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Une infection sexuellement transmissible (IST) ou infection transmissible sexuellement (ITS)

au Canada correspond à la pénétration dans l'organisme d'une bactérie, d'un protozoaire ou


d'un virus pathogène et capable de s'y reproduire1, qui se transmet entre partenaires au
cours des différentes formes de rapports sexuels. Cette infection peut donner lieu à une
maladie infectieuse, autrefois appelée maladie vénérienne
- Note 1, le nom provenant de Vénus, déesse de l'amour.

Toutes les pratiques sexuelles qui comportent un contact génital mutuel ou oro-génital avec
une autre personne, ou ses fluides génitaux, sont considérées comme un risque de
transmission d'une IST. Chaque IST présente un risque et un degré de gravité différent. En
considération des contaminations buco-fécales un simple contact oro-anal comporte un
risque de transmission infectieuse parasitaire2.

L'infection peut être multiple (plusieurs agents infectieux à la fois). Elle est fréquemment
récidivante à court terme.

Selon le type d'infection le risque de contamination peut être réduit par la vaccination, la
limitation du nombre de partenaires et l'utilisation de protections appropriées incluant
notamment les préservatifs masculins et féminins pour les infections se faisant par les
sécrétions vaginales, péniennes et le sperme.

Jusqu'au début des années 1980 on utilisait en français l'expression de « maladies


vénériennes », ce qui faisait référence de façon poétique à la déesse de la mythologie
antique Vénus. À partir des années 1990, les appellations MST (pour « maladies
sexuellement transmissibles ») ou MTS (pour « maladies transmissibles sexuellement »)
sont d'usage courant. Depuis 1999, le terme MST est peu à peu remplacé par celui d'IST et
ITS4,5 (« infections transmissibles sexuellement »6 et « infections sexuellement
transmissibles »), car le terme « infection » plutôt que « maladie » prend mieux en compte le
fait que certaines infections sont asymptomatiques (sans symptôme apparent, elles peuvent
passer inaperçues, ne répondant pas à l’acception du mot maladie dans le langage courant).
Quelques IST peuvent être transmises par le sang (hépatite B) ou le lait maternel (sida).
Maintenant, au Canada, on parle surtout de ITSS : « infection transmissible sexuellement et
par le sang »7.

Dans les mêmes périodes temporelles, la langue anglaise utilise l'expression venereal
diseases (VD), puis sexually transmitted diseases (STD) et sexually transmitted infections
(STI)8.

La probabilité de transmission des maladies par l'activité sexuelle varie grandement d'une
pathologie à l'autre et dépend également des pratiques sexuelles. Certaines pratiques
n'incluant pas le contact génital ou buccal (par exemple, la masturbation, le doigtage ou les
caresses), ainsi que l'utilisation de préservatifs, de digues dentaires ou de gants, permettent
de réduire les risques de transmission. Ces pratiques sont dénommées sécurisexe.
Selon l'infection concernée, les professionnels de la santé conseillent des rapports protégés
par préservatifs lors de relations sexuelles avec des personnes possiblement atteintes. Le
préservatif s'avère être très efficace pour empêcher la transmission des IST par les
sécrétions vaginales, péniennes et le sperme mais n'offre pas de protection face aux IST
présentes sur les surfaces cutanées de la zone génitale. Ainsi le préservatif, correctement
utilisé lors d'une relation sexuelle avec pénétration, est le seul contraceptif qui protège de la
transmission du VIH et de l'hépatite B. Il ne protège en revanche pas efficacement d'autres
IST occasionnant un nombre important de décès, comme la syphilis9 ou encore le
papillomavirus humain 10, responsable de plusieurs types de cancers dont le cancer du col
de l'utérus et contre lequel seule la vaccination s'avère efficace. Enfin, il ne permet pas non
plus de se protéger contre l'herpès génital11 responsable de conséquences psychologiques
et sociales importantes pour la personne atteinte12 et dont la transmission au fœtus durant
l'accouchement, appelée herpès néonatal, occasionne une importante mortalité et des
séquelles lourdes13.

