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Selon l'OMS, la santé sexuelle est « un état de bien-être physique, mental et

social dans le domaine de la sexualité qui requiert une approche positive et


respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir
des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute
coercition, discrimination ou violence ».

Pour la satisfaction de leurs besoins sexuelles, la plupart des jeunes font recours au
relation illicite,en la trouvant la solution la plus convenable en rapport avec ce qu’un
marriage et une relation stable et saine demandent.

Les relations illicites sont souvent constaté au sein de notre société et spécifiquement
chez la population jeune adulte, ces relation sont l’origine de deux principaux risques
sociales et sanitaires ;les grossesses non désirées d’où le tabou des mamans célibataire
ce qui peut conduire vers la prostitution, ou des maladies sexuellement transmissible
qui composent un lourd fardeau socio-sanitaire a l’échelle mondiale

Selon l’OMS, les infections sexuellement transmissible sont des maladies qui se
transmettent principalement par contact cutané lors d’un rapport sexuel vaginal, Anal,
Ou oral .Certaines peuvent aussi se transmettre de la mère a l’enfant, pendant la
grossesse, à l’accouchement et lors de l’allaitement ( OMS 2021)

les infections sexuellement transmissibles (IST) sont définies par leur mode de
transmission lors des rapports sexuels, indépendamment du type de pratique sexuelle
nécessitants une prise en charge du ou des partenaires, ce sont des maladies
infectieuses et contagieuses, bénignes si elles sont traités correctement et précocement
et graves si elles sont négligées.
Chaque jour dans le monde, plus d’un million de personnes contractent une infection
sexuellement transmissible, asymptomatique dans la majorité des cas. Elles sont
contagieuses et responsables de complications graves pour l’homme, la femme, le
fœtus et le nouveau-né à tout âge, quels que soient le sexe, la race ou le milieu social.
On estime que chaque année, 374 millions de personnes contractent l’une des
quatre IST suivantes : chlamydiose, gonorrhée, syphilis ou trichomonase. On distingue
plus de 30 d’IST dues à des germes divers : bactéries, des parasites, des champignons
ou des virus. Il y a aussi quatre autres infections virales qui sont incurables :
l’hépatite B, le virus de l’herpès (virus Herpès simplex ou HSV), le (virus
d’Immunodéficience Humain) VIH et le papillomavirus humain (PVH). Le VIH reste
un problème majeur de santé publique, selon l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) en 2020, 680 000 personnes sont mortes de causes liées au VIH et 1,5 million
de personnes ont été infectées. Environ le tiers des 34 millions de personnes infectées
par le VIH à travers le monde sont âgées de 10 à 24 ans. Dans la plupart des régions
du monde, c’est à dire la diminution des infections parmi les adolescents entraînera, à
terme, la baisse du nombre des infections dans toutes les tranches d'âge, on comprend
que les jeunes sont au cœur de la pandémie, ils jouent un rôle fondamental dans la
lutte contre cette dernière.
Par exemple en France en 2014, plus de 1100 cas de syphilis récente (moins d'un an),
plus de 1200 nouveaux cas de
gonococcies, plus de 14000 nouveaux cas de chlamydioses, près de 6600 découvertes
de séropositivité à VIH et 291 nouveaux cas d’hépatite B aiguë en 2013 (Brouard et al.
2016 )

En Afrique, environ 50 millions d’Africaines âgées de 15 à 49 ans sont infectées


chaque année par l’une des quatre principales IST curables (OMS, 2020). 73% des
nouvelles infections à VIH chez les adolescents se sont produites en Afrique. Selon les
estimations, jusqu'à 740 000 adolescents supplémentaires pourraient être infectés entre
2016 et 2030 .
Les jeunes et les adolescents font partie des groupes les plus vulnérables à l'infection
par le VIH. En Afrique Subsaharienne, près de la moitié des nouvelles infections à
VIH concernent le groupe d'âge des jeunes (15-24 ans). (UNICEF, 2019). les campus
universitaires sont des espaces d'initiation sexuelle pour ce groupe et de
comportements sexuels à risque (avoir plusieurs partenaires sexuels, débuts sexuels
avant le mariage et rapports sexuels non protégés). Une étude sur les comportements
sexuels au Rwanda a montré seulement 15 % des étudiants sexuellement actifs
utilisaient systématiquement des préservatifs. (Pierre, 2019) Une autre étude à
Namibie sur les connaissances et les attitudes des étudiants universitaires en VIH,
montre que quelques participants à cette étude avaient des perceptions erronées sur le
mode de transmission de ce virus, par un baiser profond plus de 44%, 26% par la
sorcellerie et 14% par contact des mains. (de Beer IH, 2012).

