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LE NOYAU INTERPHASIQUE

UNIVERSITE EL HADJ IBRAHIMA NIASSE


ECOLE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET DE CHIRURGIE
DENTAIRE SAINT CHRISTOPHER IBA MAR DIOP

BIOLOGIE CELLULAIRE
L1S1 MEDECINE

Dr Robert DIATTA

Année Universitaire 2021-2022 Date 28 /10/ 2021


Objectifs
1- Décrire, la structure des deux types de chromatine
dans le noyau au cours de l’interphase d’une cellule
Eucaryote.
2- Décrire, la structure de la fibre chromatinienne dans
le noyau au cours de l’interphase.
3- Décrire, la réplication de l’ADN des cellules
Eucaryotes dans le noyau.
4- Décrire, la transcription de l’ADN en ARNm dans le
noyau.
5- Citer 4 enzymes de la réplication appartenant au
réplisome.
6- Expliquer, le rôle de chaque type d’ARN dans la
synthèse des protéines dans le cytoplasme d’une cellule
Eucaryote.
PLAN
Généralités
I. L’Enveloppe nucléaire
II. La chromatine
II.1.Types de chromatine
II.2.Structure de la fibre chromatinienne
III. La Réplication de l’ADN
Iv. La Transcription de l’ADN
V. Le Nucléole, Site de la biogenèse
VI. La Biogenèse des ARN messagers
Généralités 1
Propre aux eucaryotes, le noyau est un
compartiment cellulaire dans lequel l’essentiel du
matériel génétique est confiné sous la forme d’un
complexe ADN–protéines appelé chromatine et
subdivisé en plusieurs unités discontinues
appelées chromosomes.
Généralités 2
Il contient aussi les produits de l’activité
transcriptionnelle de l’ADN à savoir les
divers types d’ARN qui, associés à des
protéines, forment des particules
ribonucléoprotéiques ou RNP.
Un Chromosome
Généralités 3
Le noyau est donc porteur de message
héréditaire sous forme d’ ADN et capable de
conserver ce message au fil des divisions
cellulaires grâce à sa capacité à répliquer
l’ADN. De plus il est le lieu de la synthèse des
ARN, en particulier des ARNm, des ARNt et
des ARNr qui, dans le cytoplasme participent à
la synthèse des protéines.
Généralités 4

Le noyau est présent dans toutes les cellules


eucaryotes pendant l’interphase.

Quelques rares cellules le perdent au cours de


leur différenciation tels les érythrocytes des
mammifères.

Sa forme, sa position et son volume sont


variables, mais généralement caractéristique du
type cellulaire.
I. L’Enveloppe nucléaire
Le noyau est entouré d’une enveloppe
constituée d’une membrane externe en
continuité avec le réticulum endoplasmique et
d’une membrane interne séparée de la
précédente par un espace périnucléaire d’une
largeur de 30 à 50 nm, communiquant avec les
cavités du réticulum.
I. L’Enveloppe nucléaire
La composition chimique de la membrane
externe de l’enveloppe nucléaire est proche de
celle de réticulum endoplasmique.
En revanche, la membrane interne présente
une composition hautement spécifique.
Les deux membranes s’unissent au niveau des
pores nucléaires formant des perforations d’un
diamètre de 150 nm dans l’enveloppe.
I. L’Enveloppe nucléaire
Leur densité varie suivant le type cellulaire et
l’état physiologique de la cellule. Chaque pore
est occupée par grand assemblage protéique
appelée complexe de pore nucléaire .
Ces protéines contrôlent les échanges entre le
noyau et le cytoplasme dans les deux sens.
II. La chromatine
II.1.Types de chromatine
Lors de l’interphase, la chromatine prend la
forme de mottes irrégulières (hétérochromatine
= chromatine condensée ) ou présente un
aspect diffus (euchromatine =chromatine
décondensée).
II. La chromatine