Au niveau d'une population, l'utilisation de préservatifs est efficace de la même manière pour
contrôler certaines épidémies notamment celles pour lesquelles les sécrétions vaginales,
péniennes et le sperme sont les vecteurs exclusifs.

La diffusion des IST est très majoritairement liée à l'activité hétérosexuelle (de par le poids
de la « communauté ») même si, historiquement, les prostitués (ou travailleurs du sexe) et
certains groupes homosexuels ont été les plus touchés. Une raison majeure expliquant la
diffusion des IST est l'existence de porteurs sains : ces derniers ne ressentent pas de
symptôme d'infection et ne consultent donc pas de médecin, risquant ainsi de transmettre
leur(s) IST à leur(s) partenaire(s) du fait de l'absence de prise en charge appropriée
(traitement et rapports protégés). Ce peut être le cas pour les urétrites par exemple (dont la
gonococcie ou la chlamydiose).

Information des partenaires


Lorsqu'un diagnostic d'IST a été porté, il est recommandé au patient d'avertir ses
partenaires actuels et anciens pour qu'ils se fassent dépister. Ceci a un objectif triple :
bénéfice pour le patient qui risque très probablement de se faire infecter à nouveau si le(s)
partenaire(s) actuel(s) ne sont pas traités de façon concomitante, bénéfice pour ses
partenaires passés et présents qui seront pris en charge à leur tour, et bénéfice collectif en
évitant la contamination des futurs partenaires.

En France, l'infection à VIH est de façon strictement anonyme une maladie infectieuse à
déclaration obligatoire. Il existe aussi des procédures de déclaration anonyme pour la
syphilis, la gonococcie et la lymphogranulomatose vénérienne, qui permettent une veille
épidémiologique sur les IST.
Les maladies suivantes sont essentiellement à transmission sexuelle :

la gonorrhée (blennorragie gonococcique) ;


la chlamydiose à chlamydiae trachomatis ;
le chancre mou ;
l'herpès génital, qui peut chez la femme enceinte être source de cas rares, mais souvent
graves d'herpès néonatal ;
la trichomoniase ;
la syphilis ;
une infection à mycoplasme : Mycoplasma genitalium.
Les maladies suivantes qui, pour certaines d'entre elles, ne sont pas considérées comme
des IST, peuvent toutefois être transmises par voie sexuelle ou anale mais non
exclusivement :
de nombreuses maladies bactériennes, dont la syphilis ;
des maladies bactériennes spécifiques présente sur un anus même parfaitement propre14,
telle que la gastro-entérite et toutes les infections à salmonelles, shigelles, Escherichia coli,
Campylobacter, Enterococcus faecalis...
des infections parasitaires contractées par un contact bouche-anus telles que vers
(helminthe, ascaris, vers solitaire, douve, etc.), taeniasis/Cysticercose et T. solium (vers du
cerveau)[1] [archive], amibes, giardia, paludisme, etc.2 ;
les parasitoses dues à des ectoparasites, comme la gale ou les poux du pubis ;
des dérèglements cellulaires à cause du virus HPV et en particulier les souches VPH-16 et
VPH-1815 ;
les autres infections mycoplasmiques, qui peuvent développer une infection spontanée en
cas de déséquilibre de la flore génitale naturelle ;
la candidose peut également être déclenchée par la rencontre d'une flore, ou aggravée, ceci
par n'importe quel type de relation sexuelle pour les hommes, de la même manière pour la
femme, à l'exception près que la femme peut contracter la candidose par un simple contact
avec un linge contaminé (drap, serviette de bain, etc.)16.
les maladies virales :
les verrues génitales ou condylomes, et le cancer du col de l'utérus, dus à certaines souches
de Papillomavirus humain (VPH),
l'hépatite B,
le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) responsable du syndrome d'immunodéficience
acquise (SIDA).

