévalence est très variable selon les régions et les populations
: 1 à 14% chez les animaux sains et jusqu’à 44% chez les chats malades. Elle concerne principalement
les mâles entiers car la contamination se fait essentiellement par morsure.
Le FeLV touche plus les jeunes alors que le FIV infecte plus les adultes (mais en général à
tout âge).
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FeLV FIV
Oncovirus Lentivirus
Prévalence 1-20% 3-40%
Age Jeunes Adultes >6ans
Transmission Directe et facile Directe et difficile
Pathogénicité +++ +
Formes localisés, infection régressive, résistance avec l’âge, Espérance de vie
Particularités
latence longue
1) FeLV
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Lorsque la virémie est persistante, la présence du virus dans l’organisme peut induire :
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2) FIV
Les lentivirus sont responsables d’infections virales lentes avec destruction des cellules
infectées (macrophages, lymphocytes B et T, cellules dendritiques). Le virus cible le système
immunitaire du chat.
Dans les premiers jours, le FIV se multiplie dans les cellules dendritiques de l’animal, les
macrophages et les lymphocytes T CD4+. Il se dissémine dans les organes lymphoïdes (thymus, rate
et nœuds lymphatiques) et dans les tissus riches en lymphocytes. Il contamine la moelle osseuse, les
poumons, les intestins, le cerveau et les reins par l’intermédiaire des cellules mononucléées
circulantes.
Le FIV cible le récepteur CD134 et se lie par la gp95, qui permet une interaction secondaire
avec le co-récepteur CXCR4 présent sur de nombreuses cellules, ce qui explique la diversité des
cibles du virus.
La virémie est détectable généralement dès deux semaines après l’infection et atteint un pic
en 8 à 12 semaines. Puis elle diminue progressivement avec la mise en place de la réponse
immunitaire antivirale et ne remonte qu’en phase terminale lors d’évolution défavorable.
En général, la phase initiale passe inaperçue, elle est caractérisée par des signes cliniques
très modérés. Il s’agit de symptômes très généraux et peu spécifiques : anorexie, malaise,
hyperthermie, apathie, leucopénie.
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De nombreux signes peuvent être observés :
FeLV FIV
Forme aigue - 4 à 8 semaines post infection
Parfois fatale Souvent inaperçue
Fièvre, adénomégalie, anémie, leucopénie Fièvre, adénomégalie
Latence
Quelques mois à plusieurs années Plusieurs années
Pronostic
Mauvais, espérance de vie moyenne Bon, espérance de vie peu modifiée
III. Diagnostic
Ces tests sont réalisés sur sérum, plasma, sang total (moins efficace). Ils sont utilisés en
première intention et présentent une grande sensibilité ainsi qu'une grande spécificité.
Remarque : Il ne faut surtout pas faire ces tests sur autres chose comme la salive. Ce type de
prélèvement peut paraitre plus commode pour le praticien, mais les résultats des tests risquent
d’être faussés.
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Attention, si l’infection de l’animal est récente, il peut présenter un résultat au test négatif, il faudra
donc confirmer par PCR quelques jours plus tard. Il n’y a pas de sérologie pour le FeLV !
Plus généralement : lorsqu’un chat est malade, quel que soit le résultat des tests sérologiques
antérieurs.
ATTENTION : Pas de décision thérapeutique ou euthanasie sur un « simple » résultat. On ne peut pas
conclure à une relation entre la maladie et une infection par le FIV ou FeLV même si le test est positif.
Elle se fait selon la population à laquelle appartient le chat donc selon la prévalence
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Interprétation : La VPP est faible (33%), il est donc extrêmement important de vérifier le résultat
- Soit en réalisant un second test sur le même prélèvement avec un autre test (autre marque)
: la VPP de 2 tests FeLV positifs différents est comprise entre 81 et 94.6% (Hartmann et coll,
2007) (FIV : 98%).
- Pour le FeLV, si le résultat positif est confirmé, il faut renouveler le test pour vérifier la
présence d’antigènes (virémie transitoire). L’animal peut rester infecté (PCR+) mais non
virémique.
On peut faire confiance à un test négatif mais pas à un test positif. On peut alors refaire un test
rapide d'un autre laboratoire.
Interprétation : Dans ce cas-là, la VPP est beaucoup plus élevée (92%). Donc, si le résultat est positif,
la probabilité pour que l'animal soit effectivement infecté est grande. Une confirmation du résultat
n'est pas nécessaire. Dans les deux cas, si le test est négatif, on est quasi sûr que l’animal n’est pas
atteint
3) Autres méthodes
a. FeLV
- IFI (Ag p27) : frottis sanguin ou moelle osseuse – détection des cellules infectées o Isolement
RT-PCR : Provirus (ADN) ou virus (ARN)
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Remarque : pour un donneur de sang p27 négatif, la PCR provirus est obligatoire pour FeLV
(détection des infectés latents).
b. FIV
- Western blot
- RT-PCR
- Sérologie.
Suspicion
Suspicion clinique
Forme
aigue
Immunologie
Immunologie
+ -
Forte
Hématologie,
suspicion,
- charge virale,
forme
PCR
PCR tumorale. PCR
1) La prophylaxie sanitaire
Il est important de différencier les chats isolés des chats qui vivent en groupe (chatteries,
élevages) et les chats virémiques persistants des autres.
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Le virus est fragile, ne résiste que quelques minutes à l’extérieur. Il est sensible à tous les agents
désinfectants et au savon.
Il est facile de mettre en place des mesures de prophylaxie sanitaire, dans la mesure où l’on peut
juste restreindre les mouvements à l’extérieur du chat que l’on veut protéger.
2) La prophylaxie médicale
Un vaccin pour le FIV existe aux USA (vaccin inactivé et adjuvé contenant les soustypes A et D),
malgré le fait que la grande variabilité des souches et l’absence d’immunité croisée entre les types de
virus rendent difficile le développement d’une stratégie vaccinale unique. Il n’y a donc pas de
véritable prophylaxie médicale.
Pour info : Ce vaccin, d’efficacité controversée, ne développe pas d’immunité croisée contre le
type B, et il semblerait qu’il n’induise pas de protection contre les souches virales présentes en
Europe. Par ailleurs, un chat vacciné "séroconvertit" et positive les tests de dépistage de l’infection
naturelle par le FIV. Pour ces raisons, l’utilisation de ce vaccin est déconseillée en Europe (et n’a pas
d’AMM en France) et doit faire l’objet d’une utilisation raisonnée dans les pays qui l’ont autorisé.
Le vaccin est recommandé chez les chats en bonne santé susceptible d’être au contact de chats
infectés ou au statut non contrôlé. Cependant, il faut toujours tester les chats au préalable.
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3) Gestion des chats infectés
a. Généralités
En cas de FeLV, l’individu doit être isolé (transmission par léchage surtout), alors qu’en cas
de FIV il peut très bien vivre en communauté s’il ne présente pas de signes d’agressivité
(transmission par morsures).
Dans tous les cas, il faut restreindre leur aire de divagation. La stérilisation est fortement
conseillée. Une nourriture équilibrée et de bonne qualité est préconisée mais il faut cependant éviter
la viande, les œufs crus et le lait non pasteurisé.
Le déparasitage doit être régulier afin de prévenir des ectoparasites et des parasites gastro-
intestinaux.
b. Vaccination
Les vaccinations doivent être poursuivies sur les chats en bonne santé, notamment pour les
vaccins essentiels (valence d’importance majeure) qui sont coryza et typhus.
Pour le chat FeLV +, le vaccin FeLV n’est pas recommandé. Il faut donc tester avant
vaccination. Pour le chat FIV +, il faut simplement préférer les vaccins inactivés ou sous-unités,
compte tenu du syndrome d’immunodéficience.
c. Suivi médical
Il doit être régulier (au minimum 2 fois par an) et il faut particulièrement faire attention à
l’examen des dents, de la cavité buccale, des formations lymphoïdes, des yeux et du territoire
cutané.
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d. Traitement
En revanche, s’il y a des signes cliniques, on fait des traitements d’abord non spécifiques puis
spécifiques.
En cas de FeLV :
Zidovudine ou AZT (Rétrovir®) : 5 à 10 mg/kg 2 fois par jour Per Os ou Sous-Cutané. C’est un
dérivé de la thymidine qui bloque la transcriptase inverse, inhibe la réplication virale, réduit
la charge virale, et renforce le statut immunitaire et clinique de l’animal.
IFN ω (Virbagen oméga®) : 1MU/kg SC pdt 5 jours, à répéter 2 semaines plus tard, puis 2
mois plus tard. C’est une stratégie d’immunostimulation.
En cas de FIV :
Bicyclams (agoniste de synthèse des récepteurs CXCR4) : 0,5 mg/kg 2 fois par jour SC, 6
semaines
IFN α : 10 UI/kg/j PO
IFN ω (Virbagen oméga®) : il est utilisé à la dose de 1MU/kg par voie sous-cutanée pendant 3
cycles de 5 jours consécutifs (J0, J14 et J60). Il permet de réduire les signes cliniques et
d’améliorer la qualité de vie, sans augmenter la survie.
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QUESTIONS/REPONSES
Les maladies infectieuses chez le chat sont l'objet d'une attention toute particulière de
la part des propriétaires de chats, des éleveurs et du monde vétérinaire. De nombreux sites
internet sont consacrés à ces sujets. Il existe notamment deux sites importants d'experts
vétérinaires qui leur sont dédiés, l'un nord-américain (assez généraliste), l'autre européen
(centré sur les maladies infectieuses). Quels sont ces deux sites riches en
informations/recommandations aussi bien pour les vétérinaires que pour les propriétaires et
éleveurs ?
L'étude des infections par le FeLV d'une part et le FIV d'autre part sont souvent
classiquement effectuées simultanément, pour autant ces deux infections du chat constituent
des entités bien différentes. Je vous propose de lister :
o Les points de ressemblance/convergence qui expliquent leur étude simultanée.
o Les éléments essentiels qui permettent d'opposer ces deux infections.
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Petit résumé des principales distinctions entre ces deux rétroviroses :
Remarque : On peut différencier 2 types de populations de chats atteints par les rétroviroses :
- Les chats vivant en milieu urbain ou de propriétaires, bien suivis, vivant individuellement
avec accès limité à l’extérieur. La prévalence des rétroviroses est faible (FeLV : 1-2% ; FIV
: 3%).
- Les grands effectifs (chatteries, refuges, chats errants…) : prévalence de 20% pour FeLV,
et jusqu’à 40% pour le FIV.
La gestion de l’abord de ces 2 types de populations félines est donc très différente.
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Quelles sont les caractéristiques des différents types d'infection par le FeLV, et quels
sont les moyens diagnostiques permettant de les différencier ?
L’infection par le FeLV est particulière et mène à des formes variables selon le système
immunitaire de l’hôte.
Il peut y avoir :
Des animaux régressifs et infectés latents
Des animaux avirémiques (p27 négatifs) et donc qui n’excrètent pas
L’intégration de l’ADN proviral dans le génome (les leucocytes sont infectés mais il n’y a
pas de réplication virale).
Remarque : Si l’animal est donneur de sang, un test PCR FeLV (pour rechercher le provirus) est
effectué même si l’animal est asymptomatique ou qu’il y a peu de risque qu’il soit infecté.
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Pourquoi recommande-t-on de systématiquement confirmer un test rapide (FeLV ou
FIV) qui se révèle positif ? Comment procède-t-on dans ce cas ?
Pour détecter un FeLV+ ou un FIV+, plusieurs tests rapides existent : sur sang total (avec
anticoagulant ou non), plasma ou sérum. Depuis peu, Zoétis propose un test sur la salive.
Apparemment il existe un test rapide sur larme…
Les tests rapides sont faciles à mettre en oeuvre. Ils ont tous une bonne sensibilité et une
bonne spécificité. En règle générale, c’est donc ce type de test qu’on recommande.
Attention : aucune décision thérapeutique ou d’euthanasie ne doit être prise sur un simple
résultat positif.
Limites de la biologie moléculaire : le FIV est en évolution constante, donc prudence lors de
l’interprétation des résultats !
- L’autre cas particulier est le chaton de moins de 6 mois avec le FIV. Dans ce cas, si la
mère est FIV+ ou a un statut inconnu, il faut savoir que les anticorps maternels persistent
4 mois, voire 6 mois.
Remarque : le test de biologie moléculaire est une PCR (= détection de l’ADN) si on cherche à
détecter le provirus, et une RT-PCR (= détection de l’ARN) si on cherche à détecter les particules
virales.
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Un test annuel est réalisé pour le FIV dans le cas où le chat est au contact de sujet(s)
FIV+.
Dans le cas des animaux effectivement infectés, l’infection peut être progressive
(maladie déclarée et mort dans les 3 ans) ou régressive (maîtrise de l’infection, avec un risque
rare de portage latent).
Un chat FeLV + ne doit donc pas être condamné, puisque s’il est victime d’une infection
non progressive, il peut très bien vivre sans développer la maladie. Il faut confronter le résultat
du test aux signes cliniques.
En ce qui concerne les chats FIV +, c’est évident qu’il ne faut pas les condamner puisque
les Lentivirus sont à l’origine d’infections à évolution très lente. Cependant, les chats porteurs
peuvent infecter leurs congénères : il faut donc limiter leur accès à l’extérieur, sauf s’ils
s’entendent bien avec les autres.
On ne traite pas les animaux qui ne présentent pas de signes cliniques. Le traitement est
surtout symptomatique, car les antiviraux sont très chers (sauf peut-être si on utilise l’AZT, mais
il y a des problèmes d’effets secondaires) et difficiles à utiliser du fait de leur toxicité. Pour le
FeLV, on utilise surtout le Raltégravir (Isenstress®) : 40mg/kg/7j.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction
On pense que la Péritonite Infectieuse Féline (PIF) est la principale cause infectieuse de mortalité
chez le chat. La PIF est causée par une infection par un coronavirus félin. Les chats issus d’un
environnement dans lequel de nombreux chats sont présents, par exemple les chats d’élevage et les
chats de refuge, ont plus de risques de développer une PIF pour plusieurs raisons :
Un chat peut développer à tout âge une PIF. Cependant, 50 % des chats atteints de PIF ont
moins de 2 ans. Typiquement, la PIF se développe quelques semaines ou mois après la survenue d’un
stress dans la vie d’un chat et peut apparaître sous 2 formes :
Une forme exsudative (ou humide) : un liquide s’accumule dans la cavité abdominale et/ou
dans le thorax
Une forme non exsudative (ou sèche) : il n’y a pas de liquide d’épanchement mais le chat
maigrit, a de la fièvre, une lymphopénie et présente des signes cliniques variables en
fonction des organes affectés (les yeux, le foie et le cerveau étant les plus fréquemment
touchés). On observe des lésions pyogranulomateses dans les différents organes touchés.
Cependant, la majorité des chats affectés par le coronavirus félin ne développent pas de PIF,
mais s’infectent, excrètent le virus dans leurs selles dès 2-3 jours après l’infection, présentent une
séroconversion à 18-21 jours, arrêtent d’excréter le virus au bout de 2-3 mois voire 7 mois, et
perdent leurs anticorps. 13% des chats infectés deviennent des porteurs à vie, excrétant en
permanence du coronavirus félin dans leurs selles et conservant un titre en anticorps élevé.
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I. Généralités
1. Historique
Juste après la découverte de la PIF en 1963, il a été reconnu que les chats infectés par le
coronavirus étaient beaucoup plus nombreux que ceux qui développaient une PIF. Il avait alors été
émis l’hypothèse qu’il existait deux coronavirus différents chez le chat.
L’hypothèse actuelle est qu’il existe un virus non virulent, ou coronavirus entérique (FECV).
Ce virus diffère du virus virulent responsable de la PIF (FIPV). Néanmoins, il est aujourd’hui reconnu
que là où il y a un coronavirus félin, il existe un potentiel de développement de PIF.
2. Importance
- Médicale car c’est à la fois un défi diagnostique (relativement difficile pour les formes
sèches), un défi thérapeutique (pas beaucoup de traitements) et un défi prophylactique (pas
de vaccin disponible en France).
- Economique
- Légale : elle est inscrite sur la liste des vices rédhibitoires pour « protéger » l’acquéreur
- Elle est toujours d’actualité : il y a eu un nouvel épisode de SRAS (Syndrome Respiratoire
Aigu Sévère), qui est une zoonose.
1. Etiologie
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Remarques :
Le FCoV est apparenté à d’autres coronavirus, avec lesquels il présente une réaction
sérologique croisée :
2. Epidémiologie
a. Epidémiologie descriptive
La prévalence dépend de l’effectif : dans un grand effectif, elle peut être très élevée,
alors qu’elle est relativement faible si les animaux sont isolés.
b. Epidémiologie analytique
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intermittente en fin d’infection). Il n’est retrouvé dans la salive que très tôt au début de l’infection et
pendant quelques heures à 1-2 jours maximum.
c. Pathogénie
La PIF effusive, ou humide, est la forme aigüe, apparaissant 4 à 6 semaines après un stress. La
PIF non effusive, ou sèche, est la forme chronique, pouvant apparaître des mois à des années après
infection.
L’une des théories concernant le mode d’apparition de la PIF est qu’une mutation (plus
précisément une délétion) apparaît sur des coronavirus normalement apathogènes (nommés parfois
coronavirus entéritiques félins) et modifie le tropisme viral des entérocytes vers les macrophages.
Néanmoins, des coronavirus se répliquant dans les macrophages ont également été observés
chez des chats sains. Les macrophages infectés subissent une extravasation et relarguent des amines
vaso-actives exerçant une attraction sur d’autres cellules inflammatoires, induisant la formation
d’un pyogranulome périvasculaire.
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III. Etude clinique
Il n’existe pas de test diagnostique en matière de PIF ; le diagnostic ne peut être confirmé que
par l’examen histologique.
La PIF est l’une des maladies les plus difficiles à diagnostiquer sur l’animal vivant, parce qu’elle
se présente sous une forme clinique protéiforme. Les signes cliniques de la PIF reflètent les
dommages vasculaires induits.
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1. Forme humide
Lors de PIF humide, les dommages engendrés sur de nombreux vaisseaux sanguins sont à
l’origine de fuite de plasma essentiellement à l’intérieur des cavités abdominale ou thoracique (ou
des deux).
Les signes cliniques sont alors une distension abdominale et/ou dyspnée. L’épanchement a
la même consistance que le plasma et coagule lors d’exposition à l’air ; la quantité de liquide peut
varier de quelques ml à plusieurs centaines de ml dans le pire des cas.
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Il doit y avoir peu de cellules nucléées (moins de 2 x 10 /l) et ce doit être essentiellement
des polynucléaires neutrophiles non dégénérés et des macrophages, et non pas des
lymphocytes (ceux-ci doivent être inférieurs à 3000/µL).
Les chats présentant une forme humide de PIF sont souvent, à l’origine, vifs et avec un bon
appétit, mais deviennent très vite apathiques et anorexiques. La mort survient généralement en
quelques jours.
La forme humide aboutit à des lésions de vascularite par mécanisme d’Hypersensibilité de type
III : formation de complexes immuns circulants, fixation du complément, rétraction des cellules
endothéliales, formation de l’exsudat riche en protéines, diapédèse des polynucléaires neutrophiles
avec nécrose des parois vasculaires.
2. Forme sèche
Dans la forme sèche de PIF, des pyogranulomes, moins nombreux mais de plus grande taille,
se forment sur de longues périodes et les signes cliniques sont souvent directement liés à la
localisation des lésions (par exemple, des pyogranulomes dans le foie sont à l’origine d’un ictère).
Les chats ayant une forme sèche de PIF sont abattus et présentent de façon typique, en plus
d’une perte de poids, de l’anorexie, une fièvre modérée (39°C, qui ne répond pas au traitement ou
qui est récurrente) et un pelage mité.
La plupart des chats présentant une forme sèche de PIF présentent également :
Les signes neurologiques (nystagmus, ataxie, convulsion, paralysie) peuvent être dus à une
méningite, à un pyogranulome touchant des nerfs, ou à une hydrocéphalie. Lorsque des signes
neurologiques apparaissent, la mort survient rapidement.
