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et du nourrisson
S Benchekroun
Service des Maladies Infectieuses
Hôpital d’enfant Rabat
Benchekroun.soumia@gmail.com
11/9/2023
OBJECTIFS
• Diagnostiquer une méningite et une méningo-encéphalite
• Planifier la prise en charge et le suivi
• Enumérer les bactéries les plus fréquemment en cause dans les méningites selon l'âge
• Décrire les symptômes d'une méningite bactérienne en fonction de l’âge
• Citer les diagnostics différentiels d'un syndrome méningé
• Décrire les signes de gravité immédiate et exposer les mesures à prendre en Urgence
• Exposer et argumenter l'indication d'une ponction lombaire, et préciser la conduite et la
surveillance en cas d'abstention
• Interpréter l'analyse du liquide céphalo-rachidien en spécifiant les critères en
faveur d'une méningite bactérienne et d'une méningite virale
• Citer les principes du traitement curatif selon les situations (âge, germe)
• Exposer les mesures préventives et leurs indications, et les expliquer aux familles
• Enumérer les principales complications possibles à court, moyen et long terme, Préciser
les facteurs favorisants et la surveillance
• Critères diagnostiques du purpura fulminans
• Modalites de prise en charge du purpura fulminas
Plan
• Introduction
• Physiopathologie, pathogénie
• Epidémiologie
• Tableaux cliniques
– Enfant
– Nourrisson
– NNE
• Diagnostic
– Positif
– Diagnostic différentiel
• Formes Cliniques
– Formes selon la symptomatologie
– Formes évolutives
– Formes selon le germe
• Evolution , Complications
• Traitement :
– Curatif
– Préventif
• Conclusion
Introduction
• Atteintes vasculaires :
• Artérite et thrombophlébite lésions ischémiques
nécrotiques =>manifestations neurologiques localisées.
• Œdème cérébral =>HIC et de du flux sanguin cérébral.
EPIDEMIOLOGIE
– Aspect du liquide
– Trouble par l’augmentation des polynucléaires.
on peut distinguer différents degrés, de trés légèrement trouble à purulent , eau de riz .
– Clair : rare : méningite à début foudroyant ou décapité par ATB
– Hémorragique : exception : Nné.
Examens Biologiques
• Analyse du LCR
Analyse biochimique
– les dosages biochimiques sont réalisés sur le surnageant après
centrifugation du LCR
– Deux paramètres sont à doser systématiquement :
• Protéinorachie ( dénote de l’inflammation )
– Les valeurs normales sont comprises entre 0.1 et 0 .45 g/L
– En période néonatale jusqu’à l’âge de 2 mois les valeurs sont plus élevées
pouvant atteindre 1.50 g/L à 1.80g/L
– En cas de méningite purulente : la valeur varie entre 1 et 5 g/L
– Dans le cas de LCR hémorragique : la protéinorachie est difficilement
interprétable : elle augmente de 0.1g/L pour 1000 hématies /mm3.
• Glycorachie ( dénote de la pulluilation microbienne intrathechale )
– Elle doit être déterminée simultanément à la glycémie.
– Valeur normale = 2/3 glycémie
– En cas de méningite bactérienne (purulente ou tuberculeuse) : hypo
glycorachie
Examens Biologiques
• Analyse du LCR
– Etude Cytologique
– Hypercytose à PNN altérés ( >10 éléments
/mm3)
»(Cytol. Nle : 3-5 éléments lymphocytaire
/ mm3, en période néonatale, le nombre
d’éléments peut atteindre 20-50/ mm3)
»M. décapitée : P.N.N + lymp
Orientation diagnostique
Les données biochimiques et cytologiques du LCR peuvent orienter vers différents diagnostics :
• LCR normal
– Aspect clair « eau de roche » avec moins de 5 éléments /mm3 (10 à 30 chez le nouveau-né)
– Protéinorachie < 0.4 g//L
– Glycorachie/glycémie >60%
• LCR à prédominance de polynucléaires dits LCR purulents
– Aspect trouble avec plus de 10 éléments / mm3
– Polynucléaires > 50%
– Hyperprotéinorachie et hypoglycorachie
– Cas des méningites bactériennes purulentes où le nombre d’éléments peut dépasser 1000 avec plus de 80%polynucléaires
• LCR lymphocytaire :
– LCR avec plus de 10 éléments / mm3
– Lymphocytes > 50%
– Hyperprotéinorachie > 0.4g/L
– si hypoglycorachie (Glycorachie /glycémie < 40%) et hypochlorurachie : en faveur d’une méningite tuberculeuse (penser à faire une
recherche de BAAR après coloration de Ziehl)
– si glycorachie normale : en faveur d’une méningite virale (à confirmer éventuellement par la PCR). Cependant il faut savoir que en
cas de méningite à entérovirus de type Echovirus, le nombre d’éléments peut être élevé et à prédominance de polynucléaires au
tout début avant que la cellularité ne devienne majoritairement lymphocytaire.
