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FAIT PAR :

COURS DE BIOLOGIE MOLECULAIRE MUNIR ARRAMI


PHARMAPRO12
I : LES ACIDES NUCLEIQUES STRUCTURES ET FONCTIONS
Ø DEFINITION : les acides nucléiques sont des composés organiques :
-Constituent le support de la plupart des activités biologiques
-Jouent un rôle important dans la synthèse des protéines
-On distingue deux grands types :
• Acides désoxyribonucléiques (ADN) : - Localisés surtout dans le noyau des
cellules (aussi dans la mitochondrie)
-Support d’hérédité : Contient l'information nécessaire à la synthèse
protéique et à sa régulation.
• Acides ribonucléiques (ARN) : -Localisés surtout dans le cytoplasme
cellulaire, (aussi dans le noyau)
-Leur rôle est l'exécution de la synthèse des protéines.
Ø STRUCTURES DES ACIDES NUCLEIQUES : ADN et ARN sont des
macromolécules formées par un ensemble de sous unités appelées
nucléotides.
LES NUCLÉOTIDES : formes par :
—Une base : Pyrimidique (U, C, T) ou purique (A, G)
— Un ose (Pentose) : 2'-desoxy-D-ribose (ADN) et D-ribose (ARN)
—Un triacide : l'acide phosphorique (H3PO4), il a deux fonctions acides
impliques dans des liaisons esters dans ADN et ARN, la troisième fonction
reste libre.
• Dans un nucléotide existe 2 types de liaisons :
— Liaison N-osidique entre I' ose et la base : forme un nucléoside, elle se
forme par élimination d'une molécule d'eau entre :
-Un hydrogène de la base purique (H porté parN9) ou pyrimidique (H porté par 1)
-Et le groupement OH semi-aldéhydique porté par C1 de l`ose.
— Liaison ester entre l‘acide phosphorique et l´ose : formée par élimination
d´une molécule d'eau entre
-Un groupement OH de l'acide phosphorique
-Et l'hydrogène de la fonction alcool en 5' de l'ose
• Un 2eme groupement Phosphate peut se fixer sur le P d'un nucléoside
mono-phosphate formant un nucléoside di-phosphate
-Si un 3eme P se fixe au 2eme P on a un
nucléoside triphosphate

P SUCRE BASE

NUCLÉOSIDE
NUCLÉOSIDE-phosphate =
NUCLÉOTIDES
LES POLYNUCLEOTIDES :
La polymérisation de nucléotides constitue un acide nucléique
• Dans un acide nucléique les nucléotides sont liés entre eux par
des liaisons ester .
• La formation d'une liaison ester entre deux nucléotides libère un
pyrophosphate qui s’hydrolyse et fournie l´énergie nécessaire à la réaction.
• Le pont phosphodiester correspond à deux liaisons ester qui entourent
un même acide phosphorique :
-Une se crée par départ d’une molécule d'eau entre OH de l'acide
phosphorique et le H de la fonction alcool sur le C en position 3' de l´ose d'un
nucléotide.
-L'autre entre OH du même acide phosphorique et H de la fonction alcool du
C en 5´ du nucléotide suivant.
•Le sens de lecture d'un acide nucléique est de l'extrémité 5'P vers
l'extrémité 3'0H libre sur l´ose.

L'extrémité 5’ l'extrémité 3'

Ø L'ACIDE DESOXYRIBONUCLEIQUE (ADN) : STRUCTURE ET FONCTION :


STRUCTURE DE L'ADN : L'ADN est forme de deux chaine poly-nucléotidiques
qui ont trois caractéristiques :
• ANTIPARALLÈLES : Les deux chaines poly-nucléotidiques sont à
orientations opposées :
— L’une orientée dans le sens 5à 3' (brin sens)
— L'autre dans le sens 3'a 5' (brin anti-sens ou non-sens)
• COMPLÉMENTAIRES : L'appariement des bases des deux brins d'ADN se
fait suivant la règle de complémentarité :
—A apparie avec T et C avec G
—II y'a des liaisons hydrogènes au nombre de deux entre A et T et de trois
entre C et G
—Dans tous les ADN il y'a autant de bases puriques que de pyrimidiques
A=T et C=G
—Les ADN des différentes espèces sont caractérises par la valeur R du
rapport A+T/G+C, chez l'homme R=1,5.
• HÉLICOÏDALES : dans l'espace, les deux chaines ont une configuration
hélicoïdale, elles s'enroulent autour d'un axe imaginaire pour constituer une
double hélice.
— Rotation droite (forme A et B de l'ADN)
Ou — Rotation gauche (forme Z de l'ADN).
• La forme B de l'ADN est la forme biologique la plus importante, elle est
orientée vers la droite elle a :
— Environ 10 paires de bases par tour de spire
— Le pas de l'hélice est de 3.4 nm et le diamètre de 2.4 nm
— Les bases sont à l'intérieur de l'hélice
— Les groupements phosphates et les désoxyriboses sont à l'extérieur.
— Les plans des bases sont perpendiculaires à l'axe de l'hélice et à celui du
squelette sucre-P.
— II y'a des liaisons hydrogènes entre les bases et le squelette sucre — P
— Les forces de stabilisation de la structure de l'ADN sont créés par les
interactions hydrophobes entre les bases.
ORGANISATION DE I'ADN DANS LE NOYAU DES CELLULES EUCARYOTES :
• Dans le noyau des cellules eucaryotes I'ADN est associé a des protéines
riches en acides aminés basiques (protéines histones, faible PM) pour former
la chromatine.
• La chromatine est formée d'un ensemble de nucléosomes : Le nucléosome
est un complexe ADN- protéines histones.
• L’ADN qui joint deux nucléosomes est complexé à la protéine histone H1.
• L'enroulement des nucléosomes en spires d'environ six nucléosomes par
tour forme un solénoïde.
•Les solénoïdes forment des domaines (boucles de solénoïdes) de 60 kb
•Les boucles solénoïdes s’enroulent ou s'empilent pour former une mini
bande chromosomale.
•Les mini bandes chromosomales s'empilent pour former un chromosome.

PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES ACIDES NUCLÉIQUES :


¨ Stabilité : -Liaisons H = spécificité de l'appariement des bases
-Interactions hydrophobes entre les bases
¨ Solubilité : -Solubles dans phénol, solutions salines et alcalines.
-Précipites par l'alcool et les solutions acides fortes.
- En solution aqueuse, ils sont très acides
¨ Viscosité : - ADN long et mince donc solution très visqueuse
¨ Densité : -Environ 1,7 g/cm3, isolation possible par ultracentrifugation
sur gradient de chlorure de césium.
¨ Dénaturation :
Chimique : par l’urée ou le formamide
Thermique : ARN : dénaturation progressive
ADN : dénaturation à une température précise
(Tm) dépendant du contenu en G-C .
¨ Absorption UV : Les bases absorbent dans l'UV avec un
maximum à 260 nm.
¨ Quantification : Concentration déterminée par l`absorption a
260 nm en utilisant la technique de spectroscopie.
DÉNATURATION ET RENATURATION DE L'ADN :
• La température de fusion (ou dénaturation) Tm (melting temperature) de
l'ADN est la température pour laquelle 50 % des molécules d'ADN sont
désappariées ou dénaturés
• C'est la séparation des deux chaines poly-nucléotidiques suite à une rupture
des liaisons hydrogènes.
• Tm varie selon le pourcentage d'appariements (A-T), (C-G), il est élevé pour
un ADN riche en C-G (3 liaisons H).
• La denaturation de l'ADN se fait également par augmentation du PH du
milieu (>11).
• La renaturation ou hybridation : après élimination de l'agent dénaturant, les
deux brins se réassocient suivant les règles de complémentarité
— Si le refroidissement est progressif il y'a renaturation.
— Si le refroidissement est brutal les deux brins restent sépares.
ADN DES DIFFÉRENTS ÊTRE VIVANTS :
Procaryotes : -ADN dans le cytoplasme
-Un seul chromosome circulaire = continu
-Plusieurs millions de nucléotides
-Présence de plasmides = petits morceaux d'ADN circulaires, indépendants de
l'ADN principal
Eucaryotes : -ADN dans le noyau
-Plusieurs chromosomes avec ADN fortement compacté et linéaire
-Plusieurs milliards de nucléotides
-ADN associe à des protéines histones
Chez l'Homme : 3. 10^9 Pb, 100.000 gènes, 46 chromosomes (2 x 23)
Cas de ('ADN des mitochondries) : - ADN circulaire
-Code génétique diffèrent de l'ADN nucléaire
- Transmission maternelle uniquement
FONCTION DE L'ADN : L'information génétique qui existe dans la séquence
nucléotidique de l'ADN sert a:
— La transmission de l'information génétique aux cellules filles, d'où une
copie du génome est nécessaire avant la division cellulaire.
— Être la source d'information pour la synthèse de toutes les molécules
protéiques de l’organisme.
Ø L'ACIDE RIBONUCLEIQUE (ARN) : STRUCTURE ET FONCTION
STRUCTURE DE I'ARN : Elle est similaire à celle de l'ADN mais I'ARN contient :
— Une seule chaine poly-nucléotidique (Simple brin).
— Du ribose au lieu du désoxyribose.
— L'uracile U au lieu de la thymine T.
—En cas de repliement de la molécule sur elle-même l'appariement des
bases se fait entre (A et U), (C et G).
LES DIFFÉRENTS TYPES D'ARN ET LEURS FONCTIONS BIOLOGIQUES :
Il existe quatre types d'ARN dans la cellule : ARNm, ARNsn, ARNr , et ARNt .
- L'ARN messager (ARNm) : - Synthétisé dans le noyau de la cellule
- II porte le message de I'ADN
-II est le model utilise pour la synthèse des protéines
L'ARN small nuclear (ARNsn): -Petit ARN présent dans le noyau
- Intervient dans la maturation de L’ARNm.
L'ARN ribosomal (ARNr) : - Synthétisé dans le nucléole comme grande
molécule précurseur 45S.
-Se transforme avant de quitter le nucléole en ARN 28S, 18S et 5.8S
-Entre dans la formation des sous unités ribosomiques qui sont des
ribonucléoprotéines situés dans le cytoplasme (aussi dans mitochondrie) qui
constituent l'unité centrale de la synthèse des protéines.
• Chez les eucaryotes le ribosome est 80S il comporte :
— La petite sous unité 40S (ARN 18S + 30 à 35 protéines)
— La grande sous unité 60S (ARN 5S, 5.8S et 28S + 45 à 50 protéines)
• Chez les procaryotes (E-coli) les ribosomes sont plus petits (70S) sont
formes: — La petite sous unité 30S
— La grande sous unité 50S
ARN de transfert (ARNt) : - Synthétisé dans le noyau en molécule
précurseur qui subit des modifications pour donner l'ARNt fonctionnel
• Le lien qui permet la traduction de l'information contenue dans l'ARNm en
acides aminés.
• II a une structure secondaire en forme de trèfle qui comporte quatre bras
parmi lesquels on a :

