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CANCERS DE LA

THYROIDE

Lahraoui Myriam
6ème année
PLAN
Introduction

Epidémiologie

Rappel anatomique

Anatomopathologie

Diagnostic

Traitement

Pronostic

Conclusion
INTRODUCTION
Tumeurs malignes développées au dépens de différents
types cellulaires de la thyroïde

Dominées par les carcinomes papillaires dans 70 à 90%


des cas

PEC des patients atteints de cancers thyroïdiens fait appel


à des compétences multiples (chirurgien, radiologue,
endocrinologue)
EPIDEMIOLOGIE
Incidence augmentée ces deux dernières décennies car
meilleure détection échographique et histopathologique des
formes infra cliniques
Fréquence augmente avec âge
Les femmes sont 3X plus touchées que les hommes
FDR :
 Radiations ionisantes de la région cervicale durant l’enfance
 Apport en iode (carence ou excès)
 Facteurs génétiques et héréditaires (PAF, NEM type 2)
RAPPEL ANATOMIQUE
Glande endocrine
superficielle
Couleur rosée
25 à 30 g
Face antérieure du cou
2ème et 3ème anneaux
trachéaux, mais
variations
2 lobes reliés par un
isthme
ANATOMOPATHOLOGIE
Les tumeurs malignes sont principalement représentées par:

 Le carcinome papillaire de la thyroïde (CPT) : le plus


fréquent; 70 à 90% des cas.
 Le carcinome vésiculaire de la thyroïde (CVT) : plus rare; 5 à
15% des cas.
 Le carcinome médullaire de la thyroïde (CMT) : également
rare; 4 à 8% des cas
 Les carcinomes anaplasiques : moins de 5% des cas,
correspondent aux formes indifférenciées des cancers de la
thyroïde.
 Autres très rares : lymphomes, sarcomes, métastases
Classification TNM des cancers thyroïdiens différenciés
6ème classification de l’Union Internationale Contre le Cancer (UICC)(2002)

T N M
TX : Non évalué NX : Non évalué MX : Non évalué
T1 : Tumeur < 2cm ne dépassant N0 : Absence d’adénopathies M0 : Absence de
pas la capsule de la thyroïde métastases
T2 : Tumeur de 2 à 4 cm ne N1 : Présence d’adénopathies M1 : Présence de
dépassant pas la capsule de la a) ADP cervicales métastases
thyroïde homolatérales
b) ADP bilatérales ou
controlatérales, ou
médiastinales
T3 : Tumeur > 4 cm ne dépassant
pas la capsule de la thyroïde
T4 : Invasion extra thyroïdienne
a) Tissu sous cutané, trachée,
œsophage, larynx, récurrents
b) Atteinte pré vertébrale,
carotide, vx médiastin
DIAGNOSTIC
1. Clinique

 Interrogatoire :
 Age et sexe du patient
 Circonstances de découverte : nodule thyroïdien palpable
par le patient, ou par le médecin suite à un examen clinique
systématique ou incidentalome (asymptomatique )
 Recherche des FDR
 ATCD de cancer du sein
 Signes associés : Dysphonie, Dyspnée, Dysphagie, Diarrhée
ou bouffées vasomotrices, Signes de dysthyroidie
 Examen clinique :

 Examen région cervicale : nodule de,


- consistance ferme ou indurée
- contours irréguliers
- peut être douloureux
- fixé aux plans profonds
-adénopathies cervicales

 Examen général : à la recherche de lésions associés pouvant


être en rapport avec une métastase, ou une pathologie
associée
1. Para clinique

 Examens biologiques :

 Dosage TSH, si anormal, dosage de T3 et T4 : recherche de


dysthyroidie associée

 Dosage de la calcitonine : systématique pour découvrir


formes précoces de CMT

 Bilan phosphocalcique, PTH

 Marqueurs tumoraux : TPO, Télomérase, Cadhérine E,


Galéctine 3
 Examens morphologiques :

 Radiographie du cou face et profil, en cas de gros nodule


 Echographie cervicale :
-nodule hypoéchogène
- contours flous, irréguliers
- micro calcifications
- vascularisation intra nodulaire
- adénopathies cervicales associées
 Scintigraphie : un nodule hypofixiant à l’I123 et hyperfixiant au
201Th est suspect de malignité
 TDM et IRM : analyse rapports nodule malin avec organes de
voisinage
 La cytologie :

