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INTRODUCTION

La dermatologie est une chance. On ne vous demande pas pour un


malade en coma. En plus ce cours est dispensé au moment où l’étudiant
a déjà des connaissances en histopathologie, en physiopathologie, en
infectiologie, en immunologie, …
1.1. Objectifs du cours
- Acquérir des connaissances sur les IST
- Connaître, expliquer la relation VIH – IST et les implications sur
la prise en charge IST et lutte VIH/SIDA
- Connaître, énumérer es facteurs qui influencent l’efficacité de la
prise en charge des IST
- Etre capable d’identifier et prendre en charge de manière
appropriée les cas d’IST et leurs contacts selon l’approche
syndromique
- Avoir présent à l’esprit le souci de PROTEGER la population
saine et IDENTIFIER les affections courantes de la peau et les
traiter
- Forme et structure de la peau
- Fonction
- Lésions élémentaires
- Dermatoses courantes
- Soins curatifs
- Prévention
- Maladies et matériels
- Liaison étroite avec d’autres disciplines : santé publique,
nutrition, etc.
1.2. Contenu du cours
- La peau : anatomie macroscopie, histologie, physiologie
- La sémiologie :
 Anamnèse
 Examen physique : lésion élémentaire doit être accompagné
de ce qui est ressenti par le malade et la topographie
 Conclusion
 Conduite à tenir

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- Dermatoses bactériennes :
 Hanseniase
 Tuberculose cutané
 Pyodermite :
 Staphylococciques
 Streptococciques
 Mixte
- Virus :
 Herpès : labial, génital, varicelle, zona
 Pox virus : molluscum contagiosum
 Verrues : vulgaire, plan, plantaire, condylome acuminé
(HPV)
- Mycoses :
 Pityriasis versicolor
 Dermatophytes
 Candidoses
- Parasites – ectoparasites
 Onchocercose
 Scabiose
 Pédiculose
 Myiases à ver de cayor
- Tumeurs
 Carcinome spinocellulaire
 Carcinome basocellulaire
 Angiosarcome de kaposi
- Infections (IST)
 Syphilis
 Lymphogranulome vénérien
 Donovan
 Condylome acuminé
 Blennorragie
 Chancre mou
 Herpès génital
 Molluscum contagiosum
- Originalité :
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 Acné
 Eczéma
 Urticaire
 Vitiligo
 Lichen plan
 Psoriasis
 P rose G
 Toxidermie
 Collagénose
 Ery pellag
 Dep vol
 Albinisme
- Thérapeutique
 Dermatologique
 Spécifique
 Locaux
 Echelle individuelle ou populationnelle
La fiche d’une dermatose comprend :
 Introduction + histoire
1. Synonyme
2. Définition
 Etiologie
3. Epidémiologie
4. Pathogénie / physiopathologie
5. Clinique : lésion élémentaire (macule, papule, pustule,
ulcération, …)
6. Diagnostic différentiel
7. Complication / évolution
8. Traitement :
 Préventif
 Spécifique
 Consensuel

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DERMATOSE + IST
Maladies de la peau, muqueuses, grandes et phanères.
Le système tégumentaire comprend l’épiderme, le derme, l’hypoderme
et les phanères (contenant la kératine)
La constitution de la peau :
1. Epithélium
2. Membrane basale
3. Substance fondamentale :
 Fibres (élastique, collagène, réticulé)
 Tissus conjonctifs
4. Aponévrose

Certaines dermatoses sans support génétique auront tendance à se


regrouper en famille
 Déterminants
 Facteurs favorisants :
 Intrinsèques : la grossesse peut favoriser l’apparition de
furoncle, des pathologies comme la rougeole peut favoriser
certaines dermatoses ; les extrémités de la vie (nouveau-né,
vieillard)
 Extrinsèques

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Lorsqu’on a diagnostiqué une dermatose, casser ou arrêter la chaine de
transmission est l’un des premiers objectifs dans la prise en charge et
non seulement traiter le patient
CHAP 2 : DERMATOSES BACTERIENNES
- Lèpre
- Tuberculose
- Pyodermites
Rappel :
La constitution de la peau ne facilite pas une pénétration microbienne.
La peau se renouvelle suivant un cycle de 28 jours. Elle se nourrit de
l’intérieur.
NB : il faut la présence de facteurs favorisants : grossesse,
augmentation du taux de sucre*
2.1. LEPRE (HANSENIASE)
On appelle « lèpre » toute lésion hypo pigmentée avec perte de la
sensibilité.
 Agent causal : mycobactérium leprae, c’est un germe qui est
BAAR (bacille – acido – alcolo – résistant). On doit le rechercher
par le Zhil
Il faudra la reconnaitre quand elle est encore sous forme de macule (=
lésion visible non palpable). Tandis que la végétation est une lésion
visible palpable.
Pour une macule, on décrit :
- Le bord : nette ou flou
- La coloration : hypo pigmentée ou hyper pigmentée
- La surface
La lèpre est une maladie millénaire
Sommaire :
- Définition

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- Historique
- Epidémiologie
- Classification
- Clinique
- Prise en charge
- Iconographie de la lèpre
- Diagnostic différentiel
Définition :
 Maladie millénaire, invalidante (infirmité), infectieuse,
chronique, granulomateuse, …) nerf périphériques, peau et
muqueuses
 OMS : 80.000 nouveaux cas, deux millions d’infirmes
 Majorité : Afrique, Asie et Amérique du sud (zone tropicale)
 RDC : forte endémicité (95%)
 Katanga : Tanganyika, Haut – Katanga
 Dépistage facile, se concevoir dans les soins de santé primaire
La lèpre est une affection cutanéo – nerveuse. Il faut interroger le nerf
au niveau de la lésion
Historique :
La lèpre a commencé en chine et en inde puis elle a atteint l’Europe,
l’Afrique (Egypte, Sud Sahara). De l’Europe, elle s’est répandu en
Amérique et partant de l’Afrique elle a gagné l’Amérique latine

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Etiopathogénie
C’est une maladie infectieuse, invalidante, peu contagieuse. Lorsque le
Mycobactérium leprae est en contact avec une personne, il faut que
cette personne ait une immunité à médiation cellulaire faible pour
qu’elle développe la lèpre. Ainsi 80% des individus en contact avec le
bacille de Hansen ne développe pas la maladie.
Chez le 20% restant, le Mycobactérium leprae peut provoquer des
tableaux cliniques différents (polymorphisme cliniques) :
- Lèpre indéterminée (I)
- Lèpre lépromateuse (L)
- Lèpre tuberculoïde (T)
- Lèpre borderline (frontière ou intermédiaire entre lèpre
lépromateuse et tuberculoïde)
Dissémination :
Les malades avec immunité à médiation cellulaire élevée ont peu de
bacille de Hansen (forme pauci bacillaire), tandis que les malades avec
immunité à médiation cellulaire faible ont beaucoup de germes (forme
multi bacillaire)
Contamination :
La contamination se fait par la voie respiratoire par un sujet multi
bacillaire