II. TRANSMISSION ET EXPRESSION DE L’INFORMATION


GÉNÉTIQUE
Ø RÉPLICATION DE L’ADN :
DÉFINITION : C'est la synthèse de molécules filles d'ADN par duplication
d'un ADN parental servant de matrice ou moule afin d'assurer
la transmission de l'information génétique inscrite dans la séquence de
bases de l'ADN aux cellules filles lors de la division cellulaire (mitose) :
CYCLE CELLULAIRE : Le cycle cellulaire est l'ensemble des modifications
qu’une cellule subit entre deux mitoses depuis sa formation par division à
partir d'une cellule mère jusqu'à ce qu'elle se divise en deux cellules filles
•La durée du cycle cellulaire varie d'une espèce à l'autre et d'un type
cellulaire à l'autre. Chez l'homme il est en général d'environ 30 heures dans
les cellules somatiques, mais il n'est que de quelques dizaines de minutes au
cours des premières mitoses embryonnaires et peut atteindre plus de 200
heures dans certaines cellules cancéreuses.
•On distingue au microscope deux stades à ce cycle cellulaire :
-L'INTERPHASE qui est la période entre deux mitoses. Qui comporte
les phases appelées G1, S, G2
- LA MITOSE qui est la division de la cellule en deux cellules filles.
STADE INTERPHASE :
¨ LA PHASE G1 : Phase de croissance de la cellule (grossissement) où
chaque gène est en double exemplaire (génome diploïde), c'est une
préparation à la réplication de l'ADN, la transcription des gènes et la
traduction des ARNm est active pour la synthèse des protéines
nécessaires è la phase suivante S, elle dure de 6 à 12h
¨ LA PHASE S : c'est la phase de synthèse de l’ADN ou réplication sa durée
est environ 6 à 8h. Elle est prolongée dans les cellules cancéreuses et en
cas de lésions de l'ADN devant être réparées.
¨ LA PHASE G2 : phase de croissance de la cellule où chaque gène est en 4
exemplaire. La transcription et la synthèse des prolines nécessaires â la
phase M sont actives. C’est une phase de réparation des mutations au
niveau de l'ADN. La durée de G2 est d'environ 3 à 4 heures.
¨ STADE M : la mitose comprend plusieurs stades de la condensation des
chromosomes à leur ségrégation dans les cellules filles. Chaque cellule
fille recevra une copie identique de l'ADN de la cellule parentale et
chaque gène est en double exemplaire. Cette phase dure environ 1 heure.
NB : Après la mitose, les cellules peuvent soit passer en G1, soit entrer
en G0, stade quiescent de non division.

CARACTÉRISTIQUES DE LA RÉPLICATION :
•La réplication s'effectue dans le noyau (eucaryotes)
•L'unité de réplication de l'ADN s'appelle réplicon elle a une séquence
origine où commence la réplication et une séquence terminaison
•Chez les procaryotes (bactéries), le réplicon représente l’ensemble de
l'ADN de l'unique chromosome.
•Chez les eucaryotes, il y a plusieurs réplicons par ADN d'un même CHS
•L'ensemble des enzymes et des protéines qui interviennent dans la
réplication s'appelle réplisome.
•Il y'a des analogies entre les mécanismes de réplication chez les
procaryotes et les eucaryotes sauf que chez les eucaryotes elle débute
simultanément à différentes origines et utilise des mécanismes plus
complexes que chez les procaryotes vue l’organisation de l'ADN en
chromatine.
Les caractéristiques de la réplication sont :
•BIDIRECTIONNELLE : -Commence à partir d'un site appelé origine ou point
d'initiation (Ori) (il est unique pour les procaryotes et multiple pour les
eucaryotes)
-Se déplace dans les deux sens et se termine à un point de terminaison (ter)
•SEMI-CONSERVATIVE : -Chaque brin de l’ADN parental sert de matrice pour
la synthèse d'un de brin complémentaire.
-Chaque molécule fille d'ADN contient un brin parental et un brin
néo-synthétisé.
LES OUTILS DE LA RÉPLICATION :
•Une matrice d’ADN : Brin parental
•Des nucléosides triphosphates propres à l’ADN : dATP, dTTP, dCTP et dGTP
•Un cofacteur : Cation magnésium Mg2+ (indispensable à la polymérase)
•DES ENZYMES :
- La topo-isomérase : déroule la molécule d'ADN, elle casse et reconstitue la
molécule d'ADN lors des superstructures engendrées par le déplacement de
la fourche de réplication
-L’hélicase : Ouvre les 2 brins d'ADN
-Les protéines SSB (single stand binding) (procaryotes) ou protéines RP-A ou
RF-A (eucaryotes) : maintiennent les 2 brins d'ADN séparés
-La primase ou ARN polymérase : Synthétise une amorce ARN à l'origine de
la réplication.

-L’ADN polymérase : •Catalyse la Polymérisation, du nouveau brin d'ADN par


addition de desoxyribonucleosides triphosphate du coté 3'OH libre de cet
ADN en formant une liaison ester entre le nucléotide ajouté et l'ADN avec
départ d’un pyrophosphate (2Pi).
•Elle avance et lit le brin parental dans le sens 3' à 5' et synthétise le
nouveau brin dans le sens 5'à 3' .
-Les procaryotes ont 3 ADN polymérases : Pol 1, Pol Il, Pol Ill, la
polymérase Ill est l'enzyme principale de réplication, les autres interviennent
dans la réparation.
-Les eucaryotes ont 5 ADN polymérases : (voir cours)
•Ces ADN polymérases peuvent avoir des activités exonucléasiques 3'à 5' ou
5'à 3' selon le type de polymérase
-La RNAse H (eucaryotes) ou Pol 1 (procaryotes) : dégrade l'amorce ARN
-L'ADN-ligase : lie les fragments d'ADN synthétisés.
LES ETAPES DE LA RÉPLICATION :
1.L’INITIATION : - Des complexes protéiques capables de reconnaître le site
d’origine et s'y fixent pour initier la réplication.
- Il y'a synthèse d'une amorce d'ARN à l'origine de la réplication (9 à12
nucléotides).
- Nécessite une ARN polymérase ou primase.
2-L'ÉLONGATION : -C'est la formation de ponts phosphodiesters entre les
différents nucléotides.
-Nécessite une ADN polymérase qui allonge l'amorce d'ARN pour synthétiser
le brin complémentaire d'ADN (A se lie à T et G à C)
-L'énergie de la réaction est fournie par l'hydrolyse des liaisons anhydRIdes
(entre les groupements phosphates) riches en énergie des
désoxyribonucléosides triP (42 KJ/mol)
-Elle est différente d'un brin de l'ADN à l’autre : -Sur le brin anti-sens d'ADN
matrice orienté de 3' à 5’ :
•La progression de la réplication se fait de façon continue . .
•Le brin d'ADN néo-synthétisé est dit brin avancé, il est orienté dans le
. sens 5’ à 3`.
-Sur le brin sens d'ADN matrice orienté 5' à 3':
•Est formé un brin retardé
•La réplication est discontinue
•Il y’a synthèse de petits fragments d'ADN appelés fragments d’Okasaki
(orientés de 5'à 3').