L’évolution de la forme sèche est chronique, les chats pouvant, lorsqu’ils sont traités, survivre
des semaines voire des mois.
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3. Forme oculaire
La plupart des chats atteints de PIF (sèche ou humide) ont des symptômes oculaires :
4. Signes biologiques
L’examen hématologique révèle une lymphopénie, une neutrophilie et une anémie non-
régénérative (hématocrite généralement inférieur à 30%).
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IV. Diagnostic
1. Diagnostic clinique
La clinique est assez variée : perte de poids, dysorexie/anorexie, asthénie, fièvre récurrente,
anomalies oculaires, dilatation abdominale, difficultés respiratoires, convulsions, pertes d’équilibre,
changement de comportement.
2. Diagnostic expérimental
Il repose sur :
la sérologie : Ac anti-coronavirus (titre > 1280 ou 1600). Mais elle est peu informative car elle
ne permet de faire le distinguo entre FCoV (coronavirus de la PIF) et FCEV bénin (coronavirus
entéritique)
La PCR. Elle permet de faire la distinction entre le FIPV et le FECV
Les caractéristiques du liquide d’épanchement
Les signes biologiques non spécifiques : hémogramme, protéinogramme, rapport A/G (1500
mg/mL)
L’histologie (autopsie) : diagnostic de certitude.
3. Diagnostic synthétique
Il se base sur une échelle de critères avec des scores. Le prof est passé très vite sur ce point.
4. Diagnostic médico-légal
D’après la loi du 22/06/1989, la PIF figure sur la liste des vices rédhibitoires de l’espèce féline.
Le délai de garantie est de 30 jours, celui de suspicion de 21 jours selon le décret n°90-572.
V. Pronostic et traitement
Le pronostic est généralement très sombre : sans traitement, survie de 2 mois maximum ou de 1
an en cas de forme oculaire stricte, et moins de 6 mois avec traitement.
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Un élément essentiel, avant de traiter la PIF, est de s’assurer d’avoir fait le bon diagnostic : il a
été démontré que 82% des chats pour lesquels un diagnostic clinique de PIF avait été posé
souffraient en fait d’une autre affection.
Une fois qu’un diagnostic correct de PIF a été posé, le traitement est mis en place afin de
supprimer la réponse immunitaire inappropriée, généralement en utilisant des corticoïdes.
Une uvéite liée à la PIF répond généralement à un traitement systémique et topique avec des
corticoïdes.
1. Traitements possibles
Un traitement de fond est ensuite appliqué jusqu’à rémission : l’interféron rFe-IFN est
administré par voie sous-cutanée à la dose de 1 MUI/kg tous les deux jours, et de la prédnisolone est
administrée per os à la dose de 2 mg/kg une fois par jour.
En utilisant ce protocole, 4 chats sur 12 ont complètement guéri et 2 ont survécu 4 et 5 mois.
Ces chats ayant complètement guéri présentaient tous au départ une forme humide de PIF et étaient
des chats relativement âgés. Néanmoins, cette étude n’avait pas de groupe contrôle (c’est-à-dire un
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groupe de chat présentant des signes cliniques similaires et traités de façon conventionnelle), et de
ce fait, l’efficacité du traitement ne peut pas être totalement évaluée.
Par contre, l’examen histologique a confirmé chez les chats morts le diagnostic de PIF
sachant que les mêmes critères diagnostiques avaient été utilisés pour tous les autres chats. De plus,
les chats devraient recevoir une thérapeutique palliative avec une bonne nutrition, une perfusion en
cas de déshydratation et des soins appropriés d’une manière générale.
Traitement Polyprenyl : D’après Legendre AM et Bartges JW. JFMS, 2009 ; 11 :624 : une étude a été
menée sur 3 cas de forme sèche abdominale de la PIF.
- 1 mg/kg de Polyprenyl en sous-cutané, 2 fois par jour, sur 4,5 mois. La survie du chat sur
lequel le protocole a été testé a été de 14 mois.
- Pour les deux autres chats : 3 mg/kg per os de Polyprenyl, 2 fois par semaine. Les chats ont
survécu pendant plus de 24 mois.
2. Prophylaxie
a. Prophylaxie sanitaire
Le principal mode de transmission du coronavirus félin est indirect : les chats non infectés
sont au contact de selles de chats excréteurs, généralement par le biais d’un bac à litière commun
ou via des particules microscopiques, par exemple sur les appareils à ramasser les déjections.
Une bonne hygiène est la meilleure façon de contrôler une infection par le coronavirus
félin. Il devrait y avoir un nombre adéquat de bacs à litière en fonction du nombre de chats dans un
foyer, de préférence un par chat.
L’emplacement des bacs à litière doit être loin des zones où se trouve la nourriture. Les bacs
à litière devraient être ratissés au moins une fois par jour et nettoyés et désinfectés avec de l’eau de
Javel au moins une fois par semaine
Prévenir l’infection des chats non-infectés en réalisant des tests avant l’introduction
d’un nouvel animal ou avant une saillie.
Il n’est possible de conserver des chats indemnes de coronavirus félin qu’en les empêchant
de se trouver au contact de chats infectés par le coronavirus félin. Dès qu’un chat présente une
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sérologie négative, tout nouveau chat devrait être testé en anticorps AVANT d’être introduit dans
le foyer.
Des chats à pedigree ayant une sérologie positive peuvent être mis à la reproduction, mais
ne devraient l’être qu’avec d’autres chats séropositifs et leurs chatons devraient être sevrés
précocement et isolés pour les empêcher de s’infecter (voir ci-dessous).
Un registre gratuit des chats testés vis-à-vis du coronavirus félin en Grande Bretagne est
disponible sur le site internet : www.feline-breeder.com.
Les foyers dans lesquels ne se trouvent que des chats exempts de coronavirus félin ne
devraient introduire que des chats séronégatifs vis-à-vis du coronavirus félin.
Les chats séropositifs devraient être mis en quarantaine et re-testés tous les 3-4 mois
jusqu’à ce qu’ils deviennent séronégatifs. Afin que cette mesure soit efficace, il est indispensable
d’utiliser un test sérologique fiable en matière de coronavirus félin et que la première dilution
testée par le laboratoire soit aux alentours de 1:10.
En effet, les laboratoires démarrant à une dilution 1:100 ne pourront pas repérer certains
chats excrétant du coronavirus félin.
La détection du virus dans les selles du chat sain peut être employée en complément de la
sérologie.
Les anticorps maternels protègent les chatons jusqu’à l’âge de 5-6 semaines
Les chattes gestantes séropositives doivent être isolées 1 à 3 semaines avant la mise bas (3
semaines si elles ont une infection concomitante par l’herpès virus félin).
La chatte et ses chatons devraient être gardés isolés des autres chats de la maison. Les chatons
issus de mères présentant une sérologie au coronavirus félin positive sont protégés par les
anticorps maternels jusqu’à l’âge de 5 – 6 semaines.
À l’âge de 5 – 6 semaines, les chatons doivent être enlevés à leur mère et placés dans un lieu
propre (sans autre chat pendant plus d’une semaine, bien nettoyé à l’aspirateur et avec une litière
propre et désinfectée).
Les chatons devraient subir un test sérologique à l’âge de 10 semaines ou plus, et être ramenés
dans le foyer le plus tôt possible si la sérologie est négative.
Les chatons présentant une sérologie positive peuvent être re-testés toutes les 4 – 6 semaines
jusqu’à ce qu’ils deviennent séronégatifs ; ils seront alors placés dans un foyer.
b. Prophylaxie médicale
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Conclusion
La PIF reste une maladie avec de nombreuses zones d’ombre et cliniquement assez
protéiforme.
Le diagnostic de certitude de la forme humide peut se faire du vivant de l’animal grâce à
l’épanchement, contrairement à celui de la forme sèche.
QUESTIONS/REPONSE
Seules la pathogénie et les conséquences qu’ils induisent les distinguent. Pour le moment,
aucun test diagnostique ne permet de les différencier (même pas la PCR). On a découvert
récemment qu’une petite zone du génome était associée à la pathogénie : l’identification de
cette zone va être proposée prochainement à titre de diagnostic.
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Comment établir le diagnostic d’une forme sèche ?
La forme dite sèche ne présente pas d’exsudation. Elle se caractérise par des atteintes
multiples (foie, reins, SNC…). Les signes cliniques dépendent donc des organes atteints et sont
peu caractéristiques, d’où la grande difficulté du diagnostic.
La prophylaxie est primordiale. Il faut savoir qu’en France, il n’y a pas de prophylaxie
médicale, contrairement à d’autres pays de l’Union Européenne ou aux Etats-Unis. En effet, le
vaccin confère une mauvaise protection. La prophylaxie sanitaire est donc la plus importante.
Dès qu’il y a plus de 4 à 6 chats, il y a une forte probabilité de pullulation du virus. Il peut
alors être intéressant de récolter les selles et de s’intéresser au statut de ces animaux
(identification du virus par PCR sur les selles). Les individus jeunes sont les plus concernés par
ces mesures.
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VII. La Leptospirose : une Zoonose .................................................................................................. 20
1. Leptospirose humaine ............................................................................................................... 20
2. Prévention de la contamination ................................................................................................ 20
3. Discours au propriétaire ............................................................................................................ 21
I. Agent étiologique
L’agent étiologique est une bactérie spiralée, de l’ordre des Spirochètes, du genre
Leptospira.
1. Classification
Il existe plusieurs types de classifications des leptospires, qui ne sont pas superposables :
On rappelle qu'un sérogroupe est l'ensemble des souches portant des antigènes communs
sur la membrane externe, induisant la production d’un type d'anticorps agglutinants. On dose la
totalité des anticorps produits, sans tenir compte des sérovars.
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2. Biologie
Les rongeurs de la faune sauvage sont les hôtes principaux, à la fois réservoirs et
vecteurs de la leptospirose. Ils sont porteurs sains et contaminent l’environnement (eau, terre,
boue) par leurs urines, la bactérie se multipliant au niveau des reins.
L’homme et les animaux domestiques (BV, CN, CT et EQ) sont des hôtes accidentels et se
contaminent indirectement le plus souvent via l’environnement souillé par les urines des
rongeurs, au contact de la peau lésée (moins fréquent) ou des muqueuses saines (orale, nasale,
oculaire). L’homme peut aussi se contaminer au contact direct des rongeurs, mais cela reste très
rare.
La bactérie est très sensible à la dessiccation : on la retrouvera donc dans les eaux
stagnantes, boues, mares et marais, en survie à l'état latent. La température n’influence pas
beaucoup la survie des bactéries, mais on les retrouve plutôt dans les milieux chauds et
humides.
Attention : la petite taille de la bactérie lui permet de traverser les muqueuses saines.
L’hygiène des mains a donc une importance toute particulière dans la transmission de la
leptospirose.
Les animaux domestiques peuvent être responsables de contamination humaine donc il s’agit
d’une zoonose.
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3. Pathogénie
Le syndrome pseudo-grippal qui survient lors de cette phase est très visible chez l’homme.
La rémission a lieu en quelques jours.
Remarques : La leptospirurie est observée chez des animaux guéris cliniquement, des porteurs
sains ou encore chez des animaux avec des séquelles rénales suite à l’infection.
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On observe ensuite une leptospirurie différée et prolongée qui peut durer quelques
semaines à quelques mois, voire quelques années. La maladie se termine par une guérison
clinique, un portage sain ou la persistance de séquelles (hépatite chronique, lésions rénales
(insuffisance rénale chronique)).
II. Epidémiologie
1. Historique
Les périodes d’épidémie ont conduit à la commercialisation d’un vaccin inactivé bivalent
dans les années 70, utilisé massivement au niveau mondial. Ce vaccin a permis une nette
diminution de la prévalence annuelle de la leptospirose canine jusqu’à la fin des années 1980.
C’est le seul vaccin disponible en Europe.
2. Actualités épidémiologiques
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3. Saisonnalité
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4. Profil des animaux infectés
Les rongeurs sont présents partout : tous les chiens sont donc susceptibles de contracter
cette maladie (même ceux qui vivent exclusivement en ville).
1. Facteurs de variation
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- La virulence de la souche
- L’importance de l’inoculum.
- Dose infectante
- Peut-être le sérovars infectant
Beaucoup de chiens sont exposés aux leptospires pathogènes mais tous ne tombent pas
malades et pas de la même façon.
2. Formes aiguës
Elle se traduit par une insuffisance rénale aiguë (IRA) brutale conséquence de la tubulopathie
aigue liée à la contamination, avec :
Signes généraux (abattement, anorexie ...) très marqués
Vomissements (du fait de l’urémie)
Perturbation du comportement urinaire :
Polyurie-polydipsie
Oligo-anurie : forme la plus grave puisqu’elle nécessite une
dialyse
Possible Glucosurie sans hyperglycémie (signe fort de
leptospirose, traduisant une tubulopathie), protéinurie.
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Remarque : les IRA sont soit d’origine toxique, soit dues à la leptospirose.
Forme hépatique
C’est la forme la plus connue jusque récemment mais elle est exceptionnelle aujourd’hui. La
forme rénale est la plus rencontrée.
Signes cliniques non spécifiques : anorexie, léthargie, vomissement (>3/4 des cas) ;
douleurs abdominales et diarrhée (1/3 à 2/3 des cas). L’hyperthermie est très
inconstante.
Forme pulmonaire
C’est une forme émergente en Europe. On observe :
- Détresse respiratoire aiguë
- Hémorragies pulmonaires massives (hémoptysie = crachat
de sang)
- Pronostic très sombre car mortalité élevée
- Généralement accompagnée d’une IRA.
Cette forme, fréquente chez l’homme, est observée chez le chien depuis environ 5 ans.
Il peut également y avoir des symptômes oculaires (uvéite associée à la leptospirose chez les
équidés et chez l’homme, très rare chez le chien, mais peut-être sous-diagnostiquée).
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Plusieurs formes peuvent coexister.
Signes paraclinique
On a une élévation de la créatine dans 90% des cas et une élévation d’une ou plusieurs
enzymes hépatiques dans 2/3 des cas.
Récapitulatif : Les signes importants qui doivent faire penser à la leptospirose sont :
IRA,
glucosurie sans hyperglycémie,
hépatite aigue avec ou sans ictère,
détresse respiratoire aigue avec image radio évocatrices.
Une affection aigue sans hyperthermie peut également faire penser à la leptospirose.
IV. Diagnostic
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Le diagnostic bactériologique est possible, mais il est très long (plusieurs semaines) et la
culture des leptospires est très difficile : tous les laboratoires ne sont pas aptes à le réaliser.
Le diagnostic indirect passe par des techniques immunologiques notamment par des techniques
sérologiques et des marqueurs biologiques classiques.
La leptospirose est d’abord détectable dans le sang puis dans les urines. Donc dans la première
phase de la maladie, on fait une PCR sur le sang et dans la deuxième partie, la PCR se fait sur les
urines (après 8 jours).
Pour le test MAT, il faut plutôt le faire dans la deuxième phase de la maladie car il n’y a pas
d’anticorps détectables avant. Il faut donc attendre 10-15 jours.
Cependant, ces considérations sont très théoriques car il faudra pouvoir connaitre la phase de la
maladie, ce qui en pratique n’est pas faisable.
Pour les tests rapides, ils se font au cours de la phase précoce. Ils reposent sur la mise en
évidence des IgM qui sont des Ac précoces. On les fait donc pendant les premiers jours
d’expression clinique de la maladie.
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2. Test de micro-agglutination (MAT)
S’il y a des anticorps, les bactéries s’agglutinent et le test est positif. Chaque laboratoire a des
leptospires de référence en fonction des sérogroupes dominants dans la région où il se trouve.
Remarque : Dans le cas d’une vaccination récente, on ne sait pas si les Ac sont ceux de la
vaccination ou ceux de la maladie.
Très souvent, on ne met pas en évidence d’augmentation sérologique car l’animal meurt entre
temps ou il guérit ou le propriétaire ne revient pas…
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À défaut, il existe un consensus : si on a des titres supérieurs à 800 pour un ou
plusieurs sérovars dès le premier test, on peut très sérieusement envisager une leptospirose,
mais pas de façon certaine.
Sur la 1ère ligne du tableau se trouvent les noms des sérovars, et sur la deuxième les
titres Anticorps. Les sérogroupes sont encadrés. En vert, ce sont les 2 sérogroupes vaccinaux (car
inférieurs à 800).
On remarque qu'on ne retrouve des Ac que pour les deux sérogroupes vaccinaux
(Icterohaemorrhagiae et Canicola, donc le premier vaccin commercialisé).
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nombre d'Ac dirigés contre le sérogroupe Australis (titre largement supérieur à 800) : on a un
profil évocateur d'une infection leptospirosique probablement due au sérogroupe Australis.
Attention : La sérologie MAT permet PARFOIS d’identifier le sérogroupe infectant, mais JAMAIS
le sérovar !
Ils sont basés sur des méthodes immunochromatographiques. Ce sont des tests simples et
rapides avec une goutte de sang. Ils permettent la détection des IgM donc offrent la perspective
d’un diagnostic précoce de la maladie.
Ces tests semblent intéressants mais pour le moment, ils doivent être faits en parallèle de la
sérologie MAT.
4. La PCR
C’est une méthode sensible et spécifique, précoce mais non infaillible, possible sur le
sang, les urines, les tissus (autopsie)… Elle est très laboratoire-dépendante.
Elle permet la détection des souches pathogènes uniquement (L. interrogans). Il existe
en effet un consensus européen qui recommande de ne jamais interpréter une PCR isolément.
La PCR pose un problème : les animaux qui ont eu une antibiothérapie peuvent avoir résultat
négatif.
Interprétation
o Une PCR positive sur du sang est très en faveur d’une leptospirose aigue.
o Une PCR positive sur les urines peut évoquer, elle aussi, une leptospirose aigue
mais attention car il existe des porteurs/excréteurs sains.
o Une PCR négative sur les urines et le sang laisse ouverte la question d’une
leptospirose potentielle. Une antibiothérapie préalable est possible.
5. Aspects illustrés
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a. Anamnèse
- Cas n°1 : Pépito : Chien caniche mâle entier de 8 ans, vacciné (CHPPiLR). A eu une
antibiothérapie avant d’être référé.
- Cas n°2 : Rex : Chien malinois mâle entier de 8 ans, non vacciné. A eu une antibiothérapie
avant d’être référé.
- Cas n°3 : Victor : Chien bouledogue français mâle entier de 3 ans, vacciné (CHPPiL).
Ces chiens sont présentés à des périodes différentes mais ont des symptômes semblables (IRA et
clinique très évocatrice de leptospirose). Depuis quelques jours :
- Abattement
- Anorexie
- Vomissements
- Déshydratation
- Oligo-anurie (Rex et Victor).
b. Examens complémentaires
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c. Cas n°1 : Pépito
Bien que Pépito ait été vacciné et ait reçu des antibiotiques, ses titres en Ac vaccinaux sont nuls.
Les autres titres sont nuls car l’infection est récente. De plus, on a fait une PCR sur sang qui est
positive et une PCR sur urines qui est négative.
Ici, la sérologie a été réalisée trop précocement.
Remarque : Ne pas avoir d’anticorps vaccinaux ne signifie ne pas être protégé contre l’infection
par les leptospires. En effet, il peut y avoir un relais cellulaire pendant quelques temps.
On rappelle que Rex n’est pas vacciné. Il a également eu un traitement antibiotique. La sérologie
est donc positive. De plus, la PCR sur sang est négative. L'antibiothérapie déjà instaurée chez ce
chien a probablement eu un impact.
En général, il vaut mieux faire la PCR avant de commencer un traitement antibiotique, ou alors
garder des prélèvements avant de mettre en place une antibiothérapie.
Les résultats sont ici en faveur d’une infection leptospirosique.
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e. Cas n°3 : Victor
Ce chien est vacciné et n’a pas reçu d’antibiothérapie. La PCR sur sang est négative.