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Classification :
 Epidémiologie : MB, PB
 Ridley et Joplin : TT, BT, BL, LL
 Opérationnelle : lésions (5)
 Lorsqu’un sujet a plus de 5 lésions → MB (traitement 24
mois)
 Lorsqu’un sujet a moins de 5 lésions → PB (traitement 6
mois)
Clinique :
Pauci bacillaire Multi bacillaire
TT BT BL LL
Peau
(nombre,
symétrie,
taille,
sensibilité)
NERF
BAAR
Mitsuda

Lésion élémentaire :
 Macule :
 Hypo pigmenté (dans les zones froides ex : le cartilage
nasal)
 Avec perte de la sensibilité (il faudrait un argument nerveux)
au chaud, au froid et à la douleur → il y a atteinte du
parasympathique ou du sympathique et des nerfs sensitifs.
 Léprome : nodules retrouvés dans la lèpre suivant les endroits
froids (oreille, front, narine, cartilage nasal)
 Dans certaines formes une gynécomastie

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NB : l’affection atteint le cil mais le cuir chevelu est épargné.
Le bacille de Hansen va se fixer sur la cellule de Schwann et créer une
réaction granulomateuse qui se traduit par une hypo pigmentation avec
perte de la sensibilité.
Localisation :
Le mycobacterium leprae a des préférences : il se développe à la
température du corps – 1°c ou – 2°c. il se développe sur les endroits
moins chauds. Localisation nerveuse élective
Palpation des troncs nerveux périphériques
 Cubital : 1/3 inférieur de la loge interne du bras
 Radial : poignet, styloïde radiale
 Sciatique poplité externe
 Tibial postérieur
 Plexus cervical superficiel
 Sus orbitaire
NB : 1) à retenir : on peut voir les signes suivants : main du Christ
bénissant, main de singe, marche avec steppage
2) le système nerveux central n’est pas intéressé
Chez un sujet multi bacillaire, les lésions se trouvent de façon diffuse
Lèpre tuberculoïde :
- Macule hypo pigmentée cuivrées

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- Lésions peu nombreuses, asymétriques montrent des macules
cutanées à bords saillants et bien délimité
- Nodules saillants, plus ou moins volumineux, lisses avec des
bords flous
- Symétrique et siègent à la face et au bord libres des pavillons des
oreilles
Traitement :
- Médical (codifié)
- Spécifique
- De réaction
La peau :
Prise en charge : examen clinique
 Sur le patient dévêtu
 Rechercher les macules, papules et nodules
 Préciser le contour, l’aspect de la surface, le nombre, la
distribution
 Déterminer pour chaque lésion les anomalies de la sensibilité au
tact, à la chaleur et à la douleur
 Plus la perturbation de la sudation
2.2. LES PYODERMITES
Ce sont des infections de la peau par des bactéries pyogènes
Définition :
 Infections cutanéo – annéxielles à staphylocoque et/ou
streptocoques
 Peut-être superficielle ou profonde
Etiologie :
Agent causal :
- Staphylocoque aureus
- Streptocoque beta hémolytique du groupe A
- Pseudomonas aéruginosa
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- Proteus
Pour qu’il ait une pyodermite, il faut un agent causal et des facteurs
favorisants
Classification
 Staphylocoque : folliculites, furoncle, hidrosadénites, abcès
multiple, nouveau-né, SSS syndrome
 Streptocoque : érysipèle
 Mixte : impétigo, pyodermite chronique, ecthyma, intertrigo
bactérien
Staphylococcus aureus est pénicillino-résistant. D’où la classification
est importante pour la prise en charge
Facteurs favorisants :
- Mécaniques : micro traumatismes
- Immunologiques : altération du système immunitaire : MPC,
cancer, Sida
- Bactérien : altération de la flore
- L’âge : enfant et personnes âgées
- Prurit : maladies prurigineuses : scabiose, diabète sucré, eczéma,
Sida, ascaridiase
Ascaridiase → déchets qui passent dans le sang → prurit → favorise
l’infection par le staphylocoque. D’où dans certaines dermatoses on
associe les vermifuges.
Sur la peau, il y’a une flore commensale qui peut être altérée d’une
manière considérable ou inconsciente.
Physiologie
 Température
 Protection
 Excrétion

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A. PYODERMITES STAPHYLOCOCCIQUES
1° les folliculites superficielles

C’est une inflammation limitée à l’ostium folliculaire (structure au-


dessus de la membrane basale).
Localisation : on les rencontre à des endroits où il y a des poils
comme au visage
Signes : elles sont caractérisées par une éruption de petites pustules,
centrées par un poils et bordées d’un halo inflammatoire
érythémateux
 Transpiration et frottements favorisent les folliculites
2° FURONCLE
C’est une infection aigue du follicule pilo-sébacée due au
staphylocoque doré et ayant une évolution spontanée nécrosante
L’infection touche la partie moyenne du follicule pilo-sébacée et
s’élimine avec les zones voisines dermiques nécrosées sous forme de
« bourbillon »
Facteurs favorisant :
On recherchera un diabète, l’alcoolisme, l’immunodépression
secondaire à une corticothérapie
Diagnostic
- Le furoncle est de diagnostic assez facile

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Le début st une simple folliculite, puis rapidement apparait une zone
indurée, rouge, chaude, douloureuse, avec au centre une pustule
jaunâtre
La douleur peut être intense et s’accompagne d’une adénopathie et
d’une fièvre
En quelques jours, un bourbillon s’élimine et laisse en place une cavité
creuse
Le furoncle peut siéger n’importe où, mais il est favorisé par le
frottement sur le dos, les fesses, le périnée. Sur le visage, il est surtout
dangereux s’il est localisé à la région médiane du visage

Le danger est lié au caractère anatomique et fonctionnel. Le drainage


lymphatique et vasculaire veineux se jette dans le sinus caverneux. Le
staphylococcus aureus peut emprunter cette voie.
Complications
Dans cette localisation médio faciale, il faut toujours craindre la
complication majeure qu’est la staphylococcie maligne de la face. Elle
se voit surtout après manipulation intempestive du furoncle et se
traduisant par un syndrome infectieux majeur avec frissons, fièvres à
40°c, œdème du visage, les hémocultures sont positives et l’évolution
spontanée mortelle, pat thrombophlébite du sinus caverneux et atteinte
méningée.
Formes cliniques
 La furonculose