II.1.Types de chromatine

Elle se situe généralement à la périphérie du noyau


contre l’enveloppe nucléaire, ainsi qu’autour des
nucléoles, mais peut également se répartir dans
tout le noyau sous forme de mottes de taille
variable.
La chromatine décondensée est quant à elle
potentiellement active capable d’être transcrite.
II. La chromatine
II.1 Types de chromatine
Elle est essentiellement localisée à la périphérie
des mottes de chromatine condensée : une
région du nucléoplasme dénommée des espaces
périchromatiniens.
Dans presque toutes les cellules eucaryotes, les
chromosomes ne peuvent être individualisés
pendant l’interphase. Chaque chromosome
occupe un volume bien défini à l’intérieur du
noyau appelé territoire chromosomique.
II. La chromatine
II.2.Structure de la fibre chromatinienne
La chromatine est constituée d’ADN et de
protéines (histones et protéines non
histoniques).
Ces molécules s’assemblent entre elles pour
former une structure en « collier de perles ».
II. La chromatine
II.2.Structure de la fibre chromatinienne
Chaque perle, dénommée nucléosome,
présente un diamètre moyen de 11 nm (pour 6
nm d’épaisseur) et est reliée à ses voisines par
un filament d’ADN d’un diamètre de 3,4 nm (10
paires de bases par tour).
Le nucléosome est constitué d’un cœur
protéique formé de huit histones ( quatre
doublets des histones, H2A, H2B, H3 et H4)
entouré d’un segment d’ADN d’environ 146
paires de bases.
II. La chromatine
II.2.Structure de la fibre chromatinienne
L’ADN compris entre deux nucléosomes
contient en moyenne 60 paires de bases et est
associé avec un cinquième type d’histone,
l’histone H1.
Cette structure en « collier de perles » forme la
structure de base de la chromatine: la fibre
chromatinienne de 11 nm (aussi appelé
nucléofilament). Le nucléofilament peut
s’enrouler sur lui-même en hélice.
Les histones H1 jouent ici un rôle important
de stabilisation de la structure, en
interagissant avec les nucléosomes voisins.
III. La Réplication de l’ADN
Avant la division d’une cellule, au cours de
l’interphase, l’ADN est dédoublé par un
processus appelé : réplication.
La réplication est semi-conservative,
chacune des deux molécules d’ADN
nouvellement formées étant constituée d’un brin
parental et d’un brin néoformé.
Le mécanisme de réplication débute par le
déroulement et la séparation de la double
hélice d’ADN.
III. La Réplication de l’ADN
Une hélicase permet de séparer les deux
brins parentaux et une ADN topoisomérase
réduit les tensions induites par le déroulement
de la double hélice.
Des protéines fixées à l’ADN monocaténaire
empêchent les brins d’ADN de s’enrouler à
nouveau.
III. La Réplication de l’ADN
Chacun des brins sert alors de matrice pour la
polymérisation d’un nouveau brin dont la
séquence nucléotidique lui est complémentaire.
Pour ce faire la réplication démarre à partir
d’une origine de réplication et progresse dans
les deux sens à partir de ce point, créant ainsi
deux fourches de réplication.
III. La Réplication de l’ADN
La réplication de l’ADN est donc bidirectionnelle.
Alors qu’il n’existe qu’une origine de réplication
sur le chromosome bactérien, il en existe de
multiples chez les eucaryotes. Chaque
chromosome est ainsi constitué d’une série
d’unités réplicatives : les réplicons.
L’élongation du nouveau brin d’ADN est ensuite
catalysée par des enzymes appelées: ADN
polymérases.
III. La Réplication de l’ADN
L’ADN polymérase a besoin d’une amorce
pour fonctionner, car elle ne commence à
synthétiser l’ADN qu’à partir d’une extrémité
3’-OH libre.
Pour cela, une primase ne nécessitant quant à
elle pas d’extrémité 3’-OH, va créer une
amorce d’ARN complémentaire du brin
matrice.
III. La Réplication de l’ADN
Une polymérase remplace finalement les
ribonucléotides de l’amorce par leur
équivalent désoxyribonucléotidiques.