3.LA TERMINAISON : - La réplication s'arrête quand 2 fourches de réplication


se rencontrent ou quand une fourche rencontre un signal de terminaison
(ter) il existe terA, terB, terC et terD qui freinent la réplication
-Les amorces d'ARN qui précèdent chaque fragment d'ADN sont détruite par
la RNAse H ou Pol I
-Elles sont remplacées par des segments d'ADN grâce à l'ADN Polymérase de
réparation (beta : eucaryotes, Pol I : procaryotes)
-Les différents fragments sont liés entre eux à l'aide d'une ADN-ligase.
NB : - La réplication se fait toujours dans le sens 3' à 5' sur le brin parental
- Le nouveau brin est synthétisé dans le sens 5' à 3'.
RÉPLICATION AU NIVEAU DES TÉLOMÈRES :
•Les télomères constituent les extrémités des chromosomes.
•Ils sont formés de séquences répétitives non codantes qui assurent une
protection des terminaisons chromosomiques.
•L'ADN télomérique se raccourcit à chaque division cellulaire, car la
réplication des extrémités d'une molécule d'ADN linéaire est incomplète.
•Quand le télomère devient trop court, il ne joue plus son rôle protecteur
du génome. La cellule entre en sénescence et stoppe sa croissance
•Plusieurs maladies provoquées du vieillissement, sont provoquées par un
raccourcissement télomérique excessif.
•Le télomère à l'extrémité des chromosomes humains. Est une séquence
5'-TTAGGG-3' répétée quelques centaines de fois.
•La synthèse du brin retardé d'ADN ne peut pas se faire, lorsque l'ADN
polymérase atteint l'extrémité 3' du brin modèle, faute de place pour une
amorce complémentaire. A chaque réplication l'ADN du chromosome se
trouve raccourci.
•La télomérase est une transcriptase inverse (ADN polymérase) qui peut
continuer la synthèse d'un ADN simple brin. Cette enzyme comprend une
matrice ARN 3'CAAUCCCAAUC5' qui sert de modèle pour l'enzyme en vue de
la synthèse de plusieurs unités de la répétition 5' TTAGGG 3'
•La télomérase, est un acteur clé de l'oncogenèse.
-L'absence de télomérase dans les tissus somatiques pourrait permettre le
déclenchement des cancers en favorisant l'instabilité génétique.
-La télomérase est activé dans les cellules cancéreuses pour permettre leur
croissance à long terme, son taux est élevé dans les stades avancés du
cancer
FIDÉLITÉ DE LA RÉPLICATION
•La fidélité de la réplication est élevée, toutefois elle n'est pas absolue : il
existe des erreurs d'appariement de bases.
•Les ADN polymérases d ,Pol Ill corrigent ces erreurs car possèdent des
activités exonucléasiques 3' à 5' on dis qu'ils ont une fonction d'édition.
*Cette activité permet de : -Relire le dernier nucléotide mis en place,
-Retirer le nucléotide en cas de mauvais appariement,
-Rajouter le nucléotide approprié, avant de poursuivre la réplication.
•D'autres mécanismes de correction existent réduisant potentiellement les
risques de non-respect de la réplication: l’erreur est limitée à =10^9 à 10^10
Ø TRANSCRIPTION DE L’ADN EN ARN :
DÉFINITION : C'est la synthèse des différents types d'ARN (ARNm , ARNt,
ARNr et ARNsn ) à partir d'une unité transcriptionnelle de l'ADN appelée
gène qui sert de model.
-C'est la 1ère étape d'expression de l'information génétique
-La transcription se déroule dans le noyau chez les eucaryotes et dans le
cytoplasme chez les procaryotes (absence de noyau) et nécessite:
*Un brin matrice d'ADN (gène) servant de model.
*La présence de nucléosides triphosphates propres à l'ARN : ATP, UTP,
CTP et GTP
*Mg 2+
ARN POLYMÉRASE :
•L'ARN polymérase (ADN dépendante) : catalyse la formation de liaisons
phosphodiesters entre les nucléotides formant l'ARN en cours de synthèse,
chez les eucaryotes l'ARN polymérase nécessite la présence de plusieurs
cofacteurs protéiniques (facteurs de transcription).
•Chez les procaryotes il existe une seule ARN polymérase
•Chez les eucaryotes il existe 3 types:
-ARN polymérase I ou A (nucléolaire) : transcrit les gènes qui codent pour
l'ARNr : ARN ribosomique
-ARN polymérase Il ou B (nucléoplasme) : produit les précurseurs de l'ARNm
et de l'ARNsn (small nuclear RNA)
-ARN polymérase Ill ou C (nucléoplasme) : transcrit les ARNt (transfert) et une
série de petits ARN nucléaires et mitochondriales.
LES ÉTAPES DE LA TRANSCRIPTION :
1.INITIATION : Au niveau des gènes eucaryotes et procaryotes existe un site
d'initiation de la transcription appelé promoteur.
- Le promoteur est situé avant le site où commence la transcription, il peut
être en aval ou distal et ne devient proximal que lors de la transcription par
un remaniement structural de la chromatine.
-Le promoteur est une séquence non transcrite et non traduite.
-L'ARN polymérase et certains facteurs de régulation se fixent sur le site
promoteur pour initier la transcription.
•Chez les procaryotes : le promoteur du gène se trouve en 5' (du brin sens)
ou en amont du site où commence la transcription il possède :
-Une boite pribnow (une séquence nucléotidique) TATAAT : située à environ -10
nucléotides en amont de l'origine de la transcription
- Une séquence TTGACA : située à -35 nucléotides.
•Chez les eucaryotes : Le site promoteur auquel se lie l'ARN polymérase Il
pour former le complexe d'initiation comporte :
- Une séquence nucléotidique nommée boite TATA située à environ
-30 nucléotides en amont de l'origine de la transcription
- La boite GC située entre -110 et - 40 nucléotides (se trouve en plusieurs
copies)
- La boite CAAT située entre -120 et - 80 nucléotides (peux être avant ou
après une boite GC ou entre deux boites GC).
-Des cofacteurs protéiques de l'ARN polymérase appelés facteurs de
transcription (TFllA, TFll B, TFlll , TFllE, TFllF, TFllH et TFllJ) sont
nécessaires à l'initiation de la transcription
*REGULATION : •Il existe 2 types de séquences régulatrices qui fixent des
protéines de régulation :
- Les séquences amplificatrices qui augmentent la transcription sont dites
enhancers
- Les séquences inhibitrices qui diminuent la transcription sont dites
silencers .
2. ÉLONGATION DE LA TRANSCRIPTION : •Fixation de l'ARN polymérase et
des facteurs de transcription sur le site promoteur.
•Séparation des 2 brins d'ADN par l'hélicase
•Transcription du brin d'ADN non-sens (orienté 3'à 5')
•Élongation de l'ARN dans le sens 5' à 3' par l'ARN polymérase qui catalyse la
formation de liaisons phosphodiesters entres les différents nucléotides.
•La transcription se fait de manière antiparallèle et complémentaire par
rapport à la portion d'ADN transcrite,
•L'ARN est complémentaire du brin non-sens et sa séquence est identique à
celle du brin sens (sauf à la place de T il y'a U)
•Reformation des liaisons hydrogènes entre les 2 brins d'ADN après passage
de l'ARN polymérase.
3. FIN DE LA TRANSCRIPTION : L'ARN polymérase rencontre des séquences
de terminaisons
•Chez les procaryotes : -Des séquences d'ADN riches en paires G-C avec 3
liaisons hydrogènes, donc plus fortes, ralentissent la progression de l'ARN
polymérase.
-Formation d'une boucle en épingle à cheveux entre 2 régions
complémentaires de l'ARN bloquent l'enzyme ARN polymérase.
-Enfin une protéine de terminaison (Rho) libère la molécule d'ARN.
-L'ARNm ainsi produit est directement utilisable.
•Chez les procaryotes : Signaux de terminaison spécifiques dont :
-Le signal de polyadénylation 5'AATAAA3' sur le brin sens d'ADN
-La polymérase continue sa transcription un peu après ce motif puis la
transcription est terminée.
-L'ARN polymérase se détache de l'ADN
-Transcrit primaire libéré, la double hélice fermée
•Le transcrit primaire obtenu n'est pas fonctionnel et doit subir des
modifications post- transcriptionnelles
Remarque : *Seul un brin d'ADN est transcrit en ARN (brin non-sens
orienté 3' à 5')
*Le 1er nucléotide du transcrit primaire est toujours une
base purique A ou G qui garde son groupement triP.
MODIFICATIONS POST TRANSCRIPTIONNELLES DU TRANSCRIT PRIMAIRE
CHEZ LES EUCARYOTES : CAS DE I'ARNm
•Le transcrit primaire appelé ARN hétérogène nucléaire (ARNhn) ou
pré-messager subit une maturation dans le noyau avant de passer dans le
cytoplasme sous forme d'ARNm :
*Formation de coiffe ou cap : -Dès le début de la transcription il y’a addition
á l'extrémité 5' du transcrit primaire d'une coiffe ou cap 7 Méthyle
guanosine monophosphate (GMP methylée sur son azote n° 7).
-Grace a une liaison anhydre entre le phosphate du GMP et le 2ème
phosphate du 1er nucléotide (ATP ou GTP) qui perd son 3ème phosphate
cette coiffe protège l'ARNhn de l'hydrolyse par les 5’ exo-nucléases
5' 7MeGpppA-pN-pN-pN-pN ......3'
*Polyadénylation : L'ARNhn est clivé au niveau du signal de polyadénylation
5'AAUAAA3' par une endonucléase et une polymérase spécifique (la polyA
Polymérase ou PAP) permet l'addition d'une « queue poly(A) » (-200 A) à
l'extrémité 3' du transcrit primaire, qui le protège de la dégradation par les
3' exo-nucléases. 5' 1MeGpppA-pN-pN ...pN-pA-pA-pA ...3'
*Excision-épissage : Le transcrit primaire subit une élimination des introns
(parties non codantes) par épissage grâce à un complexe nucléoprotéique
contenant les ARNsn (le spliceosome) :
-Au niveau des séquences GU en 5' et AG en 3', il y'a formation d'un lasso et
coupure avant GU et après AG et élimination de l'intron.
-L'épissage permet aussi d'obtenir différentes protéines à partir d'un même
gène en sélectionnant quels exons seront conservés : C'est l'épissage
alternatif.

NB: Les bactéries ne possèdent pas le


système excision-épissage (ont des
gènes sans introns)
LESINHIBITEURSDELATRANSCRIPTION :
•L'actinomycine D : S'intercale entre les paires C-G de l'ADN et inhibe la
synthèse des ARN chez les procaryotes.
•La rifamycine : Se lie à l'ARN polymérase des procaryotes et inhibe
l'initiaton de la synthèse des ARN.
•La streptolydigine : Se lie à l'ARN polymérase des bactéries et inhibe
l'élongation des ARN.
•a amanitine : Poison présent dans les champignons vénéneux inhibe l'ARN
polymérase Il chez les eucaryotes.

Ø MÉTABOLISME DES ACIDE NUCLÉIQUES : • Dans l'organisme l'origine


des acides nucléiques est soit :
*Endogène : Synthétisés au niveau de l'organisme (réplication,transcription)
*Exogène : Apportés par l'alimentation et donc leur digestion et leur
absorption se fait comme suit : 1. DIGESTION ET ABSORPTION :

2.SYNTHÈSE ENDOGÈNE ET DÉGRADATION DES PYRIMIDINES :


•Les pyrimidines sont synthétisées selon un mécanisme complexe à partir
de la glutamine et de HC03- qui donne le carbamoyl p auquel s'ajoute des
aa pour former l'UMP origine des autres nucléotides pyrimidiques (CMP,
dCMP, dTMP).
•Leur synthèse nécessite de l'énergie.
•La dégradation des bases pyrimidiques (U,T,C) donne de petites molécules
éliminées de l'organisme ou réutilisées dans les voies métaboliques
(EX : alanine, B amino-isobutyrlUe)

3. SYNTHÈSE ENDOGÈNE ET DÉGRADATION DES PURINES :


•Les purines sont synthétisées à partir du ribose 5P produit par la voie des
pentoses P et de certains acides aminés qui donnent l'inositol monoP (IMP)
à l'origine de : AMP, dAMP et la GMP, dGMP.
•Leur synthèse est beaucoup plus complexe que les pyrimidines et
consomme beaucoup d'énergie.
•Les bases puriques (A,G) sont à 90% réutilisées et recyclées par
l'organisme, les 10% dégradés donnent l'acide urique .
Ø BIOSYNTHÈSE DES PROTÉINES ET CODE GÉNÉTIQUE :
A/BIOSYNTHÈSE DES PROTÉINES : TRADUCTION.
- DÉFINITION : C'est la 2ème étape d'expression de l'information génétique.
Processus qui permet de traduire l'information génétique contenue dans les
séquences nucléotidiques (alphabet à 4 lettres) en séquences d'acides
aminés qui constituent la protéine (alphabet à 20 lettres) selon un
code universel.
•La traduction s'effectue dans le cytoplasme et nécessite :
- Les acides aminés : précurseurs de la protéine
-l'ARNm : apporte la succession des codons spécifiques pour chaque acide
aminé de la protéine.
- L'ARNt assure la reconnaissance et la liaison entre un codon de l'ARNm et
un acide aminé spécifique
-Les aminoacyl-tARN synthétases : sont des enzymes qui assurent la
spécificité de la liaison entre un ARNt précis et l'acide aminé correspondant.
-Les ribosomes : servent de support pour assurer la liaison successive des
acides aminés
*La grande sous unité comporte :
•Le site A qui recevra l'aminoacyl-tARN (ARNt lié à l'acide aminé)
•Le site P qui contient l'ARNt lié à une extrémité de la chaîne
peptidique en cours d’élongation.
- Peptidyl-transférase : enzyme qui catalyse la formation de liaisons
peptidiques entre les acides aminés formant la protéine.
-LES ÉTAPES DE LA TRADUCTION : 1- INITIATION :
•Se fait par la reconnaissance du codon initiateur AUG à l'extrémité 5' de
l'ARNm (car les ribosomes lisent l'ARNm dans le sens 5' à 3')
•L’ARNm, l'aminoacyl-tARN et la petite sous unité ribosomale s'associent
•La grande sous unité ribosomale loge le premier
aminoacyl-tARN (Met-tARN) dans le site peptidique P.
2.ELONGATION DE LA TRADUCTION :
•C'est la formation de liaison peptidique entre deux acides aminés
-Au début le site P contient un ARNt lié à la Méthionine, le site A est vide
-Un 2ème aminoacyl-tARN se fixe sur le site A il porte l'acide aminé
spécifique du 2ème codon de l'ARNm qui vient après AUG
-Formation d'une liaison peptidique entre la Méthionine et le 2ème acide
aminé grâce à l'enzyme peptidyl-transférase.
-Rupture de la liaison entre la Met et le 1er ARNt qui est éjecté du ribosome
on obtient alors un dipeptide logé dans le site A, le site p se trouve vide
-Translocation du ribosome d'un cran sur l'ARNm ceci correspond à un
déplacement de 3 nucléotides (un codon)
-Le dipeptide se trouve logé dans le site P et un nouveau codon se trouve en
face du site A vide.

