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Sommaire
I- INTRODUCTION
A/ Bactériologie de la peau
3- Lymphangite
Le furoncle
L'anthrax
Le sycosis staphylococcique
I- INTRODUCTION
A/ Bactériologie de la peau
La peau est normalement colonisée par une flore bactérienne résidente non pathogène,
composée de microcoques, de staphylocoque blanc, coagulase (–) et de corynébactéries ou
diphtéroïdes.
Cette flore occupe les couches épithéliales superficielles ainsi que les invaginations
infundibulo-pilaires.
Le staphylocoque doré, coagulase (+), potentiellement pathogène, peut être retrouvé au niveau
des narines, du périnée et des régions avoisinantes chez des sujets sains (porteurs sains).
Facteurs locaux :
Facteurs généraux :
Les infections cutanées sont précédées donc d'un déséquilibre écologique local multifactoriel
où interviennent en proportions variables. La perte de l'intégrité du revêtement cutané,
favorisé par une dermatose préexistante, la massivité de l'inoculum et le pouvoir pathogène
intrinsèque du contaminant.
1. L'Impétigo :
L'impétigo est une infection superficielle de la peau contagieuse, qui peut être due au
streptocoque, au staphylocoque ou à l'association des deux.
Affection fréquente chez l'enfant d'âge scolaire, il débute par une ou quelques petites taches
érythémateuses sur lesquelles surviennent des bulles fragiles à liquide clair ou légèrement
trouble, entourées d'un liseré érythémateux, rapidement le contenu des bulles devient
purulent, leur toit se rompt, laissant place à des croûtes jaunâtres mélicériques (couleur miel)
et à des érosions arrondies groupées en élément annulaire.
Chez l'enfant : l'impétigo est fréquent et en règle primitif, il est peu ou pas prurigineux, il
siège le plus souvent sur le visage, près du nez et de la bouche, plus rarement ailleurs. L'état
général est conservé, il n'y a pas de fièvre. En l'absence de traitement, l'infection a tendance à
s'étendre.
Chez l'adulte : l'impétigo primitif est rare, il s'agit en règle de l'impétiginisation d'une
dermatose préexistante, habituellement prurigineuse (eczéma, gale… ).
la suppression de la contagiosité
arrêt et cicatrisation des lésions en 2 à 5 jours
Le traitement local par les antiseptiques doit tendre à éviter la dissémination des germe.
2- Ecthyma :
Il débute par une pustule plate ou par une bulle sur une base érythémateuse et infiltrée à
laquelle fait suite par un processus nécrotique, une ulcération qui se couvre d'une croûte grise
ou brunâtre. La tendance à la guérison spontanée est rare, si celle-ci survient c'est toujours au
prix de cicatrices à bords hyperpigmentés. Les facteurs prédisposants sont :
hygiène insuffisante des plaies banales
diminution générale du pouvoir de résistance due à la dénutrition
l'éthylisme, le diabète, terrain artéritique.
Le traitement est le même qu'en cas d'impétigo mais de durée plus prolongée.
3- Lymphangite:
Traitement :
4- Erysipèle :
Ils survient volontiers chez des sujets fragiles, diabétiques, éthyliques ou porteurs d'une
hypersensibilité au streptocoque avec foyers streptococciques récidivants. Il peut également
être favorisé par une immunodépression ou être iatrogène (AINS). On distingue deux formes
topographiques.
1. Erysipèle du visage :
Le début est brutal, des signes généraux bruyants précèdent les signes cutanés : fièvre à 40°C,
frissons, céphalées et atteinte de l'état général.
Il s'agit en règle d'un placard unilatéral, il respecte en général le menton et le pourtour buccal,
mais il peut se bilatéraliser. A la palpation, on retrouve des adénopathies régionales, sous
maxillaires et prétragiennes.
Eczéma aigu : caractérisé par une rougeur diffuse, des petites vésicules disséminées
parfois confluentes. Pas de fièvre, pas d'altération de l'état général. Le signe
fondamental au cours de l'eczéma est le prurit, l'interrogatoire recherchera la notion de
contact avec un produit allergisant.
Zona ophtalmique : le zona touche le trajet du nerf ophtalmique qui est une branche de
la Vème paire crânienne. Il touche l'hémi-front, pourtour de l'œil, région temporale et
la région palpébrale inférieure. Il s'agit d'un placard érythémateux avec des vésicules
ombiliquées au centre s'accompagnant de sensation de cuisson, de piqûres et surtout
douleurs atroces, pas de fièvre, pas d'altération générale.
Staphylococcie maligne de la face : tableau dramatique d'érythème violacé de la face
sans bourrelet périphérique avec un réseau veineux apparent.
L'infection charboneuse : le charbon est une maladie qui s'attrape auprès des moutons
malades ou des cadavres de moutons. Les lésions commencent par une petite lésion
vésiculeuse qui se multiplie et autour desquelles se constitue un œdème massif au
point d'inoculation et qui donne une inflammation suraiguë qui en quelques heures
diffuse à tout le visage, les membres et à tout le corps, avec altération de l'état général,
fièvre, hypotension.
Le diagnostic positif se fait par la lésion elle-même, la vésicule se transforme en une
lésion noirâtre (c'est la pustule maligne charbonneuse).
Actuellement, il est plus fréquent, il apparaît souvent sur des troubles trophiques : œdème ou
eczéma de stase, insuffisance veineuse ou artérielle.
L'aspect est celui d'une grosse jambe rouge douloureuse, fébrile avec adénopathie inguinale.
Complications :
3. Fasciites nécrosantes :
C'est une streptococcie cutanée qui atteint tous les tissus cutanés sous-cutanés jusqu'à
l'aponévrose musculaire avec thromboses vasculaires.
La nature streptococcique peut être affirmé par la culture du liquide des bulles ou les
hémocultures.
Dans l'érysipèle non compliqué, la pénicilline G reste le traitement de référence (bon rapport
coût/efficacité 16 millions en IV pendant 1O jours à 15 jours ou la Bipénicilline : 2 millions
par jour en IM dans les formes modérées), mais un traitement ambulatoire par antibiothérapie
per os est également possible (macrolide ou synergistine).
Compte tenu de la fréquence des cellulites dues à des germes autres que Streptococcus
pyogenes, on conseille, au moindre doute, une antibiothérapie active contre Staphylococcus
aureus (pénicilline M, aminosides, vancomycine) et éventuellement les germes anaérobies
(métronidazole).
Chez le petit enfant, une antibiothérapie active contre Haemophilus influenzae est également
recommandée (céphalosporine de 3ème génération).
Traitement prophylactique
L'Extencilline (benzathine penicilline) pendant 3 à 6 mois pour éviter les récidives.
Traitement de la porte d'entrée.
Définition :
Les folliculites superficielles sont due à une infection limitée à l'ostium folliculaire, elles sont
caractérisées par une éruption de petites pustules, centrées par un poil et bordées d'un halo
inflammatoire érythémateux.
Diagnostic :
On les rencontre surtout sur le visage, en particulier au niveau de la barbe mais aussi sur les
cuisses et la face postérieure des bras. L'été, les folliculites du dos favorisées par la
transpiration et les frottements sont fréquentes.
une folliculite trichophytique souvent rencontrée sur les jambes, avec à la périphérie
des lésions, une bordure circinée caractéristique,
folliculite à éosinophiles caractéristique de l'infection à VIH qui siège sur le décolleté
Le prélèvement bactériologique n'est pas nécessaire dans la majorité des cas. Il faut toujours
rechercher des facteurs favorisants :
CONDUITE A TENIR
Folliculite des cuisses et des bras : port des vêtements larges en coton (éviter le port de
jean très serrés).
Folliculite du dos :
Toilette soigneuse
Les vêtements seront bien lavés, bien rincés séchés et repassés à fer
chaud
Porter du coton au contact direct de la peau.
Est une infection aiguë du follicule pilo-sébacée, due au staphylocoque doré et ayant une
évolution spontanée nécrosante. L'infection touche la partie moyenne du follicule pilo-
sébacée qui s'élimine avec les zones voisines dermiques nécrosées sous forme de
"bourbillon".
Diagnostic :
Le furoncle est de diagnostic assez facile. Le début est une simple folliculite, puis rapidement
apparaît une zone indurée, rouge, chaude, douloureuse, avec au centre une pustule jaunâtre.
Le furoncle peut siéger n'importe où, mais il est favorisé par le frottement sur le dos, les
fesses, le périnée. Sur le visage, il est surtout dangereux s'il est localisé à la région médiane du
visage.
Dans cette localisation médiofaciale, il faut toujours craindre la complication majeure qu'est
la staphylococcie maligne de la face. Elle se voit surtout après manipulation intempestive du
furoncle et se traduit par u n syndrome infectieux majeur avec frissons, fièvre à 40°C, œdème
du visage. Les hémocultures sont positives et l'évolution spontanée est mortelle, par
thrombophlébite des sinus veineux caverneux et atteinte méningée.
La furonculose :
Est caractérisée par des furoncles nombreux et répétés. La chronicité est la règle et le
traitement est difficile.
b. L'anthrax :
L'anthrax s'accompagne de fièvre et d'une adénopathie locale. L'anthrax doit être différencié
du kyste sébacé infecté, qui siège souvent dans les mêmes endroits ou d'un abcès fistulisé.
c. Le sycosis staphylococcique :
C'est une folliculite profonde de la barbe et/ou de la moustache. L'évolution est en général
subaiguë mais des formes chroniques sont possibles. Il se présente sous la forme de placards
inflammatoires pustuleux, entretenus par le rasage et une mauvaise hygiène. On retrouve
fréquemment une sinusite chronique associée.
d. Traitement :
La staphylococcie maligne de la face : est une urgence à traiter en milieu hospitalier par :
Une antibiothérapie générale prolongée (2 à 3 semaines) sous forme de cures répétées sera
associée au traitement des foyers et du terrain.
Il faudra prescrire : une hygiène impeccable de la peau avec savons antiseptiques, brossage
des ongles matin et soir et traitement des sites tels que le nez et la marge anale par application
de crème antibiotique de façon prolongée (10 à 20 jours/mois pendant 3 mois ou 7 jours par
mois pendant 6 mois), désinfection des lésions pluriquotidienne : alcool à 70 %, septéal,
hexomedine, betadine solution dermique.
Dans tous les cas, la prévention étant préférable, il faudra toujours traiter un furoncle pour
éviter l'apparition d'un anthrax.
Il atteint les nouveau-né (réalisant la dermatite exfoliatrice de Ritter Von Rittershain), les
nourrissons, le jeune enfant et exceptionnellement l'adulte immunodéprimé ou insuffisant
rénal.
La maladie survient trois jours en moyenne après le début d'une infection focale muqueuse
(rhinopharyngite, otite, conjonctivite) ou cutanée (omphalite). Elle apparaît dans les grands
plis, les régions périorificielles, respectant les muqueuses vraies et s'étend rapidement sur tout
le revêtement cutané.
Sous traitement antibiotique adapté, la guérison est obtenue rapidement sans séquelles malgré
l'importance de la surface cutanée atteinte. Ceci est en rapport avec le caractère superficiel du
clivage qui intéresse la couche granuleuse.
DEFINITION
AGENTS DES TEIGNES - CLASSIFICATION DE SABOURAUD
MODE D'ATTAQUE DU CHEVEU
TEIGNES SECHES
Teigne microsporique
Teigne trichophytique
Teigne Favique
Traitement des teignes sèches
Teignes inflammatoires (Kerion)
I. DEFINITION
Les teignes sont des affections dues à l'envahissement des cheveux par des parasites
kératinophiles : les dermatophytes. On distingue :
- les teignes dites sèches comprenant les teignes tondantes (teignes microsporiques et
teignes trichophytiques) et la teigne favique.
Type type
type endothrix type favique type microïde
microsporique mégaspores
Le cheveu casse, Le cheveu casse, le cheveu ne le cheveu ne cheveu peut
casse pas, casse pas, casser,
il est fluorescent pas de
à la lampe de fluorescence à la fluorescent il n'est pas il n'est pas
Wood (la plus lampe de Wood, sur toute sa fluorescent à la fluorescent,
belle longueur, lumière de Wood,
fluorescence le cheveu est spores de 6µ
verte), bourré de spores a l'intérieur du spores de 2µ de autours du
de 4µ de cheveu : diamètre cheveu,
les spores de 2µ diamètre, il est bulles d'air disposées en
de diamètre dit en sac de mycélium chaînettes autours filaments
forment autour noix, (tarse du cheveu, mycéliens à
du cheveu une favique), l'intérieur du
gaine en transmission a l'intérieur du cheveu,
mosaïque, strictement inter transmission cheveu: quelques
humaine, inter humaine, filaments transmission:
l'intérieur du mycéliens, animal-
cheveu est T. Violaceum agent: homme,
rempli de Achorion transmission:
filaments T. Rosaceum Schönleïni animal-homme, agent : T.
mycéliens, (souris blanche, Verrucosum
T. Tonsurans cheval, cobaye..) ou Faviforme
transmission (Ochraceum,
inter humaine T.Soudanensae agent : T. Album...)
agents : (M. Mentagrophytes
Audouinii),
animal-homme
(M. Canis).
direction du champignon
pousse du cheveu
frange d'Adamson
Quand la spore tombe sur la peau, celle-ci va réagir par une réaction inflammatoire
faite d'érythème, d'œdème et de vésiculation puis de desquamation secondaire, il se
produit une lésion appelée dermatophytose de la peau glabre nouvelle terminologie
ayant remplacé l'appellation herpès circiné terme prêtant confusion avec l'herpès
simplex viral.
Quand la spore rencontre un poil, elle va selon la nature du champignon dont elle est
issue, parasiter le poil selon l'un des cinq types de parasitisme pilaire décrits par
Sabouraud. L'atteinte en profondeur de poil s'arrête au niveau où commence la
formation de la kératine, ce niveau s'appelle la Frange d'Adamson
1. Teignes Tondantes :
a) Teigne microsporique :
Elle est due à des microsporums d'origine humaine (M. Audouinii) ou d'origine animale
(M.Canis). Atteint les enfants d'âge scolaire et préscolaire et guérit spontanément à la puberté
ou même avant pour le M. Canis. La teigne microsporique ne laisse pas de cicatrices après
guérison, la repousse du poil est donc totale. La contagion se fait d'une façon directe ou
indirecte (objets de toilette, chapeaux...) pour le M. Audouinii ; souvent au contact de l'animal
pour le M. Canis (chat, chien). La lésion commence par une tache rose qui se couvre
rapidement de squames fines, poudreuses, cendrées et les cheveux cassent à quelques
millimètres de leur émergence (cheveux en poils de brosse). Sur les plaques, il n'y a pas de
cheveux sains. Les plaques sont généralement peu nombreuses : d'une à deux, rarement plus.
Sur la peau, il existe quelques lésions de dermatophytose de la peau glabre (herpès circiné)
beaucoup plus fréquente avec le M. Canis. Les cheveux cassés sont fluorescents à la lampe de
Wood.
Le diagnostic biologique se fait sur l'examen direct du cheveu cassé et sur la culture sur
milieu de Sabouraud. L'examen direct d'un cheveu cassé, éclairci dans la potasse caustique à
30 ou 4O % retrouve le parasitisme type microsporique : mycélium rubané à l'intérieur du
cheveu, gaine de spores de 2 µ de diamètre disposée en mosaïque autour du cheveu. La
culture pousse en 5 jours sous le mode d'un disque de duvet blanc posé sur le milieu de
culture, le revers du tube est jaune orangé pour M. Canis et chamois pour M. Audouinii.
L'examen d'un prélèvement de la culture montre des fuseaux équinulés à plusieurs logettes et
des filaments mycéliens pour le M. Canis ; des fuseaux en raquettes, bifides et des filaments
mycéliens pour M. Audouinii.
b) Teigne trichophytique :
La pousse du parasite sur milieu de Sabouraud est variable selon l'espèce. Elle est de un mois
pour Trichophyton Violaceum qui pousse sous la forme d'une petite montagne violette sur le
milieu de culture. L'examen direct de la culture montre un mycelium ramifié.
