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Support de formation

Dermatite atopique

Formation réalisée par les pharmaciens rédacteurs et l’équipe de conception e-learning de


Ma Formation Officinale

En collaboration avec le Dr Elodie Mancel, dermatologue

Dermatite atopique
www.maformationofficinale.com Support de formation - 16/02/2021

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Plan de la formation

Unité 1
Chapitre 1 - Généralités.................................................................................................................................................3
1.1 Qu’est-ce que la dermatite atopique
1.2 Epidémiologie
Chapitre 2 - Physiopathologie........................................................................................................................................3
2.1 Facteurs génétiques
2.2 Facteurs environnementaux

Unité 2
Chapitre 3 - Diagnostic...................................................................................................................................................5
3.1 Manifestations cliniques
3.2 Diagnostic clinique
Chapitre 4 - Stratégie thérapeutique..............................................................................................................................6

Unité 3
Chapitre 5 - Traitement de base.....................................................................................................................................7
5.1 Soins émollients
5.2 Mesures d’hygiène

Unité 4
Chapitre 6 - Traitement des poussées............................................................................................................................9
6.1 Les dermocorticoïdes
6.2 Les inhibiteurs de la calcineurine topiques

Unité 5
Chapitre 7 - Place des traitements systémiques..........................................................................................................13
Chapitre 8 - Traitements adjuvants...............................................................................................................................14
Chapitre 9 - La corticophobie.......................................................................................................................................14
9.1 Fréquence de la corticophobie
9.2 Idées reçues
9.3 Dépister la corticophobie

Annexes
Outils pour votre pratique.............................................................................................................................................17
Glossaire......................................................................................................................................................................18
Références bibliographiques........................................................................................................................................18

Dermatite atopique
Support de formation - 16/02/2021

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Unité 1 Prise de notes

Chapitre 1 - Généralités
1.1 Qu’est-ce que la dermatite atopique
La dermatite atopique est caractérisée par l’association d’un eczéma, d’un prurit et très
fréquemment d’une xérose.
C’est une maladie chronique qui alterne des périodes de poussée et des périodes
d’accalmie.

La maladie survient chez un individu (un nourrisson le plus souvent) présentant un terrain
atopique, c’est-à-dire une prédisposition génétique à présenter une hypersensibilité aux
allergènes au niveau de divers organes (peau, bronches, sphère ORL).

- La dermatite atopique débute le plus souvent au cours des 3 premiers mois de la vie.
- Elle s’améliore en général au fil des années avec dans la majorité des cas une disparition
des symptômes ou un espacement des poussées à partir de l’âge de 5-6 ans.
- La dermatite atopique peut cependant perdurer ou se réveiller à nouveau à l’adolescence ou
à l’âge adulte.
- Elle peut aussi débuter tardivement chez l’adulte et le sujet âgé.

La qualité de vie des patients atteints de dermatite atopique et celle de leur famille est
souvent très altérée. L’aspect inesthétique des lésions est souvent mal vécu par le patient ou
son entourage.

1.2 Epidémiologie
La dermatite atopique est la dermatose de l’enfant la plus fréquente en France.
Les enfants de 3-4 ans sont les plus touchés.

Chapitre 2 - Physiopathologie
Les anomalies de la barrière cutanée jouent un rôle majeur dans la dermatite atopique.
Rappel sur la barrière cutanée :
Cornéocyte Film Le rôle de la barrière cutanée est principalement
Ciment hydrolipidique
intercornéocytaire assuré par la couche cornée.
La barrière cutanée assure une double fonction :
> Elle limite les déperditions hydriques (perte en
eau par évaporation).
> Elle protège l’organisme vis-à-vis de la
pénétration d’agents nocifs physiques, chimiques
ou infectieux.

2.1 Facteurs génétiques


Anomalies génétiques de la barrière cutanée
Le film hydrolipidique et le ciment intercornéocytaire sont altérés, ce qui entraine un excès de
perméabilité de la peau et induit :
> Une évaporation accrue de l’eau épidermique ayant pour conséquence clinique une peau
sèche et déshydratée
> Une pénétration accrue des allergènes et des irritants ayant pour conséquence clinique les
plaques d’eczéma
De nombreuses mutations génétiques expliquant l’altération de la barrière cutanée chez
l’atopique ont été identifiées.

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Anomalies génétiques de l’immunité Prise de notes
La pénétration d’allergènes est accrue du fait de l’altération de la barrière cutanée. De plus,
cette pénétration d’allergènes entraine une réponse exagérée de l’immunité adaptative se
traduisant par une réaction inflammatoire excessive.

On observe également une sensibilité accrue aux infections cutanées bactériennes et


virales. Ceci s’explique notamment par une défaillance de l’immunité innée.

2.2 Facteurs environnementaux


Il s’agit de facteurs déclenchants ou aggravants sur ce terrain génétiquement prédisposé.
Exemples : irritants, facteurs psychologiques…

L’excès d’hygiène (douches trop chaudes et prolongées, usage exagéré de savon) vient
aggraver l’altération de la barrière cutanée déjà présente constitutionnellement.

Et l’alimentation dans tout ça ?