Le chancre mou (ou chancrelle ou chancre de Ducrey) est une maladie sexuellement
transmissible (MST) due au bacille de Ducrey (ou Haemophilus ducreyi) caractérisée par un
chancre d'inoculation ulcéré associée à des adénopathies (gonflement d'un ganglion
lymphatique) parfois suppurées.

Haemophilus ducreyi est une bactérie en forme de bâtonnet (bacille), immobile, Gram négatif,
qui se transmet par contact sexuel, mise en évidence pour la première fois par l’Italien Augusto
Ducrey en 1889. Elle est extrêmement contagieuse et ne procure pas d'immunité (on peut
contracter la maladie à nouveau après avoir guéri, à l'occasion d'un nouveau contact
contaminant). Les femmes sont les principaux vecteurs de la maladie lorsqu'elles portent la
bactérie, car la symptomatologie est modérée. Chez l'homme au contraire, le chancre est très
douloureux, ce qui permet une consultation médicale relativement précoce et de limiter les
contaminations.

Le chancre mou est répandu dans les pays tropicaux et subtropicaux, particulièrement chez les
prostituées. Dans les pays industrialisés, la maladie peut se rencontrer associée à d'autres MST
dans les populations exposées.

La maladie se manifeste, après une période d'incubation variant de 24 heures à 15 jours (en
moyenne 5 jours), par une petite papule rosée au lieu de pénétration de la bactérie (en général
sur la verge). La lésion évolue rapidement vers une ulcération plus ou moins étendue, rosée,
douloureuse, profonde, aux bords très inflammatoires et nets, d'aspect déchiqueté. À la
différence du chancre causé par la syphilis, le fond du chancre n'est pas induré.
Le chancre est aussi très prurigineux (il provoque d'intenses démangeaisons), ce qui entraîne
rapidement une auto-infestation par grattage (apparition de chancres multiples dans toute la
région génitale). Les adénopathies sont plus tardives, apparaissant 2 à 3 semaines après le
contact. Elles sont souvent unilatérales, et peuvent évoluer vers l'ulcération avec écoulement de
pus au niveau de la peau.

L'identification de la bactérie peut se faire par examen microscopique d'un frottis du chancre,
plus rarement par ponction à l'aiguille fine d'une adénopathie. La coloration de Giemsa ou celle
de Pappenheim permet d'identifier le germe, en dehors du cas fréquent de surinfection qui peut
imposer un examen histologique après biopsie ganglionnaire.

Le ou les partenaires doivent être dépistés et traités. La recherche d'autres MST associées (en
particulier VIH et syphilis) doit être systématique.

● Gangrène de la verge pouvant mener à l'amputation,


● Gangrène cutanée étendue,
● Surinfection locale,
● Association à d'autres IST (la plaie cutanée que constitue le chancre est une porte
d'entrée pour les virus et les bactéries.)
La maladie est bénigne dans la grande majorité des cas et tend à la guérison spontanée.
Cependant la douleur et les complications potentielles font conseiller un traitement antibiotique.
Le traitement fait appel à l'azithromycine (1 g. per os en dose unique) ou à la ceftriaxone (250
mg par voie intramusculaire en dose unique)

Trichomonas vaginalis est une espèce de flagellés du genre Trichomonas, dont la présence
sur les muqueuses génito-urinaires détermine la trichomonose urogénitale. C'est un parasite
de l'humain, sexuellement transmissible. Il est très sensible à la dessiccation et a donc besoin de
milieux humides.

Trichomonas vaginalis a été observé pour la première fois par Alfred Donné en 18361,2.

Cosmopolite, il est également répandu sous tous les climats.

Connu seulement sous forme végétative, comme Pentatrichomonas humanis, il est plus grand
que lui : 10 à 20 µm ; ovale ou arrondi, avec un axostyle dépassant nettement plus à l'arrière, il
porte 3 ou 4 flagelles antérieurs et 1 flagelle récurrent soulevant une membrane ondulante courte
(un tiers du corps).
Se déplaçant activement, il se nourrit par osmose et se multiplie par division longitudinale. Le
cycle est à un seul hôte et, en l'absence de formes kystiques, la transmission des formes
végétatives est directe.