Depuis le début de l’épidémie en 1986, le Maroc a réalisé de grandes avancées dans la


lutte contre le VIH-Sida, grâce à la forte volonté politique qui a placé la riposte au
VIH parmi les priorités sanitaires nationales notamment celles du plan Santé 2025 et
du programme gouvernemental.
Durant plus de trois décennies, le Ministère de la Santé avec l’appui de ses partenaires,
a élaboré et mis en oeuvre des stratégies nationales volontaristes visant à faciliter
l’accès des personnes vivants avec le VIH (PVVIH) et des populations clés aux
services de prévention, dépistage et de prise en charge du VIH ainsi qu’à lutter contre
la stigmatisation dans un cadre participatif et multisectoriel, assurant le respect des
Droits Humains et de l’équité du genre. Les résultats atteints, notamment en termes de
réduction de plus de 25% des nouvelles infections et une couverture en traitement
ARV de plus de 70% des personnes vivant avec le VIH, témoignent de l’efficacité des
efforts consentis (PSNLCS_EXE ,2021).
L’incidence des IST est élevée au Maroc aussi avec plus de 450 000 nouveaux cas
notifiés chaque année par les établissements de soins de santé primaires (ESSP) et des
Organisations Non Gouvernementales (ONG) partenaires. (MS, 2016). Et dans le
cadre de la lutte contre ces infections et contre le Syndrome d’Immunodéficience
Acquis (SIDA), le Maroc a renforcé l’offre de dépistage du VIH et des autres IST.
Grâce au plan d’extension 2023,benvaccin le nombre moyen des nouveaux cas
notifiés par an augmente aussi, ce que fait que 41% de total des cas cumulés de VIH
(17.000 cas) depuis le début de l’épidémie en 1986 ont été notifié les dernières années
entre 2015- 2019,et plus de 1385 nouveaux cas au cours de l’année 2019
(PSNLCS_EXE, 2021).
Selon le haut commissariat au plan, et sur la base des résultats des résultats du
recensement de 2014,les jeunes marocains ( 15-29 ans ) sont au nombre de 8904000,
cette catégorie est la plus vulnérable aux IST en raison de leurs activités sexuelles,
cela nécessite que cette catégorie ait un bon niveau de connaissances à cet égard,
surtout les personnes ayant un niveau éducatif supérieur. Mais au cours de notre stage
et au cours de notre contact avec ces jeunes éduqués, on constate qu’il y a une certaine
méconnaissance en matière des IST, leurs modes de transmission, leurs mesures de
prévention, leurs traitements, raison pour laquelle on a pensé a traiter le sujet présent
et évaluer le niveau des jeunes marocains et plus spécifiquement les étudiants du cycle
universitaire et établir une relation entre le taux d’incidence des IST et le niveau
d’étude du jeune marocain.
 Quelles sont donc les connaissances des étudiants universitaire concernant les
infection sexuellment transmissible

RECENSION DES ECRITS :


Dès l’Antiquité les IST présentent un problème majeur qui menace la santé des
personnes, à cet époque les IST ont été nommé les maladies vénériennes en référence
à Venus la déesse d’Amour dans la méthodologie antique parce que ces maladies
étaient liées directement et exclusivement à la copulation et l’union des sexes. Aux
années 1990 la nomination des MST maladies sexuellement transmissibles était la plus
utilisé, et en 2001 le Conseil supérieur d’Hygiène publique de France a défini les IST
comme : "des infections dont les agents responsables sont exclusivement ou
préférentiellement transmis par voie sexuelle et qui justifient de la prise en charge de
ou des partenaires ".
Ces infections peuvent être causées par des bactéries, des virus, des parasites ou des
champignons. Parmi les infections bactériennes on trouve Les gonococcies ou les
gonorrhées qui sont dues à une bactérie appelée Neisseria gonorrheae se transmis au
cours des rapports sexuels non protégé quel que soit sa nature (vaginal, anal ou oral ou
par une transmission mère-enfant lors de l’accouchement). Elle se manifeste après 2 à
7 jours d’incubation par des écoulements urétraux purulents, des brulures urétrales
(chaude-pisse) et une urétrite aigue chez l’homme, ou par des pertes vaginales par
atteinte du col utérin et douleur abdominale basse chez la femme mais peut être
asymptomatique en certains cas. On peut rencontrer aussi une infection ano-rectales
ou proctite gonococcique chez la femme et chez l’homme homosexuel. L’évolution
des gonococcies peut s’entrainer pour l’homme une prostatite et inflammation des
canaux spermatiques (épididymite) et pour la femme une salpingite, endométrite et
une bartholinite. Le nouveau-né aussi est exposé à une conjonctivite gonococcique
néonatale due à une infection non traitée du tractus génital de la mère, à un travail
prolongé ou à une rupture prématuré des membranes. (Aubry, 2020)
Le traitement des infections gonococciques généralisés repose en premier intention sur
ceftriaxone 1g en intramusculaire (IM) ou intraveineuse (IV) une fois par jour pendant
7 jours et sur ceftriaxone 125 mg en IM dose unique pour les infections non
compliquées et ou pour les conjonctivites gonococcique chez l’adulte, et 50mg/kg de
ceftriaxone en IM dose unique pour le nouveau-né. (OMS, 2005).