De transmission inter humaine stricte, la teigne Favique est due au Trichophyton schönleinii
ou Achorion schönleinii. Atteint les enfants, les adolescents et les adultes âgés. Quand elle se
rencontre chez les sujets âgés, elle est généralement contractée dans l'enfance. Elle persiste la
vie durant si elle n'est pas traitée. Elle laisse une alopécie cicatricielle définitive. La teigne
favique sévit par petites endémies et atteint les gens pauvres et vivant en promiscuité. Son
début est insidieux, se manifeste par des plaques croûteuses surélevées, grises, jaunâtres ou
jaune soufre, irrégulières de contour, d'étendues variables. Ces plaques sont constituées de
"godets faviques" agglomérés. Le godet est une cupule centrée par un poil, il est de couleur
jaune-soufre, fait de matière friable (masse compacte de mycelium), d'odeur "niche de souris".
Au-dessous des plaques, la peau est déprimée, lisse, rouge, inflammatoire ou même ulcérée et
suppurante. Les cheveux persistant par touffes sont ternes, décolorés, atrophiés. Cette teigne
peut s'étendre aux poils du corps et les ongles sont également plus ou moins atteints.
L'examen à la lampe de Wood montre des cheveux fluorescents sur toute leur longueur.
- la forme pityriasique se manifeste par un pityriasis du cuir chevelu sans godets ni plaques,
- des filaments mycéliens sinueux ou rectilignes se divisant par dichotomie, tri ou tétratomie
et réalisant pour certains d'entre eux des "Tarses faviques"
La culture sur milieu de Sabouraud pousse lentement. Elle développe au bout de 1 mois des
colonies blanc jaunâtre comme une morille posée sur le milieu de culture. L'examen direct
d'un prélèvement de la culture montre des "chandeliers faviques".
- épilation par ingestion de sels de thallium, mais risque de toxicité importante rénale et
nerveuse.
La griséofulvine est contre indiquée chez la femme enceinte, en cas de porphyrie et au cours
d'un traitement par les antivitamines K.
Les effets secondaires à type de céphalées, vertiges, troubles digestifs ou cutanés à type de
photosensibilisation ou d'éruptions urticariennes peuvent faire interrompre le traitement.
Le traitement local consiste à tondre les cheveux, à faire des savonnages quotidiens et à
appliquer des produits antifongiques: la préférence est donnée aux imidazolés.
La guérison est assurée si les examens mycologiques sont négatifs à 2 prélèvements effectués
à 15 jours d'intervalle.
L'éviction scolaire doit être très écourtée pour les teignes à dermatophyte anthropophile si
l'enfant est bien soigné; elle serait abusive pour les teignes à dermatophyte zoophile pour
lesquels la contagiosité inter humaine est pratiquement inexistante.
Les teignes inflammatoires sont dues à des dermatophytes zoophiles, l'atteinte se fait au
contact d'un animal parasité, le plus souvent domestique (bovidés, chevaux, souris blanches,
cobayes...). Les agents en cause sont les trichophytons microïdes (T. Mentagrophytes) et les
mégaspores (T. Verrucosum), rarement d'autres agents.
L'évolution est spontanément régressive en quelques jours à plusieurs mois et une cicatrice
résiduelle plus ou moins alopécique persiste.
Les pulvérisations à l'eau et les pansements humides sont utiles pour faire tomber les croûtes.
Le traitement local à base d'imidazolés peut suffire. Dans les formes étendues, multiples avec
manifestations générales on prescrira en plus des antifongiques par voie générale et des
antibiotiques. L'adjonction d'une corticothérapie par voie générale préconisée par certains
auteurs dans les formes très inflammatoires doit être une indication d'exception.
LEISHMANIOSES CUTANÉES
LE BOUTON D'ORIENT
FORMES CLINIQUES
DIAGNOSTIC
TRAITEMENT
Prévention
Voir iconographie
Les leishmanioses sont des affections dues à des protozoaires de la classe des trypanosomides.
Trois variétés sont isolées :
Nous allons nous limiter à l'étude des leishmanioses cutanées. Celles-ci sont désignées
classiquement sous l'appellation de Bouton d'Orient : Bouton d'Alep, bouton de Gafsa, bouton
de Biskra …
LE BOUTON D'ORIENT
Endémique dans tout le bassin méditerranéen, Asie centrale, Afrique Occidentale et Centrale.
Transmis par un insecte Vecteur le Phlébotome dont la femelle pique la nuit. Le réservoir de
virus est constitué par les rongeurs sauvages (gerboises, mérions …) pour leishmania major, il
est plutôt humain pour leishmania tropica.
L'incubation est en moyenne de 4 semaines mais peut être plus longue 2 à 3 mois. La lésion
débute par une petite papule prurigineuse qui se transforme en une nodosité rouge foncé,
recouverte par une croûte adhérente. L'élément unique ou multiple se localise sur les régions
découvertes (visage, membres…) lieu de piqûre du phlébotome. La lésion est indolore, ne
s'accompagne pas d'adénopathies sauf en cas de surinfection et l'état général est bien
conservé. Non traitée la lésion finit par guérir au bout de plusieurs mois ou années d'évolution
au prix d'une cicatrice vicieuse inesthétique. L'immunité conférée n'est pas définitive.
FORMES CLINIQUES :
DIAGNOSTIC
Suspecté par le contexte géographique et l'aspect clinique des lésions, le diagnostic est
confirmé par la présence des leishmanies dans les frottis de la lésion colorés au MGG et sur
les biopsies cutanées. La culture sur milieu NNN est possible et permet en cas de doute la
confirmation diagnostique.
TRAITEMENT
Prévention :
1. Eradiquer le vecteur
2. Eradiquer le réservoir de virus animal
3. Se protéger contre la piqure du phlébotome par l'utilisation des moustiquaires et des
topiques anti-moustiques.
LES PSORIASIS
Sommaire
1. Aspects cliniques
2. Histologie
3. Evolution
5. Physiopathologie
6. Traitement
Le psoriasis est une dermatose fréquente (1 à 2 % de la population), définie par des plaques
érythémato-squameuses bien limitées. Il correspond à une hyperprolifération épidermique,
toujours limitée et bénigne, à support génétique, et de mécanisme très complexe, encore mal
connu malgré de très nombreux travaux.
Le psoriasis débute à un âge variable, souvent avant 20 ans, et évolue par poussées. Les 2
sexes sont atteints. L'affection reste le plus souvent bénigne, il en existe cependant des formes
graves.
1. Aspects cliniques :
Les lésions psoriasiques sont souvent symétriques, peuvent siéger n'importe où, mais ont des
zones de prédilection : coudes, genoux, sacrum, cuir chevelu. On observe parfois le psoriasis
à l'endroit d'un traumatisme : c'est le phénomène de Koebner.
- cuir chevelu : plaques épaisses de "grosses pellicules", squames blanc grisâtre, que les
cheveux traversent. Il n'y a pas d'alopécie.
- Plis : aspect d'intertrigo sec, rouge, peu squameux, bien limité, non prurigineux ( c'est le
psoriasis inversé).
- Visage : taches rouges bien limitées, avec des fines squames sèche, ou plus grasses et alors
difficiles à distinguer de la dermite séborrhéique.
2. Histologie :
Elle peut être utile dans les formes atypiques. Comporte essentiellement des signes
épidermiques: la couche cornée épaisse, parakératosique, renfermant de petits amas de
polynucléaires: ce sont les micro-abcés de Munro et Sabouraud, la couche granuleuse est
absente, le corps muqueux de Malpighi est acanthosique. Le derme superficiel est
papillomateux, le derme papillaire est œdémateux et contient de nombreux vaisseaux dilatés.
3. Evolution :
Les poussées de psoriasis connaissent parfois des facteurs déclenchant : infectieux et surtout
psychologiques, plus ou moins nets selon les sujets. Ailleurs, elles sont imprévisibles. Leur
fréquence est très variable, et il faut se garder de tout pronostic.
Les formes graves du psoriasis sont rares ; elles peuvent survenir chez un patient atteint d'une
forme bénigne, notamment, pour les psoriasis érythrodermiques et pustuleux, à la suite d'une
erreur thérapeutique (corticothérapie générale). Mais c'est une éventualité très rare et ces
formes graves surviennent souvent dès l'apparition de la maladie. Elles évoluent également
par poussées.
4.1. Psoriasis érythrodermique
C'est une atteinte érythémato-squameuse de la totalité du tégument, qui est rouge, œdémateux,
couvert de squames fines qui s'éliminent en grands lambeaux. Il existe des signes généraux
(fièvre, anorexie) et des adénopathies. Les risques sont: les surinfections, les conséquences
métaboliques du 3ème secteur cutané (hypovolémie), troubles hydroelectrolytiques, la
décompensation d'une tare. Les cheveux et les ongles peuvent secondairement tomber.
(de Von Zumbusch) : tableau clinique impressionnant, avec fièvre à 4O°C, frissons, altération
de l'état général, éruption généralisée (visage, paumes et plantes sont épargnés),
érythémateuse puis érythémato-pustuleuse puis desquamante.
Touche environ 5% des psoriasiques, et s'associe toujours à des lésions cutanées (qui,
rarement, peuvent débuter après le rhumatisme). C'est un rhumatisme inflammatoire
chronique, déformant, qui peut être très invalidant, dont on décrit deux grandes formes, qui
peuvent être associées :
- Rhumatisme axial : aspect très proche de la pelvispondylite rhumatismale : SPA (cou, dos,
sacro-iliaques) et survient le plus souvent chez des hommes porteurs de l'HLA-B27.
5. Physiopathologie :
Malgré de très nombreux travaux, le mécanisme précis du psoriasis est encore mystérieux.
5.1. Il existe un facteur génétique et certains antigènes HLA sont plus fréquents chez les
psoriasiques (B13 et B17).
- l'index mitotique et la synthèse d'ADN sont augmentés dans l'épiderme psoriasique (turn
over de 2 jours au lieu de 14)
- anomalies du système AMP cyclique/GMP cyclique ( GMP, ¯ AMP)
5.3. Il existe également des anomalies dermiques, vasculaires et au niveau des cellules
circulantes (lymphocytes T, monocytes et polynucléaires) et des immunoglobulines.
5.5. En pratique, il faut connaître le rôle déclenchant possible des traumatismes, des infections
rhinopharyngées (surtout chez l'enfant) et surtout des problèmes psychologiques.
6. Traitement :
Il ne peut être que symptomatique, "blanchit" la maladie mais ne met pas à l'abri des
récidives. L'essentiel du traitement est dermatologique ; il pourra être aidé, en cas de lien avec
des difficultés psychologiques, par un abord psychothérapeutique (entretiens, prescription de
psychotropes). Il faut savoir en outre que l'effet placebo est, ici plus qu'ailleurs, important.
- Ou encore par la corticothérapie locale, justifiée dans les psoriasis localisés : on utilise les
dérivés puissants : Diprosone, Topsyne, ...en crème ou en pommade et en crèmes ou gels ou
lotions sur le cuir chevelu (très bonne indication). Attention aux consommations abusives
(d'autant que les interruptions de traitement entraînent des rebonds) source de complications
et en fin de compte d'inefficacité.
- Rhumatisme psoriasique :
. Méthotrexate
. Rétinoîdes : Soriatane*
Chez l'enfant :
grande prudence thérapeutique, l'évolution est très facilement régressive. On se limite aux
préparations réductrices (Ichtyol, goudron), tous les autres traitements ont des effets
secondaires (y compris la vaseline salicylée qui, trop concentrée peut provoquer une
intoxication salicylée).
HELIOTHERAPIE
L'effet bénéfique des UV (A et également B) peut être recherché au soleil , des cures
thermales sont bénéfiques.
LES ECZEMAS
Sommaire
I- DEFINITION
IV- HISTOLOGIE
I- DEFINITION
L'eczéma est la plus fréquente des dermatoses, 1/3 des malades d'une consultation externe de
dermatologie sont atteints d'eczéma.
l'érythème : il s'agit d'un érythème congestif inflammatoire qui disparaît à la vitro pression,
les micro vésicules de la taille d'une tête d'épingle, sont remplies d'un liquide clair,
L'eczéma évolue par poussée. Le prurit est pratiquement constant, la poussée d'eczéma évolue
en 4 phases :
1. La phase érythémateuse :
2. La phase vésiculeuse :
3. La phase de suintement :
Les vésicules se rompent et laissent s'écouler un liquide séreux jaunâtre, le placard se couvre
alors de petites croûtes jaunâtres, résultat de la coagulation de la sérosité (assèchement).
En quelques jours, les croûtes vont se dessécher et tomber, nous entrons alors dans la dernière
phase.
Lorsque les croûtes sont tombées, le tégument prend un aspect érythémateux, lisse.
Rapidement la rougeur diminue, la surface de la peau se craquelle et se recouvre de squames
fines.
Ces squames tombent et peu à peu la peau reprend son aspect normal. Dans certains cas
d'eczéma chronique où le prurit est extrêmement important, la peau garde un aspect épaissie,
lichénifié, infiltré.
A/ formes symptomatiques
Il est caractérisé par une rougeur intense œdémateuse avec suintement, simulant un érysipèle
dépourvu de bourrelets périphériques, les lésions sont prurigineuses, sans adénopathies, sans
phénomènes généraux.
2. L'eczéma papulo-vésiculeux :
Il se présente sous forme de petites élevures papuleuses, légèrement infiltrées, de teinte rose
vif avec, au centre, une vésicule. Ces papulo-vésicules sont analogues à celles du prurigo
simplex.
Il est très prurigineux, les vésicules sont groupées sous formes de petits médaillons bien
limités.
4. L'eczéma bulleux :
Les vésicules sont grandes et prennent la forme de bulles, se voient surtout aux mains et aux
pieds.
5. L'eczéma sec :
Il est constitué de taches rosées recouvertes de squames sèches : c'est une forme dans laquelle
la vésiculation est atténuée.
7. L'eczéma dysidrosique
Il se localise essentiellement au niveau des mains et des pieds, surtout au niveau des faces
latérales des doigts, il est fait de vésicules profondes enchâssées dans l'épiderme du fait de
l'épaisseur de la couche corné.
1. Surinfection
La rupture de la barrière cutanée, par les vésicules, est une porte d'entrée infectieuse. l'eczéma
peut se compliquer d'impétigo (croûtes jaunâtres mellicériques), d'érysipèle, de lymphangite,
exceptionnellement de septicémie. Ce risque infectieux doit être toujours présent à l'esprit
lorsqu'on traite un eczéma, d'autant qu'il sera majoré par la corticothérapie locale.
2. Passage à la chronicité
Si la cause n'est pas éliminée, l'eczéma peut devenir chronique : les suintements sont plus
rares ; la peau prend un aspect épaissie, quadrillé (lichénfication).
3. Généralisation
L'eczéma débute à l'endroit du contact mais peut ensuite, pour des raisons mal connues
s'étendre à distance. Au maximum, toute la peau est atteinte, réalisant une érythrodermie
érythémato-vésiculeuse.
IV- HISTOLOGIE
1. Au niveau de l'épiderme :
2. Au niveau du derme :
Les antigènes sont des haptènes (molécules de faibles poids moléculaires). Ils traversent la
couche cornée et entrent en contact, à la partie moyenne de l'épiderme, avec les cellules de
Langerhans qui sont des cellules dendritiques épidermiques d'origine mésenchymateuse à
fonction immunologique.
Cette hypersensibilité immunologique de contact une fois acquise, est en général définitive.
1. L'interrogatoire :
- Où l'eczéma a-t-il débuté? Cette localisation aidera à s'orienter vers des allergènes précis.
Exemples :
- Quant l'eczéma a-t-il débuté et comment évolue-t-il? les poussées sont rythmées de façon
nette par les contacts. Exemple : dans les eczémas professionnels, l'eczéma s'améliore pendant
les vacances ou arrêt de travail et récidive des la ré exposition à l'allergène.
Lorsque l'étiologie n'est pas évidente, l'interrogatoire doit passer en revue tout
l'environnement cutané du patient : profession, loisirs (bricolage,....), vêtement, médicaments
locaux, produits de toilette, cosmétiques......
- Technique : sur la peau du dos en dehors d'une poussée d'eczéma et à distance d'une
corticothérapie locale, on applique la substance à tester qu'on recouvre d'un support non
allergisant (pastilles de cellulose), la lecture se fait
48 heures plus tard, les résultats sont interprétés comme suit :
. érythème simple : +
. érythème et œdème : ++
. vésiculation : +++
. bulles : ++++
Ceci est à différencier des effets orthoergiques observés avec des substances à effet
détergent :
Sels de chrome : bichromate de potassium: c'est une cause fréquente d'eczéma de contact
professionnel ; ciments, peintures, eau de Javel, solution pour chromage, huiles de coupe (soudure),...
