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Phytopath. Z.

, 96,193-207 (1979)
@ 1979 Verlag Paul Parey, Berlin und Hamburg
ISSN 0031-9481 / ASTM-Coden: PHYZA3

Laboratoire de Virologie, Centre de Recherches &Adiopodoumé,


Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer Abidjan,
Côte d'Ivoire

Quelques maladies de l'Arachide


observées en Cote d'Ivoire

Par
J. DUBERN
Avec 7 figtires

Reçu le 28 juillet 1978

A partir de 1974, a été abordée en Côte d'Ivoire l'étude d'une maladie


de l'Arachide (Arachis hypogaea L.) présentant une incidence économique
importante: la rosette de l'Arachide (DUBERN 1978). Les études épidemiologi-
ques entreprises ont alors permis d'observer de très nombreuses maladies sur
cette plante dans les champs. Sept maladies ont été récoltées. Deux d'entre elles
ont déja fait l'objet d'une étude approfondie et ont permis l'identification
de deux virus nouveaux: la maladie des. taches ocellées (groundnut eyespot
virus) provoquée par un potyvirus (DUBERNet DOLLET 1978a et b) et la
frisolke (groundnut crinkle virus) provoquée par un carlavirus (DUBERNet
DOLLET1978c et d). 'Quatre autres maladies ont été observées e t leur étude a
éte débutée: la mosaïque en plage (groundnut mosaic disease), la moucheture
(groundnut flecking disease), la maladie des striures (groundnut streak disease),
la maladie dorée (groundnut golden disease). La note présentée fait le point
sur les observations effectuées. Les méthodes et les techniques utilisées ont été
précisées dans un article publié précédemment (DUBERN et DOLLET 1978 b).

1. Larosette
Cette maladie a fait l'objet de très nombreuses études et sa description est
déjà ancienne (ZIMMERMANN 1907, STOREY and RYLAND 1955, OKUSANYA and
WATSON1966, HULL and ADAMS 1968).
lil 'li FEE%@G@
U.S. Copyright Clearance Center Code Statement: 0031-9381/79/9603-@83~D~60~QamMo .**
--,
194 DUBERN

Fig. 1. Rosette de l'Arachide (groundnut rosette virus); symptômes obtenus 5 semaines après
inoculation mécanique. A: souche type: chlorose du limbe et marbrure; B: souche chloro-
tique (blanche): chlorose du limbe sans marbrure; C: souche verte: ni chlorose, ni marbrure;
D: souche veinbanding: chlorose limitée le long des nervures principales; E: feuille saine;
F:..marbrure sur feuille de StyloZanthes gracilis, infecté par la souche type de la rosette par
voie mécanique

a) Symptômes. Au stade de l'infection précoce, la plante présente un


nanisme des feuilles, un court-noué très prononcé lui donnant l'aspect d'une
plante acaule (rosette); les feuilles sont chlorosées d'une manière non-uniforme
laissant apparaître une marbrure; toutes les nervures apparaissent en filigrane.
Au stade de l'infection tardive, seules la chlorose et la marbrure apparaissent.
Le nombre de graines par gousse et le nombre de gousses sont en forte diminu-
tion (10 à SO%).
b) Hôtes naturels. Hormis l'Arachide, la maladie n'a pu être retrouvée
que dans Stylosanthes gracilis.
c) Localisation. La rosette a été observée dans toute la Côte d'Ivoire ayèc
une incidence plus forte en Basse Côte d'Ivoire par suite du climat plus kgpl
et du chevauchement des cultures tout au long de l'année. Dans la région Nofd,
3 à 5 % des plants sont généralement atteints; en Basse Côte, 5 à 10% des
plants sont infectés en première culture et 50 h SO "/o dans les cultures suivantes.
d) Transmission. La maladie est transmise par voie mécanique avec ¿if-
ficultk. L'évolution de la maladie est lente; les premiers symptômes (flktriqse-
nient momentané de la dernière feuille formée sur laquelle vont apparaître la
chlorose et la marbrure) apparaissent entre 14 et 28 jours après l'inoculation.
La maladie a été transmise par cette voie à Cheizopodìum amarunticolor,
Quelques maladies de l’Arachide observées en Cote d’Ivoire 195