L’amalgame est souvent fait entre dermatite atopique et allergie alimentaire.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette confusion :
1. Les premières manifestations de dermatite atopique ont en général lieu au cours des
premiers mois de vie; Il se trouve que c’est également l’âge du sevrage de l’allaitement
maternel, de l’introduction du lait infantile, de la diversification alimentaire.
2. Les 2 pathologies coexistent assez fréquemment
3. Il arrive parfois que l’eczéma soit un des symptômes d’une vraie allergie alimentaire.
4. Il arrive parfois que l’alimentation joue un rôle aggravant insidieux dans la dermatite
atopique.

Attention
Aucun régime ne devrait être poursuivi plus de 1 mois si l’évolution de la dermatite
atopique n’est pas significativement favorable.

Conseil à l’officine
Dans 80 % des cas, l’alimentation n’a aucun rôle dans le déclenchement de la
dermatite atopique. Or, la dermatite atopique est souvent considérée à tort comme une
manifestation d’allergie alimentaire, alors que le patient n’a aucun autre signe évocateur
d’allergie alimentaire.
Ceci égare bien souvent les patients vers d’inutiles régimes et les détourne de la prise en
charge dermatologique des symptômes cutanés, qui non soignés, persistent.

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Unité 2 Prise de notes

Chapitre 3 - Diagnostic
3.1 Manifestations cliniques
La xérose
La peau d’un patient atopique est souvent sèche, localement ou sur l’ensemble du corps,
pendant les poussées mais aussi en période d’accalmie. L’intensité de cette xérose est
variable.
A retenir
La xérose est plus fréquente chez le grand enfant que chez le nourrisson.

L’eczéma
Cliniquement, on distingue 2 types de lésions d’eczéma :
> Les lésions aiguës
Les lésions aiguës sont très inflammatoires, œdémateuses et peuvent devenir
vésiculeuses.
La rupture des vésicules (souvent non remarquées du fait de leur brièveté) aboutit au
suintement puis à des croûtes qui sont l’expression du suintement qui a séché.
A retenir
Cet aspect d’eczéma suintant et crouteux est surtout retrouvé chez le nourrisson.

> Les lésions chroniques


Les lésions chroniques ont un aspect plus sec en plaques érythémato-squameuses.
Avec le temps, les lésions chroniques sont parfois épaissies. Cet épaississement est nommé
lichénification.
L’aspect des lésions d’eczéma et leur topographie varie en fonction des âges de la vie.
• Chez le nourrisson jusqu’à 1 an
Les plaques touchent les convexités du visage ou du corps.
Elles prennent souvent un aspect d’eczéma aigu, suintant et crouteux.
• Après 1 an
Les lésions se localisent aux plis de flexion des membres et souvent aux mains et aux
chevilles.
• Vers l’âge de 3-4 ans
L’atteinte des plis s’associe à l’atteinte du visage et des mains.
• Chez l’adolescent et l’adulte
Les lésions se localisent tout particulièrement au visage, au cou et aux mains, mais
peuvent atteindre toutes autres parties du corps.
Elles peuvent devenir franchement lichénifiées.

Des complications peuvent survenir au niveau des plaques et en modifier l’aspect.


> La surinfection par le staphylocoque doré
La présence d’un écoulement purulent, de lésions vésiculo-bulleuses et de croûtes jaunes
extensives sont des signes en faveur de ce diagnostic.
Ceci est à distinguer du suintement clair d’une lésion d’eczéma aigu.
> Surinfection virale par le virus de l’herpès
Cette complication se traduit par l’apparition de multiples vésicules et une aggravation brutale
des plaques.
Attention
Le contact avec une personne atteinte d’herpès en poussée (stade « bouton de
fièvre ») est à éviter chez un enfant atteint de dermatite atopique.

Le prurit
Le prurit est lié aux plaques d’eczéma mais aussi souvent à la xérose.
A retenir
Un traitement efficace de la xérose et de l’eczéma diminuera notablement le prurit associé.

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Les démangeaisons, parfois intenses, peuvent être responsables de lésions de grattage. Prise de notes
Il n’y a pas de risque à appliquer des dermocorticoïdes sur les lésions de grattage,
il est même nécessaire de rompre le cercle vicieux du grattage en y appliquant des
dermocorticoïdes.

Conclusion
> Les poussées se manifestent par l’apparition de lésions d’eczéma (aiguës ou chroniques)
prurigineuses.
> Lors des périodes d’accalmie, certains patients sont totalement guéris, d’autres ont
uniquement une peau sèche, d’autres encore conservent quelques lésions chroniques.

3.2 Diagnostic clinique


Le diagnostic est essentiellement clinique.
Il se base sur la recherche :
- de signes cliniques
- d’antécédents familiaux
- d’autres manifestations atopiques

Les tests allergologiques ont un intérêt pour dépister un asthme allergique ou une
allergie alimentaire associés ou pour porter le diagnostic d’eczéma de contact ajouté.
Un test d’allergie positif chez un enfant atteint de dermatite atopique indique que l’enfant est
sensibilisé à un allergène mais ne prouve pas que l’exposition à cet allergène déclenche ou
entretient les symptômes de la dermatite atopique.