Malgré des porteurs sains nombreux (jusqu’à 50 % des cas sont asymptomatiques), surtout chez
les hommes, le Trichomonas vaginalis a un rôle pathogène net dans les deux sexes :

● Trichomonas vaginalis est responsable de 30 % des urétrites non gonococciques ;


● la vaginite à Trichomonas vaginalis représente 50 % des vaginites avec leucorrhées.
● Chez la femme, après la puberté et lorsque l'acidité vaginale est diminuée, on le
retrouve de manière fréquente comme parasite de la cavité vaginale et de l'urètre ;
mais aussi de la vessie ou encore des glandes de Skene et de Bartholin.
● Chez l'homme, on le trouve au niveau de l'urètre, du col du gland du pénis, de la
prostate et des vésicules séminales.
● La transmission se fait habituellement par contact vénérien, avec un taux de
transmission très élevé (environ quatre fois sur cinq, surtout de l'homme à la femme).
La transmission est aussi théoriquement possible par échange de linge de toilette
humide3.

● Le diagnostic se fait en examinant un prélèvement frais (prélèvement vaginal ou


goutte urétrale) au microscope au faible grossissement entre lame et lamelle en
lumière diaphragmée ou au contraste de phases qui montre le protozoaire. Les
trichomonas sont reconnus à leurs mouvements et à leur morphologie. Chez
l'homme, le dépistage pourra être fait par recueil de la première goutte du méat le
matin avant toute miction, ou encore par massage prostatique.
● En cas de diagnostic d'une trichomonose génitale, il faut rechercher l'ensemble des
germes responsables des IST.
● Autres éléments du diagnostic microscopique: modification du pH vaginal à 4,5 ,
présence de nombreuses polynucléaires au cours du prélèvement vaginal, diminution
ou disparition de la flore de Doderlein.
Rappelons que les porteurs sains sont nombreux (jusqu'à 50 % des cas sont asymptomatiques).

● C'est la plus prurigineuse des vaginites ;


● l'écoulement vaginal ou leucorrhée est abondant, souvent blanc-verdâtre et spumeux
(aspect d'écume) ;
● il existe un érythème du vagin et de l’exocol ;
● la patiente se plaint de dyspareunie au niveau de l’orifice vaginal (douleurs lors des
rapports sexuels).
Il est très souvent asymptomatique (90 % de cas), d'où son dépistage difficile et sa dissémination
facile. En cas d'urétrite avérée, il existe une dysurie. Des signes plus discrets comme une goutte
matinale ou une méatite peuvent être présents.

Il faut traiter toutes les personnes contaminées (patiente et tous les partenaires connus), la
recherche d’infection devant se faire que les sujets soient symptomatiques ou pas4, par:

● métronidazole (Flagyl) : 2 grammes par voie buccale en dose unique ;


● conseiller aux patientes de ne pas consommer de boissons alcooliques durant le
traitement au métronidazole ni dans les 48 heures qui suivent afin de prévenir un
effet antabuse ;
● le métronidazole, mal supporté, tend à être remplacé par le tinidazole (Fasigyne) en
dose unique (quatre comprimés à 500 mg en une seule prise) ;
● le mimorazole (Naxogyn) en dose également unique (huit comprimés à 250 mg ou
deux comprimés à 1 g) a été supprimé du marché en 2002 ;
● éviter les rapports sexuels sans préservatif jusqu'à la guérison (clinique ou
parasitologique) ;
● l'acidification du milieu vaginal par l'acide lactique (Lactacid) ou ascorbique
(Prevegyne) et le réensemencement en bacilles de Döderlein favorisent la guérison.
Le traitement par métronidazole est possible pendant l'allaitement ou la grossesse5.

