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Pr RAIS.M
Objectifs pedagogiques
Erysipèle
o Fasciite nécrosante
• Connaitre la définition de la Fasciite nécrosante.
• Connaître les différentes formes topographiques.
• Connaitre les caractéristiques de la lésion au plan clinique.
• Connaitre les complications.
• Appliquer la conduite thérapeutique appropriée.
I / Introduction/ définition
La dermohypodermite est une infection grave atteignant de façon variable le derme,
l'hypoderme, les fascias et les muscles.
-Le streptocoque du groupe A est le germe le plus fréquemment isolé même s'il existe
souvent une infection pluri-microbienne.
-La cause la plus fréquente est l’érysipèle
-Le point essentiel est de savoir différencier :
V.2 Clinique
Début brutal : fièvre élevée (39 a 40°C), frissons, qui précèdent souvent de quelques heures
l’apparition du placard cutané inflammatoire.
Un bourrelet périphérique marqué est observé.
Dans certains cas, des décollements bulleux superficiels, conséquence mécanique de
l’œdème dermique, ou un purpura, sont observés sur le placard.
Des adénopathies inflammatoires homolatérales sont fréquemment associées.
Signes de gravités : AEG ; des signes de sepsis sévère, voire de choc septique.
Une porte d’entrée: 2/3 des cas : intertrigo inter orteils, ulcère de jambe, plaie
traumatique, excoriations, lésions de grattage, piqûre d’insecte . . . ;
o Autres localisations
Elles sont exceptionnelles : tronc, fesses, organes génitaux externes.
V.4 Evolution
Favorable en 8 à 10 jours sous traitement ATB.
Dans la majorité des cas l’apyrexie est obtenue en 48 à72 heurs elle précède l’amélioration
des signes locaux qui est observée après plusieurs jours.
V.5 Complications :
V.6 DIAGNOSTIC :
Le diagnostic est clinique +++.
Il est recommandé :
• de rechercher une porte d’entrée cutanée locorégionale ;
• de marquer au feutre les contours du placard inflammatoire ou d’en réaliser une
photographie.
Le germe est rarement mis en évidence (porte d’entrée ou hémocultures).
V.9 Traitement
Buts
Stérilisation de la lésion et éviter l’apparition de localisations secondaires.
Traitement d’une porte d’entrée et de localisations secondaires si elles existent.
Critères d’hospitalisation
Hospitalisation en urgence
■ Si signes de gravité locaux ou généraux.
■ Risque de décompensation d’une comorbidité.
■ Obésité morbide (IMC > 40).
■ Sujet âgé > 75 ans polypathologique.
■ Âge inférieur à 1 an.
Hospitalisation secondaire
■ Évolution défavorable dans les 24 à 48 heures après l’instauration de l’antibiothérapie.
A. Traitement Curatif :
Antibiothérapie : En cas de DHBNN non compliquée chez l’adulte : antibiothérapie
antistreptococcique par voie orale
En première intention :
Amoxicilline : 50 mg/kg/j en 3 prises (sans dépasser 6 g/j) pendant 7 jours.
En cas d’allergie à la pénicilline :
Clindamycine : 600 mg 3 fois par jour, et jusqu’à 600 mg 4 fois par jour si poids > 100 kg,
pendant 7 jours, ou pristinamycine : 1 g 3 fois par jour pendant 7 jours.
Ne pas prolonger l'antibiothérapie : la régression complète des signes cutanés est souvent
retardée par rapport aux signes généraux (2 voire 3 semaines).
Situations particulières :
En cas de plaie par morsure animale :
amoxicilline-acide clavulanique oral : 50 mg/kg/j d’amoxicilline sans dépasser 6 g par jour, et
sans dépasser 375 mg par jour d’acide clavulanique, pendant 7 jours.
B. Traitement préventif
a. Primaire
Traitement d’une porte d’entrée ; intertrigo interorteils +++
Amélioration des troubles circulatoires (port de bas de contention, drainage
lymphatique manuel),
Une hygiène cutanée correcte.
b. Secondaire
Dans les formes récidivantes, après avoir vérifié soigneusement la prise en charge de
tout facteur favorisant .il est possible de proposer un traitement antibiotique au long
cours dont l’intérêt devra être réévalué périodiquement (pénicilline V, benzathine-
pénicilline G, voire macrolide en cas d’allergie)
VI.1 DEFINITION
Prolifération bactérienne intense avec nécrose. La nécrose évolue de la profondeur
(hypoderme) vers la superficie : lésions profondes beaucoup plus sévères que ce qu’on peut
visualiser à l’examen clinique.
Urgence vitale qui impose une prise en charge médico-chirurgicale rapide en unités de soins
intensifs.
> Le plus souvent due au streptocoque A C
VI. 2 Epidemiologie
Fréquence et gravité :
Infection Rare, 100 fois moins fréquente que l’érysipèle,
Grave : 30 % de mortalité
Responsables de séquelles trophiques importantes pour les survivants
Les germes en cause : Elles peuvent être monomicrobiennes, et alors principalement
dues au SGA,
ou polymicrobiennes associant SGA, bactéries aérobies (notamment SA,
entérobactéries, Pseudomonas aeruginosa, etc.) ou anaérobies.
VI.3 Facteurs favorisants :
■ Diabète.
■ Obésité (IMC > 30).
■ Immunodépression.
■ Malnutrition.
■ Varicelle (chez l’enfant).
■ Âge supérieur à 60 ans.
■ Insuffisance veineuse.
■ Toxicomanie intraveineuse.
■ Artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI).
■ Anti-inflammatoires non stéroïdiens
VI.4 Localisation :
Membres inférieurs est le plus souvent touché.
Formes cervico-faciales, plutôt après chirurgie ORL.
Formes thoraco-abdominales : après chirurgie thoracique ou digestive.
Formes périnéales (gangrène de Fournier) : chirurgie ou procédure digestive ou
urologique.
VI.5 Clinique
La présentation initiale est celle d’un érysipèle, mais certains signes doivent faire
suspecter une forme nécrosante :
o Signes de sepsis grave.
o Douleur intense, non soulagée par des antalgiques de palier 1 ou 2, s’étendant
au-delà des zones inflammatoires
o Induration des tissus au-delà des lésions visibles (difficile à percevoir si terrain de
lymphoedème).
o La nécrose cutanée est un signe capital, souvent limitée à quelques taches
cyaniques, froides, hypoesthésique. Parfois, elle est évidente en cas de placards
nécrotiques bien limités, en carte de géographie.
o Une crépitation neigeuse est présente en cas d’infection associée par des
anaérobies.
VI.6 Diagnostic