Nickel : accessoires vestimentaires, boutons métalliques, bijoux de fantaisie,...
Caoutchouc : pneus, câbles, objets domestiques, bottes, gants,
le groupe des aminés en paraphénylène diamine ; colorants, sulfamides, teinture de cheveux, constituant
des cosmétiques : lanoline, parfum.... donnent des allergie croisées.
L'atopie désigne un état particulier caractérisé par une prédisposition génétique à la synthèse
accrue d'IgE et aux maladies allergiques : rhinite allergique, conjonctivite, asthme, urticaire,
eczéma.
A/ CLINIQUE
La maladie débute vers le 2è-3è mois de la vie. Il s'agit d'un eczéma toujours prurigineux,
érythémato-suintant et croûteux.
Le visage est souvent le premier atteint : front et joues (la bouche, nez, menton sont
respectés). L'éruption peut s'étendre aux oreilles, au cuir chevelu. Des lésions sur les membres
peuvent se voir.
Chez l'enfant plus grand ( à partir de 3-4ans), la D.A a un aspect et une topographie
différents : plaques lichénifiées, prurigineuses, rarement suintantes, prédominant au niveau
des plis des coudes, creux poplités, poignets, posant le diagnostic différentiel avec un
intertrigo trichophytique.
La dermatite atopique (D.A) évolue par poussées avec des phases d'eczéma suintant alternant
avec des rémissions plus ou moins complètes. Les poussées s'atténuent progressivement avec
l'âge. A partir de la puberté, l'eczéma peut guérir définitivement dans 90 %, dans les 1O %
restant, des poussées persistent jusqu'à l'age adulte. Enfin, un tiers des DA, présenteront
ultérieurement un asthme.
Bien que la D.A soit de diagnostic facile, il existe des critères qui orientent vers l'atopie. Trois
critères majeurs :
. prurit
. chronicité
. topographie
. sécheresse de la peau
. kératose pilaire
B/ COMPLICATIONS
1. Surinfections :
bactériennes : staphylocoque
virale : virus de l'herpès ou virus de la vaccine : pustulose varioliforme de kaposi
Juliusberg qui peut avoir une évolution grave. Vaccination antivariolique contre-
indiquée.
C/ EXAMENS COMPLEMENTAIRES
D/ PATHOGENIE
- Traitement symptomatique :
. bains antiseptiques, colorants....
-les dermocorticoïdes : on utilise en général une forme crème, (CF cours thérapeutique). Pour
les plaques lichénifiées les pommades au goudron (carbodome*) sont indiquées.
A priori, il ne faut conseiller aucun régime et les cures thermales sont bénéfiques.
Sommaire
LE LUPUS ERYTHEMATEUX
LES SCLERODERMIES
I- DEFINITION - GENERALITES
II - LA SCLERODERMIE SYSTEMIQUE
IV- HISTOLOGIE
LA DERMATOMYOSITE
ATTEINTES CUTANEES
MANIFESTATIONS MUSCULAIRES
1. Signes cutanés
Iconographie lupus
Iconographie sclérodermie
Iconographie dermatomyosite
Les collagénoses sont des maladies systémiques, auto-immunes de cause inconnue, dans
laquelle interviennent des facteurs génétiques, immunologiques et d'environnement.
- faciliter le diagnostic
- rester isolées et résumer toute la maladie dans les formes cutanées pures.
- le lupus érythémateux
- la sclérodermie
- la dermatomyosite
LE LUPUS ERYTHEMATEUX
Bien que ces maladies soient différentes au plan clinique, évolutif et immunologique, cette
opposition doit être abandonnée au profit de la notion de "maladie lupique".
Signes cutanées
Lésions élémentaires : une ou plusieurs plaques bien limitées comprenant trois lésions
élémentaires qui se conjuguent:
1. L'érythème :
2. Hyperkératose :
Qui se localise aux orifices folliculaires donnant un aspect de piqueté blanc râpeux au
toucher : hyperkératose ponctuée. Elle réalise également des squames sèches, adhérentes à la
face inférieure desquelles on retrouve, après arrachement des crampons kératosiques
caractéristiques.
3. L'atrophie cicatricielle :
Plus tardive, prédomine au centre des lésions s'accompagne des troubles pigmentaires leuco-
mélanodermiques avec télangiectasies.
L'une de ces 3 lésions élémentaires peut prédominer et on distingue plusieurs formes
cliniques:
Histologie :
1. Hyperkératose orthokératosique formant des bouchons cornées dans les ostiums folliculaires.
2. Atrophie du corps muqueux de Malpighi.
3. Vacuolisation des cellules basales épidermiques.
4. Infiltrat inflammatoire lymphocytaire du derme superficiel péri vasculaire et périannexiel.
5. Dilatation capillaire + œdème du derme superficiel.
Immunofluorescence directe
Positive en peau malade dans plus de 90 % des cas : bandes lupique JDE (jonction dermo-
épidermique), dépôt granulaire en bande fait d'immunoglobulines (IgG, IgM, IgA) et
complément C3, C1q, C5, C9.
Pronostic Evolution
Le pronostic est surtout d'ordre esthétique ® Evolution vers des cicatrices atrophiques et
dyschromiques très inesthétiques.
Signes de systématisation
L.E.C L.E.S
Vitesse de Sédimentation Normale Accélérée >40 H1
NFS Normale Anémie, lymphopénie<1000,
thrombopénie
Immunoglobulines sériques Normales Hypergammaglobulinémie
EPP polyclonale > 20 g
Complément Normal Hypocomplémentémie
IFD peau saine Négative Positive
Protéinurie Absence Présence
Hématurie microscopique Absence Présence
Anticorps antinucléaires (-) ou (+) à taux faible (+) Taux élevé
Anticorps anti-ADN Absence Présence
TRAITEMENT
Antipaludéens de synthèse :
Il s'agit d'un aspect anatomoclinique de LE qui survient chez des patients possédant des
caractéristiques génétiques (HLA DR3) et sérologiques (anticorps anti-Ro) particulières.
Signes cutanés :
La photosensibilité est très marquée. Les atteintes viscérales sont rares et moins sévères que
dans L.E.S : articulaire, pleuropulmonaire, l'atteinte rénale et neurologique est exceptionnelle.
Histologie :
Moins typique que dans le LEC mais reste compatible avec un lupus.
IFD (+) peau lésée dans 60 % des cas, peau saine découverte dans 46 % des cas et négative en
peau saine couverte. Ainsi une IFD négative n'élimine pas un LE subaigu.
Biologie :
Traitement :
Antipaludéens de synthèse
LUPUS ERYTHEMATEUX SYSTEMIQUE : L.E.S
Signes cutanés :
S'observent dans 2O % des cas lors du diagnostic de LES et surviennent chez 60-70 % des cas lors de
l'évolution.
Très évocateurs de l'affection,
prédominent sur les régions exposées au soleil (visage ++), la photosensibilité est nette.
sur le visage : l'érythème en ailes de papillon ou en vespertilio, est le plus caractéristique. Il s'agit de
taches rouges, légèrement œdémateuses finement squameuses et parfois télangiectasiques plus ou moins
confluentes disposées sur le nez et les pommettes parfois les joues, front et le décolleté. Ces lésions sont
cuisantes mais non prurigineuses, semble rythmées par les poussées de la maladie, et disparaissent sans
laisser de cicatrices (à la différence du LEC).
cuir chevelu : chute diffuse des cheveux sans alopécie cicatricielle.
mains et pieds : il s'agit d'une localisation élective au cours du L.E.S. Erythème congestif kératosique
palmaire et/ou plantaire, atteinte des pulpes digitales : lésions purpuriques et nécrotiques pulpaires et
péri unguéales parfois télangiectasiques (vascularite), Raynaud dans 25 % des cas.
autres signes : lésions urticariennes fixes (vascularite urticarienne), placards érythémato-squameux
lupique sur les membres, parfois lésions à type de L.E.C profus, anomalies pigmentaires, éruption
bulleuse (lupus bulleux), ulcère de jambes, lésions aphtoïdes et taches purpuriques de la muqueuse
buccale.
Iconographie lupus
Histologie :
- péricardite
- endocardite
- myocardite
6. Neurologique :
- troubles psychiques
Biologie du lupus :
1. syndrome inflammatoire :
2. Anomalies hématologiques
3. Protéinurie, hématurie
5. C.I.C. présent
6. Cryoglobulinémie présente
9. Anticorps antinucléaires (+) taux élevée, anti DNA natifs (+), anti SM (+) : très spécifique,
autres anti RO, anti RNP...
Evolution :
l'exposition solaire
grossesse, accouchement
oestro-progestatifs, médicaments (hydralazine, INH, Népressol, Procaïnamides, D pénicillamine...)
stress
infection intercurrente
Le pronostic dépend des atteintes viscérales surtout :
- rein
- système nerveux
- cardio-vasculaire
Traitement :
Corticothérapie générale
Bolus si nécessaire
Antipaludéens de synthèse
AINS...
LES SCLERODERMIES
I- DEFINITION - GENERALITES
C'est une sclérose ou induration de la peau par hyper production des fibres collagènes du
derme.
On distingue :
Touche les femmes dans plus de 8O % des cas avec un maximum de fréquence au cours de la
4ème décennie.
A/ Manifestations cutanées
Début par :
1. Phénomène de Raynaud :
Il existe dans 95 % des cas. Il est presque toujours le premier signe, précédant les autres de
quelques semaines à plusieurs années. Un court intervalle entre l'apparition du Raynaud et la
sclérose est de mauvais pronostic.
2. Sclérose cutanée :
Son début est progressif. Au niveau des doigts : les doigts sont boudinés, effilés, fixés en
légère flexion. La peau est pâle mince, lisse et adhérente, impossible à pincer. C'est la
slérodactylie.
La sclérose peut gagner ensuite le tronc engainant les épaules, le thorax à la manière d'une
gaine de cuir, effaçant les seins sauf les mamelons. La peau de la paroi abdominale est
comparée à une peau de tambour.
3. Désordres pigmentaires
4. Télangiectasies
5. Calcinose cutanée :
Les concrétions calcaires peuvent s'éliminer par la peau , elles sont la cause d'ulcérations
douloureuses interminables laissant sourdre par intermittence une bouillie crayeuse.
Classification :
C : Calcinose
R :Raynaud
S : Sclérodactylie
T : télangiectasie
Type III : diffuse, aiguë, grave, d'évolution rapide atteintes viscérales importantes mauvais
pronostic.
B/ Manifestations viscérales
1. Oesophage
Dysphagie, pyrosis
2. Atteinte pulmonaire
3. Articulaire :
4. Rénale :
5. Coeur :
Péricardite
atteinte primitive: myocardique : Insuffisance cardiaque globale
atteinte secondaire :
HTA : IVG
FID et HTAP : IVD
C/ Biologie :
VS modérément accélérée
Anticorps antinucléaire (+) dans 8O % des cas. Les anticentromères : formes mineures bon
pronostic type I. Les anti Scl 70 : formes graves type III.
D/ Traitement :
Peu efficace.
On distingue:
Débute par une tache rosée lilacée dont le centre devient progressivement blanc nacré, brillant
et induré impossible à plisser et reste entourée par un halo rose lilacé c'est le "Lilac ring"
caractéristique.
En surface, les poils sont absents et les sécrétions sébacées et sudorales sont plus ou moins
taries. La sensibilité est émoussée. L'évolution est chronique et la Morphée finit par régresser
laissant une plaque souple, atrophique et dyschromique cicatricielle.
Très rarement, les Morphée sont généralisées à tout le tégument et peuvent s'accompagner de
perturbations immunologiques et des atteintes viscérales (forme de chevauchement entre
sclérodermie localisée et la sclérodermie systémique).
2. Sclérodermie en gouttes :
Petites macules blancs nacrées brillantes siégeant surtout sur le cou et le décolleté posant un
diagnostic différentiel avec le lichen scléro-atrophique.
Se voit surtout chez les enfants. Siège sur le tronc ou les membres en réalisant des bandes
scléreuses linéaires.
- sur le front c'est l'aspect en "Coup de Sabre" avec une bande scléreuse et déprimée associée
à une hémiatrophie faciale,
- sur les membres : peut toucher un membre (S. monomélique) ou 2 (dimélique) ...
Peut envahir les aponévroses et les muscles sous jaçants ou même l'os. C'est une forme grave
sur le plan fonctionnel (risque de rétraction musculaire et tendineuse, trouble de la
croissance). C'est la pan sclérose mutilante des membres.
Iconographie sclérodermie
IV- HISTOLOGIE
Biopsie montre : atrophie épidermique avec basale rectiligne, épaississement des fibres
collagènes dermiques.
- la sclérose prédomine dans l'hypoderme et les fascias musculaires ce qui explique l'aspect
capitonné de la peau avec impotence fonctionnelle,
LA DERMATOMYOSITE
Associe une double symptomatologie clinique cutanée et musculaire. C'est une maladie grave
par :
ATTEINTES CUTANEES
* Visage: l'atteinte du visage est évocatrice. L'érythème lilacée en lunette (les paupières sont
rosées, lilacées, gonflées par l'œdème, télangiectasique)
* Mains : érythème en bande sur le dos des mains et des doigts, sur le pourtour unguéal
(douloureux). Les paumes et plantes sont généralement respectées.
Iconographie dermatomyosite
MANIFESTATIONS MUSCULAIRES
L'atteinte est limitée aux muscles striés. Elle est symétrique, axiale et rhizomélique
prédominant sur les ceintures musculaires, se manifeste par des :
Les épreuves du relever, de l'abduction des bras et de la chute de la tête sur le cou peuvent
mieux l'objectiver.
L'atteinte des muscles respiratoires peut mettre le pronostic vital en jeu et impose des mesures
de réanimations urgentes.
L'état général est profondément altéré dans la forme aiguë. Les localisations viscérales sont
rares (cardiaques : tachycardie, troubles de conduction : myocardite et pulmonaire : FID).
Evolution :
- soit la phase aiguë s'aggrave progressivement et conduit à la mort par atteinte cardiaque ou
respiratoire,
- soit régression spontanée ou thérapeutique totale avec guérison sans ou peu de séquelles,
- soit passage vers la chronicité : Les muscles s'atrophient et se sclérosent. C'est la poïkilo-
dermatomyosite.
Diagnostic :
Triade :
1. Enzymes musculaires
2. Electromyogramme
3. Biopsie musculaire
Formes cliniques :
TRAITEMENT
1. Signes cutanés :
3. Biologie :
4. Evolution grave
Sommaire
III.3. Trichoépithéliomes
III.4. Cylindromes
ANGIOMES DU NOURRISSON
MALFORMATIONS VASCULAIRES
NAEVUS
NAEVUS COMMUNS
FORMES PARTICULIERES
- Tumeurs épithéliales
- Tumeurs conjonctives
- Tumeurs annexielles
Nous étudions les plus fréquentes d'entre elles. Les angiomes et les naevus pigmentaires
feront l'objet d'autres chapitres.
I.1. Les verrues : très fréquentes, avec de nombreuses variétés seront étudiées dans le
chapitre viroses (CF : dermatoses virales).
Ce sont de petites formations tumorales peu saillantes, étalées sur 5 à 2O mm. Leur surface
est recouverte d'un enduit corné et gras, gris jaunâtre ou brun noir. Habituellement
nombreuses, les kératoses séborrhéïques siègent sur le dos, la poitrine, le visage des sujets
âgés et surtout des vieillards.
Le diagnostic différentiel important, surtout quand la lésion est unique se pose avec le
mélanome malin. L'éruption de plusieurs kératoses séborrhéiques doit faire rechercher un
cancer profond (signe de Leser Trelat). Le traitement se fait par cryothérapie,
électrocoagulation superficielle ou simple curetage à la curette.
Formation tumorale en bulbe d'oignon de la taille d'un pois chiche à celle d'une noisette
siégeant surtout au visage (nez, joues, lèvres et paupières) mais aussi sur le dos des mains des
sujets ayant dépassé la quarantaine. Le kérato-acanthome passe par un stade de prolifération
au cours duquel la formation s'accroît pour atteindre la phase de maturation : nodule
globuleux et saillant, à centre creusé d'un cratère et occupé par une masse de kératine cachée
par une croûte ou surmontée parfois par une corne. Puis survient la phase de régression au
cours de laquelle la tumeur s'affaisse et disparaît pour laisser place à une cicatrice atrophique
parfois parsemée de grains de milium. Phase de prolifération, de maturation et de régression
durent de 3 à 4 mois. La persistance de cette tumeur au-delà de cette limite doit inciter à son
excision du fait de sa ressemblance clinique et parfois histologique avec un carcinome spino-
cellulaire. Certains auteurs préfèrent d'ailleurs intervenir chirurgicalement d'emblée car la
cicatrice qui en résulte est généralement beaucoup plus discrète.