Certains médecins utilisent des tests qui permettent d’apprécier le niveau de sévérité de la
dermatite atopique, comme le DLQI (Day Life Quality Index) ou le SCORAD (Scoring atopic
dermatitis).
A retenir
Des études ont montré que la qualité de vie était, pouvait dans certains cas, plus
altérée au cours de la dermatite atopique qu’au cours de l’asthme ou du diabète
de l’enfant.
Evaluer le retentissement sur la qualité de vie du patient est donc une étape très
importante à ne pas négliger.

Chapitre 4 - Stratégie thérapeutique


La dermatite atopique est une maladie chronique dont le traitement est symptomatique.
L’objectif est de réduire l’intensité et le nombre des poussées, de diminuer le prurit, et par
conséquent d’améliorer la qualité de vie du patient.

Le traitement de base consiste à renforcer la barrière cutanée.


Il repose sur l’utilisation de soins émollients et sur la réduction des divers facteurs irritants.
Il est à conseiller à tous, quel que soit le degré de sévérité de la dermatite.

Le traitement des poussées repose sur les dermocorticoïdes en première intention, les
inhibiteurs de la calcineurine topiques (tacrolimus) en deuxième intention.

Un traitement systémique par photothérapie ou immunosuppresseur ne sera envisagé qu’en


cas de dermatite atopique sévère ou résistante aux traitements locaux, et idéalement chez un
patient ayant bénéficié d’une prise en charge en éducation thérapeutique.

Des traitements adjuvants (antihistaminiques, cures thermales…) représentent des mesures


complémentaires.

Dans la grande majorité des cas, la dermatite atopique ne nécessite que des soins locaux.
On estime que 80 % des dermatites atopiques cliniquement sévères sont en fait des
dermatites atopiques insuffisamment traitées.

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Unité 3 Prise de notes

Chapitre 5 - Traitement de base


5.1 Soins émollients
Un soin émollient est un produit destiné à ramollir, assouplir la peau.
Il a des vertus adoucissantes, hydratantes et protectrices.

Il contient notamment :
- des principes actifs émollients qui renforcent les espaces intercornéocytaires
- des principes actifs occlusifs qui s’opposent à l’évaporation trans-épidermique en
venant renforcer au film hydrolipidique
- des principes actifs humectants qui permettent de fixer l’eau, par leur pouvoir
hygroscopique

En restaurant la barrière cutanée, le soin émollient diminue l’évaporation de l’eau de


l’épiderme et la pénétration d’irritants.
L’application régulière contribue ainsi à diminuer le nombre et l’intensité des poussées
d’eczéma.
* Retrouvez le tableau des soins émollients dans votre Espace apprenant.

Comment choisir la texture d’un soin émollient ?


Lait Emulsion Crème Baume Cérat (Cold Cream)

Faible taux de phase grasse Fort taux de phase grasse

A retenir
La terminologie galénique diffère de la terminologie marketing.
Les dénominations commerciales ne sont comparables qu’au sein
d’une même gamme.

Quand et comment appliquer un soin émollient ?


L’émollient est à appliquer 1 à 2 fois par jour, même quand l’état de la peau est satisfaisant,
après le bain ou la douche, sur une peau légèrement humide.
1. Mettre une dose d’émollient dans le creux des mains propres pour le réchauffer.
2. Répartir l’émollient en petites touches sur toutes les parties sèches (ou habituellement
sèches) du corps.
3. Etaler l’émollient en travaillant par des mouvements en spirale du bas du corps vers le
haut sans frictionner.

5.2 Mesures d’hygiène


Adopter une hygiène douce
> Préférer l’eau tiède pendant une période courte.
Moins de 5 min pour la douche ou moins de 15 min pour un bain (idéalement, moins de
5 min), avec une eau idéalement à 34°C, en tout cas < 37°C.

> Privilégier les produits surgras, les syndets ou les huiles lavantes car ils sont moins
agressifs pour la peau.
Les utiliser en petite quantité.
* Retrouvez le tableau produits d’hygiène pour peaux atopiques dans votre Espace apprenant.

> Sécher la peau sans frotter mais plutôt en tamponnant.

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Identifier et limiter les facteurs aggravants dans l’environnement Prise de notes
> Choix et entretien du linge :
- choisir de préférence des vêtements en coton
- ne pas utiliser d’assouplissant qui s’accroche aux fibres
- utiliser de faibles quantités de lessive
- éviter d’étendre le linge dehors en période de pollinisation
- éviter de trop couvrir les enfants pour éviter la transpiration qui favorise les démangeaisons

> Entretien de l’habitat :


- éviter les allergènes potentiels
- ne pas surchauffer pour éviter la transpiration
- aérer quotidiennement

> Précautions pour la baignade :


- se rincer à l’eau claire après la baignade et appliquer un émollient
- il est aussi possible d’appliquer une crème barrière avant la baignade
* Retrouvez le tableau des crèmes barrières dans votre Espace apprenant.

Limiter le grattage
Le grattage entretient l’inflammation et la lichénification, elles-mêmes sources de prurit.
Le grattage est donc à l’origine d’un véritable cercle vicieux.
Le prurit est aussi lié au stress et à l’habitude et peut devenir réflexe chez le patient atopique.