Des ADN polymérases ajoutent des


nucléotides à l’extrémité 3’ du brin d’ADN
néo-synthétisé.
III. La Réplication de l’ADN
Alors que le brin directeur est synthétisé de
façon continue dans le sens 5’→3’ par l’ADN
polymérase.
L’élongation de l’autre brin dit discontinu, ne se
réalise pas de manière continue.
De courts segments, appelés fragments
d’Okazaki, sont synthétisés dans le sens
5’→3’ et sont ensuite reliés entre eux par
l’activité d’une enzyme dite ADN ligase.
Chaque fragment est synthétisé à partir d’une
amorce ARN. La synthèse d’ADN met en jeu
plusieurs protéines importantes. Plusieurs
d’entre elles telles l’hélicase , l’ADN
topoisomérase, la primase et l’ADN
polymérase, forment un seul grand complexe
appelé réplisome, qui assure un travail
coordonné de la réplication de l’ADN.
III. La Réplication de l’ADN
Les autres protéines, telles les protéines fixatrices
de l’ADN monocaténaire, les nucléases qui
enlèvent les amorces d’ARN et l’ADN ligase sont
associées au réplisome , sans en faire partie
intégrante.
L’extrémité des chromosomes ,ou télomères,
est synthétisée suivant un mode différent de la
réplication classique de l’ADN.
III. La Réplication de l’ADN
En effet, lorsque l’ADN polymérase atteint
l’extrémité 3’ du brin matrice, le manque de
place pour une amorce complémentaire
empêche la synthèse du brin retardé de l’ADN.
III. La Réplication de l’ADN
La télomère est une ADN polymérase
particulière capable de synthétiser un ADN
simple brin.
III. La Réplication de l’ADN
Alors que la synthèse d’ADN peut être
continue ou discontinue dans les cellules
procaryotes, la réplication chez les
eucaryotes ne se déroule jamais de manière
continue.
Elle se produit lors de l’interphase, plus
précisément au cours de la phase S de
l’interphase.
Iv. La Transcription de l’ADN
La transcription consiste en la copie de la
séquence d’ADN en molécules d’ARN de
différents types (ARNm, ARNt , ARNr…). Alors
que l’ADN est le support universel de
l’information génétique, ce sont des
molécules d’ARNm qui sont reconnues pour la
machinerie de traduction (ribosomes, ARNr…)
puis traduites en protéines.
Les ARN polymérases ne nécessitent pas
d’amorce pour démarrer. La synthèse de l’ARN
s’effectue dans le sens 5’→3’, utilisant le brin
matrice (aussi appelé brin anti-sens) de l’ADN.
Iv. La Transcription de l’ADN
L’autre brin de l’ADN est appelé brin codant ou
brin sens, car sa séquence en bases azotées
sera la même que celle du futur ARN, ou’ la
thymine est remplacée par l’uracile.
La transcription s’effectue en trois grandes
étapes: initiation, élongation et terminaison.
La séquence d’ADN à laquelle l’ARN
polymérase se lie initialement pour commencer
la transcription est appelée promoteur. Lorsque
l’ARN polymérase est liée à cette séquence, les
brins d’ADN se déroulent et la polymérase
commence la synthèse de l’ARN à partir du
point de départ.
Iv. La Transcription de l’ADN
L’élongation consiste en un déplacement sur
l’ADN qu’elle déroule progressivement, tout en
allongeant le transcrit d’ARN en 3’. En amont
de la transcription, les brins d’ADN reprennent
leur forme initiale, en double hélice .
La polymérisation s’achève finalement au niveau
d’un site de terminaison. Le transcrit d’ARN
est libéré et la polymérase se détache de
l’ADN.
Trois ARN polymérases (I, II, III), distinctes de
la polymérase bactérienne, sont connues dans
le noyau eucaryote.
Iv. La Transcription de l’ADN
L’ARN polymérase I catalyse la synthèse des
grands ARNr(18 S, 5,8S et 28S), la II, celle
des ARNm et la III celle du petit ARNr 5S et
des ARNt.
La transcription s’effectue tout au long de
l’interphase ainsi qu’au début et à la fin de la
division cellulaire.
