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Chapitre 1 : Noyau interphasique

I- Morphologie du noyau

Noyau interphasique : moment pendant lequel le noyau est le plus actif, période caractéristique du
noyau en activité. Cette période se situe entre 2 divisions cellulaires (mitose).

Caractéristiques structurelles principales du noyau :

- Taille importante souvent le plus gros organite (diamètre moyen 2 à 100 micros = 10% volume de le cellule) :
exception de la vacuole dans la cellule végétale
- Centre de la cellule pour cellule animale mais non pour la cellule végétale
- Le plus souvent il n’y a qu’un unique noyau par cellule (exceptions : cellules musculaires grâce à la fusion de
plusieurs cellules jusqu’à une 100aines de noyau=multinucléé)

Intérêt du noyau :

Le noyau est le centre de commande chez les cellules des Eucaryotes. Caractéristique d’une cellule eucaryote
VS cellule procaryote (matériels génétiques libres) : présence d’un noyau = caractéristique évolutive car présence d’un
noyau permet la protection du matériel génétique.
Avantage du noyau chez les cellules eucaryotes : Elles ont un noyau avec la maturation de l’ARN, qui permet
de diversifier, avec la même version d’ADN on à des modifications différentes ce qui permet une diversité de
protéines.

Les cellules eucaryotes sont donc potentiellement plus évoluées que celles procaryotes (mitochondries et
chloroplastes possèdent également de l’ADN)  permet synthèse des protéines  problèmes fonctionnels.

Cellule procaryote

Cellule eucaryote

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Chez les cellules procaryotes, les protéines lisent/traduisent l’ADN et sont directement en contact avec les
structures de traduction = contact direct entre ARN-Ribosome-ADN. Il n’y a pas de temps de latence entre la
transcription et la traduction puisque les protéines ne sont pas séparées de l’ARN par un noyau (dès que l’ARNm est
transcrit il est en même temps attaqué par les ribosomes pour former des protéines). Cette absence de noyau peut-être
un avantage puisqu’elle permet des mutations rapides, une vitesse de division rapide (1min) par rapport aux cellules
eucaryotes.
En revanche, chez les eucaryotes, le noyau est le lieu de transcription de l’ADN. Présence de noyau permet
la maturation de l’ARN (phase absente chez les procaryotes). En effet, l’ADN contenu dans le noyau est d’abord
transcription d’ARN pré-messager puis maturation puis ARN messager. Ces premières étapes se déroulent toutes
au sein du noyau. Cependant, les ribosomes sont eux présents dans le cytoplasme  ribosomes doivent attendre sortie
ARNm pour commencer à former les protéines de la cellule. L’enfermement du matériel génétique dans un noyau
ainsi que la formation d’un ARNpré-m et d’un ARNm par maturation permet un temps de vérification de la bonne
transcription de l’ADN (sans erreur) ainsi qu’une grande diversité de protéines avec la même information de base (un
seul ADN) et le perfectionnement de l’ARN pré-m qui peut se complexifier/se perfectionner pour donner plusieurs
ARNm  la maturation et l’épissage prennent plus de temps mais permettent une plus grande diversité.

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Epissage (étape de la maturation) = permet enlever/mettre de côté des fragments de l’ARN pré-m appelés
introns contrairement aux exons de l’ARN pré-m qui correspondent aux fragments qui permettent former ARNm.
Puis ARNm doit sortir noyau pour aller dans cytoplasme et rencontrer ribosomes.

Principe d’étude du noyau :

Pour mieux étudier noyau nécessiter de l’isoler par lyse (rompre l’intégrité membranaire) de la cellule grâce à
différentes techniques :
- Un choc osmotique (hypotonie = Caractère d'une solution dont la concentration en soluté est inférieure à celle
d'une solution de référence)
- Congélation/décongélation
- Broyage mécanique
- Application d’ultrasons

La Lyse de la cellule a pour objectif de répandre le contenu de cette dernière. Il est ensuite nécessaire d’isoler le
noyau parmi tous les constituants de la cellule. Pour cela on procède à une centrifugation à (1000G, pas trop élevé)
qui s’appuie sur la séparation des composants cellulaires de densités différentes. Le noyau étant le plus gros organite
de la cellule, il possède donc une densité importante qui nous permet de l’extraire facilement du reste des composants.
On va donc retrouver le noyau dans le culot tandis que le reste formera le surnageant. Attention ne pas utiliser les
hématies pour étudier noyau puisqu’il en est absent. Mais possible d’utiliser les cellules du foie de rat.