Rappelez au patient que :


> le prurit lié aux plaques d’eczéma doit être traité par les dermocorticoïdes
> celui lié à la xérose sera minimisé par l’application quotidienne d’émollients
> couper les ongles courts limite les excoriations.

Les alternatives au grattage :


> l'application de soins "SOS anti-grattage" au momnent des crises.
* Retrouvez le tableau des soins "SOS anti-grattage" dans votre Espace apprenant.
> l’application de « cold pack » à travers un linge
> l’utilisation de roulettes ou de galets de massage
> la pratique d’une activité qui occupe les mains (ex. : boules antistress)
> la dérivation du grattage vers un objet (coudre un scratch sur le doudou qu’il pourra
« gratter » à la place de la peau…)

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Unité 4 Prise de notes

Chapitre 6 - Traitement des poussées


6.1 Les dermocorticoïdes
Les dermocorticoïdes constituent le traitement de première intention des poussées de
dermatite atopique.
Ils ont une place incontournable dans le traitement.

La corticophobie est la crainte, rationnelle ou non, à l’usage des corticoïdes d’action locale
ou systémique.
Le simple respect des modalités d’utilisation des dermocorticoïdes permet d’obtenir l’efficacité
recherchée sans exposer les patients aux effets indésirables redoutés.

Les dermocorticoïdes (DC) sont efficaces sur les lésions d’eczéma grâce à leur activité anti-
inflammatoire.
Ils ont également une activité immunosuppressive qui permet de diminuer
l’hyperstimulation du système immunitaire adaptatif.

Les dermocorticoïdes sont classés selon leur puissance (ou activité) anti-
inflammatoire.
Il existe 4 niveaux d’activité anti-inflammatoire : faible, modérée, forte, très forte.
Attention
Les RCP du Vidal utilisent la classification française qui nomme classe I les
dermocorticoïdes d’activité très forte, classe II ceux d’activité forte, classe III ceux
d’activité modérée, et classe IV ceux d’activité faible.
Dans la classification anglo-saxonne la classe I correspond aux dermocorticoïdes
d’activité faible et la classe IV à ceux d’activité très forte.

Aucune étude n’a évalué les conditions optimales d’utilisation des DC et les habitudes
professionnelles sont variées.
> Les dermocorticoïdes d’activité faible en vente libre sont la plupart du temps inefficaces
dans la dermatite atopique.
> Les dermocorticoïdes d’activité modérée sont recommandés sur les localisations où la
peau est très fine.
* Tableau des spécialités disponible dans « Outils pour votre pratique »

Utilisation
Selon les recommandations de la Société Française de Dermatologie, les DC modérés sont
utilisés sur le visage (y compris les paupières), les plis et les zones génitales de l’enfant
et chez le nourrisson.

Les indications et précautions d’emploi présentes sur les monographies du Vidal sont
beaucoup plus restrictives que les recommandations de la Société Française de Dermatologie
publiées en 2005.
> Les dermocorticoïdes d’activité forte sont largement utilisés en dermatologie chez
l’adulte et sur les plaques du corps chez l’enfant.
Leur usage est toutefois possible chez le nourrisson dans des cas particuliers, après avis
spécialisé.
* Tableau des spécialités disponible dans « Outils pour votre pratique »

Utilisation
Selon les recommandations de la Société Française de Dermatologie, chez l’enfant, les DC
de classe forte peuvent être prescrits dans le traitement des poussées de dermatite atopique
en cures courtes sur les plaques très inflammatoires ou très lichénifiées des extrémités.
> Dans certains cas, les DC de classe forte sont insuffisamment efficaces et on a
recours aux DC de classe très forte.
* Tableau des spécialités disponible dans « Outils pour votre pratique »

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Utilisation Prise de notes
Selon les recommandations de la Société Française de Dermatologie*, les
dermocorticoïdes d’activité très forte sont contre-indiqués chez le nourrisson et le jeune
enfant, sur le visage, les plis et le siège.

A savoir
La puissance anti-inflammatoire est mesurée sur le produit fini car les excipients peuvent la
modifier.

Effets indésirables des dermocorticoïdes


Il s’agit presque exclusivement d’effets indésirables cutanés, pour la plupart réversibles.
- Folliculites
- Sécheresse cutanée
- Atrophie cutanée
- Vergetures (surtout chez les patients obèses ou les femmes enceintes et les adolescents)
- Dépigmentation
- Hypertrichose
- Dermite péri-orale,
- Aggravation d’une acné ou d’une rosacée

Les effets indésirables généraux comme on peut les rencontrer au cours d’une
corticothérapie orale prolongées sont tout à fait exceptionnels avec les dermocorticoïdes. Ils
sont liés à une utilisation inappropriée du fait d’un traitement très prolongé avec un DC très
fort sur une surface étendue à l’origine d’un blocage de l’axe hypothalamo-hypophysaire.
Information
Plusieurs auteurs ont montré que les retards de croissance, observés chez des
enfants atteints de dermatite atopique attribués à l’utilisation des DC, étaient en réalité
dus à la sévérité de la dermatite atopique ou aux allergies alimentaires associées.