On constate qu’il y a eu séroconversion pour plusieurs sérogroupes, ce qui est très fortement
en faveur d’une leptospirose, car les signes cliniques renforcent la suspicion.
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mais la clinique est primordiale pour établir un diagnostic définitif permettant l’instauration
d’un traitement efficace.
La MAT reste le test diagnostique de référence, elle doit toujours être entreprise.
Idéalement, il faudrait réaliser une cinétique sérologique, une PCR sur sang et une PCR urines. Le
coût de l’ensemble de ces examens est élevé, mais il ne faut pas oublier que c’est une zoonose :
il ne faut pas lésiner sur les moyens !
V. Traitement et pronostic
1. Traitement
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Traitement symptomatique : antiémétiques (anti-vomitifs), pour augmenter le confort.
2. Pronostic
Le pronostic est toujours réservé. Le taux de mortalité va de 20 à 50% selon les études.
VI. Prophylaxie
Les vaccins ne sont pas dangereux et sont efficaces, mais spécifiques de certains
sérogroupes. Les échecs vaccinaux sont dus à l'infection par d'autres sérogroupes et non par un
mauvais protocole vaccinal.
Il est donc important pour la sérologie de savoir avec quel vaccin l’animal a été vacciné.
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De plus, il faut bien expliquer au propriétaire qu’en vaccinant son chien, il le protège des
sérogroupes les plus présents et donc il limite fortement le risque que son animal soit atteint de
Leptospirose.
1. Leptospirose humaine
En France métropolitaine, on compte 300 à 600 cas/an, dont 10% sont létaux. La
leptospirose humaine se manifeste par un syndrome fébrile suivi de lésions rénales, hépatiques
et/ou pulmonaires. On observe souvent une phase de rémission avant le développement des
lésions rénales.
On observe un syndrome pseudo grippal avec phase de rémission et retour de signe rénal,
méningé, cardiaque et/ou pulmonaire.
Les matières contaminantes sont l’urine (ou eaux souillées par les urines) et le sang des
rongeurs beaucoup plus rarement.
2. Prévention de la contamination
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- Sonde à demeure ou sorties hygiéniques contrôlées pour les chiens malades (sur des
zones facilement lavables à l’eau javellisée), car les urines sont infectantes
- Antibiothérapie précoce : plus on s’y prend tôt, plus le risque de contamination est
faible. Pour augmentation les chances de guérison et diminuer les risque de
contamination.
3. Discours au propriétaire
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I. Généralités
1. Définition et importance
La parvovirose canine est aussi appelée gastro-entérite virale hémorragique, car c’est
un signe clinique caractéristique de cette maladie (il FAUT y penser si un animal présente ce type
de signes cliniques).
La parvovirose féline, plus connue sous le nom de Typhus, est encore appelée
Panleucopénie Infectieuse Féline (ou leucopénie infectieuse féline).
2. Historique
La parvovirose canine a émergé en 1978 aux Etats-Unis lors d’une épidémie, qui s’est
répandue sous la forme d’une pandémie meurtrière en moins de 6 mois dans le monde entier.
L’expression clinique (gastro-entérite fréquemment hémorragique, souvent mortelle) rappelle
étrangement celle de la parvovirose féline. Le virus a été dénommé parvovirus canin de type 2
(CPV-2) afin de le distinguer d’un parvovirus décrit précédemment, le virus minute (MCV ou CPV-
1), non antigéniquement apparenté au CPV-2.
Cette maladie est importante de par sa morbidité et sa mortalité. Elle fait partie de la
liste des vices rédhibitoires (loi du 22 juin 1989).
3. Importance
Ce n’est pas une maladie négligeable chez les jeunes. L’évolution peut être aigue à suraiguë
entrainant :
- Une déshydratation
- Des atteintes digestives
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- Des atteintes des cellules en divisions donc des leucocytes
4. Etiologie
Le CPV-2 fait partie de la famille des Parvoviridae, genre Parvovirus. C’est un petit virus
(parvo = petit : 18-26 nm de diamètre) à capsule icosaédrique, possédant un ADN simple brin et
surtout qui est non-enveloppé donc très résistant dans le milieu extérieur. Il se réplique dans le
noyau des cellules qu’il infecte, ce qui est à l’origine d’inclusions observables.
Dans la famille des Parvoviridae, il y aussi 2 autres genres qui ne nous intéressent pas ici : les
genres Dependovirus (associé aux adénovirus) et Densovirus.
Parvovirus canin
En 1982, un variant antigénique du CPV-2 a été identifié dans plusieurs pays différents ; ce
variant a été appelé CPV-2a. En 1985, le virus a subi une nouvelle variation antigénique et le
nouveau variant a été référencé comme CPV-2b. De même en 2000 avec le CPV-2c. Depuis 2000,
aucun autre sous-type n’a été découvert.
Actuellement, les variants antigéniques du parvovirus canin ont totalement remplacé le type
2 d’origine, encore utilisé dans la plupart des préparations vaccinales. Ils sont répartis de façon
variable dans les populations canines de par le monde. D’autres variations
antigéniques/génétiques du CPV-2 se produisent, comme le montre l’apparition de CPV avec des
mutations inhabituelles, détectables chez la plupart des souches récentes de par le monde.
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Le taux de variation des nucléotides entre le CPV-2 et le FPV est inférieur à 0,5%. En
conséquence, le CPV-2 apparaîtrait comme étant directement dérivé du FPV ou indirectement,
par le biais d’une adaptation chez les hôtes intermédiaires (carnivores sauvages).
Même si c’est un virus à ADN, il continu d’évoluer, on ne sait pas trop comment mais on
continue à le surveiller
Parvovirus humains
On trouve le virus agent de Norwalk et le parvovirus B19 responsable d’anémie chez les jeunes
ou l’adulte (Erythrovirus).
b. Caractéristiques
Résistance
Ce virus a une résistance très importante dans l’environnement : il peut résister plusieurs
mois sur les vêtements, les chaussures, les sols… Il résiste à la plupart des désinfectants et
détergents usuels mais est sensible à l’eau de javel et au formol à 0,2%. Il est donc difficile de se
débarrasser du virus en cas d’épidémie. De plus, la prophylaxie sanitaire est difficile.
Tropisme
Il a un tropisme pour les cellules en division rapide, surtout pour les entérocytes et les
cellules hématopoïétiques. Ce tropisme se traduit par une atteinte préférentielle des
épithéliums, en particulier digestif (tropisme pour les cellules des cryptes, d’où les symptômes
d’entérite sévère), des cellules souches de la moelle osseuse hématopoïétique (d’où la
leucopénie qui accompagne généralement cette maladie) et des cardiomyocytes (d’où les
myocardites qui peuvent être rencontrées chez les très jeunes animaux).
Chez les jeunes, toutes les cellules du système hémo-lymphopoiétique. Il est donc responsable
d’une panleucopénie c’est-à-dire une destruction des leucocytes chez les jeunes.
Le virus a un pouvoir hémagglutinant, qui peut être utilisé lors de tests pour le diagnostic. Il
possède également un pouvoir antigénique puisqu’il permet la fabrication d’anticorps
hémagglutinants (HA) et séro-neutralisants (SN) lors de sa rencontre avec le système
immunitaire de l’hôte.
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c. Diagnostic différentiel (maladies virales)
Face à un animal ayant une diarrhée plus ou moins hémorragique, on doit penser au CPV-2,
mais il existe d’autres virus à tropisme digestif qui sont moins hémorragiques et « moins graves
»:
- Morbillivirus de la Maladie de Carré (chien)
- Adénovirus canin de type 1 (CAV 1 = Hépatite de Rubarth)
- Coronavirus
- Rotavirus
- Rétrovirus félins.
1. Epidémiologie
Le CPV-2 touche l’ensemble des Canidés. La parvovirose peut atteindre des chiens de
tout âge et de toute race, vaccinés ou non.
L’excrétion du virus se fait majoritairement par les selles et les matières fécales. La diarrhée est donc
une source très importante. De plus, le virus résiste bien dans le milieu extérieur ce qui favorise la
contamination.
Les matières virulentes peuvent être très variables. On peut retrouver le virus sur le pelage, il peut
souiller les instruments utilisé pour nettoyage de chenil, les bottes…
Modalités de transmission :
- Horizontale
- Indirecte par l’intermédiaire de l’environnement
- Directe : oro-fécale.
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2. Pathogénie
4 à 5 jours après l'infection, le CPV-2 peut être retrouvé dans les cellules épithéliales de
l’intestin grêle, essentiellement dans les cellules des cryptes, qui représentent la cible de
l’infection à CPV-2. L’importance de l’implication lymphocytaire prédétermine la sévérité de la
maladie.
L’excrétion du virus dans les selles dépend de la sévérité de l’infection intestinale et peut
être observée à partir du 3ème jour après infection, atteignant un pic 5-6 jours après infection ce
qui correspond à l’apparition des signes cliniques.
En conséquence, l’excrétion virale dans les selles s’arrête, ce qui fait que le virus ne peut
plus être détecté même en présence de lésions sévères de l’intestin.
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3. Signes cliniques
Le CPV-2 est à l’origine d’une entérite hémorragique sévère chez les jeunes chiots.
Après une période d’incubation de 4–7 jours, les chiots infectés présentent un
abattement, de l’inappétence, de la fièvre et une leucopénie, accompagnés de vomissements
importants et d’une douleur abdominale.
Une diarrhée apparaît habituellement au bout de 6–24 heures et se caractérise par des
selles inégales ou liquides, qui sont de couleur grise ou jaune striées de sang ou, souvent,
hémorragiques. Les vomissements et la diarrhée conduisent à une déshydratation marquée et
une perte de poids, avec une mort possible dans les 2–3 jours suivant l’apparition des
symptômes.
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Remarque : Forme myocardique : Fréquente dans les années 70–80, la forme
myocardique atteint les chiots infectés in utero ou avant l’âge de 8 semaines. Elle touche
généralement l’ensemble de la portée. Elle est devenue rare, les chiots bénéficiant le plus souvent
de l’immunité maternelle. Elle peut être précédée ou non de la forme gastro-intestinale. Elle se
traduit généralement par des morts subites ou une détresse respiratoire rapidement suivie de
mort.
Chez le chat
On observe une prostration au départ plus marquée que chez le chien. Elle est visible avant
les signes digestifs. Puis il y a des vomissements et des diarrhées potentiellement hémorragique
mais moins hémorragique que chez le chien.
C’est une maladie souvent auto-résolutive c’est-à-dire que l’animal va s’adapter et continuer
à vivre en compensant.
4. Diagnostic
a. Clinique
La diarrhée hémorragique doit faire penser à une parvovirose, surtout sur un jeune chiot
âgé de 6 semaines à 6 mois présentant également des signes de prostration et des
vomissements.
Attention, il faut quand même penser à faire un diagnostic différentiel. Par exemple, le
piège classique avec un chiot c’est qu’il ait avalé un corps étranger qui a provoqué une
intussusception, aboutissant à un syndrome occlusif ou sub-occlusif à l’origine d’une diarrhée
hémorragique.
Il faut aussi penser aux autres maladies virales qui provoquent des entérites (Coronavirus,
Rotavirus, CAV-1, Morbillivirus de la maladie de Carré…), aux entérites bactériennes (Salmonella,
Shigella, Campylobacter, Leptospires…) et aux parasites (coccidies…).
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b. Biologique
Le diagnostic virologique doit être réalisé sur un prélèvement de selles. On utilise le plus
souvent un kit de test de paillasse pour faire un diagnostic indirect par ELISA, ou alors on fait
appel à un laboratoire pour une hémagglutination. Le laboratoire peut également réaliser un
isolement viral sur culture cellulaire, ou mettre en évidence le virus par immunofluorescence
ou par PCR.
On peut aussi faire une recherche d’Ag viraux dans les selles.
5. Réglementation
La parvovirose est visée par la loi du 22 Juin 1989 et inscrite sur la liste des vices
rédhibitoires. Le nouveau propriétaire a une garantie de 30 jours, c’est-à-dire que le délai pour
introduire l’action en rédhibition est de 30 jours à compter du délai de livraison.
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En présence d’un chien suspect de parvovirose et acquis dans les 5 jours précédant la
consultation, il incombe au vétérinaire de relever et de consigner soigneusement ces éléments
en mentionnant la date de la consultation et le numéro d’identification en prenant les mesures
conservatoires correctes qui permettront ultérieurement d’établir, à partir de prélèvements
appropriés, le diagnostic de certitude :
- Sur un animal vivant, il convient de rechercher l’antigène viral dans les selles, de faire un
hémogramme et un frottis sanguin. Il est recommandé de réaliser et de stocker 2
prélèvements de sérum à 2-3 jours d’intervalle. Ces prélèvements serviront à la
réalisation de sérologies si celles-ci se révèlent ultérieurement nécessaires.
Chez le chat
C’est un vice rédhibitoire aussi. La suspicion se fait lors d’hyperthermie chez un jeune chat suivit
d’hypothermie.
Les critères de suspicion d’une parvovirose :
- Prostration
- Anorexie
- Gastro-entérite avec déshydratation
- Leucopénie
- Hyperthermie 24/48h puis hypothermie
La confirmation passe par un myélogramme quand l’animal est vivant. Lorsque l’animal est
mort, il passe par un examen histologique de l’intestin grêle et des organes lymphoïdes. On
peut également faire une recherche de virus dans les selles.
6. Pronostic et traitement
a. Pronostic
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Le cap du 5ème jour est considéré comme décisif (guérison de règle pour les animaux qui
passent ce cap). Une fois ce cap passé, on peut être plus optimiste sur l’évolution de la maladie.
b. Traitement
Un traitement avec des antibiotiques à large spectre par voie parentérale (β-lactamine +
quinolone ou plus rarement β-lactamine + aminoside) est également recommandé pour prévenir
ou contrôler les infections bactériennes concomitantes. Le traitement antibiotique est
indispensable en cas de : sang dans les selles, leucopénie, neutrophilie, hyperthermie, état de
choc.
Il est indispensable d’hospitaliser l’animal et de réaliser un examen clinique deux fois par
jour, de vérifier quotidiennement le poids de l’animal, sa kaliémie durant 24 à 48h, sa glycémie
durant 4 à 12h. Il faut également faire une numération blanche au bout de 48h.
7. Prophylaxie
a. Prophylaxie sanitaire
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b. Prophylaxie médicale
Les anticorps maternels inhibent une réponse immunitaire active des chiots aux vaccins
pendant la « période critique » qui dure de 2 à 5 semaines, voire plus (généralement jusqu’à
environ 5–12 semaines d’âge). L’obstacle des anticorps maternels peut être contourné par
l’utilisation de vaccins à virus vivant atténué de titre élevé (ou par l’administration intra-nasale
de vaccins à virus vivants).
Il faut faire attention à la période réfractaire pendant laquelle il peut y avoir interférence avec
les Ac maternelles.
Aujourd’hui, il existe un vaccin à partir de CPV-2b mais le virus semble évoluer vers CPV-2c
donc il faudrait peut-être penser à adapter les vaccins.
Ce n’est pas encore une urgence mais il peut y avoir des zones avec le CPV-2c.
Conclusion
Le sous-type CPV-2 a été identifié lors d’une pandémie en 1978 aux USA. La parvovirose
touchait alors les jeunes et les adultes, avec une mortalité très importante dans tous les cas.
Depuis, il y a eu une évolution de la virulence, avec notamment l’apparition de nouveaux sous-
types (CPV-2a, 2b, 2c). Au XXIe siècle, la maladie ne subsiste plus que sur un mode enzootique.
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La parvovirose féline circule elle aussi sur un mode enzootique.
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QUESTIONS/REPONSES
S'il ne fallait retenir qu'une chose au sujet des parvovirus, que proposez-vous ?
La très grande résistance de ces virus dans le milieu extérieur. La persistance du virus dans
l’environnement est à l’origine d’une très forte contagiosité. Il faut donc faire très attention à la
dissémination que l’on peut induire (chaussures, blouse,…).
Utiliser de l’eau de Javel pour désinfecter.
Quels sont les signes cliniques les plus caractéristiques ?
Le virus cible les cellules en multiplication, de préférence les cellules digestives, d’où une
gastro-entérite et une diarrhée profuse souvent hémorragique. Les vomissements sont
fréquents. La parvovirose touche essentiellement les jeunes animaux.
Dans le cadre du diagnostic, le législateur (loi du 22 juin 1989 sur les vices rhédibitoires)
a prévu un délai de suspicion de 5 jours. Ce délai est-il approprié, sachant que cette loi vise à
protéger l'acquéreur d'un jeune animal vis-à-vis de maladies qu'il aurait pu contracter avant
son acquisition ?
Le délai de 5 jours est un peu court, même si le temps d’incubation est de 5 jours également.
Par précaution, il aurait fallu prévoir un délai de suspicion de 8 jours : cela aurait été largement
suffisant.
Quelles sont les mesures thérapeutiques essentielles (et urgentes) face à une suspicion
de gastro-entérite virale ?
Il faut absolument réhydrater en mettant en place une fluidothérapie. Se pose cependant le
problème de l’accès veineux sur un animal jeune et déshydraté…
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La justification du calendrier vaccinal (lors de la primo-vaccination), ainsi que la
disparition des formes myocardiques de la parvovirose canine reposent sur le même type
d'immunité, lequel ?
On reformule : Le protocole vaccinal est justifié par un type d’immunité ; les formes
myocardiques ont été éradiquées grâce à cette même immunité.
Il s’agit bien sûr de l’immunité d’origine maternelle.
Récemment, les protocoles vaccinaux ont été renforcés dans les élevages : la vaccination
commence dès l’âge 5-6 semaines. Dans les cas général (propriétaires lambda), les injections de
la primo-vaccination ont lieu le plus souvent vers 7-8 semaines, puis à 12 semaines. Le mieux est
de réaliser une 3è injection à 16 semaines, car il a été démontré que les anticorps maternels anti-
parvovirus pouvaient persister au-delà de 12 semaines.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Contenu
I. Introduction : Définitions et enjeux ................................................................................................ 2
1. Définitions ................................................................................................................................... 2
2. Importance des maladies bactériennes à transmission vectorielle ............................................ 2
II. Vecteurs et agents pathogènes ....................................................................................................... 3
1. Vecteurs....................................................................................................................................... 3
a. Rhipicephalus sanguineus ....................................................................................................... 3
b. Dermacentor reticulatus ......................................................................................................... 4
c. Ixodes ricinus ........................................................................................................................... 5
2. Agents pathogènes ...................................................................................................................... 7
a. Le genre Ehrlichia .................................................................................................................... 7
b. Le genre Anaplasma ................................................................................................................ 8
c. Le genre Borrelia ..................................................................................................................... 8
III. Pouvoir pathogène et expression clinique .................................................................................. 9
1. Pouvoir pathogène ...................................................................................................................... 9
2. Expression clinique .................................................................................................................... 10
a. Ehrlichioses canines............................................................................................................... 10
b. Borréliose de Lyme ................................................................................................................ 12
3. Examens de laboratoire : Diagnostic spécifique ....................................................................... 14
a. Diagnostic direct .................................................................................................................... 14
b. Diagnostic indirect ................................................................................................................. 16
4. Mise en œuvre du diagnostic .................................................................................................... 17
IV. Traitement et prophylaxie ......................................................................................................... 17
1. Utilisation d’anti-infectieux ....................................................................................................... 17
2. Prophylaxie ................................................................................................................................ 18
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a. Sanitaire................................................................................................................................. 18
b. Médicale ................................................................................................................................ 18
1. Définitions
Dans le cas des ehrlichioses, c’est principalement la tique qui est en cause.
Les agents pathogènes et les maladies en résultant ne sont pas toujours bien connus. Les
ehrlichioses canines correspondent à des maladies dites émergentes ou ré-émergentes, c’est-à-dire
dont l’incidence réelle augmente de manière significative dans une population donnée, dans une
région donnée et durant une période donnée, par rapport à la situation épidémiologique habituelle
de cette maladie.
Les facteurs favorisant cette émergence sont l’augmentation des voyages et des échanges
d’hommes et d’animaux, les activités humaines et les changements sociaux, la modification de la
faune, le réchauffement climatique, le développement des outils de diagnostic ...