Suite à cette centrifugation, on procède à une électrophorèse afin de séparer les différents constituants du
noyau et d’ainsi en connaître la composition. Ainsi, on a pu obtenir les pourcentages suivants :

Noyau riche en :

- 20% ARN
- 5% ADN
- 75% protéines (dont enzymes) : présentes dans cytoplasme où elles sont produites mais aussi dans noyau

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Titre du schéma : schéma d’un noyau d’une cellule animale (car présence d’un centrosome/diplosome absente chez la
cellule végétale)

Le noyau est considéré comme un organite puisqu’il est délimité par 2 épaisseures membranaires qui
constituent l’enveloppe nucléaire (les mitochondries(mais on ne les considèrent pas comme une enveloppe) et
chloroplastes possèdent aussi cette double épaisseur membranaire = organites  origine enveloppe : endocytose
(enfermement) -l’enveloppe nucléaire possède une couche interne et une couche externe. Le noyau aurait donc lui
aussi été endocyté).

Le noyau communique avec le réticulum endoplasmique puisque sa membrane externe y est accolée. Les lames
du réticulum sont responsables de l’enfermement de l’ADN dans le noyau. Ce mécanisme d’enfermement est même
observable lors de la division cellulaire.
Le noyau interne est recouvert d’une épaisse couche de lamina nucléaire (formée de filaments intermédiaires).
Cette couche correspond au trait sombre sur le schéma. Elle est très dense et résistante. Elle joue le rôle de protection
du contenu du noyau et donne sa forme à ce dernier.
Le noyau externe est également entièrement recouvert de filaments intermédiaires du cytosquelette ce qui forme
une cage cytosquelettique qui permettent notamment de maintenir le noyau au centre de la cellule chez les cellules
animales, c’est un avantage car s’il y a des chocs il sera le dernier touché à contrario s’il était sur les côtés
Toutefois, l’enveloppe nucléaire est discontinue. En effet, elle présente des trous/passages qui lui permettent
d’assurer des échanges dans les 2 sens entre le cytoplasme et le contenu du noyau. Ces trous correspondent à des
pores nucléaires. Ces pores permettent notamment le passage de l’ARNm du noyau vers le cytoplasme.
Le contenu du noyau n’est pas homogène = hétérogène  on observe des différences de colorations, de
densités… La chromatine est une protéine qui permet la révélation de l’ADN. En effet, elle ne possède pas de
caractéristiques moléculaire (= simple protéine) qui permet la coloration de l’ADN. Une des constantes du noyau
interne est le(s) nucléole(s) qu’on distingue à l’observation en tant que masses circulaires (petits ronds). Néanmoins,
le(s) nucléole(s) ne possèdent pas de membrane cellulaire. Dans ce(s) nucléole(s), on retrouve certains chromosomes
particuliers (« ADN original »), des gènes qui codent pour des constituants du ribosome, gène organisateur
nucléolaire, organise la production des prochains ribosomes. Les zones blanches ne peuvent pas à être révélé par la
coloration, on ne voit pas les trucs mais pour autant il peut en avoir.
Intérieur du noyau qu’on pourrait appeler le nucléo plaste

II- Condensation de l’ADN

Comment faire pour que le noyau puisse renfermer tout son contenu ? De plus, comment faire pour que l’ADN,
l’ARN contenus dans le noyau puissent jouer leur rôle à savoir être traduit en protéines par les ribosomes contenus
dans le cytoplasme ?
Un chromosome : formé d’environ 2.108 paires de nucléotides qui mesure environ 6 cm une fois étiré. Or chez
Homme 23 paires  46 chromosomes qui doivent être contenus dans noyau de diamètre 2-100 microns  nécessiter
de comprimer-ranger  d’où condensation de l’ADN en une double hélice d’ADN condensé.
La double hélice n’est jamais entièrement décondensée. Il existe plusieurs niveaux de condensation des
chromosomes selon la période du cycle cellulaire :

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1er niveau de condensation : la double hélice n’est
quasiment pas condensée (on va la considère comme
non condensée). Au sein de la double hélice, on
retrouve des petites bobines d’ADN. Ces bobines
d’ADN sont chargées + contrairement à l’ADN chargé
– ce qui facilite l’enroulement de l’ADN autour des
bobines. Cette charge positive est liée à la présence de
2 acides aminés au sein des nucléosomes : riches en
lysine et arginine. Ces bobines sont des nucléosomes =
octamères d’histones. Il existe 4 types d’histones :
H2A, H2B, H3, H4. Chaque histone est présente 2 fois
dans les nucléosomes d’où le nom d’octamères
d’histones : 2*H2A, 2*H2B, 2*H3, 2*H4.
 (a) stade de collier de perles = nucléosomes =
octamères histones + partie ADN

2ème étape de condensation : les nucléosomes se condensent entre eux (= assemblage) grâce à l’accolement/la
liaison des histones H1 des différents nucléosomes. Cette condensation aboutie à la formation des chromatines. Ces
fibres de chromatine sont enfin colorables.