Conseil à l’officine
Au comptoir, n’hésitez pas à citer et à expliquer les effets indésirables des
dermocorticoïdes afin de les dédramatiser.
Rappelez-bien aux patients qu’il s’agit essentiellement d’effets cutanées bénins, pour la
plupart réversibles, et que leur survenue est presque toujours liée à un mésusage dans le
cas d’applications très prolongées.
Rassurez-les en leur expliquant que ce ne sont pas les mêmes effets indésirables que
ceux d’une corticothérapie orale.

Contre-indications à l’utilisation des dermocorticoïdes


Infection cutanée herpétique
Infection par Staphylocoque doré (impétigo) : le traitement doit être suspendu. Les DC
pourront être à nouveau utilisés 24 à 48 heures après l’introduction de l’antibiothérapie.

Pour établir une prescription de dermocorticoïde adapté à la situation du patient, le


médecin doit choisir :

La puissance
Le choix de la puissance anti-inflammatoire du DC dépend de :
- la sévérité de la DA
- l’âge du patient
- l’étendue de l’eczéma
- le site à traiter

Attention
L’utilisation de DC de classe trop faible peut être source d’échec et de perte
d’adhésion au traitement ou à l’inverse d’usage chronique avec risque d’effets
indésirables cutanés.

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La galénique Prise de notes
Le choix est fonction de l’étendue et du type de lésions et de la zone d’application.
Les pommades :
- Adaptées aux lésions très sèches, squameuses, crouteuses ou lichénifiées. A privilégier sur
les paumes et plantes.
- A éviter dans les plis et sur les lésions suintantes.
Les lotions, émulsions fluides, mousses et gels :
- Surtout utiles au traitement des lésions des zones pileuses (surtout le cuir chevelu) et des
plis.
- Il faut prendre en compte la présence d’un excipient alcoolique qui doit être évité chez le
nourrisson et sur les lésions suintantes ou excoriées.
Les crèmes :
- Utilisables sur tout type de lésion et sur n’importe quel site.
- Peuvent être moins efficaces qu’une pommade sur des lésions très sèches.

La posologie
> Une seule application par jour est aussi efficace que plusieurs
Dans l’idéal, elle sera réalisée sur la peau encore légèrement humide (pour favoriser la
pénétration du DC) et après la toilette du soir.
> La quantité de dermocorticoïde à utiliser à chaque application devrait être précisée sur
l’ordonnance.

Conseil à l’officine
L’usage de l’unité phalangette est un assez bon guide pour indiquer la quantité de DC à
utiliser.
La quantité de crème délivrée sur la dernière phalange de l’index permet de traiter une
surface équivalente à celle de deux mains complètes.

> La durée dépendra du type de lésion traitée et de sa localisation :


- de une à deux semaines pour une poussée sur le corps
- plus courte sur le visage (environ une semaine)
- plus encore sur les paupières (2 à 6 jours)

Information
En l’absence de données de la littérature sur l’utilisation des DC sur les paupières
mais étant donnée la finesse de la peau palpébrale, il est conseillé d’utiliser des
faibles quantités sur des périodes courtes de 2 à 6 jours ce qui est habituellement
suffisamment efficace.

Notez
Les lésions lichénifiées (lésions chroniques épaisses) peuvent nécessiter un traitement
de 2 à 4 semaines.

ASPECT REGLEMENTAIRE
A l’officine, il peut vous arriver d’avoir à délivrer, pour un patient atopique, une préparation qui
mélange un dermocorticoïde et un excipient émollient.
La plupart des préparations magistrales ou officinales ne sont pas remboursables par
l’Assurance Maladie.
Des dérogations sont possibles à titre exceptionnel.

Voici les messages clés à donner au patient lors de la délivrance :


> La bonne dose :
Si la quantité n’est pas précisée sur l’ordonnance, aidez-vous de l’unité phalangette.
> Le temps nécessaire :
Le traitement doit être poursuivi jusqu’à guérison des plaques.
N’hésitez pas à indiquer au patient les durées qui peuvent être nécessaires au traitement
selon la localisation des plaques si l’ordonnance ne le précise pas.

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> L’arrêt complet du jour au lendemain quand les rougeurs ont disparu : Prise de notes
> La reprise de l’application dès l’apparition des premières rougeurs :
Ceci permettra au traitement d’être efficace très rapidement et de juguler la poussée en
quelques jours. Il faut rappeler le caractère chronique de l’affection. On peut faire le parallèle
avec les crises de migraines que l’on traite aussi à chaque fois.

Conseil à l’officine
Assurez-vous que la mention « à renouveler » est bien précisée sur l’ordonnance. Il
est essentiel que le patient ne se trouve pas à cours de traitement lors de la prochaine
poussée.

> Rappelez également à vos patients qu’un traitement de base bien conduit a un
réel impact sur le rythme des poussées. Interrogez-les sur les soins qu’ils appliquent
quotidiennement sur leur peau, sur les précautions liées à l’environnement et au risque de
grattage.

> Informer les patients en difficulté sur l’existence des structures d’éducation
thérapeutique.

6.2 Les inhibiteurs de la calcineurine topiques


Présentation
Le tacrolimus topique est indiqué chez l’enfant à partir de 2 ans (Protopic® 0.03 %) et chez
l’adulte (Protopic® 0.1 % et Takrozem® Gé 0.1 %) dans la dermatite atopique modérée à
sévère en cas d’échec ou de contre-indications aux DC.
C’est un médicament d’exception qui peut être prescrit par les dermatologues ou les
pédiatres.