Pour étudier la causalité syndrome infectieux/agent pathogène, la maladie est tentée d’être
reproduite en injectant l’agent infectieux, mais cette technique fonctionne mal donc on a du mal à
étudier la maladie.
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II. Vecteurs et agents pathogènes
1. Vecteurs
a. Rhipicephalus sanguineus
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Les agents pathogènes associés à Rhipicephalus sanguineus en Europe sont des :
- Protozoaires : Babesia canis vogeli et Hepatozoon canis
- Rickettsies : Ehrlichia canis, Anaplasma platys et Rickettsia conorii
- Hémoplasmes/Mycoplasmes (ex-hémobartonelles) : Mycoplasma haemocanis et M.
haematoparvum
b. Dermacentor reticulatus
C’est une tique largement répandue que l’on trouve sous des climats plutôt froid mais
tempérés avec de l’humidité.
Contrairement à R. sanguineus, elle est exophile (ne rentre pas dans les habitations) et
hygrophile (besoin d’humidité).
On la trouve donc dans des prairies à fourrés arbustifs qui fournissent ombre et humidité et
on note une extension vers l’ouest de l’Europe.
Encore une fois, à la différence de R. sanguineus, D. reticulatus est polytrope, c’est-à-dire qu’elle
a 3 hôtes différents (un pour chaque stade) :
Larve et nymphe sur les petits mammifères (rongeurs, hérisson)
Adulte sur le chien
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c. Ixodes ricinus
C’est la tique la plus fréquente et la plus cosmopolite en Europe. On la trouve donc partout
sauf dans les zones sèches du pourtour méditerranéen, elle est très fréquente en Europe centrale et
septentrionale.
Elle est exophile et hygrophile, c’est donc la tique des forêts en zone tempérée humide et
des pâtures entourées de haies.
Les agents pathogènes (souvent zoonotiques) associés à Ixodes ricinus en Europe sont :
Virus : Flavivirus de l’encéphalite à tique. Surtout dans l’europe de l’ouest, très rare cas en
France
Spirochètes : Borrelia burgdorferi responsable de la maladie de Lyme
Rickettsies : Anaplasma phagocytiphilum responsable de l’anaplasmose granulocytaire
Protozoaires : Babésioses des ruminants
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Rhipicephalus Dermacentor
Ixodes ricinus
sanguineus reticulatus
Cosmopolite
Climat chaud et sec,
Climat plutôt froid, La plus fréquente en Europe.
pourtour
Localisation tempérés, humide. Cosmopolite. Zones sèches
méditerranéen.
Extension vers l’Ouest du pourtour méditerranéen
Extension vers le
Nord
Endophile, Exophile, hygrophile, Exophile, hyfgrophile ;
Caractéristiques
monotrope polytrope polytrope
- Babesia canis
vogeli - Babesia canis - Babésioses des
Protozoaires
- Hepatozoon canis ruminants
canis
- Mycoplasma
haemocanis
Mycoplasmes
- M.
haematoparvum
- Flavivirus de
Virus
l’encéphalite à tique
- Borrelia burgdorferi
Spirochètes
(maladie de Lyme)
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2. Agents pathogènes
a. Le genre Ehrlichia
Elles sont responsables de maladies chez l’Homme et les animaux vertébrés (sauf le genre
Wolbachia).
E. canis est responsable chez le chien et les canidés sauvages, de l’Ehrlichiose monocytaire
canine. Elle a déjà été décrite chez le chat mais c’est extrêmement rare.
C’est une bactérie qui affecte donc les canidés. Elle se multiplie dans les monocytes.
Le vecteur de cette maladie est Rhipicephalus sanguineus : la maladie est présente surtout sur le
pourtour méditerranéen.
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b. Le genre Anaplasma
Le genre Anaplasma est très proche du genre précédent, il y a jusqu’à 94,9 % d’homologie des
séquences de l’ARNr 16S.
On considère qu'il n'y a qu'une seule espèce, avec toutefois des variants (maladies chez l'homme et
l'animal sont tout de même différentes).
c. Le genre Borrelia
Remarque : le grand père du mari de JMB était neurologue. Il a découvert et décrit pour la première
fois B. garinii.
Les bactéries du genre Borrelia sont responsables de la Maladie de Lyme infectant l’Homme et
d’autres mammifères :
Chez les mammifères, elle migre dans le tissu conjonctif en position extra-cellulaire en se
disséminant par voie lymphatique et sanguine. Cependant la bactériémie est fugace/peu
importante.
La maladie est vectorisée par Ixodes ricinus chez qui on trouve un faible nombre Borrelia
dans les glandes salivaires et les ovaires.
Les taux d’infection des tiques sont de 20% chez les adultes et de 10% chez les nymphes, ces
tiques sont surtout trouvées en Europe centrale avec des variations selon les régions mais on
trouve surtout B. afzelius et B. garinii.
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III. Pouvoir pathogène et expression clinique
1. Pouvoir pathogène
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L’incubation des ehrlichioses varie d’une à trois semaines puis on observe une ehrlichiose
aiguë qui s’exprime principalement par une hyperthermie plus ou moins modérée et une
thrombopénie. Cette phase passe souvent inaperçue car l’expression clinique est très limitée. Elle
peut atteindre 4 à 6 mois pour la Borréliose.
NB : on considère qu’il faut que la tique reste attachée à l’animal entre 36 et 48h pour qu’il y ait
transmission de la Borrelia à l’hôte.
Lors de guérison seulement clinique (cas classique), l’animal devient réservoir potentiel du
pathogène et suite à un stress, la maladie est ré-exprimée et elle est souvent mortelle dans ce cas-là.
Ehrlichia canis
Le cas le plus grave est l’évolution chronique vers une pancytopénie qui amène généralement à la
mort de l'animal.
Ce schéma ne se vérifie par pour les autres agents, même s’ils sont très proches d’Erlichia canis.
2. Expression clinique
a. Ehrlichioses canines
Signes cliniques
Signes généraux
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Les phénomènes algiques : les douleurs sont multiples à l’origine d’hyperesthésie ou
encore de contractures. Ils sont difficiles à localiser car peuvent avoir
différentes origines (articulaire, musculaire, cervicales).
Signes cutanés
Chez l’animal il n’y en a quasiment pas, mais ils sont très présents chez
l’Homme.
Polyadénomégalie : elle est mise en évidence sur les ganglions superficiels, avec parfois une
hépatomégalie et une splénomégalie.
Diathèse hémorragique : Saignements muqueux (épistaxis), purpura/suffusions et hyphéma
(sang dans la chambre antérieure de l’œil).
Pâleur / Anémie / Sub-ictère. L’anémie peut être hémolytique.
Hémogramme : on remarque une thrombopénie, une anémie, une leucopénie ou une
leucocytose, une neutropénie et une lymphocytose. On a tendance à avoir peu de globules blancs
mais beaucoup de lymphocytes, surtout des grands lymphocytes à grains.
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Attention : on observe une thrombopénie mais pas toutes les bactéries sont parasites des
plaquettes.
Ce sont des signes variables qui ne sont pas observés à chaque fois :
Signes oculaires,
urinaires,
locomoteurs,
digestifs,
respiratoires,
cardiovasculaires,
troubles nerveux.
Ils sont très variés suivant l'agent pathogène et les animaux eux-mêmes.
Signes biologiques
On fait une enzymologie en testant les ALAT et les PAL (test hépatique car présence de sub-
ictère) qui augmentent également.
b. Borréliose de Lyme
Chez l’Homme
On observe un érythème migrant, centré sur le point de morsure. La migration (de la rougeur et
du parasite) se fait du point de morsure de la tique vers la périphérie. Ce n’est pas forcément
douloureux donc cela peut passer inaperçu.
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Phase II ou précoce disséminée
On observe des manifestations cutanées (acrodermatite = lésions des extrémités avec problème
circulatoire, lymphocytome), neurologiques et rhumatologiques (arthrites), ainsi que d’autres
atteintes. Il y a parfois des atteintes cardiaques.
Dans cette dernière phase on trouve des atteintes dermatologiques comme un érythème
migrant et/ou un lymphocytome, des manifestations neurologiques (trismus) et rhumatologiques. On
remarque aussi des lésions des extrémités = acrodermatites.
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Chez le chien
Les chiens semblent résistants à une infection par Borrelia puisque seulement 5% des
exposés développent les symptômes (95% d’asymptomatiques).
Des premiers signes non spécifiques (fièvre, faiblesse, adénopathie), non systématiques, qui
passent inaperçus ou disparaissent en quelques jours. On n’observe pas de lésions cutanées.
Une atteinte articulaire (mono- ou oligoarthrite) à proximité de la morsure de la tique, une
évolution vers la chronicité est possible. Retrouvée surtout chez les jeunes animaux.
Une atteinte rénale (néphropathie) dans certaines races : Bouvier bernois en Europe,
Labradors, Goldens et Bergers Shetland aux USA. Cette atteinte rénale est plus ou moins
rapidement mortelle. La corrélation entre cette atteinte et la maladie de Lyme n’est pas
attestée.
Autres signes : cardiaques (anecdotique), oculaires, nerveux (méningite asymptomatique lors
des infections expérimentales).
Signes biologiques : pas de signes spécifiques
Les critères de diagnostic passent par des signes évocateurs, l’épidémiologie, des examens de
laboratoire et un diagnostic thérapeutiques c’est-à-dire la réponse de l’organisme à un traitement
antibiotique mis en place avant les résultats du laboratoire.
a. Diagnostic direct
Hématologie-cytologie
On cherche la présence d’inclusions globulaires sur lame. Cette technique est de faible coût
mais aussi de faible sensibilité.
On peut faire un frottis sanguin mais cette technique est peu sensible en raison de la faible
proportion de cellules parasitées, de la fugacité des bactériémies ou de leur cyclicité. L’examen
direct d’un frottis sanguin coloré permet de rechercher des inclusions intra-cytoplasmiques
caractéristiques. En effet, les bactéries étant intracellulaires, elles se multiplient dans une vacuole au
sein du cytoplasme et peuvent ainsi former des morulas.
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Il est aussi possible de faire un concentré leucocytaire sur la couche leucoplaquettaire
obtenue après centrifugation du sang (technique de Buffy Coat)
Pour les bactéries du genre Ehrlichia, on fait une PCR sur sang (tube avec EDTA). Aujourd’hui,
la PCR n’est pratiquée que pour la recherche des Ehrlichia.
Pour les bactéries du genre Borrelia, la bactériémie est fugace au début de la maladie. Les
symptômes apparaissent tardivement donc lors du diagnostic la bactérie n'est déjà plus dans le
sang.
De plus, on ne retrouve le pathogène qu’au niveau de la membrane synoviale des
articulations (pas dans le liquide).
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Bactériologie classique : isolement en culture
Cette technique est longue, fastidieuse et coûteuse car elle nécessite des milieux spéciaux,
donc elle n’est quasiment jamais réalisée.
b. Diagnostic indirect
C’est plus ou moins long, coûteux et surtout pose des problèmes éthiques. Cette méthode est
réservée à la recherche.
Ceci est permis par l’existence de kits et à condition que la maladie ait évolué depuis assez
longtemps pour être détectée (séroconversion).
C’est la seule technique possible pour mettre en évidence Borrelia. Elle nécessite qu’il y ait eu une
séroconversion avant de faire le diagnostic.
Sérologie au laboratoire
Le labo possède des techniques de référence comme l’immunofluorescence indirecte et peut aussi
faire d’autres techniques comme un ELISA ou un Western blot.
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4. Mise en œuvre du diagnostic
Pour faire une recherche PCR, il faut chercher le prélèvement au site de localisation de
l’agent pathogène. Il n’y a pas d’érythème chez le chien donc on ne sait pas trop quand l’animal a été
mordu.
Le traitement est souvent mis en place en parallèle.
1. Utilisation d’anti-infectieux
Le traitement doit être adapté au fait que ce sont des bactéries intracellulaires.
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Actuellement la doxycycline est la plus utilisée pour traiter les ehrlichioses car le traitement de
première intention repose sur l’administration de tétracyclines qui ont une activité bactériostatique
en inhibant la synthèse protéique au niveau ribosomal.
2. Prophylaxie
a. Sanitaire
b. Médicale
Il existe des vaccins contre la borréliose de Lyme, en France on utilise Merilym® qui contient une
souche de Borrelia burgdorferi inactivée et adjuvée mais l’efficacité est inconnue.
D’autre part, on peut se demander l’intérêt réel de ce vaccin étant donné que cette espèce de
Borrelia n’est pas majoritaire en Europe.
Remarque : Il existe une nouvelle génération de vaccin avec des nouveaux antigènes dedans.
Les autres vaccins existants sont des bactéries inactivées et adjuvées ou des protéines
recombinantes.
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Chez le chat, on décrit une maladie à agent proche d’erlichia canis mais il y a peu de cas, surtout dans
la région de Nime. On observe également des infections par Hémoplasme ou mycoplasma.
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ahah ahah qu'est ce qu'on rigole...
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
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I- Qu’est-ce que la toux de chenil ?
C’est une maladie qui sévit dans les effectifs, dans des lieux où il y a des rassemblements de
chiens. Bien qu’autrefois la maladie sévissait essentiellement dans les chenils de gardiennage et
d’élevage, elle est aujourd’hui très présente également dans tous les lieux où les chiens sont
susceptibles de se rencontrer : certains quartiers, jardins publics…
On décline ainsi le nom de la maladie en : toux de rue, toux de rencontre, toux de proximité,
toux de trottoir, toux d’exposition, toux d’agility, …
A retenir : Dans la majorité des cas, le chien contracte ce syndrome après contact avec un
rassemblement de chiens.
2. Étiologie
Un agent pathogène principal émerge : Bordetella Bronchiseptica. C’est une bactérie Gram -,
essentiellement extracellulaire, mais pouvant se réfugier dans les cellules (macrophages). Elle est
relativement résistante à une température de 37°C pendant 3 semaines ; cette résistance dans le
milieu extérieur est importante d’un point de vue épidémiologique.
des virus : Para influenza virus de type 1, CAV 1 (Canine Adenovirus de type 1)/CAV 2,
Herpès virus responsable de l’Hépatite Virale Canine, Réovirus. Plus récemment, des Pneumovirus et
des Coronavirus à tropisme respiratoire ont été observés.
des bactéries : Pseudomonas, Mycoplasmes et Bordetella bronchiseptica. Et plus
récemment, Streptococcus equi subsp zooepidemicus.
Remarque : Dans certains épisodes, le virus de la Maladie de Carré peut être isolé
3. Pathogénie
Tous les agents pathogènes (en particulier B. bronchiseptica) entraînent une destruction de
l’épithélium respiratoire, qui nécessite d’être reformé.
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Comment les agents pathogènes provoquent-ils ces lésions ?
Interaction physique entre les bactéries et les cellules ciliées de la muqueuse de l’appareil
respiratoire supérieur
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La reformation de l’épithélium respiratoire est longue, ce qui explique la durée des signes
cliniques.
En effet, une fois que le germe a été éliminé, l’épithélium respiratoire a besoin d’un certain
temps de cicatrisation (2-3 semaines, ce qui correspond approximativement à la durée des
symptômes observés dans les maladies respiratoires). Ce temps est d’autant plus long que la
destruction est importante et donc que le germe était présent longtemps.
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4. Épidémiologie
a. Histoire naturelle
C’est une maladie que l’on rencontre essentiellement chez les jeunes animaux : de 2 à 3
mois. Mais attention, comme on l’a souligné plus haut et malgré la pression vaccinale, des adultes
peuvent également présenter cette maladie, selon leur statut immunitaire et leur degré de
protection.
Dans un élevage, c’est généralement vers l’âge de 7-9 semaines que la maladie se déclare.
De plus, la maladie se déclare 8 à 10 jours après un regroupement d’animaux (expositions,…) où il y
avait un ou plusieurs individus infectés.
Dans un effectif donné, la maladie possède une morbidité élevée (90%) mais une très faible
mortalité (5%, correspond à l’évolution des formes les plus graves). Il existe tout de même des
formes graves et sévères.
L’incidence économique n’est pas négligeable en élevage : soit parce que les chiots ne
peuvent pas être vendus au moment où ils devaient l’être, soit parce que les traitements nécessaires
représentent une somme d’argent non négligeable.
D’où l’intérêt d’insister d’emblée sur l'importance de la prophylaxie, qu’elle soit sanitaire ou
médicale, plutôt que d’avoir à faire face à une épidémie dans l’élevage.
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Attention : Il est important de raisonner aussi en termes de médecine collective, comme pour
les animaux de rente, et pas uniquement en termes de médecine individuelle, aussi bien pour le
diagnostic que pour les propositions thérapeutiques.
b. Matières virulentes
Les matières virulentes sont les sécrétions et excrétions de l’appareil respiratoire. Lorsqu’il y a
implication d’un virus comme le CAV-1, les urines sont également un moyen de dissémination.
D’autres liquides biologiques peuvent parfois posséder une virulence.
c. Réceptivité
Facteurs extrinsèques : saison (plus forte en automne), mode d’habitat (confinement, forte
densité), diversité d’origine des animaux qui se rencontrent, stress (lors de voyage
notamment), lieux de rassemblement.
Données de terrain
40%
Hors collectivité
60%
Pensions, SPA,
élevage
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Symptômes
95
61
45
12 10
Enquête réalisée en 2010 : d’après les données de terrain de 2009, 100 confrères interrogés
déclarent qu’ils soignent en moyenne 17 cas de toux de chenil par an. L’incidence de la maladie est
donc assez forte.
Ces cas sont développés classiquement dans les chenils, mais également hors collectivités,
lors d’exposition ou de rassemblement de toute nature.
Parmi les signes cliniques observés, les signes respiratoires dominent très largement, associés à une
altération de l’état général (abattement). Dans pratiquement 100% des cas, une toux très forte est
observée, et des expectorations dans un peu moins de 50% des cas.
C’est une maladie de collectivité et de proximité (les matières virulentes étant les sécrétions et
excrétions respiratoires).
5. Symptomatologie
Les formes cliniques de la toux de chenil sont variables selon les individus et les agents
pathogènes, mais la présentation est souvent homogène. L’incubation est de 2 à 4-5 jours. Plus il y a
de pathogènes « malfaiteurs », plus la toux de chenil est grave : la co-infection est donc un facteur
de gravité.
Les formes simples sont de loin les plus souvent rencontrées. Elles traduisent
l’existence d’une inflammation de la muqueuse de la trachée et des bronches, appelée
trachéobronchite. Au départ, cette trachéobronchite est dite sèche car il n’y a qu’une congestion de
la muqueuse, sans sécrétions, qui dure de quelques jours à 3 semaines et qui demeure sèche à la
condition que l’animal soit dans des conditions de microclimat acceptables. Elle peut devenir grasse,
humide par hyper sécrétion des cellules de l’épithélium respiratoire.
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En parallèle, on peut voir évoluer une conjonctivite, une rhinite ou une amygdalite.
À retenir : dans la majorité des cas, la toux est forte et dure longtemps. Malgré l’arsenal
thérapeutique mis en place, elle ne rétrocède qu’après quelques temps (temps de cicatrisation de
l’épithélium respiratoire).
Médecine collective : On est dans un effectif, plusieurs jours après apparition des
symptômes, lorsque plusieurs animaux ont été infectés. Cela nous donne directement une idée de
la contagiosité, de l’âge des animaux atteints (surtout les jeunes par exemple), des signes cliniques
présentés.
L’intervention en médecine collective a un impact sur la conduite même de l’élevage, il est donc
important d’avoir un diagnostic étiologique précis car un plan de prophylaxie doit être mis en place,
en fonction de la cause et de la quantité de bactéries ou de virus isolée. Le coût du diagnostic
étiologique peut être important, mais c’est un bon investissement.
Bien comprendre que, dans ces deux cas, la démarche diagnostique est différente.