• LCR panaché
– LCR avec plus de 10 éléments / mm3
– Lymphocytes ≈polynucléaires ≈ 50%
– Protéinorachie et glycorachie normales
– Tous les diagnostics peuvent être évoqués : méningite purulente ou lymphocytaire à son début, meningite ourlienne , meningite
decapitée , abcès cérébral ….
Données de la ponction lombaire:
Cytologie et Chimie
3 mois - 1 an -Pneumocoque
-Haemophilus
-Méningocoque
> 1 an -Pneumocoque
-Méningocoque
L’incidence des autres bactéries est plus rare et sur terrain particulier
- Salmonelles : nourrisson malnutri ou enfant drépanocytaire
- Staphylocoque coagulase négatif ou BGN (infections nosocomiales)
- germes opportunistes/toxoplasme, cryptococose : enfants immunodéprimés
Méningite à MNO ou cérébrospinale
– MNO : Cocci Gram négatif
– le plus fréquent, tous âges pédiatriques confondus
– Colonise la muqueuse rhino-pharyngée (portage
asymptomatique)
– F sporadique ou F épidémique ++
– Près de 90% des infections sont provoquées par les
sérotypes (A, B, C et W135), B le plus frequent au
Maroc
– Facteurs favorisants :
• Contact direct avec sujet infecté
• Voyage en zone d’endémie
Méningite à H I
• Était au 2ème rang,
• Seul Hi capsulé (Hib) est en cause, cible exclusive de la
vaccination
• Vaccination /PNI modification épidemiologie
• NOURRISSON ++, rare > 3 ans
• début insidieux, peut être précédée par :
otite, pleuro-pneumopathie, epiglottite aiguë,
• Complications fréquentes
• LCR: bacille gram négatif
• De +en plus : aspect épidémique
• Résistance naturelle à l'ampicilline par sécrétion Béta
lactamase(Maroc 12%)
Méningite à PNO
– Modification épidémiologique depuis introduction
vaccin anti PNO
– Porte d'entrée ORL: otite ou pneumonie,
– responsable notamment des méningites récidivantes
– coma, convulsions, HIC aiguë,
– LCR : cocci gram positif à E D
– Émergence de PNO de sensibilité diminuée à la
pénicilline (P S D P)
– France : 25 - 50% Maroc : 9 - 13%
Germes du nouveau né:
Streptococcus agalactiae (strepto. B):porté
par 25 à 35 % des femmes au niveau vaginal
ou rectal ;
Escherichia Coli (E.C) : porté au niveau rectal
par 45 à 50 % des femmes en âge de procréer
; la contamination materno-foetale affecte 70
% des nouveau-nés (sans être forcément
pathogène).
Listeria monocytogenes,
sporadiquement porté au niveau
rectal après contamination
alimentaire ;
Méningites récidivantes
• Pneumocoque - Staphylocoque
• Causes
– Médicales : Déficit immunitaire, asplenie,
hemoglobinopathie
– Chirurgicales :
–trauma base crâne brèche osteomeningée ,
–Malformations : Spina bifida, déhiscence lame
éthmoïde
–infection valve dérivation
• Traitement
– De chaque épisode de méningite
– De la cause
– Vaccination
TRAITEMENT
– Traitement ATB
– Place de la corticothérapie
– Traitement général
– Traitement Prophylactique
Lieu de prise en charge
Le choix du lieu de l’orientation après diagnostic et traitement aux
urgences est crucial.
• Les critères d’admission en réanimation sont :
- un purpura extensif;
- un score de Glasgow inférieur ou égal à 8 ;
- des signes neurologiques focaux ;
- des signes de souffrance du tronc cérébral ;
- un état de mal convulsif ;
- une instabilité hémodynamique.
Neisseria meningitidis
CMI Pénicilline < 0,1
Amoxicilline ou maintien C3G 4 à 7***
mg/l
CMI Pénicilline >0,1 Ceftriaxone, 75mg/kg/j i.v., en une ou deux perfusions ou Céfotaxime,
4 à 7***
mg/l 200mg/kg/jour i.v., en quatre perfusions ou en administration continue
Streptococcus
Amoxicilline 14 à 21
agalactiae
Ceftriaxone ou Céfotaxime, en association à la gentamicine les deux
Escherichia coli 21
premiers jours chez le nourrisson de moins de trois mois
Haemophilus
Ceftriaxone ou Céfotaxime 7
influenzae
ATBpie chez le nouveau-né
• Traitement probabiliste
– MP très précoce (strépt / listeria) :Ampi + Genta
(Aminoside)
– MP tardive (Entérobactérie) : C3 G + Aminosides
– si doute C3 G + Ampi + Amino
• Traitement selon le germe
– MP à strepto. B : Ampi. + Aminoside
– MP à Entérobactérie : C3 G + Aminoside
• Durée traitement
– 3 semaines (21j) lactamine
– 8 - 10j Aminoside
PLACE DE LA CORTICOTHÉRAPIE
• La dexaméthasone (DXM) est le seul adjuvant au
traitement des MBA correctement évalué dans des
études cliniques.