3-TERMINAISON DE LA TRADUCTION :
•Quand le ribosome rencontre un codon- stop sur l'ARNm (UAG, UGA ou
UAA) qui ne code pour aucun acide aminé la traduction s'arrête
•Il y'a coupure entre le dernier ARNt et le dernier acide aminé de la chaîne
polypeptidique formée.
•Il y'a libération de la protéine et les deux sous unités du ribosome se
dissocient.
Notion de signal-peptide :
•Si une protéine est destinée à être incorporée dans les membranes ou
dans des organites de la cellules (lysosomes, mitochondries, réticulum
endoplasmique, appareil de golgi...) ou excrétée hors de la cellule, la
traduction de l'ARNm commence ou se termine par un peptide de quelque
acides aminés (15 à 20) appelé signal-peptide
•Ce signal-peptide se trouve à l'extrémité N-ter ou C-ter selon la destinée
de la protéine.
•Il permet d'orienter la protéine à sa destinée.
•Ce signal-peptide est éliminé grâce à une signal-peptidase une fois la
protéine pénètre l'organite cible.
Remarques :
•La traduction se réalise par des polysomes (ARNm + plusieurs ribosomes)
•Chaque ribosome réalise sa propre synthèse protéique en décodant l'ARNm
•Un ARNm peut être décodé par plusieurs ribosomes à la fois
•La synthèse protéique se déroule de l'extrémité N-terminale vers
l'extrémité C-terminale de la protéine.
•La structure secondaire et tertiaire de la protéine se construit au fur et à
mesure de la traduction
•Les ribosomes lisent l'ARNm dans le sens 5' à 3'
•L'ARNm des eucaryotes code pour une seule protéine il est dit
monocystronique.
•L'ARNm des procaryotes est polycystronique(code pour plusieurs protéines)
B/LE CODE GENETIQUE :
1.DÉFINITION : Dans la séquence nucléotidique de l'ARNm, l'enchaînement
des bases est organisé en triplet ou codon, il existe un code pour chaque
acide aminé c'est ce qu'on appelle code génétique.
•il existe 64 codons (4 bases) ^3
*Un codon Start ( AGU) code pour la méthionine .
*3 codon non-sens ou stop (UAA ; UAG ; UGA) ne codent pour aucun AA
*61 codon pour 20 AA :
-La méthionine et le tryptophane sont codes par un seul codon chacun.
-les 18 autres AA disposent chacun de plusieurs codons (2 à 6)
2.CARACTÉRISTIQUES DU CODE GÉNÉTIQUE :
a-Code universel :
•Le code génétique est le même pour tous les êtres vivants procaryotes ou
eucaryotes il est dit universel (à l’exception de la mitochondrie).
b-Code non chevauchant : •L’ARNm est traduit par triplet, les codons sont
lus en série d’un point de départ (AUG) jusqu'au point de terminaison
(codon stop) sans chevauchement
c. Code dégénéré ou redondant : •le code génétique comportes 61 codons
pour 20 acides aminés.
•Chaque AA (sauf méthionine et tryptophane) est codé par 2 à 6 codons
différents par leur troisième nucléotide appelés codons synonyme, on dit
que le code est dégénéré ou redondant
III. Régulation de l’expression génétique :
Ø Généralités : •Peut se faire à différents niveaux de l'expression d'un
gène (Transcription, post transcription, traduction, post traduction), elle
permet son activation ou sa répression.
•La régulation peut être positive grâce à des activateurs ou négative grâce à
des répresseurs.
•Au niveau de l'ADN existe des séquences régulatrices qui peuvent être
amplificatrices ou inhibitrices, Ces séquences régulent les gènes qui leurs
sont adjacents sur le même chromosome, on dit que ces séquences sont
actives en « cis » et on parle d'éléments cis- régulateurs.
•Sur ces séquences vont se fixer des facteurs de régulations, dit
trans-régulateurs, ne provenant pas de séquences adjacentes mais de
l'expression d'un autre gène situé ailleurs sur le génome .
>RÉGULATION DE L'EXPRESSION DES GÈNES DANS LA CELLULE PROCARYOT
1.AU NIVEAU DE LA TRANSCRIPTION : •La transcription est souvent régulée
par des facteurs protéiques qui se lient à L'ADN.
•Les gènes soumis à ces régulations sont impliqués dans différentes voies
métaboliques : (catabolique et anabolique)
Régulation de l'expression des gènes impliqués dans les voies cataboliques :
•Parmi ces gènes, celui de l'opéron lactose dans le génome d'E-coli qui est
un exemple de gêne inductible : c'est-à-dire que le gène est exprimé en cas
de nécessité par inactivation d'un répresseur.
• L’opéron Lactose : - Séquence d'ADN contenant :
-Trois gènes de structures : les gènes lac Z, lac Y et lac A, codent pour des
enzymes différentes nécessaires à l'utilisation du lactose par la bactérie.
-Des éléments régulateurs: promoteur Piac et opérateur Oiac agissant en cis
- Un gène régulateur Lac I possédant son promoteur.
•Le gène lac Z code pour la 13-galactosidase qui hydrolyse le lactose en
galactose et en glucose,
•Le gène lac Y code pour la 13-galactoside perméase qui permet l'entrée du
lactose dans les bactéries.
•Le gène lac A code pour la 13-galactoside-transacétylase une enzyme qui
transfère un groupement acétyle de l'acétyle-CoA aux galactosides.
Le métabolisme du lactose ne nécessite pas cette enzyme dont le rôle
physiologique demeure inconnu.
•En absence de lactose on a environ 5 molécules d'enzymes par cellule et
avec du lactose on a environ 5000molécules.
•L'expression des gènes de ces enzymes est régulée par les éléments
régulateurs : - Un élément actif en cis, l'opérateur.
-Un facteur actif en trans, le répresseur, qui est le résultat du gène lac I et
qui agit au niveau de l’opérateur.
Fonctionnement : En absence d'inducteur : Inducteur = lactose allolactose et
IPTG (isopropytthiogalactopyranosideJ
•Le promoteur de lac I permet la transcription du gène lac 1, donc la
synthèse du répresseur (lac)
• Formation de tétramère lac
•La fixation du tétramère lac sur la région opératrice O lac.
•Cette fixation entraîne une incapacité de l'ARN- polymérase à transcrire le
gène de structure dont le promoteur se situe avant l'opérateur
En présence d'inducteur : Présence de lactose
•Le gène Lac I est également exprimé mais chaque monomère du tétramère
fixe l'allolactose qui est le métabolite du lactose au sein d'E-Coli.
•Cette fixation entraine la modification de la structure du répresseur qui ne
peut plus se fixer sur l'opérateur permettant la transcription des gènes de
l'opéron.
Le lactose est l'inducteur physiologique. L'inducteur synthétique est l’IPTG
qui n'est lui pas métabolisable par la 13-galactosidase.
•Lorsque l'on met E-Coli en présence de glucose et de lactose dans le milieu
de culture en quantité défini, le métabolisme peut être départagé en 2
phases : -La première phase: catabolisme du glucose, avec inhibition de
la transcription des gènes de l’opéron ; le glucose est utilisé en préférentiel.
-La deuxième phase : catabolisme du lactose, avec activation de la
transcription des gènes de l'opéron.
Régulation de l'expression des gènes impliqués dans les voies anaboliques :
•L’opéron tryptophane : (acide aminé essentiel) qui est un exemple de gêne
répressible chez E-coli.
•Dans l'opéron on visualise différents gènes : Trp A Trp B Trp C, Trp D et
Trp E qui sont des gènes de structure qui permettent de transformer le
chorismate en tryptophane ainsi les éléments de contrôle et le répresseur.
•En absence de tryptophane : le répresseur ne se lie pas à l’opérateur ce
qui entraîne la transcription des gènes de structure de l'opéron
(chorismate àtryptophane).
•En présence de tryptophane : le répresseur se lie au tryptophane et
devient ainsi « actif », pouvant se lier l’opérateur, ce qui entraîne
l'inhibition de la transcription des gènes de structure de l'opéron.
•Le tryptophane est ici un corépresseur .
Ø RÉGULATION DE L'EXPRESSION DES GÈNES DANS LA CELLULE EUCARYOTE
•L'expression des gènes eucaryotes est régulée au niveau chromatinien, au
niveau transcriptionnel, au niveau post-transcriptionnel, au niveau
traductionnel et au niveau post- traductionnel.
1- AU NIVEAU CHROMATINIEN
•L'expression d'un gène peut être régulée par l'état de la chromatine.
Celle-ci est soit décondensée (euchromatine) permettant ainsi la
transcription et l'expression génique soit condensé (hétérochromatine)
empêchant l'expression d'u gène.
•L'état de la chromatine est dicté par les modifications
post-traductionnelles des protéines histones liées à l'ADN.
*La méthylation de ces protéines au niveau de résidus lysines entraine une
fermeture de la chromatine. Au contraire l'acétylation également de lysines
entraîne ouverture de la chromatine permettant ainsi la transcription.
•L'expression d'un gène peut également être régulée par une modification
chimique de l'ADN : la méthylation de cytosine en 5'-methylcytosine dans
les dimères C-G de l'ADN (CpG).
•Le taux de méthylation des CpG influence l'expression des gènes composés
de ces bases : une faible méthylation se traduit par une forte expression du
gène alors qu'une forte méthylation inactive le gène.
•La méthylation de l'ADN est souvent observée dans les gènes répétés et
pourrait être un mécanisme naturel pour l'inactivation des gènes inutiles.
•Les méthylations de l'ADN peuvent soit être héritées soit créées ou
modifiées en réponse à un facteur environnemental.
•La méthylation d'un promoteur bloque la transcription du gène.
2.AU NIVEAU TRANSCRIPTIONNEL :
•La transcription eucaryote est régulée par les régions cis-régulatrices du
type enhancers ou silencers, et par les facteurs trans-régulateurs qui sont
des protéines produites par d'autres gènes qui interviennent pour activer
ou pour inhiber l'ARN polymérase Il et par suite induire ou réprimer
l’expression du gène à transcrire.
•Ces facteurs trans-régulateurs se lient à l'ADN (DNA binding proteins) dans
la région du gène située en amont de la partie transcrite.
•Les sites de fixation de ces facteurs trans-régulateurs sur l'ADN sont les
séquences spécifiques appelées éléments cis-régulateurs.
3. AU NIVEAU POST-TRANSCRIPTIONNEL :
•Épissage alternatif : Confère maturation des transcrits primaires
•Edition de l'ARN : L'édition de l'ARN correspond tout comme l'épissage
alternatif à obtenir deux protéines différentes à partir d'un même gène,
mais le mécanisme est différent. Ceci est possible par le fait qu’un même
gène est traité différemment suivant l'organe où il se trouve.
4.AU NIVEAU TRADUCTIONNEL ET POST-TRADUCTIONNEL
•La régulation peut se faire par modulation de la durée de vie des ARNm.
Les ARNm ont une vie assez courte mais certains ARNm ont une vie plus
longue .
•La régulation peut également se faire par des si- ARN et
des micro-ARN qui permettent un blocage de la traduction. Cette inhibition
de l'expression des gènes se fait par ces ARN qui s'apparient avec L'ARNm
par des séquences complémentaires et inhibent sa traduction.
•Les modifications post-traductionnelle des protéines se résume à
l'élimination de certains acides aminés ou encore à l'addition de certains
groupements à la protéine, EX :
v Protéolyse : élimination du signal peptide
v Hydroxylation : OH-Pro , OH-Lys, OH-Asp
v Phosphorylation : Ser, Thr , Tyr
v Liaison d'un cofacteur : Métal, flavine, hème
IV. MUTATIONS ET SYSTÈME DE RÉPARATION DE L’ADN :
Ø LES MTATIONS DÉFINITION :
• Une mutation de l'ADN est un changement dans la séquence nucléotidique d'un gène
par perte d'une base ou rupture d'un brin ou des 2 brins d'ADN elle concerne :
- Les cellules germinales et donc sera transmise à la descendance

- Les cellules somatiques et dans ce cas elle génère des cancers.