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Attention avant de penser à la toux de chenil : ce n’est pas parce qu’un jeune chien est
présenté pour une toux que ce sera forcément une toux de chenil ! Même si tous les éléments
épidémiologiques convergent en faveur d’une toux de chenil (âge, toux, a transité depuis l’Europe de
l’Est, etc), il ne faut pas être borné ! Si les signes cliniques persistent 3-4 mois après le début du
traitement, il faudra reconsidérer l’étiologie de la maladie. Des toux d’origine parasitaire peuvent
aussi causer des signes cliniques comparables… Il est donc important de faire un diagnostic
DIFFERENTIEL.
1. Diagnostic biologique
Le lavage est préférable à l’écouvillonnage, car il y a très peu de sécrétions virulentes dans la
cavité nasale. Nous approfondirons ces techniques de prélèvement en 3ème année.
Les examens sérologiques sont possibles mais d’interprétation délicate. Si l’on déplore des
décès d’animaux dans l’effectif, il faudra différencier l’agent de celui de la maladie de Carré.
La toux de chenil a une importance médico-légale car elle a une dimension particulière : c’est
un vice rédhibitoire.
2. Diagnostic différentiel
Lors de toux rebelles et récidivantes à caractère subaigu ou chronique, plutôt que de rester
accroché à son diagnostic de toux de chenil, il faudra rechercher d’autres causes de toux. Chez le
tout jeune chien provenant d’effectifs dont on ne connaît pas bien le niveau sanitaire, il faut penser
au parasitisme.
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Cas typique de « toux de chenil rebelle » : un chiot de 2 mois est présenté pour une toux. On
pense à la toux de chenil et on lui donne un traitement sans faire de diagnostic différentiel. Le chiot
est revu plus tard car il continu de tousser. On pense donc à une toux de chenil rebelle et le
traitement est poursuivi sans changement. Lorsque le traitement arrive à son terme, la toux
continue. C’est qu’il y a eu un souci au niveau du diagnostic. Il faut donc envisager des causes
parasitaires sans s’enfermer dans le diagnostic de la toux de chenil.
III- Traitement
1. Objectifs
Il faut se poser les questions suivantes : peut-on agir sur la cause ? Comment peut-on lutter
contre les symptômes ? Ici, le premier objectif est de limiter l’extension de l’agent pathogène.
Malgré tout, la toux de chenil est une infection souvent auto-limitante (sauf immunodéficience). Il
ne faut pas oublier que Bordetella peut persister.
Se souvenir que : lutter contre la toux, c’est vouloir la supprimer, or on ne la supprime que
quand elle est délétère (irritation des muqueuses respiratoires), ce qui est le cas uniquement quand
elle est sèche et douloureuse.
Lorsque la toux est grasse, c’est qu’elle permet l’évacuation des hyper-sécrétions. Il faut donc
la laisser et ne pas chercher à l’arrêter. On peut par contre donner un traitement qui visera à
fluidifier les secrétions pour faciliter leur élimination.
Le traitement va également permettre de lutter contre les surinfections bactériennes
potentielles.
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B. bronchiseptica, suite à un LBA chez le chien, est la 3ème bactérie isolée dans les cas
d’affections respiratoires, quel que soit l’âge du chien. Remarquons que les mycoplasmes ne sont pas
négligeables non plus !
Si l’on est amené à proposer des antibiotiques, on optera la plupart du temps pour des
antibiotiques administrés par voie orale.
Lesquels ? B. bronchiseptica présente peu de résistances, et une sensibilité particulière aux
cyclines. On utilisera donc :
Le traitement antibiotique devra être relativement long pour être efficace : entre 1 et 2
semaines. Il y a toujours un risque de persistance des bactéries.
Remarque : il existe des protocoles d’administration des antibiotiques par une autre voie,
notamment l’aérosolthérapie. Pour le moment, il n’existe qu’un seul protocole pour lequel on a des
données sur son efficacité, faisant appel à la gentamicine, réalisé généralement pendant 5-7 jours (ne
pas retenir le protocole).
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Tableau à titre informatif (pas de questions là-dessus)
2. Anti-tussifs
On peut y avoir recours lorsque la toux est sèche. Si elle est grasse, ils ne sont pas
recommandés car il faut favoriser les expectorations, qui favorisent l'élimination du pathogène.
Anti-tussifs utilisables :
Codéine, Pentoxyvérine, Butorphanol
AIS : prednisolone, dexaméthasone, fluticasone… seulement si une antibiothérapie est
mise en place, sinon il y a des risques de complications bactériennes. Il faut faire
attention au respect des doses car, s’il y a majoration, cela devient un « nid » pour les
autres infections.
AINS : pas de résultats satisfaisants, donc il n’y a aucun intérêt à en utiliser.
Certains auteurs les préconisent, mais il n’y a pas forcément de justification réelle à utiliser
des bronchodilatateurs (comme la théophylline = molécule classiquement utilisée chez le chien,
salbutamol, albutérol).
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On les utilise quand il y a un bronchospasme, or il n’y en a pas forcement lors d’évolution de
toux de chenil chez le chien (sauf parfois dans les formes compliquées peu graves chez de tout jeunes
chiens). Ils ne sont jamais utilisés en première intention.
Quant aux modificateurs de sécrétions, aucune preuve de leur efficacité n’a été démontrée,
donc aucun protocole n’est préconisé. Sur des animaux avec expectorations importantes,
l’aérosolthérapie à base d’un simple sérum physiologique favorise grandement l’excrétion de ces
sécrétions respiratoires en les humidifiant.
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Ces tableaux ne sont donnés qu’à titre indicatifs. Ils ne sont évidemment pas à connaitre pas cœur.
IV- Prévention
1. Immunité naturelle
Après une infection par ces pathogènes, l’immunité naturelle est maintenue au moins six
mois après la maladie (3 à 12 mois selon les individus).
On sait aussi qu’il y a des porteurs sains, excréteurs potentiels, qui compliquent la
compréhension épidémiologique. En effet, Bordetella peut persister sans aucuns signes cliniques.
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2. Prophylaxie sanitaire
3. Prophylaxie médicale
Elle se passe soit à l’échelle individuelle, soit à l’échelle collective. Il convient alors de
connaître les vaccins et de savoir qui on vaccine, de conserver les vaccins et de les administrer dans
de bonnes conditions. Les voies d’administrations sont variables en fonction des vaccins utilisés.
Des vaccins inactivés qui associent les valences contre le virus Parainfluenza et
Bordetella, que l’on administre par voie parentérale
Des vaccins vivants pouvant être administrés par voie intra-nasale (efficacité plus
rapide), avec :
soit seulement la valence Bordetella
soit les valences Bordetella et Parainfluenza.
Ces vaccins ont une rapidité d’action (en 3 jours) et sont durables (1 an). Attention, comme ce sont
des vaccins vivants, il peut y avoir mise en évidence de pathogène par méthode PCR 1 à 3 semaines
après la vaccination : il faut donc bien faire la différence entre l’infection et la vaccination.
Qui vacciner ? C’est le principal problème en vaccinologie… Il faut évaluer les dangers et les
risques pour chaque individu. Par exemple :
Si la maladie apparaît dans un effectif, il est trop tard pour vacciner, il vaut mieux faire
une antibioprophylaxie.
Après un épisode clinique, il vaut mieux décaler la vaccination compte tenu du fait que
l’immunité naturelle dure entre 6 mois et 1 an.
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En cas de participation à une exposition, il est bon d’avoir vacciné au moins 3 jours
avant la participation, selon la voie d’administration.
V- Conclusion
La toux de chenil est donc une maladie d’actualité. Il existe des formes graves. Bien retenir
qu’il faut éviter d’en faire un diagnostic refuge (jeune chiot présentant une toux récidivante,
étiologie parasitaire également possible d’où l’importance du diagnostic différentiel). C’est un bon
exemple pour illustrer le raisonnement différentiel lors du choix des médicaments lors d’affection
respiratoire.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I- Étiologie ........................................................................................................................................... 2
1. Calicivirus ..................................................................................................................................... 2
2. Herpesvirus type 1 (FHV-1) ......................................................................................................... 2
3. Réovirus ....................................................................................................................................... 2
4. Chlamydophilose (Chlamydophila felis) ...................................................................................... 2
II- Expression clinique .......................................................................................................................... 3
1. Forme aiguë ................................................................................................................................. 3
2. Forme chronique ......................................................................................................................... 3
3. Complications .............................................................................................................................. 4
III- Traitement ................................................................................................................................... 5
IV- Épidémiologie .............................................................................................................................. 6
V- Prophylaxie ...................................................................................................................................... 6
1. Prophylaxie sanitaire ................................................................................................................... 6
2. Prophylaxie médicale .................................................................................................................. 7
Introduction
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I- Étiologie
1. Calicivirus
Ils ont pour cible les cellules épithéliales des appareils respiratoire et digestif. Ce sont des
virus résistants dans le milieu extérieur (point important à retenir). Ils entraînent, à eux seuls, un
coryza bénin se traduisant par un jetage séreux et une stomatite (inflammation de la muqueuse
buccale).
Attention : Un individu ayant contracté un calicivirus est susceptible, dans 40% des cas,
d’excréter le pathogène de façon continue pendant 24 à 30 mois.
L’évolution est relativement lente. Tout seul, il est capable d’entraîner un coryza sévère.
Il faut faire attention, lors des infections à Herpès, aux notions de latence et de porteurs
sains, avec excrétion intermittente à vie en fonction du statut du système immunitaire des animaux.
3. Réovirus
Cet agent pathogène est beaucoup moins important que les 2 précédents. Il semble donner,
à lui seul, un coryza banal. Il est très résistant dans le milieu extérieur.
Les Chlamydophila entraînent essentiellement une atteinte des conjonctives et des lésions
de la muqueuse nasale. L’excrétion de la bactérie est relativement longue : 3 à 8 mois après le début
de l'infection.
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II- Expression clinique
L’incubation dure de 2 à 4 jours. On distingue 2 formes : une forme aigüe et une forme
chronique. Il peut y avoir des complications.
1. Forme aiguë
2. Forme chronique
Elle se caractérise par des complications bactériennes des lésions précédemment décrites,
avec notamment des sinusites (surtout chez les brachycéphales). On observe alors un jetage
chronique avec parfois du cornage, et plus rarement une dyspnée.
Il faut toujours penser à rechercher les causes sous-jacentes (rétrovirose par exemple).
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3. Complications
Rhinotrachéite
Calicivirose Réovirose Chlamydiose
(FHV-1)
Incubation 2 à 10 jours 1 à 9 jours 4 à 19 jours 3 à 5 jours
Evolution 2 à 4 semaines 7 à 10 jours 1 à 26 jours 3 à 6 semaines
Gravité +++ ++ Bénin ++
Conjonctivite
Signes oculaires Conjonctivite Larmoiement Conjonctivite
Kératite
Signes respiratoires ++++ ++ + +
Signes oraux ++ ++++ / /
Hyperthermie
Autres signes Avortements Erosions podales / /
Ulcères cutanés
Morbidité Elevée Elevée Moyenne Elevée
Mortalité Elevée chatons Modérée jeunes Faible Importante
Excrétion 24-30 Excrétion 5-8
Porteurs Latents ++ Probable
mois mois
Faible et
Immunité Oui Inconnue Moyenne
transitoire
Frottis, isolement,
Frottis, isolement,
Diagnostic Isolement, IF, PCR Isolement, SN, IF ELISA (grande
IF, PCR
fragilité)
Tableau des signes cliniques prépondérants en fonction de l’agent étiologique (critères différentiels)
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Avec les nouvelles techniques de diagnostic moléculaire, il est possible d’isoler ces agents
pathogènes, notamment à partir d’écouvillonnage des lésions, buccales ou autres. La mise en
évidence du pathogène peut se faire par culture pour la Chlamydiose ou par PCR pour les Herpès et
Calicivirus.
III- Traitement
Objectifs :
Supprimer la cause
Prévenir les séquelles et les complications
Assurer les grandes fonctions.
On pouvait autrefois utiliser des sérums antiviraux lors des premières phases de l’infection
virale, mais nous n’en avons plus à disposition actuellement. La plupart du temps, on fait donc un
traitement symptomatique et on évite la survenue de surinfections bactériennes :
En cas de lésions oculaires, on peut administrer des médicaments par voie collyre
(Idoxuridine, Trifluridine). En particulier lors de kératite herpétique (ulcères de la cornée), il existe
des collyres à base d’antiviraux.
On peut aussi utiliser des AIS si l’inflammation est très importante, des modificateurs de
sécrétion comme l’acétyl cystéine (intéressante pour la prise en charge de collections purulentes
dans les cavités sinusales), l’INF ω (mais cher), la lysine (empêche la réplication virale : calicivirus et
herpèsvirus ; cependant, les publications sont peu nombreuses…).
Pour libérer les voies respiratoires et améliorer le passage de l’air, il est possible de faire une
nébulisation d’AIS, de goménol et de gentamicine.
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IV- Épidémiologie
V- Prophylaxie
1. Prophylaxie sanitaire
Elle est difficile en raison du grand nombre de porteurs sains et de malades chroniques
(+ attention à la ré-excrétion en cas de stress).
Néanmoins :
L’herpèsvirus est sensible au formol
Le calicivirus et le réovirus sont sensibles à l’eau de Javel.
Pour limiter le risque d’infection, on utilise des mesures générales. Notons la grande importance de
l’hygiène, notamment dans les effectifs.
Mesures à prendre :
Isolement des infectés et mise en quarantaine
Identification des porteurs et malades chroniques
Stériliser l’environnement
Limiter les facteurs de stress (risque de réactivation chez les porteurs latents)
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Relation avec les infections rétrovirales, notamment pour le chat infectieux (FIV, FeLV,
qui compromettent l’immunité des chats infectés)
Assurer un bon environnement.
2. Prophylaxie médicale
Pour les collectivités, la vaccination a pour objectif de limiter les phénomènes d’excrétion et
de ré-excrétion : c’est un « matelas de protection » (d’après C. Nicolle).
Ainsi, si au moins 70% de la population est vaccinée, la collectivité est protégée et pour
l’herpèsvirus, il y a limitation de la réactivation et de l’excrétion virale.
Ceci est valable pour toutes les herpèviroses, surtout chez le cheval.
Attention, on ne peut jamais savoir quel est le statut d’un chat que l’on va vacciner (sauf si
l’animal a été suivi depuis son jeune âge…), donc attention aux chats trouvés. On propose néanmoins
la vaccination.
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Conclusion générale sur les complexes infectieux respiratoires
Il faut retenir l’importance de la contagiosité que ce soit pour la toux de chenil ou pour le coryza.
Dans ces deux maladies, il est indispensable de différencier la médecine individuelle et collective car
elles n’impliquent pas la même prise en charge que ce soit au niveau du diagnostic, du traitement ou
de la prophylaxie mise en place. Pour être efficace, une bonne prophylaxie doit impérativement
associer un aspect sanitaire à l’aspect médical.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
La vaccination est un acte non négligeable en canine pure ou en mixte. Il est donc essentiel
d’apprendre à raisonner la vaccination. De plus, il faudra se tenir informé des nouveautés qui
sont nombreuses dans le domaine de la vaccination.
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Objectifs du TD
- Maladie de Carré
- Hépatite de Rubarth
- Parvovirose
- Leptospirose
- Herpes virose canine
- Borréliose
- Leishmaniose
- Toux de chenil (CAV2, Bordetella bronchiseptica et Para influenza virus)
- Tétanos
- Piroplasmose
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1. Hiérarchie des différentes maladies
a. La vaccination « cœur »
Le but est d’éradiquer les maladies contagieuses graves, à transmission facile, avec forte
morbidité et forte létalité.
On utilise des agents génétiquement stables ce qui évite d’avoir à changer le vaccin tous les ans.
Le réservoir principal des maladies concernées est le chien.
Ce sont des vaccins vivants atténués qui sont de très bons immunogènes.
Les protocoles classiques préconisent une injection après la 12ème semaine au minimum, ou le
plus souvent 2 injections de primo-vaccination (à 7-8 semaines, puis 4 semaines plus tard).
Récemment, on pense qu’il est préférable de réaliser une troisième injection à 16 semaines
d’âge.
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Les rappels ont lieu tous les ans, tous les deux ans ou tous les trois ans selon le laboratoire, le
titrage du virus, la qualité et la garantie donnée par le producteur.
A noter que la vaccination n’est pas un acte anodin : elle est prohibée chez certains individus.
Il est indispensable d’évaluer l’exposition des individus et leur sensibilité avant de vacciner
contre ces maladies.
- La probabilité d’exposition à l’agent pathogène dépend des voyages éventuels de
l’animal, des rassemblements…
- La sensibilité dépend de l’âge, de l’état du système immunitaire, de la gestation…
Il faut toujours évaluer la balance bénéfice/risque car certaines vaccinations ne sont pas
anodines…
Rage (R)
Cf TD Rage
Leptospirose (L)
La maladie est due à Leptospira interrogans mais il existe de nombreux sérogroupes et
sérovars, la composition du vaccin est à regarder attentivement pour savoir contre lesquels il
protège. La contamination se fait par les eaux souillées par des urines de rongeurs
principalement, ses réservoirs principaux sont les rats, les ragondins et les hérissons.
Dans le vaccin L4, on trouve : L. canicola, L. grippotyphosa, L. icterohaemorrhagiae et L.
australis. On utilise des vaccins inactivés.
Toux de chenil
On utilise :
- Des vaccins inactivés par voie parentérale : Pneumodog® (Mérial)
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- Des vaccins vivants atténués par voie intranasale : Bronchi Shield®(Zoétis) ou Nobivac
KC® (MSD). Ils confèrent une protection locale et permettent une administration précoce
(dès la troisième semaine pour Novibac KC ®)
Piroplasmose et Leishmaniose
Pour ces deux maladies, il faut s’intéresser aux vecteurs (les tiques pour la Piroplasmose et
les phlébotomes pour la Leishmaniose) et à leur répartition. Certaines régions comme le Sud de la
France et de l’Europe, sont plus à risque que d’autres. Il faut se méfier des
régions dans lesquelles il y a une forte densité de vecteurs.
Herpèsvirose
L’herpèsvirose peut être dramatique pour les portées de chiots. On propose donc de vacciner les
femelles reproductrices lorsqu’elles sont gestantes, pour protéger les chiots par immunisation
passive.
Le vaccin inactivé est utilisé au moment de la saillie, avec un rappel pendant la gestation.
Remarque : c’est un vaccin qu’il n’est pas utile d’avoir en stock, car la commande arrive vite si on
en a besoin… On le propose aux propriétaires non avertis.
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Tétanos
TETAPUR ® (Mérial)
Le tétanos n’est pas une maladie très fréquente chez les chiens car ils sont très peu sensibles à
la toxine tétanique et il est nécessaire d’avoir une inoculation profonde pour que les bactéries
puissent se multiplier et qu’il y ait déclaration de la maladie.
La vaccination concerne plutôt les chiens en contact avec des bovins, en milieu rurale ou les
chiens de propriétaires de chevaux car le cheval est très sensible à la maladie. La vaccination en
milieu urbain n’est pas nécessaire.
Maladie de Lyme
MERILYM ® (Mérial)
Ce n’est pas un vaccin recommandé, il n’est pas forcement utile à faire en France. C’est un vaccin
inactivé à base d’une souche qui circule en Amérique du Nord. Or ce ne sont pas les mêmes
souches qui circulent en Europe.
Virus
Quel que soit le virus, ce sont des virus atténués, impliquant une immunité
longue (supérieur à 3 ans). Une seule injection suffit pour une stimulation
efficace du système immunitaire.
Bactéries
Elles sont inactivées. La durée d’immunité est courte et nécessite des adjuvants et
deux injections répétées pour obtenir une bonne stimulation su système
immunitaire.
EXEPTION NOTABLE : Pour la vaccination contre la toux de chenil (Bordetella bronchiseptica) une
seule injection en intra-nasale suffit
Tétanos
On ne vaccin pas contre la bactérie mais contre la toxine avec une anatoxine
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Herpesvirose
Ce n’est pas un vaccin inactivé mais un vaccin sous-unitaire. Ce type de vaccin confère la meilleure
sécurité possible.