On trouve aussi Les infections génitales à Chlamydia trachomatis ou chlamydiose sont


aussi des infections bactériennes avec une durée d’incubation de 2 à 6 semaines et
peut aller a 3 mois et qui sont la plupart des temps asymptomatiques (50% chez
l’homme, 50 à 90% chez la femme). Entrainent chez l’homme une urétrite, des
écoulements purulents et des brulures mictionnelles et se complique d’épididymite, et
se manifeste chez la femme par une cervicite, pertes vaginales, endométrite, salpingite
et peut se compliquer de perihépatite, grossesse extra-utérine et de stérilité tubaire.
Cette infection se transmettre au nouveau-né a l’accouchement, et l’entraine une
conjonctivite précoce, pneumopathie, et peut s’évolue et entraine une atteinte
pulmonaire et ou des cicatrices cornéennes.

Le traitement des infections ano-génitales non compliquées à chlamydia repose


essentiellement sur l’azithromycine 1g par voie orale, en dose unique et par
l’érythromycine, sirop, 50 mg/kg par jour par voie orale, répartis en 4 doses, pendant
14 jours pour une pneumonie et une conjonctivite de nouveau-né. (OMS, 2005).
La Chlamydia trachomatis représenté par deux autres différentes souche L1-L3
provoquent une infection différents de celles provoque par chlamydia trachomatis,
elles sont responsables de Lympho-Granulomatose Vénérienne (LGV), qui se
manifeste par une ulcération, des douleurs à l'anus et un syndrome rectal, aussi par une
fièvre inconstante et adénopathies inflammatoires, la durée d’incubation de cette
infection varie en moyen entre de 10 à 14 jours et peut aller à certains cas à 6
semaines. Une LGV non traité peut avoir des complications graves telles : abcès,
fistule anale, Inflammation persistante pouvant aller jusqu'à la sténose (E. Caumes,
2016; Aubry, 2020). Il n’y a que très peu de données publiées sur le traitement de la
lymphogranulomatose vénérienne. Les recommandations s’appuient sur l’avis des
experts et sur une étude comparative publiée dans un Bulletin de l’OMS en 1963. La
doxycycline, 100 mg par voie orale, 2 fois par jour, pendant 14 jours ou
érythromycine, 500 mg par voie orale, 4 fois par jour, pendant 14 jours. (OMS, 2005).

Dans le meme cadre des maladies Vénérienne,le chancre mou est aussi fréquente surtout
en Afrique,dans les Caraïbes et le Sud-Est asiatique, due à le bacille anaérobie
facultatif Gram-négatif Haemophilus ducreyi ou bacille de Ducrey. L’incubation est
brève, en moyenne 2 à 5 jours, moins de 15 jours se manifestent au début par une
papule érythémateuse ou pustuleuse au siège de l’inoculation puis une ulcération
purulente, profonde et douloureuse, l’ulcération est souvent unique avec un aspect
ovalaire de 5 mm à 1,5 cm à bords décollés avec présence d’un double liseré jaune et
rouge. Le bord de l’ulcère est érythémateux, non induré, le chancre est indolore mais
douloureux à la pression et à la palpation, se localise sur la peau (fourreau de la verge
et scrotum chez l’homme, vulve chez la femme) que sur la muqueuse génitale
proprement dite (E. Caumes, 2016). La lésion génitale est souvent associe des
adénopathies satellites de siège inguinal, qui ont un caractère inflammatoire,
l’adénopathie peut s’évoluer vers la suppuration et la fistulisation : c’est le bubon
chancrelleux en absence de traitement et de repos. (Pierre Aubry, 2020). Les
complications sont principalement observées chez l’homme : phimosis, perte de
substance cutanée ("ulcère phagédénique"). (E. Caumes, 2016).

Aucun traitement spécial pour les lésions n’est nécessaire. Les ulcérations seront
maintenues propres et les ganglions lymphatiques mobiles seront évacués en piquant
l’aiguille dans la zone de peau saine qui entoure la lésion. L’incision et le drainage ou
l’excision des ganglions risquent de retarder la guérison et ne sont pas recommandés,
les Protocoles thérapeutiques recommandés sont ciprofloxacine, 500 mg par voie
orale, 2 fois par jour, pendant 3 jours ou érythromycine base, 500 mg par voie orale, 4
fois par jour, pendant 7 jours ou thromycine, 1 g par voie orale, en dose unique. Tout
patient infecté sera suivi jusqu’à l’apparition des signes d’améliorations ou de
guérison (OMS, 2005) .