LES CAUSES DES MUTATIONS :


-Agents mutagènes physiques : (radiations UV, X , Gamma) ou chimiques
(ex : alkylants) peuvent provoquer des lésions au niveau de la séquence d'ADN
-Erreurs au cours de la réplication ou de la réparation de l'ADN : malgré que la
fidélité de la réplication est très élevée grâce au mécanisme de contrôle-correction
au cours de la réplication, une mutation peut survenir avec probabilité d'erreur de
l'ordre de 10-9 à 10-10
Ø LES DIFFÉRENTS TYPES DE MUTATIONS DE L’ADN :
1/LA SUBSTITUTION : •C'est la mutation la plus fréquente, elle est ponctuelle et
correspond au remplacement d'une base par une autre base. On distingue 2 types:
-Transition : remplacement d'une base purique par une autre base purique (A - G)
ou une base pyrimidique par une pyrimidique (C -T)
-Transversion : remplacement d'une base purique par une pyrimidique et
inversement (A - C), (A - T}, (G - C), (G - T).
•Les substitutions peuvent être :
- Muettes : si le nouveau codon est synonyme du codon précédent et traduit par
le même acide aminé (synonyme).
- Faux sens : si le nouveau codon est traduit par un acide aminé différent de l'acide
aminé initial (non synonyme)
- Non-sens : si le nouveau codon est un codon stop.
•Une mutation faux sens peut être de 4 types :
- Muette ou silencieuse : sans modification de l'activité de la protéine (substitution
d'un aa par un autre AA qui lui est proche (ex: Leu / lieu)
- Létale : entraîneune inactivité de le : protéine
- Faible : à l'origine d'une protéine à activité en partie normale
-Bénéfique : à l’origine d'une protéine activité élevée
2/ LA DÉLÉTION : • Mutation par perte d'une ou de plusieurs bases au niveau de la
séquence d'ADN il y'a plusieurs cas :
-La délétion d'une ou 2 bases : décale le cadre de lecture des codons au niveau de
l'ARNm ce qui provoque le changement de la séquence en acides aminés de la
protéine à partir du point de la mutation.
-la délétion d'un codon entraîne la suppression d'un acide aminé au niveau de la
protéine
- La délétion de plusieurs bases : Altère l'expression d'un gène
3/ L’INSERTION :C’est une mutation pad addition d’une ou de plusieurs bases au
niveau de la séquence d’ADN les cas possible sont :
- L’insertion d'une ou 2 bases : décale le cadre de lecture des codons au niveau de

l'ARNm ce qui provoque le changement de la séquence en acides aminés de la


protéine à partir du point de la mutation
- L’insertion d'un codon : entraîne l`addition d'un acide aminé au niveau de la

protéine
- L’insertion de plusieurs bases : Altère l'expression d'un gène.