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 Elle est caractérisée par des furoncles nombreux et répétés
 La chronicité est la règle et le traitement est difficile
 Il faut chercher systématiquement des foyers infectieux,
prélèvements bactériologiques au niveau du nez, de la
gorge, de l’anus, radio de sinus, panoramique dentaire. On
recherche également de manière systématique un défaut
immunitaire.
 Anthrax
Il résulte de la confluence et de la prolifération de plusieurs furoncles :
 Il est surtout vu dans les zones de transpiration importante
 Il se traduit par une tuméfaction érythémateuse,
douloureuse, chaude dont on sent la profondeur au palper et
qui est centré par une ulcération nécrotique d’où sort un pus
franc. Ce pus est riche en staphylocoque doré
 L’anthrax s’accompagne de fièvre et d’une adénopathie
locale. L’anthrax doit être différencié du kyste infecté, qui
siège souvent dans les mêmes endroits ou d’un abcès fistulé
3° Hidrosadénite
C’est l’infection récidivante des glandes sudoripares apocrines
(aisselles surtout, périnée).
4° Le syndrome staphylococcique des enfants ébouillantés (SSS
syndrome)
Il atteint les nouveau-né, le nourrisson, le jeune enfant et
exceptionnellement l’adulte immunodéprimé ou insuffisant rénal
(« moto ya bafu »)
Symptomatologie
- La peau se décolle, c’est comme si on a mis l’enfant dans le feu
et qu’on l’enlève
- Incubation : 3 jours après le début d’une infection focale
muqueuse
- Atteintes des grands plis

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- En quelques heures, la nécrolyse épidermique apparaît sous forme
de décollement spontané avec quelques bulles à toit fripé mais
surtout déchirements par frottement provoqués (signe de
NIKOLSKI)
- Il en résulte des vastes surfaces et suintantes recouvertes de
lambeaux épidermiques.

Physiopathologie
Le staphylocoque a des enzymes et toxines qui ont pour cible les
desmosomes. Dans un contexte des facteurs favorisants, ces enzymes et
toxines coupent les connexions entre les cellules épineuses
(« desmosomes »). La toxine provoque une nécrolyse épidermique.
Cliniquement même lorsqu’on ne voit pas de lésion, en frottant cette
zone se décolle (signe de NIKOLSKI)
Les anglo saxons parlent de SSS syndrome (SSSS) :
- Staphylococcus aureus
- Scaled
- Skin SSSS chez l’enfant
- Syndrom
NB : Chez l’adulte, le mécanisme se fait en dessous de la membrane
basale et dans le cadre d’un conflit immunologique antigène-
anticorps (syndrome de Lyell, Stevens Johnson) et non dû au
staphylocoque. Il donne une clinique de toxidermie
Evolution :

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Sous traitement antibiotique adapté, la guérison est obtenue rapidement
sans séquelle malgré l’importance de la surface cutané atteinte
Diagnostic différentiel
- Aspect ébouillanté
- Syndrome de Lyell
- Syndrome de Stevens Johnson
NB : c’est la pathogénie qui fait la différence
 Chez l’enfant on a une pyodermite car l’atteinte se situe au niveau
de l’épiderme (desmosomes)
 Chez l’adulte on a une toxidermite car l’atteinte se situe au niveau
de la membrane basale
 Le signe de NIKOLSKI est le même
B. PYODERMITE STREPTOCOCCIQUE
1°ERYSIPELE
- Agent causal : streptocoque beta hémolytique du groupe A
- Cible = système lymphatique au niveau du derme
Définition
- Une dermo-épidermite aigue ou subaiguë
- Œdème avec participation lymphatique
- Dû au SBHGA
- Plus facteurs favorisants
Clinique
Il est caractérisé par un placard érythémateux, douloureux, infiltré,
chaud avec bordure périphérique saillante à extension centrifuge,
accompagné d’une adénopathie régionale sensible.
La douleur et la fièvre peuvent précéder les lésions cutanées. Tâche
érythémateuse à bord qui n’est pas nette (lésion en tâche d’huile)
Localisation
- Visage

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- Membres inférieurs
Erysipèle du visage
Le début est brutal, des signes généraux bruyant précédent les signes
cutanés : fièvre à 40°c, frissons, céphalées et atteinte de l’état général.
Localement, on remarque un placard érythémateux, douloureux, chaud,
d’extension centrifuge cerné par un bourrelet palpable. Ce placard se
couvre de vésicules pouvant confluer en phlyctène. L’œdème est très
important
Il s’agit en règle d’un placard unilatéral, il respecte en général le menton
et le pourtour buccal, mais il peut se bilatéraliser. A la palpation, on
retrouve des adénopathies régionales, sous maxillaires et prétragiennes.
Le diagnostic positif est clinique
Erysipèle des membres inférieurs
Actuellement, il est plus fréquent, il apparait souvent sur des troubles
trophiques : œdème ou eczéma de stase, insuffisance veineuse ou
artérielle.
Il est souvent secondaire à un intertrigo infectieux ou à une effraction
cutanée
Grosse jambe rouge douloureuse, fébrile avec adénopathie inguinale
Le diagnostic différentiel au niveau des membres :
- Phlegmon et cellulite
- Lymphangite
- Le rouget du porc
- Phlébite des membres inférieurs (perte du ballonnement du
mollet, signe de Homans positif)
NB : il faut savoir si la grosse jambe va de haut en bas ou de bas en
haut ???
C. PYODERMITES MIXTES
1° Impétigo

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- C’est une pyodermite superficielle de la peau
- Très contagieuse
- Qui peut être due au streptocoque, au staphylocoque ou à
l’association des deux
- Facteur favorisant : enfant d’âge scolaire (phase… :
microtraumatisme → ongle large
- C’est une macule érythémateuse : bulles fragiles à liquide clair ou
légèrement trouble, entourées d’un liseré érythémateux → bulles
purulent, croûtes jaunâtres mélicériques (couleur miel) et à des
érosions arrondies groupées en élément annulaire.
- Lésion en aspect de miel
- Peu ou pas prurigineux
Localisation
Visage, près du nez et de la bouche, plus rarement ailleurs
 L’état général est conservé : pas de fièvre tandis que dans
l’érysipèle il y’a atteinte de l’état général
 En absence de traitement, l’infection à tendance à s’étendre
 Complications :
 L’ecthyma
 Lymphangite
 Glomérulonéphrite aigue
 Septicémie (rare)
2° ECTHYMA
Définition : c’est une pyodermite creusante localisée aux membres
inférieurs
Clinique :
Une pustule plate ou par une bulle sur une base érythémateuse et
infiltrée → processus nécrotique, une ulcération qui se couvre d’une
croûte grise ou brunâtre + les facteurs prédisposant
La tendance à la guérison spontanée est rare. Si celle-ci survient c’est
toujours au prix de cicatrice inesthétique à bords hyper pigmentés.