Mycoplasma genitalium est un mycoplasme endoparasitaire des cellules épithéliales du tractus


urogénital humain, agent infectieux pathogène pour l'être humain, responsable d’urétrites et
d'autres infections sexuellement transmissibles, éventuellement en association avec un autre
mycoplasme2.

Mycoplasma genitalium est une espèce de bactéries parasites décrite en 19833. C'est une
bactérie de très petite taille, à très petit génome et dépourvue de paroi cellulaire rigide4, mais
dotée d'une extrémité spécialisée dans l’adhérence physique aux cellules hôtes (cette pointe est
appelée « tip » dans le jargon laborantin). Une étude américaine sur l’adhésion et sa colonisation
sur les cellules hôtes a identifié la glyceraldehyde-3-phosphate dehy-drogenase (GAPDH)
comme son adhésine5. Elle vit sur les cellules ciliées de l'épithélium du tractus urogénital des
primates (dont l'humain) et dans les voies respiratoires. M. genitalium est la plus petite bactérie
vivante connue et la seconde plus petite bactérie connue depuis la découverte de Candidatus
Carsonella ruddii. Jusqu'au séquençage de Nanoarchaeum equitans en 2003, M. genitalium était
considérée comme étant l'organisme avec le plus petit génome6 (à part les virus).

Des co-infections sont possibles avec d'autres mycoplasmes ou avec d'autres pathogènes. Le
nombre de bactéries par millilitre d'échantillon est très variable : dans une étude tunisienne ayant
porté sur 20 malades parmi 186 ayant consulté pour urétrites, les quantités de bactéries
trouvées variaient de 4 × 104 à 2 × 108 bactéries/ml dans les échantillons analysés2.

Il pourrait s'agir d'un agent de maladies émergentes7 parce qu'elle n'a été découverte qu'en
1980 dans l’urètre de deux patients masculins présentant une urétrite non gonococcique (UNG)
aiguë8 et peu après, recherchée et trouvée chez les femmes. Le nombre d'infections semble
fortement et rapidement augmenter, comme pour celles, préoccupantes, induites par Chlamydia
trachomatis est également un critère2. D'autres IST sont en pleine expansion, probablement en
raison de la mondialisation des échanges.

On ne sait identifier cette espèce que depuis sa découverte en 19802. La symptomatologie des
maladies induites par la bactérie n'étant pas spécifique, on ignore donc sa prévalence
antérieurement aux études récentes ;

● Elle est restée longtemps mal connue en raison d'une mise en culture lente et difficile
(sur substrat acellulaire et un peu moins plutôt[pas clair] sur culture de cellules, à
entretenir durant 3 semaines à plusieurs mois) - l'importance d'un éventuel portage
asymptomatique et les seuils de pathogénicité pour l'homme et la femme sont
inconnus, à différents âges de la vie et si des souches plus ou moins pathogènes
existent ;
● Mais l'intérêt scientifique et du Génie génétique pour cette espèce en a fait une
vedette en raison de son génome qui est l'un des plus petits et légers connus (580
kb), ce qui aide les chercheurs à identifier les gènes indispensables à la vie
bactérienne.
La bactérie M. genitalium (plus souvent que Ureaplasma spp.) induit2 des maladies différentes
chez l'homme et la femme :