Petit nodule de teinte rosée, assez souvent recouvert d'une croûte. S'observe chez l'adulte âgé
et se localise sur la jambe. L'évolution se fait sur plusieurs années sans tendance à la
disparition. Histologiquement il s'agit d'une hyperplasie épidermique faite de grandes cellules
malpighiennes non pigmentées, à cytoplasme clair chargé de glycogène et séparées par un
œdème inter-cellulaire. La cause est inconnue et le traitement se limite à une excision
chirurgicale économique.
II.1. Histiocytofibrome :
Les études immunocytologiques considèrent ces cellules comme des fibrocytes, des
dendrocytes ou des histiocytes. L'épiderme sus-jacent à la prolifération est hyperplasique.
L'histiocytofibrome peut être gardé sans inconvénient, mais il peut être excisé
chirurgicalement si le malade le réclame.
II.2. Chéloïdes :
Ce sont des formations intradermiques, saillantes de consistance très ferme, à surface lisse,
parfois bosselée, blanche ou rosée ou télangiectasique, de forme allongée ou ovalaire, assez
souvent spontanément sensibles ou prurigineuses. Elles siègent sur n'importe quelle partie des
téguments et tout particulièrement sur les régions pré sternales, scapulaires et brachiales. On
distingue :
- Les chéloïdes provoquées , secondaires à des traumatismes divers, à une vaccination, à des
brûlures et à des lésions inflammatoires.
- Les chéloïdes spontanées plus fréquentes dans la race noire, elles peuvent prendre des
dimensions importantes et devenir invalidantes " maladie chéloïdienne".
Traitement : il est difficile. Il faut déconseiller toute excision car celle-ci est généralement
suivie d'une récidive de grande taille. La cryothérapie et les injections intra lésionnelles de
corticoïdes peuvent réduire le volume des chéloïdes. Les résections chirurgicales
endochéloïdiennes et la compression forte par divers procédés ont donné à certains auteurs
des résultats satisfaisants.
Les lipomes sont des tumeurs toujours bénignes mais pouvant prendre parfois des volumes
impressionnants. Le traitement consiste en une ablation chirurgicale simple, le plus souvent
sous anesthésie locale.
II.4. Leiomyomes :
Se développent aux dépens des muscles lisses (muscles pilomoteurs et muscles des parois
artériolaires). Habituellement nombreux, groupés sur une région du corps. De petite taille, ces
tumeurs sont arrondies ou allongées, elles sont douloureuses à la pression et au froid (jet de
chlorure d'éthyle). L'angioléïomyome est une petite tumeur dermique ou hypodermique, bien
encapsulée douloureuse à la palpation, développée à partir des muscles de la paroi d'une petite
veine. Le diagnostic différentiel se pose avec les autres tumeurs douloureuses (tumeur
glomique, tumeurs sudorales eccrines, neurinomes ou schwannomes).
II.5. Botriomycome :
Appelé aussi granulome pyogénique. C'est une tumeur charnue, très vascularisée, saignante
facilement, la surface est généralement érodée et la base pédiculée. Se voit sur les extrémités,
sur le cuir chevelu et la langue et apparaît à la suite d'un traumatisme. Se traite par
électrocoagulation sous anesthésie locale en prenant soin de bien détruire la profondeur de la
lésion pour éviter les récidives. Une excision chirurgicale comportant la base d'implantation
peut aussi constituer une bonne indication thérapeutique.
Se développe aux dépens d'un glomus et siège surtout aux mains, aux pieds et sous l'ongle,
cette dernière localisation pose le diagnostic différentiel avec un mélanome unguéal ou un
naevus. C'est une petite tumeur profonde, bleuâtre, douloureuse au moindre contact et parfois
spontanément avec des élancements. Histologiquement elle est faite de trois composantes :
vasculaire, myoépithéliale et nerveuse. Le traitement consiste en l'ablation chirurgicale et dans
la localisation sous-unguéale, un curetage soigneux de la phalangette doit être pratiquée au
risque d'une récidive.
II.7. Xanthomes :
Ce sont des infiltrations cutanées de couleur jaunâtre faites de cellules histiocytaires de plus
ou moins grande taille à cytoplasme spumeux ou de très grande taille avec nombreux noyaux
disposés en couronne centrale (cellules de Touton). On distingue :
- Les Xanthomes plans dont le xanthélasma des paupières est le plus fréquent, ce type de
xanthome est généralement normolipémique.
- Les Xanthomes tubéreux intéressent les convexités (coudes, genoux), les faces d'extension
des bras, mais peuvent se voir sur le reste de la peau. Ils représentent une des manifestations
de l'hypercholestérolémie familiale (type II de FREDRICKSON).
- Les Xanthomes éruptifs de petite taille, groupés sur une surface (fesse, abdomen,
membres...), apparaissent brutalement souvent à la suite d'un repas riche en graisses. Ils font
partie du tableau de l'hypertriglycéridémie exogène (xanthomatose hyperchilomicronémique
type 1 de FREDRICKSON).
Devant toute xanthomatose, il faut faire un bilan lipidique complet : cholestérol, triglycérides,
lipides totaux, lipidogramme, glycémie, un bilan hématologique et un bilan viscéral et en
particulier vasculaire.
Ces kystes se développent à partir des follicules pilosébacés. Le kyste épidermique est dit
kyste épidermoïde quand il dérive de l'épithélium infundibulaire et kyste tricholemmal quand
il dérive du segment tricholemmal isthmique.
Les kystes épidermiques sont des formations bien circonscrites, remplies de kératine, de taille
très variable : très petites sur le visage et les cicatrices post bulleuses, on les appelle grains de
milium ; sur le cuir chevelu, elles peuvent atteindre la taille d'un œuf de poule ou d'une
mandarine (loupes du cuir chevelu). Elles peuvent également infiltrer la peau du scrotum
(kystes du scrotum). Généralement multiples, les kystes épidermiques se voient le plus
souvent chez l'adulte. Ils s'infectent assez fréquemment et leur traitement consiste en l'ablation
chirurgicale.
Les kystes sébacés ressemblent beaucoup aux kystes épidermiques se voient surtout dans les
régions préthoraciques, et axillaires mais aussi sur le visage, le dos, les fesses. Ils contiennent
un liquide huileux ou une substance compacte caséeuse mal odorante. Leur traitement est
également chirurgical.
Petites papules rosées ou discrètement pigmentées de la taille d'une tête d'épingle à celle d'un
petit pois, fréquentes sur les paupières inférieures ou apparaissent par poussées sur la face
antérieure du tronc (hidradénomes éruptifs) particulièrement chez des sujets jeunes de sexe
féminin. Les syringomes se développent aux dépens des canaux sudoraux eccrines. Peuvent
être traités par l'électrocoagulation fine ou le curetage.
III.3. Trichoépithéliomes :
III.4. Cylindromes :
Tumeurs multiples du cuir chevelu prenant parfois une disposition en turban ou en grappes de
tomate. Elles prennent naissance à partir du glomérule des glandes sudorales eccrines.
Sur le plan histologique le cylindrome est constitué de lobules tumoraux faits de cellules
basaloïdes à disposition périphérique palissadique. Ces lobules sont entourés d'une membrane
hyaline PAS positive qui s'invagine entre les cellules. La récidive est fréquente après ablation
chirurgicale.
On désigne sous le nom d'angiomes, des dysplasies intéressant les vaisseaux sanguins. Il s'agit
de malformations très hétérogènes et très polymorphes de cause inconnue posant parfois des
problèmes thérapeutiques complexes. Les angiomes apparaissent généralement lors des
premières semaines de la vie, rarement à la naissance.
I. ANGIOMES DU NOURRISSON
Les angiomes du nourrisson dits hémangiomes ou encore angiome immatures sont très
fréquents puisqu'ils se voient chez près de 10 % des nourrissons. Ils sont généralement
absents à la naissance ou passent inaperçus : petite tache blanche ou érythémateuse sous
forme d'un halo ou une petite télangiectasie. Ce n'est qu'au cours des premières semaines de la
vie que l'angiome se développe, devient apparent et subit des poussées évolutives.
C'est la forme la plus fréquente. Il se manifeste par une formation de taille variable, de
couleur rouge vif posée sur la peau à la manière d'une "fraise".
Il se présente sous l'aspect d'une tumeur hypodermique soulevant une peau de couleur
normale, bleutée ou télangiectasique.
C'est un angiome sous-cutané qui a une composante tubéreuse. La topographie des angiomes
du nourrisson est ubiquitaire, de même leur taille est très variable allant de l'atteinte
punctiforme jusqu'à l'atteinte d'un membre de toute les faces ou d'un hémitronc posant ainsi
des problèmes sérieux d'ordre esthétique et des déformations considérables ; cependant dans
l'immense majorité des cas cette taille reste modérée de l'ordre de 2 à 3 cm.
I.2. Evolution :
L'évolution de l'hémangiome du nourrisson est favorable dans 80 % des cas. Après une place
de croissance de durée pouvant atteindre 8 mois, l'hémangiome se stabilise pour commencer
sa régression vers le 18è-20è mois. Cette régression est lente, elle est marquée par l'apparition
de zones blanchâtres dans la composante tubéreuse puis de l'affaissement de la composante
sous-cutanée à l'âge de 6-8 ans l'angiome aurait complètement disparu ou aurait lainé une
séquelle inesthétique pouvant être corrigée secondairement par la chirurgie.
L'ulcération spontanée aboutit à la nécrose et cicatrise assez rapidement. C'est en fait un signe de
régression.
L'hémorragie à partir d'une nécrose ou lors d'un traumatisme reste une complication rare, bénigne et
facilement réductible par une simple compression.
Enfin la surinfection qui sera traitée comme une simple pyodermite.
Le syndrome de Kasabach-Merrit autrefois classé dans les hémangiomes est en fait une
complication de certaines tumeurs vasculaires s'accompagnant de coagulations
intravasculaires entraînant une thrombopénie et des hémorragies diverses.
I.4. Traitement :
Dans la plupart des cas, les angiomes tubéreux et sous-cutanés ne nécessitent aucun
traitement, la régression spontanée intéresse 80 % des cas environ. Certaines formes très
étendues, ou compromettant le pronostic fonctionnel ou vital nécessitent une corticothérapie
générale (2 à 3 mg/kg/jour) pendant quelques semaines puis diminuée progressivement. Un
geste chirurgical est parfois nécessaire (angiomes de la pointe du nez, agniomes des
paupières…). La cryothérapie est les injections sclérosantes sont parfois appliquées à des
angiomes de petite taille.
Peuvent se voir à la naissance, mais peuvent apparaître aussi au cours de la vie (déclenchées
par un traumatisme, un épisode hormonal…) Ne régressent jamais spontanément et leur
rythme évolutif est fonction de leur type hémodynamique. Nous allons nous limiter dans ce
cadre à l'étude des angiomes plans.
Macule érythémateuse plus ou moins foncée (rose à … de vin), de forme et de taille variables,
siégeant électivement à la face et aux membres.
L'angiome plan est stable, fixe, ne régresse jamais spontanément. Il pose un problème
esthétique important. La meilleure indication thérapeutique est le laser à colorant pulsé qui
donne une amélioration de l'ordre de 60 %. Les meilleurs résultats sont obtenus chez l'adulte
(sur des angiomes devenus plus foncés) que chez les enfants (chez lesquels les angiomes sont
plutôt atténués).
III- Lymphangiomes
III.2. Le lymphangiome profond réalise des tumeurs de taille variable parfois kystiques (…
du cou, de l'aisselle ou de l'aine). Certaines de ces tumeurs subissent des poussées
inflammatoires avec température pouvant être dangereuses (œdème de la glotte avec asphyxie
dans le lymphangiome de la langue).
Le traitement : il est difficile, la chirurgie donne souvent des résultats incomplets avec risque
de lymphorrhée persistante et récidives. Les injections intralésionnelles de triamcinolone
peuvent être utiles. Les poussées inflammatoires peuvent être traitées par une
antibiocorticothérapie générale.
NAEVUS
I. NAEVUS COMMUNS
Ce sont des lésions circonscrites offrant une très grande variété dans leur taille, forme,
couleur, consistance. Les plus petits d'entre eux sont désignés par le … de lentigodifficile à
distinguer de la tache de rousseur.
Les naevus sont constitués de cellules naeviques groupées en nids (Thèques) ou isolées. Ces
cellules peuvent être en situation intraépidermique (mode lentigineux qui définit les lentigos :
nappe de mélanocytes au-dessus de la basale) ailleurs les thèques sont situées soit dans le
derme, soit à la jonction dermo-épidermique faisant saillie dans le derme papillaire (naevus
jonctionnel) soit à la fois au niveau dermique et à la jonction dermo-épidermique (naevus
composé ou mixte). Quand il y a dégénérescence, celle-ci commence au niveau de la jonction.
L'évolution des naevus est généralement bénigne. Ceux-ci peuvent être gardés sans
inconvénients et leur exérèse n'expose à aucun risque, celle-ci est cependant conseillée dans
les cas suivants :
Devant les signes faisant suspecter leur transformation maligne : augmentation brusque de taille,
changement rapide de teinte, apparition de phénomènes inflammatoire, début d'infiltration.
Dans les cas douteux faisant suspecter un mélanome.
Dans les cas de naevus localisés sur des zones traumatisées ou soumis à des frottements répétés
(ceinture, …, rasoir…).
Existent dès la naissance de taille variable. Les naevus géants doivent faire rechercher d'autres
malformations ou la neurofibromatose. Le potentiel de dégénérescence des grands naevus
congénitaux bien que diversement apprécvié reste important d'où l'indication de leur exérèse
chirurgicale le plus précocement possible (dès les premiers mois de la vie). Si le naevus n'est
pas enlevé en un seul temps, les résections itératives en plusieurs temps restent possibles et
n'exposent pas à plus de risques de dégénérescence.
II.2. Naevus bleus :
On distingue le naevus bleu à type d'une petite tumeur tubéreuse de couleur bleutée à bleu
noire, de surface lisse ou irrégulière ; le naevus de OTA (naevus fusco-coeruleus ophtalmo-
maxillaire) qui se manifeste par une tache bleutée ou grisâtre empruntant le territoire des deux
branches supérieurs du trijumeau (front, région orbitaire, malaire et nasale) de façon
unilatérale ; la conjonctive et la sclérotique homo latérales peuvent également être
intéressées ; enfin la tache mongolique tache bleu ardoisée, présente à la naissance, localisée
dans la région lombo-sacrée rarement aux cuisses et aux épaules des enfants asiatiques. La
tache bleu mongolique disparaît progressivement
Cette petite tumeur papulo-nodulaire mérite une mention particulière. Se voit chez l'enfant,
disparaît à l'âge adulte ou se transforme en naevus cellulaire banal. Se localise au visage ou
aux membres.
C'est une petite tumeur en dôme de couleur rouge ou rouge-brune comparée parfois à un œil
de fauvette.
Sur le plan Histologique, il s'agit d'un naevus dermique et jonctionnel d'aspect inquiétant :
cellules fusiformes envahissant le derme, grandes cellules myoblastoïdes, cellules géantes
multinuclées, infiltrat inflammatoire ; toutes caractéristiques pouvant orienter vers la
malignité, cependant le naevus de Spitz est une lésion bénigne, l'anatomo-pathologiste doit
être avisé de l'aspect clinique et de l'âge du patient pour en tenir compte dans ses conclusions
anatomo-pathologiques et son interprétation.
2000 - 2001
SOMMAIRE
PRURIT
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE EN DERMATOLOGIE
L’observation de la peau, des muqueuses et des phanères fait partie de tout examen
clinique.
La peau est un organe externe, accessible à l'examen clinique et aux explorations para
cliniques.
Les maladies dermatologiques sont très nombreuses et très répandues. Elles sont parfois le
témoin d'affections générales, permettant ainsi de les suspecter et de les reconnaître.
La peau est souvent le miroir de l’organisme; la découverte de signes cutanés, facilement
accessibles à l’examen sémiologique et à la biopsie, peut ainsi épargner au malade d’autres
explorations coûteuses ou inconfortables.