L’infection de la syphilis est également due à une bactérie : Tréponème pâle


(Treponema pallidum), cette infection est très contagieuse se transmis lors de tout
rapport sexuel non protège quel que soit vaginal, anal, oral, ou par le baiser où cas de
présence d’un chancre ou d’une lésion dans la bouche ou par transfusion sanguine,
c’est la syphilis aquise, ou par une transmission materno-fœtale qui provoque une
Syphilis congénitale. Sa durée d’incubation varie entre 10 jours et 3 mois (3 semaine
en moyenne). Selon les estimations de l'OMS, environ 17,7 millions d'individus âgés
de 15 à 49 ans étaient atteints de syphilis en 2012, avec environ 5,6 millions de
nouveaux cas chaque année. La prévalence et l'incidence estimées de la syphilis
varient considérablement d'une région ou d'un pays à l'autre, la prévalence la plus
élevée étant observée en Afrique et plus de 60 % des nouveaux cas se produisant dans
les Pays à faible et moyen revenu (PRFM). C'est en Afrique que le fardeau de la
syphilis maternelle est le plus lourd, représentant >60% de l'estimation mondiale.

La syphilis acquise comprend une syphilis précoce et une tardive, la syphilis précoce
englobe trois stades : primaire, secondaire, et latent précoce. La syphilis primaire se
caractérise par l’apparition d’ulcération unique, non purulente, rouge vernissé, indurée
et indolore (chancre syphilitique), peut être observe par tout et surtout sur le pénis, le
rectum, l’anus, la vulve, col d’utérus, la bouche et les lèvres et par une augmentation
de volume des ganglions lymphatique régionaux. Une syphilis primaire non ou mal
traitée s’évolue vers une syphilis secondaire qui peut inclure d’une condylomatos et
une lymphadénopathie généralisée ,de la fièvre, des maux de tête et une éruption
maculopapuleuse sur le flanc, les épaules, le bras, la poitrine ou le dos, qui touche
souvent la paume des mains et la plante des pieds. Lorsque les signes et les
symptômes disparaissent, les patients entrent dans une phase de latence, qui peut durer
plusieurs années. La syphilis latente précoce est une infection de moins de deux ans.
Des patients qui se trouvent dans les 1 à 2 premières années de latence sont toujours
considérés comme infectieux en raison d'un risque de 25 % de rechutes de syphilis
secondaire. La littérature historique suggère que 15-40% des individus non traités
développeront une syphilis tardive, qui englobe une syphilis latente tardive, l’ulcère
gommeux syphilitique, la syphilis cardiovasculaire et la des données plus récentes
suggèrent que la syphilis tertiaire moins fréquente aujourd'hui, peut-être en raison de
la large utilisation des antibiotiques (Peeling ,2017; OMS, 2005).

Le suivi des patients traites pour une syphilis precoce s’appuyer sur une évaluation de
leurs état clinique et on cherche à déceler une réinfection au cours de la première
année qui suit le traitement. L’état des patients traités avec benzathine
benzylpénicilline sera évalué cliniquement et sérologiquement au moyen d’un test non
tréponémique 3 mois plus tard pour apprécier le résultat du traitement, et après 6 mois
une deuxième évaluation doit être réalisé, selon les résultats à 6 mois, de nouveau à 12
mois, pour réévaluer l’état du patient et déceler une éventuelle réinfection. (OMS,
2005).
On parlant des IST d’origine bactériennes,fallait également mentionné La donovanose
ou granulome inguinal qui est dû à une bactérie Gram-négative intracellulaire
Klebsiella granulomatis, (connue précédemment sous le nom Calymmatobacterium
granulomatis). Les foyers d’endémie sont l’Inde, l’Australie, la Papouasie Nouvelle
Guinée, l’Afrique du sud, les Guyanes, les Caraïbes, le Brésil (Aubry,2020 ). Une
incubation longue 50 jours en moyenne, elle se présente comme des ulcérations
évolutives sans adénopathie associée, non douloureuses et très vascularisées saignent
facilement au contact (ulcérations dites framboisiformes). Elles sont localisées sur
l‘appareil génital ou, plus rarement, dans la région anale, La localisation la plus
fréquente chez l’homme est le prépuce, le sillon balano-préputial et plus rarement le
gland et chez la femme, la fourchette et les lèvres. (E. Caumes,2016 ; Aubry,2020 ;
OMS,2005)
Le traitement de première intention est un macrolide, soit érythromycine (2g/j en 2 à 4
prises quotidiennes) pendant une durée minimale de 21 jours, soit azithromycine. Il
existe plusieurs modalités d’administration de l’azithromycine: 1 g/semaine pendant
quatre semaines ou jusqu’à guérison, 500 mg/j pendant une semaine, en traitement
monodose avec une prise unique de 1g (aucune n'a été comparée avec l’autre). Les
fluoroquinolones peuvent aussi être utilisés : ofloxacine (200 mg x2/j), ciprofloxacine
(1 g/j) ainsi que le cotrimoxazole. La durée de traitement recommandé est au
minimum de deux à trois semaines. Les autres traitements, d’efficacité plus variable,
sont les cyclines, la streptomycine et la ceftriaxone (Caumes & al, 2016).