Mode d’action
Il s’agit d’un immunosuppresseur d’action locale.

Posologie
2 applications par jour jusqu’à guérison chez l’adulte, au maximum pendant 3 semaines chez
l’enfant (passage ensuite à 1 application par jour jusqu'à guérison).
L’utilisation prolongée du tacrolimus est possible en raison de l’absence de risque
atrophique. Ceci est intéressant sur le visage, en particulier les paupières et sur les zones à
risque de vergetures.
Information
Dans certains cas, sur les zones où l’on souhaite allonger une période de rémission
trop courte (1 à 2 semaines), l’application systématique 2 fois par semaine de
tacrolimus topique ou de dermocorticoïdes de classe forte permet de réduire le
nombre de poussées sans effet indésirable ; on parle de traitement "proactif".

Effets indésirables fréquents


- Irritation imprévisible parfois intense mais souvent transitoire (quelques jours) à
l’application
- Effet antabuse
- Photosensibilité
- Augmentation du risque de récurrence herpétique

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Unité 5 Prise de notes

Chapitre 7 - Place des traitements systémiques


Les traitements systémiques sont réservés aux dermatites atopiques sévères qui représentent
8,5 % des patients.

La photothérapie
1er choix dans la dermatite atopique sévère d’évolution chronique (elle est plutôt mal
tolérée en poussée).
Elle est aussi indiquée pour les dermatites atopiques de sévérité modérée.
On obtient 70 à 80 % de bons ou excellents résultats avec une rémission prolongée de
plusieurs mois.
Les séances ne peuvent être indéfiniment répétées du fait du risque carcinogène. Pour la
même raison, elle est d’utilisation exceptionnelle chez l’enfant.

Conseil à l’officine
Lorsqu'un de vos patients est traité par photothérapie, rappelez-lui de ne pas appliquer de
produits (médicaments locaux ou cosmétiques) sur les plaques d'eczéma, ni sur le reste
de la peau avant la séance.
Il sera également important de signaler au médecin qui pratique les séances la prise de
tout nouveau médicament, afin de prévenir les réactions de photosensibilisation.

La ciclosporine (Neoral®)
La ciclosporine est un immunosuppresseur. Il s’agit d’un inhibiteur de la calcineurine
d’action systémique.
Ce n’est pas un traitement utilisable au long cours du fait de la toxicité rénale mais il permet
de passer un cap.
La ciclosporine est un médicament de prescription initiale hospitalière.
Posologie : 2,5 à 5 mg/kg/j en 2 prises

Le dupimulab (Dupixent®)
Le dupilumab est la première biothérapie indiquée dans la dermatite atopique modérée à
sévère nécessitant un traitement systémique. Il ne peut être prescrit qu’en cas d’échec,
d’intolérance ou de contre-indication à la ciclosporine. L'AMM concerne l'adulte et l'enfant de
12 à 17 ans.
Il s'agit d'un anticorps monoclonal dirigé contre des récepteurs aux interleukines 4 et 13, des
cytokines jouant un rôle majeur dans la dermatite atopique, notamment dans le prurit.
C’est un médicament d’exception soumis à prescription initiale hospitalière annuelle. La
prescription initiale et le renouvellement sont réservés aux spécialistes en dermatologie,
médecine interne et pédiatrie.
Posologie : Traitement injectable en sous-cutané à raison de 300 mg tous les 15 jours chez
l’adulte, en seringue ou stylo auto-piqueur. Chez l’enfant, la posologie est adaptée est de 200
ou 300 mg tous les 15 jours en fonction du poids.

En pratique
Dupixent® est disponible directement (et uniquement) auprès du laboratoire.

Le baricitinib (Olumiant®)
Olumiant® est indiqué dans le traitement de la dermatite atopique modérée à sévère de
l'adulte qui nécessite un traitement systémique, mais actuellement non remboursé dans cette
indication.
Il s’agit d’un inhibiteur de JAK qui inhibe de façon sélective les JAK1 et JAK2, deux enzymes
impliquées dans la dermatite atopique.
Il se présente sous forme de comprimés dosés à 2 ou 4 mg.

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Chapitre 8 - Traitements adjuvants Prise de notes

D’autres traitements peuvent être proposés au patient. Ils peuvent être envisagés en
complément des mesures d’hygiène, des soins émollients et du traitement des poussées.

Antihistaminiques-H1
L’utilisation d’anti-H1 par voie orale peut être utile ponctuellement contre le prurit, notamment
chez le jeune enfant en période de poussée avec troubles du sommeil.
Les antihistaminiques locaux ne sont pas recommandés.

Cures thermales
La cure thermale doit être envisagée comme un traitement complémentaire. Elle offre
l’avantage d’une prise en charge globale, tant thérapeutique qu’éducative.

Prise en charge du stress


La dermatite atopique peut s’aggraver sous l’effet du stress et génère elle-même du
stress. Elle altère l’image de soi et perturbe les relations avec l’entourage.

Probiotiques
Les probiotiques per os semblent avoir un intérêt préventif sur la dermatite atopique.