C. murale, C. quinoa, Arachis hypogaea, Centrosema plumieri, Crotalaria
juncea, Phaseolus mungo, Trifolium repens, Stylosanthes gracilis, S. mucronata
et Physalis floridana. La transmission persistante par les larves et les adultes
de Aphis gossypii, A. craccivora et A. citricola a été démontrée (WATSONet
OKUSANYA 1967, DUBERN 1978). La maladie n’est pas transmise par graine et
par Cuscute. L’étude de la transmission a permis de démontrer la nature com-
piexe de l’agent pathogène: la présence d‘un composant, non transmis par voie
mécanique, est requise pour obtenir la transmission par insecte du virus
transmis par voie mécanique. Par insecte, la xaladie a kté transmise à A r a c l k
hypogaea, Tephrosia vogelii, Trifoliuna repens, Stylosanthes gracilis, S. naucro-
nata et Physalis floridana (DUBERN 1978).
e) Stabilité du pouvoir infectieux. L‘extrait brut est encore infectieux
après 2 congélations et décongélations successives à -2OOC. Il ne l’est plus
s’il est laissé 24 h à 25 OC.
f) Morphologie. La maladie est probablement provoquée par un virus
parasphérique de 30 nm de diamètre (BOCK et al. 1970); cependant cette
observation n’a pu être confirmée.
g) Purification. Aucune tedhnique satisfaisante n’a été nise au point. La
meilleure méthode de clarification reste pour l’instant l’utilisation du chloro-
forme (volume à volume).
h) Propriétés biophysiques et sérologiques. A l’aide d‘extraits clarifiés et
concentrés un sérum spécifique de faible titre a étk préparé (titre 1/64). Les
relations sérologiques avec d‘autres virus n’oat cependant pas encore kté
ktudiées.
i) Souches observées. De très nombreuses souches de la rosette ont kté
observées et isolées en Côte d’Ivoire. En dehors de la souche typique, appelée
également rosette chlorotique, ont été distinguées une souche “blanche”, sans
marbrure verte et laissant le feuillage totalement décoloré, une souche “vein
banding” avec chlorose du limbe limité à une bande le long de la nervure
principale, une souche ccverte’’,sans symptôme de chlorose ni de marbrure. Ces
souches sont également transmises par voie mécanique et par insecte.
j) Classification. Les ktudes actuelles n’ont pas permis de classer le virus.

2. La maladie des taches ocellées


Cette maladie a été décrite récemment (DUBERN et DOLLET 1978 a et b).
a) Symptômes. Environ 5 jours après l’inoculation, de petits spots jaunes
de 0,5 mm de diamètre apparaissent sur la jeune feuille terminale néoformée;
ces spots s’élargissent jusqu’à atteindre 2 mm de diamètre et deviennent seule-
ment dilorotiques. Sur les feuilles suivantes se dessinent des taches ocellées
caractéristiques: centre vert foncé entouré d’un halo vert pâle incluant un
anneau discontinu de couleur vert foncé. Souvent des taches digitées (“line
pattern”) se forment sur les folioles. Ces taches ocellées peuvent avoir de 2 à
?O mm de diamètre et couvrir la surface entière d’un foliole. Ces symptômes
persistent tout au long de la vie de la plante. Ni nanisme, ni rabougrissement
n’ont été notés. La floraison est noirmale.
196 DUBERN

Fig. 2. Maladie des taches ocellées (groundnut eyespot virus) : symptômes obtenus 14 jours
après inoculation mécanique; A: taches ocellées réparties uniformément sur la feuille; B:
détails d'une tache ocellée: tache centrale vert foncé entourée par un halo chlorotique incluant
un anneau vert fonFC discontinu