 (b) assemblage de nucléosomes grâce aux histones H1 qui se collent/se lient entre eux.

3ème étape de condensation : les nucléosomes vont former des domaines en boucle.

 (c) Ces fibres de chromatines vont se rassembler en boucle

4ème niveau de condensation : Ces domaines en boucle se rapprochent pour former le chromosome
métaphasique. A ce niveau de condensation, il n’y a plus de noyau  la cellule est en mitose. Donc au sein noyau
condensation varie entre nucléosome et domaine en boucle = noyau en interphase.

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 (d) condensation des boucles

Plus l’ADN sera condensé plus il sera possible de le colorer. La seule partie de l’ADN accessible au cours de
la condensation est celle embobinée autour des nucléosomes. Ainsi, la position des nucléosomes régie les portions
d’ADN qui peuvent être transcrites.

Dans les nucléosomes, on trouve souvent les gènes qui s’expriment à l’état embryonnaire = gènes de
développement et qui n’ont plus lieu d’être transcrites.
L’euchromatine est le niveau de condensation suffisant pour détecter l’ADN. L’hétérochromatine est une
portion de l’ADN qui est anormalement condensée (mise en sommeil = inaccessible à la lecture de l’information
génétique), cette dernière est colorable. On peut passer de l’euchromatine à l’hétérochromatine respectivement par des
réactions d’acétylations ou de méthylations (réactions d’acétylations = ajout d’un groupe acétyle, méthylations =
ajout d’un groupe méthyl). Ces deux groupes (acétyle et méthyle) sont des agents marqueurs qui permettent de faire
passer d’une hétérochromatine à une chromatine et inversement. Maintien d’hétérochromatine majorité de
méthylations et chromatine majorité d’acétylations.

III- Pores nucléaires

Les pores nucléaires sont des orifices présents tout autour du noyau  enveloppe nucléaire discontinue. Ils
permettent la circulation de molécules entre le noyau et le cytoplasme. En effet, certaines molécules ont besoin de
rentrer dans le noyau pour y jouer leur rôle (Ex : ATP, protéines de nature histones pour condenser ADN dans noyau
car pas de rôle dans cytoplasme, protéines enzymatiques qui permettent épissage ARN pré-m… : il s’agit de
macromolécules).
Or, les pores nucléaires font 9nm de diamètre. Ainsi, seules les molécules d’encombrement tridimensionnelle
inférieure à 9nm peuvent passer (Ex : nutriments).
Donc tous ce qui mesure moins de 9nm peuvent rentrer mais comment les macromolécules peuvent-elles passer ?

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Pore nucléaire = ensemble de protéines qui vont servir de puits de passages et sélectionner les molécules
entrantes et sortantes. Il y a donc reconnaissance du passant puisque sélection. Un pore nucléaire comporte/est formé
d’une centaine de protéines.

Les pores nucléaires sont des systèmes dynamiques, à structure octogonale, capables de se dilater pour laisser
passer des macromolécules spécifiques. Les molécules candidates au passage dans le noyau sont identifiées par des
facteurs cytosoliques.
Les molécules qui ont un droit de passage possèdent des séquences « signal » et sont riches en 2 types
d’acides aminés : lysine et arginine. Ce sont ces 2 types d’acides aminés qui vont former un message identifiable par
les pores nucléaires et plus précisément par les facteurs cytosoliques associés à des protéines d’importines.
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Une fois le signal envoyé, la molécule candidate au passage va être acceptée ou non par les pores nucléaires.
Ainsi, si la molécule est acceptée, il va y avoir formation d’un complexe importine-facteurs cytosoliques. Cette
association/complexe forme une clef d’ouverture des pores. Il va se fixer sur le pore nucléaire au repos.
S’en suit une hydrolyse d’ATP (adénosine triphosphate) qui va permettre la dilatation du pore nucléaire
adaptée à l’encombrement de la molécule. Les pores nucléaires peuvent ainsi se dilater jusqu’à former une ouverture
de 26nm de diamètre (possibilité passage macromolécules). L’importine est relâchée et la molécule pénètre dans le
noyau.
Ce schéma est aussi valable dans le sens noyau  cytoplasme mais avec d’autres facteurs : les
facteurs nucléaires (non plus cytosoliques = cytoplasme) qui vont s’associer à des protéines d’exportines. (Ex :
passage de l’ARNm).
Les ribosomes ne peuvent pas entrer dans le noyau car leur encombrement tridimensionnel est de 30nm
(logique puisque les ribosomes n’ont pas de rôle à jouer dans le noyau).