Chez l'homme
● des Urétrites non gonococciques (UNG) aiguës et chroniques, avec éventuellement ;
● Épididymite9 ;
● Prostatite, éventuellement chronique10 ;
● Infertilité ;
● Infection de spermatozoïdes.
Elle a été démontrée in vitro avec observation au microscope de fixation de M genitalium (par
la pointe de la bactérie semble-t-il, selon la microscopie à rayons x sur la tête, la pièce
intermédiaire et la queue des spermatozoïdes mis en présence de la bactérie.
On observe généralement une immobilisation du spermatozoïde quand plusieurs bactéries y
adhèrent, mais certains spermatozoïdes restent mobiles et se montrent capables d'ainsi
transporter M.genitalium (dans ce cas, les mycoplasmes sont plutôt fixés à la pièce
intermédiaire ou dans la région du cou et parfois, M.genitalium a été vu sur la tête, mais non
sur la queue du spermatozoïde)11
● Arthrite réactionnelle
Chez la femme
● infections bactériennes du vagin (soupçonnées, mais plus souvent dues à M. hominis
et M. Ureaplasma spp.
● Urétrites12
● Cervicites13
● Endométrite14
● Salpingites15
grossesse et accouchement
● Chorioamniotitis (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause) ;
● Post-partum fever (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause) ;
● Stillbirth, prematurity, lowbirth weight (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus
souvent en cause).
infections néonatales
● Lowbirth weight (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause) ;
● RTI, CNS, bacteriemia (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en
cause) ;
● Chronic lung disease (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en
cause).
La bactérie peut être trouvée chez des porteurs sains ou asymptomatiques, mais elle est
présente plus souvent (et en plus grande quantité) chez les personnes atteintes d'urétrites non
gonococciques, surtout quand elles sont aigües. Cette bactérie répond au postulat de Koch16

La bactérie peut être recherchée dans différents types de prélèvements (endocol, prél.
per-cœlio, urètre, urines, sperme, anus2). Sa culture est cependant longue et difficile. Le
diagnostic se fait par la PCR classique, avec différentes cibles possibles (ARNr 16S, gène de
l’adhésine MgPa…)2.

Il n'y a pas de test de sérodiagnostic commercialisé et la sérologie (dans ses formes les plus
sophistiquées) ne joue un rôle que dans les études épidémiologiques, mais n'a pas de valeur
dans le diagnostic.
Les études récentes de prévalence indiquent de 7 à 38 % de porteuses chez les femmes
consultant dans un centre de MST2, mais ce chiffre pourrait sous-estimer la réalité, faute de
contrôle des personnes asymptomatiques.

● Pour les cervicites : Mycoplasma genitalium était le seul mycoplasme urogénital


impliqué chez 50 femmes parmi 719 (soit 7 %) ayant consulté dans un centre de
prévention et soin des MST17,2. Le risque de cervicite était 3,3 fois plus élevé avec
Mycoplasma genitalium que sansn 1,2.
● Pour les endométrites, salpingites et infertilité, peu d'études sont disponibles, mais :
○ 9 patientes victimes d'endométrites sur 58 (soit 16 %) étaient porteuses
de Mycoplasma genitalium18,2 ;
○ études sérologiques chez femmes avec salpingites ;
○ preuves indirectes d'infertilité.
Une infection au VIH augmente la prévalence du Mycoplasma Genitalium19.

La prise en charge de l'infection a fait l'objet de la publication de recommandation (médecine)s


européennes en 201620.

L'UNG est traitée2 par antibiothérapie :

● doxycycline (7 jours) ;
● azithromycine (1 g DU) ;
● moxifloxacine (400 mg/j durant 10 jours, sont recommandés en raison de risque
d'apparition d'antibiorésistance, seulement en cas de traitement clinique non
efficace).
Des échecs documentés existent2 pour les antibiotiques suivants :

● des tétracyclines (7♂/7, 8/13, 10/16, 2/35) ;


● l'azithromycine : 3/35, 9/32 échecs avec 1 g DU mais 0/6 avec azithromycine / 5 j ;
● la lévofloxacine (FQ) / 14 j, 6 échecs sur 12 ;
● la moxifloxacine(FQ) / 10 j, 0 échec sur 9.
Ces résistances tendent à augmenter21 notamment en France22.

De tous les organismes vivants, Mycoplasma genitalium possède le plus petit génome capable
d'être cultivé en laboratoire. Séquencée en 1995, elle présente un génome de 580 kpb pour 517
gènes répertoriés (480 gènes codant des protéines et 37 gènes codant des ARN)23. C'est à
partir de M. genitalium qu'a été fabriquée, en 2007, Mycoplasma laboratorium, une bactérie
construite autour d'un chromosome de synthèse.

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