b) Hôtes naturels. Hormis l'Arachide, la maladie n'a pu être retrouvée


que dans Physalis floridana.
c) Localisation. La maladie n'a été observée que dans la région Nord de
la Côte d'Ivoire, près de Korhogo, et en Haute-Volta (FAUQUET, communica-
tion personelle). Elle semble n'atteindre que très peu de plantes (moins de
0,1%) et n'avoir aucune incidence économique actuellement.
d) Transmission. La maladie est transmise très facilement par voie mécani-
que. L'kvolution de la maladie est très rapide; les premiers symptômes ap-
paraissent 4 à 8 jours après l'inoculation. La maladie a été transmise par cette
voie à Arachis hypogaea, Cannavalia ensiformis, Centrosema pubescens, Pisum
sativum, Psophocarpus tetragonolobus, Vigna sinensis, Lycopersicon esculen-
tum, Pbysalis floridana, Physalis alkekingie, Petunia rosea, Petunia nana-
compacta, Nicotiana clevelandii, Tetragonia expansa, Beta vulgaris, Torenia
fournieri et Antbirrinim majus. La maladie est transmise de fason non per-
sistante par puceron (Aphis craccivora et A. citricola) avec un taux très élevé
(environ 25%). Les transmissions par graine et par Cuscute n'ont pas kt6
ktudiées.
e) Stabilité du p o u u o i ~iafectieux. L'extrait brut perd son pouvoir in-
fectieux par chauffage 10 min à 44 O C ; il le perd également s'il est laissé 3 h à
25 OC et par dessication; il garde son pouvoir infectieux s'il est congelé à
-20 OC pendant un mois, ou pour des p H situés entre 5,O et 9,O.
f) Morphologie. Un virus de type filamenteux de 755 L- 25 nm de longueur
et 12,5 nm de diamètre a été observé en microscopie électronique.
g) Purification. Les techniques d'extraction et de purification habituelles
des potyvirus donnent des résultats satisfaisants à condition que l'extraction
ait lieu en tampon de force ionique élevée avec addition de dispersants; la
*
Quelques maladies de l'Arachide observées en Cote d'Ivoire 197

meilleure clarification est réalisée par homogénéisation avec du chloroforme


(IO % en volume) et la meilleure purification par centrifugation en présence
i d u n gradient de saccharose.
li) Propriétés biophysiques et sérologiques. Un sérum spécifique a été
préparé (titre I/256). Les relations sérologiques avec de très nombreux virus de
i morphologie voisine ont été étudiées; le virus des taches ocellées est relié
sérologiquement avec le virus de la mosaïque du Panicum (guineagrass mosaic
virus, THOUVENEL et al. 1976), le virus des taches annulaires de la grenadille
(passionfruit ringspot virus, DE WIJS1974), le virus de la mosaique des nervures
de Wisteria (Wisteria vein mosaic virus, CONTIet LOVISOLO 1969), avec le
virus de la mosaïque d'Iris fulva (Iris f d v a mosaic virus, BARNETTet ALPER
1977); il est relié plus étroitement au virus de la mosaïque du Soja (soybean
s mosaic virus, Bos 1972), au virus de la marbrure des nervures du Piment
(pepper veinal mottle virus, BRUNTet KENTEN1971, DEWIJS1973).
i) Souches observées. Une seule souche prélevée prés de Korhogo a été
étudiée.
j) Classification. Les études sérologiques et de microscopie électronique ont
permis de classer le virus des taches ocellées de l'Arachide parmis les potyvirus.
Bien que sérologiquement très proche du virus de la mosaïque du Soja et du
virus de la marbrure des nervures du Piment, il en diffère par ses plantes
hôtes, ses propriétés biologiques (thermolabilité), sa transmission et sa symptô-
matologie.

3. La frisolée

Cette maladie a été décrite récemment (DUBERN et DOLLET1978c et d).


a) $vnptômes. Environ 20 jours après l'inoculation, et plus fréquemment
30 h 40 jours, une trks fine tacheture apparaît sur la feuille terminale: petites
stries de 1 mm réparties sur tout le limbe ou parfois localisées le long de la
nervure principale; simultanément la nervure principale semble ralentir sa
croissance et la feuille prend une allure légèrement frisée. Ces symptômes sub-
sistent lorsque la plante vieillit; deux mois après l'inoculation, les plantes
présentent encore des symptômes nets de maladie. Aucune réduction notable
de la taille des feuilles et des plantes n'a été observée; les plantes fleurissent et
% .

portent des graines.