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3° INTERTRIGO BACTERIEN (attention)
C’est une inflammation cutanée des plis sous mammaire, inter fessier,
du sillon sous fessier, axillaire
- Intertrigo streptococciques retro auriculaires ou des grands plis
chez les obèses à hygiène déficiente
- Anite streptococcique de l’enfant : placard inflammatoire, rouge,
douloureux non fébrile
LESIONS DU CUIR CHEVELU
- Les pyodermites vont entrainer les folliculites
- Lésions recouverte d’un jus de pus
- Les mycoses auront tendance à bouffer le cuir chevelu
Dans l’intertrigo bactérien on a :
- Lésions des « plis »
- On a une lésion vésiculeuse, la surface est érythémateuse,
suintante.
Une pyodermite peut être superficielle (au-dessus de la membrane
basale ou profonde en dessous de la membrane basale)
- Dans la folliculite : au-dessus de la membrane basale
- Furoncle simple : la complication est sa localisation
- Furonculose : on a des furoncles qui viennent et se succèdent dans
le temps, rechercher un déficit immunitaire (diabète sucré, …)
- Anthrax : coalition des furoncles

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On peut avoir une pyodermite dans le contexte de scabiose donc il faut
traiter d’abord la scabiose
- La primum movens d’une pyodermite c’est une lésion
prurigineuse
Dans la folliculite, il faut qu’il ait une pustule surmontée par un poil.
Le poil n’est pas perpendiculaire à la surface de l’épiderme mais plutôt
oblique. Lorsque le poil est coupé, il repousse en décrivant un arc et …
dans l’épiderme pour créer une réaction inflammatoire à corps étranger,
on aura une pseudo folliculite : pustule avec un poil entrant. Avec le
temps, cela peut se traduire par des chéloïdes.
Dans la folliculite, le poil qui sort se trouve au centre de la pustule

Le furoncle s’accompagne d’un mécanisme inflammatoire. Il y a une


pustule les germes produisent des enzymes et des toxines qui détruisent
les tissus et constitution d’un bourbillon. Dans le pseudo furoncle,
l’agent causal n’est pas le staphylocoque doré mais une larve. On parle
de myiase pseudo furonculeuse
CHAP 3 : DERMATOSES MYCOSIQUES (Dermatoses dues aux
champignons microscopiques) www.fungus.org
Classification clinique
- Mycose superficielle
- Mycose semi-profondes
- Mycoses profondes
Les mycoses ont tendance à s’exprimer dans un contexte de déficit
immunitaire de manière physiologique ou oncologique
Prenant la constitution des téguments, on a :
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- Des mycoses atteignant les muqueuses : LES CANDIDOSES
- Des mycoses qui respectent les poils mais attaquent la partie
superficielle de la peau (couche cornée) : PTYRIASIS
VERSICOLOR
- Des mycoses qui attaquent la couche cornée, détruisent les poils
et même l’ongle : DERMATOPHYTES
Les champignons microscopiques sont ubiquitaires cad on les retrouve
partout (air, poussière, …) et envahissent l’homme suite à des facteurs
favorisants. Les mycoses ne sont pas nécessairement contagieuses donc
on a :
- Pityriasis versicolor (c’est déjà une maladie)
- Dermatophytes (c’est un groupe de maladies) : trichophyton,
épidermophyton, microsporum
3.1. DERMATOPHYTES
Les dermatophytes mangent la kératine qui se trouve au niveau :
- De la couche cornée
- Des ongles
- Des poils
Toutes les dermatophytes ont un nom en latin (Tinea) auquel on ajoute
le nom de la zone cible :
- A la tête : tinea capitis
- Le corps : tinea corporis
- Sphère génitale : tinea inguinalis
- Pieds : tinea pedis
- Ongle : tinea inguinum
Une teigne a été décrite depuis le 17ème la roue de Catherine
Lésion élémentaire : lorsque la lésion se fait dans la sphère génitale, elle
peut s’étendre plus loin jusqu’aux genoux : lésion à tendance
centrifuge, elles ne vont pas en profondeur car elle ne consomme que la
kératine. La lésion a un bord net, centrifuge avec prurit, il faut des
facteurs favorisants

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3.2. CANDIDOSES
Candida albicans est rencontré dans les muqueuses comme un
saprophyte. Il envahit les muqueuses moyennant les conditions
favorisantes et ronge les muqueuses
Facteurs favorisants :
- Physiologiques : âges extrêmes : jeune âge, personne âgées, …
Lésion élémentaire : le bord de la lésion surélevé, un peu déchiqueté à
extension centrifuge
Les candidoses déterminent plusieurs types de lésions :
1. PERLECHE : candidose buccale de l’enfant
2. MUGUET : candidose de la muqueuse buccale pouvant être
confondu à la tâche de koplick
3. INTERTRIGO CANDIDOSIQUE : sous mammaire, des
aisselles, sous fessiers, inter fessier, dans la sphère génitale ;
vulvaginite candidosique
La présence d’une perlèche chez l’enfant doit faire rechercher une
oxyurose.
Traitement de la perlèche : une petite goutte de gentiane ou de bleu de
méthylène remet dans la bouche un Ph
CANDIDOSES
Définition : mycose due à candida albicans
Etiopathogénie
35 espèces de candida connues, seul le candida albicans passe de
saprophyte à l’état parasite. La colonisation puis l’invasion de la peau
et des muqueuses plus les facteurs favorisants
Diagnostic
Clinique : culture sur milieu sabouraud
 Buccale
 Plis
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 Génitale
 Phanères
Attention : intertrigo candidosique = candidose des plis
Erythème, vésicules, placard rouge foncé, exsudat infiltré
- Bord : dentelé, bien délimité, collerette blanchâtre (cc)
- Fond (plis) : fissure, suintant magma blanchâtre
Evolution sans traitement : indéfini
- Emarginé de Hebra
- Psoriasis
- Eczéma séborrhéique
Muguet (muqueuses)
Macule blanchâtre : lait caillé
Soit, gout métallique, cuisson
Gene : succion, mastication, déglutition
Evolution sans traitement indéfini
Clinique :
 Buccale : muguet, perlèche
 Plis : intertrigo génito-crural, main, perianal, inter fessier, sous-
mammaire
 Génitale : vulvovaginite, balanoposthite
 Phanères : périomysis candidosique
Perlèche : on a de s fissurations aux deux coins des commissures
labiales l’enfant mettra ses lèvres en position antalgique parce que c’est
très douloureux
Langue :
- Chargée, blanchâtre
- Peut-être aussi lisse
- Peut-être aussi noire

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Génito crural :
Rougeur, douloureux
Avec des tâches blanchâtres comme si on a versé un verre de lait ou de
yaourt. Les poils sont intacts
Péri-anale :
On a une anite candidosique. Les bords sont surrelés
Ongles :
Diagnostic différentiel :
- Perionyxis : pour les candidoses
- Onyxis : pour les dermatophytes
L’intertrigo bactérien est beaucoup plus luisant, érythémateux tandis
que l’intertrigo candidosique est aussi érythémateux mais avec des
tâches blanchâtres.
Impétigo : En dehors de la bouche
Candidose : au niveau des commissures labiales
Traitement :
 Agir sur les facteurs favorisants
 Antifongiques
 Suivi de l’évolution
3.3. PTYRIASIS VERSICOLOR (www.fungus.org)
Mycose superficielle qu’on trouve principalement dans les zones
séborrhéiques (riche en glande sébacée). On retrouve beaucoup ce
germe à la période néonatale
Les facteurs qui permettent au germe de s’exprimer :
- Forte sécrétion de la glande pilo sébacée
- Humidité
D’où il se manifeste à la période de la puberté