Ø LES MECANISEMES DE REPARATION DE L’ADN : •Des mécanismes


excision-réparation corrigent les altérations de l'ADN suite aux mutations :
-Une endonucléase : coupe des deux côtés du fragment incorrecte sur l'ADN
-Une ADN polymérase de réparation : remplace le fragment anormal
-Une nucléase : dégrade le fragment anormal
-Une ADN ligase : permet la soudure du nouveau fragment (correcte) à la molécule
d'ADN
Remarque : Toute anomalie au niveau des mécanismes excision-réparation de
l'ADN est à l'origine de maladies génétiques héréditaires tels :
- Xeroderma pigmentosum: sensibilité à la lumière solaire (UV) par formation de
dimères de thymines sur le même brin d'ADN ce qui bloque la réplication et la
transcription de l'ADN à l'origine de multiples cancers de peau
V. BIOLOGIE MOLÉCULAIRE DES VIRUS, VIROÏDES ET PRIONS
Ø I.LES VIRUS : DÉFINITION :
Les virus sont des complexes nucléoprotéiques parasites qui n'ont pas de
métabolisme propre et se multiplient au profit de cellules hôtes dites
cellules permissives ils comportent :
-Une molécule d'acide nucléique : ADN ou ARN
-Une coque protéique ou capside
-Une enveloppe lipidique contenant des protéines de surface
*Les étapes du cycle de vie d'un virus sont :
-Infection de la cellule.
- Réplication du génome viral en utilisant les substrats de la cellule hôte.
-Synthèse des protéines nécessaires formationde nouveaux virus.
-Libération des virions qui vont infecter d'autres cellules.
LES VIRUS Á ADN : ADENOVIRUS . •Ont un ADN double brin linéaire (la forme la
plus courante) sinon peut être monobrin et peut être circulaire
•Dans la cellule hôte :
-L'ADN viral migre vers le noyau, et s'associe au génome de la cellule
-Une 1ère transcription d'une partie de l'ADN viral produit des ARNm qui sont
traduits en protéines précoces utiles à la synthèse de l'ADN viral
-La réplication de l'ADN du virus grâce à l'ADN polymérase cellulaire et des
protéines précoces.
- Transcription des ADN viraux ainsi produits en ARNm traduits en protéines de
structure
- Les protéines de structure s'assemblent pour former de nouveaux virus
- Les virus sont libérés par lyse de la cellule
•Les adénovirus qui ne se multiplient que dans les bactéries sont appelés
bactériophage.
LES VIRUS À ARN : RÉTROVIRUS •Virus de cellules eucaryotes dont le génome est
formé d'un ARN simple brin
•Appelés rétrovirus car l'ARN viral est d'abord transcrit en un ADNc grâce à la
transcriptase inverse. Ex: Virus de l'immunodéficience humaine HIV
HIV : Structure : VIH est un rétrovirus qui dispose d’une enveloppe lipidique dans
Laquelle sont insérés des glycoprotéines
-D'une matrice protéique
-D'une capside
-De protéines nucléocapside qui protègent l'ARN viral en le recouvrant.
-D'une protéine p6 qui se trouve entre la matrice et la capside, elle permet la sortie
par bourgeonnement des virus nouvellement formés dans la cellule.
-D'un génome, contenu dans la capside, est constitué d'un simple brin d'ARN en
double exemplaire accompagné d'enzymes : * La transcriptase inverse ,
*L' intégrasse , *La protéase.
HIV : Génome : le génome du VIH est constitué de deux ARN d'environ 10000
Nucléotides chacun. Il est composé d'une dizaine de gènes classés en deux
catégories: Trois gènes de structure : Gag : code des protéines de la capside, de la
matrice, du nucléocapside / Pol : code la transcriptase inverse
l'intégrase et la protéase / Env. : code des protéines de l'enveloppe membranaire
Six gènes régulateurs : Jouent un rôle important dans le cycle viral. Ils stimulent
la réplication du virus, augmentent l'expression des gènes du virus et facilitent
HIV : DÉPISTAGE : •Recherche d’AC anti HIV sériques par technique ELISA
•Détection d'ARN viral par RT-PCR •Détection d'ADN viral par PCR
•Test de confirmation par technique western blot.
Virus à ADN : Virus de l'hépatite B
L’hépatite B : Structure. Le virus de l'hépatite B (VHB) est un virus à ADN
appartenant à la famille des Hepadnaviridae
L’hépatite B : Génome -Le nucléocapside entoure l'ADN viral double brin
partiel et une ADN polymérase, qui a une activité de Transcriptase inverse
-Génome double brin partiel, brin long anti sens , brin court sens
-circulaire à complémentarité partiel
-Gènes chevauchants permettant à un petit génome de coder pour plusieurs
protéines.
-Existe quatre gènes chevauchants codants connus dans le génome du VBH
ils sont appelés C, X,P et S .
Le gène C : Code la protéine du core (AgHBc) (nucléocapside) et son codon
de départ est précédé par une partis préC qui code pour l'AgHBe.
Le gène P : Code l'ADN polymérase
Le gène S : Est le gène qui code l'antigène de surface (AgHBs) (protéines de
l'enveloppe)
Le gène X : la fonction de la protéine codée par ce gène n'est pas
totalement élucidée.
VHB : Cycle de vie dans l’hépatocyte : Le virus entre dans l'hépatocyte par
endocytose
-il y'a décapsidation et libération de l'ADN viral + l'ADN polymérase qui
entrent dans le noyau.
-L'ADN viral n'est pas intégré dans le génome cellulaire
-L'ADN polymérase viral complète l'ADN génomique partiellement
bicaténaire ADN bicaténaire circulaire surenroulé
-Cette ADN est transcris par l'ARN polymérase cellulaire en ARNm traduit en
protéines et en ARN prégénomique (particulier du VHB).
- Ce dernier est rétro-transcrit par l'ADN polymérase viral en nouveaux ADN
génomique
-Assemblage du génome et des protéines de structure pour former de
nouveaux virions libérés ou recyclés dans la même cellule.
Ø LES VIROIDES : •Un viroïde est un agent pathogène de forme plus petite et
de structure plus simple que les virus, composée d'un seul ARN circulaire,
sans capside ni enveloppe.
•Ils infectent les plantes et provoquent des pathologies telles qu'une
réduction de la croissance allant jusqu'à la déformation, la nécrose et même
la mort de la plante
•L'ARN circulaire contient très peu de nucléotides (250 à 400) , il s'organise
en bâtonnet (génome à 70% apparié). Il ne code aucune protéine.
•Contrairement aux virus dont l'ARN peut être copié dans le cytoplasme ou
le noyau, l’ARN des viroïdes est copié dans le noyau ou dans le chloroplaste
Cette réplication se fait grâce aux enzymes de la cellule hôte comme les ARN
polymérases
•Les enzymes qui participent à la réplication sont l'ARN polymérase ADN-
dépendante pour les viroïdes à localisation nucléaire, et l'ARN polymérase
NEP ( nuclear- encoded, but chloroplast-localized DNA-dependent RNA
polymerase) pour les viroïdes localisés dans le chloroplaste. Cette
réplication est favorisée par la lumière et la température.
•Comme les viroïdes ne fabrique aucune protéine, il est difficile de voir
comment ils affectent les cellules hôtes .L’hypothèse la plus probable est
qu’ils perturbent expression normale des gènes au niveau des ARN
messagers, ce qui affecterait tout le métabolisme cellulaire .
Ø LES PRIONS : •Un prion est un agent pathogène de nature protéique,
constitué d'une protéine repliée de façon anormal.
•Ne contient pas d'acides nucléiques ADN ou ARN comme support de
l'information infectieuse. On l'appelle PRoteinaceous Infectious ONly
particle ) (particule protéique infectieuse) (PRION)
•Les prions infectent les mammifères dont l'homme et différentes espèces
animales, ils infectent aussi les champignons
•Les prions de mammifères sont responsables des Encéphalopathies
Spongiformes Transmissibles (EST) ou maladies à prion
EST : L'ensemble des maladies qui se caractérise par une dégénérescence du système
nerveux central (cerveau et moelle épinière) liée à la propagation ou multiplication des
prions chez l'hôte infecté.
-Lors de l'infection, l'agent prion, pénètre le neurone, où par un mécanisme encore mal
compris il se multiplie, en dépliant/Repliant les protéines Prp-c en protéines Prp-sc,
forme non dégradée par les protéases et qui, par accumulation dans la cellule, finit par
la tuer et former des plaques de dépôts dans le cerveau.
•PrPc n'est pas codée par le génome de l’agent infectieux mais par le
génome de l'hôte chez l’individus infectés la PrPc normale est convertie
(subit un repliement) en PrP-c anormale ou PrP-sc , C’Agent transmissible
Non Conventionnel (ATNC).
La protéine prion : •La protéine PrPc est codée par le gène prn-p du
chromosome 20 chez l'homme. Elle, présente deux isoformes, la protéine
normale PrPc (cellulaire) de 33-35 kDa. Sensible à la protéase et la protéine
prion PrPsc de 27-30 kDa, ayant perdu une séquence signal de 22 acides
aminés à l'extrémité N-terminale, résistante à la protéase.
•La PrPsc provient d'un changement de la structure tridimensionnelle de la
protéine normale PrPc (cellulaire)
•La structure tridimensionnelle de l'isoforme normale comporte 3 hélices a
et 2 feuillets et l'isoforme pathologique seulement 2 hélices a et 4 feuillets
•La Protéine PrPc est abondante dans le système nerveux central, le tissu
lymphoïde et le tube digestif
•C'est une glycoprotéine transmembranaire ancrée à la surface des cellules
•Sa fonction est inconnue. Elle aurait un rôle protecteur contre l'apoptose
cellulaire, interviendrait dans la croissance axonale, antioxydante
•Les encéphalopathies spongiformes sont associées à des anomalies de la
séquence peptidique de la protéine PrPc ( mutations, insertions, délétions)
Cause de la maladie : •10 à 15% génétique / •Acquise par contamination
* Pas de traitement actuellement
VI. BIOLOGIE MOLÉCULAIRE DE L’ONCOGENÈSE
Ø LA CELLULE TUMORALE : •Le cancer correspond à une prolifération
désordonnée des cellules d'un tissu ou d'un organe qui échappent aux
mécanismes biologiques qui empêchent que la prolifération normale ne
soit excessive .
•Les cellules tumorales, quelle que soit leur origine partagent des propriétés
communes qui les différencient des cellules normales:
-Une cellule normale, reçoit des signaux des cellules voisines, de la matrice
extracellulaire qui l'entoure ou encore de molécules diffusibles (facteurs de
croissance, hormones...). Ces signaux influencent le comportement de la
cellule en l'orientant vers la prolifération, l'état de quiescence, la
différenciation ou encore la mort cellulaire.
-Les cellules cancéreuses deviennent insensibles à ces signaux extérieurs et
adoptent un comportement propre, autonome, indépendant de ces signaux. Elles
acquièrent aussi d'autres propriétés de proliférer et d'envahir les tissus à distance.
•La progression de la cellule d'un phénotype normal à un Phénotype tumoral
passe par l'acquisition d'au moins 6 propriétés :
- 1- Indépendance vis-à-vis des signaux de prolifération
- 2- Insensibilité aux signaux anti-prolifératifs
- 3- Résistance à l'apoptose
- 4- Prolifération illimitée
- 5- Capacité à induire l'angiogenèse
- 6- Capacité d'invasion tissulaire et de diffusion métastatique
•Le cancer résulte d'une anomalie intrinsèque de la cellule, résultant
d'altérations de son génome (ADN). Ces anomalies de l'ADN peuvent être
d'origine génétique ou épigénétique et sont :
-Transmissibles aux cellules filles lors des divisions cellulaires
-Elles surviennent dans 90% des cas dans les cellules somatiques (altérations
non transmises à la descendance)
-Dans 10% des cas, elles surviennent dans les cellules germinales donnant
lieu à des prédispositions héréditaires aux cancers.
•La cellule tumorale est caractérisée par une instabilité génétique liée à une
déficience des systèmes de surveillance et de réparation du génome,
permettant à la C de continuer à proliférer malgré un ADN endommagé
•Les différentes cellules tumorales composant une tumeur sont issues d'un
même clone cellulaire on parle de monoclonalité.
Ø LES GÈNES IMPLIQUÉS DANS L’ONCOGENÈSE : On distingue deux
catégories de gènes associés aux pathologies cancéreuses : les oncogènes
et les gènes suppresseurs de tumeurs:
LES ONCOGÈNES : -Un oncogène est un gène altéré qui code pour une
protéine impliquée dans la transformation d'une cellule normale en cellule
tumorale.
-L'oncogène résulte d'un gène « équivalent cellulaire » normal appelé
proto-oncogène qui est un régulateur positif de la prolifération cellulaire
(accélérateur) qui suite à une altération (mutation ou amplification...) suite à
un agent mutagène devient hyper-actif et se modifie en oncogène .
-Il suffit qu'un seul des 2 allèles soit muté pour observer l'effet oncogénique
(mode dominant).
-Les oncogènes existent sous deux formes :
•Les protooncogènes ou oncogènes cellulaires (c-oncogènes) qui sont
présents dans le génome des eucaryotes.
•Les oncogènes viraux (v-oncogènes) qui sont inclus dans l'acide nucléique
d'un virus. Les virus sont capables de transposer les v-oncogènes dans les
cellules eucaryotes où ils peuvent s'implanter et devenir c-oncogènes
transmis dans le patrimoine génétique des espèces infectées par ces virus.
-Les proto-oncogènes et les oncogènes viraux sont des gènes qui activent la
prolifération cellulaire. Ils codent des protéines qui participent à la
transmission du signal mitogène et peuvent intervenir à toutes les étapes de
la voie de signalisation, de la membrane au noyau. Il peut s'agir de facteurs
de croissance, de protéines G, tyrosine kinases, récepteurs nucléaires ou
facteurs de transcription
•Ces protooncogènes peuvent subir des mutations soit dans une de nos
cellules, soit dans un virus qui nous transmet un oncogène muté.
•La mutation est en général une activation de l'oncogène. Il existe deux
types d’altération :
-Qualitative : la mutation a lieu au niveau des séquences codantes du gène,
dont le produit est une protéine « oncogénique » qui ressemble à la protéine
initialement codée par le gène cellulaire mais qui est anormale (hyperactive)
-Quantitative : la mutation a lieu dans les séquences régulatrices non
codantes du gène, le résultat une quantité importante de la protéine.
EX : Les oncogènes SRC et RAS qui sous leur forme de V-ONC provoquent des
sarcomes (cancers du tissu conjonctif) chez le poulet.
LES GÈNES SUPPRESSEURS DE TUMEUR OU ANTI ONCOGÈNE :
-Un gène suppresseur de tumeurs est un gène présent dans toutes les
cellules normales c'est un régulateur négatif de la prolifération cellulaire
(frein), ce qui empêche la transformation tumorale de la cellule.
-Comme l'oncogène , les gènes suppresseurs interviennent dans les grandes
fonctions cellulaires que sont la signalisation, prolifération, la différenciation
et l'apoptose.
-L'inactivation du gène suppresseur de tumeurs (délétion) aboutit à une
perte de la protéine correspondante ce qui permet la progression tumorale
EX : la déficience d'une des protéines qui déclenchent le mécanisme
d'apoptose des cellules mutantes.
-Les 2 allèles du gène doivent être altérés pour observer l'effet oncogénique.
•Ces gènes peuvent être classés en 2 familles de gènes :
A- Les gènes impliqués dans le contrôle de la prolifération et de la survie
cellulaire (gatekeepers) :
-Ces gènes protègent la cellule contre la transformation tumorale en
régulant le cycle cellulaire et l'apoptose.
-Pour de tels gènes, la réintroduction artificielle dans la cellule cancéreuse
d'un gène fonctionnel aboutit à une perte de toutes ou une partie de ses
caractéristiques cancéreuses. Elle peut par exemple proliférer moins vite
voire arrêter de se diviser
-Les principaux gènes suppresseurs de tumeur de cette famille sont pRb
(protéine du rétinoblastome) et p53 (un anti-oncogène porté par le
chromosome 17 il code pour la protéine p53 un facteur de transcription qui
agit en bloquant le cycle cellulaire).