b) Hôtes naturels. Hormis l'Arachide, la maladie n'a kté retrouvée que
dans Centrosenaa pubescens. Cependant Cassia sp. et Soja m a x sont probable-
ment aussi des porteurs naturels de la maladie.
t c) Localisation. La maladie a été observée dans la région côtière de la
Basse Côte d'Ivoire,' le long de la lagune Ebrié, depuis Dabou jusqu'h Binger-
ville. Elle atteint entre 10 et 100% des plants dans les cultures; ces poucen-
tages très élevés peuvent faire craindre une incidence non négligeable sur les
rendements (actuellement non chiffrés).
r d) Transmission. La maladie est transmissible par voie mécanique très
aisément. Son évolution est lente e t les premiers symptômes apparaissent
B
3 semaines après l'inoculation. Par cette méthode la maladie a été transmise à
DUBERN
Y

Fig. 3. Frisolée de l'Arachide (groundnut crinkle virus); symptômes obtenus 6 semaines après
inoculation mécanique. A: feuille malade, frisée et tachetée; B: détails d'une feuille malade
frisée et tacheté; C: tacheture sans frisolée; D: frisolke sans tacheture; E: foliol'e sain

Arachis hypogaea, Centrosema pubescens, Soja max, Vigna sinensis, Canavalia


ensiformis, Dolichos jacquinii, Psophocarpus tetragonolobus, Desmodium poly-
carpum, Cassia occideatalis et Cassia obtusifolius, soit uniquement à des Legu-
minosae. La transmission par Aphis craccivora, A. citricola et A . gossypii a
été tentée sans succés. Les transmissions par graines et par Cuscute n'ont pas été
étudikes:
e) Stabilité d u pouvoir infectieux. L'extrait brut perd son pouvoir in-
fectieux par chauffage à 65 O C pendant 10 min, mais non à 70 OC. Il reste
infectieux après ùri séjour de trois jours à 4 OC; des feuilles malades déshydra- 1
tées sont encore infectieuses au bout de 2 semaines. Au bout de un mois de
congélation à -20 OC et après cinq congélations et décongélations successives,
l'extrait brut est infectieux. Le point isoélectrique du virus semble de l'ordre
de 4,70.
f) Morphologie. Un virus de type filamenteux de 650 nm de longueur et
de 13 nm de diamètre a été observée dans des extraits bruts et des préparations
clarif ites.
Quelques maladies de l'Arachide observées en Cote d'Ivoire 199

g) Purificution. La technique d'extraction et de purification habituelle des


virus filamenteux a été utilisée; l'extraction est réalisée en tampon de force
ionique élevée additionné de produits réducteurs et de dispersants; la clarifica-
tion est réalisée par homogénéisation avec du chloroforme (10% volume à
volume) ou du Triton X-100; la purification est effectuée par centrifugation
sur un gradient de saccharose.
h) Propriétés biophysiques et sérologiqtces. Aucun sérum contre le virus de
la frisolée n'a été préparé, cependant l'étude des relations sérologiques a kté
entreprise en utilisant des extraits clarifiés d'Arachide malade et des sérums
préparés contre des virus appartenant aux groupes des potyvirus, des potex-
virus et des carlavirus. Le virus réagit fortement avec les antisérums préparés
contre le virus latent de la Grenadille (passionfruit latent virus, Bos et al.
1971), le virus M de la Pomme de terre (potato virus M yWETTER1972), le
virus S de la Pomme de terre (potato virus S, WETTER1971) et le virus latent
de l'oeillet (carnation latent virus, WETTER1971).
i) Souches isolées. Une seule souche a été étudiée. Cependant les deux
principaux symptômes observés, tacheture et frisolée, ont parfois été observés
séparément et sont peut-être en relation avec des souches différentes du virus.
j) Classification. Les études sérologiques et de microscopie électronique
ont permis de classer le virus de la frisolée de l'Arachide parmis les carlavirus.
Bien que très proche du virus de la marbrure du Vignu (cowpea mild mottle
virus, BRUNTet KENTEN1974), il en diffère par ses plantes hôtes, ses symptô-
mes, ses propriétés sérologiques.

4. La mosaïque en plage
Cette maladie récemment observée est en ccurs d'identification et n'a fait
l'objet d'aucune publication.