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Le champignon s’attaque à la kératine de la couche cornée mais le poil
est respecté
Lésion élémentaire
Cliniquement on a des petites macules d’aspect variable pouvant être
hypo pigmentées et/ou hyper pigmentées donnant aux lésions un aspect
en carte géographique. Les bords ne sont pas nets
Localisation : dans les zones séborrhéiques
Lèpre indéterminée : on a une macule hypo pigmentée avec des bords
flous et on aura des signes d’atrophie nerveuse : hypersensibilité au
chaud, au froid, à la douleur
3.4. PRISE EN CHARGE DES DERMATOSES MYCOSIQUES
- Les mycoses des dermatophytes sont regroupées dans les tinea (T)
- Les candidoses (C)
- Les Pityriasis versicolor (V)
On utilise les antifongiques (griséofulvine, Kétoconazole, nystatine), on
utilise beaucoup plus les antifongiques dans les mycoses profondes
1) Kétoconazole
Dit antifongique à « large spectre »
Le Kétoconazole est très nocif pour le foie (hépatotoxique), car il
entrave le fonctionnement du cytochrome p450
In vitro, le Kétoconazole a une action certaine sur :
- Candida albicans
- Dermatophytes
- Pityriasis versicolor
A cause de son action toxique, il faudra l’utiliser par voie externe et non
générale sous forme de crème ou champoing
2) Nystatine
- Il n’a aucun effet sur les dermatophytes (T)
- Pas d’effet sur le pityriasis versicolor (V)
- Agit sur le candida albicans
25
3) Griséofulvine
- N’a aucune action sur le pityriasis versicolor
- Aucune action sur le candida albicans
- A une action concrète sur les dermatophytes
La griséofulvine peut entrainer des troubles digestifs et de fortes
céphalées lorsqu’elle est administrée au-delà d’un certain temps. Donc
pas bien de le prescrire chez un petit surtout en âge scolaire (pour éviter
de perturber le rendement scolaire)

PTYRIASIS VERSICOLOR
Quand on passe un abaisse langue sur les lésions de carte géographique,
les squames se détachent in fine lambeau. Au microscope, ces squames
apparaissent comme les copeaux (signe de copeau). Le signe de copeau
est caractéristique de pityriasis versicolor
CHAP 4 : DERMATOSES LIEES AUX PARASITES
- Onchocercose
- Scabiose
- Ver de Cayor
4.1. ONCHOCERCOSE
Définition :
 C’est une maladie de la peau et des yeux causée par une filaire :
onchocerca volvulus
 Transmission par une petite mouche noire : simulium damnosum
 Se reproduit dans des cours d’eau à courant rapide
26
 Risque élevé de cécité près de ces rivières : cécité de rivière
 Elle fait partie des maladies tropicales négligées
 Maladie étudiées dans différentes disciplines : ophtalmologie,
épidémiologie, …
Clinique : peau, yeux
Au niveau des téguments on aura 6 situations :
1. Démangeaison
2. Gâle filarienne
3. Nodules-onchocercomes
4. Atrophie
5. Hyper pigmentation –peau de lézard
6. Dépigmentation – peau de léopard
Démangeaison
 On a un prurit sans horaire déterminant un bruit qui a donné le
nom de maladie de « craw crwan »
 On ne la retrouve pas dans les zones tendineuses
Gâle filarienne
 On a des lésions partout sur la peau tandis que dans la scabiose les
lésions ont des localisations bien définies
 Lésions excoriées, pustuleuses
Nodules –onchocercomes
 Ils contiennent l’onchocerca volvulus adulte, ils sont durs, fibreux
 Ils ont une caractéristique :
 Au-dessus il y a le tégument
 Repose sur un plan osseux
Localisations :
- Crâne
- Le long des côtes
- Crête iliaque
- Plateau tibiale
27
- L’omoplate
- Le trochanter

Dans la scabiose, les lésions respectent la tête, le dos


Atrophie
Les lésions vont conduire à l’atrophie suite au grattage
Dépigmentation = peau de léopard
Retrouvée dans les régions pré tibiales
Diagnostic différentiel
- Le furoncle : nodules inflammatoires avec bourbillon
- La maladie de Hansen : nodules (léprome) avec perte de
sensibilité
4.2. La gale vulgaire (=scabiose)
Les autres gales : gale norvégienne, gale filarienne
Synonyme : scabiose (appellation actuelle)
Définition :
C’est une dermatose infectieuse, parasitaire, prurigineuse, contagieuse
due à sarcoptes scabiei (ectoparasite)
Epidémiologie :
Les gens présentant la gale se retrouvent dans un contexte :
Facteurs intrinsèque :
- Manque d’hygiène

28
- Promiscuité
La transmission se fait d’homme à homme ou à travers un objet (essuie-
main, …)
Elle est aussi classée dans les maladies sexuellement transmissibles.
Donc dans sa définition, il faut ajouter qu’elle est inscrite sur la liste des
IST
Physiopathologie :
Le parasite se retrouve au niveau de l’épiderme, précisément au niveau
de la couche cornée, c’est un ectoparasite