Les infections parasitaires conduisent aussi a l’apparition de La trichomonose est une


maladie urogénitale, fréquente, due à Trichomonas vaginalis, ce germe est un
protozoaire flagellé qui vit à la surface des muqueuses urogénitales de l’homme et de
la femme. La transmission de Trichomonas vaginalis ne peut donc être que directe et
sexuelle. Une mère peut transmettre le parasite à ses enfants par un linge de toilette
commun. Il provoque une inflammation aiguë des muqueuses et des glandes annexes
du système génital. Il provoque chez la femme, des vaginites, des urétrites, prostatites,
et épididymites. Cette inflammation provoque : hypersécrétion, prurit, brûlure et
dyspareunie. Le passage à la chronicité est très fréquent entraînant de longues périodes
asymptomatiques pendant lesquelles le sujet porteur peut éventuellement disséminer
l’infection. (AMIDOU TRAORE, 2006).
Les champignons sont également des micro-organismes qui peuvent donner naissance
a une IST ;cas d’infections par la Candida albicans qui réside naturellement dans le
tube digestif humain, mais elle peuve être présente en faible quantité dans la flore
vaginale normale (chez 25% des femmes) ; 30 à 40% des candidoses génitales peuvent
être transmises ou entretenues par voie sexuelle. Le genre Candida rassemble près de
100 espèces, mais seulement une douzaine est observable en pathologie humaine.
Candida albicans est le plus fréquemment rencontrer dans les infections urogénitales,
elle provoque Chez la femme souvent une vulvo-vaginite caractérisé par des prurits,
brûlures vaginales, dyspareunies, leucorrhées grumeleuses et blanchâtres, érythèmes et
œdèmes vulvo-vaginaux. L’extension au haut appareil génital est exceptionnelle. Chez
certaines femmes, les récidives sont fréquentes, indiquant la recherche d’un facteur
local favorisant, ou une infection à VIH.
Mais l’infection est le plus souvent asymptomatique Chez l’homme, La manifestation
clinique la plus fréquente est une urétrite subaiguë associée dans 50% des cas d’une
balanite érosive.

Dans le volet des virus, on cite L’hépatite B qui est une maladie virale du foie due au
virus hépatite B (VHB). Cette maladie se transmet facilement par voie sexuelle et par
le sang, elle peut provoquer des infections chroniques et entraîne un risque important
de décès par cirrhose ou cancer du foie pour les personnes exposées, il existe
néanmoins un vaccin sûr et efficace que protège de 98 à 100 % contre la maladie.
(OMS, 2020).

Les symptômes de l'hépatite B sont inconstants et la maladie peut passer inaperçue,


la période d'incubation de ce virus est généralement de 30 à 180 jours, parmi les signes
fréquentes on trouve : asthénie, Fièvre, nausées et vomissements, perte d’appétit,
douleurs musculaires et articulaires peuvent être aussi les premiers signes de l'hépatite
virale B aiguë, quelquefois, l'urine devient plus sombre, les selles sont blanchâtres et
apparition d’un ictère. (Ameli, 2021). Un groupe plus restreint d’individus atteints
d’une hépatite aiguë peut évoluer vers une insuffisance hépatique aiguë, susceptible
d’entraîner la mort. (OMS, 2020).

Ce virus se propage le plus souvent de la mère à l’enfant lors de la naissance


(transmission périnatale) ou selon un mode de transmission horizontal (exposition à du
sang infecté), il se transmet aussi par les piqûres d’aiguilles, les tatouages, les
piercings et l’exposition à du sang ou à des liquides biologiques infectés comme la
salive, les écoulements menstruels, les sécrétions vaginales ou le liquide séminal. aussi
lors de la réutilisation d’aiguilles, de seringues ou d’objets tranchants ou piquants
contaminés dans les établissements de soin, dans les communautés ou chez les
consommateurs de drogues injectables. Il peut se transmettre par voie sexuelle, en
particulier chez les personnes non vaccinées ayant plusieurs partenaires sexuels
(OMS, 2020).