Leishmaniose
Le vaccin est fait à partir de protéines excrétées et secrétées par le parasite
Piroplasmose
Dans le vaccin, on trouve un parasite inactivé. Le vaccin permet une diminution des signes cliniques.
Les souches utilisées pour fabriquer les vaccins sont généralement les plus représentatives, dans
le but de protéger contre de nombreux variants.
Les souches sont le plus souvent antigéniquement équivalentes entre les différents vaccins
disponibles pour une même maladie : la primo-vaccination et les rappels peuvent donc être
effectués avec 2 vaccins de gammes différentes.
L’exception est le vaccin contre la leptospirose, puisque les sérogroupes utilisés ne sont pas les
mêmes dans les différentes générations de vaccins.
Pour rappel, 3 types de vaccins ont été développés :
- Le plus ancien est bivalent (L2) (sérogroupes Icterohaemorragiae + Canicola)
- Un plus récent possède 3 valences (L3) (Icterohaemorragiae + Canicola + Grippotyphosa)
- Le plus récent (2014) possède 4 valences (L4) (Icterohaemorragiae + Canicola +
Grippotyphosa + Australis). C’est le seul vaccin qui est d’actualité : il faudrait donc
uniquement pratiquer celui-ci aujourd’hui.
c. Mode d’administration
L’administration se fait le plus souvent par voie sous-cutanée. Quelques-uns sont utilisés par
voie intranasale : l’immunité qu’ils procurent est très rapide et ne nécessite qu’une seule
administration.
Le vaccin contre la toux de chenil possède la même efficacité quelle que soit la voie
d’administration (c’est-à-dire une faible efficacité…). Il vaut mieux l’administrer juste avant
l’entrée au chenil.
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d. Associations et interactions médicamenteuses
De nombreuses combinaisons de vaccins sont prévues par les laboratoires par exemple
CHPP-LR.
Certaines valences, telles que la piroplasmose ou surtout la leishmaniose, ne doivent pas
être administrées en même temps que les autres vaccins.
Remarque : La piroplasmose est prohibée si la vaccination a lieu en même temps que l’injection
de virus inactivés, en raison notamment des nombreux effets secondaires qu’elle entraîne.
Il ne faut évidemment jamais vacciner si un traitement immunotoxique est en cours (ex. :
piroplasmicide), ni en cas de traitement antibiotique si le vaccin est à base de bactéries
inactivées…
Premier Rappel 3
PV2 rappel
Primovaccination
Ne pas oublier que le premier rappel vaccinal fait partie intégrante de la primo-vaccination
Les intervalles auxquels les rappels doivent être réalisés doivent être cherchés sur le
RCP et dans la littérature scientifique (en fonction de la période critique immunologique et de la
durée d’immunité conférée par le vaccin).
Les ressources scientifiques utilisables sont le WSAVA et l’AAHA, accessibles sur leur site
respectif www.wsava.org et www.aaha.org. On y trouve l’ensemble des recommandations
basées sur un condensé des études scientifiques publiées.
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Période critique immunologique
Durant la période critique immunologique (jusqu’à 4 à 12 semaines selon les cas), les
chiots ne possèdent plus assez d’anticorps maternels et ne fabriquent pas encore leurs propres
anticorps. Les anticorps d’origine maternelle sont insuffisants pour protéger les chiots, mais
assez efficaces pour interférer avec la vaccination.
La persistance des anticorps maternels varie d’un agent pathogène à l’autre : en ce qui
concerne la parvovirose, on pense même qu’ils peuvent persister jusqu’à 16 semaines d’âge.
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Il n’y a aucun interet en terme de protection à vacciner tous les 6 mois.
2. Contre-indications
a. Interaction médicamenteuse
Il est nécessaire d’attendre un certain temps après la fin du traitement pour la piroplasmose par
exemple. Pour la toux de chenil, il ne faut pas de traitement antibiotique en simultanée car le
vaccine comporte une valence à base de bactérie inactive, le traitement antibiotique risquerait de la
tuer.
La vaccination se fait sur un chien en bonne santé, correctement déparasité. Normalement, il faut
vérifier ces conditions avant chaque injection.
Souvent, les vaccins ont des contre-indications pour les femelles gestantes.
Si vous constatez des réactions non décrites dans le RCP du vaccin, il est très important de faire
une déclaration à la pharmacovigilance.
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III. Programmes vaccinaux
1. Vaccination du chiot
Primo-vaccination :
Pour la troisième injection de primo-vaccination, il n’est pas nécessaire de refaire une injection
de L4 car il a été efficace même en vaccination précoce car les Ac maternelle s’effondrent
rapidement à la naissance.
Il faut systématiquement proposer la vaccination « coeur » (CHP). Pour les autres vaccins, il faut
évaluer la nécessité en fonction de la densité de chiens en contact avec le chiot à vacciner et de
son milieu de vie.
En ce qui concerne la leptospirose : l’agent pathogène est retrouvé partout donc on peut aussi
vacciner systématiquement.
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2. Chez le chien de plus de 16 semaines de statut vaccinal inconnu
a. Vaccination « cœur »
b. Autres vaccinations
Pour la piroplasmose, la vaccination est faite là où il y a la maladie. Elle est proposée pour les
chiens qui vont beaucoup en forêt par exemple. Mais elle doit systématiquement être associée
à un traitement antipuce. Le chien doit être protégé quand les tiques sortent, on propose donc
la vaccination en hiver (Février/Mars)
Concernant la leishmaniose, il n’est pas nécessaire de vacciner pour un départ en vacances par
exemple. Même si le chien part dans une zone d’enzootie. Par contre, si le chien vit dans le sud,
la vaccination sera recommandée. Le protocole de primo-vaccination pour ce vaccin est
constitué de 3 injections à 1 mois d’intervalle. On fait ensuite un rappel tous les ans. Attention,
il doit être décalé des autres vaccins. L’efficacité de ce vaccin est de maximum 70%.
Pour voyager, le chien doit par contre être vacciné contre la rage 22 jours avant le départ au
minimum.
Enfin, pour une entrée en chenil, il faut anticiper la vaccination contre la toux de chenil (Pi/Bb)
au moins 1 mois à l’avance.
IV. Cas de TD
1. Cas 1
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Que faire ?
- Il a été vacciné à 8 semaines. Mais il n’a reçu aucune injection pour la leptospirose.
- Proposer :
Vaccin Date
CHPL4 06.08.15
CHPL4 03.09.15 (Troisième injection à 16 semaines)
Remarque : sur chien de grande taille, le déclin des anticorps est plus tardif.
2. Cas 2
Que faire ?
Le chien est vacciné correctement pour CHP mais il n’a reçu qu’une seul valence de leptospirose. Il
faut lui proposer une injection de CHPL4 le jour de la consultation, avec un rappel pour L4 dans un
mois.
3. Cas 3
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Que faire ?
Pour un chien de ce type, il est nécessaire de faire le vaccin contre la rage sur la passeport. On injecte
donc CHPL4R.
Conclusion
La vaccination est un véritable acte de médecine préventive. Le propriétaire attend autre chose que
simplement l’injection.
Il faut connaitre les contre-indications et les obligations règlementaires dans le but de proposer un
vaccination raisonnée.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction
Objectifs d’apprentissage :
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http://www.catvets.com/guidelines/practice-guidelines/feline-vaccination-
guidelines (Lignes directrices pour la vaccination des chats [Association
Américaine des Praticiens Félins]).
Certaines ne seront pas abordées en cours. En effet, on nous prépare pour les
dangers majeurs, qui sont heureusement en nombre limité. Nous serons cependant
confrontés à de nombreuses autres pathologies.
a. Maladies contagieuses
Calicivirus félin
Chlamydophila felis (agent de surinfection du coryza)
Coryza
Herpes virus félin de type 1 (Rhinotrachéite)
Bordetella bronchiseptica
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Toxoplasma gondii Toxoplasmose : maladie de l’homme (exceptionnellement,
signes cliniques chez le chaton)
Virus influenza (notamment le fameux H5N1)
Virus du « Cowpox » (Orthopox virus), surtout transmis par les rongeurs
Virus de la maladie d’Aujeszky (Herpès virus) (virus du porc transmissible aux
carnivores)
1) Vaccins disponibles
Quelles sont les maladies contre lesquelles on peut vacciner un chat et quelles sont
leurs abréviations ?
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La gamme la plus complète est celle de Mérial. Virbac est un bon challenger.
La gamme Intervet a été reprise par MSD, la gamme Elanco par Lilly et la gamme Pfizer par
Zoétis. En France, les 2 principaux distributeurs sont Merial et Virbac. Ils dominent
réellement le marché avec une gamme large et complète.
A l’école, sur les 2 gammes (1 pour chien et 1 pour chat), on en change une tous les
ans. Ainsi, la gamme chien est différente de la gamme chat : c’est aussi pour nous faire
découvrir plusieurs gammes pendant notre formation.
Le RCP est le résumé des caractéristiques du produit. On peut trouver les RCP en
consultant :
http://www.ema.europa.eu/ema/index.jsp?curl=pages/medicines/landing/vet
_epar_search.jsp&mid=WC0b01ac058001fa1c : On trouve les médicaments
vétérinaires possédant une AMM européenne. Les RCP sont en anglais, mais
on peut cocher une autre langue ! Allez y jeter un coup d’œil !
http://www.ircp.anmv.anses.fr/api2.asp
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Remarque : Pour le prof, ne pas lire les RCP des médicaments qu’on utilise est une
faute professionnelle ! Il faut d’ores et déjà se familiariser avec ces documents…
L : Leucose T : Typhus
2) Effets de la vaccination
Il faut lire les RCP pour connaître la protection conférée par les vaccins qu’on utilise !
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Les souches utilisées peuvent être :
Atténuées : destruction de l’agent pathogène tout en gardant la protéine
immunogène, donc il reste une virulence résiduelle
Modifiées : globalement équivalent à atténué
Inactivées : l’agent pathogène est tué (traitement par la chaleur ou produits
chimiques), tout en conservant ses propriétés antigéniques. Ces vaccins
stimulent moins efficacement l’immunité : on utilise alors un adjuvant
(alumine par exemple). Le problème des vaccins inactivés est justement
l’adjuvant, qui peut être toxique (inflammation vive et parfois difficile à
supporter).
Les vaccins peuvent être adjuvés ou non. L’objectif des adjuvants (β-propiolactone,
hydroxyde d’alumine…) est de stimuler l’inflammation et la prolifération des cellules
immunocompétentes. Chez l’homme, on n’utilise pas d’adjuvant (sauf dans les vaccins
contre la grippe), contrairement aux animaux et surtout aux oiseaux. Chez le chat, il semble
y avoir un lien entre présence d’adjuvant et induction de fibrosarcome.
Ils peuvent aussi être recombinants (ex. de vecteur recombinant : virus Canarypox)
ou sous-unitaires (= fragments antigéniques récupérés par centrifugation).
Remarque historique : Avant la découverte des antibiotiques, pour soigner certaines maladies
bactériennes, on injectait de l’essence de térébentine sous la peau pour induire la formation d’abcès de fixation.
La très forte inflammation obtenue permettait de stimuler la réponse immunitaire, aidant le corps à lutter
contre la maladie. Evidemment, si le patient n’était pas très en forme, ça servait surtout à l’achever…
Remarque sur les vaccins antigrippaux : chez l’homme, on utilise un virus inactivé ; comme il est
faiblement immunogène, on adjuve, mais ça secoue plus… L’adjuvant permet également d’élargir un peu le
spectre. C’est pour cela qu’on l’utilise surtout pour les personnes fragiles (notamment les personnes âgées) car
le rapport bénéfices/risques est favorable.
Chez les oiseaux, on s’en fiche que ça secoue : on adjuve et on vaccine tous les jeunes, de toute façon ils
ont une carrière courte…
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2) Les vaccins et les protocoles
Coryza : Les antigènes des deux virus (Herpès virus et Calicivirus) sont toujours
associés. Deux vaccins pentavalents incluent l’antigène Ch.
L’efficacité du vaccin contre le coryza n’a pas une prouvée contre le Calicivirus hyper
virulent.
Leucose féline (FeLV) : C’est un rétrovirus comme le FIV, donc la vaccination est
compliquée du fait de l’existence d’un mécanisme d’échappement de l’antigène. Il y
a donc nécessité de stimuler l’immunité. Les fabricants ont contourné cette difficulté
de différentes manières :
Zoétis utilise une glycoprotéine adjuvée
Virbac a choisi l’expression de la glycoprotéine par un virus recombinant
vecteur purifié
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Mérial utilise un vecteur vivant (canarypox) qui exprime des gènes du FeLV.
L’immunité est bien stimulée car le virus est vivant. Pensez à la fameuse
phrase du prof : « Mérial utilise Titi pour vacciner Grosminet ».
Parmi tous ces vaccins contre le FeLV, on ne sait pas s’il y en a un qui marche mieux
que les autres, car il n’y a pas eu d’essais comparatifs. En général, les vétos choisissent le
vaccin qu’ils utilisent en fonction des marges proposées par les commerciaux avec qui ils
travaillent.
Le problème avec la diversité des antigènes utilisés par les fabricants, c’est qu’il est
difficile de savoir quoi injecter au moment du rappel ! En effet, si la vaccination est démarrée
avec une gamme, peut-on la continuer avec une autre ? A priori, l’effet rappel est équivalent
(la cible reste la même). Mais on ne peut pas en être totalement sûr ; le fait de
recommencer un protocole complet peut se justifier.
Marc Artois a fait organiser par les étudiants un forum avec les différents fabricants
de vaccins. Il en est ressorti que, pour le rappel, on peut utiliser un vaccin d’une autre
gamme, et que cette vaccination n’est pas très efficace.
Ce n’est pas forcément utile de vacciner un chat adulte contre le FeLV, sachant qu’il
est certainement déjà immunisé.
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P/T Parvovirus félin :
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Il n’y a pas de vaccin contre le FIV ni la PIF, mais on peut prévenir ces maladies en
utilisant :
Prévention de la PIF : Primucell FIP, Zoetis (voie intranasale à souche modifiée).
Ce vaccin est uniquement recommandé pour les chats à risques (notamment
ceux dépourvus d’anticorps à 16 semaines). Il n’est pas disponible en France car
il entraîne une séroconversion.
D’autres valences sont disponibles sur le marché : par exemple, Nobivac a créé une
valence Bordetella bronchiseptica pour les chats vivant en contact de chiens en chenil.
La réponse humorale : elle est induite par l’antigène vaccinal de tous les vaccins.
Elle est facile à mesurer mais n’est pas toujours corrélée au degré de protection
(on mesure la réponse à une virulence donnée). On juge plutôt le résultat que la
réponse immunitaire provoquée, c’est pourquoi il est difficile de savoir quelle
réponse immunitaire est stimulée en lisant le RCP.
La réponse cellulaire : elle est induite par l’antigène vaccinal, mais elle est difficile
à mesurer.
Les monographies qui doivent être suivies pour démonter l’efficacité d’une
vaccination ne tiennent pas nécessairement compte du type d’immunité. Elles imposent un
degré de protection à une épreuve virulente (challenge) mesuré par des tests cliniques.
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IV. Indications de la vaccination
Objectif : Savoir proposer un protocole de prévention vaccinale individuelle du chat dans trois
situations élémentaires.
Remplissez-vous même ces tableaux : chat vivant dehors, vivant à l'intérieur et de chatteries et
refuge. (Vaccination coeur ; vaccination circonstancielle ; vaccination non recommandée).
Feline Vaccination Advisory Panel Report : lignes directrices pour la vaccination des chats.
1) Facteurs de risque
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L’âge : le chaton lors de sa première vaccination et le chat vers 1 an sont plus actifs et
mobiles que le chat adulte lors du rappel. On prend en compte la sensibilité aux agents
pathogènes et la gravité de la maladie contre laquelle on veut vacciner.
ANALYSE DU RISQUE :
Les risques pris en considération sont les maladies menaçant la santé animale. La
gravité de la maladie dépend de plusieurs facteurs, par exemple le FeLV est plus grave chez
les jeunes que chez les adultes.
Par exemple, pour un chat d’appartement, il faut quand même se méfier de la parvovirose et
de la probabilité de contact avec d’autres chats infectés.
Remarque : Pour le coryza, il faut lire le RCP car le vaccin ne sert globalement pas à grand-
chose : les animaux vaccinés seront "moins malades". On ne vaccine pas pour pas qu’il
tombe malade. Il ne faut donc pas dire au client qu’on vaccine son chat pour éviter qu’il
tombe malade, mais il faut bien lui préciser que l'animal peut quand même tomber malade.
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2) Durée de la protection immunitaire chez le chat
FPV (panleucopénie) :
L’immunité acquise après une infection naturelle dont l’animal guérit le protège à vie.
Les vaccins sont efficaces à plus de 99%. L’efficacité est la même que ce soit un vaccin
atténué ou inactivé, adjuvé ou non.
Lorsque la vaccination est complète (après rappel à 1 an), l’immunité acquise est
durable : l’épreuve virulente persiste 2,5 à 3 ans dans le cas d’un vaccin inactivé et elle
persiste plus de 7 ans pour un vaccin atténué. Dans les deux cas, le titre en anticorps persiste
3 à 7 ans.
FCV/FHV1 (Coryza) :
La vaccination n'est pas efficace contre l'infection mais contre la gravité des
infections.
Il faudrait tester l’état immunitaire de chaque chat avant de faire les rappels…
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Rappel : On considère qu’un animal est vacciné une fois que son premier rappel
annuel a été réalisé.
3) La vaccination du chaton
Pour ce qui est de la leucose, on conseillera de ne vacciner que les chats qui ont de
grandes probabilités de rencontrer d’autres chats, donc ceux qui sortent.
Proposition marketing d'Artois : faire des forfaits "jeune chien", "jeune chat"
pour être attractif.
On va installer une protection plus solide chez l’adulte âgé de plus d’un an car il ne
possède plus d’anticorps maternels : on cherche à entretenir l’immunité acquise et la
booster.
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Pour la protection contre la parvovirose féline, un rappel tous les 3 ans suffit (voir le
RCP, mais l’immunité est solide et la circulation virale se poursuit longtemps).
Pour le coryza, il n’y a pas de consensus, mais on ne prend pas de risque si on fait un
rappel tous les 3 ans. On cherche à protéger contre la gravité clinique de la maladie ;
l’entretien de l’immunité par la vaccination peut renforcer la résistance innée (qui existe
contre les formes peu graves), et il faut assurer une protection contre le calicivirus hyper-
virulent (cette protection n’est pas toujours efficace).
Remarque : il est inutile de faire des rappels contre le typhus sur un chat qui s’est débarrassé
des anticorps maternels, donc une injection suffirait.
En ce qui concerne la Leucose : les chats qui font l’infection persistante ont peu de
chances de faire une forme clinique. Au-delà de l’âge de 2-3 ans, il est rare que le chat
adulte, même non vacciné, développe la maladie, donc est-ce vraiment utile de poursuivre la
vaccination chez les chats de plus de 2 ans ?
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A l’extérieur, quand il y a beaucoup de chats, la leucose possède une forte
prévalence : elle tue ceux qu’elle doit tuer et immunise les autres, puis disparaît. En-dehors
des collectivités, la prévalence de la leucose est très faible, voire n’existe pas ! cf M. Artois
« c’est le vaccin le plus cher alors qu’il n’y en a pas ! Ce qui fait l’efficacité du vaccin, c’est
l’absence de leucose… ».
De plus, il y a des chats qui répondront très bien au vaccin et d’autres non !
N’oublions pas qu’il s’agit d’un rétrovirus, donc la vaccination est difficile à maîtriser. De
plus, la leucose est très difficile à reproduire expérimentalement (dépend de la souche, de
l’état immunitaire…), ce qui complique les études !
La vaccination chat leucose après 2 ans est vraiment discutable lorsqu'il vit en isolement
chez un propriétaire.
On appelle « chat vivant en groupe », tout chat qui partage sa gamelle de nourriture
ou de boisson, et ceux qui se lèchent entre eux (« grooming »).