1) L'épiderme
L'épiderme est un épithélium malpighien pluristratifié composé de 5 couches cellulaires:
la basale: c'est la couche la plus profonde de l'épiderme. Elle est formée d'une seule assise de cellules cuboïdes
reposant sur une membrane basale. Cette couche génératrice est le siège d'une forte activité mitotique. Entre ces
cellules basales s'intercalent les cellules responsables de la mélanogenèse: les mélanocytes.
la couche épineuse ou corps muqueux de malpighi: c'est la couche la plus épaisse. Elle comporte 3 à 10 assises
de cellules polygonales: Les kératinocytes. Ces cellules s'aplatissent peu à peu vers la surface.
la couche claire: est formée d'une seule assise de cellules très aplaties.
la couche cornée: est la couche la plus externe. Elle est plus ou moins épaisse et est dépourvue de noyaux.
2)Le derme
C'est un organe conjonctif constitué d'une substance fondamentale, de fibres conjonctives et d'éléments
cellulaires (fibroblastes, fibrocytes).
3)L'hypoderme
C'est un tissu adipeux divisé en lobules par des travées conjonctives. Dans le derme et l'hypoderme cheminent
les formations vasculaires et nerveuses.
4)Les annexes
La peau renferme diverses formations dites annexes:
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La peau, située à la limite du corps et du milieu extérieur est prédestinée à permettre certains échanges entre ces
deux milieux et surtout à assurer la protection du milieu interne contre un environnement extrêmement agressif.
Ces agressions sont multiples: mécaniques, caloriques, lumineuses, chimiques, microbiennes....
La protection mécanique: est assurée par toute les couches de la peau, mais
essentiellement par la couche cornée et les dispositifs d'union des cellules
malpighiennes.
La protection contre le rayonnement solaire: la fraction la plus nuisible du
rayonnement solaire se trouve dans l'ultraviolet. Ces rayons provoquent à la longue
des altérations épidermiques irréversibles responsables du vieillissement cutané et de
la survenue de cancers cutanés. La protection contre ces rayons est assurée surtout par
le système mélanocytaire dont les cellules élaborent le pigment mélanique et le cèdent
aux kératinocytes voisins pour former à la base de l'épiderme une nappe pigmentée
continue qui absorbe une partie de l'énergie photonique ultraviolette.
La protection calorique: La peau constitue l'organe périphérique de la
thermorégulation. Elle contribue ainsi à maintenir constante la température de
l'organisme (sudation, constriction des vaisseaux cutanées...).
La protection microbienne: grâce au film lipidique de surface.
Ces exemples permettent de saisir l'importance du revêtement cutané pour la survie de l'individu.
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L’Anamnèse : recherche :
- le maître signe fonctionnel est le prurit et l’on distingue de dermatoses prurigineuses et d’autres non
prurigineuses. Autres signes fonctionnels : brûlures, tension, fourmillements...
. localisé ou diffus,
. brutal ou progressif
l'aspect initial des lésions : les lésions actuelles sont elles identiques ou différentes de celles qui ont inauguré la
maladie ?
* les traitements appliqués : il est exceptionnel que le malade n’ait pas avant toute consultation, appliqué une ou
plusieurs pommades, crèmes ou lotion. Ce qui peut modifier l’aspect de la maladie initiale et gêner le diagnostic.
L’interrogatoire recherchera également les facteurs environnementaux susceptibles d’influencer l’éruption tels
les facteurs physiques (soleil, froid) chimique (entourage professionnel, application de parfums ou cosmétique,
contact avec des allergènes ...).
L’examen physique: Il faut regarder la peau, les muqueuses et les phanères sans omettre les plis, les paumes, les
plantes et le cuir chevelu. Le malade étant complètement dénudé. Il faut exiger un bon éclairage (lumière
blanche ou lumière naturelle - soleil-). On peut s’aider par un examen à la loupe, un grattage doux à la curette ou
avec un vaccinostyle, un examen en lumière de Wood (lampe U.V.). Cet examen physique recherche :
- le groupement de ces lésions : lésions isolées, distinctes les unes des autres ou disposées sur un mode linéaire
arciforme, annulaire... ou confluentes pour former des plaques, placards ou nappe (selon la taille).
Les limites de ces plaques peuvent être nettes ou émiettées. Certaines dermatoses (psoriasis, lichen surtout) ont
tendance à se reproduire sur des zones traumatisées (phénomène de Koebner).
- la topographie :
. topographies électives de certaines dermatoses : psoriasis (coudes, genoux, ...), lichen (poignet...).
. oriente vers l’étiologie d’une dermite de contact (montre, bracelet, boucles d’oreilles...).
Au terme de cet examen clinique, le dermatologiste établit souvent son diagnostic. Plus rarement, il est
nécessaire d’effectuer quelques examens complémentaires qui reposent généralement sur des techniques simples.
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Définition: C’est la lésion initiale, primaire, telle qu’elle apparaît à l’œil nu. C’est grâce à elle qu’on fait un
diagnostic immédiat et par là, une classification de la dermatose. Cette classification a donc le mérite d’être
clinique.
La lésion élémentaire évolue dans le temps ; beaucoup de facteurs peuvent la modifier : la surinfection, le
grattage, l’eczématisation, le terrain, d’où la difficulté diagnostique qui peut en résulter.
1. La macule ou tache:
C’est une simple modification de la coloration normale des téguments. On distingue quatre types de macules : la
macule érythémateuse, la macule purpurique, la macule dyschromique et la macule artificielle.
a) La macule érythémateuse :
L’érythème est une rougeur due à une vasodilatation des vaisseaux dermiques. Cette rougeur congestive s’efface
à la vitropression et à la tension cutanée. L’érythème peut être généralisé, exemple : érythème scarlatiniforme,
morbiliforme, roséole, ou localisé circonscrit, exemple : érythème fessier du nourrisson, intertrigo (atteinte d’un
plis)...
Erythrodermie: c’est la généralisation à toute la surface cutanée d’une dermatose érythémateuse ou érythémato-
squameuse. Le pronostic d’une érythrodermie est sévère, il dépend de l’étiologie de celle-ci et de la survenue
d’infections cutanées et systémiques sur un terrain fragilisé.
b) La macule purpurique :
Le purpura résulte de l’extravasation d’hématies dans le derme qui s’exprime par une tache rouge, punctiforme
ou lenticulaire ne s’effaçant pas à la vitropression. Il faut distinguer ces macules purpuriques des télangiectasies,
c’est-à-dire de la vasodilatation permanente des vaisseaux du derme, lesquelles télangiectasies s’effacent à la
pression. Les macules purpuriques peuvent s’associer à d’autres lésions élémentaires pustules, nodules,
vésicules... Ce bariolage lésionnel oriente souvent dans la recherche de l’étiologie du purpura.
c) La macule artificielle :
Elle résulte d’un dépôt d’un pigment non habituel. Elle peut être provoquée volontairement : le tatouage ;
accidentelle : dépôt de grain d’argent ou argyrie dans le derme à la suite d’un traitement par les sels d’argent...
d) La macule dyschromique :
Les dyschromies sont des modifications de la coloration normale des téguments. Dans ce groupe, on distingue
les achromies et l’hyperchromie ; le panachage des deux réalisant les leucomélanodermies.
* Les achromies sont caractérisées par une coloration en moins de la peau. On distingue :
- les achromies congénitales : exemples : albinisme, sclérose tubéreuse de Bourneville, maladie de Fanconi,
naevi achromiques, naevi anémiques...
- les achromies acquises qui peuvent être secondaires exemples : dartres achromiantes, pityriasis versicolor
achromiant, lèpre achromique ; ou primitives exemple : vitiligo.
* Les hyperpigmentations : sont caractérisées par une coloration en plus de la peau. Quand elles sont
généralisées, on parle de mélanodermies ; régionales on parle de mélanoses et circonscrites de macules
pigmentaires.
. Les mélanoses : exemple le chloasma réalise le " masque de grossesse " mais peut s’observer en dehors de l’état
gravide (troubles ovariens, ménopause...). Il a été aussi constaté après usage de pilules contraceptives.
. Les macules pigmentées circonscrites relèvent de causes très diverses. Les toxidermies pigmentées (érythème
pigmenté fixé) ; les parfums entraînent après exposition solaire des pigmentations en traînées caractéristiques qui
peuvent persister plusieurs mois ; de nombreuses dermatoses laissent après elles, de reliquats pigmentés (lichen
plan, pemphigus) et ces pigmentations permettent souvent un diagnostic rétrospectif.
Parmi les macules noires de la peau, une place de premier plan revient aux naevi pigmentaires et aux mélanomes
malins qui peuvent en être la redoutable complication.
2. Lésions érythémato-squameuses :
" Les dermatoses érythémato-squameuses sont caractérisées par des macules rouges congestives, recouvertes
d’emblée par des squames " (Degos). Cette définition élimine donc de ce cadre, d’une part les dermatoses
érythémateuses qui ne deviennent squameuses que secondairement, d’autre part les dermatoses infiltrées.
Exemples : le psoriasis, le pityriasis rosé de Gibert, le pityriasis versicolor, les parakératoses infectieuses.
3. La papule :
La papule est une petite lésion circonscrite, solide résistante à la palpation, de la taille d’une tête d’épingle à celle
d’une grosse lentille, résolutive sans cicatrice.
- la papule peut se former uniquement aux dépens de l’épiderme, c’est le cas de la verrue plane juvénile.
- elle peut être dermique résultant soit d’un œdème comme c’est le cas de la papule urticarienne, soit d’une
infiltration par des cellules inflammatoires telle que la papule de la syphilis secondaire soit par une infiltration
mixte par du matériel amorphe et par des cellules, telles sont les papules dysmétaboliques (lichen
myxoedémateux, mucinoses folliculaire, lichen amyloïde).
4. Les vésicules :
Définies par Darier, comme étant " de petits soulèvements épidermiques, généralement ronds, contenant un
liquide clair, quelquefois louche, jaunâtre ou teinté de sang ; leurs dimensions varient de celles d’une pointe
d’épingle à celles d’un gros pois ". Au microscope, les vésicules apparaissent comme de petits soulèvements
circonscrits de l’épiderme dus à l’accumulation de liquide dans le corps muqueux, la cavité qui en résulte est
souvent multiloculaire. Exemples de dermatoses vésiculaires : l’eczéma, l’herpès, le zona.
Le mode de formation des vésicules obéit à 2 mécanismes et dans la majorité des cas la vésicule est épidermique:
5. Les bulles :
La bulle n’est qu’une grosse vésicule, c’est une cavité intra-épidermique ou sous-épidermique remplie de liquide
interstitiel avec ou sans éléments cellulaires.
La survenue d’une éruption bulleuse sur le tégument ou les muqueuses doit toujours inquiéter le praticien,
certaines dermatoses bulleuses mettant rapidement en jeu le pronostic vital.
On peut distinguer :
- les bulles sous-cornéennes qui résultent du décollement de la couche cornée exemple: la bulle de l’impétigo
- les bulles secondaires à la spongiose c’est-à-dire à l’oedème intercellulaire exemple : la bulle de la dysidrose,
bulle de certaines formes d’eczéma.
- les bulles par acantholyse c’est-à-dire par disparition des ponts d’union inter-cellulaires exemple : le
pemphigus.
- les bulles par altération de la jonction dermo-épidermique et clivage au niveau de la membrane basale;
exemples: la pemphigoïde bulleuse, la dermatite herpétiforme, la porphyrie, l’érythème polymorphe...
6. Les pustules :
C’est une collection en relief purulente d’emblée, contenant une sérosité louche ou du pus franc (collection de
PNN en voie de lyse). Souvent les pustules sont d’origine infectieuse, il ne faut pas les confondre avec des
vésicules surinfectées secondairement. On distingue;
- Les pustules folliculaires : centrées par un poil, souvent entourées d’un halo inflammatoire. Elles témoignent
d’une atteinte du follicule pilo-sébacé : acné, folliculites microbiennes (folliculite staphylococcique, du visage).
- Les pustules non folliculaires : elles sont planes superficielles, siège intra-dermique indépendantes du follicule
pileux: Pustules amicrobiennes : psoriasis pustuleux...
7. Les tubercules :
Degos les définit comme étant des infiltrations dermiques profondes, à évolution lente et habituellement
destructive. Exemple : tubercules de la syphilis, de la lèpre, du lupus tuberculeux.
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8. Les nodules :
Sont dus à des infiltrats cellulaires dermiques ou hypodermiques qui repoussent l’épiderme. Ils sont perçus par la
palpation comme une masse ferme enchâssée dans la peau. La peau de recouvrement peut être normale ou
érythémateuse Exemple : érythème noueux.
9. Les gommes :
Sont des tuméfactions limitées qui en s’ulcérant, laissant s’écouler du liquide. L’ulcération qui en résulte laisse
une cicatrice. Exemple : gomme syphilitique.
11. La gangrène:
Représente un aspect de nécrose cutanée qui intéresse le derme et l’hypoderme et laisse une cicatrice majeure:
gangrène ischémique, gangrène septique.
Ce sont des lésions très nettement en relief d’aspect variable, étalées en choux fleur, pédiculées ou digitiformes.
Elles correspondent à une poussée hypertrophique de l’épiderme.
C’est le développement important de la couche cornée de l’épiderme. Aux paumes et aux plantes, la kératose
réalise la kératodermie palmo-plantaire. La kératose peut être généralisée, c’est le cas de l’ichtyose héréditaire ou
acquise.
14- La sclérose:
C’est une induration particulière de la peau. Elle peut être localisée: sclérose cicatricielle, ou généralisée: la
sclérodermie.
15. L’atrophie:
C’est la diminution de l'épaisseur de l'épiderme: le lichen scléroatrophique, cicatrice atrophique...
- Muqueuse buccale:
la leucokératose : ou leucoplasie: épaississement de l’épithélium muqueux ; elle réalise une plaque blanchâtre.
Exemples : leucokératose tabagique, leucokératose du lichen plan, candidose buccale. La biopsie est obligatoire
car c’est une lésion près-cancéreuse.
- Muqueuses génitales :
Muqueuse génitale mâle : exemple : balanites érythémateuse : (candidosique, microbienne, maladie de Bowen) ;
ulcération : chancre, herpès, aphtes.
Muqueuses génitales féminines : vulvovaginites infectieuse (candidas trichomonas, dermite de contact, corps
étranger...)
- La leucotrichie ou décoloration congénitale des poils peut être généralisée (albinisme) ou partielle (mèche
blanche).
- Les trichoclasies sont des fractures du poil dans le sens transversal ou longitudinal. Elles peuvent être d’origine
traumatique : (contacts répétés des peignes, usage d’épingles à friser, décoloration à l’eau oxygénée, teinture des
cheveux...), d’origine mycosique : le cheveu casse court dans les teignes.
-L'alopécie est la perte des cheveux circonscrite en plaques dans la pelade ou généralisée dans la pelade
décalvante totale.
L’anomalie peut intéresser la couleur normale de l’ongle, on parlera alors de dyschromie unguéale ou des
chromonychies. Les leuconychies ou coloration blanche des ongles peuvent être totales ou partielles, ponctuées
ou en stries.
Les xanthonychies ou coloration blanc-jaunâtre ou jaune des ongles peuvent avoir plusieurs origines :
congénitale, mycosique, médicamenteuse (mépacrine).
La coloration verte des ongles est souvent due au bacille pyocyanique ou au candida albicans. Cette
chromonychie s’accompagne dans la majorité des cas d’un perionyxis.
Les mélanonychies, coloration brune, bleu foncé ou noire intéressent un ou plusieurs ongles. Quand elles
intéressent un seul ongle la mélanonychie pose un problème capital, celui de l’existence ou non d’un mélanome
malin péri ou sous-unguéal.
L’anomalie peut intéresser la structure des ongles, on parlera alors d’onychodystrophies unguéales.
La fragilité du bord libre des ongles peut être d’origine traumatique, chimique, congénitale ou mycosique.
Les stries longitudinales ne sont que l’accentuation de la texture normale des ongles.
Les sillons transversaux creusent l’ongle sur toute sa largeur, et sont toujours d’origine matricielle (processus
inflammatoire).
Les érosions ponctuées sont de petites dépressions en " dé à coudre " criblant la table externe de un ou de
plusieurs ongles, on les observe dans les psoriasis, la pelade...