Il n’existe pas de traitement spécifique contre l’hépatite B aiguë. Par conséquent, les
soins visent à préserver le confort du malade et un équilibre nutritionnel adéquat aussi
de remplacer les pertes liquidiennes dues aux vomissements et aux diarrhées. Le plus
important est d’éviter toute médication inutile. Il convient d’éviter d’administrer de
l’acétaminophène, du paracétamol ou encore des antiémétiques. (OMS, 2020). Les
infections chroniques par le virus de l’hépatite B peuvent être traitées par des
médicaments, notamment des agents antiviraux par voie orale. Ce traitement peut
ralentir la progression de la cirrhose, réduire l’incidence des cancers du foie et
améliorer la survie à long terme. (OMS, 2020).

La prévention de l’hépatite B passe avant tout par le vaccin. L’OMS recommande


qu’il soit administré à tous les nourrissons dès que possible après la naissance, de
préférence dans les 24 heures, deux ou trois doses étant ensuite données à au moins
quatre semaines d’intervalle pour compléter la série. L’administration d’une dose
rapidement après la naissance est une mesure efficace pour réduire la transmission de
la mère à l’enfant. (OMS, 2020). La prévention de sa transmission repose sur
l’utilisation de préservatifs lors des relations sexuelles, ne pas partager des objets
d’hygiène personnels (brosse à dents, rasoirs, coupe-ongles, etc.), et du matériel
d’injection en cas d'utilisation de drogues (seringue, aiguille, coton, cuillère, etc.) et la
réalisation d’un tatouage ou d’un piercing avec du matériel à usage unique ou
stérile... , et lorsqu'une personne non immunisée contre le VHB est exposée
accidentellement à un liquide biologique d'une personne porteuse du VHB, il lui est
recommandé de laver à l’eau et au savon immédiatement, de rincer abondamment, et
de désinfecter la zone de contact et de se rendre le plus rapidement possible aux
urgences de l’hôpital pour une évaluation du risque et si nécessaire la mise en place
d’une prophylaxie et d’un suivi sérologique. (Ameli, 2021).

La deuxième atteinte viral sont Les virus de l’herpès qui se classent en deux
catégories, le HSV-1 qui se transmet principalement par contact des muqueuses
buccales et provoque l’herpès labial (dont l’un des symptômes peut être le « bouton de
fièvre »), mais peut également provoquer un herpès génital, et le HSV-2, sexuellement
transmissible, est à l’origine de L’herpès génital, dans le monde, 3,7 milliards de
personnes de moins de 50 ans (67 % de la population) sont infectées par le HSV-1 et
491 millions de personnes âgées de 15 ans à 49 ans (11 % de la population) sont
infectées par le HSV-2. L’herpès néonatal peut survenir lorsqu’un nourrisson est
exposé au HSV pendant l’accouchement. C’est une maladie rare, qui survient dans
environ 10 accouchements sur 100 000 au plan mondial, mais peut entraîner une
incapacité neurologique durable ou le décès. (OMS, 2022).

L’herpès labial est le plus souvent asymptomatique, mais les symptômes comportent
des lésions vésiculaires ou des plaies ouvertes (ulcères) douloureuses à l’intérieur ou
autour de la bouche (boutons de fièvre). Les sujets infectés ressentent souvent des
picotements, des démangeaisons ou des sensations de brûlure autour de la bouche,
avant l’apparition des lésions. Ces symptômes peuvent réapparaître de temps en temps
et la fréquence de ces récidives varie d’une personne à l’autre. Pour l’herpès génital
peut être asymptomatique ou s’accompagner de symptômes bénins qui ne sont pas
reconnus. Lorsqu’il y a des symptômes, il se caractérise par une ou plusieurs lésions
vésiculaires ou ulcéreuses génitales ou anales. En outre, les symptômes d’une nouvelle
infection comprennent souvent de la fièvre, des courbatures et un gonflement des
ganglions lymphatiques. Après un épisode initial parfois sévère, des récidives peuvent
se produire. En général, l’herpès génital causé par le HSV-1 ne se reproduit pas
fréquemment. Dans le cas du HSV-2, les symptômes récurrents sont fréquents.
Toutefois, les récidives sont souvent moins sévères que lors du premier épisode et ont
tendance à diminuer avec le temps. Chez les sujets immunodéprimés, notamment en
cas d’infection à VIH à un stade avancé, les symptômes de l’herpès peuvent être plus
graves et les récidives plus fréquentes. Le HSV-2 peut entraîner des complications
rares comme la méningo-encéphalite ou une infection disséminée. Rarement, on peut
aussi observer des complications plus sévères comme une encéphalite ou une kératite.
(OMS, 2022).

