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CHAPITRE I BMGG

LES ACIDES NUCLEIQUES : ADN & ARN

Deux sortes d’acides nucléiques chimiquement similaires, l’ADN (acide


désoxyribonucléique) et l’ARN (acide ribonucléique) sont les principales molécules
transportant l’information génétique dans la cellule.

1/ La structure des acides nucléiques


L’ADN et l’ARN se ressemblent beaucoup, leurs structures primaires est formée de
polymères linéaire constitués de monomères appelés nucléotides. Ils servent de molécules
informatives, portant l’information génétique dans la séquence de leurs nucléotides. La
longueur des ARN varie de moins d’une centaine à plusieurs milliers de nucléotides. Les
molécules d’ADN peuvent contenir plusieurs centaines de millions de nucléotides.
Les acides désoxyribonucléiques (ADN ou DNA in english) sont présents essentiellement
dans le noyau des cellules eucaryotes, associes a des protéines pour former les chromosomes.
C'est d'ailleurs parce qu'ils ont été isoles la première fois du noyau des cellules qu'ils ont été
appelés "acides nucléique" ; nous allons voir qu'il en existe ailleurs, mais ce terme a
néanmoins été conservé. Chez les procaryotes, le génome est également constitue d'ADN,
mais il n'existe pas de compartiment particulier. Certains virus contiennent aussi de l'ADN.
On trouve également de l'ADN dans les mitochondries et dans les chloroplastes des cellules
photosynthétiques.

Dans l’ARN, le pentose est le ribose. Dans l’ADN, il s’agit du désoxyribose

1.1 Les nucléotides :


Ces monomères ont tous la même structure : un groupement phosphate lié par une liaison
phosphoester à un pentose (sucre à cinq carbones) qui est lié à son tour à une structure
cyclique contenant de l’azote et du carbone appelé base.
Ribonucleotides = bases + ribose + acide phosphorique

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Désoxyribonucleotides = bases + désoxyribose + acide phosphorique

Nucléoside = sucre + base


Nucléotide = sucre + base + phosphate

Les nucléotides utilisés pour la synthèse de l’ADN et de l’ARN contiennent cinq bases
différentes. Les bases adenine (A) et guanine (G) sont des purines qui contiennent une paire
de cycles fusionnés. La cytosine (C), la thymine (T) et l’uracile (U) sont des pyrimidines,
qui contiennent un seul cycle aromatique.

 Le noyau pyrimidine est le plus simple : c’est un noyau aromatique à six atomes,
quatre carbones et deux azotes ; les deux azotes en position n° 1 et 3.
 Le noyau purine est constitué de deux noyaux hétérocycliques accolés, un de six
atomes et l’autre de cinq atomes, ayant deux carbones en commun au milieu. Par
rapport à ces carbones communs, les azotes occupent des positions symétriques (n° 1
et 3 à gauche, n° 7 et 9 à droite).

Les bases sont souvent abrégées respectivement en A, G, C, T et U.


L’ADN et l’ARN ont trois de ces bases en commun : AG et C. Cependant T n’est présent que
dans l’ADN et U seulement dans l’ARN
Remarque : ces abréviations sont également utilisées pour désigner les nucléotides dans les
polymères d’acides nucléiques).

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Les bases pyrimidiques Les bases puriques

2. L’ADN
2.1. Structure moléculaire de l’ADN

L'orientation entre les liaisons donne une structure en forme de double hélice

L’ADN est une molécule bicentenaire étant constituée de deux brins dirigés de manière
antiparallèle et associés en doubles hélices. Il est constitué d’autant de bases puriques que de

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bases pyrimidiques, en effet il y a autant d’adénine que de thymine, et autant de guanine que
de cytosine.

Les deux brins sont liés grâce à des liaisons hydrogènes présentes entre toutes les bases de
l’ADN : deux liaisons hydrogènes entre les bases A et T, et trois liaisons hydrogènes entre les
bases G et C. il possède une orientation chimique 5’ 3’

La double hélice de l’ADN a un diamètre de 20 Å (= 20 angström = 20.10-10mètres), un pas


de 34 Å qui correspond à 10 nucléotides. L’hélice est dite droite car elle s’enroule à droite en
la regardant du haut vers le bas; entre deux paires de bases on mesure un angle de 36°. L’axe
des paires de bases ne passe pas par l’axe de la double hélice : on aura donc une partie plus
large, le grand sillon, et une partie plus petite, le petit sillon

Les bases sont des molécules hydrophobes et planes empilées dans la molécule d’ADN et
stabilisées par des liaisons hydrophobes

2.1. Les différentes formes de l’hélice

Des changements de conformation des sucres et de la base produisent différentes formes


d’hélices B, A et Z.
Dans les cellules, la plus grande partie de l’ADN est sous forme d’hélice droite (de forme B),
les bases sont espacées entre elles de 0.34nm.

A B Z

Les espaces entre les brins entrelacés créent deux sillions de largeur différentes appelés
« grand sillon » et « petit sillon ».

Les brins de la double hélice se séparent au cours de la transcription et la réplication, et


peuvent se réassocier.

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2.3. Propriétés de l’ADN

a) Solubilité

L’ADN devient un sel d’acide en milieux aqueux et est ainsi soluble. Il précipite en présence
d’éthanol et d’une forte concentration saline. Cette propriété permet sa purification.

b) Absorption UV

Les nucléotides absorbent dans les UV et cette absorption dépend de l’angle d’incidence des
rayons UV : l’absorption est maximale lorsque les rayons d’incidence sont perpendiculaires et
minimale lorsque les rayons d’incidence sont parallèles, l’empilement des bases freinant ainsi
l’accessibilité.

L’ADN absorbe moins que ne le fait des nucléotides libres en même quantité, on qualifie ce
phénomène d’hypochrome.

c) Dénaturation thermique

La dénaturation thermique correspond au fait que les deux brins de l’hélice se dissocient par
l’action de la chaleur.

La température de fusion ou Tm est la température à laquelle la molécule d’ADN est à


moitié désappariée. Elle dépend de la longueur de la molécule d’ADN, en effet les petites
molécules sont moins stables et ont donc une température de fusion plus faible. Elle dépend
également de la richesse en paires de bases C-G (40% du génome humain) étant plus stable
que les paires de bases A-T, ce qui augmente la température de fusion. Le Tm humain est de
86°C et la dénaturation complète est à 95°C.

2.4. Le polymorphisme de l’ADN

Les gènes qui codent pour des protéines ne représentent que 3% du génome humain, le restant
de la molécule d’ADN (97%) est non codante.

De plus la structure de l’ADN humain est très variable d’un individu à un autre et ces
variations sont surtout présentes au niveau de ces parties non codantes, mais aussi au niveau
des gènes.

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