L’onycholyse est la destruction de l’ongle, elle peut commencer par le bord libre qui se décolle sur une étendue
plus ou moins importante (mycose) ou résulter d’une hyperkératose (traumatismes professionnels, psoriasis,
onychomycoses).
La pachyonychie ou épaississement de l’ongle est due à une hyperkératose du lit unguéal. Un soulèvement et un
décollement de l’ongle peuvent en résulter. L’ongle devient friable cassant, se détache facilement à la curette. La
pachyonychie se voit dans les mycoses et dans certaines dermatoses (psoriasis en particulier, lichen plan...). La
pachyonychie résulte parfois d’une hypertrophie très dure de toute l’étendue de la tablette unguéale.
La koïlonychie réalise un ongle en " cuvette ", en " cuiller ", elle peut être héréditaire ou acquise par anémie
hypochrome ou par avitaminose C avec hypochlorrhydrie gastrique.
L’hippocratisme unguéal réalise des ongles en " verre de montre " se voit dans les affections pleuro-pulmonaires,
cardio-vasculaires, dans les amyloses, les polyglobulies...
Le perionyxis est l’inflammation de replis péri-unguéaux. Il est dû le plus souvent à une infection locale (candida
albicans, bacille pyocyanique..) mais il peut accompagner certaines dermatoses.
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L'examen histopathologique: une biopsie cutanée pour examen histopathologique est pratiquée à
chaque fois que la clinique seule s'avère insuffisante à l'établissement du diagnostic. Cet examen est
particulièrement indiqué au cours des tumeurs cutanées et permet de préciser la nature de la tumeur et surtout
son caractère bénin ou malin.
Les réactions d'immuno-fluorscences: permettent de détecter la présence d'auto-anticorps
dans le sang par la technique d'immuno-fluorescence indirecte (IFI) ou fixés à différents sites de la peau par
l'immuno-fluorescence directe (IFD). Les réactions d'immuno-fluorescences sont indiquées en cas de suspicion
de dermatoses auto-immunes en particulier les dermatoses bulleuses acquises et les collagénoses.
Les explorations allergologiques: sont souvent nécessaires pour prouver le caractère allergique
d'une dermatose et surtout pour préciser l'allergène en cause afin de l'éviter pour prévenir les récidives.
-Les tests épi cutanés sont indiqués au cours des eczémas de contact en particulier professionnels.
-Les tests photo biologiques sont indiqués au cours des dermatoses par photosensibilisation.
Les examens mycologiques: sont très utiles au cours des mycoses cutanées en particulier celles des
cheveux: les teignes et des ongles: les onyxis.
CONCLUSION
Les dermatoses sont très variées et répandues. Leur diagnostic repose sur un interrogatoire bien conduit et un
bon examen clinique dont le temps capital est une inspection minutieuse et méthodique faite dans de bonnes
conditions. Cet examen a pour but d'identifier la lésion élémentaire dont l'analyse et la confrontation éventuelle
avec les données des explorations paracliniques (histologie, immunofluorescence...) vont permettre d'établir un
diagnostic précis et d'instituer un traitement adéquat.
PRURIT
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1. Définition :
Qualifié dans le language courant de " démangeaisons ", le prurit est un symptôme subjectif extrêmement banal,
fait d’une intrication de sensations variables, désagréables dans leur ensemble (picotements, fourmillements,
agacement...), dont l’intensité est ressentie comme anormale par le patient et aboutissant inéluctablement à une
réaction de grattage.
- Facteurs psychiques :
. état de conscience,
. notion de seuil prurigineux (malade " chatouilleux ", persistance d’une hyper-excitabilité après stimulus
localisé),
. existence d’une expérience antérieure engendrant la crainte, favorisant l’auto entretien,
. rôle de la suggestion.
- Facteurs neurologiques :
. relation avec la sensation douloureuse (prurit lors de la cicatrisation, absence de prurit dans lez zones
analgésiques, mais non suppression par la morphine.
. un prurit localisé fait rechercher une cause locale (dermatose prurigineuse, agression extérieure),
. lorsque le prurit est généralisé, il s’agit souvent de causes viscérales dont l’éventualité justifie une enquête
approfondie.
. date et mode de début, évolution continue ou intermittente, périodicité, influence des activités quotidiennes,
effets des traitements et du grattage,
- L’importance du grattage sera appréciée par la constatation des lésions que le malade s’inflige à lui-même, ce
traumatisme permettant une sédation temporaire (seuls les prurits neurologiques y échappent) et masquant
parfois une dermatose causale.
. des papulettes brillantes et des plaques infiltrées de lichénification (accentuation du quadrillage cutané),
. des lésions phanériennes : usure des ongles, poils et cheveux cassés (plaque d’alopécie).
Elles sont présentes à des degrés divers et plus ou moins associées selon l’ancienneté et la sévérité du prurit.
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- Le lichen plan est fait de papules violines, parfois striées de blanc (stries de Wickham) et associé à des lésions
muqueuses ; dans certains cas l’histologie seule permet de le différencier de lichénification.
- L’eczéma est parfois secondaire à des topiques appliqués sur les lésions de grattage.
La dermatite atopique est en général facile à reconnaître (terrain, localisation aux plis, mode évolutif).
- En fait la plupart des dermatoses peuvent comporter un prurit sur certains terrains prédisposés : psoriasis,
mycoses diverses...
6. L’enquête étiologique d’un prurit généralisé et isolé est souvent longue et difficile car les étiologies
en sont nombreuses. Elle doit donc être systématique.
- Des éléments ont déjà été recueillis par l’interrogatoire (cf paragraphe 4)
. circonstances de survenue,
. mode évolutif par rapport à la vie socio-professionnelle,
. habitudes d’hygiène,
. circonstances de survenue,
- L’examen somatique est toujours complet (foie, rate, ganglions...), les polyadénopathies des racines des
membres sont fréquentes dans les prurits chroniques quelle qu’en soit la cause.
- Sur le plan biologique : une hyperéosinophilie n’a de valeur que si elle est importante (parasitose, néoplasie),
formule sanguine, vitesse de sédimentation, bilan hépatique, examens parasitologiques, glycémie, créatinine,
radiographie du thorax... peuvent être utiles.
- Au terme de ce bilan, les conclusions étiologiques sont parfois évidentes, ailleurs seule l’évolution et les
examens répétés permettront de déceler la cause du prurit.
- soit irritatives : vestimentaires, professionnelles... dues à des agents physiques ou chimiques irritants
(détergents, laine de verre, épines de cactus, sécheresse de l’environnement...),
- soit allergiques : rapidement responsables de lésions d’eczéma. La preuve est apportée par la guérison durable
et nette après suppression du contact causal.
La régression après arrêt du médicament n’est pas toujours franche d’autant que l’alimentation peut les apporter
sous forme cachée (additifs alimentaires, antibiotiques...).
d) Affections endocriniennes
- le prurit peut être le premier signe d’un diabète sucré ; il est d’abord souvent localisé aux régions génitales ; son
intensité n’est nullement corrélée avec le taux de la glycémie, mais il guérit avec le contrôle du diabète,
- pendant la grossesse : il s’agit le plus souvent en fin de grossesse d’un " prurigo gravidique ", certains cas sont
associés à une rétention hépatique, et régressent à l’accouchement.
e) Au cours des affections rénales chroniques et chez les hémodialysés, le prurit est souvent rebelle aux
traitements. Il est considéré comme plurifactoriel : sécheresse cutanée, hyperazotémie, hyperparathyroïdie
secondaire, et est sensible au traitement par rayons U.V.A.
f) Les affecgtions hépatobilliaires sont des causes classiques ; le prurit est présent lorsqu’il existe une cholestase
avec ictère, mais il n’y a pas de relation entre l’importance de la rétention et celle du prurit. Celui-ci peut même
précéder les autres signes d’orientation, alors que les signes biologiques sont minimes :
g) Au cours des affections malignes , le prurit est parfois annonciateur et permet dans ces cas un diagnostic
précoce.
. la maladie de Hodgkin
. Les leucoses dans leurs formes lymphoïdes plus souvent que myéloïdes sont associées parfois à un prurit
- Le prurit peut constituer un syndrome paranéoplasique au cours des cancers du pancréas où il est souvent
féroce, des cancers digestifs (estomac, œsophage) mais aussi bronchiques, ovariens, prostatique...
haut de la page
h) Les prurits de causes neurologiques sont rares (tabès, tumeurs thalamiques, drogues).
A l’inverse des causes psychiques où le prurit est volontiers augmenté par le stress, le retentissement
psychologique d’un prurit de cause quelconque est important à considérer.
- Le prurit sénile est une affection touchant plus volontiers l’homme que la femme après 60 ans, localisé ou
généralisé il laisse une peau sèche, brillante, jaunâtre, peu excoriée, des ongles usés ; il est souvent insomniant,
rebelle, cachectisant, dans un contexte dépressif ; c’est un diagnostic d’élimination.
a) Au cuir chervelu : névrodermites, lichen plan, pityriasis séborrhéique, prurit psychogène et intolérance aux
produits capillaires sont les principales causes en dehors de la pédiculose.
- génital :
. dans les deux sexes : névrodermites, diabète, syndrome sec, lichen plan, dermites artificielles (irritatives ou
allergiques), phtiriase et gale,
- Anal : hémorroïdes, fissures, névrodermites, lichen plan, candidoses (après antibiotiques, corticoïdes...),
oxyurose, intertrigos interfessiers, prurit psychogène,
- Anogénital :
. candidoses,
. névrodermites.
c) Aux membres inférieurs : dermite de stase, peau sèche et dermites de contact peuvent contribuer à entretenir
un prurit tenace.
9. Traitement :
Le traitement est bien entendu celui de la cause, si celle-ci est curable. Ailleurs et lorsque l’enquête n’a pas
encore abouti, le traitement est symptomatique. Il permet aussi d’attendre l’effet du traitement étiologique.
Cependant, il risque de retarder le diagnostic étiologique en masquant les symptômes. Il est indispensable pour
prévenir et traiter les complications dues au grattage (infectieuses, mécaniques...) et pour soulager le malade.
. dédramatiser,
. prescrire éventuellement un sédatif ou un antihistaminique oral, en prévenant le malade des effets secondaires
possibles à type d’altération de la vigilance,
. il faut savoir que ces médicaments ont peu d’effets sur les prurits néoplasiques, hématodermiques et
rétentionnels.
Dans certains cas rares, un avis spécialisé sera utile pour envisager un traitement psychotrope ou neuroleptique.
- Corriger des erreurs d’hygiène élémentaire : facteurs aggravants d’ordre cosmétique, alimentaire (alcool,
épices), bains trop chauds, sudation excessive, causes vestimentaires d’irritations (détergents, assouplissants,
textiles irritants) ; faire couper les ongles.
- Dans bien des cas, le traitement local suffit à améliorer le confort du patient et à prévenir les complications :
. des crèmes et des laits hydratants sont utilisés sur ces peaux souvent sèches,
. en cas de surinfection : des pommades antibiotiques sont nécessaires (excluant pénicilline et sulfamides) parfois
associées à des antibiotiques par voie générale.
SOMMAIRE
I- Herpès :
Il existe 2 types de HSV le type 1 et le type 2 et dont le réservoir est
strictement humain. Le fait d'avoir une primo infection ( PI) ou des
réinfections endogènes à HSV1 n'empêche pas une PI à HSV2.
B- Caractères épidémiologiques
C- Manifestations cliniques
1- Primo-infection herpétique :
Les formes inapparentes sont les plus fréquentes ainsi la plupart des
adultes sont porteurs d'anticorps sans avoir aucun souvenir de l'herpès
initial.
Gingivostomatite aiguë :
Kératoconjonctivite aiguë :
En général unilatérale, s'observe surtout chez l'enfant elle débute par une
sensation de corps étrangers , des douleurs associées au larmoiement,
une photophobie, parfois de troubles visuels, un œdème palpébral avec
présence inconstante de vésicules ou d'ulcérations herpétiques
évocatrices. La conjonctivite disparaît en 2 à 3 semaines, la kératite peut
persister plus longtemps. La corticothérapie est formellement contre
indiquée en cas de kératite dendritique.
Primo-infection génitale :
Surtout due à HSV2, survient en général chez l'adulte jeune chez qui elle
est une MST. Elle peut être asymptomatique et passer inaperçue.
- Chez la femme :
- Chez l'homme :
Voir iconographie
Les primo-infections anorectales : se manifestent par des douleurs
rectales avec vésicules sur la marge anale.
- hypothermie
- ictère : hépato-splénomégalie
- détresse respiratoire
3- Herpès et grossesse :
CONDUITE A TENIR :
Césarienne
Si enfant, naît par voie basse d'une mère porteuse d'herpès évolutif
lors de l'accouchement, certains préconisent une surveillance
régulière avec prélèvement virologique ; d'autres préfèrent un
traitement par aciclovir d'emblée
Si poussée d'herpès labial chez la mère ® ne pas embrasser le
nouveau né
5- Herpès récurrent :
L'excrétion virale ne dure que 4 jours. Sur les muqueuses, les vésicules
sont rarement visibles, il s'agit d'érosions douloureuses de petites tailles,
polycycliques à pourtour érythémateux.
. l'herpès digitale
. l'herpès oculaire
. cellules multinuclées
. inclusions intranucléaires.
E- TRAITEMENT
VARICELLE-ZONA
La varicelle et le zona sont causés par le même virus, herpès virus
varicellae (VZV) : maladie très contagieuse.
La varicelle représente la primo-infection avec viremie et persistance du
virus dans les ganglions rachidiens postérieurs. Le zona est la réactivation
du virus latent. Il peut être considéré comme une forme récurrente
localisée de varicelle due au réveil du virus par modification de sa
pathogénicité ou diminution des défenses immunitaires de l'hôte.
I. VARICELLE
1-Epidémiologie :
voir iconographie
3- TRAITEMENT DE LA VARICELLE
L' aciclovir (Zovirax) est indiqué chez les immunodéprimés , par voie intra
veineuse 500mg/m2 toutes les 8h chez l'enfant et 10mg/kg/8h chez
l'adulte pendant 8à10 jours. Il est également prescrit dans les formes
sévères de l'adulte immunocompétent, de la femme enceinte et chez le
nouveau-né à risque de varicelle néonatale.
Chez les sujets à risque (femme enceinte, ID), l'immunisation passive par
les immunoglobulines polyvalentes IV doit être réalisée dans les 72 H
suivant un contage possible.
II. ZONA
C'est une ganglioradiculite postérieure aiguë liée à la réactivation du VZV.
Il se caractérise par une éruption érythémato-vésiculeuse unilatérale et
hyper algique siégeant dans le territoire d'un dermatome.
1. Aspects cliniques :
La douleur est d' intensité variable soit modérée chez le sujet jeune soit
intense en éclair, insomniante. Des douleurs vasomotrices peuvent
s'observer, associées à une hyposudation. Le zona guérit en 3-4 semaines
conférant habituellement une immunité mais des récidives peuvent se voir
surtout si immunodéprimé.
Le problème majeur est représenté par les algies post zostériennes : des
douleurs avec accès paroxystiques modérées chez l'adulte et intolérables
chez le sujet âgé, s'associent à une hypoesthésie du territoire atteint. Ces
douleurs peuvent persister longtemps et être invalidante Elles pourraient
être d'origine hypothalamique.
2-Formes cliniques :
3_Complications
4_TRAITEMENT
voir iconographie
LES VIROSES TUMORALES
A. Molluscum contagiosum :
Est dû à un virus : POX VIRUS : c'est une affection très fréquente touche
les sujets jeune, très contagieuse par auto inoculation, réalise sur le plan
clinique : de petites papules hémisphériques de couleur de la peau
normale, blanc nacré, fermes à la palpation. Certaines présentant une
ombilication cupuliforme en leur centre, leur taille varie d'une tête
d'épingle à un pois chiche. Elles siègent surtout au niveau du tronc. On les
enlève à la curette.
iconographie
Elles sont très fréquentes. Les verrues sont dues à des virus appelés
Papilloma virus humain (HPV). Plus de 50 types de HPV sont identifiés.
- Les verrues vulgaires : HPV2, 4 : ce sont les plus fréquentes des verrues
observées. Ce sont des papules fermes, rugueuses au toucher, de taille
variable de 1 cm à quelques cm, parfois végétantes, parfois ponctuées.