Fig. 4. Mosaïque en plage de l'Arachide (groundnut mosaic disease); symptômes apparus


4 semaines apr& inoculation mécanique. A: feuille malade: taches vert fongk, tr&s bien
délimitées; pas de chlorose du limbe; B: foliole sain; C: foliole atteint de la rosette de
l'Arachide (souche type): chlorose du limbe et marbrure; D: foliole atteint de la mosaïque
en plage: forme très particulière du foliole, proportionnement plus allongé et moins large
qu'un fdiole sain
200 DUBERN

a) Symptômes. Environ 14 jours après l'inoculation, et plus souvent


21 jours, apparaissent des taches vert sombre, bien délimitées et de forme irré-
gulière non limitée par les nervures. Le reste du limbe garde la couleur verte
habituelle. La feuille paraît légèrement cloquée comme si le limbe, au niveau
des taches vert foncé, avait subi une croissance plus importante. Les folioles
sont plus petits et proportionnellement très étroits, comme des folioles de
Crotalaria juncea. Un court-noué apparaît. Les plantes fleurissent et portent
des graines.
b) Hôtes natu.rels. Ce domaine n'a pas kté étudié.
c) Localisation. Cette maladie a été observée dans la région côtière de la
Côte d'Ivoire, dans des champs infectés par la rosette, souche normale et
souche verte, et par la frisolée.
d) Transmission. La maladie a été transmise avec difficulté par voie
mécanique en utilisant la méthode employée pour la rosette (DUBERN 1978).
La maladie a une évolution lente: environ trois semaines pour obtenir les
premiers symptômes. La transmission par Aphis craccivora, A. citricola et
A. iossypii a été réalisée; une durée cumulée d'acquisition, de latence et d'in-
oculation de 48 h est un minimum pour avoir une transmission de la maladie:
sur 32 plantes infectées par 5 pucerons chacune (acquisition de 24 h et latence
plus inoculation de 24 h), une seule a montré des symptômes de mosaïque en
plage; par contre sur 10 plantes infectées par 20 insectes chacune (élevage sur
plante malade) 7 montraient des symptômes 4 semaines après l'inoculation. i
e) Stabilité du pouvoir infectieux. Etude non abordée.
f) Morphologie. Etude non abordée.
g) Purification. Etude non abordée.
h) Propriétés biophysiques et sérologiques. Etude non abordée.
i) Souches isolées. Bien que l'étude n'ait débuté qu'avec une seule souche,
de nombreuses différences ont été notées en champs dans l'intensité des symptô-
mes observés, mosaïque en plage liée à un nanisme intense ou bien mosaïque
en plage sans réduction ni des plants ni des feuilles.
j) Classification. Celle-ci n'a pas été réalisée. Cependant les propriétés
observées en font une maladie distincte des diverses mosaïques observées en
Inde (NARIANI et DHINGRA 1963) et à Java (BERGMAN 1956). Bien qu'il ne
soit pas démpntré qu'il ne s'agit pas d'une souche de la rosette de l'Arachide,
les caractéris!+pes de transmission mécanique et par insecte distinguent nette-
ment cette maladie de celles causées par les diverses souches connues de la
rosette.

5. La moucheture

Cette maladie récemment observée est en cours d'identification et n'a fait


l'objet d'aucune publication.
a) Symptômes. Environ deux semaines après l'inoculation par greffe, une
moucheture très fine apparaît sur les feuilles néoformées. Cette moucheture, 'c

constituée de microtaches chlorotiques, irrégulières, analogues à celles laissées


par les piqûres de Cicadelles, est souvent localisée à la base des folioles et leur
Quelques maladies de l'Arachide observées en Cote d'Ivoire 201
.- - -- -- - - -

C
I
Fig. 5. Moucheture de l'Arachide (groundnut flecking disease) ; symptômes apparus 5 semaines
aprks inoculation par greffe. A: feuille malade: taches chlorotiques ponctelles; B : foliole
tain; C: foliole malade; localisation des mouchetures à la base du foliole et rétrécissement
du limbe à ce niveau

donne un aspect étranglé. Les folioles et feuilles ont une taille réduite. L'extré-
mité des rameaux prend un aspect nain, Inoculée à un stade de développement
précoce de la plante, la maladie provoque un nanisme très fort, cependant très
distinct du rabougrissement (peanut clump virus, THOUVENEL et al. 1976). Les
symptômes persistent même deux mois aprks l'inoculation. La floraison semble
très perturbée.
b) Hôtes natwuels. Etude non abordée.
c) Localisatiorz, La maladie a été observée dans la région côtière de la
Côte d'Ivoire le long de la lagune Ebrié, dans les champs d'Arachide infectés
par la rosette et la mosaïque en plage.
d) Transmission. Les essais de transmission par voie mécanique et par
pucerons, Aphis craccivora et A . citricola, ont échoué.
e, f, g, h, i. Domaines d'étude non abordés.
j) Classification. La classification de cette maladie n'a pas été effectuée,
l'étude n'en étant qu'a ses débuts. Cependant, les caractéristiques de sympto-
matologie et de transmission distinguent cette maladie de celles qui ont déjà kté
décrites sur cette plante.