Le sarcopte va creuser un tunnel avec son appareil buccal dans un


contexte de facteurs favorisants. Il va déposer ses œufs au fond du
tunnel. Cela va entrainer une réaction inflammatoire à corps étranger et
va provoquer des démangeaisons et prurits.
C’est la femelle fécondée de sarcopte qui creuse le tunnel pour aller
déposer les œufs au fond. Le syndrome sera dans les endroits chauds
de l’organisme tandis que la lèpre aime les endroits froids cad
température du corps – 1° ou – 2°c : extrémités, pavillon de l’oreille, …
Quand il fait chaud, le sarcopte va se mouvoir facilement. C’est un
prurit à prédominance nocturne (la nuit lorsque le malade se couvre) ou
aux heures chaudes de la journée (midi). On parlera des prurits à
prédominance nocturne ou pendant la journée.
Lésion élémentaire
Dans la scabiose, on aura suite à cette réaction inflammatoire des
vésicules perlées tandis que l’herpès présente des vésicules en
bouquet. Une vésicule est une lésion d’environ 1 mm ou de moins d’1
29
mm qui contient un liquide différent du sang et du pus (ça peut-être une
sérosité, …). Donc on a des vésicules perlées, symétrique et donc
bilatérales et escariées localisées aux endroits chauds de
l’organisme accompagné d’un prurit à prédominance nocturne.
Le caractère symétrique ou asymétrique est très important pour arriver
au diagnostic :
- Dans l’herpès zooster on a des lésions unilatérales
- Dans certains eczémas on a des lésions bilatérales
Localisations :
Les endroits chauds :
 Face antérieure :
 Les espaces interdigitaux (commissures de doigts) de 2
cotés
 Les faces latérales du poignet
 Face antérieure des paumes
 Les coudes
 Les creux axillaires
 Région péri ombilicale
 Sphère génitale
 Face postérieure
 Espace intéresser
 Espace sous-fessier
Ces lésions sont absentes au niveau de :
 La tête
 Du cou
 Du dos
Chez le nouveau-né et le nourrisson, il faut aouter en plus de ce qui a
été cité :
- Les paumes des mains
- Les plantes des pieds
4.3. Ver de Cayor
30
Facteurs favorisants :
- Pluie
- Chaleur
- Ordures ménagers
- Animaux
- Mouche
Définition
- Parasite
- Etre vivant
- Asticots
- Diptère : calliphoridae
- Sarcophoridae et mucidae
C’est un asticot qui parasite un organisme vivant (myiases) c’est une
myiases pseudo-furonculeuse
Etiopathogénie
Lorsque la mouche cordylobia anthropophaga se trouve dans les
endroits pluvieux et chauds, la femelle de cordylobia anthropophaga va
mettre des œufs 150 à 300 (à l’aube et à la fin d’après-midi). La femelle
dépose les œufs sur le sol et les tissus (linges, essuie-mains) souillés
d’urine ou de fèces et la larve va s’y développer ici c’est l’asticot qui
parasite.
Clinique
Lésion élémentaire : on a une papule qui devient par la suite un nodule
ferme mais inflammatoire accompagné de douleur et avec toujours un
orifice béant. L’orifice laisse couler les sérosités jaunâtres.
Les lésions vont être retrouvées dans les parties couvertes (par les
habits). Elle n’entre pas dans le cadre des photo dermatoses parce
qu’elle se rencontre sur les parties couvertes.
Mouvement de la larve (patient)

31
Diagnostic
Le diagnostic est clinique. On a plusieurs nodules qui ne sont pas des
furoncles → on parle de pseudo-furonculose
Diagnostic différentiel (de la pseudo-furonculose)
- Furoncle
- Hidrosadénite
- Folliculites
- Acnés
Traitement :
- Asphyxie et extraction de la larve. Puisque la larve consomme
l’oxygène il suffit de boucher l’orifice avec un bouchon de
graisse, de vaseline, d’huile de beurre, … la larve cherchera à
sortir de l’ostium et il suffira de presser et on récupère la larve.
- Hygiène domestique : lavage, séchage et repassage au fer à chaud
Conclusion
Katanga riche ? cuivre, cobalt, …. Mining ?
Climats, immondices, asticots, divagation, lit de nuisance par le ver
myiase furonculoïde évitable par une hygiène simple bien comprise
CHAP 5 : INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
5.1. Lésions élémentaires

32
1) Macule : lésion plate, une tâche. Contour avec une coloration
différente de la peau normale (en vue de face)
2) Papule : lésion surélevée en plateau
3) Nodule : lésion sphérique bien remplie (comme une voûte)
4) Vésicule : lésion contenant un liquide autre que le sang et du pus
et moins d’1 cm
5) Bulle : lésion de plus de 1 cm remplie de liquide
Herpès, zona, …. → lésions vésiculeuses
Onchocercose, … → nodules
Les nodules doivent se retrouver en dehors des zones de ganglions
6) Ulcération : lésion cutanée avec perte de substance histologique
dans un contexte autre que le traumatisme.
Elle peut être liée aux IST ou à autre chose que les IST. Le
chevauchement des lésions élémentaires conduit à des illustrations →
lésion en ailes de papillon, peau de léopard, peau de crocodile.
Toute dermatose devra être décrite avec une lésion élémentaire
Ex : scabiose →vésicules
5.2. SYPHILIS
- Congénitale : il faut que les 2 parents soient atteints
- Primaire
- Secondaire
- Neurosyphilis : prend un temps donné pour se manifester (5 ans,
10 ans, …)
En clinique, il faudra faire le diagnostic à un stade très précoce où on a
2 ou 3 lésions élémentaires qui signent la syphilis.
La syphilis est une tréponématose vénérienne à treponema pallidum qui
est vu au microscope à fond noir. C’est une IST qui est contractée :
- Par transfusion
- De la mère à l’enfant
- En manipulant des objets contaminés

33
- Par contact sexuel
C’est une affection avec des stades symptomatiques et des stades non
symptomatiques.

Après un rapport contaminant, il faut 3 semaines pour que les premiers


signes apparaissent (=période d’incubation)
Les signes : 2 types
- Une ulcération à l’endroit d’inoculation (perte de substance de la
peau)
Dans cette ulcération pullulent les Treponema pallidum en grand
nombre.

- Une adénopathie dans le triangle de S


L’ulcération a des bords nettes (1), indolore (2), son fond (3) est propre
donnant un aspect cartonné (4) à la palpation.
Elle n’est pas accompagnée de douleur (une des grandes
caractéristiques de la syphilis primaire). Le malade peut facilement
contaminer les autres. Après 1 ou 2 semaines, la plaie va guérir cad

34
qu’on passe à la phase asymptomatique parce qu’il y a une septicémie.
Les adénopathies sont souvent indolores (5) et sans péri adénite (6) (on
peut les séparer et les compter)
Diagnostic différentiel de la syphilis primaire
1) Ulcération génitale dans la scabiose : le grattage et les
microtraumatismes peuvent conduire à une ulcération à bords
déchiquetés, le fond est sale dans un contexte de prurit et il n’y a
pas d’adénopathies.
2) Herpès génital : on a les adénopathies douloureuses, ulcération
superficielle (pas de fond), bords polycycliques
3) Chancre mou : le bord de l’ulcération est surélevé (place à des
lèvres) les lésions sont très douloureuses, le fond est sale.
Traitement :
 Il faut un bon diagnostic pour bien soigner.
 Pour les IST, il y a des protocoles thérapeutiques
 Le treponema pallidum est sensible aux beta lactamines
 Le chancre mou est sensible aux sulfamidés
Dans la syphilis secondaire (1 à 2 ans après les éruptions) les lésions
sur les muqueuses, les phanères apparaissent sous forme de
condylome de vitiligo, de Psoriasis et de lichen plan
5.3. LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
Epidémiologie
Parmi les 5 types d’affection les plus courantes chez les adultes
OMS :
- 340 millions de nouveaux cas des IST
- Le contrôle de l’IST réduit la transmission du VIH
Définition
Affections contagieuses dues à des micro-organismes multiples et
variés contractées lors des rapports sexuels non protégés au contact
sexuels.
35
Mode de transmission :
1. Transmission sexuelle : 90% des cas :
- Hétérosexuelle
- Homosexuelle
2. Transmission sanguine
- Transfusion de sang ou ses dérivées contaminés : VIH, VHB,
syphilis
- Instruments non stérilisés
3. Transmission mère – enfant
- Trans placentaire (au cours de la grossesse) : syphilis, infection à
VIH
- Intra – partum (accouchement) : chlamydia, herpès
- Au cours de l’allaitement : syphilis, infection à VIH
4. Transmission accidentelle :
- Toilette, ustensile, laboratoire (gonococcie, syphilis)
Principaux agents pathogènes
1° les principales bactéries
- Neisseria gonorrheae (gonorrhée)
- Chlamydia trachomatis (infection à chlamydia)
- Treponema pallidum (syphilis)
- Haemophilus ducreyi (chancre mou)
- Calymmatobacterium granulomatis (granulome inguinal,
donovanose)
2° les principaux virus
- VIH
- Herpès simplex (herpès)
- Papilloma virus (condylomes ano-génitaux)
- Hépatite B
- Cytomégalovirus
3° les principaux parasites
- Trichomonas vaginalis (trichomonas vaginale)