Elles sont tantôt isolées, tantôt confluentes, réalisant des amas
verruqueux, siégeant au niveau du dos des mains et des doigts, parfois
sur les genoux, se voient chez le sujet jeune (enfant).
Ils se localisent sur la peau et les muqueuses des régions génitales, sillon
balano-préputial, gland, méat, vulve, vagin et col de l'utérus.
- Traitement :
Azote liquide
TUBERCULOSE CUTANEE
SOMMAIRE
PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE
SCROFULODERMES (ECROUELLES)
GOMMES TUBERCULEUSES
TUBERCULOSE ULCEREUSE ORIFICIELLE
MILIAIRE CUTANEE
TUBERCULOSE VERRUQUEUSE
LUPUS TUBERCULEUX (LUPUS VULGAIRE)
LES TUBERCULIDES
LESIONS CUTANEES DUES A LA VACCINATION PAR LE BCG
TRAITEMENT
ICONOGRAPHIE
Atlas de dermatologie - Liste des cours
1. PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE
2. SCROFULODERMES (ECROUELLES)
3. GOMMES TUBERCULEUSES
5. MILIAIRE CUTANEE
C'est une forme très rare de tuberculose cutanée. Se voit chez des enfants
miséreux, chez les immuno-déprimés (SIDA) et aux âges extrêmes de la
vie (nourrissons, vieillards), elle résulte d'une dissémination hématogène
à la peau à partir d'un foyer pulmonaire ou viscéral, ou lors d'une primo-
infection tuberculeuse. Elle se manifeste par des lésions cutanéo-
muqueuses polymorphes très profuses et très graves : papules diffuses
pouvant être érythémato-violines, pustuleuses ou purpuriques, parfois
coalescentes, le tout dans un tableau d'altération massive de l'état général
: fièvre et localisation multiviscérale (méningée, hépato-splénique,
médullaire…). L'intradermo-réaction se négative signant
l'immunodépression et l'évolution de cette forme de tuberculose est
souvent fatale malgré un traitement bien conduit.
6. TUBERCULOSE VERRUQUEUSE
L'IDR est fortement positive mais la BK n'est retrouvée que dans un tier
des cas. Le diagnostic différentiel se pose avec la verrue vulgaire, la
leishmaniose, la pyodermite végétante et le carcinome spinocellulaire.
8. LES TUBERCULIDES
Adénites
Abcès
Lupus tuberculeux, tuberculose verruqueuse
Tuberculides papuleuses…
"Bécégite" plus graves disséminées ou viscérales.
10. TRAITEMENT
1. Cycle du parasite :
2. Epidémiologie de la gale :
Elle est transmise dans l'immense majorité des cas par contact inter
humain direct. Elle se fait par les femelles fécondées qui sont
noctambules. Le parasite ne survit que quelques jours en dehors de son
hôte.
3. Clinique :
Nous insisterons sur le fait que les lésions objectives de la gale peuvent
être extrêmement discrètes, notamment chez les gens propres, parfois
tout se résume à un prurit dont le caractère persistant, parfois familial et
nocturne justifie pleinement un traitement d'épreuve.
4. Evolution :
B. FORMES CLINIQUES
Les signes spécifiques sont souvent très discrets : on s'appuiera sur les
caractères évocateurs du prurit (familial, exacerbation nocturne). On
recherchera l'existence du "chancre" scabieux.
3. La gale norvégienne :
C- DIAGNOSTIC
D- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
E- TRAITEMENT
Faire bouillir tout son linge, draps, passer au fer chaud les couvertures et
les sous-vêtements, mettre de la poudre DDT (ascapoudre ou aphtiria) sur
la literie, les matelas. Pour les enfant, le contact avec la solution antigale
ne doit pas dépasser 12 heures (risques toxicité; convulsion). Le
crotamiton (la crème Eurax* ou prurex* ) une application par jour de 7 à
10 jours, moins efficace que l'ascabiol pourrait être surtout utile sur les
nodules scabieux des nourrissons.
B- PHTIRIASE DU CORPS
Beaucoup plus rare, s'observe chez les sujets à hygiène très défectueuse
vivant dans des conditions précaires (vagabond…). Elle se traduit par un
prurit diffus et des petites papules hémorragiques, associées à des lésions
de grattage prédominant sur la partie supérieure du dos et aux épaules,
qui peuvent être le siège d'une pigmentation et d'une lichénification
témoignant de la chronicité des lésions ® mélanodermie des vagabonds.
C- PHTIRIASE PUBIENNE
- chez l'enfant : les morpions se fixent sur les cils provoquant des
blépharites
- les morpions doivent être considérés comme une MST (transmission par
voie sexuelle) la transmission indirecte (literies, vêtements) est rare.
D- TRAITEMENT
Lichen plan
SOMMAIRE
1. Etude clinique
2. Histologie
3. Formes cliniques
4. Etiologie
5. Traitement
6. Les éruptions licheniennes secondaires
1. Etude clinique :
La lésion élémentaire est une papule, dont l'aspect est très caractéristique
: petite, violine, légèrement saillante, à bords nets et polygonaux, à
surface plate, brillante à jour frisant, parfois finement striés (stries de
Wickham).
Des papules se groupent en une file le long d'une strie de grattage, c'est
le phénomène de Köbner.
2. Histologie :
3. Formes cliniques :
· Formes topographiques :
très important ;
4. Etiologie
La cause du lichen plan n'est pas identifiée. Les arguments en faveur d'un
processus auto-immun sont actuellement les plus convaincants mais
aucun signe sérologique n'accompagne l'infiltrat lymphocytaire cutané.
5. Traitement :
SOMMAIRE
INTRODUCTION
LES PEMPHIGUS AUTO-IMMUNS
Les pemphigus vulgaires
Le pemphigus végétant
Pemphigus érythémateux ou pemphigus séborrhéique
Pemphigus foliacé
Evolution
Traitement des pemphigus auto-immuns
LES DERMATOSES BULLEUSES AUTO-IMMUNES SOUS
EPIDERMIQUES
La pemphigoïde bulleuse
La pemphigoïde gestationis
La dermatite herpétiforme
La dermatose à IgA linéaire
I. INTRODUCTION
Les bulles sont : de taille variable, à contenu clair qui peut devenir
louche ou hémorragique, elles reposent sur une peau saine non
érythémateuse. Les bulles sont flasques, vite rompues, elle laissent
des érosions bordées d'un lambeau d'épiderme décollé. La
cicatrisation est lente et laissera persister des macules pigmentées.
La pression de la peau non bulleuse induit une bulle ou une
érosion : c'est le signe de Nikolski.
Cette éruption peu ou non prurigineuse se distribue sur tout le
tégument et prédomine aux zones de frottement.
L'atteinte des muqueuses, surtout buccales, est quasi-constante,
sous forme d'érosions extensives et quadrilatères, qui mettent à nu
une surface rouge vif, sans enduit fibrineux, bordées par une
collerette épithéliale.
Les muqueuses génitales et oculaires peuvent être atteintes.
2. Diagnostic positif :
B/ Le pemphigus végétant
1. Aspect clinique :
2. Diagnostic positif :
3. Diagnostic différentiel :
pyodermites végétantes
halogénides : bromides et iodides
syphilides végétantes
1. Aspect clinique :
2. Diagnostic positif :
a. L'histologie : montre un clivage situé haut dans l'épiderme, au
niveau de la couche granuleuse avec formation d'une bulle sous
cornée. L'acantholyse est constante mais discrète.
b. L'IFD : dépôt d'IgG et/ou C3 en "maille de filet", rarement ces
dépôts épargnent les couches profondes de l'épiderme et se
localisent au niveau superficiel du clivage.
c. L'IFI : auto anticorps type IgG réagissant avec la membrane
cytoplasmique des kératinocytes.
d. L'immunotransfert : les auto anticorps réagissent avec une protéine
de 160 KDa (Desmogleine 1).
D/ pemphigus foliacé
E/ Evolution
A. La pemphigoïde bulleuse :
1. Aspect clinique :
a. début :
Ces lésions siègent avec prédilection au niveau des plis de flexion des
membres, inguinaux et axillaire de la face antéro-interne des cuisses et la
partie inférieure de l'abdomen.
2. Diagnostic positif :
un décollement dermo-épidermique
l'épiderme qui constitue le toit de la bulle est normal
la bulle renferme de la sérosité de fibrine et de PNE
le plancher : derme papillaire conservé avec un infiltrat
inflammatoire lymphohistiocytaire riche en PNE parfois présence de
micro-abcès papillaires à PNE.
b. Immunopathologie :
3. Traitement :
B/ La pemphigoïde gestationis
1. Aspect clinique :
2. Diagnostic :
3. Evolution :
4. Traitement :
C/ La dermatite herpétiforme
1. Aspect clinique :
2. Diagnostic positif :
a. Histopathologie :
Cet aspect peut être reproduit en peau saine par un test épicutané à
l'iodure de potassium. La microscopie électronique montre que la bulle est
située sous la lamina densa.
b. Immunopathologie :
3. Traitement
1. Aspect clinique
a. Forme de l'enfant :
b. Forme de l'adulte :
âge : 50 ans
pas de prédominance de sexe
éruption cutanée polymorphe : bulles de taille variable, parfois à
groupement herpétiforme, plaques érythémato-urticariennes
topographie ubiquitaire avec fréquence de l'atteinte du visage
prurit inconstant
atteinte des muqueuses : 20-30 % des cas
2. Diagnostic positif :
a. Histopathologie :
b. Immunopathologie :
3. Traitement :
SOMMAIRE
ETATS PRE-CARCINOMATEUX
Xéroderma pigmentosum
CARCINOMES BASO-CELLULAIRES
CARCINOMES SPINO-CELLULAIRES
MALADIE DE PAGET
Maladie de Bowen
TUMEURS MESENCHYMATEUSES MALIGNES
LES MELANOMES
MALADIE DE KAPOSI
A/ Lésions pré-carcinomateuses
A.3. Radiodermite :
Essentiellement dans sa forme chronique survenant plusieurs années
après l'irradiation. Réalise une plaque scléro-atrophique pigmentée et
télangiectasique sur laquelle ne tarde pas à survenir un cancer cutané. Les
radiodermites professionnelles ou thérapeutiques doivent être surveillées.
B.2. Albinisme :
S'exprime par une ulcération avec ou sans bordure nette (ulcus Rodens)
pouvant provoquer de gros dégâts anatomiques : atteinte des nerfs et des
vaisseaux à l'origine de douleurs et d'hémorragies.
Se voient chez les sujets âgés (50-60 ans). Les carcinomes spino-
cellulaires ont une évolution rapide, un pouvoir envahissant local, régional
et général important. Les métastases se font par voie lymphatique ou
sanguine.
V. Maladie de Bowen :
Sur le gland, elle réalise une érythroplasie c'est à dire une tache rouge vif
persistante d'extension lente. Au niveau de la région vulvaire, la maladie
de Bowen s'exprime par une tache érythroplasique ou leucoplasique ou
par des lésions discoïdes classiques et doit faire rechercher un cancer
profond.
C'est une tumeur maligne rare, se voit à tout âge, prend naissance dans le
derme, dans les couches sous-cutanées ou même dans les aponévroses et
les cloisons-conjonctivo-vasculaires auxquels cas il représente l'extension
à la peau d'un sarcome profond. Le diagnostic clinique est difficile car la
tumeur peut simuler n'importe quelle tumeur bénigne. L'évolution est
variable pouvant être très lente ou rapidement envahissante avec
destructions locales et métastases par voie sanguine. Le traitement est
avant tout chirurgical, la radiothérapie seule est inefficace.
2. Le dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand
(Dermatofibrosarcome protubérant)
Se voit chez l'adulte jeune mais aussi chez l'enfant, siège particulièrement
dans la région péri-ombilicale et sus-pubienne, mais aussi sur les épaules,
le dos, plus rarement ailleurs (membres, cuir chevelu, visage). La tumeur
apparaît généralement sur peau saine, parfois sur des cicatrices de
traumatismes ou de brûlure. Le début se fait soit sous forme d'un petit
nodule pouvant être pris facilement pour un histiocytofibrome, avec
parfois d'autres éléments satellites ; ailleurs c'est une plaque fibreuse
d'aspect sclérodermique sur laquelle apparaissent des nodules. Ces
nodules confluent, fusionnent et réalisent une tumeur globuleuse,
saillante, polylobée, maronnée, la peau qui la recouvre est lisse, brillante,
amincies, atrophique, très bien limitée, parfaitement mobile sur les plans
profonds. L'évolution se fait sur plusieurs années sans métastases, sans
signes fonctionnels. La tumeur finit à la longue par s'ulcérer, devenir
douloureuse et hémorragique et refoule les tissus avoisinants en surface
mais aussi en profondeur. Malgré l'aspect inquiétant, le fibrosarcome de
Darier Ferrand garde une malignité locale, ne métastase
qu'exceptionnellement.
A/NTRODUCTION
Les mélanomes sont des tumeurs malignes développées à partir des
mélanocytes épidermiques ou des naevocytes accumulés à la JDE et dans
le derme formant les naevus naevo-cellulaire.C'est le cancer qui a le plus
grand potentiel métastasiant : quelques mm de tumeur peuvent être à
l'origine d'un envahissement métastatique majeur.
A : asymétrie
B : bords irréguliers
1- Le mélanome nodulaire :
15 à 30 % en Europe, 50 % en Tunisie.
Il s'observe à tout âge avec une prédilection pour l'adulte d'âge mur (50-
60 ans).
Il siège sur le tronc, la tête et le cou, plutôt la face et les pied en Tunisie.
Débute par une tache brune à type de lentigo solaire qui s'étend
progressivement avec les années pour atteindre plus de 6 cm de diamètre
et former une plaque aux bords irréguliers déchiquetés, de couleur
polychrome variant du brun clair au noir très foncé avec des zones
achromiques de régression.
La lésion initiale peut passer inaperçue, soit qu'elle a été enlevée sans
examen anatomopathologique, soit qu'elle était inaccessible à l'examen,
soit qu'elle a régressé spontanément, et ce sont les métastases cutanées
(nodules durs) ou ganglionnaires ou viscérales (foie, poumons, cerveau)
qui la révèlent.
D. Diagnostic différentiel :
- le naevus bleu
- la verrue séborrhéique
- les angiomes thrombosés
- la tumeur glomique
- l'histiocytofibrome
2. Indice de Breslow :
F. Traitement
Le mélanome malin sans métastases cliniques doit être traité par chirurgie
large. Le curage ganglionnaire systématique n'est pas pratiqué. La
mélanose de Dubreuilh doit être traitée avant que n'apparaissent les
nodules et l'infiltration en profondeur, auquel cas le pronostic est
excellent, ce traitement fait appel à la chirurgie avec une marge de
sécurité de 2 cm, ou à la radiothérapie pour les personnes âgées ne
supportant pas la chirurgie. Le traitement des mélanomes malins avec
métastases fait appel à la chirurgie avec curage ganglionnaire et à la
chimiothérapie palliative.
Au total : le mélanome malin est une des tumeurs les plus méchantes de
l'organisme, les plus envahissantes et les plus métastasantes. Le
traitement doit être entrepris le plus rapidement possible. Il est
intéressant d'insister dans ce contexte sur la prévention qui reste
possible :
Le pronostic est d'autant meilleur que les mélanomes sont traités aux
stades initiaux.
Atteinte cutanée :
Manifestations extra-cutanées :
.spécifique : ostéocondensation
Histologie
De pronostic péjoratif, se voit dans 1/3 des cas de SIDA. Les lésions sont
plus petites que dans le Kaposi classique, moins violacées, moins
nodulaires, très disséminées avec atteinte muqueuse et envahissement
ganglionnaire. Il est de très mauvais pronostic. Le traitement fait appel à
l'interféron a .
LA PELADE
La pelade est une alopécie circonscrite qui résulte d'une atteinte de la
matrice pilaire.
2. Diagnostic positif :
- pelade de la barbe
L'évolution habituelle, dans les formes localisées est une repousse entre le
6è et le 12è mois débutant par des duvets blancs au centre de la plaque
se pigmentant et s'étendant progressivement. Cependant, les récidives
sont fréquentes et imprévisibles.
3. Traitement :
LE VITILIGO
Le vitiligo est la plus fréquente des hypomélanoses. Sa pathogénie est
inconnue. Elle se caractérise par une disparition progressive des
mélanocytes de l'épiderme, des follicules pileux et des muqueuses.