6. La maladie des striures


Cette maladie, comme les deux précédentes, est en cours d'identification
et n'a fait l'objet d'aucune publication.
a) Symptômes. Environ 3 semaines aprè l'inoculation par greffe, des stries
chlorotiques discontinues apparaissent entre les nervures. Ces stries sont plus
marquées à la base des folioles mais s'estompent légèrement sur les feuilles
vieillisantes, sans cependant disparaître totalement. La taille de la feuille et
des folioles est réduite, et la plante elle-même est un peu plus petite qu'une
plante saine sans pour autant atteindre un véritable nanisme.
202 DUBERN

Fig. 6 . Mailadie des striures de 1'Arachi.de (groundnut streak disease); symptômes apparus
6 semaines après inoculation par greffe. A: feuille malade; chlorose internervaire locdiske
à la base de la feuille; B: foliole sain; C: foliole mala,dc; pas de déformation mais une
simple réduction de taille

b) Hôtes natwels. Etude non abordée.


c) Localisation. La maladie a été observée dans la région côtière de la
Côte d'Ivoire, dans les champs d'Arachide déjà infectés par la rosette, la
mosaïque en plage et la frisolée. Le pourcentage de plantes atteintes reste
faible (moins de 0.1%). 1

d, e, f, g, h, i. Domaines d'ktude non abordés.


j) Classification. La classification de cette maladie n'a pas été effectuées.
Seule la symptomatologie, la transmission par greffe et l'épidémiologie ont été
abordées. Aucun auteur ne mentionne jusqu'à présent ce type de symptôme sur
l'Arachide; bien qu'il soit analogue à celui dû à une maladie de carence, il a
été nettement démontré par greffage qu'il est en relation avec une maladie de
type infectieux.

7. La maladie dorée
Cette dernière maladie, comme les trois précédentes, est en cours d'iden-
tification et n'a fait l'objet d'aucune publication.
a) Symptômes. Trois à quatre semaines après l'inoculation par greffe, les
feuilles néoformées semblent léghrement flétries et sont incurvées vers l'ex-
térieur. L'extrémité déshydratée laisse apparaître les nervures en filigrane.
A un stade plus avancé les symptômes s'estompent; les folioles semblent légkre-
ment fermés et la partie anciennement flktrie est réhydratée mais jaune alors
que la base reste verte. Lorsque la plante vieillit, la chlorose qui s'établit
habituellement masque alors tout symptôme de maladie. Aucun nanisme n'a
été noté.
b) Hôtes naturels. Etude non abordée.
c) Localisation. Cette maladie a été observée dans la région côtière de la
Côte d'Ivoire dans les champs infectés simultanément par la rosette et la
frisolée. Dans certains champs 30 à 50 "/o des plants sont atteints. r'
I

Quelques maladies de l’Arachide observées en Cote d’Ivoire 203
n

I
IC Fig. 7. Maladie dorée de l’Arachide (groundnut golden disease); symptbmes apparus 6 semaines
après inoculation par greffe. A: feuille mature malade; folioles restant à demi-fermés, incurvés
vers la face inférieure; moitiés supkriepres jaunes; B: foliole jeune malade: moitié supérieure
légèrement flétrie, décolorée et laissant apparaître les nervures en filigrane; C: foliole sain;
D : foliole mature mailade; jaunisse de la moitié supérieure

d, e, f, g, h, i. Domaines d’étude non abordés.


j) Classification. L‘étude très préliminaire, limitée à la symptomatologie
et la transmission par greffe, n’a pas encore permis de classer cette maladie.
Cependant ce type de symptôme n’a pas encore été rapporté dans la littéra-
ture. Bien que par certains aspects la maladie ressemble à une maladie de
carence, son caractère infectieux a été nettement établi par greffage.