B- LES GÈNES DU MAINTIEN DE L'INTÉGRITÉ DU GÉNOME (CARETAKERS) .
-Sont des gènes de régulation qui contrôlent la stabilité et l'intégrité du
génome cellulaire.
-Sont trouvés dans tous les organismes vivants procaryotes et eucaryotes.
-Ils agissent au niveau du site promoteur qui se trouve en amont des gènes
cités précédemment (oncogènes et gatekeepers) c'est grâce à cette région
que le gène est régulé :
-Différentes protéines codées par les caretakers peuvent interagir et
entraîner l'activation transcriptionnelle de l'oncogène ou l'inactivation du
gatekeeper .
Ø LES MÉCANISMES MOLÉCULAIRE QUI ABOUTISSANT À L'ALTÉRATION DE
CES GÈNES : 1. ONCOGENES
-Mutations ponctuelles ou délétions activatrices (délétion d'une région
régulatrice par ex produisant une protéine hyperactive)
- Amplification génique : duplication d'un gène en plusieurs exemplaires
entrainant une sur-expression de ce gène
-Réarrangement chromosomique :
•Translocation provoquant des fusions de gènes dont le produit est
. une protéine hybride hyperactive
•Juxtapositions aberrantes de gènes prés de régions activatrices de
. la transcription provoquant une sur-expression du gène.
-Les virus tumorigènes provoquent l'oncogenèse par:
•Insertion : le génome viral s'incorpore dans l'ADN chromosomique de la
cellule infectée ; cette insertion peut modifier directement un gène cellulaire
dans sa structure ou dans son expression.
•Transduction : le gène viral s'intègre en amont d'un gène cellulaire (proto-
oncogène). Un réarrangement (délétion) entraîne la fusion du gène viral au
proto- oncogène. La transcription engendre un ARN messager chimérique
comportant une partie du génome viral et une partie du gène cellulaire
A la suite de ces événements d'insertion et de transduction , l'expression du
gène cellulaire échappe à sa régulation normale et passe sous le contrôle des
éléments de régulation viraux.
2-GÈNES SUPPRESSEURS DE TUMEURS:
-Mutations : délétions inactivatrices
-Recombinaison mitotique : non disjonction des chromosomes
-Conversion génique (transfert non réciproque d'une information de
séquence)
Ø IV.APOPTOSE ET PROGRESSION TUMORALE : Toute cellule possède un
programme intrinsèque de mort cellulaire dénommé apoptose.
•Les protéines de ce programme d'apoptose sont les caspases
(cystéine-protéase) qui sont activés par deux voies :
- La voie extrinsèque : passant par des récepteurs transmembranaires,
tels que Fas et le ligand de Fas
- La voie intrinsèque impliquant la mitochondrie et l’équilibre entre les
facteurs pro-apoptotiques (p53) et anti-apoptotiques (facteurs de croissance).
•La progression tumorale s'accompagne d'une inhibition de l'apoptose qui
favorisant la survie de la cellule cancéreuse.
•Cette inhibition de l'apoptose peut se faire à différents niveaux :
-Signalisation excessive via les facteurs de croissance et de survie
-Inactivation de la protéine p53 qui s'avère le gardien du génome
-Déséquilibre de la balance des facteurs pro- et anti-apoptotiques en faveur
de la survie.
•Cette survie "excessive" a des implications importantes dans la progression
tumorale : elle permet à la cellule tumorale de:
-survivre malgré un matériel génétique endommagé,
-migrer et survivre dans un site secondaire (métastase)
-Résister aux chimiothérapies ou à la radiothérapie.
VII. GENIE GENETIQUE :
Ø Définition: Le génie génétique est l'ensemble des techniques de la biologie
moléculaire permettant de modifier de manière contrôlée le génome d'un
organisme dans un but bien précis en utilisant des méthodes d’isolement,
clonage, séquençage, amplification, transfert des séquences d'ADN ...
Ø LES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES AU GÉNIE GÉNÉTIQUE :
1.LES ENZYMES :
A- LA TRANSCRIPTASE INVERSE •C’est un ADN polymérase rétrovirale qui
permet la synthèse d'un ADNc (complémentaire) à partir d'un ARNm .
•ARN-dépendante : nécessite un brin d'ARN matrice (model)
•Nécessite une amorce ARN (ex: amorce polyT )
•Synthétise le nouveau brin d’ADN dans le sens 5’ á 3’.
•La manipulation et l’étude des ARN est difficile á cause de leur grande
sensibilité aux ribonucléases qui les détruisent.
• Il est nécessaire de recopier la séquence en ADN pour qu'elle soit plus
stable et qu’on puisse l’amplifier en fonction des besoins.
•On peut ainsi constituer autant d'ADNc qu'il existe de messagers, dans une
cellule : l'ensemble de ces ADNc forme une « banque d' ADNc .
B-LA TAQ POLYMÉRASE : •ADN polymérase bactérienne (bactéries de
sources chaudes)
•Permet de travailler à des températures très élevées.
•Utilisée dans les réactions d'amplification de l'ADN (PCR) et ceux de
séquençage de l'ADN.
C-LES ENZYMES DE RESTRICTION : •Endonucléases bactériennes : coupent
les liaisons phosphodiesters d'un ADN double brin à des sites spécifiques:
sites de restriction.
•Coupent au niveau d'une séquence palindromique (les bases lues dans le
sens 5' à 3' sur les 2 brins sont identiques)
•Il existe la coupure à bout franc : l'enzyme coupe au même niveau des 2
brins d'ADN
•Il y'a la coupure à bout cohésif: décalée sur les 2 brins d'ADN.
2.LES VECTEURS : •Sont des transporteurs capables: -D'introduire un acide
nucléique (ex: gène) dans une cellule hôte
- De permettre la réplication et l'expression génétique de cet acide nucléique
dans la cellule qui le reçoit (ex: bactérie, cellule cancéreuse ....)
• Parmi ces vecteurs on distingue :
*Les vecteurs viraux : Sont des adénovirus (bactériophages ) ou rétrovirus
rendus inoffensifs capables de transmettre leur information génétique aux
cellules cibles
*Les plasmides : Fragments d’ADN bicaténaires circulaires présents dans les
bactéries et indépendants du génome bactérien.
- Le liposome : vésicule lipidique artificielle qui possède la capacité de
transfert de gènes thérapeutiques vers une cellule cible.
N.B le vecteur est génétiquement modifié pour ne pas être pathogène pour
l’homme.
3.LES SONDES : •Une sonde est un segment d'ADN ou ARN fluorescent ou
radioactif obtenue biologiquement par clonage d'un fragment d'ADN
génomique ou obtenue par synthèse chimique.
•La sonde est capable de rechercher un fragment d'ADN ou ARN à étudier
grâce à une réaction d’hybridation moléculaire.
• Elle est monobrin, complémentaire et antiparallèle du fragment recherché.
•Elle couvre tout ou une partie du fragment (ADN ou ARN) recherché.
•La reconnaissance peut se faire entre ADN/ADN, ADN/ARN ou ARN/ARN
•Un échec d'hybridation révèle une mutation au niveau du gène étudié.
Ø EXPLORATION DE L’ADN : TECHNIQUES ET APPLICATIONS :
A/TECHNIQUES DU GÉNIE GÉNÉTIQUE : Extraction et purification de l'ADN
•L'acide désoxyribonucléique est extrait à partir des lymphocytes d'une prise
de sang sur EDTA (anticoagulant chélateur du Calcium).
•On sépare les lymphocytes des autres cellules sanguines par un gradient de
densité, puis on les lave au NaCI avant de les centrifuger en un culot de
lymphocytes.
•On redissous ce culot dans un tampon et on pratique une extraction par le
phénol, qui dissous les lipides et précipite les protéines en laissant les acides
nucléiques en solution.
•On reprécipite enfin le DNA par l'alcool en présence de sel.
•L’ADN précipite en un nuage cotonneux blanchâtre la « méduse » qu'on
recentrifuge et qu'on lave avant de redissoudre l'ADN purifié dans de l'eau.
1.le clonage : Amplification in vivo de l'ADN = C'est la production in vivo de
nombreuses copies (clones) d'un gène à étudier
•Le gène à cloner est isolé de son ADN d'origine grâce à des enzymes de
restriction et introduit dans des plasmides grâce à des ligases
•Les plasmides (contenant le gène à multiplier) sont introduits dans des
bactéries capables de les multiplier.
2.Réaction de polymérisation en chaine (PCR Amplification in vitro de t'ADN):
•Permet la production de grandes quantités d'ADN in vitro en vue d'analyse
grâce à des automates appelés thermocycleurs.
•Elle comporte plusieurs cycles (25 à 40) dont chacun se fait en 3 phases:
-Dénaturation de I' ADN par la chaleur à - 95°C pour séparer les deux brins
-Hybridation de chaque brin d’ADN avec une amorce oligonucléotidique
spécifique à une T°= 55 °C
-Extension (synthèse d’ADN) catalysée par Taq polymérase à partir des
amorces à -72°C
•A chaque cycle le nombre d'ADN double et l'amplification se poursuit
comme la suite des puissances de 2 : 2^2, 2^3, 2^4, ... à la fin du 35ème
cycle, il y aura 235 copies soit plus de 34 milliards de copies
•Pour amplifier l 'ARN par PCR il est d'abord transcrit grâce à la transcriptase
inverse en un ADNc qui subit les mêmes étapes de PCR décrits précédemmnt
*L'ADNc est différent de l'ADN génomique car ne contient que les exons
(séquences codantes d'un gène) et pas les introns (séquences non codantes).
*RT-PCR : Reverse transcriptase polymérase chain reaction: - Permet
l'analyse de l'ARN selon le même principe .
-Après extraction, l’ARN est transcrit en ADNc grâce à la transcriptase reverse
-L'ADNc subit une amplification par la PCR déjà décrite
3- Électrophorèse : technique de séparation de molécules ionisées sur un
support en fonction de la taille et de la charge en utilisant un courant électrique
- Après digestion par les enzymes de restriction les fragments d'ADN sont
séparés grâce à leur taille.
-Des marqueurs de poids (témoins) sont séparés en même temps que
l'échantillon
-Les fragments d’ADN sont détectes par exposition aux rayons UV après
réaction avec un réactif (bromure d’ethilium).
4-Le séquençage de l'ADN : détermination la séquence nucléotidique d’un
fragment d’ADN.
•On hybride l'ADN simple brin d'une amorce du côté 3’puis on effectue
avec une ADN polymérase la synthèse d'un brin complémentaire.
• Les substrats sont :
-Des désoxynucléotides normaux
-Des didésoxynucléotides fluorescentes dont la fonction alcool secondaire en
3' est réduite.
•Si la polymérase incorpore un didésoxyribonucléotide fluorescent la
synthèse s'arrête car le brin formé n’a plus d'extrémité 3'-0H et la réaction
de polycondensation ne peut plus se poursuivre.
•Les didésoxynucféotides incorporés sont marqués spécifiquement par des
molécules fluorescentes (vert pour didésoxyA, bleu pour didésoxyC,
jaune pour didésoxyG et rouge pour didésoxyT )
•Les fragments synthétisés sont séparés par électrophorèse en fonction de
leur taille (les plus petits vont plus vite vers le pôle +)
•Les taches identifiées par leur couleur révèlent la séquence du fragment
synthétisé (par lecture du bas vers le haut).
5.Le southern blot : Technique permettant la recherche des fragments d'ADN
sur une électrophorèse en les hybridant avec une sonde complementa1re,
Ses étapes sont: - Extraction de I'ADN génomique à partir de leucocytes
- Digestion de I’ADN par des enzymes de restriction
-Séparation des fragments d'ADN en fonction de leur taille par électrophorèse
-Dénaturation de l'ADN par une solution alcaline.
-Transfert de I'ADN simple brin sur une membrane de nitrocellulose (Blot)
- La membrane de nitrocellulose est mise dans une solution contenant une
sonde radioactive de séquence complémentaire à celle du gène à étudier.
- L'hybridation de la sonde avec le gène est détectée (après lavage).
6- Étude d'un polymorphisme génétique (RFLP) :
•L'ADN des individus d'une même espèce présente des différences de la
nature des bases pour un même locus on dit qu'il est POLYMORPHE
•Ces différences n'ont pas de conséquences :
-Soit siègent dans des régions non codant (introns)
-Soit sont neutres au niveau protéique
•L'analyse des RFLP (Restriction Fragme Length Polymorphism) est utilisée
pour l'identification de mutations responsables maladies génétiques.
B/ LES APPLICATIONS DU GÉNIE GÉNÉTIQUE :
1- Synthèse de médicaments• Depuis plus de 25 ans nombreux
médicaments d'origine protéique sont produits par génie génétique, ce
sont des protéines recombinantes appelés produits biologiques :
- L'interféron : employé dans le traitement de l'hépatite, du cancer ..
- L’insuline : Dont les besoins annuels se situent à hauteur de 2000 kg. Jadis,
elle était extraite du pancréas de porc. Or une tonne de pancréas ne permet
d'obtenir que 125 g d'insuline.
- Le facteur de la coagulation sanguine qui fait défaut chez les patients
hémophiles. Auparavant, ces patients recevaient ce facteur de coagulation à
partir du sang fourni par des donneurs, ce qui a provoqué un certain nombre
de cas de contamination par le virus du sida.
-L’érythropoïétine hormone appelle EPO a été développée pour traiter
l’insuffisance rénale et certain anémie.
-La alpha-1,4-glucosidase acide : enzyme impliquée dans la glycogénolyse.
Son déficit entraine une accumulation du glycogène dans différents tissus
Technique de synthèse de médicaments protéiques ex : l'insuline
La technique de synthèse se fait par :
-Incorporation de l'ADNc obtenu à partir de l'ARNm du gène qui code pour
l'insuline dans un vecteur plasmidique.
-Introduction du plasmide dans une bactérie qui prolifère en grand nombre
et devient source de synthèse de l'insuline par expression du gène codant
pour cette hormone.
NB : On n'utilise pas l'ADN génomique car contient les introns et la bactérie
n'a pas de système d'épissage pour les éliminer de l'ARN
NB2 : La production de protéines humaines dans des bactéries transgéniques
ne fabrique que des protéines relativement simples. Toutefois , lorsque la
protéine comporte des structures de surface complexes, telles que des
chaînes de sucre greffées, les bactéries atteignent leurs limites. Dans ce cas,
on recourt à d'autres possibilités dont le pharming: utilisation de plantes et
d'animaux comme source de production. Des recherches sont actuellement
menées sur des plants de tabac, dont les cellules fabriquent un principe actif
contre la borréliose, une maladie infectieuse transmise par les tiques. On
pourrait également voire bientôt apparaître sur le marché des médicaments
synthétisés dans le lait de chèvres transgéniques.
2- Mise en évidence d'une mutation : a- cas de la drépanocytose
•Mutation ponctuelle (substitution) au niveau du 1er exon du gène qui
code pour la chaîne Beta de l'hémoglobine
•Porte sur le triplet qui code pour le 6 ème acide aminé
•Chez les sujets normaux ce triplet a la séquence GAG et code pour l'acide
glutamique
•Chez les sujets drépanocytaire ce triplet est GTG et code pour la valine.
•A l'état homozygote: le sujet est malade son hémoglobine précipite dans les
hématies qui deviennent falciformes
•A l'état hétérozygote: Le sujet est porteur sain
•Le dépistage des sujets malades ou porteurs sains se fait grâce à un enzyme
de restriction appelée Mst Il(Méthode RFLP)
b. - Cas de la mucoviscidose •Maladie héréditaire autosomique récessive
due à une anomalie du gène CFTR (Cystic fibrosis transmembrane regulator)
porté par le chromosome n°7
•Le gène CFTR code pour une protéine- canal transmembranaire qui
intervient dans le transport des ions chlore, sodium et eau.
•La mutation est due à la délétion d'un triplet de base sur l'exon n°10 qui
code pour le 508 ère acide aminé (Phénylalanine) .
Étapes de la recherche : -Extraction de l'ADN
-Amplification de l'exon n°10 du gène CF par PCR-Électrophorèse et
dénaturation des différents fragments d'ADN
-Hybridation de l'exon avec des sondes ASO spécifiques de l'allèle normal ou
de l'allèle muté (ASO= Allèle Spécifique Oligonucléotide)
•ASO normal s'hybride avec allèle normal
•ASO muté avec allèle muté
- Autoradiographie pour la lecture des résultats.
VIII. THERAPIE GENIQUE :