1. Epidémiologie :
Le vitiligo se présente comme une dermatose acquise, mais dans 1/3 des
cas, on retrouve des antécédents familiaux. Il est donc déterminé
génétiquement.
2. Le diagnostic positif :
Les taches sont de forme et de taille variables. Les bords sont toujours
convexes. La lésion ne présente aucun signe fonctionnel. Mais après une
exposition solaire, des sensations de cuisson et un érythème peuvent
survenir.
Le début peut se faire par une ou plusieurs lésions. Lorsque les lésions
sont multiples, elles sont habituellement bilatérales souvent symétriques.
L'atteinte du cuir chevelu est possible et est marquée par une mèche
blanche. L'extension des lésions est très variable. Le vitiligo peut rester
localisé ou à l'extrême atteindre tout le tégument (vitiligo universalis).
3. Le traitement
b- Traitement repigmentant :
MELASMA
Le Mélasma est constitué par des nappes pigmentées s'étendant de façon
presque toujours symétrique sur le front et sur les joues.
Bien qu'il puisse s'observer dans les deux sexes et dans toutes les races,
le Mélasma apparaît plus souvent chez les femmes adultes à l'occasion
d'un changement de statut hormonal (contraception orale, grossesse). Il
est aggravé et parfois déclenché par l'exposition solaire et par l'application
intempestive de certains cosmétiques et autres produits topiques.
MYCOSES SUPERFICIELLES
Sommaire
I. DERMATOPHYTOSES
I.1. Epidémiologie - Agents
I.2. Aspects cliniques
I.3. Traitement des dermatophytoses
II. CANDIDOSES
II.1. Facteurs favorisant les candidoses
II.2. Aspects cliniques
II.3 Traitement des candidoses
III- PITYRIASIS VERSICOLOR
I. DERMATOPHYTOSES
I.1.2. Les dermatophytes zoophiles : ils sont transmis à l'homme par les
animaux. Les agents responsables sont :
Microsporum canis, transmis le plus souvent par le chat, mais aussi
par le chien, le lapin, le hamster…
Trichophyton Mentagrophytes transmis par le cheval et la souris
blanche
Trichophyton Ochraceum transmis par les bovidés
Les plis inguino-cruraux, le pli interfessier et les plis axillaires peuvent être
atteints. Les agents en cause sont des dermatophytes anthropophiles :
Trichophyton rubrum, Epidermophyton floccosum et trichophyton
interdigitale.
Les pieds sont plus souvent intéressés que les mains. Le pli prend un
aspect macéré blanchâtre avec une fissure centrale. Le 4è espace inter-
orteil est le plus fréquemment atteint. Les lésions débordent souvent sur
la face plantaire et la face dorsale du pied et des orteils sous forme d'un
processus vésiculeux et desquamatif représentant ce qu'on appelle
l'"Athlétic foot". L'athletic foot est favorisé par la macération, la
transpiration, l'humidité, le port de chaussures en caoutchouc. Cet
intertrigo des plis inter-orteils peut être à l'origine de pénétration de
germes divers à l'origine d'érysipèle, de lymphangite, d'adénite, de
phlegmon et même de septicémie.
Les antifongiques locaux sont très nombreux, les dérivés imidazolés sont
les plus utilisés : Pévaryl, Trosyd, Myk 1 %, ketoderm, Daktarin…
II. CANDIDOSES
L'atteinte intéresse aussi bien les grands plis : plis axillaires, sous-
mammaires, inguinaux, interfessiers, que les petits plis : interdigitaux,
inter-orteils. L'aspect est celui d'un placard rouge sombre, macéré,
l'épiderme décollé est marqué par une collerette blanchâtre périphérique,
le fond du pli est le siège d'une fissure. Prurit et sensation de douleur ou
de cuisson accompagnent les lésions. Le diagnostic différentiel se pose
avec une atteinte bactérienne, une atteinte trichophytique, un psoriasis
inversé, un érythrasma.
C'est une mycose fréquente, touche les deux sexes et prédomine chez les
sujets jeunes. Elle est due à Malassezia furfur, forme filamenteuse de
pityrosporum orbiculare (levure lipophile). Se manifeste par de petites
taches arrondies, de couleur jaune chamois, finement squameuses,
pouvant confluer et fusionner pour donner des grandes nappes à bordure
géographique. Les lésions se localisent sur les zones séborrhéiques : haut
du thorax, dos, épaules, bras, pouvant s'étendre au cou, au bas du tronc
et aux cuisses. Le grattage à l'abaisse langue ou à la curette fait détacher
les squames (signe du copeau). Certaines formes de pityriasis versicolor
sont achromiantes. Cette achromie est surtout visible après exposition
solaire et persiste longtemps après la guérison. Elle est due à l'action
toxique pour les mélanocytes des acides gras sécrétés par la levure.
Sommaire
Epidémiologie
Etude Clinique
lèpre tuberculoïde
lèpre lèpromateuse
lèpre interpolaire
Etats Réactionels
Diagnostic
bactériologie
histopathologie
immunologie
Diagnostic différentiel
Evolution - pronostic
Traitement
Iconographie
Epidémiologie
Les zones les plus touchées par la maladie sont : l'Afrique inter-
tropicale, l'Inde, la Chine, l'Asie du sud est, l'Amérique Centrale et
du sud, quelques foyers existent en Europe : Portugal, Espagne,
Italie, Grèce.
Malgré tous les essais de culture sur divers milieux, les chercheurs
ne sont pas parvenus à cultiver Mycobactérium Leprae. Son
inoculation à des animaux reste également difficile. Il a été
possible de l'inoculer au coussinet plantaire de la souris et seuls
certains animaux sont réceptifs dont le tatou (mammifère à
écailles de l'Amérique Centrale et du Sud) qui après une
inoculation, développe une maladie de type lèpre lépromateuse
avec de très nombreux bacilles dans les organes.
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2- Lèpre lépromateuse :
La lèpre lépromateuse se rencontre chez les sujets ayant une
faible résistance vis-à-vis de mycobacterium leprae. Les lésions
sont nombreuses, diffuses, symétriques et pullulent de bacilles.
Les atteintes sont cutanées et viscérales multiples. Les lésions
cutanées caractérisant la lèpre lépromateuse polaire sont
essentiellement des nodules (lépromes) de taille variable : tête
d'épingle, grain de mil, noisette, isolées ou confluantes, parfois
fusionnées infiltrant une plus ou moins grande partie des
téguments. Au niveau de la face, l'infiltration est massive et
intéresse front, arcades sourcilières qui deviennent glabres au
niveau de leur partie externe, nez, lèvres, lobule des oreilles
donnant l'aspect d'un faciès léonin.
3. Lèpres interpolaires :
Sont des formes qui se situent entre le pôle tuberculoïde et le pôle
lépromateux.
On distingue :
4- Etats réactionnels :
Diagnostic
1- Bactériologie :
2- Histopathologie :
3- Immunologie :
Diagnostic différentiel
Evolution et pronostic
haut de la page
Traitement :
Prophylaxie de la lèpre :
Sommaire
URETRITE GONOCOCCIQUE
URETRITES NON GONOCOCCIQUE
SYPHILIS
LE CHANCRE MOU
LYMPHOGRANULOMATOSE INGUINALE
GRANULOME INGUINAL
LE SIDA : MANIFESTATIONS CUTANEES
Atlas de dermatologie
- Les MST sont des maladies infectieuses, bactériennes, virales et
parasitaires se transmettant au cours des rapports sexuels de façon isolée
ou associée.
de confirmer le diagnostic
de faire une enquête épidémiologique
de traiter le malade et le ou les partenaires
de rechercher les autres MST( une MST peut en cacher d'autres).
LES URETRITES
A/ URETRITE GONOCOCCIQUE
- Contamination sexuelle
- Clinique
® Chez l'homme :
- urétrite aiguê
- écoulement urétral purulent
® Chez la femme :
- en général asymptomatique
TRAITEMENT :
- minute par :
- si l'écoulement persiste :
ETIOLOGIE
- Chlamydia trachomatis :
. risque de stérilité
- Trichomonas vaginalis
LES ULCERATIONS GENITALES RARES
LE CHANCRE MOU
Rare
Régions tropicales ou sub-tropicales
Agent : Calymatobactérium granulomatis (genre de Klebsielle)
Ulcération ovalaire, granulomateuse de la verge ou de la vulve,
unique ou multiple
Pas d'adénopathie
Aucune tendance à la guérison
Diagnostic : examen direct : découverte de corps de Donovan
Traitement : Cyclines, Bactrim 10 à 20 jours.
2- les néoplasies
- le sarcome de Kaposi se voit dans 1/3 des cas, les lésions sont plus
petites que dans le Kaposi classique, moins violacées, moins nodulaires,
très disséminées avec des atteintes muqueuses et envahissement
ganglionnaire. Le pronostic est péjoratif.
3- Autres manifestations
- psoriasis récalcitrant.
1. Etude clinique :
2. Diagnostic différentiel :
3. Traitement :
URTICAIRE
Sommaire
1. CLINIQUE
2. EVOLUTION
3. ETIOPATHOGENIE
4. ETIOLOGIE DE L'URTICAIRE
5. TRAITEMENT
1. Clinique :
2. EVOLUTION
à un choc anaphylactique
à la localisation laryngée d'un angio-œdème.
. Mécanisme immunologique :
4. ETIOLOGIE DE L'URTICAIRE
1. Urticaire de contact :
. végétaux : orties, plantes marines (méduses)…
2. Urticaires physiques :
urticaire mécanique :
urticaire thermique :
urticaire solaire.
5. TRAITEMENT
Dans tous les cas où une cause peut être identifiée, son éviction est le
meilleur traitement.
Sommaire
INTRODUCTION
CLINIQUE
HISTOPATHOLOGIE
FORMES CLINIQUES
ETIOLOGIES
TRAITEMENT
I. INTRODUCTION
II. CLINIQUE
A/ Signes cutanés
Les bulles siègent au centre d'une cocarde, ou bien sur une macule
érythémateuse. L'aspect polymorphe de l'éruption peut être encore
augmenté par une infiltration importante de la lésion, qui ressemble alors
au nodule de l'érythème noueux.
Les lésions sont rarement prurigineuses, mais l'éruption est plutôt sensible
est douloureuse avec sensation de cuisson à son niveau.
B/ Signes muqueux
La muqueuse buccale :
Les lèvres présentent des érosion profuses, se recouvrant sur leur versant
cutané de croûtes épaisses hémorragique,
La langue, la face interne des joues et le palais sont le siège des érosions
polycycliques qui se recouvrent d'un enduit jaunâtre fibrino-leucocytaire.
La muqueuse génitale :
L'atteinte oculaire :
C/ Signes généraux
III. HISTOPATHOLOGIE
D/ Ectodermose pluriorificielle
V. ETIOLOGIES
3. Cause médicamenteuse :
4. Autres causes :
VI. TRAITEMENT
1. Traitement local :
2. Traitement général :
Est celui de la cause quand elle existe (mycoplasme par exemple). Les
formes graves avec gène fonctionnelle intense peuvent bénéficier d'une
corticothérapie générale à la dose de 0,5 mg/kg/j. Les formes post
herpétiques récidivantes peuvent être traitées par Aciclovir : 600 à 800
mg/j x 6 mois.
Sommaire
DEFINITION
ERYTHEME PIGMENTE FIXE
Les toxidermie bulleuses
SYNDROME DE LYELL
TOXIDERMIES BULLEUSES PAR PHOTOSENSIBILISATION
IODIDES - BROMIDES
INTRODUCTION
CLINIQUE
HISTOPATHOLOGIE
FORMES CLINIQUES
ETIOLOGIES
TRAITEMENT
I. DEFINITION
Les sièges de prédilection sont les mains, les poignets et la région ano-
génitale surtout la verge.
Histologie :
sulfamides antibactériens
anticonvulsivants
pyrazolés
les AINS
1. Définition :
2. Clinique :
a. Début : brutal :
d. Atteinte viscérale
3. Evolution
4. Etiologie :
5. Traitement :
LES ACNES
Sommaire
I-INTRODUCTION
II-PHYSIOPATHOLOGIE
III- CLINIQUE
V- FORMES ETIOLOGIQUES
VII- ICONOGRAPHIE
I-INTRODUCTION
Le terme "acné" désigne les lésions folliculaires qui surviennent à
l'adolescence et qui sont liées à la séborrhée et à la formation de
comédon.
C'est une affection excessivement fréquente affectant à des degrés
variables 90 % des adolescents.
II-PHYSIOPATHOLOGIE
Trois éléments sont nécessaires à la formation d'une acné :
séborrhée
comédons
microkystes
séborrhée
comédons
microkystes
papules
pustules : séquelles cicatricielles
grave
homme jeune ++
visage puis extension au tronc
toutes les lésions élémentaires existent (+ nodules ++ surtout
kyste++ ® fistulisent)
abcès, tunnels, cicatrices déprimées, brides rétractiles
ulcérations hémorragiques
acné conglobata
suppuration des régions pileuses à sécrétion apocrine axillaire,
génitale et périnéofessière (hidrosadénites suppuratives, maladie de
Verneuil)
des sinus et kystes pilonidaux du sillon interfessier
des lésions folliculaires suppuratives à évolution cicatricielle du cuir
chevelu
homme ++
multiples nodules inflammatoires et suppuratifs ou évoluant vers des
ulcérations nécrotiques.
Il y a surtout des signes généraux : température : 39 à 40°,
douleurs musculaire, articulaire, AEG, hyperleucocytose, érythème
noueux + manifestations rhumatologiques.
V- FORMES ETIOLOGIQUES
1. Acné néonatale :
Secondaire aux androgènes maternels. Elle diminue avec
l'élimination des androgènes. Si l'acné persiste à 2 ans : recherche
manifestation hormonale (atteinte des surrénales).
2. Acnés iatrogènes :
Secondaires aux médicaments
3. Acnés exogènes :
INDICATIONS
Traitement local
Après une toilette soigneuse évitant les savons (pain, gel nettoyant)
COMPLICATIONS
Effet desséchant
Eczéma (Péroxyde)
Infection à G négatif surtout avec une antibiothérapie locale
Tératogénicite (Rétinoïdes topiques?).
THERAPEUTIQUE DERMATOLOGIQUE
Sommaire
A/ Les antiseptiques
On distingue :
Ce sont les dérivées chlorés (Dakin), les dérivés iodés (alcool iodé,
Betadine, polydin), le permanganate de potassium utilisé à la dilution de
1/10.000ème.
2. Les colorants :
3. Les tensio-actifs
4. Autres antiseptiques :
B/ Les corticostéroïdes
l'atrophie cutanée
la dermite périorale acnéiforme
les vergetures
l'hypopigmentation
C/ Les antimycosiques :
D/ Les anti-acnéiques
A/ Cryothérapie
1. Azote liquide :
Les indications :
les verrues
les verrues séborrhéiques
les kératoses actiniques
les chéloïdes
2. La neige carbonique :
B/ Electrocoagulation
Matériel :
pour sectionner
pour coaguler
pour carboniser les tissus
Indications :
Electrosection (bistouri électrique)
Hémostase (après shaving )
Electrocoagulation des tumeurs bénignes (molluscum pendulum,
verrue séborrhéïque)
Epilation électrique
Traitement des télangiectasies et des angiomes stellaires
C/ La puvathérapie
1. Technique :
Les U.V.A sont délivrés par des unités d'irradiation toutes munies de tubes
émettant des rayons U.V de grandes longueur d'ondes (320 nm-400 nm).
2. Indications :
A/ Les antimycosiques
1. La griséofulvine :
2. Le Kétoconazole :
Effets secondaires
o élévation des transaminases
o hépatite
Contre-indications
o atteinte hépatique datant de moins de 3 ans
o grossesse
B/ Les anti-viraux
1. Aciclovir (Zovirax*)
Indications :
herpès
zona
2. Valaciclovir-Famciclovir
3. Antirétroviraux :
4. Interféron :
Indications:
1. Indications :
2. Effets secondaires :
- Oculaires : surtout la rétinopathie qui risque d'être irréversible, elle
impose une surveillance ophtalmologique régulière tout au long du
traitement.
3. Contre-indications :
- grossesse
- psoriasis
D. Les Antihistaminiques :
- Effets biologiques :
E. Les Réninoïdes :
. les effets secondaires sont les mêmes que ceux du Roaccutane* sauf
qu'il faut interdire la procréation pendant un an après l'arrêt du produit
chez la femme.
CONCLUSION