Discussion
Le tableau résume l’ensemble des maladies à virus, ou présumées à virus,
affectant l’Arachide.
La rosette est la maladie dont l’incidence économique est certainement la
plus importante en Côte d’Ivoire. ‘Quatre souches de la rosette ont été ob-
servées et isolées: souche typique, souche “vein banding”, souche “blanche” et
souche “verte”. Les trois premières sont des souches habituellement rencon-
trées, très voisines; seule la dernière a fait l’objet d’une étude plus particulière
car il a été supposé a priori qu’il pouvait s’agir d‘une affection distincte,
puisqu’une rosette verte (groundnut green rosette, KLESSNER 1968) a été décrite
précédemment. Cependant les études de transmission, de symptomatologie et
de sensibilité à la température ont démontré qu’il s’agissait au contraire très
probablement d’une souche de la rosette (groundnut rosette virus, OKUSANYA
et WATSON 1966), ne montrant des symptômes de chlorose et de marbrure que
d’une maniire très atténuée et sur les premières feuilles néoformées après
l’inoculation.
La maladie des taches ocellées (groundnut eyespot virus) a été observée
seulement dans le nord de la Côte d’Ivoire et semble absente de la région
204 DUBERN
&

côtière. Le virus responsable a été identifié; il s’agit d’un virus du groupe des
potyvirus, distinct de ceux précédemment décrits.

Tableau
Tableau synoptique .des maladies présumées virales de l’Arachide
Transmissions
Mor-
Virus Références
tomes::.)
:YmP- mica- par logic:$::.)
pho-
nique puceron

Groundnut eyespot DUBERN (1978a, b) S.A Y


- crinkle DUBERN (1978~’ d) f.T C
-rosette OKUSANYA (1966) R.C O
- mosaic, Africa DUBERN M ?
- mosaic, India NARIANI (1963) M ?
- mosaic, Java BERGMAN (1956) M ?
- flecking DUBERN T ?
- streak DUBERN S ?
- golden DUBERN 1 ?
- ringspot, America KUHN(1964) A ?
- ringspot, Africa KLESSER (1966) A ?
- chlorotic spot HARAGOPAL (1971) c.s ?
- veinbanding KLESSER (1967) V ?
- green rosette KLESSER (1968) R ? Y
- latent BOCK(1968) O Y
- ring mottle SHARMA (1966) A.m ?
-bunchy top SHARMA (1966) b 3
- chlorosis SHARMA (1966) C ?
- rugose leaf curl GRYLLS (1954) F ?
- rugose leaf curl MONSARRAT (1977) F ?
- witches’ broom BERGMAN (1956) b ?
- marginal chlorosis VAN VELSEN (1961) C ?
Peanut stunt MINK(1973) n O
- clump THOUVENEL (1976) r B
- mottle, America KUHN(1965) m Y
- mottle, Africa BOCK(1973) m Y
Tomato spotted wilt HELMS (1961) S.A O
Tobacco mosaic NIAZI(1973) M.S B
Okra mosaic GIVORD(1973) M O
Cowpea mild mottle BRUNT(1974) n.S C
Passionfruit woodiness TAYLOR (1973) m Y
Clitoria yellow vein BOCK(1977) j O
-
9 A = anneau, tache ocellée; b = balai ‘de sorcière; C = chlorose; f = frisolée;
F = gaufrage; j = jaunisse; m = marbrure; M = mosaïque; n = nanisme; o = latent:
r = rabougrissement; R = rosette; s = striures; S = spots; T = tacheture, moucheture,
v = vein banding.
B = bâtonnet; O = parasphérique; C = carlavirus; Y = potyvirus. +
signifie
.
+
une transmission non persistante, 4- une transmission persistante, - une transmission
nt4gative et ? l’absence de renseignement.
Quelques maladies de l'Arachide observkes en Cote d'Ivoire 205