•La thérapie génique est une technologie médicale dans laquelle les gènes
sont utilisés comme un médicament.
•Les gènes (appelés transgènes) sont transférés au patient à l'aide de
vecteurs dans le but de prévenir ou de traiter une maladie
•La thérapie génique peut potentiellement traiter de nombreuses maladies
(génétiques ou acquises).
Ø LES TYPES DE THERAPIE GENIQUES :
1- Thérapie germinale : Modification du génotype anormal des gamètes
(ovule et sperme).
- Utilisée seulement chez les animaux et les végétaux et jamais chez l'homme
pour des raisons éthiques (car se transmet à la descendance).
2- Thérapie somatique : modification du phénotype des cellules somatiques
(non sexuelles) par des gènes thérapeutiques qui sont :
-Soit un gène á greffer fonctionnel cloné qui remplace ou complémente le
gène défectif et qui code pour la synthèse de la protéine déficiente
responsable de la maladie.
- Soit un gène auxiliaire conférant un avantage ( EX gène conférant une
résistance á un antibiotique ou une sensibilisé a un médicament ).
Ø LES METHODES DE GENOTHERAPIE :
1- Génothérapie somatique :
•Méthode in vivo : Consiste à injecter le vecteur dans la circulation sanguine,
celui-ci doit atteindre spécifiquement le tissu cible
•Méthode ex vivo : Utilisée surtout dans les problèmes sanguins:
-Les cellules cibles sont enlevées du corps
-mises en culture avec le vecteur portant le gène normal
- Réintroduites dans l'organisme
•Méthode in situ : peut être utilisée dans la destruction des tumeurs
cancéreuses: Le vecteur contenant le gène thérapeutique est directement
introduit au sein du tissu cible.
2- Génothérapie germinale :
•Micro-injection dans le pronucléus mâle d'un ovocyte féconde de plusieurs
copies du gène normal (non utilisée chez l'homme).
Ø EXEMPLE DE THÉRAPIE GÉNIQUE :
1-Thérapie génique du cancer : •Les traitements conventionnels disponibles
du cancer sont :
-La radiothérapie.
-La chimiothérapie : Les médicament alkylant (endoxan) , entrainent
l'addition de groupements alkyles (CH3) aux bases de l'ADN et perturbent
ainsi la réplication et la transcription de l'ADN car empêchent les deux brins
de s'écarter.
-L’immunothérapie : vaccins anticancéreux
-La chirurgie.
•Ces traitements sont limites car ils ne sont pas spécifiques des cellules
cancéreuses et causent des effets secondaires .
•La thérapie génique est une thérapie ciblée dirigée uniquement contre les
cellules tumorales.
•Il y'a plusieurs protocoles actifs de thérapie génétique anti-tumorale
concernant le Mélanome Neuroblastome, Leucémies, tumeurs du
Cerveau, tumeur du rein, du sein, ovarien et colo-rectale.
Méthodes de thérapie génique utilisées contre le cancer :
• Introduction de gènes suppresseurs de tumeurs dans les cellules tumorales
via un vecteur adéquat
•Activer la réaction immunitaire dans les cellules tumorales par
l'introduction de gènes de cytokines
•Introduction de lymphocytes génétiquement modifiées qui produisent des
protéines anti-tumorales «TNF » (Turner Necrosis Factors) qui sont des
cytokines. On parle de Turner lnfltrating Lymphocytes (Tlls)
• Introduction de « gènes suicides » : technique qui confère aux cellules
tumorales une sensibilité à un médicament :
- On injecte dans la tumeur un gène du virus de l'herpes simplex « HSV-TK
gene » qui code pour un enzyme la thymidine kinase
- L'enzyme est capable de transformer une prodrogue non toxique (l'antiviral
ganciclovir) en un métabolite toxique (ganciclovir triphosphate)
- Ensuite on administre au malade le ganciclovir dont le métabolite formé
tue les cellules tumorales.
•Introduction de gènes anti topoisomérase : produisant des anticorps dirigés
contre l'enzyme qui déroule l'ADN lors de la réplication et la transcription ce
qui bloque l'expression génétique de la cellule tumorale et induit sa
destruction.
•Plusieurs autres approches sont en perpétuel découverte dans le domaine
de la thérapie génique anti-cancéreuse
a- Cas du mélanome :
•Le mélanome est un cancer de peau due à une transformation maligne des
mélanocytes
•La thérapie génique consiste à stimuler la réponse immunitaire antitumorale
- Certains globules blanc, ont la capacité de reconnaître et de combattre les
cellules cancéreuses, grâce aux récepteurs TCR qu'ils possèdent à leur
surface : ce sont les lymphocytes infiltrant les tumeurs (TIL). Cette
découverte a permis à une équipe américaine de mettre au point, dans les
années 1980 l'immunothérapie adoptive.
•Cette technique consiste à prélever des lymphocytes TIL à partir d’une
tumeur du patient á les faire multiplier in vitro et les réinjecter par milliard
au patient : Cette approche permet de voir le cancer régresser chez 50 %
des personnes souffrant d’un mélanome à un stade avance.
- Certains patients, ne possèdent pas de lymphocytes infiltrant les tumeurs.
Ainsi cette équipe a transformé les lymphocytes T « classiques » de ces
malades en lymphocytes infiltrant, grâce à la thérapie génique.
- L'équipe a construit un rétrovirus exprimant les deux gènes nécessaires à la
synthèse des récepteurs TCR. Elle a mis en présence ce rétrovirus avec les
lymphocytes prélevés chez les patients souffrant d'un mélanome à un stade
avancé. Les lymphocytes ont fabriqué les récepteurs TCR qui leur
manquaient
-Une fois multipliés in vitro, les globules ont été réinjectés à 17 patients.
Chez la plupart d'entre eux, le taux de lymphocytes manipulés a rapidement
chuté. Mais deux des malades traités ont été guéri.
b- Cas de la leucémie :•La leucémie est un cancer des cellules sanguines
•Chez les patients en rémission ayant subi une greffe de moelle osseuse on
applique la stratégie du gène suicide qui consiste à:
-Injecter aux patients des lymphocytes contenant un gène de la thymine
kinase du virus de l'herpès
-L'enzyme confère aux cellules une sensibilité à un médicament antiviral
(ganciclovir)
-Si la greffe donne une réaction négative vis-à-vis du corps (EX :présence de
cellules cancéreuses) on donne au patient le ganciclovir qui tue les cellules
du greffon
2- thérapie génique pour autre maladies :
a- L'hypercholestérolémie familiale
• Maladie due à un déficit des récepteurs des lipoprotéines LDL
•Il y'a augmentation du taux de cholestérol dans le sang ce qui entraine son
dépôt sur les parois des vaisseaux sanguins et cause la maladie d'athérosclérose.
•Les récepteurs LDL sont ubiquitaires mais ceux hépatiques permettent
l'élimination de la majorité des LDL circulants
•La thérapie génique ex vivo consiste à :
-Un prélèvement des hépatocytes du patient et leur culture au laboratoire
-Une transfection des hépatocytes par un rétrovirus comportant le gène
humain normal du récepteur LDL
-Une réinjection par voie porte des hépatocytes dans le foie du malade
•On obtient une correction relative de la cholestérolémie
•L'effet thérapeutique disparaît après 6 mois car la transfection n'est pas
stable au cours du renouvellement cellulaire des hépatocytes
b. Les maladies cardiovasculaires : •Les malades souffrant d'obstruction
vasculaire secondaire à une athérosclérose peuvent subir :
- Un transfert in situ au niveau de l'organe atteint (membres inférieurs,
cœur..) d'un gène appelé VEGF (vascular epithelial growth factor) porté par
un plasmide.
- Le gène code pour la croissance et la multiplication de nouveaux vaisseaux
sanguins ce qui permet de contourner le blocage.
c. Cas de la mucoviscidose : -Maladie du á une altération au niveau du gène
CFTR qui code pour la protéine-canal de chlore
- les patients souffrent d’infections à répétition des bronches et décèdent
par insuffisance respiratoire
-la thérapie génique consiste à introduire chez le patient un vecteur portant
le gène normal.

Avec tous ces avantages la thérapie génique reste une


arme à double tranchant à utiliser avec prudence afin
d’éviter toutes erreurs de manipulations (introduction
d’oncogènes, utilisation de vecteurs viraux pathogènes .. )
qui peuvent fatales pour l’homme .

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