Le FIV est transmis par des contacts agressifs, à la différence du FeLV qui est transmis
par des contacts sociaux (léchage…), mais la prévalence de la maladie est faible. De plus, il y
a une faible probabilité d’apparition de la malade (virémie persistante), en particulier après
1 an.
La primo-vaccination se fait en 2 injections avec un intervalle qui dépend du RCP, et
le rappel est annuel.
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Les mauvais répondeurs existent, mais ils sont rares (cf TD sur la rage).
V. Effets indésirables
Les vaccins à souche atténuée peuvent induire une infection si le chat est
suffisamment immunodéprimé. « Une maladie infectieuse peut être induite par n’importe
quel agent modifié ou produit biologique mal atténué, chez n’importe quel animal souffrant
d’une immunodépression suffisamment sévère ».
Remarque : problème des chiens et chats qui développent la maladie après vaccination : cela
se produit quasi-exclusivement chez les jeunes adultes (6 mois). Soit l’animal venait d’être
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contaminé au moment de l’infection ; soit l’animal a contracté le virus avant que le vaccin ne
soit efficace (dans les quelques jours qui suivent) ; soit, le plus souvent, les anticorps
maternels ont inactivé l’agent vaccinal. Plus on retarde la dernière injection de primo-
vaccination, mieux c’est !
L'acte vaccinal peut être une souffrance pour l'animal : ce n'est pas un acte anodin.
2) Les hypersensibilités
Pour plus d’informations, se reporter aux cours d’immunologie ! Nous sommes passés
très vite sur les hypersensibilités…
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3) Le fibrosarcome
L’un des effets indésirables redoutés est le fibrosarcome d’inoculation (FISS = Feline
Injection Site Sarcoma). Il s’agit d’une tumeur sous-cutanée constituée de cellules
mésenchymateuses localement invasives. Ce type de cancer est très dangereux : il y a un
faible taux de survie car les récidives sont multiples (même après le retrait), et il y a
possibilité de métastases pulmonaires. Le taux de récidive est supérieur à 70%.
Fibrosarcome
La prévalence est très difficile à estimer. L’incidence est de 1/5000 à 1/10 000. Un
vétérinaire voit en moyenne 1 à 4 cas par an.
Critères d’alerte :
Réaction au pont d’injection
o Persistance > 3 mois
o Mesure > 2 cm
o La taille augmente un mois après la vaccination.
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L’excision est alors recommandée, avec une biopsie pour vérifier histologiquement
que la résection est totale ! La tumeur se prolonge dans toute l’épaisseur des tissus, donc la
résection doit être très large.
En revanche, rien n’a été prouvé concernant la présence d’adjuvant (même si c’est
très probable).
Il semblerait qu’on puisse injecter le vaccin dans la queue, mais le chat n’aime pas du
tout !!!
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Responsabiliser (sans affoler) le client : si la taille du nodule augmente sur
plusieurs semaines au lieu de disparaître, il faut appeler le vétérinaire. Plus le
diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic.
Remarques : La chirurgie est plus facile s’il s’agit d’une patte : on ampute ! Le
fibrosarcome n’a rien à voir avec le produit injecté, c’est l’inflammation induite par
l’inoculation qui le provoque. Il n’a pas non plus de lien avec le type de vaccin. Il y a
certainement un facteur de prédisposition héréditaire, mais aucun test de dépistage n’existe.
La WSAVA est l’association mondiale des vétos des animaux de compagnie, qui
propose un protocole de vaccination. C’est la source du prof pour dire que les rappels tous
les 3 ans suffiraient :
Des compléments sont disponibles sur VétoTICE, notamment une thèse de 2010 sur
« ACTUALITES EN VACCINATION FELINE : LES POINTS-CLES POUR ETABLIR DES PROTOCOLES
RAISONNES ».
Ne pas vendre une vaccination inutile pour gagner des sous ! Ce sera le mot de la fin!
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Gale et pseudo-gale......................................................................................................................... 2
II. Dermatophytie ................................................................................................................................ 3
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On distingue deux grandes zoonoses transmises par contact :
I. Gale et pseudo-gale
La gale sarcoptique
Elle est considérée comme une "maladie du passé" et à donc tendance à être négligée. L'agent
responsable est un sarcopte (acarien, Sarcoptes scabiei), observable au MO.
Le motif de consultation est le chien qui se gratte de façon croissante, au point que ça modifie son
comportement. Il se frotte, se mordille, se lèche et peut arrêter de manger : il y a une dégradation de
l'état général.
Elle est transmissible par contact, car bien que l'acarien se multiplie dans la peau, il présente des
stades en surface.
Le sarcopte ne se multiplie par sur Homme : on traite le chien pour guérir aussi le propriétaire.
La pseudo-gale
Cheyletiella sp. est l'agent de la Cheyletielloses canine (++) et féline. Il est responsable de pseudo-
gale. Elle entraine un squamosis (pellicules) et un prurit.
Chez l'Homme, il est responsable de prurigo. Il y a formation de papules prurigineuses sur les mains,
les avant bras, les mollets, la ceinture de l'abdomen.
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II. Dermatophytie
On peut citer :
Les teignes ont une reproduction sexuée dans le milieu extérieur ce qui est à l'origine d'une
amplification du pathogène. La contamination se fait par contact direct et par supports souillés.
Les lésions se localisent fréquemment entre les oreilles et entre les doigts et sont à l'origine d'une
alopécie. Elles ne se grattent pas, sauf chez l'Homme.
Chez le chien, il existe parfois des formes atypiques à l'origine de pyodermite ou de furoncles.
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Au bilan, les éléments de suspicion en faveur d'une dermatophytie sont :
origine de l'animal
prurit ++ / prurigo- érythème chez le propriotaire/éleveur
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. L'Echinococcose ............................................................................................................................... 2
Echinococcose du à Echinococcus granulosus..................................................................................... 2
Echinococcose due à Echinococcus multilocularis (pas autant détaillé cette année) ......................... 5
II. Toxocarose ...................................................................................................................................... 6
III. Toxoplasmose .................................................................................................................................. 8
IV. Giardose .......................................................................................................................................... 9
V. Fasciolose (pas autant développé cette année) ............................................................................ 10
On classe dans ces zoonoses celles transmises via des légumes de potager souillés,
des fruits ramassés près du sol mais aussi via des mains sales ayant été en contact avec le
pelage d’un animal contaminé ou de la terre souillée. Nous verrons les Hydatidoses ou
Echinococcoses, les larva migrans ascaridiennes dont la Toxoplasmose (zoonose majeur par
sa fréquence et sa gravité) et la Giardiose.
Remarque : Les aliments souillés le sont le plus souvent par des excréments.
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I. L'Echinococcose
L’Echinococcose ou Hydatidose est une helminthose larvaire due aux larves d'un tænia c’est-
à dire touchant les hôtes intermédiaires.
La forme adulte existe chez l'hôte définitif (il y a alors reproduction sur cet hôte), on parle alors de
Taeniasis échinococcique et non plus d’Echinococcose
Il existe deux types de ces taenias échinococcoques avec deux types de larves car ce sont deux
espèces différentes dont les deux formes cliniques sont différentes.
Echinococcus granulosus
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Le chien excrète tous les jours des segments ovigères et des œufs. S'ils sont ingérés par le mouton, ils
forment des kystes hydatiques à l'origine de l'hydatidose. Le chien peut se recontaminer en
mangeant le foie du mouton.
On observe peu de symptômes mais il arrive que le chien fasse le traineau à cause d’une
obstruction de ses glandes anales par des segments ovigères Ce n’est pas caractéristique de cette
maladie, il est donc difficile de dépister l’animal. On peut faire une coproscopie, mais si on observe
des œufs de tænia on ne pourra pas les différencier d’un autre tænia. Ainsi en présence de ces œufs
dans une coproscopie il faut suspecter l'Echinococcose pour ne pas passer à coté.
Le chien est une source extrêmement important d'œufs car il est contaminé par plusieurs
tænias. Il contamine facilement le milieu extérieur (légumes, sol, pelage).
Ces œufs sont très résistants dans le milieu extérieur et immédiatement infestants (pas
besoin de maturation).
Œufs de Tænia
La larve est plus grande que l’adulte, elle est globulaire et très épaisse. On la retrouve dans
les parenchymes pulmonaire et hépatique principalement. Dans ces organes, on trouve des
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protoscolex (=sable hydatique) qui se multiplient et donnent beaucoup de tænia, on a bien une
infection.
Les ovins se contaminent en ingérant les œufs émis par le chien. On observe chez lui un
granulome et des lésions kystiques (pour les différencier d’un abcès qui comme le kyste a une paroi
épaisse, on le perce et ce n’est pas du pue qui s’écoule mais de l’eau).
L’homme peut lui aussi être un hôte intermédiaire, mais les symptômes observés sont un peu
différents : la localisation du kyste est abdominale (péritoine, foie).
Remarque : si on donne du foie avec des œufs de tænia à un chien alors on obtiendra des adultes,
c’est un hôte définitif parfait (le développement du parasite peut être complet).
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Traitement: médical + chirurgical (cela est possible car les kystes sont bien délimités)
La seule différence avec E. granulosus au niveau morphologique est l’utérus gravide concentré dans
la partie antérieur du dernier segment du tænia.
Echinococcus multilocularis
Chez l’homme on va observée une échinococcose alvéolaire traduite par de nombreux alvéoles
intrahépatiques évoquant un carcinome hépatique.
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Echinococcose alvéolaire
Epidémiologie : nord-est et est de la France (franche conté bourgogne ...), contrôle des populations
de renards.
II. Toxocarose
On la distingue de l’Ascaridose imaginale, qui est une helminthose intestinale due à l’action
pathogène des ascaris adultes dans la lumière intestinale.
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Les ascaris adultes présents dans le tube digestif, éliminent des milliers d’œufs ronds à paroi
épaisse sous forme simple c’est-à-dire sans larve. L’œuf doit encore évoluer dans le milieu extérieur
pour être infestant. Il se divise dans le milieu extérieur. On obtient une larve de type II dans l’œuf qui
est très résistante et qui va pouvoir contaminer le jeune chien (cycle trachéal) ou l'adulte (cycle
somatique) et aboutir à la formation d'ascaris adultes dans l'intestin.
Quand le parasite arrive chez un hôte inhabituel (homme par exemple), il migre n'importe où et
devient très pathogène : migration dans le foie, dans la rétine, dans le cerveau...
Contamination de l'homme : via les mains sales, la terre sale (les enfants sont souvent atteints car
les contaminations des bacs à sable par Toxocara canis est très importante), les aliments souillés et la
manipulation du chien (œufs dans le pelage).
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Symptômes chez l'homme : abdomen douloureux, asthme, fatigue, asthénie, et des formes plus
graves comme le syndrome larva-migrans viscéral (hyperthermie, asthme, toux), le syndrome larva-
migrans oculaire (uvéite, destruction de la rétine et cécité), et des formes nerveuses.
Epidémiologie : la Toxocarose est retrouvée lorsque que la qualité de l'habitat et le niveau social est
faible (hygiène défectueuse, promiscuité).
III. Toxoplasmose
Les ookystes peuvent contaminer pratiquement toutes les espèces animales. Ils se multiplient
alors par multiplication asexuée avec formation de kystes, en particulier dans la viande, chez le
mouton.
Chez homme, il est possible de retrouver des kystes s'il a consommé de la viande de mouton. La
contamination à partir des chats est en réalité accessoire par rapport à la contamination à partir de
viande de mouton.
Chez Homme, dans la quasi totalité des cas, il ne se passe rien si ce n'est qu'on n'est "pas bien
pendant 3 jours". Dans une minorité des cas, en particulier chez la femme enceinte séro négative
(jamais eu de contact avec le parasite), il est possible de déclarer une toxoplasmose congénitale et
chez l'individu immunodéprimé, une toxoplasmose systémique ou neurotoxoplasmose pouvant
entrainer la mort.
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IV. Giardose
C’est un parasite flagellé qui contamine l'intestin grêle en tapissant l'épithélium intestinal entrainant
des problèmes d’absorption. L’animal (chien) a un rôle de réservoir.
Symptômes chez le chien : appétit correct mais maigreur il n'y a pas de reproduction kystique dans
l’hôte définitif, elle a lieu à l’extérieur.
Contamination de l'homme : par ingestion de kystes (présents dans le milieu extérieur), via les mains
sales, le milieu extérieur souillé
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Épidémiologie :
Dans les pays développés, 2% des adultes et 6-8% des enfants sont contaminés chaque année. Aux
Etats-Unis, c’est la cause la plus fréquente de diarrhées.
Symptômes chez l’homme : le plus souvent asymptomatique mais on peut aussi voir chez
l’adulte, des selles pâteuses, des douleurs abdominales, des nausées, et chez l’enfant, une
diarrhée mousseuse, de couleur claire, de l’anorexie, de la nervosité (de la malabsorption
parfois). Parfois on observe une évolution chronique.
Diagnostic : coproscopie (mise en évidence de kystes de Giardia dans les fèces) + kit de
détection d’Ag /fèces (tests à répéter si on a des doutes)
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Hôtes définitifs : bovin et ovin
Les œufs sont libérés dans le milieu extérieur, quelques stades de développement se
déroulent sur un hôte intermédiaire. La Limnée libère des cercaires puis des métacercaires
dans le milieu extérieur. Les ovins et les bovins ainsi que l’homme se contaminent en
ingérant ces métacercaires en même temps que des végétaux.
Remarque : Attention à ceux qui mangent du cresson car les métacercaires y sont
« scotchés » et attention aux cressonnières proches de pré à bovins.
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Lésion du foie
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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L'aliment contaminé héberge la forme pathogène qui va continuer son évolution chez
l'hôte.
1. Définition
2. Répartition et importance
C’est une zoonose d’origine carnée (via l’alimentation). La trichinose constitue un exemple
typique illustrant le rôle du vétérinaire en tant qu’acteur de santé publique tant au niveau de
l’information que de la prévention (recherche à l’abattoir), l’homme se contaminant uniquement par
consommation de viande crue ou peu cuite.
Elle est responsable d’anadémie (maladie épidémique non contagieuse qui atteint
simultanément plusieurs membres d'une collectivité qui s'infectent à la même source). En effet, la
trichinose humaine présente deux cas de figures :
- l’infestation familiale ; par exemple seul celui qui n’a pas mangé de cochon/sanglier/ours
n’est pas malade.
Remarque : le cas de l’ours est bien réel et il y a eu des épisodes en Roumanie suite à des chasses à
l’ours…
- dans une région de la France, un grand nombre de personnes tombent malades sans lien
apparent ; après enquête, on se rend compte que les animaux avaient la même origine
(exemple des chevaux venus de Pologne et vendus chez le boucher…)
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On a ainsi :
- Trichinella spiralis
- Trichinella nativa, T. britovi, T. pseudospiralis, T. murelli, T. nelsoni, T. pupae, T. zimbabwensi.
L’adulte a une taille de quelques millimètres en longueurs et le calibre est variable (de 0.1 à 2
mm). Il se localise chez l’hôte UNIQUEMENT DANS L’INTESTIN GRELE. Il est à l'origine des premiers
signes de l'infection telle que l’entérite diarrhéique parfois hémorragique avec fièvre. Les femelles
sont vivipares, très prolifiques (1500 à 2000 larves).
La larve de stade 1 est la larve ingérée et est infestante. La larve de stade 3 est spiralée au
sein d’une fibre musculaire striée, elle est INVISIBLE A L’ŒIL NU (800x30 µm) et se localise dans des
kystes en citron (0.5 mm).
Le cycle est auto-hétéroxène. Il a lieu classiquement avec le rongeur ou le porc. Dans l’hôte
définitif, les adultes sont dans l’intestin grêle et produisent des larves 1 (pas d’œufs) qui vont avoir
deux évolutions possibles :
- soit une élimination dans les fèces,
- soit une migration dans la muqueuse intestinale pour aller dans les muscles du même hôte et
s’y enkyster (enkystement dans les cellules musculaires qui deviennent cellules nourricières,
mais aussi dans les fibres lisses et les viscères).
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La période prépatente (Ppp) est de 48h. La période patente dure de 4 à 6 semaines.
La larve 1 est infestante dès 15 jours (avant qu’elle ne soit spiralée) dans les muscles. Elle peut vivre
plusieurs années (dans les kystes) et, lorsque l’hôte est mort, jusqu’à 3 semaines.
Remarque : une manière d’assainir la viande serait d’attendre 4 semaines après la mort.
Hommes
Les rongeurs, les porcs et les sangliers se contaminent en mangeant « tout et n’importe
quoi » et ont donc de grandes chances d’ingérés des « choses » contenant des larves 1 infestantes
dans le milieu extérieur. Le cannibalisme présent au sein de ces espèces explique aussi les
contaminations.
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Remarque : une très petite quantité de larves ingérée est suffisante pour débuter un cycle. Pour
l’homme, l’ingestion de quelques grammes de viande contaminée suffit à le rendre malade !
Cette maladie peut donc être très grave chez l’Homme, ce qui justifie la recherche de larves
infestantes en abattoir.
1. Définition
Remarque : au sens strict, une téniasis est due à des parasites du genre Taenia (famille des
Taeniidae).
Attention : le tænia est la forme adulte chez l’HD (l’Homme peut être HD). On peut se contaminer en
mangeant de la viande contenant des cysticerques. Ce n’est pas une maladie gravissime, même si elle
est importante épidémiologiquement et donc en santé publique.
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2. Répartition géographique et importance
C’est une zoonose et donc un exemple typique du rôle du vétérinaire en tant qu’acteur de
santé publique tant pour l’information (pas uniquement pour les professionnels de la viande, mais
aussi pour les propriétaires qui vous questionnent) que pour la prévention puisque l’homme est
contaminé uniquement en mangeant de la viande crue ou peu cuite.
Taenia saginata est un taeniidé inerme, de plusieurs mètres de long, possédant des
segments ovigères rectangulaires.
Cysticercus bovis est un cysticerque musculaire, dont la taille n’excède pas 1 cm, avec une
invagination unique excentrée, contenant du liquide rosé.
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4. Sources et mode de contamination
Source :
L’homme infesté est une source massive d’œufs, il élimine de façon active des segments et
des œufs dans les fèces. Les œufs sont très résistants dans le milieu extérieur. La période
pré-patente est de 3 mois.
Les bovins sont une source de contamination dès le 3ème mois qui suit l’infestation : à 3 mois
la larve a une taille de 5 mm, à 5 mois elle mesure 8 mm.
Mode de contamination :
L’homme se contamine en ingérant de la viande bovine contaminée.
Les bovins se contaminent en ingérant des œufs au pâturage, à l’étable (ateliers de veaux).La
contamination concerne surtout les bovins de moins de 3 ans.
Dépistage :
- Chez l’Homme : il se fait par observation des anneaux émis (coproscopie macroscopique).
- Chez les bovins : il n’y a pas de symptômes du vivant de l’animal. Le diagnostic est
nécropsique à partir du myocarde, de la langue, de l’œsophage, des muscles masticateurs,
du diaphragme … Il n’y a pas d’évolution synchrone des cysticerques et on observe
donc abcédation, caséification et calcification. Parfois le parasitisme reste très discret.
Chez les bovins, on ne peut retrouver que 3 ou 4 cysticerques alors que chez le porc c'est toute la
carcasse qui est contaminée. Il y a la formation de petite lésion circulaire, un peu rosé au début.
Traitement : Il n’en existe pas chez les bovins. L’homme est traité au praziquantel ou niclosamide.
Prévention :
Il est possible d’agir au niveau de :
- la production des œufs et la contamination de l’environnement
- la dispersion des œufs dans l’environnement
- l’ingestion des œufs par l’HI (bovin)
- la contamination de l’HD (homme) par les cysticerques
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III. Toxoplasmose
1. Définition
La toxoplasmose est une protozoose infectieuse due à la multiplication, dans toutes les
cellules de l’organisme (sauf globules rouges) de tous les mammifères (dont l’Homme) et des
oiseaux, d’un apicomplexa Toxoplasma gondii, responsable soit de formes cliniques
bénignes, soit d’avortements et de malformations fœtales.