La frisolke a, par contre, été remarquée seulement dans le sud de la Côte


d'Ivoire, avec une fréquence parfois très élevée. Le virus responsable a été
identifié, appartient au groupe des carlavirus et semble distinct de ceux qui
ont été décrits précédeniment.
La mosaïque en plage (groundnut mosaic disease) et la moucheture
(groundnut flecking disease) ont été étudiées sur le plan de la symptomatologie
et de la transmission; leurs caractéristiques ne les classent pas parmi les mala-
dies connues de l'Arachide. Les deux dernières maladies observées, la maladie
des striures (groundnut streak disease) et la maladie dorée (groundnut golden
disease) ont seulement été étudiées sur le plan symptomatologique et sur le plan
de la transmission par greffe (nature infectieuse de la maladie). Peut-être y-
aura-t-il lieu de rattacher ces quatre dernières maladies à des virus déjà décrits
et affectant d'autres plantes; cependant, actuellement aucun virus connu n'a
kté rapporté comme provoquant l'un de ces symptômes sur l'Arachide.

Résumé
Sept maladies de type viral ont été observées en Côte d'Ivoire sur
l'Arachide (Arachix hypogaea). La rosette est la maladie la plus fréquem-
ment rencontrée; quatre souches différentes ont été isolées: souche typique avec
chlorose en marbrure verte, souche blanche totalement chlorosée et sans mar-
brure, souche verte sans chlorose ni marbrure et souche "vein banding". Deux
maladies nouvelles ont été observées; les virus responsables ont été isolés,
purifiés et classés: le virus des taches ocellées (potyvirus) et le virus de la
frisolée (carlavirus). Deux autres maladies ont kté étudiées sur le plan de la
symptomatologie et de la transmission: la mosaïque en plage transmise par
voie mécanique et par puceron et la moucheture dont la transmission par voie
mécanique et par puceron a échoué. Enfin deux maladies n'ont fait l'objet que
d'observations préliminaires : la maladie des striures et la maladie dorée.

Summary
Some groundnut diseases observed in Ivory Coast
Seven virus-like diseases were noted in Ivory Coast on groundnut plant
(Arachis hypogaea). Groundnut rosette disease was the most important every-
where; four strains were isolated: typical strain with chlorosis and green
mottle, white strain completely chlorotic and without mottle, green strain
without chlorosis nor mottle, and vein banding strain. Two new virus diseases
were observed; the two viruses were isolated, purified and classified: ground-
nut eyespot virus (potyvirus) and groundnut crinkle virus (carlavirus). Two
other diseases were studied: groundnut mosaic disease, which was mechanical
and aphid transmitted, and groundnut flecking disease whose mechanical and
aphid transmissions were failed. At last, two diseases were only observed and
graft transmitted: groundnut streak and groundnut golden diseases.
I
206 DUBERN

Zusammenfassung
Einige an der Elfenbeinkiistebeobachtete ErdnuBkrankheiten
Sieben virusähnliche Krankheiten der Erdnug (Arachis hypogaea) wurden
an der Elfenbeinküste festgestellt. Überall war die Rosenenkrankheit (ground-
nut rosette disease) die wichtigste. Davon liegen sich vier Stämme isolieren: ein
typischer Stamm mit Chlorose und Grünfleckung, ein totalchlorotischer, weii3er
Stamm ohne jede Fleckung, ein grüner Stamm ohne Chlorose und ohne Flek-
kung und ein Strichelstamm. Auí3erdem wurden zwei neue Viruskrankheiten
beobachtet. Diese zwei Viren wurden isoliert, gereinigt und klassifiziert als
,,groundnut eyespot virus (potyvirus)" und ,,groundnut crinkle virus (carla-
\+us)''. Desgleichen wurden zwei andere Krankheiten untersucht: Die Mosaik-
lrrankheit (groundnut mosaic), die mechanisch und durch Aphiden iibertragbar
ist und die Fleckungskrankheit (groundnut flecking), bei der weder mechanische
noch Aphidenübertragung gelang. Letztlich wurden zwei Krankheiten lediglich
beobachtet und durch Pfropfung übertragen: eine Strichelkrankheit (groundnut
streak) und eine Vergilbungslrrankheit (groundnut golden disease).

L'auteur remercie vivement Madame A. DUBERNet les Drs. A. MONSARRAT et C.


FAUQUET pour leur mistance technique, ainsi que M. G. PETIOT
pour les photographies.

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A,dresse de l’auteur: Service Central de Documentation, ORSTOM, 70-74, route


d’Aulnay, 93140 Bondy (France).

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