Phytothérapie
L’huile d’onagre et l’huile de bourrache par exemple sont traditionnellement préconisées
par voie orale dans la dermatite atopique sans qu’aucune étude n’ait apporté la preuve de
leur efficacité.

Médecines parallèles
Non validées scientifiquement, certaines pratiques font légitimement partie du parcours de
nombreux patients en quête d’amélioration au cours d’une maladie chronique.
Il est important de rappeler au patient qu’elles ne peuvent cependant pas se substituer au
traitement dermocorticoïde.

Chapitre 9 - La corticophobie
Introduction
La corticophobie représente un obstacle majeur à la prise en charge du patient.
Elle est à l’origine d’une mauvaise observance du traitement et de nombreux échecs
thérapeutiques.
La corticophobie touche non seulement la population générale mais aussi de nombreux
soignants, médecins et pharmaciens compris.
La corticophobie est à l’origine d’une attitude qui consiste à se traiter le plus tard et le
moins longtemps possible.

9.1 Fréquence de la corticophobie


La prévalence de la corticophobie est estimée à 80 % en France chez les patients ou
parents de patients atteints de dermatite atopique et seulement 9 % sont confiants dans le
traitement.

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9.2 Idées reçues Prise de notes
Quelques éléments de réponse à des situations comptoir :

"Je pense que mon bébé de 3 mois est trop petit pour avoir de la cortisone."
Les dermatologues s’accordent pour dire aujourd’hui que les dermocorticoïdes sont utilisables
chez le nourrisson sans effet indésirable lorsqu’on les réserve à un usage intermittent lors des
poussées.
Il est légitime que les précautions d’emploi figurant sur les notices vous inquiètent, mais
rassurez-vous, votre dermatologue a prescrit le traitement le plus adapté pour votre bébé. Il
convient simplement de respecter les modalités d’emploi qu’il vous a indiquées.

"J’ai entendu dire que la cortisone stoppait la croissance des enfants."


Rassurez-vous, il n’a pas été observé d’effets liés à l’utilisation d’un dermocorticoïde sur la
croissance de l’enfant.
Les effets des corticoïdes appliqués sur la peau ne sont pas comparables à ceux des
corticoïdes utilisés par voie orale.
Leur absorption à travers la peau est très faible et n’induit pas d’effets généraux lorsqu'on
respecte les quantités usuelles.

"C’est sûr que les crèmes à la cortisone sont efficaces sur le coup, malheureusement,
dès que j’arrête, mon eczéma repart de plus belle."
La durée d’application du dermocorticoïde doit être suffisante afin que l’inflammation de la
peau ait complètement disparu.
Si ce n’est pas le cas, la reprise de l'inflammation peut être à l’origine de symptômes
assimilés à tort à un effet rebond.

"J’ai peur que la cortisone ne soit plus efficace à la longue, alors j’évite d’en mettre
trop souvent."
Les études n'ont pas mis en évidence de phénomène d'accoutumance avec les
dermocorticoïdes.
Par contre, il est établi que l’inflammation de la peau lors d’une poussée d’eczéma doit être
traitée sous peine de s’aggraver ou de s’infecter.
Entre les poussées, l'application quotidienne d'émollient et les règles d'hygiène permettent
d'allonger les périodes d'accalmie.
Si malgré un traitement bien suivi, celui-ci ne vous parait pas suffisamment efficace, je vous
conseille de retourner voir votre médecin.

"Tous les dermatologues que j’ai consultés m’ont prescrit des crèmes à base de
cortisone. Il y a bien un autre traitement, non ?"
Les dermocorticoïdes représentent le traitement de choix lors des poussées d'eczéma. Ils
sont efficaces et sans risques dans les conditions d'utilisation préconisées.
D'autres traitements existent mais leur prescription est très encadrée, elle est réservée aux
cas d'intolérance ou d’allergie aux dermocorticoïdes ainsi qu’aux cas de dermatites atopiques
sévères. Ils ne sont pas nécessairement supérieurs aux dermocorticoïdes.

"La cortisone, c’est pas très bon, alors je mets de la crème uniquement lorsque ça va
vraiment mal."
Les dermocorticoïdes sont des médicaments connus depuis plus de 50 ans dont les risques
ont été évalués et restent limités.
Vous pouvez sans crainte reprendre les applications dès les premiers signes d’une nouvelle
poussée. Traiter tôt permet de traiter moins longtemps et de réduire la sévérité de la poussée.

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9.3 Dépister la corticophobie Prise de notes
Profitez de chaque occasion pour dépister les patients corticophobes.
- Première prescription de dermocorticoïdes…
Rôle du pharmacien : S’assurer que le patient a bien compris l’intérêt du traitement et
évaluer ses craintes par rapport aux éventuels effets indésirables.
- Renouvellement de dermocorticoïdes…
Rôle du pharmacien : Questionner le patient sur l’efficacité du traitement en cours ou sur
l’utilisation qu’il fait de ses crèmes.
- Demande de conseil autour de la dermatite atopique…
Rôle du pharmacien : Questionner le patient pour savoir où il en est dans la prise en charge
de sa maladie.