La coccidiose toxoplasmique est une protozoose infectieuse due à la multiplication dans les
entérocytes de félidés de Toxoplasma gondii aboutissant à l’élimination fécale d’ookystes
simples. Elle se traduit par une entérite diarrhéique bénigne. Elle ne concerne que le chat et
pas l’Homme.
Chez le chat (hôte définitif), il y a une phase dans l'épithélium intestinal avec formation de
gamète (shizogonie) puis réunion (gamétogonie) pour former un ookyste simple non infestant, et
une phase dans le milieu extérieur avec l’élimination de ces ookystes simples non infestants dans le
milieu, puis sporulation donnant un ookyste sporulé résistant dans l'environnement et qui va pouvoir
être de nouveau ingéré par le chat.
Schéma plus simple, donné cette année
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Cependant, les ookystes peuvent être ingérés par d'autres espèces que le chat, il y a alors
multiplication dans les cellules de manière rapide, on a un tachyzoite (shizoite à multiplication
rapide). A ce stade, certains signes cliniques apparaissent : il y a expression de la maladie. Puis
l’immunité se met en place et entraine un arrêt de la multiplication ou du moins un ralentissement
de la multiplication. On voit apparaitre des kystes qui vont se retrouver dans les tissus musculaires : il
y a infestation.
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Si la multiplication rapide (traduite par les premiers symptômes comme de l’abattement et
une adénomégalie) se déroule chez une femelle gestante non immune, il peut y avoir transmission
du Toxoplasme au fœtus ce qui entraine des malformations fœtales et des avortements : on parle de
toxoplasmose congénitale (attention aux femmes enceinte).
Le chat éliminant les ookystes pouvant être ingérés par l'homme (via souillure du milieu
extérieur : « mains sales », légumes – fruits non lavés, eau, sol - jardins
Ingestion de chair cru (mouton +++) avec lésion de toxoplasme et contenant des kystes,
Transmission verticale, si une femme enceinte est contaminée, le fœtus peut l’être aussi.
Aujourd’hui, dans nos pays, c'est la consommation de viande parasité qui est aujourd'hui le
plus important et non la contamination via les chats.
Diagnostic :
Lors d’une consultation d’un chat ayant pu transmettre la toxoplasmose à son propriétaire
diagnostiqué positif, on peut faire un examen clinique du chat (mais celui-ci peut n’avoir aucun
symptôme), un examen coproscopique (mais la diagnose différentiel entre toutes les coccidies est
difficile) et un examen sérologique (mais si le chat est négatif, il peut toujours l’être le lendemain si
l’infection est récente). Ainsi il est difficile d’être sure que le chat est sain ou infecté et donc de sa
non-dangerosité comme source indirecte d’ookystes potentiellement infestants.
Chez l'homme, il existe des porteurs de kystes asymptomatiques (qui, chez un individu
immunodéprimé, peuvent se réveiller et donner une toxoplasmose évolutive)
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Prévention :
IV. Anisakidose
1. Définition
Elles sont cosmopolites, et sévissent dans les régions où l’on consomme du poisson.
En France, l’incidence est importante du fait des nouvelles habitudes alimentaires (sushis…)
Remarque : les cas humains ont souvent été associés à la consommation de poissons de la
restauration japonaise…
Dans un grand nombre d'espèces de poissons, les adultes et les larves ont une localisation
digestive.
Or avant lors de la pêche, le poisson était instantanément éviscéré, maintenant avec la pêche
industriel, le poisson agonise, ce qui laisse le temps aux larves de migrer de la cavité péritonéale aux
muscles (les filets).
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4. Source de contamination chez l’homme et symptomatologie
Source de contamination : elle s’effectue par consommation de poissons crus ou peu cuits, ou
conservés dans des préparations à faible teneur en saumure ou acide acétique.
Les larves, une fois ingérées, s’enfoncent dans la paroi gastrique et/ou duodénale et il y a formation
d’un granulome. C’est donc une pathologie traumatique et immunologique.
Signes cliniques :
Forme gastrique : elle survient quelques heures après ingestion et se traduit par des nausées,
des vomissements, une gastralgie, un ulcère perforant, une hyper-éosinophilie massive.
Forme intestinale : elle survient quelques jours après ingestion. Les symptômes sont de type
« appendicite », péritonite, occlusion, etc. Il y a présence de sang occulte dans les selles.
Réaction allergique.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Généralités ...................................................................................................................................... 2
II. Bartonellose humaine ..................................................................................................................... 4
III. Fièvre boutonneuse méditerranéenne ........................................................................................... 5
IV. La maladie de Lyme ou borréliose................................................................................................... 6
V. Dirofilariose cardiaque du chien ..................................................................................................... 9
VI. Leishmaniose ................................................................................................................................. 11
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I. Généralités
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Il existe une relation spécifique entre le vecteur et l'hématopathogène : un type
de parasite est lié à un type de vecteur.
Par exemple, le Paludisme de l'homme n'est transmis que par le genre Anophèle,
la Leshmaniose que par des phlébotomes...
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Une tique ne fait qu’un seul repas de sang par stade. Une tique saine prend un repas
sanguin sur un chien contaminé, tombe au sol et pond (5000-6000 œufs).
Une partie de la descendance sera infectante et ira piquer d’autres chiens et ainsi de
suite : 1 tique infectée donne N tiques infectantes.
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Prophylaxie : lutte contre les puces. Ce sont elles qui transmettent la bactérie
entre chats…
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Cycle d’entretien : Il
associe le lapin de Garenne, le
chien et la tique brune du chien
(Rhipicephalus sanguineus), qui a
un rôle de vecteur et de
réservoir. La transmission à
l’homme se fait par la tique.
La maladie doit son nom à l’épidémie qu’elle a causée dans la ville de Lyme
(Massachussetts).
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Epidémiologie : Elle peut associer de nombreuses espèces animales dans le cycle
d’entretien, dont le rôle n’est pas toujours bien expliqué :
Les rongeurs
Les cervidés (chevreuil,…) (= réservoir principal)
Essentiellement les tiques (Ixodes ricinus en Europe), qui ont un rôle de vecteur
et de réservoir (transmission trans-ovarienne et trans-stadiale de l’infection, la
maladie pouvant être transmise par les différents stades d’évolution : les larves,
les nymphes et les adultes).
Signes cliniques :
Chez le chien :
Chez l’homme :
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o Phase secondaire :
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V. Dirofilariose cardiaque du chien
Dans le cas de D. immitis, 15j après le repas infestant, les L3 sont inoculables par
le moustique. La L3 infestante migre ensuite du derme jusqu’à l’artère pulmonaire.
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La longueur de la période pré-patente permet de mettre en place une prophylaxie
efficace. De plus, les médicaments sont actifs durant toute la phase de migration de la
larve.
Il existe des tests sérologiques qui détectent les Ag du parasite : si c'est positif, c'est une cardiaque,
si c'est négatif c'est une cutanée.
Mais parfois c'est faux négatif, il faut alors réaliser d'autres examens complémentaires, notamment
une échocardiographie (déterminante).
VI. Leishmaniose
Signes cliniques :
Chez l’animal :
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Chez l’homme :
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L’homme, le chat et le cheval sont des hôtes accidentels. La séroprévalence chez
l’homme est de 30 à 60% (selon l’âge de la population testée) via les phlébotomes mais,
même si l’infection est systématique, la maladie se déclenche rarement.
La transmission par voie vénérienne est un problème considérable car les chiens
mâles reproducteurs asymptomatiques peuvent les transmettre à la fois aux chiennes
reproductrices et à leurs descendants, ce qui entraîne rapidement une expansion.
Mode classique
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?
Epidémiologie :
Traitement de l’animal :
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Réponse : Cette question est la plus fréquemment posée par les propriétaires. Il s’agit bien sûr du
renard. De façon générale, tous les canidés et tous les félidés peuvent être porteurs. Le chien reste
cependant un très mauvais hôte, car le parasite n’arrive pas très bien à faire son cycle dans cette
espèce. Aujourd’hui, on considère que les autres carnivores (dont le furet) n’interviennent pas dans
la transmission de cette parasitose.
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Quels sont les hôtes intermédiaires (= HI) les plus fréquents ?
1. La souris
2. Le rat
3. Le campagnol des champs
4. Le campagnol terrestre
5. Le mulot TD
Réponse : Ce sont les campagnols (des champs et terrestres). On les retrouve dans le cycle sylvestre.
A noter que l’homme est un HI accidentel (impasse biologique = pas de développement des larves).
Le chat est difficile à placer en tant qu’HD principal. En effet, son infestation est moindre par les
larves échinocoques lorsqu’il attrape un rongeur, mais c’est un vrai chasseur donc il mange beaucoup
de campagnols, donc sa contamination n’est pas anodine…
1. Le foie
2. Les poumons
3. La rate
4. Le système nerveux central
5. Les muscles
6. La moelle épinière
Comment les carnivores contaminent-ils l’environnement avec les œufs d’E. multilocularis ?
1. Par la salive
2. Par l’urine
3. Par les crottes
Réponse : Ce sont les crottes. En effet, les cestodes adultes sont localisés dans l’intestin grêle. Donc
les nombreuses personnes qui disent que c’est l’urine sont complètement à côté de la plaque…
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Comment les carnivores se contaminent-ils ?
RAPPEL du cycle :
Chez le renard infesté, un très grand nombre de parasites (des centaines, voire des milliers) se trouve
dans la muqueuse de l’intestin grêle. Les œufs pondus par les adultes sont rejetés dans le milieu
extérieur : ils souillent les végétaux. L’HI se contamine par voie orale. Pour boucler le cycle, le
carnivore mange le foie de l’HI.
L’homme est un cul-de-sac épidémiologique car c’est un très mauvais hôte (développement des
larves difficile) et que son foie est rarement mangé par un carnivore…
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Attention, pensez que les renards sont présents en ville !!! Ils se nourrissent très bien en faisant les
poubelles…ça coûte moins cher en énergie ! Ce qui fait qu’aujourd’hui le cycle périurbain est le plus
important ! Récemment, une étude a montré que 30% des renards étaient positifs à E. multilocularis.
1.Partout
2. Dans les zones humides
3. Dans le quart Nord-Est
4. Dans les zones d’élevage de moutons
5. Autour des lacs
Réponse : C’est dans le quart Nord-Est, surtout au niveau de Besançon. On le trouve également dans
le Massif Central.
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Chez l’homme, l’évolution de la maladie est lente et son expression clinique tardive. Les signes
révélateurs de l’infestation sont des douleurs hautes, un ictère et une hépatomégalie (les mêmes
symptômes que pour le cancer du foie…). Le traitement est le plus souvent à vie (parfois, il ne dure
que 15 ans...).
Diagnostic : il est plus ou moins évident selon les régions. Comme E. granulosus, l’échinococcose
alvéolaire peut être une trouvaille au hasard, ce qui est alors de très bon pronostic car il n’y a pas
encore de symptômes. L’imagerie médicale permet de faire un diagnostic précoce. On peut
également faire une laparotomie dans le but de pratiquer une biopsie.
Traitement : il est médical voir chirurgical (on enlève une partie du foie, on peut même aller jusqu’à
faire une greffe). On utilise des médicaments à base de benzmidazole qui a pour effet "d'endormir"
le parasite (effet parasito-statique). Attention en revanche il a des effets tératogènes.
Dans les zones à risque, quelles sont les sources de contamination de l’homme ?
2. Caresser un renard
Réponse : Manger cru des fraises, myrtilles ou mûres cueillies en forêt : C’EST TRES RISQUÉ !! On
peut respecter une règle simple, qui est de ne rien manger en-dessous d’un mètre. En effet, les
crottes de renards sont lessivées par la pluie, mais les œufs d’Echinococcus restent. A noter qu’on
parle bien de les manger crus : si c’est pour faire de la confiture, il n’y a pas de risque puisqu’on cuit
les fruits. Manger des pissenlits cueillis dans les prés : on les mange crus, il faut donc bien les laver.
Caresser son chien car il peut y avoir des œufs sur son pelage ; le contact doit être étroit. Mais cela
reste rare! Pour ce qui est des champignons, la réponse est plutôt non car on les mange très
rarement crus.
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Dans les zones à risque, comment l’homme peut-il éviter la contamination ?
Réponse : Cuire les végétaux cueillis en forêt, Porter des gants quand on jardine, Se laver les mains
avant chaque repas, et pas que ! L’intérêt de se laver les mains entre chaque consultation est aussi
de se protéger soi-même…
Porter des gants pour caresser son chien/son chat : on n’en est pas là quand même…surtout si on le
fait dormir dans notre lit ! La Javel et le vinaigre sont inefficaces contre l’échinococcose alvéolaire. De
même pour la congélation, où l’on considère que les œufs sont tués uniquement à long terme
(plusieurs mois, voire plusieurs années). Le contact avec des personnes atteintes ne présente aucun
risque, puisque le parasite doit obligatoirement passer par un HD pour faire son cycle. L’emploi de la
fourchette pour manger est également recommandée car la fourchette est un instrument d’hygiène !
IMPORTANT : Vermifuger son chien/son chat 1 fois par an est inutile ! Déjà, il faut que le vermifuge
traite contre les cestodes, donc il doit contenir du praziquantel. Ensuite, pour que ce soit efficace
contre E. multilocularis, il faut vermifuger tous les mois ! Surtout en zone d’endémie… Même si on
vermifuge 2-3 fois par an, c’est inutile dans les zones à risque d’échinococcose alvéolaire. On peut
ajouter qu’il ne faut pas manipuler directement les renards ou leurs fèces. Ainsi, les personnes les
plus exposées sont les travailleurs en forêt, les promeneurs, les vétérinaires…
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Informations importantes tirées des vidéos :
Sur la médecine humaine : Nous ne sommes pas tous égaux face à l'échinococcose alvéolaire.
Certaines personnes feront des formes graves tandis que d'autres seront non tolérants au
parasite et ne seront pas malades. En règle générale, l'homme est un mauvais hôte (5-10
cas/an). L’imagerie médicale permet une suspicion précoce (fibrose dans le foie due à une
forte réponse inflammatoire). Les autres techniques de diagnostic sont la biopsie, la sérologie
spécifique + PCR. Le traitement consiste généralement en une association d’albendazole
(parasitostatique) pendant 2 ans (jusqu’à disparition des anticorps) et d’un traitement
chirurgical, lequel est difficile car les lésions sont mal délimitées et si on laisse ne serait-ce
qu’un peu de parasites, il y a à nouveau invasion du foie (il peut exister des foyers secondaires
microscopiques de parasites dans le diaphragme par exemple). Parfois, le traitement à vie à
l’albendazole suffit et il n’est pas nécessaire de faire une chirurgie car on observe une bonne
régression de l’invasion par le parasite. Notons que l’albendazole peut avoir un effet
parasitolytique sur la durée (après 15-20 ans de traitement) accompagné d’une disparition
des anticorps, il serait alors possible d’arrêter le traitement à condition de surveiller
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l’involution totale du parasite. Remarque : on pourrait dans certains cas envisager une greffe
de foie (mais c’est très lourd…). Module « Pathologie infectieuse » - S8 - TD Zoonoses
parasitaires Page 8 sur 12 Il n’existe pas de vaccin, mais les nouvelles pistes de traitement
envisagent l’utilisation d’immunomodulateurs (cytokines), lorsque le traitement albendazole
+ chirurgie n’obtient pas de résultats. Un contrôle de l’invasion du foie par le parasite est
effectué par échographie, utilisation d’anticorps et un autre outil appelé PET-scan
(technologie proche de la scintigraphie, sert à détecter les cellules inflammatoires
(granulome) ; notons qu’à l’origine, il est conçu pour détecter les métastases = cellules avec
forte activité).
Sur la médecine vétérinaire : Les chiens à risque doivent être vermifugés tous les mois. Bien
retenir que traiter un chien n’augmente pas la contamination de l’environnement comme on
pourrait le penser, car les œufs supplémentaires émis ne sont pas forcément mûrs! Le
vermifuge étant efficace à 95%, on conseille de l’administrer à deux reprises chez les chiens à
risque (praziquantel 2 fois à 2 jours d’intervalle en ramassant les fécès entre ces dates pour
les éliminer de l’environnement). Il est important de se laver les mains régulièrement ! La
fréquence de traitement dépend bien sûr du mode de vie du chien : on préconisera plutôt 2
fois par an en ville et 4 fois par an en campagne. La durée entre l’infection et la synthèse des
œufs est de 27 à 30 jours. On ne sait cependant pas pendant combien de temps l’animal peut
excréter les œufs.
Remarque : le chien qui se contamine une fois se recontaminera si on ne change rien dans son
environnement.
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Réponse : C’est principalement l’ingestion d’oiseaux ou de petits rongeurs, mais aussi l'ingestion de
viande d'agneau mal cuite et l'ingestion d'ookystes.
Le parasite nécessite un passage par un HI, donc le contact avec d’autres chats n’est pas dangereux.
2. Caresser un chat
3. Faire du jardinage
Réponses : La proposition 1 est la plus importante car le mouton est HI (les kystes à bradyzoïtes ne
sont pas visibles à l’œil nu dans la viande). Le fait de caresser un chat n'est pas un risque car les
ookystes ne sont jamais sporulés et donc non infectants. Jardiner entraîne un risque de
contamination limité..
Cycle :
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HD = Félidés ; de nombreux mammifères (dont l’homme) sont HI.
A noter qu’il existe un cycle entre HI, c’est pourquoi l’homme peut se contaminer à partir de viande
de mouton.
Rôle du chat dans la contamination de l’homme : Ce sont surtout les excréments de tous les chats qui
sont infestants, et principalement ceux qui chassent. Bien sûr, si c’est un chat d’intérieur qui ne
mange quasiment que des croquettes, le risque est quasi nul… Un chat ne fait qu’une seule
coccidiose intestinale dans sa vie, il émet une fois des oocystes et après il n’en émettra plus jamais !
Les chats les plus à risque sont les jeunes chats qui chassent !
Réponse : Au moment de la primo-infection, les ookystes sont très abondants et très résistants. Ce
sont les chats qui chassent qui sont les plus à même de contaminer l'homme, via leurs excréments
(3).
Quels sont les moyens de prophylaxie individuelle peut mettre en œuvre une femme enceinte
séronégative ?
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6. Se laver les mains après avoir fait la cuisine
Réponse : Tout est juste, sauf le 1 et le 2 : on peut manger la salade à condition de la laver et le
contact avec le chat ne transmet pas la toxoplasmose. On peut ajouter qu’il vaut mieux qu’elles se
lavent les mains après contact avec un chat. En ce qui concerne la litière, notez que les oocystes
deviennent infectants au bout de 24h, donc si on change la litière tous les jours, le risque est
moindre.
Par quel(s) moyen(s) peut-on faire un diagnostic d’infestation par T. gondii chez le chat ?
2. Sérologie
Réponse : Aucun test n’est fiable. La coproscopie présente peu d’intérêt. En effet, si elle est positive,
lorsqu’on obtient le résultat le chat a déjà fini d’excréter des oocystes car le chat excrète que
pendant 5-6 jours ! Si la coproscopie est négative, le chat pourra quand même excréter des oocystes
après. De plus, les oocystes ressemblent à d’autres oocystes d'autres parasites.
En France, la toxoplasmose a une prévalence de 70% chez les individus immunocompétents, mais
elle est en baisse grâce au suivi qui est mis en place depuis quelques années. Aux USA, la prévalence
est de seulement 4% ! Cela est dû à des habitudes alimentaires différentes (consommation de viande
surgelée : la congélation marche sur les Toxoplasma).
Si un individu séropositif devient immuno-incompétent (ex : SIDA), les kystes s’ouvrent sans en
reformer d’autres, mais sont à l’origine d’encéphalites toxoplasmiques. Ce phénomène a été à
l’origine du plus grand taux de mortalité lors de l’épidémie de SIDA.
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Les symptômes chez l’homme : Cela passe inaperçue voire on ressent seulement un état de fatigue
passager…
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