 C’est le score de TI-RADS qui permet d’évaluer la nécessité


d’une cytoponction

 C’est un examen opérateur et lecteur dépendant

 L’étude cytologique se fait après cytoponction thyroïdienne à


l’aiguille fine

 Frottis suspect : abondance de cellules, anomalies nucléaires

 Frottis ininterprétables ou normaux n’excluent pas le


diagnostic; n’a de valeur que si positive
Retenir; Cancer de la thyroïde suspecté devant les éléments
suivants :

 Eléments anamnestiques : FDR

 Signes fonctionnels : Nodule de croissance rapide, signes


compressifs (les 4 D), diarrhée, flush syndrome

 Signes physiques : Nodule de consistance dur, de contours


irréguliers, adhérent, ADP cervicales

 Aspects échographiques : nodule hypoéchogène, de contours


mal limités, micro calcifications, vascularisation intra
nodulaire
TRAITEMENT
La chirurgie : traitement de référence du cancer de la thyroïde.
 Buts :
-Réséquer la tumeur et explorer les ganglions
-Assimiler le malade à un groupe pronostique donné selon la
classification TNM
-Enlever le maximum de tissu thyroïdien pour permettre au
traitement radio ablatif à l’iode 131 d’être efficace.
 Le traitement chirurgical recommandé est la thyroïdectomie totale
(ou lobo isthmectomie si cancer papillaire unique < 2cm encapsulé)
associé à une exploration des chaînes ganglionnaires + prélèvement
des ADP pour examen extemporané et curage si positif.
 Le curage est systématique en homolatéral d’une thyroïdectomie
totale.
 Un traitement complémentaire par iode radioactif, peut être
programmé après l’opération pour détruire les reliquats thyroïdiens.
Traitement à l’iode radioactif :

 Modalités pratiques de ce traitement discutées en RCP,


généralement programmé dans les mois suivant la chirurgie,
après 4 à 6 semaines de défreinage de la TSH.
 Buts :
-Détruire tout tissu thyroïdien résiduel
-Détruire les éventuelles cellules cancéreuses encore
présentes, y compris les métastases.
-Réaliser le bilan d’extension par une cartographie corps
entier des éventuels foyers captant l’iode
 N’est pas recommandé pour tumeurs à faible risque de
rechute (T1<1cmN0M0)
Traitement hormonal :
 Hormones thyroïdiennes de synthèse à vie (Lévothyroxine :
1,2 à 2,8 µg/kg/j)
 Mise en place après chirurgie ou après traitement à l’iode
radioactif

Radiothérapie externe :
 Utilisée lorsque le traitement à iode radioactif n’a pas permis
de détruire la totalité des cellules thyroïdiennes cancéreuses,
impossible de retirer par la chirurgie, ou en cas de cancer
anaplasique où la chirurgie d’exérèse est rarement possible.
SURVEILLANCE
• Clinique : A 6 mois puis tous les ans; Examen cervical attentif à
la recherche d’une récidive ou la présence d’ADP cervicales

Biologique : tous les 6 à 12 mois


- Thyroglobuline : marqueur sérique de surveillance des cancers
thyroïdiens différenciés traités, doit être indétectable si cancer
éradiqué ( réapparition = récidive ou métastase)
- TSH : avant et après défreinage
- Calcitonine : surveillance cancers médullaires

Echographique : L’échographie cervicale permet le repérage des


rechutes dans le lit de thyroïdectomie et des ganglions
pathologiques. Elle guide la ponction des images suspectes qui
permettra d’apporter la preuve cytologique d’une maladie
persistante.
PRONOSTIC
Cancers différenciés :
 Formes de bon pronostic (>80% des cas)
 <45 ans
 Cancer papillaire (forme de meilleur pronostic) ou vésiculaire
bien différencié
 Pas d’extension extra capsulaire, ni métastase, ni ADP
 Formes de moins bon pronostic (mortalité de 30%)
 >45 ANS
 Carcinome peu différencié, taille >4cm, extension extra
capsulaire et/ou ganglionnaire massive et/ou métastases
 Hypothyroïdie associée car favorise la croissance tumorale par
l’intermédiaire de TSH élevée
Cancer médullaire :
 Survie à 10 ans : 60 à 70% dans formes avec extension
extra capsulaire

o Pronostic général de tous les cancers de la thyroïde par


ordre décroissant :
 Papillaire
 Vésiculaire bien différencié
 Vésiculaire moins différencié
 Médullaire
 Anaplasique
CONCLUSION
Bien que les cancers de la thyroïde représentent 5% de
l’ensemble des tumeurs thyroïdiennes, le risque n’est pas
négligeable.

Grâce aux progrès des techniques diagnostiques et


thérapeutiques, le pronostic de ce cancer est globalement
excellent; la survie relative à 5 ans des patients, tous
stades et tous types histologiques confondus, s’élève à
94%

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