V. Le Nucléole, Site de la biogenèse
Le nucléole est une structure du noyau ou’ se
produit chez les eucaryotes la transcription et
la maturation des ARNr qui constituent, avec
les protéines, les deux sous-unités des
ribosomes.
Le nombre de nucléoles varie par noyau selon
le type cellulaire. Leur taille varie suivant l’état
physiologique de la cellule.
V. Le Nucléole, Site de la biogenèse
Le nucléole correspond donc à des endroits
précis du génome, les gènes ribosomiques,
situés dans certaines régions chromosomiques
appelées les organisateurs nucléolaires.
Au cours de l’interphase, lorsque l’ADN
ribosomique est transcriptionnellement
actif, des pré-ARNr sont synthétisées par
l’ARN polymérase I.
V. Le Nucléole, Site de la biogenèse
Ces transcrits primaires subissent ensuite une
maturation post-transcriptionnelle libérant par
une série ordonnée de clivages les ARNr
matures 18S, 5,8S et 28S. Au cours de cette
maturation des protéines ribosomiques et ARNr
5S , transcrit par l’ARN polymérase III en dehors
du nucléole, s’assemblent également aux ARNr
précurseurs et édifient ainsi progressivement les
deux sous-unités ribosomiques qui s’associent
en ribosome dans le cytoplasme.
V. Le Nucléole, Site de la biogenèse
Le nucléole interphasique est donc constitué
d’un segment chromosomique contenant les
gènes ribosomiques entourés de produits de
leur activité transcriptionnelle. Lors de la
mitose, la métaphase, l’arrêt de la
transcription entraine la disparition des
nucléoles. Seuls les centres fibrillaires
correspondants aux organisateurs restent
visibles. Les nucléoles apparaissent en fin de
mitose: à la télophase.
VI. La Biogenèse des ARN messagers ARRET
Les ARNm sont transcrits par l’ARN
polymérase II sous forme de précurseurs de
très grande taille, les pré-ARNm, dans la région
périchromatinienne du noyau. Ces ARNm
primaires subissent ensuite un processus de
maturation post-transcriptionnelle, souvent à
proximité des sites de synthèse, les
transformant en ARNm fonctionnel.
La maturation comprend plusieurs étapes.
En cours de transcription, l’extrémité 5’ du pré-
ARNm est coiffée par un nucléotide modifié , le
7-méthyl guanosine diphosphate.
VI. La Biogenèse des ARN messagers
Une queue polyadénylique comportant
plusieurs adénines est accrochée à l’extrémité
3’ en fin de transcription. L’addition de la coiffe
et celle de la queue poly-A opérées chacune
par une enzyme spécifique. Le pré-ARNm subit
finalement un l’épissage, c’est-à-dire qu’il est
clivé, certaines portions non codantes du
gène dites introns sont alors excisées et les
portions codantes ou exons sont raboutées
entre elles.
VI. La Biogenèse des ARN messagers
L’information véhiculée par l’ADN est donc
morcelée, interrompue par les introns : c’est un
gène en mosaïque. Le degré de morcellement
varie d’un gène à un autre.
VI. La Biogenèse des ARN messagers

L’épissage alternatif permet de produire, à partir


d’un même gène, plusieurs ARNm différents et
donc plusieurs protéines différentes.
Les ARNm matures sont finalement exportés dans
le cytoplasme , en passant au travers des pores de
l’enveloppe nucléaire des cellules eucaryotes. Ils y
seront traduits par les ribosomes.
VI. La Biogenèse des ARN messagers
Chez les eucaryotes, les ARNm sont en général
des ARN monocistroniques : un ARNm
correspond à un seul gène et code une
seule protéine. En revanche chez les
bactéries, les ARNm peuvent coder plusieurs
protéines. Ils sont qualifiés d’ARN
polycistroniques. Chez les organismes
dépourvus de noyau , il existe fréquemment un
couplage entre la transcription des ARNm et
leur traduction en protéine.
FIN

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