Le médecin traitant pose le diagnostic en examinant son patient. Si les lésions ne sont
pas typiques de l'herpès labial ou face à des complications, il fait pratiquer un
prélèvement local pour identifier le virus présent dans les vésicules. En cas de
suspicion d’atteinte de l’œil (kératite), il demande un avis ophtalmologique. Comme
traitement local de l'herpès labial, il est utile d’utiliser une crème antivirale pour
diminuer la durée de la contagion et réduire l'intensité de l'herpès labial, une crème
anesthésiante peut soulager les douleurs. Elle est contre-indiquée chez l'enfant en
raison du risque de fausse route. Pour le traitement par voie orale, dans certains cas de
récurrence (au moins six mpoussées d’herpès par an), le bouton de fièvre nécessite
généralement un traitement antiviral oral prolongé pour prévenir les récidives. (Ameli,
2019).

Il faut consulter le médecin traitant dès l’apparition des premiers symptômes pour
poser le diagnostic d'herpès génital, en cas de doute, il prescrit un prélèvement du
liquide que contiennent les vésicules. Cet examen permet d’identifier le virus de
l'herpès ou de rechercher la présence d'antigènes viraux. L'herpès génital est traité par
un médicament antiviral qui est pris par voie orale. S'il est pris suffisamment tôt, il
diminue l'intensité et la durée des lésions, Mais il n'élimine pas les virus « dormants »,
donc ne permet pas une guérison définitive. Lors de la primo-infection, le traitement
antiviral peut être associé à un médicament antalgique. Lors des récidives, ou poussées
d’herpès génital, le traitement antiviral est proposé si les lésions sont douloureuses et
gênantes, et s’il y a un risque de contagion. Il doit être pris le plus tôt possible dès
l’apparition des premiers symptômes. (Ameli, 2019).

Pour prévenir l’herpès labial en cas de symptômes, on doit éviter tout contact buccal
avec autrui (y compris les des rapports sexuels oro-génitaux) et ne partager aucun
objet en contact avec la salive. Il faut également s’abstenir de tout rapport sexuel tant
que ces symptômes sont présents. Pour les personnes sexuellement actives,
l’utilisation régulière et correcte des préservatifs est le seul moyen de prévenir l’herpès
génital ou d’autres infections sexuellement transmissibles. Néanmoins, il peut y avoir
une infection par le HSV du fait du contact avec les parties génitales ou anales qui ne
sont pas recouvertes par le préservatif. La circoncision médicale peut également
protéger l’homme à vie, mais partiellement, contre le HSV-2, en plus du VIH et du
papillomavirus humain. Les femmes enceintes présentant des symptômes d’herpès
génital doivent informer leurs prestataires de soins. La prévention d’une nouvelle
infection par le HSV-2 est particulièrement importante pour les femmes en fin de
grossesse, car c’est là où le risque d’herpès néonatal est le plus élevé. (OMS, 2022).

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un virus qui attaque le système


immunitaire et affaiblit les défenses de l’organisme contre de nombreuses infections et
certains types de cancer. L’immunodéficience s’installe progressivement chez les
sujets infectés par l’altération et la suppression du fonctionnement des cellules
immunitaires par le virus. (OMS, 2021). Le VIH colonise les cellules porteuses à leur
surface de la molécule CD4 et en particulier une catégorie de lymphocytes appelée
lymphocytes T CD4, pour se multiplier et aussi diffuser dans l'organisme. (Ameli,
2021).

Les symptômes varient en fonction du stade de l’infection, les sujets peuvent rester
asymptomatiques ou manifester un syndrome grippal avec de la fièvre, des céphalées,
un érythème ou un mal de gorge dans les premières semaines qui suivent l’infection
initiale, à mesure que l’infection affaiblit peu à peu le système immunitaire, d’autres
signes et symptômes peuvent apparaître, comme un gonflement des ganglions
lymphatiques, une perte de poids, de la fièvre, de la diarrhée et de la toux. De graves
maladies sont susceptibles de se déclarer en l’absence de traitement comme une
tuberculose, une méningite à cryptocoque, des infections bactériennes sévères ou
certains cancers, tels que des lymphomes ou le sarcome de Kaposi, entre autres.
(OMS, 2021).

Cette infection peut se transmet par plusieurs modes, figurent : Les rapports sexuels
non protégés dont le risque de la contamination est très élevé (surtout au cours du
premier rapport sexuel, lors des règles ou si le rapport s'accompagne de violence …),
l'échange de seringue chez les usagers de drogues injectables, la transmission mère-
enfant lors de la grossesse, pendant l'accouchement (surtout par voie basse) et lors de
l'allaitement, et les transfusions sanguines et dons d'organes. (Ameli, 2021).