36
- Candida albicans : vulvo-vaginite chez la femme ; inflammation
du gland et du prépuce chez l’homme il n’est pas parasite mais
c’est un champignon commensal.
LES PRINCIPALES PATHOLOGIES IST
1) Ecoulement génital anormal
A. Les Urétrites chez l’homme
L’urétrite est un écoulement anormal provenant de l’urètre et visible au
méat urinaire
Gonocoque
Signes :
- Pus franc, lourd, verdâtre ou jaunâtre tachant le linge
- Brûlures mictionnelles : « chaude-pisse »
- La goutte matinale
- Syndrome urétral (dysurie et pollakiurie)
D’autres germes peuvent également être responsables de mêmes
symptômes.
B. Les leucorrhées ou « pertes blanches » chez la femme
Dans les IST, on a :
a) Ecoulement génital anormal
b) Perte de substance = ulcération
c) Végétations ou tuméfaction
2. Perte de substance génitales
- Superficielles (érosions) : guérissant sans cicatrice
- Profondes (ulcérations) laissant après elle une cicatrice indélébile.
Le chancre syphilitique
Un chancre = une ulcération liée à une IST
Treponema pallidum
- Ulcérations indolore et propre, unique ou multiples
- Adénopathie non inflammatoire

37
- Absence de prurit
- Affection contagieuse
Haemophilus ducreyi
- Ulcération unique ou multiples, sales
- Douloureuse à la palpation
- Adénopathie inflammatoire
- Bord n’est pas net, il est déchiqueté
Herpès virus simplex type II
- Affection chronique et récurrente
- Vésicules groupées en « bouquet »
- Erosions multiples, polycycliques en « placard »
- Récidivantes (récurrentes) : les mêmes épisodes qui revient
- Douloureuse à base molle
- Adénopathies satellites fréquentes
3. VEGETATIONS VENERIENNES
 Excroissances indolores, surfaces irrégulières, de taille variable
 Aspect en choux fleur, aspect en crête de coq
L’HPV cible une cellule de l’épiderme, les cellules devient prolifique
et prend l’aspect en essuie-main
Relation VIH – IST
Une personne séropositive VIH et qui a une IST (syphilis) a plus de
chance de transmettre le VIH qu’un séropositif sans IST parce qu’il y a
les lymphocyte TCD4 dans l’ulcération. Lorsqu’on soigne l’IST, on
réduit les chances de transmission de VIH
Si une personne HIV positif, elle a plus de chance de contaminer une
personne porteuse d’IST (ex : ulcération syphilitique) qu’une personne
saine.

38
CHAP VI : LES ORIGINALITES
6.1. LES ACNES
Définition
 Lésion érythémateuse
 L’acné cible la glande sébacée
 Dans le comédon c’est le sébum qui veut partir et créer un
bouchon au niveau de l’ostium
Etiopathogénie
La glande pilo-sébacée produit beaucoup de sébum à l’âge de la puberté
et qui va boucher l’orifice de la glande.
Le point qui bouche chaque ostium c’est le comédon tandis que dans le
furoncle, la calotte est appelée bourbillon
Lésion élémentaire
C’est le comédon qui peut être blanc ou noir et polymorphe
Physiopathologie : 3 piliers
- La séborrhée : il y’a augmentation de flux du sébum et la glande
sébacée est hypertrophiée
- Le comédon : cela va se traduire par un bouchon corné avec
hyperkératose sous – épidermique
- L’inflammation : déclenchée par une surinfection par l’acné

39
Séborrhée Comédon Inflammation
Augmentation du flux Hyperkératose sous Surinfection
épidermique (P.acnés)
Glande sébacée Bouchon cornée Réactions
hypertrophique inflammatoires

Localisations
Les lésions sont retrouvées au niveau :
- Du visage
- De la face antérieure du thorax (au-dessus de l’ombilic) « V
antérieur »
40
- De la face supérieure du dos (V postérieur)

Cliniques :
- Juvénile
- Néonatorium : acnés du nouveau – né
- Prémenstruel : acnés qui apparaissent avant les règles
- Kystique : ostium fermé, hyperproduction continue
→ cela peut faire confondre avec l’acné chéloïdienne
- Chéloïdienne
- Hormonale (l’acné prémenstruel, juvénile ou néonatale)
- Rosacée
Acnés juvéniles
Les lésions peuvent être pustuleuse, luisante parce que le sébum a un
caractère lipidique. Ce sont les boutons de la jeunesse. Les lésions sont
d’âges différents.
En dessous de la lésion, il peut y avoir du pus bien que ce n’est pas une
pyodermite. La personne a tendance de pincer.
Dans la CAT, avec une aiguille, on peut enlever le comédon et vider la
glande.
La lésion va disparaître étant donné que les germes sont anaérobies. La
lésion élémentaire se localise au niveau du V antérieur mais les seins
comme les oreilles sont respectés.
Diagnostic différentiel

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- Pseudo folliculite
- Folliculite
- Acnés chéloïdienne
- Hidrosadénite
L’usage de dermocorticoïdes (diprosome, …) proche aux œstrogènes
conduit à l’hypertrophie des glandes et donne l’aspect éclairci de
comédon
Traitement ?