Rappelez-vous :
- Ouvrez systématiquement le dialogue avec votre patient. Vous pouvez poser des questions
ouvertes qui inciteront le patient à vous faire part de ses réticences.
- La recherche de traitements alternatifs peut révéler une crainte vis-à-vis de l’usage des
dermocorticoïdes.

Conclusion
La dermatite atopique est une maladie fréquente qui impacte la qualité de vie de nombreux
patients et de leur famille.
Or, le plus souvent, cette altération de la qualité de vie est due à un défaut de soins lié à leur
complexité, à la corticophobie très souvent, aux divergences de discours des soignants.

Conscient des enjeux de la corticophobie, vous pourrez la dépister et aider à la vaincre, en


expliquant le traitement, les soins associés, en conseillant des produits adaptés.

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Annexes

Outils pour votre pratique

Les dermocorticoïdes d’activité modérée

Exemples de spécialités
DCI
(hors génériques)

Désonide (0,1 %) Locapred® crème

Désonide (0,05 %) Tridesonit® crème

Les dermocorticoïdes d’activité forte

Exemples de spécialités
DCI
(hors génériques)

Bétaméthasone valérate (0,1 %) Betneval® crème, pommade, lotion

Bétaméthasone dipropionate (0,05 %) Diprosone® crème, pommade, lotion

Désonide (0,1 %) Locatop® crème

Difluprednate (0,05 %) Epitopic® 0,05 % crème, gel

Nerisone® crème, pommade


Diflucortolone valérianate (0,1 %
Nerisone gras® pommade

Fluticasone (0,05 %) Flixovate® crème

Fluticasone (0,005 %) Flixovate® pommade

Efficort® crème hydrophile


Hydrocortisone acéponate (0,127 %)
Efficort® crème lipophile

Locoïd® crème, crème épaisse, pommade,


Hydrocortisone butyrate (0,1 %)
lotion, émulsion fluide

Les dermocorticoïdes d’activité très forte

DCI Exemples de spécialités

Clobétasol propionate 0,05 % Dermoval® crème, gel

Bétaméthasone dipropionate 0,05 % Diprolène® pommade

Clarelux® Gé crème
Clobétasol propionate 500 µg/g
Clarelux® mousse

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Glossaire
ATU de cohorte : Autorisation temporaire d'utilisation sollicitée par le laboratoire et accordée à des médicaments dont l’efficacité et
la sécurité sont fortement présumées par les résultats d’essais thérapeutiques menés en vue d’obtenir une demande d’autorisation
de mise sur le marché (AMM).

Dermite péri-orale : Dermatose de cause inconnue à prédominance féminine se localisant autour des orifices du visage.

Effet antabuse : Flush facial provoqué par l’absorption de certains médicaments associée à l’ingestion d’alcool même en faible
quantité.

Excoriation : Ecorchure de la peau provoquée par les ongles lors du grattage.

Folliculite : Inflammation du follicule pileux se traduisant par de petites lésions inflammatoires souvent pustuleuses à la base des
poils.

Hypertrichose : Pilosité excessive au niveau de certaines zones de la peau le plus souvent sous forme de duvet.

L’immunité adaptative : L’immunité adaptative confère à l’organisme une protection tardive mais spécifique et durable
(phénomène de mémoire).

L’immunité innée : L’immunité innée constitue la première ligne de défense de l’organisme. Ses mécanismes se mettent en place
de façon immédiate afin de lutter contre divers agents dangereux notamment infectieux.

Prévalence : Fréquence d'une maladie dans une population à un moment donné.

Soin émollient : Produit destiné à ramollir, assouplir la peau. Il a des vertus adoucissantes, hydratantes et protectrices.

Références bibliographiques
Aubert-Wastiaux H, Moret L, Le Rhun A et al. Topical corticosteroid phobia in atopic dermatitis : a study of its nature, origins
and frequency. British Journal of Dermatology 2011 ; 165 :808-814.

Avenel-Audran M. Dermatite atopique, quoi de neuf en 2012 ? Progrès en dermato-allergologie

Barbarot S. Non-adhésion et corticothérapie. Annales de Dermatologie et Vénéréologie, 2012,139 :p.s7-s12

Karilla C. Dermatite atopique et allergie : quels liens ? Archives de Pédiatrie 2013, Vol 20- N°8- p 906-909

Launay F. Amélioration de la dermatite atopique par l’éducation thérapeutique et par l’utilisation de thérapeutiques
alternatives. Thèse 2013

Pascal M. Enquête sur les conseils d’usage donnés par le pharmacien d’officine lors de la dispensation d’un
dermocorticoïde pour le traitement local d’une dermatite atopique chez l’enfant. Thèse 2012

Société Française de Dermatologie : Prise en charge de la dermatite atopique de l’enfant. Conférence de consensus. Texte de
recommandations 2005

Vidal Recos : 4ème edition « Dermatite atopique de l’adulte »

Vidal Recos : 4ème edition « Dermatite atopique de l’enfant »

Sites web :

Société Française de Dermatologie. Adresse URL : http://dermato-info.fr/

Fondation Dermatite Atopique. Adresse URL : http://www.fondation-dermatite-atopique.org/fr

Base de données publique des médicaments. Adresse URL : http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/index.php

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