• Action anti-inflammatoire s’exprime si administrée
avant l’ATB.
• L’injection de DXM est recommandée, immédiatement
avant ou de façon concomitante à la 1ère injection d’ATB
en cas de :
– Diagnostic présumé de MBA sans certitude microbiologique
mais décision de traitement probabiliste par ATB chez le
nourrisson de trois à 12 mois. Il s’agit des cas où :
• l’indication d’une imagerie cérébrale retarde la réalisation de la PL
• le LCR est trouble et a fortiori purulent
• l’examen direct est négatif mais les données fournies par les autres
examens biologiques du LCR et du sang permettent de retenir le
diagnostic de MBA.
• Dose : 0,15mg/kg /6H 4 j
Traitement général
HTIC
Remplissage vasculaire + inotropes
Surélever la tête à 20-30°
Sédation
Ventilation
Lutte contre les désordres hydro-électrolytiques
Apports hydrosodés + surveillance de la natrémie et de la
diurèse
Restriction hydrique : 50 ml / Kg / j si suspicion de Sd de
sécrétion inapproprié d’ADH
Antipyrétiques si HIC sévère ou f° mal tolérée
• Anticonvulsivants
– Gardénal = Nss : systématique : 30 à 50 mg / Kg / j
– Diazepam : si convulsions 0,5 mg / Kg / Intrarec
Traitement prophylactique
• MP à méningocoque
– Déclaration obligatoire, isolement malade
– Traitements sujets contacts à base de
– Rifampicine
• Nourrisson: 5mg/Kg/j x 2 pendant 48h
• E: 20mg/Kg/J en 2 prises 2J
• Ad: 600 mg en 2 prises 2J ou ciprofloxacine 500 mg en une prise
– Si CI Spiramycine pendant 5j :
• Adulte: 3 millions UI, 2 fois / j
• Enfant: 75000 UI/ kg, 2 fois / j-
– Vaccination anti MNO A + C, souhaitable, ++ si épidémie
• Vaccination contre HI , anti PNO
• MP NNé : prévention infection materno-fœtale
• Déclaration +++
EVOLUTION
• Éléments de surveillance
– Surveillance clinique
•T°, Pouls, TA, PC (Nss)
•Ex. neurol: Conscience, Paires crâniennes,S. Localisation
– Surveillance biologique
•PL 48h que si 1ere PL a identifie un germe à l’ED .
•vérifie : Bactériologie (ED negatif) Glycorachie(pasage à des valeurs
sup)
– Echographie Transfontanellaire (Nsson)
– PEA, EEG (selon contexte ), tests d’evaluation cognitifs
• Evolution
– favorable:
• T° Normale, disparition S. méningés.
• LCR stérile à 48h, Glycorachie,
• Guérison : 7j MNO, 10j PNO+HI
– Complications
COMPLICATIONS
• Infectieuses
– Septicémie,,
– Arthrites : soit infect. soit réactionnelle(HI,
PNO),
– Fièvre aux ATB,
– Thrombose septique
– Empyème, abcès cérébral , ventriculite
• Générales aiguës non infectieuses
– Etat de mal convulsif
– Collapsus
– Syndrome de sécrétion inappropriée d'ADH :
œdème, Oligurie restriction hydrique
Complications :
Neurologiques (1): Hématome Sous Dural
HSD ; Convulsions,
vomissements, PC
Complications :
Neurologiques : hydrocéphalie
Regard en
coucher
de soleil
Du PC
Hydrocéphalie ; fq
chez le nourrisson
surtt si retard de tt
Abcès cérébral
– choc,
– œdème cérébral,
– atteinte vasculaire diffuse.
CONCLUSION
• Méningocoques +++
• Pneumocoque (terrains particuliers)
• Hémophilus influenzae
• Streptocoque A
• Autres ...
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Purpura fulminans infectieux :
Méningocoque
• Facteurs favorisants :
Placards Confluant
Extrémités :
froides
cyaniques
oedématiées
Purpura fulminans infectieux :
aspect du purpura
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Purpura fulminans infectieux :
comment ne pas en arriver là ?
4 moyens :
– Education des familles:
Reconnaissance de la valeur d’alarme du purpura
– Antibiothérapie précoce:
Signes infectieux + 1élément purpurique nécrotique de 3 mm ou
plus = purpura infectieux sévère`
Devetir patient febrile et rechercher purpura +++`
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