Molécules entrantes Molécules sortantes


- ATP - ARNm
- Histones
- Enzymes

IV- Rôles du noyau

- Protection du matériel génétique


- Réplication du matériel génétique : transcription, basculement ARN à protéine (la traduction est
cytoplasmique) maintien du matériel génétique.
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Rôles fonctionnels du noyau cf S4

V- Ribosomes

Ribosomes sont cytoplasmiques donc non présents dans le noyau.

En microscopie photonique :

- Les ribosomes ne sont pas visibles

Microscope électronique (1953):

- Absence de membrane = les ribosomes ne sont pas des organites


- (Granulation structurée en 2 sous parties = 2 macromolécules : GSU (grosse sous unité) et PSU (petite sous
unité) ) pas dit
- Constitués de protéines particulières = macromolécules protéiques et d’ARN particulier = association
fonctionnelle
- Baignent dans cytoplasme (molécules cytoplasmiques)
- Ils peuvent aussi être fixés sur le réticulum endoplasmique et ainsi formé le RE rugueux

Remarque : une structure particulière : le polysome. Il s’agit d’un ensemble de ribosomes reliés entre eux par
un ARNm (aspect de collier de perles en forme de spirale). Ces ribosomes liés sont entrains de traduire/lire un même
brin d’ARNm
Un ribosome se forme de 2 sous unités non délimitées par une membrane donc ce n’est pas un organite.
Ribosome trop petit pour être observé au microscope optique.
Pour déterminer la composition des ribosomes il est tout d’abord nécessaire de les isoler. Mais très difficile à
isoler puisque très petit. Donc une simple centrifugation n’est pas possible d’où l’utilisation d’une centrifugation
poussée = l’ultracentrifugation. Cette technique vise à déplacer les composés à une vitesse S (=Svedberg). S =

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l’unité Svedberg = 1S = 1.10-13 cm/s = permet de déterminer la vitesse de déplacement d’un ribosome.
Ultracentrifugation = 100 000 G VS 1000G pour centrifugation classique. (cf fascicule technique).
Composition ribosome eucaryote :

Les ribosomes eucaryotes ont une constate de sédimentation de 80S (vitesse moyenne de sédimentation en
ultracentrifugation). Les protéines représentent 50% du poids sec du ribosome(un ribosome mouillé est constituté de
70 % d’eau). Les ribosomes sont également composés d’eau ce qui permet leur remplissage. On distingue deux sous-
unités lors de l’ultracentrifugation. La plus grosse sous-unité est appelée GSU (60s) et la plus petite sous-unité est la
PS (40s). Chacune d’entre elle est constituée d’ARNr (ARN de ribosome) spécifiques :

- GSU 60S : ARNr 28S + ARNr 5.8S + ARNr 5S


- PSU 40S : ARNr 18S

Ribosome : Molécule ribo nucléo protéique


Les ribosomes ont pour rôle de traduire l’ARNm ( en polypeptide (= association de plus de 4 acides aminés). ) pas dit
Ribosme en charge de l’activité catalytique

Formation du ribosome :

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Les ribosomes sont d’origine nucléaire. En effet, dans le noyau, sur une boucle particulière de l’ADN, il y a une
portion de gène d’ARNr. Donc les nucléoles renferment de multiples copies de gènes d’ARNr qui vont être transcrit
en ARN précurseur 45S (structure gigantesque). Associé à des protéines ribosomales fabriquées dans le
cytoplasme (protéines qui ont du se réinternaliser dans le noyau), il forme une particule ribonucléoprotéique
immature (différent d’un ribosome). Une fois de plus associé à un ARNr, l’ARNr 5S (de provenance nucléaire mais
fabriqué hors nucléole), une grosse particule est formée. Cette particule formée n’est toujours pas fonctionnelle. Une
petite partie se détache et passe par un pore nucléaire. La grosse partie subit une maturation dans le nucléole puis sort
également dans le cytoplasme. Les sous-unités se rassemblent dans le cytoplasme pour former un ribosome mature =
ribosome fonctionel qui pourra jouer son rôle dans la traduction de l’ARNm.
Remarque : Le protéasome détruit les protéines inactives et superflues produites par les ribosomes. Ils
complémentent le travail des lysosomes = version spécialisée des lysosomes dans la destruction de protéines
ribosomiales devenues inutiles. Protéasome = regroupement protéique d’enzymes appelées protéases.

Protéasome

Rôle du ribosome:

Traduction d’un ARNmessager en protéines

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Qui rend possible série de linéarisation de protéines ? Agent catalyseur de cette traduction ?

Dans les années 2000 on montre que ce ne sont pas les protéines mais l’ARNr qui catalyse la traduction de
l’ARNm en protéines. (cf cours génétique)

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