Parmi les facteurs qui accroissent le risque pour un individu de contracter une
infection à VIH, on trouve : la pénétration anale ou vaginale non protégée, a présence
d’une autre infection sexuellement transmissible (syphilis, herpès, chlamydiose…), les
injections, les transfusions sanguines à risque, les greffes de tissus ou es piqûres
d’aiguille accidentelles, les accidents d’exposition au sang (AES) notamment chez les
agents de santé. (OMS, 2021).

Le dépistage de l’infection à VIH peut se faire dans différents contextes, Il peut


s’agir d’un dépistage obligatoire(le cas de don d’organe) ou d’un dépistage volontaire
(dont l’intérêt c’est de profiter volontairement d’une offre de test qui n’est pas
forcément motivée par un problème de santé) qui se fait au niveau d’une structure
étatique, d’une organisation non gouvernementale ou à l’occasion de campagnes de
dépistage. Le dépistage peut être aussi accidentel (proposé par le soignant au patient
lors de son passage dans une structure de soin), le dépistage systématique (soit pour
toute personne consultant dans un établissement de santé, soit, dans des situations
particulières qui sont définies dans les politiques de santé du pays). Et le dépistage à
visée diagnostique (DAD) qui permet au médecin de confirmer ou d’exclure
l’infection à VIH. (Dr. Mohammed YOUBI, 2019).

Avant la mise en place du traitement, un bilan doit être réalisé comprenant l’historique
complet des antécédents médicaux, familiaux, les vaccinations et la liste exhaustive de
toutes les médications du patient, avant la mise en route sous traitement aussi un
examen clinique complet (cutané, oral, aires ganglionnaires, foie, rate poumons cœur)
doit être également réalisé. Le bilan biologique de base comprend des CD4 et une
charge virale ainsi qu’un ionogramme. (Jean Cyr Yombi, 2018). Pour les patients en
phase SIDA (CD4 < 200/mm³), La restauration immunitaire induite par les
antirétroviraux est la meilleure stratégie pour prévenir la survenue d’infections
opportunistes. La prescription médicamenteuse dans le cadre des infections
opportunistes se pose dans 3 contextes : Prophylaxie primaire qui concerne
essentiellement les patients très immunodéprimés, Traitement curatif qui doit être
débuté en urgence pour traiter les infections opportunistes, avec une évaluation de son
efficacité après 2-3 semaines, et la prophylaxie secondaire qui consiste en un
traitement d’entretien de l’infection à posologie réduite qui sera poursuivi jusqu’à
restauration immunitaire. (HAS, 2007). Une fois le traitement mis en place, un suivi tri
ou biannuel se fera chez le spécialiste avec suivi de la charge virale et des CD4. Le
reste du bilan, surtout biologique, sert à suivre les éventuelles toxicités du traitement
antirétroviral. (Jean Cyr Yombi, 2018).

Prévenir les IST ? Lorsqu’ils sont utilisés correctement et avec constance, les
préservatifs constituent l’une des méthodes de protection les plus efficaces contre les
IST/sida, ils protègent également contre les grossesses non désirées, il est mieux de les
utiliser pour tout rapport sexuel vaginal ou anal. Il y’a aussi de vaccins sûrs et
particulièrement efficaces contre deux IST virales : l’hépatite B et l’infection à PVH,
Ces vaccins ont un rôle majeur dans la prévention des IST. D’autres interventions
biomédicales visant à prévenir certaines IST sont entre autres la circoncision
masculine, l’utilisation d’antimicrobiens, la fidélité et l’abstinence. (OMS, 2021).
Les IST passent souvent inaperçues dans un premier temps, le dépistage permet donc
de savoir si on est porteur d'une IST. Il est important de se faire dépister régulièrement
par une recherche de ces IST dans les urines pour le chlamydiae et le gonocoque, dans
le sang pour le VIH, l'hépatite B et la syphilis ou par un frottis cervico-utérin pour les
papillomavirus humains ( DR.CHARRIER-COUTOLEAU AMELIE,2017 )

une information de toute la population générale avant même les premiers rapports
sexuels afin de mieux connaître les IST et de s'en protéger efficacement est
primordiale et indispensable et protéger son partenaire ( DR.CHARRIER-
COUTOLEAU AMELIE,2017 ).
L’adolescence est un passage, une transition entre l’enfance et l’âge adulte. C’est
aussi une construction sociale de relations amicales ou amoureuses avec des personnes
extérieures à sa famille, de découverte d’une sexualité. Ce sont donc eux les
adolescents, lycéens et collégiens,, qu'il faut informer le plus et mettre à leur
disposition des ressources libres d'accès sur le dépistage et les IST afin de former une
future génération plus sage de sa propre santé sexuelle ( DR.CHARRIER-
COUTOLEAU AMELIE,2017 ).

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