- Inutile, folklorique ou dangereux


- Contrôle de la séborrhée
- Diminuer l’hyperkératose
- Traiter la composante infection : locale, générale
- Explication : savon, micromanipulation

6.2. Les ECZEMAS


Les eczémas sont une série d’affections cutanées qui ont la similitude
des facteurs favorisants et d’agent causal mais qui n’ont pas de
ressemblances du point de vue pathogénie. D’où il n’y a pas un seul
eczéma mais on parle des eczémas
Introduction
 Un eczéma veut tout simplement dire « dermatite » (inflammation
des téguments)
 Un eczéma a 2 notions dans sa compréhension :
42
- Un prurit
- Une éruption
 On a une association des lésions élémentaires :
1. Erythème
2. Vésicule
3. Suintement
4. Desquamation
Définition
 Un eczéma est une inflammation faite d’érythème, de vésicule, de
prurit en nappe ou en placard et récidivante.
 Sur le plan histologique on a une spongiose et une vésiculation

Chez un même sujet on peut avoir des lésions d’âge différents. Ce qui
est ressenti par le malade c’est le prurit
Prurit
On a d’abord l’érythème qui sera couverte par les vésicules. Lorsque
les vésicules se rompent, il y a un suintement qui sera alors suivi de la
desquamation. Toutes ces phases sont accompagnées de prurit
Mastocytes → histamine → récepteurs → inflammation

43
Clinique :
Pour une lésion élémentaire identique on a des pathogénies différentes :
1. Dermatite de contact : due au contact avec une substance (savon,
teinture, shampooing)
2. Dermatite atopique : les patients présentent des dermatoses
atopiques selon leur constitution naturelle (beaucoup d’IgE)
3. Eczéma « microbien » : lié à des foyers infectieux
4. Dermatite séborrhéique
5. Dyshidrose : Eczéma au niveau de la plante des pieds
6. Eczéma de stase
7. Erythrodermie
8. Eczéma de l’enfant
Lésions élémentaires
Classification :
 Eczéma aigu (A)
 Eczéma subaigu (S)
 Eczéma chronique (C)
Lésions :
- Humide

44
- Sèche
Sont à connaitre pour orienter la prise en charge
Les dermocorticoïdes marchent très bien dans les eczémas mais
dépendent des conditions physico – chimique de la lésion. On utilise :
- Les dermocorticoïdes pommades sur les lésions sèches (car
elles sont lipophiles et elles ne vont pas entrer dans la lésion)
- Les dermocorticoïdes crèmes sont à utiliser dans les lésions
humides, dans les régions du corps à sécrétion
physiologique (creux axillaire, cuir chevelu) car la crème est
un mélange de l’eau dans l’huile
En anglais on note W/0 ou 0/W (o : oil et W : water)
Dans l’eczéma suintant → dermocorticoïde crème
Dans l’eczéma sec → dermocorticoïde pommade
Classification
Endogène Exogène
1. Atopique 1. Irritatif primaire
2. Séborrhéique 2. Allergie de contact
3. Nummulaire (discoïde) 3. Non classés
4. De stase (variqueux) 4. Constitutionnel
5. Anomalie MTB, 5. Prurigo nodulaire
malnutrition

Dans l’eczéma de contact les lésions sont symétriques


Dihydrose : eczéma au niveau de la plante des pieds
Eczéma de stase :
- Chronicité
- Membres inférieurs
- Adultes : âgés
- Varices
- Œdème

45
- Ulcères
Traitement
Local :
1. Bains
2. Badigeons de colorants
3. Dermocorticoïdes (2x 1 j) forme galénique adapté aux type de
lésions : pommades, œdème, …
Généraux :
1. Antihistaminiques oraux
2. ATB adaptés pour les eczémas liés au foyer infectieux
Etiologique
1. Eviction de l’allergène responsable
2. Allergène de contact
3. Allergène microbien

6.3. URTICAIRE
 Avant 6 semaines on parle d’urticaire aigue
 Après 6 mois : on parle d’urticaire chronique
Physiopathologie
Pour qu’il y ait urticaire, il faut qu’il ait libération des médiateurs
chimiques tel que l’histamine par les mastocytes. Ces médiateurs vont
entrainer une vasodilatation conduisant à une papule œdémateuse,
lorsque ce mécanisme s’arrête, la lésion disparaît (c’est l’urticaire
fugace).
Il y’a des mécanismes immunologiques et non immunologiques qui
déclenchent les urticaires.
NB : le chef d’orchestre de l’urticaire c’est le mastocyte

46
6.4. VITILIGO – LICHEN PLAN – PSORIASIS
Ils constituent une série de dermatoses connues depuis longtemps mais
sans agent causal connu
1°VITILIGO
On a une macule hypo pigmentée, la sensibilité est présente, le bord est
net et hyper pigmenté. Les lésions sont symétriques
Dans certains cas les lésions peuvent être en carte géographique et
confondu au pityriasis versicolor. L’hypo pigmentation est due au
défaut de mélanine par les mélanocytes
2° LICHEN PLAN
 Origine inconnue
 Le début est progressif, à la suite d’un stress
Clinique :
- On a une papule plane, violacée, lisse et brillante
- Lésion accompagnée de prurit
-

47
(une papule est une lésion visible et palpable en plateau )
Topographie :
- Surface antérieure des poignets
- Avant-bras
- Pli des coudes
- Partie inférieure de l’abdomen
Evolution : la guérison, parfois récidive (lésion aggravée par le stress)
Traitement
→ déception : cad difficile (ça apparait et ça disparait)
Règles d’hygiène
- Local
- Général
3° PSORIASIS
C’est une dermatose liée à l’altération de l’épiderme d’origine inconnue

Les cellules de la couche basale évoluent vers le haut et prennent des


dispositions et de formes différentes pour remplacer les cellules en
surface. Ce turn over est de 28 jours
Dans le Psoriasis, ce turn over est raccourci. Les cellules de la
membrane basale se multiplie plus vite. Le rythme biologique est plus
rapide.
Définition
C’est une dermatose chronique évoluant par poussées entre coupées des
rémissions plus ou moins prolongée durant toute la vie
48
Pathogénie
- Multiplication accélérée de la couche basale
- Erythème (apport sanguin accru pour les mitoses)
- Squames +++ (élimination des cellules sèches formées en
excès)
→ squame en tâche de bougie (signe de Schwartz)
Une croûte est formée de sérosité qui ont séchées sur une lésion
Lésion élémentaire
- Médaillons érythémato – squameuses bien délimités
- Squames sont sous forme de tâche de bougie
Localisations préférentielles
- Coudes
- Genoux
- Cuir chevelu
- Région sacrée
- Ombilicale
Quand on racle, la lésion se détache comme une tâche de bougie. Quand
on enlève les squames on a un piquetté hémorragique.

Le bord est net mais dans d’autres cas un bord flou


Traitement :
- Kératolytique
- Réducteurs
- Dermo – corticoïdes

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ZONA
 C’est une affection virale vésiculeuse cutanéo – nerveuse
 Unilatérale suivant un dermatome (zone sensitive innervée)
AVITAMINOSE PP
Clinique : 4 D
- Diarrhée
- Démence
- Dermatose
- …
Dans la syphilis secondaire on a des lésions qui ressemble au psoriasis,
au vitiligo, au lichen plan qui ne sont pas en tâche de bougie. Donc on
a des lésions psoriasiforme, vitiligoïde, lichenoïde gardant la sensibilité
HERPES LABIAL :
C’est l’herpès qu’on retrouve au-dessus de la ceinture pelvienne et
l’autre qui est en dessous c’est l’herpès génital (au niveau de fesse,
organes génitaux)

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